A l’instar de nombreuses entreprises, Disneyland Paris peine à recruter dans le secteur de la restauration. Services continus, mobilité interne et diversité des concepts food sont mis en avant auprès des candidats.
A Disneyland Paris, plus de 1000 postes sont à pourvoir dans les métiers de la restauration – 700 en contrats à durée déterminée, essentiellement pour la haute saison touristique printemps-été, et 350 en contrats à durée indéterminée pour reconstituer les effectifs après des départs intervenus durant les confinements, ou compenser des mouvements. L’entreprise met en avant sa politique de mobilité interne et la diversité de ses offres de restauration : 59 restaurants (cuisine traditionnelle, comptoirs, service à table), un service buffets et 10 bars, permettant aux 3500 employés de cette division d’évoluer sur des périmètres très différents. “On ne cuisine pas que des burgers ou des frites”, appuie Cécile Balta, directrice recrutement et marque employeur.
La première destination touristique d’Europe, qui compte 16 000 cast members, fête ses 30 ans à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). L’occasion de faire connaître ses atouts. “Nous avons depuis longtemps arrêté les services en coupure, même si nous ne le mettions pas en avant. Chez eux, beaucoup de gens se sont aperçus de l’importance de préserver leur vie de famille.” En janvier 2020, avant le premier confinement, une grande campagne de recrutement avait été lancée, tous départements confondus, avec pour points forts la desserte en transports en commun, les 500 métiers exercés ou la richesse multi-culturelle.
La possibilité de travailler sur 35 heures en CDI est également poussée pour favoriser les recrutements d’employés de restauration, attendus au nombre de 900 sur l’année 2022. 87 kiosques et chariots gourmands sont installés. Dans les restaurants à table, 250 places assises sont recensées en moyenne, avec une quarantaine de serveurs par établissement. Le département Buffets compte 510 cast members, pouvant exercer dans des restaurants dédiés ou dans les deux centres de convention. “Les buffets sont très populaires auprès de nos clients; nous servons près de 2500 couverts par jour au Plaza Gardens dans le Parc Disneyland. Nous avons aussi une équipe Food special events”, décrit Nicolas, assistant manager Petit-déjeuner à l’hôtel Cheyenne.
“Tous nos bars sont différents”
Moins connus, les bars de Disneyland Paris (89 personnes) bénéficient pourtant d’une certaine aura au sein de la profession. “Nos barmans participent à des concours à l’extérieur. Nous avons des pépites qui se révèlent. Ce n’est pas évident de concilier gros volumes et qualité, mais nous y arrivons et nous avons la chance de toucher à toute la palette des bars”, indique Robert Henry, manager restauration.
A Disney Village, le Sports Bar retransmet les principales compétitions sportives autour d’une large offre de bières, tandis qu’au Billy Bob’s, des événements dansants sont organisés, avec moins de prévisibilité sur la fréquentation que dans les hôtels, où les clients ont préalablement réservé et consomment sur place. Des cocktails signatures sont présents dans chaque établissement.
“Tous les bars sont différents à Disneyland Paris et disposent d’un thème dédié, aussi bien dans les hôtels qu’au Disney Village. Sur ce lieu, la clientèle est très hétéroclite, en provenance des parcs ou étant de passage grâce à la proximité de la gare. Avec une amplitude horaire beaucoup plus large qu’au sein de bars traditionnels, il y a moins de monotonie”, poursuit Valentin, senior bartender au Sports Bar. Les recrutements s’effectuent en Mention complémentaire Barman, ou en faisant monter en compétences certains employés.
“Il faut convaincre les parents et démystifier le métier”
A l’instar de nombreuses entreprises du secteur, Disneyland Paris a recours à l’apprentissage sur certains profils de postes – commis, serveurs et barmans principalement. Or, les candidats potentiels ne sont pas les plus difficiles à convaincre, observe Laura de Scitivaux, manager Campus : “nous devons faire un travail en direction des parents, afin de les convaincre qu’il est possible de s’épanouir dans la restauration et que l’alternance n’est pas une voie de garage. Il s’agit du meilleur moyen d’entrer dans la vie active !”
Des ruptures de contrats sont toutefois relevées auprès de profils débutant dans le secteur (CAP cuisine ou pâtisserie, par exemple): “les nombreuses émissions de cuisine à la télévision donnent une image starifiée du métier, différente de la réalité.”
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