
A Paris, le Gentlemen 1919, un bar caché, renouvelle sa carte de cocktails. Présenté sous forme de magazine, le “Speakyzine” propose des recettes bien exécutées, mais plutôt sages in fine.
Le Gentlemen 1919 se dote d’un nouveau menu. Un élégant livre, présenté façon magazine, le “Speakyzine”, qui présente la démarche de ce lieu singulier ouvert en avril 2016 dans le 8ème arrondissement de Paris, rue Jean Mermoz, dans le quartier Franklin Roosevelt. “Nous avons imaginé un livre qui présente l’histoire du lieu. Beaucoup de gens pensent qu’il date de 1919, ce qui est le plus beau des compliments”, s’amuse Maxime Simonneau, le fondateur et président de l’entreprise (4 personnes).
A l’entrée, un vrai coiffeur-barbier, avec des prestations pour hommes (sauf pour une cliente habituée !) qui s’étendent de 27 à 80 euros. Après un petit vestibule, place à un élégant bar, qui a progressivement étendu son offre. Initialement pensé comme un bar à whisky et à rhum, pour une dégustation accompagnée d’un cigare, le Gentlemen 1919 s’est doté d’une carte de cocktails pour répondre à la demande de ses clients.
Le nouveau menu a été pensé autour de trois catégories : huit cocktails classiques (19 euros), soit originaux, soit twistés; des cocktails “intemporels” en hommage aux anciens chefs barmans du Gentlemen 1919 (quatre cocktails, au prix de 22 euros) et quatre nouveaux drinks (“Experimental”) proposés au tarif (lui aussi élevé) de 24 euros. Cinq cocktails sont déclinables sans alcool.
De la fraîcheur et de l’onctuosité

Manhattan

Old fashioned
Après avoir entamé la dégustation avec un Manhattan puis un old fashioned (Maker’s Mark, carré de sucre, eau gazeuse, cerise à l’amarena), très gourmand, on entame donc la découverte des nouveautés, à commencer par le Vieux Paris (vodka Ketel One, Rinquinquin, St-Germain, champagne). Nez : citronné. En bouche, le cocktail est frais, apéritif. Le champagne prend le dessus. Le cocktail reste assez classique dans l’esprit.

Peruvian Spirit

Prohibition Punch
Plus convaincant, le Prohibition Punch (Campari, Aperol, jus d’orange, jus d’ananas, jus de gingembre, cannelle, badiane), à la belle robe orange sanguine. “Il faut vraiment aimer le gingembre”, s’amuse Aurélien Thomas, le chef barman. Ce que l’on confirme. Pour autant, le cocktail est onctueux, fumé et assez nerveux sur l’orange.

Londres Voiron
Autre belle surprise avec le Londres Voiron, rappel à la ville de l’Isère d’où est originaire la Chartreuse. Les ingrédients : Tanqueray, Chartreuse jaune, citronnelle, shiso vert, menthe et tonic. Le shiso apporte de la longueur en bouche, derrière des arômes franchement mentholés.
Pisco, calvados… Du fruit

Peruvian Spirit
Même facilité d’accès avec le Peruvian Spirit (pisco, jus de citron, boisson péruvienne au maïs chicha morada, ginger ale, fraise). Un cocktail très fruité qui rappelle les sensations d’un sorbet, mais qui tranche avec l’apparente complexité des cocktails servis au bar.
Calvados Coquerel fine pale, jus de pomme, jus de citron, sirop d’érable, Brooklyn Lager : le Pas d’amour est, pour sa part, très doux, avec des arômes toastés et caramélisés. La bière apporte de la fraîcheur – on terminera avec un demi avant de repartir – tandis que le calvados est, lui, discret. Un volume II du “Speakyzine” est, lui, déjà sur les rails.
11 rue Jean Mermoz, 75008 Paris
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