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Freelabster, l’intermédiaire digital de l’impression 3D

3 min de lecture
Freelabster

Lancée en juin 2016, la start-up niçoise Freelabster propose une plateforme d’impression 3D collaborative qui met en relation des internautes et des propriétaires de matériel. Frédrik Boutteaux, customer success manager, répond aux questions de Business & Marchés.

Quel constat vous a incité à créer Freelabster?

D’un côté, la plupart des imprimantes 3D sont éteintes 95% du temps. Il faut y voir une opportunité de monétiser sa passion. De l’autre, tout le monde trouve l’impression 3D fantastique, mais elle n’est pas abordable ni en terme de coût ni en terme d’expérience utilisateur : le néophyte a besoin d’être accompagné. L’ambition de Freelabster est donc de créer un cercle vertueux dans l’écosystème de l’impression 3D pour l’amener à portée de tous. Le moyen est tout simplement de mettre en relation les possesseurs de matériel et les particuliers souhaitant utiliser cette nouvelle technologie. Il s’agit de simplifier l’accès à la modélisation 3D et à l’impression 3D.

Comment mettez-vous en relation les internautes et les possesseurs d’imprimantes 3D?

La vision de départ a été de créer une communauté collaborative intégrant tous les acteurs de l’impression 3D. C’est chose faite en France, Notre ambition actuelle est de la faire vivre et croître. Nous sommes très fiers de voir les discussions et l’entraide bienveillante entre passionnés, débutants et professionnels. Cette communauté est présente et prête à recevoir des demandes d’impression et de modélisation 3D, selon le niveau de difficulté des projets et selon le budget des clients. Un client qui aborde le site est guidé afin de lui proposer une expérience neuve : découvrir l’impression 3D collaborative. Un client peut tout aussi bien partir d’une idée ou d’un dessin ou d’un modèle 3D à modifier que d’un fichier 3D existant. Lorsqu’il enclenche un projet, de nombreux freelabsters (imprimeurs 3D) viennent proposer leurs services et apporter leur conseil et expertise. Par le biais d’un système d’enchères inversées, le client est libre de choisir la personne qui fera aboutir son projet.

De quelle manière vous positionnez-vous sur le marché de l’impression 3D ?

Freelabster.com entre dans l’écosystème de l’impression 3D en tant qu’outil qui a deux versants. Pour les acteurs de l’impression 3D  la plateforme évolue en fonction des retours de la communauté. Pour les visiteurs, néophytes comme professionnels, Freelabster s’adapte à l’usage contemporain d’internet. Nous sommes certains que cette technologie va se développer et avec elle une nouvelle créativité. Aussi bien d’ailleurs en termes de customisation qu’en termes de réparation, l’usage va s’étendre. Une solution de retrait magasin d’impression 3D a vu le jour en partenariat avec le groupe Boulanger, afin de lutter contre l’obsolescence programmée.

Quel est votre modèle économique et quels sont vos objectifs de développement?

Freelabster agit comme un tiers de confiance et protège autant le freelabster (l’imprimeur 3D) que son client. Afin d’intéresser le public à l’impression 3D, les frais d’utilisation du service sont à la charge du freelabster. La marge de Freelabster sur tous les projets est de 15% (pour les fabrications en petite quantité), et sert à couvrir les frais de mise en place de ce service et la publicité. La monétisation du réseau de freelabsters (les imprimeurs 3D) se fait (ou se fera) par ailleurs en proposant  un accès d’envergure internationale et extrêmement précis à tous les acteurs de l’impression 3D.  Nous avons déjà un partenariat avec Arianeplast, pour des matériaux accessibles à la communauté à prix réduts. Nous travaillons à développer le lien avec les designers qui voudraient proposer leurs créations à faire imprimer, nous développons une plateforme permettant aux propriétaires de sites e-commerce de relier leur site à la communauté Freelabster et, enfin, afin d’ouvrir Freelabster au marché italien, nous recrutons des acteurs locaux de l’impression 3D.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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