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«Générez de l’empowerment pour transformer votre entreprise»

4 min de lecture
Management et stratégie en entreprise

Spécialistes de la transformation culturelle des organisations, Yann Viot et Béatrice Lecerf de Workissme! incitent à impliquer les salariés dans les projets managériaux.

Cabinet de conseil dédié à la transformation culturelle des organisations, Workissime!, cofondé par Yann Viot et Béatrice Lecerf, accompagne ses clients dans l’évolution de leurs structures grâce à un ensemble de protocoles de transformation. Mi-novembre, le duo inaugurera, dans les murs de la galerie d’art contemporain Zürcher, dans le 3ème arrondissement de Paris, un espace de 220 m² mixant des œuvres, des conférences, des séminaires et des expériences. Entretien.

Comment accompagnez-vous vos clients?

Yann Viot : Workissime! est un cabinet de conseil qui, depuis trois ans, vise à accélérer la transformation culturelle des organisations. Notre métier est d’identifier les accélérateurs de la transformation culturelle chez nos clients (en bottom-up) et d’accompagner les groupes de travail à travers la méthode de l’appreciative inquiry, qui consiste à considérer qu’il faut passer de l’identification des problèmes à la réalisation de succès collectifs. Nous organisons des conférences et des ateliers, nous produisons des contenus disséminés dans l’organisation, nous organisons des séminaires, des learnings expeditions (des voyages découverte de lieux emblématiques). Nous communiquons également sur le programme de transformation lui-même, en mettant en scène les belles histoires qui sont vécues (exposition interne, newsletter, réseaux sociaux d’entreprise…)

Qu’est-ce que la transformation culturelle des entreprises?

Yann Viot : C’est la mutation de la culture interne des entreprises. La culture, c’est un ensemble unique, spécifique à chaque client, de valeurs, de codes et de traditions de structures, et aussi des traditions de savoir-être, de savoir-faire, l’acquisition des savoirs et le savoir-ressentir. La culture d’entreprise est un système de valeurs, des traditions de culture, des savoir-faire, savoir-être… implicites et explicites.

Béatrice Lecerf : Il y a la conscience et la possibilité de modifier son savoir-faire, l’appétence de mettre à jour ses savoirs, et de partager, en travaillant sur l’émotion collective. L’injonction de se transformer va passer par ces quatre canaux, de façon holistique. Ces clefs définissent le comportement implicite attendu de l’organisation. La transformation culturelle questionne ces quatre clefs, parce qu’elle parle d’un nouveau rapport au temps, à l’espace, d’une nouvelle altérité… avec l’essor du digital, qui accélère la transformation culturelle. On s’en sert pour disséminer nos contenus.

« La rue est en avance sur les organisations »

De quelle manière l’environnement extérieur des entreprises les amène-t-elles à se transformer?

Yann Viot : C’est la rue qui est en avance sur les organisations. Nous sommes bien plus libres, créatifs, entreprenants… en-dehors du bureau, sans filtres, sans être entravés par une politique informatique, par exemple. Il faut générer, in fine, de l’empowerment, à travers l’accueil et la prise en compte de chacun. Via l’empowerment, on fait en sorte que tous les collaborateurs puissent imaginer ensemble l’avenir de leur métier. Nous publierons en octobre un «Petit manuel de transformation culturelle (et comportementale)» à destination des organisations (éd. Diateino), un livre dans lequel nous partageons notre expérience en exposant une méthodologie éprouvée et actionnable, qui appuiera le lancement de la Maison de la transformation culturelle des organisations.

Béatrice Lecerf : Il y a aussi beaucoup de nouveaux concepts qui apparaissent, familiers pour les spécialistes : la blockchain, l’intelligence artificielle, le test and learn… Il y a aussi un vrai levier de changement sur l’exemplarité des dirigeants. Il faut tout imaginer pour que les entreprises soient génératives à travers leurs collaborateurs.

Ces activités ont un coût pour les entreprises…

Béatrice Lecerf : …qu’elles le retrouvent dans l’implication de leurs salariés ! Nous avons très à cœur de produire de l’intelligence collective. Chaque moment d’un séminaire est activé en amont et en aval. La contribution de chaque collaborateur sera attendue, entendue, et surtout utilisée. C’est un travail de longue haleine avec nos clients qui ont, pour certains d’entre eux, une réelle envie de bottom-up, mais le réflexe de verrouiller la communication et de rédiger la conclusion en avance. Nous sommes un partenaire, et pas un prestataire. La façon dont on travaille consiste à aller chercher les dirigeants à des endroits qui les engagent réellement.

Pourquoi avez-vous souhaité incarner la transformation culturelle dans un lieu physique?

Yann Viot : Nos clients doivent être plus rentables et plus performants. La Maison de la transformation culturelle des organisations, prévue pour démarrer mi-novembre, aura un fonds permanent sur la transformation culturelle, avec une méthode physiquement représentée sur l’un des murs, et des verbatims illustrés. Il y aura aussi, chaque trimestre, un thème accélérateur (la transparence, avec laquelle on va commencer, l’autonomie, le test and learn…) Nous allons faire travailler des commissaires d’exposition sur chacun d’entre eux car l’œuvre d’art peut être une façon intuitive d’anticiper les évolutions à venir et de cerner un sujet. Une bibliothèque incarnera chaque trimestre le thème retenu, avec une sélection de contenus porteurs de sens. Nous ferons également un travail d’identification des bons intervenants en lien avec le sujet. Il y aura deux façons de s’approprier ce lieu. Pour les grands comptes, nous accompagnerons une dizaine à vingtaine de collaborateurs sur la journée, pour mieux comprendre les enjeux de la transformation culturelle avec des conférences, des ateliers… Nous avons par ailleurs identifié des patrons de PME, qui sont aussi concernés, mais qui ont moins de moyens et de temps. Ils pourront accéder à des demi-journées de formation, en regroupant ces chefs d’entreprises entre eux.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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