Pâtisseries signées Mandarin Oriental Lutetia, cocktails sans alcool de L’Alchimiste, plats du restaurant Gordon Ramsay au Trianon… Focus sur les inspirations food & beverages de l’édition 2025 du salon gastronomique Taste of Paris.
Après une année blanche en raison des Jeux olympiques, et un passage au Grand Palais éphémère, Taste of Paris est revenu, pour ses dix ans, au Grand Palais. Le vrai, cette fois-ci, dans le 8ème arrondissement de Paris, étincelant après travaux, pour accueillir, du 8 au 11 mai 2025, la fine fleur de l’écosystème food. Le principe reste inchangé : des kiosques façon mini-restaurants où il convient de bourse délier pour de petites portions réalisées par les brigades de restaurants de marque. Autour desquels s’articule un salon plus classique, avec des exposants.
Des gourmandises de palace façon street food
Impossible de ne pas fondre pour les créations de Nicolas Guercio. Le chef pâtissier du Mandarin Oriental Lutetia, un palace du 6ème arrondissement de Paris, s’est prêté au jeu du salon : “ici, les desserts se veulent assez ludiques, par exemple en offrant la possibilité de tremper une profiterole dans une crème infusée au sarrasin. De plus, on peut marcher avec les différentes pâtisseries. A contrario, à l’hôtel, parallèlement à des pâtisseries plus classiques, nous avons un tea time qui cartonne.”
Coup de coeur pour le Beignet framboise (beignet de brioche feuilletée; framboises en confit, ganache et pépites séchées; verveines), un généreux objet gourmand que l’on croque à pleines dents pour se délecter d’une belle mousse aérienne derrière le feuilletage ciselé.
L’Alchimiste… des cocktails sans alcool
Sans alcool, la fête est plus folle ? Telle est la promesse de Badoit, qui a fait appel aux experts de L’Alchimiste, une structure de consulting en cocktails et en création de prébatchs. Des cocktails sans alcool ont été imaginés par l’équipe de Matthias Giroud (Guillaume Noureau, Yann Daniel…) En food pairing avec le médiatique chef Danny Khezzar, place à un drink composé de Badoit Rouge, de jus de pomme infusé au sarrasin grillé et à la pomme de terre, et d’un distillat de patate douce. Un cocktail plus liquide et consensuel qu’il n’y paraît, avec une trame somme toute minérale, à consommer parallèlement à une écuelle façon cappuccino en trompe-l’oeil (purée de pomme de terre ratte au beurre, siphon de pain grillé, top au pain grillé flambé) pour une purée crémeuse.
On se laisse porter par le cocktail Bois, plus convaincant avec de la Badoit Rouge, du thé noir fumé (Souchong Malt) infusé au jus de pamplemousse, du miel de cèdre et du jus de citron vert. Le nez est incroyablement fumé. En bouche, le drink est porté sur le miel et sur le citron avant une finale onctueuse, le tout de manière finement pétillante. Toujours dans l’idée “de la vie autour d’un arbre”, le cocktail Fleur allie de la Badoit Rouge à de la fleur de sureau, de l’hibiscus infusé au jus de raison et du Chardonnay, pour un drink très “bonbon” au nez, et sucré en bouche, avec l’hibiscus largement mis en avant.
Gabriele Ravasio joue la carte italienne
Des Yvelines à Paris, il n’y a (presque) qu’un pas, effectué par l’équipe du restaurant Gordon Ramsay au Trianon, l’établissement de l’hôtel 5 étoiles Waldorf Astoria Versailles – Trianon Palace. Le chef de cuisine Gabriele Ravasio a imaginé un menu éphémère composé de raviolis de canard confit, avec une sauce Albufera au foie gras et à la truffe noire. Assurément, on ne fait qu’une bouchée de ce plat, qui conjugue un grand classique de la cuisine française – le canard – avec une inspiration italienne qui court, au long de la carte, jusqu’au homard breton. Devant nous, le chef ajoute du vinaigre balsamique de Maison Giusti vieilli durant cent ans, afin de s’ajouter à des tomates cerises et à du basilic frais.
Laurent-Perrier lance sa cuvée Héritage
La maison de champagne Laurent-Perrier s’offre, comme à chaque édition, une belle exposition à Taste of Paris, avec la mise en avant de ses cuvées, dont deux nouveautés, le Millésimé 2015 ainsi qu’Héritage.
Ce dernier présente un profil résolument frais et minéral, avec une pétillance fine, qui en fait un champagne adapté pour la table (feuilleté aux champignons, tourte…) afin de conjuguer fraîcheur et gourmandise. “Héritage offre un nez avec des notes de citron, de pêche blanche et de fruits au sirop suivies d’arômes de pain toasté et d’amandes grillées. Une attaque fraîche qui laisse place à une bouche vive, élégante et complexe aux arômes de fruits blancs et de zestes d’agrumes”, précise la marque.
Gallia élargit sa gamme d’IPA
Dans le giron d’Heineken, Gallia s’affirme comme la marque du groupe taillée pour les événements depuis son intégration, ainsi que celle dédiée aux innovations. La preuve avec No woman, no beer (6%), une IPA à l’orange sanguine et aux kumquats brassée en collaboration avec l’association Pink Boots, qui forme des femmes travaillant dans le secteur des boissons fermentées. Le nez est compoté et gourmand; la bouche est florale, douce et soyeuse, mais on s’éloigne hélas du caractère franchement houblonné d’une IPA traditionnelle.
Brume (5%) consiste quant à elle en une New England Pale Ale très fruitée au nez, et juicy en bouche, avec une amertume franche et une explosion d’agrumes. “Sa robe trouble et son corps houblonné dissimulent une douce amertume, des notes de fruits exotiques et une grande légèreté”, décrit la marque.
Et aussi…
- Dans le giron de La Maison du Whisky, La Maison du Saké propose des embouteillages exclusifs, parmi lesquels Genmyo Kanmitsu, un saké vieilli au nez moelleux. Des arômes toastés et de pain grillé peuvent être décelés en bouche.
- La brasserie francilienne La Parisienne a lancé, dans une élégante canette, Sakura No Yume, une japonese lager : une bière (5%) au riz, douce au nez. En bouche, la bière est amère, fruitée et assez aérienne grâce au riz, le tout derrière une attaque franchement dense et portée sur les agrumes.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.