Il y a quelques semaines, Climbing District a annoncé avoir acquis quatre salles d’escalade à Londres (Royaume-Uni). Fondée en 2020, l’enseigne, spécialisée dans l’escalade en milieu urbain, tisse ainsi sa toile en plus de ses implantations à Paris (avec six salles) et à Milan (une salle en Italie). L’entreprise avait déjà levé 10 millions d’euros début 2024. Ses fondateurs, Henri d’Anterroches et Antoine Paulhac, nous en disent plus.
Business & Marchés – Pourquoi ciblez-vous Londres dans le cadre de votre développement ?
Henri d’Anterroches – Londres est une ville cosmopolite, extrêmement dynamique sur le plan économique avec une population jeune et dynamique qui valorise les expériences innovantes et sociales. En ciblant Londres, Climbing District capte un marché avide de nouvelles formes de loisirs actifs, d’autant plus que la culture du bien-être et du fitness est très prononcée là-bas. Londres offre une visibilité internationale et un tremplin pour d’autres expansions en Europe et au-delà, notamment à travers la culture anglo-saxonne.
Comment sont structurés les différents réseaux européens, par rapport au marché français de l’escalade ?
Antoine Paulhac – Les réseaux européens d’escalade sont souvent plus fragmentés que le marché français, qui est plus structuré avec des acteurs comme Climbing District. Dans des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, le marché est plus éclaté avec une variété de petites et moyennes entreprises qui exploitent des salles d’escalade. Cela crée un environnement compétitif, mais aussi des opportunités de partenariat et d’acquisition pour un réseau en développement comme Climbing District.
“La grimpe est perçue comme une activité sociale, ce qui attire un large éventail de participants”
Quel concept et quel retour d’expérience allez-vous apporter aux salles qui intègrent Climbing District ?
Henri d’Anterroches – Climbing District apporte un concept holistique qui intègre l’escalade avec d’autres services tels que le coworking, le social club et le coffee-shop pour créer des espaces de vie complets. Le retour d’expérience montre que cette approche augmente la fidélisation des membres, en leur offrant non seulement un lieu pour pratiquer l’escalade, mais aussi un espace pour se détendre et travailler. Ce modèle, véritable nouveau cœur de ville, est composé de multiples communautés plus engagées et favorise le lien social. Une tendance sociétale de fond à l’heure où les jeunes générations (18-30 ans) n’ont jamais autant souffert de solitude.
Qu’est-ce qui concourt à l’attractivité de l’escalade aujourd’hui, et sur quels sujets faut-il aller plus loin ?
Antoine Paulhac – L’attractivité de l’escalade aujourd’hui repose sur sa capacité à offrir un entraînement complet qui est à la fois physique et mental. La grimpe est perçue comme une activité sociale, ce qui attire un large éventail de participants. Pour aller plus loin, nous développons des programmes d’initiation et d’éducation pour démystifier l’escalade auprès du grand public, nous améliorons et entretenons sans cesse nos installations pour les rendre plus accueillantes et nous renforçons nos communautés pour connecter les grimpeurs et travaillons aussi sur des approches innovantes autour de la santé.