
A Disneyland Paris, durant la saison d’Halloween, The Lucky Nugget saloon devient The Unlucky Nugget saloon. Entre décorations effrayantes, menus thématiques et cocktails éphémères, le restaurant de Frontierland se métamorphose, avec une immersion inédite à proximité de Phantom Manor.
Enfin une nouveauté pour Halloween à Disneyland Paris ! Du 1er octobre au 2 novembre 2025, Frontierland fait office de terrain de jeu pour l’équipe de Walt Disney Imagineering Paris, la division chargée des développements créatifs des parcs de Marne-la-Vallée. Le temps d’un mois, le restaurant The Lucky Nugget saloon se mue en The Unlucky Nugget saloon. L’emplacement ? A proximité immédiate de Phantom Manor, le manoir hanté situé dans le Parc Disneyland.
“Nous avons pu explorer la manière de faire évoluer l’histoire de Thunder Mesa”, se réjouit Thomas, designer graphique pour Walt Disney Imagineering. La ville de Thunder Mesa compte notamment une mine (que l’on peut parcourir dans l’attraction Big Thunder Mountain, le “train de la mine”) et le fameux manoir. La famille Ravenswood est propriétaire de ces deux lieux emblématiques.
En l’honneur de l’une des plus influentes et des plus riches familles de la ville, The Lucky Nugget avait prévu d’organiser une fête, et de célébrer les noces à venir de Mélanie Ravenswood, la fille d’Henry (le fondateur de la Thunder Mesa Mining Company) et de Martha Ravenswood. Toutefois, son fiancé a disparu, la fête n’a jamais eu lieu, et le restaurant est tombé en décrépitude, tout comme le manoir. Ce qui a incité les habitants de Thunder Mesa à le renommer en “The Unlucky Nugget”.
320 mètres de tissus pour redécorer The Lucky Nugget

A l’entrée du restaurant.

Un aperçu du concept créatif.
Dès lors, comment transformer cette histoire en un projet physique ? En façade, des posters soulignent l’inquiétude des habitants de la ville, racontée par les gazettes locales. Deux plaques sont disposées de chaque côté de l’entrée, comme dans Phantom Manor. Puisque la cérémonie en l’honneur des Ravenswood ne semble jamais avoir eu lieu, la façade tombe en décrépitude. A l’intérieur, l’éclairage devient de plus en plus sombre. Les bannières sont “dans un sale état”, et les fleurs fanées.

Pièce montée
Les concepteurs du projet se sont aussi attelés à remplir la vaste scène disposée dans le restaurant – comme dans un théâtre, les 300 places assises permettent de l’apercevoir. L’équipe du Lucky Nugget aurait dressé une grande table en l’honneur des mariés et de leur famille, avec une grande pièce montée “qui illustre l’admiration des habitants de Thunder Mesa pour les Ravenswood”. On retrouve même tous les détails du manoir sur la reproduction qui orne le gâteau! Cette seule pièce a nécessité six jours de travail de la part d’un sculpteur. L’identité du fiancé annoncé de Mélanie Ravenswood a, elle, été effacée…
320 mètres de tissus vieillis et patinés, ainsi que 55 mètres linéaires de fleurs, ont été utilisés pour redécorer The Lucky Nugget, moyennant 256 heures de travail. Des objets chinés, tels que des vases, de la vaisselle ou des bougeoirs, complètent la décoration, tout comme des accessoires dénichés chez des professionnels du cinéma. Le portrait de Mélanie Ravenswood, que l’on peut voir dans Phantom Manor, a été reproduit, tandis que l’ambiance sonore de l’attraction est (très discrètement) déclinée. Une centaine d’ampoules ont été changées pour assombrir l’espace.
Quatre prétendants… et quatre menus disponibles à The Unlucky Nugget saloon
Durant l’opération The Unlucky Nugget, quatre menus sont disponibles, comme les quatre prétendants de Mélanie Ravenswood. Les clients peuvent choisir entre une cocotte vegan (riz vénéré et sauté de champignons, fêves de soja, boulettes aux protéines de pois), des nuggets (sauces au cheddar et sweet chili), un burger à l’effigie de Phantom Manor (effiloché de poulet, oignon caramélisé et sauce à l’ail noir, Doritos, bacon, salade et fromage Pepper Jack) ou un bagel.

Bagel du destin funeste

Tentation de la voyante
Le Bagel du destin funeste fait office de belle alternative au burger (bagel noir, steak haché de bœuf, gouda au pesto, pickles d’oignon rouge, mayonnaise au cassis et crème à l’avocat). Il est assez consistant, on apprécie la taille du steak, mais la crème à l’avocat est, en revanche, de trop. Coup de coeur pour l’un des desserts, La Tentation de la voyante (mousse saveur passion, insert caramel et génoise dans une coque chocolat blanc, éclats d’amandes et noisettes caramélisées).
Un cocktail “maléfique” servi au restaurant The Unlucky Nugget

Cocktail Maléfique
Côté boissons, de la bière locale est disponible. Une référence ambrée, au potimarron, signée Rabourdin (à Courpalay, en Seine-et-Marne). Deux cocktails ont été créés, parmi lesquels le Cocktail maléfique (Vodka Eristoff Black, boisson au jus de cerise, nectar de cranberry parfumée au citron vert, sirop d’agave et charbon végétal, bitters à la rhubarbe, ginger beer et chamallow), servi de manière très élégante. Au nez, le drink est floral est fruité; en bouche, il est finement pétillant. La cranberry et la cerise prennent l’ascendant sur les autres ingrédients (à consommer avec modération). Une déclinaison sans alcool est disponible (boisson au jus de cerise, nectar de cranberry parfumée au citron vert, sirop d’agave et charbon végétal, Sprite et pop-corn).
Les prix des menus restent foncièrement élevés (30 euros pour un plat, un accompagnement et un soft), mais le cocktail est disponible durant l’après-midi pour 15 euros avec un donut. Sans doute le moyen le plus adéquat de découvrir The Unlucky Nugget, où l’on aurait aimé, durant le repas, avoir quelques animations.
Au parc Walt Disney Studios, un burger événementiel
Les autres établissements de Disneyland Paris se sont aussi mis à l’heure d’Halloween. En témoigne le menu Boeuf Bouh! servi au fast-food The Hollywood Gardens restaurant, au sein de World Premiere, l’entrée du parc Walt Disney Studios, rénovée au printemps dernier. Le burger (bun à l’encre de seiche, steak haché de bœuf, gouda bleu, pickles de chou rouge, oignon et betterave, sauce choron et sauce relish) est très réussi, avec les pickles de chou, l’oignon et la betterave qui apportent de la mâche. Mais le prix du menu (avec un soda et des frites) est dans le haut du panier (20 euros), et la cuisson de la viande laisse à désirer.