La neuvième édition du salon France Quintessence entend être une caisse de résonance pour les spiritueux français, et une incitation, pour les cavistes et les bartenders, à mieux les mettre en avant.
Dimanche 10 et lundi 11 septembre, France Quintessence sera de retour, pour une neuvième édition. Le salon dédié aux spiritueux français a posé ses valises, depuis l’an dernier, à la salle Wagram, dans le 17ème arrondissement de Paris. “Nous avions créé France Quintessence pour montrer qu’il y a un marché en France, même pour des catégories qui semblent dépassées. Elles génèrent des millions de bouteilles”, rappelle Philippe Jugé, coorganisateur du salon avec Franck Poncelet, en évoquant le cognac, le calvados ou bien l’armagnac.
Depuis 2015, le salon accompagne l’essor des spiritueux français, entre producteurs installés de longue date et start-up. “Il y a toujours la même effervescence autour des spiritueux français, avec des créations. On voit que les Français ont un côté «ingénieur ingénieux», avec l’art de distiller. Il faut construire une usine, même de petite taille. Il faut être très rationnel, et faire preuve de créativité. Dans les spiritueux, on peut véritablement s’exprimer sur ces deux facettes”, poursuit Philippe Jugé.
Des conférences pour les pros
Parmi les nouveaux venus cette année à France Quintessence, il cite la distillerie Génestine (Puy-de-Dôme), Maison Fluide (Gard), Le Petit bouilleur (Jura), le cognac Crocodile Brothers (Charente), le cidre du Domaine des 5 Autels (Calvados), ou les rhums arrangés Halto (Drôme). Pour autant, compte tenu de la prudence de certains acteurs, le salon n’échappe pas à ces difficultés : “la période est plus compliquée pour tout le monde. Jusqu’alors, on avait un cercle très vertueux.”
Cette année, les conférences reprendront à France Quintessence, lors de la journée professionnelle du lundi (deux conférences sur le cognac, une conférence sur la manière de construire son assortiment de spiritueux français, et une intervention du chocolatier Edwin Yansané, d’Edwart). Le dimanche (journée grand public), pour la première fois lors d’un salon de dégustation organisé par Amuse-Bouche, une boutique sera aménagée, gérée par le caviste parisien La Compagnie du mieux-boire. L’éditeur de whisky Benjamin Kuentz sera présent avec des huîtres ; le Bureau national interprofessionnel du cognac avec des cocktails et des mets, et le Bureau national interprofessionnel de l’armagnac avec un bar à cocktails.
Une origine à mettre en avant
Autour des spiritueux, l’estampille “made in France” devrait davantage être mise en avant, estime Philippe Jugé : “il s’agit d’un vrai axe de communication, que les cavistes, les sommeliers et les bartenders doivent davantage mettre en avant. L’acte d’achat d’un vin ou d’un spiritueux est déclenché par le prix et par l’origine. Chez un caviste, le professionnel pourra réaffirmer rôle de sélectionneur.”
Le 14 novembre, le salon Liquid Passion, consacré aux boissons et aux cocktails, reprendra quant à lui du service, sous un format repensé d’une unique journée dédiée aux professionnels, dans le 12ème arrondissement de Paris.
Photo : Eric Perez