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Bourse : enfin des raisons d’espérer ?

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Les marchés financiers n’inspirent guère confiance. L’actualité de ces dernières semaines et l’analyse de secteurs clefs peut toutefois interpeller.

En baisse de 4,84% sur l’ensemble de la semaine dernière, passant sous la barre des 3.000 points, le CAC 40 suscite l’inquiétude des investisseurs, et plus particulièrement des petits porteurs, qui sont de plus en plus nombreux à se détourner du marché. Alors que l’indice phare parisien a dévissé de 22% depuis le début de l’année, 60% des 800 actionnaires individuels interrogés en octobre dernier par OpinionWay s’estimaient plutôt inquiets ou très inquiets sur l’évolution des marchés financiers.

« A l’évidence, le retour de la confiance sur les marchés n’est pas pour demain », estime Investir-Le Journal des finances. L’hebdomadaire patrimonial base son analyse sur la poursuite de la crise des dettes souveraines, la France n’inspirant pas véritablement confiance dans le contexte actuel. Quelques signes d’optimisme peuvent néanmoins être décelés.

Des pays qui suscitent (un peu) moins d’inquiétude…

En dépit de récents changements de gouvernement, ou espérés comme en Espagne, les tensions restent vives quant aux taux et aux obligations. Ce dernier Etat, violemment frappé par la crise, a ainsi dû s’endetter à des conditions jamais vues depuis 1997. Ces niveaux record, qui aggravent les marges de manœuvre du pays, ont constitué la trame de fond du scrutin électoral de ce dimanche. Le dernier plan de rigueur adopté sous l’ère Zapatero, d’un montant de 5 milliards d’euros et notamment axé sur les dépenses de santé, a déjà conduit à quelques signaux favorables en provenance des investisseurs.

En Italie, le gouvernement dirigé par Mario Monti, qui, par son austérité, tranche avec Silvio Berlusconi, enregistre un niveau de popularité qui ferait pâlir n’importe quel dirigeant politique : 80% d’avis favorables, selon La Reppublica ! Les potentielles mesures de rigueur à venir, qui s’additionneront aux réformes précédemment entreprises, n’ont pas encore, faute de concrétisation, rassuré la sphère financière… mais les hypothèses de retour à l’équilibre budgétaire semblent, selon l’avis de nombreux observateurs, fondées.

… et des possibilités de réaliser quelques bonnes affaires

Rien de tel qu’une stratégie d’investissement savamment étudiée et récemment réactualisée pour limiter la casse. De nombreuses valeurs sont actuellement « bradées », tandis que d’autres font fi de la crise en bénéficiant de la bonne tenue de leur secteur. Les actions relatives aux métaux précieux s’arrogent ainsi, selon les calculs de La Tribune, une croissance de 103,13%. Plus modestement, l’univers des biens de consommation et des services progresse de 13,01%.

Barclays a pour sa part sélectionné trois secteurs à suivre, le luxe, la chimie-pharmacie et l’aéronautique. Entre septembre 2008 et octobre 2011, le titre LVMH a ainsi progressé de 106%. L’établissement financier relève également les bonnes performances, en termes de chiffre d’affaires, de Biomérieux et d’Eurofins Scientific. Les titres Safran, Zodiac et EADS tirent aussi leur épingle du jeu.

Les valeurs moyennes constituent, enfin, un véritable créneau porteur, avec un tri à effectuer entre les sociétés. Sur un an, l’indice leur étant dédié, le CAC Small 90, a reculé de 18%, une chute moindre que pour le CAC 40. « Les performances des small and mid caps sont plus importantes », expliquait samedi, lors du salon Actionaria, Sébastien Faijean, directeur associé d’IG Midcaps. Vis-à-vis des « grandes » entreprises, « la prise de risque sur ces valeurs est aujourd’hui similaire : il vaut mieux investir sur une société qui a des chances d’en devenir une grande », a-t-il estimé. Les forts reculs de France Télécom ou de TF1, qui sont en difficulté sur leur marché, viennent notamment nourrir son propos. Small is beautiful !

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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