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La cybercriminalité et la corruption en tête des risques entrepreneuriaux

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L’e-réputation, la perte de données et les conditions financières de développement attiseront la vigilance des firmes au cours des prochains mois.

La cybercriminalité et la corruption figurent en bonne place parmi les tendances 2014 liées aux risques et à la corruption en entreprise. Cette liste établie par EY (l’ex-Ernst & Young) identifie les défis auxquels pourraient être confrontées les grandes entreprises au cours de l’année à venir. « Le paysage changeant des litiges transfrontaliers, la corruption et la cybercriminalité continuent de mettre à l’épreuve les modèles de conformité et de gouvernance », explique le cabinet d’audit.

Les atteintes à la réputation et les risques commerciaux liés à la cybercriminalité apparaissent en tête des tendances ayant été identifiées. Les responsables sécurité et informatiques pourraient devoir élargir leur périmètre pour se rapprocher de leurs collègues des services juridiques et communication, afin d’organiser un dispositif adéquat en cas de problème, aussi bien à l’extérieur de l’entreprise qu’en interne. Les pertes et fuites d’informations stratégiques ou des données clients figurent toujours parmi les risques auxquels sont exposées les firmes.

Dans un registre différent, l’intérêt des entreprises pour les pays émergents et au fort potentiel de développement se heurte aux difficultés d’implantation et de fonctionnement in situ. EY prend ainsi le cas de l’Afrique, où 83 % des dirigeants sondés déclarent que la corruption et les pratiques y ayant trait sont répandues. L’équilibre entre les opportunités de croissance et le risque représenté par la corruption figure donc parmi les défis majeurs que devront (toujours) affronter les firmes souhaitant se développer, en 2014, sur ce continent.

Pour pouvoir résoudre cette équation, les entreprises pourront s’emparer – dans la limite du possible – des big data. L’analyse de données, traditionnellement cantonnée aux domaines des ventes et du marketing, sort de sa sphère pour bénéficier aux fonctions de l’audit interne et de la conformité, indique EY. La détection de potentiels cas de fraude est facilitée, ainsi que l’analyse des profils des personnes précédemment incriminées dans des affaires de ce type. La sécurité et l’intelligence économique en bénéficient également.

Le cabinet d’audit relève par ailleurs l’évolution de la réglementation dans le secteur financier, qui oblige les entreprises à se mettre en conformité avec les nouveaux textes. Les dispositions réglementaires se multiplient afin de mieux protéger les consommateurs et de s’assurer de la solvabilité des firmes. Les banques seront notamment concernées.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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