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L’appli Barnaby dématérialise le paiement dans les bars

2 min de lecture
Application mobile Barnaby

L’application mobile Barnaby se relance en combinant un annuaire de bars et une solution de paiement dématérialisé sous la houlette de son fondateur, Quentin Thireau.

Géolocaliser les meilleurs bars et résoudre le problème du paiement en groupe au moyen d’une solution dématérialisée, tel est le principe de l’application mobile Barnaby, dotée d’une nouvelle version depuis le 1er mars. Créée en 2015, la start-up belge, qui dispose depuis un an de bureaux au sein de l’incubateur parisien de Moët Hennessy, repart à la conquête des consommateurs et des restaurateurs.

«Nous sommes passés d’un minimum viable product basique, un guide des meilleurs bars basé sur la géolocalisation, à un nouveau concept. Nous avions un modèle économique d’annuaire, mais certains établissements n’avaient pas les moyens de payer le référencement. Aujourd’hui, on met à disposition une tablette et un back-office, et on prend une commission sur les commandes. 160 établissements sont référencés à Paris, Bruxelles et Lyon, dont 50 équipés de la solution de paiement», indique le fondateur de Barnaby, Quentin Thireau.

Seulement âgé de 25 ans, il dispose d’une importante expérience dans l’univers de l’hôtellerie-restauration, qui lui a permis de peaufiner son produit. «Je suis issu de l’école hôtelière de Lausanne (Suisse). J’ai travaillé au Lutetia (à Paris), au bar du Four Seasons de Genève, puis je suis parti à Shanghai, où j’ai dirigé un bar à vins italien. Ses propriétaires ont aussi lancé un restaurant gastronomique. Par ailleurs, quand vous avez l’œil, la simple commande d’un espresso vous permet de connaitre les bars d’hôtels. Les hôteliers se plaignaient de la baisse de fréquentation dans leurs bars, en 2009-2010 : les gens n’osent pas aller dans les bars d’hôtels. De plus, je trouvais scandaleux de payer très cher un mauvais cocktail, alors que Bruxelles et Paris regorgent d’endroits incroyables : il fallait apporter une réponse», explique Quentin Thireau.

D’un annuaire à une solution de paiement

En juin 2015, la première version de Barnaby était dédiée aux hommes d’affaires, sur un segment premium et masculin. Or, les utilisateurs se sont révélés être bien différents : plus jeunes (aujourd’hui, une cible 25/35 ans, trendy, urbaine, est visée) et féminins, avec 73% d’utilisatrices. Décision a donc été prise en juillet 2016 d’entamer une nouvelle phase de développement en intégrant une solution de paiement, en refondant le design et en élargissant la palette des établissements (coffee-shops, salons de thé, etc.) Les prix sont affichés à l’avance. Après avoir cliqué sur «Ouvrir une table», l’utilisateur voit ses commandes référencées sur le terminal du restaurateur. Les descriptions des bars sont rédigés par l’équipe de la start-up. Uber (VTC) et Citymapper (plans) sont, de plus, intégrés à l’application.

Pour poursuivre son expansion, Barnaby, qui compte 8 collaborateurs, compte faire appel à des ambassadeurs locaux, qui connaissent les habitudes de consommation de leur ville. Après avoir procédé en novembre 2016 à une levée de fonds en novembre 2016 de 300.000 euros, dont 65.000 euros en crowdfunding (avec un apport moyen de 650 euros), une seconde levée de fonds est envisagée à l’été. Un board est également en cours de constitution. Le projet de fin d’études est devenu une entreprise à part entière.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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