Esprit pop et recettes accessibles, tel est le nouveau leitmotiv du bar à cocktails Divine, rue d’Hauteville à Paris. Le côté festif de l’établissement est aussi mieux mis en valeur.
Dans le 10ème arrondissement de Paris, nouvelle ère pour Divine. Ce bar à cocktails créé en 2019 par Nicolas Munoz (du bar Bisou, à quelques encablures) a changé de propriétaire en mai 2024. “Nous avons souhaité trouver une nouvelle ligne directrice, tout en gardant les bases. L’idée n’était pas de tout réinventer. Nous avons accentué le côté festif, et accru la part du food dans l’offre. Le panier moyen est orienté à la hausse. Les clients mangent sur place davantage qu’auparavant, et restent plus longtemps”, explique Shaba Salami, le nouveau tenancier des lieux.
La boule à facettes demeure en bonne place à l’entrée. De quoi introduire une ambiance plus “pop” incarnée par le nouveau menu, lancé en janvier 2025. Un menu incarné par un support pensé comme un magazine pour adolescents des années 90, “avec la même typo, et des cocktails en guise de posters de stars. Les interviews sont remplacées par des explications sur la technique et des descriptifs de chaque recette”, décrit Cassandra Droz, bar manager. Pour poursuivre sur l’idée du magazine, un test a été imaginé (“Quel cocktail es-tu ?”) ainsi qu’un horoscope et des paroles de chansons… comme Fan 2 il y a une vingtaine d’années. Un moyen, aussi, d’appuyer la sélection musicale du bar.
“Nous avons des clients qui ne sont pas forcément à la pointe sur les derniers ingrédients à la mode; ce sont des cocktails qui se vendaient le plus”, poursuit la barmaid. 11 nouveaux cocktails ont été créés, dont deux sans alcool. Côté food, le hot dog (8 euros) donne très envie avec ses oignons frits, tout comme le croque-monsieur au cheddar maturé (13 euros), dans un esprit junk food à partager entre amis.
Parmi les nouveaux cocktails de Divine
Mrs.B

Mrs B
Dans l’esprit d’un dessert, le Mrs.B a pour objectif “de reproduire le goût d’une tarte au citron meringuée”: rhum Planteray 3 stars, beurre citronné, cédrat, cordial citron, vanille, lactose. Nez franc, porté sur les agrumes. En bouche, le cocktail est citronné, sucré, vif, très gourmand.
Moscow Musso

Moscow Musso
Autre proposition, le Moscow Musso. Le Moscow Mule a ses fans. Ceux-ci pourront se diriger vers ce twist “végétal, épicé et rafraîchissant”: vodka, rhum agricole, oléo saccharum (sirop élaboré avec des zestes d’agrumes ou des peaux de fruits, avec du sucre, pour extraire les huiles essentielles et les arômes des fruits) piment végétarien, gingembre, citron vert, eau de feuille de kaffir, écume de Menthe-Pastille. L’ensemble est carbonaté. Nez : menthe fraîche. Bouche : cocktail pétillant, porté sur les agrumes, finement épicé.
Abricogno

Abricogno – Bar à cocktails Divine – Rue d’Hauteville, Paris 10
Base de gin Citadelle, oléo saccharum abricot romarin, apéritif Rinquinquin, vinaigre de pomme : l’Abricogno entend être une réponse aux clients qui n’aiment pas le gin. “C’est juste que tu l’associes à un mauvais souvenir avec un gin bon marché”, expose l’équipe de Divine sur le menu, avant d’en expliquer les subtilités. Visuellement, le cocktail emprunte les codes de l’apéritif. Le Rinquinquin lui confère des arômes vineux. Au nez : melon et fruits jaunes. En bouche : doux, fruité, facile à boire. Le drink est très accessible. On valide !
Espress(o) yourself

Express(o) Yourself
Si vous aimez l’espresso martini, la star de l’été dernier dans les bars, vous apprécierez peut-être l’Espress(o) yourself : rhum Planteray infusé aux cacahuètes torréfiées, cold brew, shochu d’orge, aquafaba. Une infusion sous vide est réalisée par les bartenders. La robe bordeaux intrigue : l’infusion du rhum avec les cacahuètes induit un changement de couleur. Au nez : café. La mousse est très belle. En bouche : un incroyable short drink doux, soyeux, moins fort qu’un espresso martini classique.
Juicy P

Juicy P
Juicy P : ce n’est pas un rappeur, mais un cocktail. Brandy, oléo saccharum aux fruits de saison, thé Milky Oolong (originaire de Taiwan), absinthe, Lillet blanc, Suze. Visuellement, le drink est proche d’une marmelade. Au nez : miel, cire. Très long en bouche, onctueux, porté sur le brandy. On regrettera la faible quantité, car il est très réussi.
Gold Digger

Gold Digger
Amateurs de cocktails classiques, fans d’old fashioned ronds, faites une place au Gold Digger : whisky Buffalo Trace, Fernet-Branca, vermouth Punt e Mes, armagnac, amaro, Suze. De la clear ice fournie par The Nice Company est disposée dans le verre. Nez rond, orangé, avec le moelleux du bourbon. En bouche, le cocktail est très doux, avant de devenir plus frais dans un deuxième temps. Sous l’impulsion du whisky, il est plus sec en finale. Un cocktail complexe, qui reste néanmoins particulièrement accessible.
Moustache et Isis

Moustache et Isis
A défaut de porter une moustache, place au cocktail du même nom. Une recette sans alcool à base de café dalgona (café instantané, sucre, eau chaude) mélangé avec de la gentiane sans alcool, du tonic et un café infusé à froid (cold brew). Un drink hyper onctueux, porté sur le café, qui réveille. L’Isis, pétillant, est plus traditionnel : apéritif sans alcool Osco, cordial d’abricot et de romarin, eau de feuille de kaffir.
Cocktails sans alcool : 10 euros – Cocktails avec alcool : 14 euros
61 rue d’Hauteville, 75010 Paris
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.