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A Nice, les heureuses surprises de la cuisine méditerranéenne des restaurants Bocca

4 min de lecture
Terrasse - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Une cuisine méditerranéenne fondée sur la notion de partage, des salles richement décorées : les charmes du restaurant niçois Bocca Nissa, premier du nom, désormais rejoint par Bocca Mar, également dans la capitale azuréenne.

A Nice (Alpes-Maritimes), Bocca Mar a ouvert ses portes depuis le 15 juin, à l’issue d’une phase de soft opening. « Nous avons réalisé 1 million d’euros de travaux en trois semaines », précise Jean Valfort, PDG et fondateur du groupe Panorama, qui en est à son deuxième restaurant à Nice, en plus d’un établissement lancé à La Baule-Escoublac (Loire-Atlantique) lancé en 2023. Après avoir racheté la société titulaire de la concession en avril, il a implanté, à la place d’un restaurant festif de plage, son concept méditerranéen Bocca, autour de la « cuisine de partage ».

L’occasion de (re)découvrir Bocca Nissa, premier du nom, situé dans le Vieux-Nice, rue Saint-François de Paule. Ouvert en 2020, le restaurant se caractérise par sa discrétion, avec une petite façade (seules les réservations sont acceptées), et sa belle entrée arborée, avant de laisser dévoiler à l’étage une salle intérieure richement décorée, et d’un rooftop (250 m²), lui aussi équipé d’un bar. Les céramiques sur-mesure sont signées de la niçoise Lisa Cousin.

Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Ambiance méditerranéenne à l’intérieur du restaurant…

Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

…et matériaux soigneusement choisis.

« L’offre food est très hétérogène, et la carte est assez facile à comprendre. Nous travaillons beaucoup les produits de la mer, les carpaccios et les ceviche de poissons par exemple. Nous avons aussi de la viande, c’est assez électrique », détaille Jean Valfort. La Grèce, l’Italie et l’Espagne s’invitent à table. « La cuisine se veut moderne, vraiment axée sur le partage. Cela crée plus de liens », abonde Thomas Coutela, directeur adjoint de Bocca Nissa.

Un déjeuner gourmand

Carpaccio de loup - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Carpaccio de loup

Artichauts frits - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Artichauts frits

Au déjeuner, on retrouve ainsi des plats de riz à partager entre deux et quatre personnes (riz noir et encornets persillés ; riz safrané langoustines et moules). Parmi la sélection de neuf entrées, on se laisse tenter par les artichauts frits (artichauts, pesto de tomates séchées et noisettes, grana padano, basilic, menthe) ainsi que par le carpaccio de loup (loup, huile d’olive, citron, poivre vert, piment d’Espelette, coulis de truite, ciboulette), respectivement à 14 et 21 euros. Le carpaccio se déguste instantanément, dans une rapidité que l’auteur de ces lignes a rarement connu. Une explosion fruitée de saveurs en bouche, avec un poisson finement découpé. Les artichauts frits apportent quant à eux de la réassurance. Il est tout aussi facile de se laisser convaincre.

Spaghettis à la truffe - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Spaghettis à la truffe

Aubergine & stracciatella - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Aubergine & stracciatella

Parmi les sept plats disponibles à l’heure du déjeuner, les spaghettis à la truffe (spaghettis, crème de truffe, grana padano, sel de truffe, huile d’olive ; 22 euros) ainsi que l’Aubergine & stracciatella (aubergine rôtie, sauce tomate, stracciatella, feuilles de menthe et basilic, quinoa soufflé ; 14 euros) constituent deux propositions qui se prêtent bien au partage. Deux plats a priori très différents, mais tout aussi généreux. Les pâtes sont fondantes, et le fromage apporte un kick puissant bienvenu. L’aubergine est sublimée par sa garniture.

Citron en mille morceaux - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Citron en mille morceaux

En dessert, le Citron en mille morceaux remporte un franc succès. Au programme : crumble aux amandes, crème au citron, sorbet citron et basilic, chantilly, citrons confits (10 euros). Une tarte au citron pas si déstructurée qu’il n’y paraît, autour de laquelle la gourmandise est permise. Plus classique, le dessert Fraises & abricots (fraises marinées, compotée d’abricots au thym, glace vanille, meringue ; 12 euros) apporte une touche de fraîcheur sur une terrasse qui peut vite devenir surchauffée par temps de fortes chaleurs – la faute, sans doute, aux spots restés allumés.

Des cocktails consensuels

Mint Smash et Passion St-Germain - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Mint Smash
Passion St-Germain

Même si l’identité de Bocca Nissa est aussi construite autour des cocktails, avec trois bartenders, le Mint smash (vodka, liqueur de sureau, jus de citron vert, concombre, menthe fraîche ; 13 euros) pêche par son classicisme. Le drink est finement mentholé au nez, et la liqueur de sureau se fait discrète. En bouche, le cocktail est désaltérant et citronné. Pour le Passion St-Germain, le garnish à la poudre d’hibiscus confère au drink un bel aspect visuel.

Amaretto Sour - Bocca (restaurant bistronomique à Nice)

Amaretto sour

Il faudra attendre l’amaretto sour (amaretto, jus de citron vert, fee foam, bitter Angostura, slice d’orange ; 13 euros), la bonne surprise de la fin de repas, pour être plus convaincu par les cocktails, avec une recette douce et régressive, après un Sunset (bourbon Four Roses, Campari, sirop d’orgeat, jus de citron vert, orange ; 13 euros) très fruité, mais qui laisse échapper la noblesse de ses ingrédients dans une recette peut-être trop consensuelle.

Une ville en développement

Bocca Nissa a bénéficié, jusqu’à la fin juillet, d’une fréquentation en hausse de 30% sur un an. De quoi conforter Jean Valfort dans son idée de développer des restaurants en région. « Nice est en très fort développement. Nous avons cédé nos établissements parisiens pour se concentrer sur de grands restaurants dans des villes de province, où il y a une grosse demande et peu d’offre. A Paris, l’offre est pléthorique, alors que la ville se vide un peu le week-end, et subit l’impact des mouvements sociaux », explique le restaurateur, qui s’était implanté à Nice en 2018 avec un toit-terrasse.

A La Baule, le défi est différent. « La Bretagne ne vit pas la canicule comme ailleurs, il fait moins chaud, donc les restaurants de plage subissent un peu ce climat. Nous souhaitons, de plus, réinstitutionnaliser le restaurant, à la suite d’un établissement qui avait quarante ans », indique Jean Valfort. A Nice, Bocca Nissa (20 personnes l’hiver, 40 personnes l’été) peut accueillir de 100 à 160 couverts au déjeuner, et de 200 à 360 couverts le soir. « Le démarrage de la haute saison a été plus tardif que les autres années », constatait début août, comme d’autres professionnels, Thomas Coutela.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
Repas : invitation.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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