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“La jeune génération de consommateurs de vins est plus sensible aux cépages et au goût qu’au terroir”

2 min de lecture

La dénomination Vin de France aspire à davantage de visibilité à travers un concours interne et l’essor de la consommation en cocktails. Sans mention de terroir, les vins doivent se différencier différemment.

Mi-février, en amont du salon spécialisé Wine Paris, 133 vins (sur un total de 443 présentés) ont été récompensés lors du concours Best Value Vin de France Selection, afin de permettre aux lauréats de valoriser leurs produits à l’international. Autre action, une campagne marketing consacrée à la “liberté de création” et au “goût de l’époque”, une manière de faire valoir la spécificité de ces vins seulement d’origine nationale, permettant aux vignerons et aux producteurs d’assembler des raisins, du moût ou du vin de différentes régions françaises. 823 vignerons et maisons sont rassemblés au sein de l’interprofession Anivin de France, créée en 2009 et dirigée par Valérie Pajotin.

Quels volumes sont produits sous la dénomination Vin de France ?

Nous étions à 1 500 000 hectolitres en 2021. Quand la dénomination Vin de France a été lancée, nous n’imaginions pas arriver à ce résultat. C’est la preuve de la pertinence de la création de cette catégorie. Nous avions les meilleurs vins, mais pour faire des marques, il fallait dépasser la notion de terroir. 77% des volumes Vin de France sont écoulés à l’international. Cette catégorie a été créée pour se battre contre les vins du Nouveau monde. En France, nous sommes plus tournés vers la restauration et les cavistes.

Qu’attendent les nouveaux consommateurs de vin ?

La nouvelle génération de consommateurs est plus sensible aux cépages et au goût. Sauvignon, chardonnay, pinot noir : cela leur parle. La clef d’entrée est davantage orientée par les saveurs plus que sur les micro-terroirs. Nous avons une cible plus jeune que les appellations traditionnelles. Nos vins sont présents dans la restauration assez branchée, proche de l’esprit « fooding ».

De quelle manière s’est déroulée votre incursion dans le cocktail ?

Nous avons aussi une stratégie cocktails, par exemple avec le bar parisien House Garden. A Wine Paris, nous avons été la première interprofession présente sur l’Infinite Bar. Préalablement, nous avons créé six cocktails, dont un « Chardo Mule » dont la marque a été déposée l’an dernier, en partenariat avec le distributeur Richard. Nous sommes aussi en discussion avec d’autres distributeurs. Nous avons choisi des cocktails relativement faciles d’exécution.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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