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Dans le Lot-et-Garonne, la distillerie Du grand nez lance un gin à la truffe

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Distillerie du Grand Nez - Gin à la truffe

Le premier gin français à la truffe, voici la nouveauté sur laquelle compte s’appuyer la distillerie Du grand nez pour amplifier son développement. Doté d’un très élégant flacon, le produit, lancé début avril, complète une gamme de deux gins médaillés au concours mondial de Bruxelles. Anne-Hélène Vialaneix, cofondatrice de l’entreprise, implantée au technopole Agripole de Nérac (Lot-et-Garonne), nous en dit plus.

Pourriez-vous nous présenter la distillerie ?

Du grand nez a été créé en octobre 2019. Nous avons acquis un alambic de dix litres. La production a débuté en février 2020 pour le premier London dry gin Attribut N°1), et en mars 2020 pour le second (Attribut N°2). Je travaillais dans l’univers du vin et des spiritueux précédemment, et j’étais responsable d’un vignoble dans le Gers. Eric Lugas, cofondateur, a travaillé dans l’agroalimentaire. Le gin est un des spiritueux dans lequel on peut ajouter ce que l’on souhaite, permettant davantage de créativité. Le gin est à la mode. Nous pouvions donner une autre approche à la diversité agricole du Lot-et-Garonne.

Quels sont les apports de la truffe dans le gin ?

Au départ, nous avons effectué un brainstorming sur les ressources locales. Nous sommes producteurs de tous types de truffes. C’était l’occasion de les mettre en avant. Nous avons essayé avec la truffe d’hiver, mais c’était très fort en sous-bois et très court en bouche. Il s’agit de la truffe dont on reproduit le plus les arômes. Nous avons échangé avec les trois trufficulteurs avec qui nous travaillons, qui nous ont guidé vers la truffe d’été. Elle a tendance, toutefois, à se détériorer assez rapidement. Nous avons ajouté de la vanille bio de Madagascar. La truffe d’été reste onéreuse, mais plus atteignable que la truffe noire, qui est sur un marché parfois surévalué. Nous travaillons en direct avec les producteurs. Nous avons travaillé non pas en double, mais en triple distillation pour apporter un côté gras.

Quelles sont les spécificités de vos deux premiers gins ?

L’Attribut N°1, à base de verveine citronnée, de kiwi du Lot-et-Garonne, d’agrumes (Andalousie, oranges et citron), de camomille, de baies de genièvre et d’épices. Nous sommes sur un gin séducteur, à consommer en gin tonic, qui a du caractère. Pour l’Attribut N°2, nous avons utilisé de la pomme et de la poire du Lot-et-Garonne, de la racine d’iris (aussi utilisée en parfumerie), du gingembre, du poivre, du piment et des baies de genièvre. L’ensemble de nos produits sont bio, à l’exception des truffes pour notre édition spéciale, mais la démarche des trufficulteurs est responsable.

Quels sont les circuits de distribution privilégiés pour vos gins ?

Nous visons un public qui du gin plus régulièrement, dans un esprit de partage. Le gin à la truffe est aussi adapté à cette consommation, en la rendant abordable avec d’autres produits. Nos produits sont présents chez les cavistes indépendants, en épiceries fines et en magasins bio. Nous n’avons pas encore de distributeurs. Nous avions commencé à démarcher des bars et restaurants, haut-de-gamme ou très portés sur le gin, comme le Cancan à Bordeaux. Nous sommes surtout présents sur le sud-ouest (Toulouse, Agen, Bordeaux).

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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