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Les astuces du mezcal Bruxo pour davantage se faire connaître

3 min de lecture
Mezcal Bruxo

A la réouverture des bars, certains d’entre eux souhaiteront peut-être repenser leur carte, notamment en y ajoutant des cocktails à base de mezcal. Créée en 2008 au Mexique, commercialisée dans tout le pays depuis 2011 et arrivée en Europe en 2013, la marque Bruxo souhaite populariser la catégorie. Focus sur les spécificités de Bruxo et les ambitions de la marque avec Anne-Sophie Vacher, brand manager et brand ambassador Europe.

Comment se différencient les produits de la gamme ?

Bruxo est la troisième marque de mezcal au Mexique. Bruxo compte six références en Europe et aux Etats-Unis, numérotées de 1 à 5, et la référence X depuis trois ans. Elles proviennent de terroirs différents, avec les caractéristiques des différentes régions d’Oaxaca (l’eau, les levures indigènes, le bois, la terre où poussent les agaves…) Le X, qui est un blend, est à 40% Abv. Les autres sont à 46% Le Bruxo 1 est 100% Espadin, assez franc en attaque mais qui reste doux. L’Espadin est l’agave le plus courant, celui qui a le meilleur rendement et pousse le plus rapidement (de six à huit ans). Les Bruxo X, 1 et 2 se prêtent mieux à la mixologie, les autres plus à la dégustation. Exception faite d’Emanuele Balestra, au Majestic de Cannes, qui réalise un cocktail au Bruxo N°3 Barril appelé « La vie est belle ».

Quelles sont les particularités de la fabrication du mezcal ?

Tous les mezcals de Bruxo sont produits dans l’Etat de Oaxaca. Le mezcal se caractérise entre autre par une odeur plus fumée que la tequila. Sa fabrication s’effectue de manière artisanale. Lorsque les agaves arrivent à maturité, on coupe le quiote, l’élément qui permet à la plante de se reproduire de façon sexuée. Les plantes, restées en terre, se gonflent de sucre. La récolte de la plante, avec une coupe près du cœur, s’effectue à la pleine lune, à plusieurs périodes dans l’année. On ramène ensuite la plante sur le palenque (la distillerie). Les agaves sont cuites dans un four conique sous terre. On fait chauffer à blanc les pierres, recouvertes de  fibres d’agaves issues d’une précédente distillation, pour protéger les agaves de la chaleur. Un épais tissu et de la terre permettent de couvrir l’ensemble durant la cuisson. Les plantes sont ensuite coupées et broyées. Le moût est ensuite récupéré, puis fermenté dans des cuves en bois de cinq à dix jours. Deux distillations sont ensuite effectuées.

Quels sont les moyens de faire connaître la catégorie ?

Nous faisons beaucoup d’éducation au mezcal, avec des masterclass. Souvent, le mezcal peut faire peur. Il faut apprendre à le déguster, comme on le ferait avec un bon whisky. Il peut aussi être associé en food pairing, avec de la bonne gastronomie mexicaine qui émerge. Nous travaillons avec les bartenders, qui vont nous approcher du client final, mais aussi avec les cavistes, surtout actuellement. Chez les cavistes, de plus en plus de clients demandent du mezcal ou de la tequila. Cela permet de pouvoir entrer plus facilement, mais cela prend toujours du temps. Les produits se situent entre 40 et 100 euros la bouteille environ.

Comment ciblez-vous les bartenders ?

Pour les bartenders, en temps normal, la création de cocktails est au cœur de la proposition. Avec le X, d’entrée de gamme, plus doux, l’insertion dans des cocktails classiques est facilitée. Cela permet d’amener le mezcal plus facilement aux consommateurs. On peut même revisiter des old fashioned et des negroni ! Nous travaillons en Europe avec des bars d’envoi. Pour ceux qui en font la demande, nous essayons de donner le maximum de clefs possibles aux bartenders. Nous pouvons apporter des idées de recettes. L’idée est que le produit ne reste pas seulement en backbar.

Quels sont les marchés principaux de Bruxo en Europe ? 

Hors période Covid, la France, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne sont nos marchés les plus importants en Europe. Nous venons de commencer à ouvrir l’Allemagne. Nous nous appuyons sur les distributeurs locaux. En France, après Paris, qui a déjà une belle scène, les grandes villes de France se développent comme Marseille, Lyon ou Montpellier. A Londres, le mezcal était déjà mis en avant, en Italie, l’intérêt est très fort, en Espagne, il y a un très beau travail fait par les professionnels du milieu et la France a déjà une belle connaissance du mezcal chez les professionnels. Le client final reste à éduquer car nous sommes encore une niche. En France, nous sommes distribués par Marussia et on peut nous trouver chez Millet, CGM et même Metro.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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