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Bâtiment : la bataille de la performance énergétique

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Particuliers ou entreprises, les usagers de bâtiments sont encouragés à optimiser leurs comportements en vue de limiter les déperditions d’énergie.

Le bâtiment aussi peut être durable. A l’origine de 40% de la consommation d’énergie dans le monde (43% en France), il fait aujourd’hui figure de priorité en matière de protection de l’environnement et d’optimisation économique. Selon une récente étude, la consommation internationale d’énergie liée aux constructions tertiaires et résidentielles pourrait diminuer de 60% à l’horizon 2050, les cabinets d’architecture et les entreprises de BTP étant en première ligne pour relever ce défi.

Signe de cet enjeu, le diagnostic de performance énergétique, dont la réalisation est, depuis quatre ans, obligatoire avant la mise en vente d’un logement, a fait l’objet d’une profonde rénovation afin de mieux encadrer son déroulement. Nombreux sont en effet les diagnostiqueurs à s’être positionnés sur le marché sans pour autant pouvoir véritablement garantir la fiabilité de leurs tests, selon le ministère du Développement durable, à l’origine de cette refonte.

« Une maison mal isolée coûte 2.200 euros par an en énergie, dans un Bâtiment basse consommation la facture peut être limitée à 250 euros », a indiqué la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, qui compte également sur le développement de cette norme pour mener à bien l’objectif de réduction de la consommation énergétique dans le logement. Le diagnostic de performance énergétique, à la charge du vendeur, va voir sa liste de critères doublée, tandis que l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie établira des statistiques à partir des informations relevées.

Cette action particulièrement visible en direction des particuliers traduit également une volonté des différents acteurs concernés par cet enjeu – conception, construction, administration – de responsabiliser les acquéreurs et les utilisateurs de bâtiments, les premiers résultats liés à la consommation énergétique de bâtiments tertiaires à énergie positive (qui dégagent plus d’énergie qu’ils n’en consomment) étant moins bons que prévu. Des locaux davantage éclairés et utilisés que prévu, ou des aménagements intérieurs peu judicieux constituent les explications principalement avancées.

Dans l’habitat, cela passe notamment par une optimisation de la consommation d’énergie. « Faire des bâtiments intelligents c’est bien, mais il faut associer les habitants, en les rendant acteurs et responsables de la gestion énergétique de leur habitation », confirme à La Tribune le président du syndicat « Industries du génie numérique, énergétique et sécuritaire », Xavier de Froment.

L’appréhension des différents dispositifs déployés dans le bâti ou en supplément – solaire, éclairage, etc. – est en effet cruciale pour limiter la déperdition d’énergie et favoriser l’efficience de chaque solution. Dans le tertiaire, il s’agit essentiellement de s’adapter aux nouveaux modes d’organisation du travail, avec des bureaux nomades ou de vastes open-spaces.

Aux innovations en matière de construction s’ajoute donc, dans le cadre de l’enjeu de la limitation de la consommation énergétique des bâtiments, la nécessité de sensibiliser leurs usagers.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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