Après plusieurs mois de retard, le Parc Astérix a inauguré Cétautomatix, sa nouvelle montagne russe familiale signée Gerstlauer. Entre sensations accessibles, thématisation soignée et quelques limites pratiques, cette attraction marque une nouvelle étape dans la stratégie du parc, qui continue d’investir massivement dans ses zones thématiques.
Avant de pouvoir embarquer dans Cétautomatix, il a fallu attendre. Le 18 octobre 2025, le Parc Astérix a officiellement inauguré sa nouvelle attraction, mise en service le 18 août. Bien après la date de la mi-mai initialement fixée avec le constructeur allemand Gerstlauer Amusement Rides, compte tenu du retard pris dans la fabrication et la livraison de plusieurs composants. “Il s’agit d’un long projet qui a démarré il y a plus de deux ans”, rappelle Delphine Pons, la directrice générale du parc d’attractions de Plailly (Oise), qui a remercié la Compagnie des Alpes, le propriétaire, pour son soutien.
“Cétautomatix est notre promesse d’un voyage hors du commun, où rires et sensations fortes se mêlent pour le plus grand bonheur des familles”, poursuit Delphine Pons, en tordant le cou à l’idée selon laquelle le Parc Astérix serait désormais l’apanage des jeunes adultes – ceux-ci représentent environ 35% de la clientèle, contre 55% pour les familles avec enfants. Le discours est clair : ce nouveau coaster est accessible pour toute la famille, dès la taille de 1 mètre.
Si le montant de l’investissement n’est pas communiqué, le parc et le constructeur ne sont pas avares de chiffres sur leur nouveauté : 14 mètres de hauteur, 420 mètres de rails, 45 km/h de vitesse maximale, 8 véhicules et 1 en réserve. Les véhicules sont décorés sous forme de chars – on reste dans le thème gaulois – qui serpentent autour d’un garage faisant la part belle à l’artisanat.
Un coaster inséré au cœur du Parc Astérix

L’entrée de l’attraction s’effectue en passant sous le circuit.

Dans la file d’attente de l’attraction (photos: Franck Stassi).

Dans la file d’attente principale de Cétautomatix.

La vocation de l’atelier est expliquée sous forme d’un schéma.
Sur l’ancien emplacement de Nationale 7, de la Foire aux 6 Trouilles et de la Maison de la Peur, Cétautomatix s’insère dans un environnement très dense, en étant collé au dos de Menhir Express – les rondins naviguent à quelques mètres seulement. Située face au spectacle vidéo Attention Menhir 4D (qui bénéficie enfin d’une façade digne de ce nom), l’attraction souffre d’un manque évident de place à son entrée, qui se ressent également dans l’organisation des files d’attente. Les passagers seuls (file “single rider”), les titulaires de coupe-file (Filotomatix) et les personnes en situation de handicap empruntent, hélas, le même accès.

Les véhicules, thématisés sous forme de chars, avancent en continu.
L’embarquement n’est pas plus évident, puisque les différents flux se rejoignent sur une petite plateforme située en hauteur, avec un seul accès au quai. Ce qui n’est pas sans impact sur le débit, estimé entre 600 et 700 personnes par heure. Les chars, qui ne sont pas sans évoquer les coquilles de Crush’s Coaster, au parc Walt Disney Studios, circulent également en continu, sans arrêt. Ils sont aussi constitués de 4 sièges par véhicule, non pas dos à dos mais face à face, “pour être dans la convivialité”.
Une expérience à sensations, entre intérieur et extérieur
Passées ces petites contrariétés, on se satisfait très rapidement de disposer d’un très beau point de vue sur le parc. On aperçoit la statue d’Astérix, l’emblème du lieu, tandis que le parcours joue délibérément avec son environnement. La parcelle est étroite, mais le fait que le circuit alterne allègrement les passages en extérieur, au-dessus des visiteurs, et en intérieur, rend l’attraction éminemment sympathique. A l’instar des derniers projets du Parc Astérix, la thématisation de l’attraction est poussée, sur le thème d’un atelier, où l’on retrouve notamment une réclame pour les roues Micheline.
“Ce spinning coaster est une attraction unique en Europe, notamment grâce à ses chars propulsés et tournoyants”, souligne le Parc Astérix. Le démarrage est rapide (bien plus que dans Crush’s Coaster) et, comme à Walt Disney Studios, on tourne. Mais pas de manière récurrente, puisque le poids des passagers influe sur le comportement des véhicules. Durant l’un de nos essais, à l’issue du parcours, cela nous a notamment amené à tournoyer bien plus qu’on ne l’aurait aimé ! Les passionnés de fêtes foraines, avec l’incontournable Crazy Mouse, ne seront pas non plus dépaysés.
Un succès déjà mesurable pour le Parc Astérix
Toutefois, si la file d’attente peut s’allonger très rapidement, le parcours de 420 mètres est, quant à lui, plutôt court en termes de ressenti. En revanche, les virages serrés et les pentes abruptes apportent un piment franchement bienvenu à Cétautomatix, qui remplit son objectif de fournir une première expérience de vrai coaster aux plus jeunes.
L’attraction semble plaire, puisque depuis son ouverture, elle affiche un taux de satisfaction de 8,82 sur 10, selon le Parc Astérix, qui fourbit déjà ses prochaines armes : une extension de la zone Egypte en 2026, une transformation de la presqu’île grecque en 2027, et la déconstruction-reconstruction des Rues de Paris sous la forme d’un land anglais, baptisé Londinium, pour 2028. Ce à quoi s’ajoutera un quatrième hôtel (4 étoiles) en 2027. Autant de projets nécessitant, sur la période 2025-2030, pas moins de 250 millions d’euros d’investissements.