Économie

Internet: les entreprises face à l'information participative

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« La visibilité grandissante de Wikipédia a de quoi inquiéter les grandes entreprises françaises. En effet, loin de contrôler les informations circulant à leur sujet, elles se retrouvent victimes de la main mise d’une opinion qui n’oublie rien et ne vérifie pas toujours ses propos« , indique l’agence de publicité Euro RSCG C&O dans un communiqué publié mercredi.

A l’heure où chacun peut s’exprimer sur la toile et avec l’explosion des blogs, messageries instantanées et forums, Euro RSCG C&O s’est penché sur l’encyclopédie collaborative la plus emblématique de cette nouvelle tendance, Wikipédia. Apparue début 2001, elle se distingue par son interactivité mais aussi par sa faiblesse criante, à savoir le fait de ne subir aucune vérification a priori. Entre octobre 2006 et avril 2008, l’agence de communication a passé au crible les pages concernant les entreprises du CAC 40 et le référencement de ces dernières.

Sur le plan du référencement sur Google France, 39 entreprises du CAC 40 voient la page Wikipédia apparaître sur la première page du moteur de recherche, et douze d’entre elles figurent parmi les trois premiers résultats disponibles pour l’utilisateur. Au-delà de l’importance prise par l’encyclopédie collaborative, les firmes doivent faire face à la concurrence d’une source d’information populaire, sur laquelle l’internaute se rendra volontiers, mais moins fiable que leurs sites institutionnels. Euro RSCG C&O rappelle certes que les sites officiels des entreprises de l’indice parisien figurent toujours en première place dans Google.fr, mais se retrouvent face à un contenu réputé pour son accessiblité et son interactivité.

Les dirigeants ont davantage de souci à se faire. A moins de modifier eux-mêmes l’article les concernant ou de le faire réaliser, ils devront espérer que leur biographie ne soit pas truffée d’erreurs: 29 dirigeants du CAC 40 ont leur biographie en première place lors d’une recherche sur leur nom dans Google. « Ces conclusions mettent en lumière les risques potentiels encourus par les entreprises et les dirigeants. Wikipédia peut nuire à leur image ainsi qu’à la valeur de leurs marques. Les premières interventions transparentes et parfois maladroites d’entreprises restées jusqu’ici frileuses par rapport à Wikipédia, ont suscité une bronca de la part des wikipédiens« , explique Euro RSCG.

Dans ce contexte d’information non-vérifiée et délivrée par tous, certaines firmes ont tenté d’infiltrer ces outils. Ce fût souvent à leurs dépens, comme pour Siemens il y a deux ans. Des collaborateurs avaient essayé d’améliorer l’image de leur PDG. Plus récemment, le distributeur américain Wal-Mart a dû mettre un terme à une expérience se voulant innovante: la firme avait engagé deux personnes chargées de transcrire sur un blog leurs tribulations aux Etats-Unis… et dans les célèbres magasins bleus.

Les firmes technologiques tirent pour l’instant leur épingle du jeu. Réputées plus proches du public contribuant à des échanges sur internet, elles incitent ainsi, de temps à autre, quelques blogueurs à tester leurs produits. Mais lorsque le public trouve une faille, difficile de contrôler l’information: sur les forums et les sites spécialisées, l’information se répartit comme une trainée de poudre.

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