Cet hiver 2025, le bar Aristide, le speakeasy du Lutetia, à Paris, conclut une série de menus consacrés à la musique à travers une nouvelle liste de cocktails éclectiques signés par l’équipe d’Angelo Forte.
A Paris, niché dans l’un des étages du Lutetia, l’emblématique palace de la rive gauche (184 chambres), le bar Aristide (du nom d’Aristide Boucicaut, le fondateur du Bon Marché, situé à proximité) consiste en un élégant speakeasy, aménagé dans un esprit élégant et contemporain, avec deux beaux fumoirs. Depuis la mi-janvier 2025, l’établissement achève une trilogie de menus de cocktails consacrés à la musique. Après les années 50/60 puis les 60/70 place aux années 80 et à la New Wave.
Angelo Forte
Angelo Forte, le chef barman de l’hôtel, a imaginé avec son équipe 6 cocktails signatures, 4 cocktails classiques et 2 sans alcool. “Au rez-de-chaussée, le bar Joséphine joue sur la technique; au bar Aristide, les cocktails signatures ont des partis-pris plus affirmés, et nous faisons davantage de cocktails classiques”, explique-t-il. Le menu se présente sous la forme d’un beau dépliant. Les cocktails sont au prix de 28 euros.
Des cocktails à découvrir cet hiver au bar Aristide
Crystal
Crystal
Parmi les nouveautés, on apprécie l’audace du cocktail Crystal : Moutai Prince, thé Fleur de geisha, sherry, Chartreuse verte, amaretto. Le nez est très fruité, citronné, et un peu oxydatif. En bouche, la cerise prend rapidement l’avantage sur le Moutai, qui apporte néanmoins une certaine singularité au drink, dont la finale est portée sur les arômes du sherry.
Black Horse
Black Horse
Du whiskey Bulleit Bourbon, de l’umeshu, un soda à la pêche et du sésame entrent dans la composition du Black Horse, pétillant. Le nez est frais, avec de puissants arômes de pêche. En bouche, le cocktail est porté sur la pêche, très accessible, avec le sésame qui apporte de la texture. Il est presque sirupeux. Résolument rafraîchissant, on s’imaginerait bien le déguster durant l’été!
O’Pamela
O’Pamela
Au premier abord, le cocktail O’Pamela est très exubérant. Une mousse salée (eau, sel, sucre) surmonte le verre. Les ingrédients : tequila Don Julio Blanco infusée au piment, sirop d’agave parfumé à la lavande, pamplemousse, citron vert clarifié. Le nez est chaud, pimenté. En bouche, la lavande contrecarre la première opinion que l’on peut se faire, grâce à cette attaque végétale qui cache la douce montée en puissance du piment. Les agrumes sont en toile de fond. Le cocktail est relevé, sans anesthésier le palais.
Lomesone tonight
Lomesome Tonight
Rhum Bacardi 4 ans, palo santo, vermouth, citron noir séché. La représentation type du cocktail tel qu’on l’imagine dans l’imaginaire du bar d’hôtel, servi dans son élégante coupette. Sec, franc, porté sur le vermouth. “Le palo santo apporte de la longueur en bouche”, précise Angelo Forte. Au terme de la dégustation, le citron prend l’ascendant. Pour les amateurs éclairés.
Rage in Eden
Rage in eden
Sur chaque menu, figure un twist de Negroni. “Plus frais qu’un Negroni classique”, en plus d’un gin Bombay Sapphire, de Campari et de vermouth rouge, le cocktail Rage in Eden bénéficie de l’ajout d’herbes méditerranéennes (début février 2025, du romarin, du thym et du poivre noir). Le nez est incroyable, vif, herbacé, frais, puissant. En bouche, les amateurs de Negroni ne seront pas déroutés. Le Campari effectue un beau retour en fin de bouche.
La musique à l’honneur
Signe du tropisme du bar Aristide pour la musique, jusqu’au 11 avril 2025, une exposition « Icônes de la New Wave » orne ses murs. Elle est signée du photographe belge Philippe Carly. La playlist de l’établissement peut, elle, être écoutée chez soi, sur les principales plateformes musicales. Prochaine étape pour l’équipe des bars, composée d’une dizaine de personnes : le renouvellement du menu du bar Joséphine, situé au rez-de-chaussée de l’hôtel, au printemps 2025.
Focus sur l’old fashioned
Qui dit bar, dit aussi cocktails à la demande. Place à un bel old fashioned. “On nous en demande beaucoup. Le Bulleit est assez qualitatif. La dilution est très importante, donc avec un minimum de dix secondes et avec beaucoup de glaçons, pour ne pas noyer le cocktail. On met légèrement plus d’Angostura, en passant de trois à cinq à six dashs, et davantage de whisky”, explique Daniel Martinez, barman. Le cocktail est puissant et vif.
Au rez-de-chaussée du Lutetia, au bar Joséphine, Tim Meunier, barman, réalise un old fashioned avec la même recette, mais plus doux et plus allongé en bouche.
Bar Aristide : du jeudi au samedi de 18 heures à 1 heure.
45 boulevard Raspail, 75006 Paris
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