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Déficits publics: la France ne tiendra pas ses promesses

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Budget et finances publiques (1). La France ne pourra pas réequilibrer ses finances publiques en 2012. Cet engagement, promis par Dominique de Villepin pour 2010 puis repoussé, ne pourra être honoré, ont affirmé Christine Lagarde, ministre de l’Economie, et Eric Woerth, en charge du Budget. Les 30.627 suppressions nettes d’emplois n’y feront rien; le déficit budgétaire ne devrait se résorber qu’à l’horizon 2013 à condition que l’environnement économique ne se dégrade encore davantage.

« Ce budget intervient dans une situation économique difficile. Le monde connaît une crise qui est née aux États-Unis. Elle est forte et elle a des conséquences sur notre économie« , a indiqué vendredi le président de la République en Conseil des ministres, rapporte Le Figaro. Le ralentissement de la croissance, qui ne devrait plus tourner cette année « autour de 1 % » contre 2 à 2,5 % initialement escomptés, affecte l’économie et la marge de maneouvre du gouvernement. Le projet de loi de finances a été bâti sur un déficit budgétaire équivalent à 2,6 % du PIB, soit 52,1 milliards d’euros.

Le résorbement du déficit passe, selon le gouvernement, par le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cet objectif est en passe d’être atteint, avec 30.627 suppressions d’emplois en équivalent temps plein. Il s’agit presque du nombre de postes supprimés entre 2004 et 2007. Cette année, 22.900 emplois étaient passés à la trappe. Le taux de non-remplacement s’élévera à 55 % au Budget, où le Trésor public et les impôts se rapprochent, et de 35 % à l’éducation nationale. 13.500 postes disparaîtront sous la houlette de Xavier Darcos. 512 emplois seront crées à la Justice, en sous-effectif, et 100 au Logement et à l’Immigration.

Les critères du traité de Maastricht seront cependant difficiles à tenir: là où la dette publique est consignée à 60 % du PIB (produit intérieur brut), elle devrait être de 66 % du PIB en 2008. Dans ce contexte, « on doit davantage affecter l’argent là où sont les besoins. C’était là l’esprit de la Lolf qui a été un peu oubliée. Il faudra que notre économie soit un peu soutenue, via une politique de l’offre. La France a trop perdu en compétitivité ces dernières années« , estime dans un entretien accordé au Figaro le président du Cercle des économistes Jean-Hervé Lorenzi, également professeur à Paris-Dauphine.

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