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L’e-boucherie Le Goût du Bœuf mise sur les filières courtes

2 min de lecture

L’e-boucherie Le Goût du Bœuf compte se démarquer par son rapport direct aux éleveurs et une approche qualitative.

Remy-Dubernet-le-gout-du-boeufLancée il y a dix mois, la boucherie en ligne Le Goût du Bœuf entend se démarquer par son approche qualitative et le rapport direct noué entre les éleveurs et la start-up, basée à Saint-Jean-de-Védas, dans l’Hérault. Son fondateur, Rémy Dubernet, ingénieur de formation, procède actuellement à une levée de fonds participative afin de développer l’entreprise. Il répond aux questions de Business & Marchés.

Business & Marchés — Quel constat vous a incité à créer Le Goût du Bœuf ?

Rémy Dubernet — Mon aventure débute avec un constat d’échec de la situation actuelle. Les éleveurs de bovins français n’arrivent plus à produire suffisamment de richesses pour se rémunérer suffisamment. Ma passion pour la gastronomie et mon désir d’entreprendre ont été catalysés par ce constat et j’ai décidé de lancer une filière courte d’hyper-qualité rémunérant les éleveurs à la qualité de leur travail et proposant aux clients une viande de qualité.

Comment sélectionnez-vous les élevages afin d’acquérir les animaux ?

J’ai lu beaucoup d’ouvrages de grands bouchers et j’ai repéré plusieurs noms d’éleveurs qui revenaient souvent. J’ai ensuite rencontré une partie de ces éleveurs et le courant est très bien passé avec la plupart d’entre eux. Le réseau est aujourd’hui étendu à neuf éleveurs. Pour trouver de nouveaux éleveurs, j’utilise le bouche à oreille et je visite la ferme pour être sûr que nous sommes dans les mêmes conditions d’élevage que notre cahier des charges. Nos méthodes d’élevage sont extensives (moins d’une bête par hectare).

Comment vous distinguez-vous dans un univers concurrentiel qui commence à devenir chargé ?

La concurrence directe est rude sur internet. Le marché de la boucherie en ligne a décollé en deux ans. Pour nous démarquer, nous restons proches des éleveurs et de nos clients en proposant une gamme simple mais très qualitative. Nos clients sont des connaisseurs ou des amateurs de bonne viande. Notre clientèle est également très concernée par les problèmes environnementaux et fait le choix d’une filière écologiquement responsable et équitable envers les éleveurs.

Quels sont les objectifs de votre levée de fonds participative et de développement ?

Le premier objectif de la levée de fonds est l’achat de deux bêtes supplémentaires aux éleveurs, qui permettront de doubler la production actuelle. Cette augmentation de la production engendrera une embauche. Le second objectif est d’ouvrir, en partenariat avec une épicerie fine, un point de vente et de retrait des colis dans la région de Montpellier. Enfin, l’objectif ultime est de proposer un service de livraison dans la région de Montpellier avec un véhicule électrique. Nous mettrons en place ces opérations dès la fin de la campagne. D’ici quelques semaines, Le Goût du Bœuf proposera par ailleurs un produit d’exception : de l’Angus élevé en France dans le plus grand respect de notre cahier des charges.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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