À peine plus d’un an après son ouverture dans le Triangle d’or, Maison François 1er revoit sa copie. Sans bouleverser ses habitudes, l’adresse ajuste progressivement son offre et son positionnement, portée depuis novembre par l’arrivée d’un nouvel associé, Jonathan Eysseric.
Ouvert en juillet 2024 dans le Triangle d’or, à proximité immédiate de l’avenue George V et des Champs-Elysées, Maison François 1er fait déjà évoluer sa formule. Objectif : “passer d’une belle brasserie à un bistrot, en alliant luxe et détente. Nous ne sommes pas un restaurant festif, mais un endroit où l’on se sent bien”, décrit Jonathan Eysseric, ancien tennisman professionnel, qui a rejoint le restaurant comme associé en novembre 2025. Le menu de l’établissement, ouvert toute la journée et en soirée du lundi au samedi, vient d’évoluer par petites touches.

L’établissement a été aménagé dans un ancien bar à vins.
“On ne change pas trop les habitudes, notamment pour notre clientèle de bureaux le midi”, poursuit le manager, en présentant les nouveautés, parmi lesquelles une soupe du moment (12 euros), à l’oignon et, lors de notre passage début décembre, au potiron. Une escalope de veau dorée, accompagnée de sauce citronnée et de sauge, a aussi fait son apparition (Piccata al limone, 34 euros).
Entre classiques revisités et nouvelles touches de saison

Vapeurs de crevette

Champignons et leur œuf parfait
En entrée, notre cœur balance. Nous optons pour les vapeurs de crevette (16 euros). On ne s’attendait pas, dans un cadre aussi traditionnel, à trouver des bouchées façon dim sum qui, assurément, font le job. Très aériennes, elles sont assez relevées, ce qui peut surprendre. Et davantage avec les sauces (sauce soja sucrée et yuzu, et une sauce chimi-thai revisitée, bien pensée mais franchement épicée). Une nouveauté à noter : les champignons et leur oeuf parfait (champignons des bois poêlés, œuf coulant, herbes fraîches, 18 euros). La cuisson de l’œuf est réussie. Une entrée résolument taillée pour l’automne-hiver.

Tartare de bœuf au couteau

Noix d’entrecôte Angus slicée
Le tartare de bœuf au couteau, préparé minute (29 euros), nous fait de l’œil, tout comme la noix d’entrecôte Angus slicée (découpée en tranches fines et régulières) minute, saignante. Très tendre, le morceau sied aux amateurs de viande, tandis que, dans les deux cas, nous optons, parmi les nombreux accompagnements proposés (pommes grenailles rôties, riz parfumé gingembre cannelle, haricots vets, coeur de laitue, poêlée de champignons) pour la pomme purée maison. Elle est consistante et bien beurrée. Comment ne pas résister ?

Mousse au chocolat
Le temps d’un lazy old fashioned, somme toute classique (Monkey shoulder, Angostura bitter, zeste d’orange, comme suggéré par la marque, rond, frais et long), hélas facturé au prix fort (19 euros !) puis l’on termine par la délicieuse mousse au chocolat “intense, aérienne, 100% pur cacao”, fondante et singulièrement puissante (12 euros). A noter : le lieu, imaginé par l’architecte Nathan Litera dans les locaux d’un ancien bar à vin, est bluffant : on croirait qu’il a toujours hébergé un restaurant de type brasserie !
64 Rue François 1er, 75008 Paris

