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La start-up Leeto insuffle de la techno dans les comités d’entreprise

3 min de lecture
Leeto - Start-up digitale CE

Avec une carte de paiement et une plateforme digitale, la start-up Leeto compte moderniser le fonctionnement des comités d’entreprise. Elle a levé 2 millions d’euros.

Les comités d’entreprise (CE) peuvent se digitaliser, estime la start-up parisienne Leeto. Créée fin 2018, elle propose une carte de paiement aux salariés de ses entreprises clientes, afin de pouvoir directement bénéficier des avantages négociés pour eux. Agréée agent de services de paiement, Leeto a levé 2 millions d’euros et se prépare à la mise en place, dans chaque entreprise de 11 salariés et plus, d’un Comité social et économique, qui sera l’unique organe de représentation au plus tard au 1er janvier 2020. L’équipe s’est notamment formée au Wagon, un programme intensif dédié au développement Web. Arthur Reboul, CEO et cofondateur, nous en dit plus.

Pourquoi avez-vous choisi de vous intéresser aux comités d’entreprise ?

Leeto est la première plateforme qui optimise et modernise les comités d’entreprise, qui sont des acteurs-clés dans la guerre des talents. Dans nos entreprises respectives, nous avons vécu à la fois la complexité de la mise en place d’un CE et de l’utilisation des avantages salariés. Avant, les remboursements se faisaient par chèque, qu’il fallait aller demander à la permanence du CE entre 16h et 17h, et 70% des salariés étaient insatisfaits des avantages qui leurs sont proposés. Les solutions proposées jusqu’ici aux CE sont peu compréhensibles, incomplètes et peu transparentes. Nous avons donc décidé de développer une plateforme 100% digitale associée à une technologie bancaire qui permet aux collaborateurs de profiter quotidiennement de leurs avantages salariés.

Quelles étaient les principales demandes des CE ?

Les comités d’entreprise sont vraiment les grands oubliés de la transformation digitale. Ils avaient besoin d’une solution qui leur permette de rationaliser la gestion des avantages salariés. C’est ce que nous avons développé avec Leeto : une plateforme qui permette aux élus et aux collaborateurs d’accéder aux avantages facilement : création, communication, pilotage, paiement et remboursements, depuis un seul outil. Il y avait aussi un vrai besoin d’avantages plus adaptés à la vie quotidienne des collaborateurs. Nous avons donc demandé directement aux employés quels avantages ils attendaient de leur comité d’entreprise, et proposé des réductions exclusives avec des marques partenaires comme Bolt (anciennement Taxify), Le Petit Ballon, Epicery, Babbel… en plus des avantages traditionnels proposés par les CE. La plateforme et la carte permettent aux collaborateurs de régler leurs activités sociales et culturelles directement.

«Nous souhaitons devenir un acteur phare des avantages aux salariés dans les PME »

Quelles différences existent, pour le salarié, entre les offres classiques et la carte de paiement ?

La plateforme associée à une technologie bancaire lui permet de profiter de ses avantages salariés dans sa vie de tous les jours. Concrètement, les collaborateurs vont pouvoir l’utiliser pour régler leur abonnement Spotify ou Netflix, l’achat d’un CD à la Fnac, leur billet d’avion pour le prochain match de l’équipe de France ou pour un spectacle à l’opéra… Avant, les employés devaient envoyer les justificatifs des activités sociales et culturelles auxquelles ils avaient participé à leur élu de CE, qui devait rentrer les dépenses dans un fichier Excel, à la main, et les employés étaient remboursés par chèque deux ou trois mois plus tard… Avec Leeto, la carte est créditée sur la plateforme, et les collaborateurs peuvent l’utiliser pour payer directement leurs activités.

Quel est votre modèle économique, et quels sont vos objectifs de développement ?

Nous apportons une solution adaptée aux besoins des élus de comité mais aussi à leurs budgets. Leeto est donc proposé par abonnement, pour 3 euros par mois et par collaborateur, sans engagement. Ce coût peut être imputé à la fois au budget de fonctionnement du comité et à son budget dédié au remboursement des activités sociales et culturelles. Il n’y a aucun coût supplémentaire.  Le 1er janvier 2020, toutes les entreprises de 11 salariés ou plus devront adopter un comité social et économique qui fusionnera les instances de représentation existantes. Cela représentera 13 millions de salariés dans 160 000 entreprises. C’est une très grosse opportunité pour nous, et notre levée de fonds de 2 millions d’euros va nous permettre de renforcer notre service et accélérer l’acquisition client. Dans un an, nous serons un acteur-clé des avantages salariés dans les PME en France, puis en Europe. A terme, nous centraliserons dans un seul outil tous les avantages salariés.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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