Le Futuroscope a inauguré l’Aquascope, un parc aquatique ouvert depuis la mi-juillet, moyennant 57 millions d’euros d’investissement.
— Série : le Futuroscope inaugure l’Aquascope (1/3) —
Un impressionnant hub de 25 mètres de haut au sein duquel s’enroule un toboggan circulaire, le Spiral (18m de haut) au long d’un parcours de 125 mètres et d’une arrivée dans un bassin de 1,80m de profondeur. Une descente à grande vitesse pour arriver au centre de l’Aquascope, le parc aquatique du Futuroscope, ouvert le 15 juillet 2024 et inauguré le 28 septembre à Chasseneuil-du-Poitou (Vienne). « Nous nous sommes forgés la conviction que nous pouvions amener un parc aquatique dans le Futuroscope, et que nous pouvions amener l’ADN du Futuroscope dans un parc aquatique », indique Elodie Arnaud, la directrice générale adjointe du Futuroscope.
L’Aquascope, qui vise 500 000 visiteurs en année pleine, a déjà séduit 140 000 personnes en deux mois et demi, dont la moitié qui ont visité par la même occasion le parc du Futuroscope. Une donnée clef pour la direction. D’un montant de 57 millions d’euros, l’Aquascope en effet constitue la pierre angulaire du plan Vision 2025 du Futuroscope : 304 millions d’euros d’investissements, annoncés en 2018, pour transformer le parc d’attractions en une destination de courts séjours, capable de faire venir davantage de visiteurs, plus éloignés de la zone de chalandise, mais aussi plus longtemps.
Ces dernières années, le complexe de loisirs s’est, de fait, développé à un rythme soutenu : les attractions Objectif Mars en 2020 et Chasseurs de tornades en 2022 ; l’hôtel Station Cosmos, « très expérientiel », en 2022 et l’hôtel Ecolodgee, pensé comme une suite de lodges bâtis autour d’un plan d’eau, en 2023. Après l’Aquascope, le plus important investissement jamais réalisé par le Futuroscope, livré en 2024, suivra l’attraction Mission Bermudes, la plus chère développée par le parc, en avril 2025. Un coaster doté d’une dimension aquatique dont la première section construite suscite déjà l’intérêt des fans de parcs d’attractions.
100 emplois crées grâce à l’Aquascope
Lors de l’inauguration de l’Aquascope, Rodolphe Bouin, le président du directoire du Futuroscope, n’a pas caché son émotion. « La livraison de ce parc témoigne de la confiance et de la prise de risque de la Compagnie des Alpes et du Conseil départemental de la Vienne, a-t-il souligné en référence aux deux actionnaires principaux du complexe, respectivement à hauteur de 80 % et de 18,5 %. Depuis 2018, nous avons collectivement tenu pour faire émerger ce plan stratégique. En 2020, quand nous étions à l’arrêt, sans source de recettes, les investissements ont été validés, puis le calendrier de développement a été tenu. »
La création du parc aquatique a permis d’ajouter 100 emplois sur le site. Un satisfecit pour Alain Pichon, le président du Conseil départemental de la Vienne, qui se félicite de voir l’activité économique se développer : « l’Aquascope va permettre au département d’avoir des retombées économiques et une visibilité médiatique que nous ne pouvions imaginer. Sa construction a permis de générer de l’activité pour les entreprises locales, mais aussi de créer de l’emploi. Le département se dote d’un nouvel outil touristique majeur, qui plus est vertueux sur le plan de la protection de l’environnement, permettant de conforter encore plus la place de la destination Vienne. » La création d’emplois figurait parmi les objectifs initiaux assignés au Futuroscope lors de son ouverture en 1987.
Un développement que l’entreprise souhaite soutenable
En 2023, 2 millions de visiteurs ont été comptabilisés au Futuroscope, qui compte 500 collaborateurs en CDI et jusqu’à 1100 contrats courts en haute saison. En 2022 (1,92 million de visiteurs), le Futuroscope avait généré 120 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le dynamisme de la zone a incité d’autres entreprises à s’y greffer, à l’instar du tube de chute libre Zéro Gravity (2020) et de l’Arena Futuroscope, une vaste salle de spectacles (2022).
Question développement, « on a encore des réserves foncières. On a des projets qui sont en train d’être travaillés sur certains parkings », précise Elodie Arnaud. Rodolphe Bouin plaide pour sa part pour un modèle de développement soutenu, mais maîtrisé : « il faut faire évoluer notre modèle, sans aller dans une course effrénée aux volumes. Aujourd’hui, nous devons stabiliser un modèle économique pour assurer que l’on ait suffisamment de moyens pour nous développer dans les années à venir. »
En attendant, pour faire connaître la multiplicité d’activités désormais offertes sur place, le Futuroscope vient de se rebaptiser Futuroscope Xpériences.