ÉconomieEntreprisesIndustrie

Ici Montreuil lance un incubateur dédié aux créateurs made in France

2 min de lecture
Mobilier design en bois - ICI Montreuil

Le makerspace Ici Montreuil et la résidence d’entrepreneurs culturels Créatis lancent un incubateur destiné à favoriser l’essor des makers du design et de la mode voués à fabriquer en France.

Pour ses cinq ans, le makerspace Ici Montreuil crée un incubateur. Dédié au made in France, il aura pour but de favoriser l’essor d’entrepreneurs et d’entreprises qui évoluent dans l’univers du design et de la mode – et pas seulement dans l’univers du numérique, dont l’offre est déjà pléthorique. Cet incubateur sera créé en partenariat avec la résidence parisienne d’entrepreneurs culturels Créatis, qui propose des sessions d’accompagnement de ses locataires. Nicolas Bard, cofondateur d’Ici Montreuil, présente à Business & Marchés ce nouvel outil, qui sera lancé à la rentrée.

Pourquoi lancez-vous un incubateur dédié au Made in France dans les industries créatives?

Nicolas Bard — A Ici Montreuil, j’ai rencontré pas mal d’artisans, d’artistes et de designers qui ne cherchent pas seulement un lieu de travail avec des machines, mais aussi une aide pour définir leur business model et leur plan de financement. Ils veulent créer une entreprise ambitieuse, qui créerait des emplois en France. Cette population-là est oubliée des banques et des fonds d’investissement. A Ici Montreuil, nous sommes devenus visibles, et nous voulons aider les entrepreneurs makers à lancer des start-up. A Paris, Créatis travaille depuis six ans avec des entrepreneurs culturels. Ils ont déjà accompagné 150 start-up. Ils géreront la partie business, et nous accompagnerons la partie prototypage et fabrication. Nous visons en premier lieu les artisans/designers et deuxièmement le monde de la mode. Quand nos profils sortiront de l’incubateur, ils pourront produire en France.

Comment avez-vous vu évoluer les initiatives entrepreneuriales dans le domaine du design, de la mode et de la fashion tech ces derniers mois?

Si ces entrepreneurs sont bien accompagnés, on peut réussir à avoir des success stories qui se développent en France. Il y a plein d’incubateurs sur la partie business, mais il ne faut pas occulter la partie fabrication. Devialet et Le slip français utilisent le numérique, mais ne vendent pas des produits numériques. A Ici Montreuil, nous comptons, parmi les beaux parcours de nos résidents, un ébéniste et un designer qui ont créé le studio Boys in the wood, en passant d’autoentrepreneurs à une SAS spécialisée dans l’aménagement d’intérieurs, dotée d’un salarié, en six mois. Ces entreprises embauchent avec de l’argent réel, sur la base de factures, mais, pour changer d’échelle, elles sont bloquées dans leur financement faute de fonds.

Quel programme est prévu dans le cadre de l’incubateur?

Toutes les semaines, les entrepreneurs participants seront coachés sur leur business. Les fablab managers d’Ici Montreuil les accompagneront sur le protypage et la fabrication. Ils rencontreront des entrepreneurs inspirants issus de Créatis et d’Ici Montreuil. Nous recruterons cinq personnes fin septembre, et à terme vingt personnes seront dans le programme en même temps. Les entrepreneurs seront en résidence soit à Ici Montreuil, soit chez Créatis à Paris.

2763 articles

A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
Articles
A lire également
ÉconomieEntreprisesServices

Pour l’équipe des restaurants Mamé Kitchen, “être flexitarien, c’est s’éclater à découvrir de nouvelles saveurs rythmées par les saisons”

Créée en 2018, l’enseigne Mamé Kitchen compte cinq restaurants, conçus pour la vente à emporter, autour d’une offre de street food flexitarienne. Elle compte accélérer son développement.
EntreprisesEnvironnement-SantéIndustrie

5 start-up spécialisées dans les produits végétaux et vegans pour la boulangerie, la pâtisserie et le snacking

Dans les boulangeries, le snacking ne cesse de gagner du terrain. Focus sur 5 start-up qui développent des produits spécifiques (aquafaba, farine,…
ÉconomieEntreprisesServices

“Climbing District compte faire monter en gamme les salles d'escalade”

A l’occasion d’une levée de fonds de 10 millions d’euros, les fondateurs de Climbing District, Henri d’Anterroches et Antoine Paulhac, nous présentent les spécificités de leur concept de salles d’escalade en milieu urbain.

Recevez nos prochains articles par e-mail

Abonnez-vous à notre newsletter

1 commentaire

Les commentaires sont fermés, mais vous pouvez nous contacter par mail depuis notre page A propos.