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Seventy One, le nouveau gin qui s’imprègne des codes du luxe

3 min de lecture

Le gin Seventy One a été pensé pour répondre aux attentes de l’univers de l’hôtellerie de luxe. 71 nuits d’élevage lui confèrent ce nom original.

Sur l’élégant – et imposant – flacon, dont la forme (propriétaire) et l’étiquette sont clairement inspirés des codes de la parfumerie, une mention, “Eau de nuit”. Une manière d’évoquer habilement le contexte dans lequel les créateurs du produit souhaitent qu’ils soit consommé. Une marque, Seventy One, et la simple mention qu’il s’agit d’un gin.

Bienvenue dans l’univers du luxe, un positionnement revendiqué par l’entreprise londonienne, qui a lancé son gin en juillet 2021 sur le marché britannique et, depuis novembre 2022, en France, dans de prestigieux établissements (La Grande épicerie, The Whisky Shop, George V, Shangri-La…) “Seventy One est une nouvelle marque, qui se positionne sur le segment du gin prestige, une niche qui manquait. Il faut sortir du cadre traditionnel et de la seule consommation avec du tonic. Il convient de faire preuve d’éducation”, illustre Alexandre Gagnon, directeur commercial France, Europe et Dubaï.

“L’univers du luxe ne cesse de progresser depuis plusieurs années, mais il n’y avait aucun gin spécifique. Il ne suffit pas de mettre un bel emballage pour vendre plus cher. Ce qui fait la valeur d’un spiritueux, c’est sa rareté”, expose pour sa part Steve Wilson, maître distillateur et président des opérations, de passage début octobre à Paris. Évoluant dans l’univers des spiritueux depuis près de quarante ans, il a notamment été responsable de la création du portefeuille d’innovations de Diageo. La marque, créée par le photographe de mode britannique Mert Alas, a notamment profité de la dernière Paris fashion week pour davantage se faire connaître dans la capitale.

Trois fûts différents

Seventy One correspond à la durée de maturation sur laquelle les concepteurs de ce nouveau gin se sont accordés. Un élevage de 71 nuits donc, au cours desquelles trois types de fûts sont employés : du chêne européen neuf, d’ex-fûts de cognac, et d’anciens fûts de sherry Pedro Ximenez. La décomposition de chaque liquide, issu des différents fûts, permet d’aller plus loin dans la compréhension du produit. Pour le liquide issu d’un ex-fût de cognac, place à un produit très raffiné en bouche, onctueux, proche d’autres catégories de spiritueux. Un liquide très boisé, mais fruité et rond, se laisse découvrir à la sortie du fût de sherry.

“Concernant notre sélection de botaniques, nous avons souhaité sortir des sentiers battus. Le passage en fût de chêne neuf permet d’éliminer certains arômes, et en apporte d’autres. La plupart des botaniques sont distillés dans un gin basket, ce qui n’a guère de sens puisqu’il faut une approche sur-mesure pour chacun d’entre eux”, dispose Steve Wilson.

Parmi les botaniques entrant dans la composition de Seventy One, on retrouve notamment de la rose de Damas, en provenance d’Isparta (Turquie), à 1035 mètres d’altitude; de l’écorce de pamplemousse turque, des feuilles de lierre en provenance d’Albanie (avec des notes de citronnelle, d’après la marque), de l’écorce de quinquina (Equateur), du ginseng (Sibérie) et, telle une star, de la Queen of the night. Une espèce de cactus cultivée spécialement par son seul producteur britannique. Le cactus ne fleurit qu’une seule fois par an, durant l’été. “Un parfum floral capiteux et intensément aromatique” caractérise les fleurs. Quelques gouttes sont ajoutées dans la composition du gin. On retrouve, au nez, des notes proches de la fleur d’oranger. La baie de genièvre provient, elle, de Serbie – “les 10% les plus riches des botaniques récoltés” sont utilisés.

A découvrir en cocktails

Gaspard Martini - La Réserve (Paris)

Le Gaspard Martini, « sec et herbacé », à La Réserve (Paris)

Décliné en formats 20cl et 70cl (200 euros la bouteille, prix grand public), le gin Seventy One se distingue par sa robe dorée, un nez vif et des notes de rose. Le Golden Martini constitue le cocktail signature de la marque (gin, Lillet blanc ou vermouth sec, écorce de pamplemousse). A l’hôtel La Réserve (Paris 8ème), place à la dégustation d’un Gaspard Martini, avec du tokaji aszu, un vin fortifié hongrois. Un moyen d’apporter des arômes de fruits confits, en plus de l’ajout d’un oleo saccharum de fleur de laurier.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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