Le brewpub parisien de Paname Brewing Company a dix ans. Le lieu cultive sa singularité avec des bières éphémères, tandis que l’entreprise passe un cap avec l’ouverture d’une immense brasserie à Saint-Denis.
Dans le 19ème arrondissement de Paris, quai de la Loire, Paname Tap House a fêté, début juin 2025, son dixième anniversaire. C’est ainsi qu’il faut nommer le vaste brewpub, posé sur le bord du canal de l’Ourcq, dans une ambiance industrielle, où sont brassés 7000 hectolitres par an.
Face au succès local des bières qui y étaient fabriquées, la demande a commencé à naître pour de la demande en extérieur. Ce qui a conduit à la création d’une brasserie, Paname Brewing Company, en 2018, à Pantin (Seine-Saint-Denis), avant un déménagement en mai 2025 à Saint-Denis, dans un lieu doté d’animations et de restauration.

Théo Giuge, responsable

Coninxha
A Paris 19ème, où on compte de 15 à 20 équivalents temps plein selon l’activité, Paname Tap House cultive sa singularité avec exclusivement des bières éphémères fabriquées sur place (deux par mois), hormis quelques best-sellers (l’IPA Barge du Canal, la pale ale L’Oeil de biche…) Il y a également des DJ sets, et des tap take over, autour d’une brasserie, une fois par mois. Côté food, la carte de snacking joue sur les influences internationales, à l’instar d’un beignet traditionnel brésilien, le coxinha, très épicé, avec de l’effiloché de poulet, et une crème de fromage au piment d’Espelette.
Des bières disponibles en exclusivité locale
A Paris, 60% à 70% des volumes vendus sont brassés localement, avec par exemple une New England IPA qui se décline en plusieurs éditions. “Notre clientèle connaît par coeur la gamme permanente, et veut de la nouveauté”, précise Théo Giuge, le responsable de l’établissement, qui cite notamment la Casque d’Or, une saison. “Le process reste très artisanal”, poursuit le manager, devant le moulin servant à concasser les grains, les sept fermenteurs permettant de réaliser des brassins de 1000 litres, et les tanks de service connectés au bar, où l’on retrouve 10 becs pression.
Parmi les bières à l’honneur début juin, on trouvait notamment la Topazita, une hazy neipa (5%) hyper juicy, fruitée, ronde, accessible, mais qui laisse bien transparaître les céréales. L’attaque est douce; il y a du corps, et la finale est plus sèche. Plus surprenante est la Peated lager (5%), une lager tourbée au nez fumé et tourbé. En bouche, il y a de la douceur (oui!) et de l’onctuosité. Une maibock (6,5%), une bière lager, de fermentation basse, originaire d’Allemagne, est aussi déclinée à la Paname Tap House. Légèrement ambrée, elle est taillée pour être bue en pintes.
Une nouvelle lager disponible partout

East Paris Lager
Par ailleurs, pour répondre à une demande récurrente des cafés-hôtels-restaurants, Paname Brewing Company a lancé l’East Paris Lager (4,9%), une bière de soif, qui se veut accessible. Elle est un peu toastée, et plus puissante en finale. Prochaine étape : l’arrivée en 2026, dans l’usine de Saint-Denis, des équipes de la brasserie Demory Paris, actuellement situés à Bobigny, suite à l’entrée au capital, dans les deux entreprises, du groupe Boissons de Corse (Pietra, L.N. Mattei…)
41 bis quai de la Loire, 75019 Paris
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