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Près de Saint-Emilion, les business angels peuvent investir dans un domaine viticole

2 min de lecture
Wine Angels - Chateau Edmus

Avec Wine Angels, Laurent David applique le principe de l’appel à des business angels au vin. Cet entrepreneur issu de la tech compte développer le Château Edmus.

Et si vous deveniez actionnaire d’un domaine viticole dans le bassin de Saint-Emillion ? A Saint-Sulpice-de-Faleyrens (Gironde), le Château Edmus, créé il y a onze ans et s’étendant sur 1,6 hectare (0,8 ha en merlot, 0,8 ha en cabernet-franc), fait l’objet d’une levée de fonds participative. Triés sur le volet, trente actionnaires pourront, moyennant un ticket d’entrée d’un montant de 15 000 euros, entrer à son capital. Une short-list était attendue mi-janvier à partir des 120 dossiers reçus à la date de fin décembre. Aux commandes de l’opération, Laurent David, 49 ans, “néo-vigneron, tech lover et wine lover”.

“En découvrant que le monde viticole avait du mal à se financer, je me suis inspiré de ce que j’observais dans le monde de la tech, avec des start-up qui effectuaient des levées de fonds successives. Les business angels ont la particularité d’amener leur savoir-faire et leur réseau”, indique le chef d’entreprise, originaire de Bergerac, issu d’un long parcours dans la tech (Ingenico, Nokia et Apple pendant dix ans avec notamment le lancement de l’iPhone en Europe). Parallèlement à son activité professionnelle, il a mis dix ans à réfléchir au concept, et commencé à investir dans des vignobles.

“La tech doit avoir du sens”

En vente, le Château Edmus a donc changé de main. Ses anciens propriétaires, qui lui ont demandé de conserver le nom qu’ils avaient créé, participeront à l’aventure en tant que “wine angels”. “ Son Saint-Emilion est une pépite”, assure Laurent David. “Le rendement, comme pour une start-up, n’est pas garanti. Néanmoins, la croissance du foncier (entre 7% et 8% par an ces dernières années à Saint-Emilion) et le développement d’une marque sont attractifs. Nous demandons aux investisseurs de devenir de vrais ambassadeurs et de participer à la vie du domaine”, poursuit le dirigeant. 6000 bouteilles sont actuellement produites par an.

Des candidats suisses, belges, américains, brésiliens ou chinois se sont déjà déclarés intéressés. Laurent David compte s’appuyer sur son expérience passée pour apporter un soupçon de digital dans le secteur : “la tech n’a de sens que si elle sert l’expérience. On a mis une caméra dans nos vignes depuis le mois de mai. Cela permet de voir tout ce qui s’est passé. Un QR Code permettra, en vidéo, de faire revivre le millésime.” Chaque investisseur pourra bénéficier d’une allocation de 120 bouteilles à un tarif préférentiel.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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