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Au Who’s Next, une mode urbaine mais résolument libre

3 min de lecture

Au salon Who’s Next, la liberté de mouvement, la liberté de combiner les styles et la liberté de brouiller les pistes sont de mise pour les collections printemps-été 2017, dans une ambiance à la fois feutrée et effrénée.

Transformer le parc des expositions de la porte de Versailles en piste de danse endiablée et ensablée, sous l’impulsion la DJ Louise Chen : il fallait bien cela pour lancer la nouvelle édition des salons professionnels Who’s Next et Première Classe, qui se tiennent jusqu’au mardi 6 septembre à Paris. Les tendances mode et accessoires présentées en avant-première ne laissent guère de place au doute : lors de la prochaine saison printemps-été, nous serons libres de nos mouvements, sans pour autant en oublier l’élégance ni les détails qui font la différence.

« Nous proposons des vêtements hyper-confortables, tout en permettant à nos clientes de rester hyper-féminines. Il n’y a rien de bien masculin, bien au contraire ! Nous revendiquons une attitude libre », lance à Business & Marchés la fondatrice de la marque parisienne Luie, Dina Bengio. Ce « néologisme désignant l’alter-égo vestimentaire féminin » se décline aussi bien en bodies, vestes, combinaisons, t-shirts, robes et vestes pour sa troisième collection depuis son lancement en 2015.

Pour poursuivre ses mouvements avec style tout en ne souffrant pas des inconvénients et du coût des tatouages permanents, Mauviette propose pour sa part une gamme de tatouages éphémères réalisés par de grands noms. Quatorze artistes ont collaboré aux créations de la start-up, dont l’idée remonte à 2011 et qui propose depuis huit mois ses créations à la vente, principalement sur son site internet. Les planches respectent aussi bien les normes sanitaires françaises qu’américaines.

De la technique et des touches d’originalité

Cap sur une mode masculine qui assume délibérément le grand écart… entre les collections printemps-été et automne-hiver. Watts Beyond clothing réussit le tour de force de concilier une gamme de boardshirts et une gamme de doudounes et de vestes, les deux ayant pour point commun de s’adresser aux surfers au moyen de textiles techniques. La marque se distingue néanmoins par un positionnement-prix accessible, avec des shorts commercialisés dès 49 euros, et des coloris flashy, qui ont assuré son succès.

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Pour adopter un look plus casual, direction Londres avec Hymn, une griffe de mode masculine lancée il y a deux ans. De petites broderies et de larges imprimés ponctuent la gamme de pulls et de chemises sur le thème « toys and boys », en déclinant les jouets auxquels jouaient les hommes visés par la marque. Cette « workwear fashion », qui peut se porter au bureau tout en restant résolument tendance, associe « une marque très anglaise et une touche scandinave. » Ses produits sont notamment distribués, en France, au Printemps et dans les magasins de sa filiale Citadium.

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Un look urbain et éthique… qui permet de se relâcher

Ces inspirations rejoignent celles des vêtements proposés par la marque de mode féminine GR Nature, dont les collections sont conçues et fabriquées en Lituanie. Ses offres de linge dans les créations d’été et de jersey de luxe en hiver sont prolongées par une gamme de robes, de manteaux et de tops fabriqués en coton biologique. En Allemagne, Liv Bergen mise pour sa part sur l’énergie d’une entreprise en plein essor, créée en 2011, dont les produits sont principalement distribués en Allemagne et aux Pays-Bas, mais qui aspire à conquérir le cœur des femmes françaises. Le streetwear et les messages sont de mise.

Coupée de l’atmosphère feutrée des halls, l’imposante exposition trônant dans l’allée centrale du parc des expositions met quant à elle en scène les tendances printemps-été 2017 dénichées par le bureau de conseil Martine Le Herpeur autour de trois idées fortes : les « nouveaux combos », le « nouveau monde », et le « nouveau genre ». Avec les « Nouveaux combos », la mode réinvente les codes des influences ethniques en se lançant dans un cross-over entre les différentes références culturelles, en mêlant jacquards, dentelles et satins nylons.

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La ligne d’horizon se déplace plus loin avec la tendance « Nouveau monde », qui ouvre la voie aux coloris dépigmentés et salés par la mer, mais respectueux de l’environnement, en lien avec les nouvelles habitudes de consommation. A l’instar de Luie, « une nouvelle masculinité, plus libre, plus audacieuse », caractérise pour sa part le « Nouveau genre ». Place aux motifs floraux et aux coloris poétiques, sans être enserré dans un carcan. On vous aura prévenus : malgré le rythme effréné de la mode  – et de ses salons – il est parfois temps de se relâcher.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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