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«Les assemblées générales se recentrent sur la pédagogie auprès des actionnaires»

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Assemblée générale

Les assemblées générales deviennent un lieu privilégié de pédagogie auprès des actionnaires, observe Caroline de La Marnierre, PDG de CapitalCom.

C’est la saison des assemblées générales ! A l’occasion de la présentation, par les entreprises cotées, de leurs résultats et de leurs projets auprès de leurs actionnaires, Caroline de La Marnierre, PDG de l’agence de communication CapitalCom (et fondatrice de l’Institut du capitalisme responsable), spécialisée sur les thématiques financières, extra-financières et de mixité, rappelle l’importance de cet exercice et décrypte l’évolution de la composition des conseils d’administration et de surveillance à l’occasion du sixième anniversaire de la promulgation de la loi Copé-Zimmermann.

Pourquoi les assemblées générales conservent-t-elles un rôle clef, malgré l’essor du digital?

Caroline de La Marnierre — C’est le seul moment qui est rendu obligatoire entre les entreprises, leurs dirigeants et les actionnaires. Leur rôle est clef parce qu’on se rend compte que l’échange et le dialogue est vraiment nécessaire à un rythme annuel : ce n’est pas la même chose de faire un chat et de d’avoir les actionnaires en face de vous, avec un cérémonial, des commissaires aux comptes, etc. Dans une AG, le formalisme impose de passer du temps à préparer les interventions, à faire de la pédagogie. L’obligation est de rendre compte des résultats de l’exercice écoulé, les résolutions soumises au vote des actionnaires, et le rapport de gestion. Il faut aussi donner des éléments sur la vision stratégique de l’entreprise. Dans la réalité, on passe beaucoup moins de temps sur les résultats passés, déjà sortis dans la presse, mais on explique les éléments de marché, le paysage concurrentiel, les politiques RH et RSE…

Comment les actionnaires peuvent-ils mieux y suivre l’actualité des sociétés?

L’AG devient de plus en plus un exercice de pédagogie – en général, on n’y fait pas d’annonces. En revanche, c’est le seul exercice dans l’année où l’entreprise va faire une présentation très exhaustive de ce qui s’est passé, et surtout où elle va. Il faut présenter son projet avec des cas très concrets. L’idéal, c’est de suivre l’actualité de l’entreprise en amont : lettres aux actionnaires, outils de communication, etc. Des visites virtuelles et physiques des installations sont notamment organisées par de nombreuses entreprises, avec les actionnaires de la région. Il y a beaucoup d’initiatives pour pouvoir permettre aux actionnaires de mieux comprendre la vie de l’entreprise.

De quelle manière la composition des conseils a évolué depuis la loi Copé-Zimmermann?

Nous avons créé, avec Ethics on Board, l’indice Zimmermann, qui mesure l’évolution de la mixité dans les entreprises. On a crée un indice pour prendre le relais de la loi, en l’étendant aux comités exécutifs, au top management, etc. Dans les conseils, à l’échelle du CAC 40, on est à 40,4%, soit au-delà du taux imposé par la loi avant la saison des assemblées générales. Sur le SBF120, on est à un peu plus de 38%. Nous étions à moins de 10% il y a dix ans. En revanche, les plus petites entreprises mais soumises à la loi sont loin du taux requis, en atteignant 15%.

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Journaliste dans la presse professionnelle, j'édite Business & Marchés à titre personnel depuis 2007.
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