ÉconomieEntreprisesIndustrie

Les fêtes de fin d’année devraient (presque) échapper à la morosité économique

2 min de lecture

Les achats alimentaires et de jouets semblent préservés de la crise, même si la vigilance sera de mise quant aux dépenses.

La dureté du climat économique ne devrait pas empêcher les Français de (se) faire plaisir lors des fêtes de fin d’année. Selon un sondage Toluna Quick Surveys réalisé pour LSA*, 40% des Français prévoient de dépenser autant que l’an dernier en matière d’alimentation, le budget consacré aux cadeaux étant pour sa part amené à s’apprécier par rapport aux fêtes de 2011.

La tradition restera de mise, seuls 10,6% des Français se déclarant prêts à acheter des produits alimentaires innovants lors de cette période. Les foies gras, saumons et autres bûches glacées devraient donc toujours être à l’honneur, les industriels tentant de se démarquer au moyen de recettes originales spécialement conçues pour cette période. Les entrées sont plébiscitées par les sondés, qui comptent effectuer leurs achats alimentaires en grande surface, prix et praticité obligent.

La préparation des fêtes commencera dès novembre : s’inscrivant dans cette tendance, Carrefour a dégainé le premier en lançant fin octobre une garantie « prix le plus bas » sur 200 jouets. Les enseignes spécialisées, qui réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires à cette période, sont en effet confrontées à l’offensive des grands distributeurs qui tirent leur épingle du jeu, sans surprise, sur l’argument tarifaire. Pour Carrefour, il s’agit de regagner des parts de marché en améliorant son image prix, à l’instar de la grande opération promotionnelle qui vient de se terminer.

L’explosion des achats en ligne contrarie les plans des acteurs physiques, certains d’entre eux se retrouvant sur les deux tableaux à travers leur site de vente en ligne. 43,3% des sondés indiquent vouloir acheter leurs cadeaux sur Internet (68,2% en grande surface), un chiffre en constante augmentation. Les efforts réalisés sur les prix devraient permettre de limiter la casse, selon la commissaire générale du salon spécialisé Kidexpo, Sophie Desmazières, interrogée par l’AFP : « les professionnels sont bien conscients qu‘ils ne parviendront sans doute pas à renouveler les mêmes performances que l’an dernier », explique-t-elle.

Les tablettes tactiles devraient s’affirmer comme la grande nouveauté de cette année : à l’instar des modèles développés par Apple ou Samsung, les enfants souhaitent pouvoir s’emparer de tels objets. Mattel et VTech se sont notamment engouffrés dans la brèche, tandis que la chaîne jeunesse Gulli donne son nom à un produit de ce type. BeeWi propose pour sa part une réplique de la Fiat 500 à télécommander depuis un smartphone. Légèrement déconnecté de la crise, Noël sera cependant branché en matière de technologies.

*Réalisé par Internet les 21 et 22 septembre auprès de 989 internautes âgés de 18 ans et plus. Publié dans LSA N°2245, daté du 11 octobre.

2768 articles

A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
Articles
A lire également
Économie

Après la crise, les professionnels des spiritueux doivent s'adapter aux bouleversements de la consommation

La fermeture des cafés-restaurants et la limitation des déplacements a affecté l’activité des producteurs de spiritueux. Ceux-ci cherchent aujourd’hui à coller à une consommation moins fréquente, mais plus attentionnée.
EntreprisesServices

Télétravail, restrictions : les distributeurs automatiques de café et de friandises face à la crise

En janvier 2022, les professionnels de la distribution automatique (55 000 personnes) prévoient une chute de leur chiffre d’affaires de 50%, dans un contexte d’obligation de recours au télétravail et de baisse des déplacements. L’interdiction de la consommation dans les cinémas ou dans les transports s’ajoute à cette situation. Yoann Chuffart, délégué général de la Fédération nationale de vente et services automatiques, revient sur les conséquences de cette situation.
ÉconomieEntreprisesIndustrie

“Le Made in France ne suffit pas à faire vendre un produit”, rappelle Tiphaine Chouillet (La Racine)

Entreprises françaises patrimoniales ou sociétés en transition vers le made in France, tels sont les profils de structures qu’accompagne La Racine. Créé en 2015, ce cabinet de conseil intervient sur l’ensemble de la chaîne de la valeur.

Recevez nos prochains articles par e-mail

Abonnez-vous à notre newsletter

Laisser un commentaire