Créée en 2017, la distillerie Isle of Raasay présente un nouveau whisky vieilli en fûts de vin rouge de Bourgogne. Conçu pour plaire aux palais français peu habitués à la tourbe, il combine douceur, fruits secs et épices.
“Nous savons que les consommateurs français n’aiment pas la tourbe, et nous avons donc imaginé un whisky qui pourrait leur plaire”, annonce Alasdair Day, le cofondateur d’Isle of Raasay. Créée en 2017, cette distillerie écossaise, qui fabrique du whisky et du gin sur l’île de Raasay donc (161 habitants), a confié la distribution française de ses produits à Dugas.
Des discussions entre la distillerie et le distributeur est né un whisky vieilli en fûts de vin rouge de Bourgogne (48,5%), distillé en mai 2021, décuvé en juin 2025 et mis en bouteille en juillet 2025. Après un nez foncièrement vineux, il est, en bouche, d’une étonnante douceur – épices salées, fruits secs, caramel, clous de girofle. “Je viens de Bordeaux, mais nous avons utilisé des fûts de vin de Bourgogne qui sont plus fruités. Nous préservons l’équilibre du whisky”, abonde Adèle Bouter, la directrice des ventes et du marketing Europe de R&B Distillers, la holding de la distillerie.
Un procédé spécifique de vieillissement
Ce lancement est l’occasion d’en savoir plus sur Isle of Raasay. “Nous avons souhaité réaliser le whisky le plus artisanal possible. Il n’y avait pas de distillerie sur l’île, que nous avons contribué à mettre sur la carte”, indique Alasdair Day. L’eau est issue du puits Tobar na Ba Bàine. Elle s’écoule à travers la roche volcanique. Elle est filtrée par le grès jurassique, “apportant des minéraux essentiels à la saveur de notre whisky et de notre gin”. La maturation dans d’anciens entrepôts maritimes caractérise également le travail de la distillerie, tandis qu’une partie de l’orge est cultivée sur l’île.
The Draam (46,4%) constitue pour sa part le single malt emblématique de la distillerie. Lancé en 2021 et nommé ainsi depuis 2025, il est légèrement tourbé. Deux distillats, tourbés et non-tourbés, maturent séparément dans trois types de fûts (fûts de rye, fûts de chêne Chinkapin vierge, fûts de vin rouge de Bordeaux). Un procédé baptisé “Na sia”. Au nez, le whisky est compoté. Bouche fumée, franche, avec également des arômes de cerise et de mûres.

Espresso martini revisité
Même si les cavistes sont ciblés en premier lieu, les produits de la distillerie se plient bien au jeu des cocktails, comme l’illustre l’old fashioned d’une belle puissance imaginé par les associés du bar parisien Bonsoir Bonsoir (11ème arrondissement), ou bien une revisite d’espresso martini avec du whisky, de la liqueur de café Borghetti et du café.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
