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Tunnel sous la Manche. Les conséquences financières de l’incendie

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« Notre principal coût est la perte de clients ainsi que notre image. Nos équipes sont très mobilisées et souffrent de se sentir mal-aimées par nos clients« : un client d’Eurotunnel, en l’occurence la SNCF, fait part de son agacement face aux restrictions de trafic imposées depuis la mi-septembre, et pour plusieurs semaines encore, dans le tunnel sous la Manche. Un porte-parole de la compagnie ferroviaire s’exprimait la semaine dernière au Figaro. Les conséquences de l’incendie survenu dans le tunnel Nord le 11 septembre et circonsrit le lendemain se font encore sentir, affectant à la fois les usagers mais aussi Eurotunnel.

L’infrastructure, composée de trois boyaux (le tunnel Sud vers le Royaume-Uni, le passage central de service et le tunnel Nord), semble perfectible: en 1996, la circulation avait dû être interrompue durant un mois, et quelques jours en 2006. La partie endommagée cette fois-ci doit être remise à neuf dans le tunnel Nord. Ce dernier devait d’ailleurs partiellement réouvrir dans la semaine.

Cet incident, qui a affecté 30 % du trafic, n’est pas sans conséquences financières. Pour Eurotunnel, d’abord. L’entreprise, dont la dette a été restructurée sous l’égide de son PDG Jacques Gounon, est assurée à hauteur de 900 millions d’euros pour les dommages matériels et les pertes d’exploitation. « Les incidences financières de ce sinistre seront limitées« , indique l’exploitant, qui a présenté l’an dernier ses premiers bénéfice après 20 années de pertes. Un de ses principaux clients, la SNCF a pour sa part dû débourser de 5 à 10 millions d’euros afin d’indemniser ses clients lors du premier week-end de perturbations.

Cet incendie est venu raviver la polémique autour du choix des navettes fret utilisées par Eurotunnel. Avant l’ouverture en 1994, la Commission intergouvernementale de sécurité avait suggéré l’emploi de navettes fermées pour limiter la propagation d’un incendie. Or, afin de ne pas davantage alourdir la facture, les navettes, qui auraient été moins rapides, ont été introduites à claire-voie. Ce choix est aujourd’hui remis en question, bien que de tels sinistres soient rares (deux en douze ans).

Pendant l’interruption partielle du trafic, la perte d’exploitation d’Eurotunnel s’aggrave. L’objectif des services de l’exploitant est de parvenir au plus vite, mais toujours avec des conditions de sécurité optimales, à retrouver les pleines capacités du tunnel.

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