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Le whisky Bowmore renforce ses efforts auprès des consommateurs français

4 min de lecture
Antoine Dupont, brand ambassador Bowmore

Avec le lancement de Timeless Series 27 ans et la nomination, à l’été dernier, d’un brand ambassador, le whisky Bowmore intensifie son développement en France.

Dans les prochaines semaines, Bowmore doit lancer Timeless Series 27 ans (52,7%) un nouveau whisky parfaitement ancré sur sa communication autour de “l’art du temps”. Passé par des fûts de sherry et d’anciens fûts de bourbon durant quinze ans, puis passé en fûts d’oloroso de premier remplissage durant douze ans, il disposera d’un élégant coffret en forme de sablier (1750 euros).

Une nouvelle preuve de l’intérêt porté par la distillerie écossaise au marché français, sur lequel elle dispose pour la première fois, depuis juillet dernier, d’un brand ambassador, Antoine Dupont (photo). Issu de l’univers des bars à cocktails (Georges V, Plaza Athénée), il a passé neuf ans et demi derrière le comptoir du Harry’s New York Bar, dans le 2ème arrondissement de Paris : “cela fait plusieurs années que je rencontrais des brand ambassadors, et ce métier m’a intéressé. C’est passionnant de se dédier à une marque que l’on aime, et de la mettre en avant.” Acteurs du circuit cafés-hôtels-restaurants (CHR) et cavistes font partie de ses interlocuteurs principaux, en lien avec l’agence Faux Rêveur, spécialisée dans le marketing opérationnel vins et spiritueux, qui l’emploie, et Campari France Distribution.

En France, quatre lancements de produits sont prévus cette année par Bowmore, la plus vieille distillerie de l’île d’Islay et la deuxième plus ancienne distillerie d’Ecosse, Aujourd’hui dans le giron du groupe Beam Suntory, l’entreprise créée en 1779 possède le plus ancien chai de maturation au monde. Spécificité sur l’île, le chai est par ailleurs situé sous le niveau de la mer. Sur le marché français, par l’intermédiaire de son distributeur, Bowmore compte participer à la premiumisation du marché, en mettant davantage en avant son savoir-faire (jusqu’à 35% de l’orge est maltée sur place, ce que sept distilleries pratiquent en Ecosse) et en multipliant les activations – par exemple, avant le troisième confinement à travers des cocktails à emporter au Gravity Bar, un établissement pointu du 10ème arrondissement de Paris; en vitrine à The Whisky Shop (8ème arrondissement) ou chez les cavistes et dans les grands magasins.

Des saveurs à retrouver dans la gamme

“Il faut se faire plaisir en dégustant un whisky”, rappelle Antoine Dupont. Il est ainsi possible d’apprécier les différentes références sur glace ou avec éventuellement une goutte d’eau de source pour développer certains arômes. Chez Bowmore, ils sont au nombre de quatre : “le fruit, les notes de vanille, l’aspect légèrement tourbé et le rappel des embruns de l’Atlantique”.

En France, la gamme permanente se compose de deux whiskies disponibles exclusivement en grande distribution (Legend et 9 ans), et de six références prioritairement dédiées aux réseaux de prescription (cavistes et/ou CHR): 12 ans (ponctuellement disponible en GMS), N°1, 15 ans, 18 ans, 25 ans et 30 ans, le plus récent (novembre 2020), qui doit notamment trouver sa place en bars d’hôtels – un lancement contrarié par le contexte actuel, peu propice aux nouvelles commandes. Chaque année, une version millésimée de ce produit d’exception (2300 euros) sera mise sur le marché.

Des conseils de dégustation

Dégustation de whisky Bowmore

A destination des bars d’hôtels et bars à cocktails, quatre références sont mises en avant. “Même si Bowmore élabore des whiskies de dégustation, le N°1 et le 12 ans sont parfaitement adaptés à la cocktailisation”, précise Antoine Dupont. Bowmore N°1 (40%) a été conçu en l’honneur du chai de maturation Vault N°1. “Sans compte d’âge, cela permet d’être plus libre dans la fabrication. De plus en plus de marques y recourent, et les cavistes éduquent les consommateurs à la découverte des non aged”. Récemment, Bowmore N°1 a été suggéré en dégustation avec des huîtres. Se distinguant par sa pointe de coco, ce whisky vieilli en fûts de premier remplissage post-bourbon est légèrement tourbé. Quelques notes épicées s’en dégagent. En association avec un chocolat à 95%, l’amertume permet de casser le côté rond des notes vanillées; avec un chocolat à la fleur de sel (56% de cacao), le côté salin en sort renforcé.

Le 12 ans (40%), lui, se compose de whiskies passés à hauteur de 35% en fûts de sherry (sud-ouest de l’Espagne), et à hauteur de 65% en fûts de bourbon. Au nez, on commence à gagner en complexité. Des notes fumées et plus épicées peuvent être décelées. Très gourmand, il peut notamment se déguster après un dessert. Ce whisky peut être travaillé en cocktail “en jouant sur les notes florales”. Le 15 ans (43%) a pour sa part passé douze ans en fûts de bourbon et trois ans en fûts de sherry oloroso, lui conférant une très élégante couleur aux reflets rouges et terre de Sienne. Au nez, un côté pâtissier et caramélisé est immédiatement décelable. La bouche est un peu plus grasse. Son côté huileux ressort davantage avec quelques gouttes d’eau. Il peut se déguster avec du chocolat à la fleur de sel (un régal !)

Quant au 18 ans (43%), il permet de terminer la dégustation, sur ce panel, par des arômes plus fins. “Il doit avoir le temps de s’ouvrir”, prévient Antoine Dupont. Des notes d’ananas et de fruits de la passion peuvent permettre d’inviter les amateurs de rhums vieux à la découverte de ce whisky (35% fûts de sherry oloroso, 65% fûts de bourbon). Le brand ambassador de Bowmore a pour sa part renforcé ses initiatives en direction des cavistes, et a ouvert un compte Instagram dédié à son activité, enrichi par ses photos, la base de données de la distillerie et les cocktails préparés par les bars partenaires, où le travail se poursuit sur la création de nouvelles cartes dans l’optique d’une réouverture prochaine.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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