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« Les chaînes gratuites rediffusent les mêmes films d’une année sur l’autre »

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En 2012, l’offre de cinéma est restée stable sur la TNT, mais de manière moins diversifiée.

En 2012, le nombre d’œuvres cinématographiques diffusées sur les chaînes de France Télévisions – exception faite de France Ô – a reculé pour la troisième année consécutive, avec 514 films. Le nombre de films a notamment baissé de 12,2 % sur France 2, relève le Conseil national du cinéma (CNC) dans une étude sur la diffusion des films de cinéma à la télévision en 2012. Toutefois, le volume de films diffusés sur l’ensemble des chaînes de la TNT est resté stable,  avec 1836 œuvres différentes programmées.

Le CNC relève une diminution de l’offre cinématographique en première partie de soirée. 1549 diffusions ont été recensées, contre 1655 en 2011. Direct Star/D17, TMC et NRJ 12 sont les chaînes ayant le plus fortement réduit leur offre de cinéma dans cette case. Ces « nouvelles » chaînes construisent par ailleurs leur grille principalement au moyen de films de catalogue : 73,8 % des œuvres qu’elles ont diffusé étaient programmés en clair au minimum pour la quatrième fois en 2012. Les grandes chaînes n’échappent pas à la règle. « De plus en plus souvent, les chaînes nationales gratuites rediffusent les mêmes films d’une année sur l’autre », concluent les auteurs de l’étude.

L’offre cinématographique de TF1 et de M6 au plus bas

L’institution s’alarme de l’évolution des grilles de TF1 et de M6, qui comptent de manière croissante sur les séries pour s’assurer de belles performances d’audience. En 2012, M6 n’a jamais diffusé aussi peu de films depuis sa création, en 1987. L’offre de films de TF1 a été la plus faible depuis 1985, soit deux ans avant sa privatisation. En revanche, les deux chaînes ont très légèrement accru, sur un an, le nombre de films diffusés en première et deuxième partie de soirée. TF1 a délaissé la nuit, contrairement à sa concurrente.

L’évolution de la programmation des chaînes, sous forme de soirées continues, incite au développement de l’offre de séries ou de magazines – notamment sur les « nouvelles » chaînes – et, par conséquent, à une programmation différente des films. Le CNC note ainsi une diffusion « aléatoire » des films le mardi soir sur France 2, ce jour étant désormais dévolu aux événements de la chaîne. France 3 a pour sa part concentré, en 2012, 91,1 % de la diffusion des œuvres cinématographiques le jeudi soir.

En matière de performance, moyenne des films sur les chaînes « historiques » en clair (Arte exceptée) est restée stable en 2012. « L’audience moyenne des films français en première partie de soirée progresse légèrement tandis que celle des films américains diminue », d’après le CNC. Ces données vont à contre-courant de la situation actuelle du cinéma en salles, où les films français peinent à s’imposer face à l’offre américaine.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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