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FrogBeer lance la Halo, une bière faiblement alcoolisée

3 min de lecture
FrogBeer - Halo - Tireuses au Frog & Underground

A contre-pied des bières toujours plus fortes, FrogBeer lance la Halo, une bière titrant 2,8% disponible à la pression.

«Non mais Halo quoi !» Un an après le lancement de la Hopster, une bière titrant 3,8%, FrogBeer récidive avec la Halo, une nouvelle bière dont le degré alcoolique a, cette fois-ci, été descendu à 2,8%. « Beaucoup de gens produisent des bières à 7, 8 ou 9% alors que, culturellement, en tant que Britanniques, on veut en boire toute la journée ! La bière ne s’adresse pas qu’aux gens qui veulent s’enivrer. Nous avons fait de multiples recherches, en testant une vingtaine de bières à travers le monde. Elles masquaient toutefois le fait d’avoir peu d’alcool en ajoutant beaucoup de houblon. Halo est la bière la plus complexe que l’on ait fabriqué depuis 1993, même si nous nous sommes appuyé sur le travail effectué autour de la Pearl, une pale ale créée il y a trois ans pour accompagner nos burgers, qui est devenue notre best-seller », indique le président-fondateur de FrogPubs, Paul Chantler, à la tête de 350 personnes entre les pubs, les restaurants FrogBurger et la brasserie.

Composée de quatre malts et de trois houblons, Halo a été élaborée en quatre mois. « L’alcool est un exhausteur de goût. On doit davantage travailler la recette, avec un traitement différent du malt, d’autres techniques de fermentation, et tout notre savoir-faire de brasseur, puisqu’il faut faire croire qu’il y a une rondeur. Notre bière est light, et le mot «light», c’est aussi la lumière », explique à Business & Marchés Bruno Allainmat, manager des microbrasseries. « L’avoine apporte plus de corps. Les houblons Crystal et Cascade sont quant à eux faciles à trouver, et ont du goût avec des notes florales », poursuit-il. Pour l’heure disponible à la pression dans les pubs parisiens qui ne disposent pas de microbrasseries en leur sein (Frog Hop House, Frog & Princess, Frog Revolution, Frog & Underground), la distribution d’Halo, fabriquée à l’usine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) devrait être êtendue aux autres établissements, et éventuellement en bouteille.

Un mouvement de fond autour de la bière

Le lancement d’Halo, qui rejoint la trentaine de bières aujourd’hui référencées dans la gamme, s’inscrit dans un mouvement de fond autour de la bière… dont Frog compte bien rappeler qu’il fait partie des acteurs historiques. « En 1993, lorsque nous avons commencé à brasser de la bière au Frog & Rosbif, près de Châtelet-les-Halles, nous étions la 36ème brasserie française… Aujourd’hui, le pays en compte plus de mille ! On a fait partie des pionniers, sans accès facile aux matières premières. Tous nos managers sont formés au brassage, afin qu’ils fassent découvrir la bière à leurs équipes », rebondit Paul Chantler. Une nouvelle série de bières aux fruits sera proposée dès le mois de juin, tandis que les recettes des bières viennent d’être publiées sur Internet, afin de pouvoir les reproduire en petit format.

Le Frog & Underground à l’assaut des Grands boulevards

Le lancement d’Halo s’est déroulé au Frog & Underground, le dernier-né de FrogPubs, situé près des Grands boulevards, dans le 2ème arrondissement de Paris. Il s’agit de la deuxième acquisition d’un pub par le groupe, après l’ex-Kitty O’Shea’s (devenu Frog Hop House, près de l’Opéra). Cette fois-ci, plus aucune trace ne subsiste des anciens French beer factory et Chesterfield café. « Nous avons conclu l’achat en avril 2016, réalisé une ouverture test pendant l’Euro de football, puis entamé deux mois intenses de travaux. Le passé de cet établissement n’était pas très glorieux. Nous avons entièrement reconfiguré les étages, en transformant un club en pub, en supprimant des bureaux et en déplaçant les bars, qui sont enfin visibles. 160 couverts, hors sous-sol, peuvent être a minima accueillis. Les lieux se prêtent bien à la privatisation. Je regrette de ne pas m’être implanté sur les Grands boulevards il y a vingt ans – même si le quartier était moins animé – et c’est désormais chose faite », se réjouit Paul Chantler.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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