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Heures supplémentaires, pause fiscale : la défiance

2 min de lecture

Les Français se prononcent pour un retour de la défiscalisation des heures supplémentaires et sont dubitatifs quant à la concrétisation de la « pause fiscale » annoncée.

Deux nouveaux sondages confirment la défiance des Français à l’égard de la politique économique menée par le gouvernement. Dans un contexte de tensions sur le pouvoir d’achat, la défiscalisation des heures supplémentaires, une des premières mesures sur lesquelles était revenue la nouvelle majorité  en 2012, fait l’objet de fortes aspirations, tandis que la « pause fiscale » annoncée par François Hollande ne convainc pas.

Vers un retour du « travailler plus pour gagner plus » ?

Mise en œuvre par la loi Travail, emploi et pouvoir d’achat de 2007, l’exonération d’impôts sur le revenu perçu en tant qu’heures supplémentaires a été abrogée par décret en septembre 2012. Ce retour en arrière devait engendrer des rentrées fiscales d’un montant de 980 millions d’euros et favoriser les recrutements. Aujourd’hui, 79 % des Français se disent favorables à ce que leurs heures supplémentaires des salariés les plus modestes soient exonérées d’impôts, d’après un sondage réalisé par BVA Opinion pour i>Télé.

Des parlementaires socialistes se sont prononcés pour une réintroduction partielle de la mesure. De plus, 69 % des sympathisants de gauche y sont favorables. « 85 % des Français estiment que cela augmenterait le pouvoir d’achat et seule une minorité de 38 % pense que cela serait coûteux pour l’Etat », complète Céline Bracq, directrice adjointe de l’institut de sondage. Les sondés n’adhèrent par ailleurs pas à l’idée selon laquelle le dispositif était générateur de chômage.

La « pause fiscale », un mirage ?

Les Français ne suivent également pas François Hollande sur sa promesse d’une « pause fiscale » et son engagement de stabiliser les prélèvements obligatoires à partir de 2014 au lieu de 2015. 69 % des sondés pensent qu’il ne tiendra probablement pas ou certainement pas ses promesses, selon une enquête menée par CSA pour Les Echos et l’Institut Montaigne. Ce scepticisme concerne toutes les catégories sociales, à commencer par les employés et les ouvriers. Le président de la République et le gouvernement ont donc, en matière de communication, du pain sur la planche pour les mois à venir…

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