Une clientèle corporate, business, caractérise les débuts du H4 Hotel Wyndham Paris Pleyel Resort, à Saint-Denis. Les 697 chambres aménagées dans la tour Pleyel ciblent un visitorat haut de gamme.
Au pied de la tour Pleyel, une sculpture en acier Corten rappelle l’ancien revêtement du gratte-ciel, haut de 140 mètres. La plupart des Franciliens connaissent, de vue, le bâtiment. Construit en 1973 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il s’est longtemps distingué par ses enseignes géantes. Il est devenu, au terme d’un imposant chantier de restructuration lancé en 2016, un hôtel 4 étoiles, réhaussé d’un étage supplémentaire, ceinturé par un centre de conventions et affublé d’un immeuble de bureaux. L’ouverture s’est effectuée juste avant les Jeux olympiques de Paris 2024, à un emplacement stratégique, à proximité immédiate du Stade de France et du village des athlètes.
Le groupe allemand H-Hotels.com est aux commandes de ce gros porteur (697 chambres), dont on doute que le nom complet (H4 Hotel Wyndham Paris Pleyel Resort) ne soit fréquemment employé. Une desserte efficace en transports (la ligne 14 complète la ligne 13 du métro, avant les lignes 15, 16 et 17) et la volonté d’attirer un public parisien justifient des prix à partir de 169 euros la nuit en chambre confort et de 1119 euros pour la suite présidentielle, en période creuse début février 2025. “Notre ambition est de proposer un établissement haut de gamme aux voyageurs d’affaires, aux globe-trotters en quête de loisirs, ainsi qu’aux résidents et aux entreprises de la ville”, explique la direction de l’hôtel.
Des aménagements tout en sobriété
Pour l’heure, le H4 Hotel Wyndham Paris Pleyel Resort ne tourne pas encore en vitesse de croisière. L’établissement fonctionne principalement grâce à son immense centre de conventions, flambant neuf. Le centre couvre une superficie de 10 000 m², comprenant une salle plénière de 1180 mètres carrés avec une hauteur sous plafond de 8 mètres, ainsi que 15 salles de réunion variant de 26 m² à 526 m². Il peut accueillir jusqu’à 2600 personnes simultanément. Côté touristes, l’équipe reconnaît que l’image de la Seine-Saint-Denis peut encore rebuter certains voyageurs.
Dans les 40 étages de la tour, restructurée sous la houlette de Sretchko Markovic (163 Ateliers) et de l’agence Axel Schoenert, le code couleur est… gris. De vastes couloirs, dont seuls les rappels à la musique (avant d’accueillir une tour, la parcelle était dévolue à l’usine des pianos Pleyel) apportent un peu de couleur, desservent les chambres, dont aucune n’est identique, puisque le profil de la tour se resserre en hauteur.

La catégorie Confort introduit les différents types de chambres.

En catégorie Deluxe, avec un sofa bed pour une troisième personne.

L’executive lounge, un lieu « indispensable » pour accueillir des équipages aériens, est accessible à partir de la catégorie de chambres Deluxe.
L’aménagement des chambres, qui offrent toutes une vue dégagée sur les alentours (jusqu’à la tour Eiffel sur l’une des façades), est sobre, et laisse de la place à de la modularité, avec par exemple l’ajout possible d’un troisième couchage en catégorie Deluxe. Par endroits, il est aussi possible de faire communiquer deux chambres. Un executive lounge est par ailleurs accessible en fonction de la catégorie de sa chambre.
Plusieurs équipements sportifs

Une vaste salle de sports est réservée aux clients de l’hôtel.

La piscine (étroite) est réservée aux résidents de l’hôtel, sur réservation.
Au 38ème étage, une grande salle de sports, la Place des sports, largement pourvue en équipements, propose 192 m² d’espaces fitness, mais doit encore se faire connaître des clients. Au 40ème étage, le clou du spectacle demeure l’installation d’une piscine, la plus haute de France, aménagée dans un vide technique. Des créneaux d’une heure par jour peuvent être réservés par les clients de l’hôtel, la capacité maximale simultanée étant limitée à 10 personnes.

Dans la salle de petit-déjeuner.
Côté F&B, on regrettera que le restaurant ait été aménagé au rez-de-chaussée de l’hôtel. Le Pleyel vise la clientèle des bureaux présents aux alentours, avec une cuisine traditionnelle (côte de bœuf grillée, filet de bar rôti, blanc de volaille fermière, tatin de St-Jacques, joue de boeuf…). La salle de petit-déjeuner, le Chopin, est pour sa part plongée dans une ambiance industrielle. Pour la vue, il convient de se rendre à The Stage, l’ambitieux “skybar” de l’hôtel, situé au sommet – nous y reviendrons prochainement.
149 boulevard Anatole France, 93200 Saint-Denis