Le groupe bourguignon Vedrenne (98 personnes) se définit comme une constellation de distilleries, L’entreprise réalise 40% de son chiffre d’affaires à l’international. Le circuit on-trade représente 50% de son chiffre d’affaires. Pierre-Benoît Dupuis, directeur général adjoint, revient sur les actualités du liquoriste, basé à Nuits-Saint-Georges, en Côte-d’Or (70% des effectifs, dont le siège); au Puy-en-Velay, en Haute-Loire (Distillerie Pagès) et à Turenne, en Corrèze (Distillerie des Terres rouges).
Business & Marchés – Quelles nouveautés lancez-vous cette année ?
Pierre-Benoît Dupuis – Parallèlement au relooking de la verveine du Velay, nous lançons une liqueur de bergamote pour renforcer notre segment spritz. Nous constatons une croissance très forte en CHR, et ces derniers mois en grande distribution. Le concept de “verre piscine” avec des glaçons, du prosecco ou du vin effervescent fonctionne, et répond à la demande “low ABV” des consommateurs. Nous avons aussi lancé un limoncello Vedrenne, porté sur l’écorce du citron. La verveine du Velay sera plus naturelle, avec moins de colorants. Izarra, notre liqueur de plantes, se déclinera prochainement en séries limitées avec un artiste basque, .
Quelles sont les innovations à destination des cafés-hôtels-restaurants ?
On s’adresse beaucoup aux CHR. Le prix du verre a beaucoup augmenté ces dernières années. Nous lançons une gamme de bag-in-box de 5 litres. Nos clients utilisent les BiB pour remplir leurs bouteilles. La menthe s’y ajoute, avec le limoncello, le triple sec, l’aperitivo et la fleur de sureau. Côté conjoncture, en France, les établissements qui savent proposer une carte cocktails digne de ce nom vont bien s’en sortir. On sait qu’il y a un arbitrage prix qui s’effectue. Il y a eu les hausses de l’énergie, du sucre, du verre… qui ont eu un impact fort sur les tarifs.
Quel est l’impact de la hausse des tarifs douaniers aux Etats-Unis ?
A l’international, on espère que le libre-échange va perdurer. L’augmentation des droits de douane n’est pas une bonne chose. On espère que la raison va l’emporter. Les Etats-Unis sont notre premier marché export, ce qui est classique chez les liquoristes.