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Planète Bière met les meilleures créations brassicoles à l’honneur

3 min de lecture
Planete Bière 2016

La deuxième édition du salon Planète Bière, les 20 et 21 mars à Paris, accorde une large place aux créations originales, dans tous les styles : blonde, ambrée, IPA…

« De grâce, ne vous fiez pas aux noms ! L’intérêt de la bière est d’être un produit qui n’est pas trop codifié. Beaucoup de brasseurs ont de nombreuses idées et du savoir-faire », lance Gilbert Delos, journaliste à Bière Magazine et auteur, devant le public présent au salon Planète Bière, dimanche 20 mars à Paris. Et pour cause : cette première journée de l’événement dédié à la dégustation et à la découverte de la bière a cassé bien nombre d’idées reçues. Ainsi, Altipiano prouve qu’il est possible de produire en France une bière biologique et, de surcroît, sans gluten. Cette bière est brassée avec du quinoa, un antioxydant riche en protéines.

Réconcilier la bière, la nutrition et le goût est donc possible, comme le démontre également Ging’s (de Durbuy, en Belgique) qui se distingue par des arômes de ginseng. Cette bière blonde triple est non filtrée et refermentée en bouteille sous la houlette de la brasserie Grain d’Orge, aussi basée en Belgique, à Hombourg. Les grands noms de la bière ne sont pas en reste, à l’instar de Guinness (distribuée par Kronenbourg), qui, avec son « Brewers Project », a mis au point une recette inspirée d’une inscription de 1796, la Dublin Porter et la West Indies Porter, dont la recette originale date de 1801. Le malt joue, dans ces deux compositions, un rôle clef.

Céréales, épices et caramel

Signe que l’intérêt porté aux céréales est en vogue, l’enseigne de brewpubs Frog (Paris et Saint-Denis) lance une nouvelle série de bières y ayant trait. « L’Oat Stout, première bière de cette série, est à l’avoine, avec une texture différente des bières que l’on connaît. Les prochaines contiendront de l’épeautre, du froment ou bien encore du seigle », explique sa responsable de production, Eugénie Mai-Thé.

Depuis La Motte-Servolex (Savoie), la Brasserie du Mont-Blanc fabrique pour sa part des bières quatre fois championnes du monde,  et se distingue avec ses bières La verte, au génepi, et La violette, qui renferme également des airelles. La Bête, commercialisée par House of Beer (Carlsberg) est quant à elle une bière ambrée de dégustation crée en 2009 par la brasserie Castelain (Pas-de-Calais) associant des notes d’épices et de caramel. A noter également, St Austell (même distributeur), qui, au moyen d’une brasserie fondée en 1851, propose notamment la Big Job, une double India Pale Ale (IPA) aux notes d’agrumes.

IPA, en avant toutes !

« Les IPA ont été créées au 18ème siècle en Grande-Bretagne, rappelle Gilbert Delos. Il s’agissait de fabriquer un produit destiné aux colonies indiennes, plus fort en alcool et plus houblonné, le houblon étant un excellent assainissant. Ce style a décliné progressivement avant d’être exhumé par des brasseries américaines, puis s’est étendu à l’Europe même si, pour l’heure, la Belgique est peu concernée », rappelle Gilbert Delos. Les IPA ont néanmoins tendance à titrer aujourd’hui entre 8 et 10 degrés. Prochainement implantée à Pantin (Seine-Saint-Denis), la microbrasserie Gallia propose simultanément une Pale Ale (4,7°) et une IPA (5,5°), deux de ses six références.

Même sans IPA à leur carte, les brasseries n’oublient pas de se différencier, comme le prouve Corsendonk (Turnhout, Belgique) avec sa Gold Tripel 10, titrant 10 degrés, parallèlement à son plus gros succès sur le marché français, la Rousse. Même principe avec la Quadrupel de La Trappe (Berkel-Enschot, Pays-Bas), au même volume d’alcool. La Triple (8°) ou l’Isidor (7,5°) offrent également des saveurs très houblonnées.

A l’instar des bières de la brasserie new-yorkaise Brooklyn Brewery, qui allient « balance et élégance » comme le rappelle son brasseur en chef Garrett Oliver, cet univers est plus que jamais marqué par la recherche de recettes originales à même de séduire aussi bien les spécialistes que les néophytes.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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