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Champagne : la maison Gremillet se développe lentement mais sûrement

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Champagne Gremillet - Collection de champagnes

L’équipe de la maison de champagne Gremillet n’attend que la reprise des activités recevant du public pour reprendre son activité d’oenotourisme. Une diversification qui lui permet de faire connaître, que ce soit par une visite guidée, un dîner gastronomique, ou une nuit passée dans une bulle au cœur des vignes, son métier. Jeune (elle a été créée en 1979), l’entreprise familiale (48 hectares de vignes dont 25 en propre, 500 000 bouteilles par an, 23 salariés) de Balnot-sur-Laignes (Aube) a acquis au fil des années les compétences manquantes pour englober toutes les opérations. Composée à 100% de pinot noir, sa cuvée Clos Rocher s’est pour sa part dotée d’un élégant coffret et d’un flacon proche de l’univers du vin. Anne Gremillet, directrice générale, nous en dit plus.

Comment s’est construite la maison ? 

Ma grand-mère était commerciale en clôtures électriques, et avait investi ses économies dans les vignes. Mon père était électricien. En 1979, elle lui a légué une parcelle et il a acheté peu à peu de nouveaux terrains. Il a toujours souhaité acquérir du foncier. Mon frère et moi avons rejoint l’entreprise en 2003 et en 2006. Mon frère a pris en charge la vinification – nous sous-traitions certaines opérations. J’ai apporté la brique marketing et communication. Ma belle-sœur et mon mari nous ont rejoint en 2008-2009. Nous sommes six membres de la famille, dans l’entreprise. Nous produisons 500 000 bouteilles par an, avec une capacité qui pourrait atteindre le double. L’objectif est de construire la marque. Nous sommes sur des volumes plutôt stables, avec une valorisation de nos produits à la hausse.

Ces dernières années, de quelle manière a évolué la demande des consommateurs en matière de champagne ?

La tendance est notamment aux produits zéro dosage, même si cela reste une petite partie des volumes. Nous avons aussi une cuvée bio (aujourd’hui destinée à la Suède). Faire du bio en Champagne, ce n’est pas une évidence, faute de soleil et de vent suffisants. Nous venons de convertir 3 ha supplémentaires. Nous sommes passés en HVE, sur la voie B, puisque nous achetons du raisin : l’exploitation est HVE (mais pas encore nos champagnes). Le rosé, lui, n’est pas une tendance. C’est une vraie référence incontournable. Nous avons deux rosés, dont un rosé de saignée obtenu par la macération du raisin. Notre premier rosé de saignée, en 2006, était très foncé. Gustativement, toutefois, c’est incomparable.

Comment travaillez-vous avec les acteurs de la restauration pour composer leur offre ?

Notre gamme est large. Le Blanc de blancs s’accorde bien avec les fruits de mer. Le 100% Pinot noir va bien avec les viandes crémées. Nous avons lancé l’an dernier une cuvée demi-bulles, qui laisse plus de place au vin. A table, la bulle va moins déranger le palais. Cela permet de placer le champagne sur de belles tables. Nous mettons moins de sucre au moment de l’embouteillage. C’est une adaptation de notre liqueur de tirage.

De quelle manière avez-été vous affectés par la situation actuelle ?

Nous devrions finir à l’année 2020 à -15% de chiffre d’affaires. Nous avons eu des marchés qui ont bien résisté. L’export s’est bien maintenu. Habituellement, nous effectuons 60% de nos volumes en France et 40% à l’export. Nous avons investi sur la France (50% professionnels, 50% directement auprès des particuliers).

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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