Économie

La Chine joue au yoyo avec les cours du cuivre

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Le cuivre, utilisé dans la plupart des industries, est plus que jamais soumis à la politique économique chinoise. Une attention particulière venue d’Asie qui reste fragile.

Les matières premières n’ont pas dit leur dernier mot. Dans un contexte de hausse de la population et de raréfaction avérée de certaines ressources, telles que le pétrole, les commodités sont plus que jamais d’actualité, la demande des pays émergents progressant à toute vitesse et étant censée prendre le relais de celle des pays occidentaux, davantage dans un processus de contrôle de leur consommation. Pendant que les classiques actions suscitent toujours les inquiétudes des investisseurs, les matières premières présentent un profil plus rassurant, et les récents plans de relance devraient les pousser à la hausse.

La plupart des indices spécialisés ont progressé de 5 % à 10 % depuis le début de l’année, principalement tirés par le zinc (en hausse de 21,17 %) et par le cuivre (+ 53,26 %). Le métal rouge est symptomatique du poids pris par la Chine dans le domaine des matières premières. Les applications électriques, l’aéronautique, les communications… ont recours à cet excellent conducteur, autant électrique que thermique. Premier consommateur mondial, la Chine a importé 14 % de plus de cuivre qu’à la même période de 2008, le renforcement des réserves s’ajoutant à la classique consommation. Pékin profite de prix attractifs : actuellement au-dessus de 4.500 dollars, le métal s’échange à des cours moitié moindres de ce qu’ils étaient il y a un an, aux alentours des 8.000 dollars !

En maintenant le doute sur les quantités acquises, Pékin joue avec les nerfs des analystes, qui peinent à établir des prévisions. Ils estiment néanmoins que 1,2 million de tonnes de cuivre pourraient être acquises cette année. Parallèlement à cette importante demande chinoise, les stocks disponibles sur le London Metal Exchange sont en recul. Entre février et mars, cette baisse s’élevait à 10 %. La baisse du dollar a également soutenu les transactions autour du métal. Toutefois, la Chine ne sera pas éternellement sous le joug d’un plan de relance, et ne devrait pas continuellement renouveler ses stocks: les heures de gloire du métal rouge sont comptées.

La santé de l’économie mondiale s’exprime dans les cours des matières premières, qui revêtent une importance sans précédent depuis plusieurs mois.

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A propos de l'auteur
Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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