Société

Le Pulp Festival scrute les nouvelles frontières de la bande dessinée

2 min de lecture

A Marne-la-Vallée, la Ferme du Buisson met à l’honneur la bande dessinée sous toutes ses formes à travers la deuxième édition du Pulp Festival.

« La bande dessinée au croisement des arts. » Pour sa deuxième édition, le Pulp Festival, organisé par la Ferme du Buisson, scène nationale située à Noisiel (Seine-et-Marne), explore les passerelles entre la bande dessinée et les autres disciplines artistiques à travers un programme de cinq expositions, proposées jusqu’au 26 avril, et de spectacles. L’objectif est de rejoindre la notion d’interdisciplinarité chère au lieu en explorant « de nouveaux territoires plastiques et narratifs en proposant au lecteur, devenant spectateur, d’autres modalités et d’autres temporalités pour appréhender l’œuvre dessinée », confirme son directeur Vincent Eches.

Des planches sous toutes les formes

Avec « Bandes fantômes », une exposition inédite proposée par l’auteur Gwen de Bonneval et le dessinateur Philippe Dupuy, le Pulp Festival propose de plonger au cœur du sujet à travers plus de 200 projets, sous forme de planches plus ou moins abouties et de vidéos. Point d’orgue de l’installation, une bande papier d’une soixantaine de mètres de long (photo principale) fait alterner des extraits et des citations d’auteurs faisant autorité dans le domaine. Un jeu de rétro-éclairages est installé dans la pièce, laissant découvrir ponctuellement certaines planches. Certains auteurs commentent leurs travaux, à l’instar de Trondheim et de sa montagne d’acier (deuxième photo ci-dessous) : « Un jour, on la refera et ce sera mille fois mieux. »

Bandes Fantômes - Pulp Festival

La "Montagne d'acier" de Trondheim, commentée.

La « Montagne d’acier » de Trondheim, commentée.

De l’interactivité

« Devenez un super-héros de la vignette ! » Dans « La visite des lycéens », et « Le petit théâtre de l’ébriété », les auteurs Florent Ruppert et Jérôme Mulot jouent pour leur part sur l’interactivité par le biais d’un tableau blanc permettant de se mettre en scène dans une bande dessinée fictive, de s’emparer d’une masse et d’une bouteille de bière, ou bien de parsemer la salle, partie intégrante de l’ancien corps de ferme où est installée La Ferme du Buisson, d’avions en papier, manuel de pliage à l’appui (photos).

Pulp Festival

Pulp Festival

Les étudiants de L’Ecole européenne supérieure de l’image (Angoulême/Poitiers) proposent quant à eux les 11 et 12 avril « L’Uzine », un atelier participatif qui a déjà essaimé dans sa région – dont le Festival d’Angoulême – avec l’idée de développer la création de bandes dessinées au moyen de toutes les ressources humaines disponibles : auteurs, visiteurs, néophytes… Les créations sont scannées sur place et publiées sur un blog dédié, pour transposer en ligne les recherches effectuées sur le support papier.

L'Uzine au Pulp Festival

Des expériences

Matthias Picard et les éditions 2024 proposent quant à eux de s’immerger sous les mers à travers une succession de salles accessibles à l’aide de lunettes 3D : « Jim Curious ».

Plus surprenantes sont, enfin, les œuvres rassemblées dans l’exposition inédite « La Chute de la maison Usher » (Loo Hui Phang et Ludovic Debeurme), une installation immersive inspirée de la nouvelle éponyme d’Edgar Allan Poe. Mort, résurrection et enterrement vivant sont au programme du parcours qui débute par la reconstitution d’un caveau (photo) destinée à « commencer sur une image forte, étrange sans vraiment expliquer l’histoire. »  Comme pour mieux laisser planer le mystère jusqu’à la prochaine case…

La Chute de la maison Usher au Pulp Festival
Photo principale : Pascal Gély/La Ferme du Buisson

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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