Problématiques.fr http://www.problematiques.fr Le portail économique et social Fri, 30 Jul 2010 21:28:03 +0000 http://wordpress.org/?v=3.0 en 1.0 http://www.problematiques.fr http://www.problematiques.fr economie emploi-economieEconomie entreprisesEconomie financeEconomie matieres-premieresEconomie non-classe politique-ecoEconomie documents revue-de-presseRéférences societe actualite-socialeSociété conferences-documentsRéférences dossiersRéférences sciencesSociété a-propos acier actifs-toxiques actualite actualite-sociale add-new-tag administration adolescents aeronautique affaires afrique agriculture agroalimentaire air-france airbus alcool alimentation alitalia allemagne americaine angleterre apple argentine armes-a-feu art assurance-maladie assurances auto-entrepreneur automobile autoportrait aviation avion bachelot baisse banque banques barack bariani bayrou bce bear-stearns beaute belgique benefice berd berlusconi beurre bfm bfmtv bhp-biliton bienvenue-chez-les-chtis biere 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depreciation deutsche-post deuxieme-tour developpement developpement-durable diffusion distribution dollar donnees droit e-reputation eau echec ecole ecologie economie education election elections elevage elysee embauches emission emploi emprunt en encheres energie entreprises environnement eolien epargne eric-woerth espagne est etats-unis euro europe eurotunnel exportations faillites faim famille fannie-mae fao farc fed femmes ferme fermiers fillon finance fiscalite fiscalite-locale flandre flexisecurite flux fmi fn fonctionnaires fondations-dentreprise fonds-dinvestissemeent-souverains fonds-dinvestissement fonds-de-pension fonds-souverains foret formation fortis fortune france france-televisions fraude freddie-mac fruits-et-legumes fusions-acquisitions g-20 g7 g8 gastronomie gaz gdf-suez georgie gisement google gouvernance gouvernement gratuite green-business greenspan grippe-a groupements-demployeurs grren-business gta-4 guaino handicapes hard-discount hausse heures-supplementaires 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http://www.problematiques.fr/?p=2344 Tue, 30 Nov 1999 00:00:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2344 2344 2010-07-25 23:59:24 0000-00-00 00:00:00 open open auto-draft 0 0 post 0 Sial 2006 : les nouvelles tendances de l'alimentation http://www.problematiques.fr/1043-sial-2006-les-nouvelles-tendances-de-lalimentation Fri, 10 Nov 2006 06:50:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1043 Le « nutritionnellement correct » s'impose comme le nouveau code de conduite pour l'industrie agroalimentaire, comme en ont témoigné les innovations présentées au SIAL, en octobre dernier.

«Dans les années qui viennent, en France, la plupart des industriels conventionnels vont se diversifier dans les produits santé» indiquait récemment Serge Guégan, du cabinet Food Intelligence, au magazine «RIA». La tendance est claire: aujourd'hui, il n'est plus question de proposer des produits riches en graisses et autres sucres, mais, il n'est pas question non plus de proposer des médicaments. Des notions telles que l'authentique, le retour aux sources, le biologique, sont explorées par les industriels, de la PME à la firme transnationale (Danone a lancé une nouvelle gamme intitulée Les deux vaches des fermiers du bio. Les produits qui affichent les meilleurs résultats sont aussi très ciblés, en direction d'une catégorie de consommateurs définie, à l'instar des produits anti-cholestérol. Par ailleurs, l'innovation, dans le domaine alimentaire, se fait aussi par le biais d'emballages plus pratiques, ou avec des recettes inédites. A travers ce dossier, découvrez les nouvelles tendances dans le domaine agroalimentaire, ainsi que les dernières nouveautés.

INNOVATION : DE NOUVEAUX EMBALLAGES ET DE NOUVELLES RECETTES

Le Salon international de l'alimentation, qui s'est tenu du 22 au 26 Octobre, a proposé un espace entièrement dédié aux tendances et aux innovations. Cette année, 1000 dossiers ont été présentés aux organisateurs, preuve du dynamisme du secteur agroalimentaire. Certes, le nombre de nouveaux concepts reste stable, mais de plus en plus de produits sont étudiés afin de faciliter la vie du consommateur. Les notions de santé et de diététique sont les grandes tendances de cette année (voir la seconde partie), ainsi que les boissons énergétiques et les smoothies, boissons fouettées oncteuses, à base de lait ou de glace, contenant des fruits ou des légumes. Le design des packagings s'épure, les emballages ne regorgent plus de couleurs criardes, mais se parent de blanc ou de noir, avec des typographies plus sobres et agréables à l'œil. Côté recettes, bienvenue à la nectarine à la chair sanguine, aux boulettes de riz farcies et aux plats cuisinés légers. Quant à la cuisson au micro-ondes, elle prend ses marques de noblesse.

Quelques concepts testés à l'étranger

Certains industriels préfèrent tester leurs innovations à l'étranger avant de s'attaquer au marché français. Le Benelux constitue une terre de choix, avec Fruithie, une portion de fruits à la fois sous forme de jus et de morceaux (Materne, en Belgique); ou bien encore des biscuits élaborés avec une sélection de céréales connues pour leurs bénéfices nutritionnels (Lu). En ce qui concerne les fromageries Bel, La Vache qui rit est proposée en flacon. Disponible en Belgique.

SANTÉ : DE NOUVELLES PROBLÉMATIQUES POUR L'INDUSTRIE Selon l'étude du Crédoc intitulée Comportements et consommations alimentaires des Français, 85% des Français estiment que la manière dont ils mangent influence leur état de santé. Raison de plus pour que les industriels s'y intéressent. Les PME, qui ont longtemps suivi les grands groupes sans répliquer, commencent à se sentir concernées par les enjeux. Pour Jérôme Haussoulier, directeur commercial de Biscuits Bouvard, «C'est notre rôle de répondre aux nouvelles directives définies dans le cadre du Programme national nutrition santé[...]et aux attentes des consommateurs» (LSA, 12 Octobre). Les coûts de R&D sont souvent incriminés par les entreprises pour décrire leur frilosité à innover. Mais rester l'éternel challenger n'est pas une voie à laquelle certains entrepreneurs souhaitent aspirer. Ainsi, Biscuits Bouvard (960 salariés) a mis au point, pour Auchan, un goûter fourré avec 25% de sucre et 20% de graisse en moins. Chez Covi, le couscous a été remanié: suite à un changement des approvisionnements en viande, afin qu'il y ait moins de peau. En ce qui concerne la semoule, elle est devenue complète. L'argument santé a pris tellement d'importance que tous les emballages doivent se mettre au niveau. Et la présence d'allergènes est un point sensible.

Une nouvelle réglementation sur l'étiquetage Depuis le 25 Novembre 2005, quelque soit la quantité engagée, sauf pour les produits intervenant pour moins de 2% dans le produit fini et définis par la réglementation communautaire, l'étiquetage des composants d'ingrédients est obligatoire. Les noix, amandes et autres arachides doivent être mentionnés sur les étiquettes. Une liste dressée par Bruxelles, censée couvrir 90% des allergies alimentaires, est disponible. Les produits mentionnés doivent être signalés au consommateur.

La traçabilité en ligne de mire Il n'y a pas que le monde de la viande qui est concerné par ce terme. La traçabilité touche aussi le monde du vin, par exemple. Etiquetage, suivi des colis, autant de données inaccessibles aux yeux du consommateur mais qui, en cas de problème sur un lot, sont primordiales pour remonter à la source. Un des logiciels utilisés? Un tableur... Excel!

NUTRITION : LA NOUVELLE TENDANCE DE L'INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE Une nouvelle tendance s'inscrit clairement dans les linéaires et les laboratoires de R&D: les aliments santé et le «nutritionnellement correct». La médiatisation de l'épidémie d'obésité, la mise en place de la seconde vague du Plan National Nutrition Santé, et le retour de valeurs telles que le terroir ou le «retour aux choses simples» expliquent ce phénomène. C'est Leclerc qui a souhaité dégainer le premier: «L'équilibre alimentaire ne doit plus être un privilège». Aujourd'hui on parle de produit fonctionnel, pour désigner les aliments qui apportent un bienfait physiologique. Le terme d'alicament est aussi employé: ces produits sont censés réduire le risque de maladie chronique.

Le nouveau marché des aliments santé Selon le Credoc, 85% des Français surveillent leur alimentation afin de préserver leur capital santé. Ils sont 38% à plébisciter les produits allégés en sucre, et 9% les compléments alimentaires. Le marché de la nutrition santé apparaît, pour les industriels, comme un enjeu prioritaire. En 2010, il devrait représenter 8% du total de l'alimentaire, et les industriels dits «conventionnels» devraient en contrôler 65%. L'industrie laitière a été la première concernée par cette vague, avec, l'introduction, il y a vingt ans, des yaourts à 0%. Puis le japonais Yakult a attaqué le marché français avec de petites bou-teilles. Danone a alors réagi, proposant Actimel, un lait fermenté conçu pour défendre les défenses naturelles (selon le fabricant). Le produit est aujourd'hui un des plus gros succès de la marque, vendu dans un nombre important de pays - 500 millions d'€uros de chiffre d'affaires sur le globe. La consommation d'Omega3 est aussi en vogue, même les poissons en contiennent désormais. «Se lancer sur le segment santé demande des investissements colossaux en matière de recherche et de marketing que seuls les grandes structures peuvent réaliser», indique Benoît Rouyer, chargé des produits laitiers chez Ubifrance (Le Moci, 19 Octobre). Aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, certains produits sont vendus au même emplacement que les fromages, mais... ce n'en sont pas. Il s'agit de retirer la matière grasse et d'ajouter de l'huile de tournesol dans le lait écrémé pour obtenir une marchandise qui obtient un franc succès. Mais dans l'Hexagone, ce serait improbable.

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1043 2006-11-10 08:50:58 2006-11-10 06:50:58 open open sial-2006-les-nouvelles-tendances-de-lalimentation publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
La plus petite Communauté au monde ! http://www.problematiques.fr/74-la-plus-petite-communaute-au-monde Wed, 06 Dec 2006 13:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/la-plus-petite-communaute-au-monde/ Créée, il y a un peu plus de 20 ans, la jeune Communauté germanophone est également la minorité la mieux protégée du monde. Petite histoire des habitants de langue allemande de notre Royaume

Juste après la Première Guerre Mondiale, le Traité de Versailles de 1919 octroie à la Belgique, les cantons de Eupen et Saint-Vith. Neuf mairies de l’Empire allemand deviennent du jour au lendemain des communes de Belgique (Eupen, La Calamine, Lontzen, Raeren, Burg-Reuland, Amblève, Butgenbach, Büllingen et Saint-Vith). Il forment ce que l’on a longtemps appelés les «Cantons Rédimés» étendus sur 854 km².

Pendant près de 50 ans, l’adaptation ne fut pas simple pour les nouveaux Belges, la langue allemande n’eu droit de citer qu’à partir de 1962. L’allemand devient la troisième langue officielle du Royaume. Première étape vers la création d’une Communauté. Même si l’allemand est officialisé, son emploi est très réglementé. La tutelle linguistique sur reste du ressort du fédéral jusqu’aux années 80, les Cantons de l’Est sont sous statut linguistique « allemand » avec de grosses facilités pour les francophones. Le français est obligatoirement enseigné et l’administration doit pouvoir répondre aux usagés dans la langue de Goethe et de Molière. Ces facilités linguistiques ont permis aux Germanophones d’être parfaits bilingues. Encore maintenant, il est possible de s’exprimer et d’être compris en français à Eupen.

Deutschspachigen Gemeinschaft Belgiens

Pendant que les communes germanophones s’émancipent doucement, le reste du pays se fédéralise à grands pas. Les Communautés (compétences culturelles et linguistiques) sont crées en 1970, les Régions (compétences économiques et sociales) suivront dans les années 80. Mais ce n’est qu’en 1984 que la Communauté Germanophone (Deutschspachigen Gemeinschaft) voit le jour. La plus petite Communauté du pays, avec seulement 71.500 habitants (par comparaison, Bruxelles en compte plus d’1 million), est également la minorité la mieux protégée au monde. Un parlement de 25 députés élus directement siégeant à Eupen. Un sénateur sur les 71 que compte la Haute assemblée et un député européen, sans compter les députés à la Chambre des Représentants et au Parlement wallon. Les Germanophones sont le derniers arrivés mais restent néanmoins très attachés à la Monarchie. Ils ont choisi comme jour de fête de leur Communauté, celui de la Fête du Roi, le 15 novembre. Pour la Belgique, la RDG est le tremplin vers l’Allemagne, le Ministre-Président de la Communauté Germanophone entretient des relations privilégiées avec le Länder de Rhénanie du Nord-Westphalie et avec les autorités allemandes en général.

La Communauté germanophone possède sa propre institution audiovisuelle publique. La BRF (Belgischer RundFunk) produit principalement des émissions de radio sur toute l’étendue de la DG, elle émet aussi sur Liège et Bruxelles (ou via le câble dans le reste de la Wallonie). Pour la petite histoire la BRF est la première chaîne publique de Belgique à avoir diffusé de la publicité commerciale sur les ondes en 1984. La BRF-TV, créée fin des années nonante, propose des programmes hebdomadaires d’information en allemand ou des évènementielles tels les mariages princiers ou les retransmissions à caractère national. Les téléspectateurs se tournant, en d’autres temps, vers les diffuseurs allemands (ARD, ZDF, RTL-Television, SAT1, etc…) ou belges francophones (RTBF, RTL-TVi, etc…).

Au niveau politique, la Communauté germanophone reste en retrait. Lors des joutes communautaires ou institutionnelles, la RDG n’entre pas dans l’arène. Rarement demanderesse d’une Réforme des institutions, elle rêve néanmoins à plus d’autonomies dans les domaines de l’Emploi (taux de chômage le plus bas du Royaume, autour des 7%) et du Tourisme (son territoire comprend la Eifel et la réserve naturelle des Hautes-Fagnes). En cas d’une (hypothétique) scission du pays, les Germanophones ne souhaitent pas retourner en Allemagne, mais plutôt se rapprocher de leurs cousins Luxembourgeois…

Aujourd’hui, la Communauté Germanophone est dans un tournant de son identité. Libérée des contraintes linguistiques du Fédéral, les Eupenois voient leur avenir plus germanique. L’enseignement du français tend à disparaître, les indications deviennent unilingues un peu partout, mais la courtoisie reste de rigueur envers les francophones. Un front nationaliste naît peu à peu. Le parti PDB, Parti des Belges Germanophones, a fait son entrée au Gouvernement en 2004, mais on est bien loin des velléités indépendantistes flamandes… (à Charleroi)

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74 2006-12-06 14:00:04 2006-12-06 13:00:04 open open la-plus-petite-communaute-au-monde publish 0 0 post 0
La RTBF fait éclater la Belgique ! http://www.problematiques.fr/75-la-rtbf-fait-eclater-la-belgique Thu, 14 Dec 2006 13:03:21 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/la-rtbf-fait-eclater-la-belgique/ Mercredi, 20h22, le magazine hebdomadaire d’information de la Une (chaine publique) vient de débuter… Le programme s’arrête, et le générique du JT démarre… « Emission Spéciale ». François de Brigode prend l’antenne pour annoncer l’invraisemblable : Le Parlement flamand vient de déclarer l’indépendance de la Flandre. Le divorce à la Belge est consommé…

Le présentateur enchaîne les directs avec le Parlement flamand, où la RTBF est personna non gratta, depuis le Palais royal où on apprend que le Roi Albert II s’est mis dans l’impossibilité de régner, et que la famille royale était en partance pour l’aéroport militaire de Mesbroeck…. A Namur, siège du Parlement wallon, où on est stupéfait par la nouvelle et un peu pris au dépourvu ; à Bruxelles, le Gouvernement régional se réuni dans une 10ème boule de l’Atomium, jusque-là inconnue des touristes. A Eupen, le Ministre-Président de la Communauté germanophone prend l’antenne et annonce un référendum sur l’avenir de la petite communauté (Indépendance ou rattachement à l’Allemagne ou au Luxembourg ?). La population est en émoi. Le standard téléphonique de la RTBF est débordé dès les premières minutes d’émission, le site de la chaîne est saturé… Les gens s’envoient des SMS et s’appellent en se demandant si c’est la réalité…

Télé ou réalité ?

La réalité, le mot est lancé… cette émission spéciale est un docu-fiction. Le projet était sur les rails depuis deux ans, mais tenu au plus grand secret. Les intervenants (Ministres, historiens, même Axelle Red ou Annie Cordy) ont joué le jeu. Après une demi-heure, la chaîne diffuse un bandeau permanent « Ceci est une fiction », tellement les téléspectateurs appelaient la RTBF pour en savoir plus. Mieux, Bel-RTL, la radio concurrente, dans ses flashes de la soirée, devait expliquer aux auditeurs le contenu de l’émission de la RTBF… Pendant nonante minutes, ce « vrai-faux JT » explique les conséquences d’une scission du Royaume. Fin de la solidarité en matière de sécurité sociale, partage de la colossale dette de l’Etat belge, établissement d’une frontière physique entre la Flandre et la Wallonie, les nouvelles plaques de voitures, les trains qui s’arrêtent aux points-frontières pour contrôler les passagers… Même l’Europe entre dans le jeu ! Une délégation flamande est reçue par la Commission pour parler du cas « Belgique », le sommet des chefs d’Etats et de Gouvernements des 14 et 15 décembre, sera parasiter par la création des nouveaux états. Rien n’est oublié. Comme c’est la Flandre qui s’en va, elle perd ses droits au sein de l’UE. Plus de représentations au sein de l’Union pour une période transitoire. Plus d’euros, le retour du Franc…flamand !

Les politiciens dans le panneau !

L’objectif de l’émission était de susciter le débat à l’approche des élections fédérales de 2007. A ce niveau-là la RTBF à gagner. Coté audience aussi, la une a été leader avec 29% de PDM (RTL : 25 et TF1 : 18%). Mais, ce qui surprend le plus, ce sont les réactions des politiciens, tant au Nord qu’au sud du pays. Guy Verhofstadt, Premier Ministre, trouve ce programme déplacé, Yves Leterme, Ministre-président flamand qualifie l’émission de « détestable !» ; et les Présidents des partis francophones sont unanimes, la RTBF a outrepassé ses obligations en tant qu’institution publique, par le mélange des genres qui a abouti à une tromperie du public. La Ministre francophone de l’Audiovisuel, Fadila Laanan, va convoquer la direction de la télévision publique pour obtenir plus d’explications et va demander un enquête interne. Elle précise qu’elle ne peut accepter ce type de dérive de la part de la RTBF.

Avec cette « Emission Spéciale » menée par François de Brigode, la RTBF est sortie grandie de cette soirée qui s’est poursuivie par un débat de fond, vrai, celui-là. On reprochait trop souvent à la RTBF, son manque d’audace. On retiendra aussi, la façon dont le monde politique est tombé dans le panneau. A méditer…

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75 2006-12-14 14:03:21 2006-12-14 13:03:21 open open la-rtbf-fait-eclater-la-belgique publish 0 0 post 0
Un haut responsable de la Défense iranienne a fait défection http://www.problematiques.fr/1016-un-haut-responsable-de-la-defense-iranienne-a-fait-defection Tue, 13 Mar 2007 13:01:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1016 L'information a commencé à circuler samedi dernier, mais les grands médias ne l'ont pas reprise jusqu'à présent: la communauté occidentale du renseignement vient de marquer un point, apparement d'importance,contre la République islamique d'Iran: un ancien très haut responsable du Ministère de la Défense iranienne,Ali Askari (ou Asquari),63 ans, avait disparu d'Istanbul, en Turquie le 7 février dernier.Les iraniens avaient aussitôt accusés le Mossad ,ou la CIA, de l'avoir enlevé.Les journalistes qui avaient leurs contacts informels au sein du Mossad (donc non autorisés par la direction du Mossad) ont eu une réponse très claire: le Mossad n'est absolument pas lié à cette affaire.Donc,apparement, exit le Mossad! Et comme le constate l'ESISC,il paraissait risqué que la CIA mène une telle opération,étant donné tous les scandales qui s'accumulent autour du renseignement extérieur américain (L'affaire des vols de la CIA).

Restait donc comme hypothèse la défection de M.Askari, hypothèse qui semble se confirmer: les informations obtenues indiquent que le général Askari a fait déféction au profit de la CIA et est, actuellement, soit débriéfé dans un pays européen,soit aux Etats-Unis même (Etant donné que sa déféction date d'il y a un mois maintenant, et connaissant le fonctionnement de la CIA, qui a toujours préféré amener les transfuges sur le sol américain par sécurité, donc la dernière hypothèse est la plus probable.

Si l'information est confirmée, ce sera sans doute une des plus belles réussites, de par les postes qu'Askari a occupé: Askari,proche de l'ayatollah Khomeiny (le guide spirituel de la Révolution islamique iranienne décédé en 1989) a aussi été général des Pasdarans (Les Gardiens de la Révolution iranienne),ou il a entre autres été chargé de la liaison entre l'Iran et le Hezbollah au Liban dans les années 80 et au début des années 90.Il est à noter que Asghari,selon des anciens du Mossad,aurait joué un rôle fondamental dans la création du Hezbollah, ce qui reste à confirmer. Revenu du Liban,il a été nommé vice-Ministre de la Défense iranienne,jusque sa retraite, qu'il a prise en 2005. Se pose la question des connaissances du Général Askari ,aussi,sur le programme nucléaire iranien.

La question se pose de savoir si cette défection a été menée par le général seul, ou si il était en contact avec un service secret depuis un certain temps pour la planifier? Sur ce point,il n'y a pas (du moins pas encore) de réponse précise,mais selon les informations obtenues par le Washington Post,le Mossad aurait joué un rôle fondamental dans le recrutement de Asghari,et son exfiltration de Turquie.

  • Abordé le 7 mars par le blog "La communauté du renseignement" et la semaine précédente par certaines sources, le sujet ne fait l'objet d'une enquête dans la presse nationale que ce matin, à savoir dans "Le Figaro". Georges Malbrunot, grand reporter, apporte des éléments de réponse à plusieurs questions qui se posent autour de la potentielle défection du général Ali Reza Asghari, ancien vice-ministre iranien de la Défense. Haut fonctionnaire au ministère de la Défense à Tel-Aviv et expert des réseaux chiites libano-iraniens, l'Israélien Uri Lubrani indique au "Figaro" qu'il s'agit d'une "défection organisée"
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1016 2007-03-13 15:01:58 2007-03-13 13:01:58 open open un-haut-responsable-de-la-defense-iranienne-a-fait-defection publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Pouvoir d'achat: le pays où la vie est plus chère ? http://www.problematiques.fr/977-pouvoir-dachat-le-pays-ou-la-vie-est-plus-chere Wed, 11 Apr 2007 12:26:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=977 e thème fera pencher la balance le 6 mai prochain. 90% des Français ont le sentiment que leur pouvoir d’achat n’a pas bougé depuis cinq ans (TNS Sofres). Comment faire bouger les choses?

Selon un sondage réalisé pour le compte du magazine professionnel LSA, 75% des Français affirment que la thématique du pouvoir d’achat sera au cœur de leur choix lors de leur vote. Les consommateurs ont déjà commencé à adapter leurs habitudes en fonction de leur budget, comme en témoigne la percée du hard-discount ces dernières années, mais ils expriment des doutes quant à la capacité des hommes politiques a améliorer leurs conditions de vie. Pis, 59% des sondés affirment comparer attentivement les prix « plus souvent qu’avant », et 50% « renoncer [plus souvent qu’avant] à acheter certaines choses parce que c’est trop cher. Deux tiers des Français reconnaissent cependant que leur niveau de vie a augmenté par rapport de celui de leurs parents, mais une inquiétude latente se dessine. « L’oubli de ces questions quotidiennes est à l’origine du divorce des Français avec leurs responsables politiques », selon Luc Chatel, porte parole de l’UMP. Le parti politique a d’ailleurs choisi de faire de cette question un cheval de bataille, en mettant en exergue un supplément de travail et, en 2004, la mise en place d’accords entre le ministre des Finances (à l’époque, Nicolas Sarkozy) et la grande distribution. Certains industriels avaient failli être montrés du doigt. François Bayrou propose, dans le même esprit, de « libérer les heures supplémentaires » en proposant de créer deux emplois sans charge pendant cinq ans. « Il faut donc que, sur le prix du travail assumé par l'entreprise, le salaire direct ait une plus grande part. Et que ceux qui veulent travailler plus, soient libres de le faire sans charges supplémentaires », indique le candidat centriste. Du côté de Ségolène Royal, il faut « améliorer le pouvoir d’achat ». Cela passe par la mise en place d’une conférence nationale des salaires, et de la création d’un service public de la caution et d’aide à l’accession à la propriété. Selon le sondage LSA-Ifop publié le 29 mars dernier, 41% des Français sont enclins à un plan en faveur de l’intéressement des salariés aux bénéfices de l’entreprise.

La grande distribution en ligne de mire

L’image de la caissière de supermarché, mal rémunérée et contrainte à exercer un temps partiel a marqué les esprits. La grande distribution, en plus d’être accusée d’une hausse des prix (ce qui est formellement démenti par les responsables des principales enseignes), est pointée du doigt sur ses conditions sociales. Serge Papin, président de Système U, se déclare prêt à signer une charte de bonne conduite sur ce thème. Chez Carrefour, on aspire cependant à plus de liberté, comme dans plusieurs pays européens. Le débat ne fait que commencer.

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977 2007-04-11 14:26:24 2007-04-11 12:26:24 open open pouvoir-dachat-le-pays-ou-la-vie-est-plus-chere publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Éducation:nos points forts et nos points faibles http://www.problematiques.fr/978-educationnos-points-forts-et-nos-points-faibles Wed, 11 Apr 2007 12:27:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=978 Le débat sur la carte scolaire ne constitue qu’une partie du volet consacré à l’éducation: les candidats à la présidentielle doivent exprimer leurs opinions et faire face aux contestations

Claude Allègre dénonçait le « mammouth », Ségolène Royal a déclenché l’ire d’une partie du personnel enseignant par le biais d’une vidéo diffusée sur internet, François Bayrou se félicite d’avoir crée peu de remous du temps où il était ministre, et Gilles de Robien doit affronter le mécontentement de professeurs face à un projet de réforme instituant la bivalence: l’Éducation nationale est un des portefeuilles ministériels les plus exposés… et, pourtant, c’est un des services publics qui sont le plus plébiscités par les Français. La population n’a jamais été aussi diplômée (81% des 25-34 ans ont un diplôme de fin d’études secondaires, contre 57% des 45-54 ans), mais le système corrige diffcilement les inégalités scolaires, le système a un coût important, et les universités manquent souvent de compétitivité. Il ne faut cependant pas omettre l’efficacité globale du système: « la France, qui était voilà vingt ans, sous-éduquée par rapport à la moyenne de l’OCDE, est désormais au-dessus », indiquait récemment aux Échos Éric Charbonnier, de la division éducation de l’OCDE.

Deux points noirs apparaissent cependant: d’une part, 150.000 élèves sortent chaque année sans diplôme ni qualification, et d’autre part, le taux d’accès au baccalauréat peine à augmenter depuis dix ans. De plus, un nombre croissant de parents ont recours à des sociétés privées pour assurer la réussite de leurs chérubins. Enfin, développer la formation continue est un enjeu majeur pour les prochaines années, comme se plait à le rappeler le doyen de la faculté de Créteil.

Le collège au cœur de la tourmente

Une partie de l’orientation se décide au collège, instance se voulant unique. Cependant, la France n’obtient que des résultats dans les tests internationaux, malgré des coûts en hausse. L’école maternelle est enviée à l’étranger, mais que dire du reste de notre système scolaire? 10% des élèves ne savent pas lire en sixième, et un certain nombre de lacunes sont décelées en troisième dans le cadre d’un brevet qui peine à être revalorisé. Pour Christian Forestier, ancien président du Haut conseil de l’évaluation, « on continue d’avoir les mêmes exigences qu’avant la massification et le collège unique alors que tous les élèves ne sont plus du tout les mêmes » (Les Échos du 13 mars). En ce qui concerne l’orientation, les réformes peinent à redynamiser l’apprentissage. Les universités ne sont pas mieux loties: souffrant d’un manque chronique de moyens, elles arrivent difficilement à concurrencer leurs homologues, et la professionnalisation apparaît comme importante, face aux études courtes.

Présidentielle: les principales propositions

Nicolas Sarkozy propose une mesure de nature explosive, à savoir augmenter fortement les droits d’inscription à l’université. Il faut, selon le candidat de l’UMP, les porter à 5000€, afin d’augmenter les ressources des facultés et d’avoir un effet dissuasif sur certains étudiants, en les incitant à la prise de responsabilités. Cependant, il propose aussi de créer un service public de l’orientation, afin de remédier aux 40% d’échec en premier cycle du supérieur. La suppression de la carte scolaire est envisagée. Pour François Bayrou, il faut sortir les élèves difficiles des établissements scolaires. On estime à 25.000 adolescents le nombre d’élèves qui pourrait bénéficier d’une telle mesure.

En « défendre le principe, lui redonner son sens. Là où plusieurs établissements sont identiquement accessibles, il faut construire des réseaux et ouvrir aux élèves, peut-être aussi aux enseignants, la possibilité d’accéder à tous les établissements du réseau »: la carte scolaire doit, selon le candidat de l’UDF, faire l’objet d’une réforme, tout comme pour Ségolène Royal. La candidate socialiste prévoit d’augmenter massivement le budget des universités et de la recherche, et de confier la rénovation des universités aux conseils régionaux. La scolarisation serait obligatoire dès l’âge de 3 ans. Jean-Marie Le Pen propose quant à lui de remplacer les IUFM par des centres pédagogiques régionaux, de supprimer le collège unique, et d’instaurer un mode de financement de l’école par chèque.

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978 2007-04-11 14:27:22 2007-04-11 12:27:22 open open educationnos-points-forts-et-nos-points-faibles publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Nicolas Sarkozy suscite la désapprobation en Belgique http://www.problematiques.fr/973-nicolas-sarkozy-suscite-la-desapprobation-en-belgique Sat, 14 Apr 2007 12:18:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=973 C'est un article et un éditorial publiés ce matin dans le quotidien belge Le Soir qui interpellent le lecteur. Disponibles sur le site internet du journal, les deux articles dénoncent le virage à droite du candidat de l'UMP. C'est Joëlle Meskens, correspondante à Paris du journal, qui signe les deux papiers.

"Oui, Nicolas Sarkozy est dangereux. Parce que le candidat de l'UMP à l'Elysée a franchi la ligne rouge. Ses propos sur le caractère inné de la pédophilie ou de la tendance suicidaire bouleversent tous les principes de l'humanisme. La société ne servirait donc à rien ? A quoi bon alors l'éducation, la famille, l'amour, l'apprentissage de la tolérance, si le seul destin décide de faire d'un homme un héros ou un monstre ? Ses propos sur l'Allemagne, prédisposée à s'abandonner au nazisme, sont tout aussi écoeurants": la journaliste commence par affirmer que rarement le journal belge francophone prend position lors d'élections, mais explique "qu'on ne peut plus rester sans le dire". Etant donné la situation géographique des deux pays, la campagne présidentielle est abondemment couverte par les médias d'outre-Quièvrain (La libre Belgique de mardi proposait un dossier sur l'ouverture de la campagne officielle).

Dans l'article indépendant de l'édito, la correspondante du journal à Paris revient sur un des évènements de la précampagne:  "déjà, alors que Jean-Marie Le Pen peinait à recueillir les 500 parrainages nécessaires à sa candidature, Nicolas Sarkozy lui avait offert un coup de pouce. Il avait alors conseillé aux maires sans étiquette de parrainer des candidats en difficulté, par souci démocratique. La tactique avait alors semblé répondre à un calcul : ne pas froisser les électeurs de Le Pen, qui se seraient vengés sur le candidat de l'UMP".

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973 2007-04-14 14:18:04 2007-04-14 12:18:04 open open nicolas-sarkozy-suscite-la-desapprobation-en-belgique publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Quelle politique faut-il adopter vis-à-vis de l'Europe? http://www.problematiques.fr/976-quelle-politique-faut-il-adopter-vis-a-vis-de-leurope Sat, 14 Apr 2007 12:25:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=976 Deux ans après le rejet massif du projet de traité instituant une constitution européenne, aussi bien en France qu’aux Pays-Bas (les deux Etats dans lesquels la voie référendaire a été choisie dans l’optique de ratifier le traité), l’enjeu pour le futur chef de l’Etat est de clarifier sa position vis-à-vis de ce texte et du devenir de la France dans l’Union européenne. Car, bien plus que le  «non» lors du référendum du 29 mai 2005, l’enjeu est aussi de proposer aux européens des réponses à leurs craintes, dont les principales ont été mises en lumière par l’Eurobaromètre de février. Le chômage, les retraites et l’environnement sont les trois thèmes récurrents dans les réponses des sondés. La majorité des candidats à l’élection présidentielle est favorable à la construction européenne, mais chacun agira dans une optique différente en cas d’élection.

Nicolas Sarkozy a évoqué, dès le mois de septembre, l’idée d’un traité constitutionnel plus court («simplifié») afin de faire adopter au plus vite les réformes institutionnelles que propose le texte. Le candidat de l’UMP défend l’idée d’une ratification de cette nouvelle version du traité par la voie parlementaire, à la différence de François Bayrou, européen convaincu. Le candidat de l’UDF propose lui aussi de présenter aux Français un traité simplifié, un «texte court, lisible et compréhensible par tous». Comme Nicolas Sarkozy, M. Bayrou s’est prononcé contre l’adhésion de la Turquie. Ségolène Royal souhaite, en accord avec la ligne du PS, soumettre aux suffrages des Français un nouveau texte, qui remplacerait celui rejeté en 2005. «L’Europe par la preuve» est le credo de la candidate socialiste, qui souhaite obtenir des engagements sur la politique sociale de l’Union Européenne et ses politiques d’avenir. De son côté, Jean-Marie Le Pen rejette «toute procédure de relance d’un quelconque traité de nature constitutionnelle», en proposant «une renégociation radicale des traités dans le sens d’une Europe d’Etats souverains coopérant sur des sujets d’intérêt commun». S’il n’obtient pas satisfaction, un référendum sur une éventuelle «indépendance à l’égard de l’Europe de Bruxelles» sera organisé. Concernant le PC, Marie-George Buffet souhaite parvenir à une modification des rôles et des missions de la BCE, en la plaçant sous le contrôle du Parlement européen. Les candidats de l’extrême gauche, qui ont défendu le «non» au référendum du 29 mai 2005, souhaitent parvenir à une Europe anticapitaliste, solidaire et sociale.

Avec 126,5 milliards d’€uros en 2007, le budget de l’Union européenne doit permettre à la structure de financer quatre pôles, parmi lesquels celui de la croissance durable (compétitivité, cohésion), et celui des ressources naturelles, dont la PAC.

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976 2007-04-14 14:25:32 2007-04-14 12:25:32 open open quelle-politique-faut-il-adopter-vis-a-vis-de-leurope publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Les dossiers du nouveau président: nos atouts et nos faiblesses http://www.problematiques.fr/975-les-dossiers-du-nouveau-president-nos-atouts-et-nos-faiblesses Sun, 15 Apr 2007 12:22:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=975 59 millions de Français, un président de la République: l’équation se répète désormais tous les cinq ans. Les atouts de la France, les dossiers à traiter.

Oui, la France dispose d’atouts considérables. Mais elle est aussi handicapée par les faiblesses. Remettre à niveau le second facteur sans provoquer la chute du premier, tel est le défi imposé à tout gouvernement. Quatrième terre d’accueil des investissements étrangers, cinquième exportateur mondial, second pays européen pour le dynamisme démographique: ces quelques points statistiques sont au cœur de l’affrontement idéologique droite/gauche, et entre optimistes et « déclinologues », le poncif actuellement en vogue. Pour Michel Rocard, « la France joue son président aux dés », comme il le rappelait récemment à Enjeux-Les Échos. Au cœur des organisations mondiales, jouissant d’une localisation favorisant sa dimension économique, la France est néanmoins critiquée sur plusieurs points.

Son système de santé est réputé pour être le meilleur au monde, mais est un gouffre financier. Ses universités peinent à se hisser parmi les meilleures sur le plan de la recherche, mais l’école maternelle est plébiscitée. Sa population vieillit, mais elle croît. Acteur incontournable de la construction européenne, elle doit aujourd’hui défendre ses positions dans cadre de la renégociation de la PAC. La France tente aussi, depuis 1945, d’être plus sociale, à travers un modèle d’État providence qui s’enrichit continuellement, avec par exemple la mise en place de la CMU en 1999. Mais il faut résoudre le problème de financement des retraites, la population vieillissant. Les cotisations sociales ont contribué à hauteur de 55,9% dans le cadre du financement de la protection sociale, en 2004.

Enfin, les institutions sont en constante mutation, avec notamment la mise en place du quinquennat dans le cadre du mandat présidentiel, en 2000. En ce qui concerne la sécurité, les gouvernants hésitent perpétuellement à propos du dosage à appliquer entre prévention et répression. Question environnement, le débat sur les périodes de chasse fait rage entre le lobby des chasseurs et celui des écologistes. Chaque dossier ou presque donne lieu à des visions opposées entre chaque camp politique.

Aujourd’hui, c’est l’heure du choix pour les électeurs. Chacun des douze candidats à l’élection présidentielle n’a jamais occupé la fonction suprême. Les grands dossiers qui seront sur le bureau du président ne sont pas nouveaux en soi, mais les problématiques prennent chaque jour une tournure plus complexe, dans le cadre d’un monde en perpétuelle évolution.

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975 2007-04-15 14:22:24 2007-04-15 12:22:24 open open les-dossiers-du-nouveau-president-nos-atouts-et-nos-faiblesses publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Présidentielles: le débat de l'entre-deux tours (2 mai 2007) http://www.problematiques.fr/51-presidentielles-le-debat-de-lentre-deux-tours-2-mai-2007 Wed, 02 May 2007 19:50:28 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/presidentielles-le-debat-de-lentre-deux-tours-2-mai-2007/ Première question, "quel président serez-vous si vous êtes élu? Quel style voulez-vous donner à cette présidence?" Nicolas Sarkozy commence à parler: "j'essaierais (...) d'être un président de la République qui s'engagera sur des résultats". La question des nominations est abordée sur le candidat de l'UMP, qui ne souhaite pas dépasser deux mandats. PPDA relance, Ségolène Royal souhaite "sortir la France de la situation de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui". La question des retraites est soulevée, tout comme celles du pouvoir d'achat et de l'insécurité. Elle cite le nom de son adversaire politique, qui a été Ministre de l'Intérieur. Nicolas Sarkozy réagit sur la question de l'insécurité, en attaquant la gauche sur ce thème, en faisant référence à la défaite du PS en 2002: "sur les cinq ans de gouvernement Jospin, la délinquance avait progressé de 18%". Le "problème" de la dette est abordé. S.Royal revient sur la question de la sécurité, et affirme par ailleurs qu'elle ne diminuera pas le nombre de fonctionnaires. Il faut, selon la candidate PS, "davantage d'agents publics". "La morale politique, puisque vous venez de prononcer ce mot, demande que l'on rende des comptes", indique S.Royal. En revanche, dans le cadre de la "régionalisation", la lutte contre "toutes les formes de gaspillage d'argent public" sera déclenchée. Une joute verbale oppose les deux protagonistes sur la question de la sécurité. N.Sarkozy propose qu'il "n'y ait plus un seul délinquant sexuel" qui ne sorte pas de prison sans traitement. La question de la récidive est abordée par le candidat de l'UMP. Ma question des fonctionnaires est soulevée, tout comme celles de la productivité et de l'hôpital - "ce sont les 35 heures qui ont" affaibli "l'hôpital public français". S.Royal mettra "en place" l'encadrement "militaire". Sa priorité "sera sur la prévention, et sur la sanction". Elle "veut réconciler la France avec les entreprises". "Je vais concentrer sur les PME les aides publiques", affirme S.Royal, qui leur accordera des avantages fiscaux. Le "levier écologique" sera mis en place, selon la candidate du PS. N.Sarkozy l'attaque sur le fait qu'elle "veut survoler tous les sujets en même temps". Pour le candidat de l'UMP, il faut "considérer le travail", en "libérant la possibilité de travailler en France". Il commence à questionner Mme Royal sur la question du financement du projet. "Les 35 heures, ça coûte 17 milliards d'euros chaque année!", clame-t-il. Il souhaite obtenir le "plein emploi". S.Royal a dit, selon ses mots, qu'elle "maintenait le nombre de fonctionnaires". "Vous plaisantez!", lance-t-elle dans un vif échange. La thématique du travail est abordée, la proposition de N.Sarkozy est "dangereuse" selon Mme Royal (cf. libéralisation des heures supplémentaires). "Je propose de créer, sur les cinq années, les 500.000 emplois-tremplins pour les jeunes". Ceux-ci "ne coûtent rien". La question du MEDEF et de sa présidence est abordée. "Comme il n'y aura pas de charge, les entreprises pourront créer", affirme N.Sarkozy, qui "souhaite créer un service public de l'emploi". Les chômeurs "ne pourront pas refuser plus de deux offres d'emploi successives". "Il n'y aura plus aucun licenciement économique si je suis Président de la République", indique-t-il, tout en attaquant la gauche sur la question des 35 heures. La candidate cite Zapatero et Prodi, et lance le débat sur la question des bas salaires. "Vous faites semblant de ne pas comprendre", dit-elle. "Nous rediscuterons des 35 heures" à propos de leur application, affirme-t-elle. "Il n'y aura plus de loi qui ne sera imposée dans le domaine social tant qu'il n'y aura pas eu de dialogue avec les partenaires sociaux", indique-t-elle. "Je veux relancer la croissance", réaffirme-t-elle. Arlette Chabot souhaite recentrer le débat sur la question du pouvoir d'achat. "J'ai ma liberté de parole, et vous l'avez", lance S.Royal. "A quoi ça sert, les RTT, quand on a pas de quoi payer" les vacances, demande N.Sarkozy. Les allègements de charges sont évoqués par le candidat de l'UMP. "On ne peut plus maintenant demander aux contribuable de financer les pré-retraites à guichets ouverts", indique N.Sarkozy. La question des "talents" (S.Royal) est abordée. Elle "sera la Présidente de la République qui fera en sorte que la matière grise reste en France". "Vous avez une capacité à tout mélanger qui est remarquable", lance N.Sarkozy. Les pôles de compétitivité sont abordés. S.Royal souhaite se placer sur le terrain de la contestation des propos de N.Sarkozy ("aucune exonération fiscale n'est arrivée"). Le fincancement des retraites; "je garantirais l'application des lois Fillon", lance N.Sarkozy.

"Je réformerai les régimes spéciaux", indique le candidat de l'UMP, qui embraye sur le logement. "Il faut qu'on favorise la propriété" pour les Français, indique-t-il. Pour la protection sociale, il faut "créer un cinquième risque, celui de la dépendance", et "engager un plan contre l'Alzheimer. S.Royal s'interroge sur le financement des mesures abordées par le candidat de l'UMP, compte tenu des baisses de prélèvements obligatoires qu'il a promis. La candidate PS "souhaite réformer les petites retraites". "La relance de la croissance économique va aussi permettre des côtisations supplémentaires", affirme S.Royal. "Je me suis engagé à réformer l'indice des prix", indique Mme Royal. "La réforme de la loi Fillon a crée une injustice insupportable compte tenu des femmes" qui se sont arrêtées de travailler plus tôt pour élever leurs enfants. La "pénibilité des tâches" est abordée par la candidate socialiste. "Pour la première fois, on voit, en France, des jeunes qui sont inquiets de leur retraite". N.Sarkozy souhaite ramener le débat du financement des retraites à toute la classe politique. "Ca dépend de la pénibilité du travail!" indique S.Royal, qui ajoute que "toutes les branches de la Sécurité sociale sont en déficit". Les régimes spéciaux reviennent sur le devant de la scène. S.Royal s'attaquera à la question des régimes spéciaux, et notamment à celui des parlementaires. "La grande discussion, il faut qu'elle débouche sur quelque chose!", indique N.Sarkozy, qui ne "remet pas à plat la loi Fillon". "Je garantis le financement des régimes de retraites", indique S.Royal. "Le problème de la France, c'est qu'on paie trop d'impôts", indique N.Sarkozy. "On ne peut pas imposer aux entreprises des prélèvements plus lours de ceux qu'elles paient dans les autres pays", lance-t-il. "Une politique d'évaluation de toutes les politiques publiques" sera lancée, selon le candidat de l'UMP. "On parle des impôts, s'il vous plaît", demande Patrick Poivre d'Arvor. Il faut lancer "un plan massif d'isolation dans les logements déjà construits", selon S.Royal. "Je veux un impôt juste", lance Mme Royal ("il faut faire attention aux injustices fiscales"). La question de l'accession à la propriété est abordée par la candidate socialiste, qui créera, si elle est élue, "un service public de la caution". "moi je considère qu'un pays libre, c'est un pays dans lequel chacun peut disposer librement" du fruit qu'il a récolté en travaillant, indique Mr Sarkozy. La question de l'environnement est abordée. "Le nucléaire, c'est une énergie propre", affirme le candidat de l'UMP, qui revient sur le logement. "Mon ambition, c'est de faire de la France une France de propriétaires", indique-t-il. Il souhaite "supprimer les droits de succession". "J'entends faire de la France le pays de l'excellence écologique", annonce Ségolène Royal. "Votre projet a reçu la note de 8/20", indique-t-elle en direction de Nicolas Sarkozy. Les chiffres sur la part du nucléaire divisent les candidats. "L'EPR n'est pas une nouvelle centrale, c'est un prototype. Vous mélangez tout!" indique Mme Royal. La question des ressources en uranium est abordée. "On referme ce chapitre provisoirement, si ça vous ne gêne pas", indique Patrick Poivre d'Arvor. Le débat sur l'éducarion est lancé. Nicolas Sarkozy "veut une école du respect", où "les enfants de familles modestes acceptent aux grands auteurs", qui "transmettent une morale commune", et où chacun "à un parcours qui est adapté à ses problèmes". Il propose l'intauration d'un service d'études dirigées, au collège et au lycée, et le choix de l'école pour son enfant. La question de la notation est remise en cause par le candidat. "Il nous faut un nouveau pacte éducatif dans l'école de la République", selon Ségolène Royal. La question de la violence scolaire et des emplois jeunes est abordée par la candidate. "Je veux que tous les enfants sortent de l'école avec un bagage", indique-t-elle. L'école sera rendue "obligatoire à partir de l'âge de trois ans", et un "soutien scolaire individualisé" pourra être mis en place. "Je veux renforcer les moyens dans les zones d'éducation prioritaires", indique-t-elle. "Je veux renforcer l'autonomie des établissements", lance S.Royal, qui évoque la "culture" et la carte scolaire (son "contournement", du fait qu'elle soit "trop rigide"). "Dans les quartiers difficiles, je rendrais dès cet été les 5 000 postes d'enseignants qui ont été supprimés", indique Mme Royal. La place des parents à l'école est abordée par Mme Royal. Il faut "diviser les gros collèges", selon la candidate du PS. "La place des familles est centrale" à l'école, selon Mr Sarkozy. "Quand il y a des familles défaillantes, je souhaite que les allocations familiales soient mises sous tutelle", indique-t-il. "Le droit opposable à la garde d'enfants" est proposé par N.Sarkozy. "Moi, je m'engage sur des résultats", lance-t-il. "Je pense que l'on atteint le summum de l'immoralité politique", indique Ségolène Royal, suite aux propos de Nicolas Sarkozy sur l'intégration des enfants handicapés en milieu scolaire. "Je suis très en colère", lance-t-elle. "Il faut que les discours soient cohérents avec les actes", déclare Mme Royal. "Vous avez la vision sectaire de la gauche", réplique Mr Sarkozy. L'Europe, thème introduit par Arlette Chabot, est débattu en premier par Ségolène Royal. "Je veux relancer l'Europe par la preuve, et je veux à nouveau consulter les Français par référendum", déclare la candidate socialiste. Nicolas Sarkozy s'exprime: "je crois très important d'arrêter la course en avant à l'élargissement tant qu'on aura pas doté l'Europe de nouvelles institutions". Il indique ses souhaits, et sa volonté de faire de l'Europe une "Europe de protection des français". Pour S.Royal, "le peuple français sera consulté par référendum" sur l'adhésion ou non de la Turquie à l'UE, que Nicolas Sarkozy refuse catégoriquement. "Ca fait quarante ans qu'on leur fait croire...", commence N.Sarkozy, qui rappelle que la Turquie se situe en Asie mineure. "Ce sont les dirigeants de ce pays qui sont extrêmement dangereux", déclare Mr Sarkozy à propos du nucléaire iranien. Ségolène Royal consolide sa position. L'Afrique, et plus particulièrement le Darfour, sont abordés, dans le cadre d'un débat introduit par le journaliste de TF1. Le candidat de l'UMP embraye sur la thématique de "l'immigration choisie". Nicolas Sarkozy attaque Ségolène Royal sur ses positions vis-à-vis de la Chine. Ségolène Royal aborde les problèmes au Darfour puis, plus généralement, en Afrique. Arlette Chabot lance le débat sur l'immigration. Nicolas Sarkozy ne fera "pas de régularisation globale". "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde", selon le candidat de l'UMP. "C'est un problème très difficile", selon Ségolène Royal. "Je n'ai jamais demandé de régularisation globale", affirme la candidate socialiste, qui n'a "pas l'intention" d'entrer dans une logique de "récupération politicienne". "Il y a des droits et des devoirs", indique-t-elle. Patrick Poivre d'Arvor et Ségolène Royal relancent le débat sur les institutions. N.Sarkozy fustige le débat Royal-Bayrou de samedi dernier, et la proposition d'une sixième République. "Je pense qu'il faut réformer en profondeur les institutions", indique S.Royal, qui ajoute que "le cumul des mandats sera désormais interdit". Elle évoque les "jurys citoyens". Chacun aura trois minutes pour conclure le débat. Patrick Poivre d'Arvor souhaite faire parler les candidats de leurs éventuels "points communs", et de leur adversaire. Nicolas Sarkozy indique que le mot "fatalité" ne fait pas partie de son vocabulaire. "Je voudrais m'adresser aussi à ceux qui hésitent encore", indique Mme Royal. "Je veux être aus ervice de la France, avec l'expérience qui est la mienne", indique-t-elle. Les journalistes concluent le débat.< /p>]]> 51 2007-05-02 20:50:28 2007-05-02 19:50:28 open open presidentielles-le-debat-de-lentre-deux-tours-2-mai-2007 publish 0 0 post 0 Portfolio: des réactions de violence contre "Sarko" http://www.problematiques.fr/1018-portfolio-des-reactions-de-violence-contre-sarko Mon, 07 May 2007 13:05:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1018 B2

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"Cette fois, les incidents se sont produits du côté du boulevard Richard Lenoir. Un magasin d'électroménager, une pharmacie, une agence bancaire et un vendeur de motos ont notamment été vandalisés. Vers 10 heures ce matin, des dizaines de jeunes attendaient un peu dépités devant le McDo, qui n'avait pas ouvert ses portes et duquel s'échappaient de fortes odeurs de brûlé": sur son blog, le correspondant à Paris de La libre Belgique tente de dresser un court bilan d'une des nombreuses manifestations anti-Sarkozy qui ont dégénéré hier, à Paris. La capitale n'est pas isolée (grandes villes) depuis dimanche, date à partir de laquelle des mouvements, notamment anarchistes, n'ont pas exprimé leur rejet du futur chef de l'Etat par la voie des urnes mais par celle de la violence. Dans la nuit de samedi à dimanche, 730 voitures ont été incendiées, selon la police, et 365 dans celle de lundi à mardi. Sur les clichés pris ci-dessus par un lecteur, Cyril Gélibter, dimanche soir à Paris, la violence des affrontements ayant eu lieu à la Bastille est perceptible. On aperçoit aussi des clichés pris à République (en bas à gauche), et boulevard Beaumarchais. D'autres échauffourées ont eu lieu lundi soir sur cette même place. L'opposition à Nicolas Sarkozy se traduit aussi à la fac: 800 étudiants de l'Université Paris I - Tolbiac ont voté la grève et le blocage des locaux afin d'exprimer leur mécontentement face aux réformes universitaires annoncées par le candidat de l'UMP avant son élection. Des jugements ont déjà été ordonnés depuis les premières frictions. Dernier en date, celui de deux individus arrêtés dimanche soir place de la Bastille. Bilan: quatre mois de prison ferme pour chacun.

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1018 2007-05-07 15:05:08 2007-05-07 13:05:08 open open portfolio-des-reactions-de-violence-contre-sarko publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Litvinenko: une inculpation http://www.problematiques.fr/1015-litvinenko-une-inculpation Tue, 22 May 2007 13:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1015 "Je suis parvenu aujourd'hui à la conclusion que les éléments qui nous ont été transmis par la police sont suffisants pour procéder à l'inculpation d'Andreï Lougovoï pour le meurtre de M. Litvinenko par empoisonnement volontaire", a indiqué dans un communiqué Ken MacDonald, responsable du Crown Prosecution Service, le parquet britannique. Celui-ci vient en effet d'annoncer l'inculpation du Russe Andreï Lougovoï pour le meurtre de l'ancien espion Alexandre Litvinenko. Ken MacDonald a également indiqué avoir demandé à ses services d'entamer les premières démarches pour obtenir son extradition de Russie. "Dans ces circonstances, j'ai demandé aux avocats [du parquet] de prendre des mesures immédiates pour tenter d'obtenir l'extradition rapide d'Andreï Lougovoï de Russie vers le Royaume-Uni, afin qu'il soit inculpé de meurtre et comparaisse rapidement devant un tribunal de Londres pour être poursuivi pour ce crime extraordinairement grave", a-t-il ajouté. La Russie avait déjà fait savoir qu'elle s'opposerait à toute extradition de l'un de ses ressortissants dans le cadre de cette affaire.

Plus de six mois après le début de son agonie observée par le monde entier - Litivienko est mort le 23 novembre 2006 et venait d'acquérir la nationalité britannique, un homme est donc officiellement accusé d'avoir assassiné l'ancien espion russe exilé en Grande-Bretagne. Andreï Lougovoï, est un ancien de la Lubyenka, le siège du KGB. Il a par la suite assuré la sécurité de l'oligarque russe Boris Berezovski, tombé en disgrâce dans son pays et opposant notoire à Poutine. Dans une déclaration rendue publique après sa mort, Litvinenko, ancien agent du KGB, a accusé le président russe Vladimir Poutine d'être à l'origine de son décès. Ces affirmations avaient été niées en bloc par Vladimir Poutine.

Du 13 mars 1954 au 6 novembre 1991, le KGB fût l'organisation en charge de la sécurité de l'Union soviétique, de la police secrète, et des services de renseignement. Andreï Lougovoï, avec deux autres hommes, Dimitri Kovtoun et Viatcheslav Sokolenko, avait, selon l'AFP, rencontré Litvivenko trois semaines avant son décès. "Je n'ai pas tué Litvinenko, n'ai aucun rapport avec sa mort et suis fondé à exprimer de la méfiance sur les soit-disants preuves rassemblées par la justice britannique", a déclaré Lougovoï, selon plusieurs agences de presse russes, reprises par Le Figaro. Son inculpation répond selon lui à des "motivations politiques". Il annonce par ailleurs son intention de faire dans les prochains jours des déclarations qui "vont faire sensation dans l'opinion publique britannique et pourront changer de manière radicale la perception des événements qui se sont produits ces dernières années en Grande-Bretagne autour de certaines personnalités d'origine russe".

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1015 2007-05-22 15:00:15 2007-05-22 13:00:15 open open litvinenko-une-inculpation publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
La publicité est-elle compatible avec le développement durable? http://www.problematiques.fr/997-la-publicite-est-elle-compatible-avec-le-developpement-durable Mon, 18 Jun 2007 19:46:10 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=997 Colle, affiches, matériel de tournage, équipes en effectifs importants: la publicité est-elle soluble avec les problèmes environnementaux? Une récente étude publiée conjointement par le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie) s'attache certes au contenu des messages publicitaires et non à leur fabrication, mais les résultats valent néanmoins le détour. Le constat de départ est sans appel: "un certain nombre de publicités a récemment fait l’objet de vives critiques, soit parce que celles-ci pouvaient induire le consommateur en erreur quant à la réalité de la qualité écologique du produit, du service ou de la démarche interne initiée par l'entreprise, soit parce qu'elles représentaient des comportements contraires à la protection de l'environnement, au risque de délivrer un message pour le moins contreproductif au regard des préconisations publiques et des programmes de sensibilisation actuels", indiquent les auteurs de l'étude. Les réclames en faveur de véhicules tels que les 4x4 sont pointées du doigt, notamment en raison de la non-corrélation entre le fait que ces véhicules soient massivement polluant pour certains d'entre eux et la présence de milieux naturels (désert, montagne).

Les producteurs d'énergie usent de l'écologie pour restaurer leur image, ce qui interpelle le BVP et l'ADEME: "sur un marché devenu très concurrentiel, il apparaît que les entreprises considèrent déjà la thématique environnementale comme une véritable opportunité non seulement commerciale, mais aussi d'image, puisque certaines parmi les plus importantes campagnes de communication de 2006 (Total, EDF, Areva, Gaz de France, entre autres) avaient pour thème l’environnement. Mais le consommateur (et l’environnement) s’y retrouve-t-il lorsque la publicité utilise à mauvais escient l'argument écologique ou envoie un message contraire aux préconisations publiques en faveur de la protection de l'environnement ? Et quelle est la réalité exacte de ce risque ?" Les militants anti-nucléaire ne devraient pas manquer de réagir à ce constat. A noter que les nouveaux opérateurs de distribution d'électricité et de gaz n'évoquent pas le sujet, du moins Poweo et Gaz de France. Des problèmes ont d'ores et déjà été relevés dans le cadre de la rédaction de cette étude. Les publicités en faveur du secteur automobile sont mises en cause. "L’information, pour les véhicules, sur les taux d’émission de CO2 n’est pas systématiquement affichée, même en cas d’argumentation écologique. Elle n’est en effet actuellement obligatoire que pour certains supports publicitaires. Compte tenu de l’intérêt de cette donnée pour une bonne information des consommateurs, la question se pose de la généraliser, quel que soit le support de diffusion du message. Surtout dans les cas où la publicité revendique un argument de type environnemental", indiquent les auteurs.

Le secteur automobile est pointé du doigt dans le cadre de cette étude, notamment par le biais de l'étude d'une publicité vantant les mérites d'un véhicule de Land Rover. Le "nouvel horizon" de la marque se traduit par un paysage naturel, la mer. Un bémol est néanmoins relevé par les auteurs, le fait que la dimension tout-terrain de l'engin se traduise par sa présence dans un océan. Il s'agit ici d'une "incitation du consommateur à conduire hors des voies légalement prévues à cet effet . La représentation de ce véhicule stationnant ou circulant en mer est contraire aux principes de protection des espaces naturels (ADEME). Si la recommandation du BVP autorise les correctifs de ce type, la loi L 362-4 du code de l'environnement ne les autorise pas. Même constat pour un visuel de l'annonceur Mazda, qui met aussi en scène un véhicule de type 4x4 en milieu aquatique. Plusieurs publicités ne correspondent pas aux règles: "le visuel est de nature à inciter le consommateur à avoir un comportement contraire à la protection de l’environnement", peut-on lire à plusieurs reprises. Le fait qu'Iveco "invente un nouveau geste pour l'environnement", à savoir celui de circuler en camion, fait bondir les auteurs émanant de l'ADEME.

Selon l'étude, la publication de cette mention est "disproportionné car un véhicule à moteur essence ou diesel est toujours polluant: selon l'ADEME, un poids lourds émet 79g de CO2 par tonne transportée et par km parcouru, la voie d'eau en émet 37,68 g/t.km et le train 6,1 g/t.km. Or, le caractère absolu de la promesse figurant dans l’accroche (« respect de l’environnement ») laisse supposer une totale innocuité du camion". "Les messages utilisant à mauvais escient l'argument écologique ne sont pour beaucoup que la partie visible d'une question plus vaste qui est la connaissance insuffisante des enjeux environnementaux par le secteur publicitaire, comme c'est le cas par ailleurs dans d’autres secteurs. La nécessité d'en prendre conscience trouve ici sa légitimité et permettra d'amener tout naturellement un changement des pratiques, via un effort de sensibilisation/formation aux enjeux environnementaux", concluent les auteurs de l'étude.

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997 2007-06-18 21:46:10 2007-06-18 19:46:10 open open la-publicite-est-elle-compatible-avec-le-developpement-durable publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Créer du lien en centre-ville http://www.problematiques.fr/935-creer-du-lien-en-centre-ville Tue, 19 Jun 2007 13:43:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=935 Comment relancer la fréquentation des centres-villes? L'irruption, à la fin des années 1970, des grands centres commerciaux en périphérie, l'évolution des comportement et le vieillissement démographique ont mis à mal le dynamisme des zones commerçantes implantées au coeur des bourgs. Les traditionnelles animations ne suffisent plus pour attirer la clientèle, il faut insister sur l'accueil et l'union des forces. Le concept de gestion de centre-ville est aujourd'hui en vogue.

Crée dans les pays anglo-saxons et importé en Belgique au début des années 1990, il consiste en la création d'une association ou d'une organisation chargée de contribuer à la redynamisation et à la promotion du centre-ville d'une commune donnée, en associant tous les maillons de la chaine: commerçants, municipalités, chambres de commerce. Outre-Quièvrain, la région wallonne s'associe à la démarche, qui a séduit seize villes. Un développement de la rénovation des logements et des efforts afin d'attirer des enseignes bénéficiant d'une certaine notoriété est engagé, appuyé par des emplois subventionnés. Un gestionnaire de centre-ville est désigné, assisté d'un personnel technique et de stewards urbains.

Ce concept a commencé à faire irruption dans l'Hexagone il y a neuf ans. Neuville-sur-Saône (Rhône), a récemment recruté quatre stewards urbains. Engagés en service civil volontaire, ils sont pourvus de plusieurs missions, comme l'indique à Problématiques.fr Marc Malotaux, manager de centre-ville. "Les missions des stewards urbains sont : apporter et proposer directement en centre-ville un service d’accueil et d’aide aux usagers (visiteurs, habitants, commerçants), information sur les commerces, services, activité de loisir, culture et tourisme; observer le centre-ville (relevé des disfonctionnements de l’environnement urbaine : propreté, poubelle, accessibilité, mobilier urbain, enquêtes de satisfaction des usagers du centre-ville, comptage flux piéton, mise à jour des bases de données commerces et service); et offrir un appui technique aux animations et manifestations en centre-ville ou bien à des projets urbains (comme la sensibilisation des habitants au tri sélectif)", indique le responsable.

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935 2007-06-19 15:43:16 2007-06-19 13:43:16 open open creer-du-lien-en-centre-ville publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Maintenir en France les centres de décision http://www.problematiques.fr/886-maintenir-en-france-les-centres-de-decision Wed, 27 Jun 2007 22:10:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=886 Comment maintenir les centres de décision dans l'Hexagone? Le rapport de la Mission commune d'information sur les centres de décision économique, présidée par Philippe Marini, a élaboré un rapport rendu public aujourd'hui par le Sénat. Plusieurs problématiques y sont inhérentes: dans le cadre d'une économie mondialisée, quelles sont les conséquences si le lieu d'un centre de décision est situé en France ou ailleurs?

"Le fait que de nombreuses sociétés implantées en France aient leur centre de décisions effectif à l'étranger peut avoir un impact défavorable sur la croissance structurelle de l'économie française", indique le rapport. Trois enjeux sont mis en lumière: "des enjeux d’indépendance, voire de sécurité nationale, au moins s’agissant de certaines industries à caractère stratégique ; des enjeux de localisation des activités de recherche et développement, essentielles pour la croissance structurelle d’une économie ; des enjeux généraux en termes de maintien ou d’accroissement des activités productives que favorisent la connaissance du terrain et des relations de l’entreprise naturellement plus étroites avec les pouvoirs publics de l’Etat où se trouve son centre de décision".

Dans les firmes transnationales, quel est le processus de décision en matière d'emploi et d'investissements? Quels sont les rapports entre l'entreprise et l'Etat Nation? Le rapport tente de défricher le terrain en apportant un début de réponse à ces questions. Les centres de décisions sont  ces sièges sociaux où s'élaborent les stratégies industrielle et financière des entreprises, sans oublier dans la plupart des cas leur politique de R&D. Deux pistes ont été investies par les membres de la Mission: d'une part, celle des moyens à mettre en oeuvre afin d'attirer et de retenir les sièges sociaux, et, d'autre part, les conséquences de mouvements de capitaux ou de prises de contrôle, telles les opérations Arcelor-Mittal ou Euronext-Nyse. Trois questions ont été posées à toutes les personnes entendues dans le cadre de l'élaboration de ce rapport: peut-on parler encore de nationalité d’une entreprise ? A quelles fonctions correspond la notion de centre de décision ? Que peut et que doit faire l’Etat pour développer les centres de décision ?".

Deux études commandées à Ernest&Young sur "la position de la France dans la hiérarchie des pôles de décisions mondiaux, ainsi que sur l’actionnariat des principales sociétés françaises cotées" viennent étayer les travaux. Selon le cabinet d'audit, l'Amérique du Nord (753 sièges sociaux, 38 %) et de l'Est (559 sièges, 28 %) sont les premiers pôles mondiaux par le nombre de sièges sociaux. L'Europe est le troisième pôle avec 544 sièges (27 % du total), dont 125 au Royaume-Uni, 67 en France et 58 en Allemagne. Paris se classe au deuxième rang mondial "pour les centres de décisions économiques": 26 des 500 plus grandes entreprises mondiales y sont implantées, et 9 des 100 plus grandes.

Concernant les prises de contrôle, vingt-quatre sociétés françaises sont vulnérables à une OPA du fait "de la concomitance d'une part élevée d'actionnariat flottant, d'une importante rotation du capital et de protections juridiques relativement faibles". Danone, Rhodia, Accord, Air Liquide, la Société Générale, Dexia, Vivendi ou bien encore Valeo sont concernées. Pour éviter que des petites entreprises ne deviennent "de proies faciles", quelques pistes de réflexion sont abordées sous forme de propositions, parmi lesquelles le développement de  l'épargne-retraite, encourager l'actionnariat familial, l'abaissement du taux facial de l'impôt sur les sociétés, ou favoriser les rapprochements d'entreprises nationaux et européens. "

Le gouvernement a également un rôle prépondérant. Il peut agir de plusieurs façons: soit dans certains cas particuliers en entrant au capital, soit provoquer de véritables rencontres entre les uns et les autres, en vue de se prémunir contre des "prédateurs". J'espère que l'Etat a mis en place des groupes d'experts dans ce sens, pour scruter la situation de ces entreprises", estime le député PS Jérôme Lambert, dans une interview au site internet de Challenges.

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886 2007-06-28 00:10:00 2007-06-27 22:10:00 open open maintenir-en-france-les-centres-de-decision publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Amélioration des marges en vue pour Nokia http://www.problematiques.fr/1019-amelioration-des-marges-en-vue-pour-nokia Sat, 30 Jun 2007 13:07:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1019 Avec un chiffre d'affaires consolidé de 41,12 milliards d'euros en 2007 et des prévisions à 51,43 milliards en 2007, Nokia aborde l'avenir avec sérenité. Pourtant, le prix moyen de vente d'un modèle va baisser entre les deux années, passant de 95 à 87 euros. Le géant du mobile bénéficie du mécanisme dit de la deuxième monte dans les pneumatiques: le proprétaire d'un modèle d'entrée de gamme achète un modèle supérieur lorsqu'il en change, toujours chez Nokia et plus cher. Même s'il reste à prix constant, Nokia enregistre une meilleure marge sur ce type de produit car le prix des composants diminue au fil du temps. C'est ici que réside une étape du processus de Nokia pour améliorer ses marges: les composants sont achetés à bas prix à Texas Instruments et au fabricant allemand de semi-conducteurs Infineon. Les mobiles d'entrée de gamme sont donc au coeur des visées d'amélioration des marges, après une contraction en 2004, 2005, et durant les neuf premiers mois de 2006. Sur le segment des modèles à moins de 70 euros, Nokia profite des difficultés de Motorola. Nokia mène en parallèle à cette chasse aux coûts une réorganisation de l'enteprise autour de trois entités: Devices, pour la conception des téléphones portables, Software and Services, qui commercialisera des solutions spécialisées (cartographie, synchronisation de données), et Markets, qui aura pour tâche de gérer la chaîne logistique.

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1019 2007-06-30 15:07:16 2007-06-30 13:07:16 open open amelioration-des-marges-en-vue-pour-nokia publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Le protectionnisme au service de la sécurité alimentaire http://www.problematiques.fr/885-le-protectionnisme-au-service-de-la-securite-alimentaire-2 Sun, 15 Jul 2007 22:08:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=885 La transparence est l'ennemi de la corruption. C'est pourquoi nous avons introduit ces nouvelles règlementations", déclare Wu Zhen, directeur adjoint de l'administration étatique pour les aliments et les médicaments. "Nos aliments ne sont pas mauvais en soi, mais nos normes sanitaires sont moins sévères" que celles des pays occidentaux, indique pour sa part un quotidien officiel. Washington a banni des produits toxiques et dangereux tels que les poissons ou des jus de fruits aux colorants douteux. Les douaniers aussi bien européens que japonais mettent sous embargo des dentifrices chinois contenant du glycol de diétylène, une substance entrant dans la composition des antigels. "Une croisade pour restaurer la confiance du public" est donc lancée par Pékin, mais le non-alignement sur des standards internationaux de qualité pénalise les exportations du pays.]]> 885 2007-07-16 00:08:28 2007-07-15 22:08:28 open open le-protectionnisme-au-service-de-la-securite-alimentaire-2 publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last À qui profite la hausse des matières premières agricoles? http://www.problematiques.fr/890-a-qui-profite-la-hausse-des-matieres-premieres-agricoles Sun, 22 Jul 2007 22:17:18 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=890 Libération Jacques Diouf, directeur général de la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation. Le prix des matières agricoles enregistre un décollage sans précédent, dû en grande partie au succès des biocarburants. Le développement des usages non-agricoles du blé se répercute sur les autres céréales, dans un contexte favorables aux carburants végétaux: selon l'institut Global Insight, le diester et le bioéthanol représenteront 15% de la demande mondiale de carburant d'ici à 2030. L'espoir de voir la rentabilité des parcelles agricoles s'accroître est amplifié par le fait que l'Europe ait décidé de réduire la surface de jachère obligatoire dès 2008, et par les potentiels de marché que représentent les énergies vertes et la demande des pays émergents, en particulier en viande. La récolte 2006-2007 est par ailleurs incriminée afin d'expliquer cette flambée des cours des matières agricoles, étant donnée la sécheresse survenue en Australie et en Ukraine. Pour protéger le marché intérieur, Kiev a suspendu les exportations de blé jusqu'à nouvel ordre: l'offre se réduit tandis que la demande ne cesse de s'amplifier. "Le blé profite d'une situation mondiale particulièrement tendue où la demande est supérieure à l'offre et où les stocks sont au plus bas. Dans ce contexte, le moindre incident climatique a des répercussions immédiates sur les prix", indiquait mi-juin un analyste à l'AFP. Selon le Conceil international des céréales, la consommation dépasse la production: l'offre s'élève à 4,656 milliard de tonnes cntre une demande de 1,675 milliard. Cette poussée des cours se ressent jusqu'à l'intérieur de la sphère financière: selon Raphaël Dubois, gérant à la Société générale, "l’exposition aux produits agricoles dans le portefeuille matières premières est passée de 2 % à 6 % cette année". Les pays fortement dotés en terers cultivables sont amenés à profiter de cette hausse, mais la manne financière ne profitera pas à tous. En effet, si le revenu du pays concerné augmente, le pouvoir d'achat de la population sera amené à se réduire au vu des prix des denrées alimentaires. Les produits peu ou prou transformés sont amenés à enregistrer une hausse dans les linéaires, les distributeurs hésitant à réduire leur marge de manière trop importante. Une possible hausse du prix des produits de grande consommation comme les yaourts, les fromages, les crèmes et le lait de près de 5% d'ici à la fin de l'année. Le cours du blé a progressé de 50% en un an, celui du soja de 40% et celui de la poudre de lait de 85%.]]> 890 2007-07-23 00:17:18 2007-07-22 22:17:18 open open a-qui-profite-la-hausse-des-matieres-premieres-agricoles publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last Le PIB russe a atteint 7,8% au premier semestre http://www.problematiques.fr/979-le-pib-russe-a-atteint-78-au-premier-semestre Tue, 24 Jul 2007 12:28:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=979

Les investissements directs étrangers en Russie affichent une hausse de 27,2% sur un an, passant de 12,8 milliards de dollars en 2005 à 28,7 milliards en 2006. "Les chiffres de croissance des tigres asiatiques ne paraissent plus aussi impressionnants. Nous répétons depuis longtemps que le boom de l'investissement est là pour durer. Etant donné ces chiffres, l'essor de la production industrielle vers une croissance à deux chiffres en juin 2007 n'a plus rien de surprenant", font ramarquer à La Tribune des analystes de Deutsche UFG. La croissance donne à nouveau confiance aux investisseurs, par le passé plutôt favorables aux investissements à court terme. "Les taux de croissance sont élevés, supérieurs à nos prévisions initiales. Une nouvelle tendance se dégage cette année: la croissance économique est moins soutenue par des facteurs externes et s'appuie principalement sur la demande intérieure", a indiqué ce mardi à des agences de presse russes le vice-Premier ministre Alexandre Joukov, en charge des questions économiques au sein du gouvernement. Il a expliqué cette performance par l'accélération de la production industrielle, qui a progressé de 10,9% en juin. En juin, les prix à la production ont augmenté de 12,5% sur un an.

· En France, la consommation des ménages français en produits manufacturés a augmenté de 1,6% en juin après un recul de 1,0% en mai (-0,8% en première estimation), selon des chiffres corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables publiés par l'Insee. Sur douze mois (juin 2007 par rapport à juin 2006), les dépenses de consommation des ménages en biens manufacturés affichent une progression de 3,1%.

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979 2007-07-24 14:28:23 2007-07-24 12:28:23 open open le-pib-russe-a-atteint-78-au-premier-semestre publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Matières premières agricoles: les raisons de la hausse http://www.problematiques.fr/889-matieres-premieres-agricoles-les-raisons-de-la-hausse Thu, 26 Jul 2007 22:15:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=889 L'embellie des cours semble inexorable. Le monde agricole retrouve des couleurs, à l'exception de la viticulture, et Bruxelles lève progressivement les carcans qui ont encadré le marché pendant de nombreuses années, à l'image de la mise entre parenthèses de la jachère obligatoire pour 2008. En 2006, les revenus agricoles ont grimpé de 17 %. Le cours du blé a crû de 70% en un an, le maïs a pris 52 %, le soja 40 % et la poudre de lait 85 %. Les aléas climatiques ont fortement affecté les récoltes, avec une importante sécheresse en Australie, un hiver rude et long en Russie, un climat difficile aux Etats-Unis et des récoltes en baisse pour certaines denrées. L'impact du phénomène El Nino sera particulièrement surveillé ces prochains mois. Au-delà de ces éléments imprévisibles sur le long terme, des facteurs d'ordre structurel sont à même d'affecter le cours de nombreuses matières premières agricoles. Le rapport de Cyclope, société d'analyse spécialisée dans l'étude des marchés mondiaux des matières premières,  en date de cette année pointe du doigt l'explosion de la demande en provenance des pays émergeants, au premier rang desquels la Chine et l'Inde dans le cadre de la demande de soja et de blé. Le blé profite d'une situation mondiale particulièrement tendue où la demande est supérieure à l'offre et où les stocks sont au plus bas. Dans ce contexte, le moindre incident climatique a des répercussions immédiates sur les prix", indiquait le mois dernier un analyste à l'AFP.

La sécheresse annonce une baisse des récoltes en Europe centrale et en Russie, tandis que depuis le début de la semaine, les pluies diluviennes qui tombent sur les Etats-Unis perturbent le début de la moisson du blé d'hiver dans les Grandes Plaines. Selon une récente publication du ministère américain de l'Agriculture (USDA), 5% seulement des blés d'hiver auraient pu être ramassés à la date du 10 juin contre 17% l'an dernier à la même époque. Au même moment, la Jordanie, l'Arabie saoudite et le Maroc recherchent d'importants volumes sur le marché mondial. Parallèlement à cette hausse de la demande non entièrement satisfaite, la flambée du cours du pétrole, ralentie ces dernières heures par plusieurs indicateurs de nature à satisfaire les marchés de manière temporaire, déclenche une prise de conscience d'un certain nombre d'Etats qui lorgnent sur l'expansion des biocarburants. La production de sucre, céréales, oléagineux et de certaines huiles risque d'être guidée par cette nouvelle donne.

Le développement des usages non-agricoles du blé se répercute sur les autres céréales, dans un contexte favorable aux carburants végétaux: selon l'institut Global Insight, le diester et le bioéthanol représenteront 15% de la demande mondiale de carburant d'ici à 2030. Le bioéthanol fait partie de ces énergies vertes. Des cultures de plantes céréalières et sucrières sont fermentées et transformées en sucre, puis en alcool. Un mélange à des produits pétroliers est effectué, puis est incorporé à l'essence, les véhicules équipés Flex Fuel étant le mieux placés pour en profiter.

"Cette situation tendue aggrave considérablement le prix de revient des produits alimentaires déjà touchés par les augmentations importantes du prix de l’énergie et des emballages", indique l'Association nationale des industries agroalimentaires qui n'exclut pas une possible hausse du prix des produits de grande consommation comme les yaourts, les fromages, les crèmes et le lait de près de 5% d'ici à la fin de l'année. Le secteur de la bière est touché par la hausse des cours: pour produire un litre de bière blonde, il faut 200 grammes de malt. Le malt est tiré de l’orge, dont le cours ne cesse de grimper. "Les orges qu’il achetait il y a trois ans à 90 euros la tonne sont à 250 euros aujourd’hui! C’est une situation comme je n’en ai jamais connue. Et je suis depuis trente ans à la tête de l’entreprise", rapporte à Libération Michel Haag, PDG de la brasserie Météor.

"Le blé dur, base quasi exclusive des pâtes alimentaires, connaît une situation préoccupante sans précédent depuis plus de vingt ans. Son prix a subi une augmentation de 40 % en l’espace de quelques semaines ce qui se traduira par une forte augmentation du prix des pâtes", indique pour sa part le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France. Les exploitants de cinéma devront quant à eux se serrer la ceinture, quitte à rogner sur leur marge: bien que le pop-corn soit un produit incontournable dans les salles obscures, l'augmenter trop fortement reviendrait à faire détourner la clientèle des comptoirs.

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889 2007-07-27 00:15:30 2007-07-26 22:15:30 open open matieres-premieres-agricoles-les-raisons-de-la-hausse publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
McDonald's en terrain conquis http://www.problematiques.fr/980-mcdonalds-en-terrain-conquis Mon, 06 Aug 2007 12:29:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=980 "Disons que l'arrivée de Starbucks en France nous inspire, mais nous ne les copions pas, nos McCafé sont différents", indique au site internet de LCI Eric Gravier, vice-président de la filiale française McDonald's. L'entreprise s'apprête en effet à donner un coup d'accélérateur au développement de son concept de cafés, en inaugurant une cinquantaine d'établissements d'ici à la fin de l'année, puis de 250 à 300 en 2010. La majorité des McCafé seront intégrés à une partie des quelques 1085 restaurants actuels, comme sur les Champs-Elysées, mais l'enseigne ne s'interdit pas de développer des unités indépendantes, comme à Collégien (Seine-et-Marne).

"Nous espérons l'amortir assez rapidement, soit dans les 18 à 24 mois. L'idée est d'amener des clients dans nos magasins à des moments de la journée où ils n'y sont pas". 70% du chiffre d'affaires quotidien de Mc Donald(s France est réalisé sur quatre heures, le midi et le soir. "Et malgré les changements d'habitude, cette réalité n'a pas changé d'un pouce ces 20 dernières années", ajoute Eric Gravier. Les prix seront plus bas que ceux pratiqués par Starbucks: un café et une viennoiserie devraient à terme avoir un prix fixé aux alentours de 2 euros, contre de 2,85 à 4 euros chez le concurrent. Colombus Café, qui avait déjà dû replier sa toile en se limitant à quarante-deux établissements, affirme ne pas craindre l'arrivée de Mc Donald's sur le terrain des cafés: "Dans l'esprit du consommateur, Mc Do restera un lieu où l'on mange. Chez nous, les produits sont sains, respectent le bien-être et il existe une vraie relation entre les clients et les serveurs", déclare à LCI Luc Heitz, directeur général de l'enseigne.

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980 2007-08-06 14:29:37 2007-08-06 12:29:37 open open mcdonalds-en-terrain-conquis publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
La crise financière affole les marchés en plein milieu de l'été http://www.problematiques.fr/99-la-crise-financiere-affole-les-marches-en-plein-milieu-de-lete Thu, 16 Aug 2007 10:20:42 +0000 http://www.problematiques.fr/99-la-crise-financiere-affole-les-marches-en-plein-milieu-de-lete Interventions successives de banques centrales, inquiétude sur les places boursières, fonds ou banques en difficulté: la crise qui a frappé la sphère financière ces trois dernières semaines a fait des victimes, et permet de tenter d'apporter des réponses à une série de problématiques afin d'éviter de retrouver de sitôt un tel scénario, tant dans le choix des investissements que dans la communication apportée par les différents acteurs. Les marchés restent toujours dans l'expectative. La crise a été déclenchée, outre-Atlantique, par l'évolution défavorable des taux d'intérêt, les ménages américains s'endettant principalement à taux variables. Ils ne bénéficient cependant d'aucune protection en cas de remontée des taux, ce qui s'est produit. Les foyers ayant contracté des prêts à risques, dits subprimes, sont extrêmement sensibles aux variations des taux, car ils ont partie de la frange percevant le moins de revenus et la plus endettée. Ce type de prêts ont conduits ces ménages à s'endetter jusqu'à plus de 40% de leurs revenus, la dette étant gagée au minimum sur 80% de la valeur de leur bien immobilier. Le nombre de mauvais payeurs croît, et le risque de défaut a plus tendance à se concrétiser.

Or, si les places financières ont réagi face à cette crise au niveau mondial, c'est en raison d'un défaut de transparence éloquent de la part d'une poignée d'acteurs, parmi lesquels BNP Paribas. L'établissement parisien, après avoir assuré être en-dehors de cette crise, a annoncé le 9 août dernier la suspension de trois de ses fonds investis dans des fonds de titrisation ayant pour objet ces actifs immobiliers américains à risque. "Tôt ou tard, il devait y avoir une correction, analyse André Bergen, patron du numéro deux de la bancassurance en Belgique, KBC. Qu'a t-on vu ces dernières années au niveau international? Des actifs financiers qui se sont vendus parfois à des prix extravagants et d'ailleurs insoutenables, des marges sur crédit qui sont descendues très bas et des conditions de crédit qui se sont à certains moments fortement relâchées, au point pour certains d'accorder des crédits à des gens qui étaient à peine en mesure de rembourser". Il s'exprimait le 11 août dernier au quotidien belge Le Soir. Les banques sont donc en ligne de mire, car elles assurent le financement de l'économie, un crédit pouvant se définir comme l'ensemble des ressources prêtées par une banque ou un établissement financier à un agent économique qui s'engage à payer des intérêts et à rembourser le capital du prêt.

Les agences de notation sont en mauvaise posture après cette crise, étant mise en cause l'incapacité de ces firmes à analyser l'ampleur réelle du problème, de l'exposition de certains acteurs à la crise du subprime, et des doutes sur les modèles utilisés dans le cadre de la prévision des taux de faillite. On reste perspicace à Bercy, selon le Figaro: "Comment autant de produits financiers qu'elles ont évalués sans problème peuvent-ils se retrouver sans valeur du jour au lendemain?". Selon le quotidien, aucune réaction n'est de mise chez Fitch Ratings ou chez Standard&Poors. Autres acteurs faisant l'objet d'interrogations, les banques centrales. "La BCE note qu'il y a des tensions sur le marché monétaire européen malgré le niveau de liquidités dans le circuit", a fait valoir l'institution le 9 août dernier. En ce jeudi "noir", l'acteur dirigé par Jean-Claude Trichet a débloqué 95 milliards d'euros, puis 61 milliards le lendemain. La Réserve fédérale américaine a pour sa part injecté deux fois 35 milliards de dollars sur la même période, tandis que les banques centrales de Hong Kong, du Japon, d'Australie et du Canada apportaient elles aussi leur écot afin de permettre aux banques de faire face à une pénurie de liquidités, ces établissements hésitant mutuellement à se prêter de l'argent.

La politique des subprimes a certes permis l'accès à la propriété à une série de ménages pauvres, qui ne remplissaient pourtant pas les critères de solvabilité courants, mais à une condition, celle de la création d'une innovation financière, à savoir la titrisation des crédits hypothécaires. Les banques ont sorti ces crédits de leur bilan en les revendant par le biais de produits financiers diversifiés, divisant et diffusant ainsi le risque entre plusieurs acteurs. Face à l'inquiétude des investisseurs sur les potentielles retombées de la crise des subprimes, certaines firmes ayant engagé un processus de ventes d'actifs ou d'OPA doivent se résoudre à prolonger ces processus, la volatilité des cours de Bourse rendant impossible la valorisation de certains actifs.

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99 2007-08-16 11:20:42 2007-08-16 10:20:42 open open la-crise-financiere-affole-les-marches-en-plein-milieu-de-lete publish 0 0 post 0
Quelles victimes après la crise financière ? http://www.problematiques.fr/565-quelles-victimes-apres-la-crise-financiere Thu, 16 Aug 2007 21:15:28 +0000 http://www.problematiques.fr/565-quelles-victimes-apres-la-crise-financiere La transparence de certains acteurs économiques est pointée du doigt, tout comme la pratique des subprimes dans la mesure où les conditions de solvabilité n'ont pas forcément été respectées.

Interventions successives de banques centrales, inquiétude sur les places boursières, fonds ou banques en difficulté: la crise qui a frappé la sphère financière ces trois dernières semaines a fait des victimes, et permet de tenter d'apporter des réponses à une série de problématiques afin d'éviter de retrouver de sitôt un tel scénario, tant dans le choix des investissements que dans la communication apportée par les différents acteurs. Les marchés restent toujours dans l'expectative. La crise a été déclenchée, outre-Atlantique, par l'évolution défavorable des taux d'intérêt, les ménages américains s'endettant principalement à taux variables. Ils ne bénéficient cependant d'aucune protection en cas de remontée des taux, ce qui s'est produit. Les foyers ayant contracté des prêts à risques, dits subprimes, sont extrêmement sensibles aux variations des taux, car ils ont partie de la frange percevant le moins de revenus et la plus endettée. Ce type de prêts ont conduits ces ménages à s'endetter jusqu'à plus de 40% de leurs revenus, la dette étant gagée au minimum sur 80% de la valeur de leur bien immobilier. Le nombre de mauvais payeurs croît, et le risque de défaut a plus tendance à se concrétiser.

Or, si les places financières ont réagi face à cette crise au niveau mondial, c'est en raison d'un défaut de transparence éloquent de la part d'une poignée d'acteurs, parmi lesquels BNP Paribas. L'établissement parisien, après avoir assuré être en-dehors de cette crise, a annoncé le 9 août dernier la suspension de trois de ses fonds investis dans des fonds de titrisation ayant pour objet ces actifs immobiliers américains à risque. "Tôt ou tard, il devait y avoir une correction, analyse André Bergen, patron du numéro deux de la bancassurance en Belgique, KBC. Qu'a t-on vu ces dernières années au niveau international? Des actifs financiers qui se sont vendus parfois à des prix extravagants et d'ailleurs insoutenables, des marges sur crédit qui sont descendues très bas et des conditions de crédit qui se sont à certains moments fortement relâchées, au point pour certains d'accorder des crédits à des gens qui étaient à peine en mesure de rembourser". Il s'exprimait le 11 août dernier au quotidien belge Le Soir. Les banques sont donc en ligne de mire, car elles assurent le financement de l'économie, un crédit pouvant se définir comme l'ensemble des ressources prêtées par une banque ou un établissement financier à un agent économique qui s'engage à payer des intérêts et à rembourser le capital du prêt.

Les agences de notation sont en mauvaise posture après cette crise, étant mise en cause l'incapacité de ces firmes à analyser l'ampleur réelle du problème, de l'exposition de certains acteurs à la crise du subprime, et des doutes sur les modèles utilisés dans le cadre de la prévision des taux de faillite. On reste perspicace à Bercy, selon le Figaro: "Comment autant de produits financiers qu'elles ont évalués sans problème peuvent-ils se retrouver sans valeur du jour au lendemain?". Selon le quotidien, aucune réaction n'est de mise chez Fitch Ratings ou chez Standard&Poors. Autres acteurs faisant l'objet d'interrogations, les banques centrales. "La BCE note qu'il y a des tensions sur le marché monétaire européen malgré le niveau de liquidités dans le circuit", a fait valoir l'institution le 9 août dernier. En ce jeudi "noir", l'acteur dirigé par Jean-Claude Trichet a débloqué 95 milliards d'euros, puis 61 milliards le lendemain. La Réserve fédérale américaine a pour sa part injecté deux fois 35 milliards de dollars sur la même période, tandis que les banques centrales de Hong Kong, du Japon, d'Australie et du Canada apportaient elles aussi leur écot afin de permettre aux banques de faire face à une pénurie de liquidités, ces établissements hésitant mutuellement à se prêter de l'argent.

La politique des subprimes a certes permis l'accès à la propriété à une série de ménages pauvres, qui ne remplissaient pourtant pas les critères de solvabilité courants, mais à une condition, celle de la création d'une innovation financière, à savoir la titrisation des crédits hypothécaires. Les banques ont sorti ces crédits de leur bilan en les revendant par le biais de produits financiers diversifiés, divisant et diffusant ainsi le risque entre plusieurs acteurs. Face à l'inquiétude des investisseurs sur les potentielles retombées de la crise des subprimes, certaines firmes ayant engagé un processus de ventes d'actifs ou d'OPA doivent se résoudre à prolonger ces processus, la volatilité des cours de Bourse rendant impossible la valorisation de certains actifs.

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565 2007-08-16 23:15:28 2007-08-16 21:15:28 open open quelles-victimes-apres-la-crise-financiere publish 0 0 post 0
Crise sur les marchés: récit d’une correction boursière http://www.problematiques.fr/100-crise-sur-les-marches-recit-d%e2%80%99une-correction-boursiere Tue, 21 Aug 2007 10:30:35 +0000 http://www.problematiques.fr/100-crise-sur-les-marches-recit-d%e2%80%99une-correction-boursiere Le scénario de la crise se dessine aux yeux des acteurs des milieux financiers et politiques. Fin 2006, sont apparues les premières difficultés d’établissements spécialisés dans la distribution de crédits immobiliers à risque, les « subprime mortgage », destinés aux personnes à faible revenu. Après l’éclatement de la bulle Internet en 2000, la Fed a ramené par étape son taux d’intérêt directeur jusqu’à 1% en 2004, permettant à ces individus d’accéder plus facilement à la propriété, d’autant plus que les conditions de crédit s’étaient relâchées dans ces établissements. Les foyers ayant contracté des prêts à risques, dits « subprimes », sont très sensibles aux variations des taux, car ils appartiennent à la frange de la population percevant le moins de revenus et la plus endettée. La remontée des taux de quatre points étrangle ces ménages, ce qui amène à une explosion du nombre de défauts de paiement. Plusieurs banques spécialisées dans ce type de crédit sont conduites au dépôt de bilan. La crise se propage à la sphère financière mondiale, car ces établissements prêteurs avaient transformé leurs créances en obligations vendues à des invetsisseurs du monde entier. BNP Paribas, après s’être affirmé se situer en-dehors de cette crise, a annoncé le 9 août dernier le gel de trois sicav (société d’investissement à capital variable) qui avaient massivement investi dans les « subprime ». La chaîne des refinancements interbancaires est ébranlée, et l’ampleur de la crise est incertaine. Les prises de bénéfices se multiplient, aboutissant à une correction boursière. Quatre banques centrales (voir l’édition du 16 août) sont intervenues, sans pour autant rétablir la confiance. De nombreux investisseurs rapatrient les capitaux investis dans les pays émergents. « Les marchés les plus touchés sont ceux d’Europe centrale », indique aux « Echos » Robert Davy, gérant de fonds sur les marchés émergents pour Schroders.

Les récents résultats financiers publiés par les entreprises pourraient faire changer la donne, surtout s’ils sont conformes aux attentes ou les dépassent, comme pour de nombreux trimestriels récemment publiés en Asie. Ces prises de bénéfices, qui s’étendent jusqu’aux matières premières (dont les métaux de base), apportent la preuve d’une opinion négative sur les marchés, que l'annonce, samedi dernier, du sauvetage d'une banque allemande - le deuxième depuis le début de la crise - ne devrait pas contribuer à apaiser.

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100 2007-08-21 11:30:35 2007-08-21 10:30:35 open open crise-sur-les-marches-recit-d%e2%80%99une-correction-boursiere publish 0 0 post 0
Quelle ampleur pour la crise des subprimes ? http://www.problematiques.fr/567-quelle-ampleur-pour-la-crise-des-subprimes Sat, 25 Aug 2007 21:19:13 +0000 http://www.problematiques.fr/567-quelle-ampleur-pour-la-crise-des-subprimes Mise à jour 2/09/07 - Sur les 876 trésoriers interrogés par l'Association Française des Trésoriers d'Entreprises (AFTE), seuls 123 ont répondu à la question qui hante les places boursières en ce moment, à savoir: "votre entreprise est-elle touchée par la crise du marché du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis ?". Sur ce total, 23 % des sondés ont avoué que leur société était concernée par la crise liée aux subprimes. BNP Paribas a annoncé jeudi la réouverture des trois fonds qui avaient été "gelés" le 9 août dernier. La banque avait expliqué la suspension de ces fonds par l'impossibilité de calculer leur valeur en raison de l'arrêt des transactions sur le marché des produits de titrisation adossés à des subprimes, les crédits immobiliers à risque américains. Les établissements prêteurs avaient transformé leurs créances en obligations vendues à des investisseurs du monde entier. En Allemagne, plusieurs banques ont été mises en lumière suite à cette crise. HSH Nordbank, une banque régionale, a annoncé être engagée à hauteur de 1,8 milliard d'euros sur le marché du crédit immobilier à risque aux Etats-Unis. Le 30 juillet dernier, c'est IKB qui avait déclenché un avertissement sur résultats. La banque des PME avait fait l'objet d'un plan de sauvetage de la part du secteur bancaire, avec l'appui du gouvernement. La semaine dernière, SachsenLB a fait l'objet d'un plan de sauvetage. Ses caisses ont été renflouées de 17,3 milliards d'euros. Les banques asiatiques apparaissent elles aussi empêtrées dans cette crise. Bank of China et sa filiale BOC Hong-Kong ont indiqué détenir 11,25 milliards de dollars engagés sur le marché actuellement en crise. "Le marché, nous y compris, a été surpris de voir que Bank of China, par exemple, avait des engagements importants sur des titres liés au marché du subprime" indique à La Tribune Samuel Chen, analyste chez JP Morgan.

Quand un investisseur souhaite placer des fonds dans un instrument à risque a priori limité, il choisit généralement des fonds d'Etat, et en particulier des emprunts émis par son propre pays afin de ne pas supporter un risque de change. Il peut prêter son argent à divers taux d'intérêt pour une durée pouvant varier de trois mois à trente ans. S'il a un besoin urgent de liquidités, l'investisseur peut céder ses titres sur le marché, mais il risque de ne pas retrouver la totalité de son capital. "Si les taux d'intérêt de son pays ont monté, la valeur des titres obligataires aura diminué pour refléter ce mouvement de taux", explique La Tribune. Un investisseur en quête d'un rendement supérieur peut, s'il le souhaite, se pencher sur les obligations d'entreprises. Un Etat peut lever l'impôt, tandis qu'une entreprise ne peut compter que ses équipes et ses produits pour réaliser des profits et rembourser ses créanciers.

Les dérivés de crédit sont au coeur de la crise financière. Ils permettent aux banques de revendre sur le marché leurs créances ou leurs risques, comme ce fut le cas pour les subprime. Selon la Revue de la stabilité financière de la Banque de France end ate de juin 2005, citée par Le Monde, les collateralised debt obligations (CDO) sont des "titres représentatifs de portefeuilles de créances bancaires ou d'instruments financiers de natures diverses". Par ailleurs, l'AMF mettait déjà en cause les agences de notation, dans son rapport de 2006, en raison de potentiels risques de conflits d'intérêt, à cause du "petit nombre d'intervenants par rapport au volume d'affaires généré par cette activité, avec la participation, dans certains cas, des analystes des agences aux négociations commerciales en cas de produits très complexes".

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567 2007-08-25 23:19:13 2007-08-25 21:19:13 open open quelle-ampleur-pour-la-crise-des-subprimes publish 0 0 post 0
Faut-il craindre la crise américaine ? http://www.problematiques.fr/101-faut-il-craindre-la-crise-americaine Tue, 28 Aug 2007 10:20:35 +0000 http://www.problematiques.fr/101-faut-il-craindre-la-crise-americaine "La crise du subprime a dégénéré en une crise des marchés. Les banques ne veulent plus prêter et les investisseurs ne veulent plus acheter d'actifs risqués. Cette aversion au risque ne me semble pas de nature durable. En revanche, les Américains consomment moins, donc importent moins. Un point de croissance perdu aux Etats-Unis entraîne à peu près 0,4 point de croissance en moins en France. Le monde va perdre 6 ou 7 dixièmes de point de croissance en 2008 du fait de la situation américaine, mais seuls en souffriront ceux qui ont par ailleurs des problèmes intérieurs comme l'Hexagone", indique au Monde Patrick Artus, directeur de la recherche et des études de Natixis.

Selon l'enquête semestrielle de l'Association américaine des économistes d'entreprise, 32% d'entre eux ont placé "l'effet des subprime" et "l'endettement excessif des ménages et des entreprises" en tête des problèmes qui pèsent sur l'économie outre-Atlantique, devant la menace terroriste. Cette étude prouve l'importance de la crise financière qui a frappé ces dernières semaines la sphère économique, d'abord aux Etats-Unis puis dans le reste du monde. "Nous avons vu un rétablissement, un certain retour à la normale cette semaine, mais je pense qu'il est bien trop tôt pour juger que la crise est terminée", a déclaré dimanche Larry Summers, ancien secrétaire américain au Trésor, sur la chaîne de télévision ABC. Selon M.Summers, le risque de récession le plus élevé aux Etats-Unis depuis 2001. "Je ne pense pas que nous ayons les éléments nécessaires pour prédire une récession mais je dirais que les risques que nous en ayons une sont les plus élevés depuis les attentats du 11-Septembre", a-t-il déclaré. Il fait référence à un assèchement du crédit provoqué par le manque de visibilité dans le cadre de la crise des prêts hypothécaires américains, et à un manque de confiance.

"Nous n'avons pas encore d'indications de la consommation en août, mais je m'attends à des signes d'affaiblissement dans les prochaines semaines. Même si les marchés se calment, l'offre de crédit va se réduire ce qui aura un impact sur la consommation. Des gens croyant avoir accès au crédit vont rencontrer des conditions plus difficiles que prévu" explique au Figaro Dana Johnson, économiste en chef de Comerica, une banque de Detroit, dans le Michigan. Les ventes de maisons ont plongé de 16% dans le comté de Washington DC. Le PIB des Etats-Unis a progressé de 3,4% au second trimestre, après +0,6% au premier. Cependant, les composantes de la croissance laissent apparaître que la consommation des ménages, qui pèse pour 70% dans l'activité du pays, a fortement décéléré, avec une hausse de 1,3% contre une progression de 3,7% au trimestre précédent. "Les dépenses durables des ménages, qui comprennent notamment les achats immobiliers, ont continué à baisser de 9,3%", complète L'Expansion.

"Les problèmes que connaissent les Etats-Unis à cause du subprime n'arriveront pas en France, tout simplement parce que ce produit n'existe pas chez nous", explique René Pallincourt, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM). Les banques sont contraintes par la loi d'engager une étude complète sur la situation financière du client, et les taux d'intérêt sont moins élevés qu'outre-Atlantique, où ils peuvent être compris entre 10 et 12%.

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101 2007-08-28 11:20:35 2007-08-28 10:20:35 open open faut-il-craindre-la-crise-americaine publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
La crise politique belge vue par la presse http://www.problematiques.fr/972-la-crise-politique-belge-vue-par-la-presse Sat, 01 Sep 2007 12:17:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=972 La crise politique belge vue par la presse, jeudi et vendredi à Bruxelles "Par prudence, sans doute, par inexpérience, peut-être, Yves Leterme n'a pas endossé, au mois d'août, les habits d'un formateur et, donc, ceux d'un futur Premier ministre", indique, dans La libre Belgique, Francis Delpérée, sénateur CDH (centre) et constitutionnaliste. Dans ce long papier, l'auteur détaille le scénario qui a abouti, le 25 août dernier, aux prémices d'une crise politique.

A Val Duchesse, où se sont tenues les négociations, les tranches de vie ne manquent pas. Les francophones tentent de faire valoir leurs positions face aux attentes flamandes, mais comment? "Sur l'heure de midi, déjeuner des négociateurs francophones. Au menu : un lapin à la kriek. Plus sérieusement : il s'agit de concevoir une position commune après l'énoncé des nonante et un points qui composent le programme institutionnel des partis flamands. Comment se positionner face à des demandes qui risquent de compromettre l'équilibre de l'Etat fédéral ? Il peut paraître vain de critiquer chacun des points retenus. Il semble plus utile de rappeler un certain nombre de thèmes que les francophones ont déjà mis sur la table à l'occasion d'autres négociations".

Le courrier des lecteurs ne manque pas d'épingler l'attitude des négociateurs francophones, et en particulier de celle de la présidente du CDH, Joelle Milquet. "Quand on observe le comportement de madame Milquet, on est sidéré du vide politique qui l'habite ou, du moins, dont elle fait preuve. Car enfin, lancer un slogan aussi simpliste que 'non', entrer en discussion en clamant haut et fort nous ne demandons rien, c'est faire preuve d'une inconsistance coupable, d'une démagogie pernicieuse. [...] Et voilà donc le 'front francophone' qui entrait tous les jours à Val Duchesse, le sourire narquois au bord des lèvres sur l'air de: 'Eh bien, oui, nous y allons, parce qu'il faut bien jouer le jeu, mais rassurez-vous, nous ne demandons rien, nous ne cèderons sur rien, c'est non, et non et non'", commente un lecteur, Jacques van Doormaal.

L'éventuelle scission de la Belgique est analysée sous l'angle économique par L'Echo. "Les francophones doivent-ils craindre pour leur niveau de bien-être dans l'hypothèse d'une scission du pays? Prétendre le contraire serait naïf. La plupart des estimations aboutissent à une réduction moyenne des budgets des entités francophones de l'ordre de 20%. Concrètement, cela signifie que chaque Wallon devrait se passer de 1.000 euros par an, tandis que chaque Bruxellois serait ponctionné de 200 euros sur son budget actuel", indique le quotidien.

La fiscalité est au centre des points à analyser dès maintenant, selon J.P.Bombaerts, l'auteur du papier: "Partant du constat qu'une bonne partie du malaise au Nord découle d'un sentiment de payer trop d'impôts pour le Sud, certains économistes prônent une réflexion générale sur la fiscalité en Belgique". Michel Quévit, professeur à l'Université catholique de Louvain, déclare qu'il faut "casser le mythe d'une Wallonie pauvre": "Compte tenu des transferts, il y aura certainement une chute du niveau de vie. Mais en même temps, il faut casser le mythe des Wallons pauvres face à des Flamands riches. Par rapport à un PIB européen moyen de 100, la Flandre se situe à un niveau de 123 d'après les chiffres de 2004, tandis que la Wallonie est à un niveau de 90. La Flandre ne fait donc pas partie des régions les plus riches d'Europe [...] On peut dès lors se demander si la stratégie de la Flandre ne consiste pas à récupérer les moyens financiers qui lui permettraient de réintégrer le peloton de tête européen. Ce qui explique pourquoi la pression flamande porte surtout sur des compétences à incidence financière". Ce samedi, cela fait 83 jours que la Belgique n'a pas de gouvernement.

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972 2007-09-01 14:17:29 2007-09-01 12:17:29 open open la-crise-politique-belge-vue-par-la-presse publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Ingouvernable Belgique ! http://www.problematiques.fr/76-ingouvernable-belgique Tue, 04 Sep 2007 13:04:21 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/ingouvernable-belgique/ Les négociations pour former un gouvernement fédéral pour la Belgique sont au point mort. Flamands et Francophones ne sont plus sur la même longueur d’onde. Prémisses d’une séparation de fait ou simples divergences de vues sur le plan communautaire

Depuis le lendemain des élections législatives, la Belgique est à la recherche d’un nouveau Gouvernement. Les cartes ont été redistribuées. Envol des sociaux chrétiens flamands ; sursauts des humanistes et des verts, au sud du pays ; maintient des libéraux francophones et chutes des socialistes tant en Wallonie qu’en Flandre. La reconduction de la Violette est compromise.

Une Orange bleue

Au vu des résultats électoraux, une coalition chrétienne-démocrate et libérale, dite l’Orange Bleue, serait le choix le plus proche de l’électeur. Le Roi passe donc la, main à Yves Leterme, le champion des voix de préférence, avec 800.000 votes au Sénat. L’ex-Ministre-Président de la Communauté flamande doit négocier avec les partenaires de la coalition pour former un Gouvernement au plus vite. Le formateur, issu du cartel CD&V/N.VA (le CD&V est un parti de centre-droit néerlandophone, NDLR), doit trouver un terrain d’entente avec les libéraux du MR et du VLD et les centristes du cdH (ex-PSC, Parti Social Chrétien). Outre les divergences au point de vue idéologique, Yves Leterme doit faire face à un Front francophone qui ne fait pas de la Réforme de l’Etat, une de ses priorités, alors que les séparatistes de la branche N.VA ne veulent même pas entrer en négociation si les questions communautaires ne sont pas, d’emblée, réglées.

Le clash communautaire

Depuis ses prises de positions vis-à-vis des Francophones, dans Libération (juillet 2006) notamment, ou encore sa bourde, le 21 juillet dernier, sur le parvis de la Cathédrale Saint-Michel et Gudule, où Monsieur Leterme chantonna La Marseillaise en lieu et place de La Brabançonne ! Sa méthode de travail est tout aussi controversée… Trop loin des médias, pas assez communicateur et surtout toujours trop étiqueté flamand. Car le Premier-Ministre belge est asexué linguistiquement, c’est-à-dire que, quelle que soit sa provenance géographique, il doit se situer au-dessus de la mêlée. Pressé par le N.VA, Yves Leterme se trouvait en embuscade. D’un coté, lâcher du leste communautaire pour séduire les Francophones, de l’autre, durcir le ton sur l’obligeance de réformer l’Etat sous l’impulsion du partenaire N.VA. Le clash a eu lieu à la mi-août, où le Formateur jette l’éponge. Remettant sa démission, au poste de Formateur, au Roi. Le Souverain reprenant la main.

Le chagrin des Belges

Pourquoi les Belges ne savent-ils plus s’entendre ? En fait, ce sont surtout les politiques qui entretiennent ce mal belge. La population n’est pas plus encline que cela à voir la Belgique disparaître. Dans les années septante, certains francophones voulaient régionaliser certaines compétences fédérales comme la sidérurgie, en crise, en Wallonie, espérant un avenir meilleur pour les usines du Hainaut et de Liège. Au Nord du Pays, c’est plutôt la Culture et l’Emploi des langues, trop axés sur le français, qui intestinent la Flandre. Les Régions et les Communautés voient le jour. C’est la fin de la « Belgique de Papa ». La dynamique de désunion est lancée… Elle est continue depuis plus de 40 ans.

Sécurité sociale menacée

Les exigences flamandes pour ce round communautaire sont multiples. Les plus importantes sont la régionalisation complète de la politique d’Emploi, des Allocations de chômages et familiales et surtout la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Cet arrondissement est l’épine dans le pied des négociateurs. Si les Francophones acceptent, ce sera la fin des facilités accordées aux Francophones vivants en Brabant flamand. Ces facilités ont été données lorsqu’en 1963, la frontière linguistique a été dessinée. La plupart des communes de la périphérie bruxelloise possède des francophones, parfois ces derniers sont majoritaires, mais pour éviter un effet tâche d’huile qui réduirait le caractère flamand autour de Bruxelles (ville à 90% peuplée de Francophones), le recensement linguistique a été aboli et une frontière scelle les territoires de langue en Belgique. Mais pour permettre aux Francophones de pouvoir toujours élire des représentants dans cette zone, un arrondissement bilingue est crée. Cet arrondissement est remis en question par les Flamands. Ce, à quoi les Francophones répondent par un élargissement de la Région bilingue de Bruxelles-Capitale à ces communes où les Francophones sont majoritaires. C’est déjà l’impasse ! Au niveau de la Sécurité sociale, la plus favorable d’Europe, la Flandre voudrait gérer elle-même les allocations familiales et surtout les indemnités de chômage, la Flandre étant presque au plein emploi alors que la Wallonie peine avec un taux frôlant à certains endroits les 30% ! Par contre, le pilier « pension » de la Sécu ne serait pas régionalisé. En effet la Flandre vieillissante y perdrait beaucoup en bien-être de ses habitants, et surtout, ce serait trop lourd à payer pour la Région flamande. La SNCB est aussi au menu communautaire, une Flandre plus plate et plus urbaine verrait d’un bon œil la régionalisation du chemin de fer, histoire de profiter au maximum des cordons de la bourse d’investissements plus rentables que dans une Région wallonne au relief ardennais, rurale, et au réseau plus coûteux.

Les négociations s’annoncent très difficiles entre un front de refus des Francophones et des demandes flamandes toujours plus régionalistes. Quatre-vingt-six jours que la Belgique attend un nouveau Gouvernement. La coalition Orange bleue pourrait virer à la coalition Jamaïcaine (avec en plus les Verts). En attendant, le Royaume vit au rythme de ses rancoeurs… Et si la RTBF avait vu juste, le 13 décembre dernier ?

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76 2007-09-04 14:04:21 2007-09-04 13:04:21 open open ingouvernable-belgique publish 0 0 post 0
La Chine tire les cours des métaux vers le haut http://www.problematiques.fr/887-la-chine-tire-les-cours-des-metaux-vers-le-haut Tue, 04 Sep 2007 22:11:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=887 "Il suffit que les Chinois se mettent à acheter un produit pour que son prix monte au ciel!", indique à Capital Philippe Chalmin, professeur à Paris Dauphine et président de Cyclope, un institut spécialisé dans les matières premières. Depuis 2002, la puissance a multiplié par sept ses importations de minerais de fer, et triplé sa consommation de nickel. Le plomb fait les frais de cette forte demande: depuis janvier, le prix du métal mou à doublé à Londres, tandis que la demande chinoise progresse à elle seule de 20 % par an.

La hausse des prix du plomb est aussi à relier à des problèmes ayant trait à l'exportation (parmi lesquels une explosion dans une raffinerie du Missouri en juillet dernier et l'interdiction par les autorités australiennes de l'exportation de plomb depuis un port), mais force est de constater que l'irruption de la Chine au sein de l'économie mondiale change la donne. Emmanuel Paingault, de Société générale Asset Management, livre son explication au Monde quant à la raréfaction de l'offre: "Au départ, le plomb était un métal mineur et n'avait pas bonne presse auprès des analystes. Les exploitants de mines le laissaient de côté, quand il était associé à l'argent ou au zinc. Voilà comment les stocks sont tombés à moins de 30 000 tonnes". Le 20 juillet, la record de 3.505 dollars la tonne a été atteint à Londres. Après une baisse liée à des prises de bénérices, un rebond s'est fait sentir, avec, le 31 août dernier, un prix de 3.110 dollars la tonne.

Entre 2002 et 2003, les importations de coton de la Chine sont passées de 500.000 à 1,2 million de tonnes. On assiste à une envolée de la demande de minerais, de métaux ferreux et non ferreux. Concernant l'aluminium, la demande de la Chine progresse de 12,2% par an, tandis que la moyenne mondiale s'élève à 2,1%. Le pays capte 16% de l'offre mondiale par an. La consommation d'acier du pays augmente pour sa part de 8% par an, contre 1,8% dans le reste du monde. En ce qui concerne le charbon, la Chine en est le premier producteur mondial, s'arrogeant 27% de parts de marché, mais en est aussi le premier importateur, absorbant plus de 35% de l'offre, dans un contetxe où la demande de la part du pays progresse de 8% par an.

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887 2007-09-05 00:11:25 2007-09-04 22:11:25 open open la-chine-tire-les-cours-des-metaux-vers-le-haut publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
La jachère suspendue pour un an http://www.problematiques.fr/888-la-jachere-suspendue-pour-un-an Wed, 26 Sep 2007 22:13:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=888 Ce changement vise à répondre à la situation de plus en plus tendue sur le marché des céréales. Il devrait permettre d'augmenter la récolte de céréales de l'année prochaine de 10 millions de tonnes au moins", indique la Commission européenne dans un communiqué. Ce système, introduit en 1998, a pour objet de limiter les risques de surproduction. A noter que cela correspond au volume de céréales importé par l'Europe l'an dernier.

Une autre mesure est à l'étude pour tenter de ralentir la flambée des prix est évoquée ce matin par Le Figaro, à savoir la suspension des droits de douane sur les importations de céréales, débutant rétroactivement au 30 juin 2007 et courant jusqu'en juillet 2008. Ces droits s'élèvent à 93 euros la tonne d'orge et à 95 euros la tonne de blé tendre de moyenne et de basse qualité. La Commission tente par ce moyen de répondre aux problèmes d'approvisionnement des céréales. Michel Barnier, ministre français de l'Agriculture, fait part de ses réserves dans un entretien accordé au quotidien. " J'ai fait observer que les contingents d'importation à droit de douane nulle ne sont, à ce jour, pas atteints. Ce n'est donc pas seulement un problème d'importation mais d'abord de disponibilité de la matière première agricole. J'ai souligné également que l'expérience prouve que, même si cette décision est temporaire, il sera très difficile de remettre des barrières douanières une fois qu'on les aura retirées", explique-t-il. Le blé dur et le blé tendre de haute qualité sont exonérés de droits de douane. En ce qui concerne le maïs, les droits se limitent à 1,93 euro la tonne, mais l'Europe reste réticente à l'importation de maïs OGM.

Le prix mondial du maïs a progressé de 85% entre 2005 et 2006, et celui du blé de 60% depuis l'an dernier. Le prix du lait payé par les industriels aux producteurs a pour sa part augmenté de 20% durant le troisième trimestre de 207, par rapport à la même période en 2006. En cause, l'insuffisance de la collecte pour le lait (la France n'arrive pas à atteindre le maximum du quota qui lui a été accordé jusqu'en 2015), et une récolte européenne jugée décevante pour le blé. En 2006, elle s'est élevée à 266 millions de tonnes. Trop de pluie en Europe occidentale et une canicule en Europe centrale vont plomber la récolte de cette année.

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888 2007-09-27 00:13:42 2007-09-26 22:13:42 open open la-jachere-suspendue-pour-un-an publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Le chiffre d'affaires de NextRadioTV en hausse de 93% http://www.problematiques.fr/1014-le-chiffre-daffaires-de-nextradiotv-en-hausse-de-93 Mon, 15 Oct 2007 12:59:34 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1014 Le chiffre d'affaires du groupe NextRadioTV est en augmentation de 93% sur les neuf premiers mois de l'année, selon un communiqué publié ce soir. "Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe NextRadioTV est de 70,3 millions d'euros au 30 septembre 2007, et progresse de 93% par rapport à la même période de l'exercice précédent, suite notamment à l'intégration de nouvelles activités Internet et Presse à compter du second trimestre 2007. A périmètre constant (activité radio et télévision), le chiffre d'affaires cumulé à fin septembre 2007 progresse de 6,3 millions d'euros, soit une hausse de 17,3%. En ne retenant que le périmètre cible (après abandons et cessions à venir de magazines), le chiffre d'affaires cumulé est de 64 millions, en progression de 75%", est-il précisé.

Entre le 30 septembre 2006 et le 30 septembre 2007, les recettes publicitaires de BFM TV ont progressé de 56%, confortées par la place de leader des chaînes d'information en continu sur l'univers TNT. Le chiffre d'affaires du pôle radio de l'entreprise progresse pour sa part de 13% sur un an, en bénéficiant des bonnes performances de RMC, qui devrait bénéficier de l'effet de la Coupe du monde de rugby lors des prochains résultats d'audience. Sur internet, NextRadioTV peut désormais compter sur l'apport de 01 net, référence sur la cible masculine. Des synergies sont d'ores et déjà mises en place, avec la création et le lancement du nouveau site de RMC. Celui-ci se place, selon le communiqué, devant les portails de RTL et de NRJ. La restructuration de l'activité presse du Groupe Tests est déjà visible pour les lecteurs, avec l'arrêt en septembre de titres tels que Micro Photo Vidéo, Décision Informatique ou Univers Mac. Seuls Micro Hebdo, 01 Informatique et L'Ordinateur individuel sont conservés, avec un chiffre d'affaires au troisième trimestre 2007 de 5,8 millions d'euros.

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1014 2007-10-15 14:59:34 2007-10-15 12:59:34 open open le-chiffre-daffaires-de-nextradiotv-en-hausse-de-93 publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Quels records pour le baril de pétrole ? http://www.problematiques.fr/19-quels-records-pour-le-baril-de-petrole Thu, 01 Nov 2007 20:58:08 +0000 http://www.problematiques.fr/2007/11/01/quels-records-pour-le-baril-de-petrole/ La succession de records concernant les cours du pétrole trouve ses racines immédiates dans un contexte financier particulier (baisse des taux de la Fed et faiblesse du dollar), une baisse des stocks américains, l'arrêt d'installations pétrolières situées dans le golfe du Mexique avant le passage annoncé de tempêtes tropicales, et les tensions à la frontière entre la Turquie et l'Iran. Selon le Département américain de l'Energie, lors de la semaine qui s'est achevée hier, les réserves de brut ont diminué de 3,9 millions de barils à 312,7 millions de barils (un baril représente 158,98 litres).

Deux grands types de pétrole font office de référence sur les marchés. Le brut, côté à New York sous l'appellation de West Texas Intermediate, est extrait des gisements et n'est pas raffiné lors de sa cotation. Les bruts les plus recherchés, donc aux prix les plus élevés, sont les plus légers. "En termes physiques, le WTI n'est qu'un brut américain négligeable, qui représente 200.000 barils sur une production mondiale de 56 millions de barils. Mais, en termes boursiers, il constitue l'un des deux contrats pétroliers de référence avec le brent et s'échange deux fois plus que ce dernier", expliquait le 22 octobre dernier aux Echos Frédéric Lasserre, responsable de la recherche sur les matières premières à la Société Générale. Le Brent, pour sa part, est le pétrole de référence en Europe et en Afrique. Le gisement éponyme de la mer du Nord est devenu un mélange de bruts côté sur le marché à terme londonien.

Ce n'est pas la première fois que les prix du pétrole affolent la scène internationale. La création de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le 14 septembre 1960, a pour origine une volonté de stopper la baisse des prix du pétrole liée à une diminution du dollar sur le marché des changes. L'Iran, l'Arabie Saoudite, le Venezuela, l'Irak et le Koweit inaugurent le groupe, rejoint les années suivantes par le Qatar, l'Indonésie, la Libye, et trois pays africains (l'Algérie, le Nigeria, l'Equateur et le Gabon). Les cours du brut sont multipliés par quatre en quelques mois à la suite du déclenchement de la guerre du Kippour, en 1973: les producteurs arabes décrètent un embargo contre les pays, dont les Etats-Unis, qui soutiennent Israël. On assiste au premier choc pétrolier. L'embargo sera levé en 1974.

En 1979, le second choc pétrolier survient à la suite de la révolution iranienne. Les islamistes renversent le Shah, provoquant une perturbation des approvisionnements en provenance du golfe Arabo-Persique. Afin de maintenir le niveau des cours, des quotas de production sont fixés pour la première fois en 1982. Un contre-choc pétrolier se produit en 1986: les prix du pétrole s'effondrent à la suite d'une hausse de la production de l'Arabie Saoudite. Le baril chute de 30 à 15 dollars. En 1997, le scénario se répète: les cours chutent de 40% suite à l'augmentation de 10% de la production de l'Opep.

En 2003, l'Irak réintègre l'Opep à la suite de l'intervention de la coalition américano-britannique. L'ouragan Katrina détruit en 2005 certaines interventions pétrolières off shore dans le golfe du Mexique. En 2007, les 95 dollars le baril sont pulvérisés, affichant ainsi des niveaux jamais atteints. La chute des réserves américaines de brut, annoncée de semaine en semaine, stimule les cours.

Le spectre de l'épuisement

Selon le cercle Energy Watch Group, créé par le député Vert allemand Hans-Josef Fell, le pic pétrolier, à savoir l'instant où la moitié des réserves de brut de la planète ont été épuisées, aurait été atteint en 2006. L'extraction pétrolière diminuerait depuis de 3% par an, un chiffre qui tombe au plus mauvais point. Le dynamisme de la croissance mondiale, située à environ 5%, est poussé par la demande en hausse constante de la part des pays émergents, Chine et Inde en tête. Tandis que les économies développées tentent de trouver des alternatives à l'or noir, ces pays tirent la consommation vers le haut. "La baisse bien plus importante que prévu des réserves de brut a propulsé le pétrole à de nouveaux records. Il continue d'y avoir une crainte qu'il n'y ait pas assez de pétrole en réserve", indique à l'AFP Bart Melek, analyste chez BMO Capital Markets.

Christophe de Margerie, PDG de Total, pointe pour sa part le manque de volonté des pays producteurs. Il s'exprimait début septembre au Financial Times: "Le monde a changé. Il y a la volonté pour un certain nombre de pays de garder leurs réserves pour le long terme. Ils gagnent suffisamment d'argent avec leur production, et ils sentent qu'il est bon pour leur peuple de conserver leurs réserves pour l'avenir... Ils ne veulent pas les exploiter trop vite". 

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole  ne juge pas utile de relever sa production de brut, annoncée à 500.000 barils par jour à compter du premier novembre. L'Opep préfère faire porter le chapeau aux difficultés rencontrées par les raffineries, comme il est indiqué dans son dernier rapport: "Ces dernières années, les marchés de produits ont fait face à une forte correction baissière en septembre, pesant sur l'ensemble du complexe pétrolier. Cependant, cette tendance a été significativement atténuée cette année du fait d'importantes maintenances saisonnières dans le bassin Atlantique et par des préoccupations sur le front des tempêtes, qui se sont manifestées sur la seconde moitié de septembre".

La faiblesse du dollar et des tensions géopolitiques en ligne de mire

La corrélation entre les cours du dollar et ceux du pétrole, sur le WTI et le Brent comme exposé ci-dessus, ne cesse de progresser depuis 2005. "Je suis de ceux qui pensent que la faiblesse du dollar explique la hausse du brut. Alors que les stocks de l'OCDE augmentent, que la demande est revue à la baisse, que la production de l'Opep augmente et que la saison des ouragans est relativement clémente, c'est le dollar qui semble bien être la principale explication", analyse Anatol Feygin, responsable de la stratégie matières premières de Bank of America.

Les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l'euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine. Parallèlement à cette corrélation, le marché "craint les conséquences d'une possible intervention militaire de la Turquie contre les rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK) réfugiés en Irak, de l'autre côté de la frontière", indique l'AFP. Le transport des hydrocarbures est à relier à ce problème: les détroits surchargés de pétroliers doivent faire l'objet d'une surveillance accrue afin de protéger l'or noir. 40 millions de barils de pétrole transitent quotidiennement les océans.

Les réactions du marché en question

"Ce serait trop simpliste de dire que c'est l'OPEP qui fixe les prix. Ceux-ci sont en réalité le résultat d'une interaction entre l'annonce d'une quantité de production fixée par l'OPEP et l'interprétation que le marché fait de cette annonce. Si le marché estime que les quotas ne sont pas respectés par les pays membres et que l'annonce n'a aucune valeur, la déclaration de l'OPEP n'aura pas d'impact sur les prix. [...] Chaque fait, petit ou grand, provoque sa litanie de supputations : les traders se préoccupent non pas d'avoir une interprétation correcte des faits, mais d'anticiper l'interprétation que vont en avoir les autres acteurs du marché !", expliquait en décembre 2002 au Monde Robert Malbro, à la tête de l'Oxford Institute for Energy Studies. La crise du subprime est aussi à ajouter à la longue liste de paramètres pouvant expliquer cette flambée des cours du pétrole. Après des prises de bénéfices, certains investisseurs se sont rabattus sur les marchés des matières premières.

"Le super-cycle mondial d’investissement, alimenté par les immenses besoins des nouveaux géants de l'économie globale, devrait durer de nombreuses années, et même dans les pays de l'OCDE, nous croyons que le cycle est très loin d’être terminé. Par conséquent, nous prévoyons une hausse significative des prix du brut à partir de 2009", font savoir Eric Chaney, chef économiste Europe chez Morgan Stanley, et son homologue américain, Richard Berner, dans le cadre d'une analyse publiée sur le site de la plate-forme intellectuelle Telos. Les prix à la pompe n'ont pas encore suffisamment augmenté pour provoquer un changement de comportement des consommateurs. Cette transition constitue l'inconnue la plus importante de l'univers pétrolier.

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19 2007-11-01 21:58:08 2007-11-01 20:58:08 open open quels-records-pour-le-baril-de-petrole publish 0 0 post 0
Facs: vers un essoufflement du mouvement http://www.problematiques.fr/1017-facs-vers-un-essoufflement-du-mouvement-2 Thu, 29 Nov 2007 13:03:09 +0000 http://www.problematiques.fr/1017-facs-vers-un-essoufflement-du-mouvement-2

Les 1.250.000 étudiants français vont-ils tous retourner en amphi d'ici les partiels ? La question se pose au vu de l'essouflement d'un mouvement qui est resté minoritaire depuis les premières étincelles au début du mois. En appelant "les assemblées générales à prendre en compte ces avancées pour décider de la suite du mouvement", Bruno Julliard, président de l'Unef, a amorcé une sortie de crise. Le syndicat étudiant s'est entretenu avec Valérie Pécresse et a relevé des "avancées" de la part de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Selon ses engagements, l'Etat devrait dépenser 3.400€ de plus par an par étudiant, selon Bruno Julliard. La France, avec 10.400€ programmés dès 2008, se placera au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE, qui s'élève à 11.100€ par an et par étudiant. Les bourses seront par ailleurs revalorisées.

Une fragmentation du mouvement est apparue ce week-end, les organisations proches de l'extrême gauche revendiquant une abrogation de la loi et d'autres messages, et réfûtent l'idée d'une négociation et d'aménagements, logique propre à l'Unef parmi les étudiants. "Il y a un refus de l'organisation de la coordination à propos des négociations. C'est pour cela qu'ils refusent notamment des délégations du mouvement. On appelle les AG à continuer à se mobiliser mais on considère que cette coordination n'est plus représentative du mouvement", déclarait samedi une porte-parole du syndicat. Bruno Julliard indique ce matin dans un entretien accordé à Libération qu'une consultation parmi ses adhérents va être engagée: "ils sont invités à se prononcer sur le site de l’Unef à une question simple : au vu des dernières avancées obtenues, on demande aux adhérents s’ils sont favorables à ce que l’Unef se prononce pour la suspension de la grève et des blocages dans les universités. Cela permettra d’adopter une position claire de l’Unef", explique-t-il.

Valérie Pécresse appelle les contestataires à la "responsabilité". Elle s'exprimait hier matin sur France Info: "Je fais appel à leur sens des responsabilités, le blocage n'est jamais la solution, la violence n'est jamais la solution. On est à quelques semaines des examens. Dans l'intérêt de tous les étudiants, oui au dialogue et non au blocage". La loi est, selon la ministre, synonyme d'un "socle vital pour que l’argent que nous allons investir, ces 15 milliards d’euros, soient bien dépensés et soient dépensés vite pour la réussite des étudiants".

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1017 2007-11-29 15:03:09 2007-11-29 13:03:09 open open facs-vers-un-essoufflement-du-mouvement-2 publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Facs: vers un essoufflement du mouvement http://www.problematiques.fr/275-facs-vers-un-essoufflement-du-mouvement Thu, 29 Nov 2007 16:26:48 +0000 http://www.problematiques.fr/275-facs-vers-un-essoufflement-du-mouvement  

 

Les 1.250.000 étudiants français vont-ils tous retourner en amphi d'ici les partiels ? La question se pose au vu de l'essouflement d'un mouvement qui est resté minoritaire depuis les premières étincelles au début du mois. En appelant "les assemblées générales à prendre en compte ces avancées pour décider de la suite du mouvement", Bruno Julliard, président de l'Unef, a amorcé une sortie de crise. Le syndicat étudiant s'est entretenu avec Valérie Pécresse et a relevé des "avancées" de la part de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Selon ses engagements, l'Etat devrait dépenser 3.400€ de plus par an par étudiant, selon Bruno Julliard. La France, avec 10.400€ programmés dès 2008, se placera au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE, qui s'élève à 11.100€ par an et par étudiant. Les bourses seront par ailleurs revalorisées.

Une fragmentation du mouvement est apparue ce week-end, les organisations proches de l'extrême gauche revendiquant une abrogation de la loi et d'autres messages, et réfûtent l'idée d'une négociation et d'aménagements, logique propre à l'Unef parmi les étudiants. "Il y a un refus de l'organisation de la coordination à propos des négociations. C'est pour cela qu'ils refusent notamment des délégations du mouvement. On appelle les AG à continuer à se mobiliser mais on considère que cette coordination n'est plus représentative du mouvement", déclarait samedi une porte-parole du syndicat. Bruno Julliard indique ce matin dans un entretien accordé à Libération qu'une consultation parmi ses adhérents va être engagée: "ils sont invités à se prononcer sur le site de l’Unef à une question simple : au vu des dernières avancées obtenues, on demande aux adhérents s’ils sont favorables à ce que l’Unef se prononce pour la suspension de la grève et des blocages dans les universités. Cela permettra d’adopter une position claire de l’Unef", explique-t-il.

Valérie Pécresse appelle les contestataires à la "responsabilité". Elle s'exprimait hier matin sur France Info: "Je fais appel à leur sens des responsabilités, le blocage n'est jamais la solution, la violence n'est jamais la solution. On est à quelques semaines des examens. Dans l'intérêt de tous les étudiants, oui au dialogue et non au blocage". La loi est, selon la ministre, synonyme d'un "socle vital pour que l’argent que nous allons investir, ces 15 milliards d’euros, soient bien dépensés et soient dépensés vite pour la réussite des étudiants".

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275 2007-11-29 18:26:48 2007-11-29 16:26:48 open open facs-vers-un-essoufflement-du-mouvement publish 0 0 post 0
Le pétrole cher est-il une menace pour l'économie mondiale? http://www.problematiques.fr/29-le-petrole-cher-est-il-une-menace-pour-leconomie-mondiale Tue, 11 Dec 2007 14:44:54 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/le-petrole-cher-est-il-une-menace-pour-leconomie-mondiale/ Dans les faits, l'économie américaine est plus sensible aux cours du pétrole que ne le sont les économies occidentales: en effet, l'Insee estime que la hausse des cours du pétrole a entraîné un surcroît annuel de dépense pour chaque Américain de 330 euros en 2005 contre 120 euros en France ou 176 euros en Allemagne. La récente baisse des cours ne semble pas s'installer dans l'opinion.

La hausse des cours constatée depuis quelques mois a été intégrée de longue date par les compagnies aériennes, qui n'hésitent pas à répercuter ce surplus sur les factures. En 2003, la facture de kérosène de l'ensemble des compagnies aériennes s'élevait à 44 milliards de dollars. En 2006, elle a dépassé les 110 milliards de dollars. Pourtant, selon l'Association internationale du transport aérien, les passagers ne supportent qu'entre entre 15% et 20% seulement de la hausse de la facture de kérosène par le biais des surcharges tarifaires. Pour se prémunir face à des rebonds sauvages, certaines compagnies négicient des contrats à long terme, à l'instar d'Air France-KLM. L'entreprise paie actuellement chaque baril de 10 à 20 dollars de moins que le marché. La baisse des cours, consatée depuis quelques jours, pourrait avoir des effets bénéfiques sur le pouvoir d'achat si elle se confirme.

Dans le cadre de la hausse des cours, un système de cycle semble se dessiner: d'une part, la demande de pétrole ne peut que progresser, car les exportations chinoises progressent de manière régulière, avec +31% en 2003 et +35% en 2004. D'autre part, l'offre est structurellement limitée et le reste de la consommation mondiale s'avère incompressible. De ce fait, le prix du pétrole ne peut que s'élever. Les compagnies pétrolières sont confrontées à deux défis: poursuivre l'exploration et faire face à la montée en puissance des compagnies publiques. L’exploration pétrolière a pour but de trouver les pièges à hydrocarbure, et à calculer si les réserves potentielles sont assez importantes pour entreprendre un forage. Dans les soixante premières années du vingtième siècle, les majors ont d’abord exploité les champs pétroliers directement accessibles, avant de plancher sur la nature des terrains dans le but de leur exploration. Les gisements les plus importants de pétrole se situent dans la région du golfe Arabo-Persique qui représente les deux tiers des réserves mondiales.

Les besoins énergétiques mondiaux sont, encore aujourd'hui, couverts à 44% par le pétrole, alors que ce combustible fossile ne représente que 16% environ des réserves énergétiques mondiales. Au début des années quatre-vingt-dix, les réserves de pétrole ont été estimées à 137 milliards de tonnes, ce qui représente environ 45 à 50 ans de production. Pour calculer les réserves d’un pays ou celles détenues par un exploitant pétrolier, on retire des réserves les quantités qui ont été produites pendant l’année, on y ajoute les volumes découverts dans le cadre de l’exploration, et on y ajoute ou retire les révisions de réserves des gisements en production. Certaines zones ne peuvent faire l'objet d'une implantation, en raison de l'instabilité politique ou bien en raison du fait que certains Etats souhaitent garder la main mise sur leurs ressources et érigent des barrières à l'implantation de capitaux étrangers.

Parallèlement à ces difficultés, l'émergence des compagnies publiques, notamment dûe au fait que des prix élevés sont source d'intérêt de la part de dirigeants poilitiques, constituent un acteur de poids sur la scène pérolière internationale. La Chine et l'Inde se penchent sur les réserves pétrolières syriennes. La China National Petroleum Corp a conclu un accord avec Damas afin de construire, pour un milliard de dollars, une raffinerie capable de traiter 70.000 barils par jour, un baril correspond à 42 gallons américains, soit environ 160 litres. Elle a par ailleurs pris une participation dans le gisement Al-Furat, à l'origine de la moitié de la production syrienne. Elle s'élève à 38%, avec la firme indienne Oil and National Gas Corp.

Les sociétés d'ingénierie fournissent aux Etats l'infrastructure nécessaire pour exploiter un gisement de pétrole et peuvent donc se passer de l'expérience des majors. Les cours élevés et les importantes marges de raffinerie ne sont plus forcément l'apanage des compagnies pétrolières.

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29 2007-12-11 15:44:54 2007-12-11 14:44:54 open open le-petrole-cher-est-il-une-menace-pour-leconomie-mondiale publish 0 0 post 0
La presse au défi du numérique http://www.problematiques.fr/32-la-presse-au-defi-du-numerique Tue, 11 Dec 2007 20:47:35 +0000 http://www.problematiques.fr/magazine/la-presse-au-defi-du-numerique/

Un rapport rendu public au printemps dernier souligne la nécessité pour les médias traditionnels de s'adapter à l'univers numérique

Le succès des portails d'information durant la campagne pour l'élection présidentielle a mis en lumière l'effort de certains titres de presse pour asseoir leur audience sur internet, à l'instar du Monde depuis plus de dix ans ou du Nouvel Observateur. L'irruption des technologies numériques est en passe de modifier non seulement l'économie des médias, mais aussi leurs modes d'organisation et leurs contenus. Au centre de cette évolution, les user generated content (UGC), à savoir les contenus produits par les internautes. La vidéo, fin novembre 2005, montrant Ségolène Royal s'exprimer sur le temps de travail, des professeurs ou celle plus récente mettant en scène Nicolas Sarkozy au G8, prouvent que le média internet est aujourd'hui incontournable dans le traitement de l'information.

Pour en revenir à la presse écrite, l'enjeu est de récupérer sur internet les lecteurs de la version papier, mais aussi d'en séduire d'autres, notamment plus jeunes. La dominance du modèle économique gratuit est un facteur à intégrer pour les groupes de presse qui se lancent sur la Toile. Rendre payants des contenus nécessite que ceux-ci soient si possible fournis et destinés à une cible précise et réduite, comme l'édition abonnés de l'édition électronique du Monde. La présence sur internet induit aussi une réorganisation des rédactions, amenées à travailler en temps réel. 61% des internautes français se connectent pour rechercher des informations liées à l'actualité, et près de 50% des internautes recherchent une information sur l'actualité en temps réel, selon une étude menée pour le compte de la régie Manchette Publicité. Le Monde entretient deux rédactions, qui séchangent des contenus, tandis que La Tribune a fait le choix d'une seule équipe. Les "sites compagnons", qui présentent la Une du journal et quelques informations pratiques, peinent à s'imposer sur la Toile. La production d'un contenu dédié à cet outil permet d'y remédier.

En parallèle, les groupes de presse sont amenés à une réflexion sur la formule de leurs publications papier, à l'instar de celle engagée après l'apparition des quotidiens gratuits d'information. Quels contenus le lecteur acceptera-t-il de payer, alors que l'information générale est disponible gratuitement et en permanence sur internet? Le rapport proposé par Marc Tessier, ex-président de France Télévisions, en février dernier, évoquait l'éventualité de la création d'un label des sites d'information afin de faire face aux agrégateurs de contenus proposés par les moteurs de recherche (Google News, Yahoo! News).

"Le temps moyen passé sur Internet est d’environ 24h par mois, soit presque quatre fois plus qu’en 2002. Au total, si l’on regarde l’ensemble des activités multimédias (Internet, musique, jeux vidéo, téléphone portable et programmes vidéos préenregistrées), 72 % de la population pratique au moins une de ces activités sur un jour moyen de semaine", indiquent les auteurs du rapport remis au ministère de la Culture et de la Communication en début d'année. Ces données, émanant de Médiamétrie, prouvent l'importance des médias numériques dans notre société, ce qui influe sur le temps disponible pour la lecture de la presse. Celui-ci tend à se réduire, en particulier chez les jeunes (les potentiels lecteurs de demain). Proposer des contenus plus adaptés aux lecteurs et s'imposer par le biais d'une stratégie multimédia sur leurs canaux favoris permet de capitaliser sur son audience et de l'accroître à chaque instant de communication des médias. Le Monde propose ainsi une version consultable sur son téléphone mobile, tandis que Les Echos font le choix d'une édition électronique téléchargeable sur un lecteur portable.

Concernant le modèle économique, la presse est en passe de devenir le seul média d'informations payant. Les chaînes d'information en continu sont accessibles gratuitement via la TNT, et l'internet impose le modèle gratuit comme celui prévalant chez les internautes. "Contrairement à la presse, pour laquelle il est nécessaire de payer à chaque fois que l’on veut actualiser l’information fournie, le coût marginal de l’information supplémentaire sur internet est nul : quel que soit le nombre de consultations d’un site d’informations au cours du mois, le prix final reste le même", indiquent Marc Tessier et l'inspecteur des finances Maxime Baffert. Seul le coût, mensuel et fixe, de la connexion à internet est en jeu.

Les contenus sont au coeur de la présence sur internet des titres de presse, en particulier quotidienne. Les groupes de presse doivent faire face à des pure players de la Toile qui ont développé une expertise dans leur propre domaine: Newsweb, qui a développé les sites Boursier.com (finance) ou Football.fr (sport), le pôle information de Benchmark, qui s'est imposé avec L'internaute magazine et le Journal du Net, ou bien encore Au féminin pour des contenus visant la cible particulière des femmes. Les chaînes de télévision jouissent quant à elles de leur notoriété. TF1 a récemment relancé LCI.fr, qui s'est rapidement hissé au rang de troisième site éditorial d'information en France. France 24, lancée en décembre dernier, peut quant à elle se targuer d'éditer un site Web puissant chez les leaders d'opinion par le biais d'une triple édition (français, anglais, arabe) et de contenus vidéo.

Aujourd'hui, l'enjeu pour les groupes de presse est d'anticiper ces mutations et de réussir la transition de leurs supports sur la Toile. Pour accélerer leur développement, certaines entreprises n'hésitent pas à racheter des sites internet existants, à l'instar du Figaro (Evene.fr, culture) ou de Prisma Presse (Firstinvest.biz et Programme-TV.net afin de permettre le développement en ligne de Capital et de Télé Loisirs).

Référence - La presse au défi du numérique, rapport de Marc Tessier et de Maxime Baffert

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32 2007-12-11 21:47:35 2007-12-11 20:47:35 open open la-presse-au-defi-du-numerique publish 0 0 post 0
"À l'instant où je vous parle, la Belgique a cessé d'exister" http://www.problematiques.fr/971-a-linstant-ou-je-vous-parle-la-belgique-a-cesse-dexister Wed, 12 Dec 2007 12:14:45 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=971 Le 13 décembre 2006, la Belgique a cessé d'exister (ou presque). Le docu-fiction diffusé par la première chaîne du service public francophone a provoqué un électrochoc, mettant en lumière des divisions entre Flamands et Wallons dont l'une des issues serait la séparation. Personnalités interloquées, transports interrompus, manifestations spontanées et scènes de joies et de cris, rien n'a été oublié par l'équipe de l'ancienne émission (toujours diffusée en France) Strip-Tease pour faire croire au pire. Le journaliste en charge de la présentation du journal du soir dans son décor habituel, avec pour seule indication initiale: "ceci n'est peut-être pas une fiction". Un an plus tard, la RTBF s'apprête à revenir sur ce coup médiatique qui prend tout son sens au regard de la crise politique dans laquelle la Belgique est plongée depuis six mois.

"Cela a été une pièce très utile dans le débat. Ça a poussé à ce que les gens se positionnent clairement par rapport à la problématique. Ç’a été un choc", indique à La libre Belgique Frédéric Deborsu, journaliste à la RTBF. "Nous voulions anticiper les élections de juin 2007, dont nous savions qu'elles allaient être sujettes à des blocages. Comment traiter le sujet avec l'écriture Strip-Tease ? Nous avons voulu conserver notre regard décalé", explique au Monde 2 Philippe Dutilleul, auteur du programme. 400.000 télespectateurs, soit 29% de parts de marché, se sont laissés prendre au jeu, non sans inquiétude comme l'a prouvé la quantité d'appels reçu à la RTBF. "Le choix d'une émission de fiction a été fait par l'ensemble des responsables de l'information, de la télévision, des rédactions, dans le respect de la procédure interne de la RTBF: il n'était donc pas improvisé et je l'assume", déclarait au lendemain de la diffusion Jean-Paul Philippot, administrateur général de la Radio-télévision belge francophone.

La démarche des concepteurs était d'ouvrir le débat sur les potentiels débouchés des lignes de fracture entre Flamands et Wallons; la question d'introduire le thème par la fiction fait encore débat. Il est avant tout question de la signalétique adaptée, un bandeau avertissant qu'il s'agissait d'une fiction n'étant intervenu qu'après la première demi-heure de diffusion. Il apparaît aujourd'hui que le programme a eu le mérite de mettre en lumière un scenario qui, même s'il semble peu plausible dans l'immédiat, revient régulièrement sur le devant de la scène.

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971 2007-12-12 14:14:45 2007-12-12 12:14:45 open open a-linstant-ou-je-vous-parle-la-belgique-a-cesse-dexister publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Belgique: le fédéralisme comme premier pas vers un éclatement du royaume ? http://www.problematiques.fr/77-belgique-le-federalisme-comme-premier-pas-vers-un-eclatement-du-royaume Wed, 12 Dec 2007 13:07:32 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/belgique-le-federalisme-comme-premier-pas-vers-un-eclatement-du-royaume/ De l'unité au fédéralisme. Le Congrès de Vienne crée en 1815 le royaume des Pays-Bas, qui comprend notamment les provinces belges catholiques, francophones et flamandes. Quinze ans plus tard, les provinces belges proclament leur indépendance. En 1831, Léopold de Saxe-Cobourg devient le premier roi des Belges. Le français est la seule langue reconnue par la Constitution. A compter de 1898, les lois sont votées, sanctionnées et promulguées en français et en néerlandais. La première université où le néerlandais est introduit est celle de Gand, en 1930. La frontière linguistique est tracée en 1932, attribuant une langue officielle à chaque division: le français, le néerlandais ou l'allemand. Le statut de Bruxelles est débattu en 1963.

Depuis un ensemble de réformes parues entre 1970 et 1993, la Belgique est devenue un Etat fédéral, ce qui lui permet d'attribuer des compétences à chaque région (la Wallonie, la Flandre et Bruxelles-Capitale). Un autre échelon a été crée, les Communautés (française, flamande et germanophone). Le royaume a suivi un fédéralisme par dissociation: les Communautés ont été crées en 1970 avec de larges pouvoirs social et culturel, puis dix ans plus tard les régions, notamment compétentes en matière économique. La loi constitutionnelle du 5 mai 1993 a amorcé un nouveau pas dans la dissension entre Flamands et Wallons, en reconnaissant le caractère fédéral de l'Etat. Un des enjeux de la crise institutionnelle actuelle est de savoir jusqu'où les prérogatives de l'Etat pourront être régionalisées, comme le prouve le désaccord autour de la question de la Sécurité sociale.

Gouvernement fédéral, gouvernement flamand, gouvernement de la Communauté française, gouvernement de la Communauté germanophone, gouvernement wallon, gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale: un tel niveau de complexité est-t'il encore pertinent ? La question est posée à l'heure où le fédéralisme présente le risque de se retourner contre ses auteurs, en présentant l'Etat fédéral comme une coquille vide.

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77 2007-12-12 14:07:32 2007-12-12 13:07:32 open open belgique-le-federalisme-comme-premier-pas-vers-un-eclatement-du-royaume publish 0 0 post 0 views
Yves Leterme, acteur incontournable de la crise politique belge http://www.problematiques.fr/1044-yves-leterme-acteur-incontournable-de-la-crise-politique-belge Wed, 12 Dec 2007 21:23:09 +0000 http://www.problematiques.fr/168-yves-leterme-acteur-incontournable-de-la-crise-politique-belge Samedi, l'ex-formateur Yves Leterme s'est exprimé dans divers médias flamands ainsi qu'à la chaîne de télévision RTL TVi. Lors de cette opération de communication, il s'en est violemment pris à la RTBF, le service public audiovisuel francophone. Il reproche à l'entité d'avoir fait de "la propagande" en faveur de Joëlle Milquet, leader des centristes francophones, qui avait récemment pointé du doigt le caractère "chaotique" des méthodes de l'homme politique. Il a comparé la RTBF à Radio mille collines, qui avait appelé à la violence lors du génocide rwandais en 1994. Ce dérapage a été vivement condamné au sein de la classe politique. "On peut reprocher à des médias de refléter trop unilatéralement les positions de leur communauté, mais on ne peut faire la comparaison avec une station de radio qui prônait l'extermination", expliquait lundi au Monde Alain Destexhe, sénateur libéral francophone. "Yves Leterme a tout simplement commis une faute en validant l’idée qu’une radio-télé démocratique de service public inciterait au génocide. [...]Monsieur Leterme a la lecture sélective, la susceptibilité à sens unique et ne s’interroge guère depuis des mois pour comprendre ce qui, côté francophone, sans diabolisation, donne à penser qu’il ne serait pas le Premier ministre de tous les Belges", rappelait lundi dans Le Soir Béatrice Delvaux, rédactrice en chef.

Ce dérapage suit d'autres épisodes qui entretiennent la réputation peu enviable dont Yves Leterme jouit parmi les francophones. Il s'était demandé si ces derniers étaient dans "l'incapacité intellectuelle" de parler le néerlandais, et avait confondu l'hymne national belge, la Brabançonne, avec la Marseillaise lors de la fête nationale du 21 juillet dernier. Yves Leterme sait aussi faire parler de lui quant à son rôle dans la crise politique. Fort de ses 800.000 voix obtenues le 10 juin dernier, il souhaite imposer ses vues. Plus de régionalisation. " Ce n’est quand même pas génétiquement inscrit que la Wallonie doive rester une telle région retardataire en Europe ? Il y a des régions qui travaillent de façon fantastique, comme le Brabant wallon. Mais seule une plus grande responsabilisation fournira le combustible nécessaire pour une reprise de la Wallonie", a-t-il déjà indiqué.

Entre le Flandre et la Wallonie, "que reste-t-il en commun ? Le Roi, l'équipe de foot, certaines bières...", s'interrogeait Yves Leterme dans un entretien polémique accordé à Libération à l'été 2006. Né en 1960 en Flandre-Occidentale, il obtient en 1985 à Gand une licence en droit et sciences politiques. Il débute sa carrière comme auditeur à la Cour des comptes entre 1987 et 1989. Expert-administrateur auprès de l'Union européenne en 1992, il devient cinq ans plus tard député du Parti chrétien-démocrate flamand. Ministre-président de la région flamande en 2004, il démissionne de son poste au printemps dernier dans la perspective d'accéder au poste de Premier ministre. Six mois plus tard, Guy Verhofstadt occupe toujours le 16 rue de la Loi, en affaires courantes.

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1044 2007-12-12 22:23:09 2007-12-12 21:23:09 open open yves-leterme-acteur-incontournable-de-la-crise-politique-belge publish 0 0 post 0
BHV, trois lettres qui empoisonnent la vie politique belge http://www.problematiques.fr/50-bhv-trois-lettres-qui-empoisonnent-la-vie-politique-belge Wed, 12 Dec 2007 22:52:52 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/bhv-trois-lettres-qui-empoisonnent-la-vie-politique-belge/ "La scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde ne réclame pas plus que cinq minutes de courage politique", avait déclaré Yves Leterme. Le 7 novembre dernier, l'ex-formateur se devait pourtant d'être vigilant face à un événement qui risquerait d'aggraver encore plus la crise politique dans laquelle la Belgique est plongée. En ce mercredi après-midi, jour historique pour la Belgique: pour la première fois, les Flamands ont usé de leur supériorité numérique pour imposer une loi au Parlement, plus précisément en Commission de l'Intérieur à la Chambre des députés.

54 communes sont regroupées au sein de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), à savoir les 19 communes de la région Bruxelles-Capitale et 35 du Brabant flamand. Cette circonscription électorale est la seule du pays à être à cheval sur deux régions, celle de Bruxelles et la Flandre. Sa création remonte à 1963 et part d'un constat simple: un important nombre de francophones vit dans ces 35 communes situées sur le territoire flamand. Il s'agissait alors de ne pas les séparer de Bruxelles, majoritairement francophone. Le recensement linguistique a été aboli et une frontière scelle les territoires de langue en Belgique. Cependant, pour permettre aux francophones de pouvoir toujours élire des représentants dans cette zone, un arrondissement bilingue a été crée.

Un électeur de Flandre peut voter pour un candidat basé à Bruxelles, et un électeur de Bruxelles peut voter pour un candidat de Flandre. Concernant la justice, chaque citoyen peut demander à être traité dans la langue de son choix. Ce principe est au coeur de la crise politique: dans les autres communes flamandes, les actes sont unilingues, rédigés exclusivement en néerlandais. De plus, six communes sont dotées d'un statut spécial relatif aux facilités linguistiques: Linkebeek, Crainhem, Drogenbos, Wemmel, Rhode-Saint-Genèse et Wezembeek-Oppem.

Le 7 novembre, tous les partis flamands, à l'exception de Groen! (les Verts) se sont exprimés en faveur de la scission de l'arrondissement. Une procédure en Conflit d’intérêt a cependant été lancée par le Parlement de la Communauté française: l’examen de la proposition de scission en séance plénière de la Chambre est dès lors suspendue pendant 60 jours. Les Belges n'ont pas encore fini d'entendre parler de BHV.

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50 2007-12-12 23:52:52 2007-12-12 22:52:52 open open bhv-trois-lettres-qui-empoisonnent-la-vie-politique-belge publish 0 0 post 0
Selon l'Insee, la France devrait résister à la crise financière en 2008 http://www.problematiques.fr/568-selon-linsee-la-france-devrait-resister-a-la-crise-financiere-en-2008 Thu, 20 Dec 2007 21:23:01 +0000 http://www.problematiques.fr/568-selon-linsee-la-france-devrait-resister-a-la-crise-financiere-en-2008 L'Insee vient de publier sa note de conjoncture détaillant les prévisions pour l'année 2008. Extrait.

"L'économie française ne devrait pas échapper entièrement au ralentissement mondial. En l'absence de grèves dans les transports, la croissance du PIB français aurait été de 0,6 % au quatrième trimestre 2007 puis de 0,4 % par trimestre au cours du premier semestre de 2008."

La crise financière qui frappe les économies globalisées depuis l'été dernier a ajouté une nouvelle variable à la liste établie de facteurs susceptibles d'altérer la croissance de l'économie mondiale, comme le rappelle l'Insee ("Chute jusqu'ici ininterrompue du marché immobilier américain ; crise des prêts immobiliers à haut risque aux Etats-Unis débouchant, à partir du mois d'août, sur une panne de liquidité générale ; forte hausse des cours du pétrole au second semestre"). La croissance du PIB pour 2007 se révélerait donc inférieure aux attentes du gouvernement, s'élevant seulement à 1,9%. Le choc de confiance censé être provoqué par la loi Travail, Emploi et Pouvoir d'achat votée au début de l'été s'avère donc difficile à s'installer, Christine Lagarde ayant affirmé son intention de voir la croissance s'afficher à 2,25% sur l'année. Par ailleurs, Laurence Parisot avait rapellé lors des grèves de l'automne les dommages causés par les grèves vis-à-vis de la compétitivité de l'Hexagone.

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568 2007-12-20 23:23:01 2007-12-20 21:23:01 open open selon-linsee-la-france-devrait-resister-a-la-crise-financiere-en-2008 publish 0 0 post 0
Les relations sino-américaines sous l'angle du renseignement http://www.problematiques.fr/891-les-relations-sino-americaines-sous-langle-du-renseignement Sun, 23 Dec 2007 22:18:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=891 Entre 1949 et 1973, même si l'URSS reste alors la priorité numéro 1, la CIA surveille attentivement les Chinois. L'absence de station en Chine oblige la CIA  a travailler depuis les stations a l'étranger,entre autres celles qui entourent la Chine communiste. La station de Rangoon a aussi une section spécialisée en direction des Chinois. Une autre base avancée est la station de Bangkok, d'ou la CIA envoie des changkaïchekistes. Après les ratées dans les tentatives d'envahir par les provinces du Sud de la Chine communiste,a partir de la Birmanie et de la Thaïlande de l'armée du général Li Mee et l'absence de soulèvements comme l'espérait la CIA,la station de Bangkok fut utlisée pour former des chinois et les envoyer sur le territoire de la Chine communiste.

La priorité de la CIA concernant la Chine communiste,la RCP,est la collecte de renseignements. Difficile de recruter des chinois ou de les pousser a faire défection. La CIA obtiendra néanmoins quelques résultats:Zhao Fu,responsable de la sécurité de l'ambassade de Chine a Stockholm,prend la fuite en 1962.C'était la 1ere fois que les autorités pékinoises ont reconnues la fuite d'un des leurs. En mai 1964,c'est Dong Jiping,qui a été envoyé a Burundi en tant qu'attaché culturel adjoint en 1963,qui fait déféction au profit de la CIA.Né a Shanghai en 1940,il y suit les cours de l'Institut des langues étrangères,et intègre ensuite le service de renseignement extérieur chinois. Il livre l'ordre de bataille du renseignement chinois en Afrique a la CIA; ce qui est fort précieux, sachant que l'Afrique est justement un des continents ou la Chine cherche le plus a s'implanter.

La station de la CIA

En janvier 1986,le sénateur américain Orrin Hatch part pour Pékin.Le régime chinois aide la CIA en la fournissant en équipements qui sont ensuite transmis aux moudjahidins afghans via les services secrets militaires pakistanais,l'ISI. Accompagné du chef des services de renseignement du Département d'Etat Morton Abramowitz,du directeur-adjoint de la Direction des Opérations de la CIA et du chef de station de la CIA a Beijing.Hatch demandera aux officiels chinois d'aider les Etats-Unis dans leur soutien,pour équiper les moudjahidins en matériel plus sophistiqué.Par exemple en missiles Stinger. Les Chinois donneront leur accord.

Dans un communiqué en date du 18 septembre 1989, le Guojia Anquanbu, le service de renseignements extérieur et de contre-espionnage chinois,s'inquiète de l'augmentation des affaires d'espionnage. Selon le rapport, ont été mises en cause pas moins d'une centaine de personnes pour espionnage,travaillant dans l'armée, les services gouvernementaux,le domaine politique. L'ouverture de la Chine a en effet facilité l'établissement de contacts avec les Chinois; sa montée en puissance inquiète les rivaux ainsi que les pays alentours,d'ou une activation des services de renseignements pour obtenir des informations dans les différents domaines: politique,économique et militaire.

Les relations sino-américaines en question

Les relations sino-américaines,néanmoins,qui s'étaient dégradées suite aux événements de la Place Tian An Men en 1989 ,et normalisées ensuite,subissent un nouveau coup suite à une erreur monumentale: en pleine guerre du Kosovo en 1999, les forces de l'OTAN bombardent Belgrade. Et un des sites touchés est l'ambassade de Chine a Belgrade,provoquant la fureur des autorités de Pékin et des manifestations devant son ambassade. Dans son édition du 11 mai 1999, le Figaro indique que sur ordre de Langley,la station de la CIA a Beijing (Alors dirigée par Timothy Long?) détruit les documents les plus sensibles dès le début du siège de l'ambassade. Il est hors de question que ,comme en 1979 à Téhéran,une foule ne s'empare de l'ambassade et des documents de la station de la CIA..Cette information du Figaro n'a,toutefois,pas été confirmée par d'autres sources. Etant donné le climat latent, elle paraît néanmoins fort probable. Ensuite, le calme reviendra.

Evidemment, une des menaces est la puissance militaire chinoise. La CIA devra tenir compte de la réussite des essais chinois de leur nouveau missile,le DF-31, le 02 août 1999,par la deuxième base d'artillerie de l'Armée Populaire de Libération chinoisedans la province de Shanxi, tandis que le point d'impact était à Lob Nor. Donc, début septembre 1999 est rendue publique une analyse de la CIA  sur les pays représentant un danger pour les Etats-Unis avec leurs missiles ballistiques. Le danger n°1 est la Russie, avec ses 1000 ICBM (Missiles Intercontinentaux Ballistiques. On appelle ses missiles des ICBM car les ICBM ont une portée pouvant aller de 6000 a 13000 Kilomètres.On les distingue des missiles tactiques- missiles balistiques a courte portée, les SRBM- dont la portée est inférieure a 800 kilomètres,et des IRBM,a portée intermédiaire,entre 2400 et 6400 Kilomètres ), et la menace numéro 2 est la Chine communiste avec 20 missiles capables d'atteindre les Etats-Unis.En cette année 1999, la Chine a essayée un système de missiles du nom de DF-31 qui dispose d'un rayon d'action de 8000 kilomètres. Ses missiles,toutefois,sont dirigés non pas contre les Etats-Unis,mais contre les pays d'Asie et la Russie. La CIA estime néanmoins que vers 2015 la Chine aura une dizaine de ICBM dirigés contre les Etats-Unis,et qui donc menaceront le territoire national.

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891 2007-12-24 00:18:17 2007-12-23 22:18:17 open open les-relations-sino-americaines-sous-langle-du-renseignement publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Un pétrole cher à long terme: des conséquences économiques néfastes ? http://www.problematiques.fr/12-un-petrole-cher-a-long-terme-des-consequences-economiques-nefastes Fri, 04 Jan 2008 17:39:01 +0000 http://www.problematiques.fr/2008/01/04/un-petrole-cher-a-long-terme-des-consequences-economiques-nefastes/ Les cours du pétrole n'ont rarement été aussi élevés depuis le début de leur cotation, même lors des chocs pétroliers de 1973 et de 1979. Les acteurs économiques doivent s'adapter à la perspective d'une source d'énergie aux prix élevés.

Le Brent, côté à Londres, a lui aussi battu un nouveau record (98,50 USD) ce jeudi. Le Brent est le pétrole de référence en Europe et en Afrique. Le gisement éponyme de la mer du Nord est devenu un mélange de bruts côté sur le marché à terme londonien. Le brut s'est pour sa part établi à 100,09 dollars en cours de séance à New York.

Ces nouveaux records plongent les agents économiques dans le spectre d'un pétrole cher à long terme, accentuant de jour en jour le fossé entre des économies capables de résister à ces évolutions et les pays en voie de développement qui subissent le poids d'une énergie chère, entravant une fois de plus les capacités économiques des agents. Les pays pauvres qui ne produisent pas sont de plus en plus dépendants de l'or noir du fait d'une efficacité énergétique réduite. Selon l'Agence internationale de l'énergie, le surcoût de la facture pétrolière était en 2006 deux fois plus important que l'allègement de la dette des pays pauvres voté en 2005 au sommet du G8. Certains Etats d'Afrique réfléchissent à l'idée de la création d'un "fonds de stabilisation" destiné à amortir la volatilité des prix.

Les Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir avec un quart de la consommation mondiale, font preuve d'une dépendance difficilement réduisible. Les récentes mesures adoptées par certains gouverneurs d'Etats ne produiront leurs premiers effets qu'à long terme. L'administration Bush a par ailleurs indiqué sa volonté de réduire de 20% la consommation de carburant en dix ans; la campagne pour l'élection présidentielle devrait voir son lot de propositions. Le dollar étant faible, les consommateurs américains doivent faire face à une réduction de leur pouvoir d'achat.

"Une révision des prélèvements obligatoires" qui tiendra compte "à la fois les taxes sur les produits pétroliers et les taxes ou les incitations sur les nouveaux types d'approvisionnement" a été évoquée par la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui a rappelé l'existence d'accords pour limiter la hausse des prix à la pompe. "Je suis contente qu'on ait négocié avec les producteurs-distributeurs de pétrole au mois de novembre pour obtenir de leur part un engagement de répercuter les baisses immédiatement et de lisser les hausses. C'est ce qu'ils font actuellement", a encore déclaré la ministre de l'Economie. "On va être extrêmement vigilant pour s'assurer que c'est bien le cas", a-t-elle indiqué.

L'UFC-Que Choisir pointe du doigt la répartition des effets d'une hausse en fonction des composantes de la population: "pour un couple en milieu rural qui a deux voitures et se chauffe au fuel domestique, l'impact est violent alors que pour un jeune actif parisien qui utilise les transports en commun et se chauffe à l'électrique, il est presque indolore". Il apparaît cependant important de rappeler que la facture pétrolière n'a représenté que 2% du PIB français en 2006, contre le double en 1980.

Les banques centrales doivent pour leur part faire face à l'inflation, une augmentation des prix de l'énergie pouvant provoquer une hausse générale des prix. Un relèvement des taux d'intérêt est l'arme des banquiers centraux pour faire face à l'inflation; les partenaires sociaux peuvent quant à eux négocier une hausse des salaires qui provoquent des "effets de second tour" difficiles à maîtriser par la suite.

Des agents économiques bénéficiaires de la hausse des prix

La financiarisation de l'économie semble être une des données clefs dans le cadre de cette envolée des cours. La crise des subprimes a incité des investisseurs à se reporter sur les marchés des matières premières et à entretenir la spéculation autour des cours élevés de l'or noir. En pleine déconfiture du dollar et hausse de la demande asiatique, le pétrole devient un élément incontournable du portefeuille de certains fonds d'investissement.

Les pays producteurs de pétrole sont à la fête, hormis la baisse du dollar qui pourrait les amener à prendre des mesures. Depuis 2002, le billet vert a glissé de plus de 40% par rapport à l'euro. L'Arabie saoudite affiche sa forte dépendance à l'or noir, avec 90% des exportations, 50% du PIB et 80% des recettes budgétaires. L'Iran a vu pour sa part ses recettes liées au pétrole tripler entre 202 et 2006. Sur le plan géopolitique, la menace d'un blocage du détroit d'Ormuz, par lequel transite 20% du brut mondial, est une des actions redoutées par les observateurs internationaux. Quant au Vénézuéla, des cours élevés confortent Hugo Chavez dans sa volonté de nationaliser les gisements d'or noir.

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12 2008-01-04 18:39:01 2008-01-04 17:39:01 open open un-petrole-cher-a-long-terme-des-consequences-economiques-nefastes publish 0 0 post 0 8 ecojridi@yahoo.fr 41.226.188.179 2008-10-30 21:54:00 2008-10-30 20:54:00 1 0 0
Problématiques.fr, dans quelques jours http://www.problematiques.fr/1045-problematiquesfr-dans-quelques-jours Wed, 09 Jan 2008 23:35:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=3 Vous découvrirez dans quelques jours un nouveau blog, Problématiques.fr, qui amorcera une véritable évolution dans la manière de vous proposer, chaque jour, l'information. Evolution dans la présentation: la page d'accueil sera entièrement renouvelée. Le mode de classement des articles évolue. Vos commentaires seront également mis en avant. Une modération a priori permettra d'instaurer les conditions d'un véritable dialogue entre rédacteurs et internautes. De nouvelles séquences feront leur apparition afin de trouver au plus vite l'information que vous recherchez, avec un champ intégré à toutes les pages, et une refonte des tags, les mots-clés disposés pour chaque article.

En termes de contenus, trois axes seront développés sur Problématiques.fr: d'une part, l'actualité immédiate. Chaque jour, un article économique et social afin de retenir les éléments clefs d'une information qui a fait l'actualité. Les définitions et les explications sont intégrées à chaque post. D'autre part, le décryptage et l'approfondissement de l'information, avec des articles plus détaillés et des dossiers accessibles en permanence. Des pages indépendantes de la chronologie du blog seront proposées, afin d'accorder une plus large place à un événement ou un thème fort de l'actualité. Enfin, la participation des internautes est accentuée, avec une nouvelle mise en valeur des contenus.

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1045 2008-01-10 00:35:17 2008-01-09 23:35:17 open open problematiquesfr-dans-quelques-jours publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock 9 jeremietournay@msn.com 83.114.189.207 2008-01-10 16:50:21 2008-01-10 15:50:21 1 0 0 10 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-10 16:55:47 2008-01-10 15:55:47 1 0 0 11 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 86.202.94.42 2008-01-10 19:22:42 2008-01-10 18:22:42 1 0 0 12 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-10 19:26:33 2008-01-10 18:26:33 1 0 0
À propos http://www.problematiques.fr/a-propos-2 Thu, 10 Jan 2008 14:37:05 +0000 http://www.problematiques.fr/linfo-se-construit-avec-vous/ Le site internet Depuis janvier 2008, Problématiques.fr sélectionne et décrypte l'actualité en proposant la synthèse de faits d'actualité économiques et sociaux. Le lecteur peut approfondir la thématique de son choix par le biais des sources, disponibles pour chaque article: le site remplit une fonction de portail et contribue à la diffusion d'une culture économique. La participation des internautes est par ailleurs encouragée (stassi@problematiques.fr).

Franck Stassi

Titulaire d'un Baccalauréat économique et social (juin 2007) et d'un Deug Administration et échanges internationaux (2009), je suis étudiant en licence professionnelle Gestionnaire de contenus en ligne-Documentaliste multimédia.

CV téléchargeable au format .pdf

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10 2008-01-10 15:37:05 2008-01-10 14:37:05 open open a-propos-2 publish 0 0 page 0 _wp_page_template _edit_lock _edit_last 13 http://mag-finance.trader-finance.fr/decouvrez-problematiques/ 91.121.138.166 2009-08-16 15:47:23 2009-08-16 13:47:23 1 pingback 0 0
Quel est le réel poids économique de la Chine? http://www.problematiques.fr/11-quel-est-le-reel-poids-economique-de-la-chine Thu, 10 Jan 2008 15:43:02 +0000 http://www.problematiques.fr/2008/01/10/quel-est-le-reel-poids-economique-de-la-chine/
La Chine se place désormais au quatrième rang des puissances économiques mondiales en termes de PIB à parité de pouvoir d'achat, et l'Inde occupe la sixième place. Le développement économique chinois se heurte cependant à un certain nombre de limites et doit faire face à la méfiance des puissances occidentales.

L'ouverture progressive de l'économie chinoise à l'international, initié en 1979 par Deng Wiaoping, a permis à l'empire du Milieu de se développer à une vitesse impressionnante: une restructuration industrielle d'une importante ampleur a été engagée, tout comme la libéralisation graduelle des marchés. Une urbanisation massive a permis aux villes de se développer et de s'imposer sur la scène économique internationale: avec 1,3 milliard d'habitants, la Chine s'affiche comme le pays le plus peuplé sur le globe, avec 20% de la population mondiale à l'intérieur de ses frontières.

La part de la Chine dans le PIB mondial est passée de 2,9% en 1980 à 5,5% en 2006. Sa part dans le total des exportations mondiales a pour sa part franchi un nouveau cap, passant de 2,9% en 1980 à 5,5% en 2006. C'est en 1991, suite à une importante crise de la balance des paiements, que décision fût prise de sortir de la logique d'autosuffisance et de pousser à nouveau l'ouverture, notamment dans les services, tout en conservant un regard poussé sur les flux financiers.

La capitalisation financière est un autre indicateur du dynamisme de l'économie chinoise: en avril dernier, la capitalisation réunie de Shangai et de Shenzen a dépassé celle de Hong Kong, pourtant promu au rang de plus grand marché d'Asie en dehors du Japon. Le ratio exportations/PIB est passé de 6% en 1980 à 34% en 2005. Le modèle de croissance en vigeur, fondé sur une croissance très soutenue appuyée sur une progression très rapide des exportations assise sur le maintien de la compétitivité-prix par le biais d'une fixation des taux de change et une hausse accélérée des investissements, semble donc porter ses fruits mais doit faire face à des limites internes.

Le système bancaire figure au premier rang des freins à l'expansion économique de la Chine. Une sous-évaluation de la devise et un contrôle des capitaux retiennent une épargne nationale excédentaire, et l'instrumentalisation du système par l'Etat et les gouvernements locaux freinent encore l'investissement. Le secteur bancaire est très concentré: les cinq premières banques chinoises détiennent 6% du total de l'actif bancaire. Les banques étrangères restent quant à elles marginalisées, avec environ 2% de l'actif bancaire. Le niveau de bancarisation reste faible au regard de l'étendue du territoire: l'activité se concentre dans les zones urbaines, avec 75 agences pour 1 million d'habitants. Le poids des banques publiques (ici, les actifs détenus par l'Etat) s'élève quant à lui à 83%. La législation demeure encore très restrictive: les opération en monnaie locales sont, depuis 2001, accessibles aux établissements étrangers, à condition de capitaliser leurs filiales à hauteur de 1 milliard de yuans. 

Dans le domaine des affaires, la corruption gangrène l'économie. Selon Transparency international, l'indice de perception de la corruption (IPC) de la Chine s'élevait à 1,5 en 1998 et à 3,3 en 2006. L'IPC est une note comprise entre zéro et dix, zéro correspondnt à une situation de très forte corruption. Le taux de scolarisation combiné (primaire, secondaire et supérieur additionnés) ne s'élève qu'à 70% en Chine, et pèse sur la formation de la population. Cette dernière est rendue d'autant plus difficile que l'école est payante, d'où le choix de nombreux ménages de priver leur enfant de scolarisation durant une période donnée ou de s'endetter lourdement. 17% de la population chnoise survit avec moins d'un dollar par jour, et 47% de la population vit avec moins de deux dollars par jour.

L'Afrique, nouvel eldorado énergétique

Question énergie, la Chine n'est plus autosuffisante en pétrole depuis 1993. Le charbon assure 70% de la consommation d'énergie, d'où d'importants rejets de CO2: selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, la Chine pourrait devenir le plus grand émetteur de CO2 dès l'an prochain. La question des droits de l'Homme, et plus particulièrement de ceux de l'enfant, comme abordé dans le document vidéo (voir ci-dessus) est particulièrement sensible. De plus, la Banque Mondiale rappelle qu'une "forte inégalité menace la stabilité politique d'un pays parce qu'une part importante de la population ne se satisfait pas de son statut économique, ce qui rend un consensus politique entre les groupes à hauts revenus et ceux à bas revenus plus difficiles à atteindre".

La montée en puissance de la Chine se poursuit, mais de nombreux freins sont disséminés sur ce parcours.

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11 2008-01-10 16:43:02 2008-01-10 15:43:02 open open quel-est-le-reel-poids-economique-de-la-chine publish 0 0 post 0
Marchés: quelles prévisions pour 2008 ? http://www.problematiques.fr/18-marches-quelles-previsions-pour-2008 Thu, 10 Jan 2008 18:22:56 +0000 http://www.problematiques.fr/2008/01/10/marches-quelles-previsions-pour-2008/ La crise est passée par là. La tourmente issue de la crise de confiance issue des subprimes américains a jeté un froid dans la sphère financière, avec un gain de seulement 1,31 % pour le CAC 40 en 2007. Quelques 110 opérations de LBO ont été réalisées au premier semestre 2007, pour une valeur de 15.8 milliards d'euros. Une acquisition par endettement, le leverage buy-out, consiste à racheter une entreprise en s'appuyant sur un effet de levier financier, c'est-à-dire en faisant appel à des organismes spécialisés qui financent cette reprise par de l'endettement. On parle aussi de rachat par effet de levier. Un resserrement des conditions d'octroi des crédits, consécutif à la crise financière, a cependant fait nettement ralentir le volume de ce type d'opérations.

La conjoncture sera au coeur d'une éventuelle reprise de ce type d'activité et d'un retour de la confiance sur les marchés. La consommation sera scrutée de près par les analystes, et ce en particulier outre-Atlantique. La chute des prix de l'immobilier risque de peser sue le budget des ménages; Alan Greenspan, ancien président de la Fed, a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'une récession. Des tensions inflationnistes pourraient survenir.

En cette année d'élection présidentielle, les Etats-Unis sont donc surveillés de près par les acteurs de la finance mondiale: les mesures consécutives à la crise du subprime présentées par l'administration Bush doivent prendre effet dans les semaines à venir, et les propositions de chacun des candidats pourront intervenir dans le débat. L'attitude de la Fed quant à son taux directeur s'annonce comme déterminante, la baisse des taux étant censée soutenir l'activité. Le plan Bush est censé apporter une réponse aux inquiétudes des ménages quant à une possible saisie de leurs biens suite à la contraction d'un prêt subprime. De 400.000 à 500.000 procédures de faillites personnelles sont cependant attendues chaque trimestre. Les taux variables des emprunteurs doivent être gelés pendant cinq ans, et le système de refinancements fluidifié.

Le pétrole en ligne de mire

Un ralentissement de la croissance américaine pourrait avoir des conséquences sur les cours du pétrole, tout comme les variations du dollar, monnaie de référence sur les marchés. Après avoir franchi le seuil des 99 dollars en novembre puis s'être calmés, les cours du light sweet crude sont repartis à la hausse suite à l'assassinat de Benazir Bhutto et les tensions géopolitiques qui en découlent. La demande des pays émergents, en particulier de la Chine, s'annonce comme une donnée incontournable pour l'année 2008. L'attitude de certains Etats consistant à nationaliser leurs gisements au détriment des majors s'annonce aussi comme une donnée clef à prendre en compte dans le cadre de l'évolution des prix de l'or noir.

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18 2008-01-10 19:22:56 2008-01-10 18:22:56 open open marches-quelles-previsions-pour-2008 publish 0 0 post 0
Le spectre de l'inflation en toile de fond http://www.problematiques.fr/23-le-spectre-de-linflation-en-toile-de-fond Fri, 11 Jan 2008 09:17:05 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/le-spectre-de-linflation-en-toile-de-fond/ Le taux annuel d'inflation de la zone euro s'est élevé à 3,1% en novembre selon Eurostat, l'office statistique des Communautés européennes. Il atteignait seulement 1,9% un an auparavant. "Le taux annuel mesure l’évolution des prix entre le mois pris en compte et le même mois de l’année précédente. Cette mesure est sensible à des changements récents du niveau des prix, mais peut être affectée par des effets exceptionnels dans l’un ou l’autre des mois", est-il rappelé. De tels niveaux n'avaient pas été atteints depuis 2001. La hausse annuelle des prix à la consommation aux Etats-Unis était quant à elle de 3% en octobre. L'inflation correspond à une hausse durable des prix; l'indice des prix à la consommation fait figure d'outil de référence. Il s'agit - en France, pour l'Insee - de sélectionner un certain nombre de produits jugés représentatifs de la consommation des ménages.

La flambée des cours d'un certain nombre de matières premières s'inscrit dans le cadre de cette tendance. Cependant, un certain nombre d'investisseurs qui s'étaient repliés sur ces marchés suite à la crise des subprimes pourraient déserter leurs positions sur certains postes, selon certains économistes. Les hausses commencent par ailleurs à être répercutées sur les prix au détail, impactant directement le budget des ménages. Les cours du pétrole représentent une donnée non négligeable dans une poursuite, ou non, de la poussée inflationniste enregistrée ces dernières semaines: après avoir frôlé la barre des 100 dollars à New York, ceux-ci se sont repliés autour des 90 dollars.

Le niveau d'interventionnisme des banques centrales semble à même d'influer sur la tendance, avec un possible relèvement des taux directeurs de la Fed et de la BCE. Ceux-ci ont en effet chuté en 2007 face à une des conséquences de la crise financière, à savoir un système de refinancement interbancaire grippé. Toujours est-il que l'inflation est au coeur des préoccupations des Français, avec la question lancinante du pouvoir d'achat.

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23 2008-01-11 10:17:05 2008-01-11 09:17:05 open open le-spectre-de-linflation-en-toile-de-fond publish 0 0 post 0
Mike Huckabee, qui es-tu ? http://www.problematiques.fr/31-mike-huckabee-qui-es-tu Fri, 11 Jan 2008 17:47:20 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/mike-huckabee-qui-es-tu/ usa-candidats.png

Méconnu il y a encore quelques semaines hors de l'Arkansas, aujourd'hui sérieux concurent à l'investiture républicaine pour Rudy Giuliani, Mike Huckabee si il impresionne par ses performances électorales dans l'hexagone reste méconnu pour ses idéologies, son histoire et sa personnalité.

Mike Huckabee est né à Hope en Arkansas dans une famille peu fortunée et très croyante ce qui poussera le jeune Mike à devenir pasteur de l'église baptiste, un poste qui le mènera à la tête de la Baptist State Convention en 1979. Le descendant Huckabee est donc un homme très pieux puisqu'il ne croit toujours pas à la théorie de l'évolution, une croyance que si l'on juge stupide en France, choque nettement moins aux Etats-Unis puisque la population rejoint Huckabee sur ce positionnement la. Après avoir gravi de nombreux échelons, Huckabee prend le poste par intérim de gouverneur de l'Arkansas suite à l'implication dans un scandale financier de son prédecesseur démocrate. Le pasteur sera reconduit dans sa mission par les électeurs en 1998 et en 2002. Ses nombreuses réformes dans l'Arkansas comme l'aménagement du réseau routier, baisse des impôts et taxes sur les cigarettes feront de Mike Huckabee un des cinq meilleurs gouverneurs des Etats-Unis selon le Time Magazine.

Aujourd'hui en passe de devenir candidat à la Maison Blanche, Mike Huckabee devra cependant pour empocher l'investiture laisser de côté son image de pasteur pour donner de lui ce qu'il a réellement été dans l'Arkansas, un personnage réformateur et moderne.

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31 2008-01-11 18:47:20 2008-01-11 17:47:20 open open mike-huckabee-qui-es-tu publish 0 0 post 0
À la Une.11/01 http://www.problematiques.fr/1046-a-la-une1101 Fri, 11 Jan 2008 18:03:33 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/a-la-une1101/ Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse financière effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte chaque jour les principaux titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. Le pire de la crise financière est-il derrière nous ? Certains voient un signal en ce sens dans le fait que Bank of America est en négociations avancées pour acquérir le prêteur hypothécaire en difficultés Countrywide Financial. Article de Damian Paletta, Valerie Bauerlein et James R. Hagerty du WSJE. De son côté, Le fonds d’investissement Blackstone rachète le « hedge fund » GSO spécialisé dans les dettes. Articles de Henny Sender en page 13 du FT et de Kaja Whitehouse et Greg Morcroft en page 17 du WSJE.

La Banque Centrale Européenne laisse, comme prévu, ses taux inchangés : les signes de ralentissement économique sont contrebalancés par à la menace inflationniste. Par contre, aux Etats-Unis, le Président de la Federal Reserve, Ben Bernanke, est prêt à abaisser les taux car il craint une récession. Articles de Joellen Perry du WSJE et de Krishna Guha du FT. En page 9 du FT, Martin Wolf prédit pour la livre sterling un sort similaire au dollar. Pour limiter les dégâts, les autorités britanniques devraient se concentrer, selon lui, sur le contrôle de l’inflation.

Devant le goût de plus en plus prononcé pour les produits de luxe en Inde et en Chine, certains groupes de ces pays entendent bien se positionner sur ce secteur, notamment en rachetant des marques fortes occidentales. Un multipositionnement qui est loin d’être une sinécure. Analyse de Joe Leahy, Amy Yee, Mure Dickie et Geoff Dyer en page 7 du FT.

Le succès mondial de Toyota provient en grande partie de son développement aux Etats-Unis. La prochaine étape, pour le constructeur japonais, sera de se renforcer sur les marchés émergents, et notamment l’Inde. Pas simple d’y concilier voitures à très bas coûts et réputation de qualité. Article de John Murphy en page 5 du WSJE.

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1046 2008-01-11 19:03:33 2008-01-11 18:03:33 open open a-la-une1101 publish 0 0 post 0
Influence et manoeuvres de couloirs http://www.problematiques.fr/33-influence-et-manoeuvres-de-couloirs Fri, 11 Jan 2008 21:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/influence-et-manoeuvres-de-couloirs/

La veille du vote du Comité International Olympique, le maire de Paris expliquait que, n'ayant pas la culture du lobbying anglo-saxon, la France ne s'essaierait pas à cette pratique. L'enjeu était de s'assurer la majorité des voix. Tony Blair a préféré recevoir un à un les membres susceptibles d'être influencés, après avoir consulté une fiche de renseignement pour chaque hôte. Les principaux relais économiques, tels que NBC, Coca-Cola ou bien Mc Donald's, étaient connus des membres de la délégation britannique. Le système d'influence des représentants de London 2012, ciblé et basé sur une connaissance précise de chaque acteur, a démontré son efficacité.

Cet exemple prouve l'influence du lobbying dans le cadre d'une économie mondialisée, où chaque décision majeure a des répercussions immédiates sur le globe. De grandes firmes embauchent des lobbyistes afin de représenter leurs intérêts à Bruxelles, par exemple. Le lobbying consiste à consiste à procéder à des interventions destinées à influencer directement ou indirectement les processus d'élaboration, d'application ou d'interprétation de mesures législatives, normes, réglements et plus généralement, de toute intervention ou décision des pouvoirs publics.

Le profil des lobbyistes est pointu, et fait désormais l'objet de formations spécifiques. Une formation juridique, des capacités d'analyse et de force de proposition, des compétences en relations publiques et la pratique d'une langue étrangère sont requis afin de permettre aux firmes, le plus souvent transnationales, d'exercer leur pouvoir d'influence sur les décideurs, au premier rang desquels les parlementaires. En 1830, le terme désignait les arcanes de la Chambre britannique des Communes, où des groupes de pression s'entretenaient avec les Members of Parliament. Le lobbying repose sur une connaissance précise des dossiers, appuyée par des hommes à même de tisser de relations de longue date: un porte-parole est désigné. Il fait remonter l'infomation jusqu'à lui et s'assure du suivi des dossiers. L'enjeu est aujourd'hui celui de la régulation et du contrôle de ces pratiques.

De nombreux observateurs estiment aujourd'hui nécessaire de protéger le fonctionnement des démocraties en se dotant d'une législation encadrant l'activité des lobbyistes et imposant notamment la transparence des opérations menées auprès des instances des décideurs politiques, en particulier sur le plan financier, assortie de véritables moyens de contrôle.

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33 2008-01-11 22:00:37 2008-01-11 21:00:37 open open influence-et-manoeuvres-de-couloirs publish 0 0 post 0
Energie: la nouvelle donne http://www.problematiques.fr/34-energie-la-nouvelle-donne Fri, 11 Jan 2008 21:06:51 +0000 http://www.problematiques.fr/magazine/energie-la-nouvelle-donne/ Deux grands marchés de cotation font référence pour le pétrole brut : le NYMEX, aux Etats-Unis, et l'ICE, à Londres. Sur le premier, est coté le brut léger américain, ou WTI (West Texas Intermediate). Sur le second, on retrouve le brut de Mer du Nord, le fameux Brent. Un baril correspond à 42 gallons américains, soit 158 litres environ. Pendant ce temps, les énergies fossiles se révèlent progressivement incapables de faire face à long terme à l'augmentation de la demande. Le pétrole et le gaz naturel se raréfient, et les énergies émettrices de CO2 font l'objet d'une surveillance accrue. Jusqu'à la fin du vingtième sicle, la question dominante chez les acteurs de l'énergie résidait dans l'anticipation des prix du pétrole, du gaz et du charbon.

Cette dernière source d'énergie revient par ailleurs sur le devant de la scène. Aujoud'hui, lors d'un investissement dans ce domaine, plusieurs données doivent faire l'objet d'une analyse approfondie, au premier rang desquelles les quantités disponibles s'il s'agit d'une énergie fossile, ou bien la production potentielle. L'autre facteur concerne les prix: le coût induit par la pollution est à prendre en compte, rendant de ce fait possible l'hypothèse du choix des énergies renouvelables. Le réchauffement climatique faisant l'objet d'une prise de conscience mondiale, les technologies et les énergies non émettrices de CO2 vont bénéficier d'avantages non négligeables concernant leur coût. Les entreprises pétrolières ont déjà cherché à diversifier leurs activités vers de nouvelles sources d'énergie.

La nouvelle signification du sigle BP, transformé en "Beyond Petroleum", relève de cette stratégie qui place aujourd'hui la firme britannique en tant qu'acteur majeur de l'énergie photovoltaïque. La R&D est au coeur de la nouvelle compétition mondiale entre les acteurs de l'énergie: il faut à la fois permettre le développement de technologies plus propres, non ou faiblement émettrices de CO2, et développer des équipements en permettant la capture. On envisage en effet d'équiper les centrales à charbon pulvérisé et les turbines à gaz de dispositifs de capture du CO2, afin d'éviter son rejet dans l'atmosphère. Le CO2 fait l'objet d'une séparation des gaz de combustion puis est comprimé puis transporté afin d'atterrir dans des réservoirs souterrains. Areva se penche pour sa part sur le secteur de l'éolien, qui peine à jouir de meilleures implantations. L'installation d'éoliennes est en effet soumis à une stricte réglementation, et soulève souvent l'hostilité d'une partie des riverains. Mais ce n'est pas un actif stratégique pour Areva: le développement du nucléaire est envisagé dans les pays émergents, qui doivent faire face à une croissance forte de leur population.

Sachant qu'il devient possible de construire des réacteurs à des coûts nettement inférieurs à ceux pratiqués au lancement de cette technologie, un certain nombre de pays repensent leur politique énergétique. Cependant, les matériaux et les connaissances utlisés dans le cadre des programmes nucléaires civils peuvent servir à développer des armes nucléaires.

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34 2008-01-11 22:06:51 2008-01-11 21:06:51 open open energie-la-nouvelle-donne publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
La croissance mondiale, l'inconnue de l'année http://www.problematiques.fr/5-la-croissance-mondiale-linconnue-de-lannee Fri, 11 Jan 2008 21:16:24 +0000 http://www.problematiques.fr/2008/01/10/5/ Un ralentissement de la croissance mondiale n'est pas à exclure selon le Fonds Monétaire International (FMI), qui tablait en octobre sur 4,8% pour l'année 2008 après 5,2% en 2007 et 5,4% en 2006. L'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, indiquait pour sa part prévoir une croissance de 2,3% pour ses membres dans ses "perspectives semestrielles" rendues publiques début décembre, contre 2,7% annoncés en juillet. Le ralentissement le plus spectaculaire est annoncé aux Etats-Unis, où le rythme de croissance, en rythme annuel, passerait de 5% au troisième trimestre 2007 à 1,8% pour le premier trimestre de l'année 2008.

La Banque Mondiale estime ce mercredi que le croissance mondiale s'élevera à 3,3% cette année. Elle indique que que le PIB mondial a progressé de 3,6% en 2007 et annonce un rebond de la croissance en 2009, à +3,6%. "Une décélération beaucoup plus marquée de l'activité aux États-Unis constitue un risque réel qui pourrait assombrir les perspectives à moyen terme des pays en développement", explique à l'AFP Uri Dadush, directeur du groupe d'étude sur les perspectives de développement. La BCE a quant à elle abaissé ses prévisions de croissance de 2,3% à 2% pour la zone euro.

L'ONU exorte la BCE à réduire dès maintenant ses taux d'intérêt

"C'est à la BCE de faire quelque chose et elle doit agir maintenant, sans attendre que tout le monde se rende compte que l'Europe ralentit", a indiqué Heiner Flassbeck, directeur de la division pour la mondialisation et les stratégies de développement à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. "L'économie américaine ayant de gros ennuis, les plus gros depuis 20 ans, il revient à l'Europe de stimuler l'économie plus qu'elle ne le fait actuellement", a-t-il expliqué, redoutant "qu'une fois de plus la BCE agisse trop tard et pas suffisamment". L'institution présidée par Jean-Claude Trichet devrait en effet jouer le statu quo en laissant son taux d'intérêt directeur à 4% à l'issue de sa réunion de demain. Selon la Banque Mondiale, la croissance dans la zone euro devrait s'élever à 2,1% en 2008, puis à 2,4% en 2009. Les pays doivent aussi faire face à des problèmes de compétitivité liés à l'euro fort; ainsi, en novembre, le déficit commercal français s'est creusé à 4,792 milliards d'euros.

Les subprimes comme objet d'inquiétude de l'année

"L'année 2008 concentrera l'essentiel du choc, avec le blocage du crédit bancaire, la remontée du coût du risque, l'accélération de la baisse des prix de l'immobilier aux Etats-Unis, la menace de faillites en chaîne d'entreprises ou de ménages. Avec à la clé un net recul de la croissance mondiale de 5,2 % autour de 3,5 %, une récession potentielle aux Etats-Unis, une croissance molle de l'ordre de 1,5 % en Europe et au Japon" Nicolas Baverez, Le Monde, 8 janvier

Les répercussions de la crise financière sont amenés à se faire sentir au cours de l'année, si l'on en croît les différents économistes et institutions amenés ces jours-ci àprendre la parole. Les subprimes, ces prêts hypothécaires à risque dont la dilution dans l'économie mondiale par le biais de la titrisation (transformation des prêts en obligations) ont provoqué une crise de confiance dans la chaîne des refinancements interbancaires. La crise s'est propagée à la sphère financière mondiale, car les établissements prêteurs avaient transformé leurs créances en obligations vendues à des investisseurs du monde entier. Les conditions d'attribution des crédits devraient se renforcer, les subprimes ayant concerné la frange de la population américaine la plus endettée.

L'économie américaine est la première concernée par cette crise. George W.Bush étudie un plan destiné à soutenir la croissance. Une diminution du niveau de retenue à la source et un allègement temporaire des impôts pour les classes moyenne sont envisagés. Ces annonces feraient suite aux précédentes mesures annoncées fin 2007 en faveur des populations touchées par la crise des subprimes. Goldman Sachs estime par ailleurs que "les chiffres récents suggèrent que l'économie américaine est en train de tomber dans la récession". Selon la banque, la Fed devra "mettre de côté ses inquiétudes résiduelles sur l'inflation". Son principal taux directeur est actuellement fixé à 4,25%.

La Chine en ligne de mire

11,5% de croissance en 2007, d'importantes réserves en devises: l'économie chinoise semble afficher des chiffres insolents en plein ralentissement à l'échelle de la planète.

Plusieurs données mettent cependant en péril une éventuelle accélration de cette croissance pour 2008. D'une part, la demande en provenance des Etats-Unis, qui représente 25% des exportations. "En soi, ce n'est pas un ralentissement local aux Etats-Unis pesant sur la demande de biens chinois qui inquiète, que les effets cumulatifs d'un ralentissement global", tempère au Monde un membre de la Mission économique à Pékin. L'inflation guette, ainsi que des incertitudes de la compétitivité de la Bourse dans un contexte de mondialisation, le nombre d'actions échangeables (le "flottant") étant extrêmement réduit. De plus, le système bancaire figure au premier rang des freins à l'expansion économique chinoise. Par ailleurs, l'université se vante certes de former 600.000 ingénieurs par an, mais cela n'empêche pas la Chine de faire les frais d'un manque chronique "de dirigeants de talent et de chercheurs hautement qualifiés", selon l'OCDE.

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5 2008-01-11 22:16:24 2008-01-11 21:16:24 open open la-croissance-mondiale-linconnue-de-lannee publish 0 0 post 0 _wp_old_slug 14 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 90.28.81.137 2008-01-13 10:10:43 2008-01-13 09:10:43 1 0 0 15 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-13 12:47:01 2008-01-13 11:47:01 1 0 0
La répartition des risques comme déclencheur de la crise financière http://www.problematiques.fr/48-la-repartition-des-risques-comme-declencheur-de-la-crise-financiere Sun, 13 Jan 2008 12:15:01 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/la-repartition-des-risques-comme-declencheur-de-la-crise-financiere/ Crise financière

La crise financière qui agite les marchés depuis l'été a permis de mettre en lumière des comportements et des produits jusque-là inconnus du grand public. Celui-ci restera avant tout marqué par les longues files d'attente devant les agences de la Northern Rock britannique en proie à une crise de refinancement, mais c'est l'ensemble du secteur de la finance, discipline mondiale et globalisée, qui est concerné.

A l'origine des turbulences, les subprimes. Ils représentent plus de 40% des prêts immobiliers souscrits en 2006 et 2007. Un important nombre des ménages concernés appartient à la frange la plus endettée de la population. La chute des prix de l'immobilier conjuguée à une hausse des taux d'intérêt depuis 2003 a rendu le cocktail difficile à digérer pour des ménages pris à la gorge. Les subprimes sont en effet des prêts hypothécaires à risques dont les taux d'intérêt remontent au bout de deux ans, une donnée souvent ignorée. La remontée des taux de quatre points a étranglé ces ménages, ce qui a conduit à une explosion du nombre de défauts de paiement. Plusieurs banques spécialisées dans ce type de crédit sont conduites au dépôt de bilan. La crise se propage à la sphère financière mondiale, car ces établissements prêteurs avaient transformé leurs créances en obligations vendues à des investisseurs du monde entier.

La titrisation s'impose comme la seconde variable de cette crise. Afin d'accroître leur activité, les entreprises de prêts immobiliers ont revendu les dettes à d'autres entrepreneurs, les sommes générées leur permettant de pouvoir financer de nouveaux emprunts. Le détenteur de l’emprunt perçoit les remboursements de l’emprunteur. Enfin, on a assisté à une dissociation des risques entre la banque, prêteur initial, et le détenteur de l'actif titrisé, qui supporte le risque. La première peut donc se permettre d'être moins regardante sur la qualité du risque, rappelle sur le site de la plateforme intellectuelle Telos l'économiste Hervé Boulhol. Et l'on a assisté à une telle diffusion des risques qu'une crise de confiance est arrivée.

Le rôle des banques centrales dans la crise

Au début des années 2000, les banques centrales ont fortement abaissé leurs taux d'intérêt pour parer aux conséquences de l'explosion de la bulle internet. L'abondance de liquidités et du crédit a été le maître-mot de cette période. L'endettement des ménages a augmenté de manière significative aux Etats-Unis et en Europe depuis 2002, et celui des entreprises depuis 2005. Les rachats par endettement ont été servis par cette politique. A partir de 2004 pour la Fed et de 2005 pour la BCE, les banques centrales ont progressivement relevé leurs taux d'intérêt directeurs. Les banques reçoivent de l'argent en dépôt et s'en prêtent. Dans le cadre de l'Eurosystème, la BCE régule ce marché interbancaire en fixant un taux de référence, aussi appelé directeur, de 4% actuellement. Les banques qui ont besoin d'un peu plus d'argent que d'habitude peuvent, chaque mardi, emprunter auprès de la BCE à condition de déposer en garantie des titres (obligations d'Etat, effets de commerce...). Lorsque les circonstances l'exigent, comme en août dernier, la BCE peut procéder à une injection extraordinaire de liquidités.

Six mois après le début de la crise, les acteurs s'en mordent les doigts. Les saisies immobilières se multiplient aux Etats-Unis. De nouveaux comportements en vue sont-ils à prévoir pour 2008 ?

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48 2008-01-13 13:15:01 2008-01-13 12:15:01 open open la-repartition-des-risques-comme-declencheur-de-la-crise-financiere publish 0 0 post 0
Trois secteurs à suivre en 2008 http://www.problematiques.fr/46-trois-secteurs-a-suivre-en-2008 Sun, 13 Jan 2008 18:39:33 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/trois-secteurs-a-suivre-en-2008/ Dans un contexte d'inquiétudes sur le pouvoir d'achat, d'engouement pour les solutions en faveur de l'environnement et de développement des contenus numériques en télévision, Problématiques.fr a identifié trois créneaux porteurs à suivre de près cette année, autant pour créer son entreprise que pour enrichir son portefeuille boursier.

Plusieurs données permettent d'affiner ses choix, au premier rang desquelles les cours des matières premières, des indicateurs relatifs à la conjoncture ainsi que les investissements réalisés par les entreprises. Selon la banque d'affaires Goldman Sachs, après avoir connu une hausse entre 2007 et 2008, les cours de l'aluminium devraient refluer cette année, tout comme ceux de l'acier. Le cours moyen annuel du cuivre devrait pour sa part poursuivre sa hausse, passante de 7.205 dollars par tonne en 2007 à 7.306 dollars en 2008 (côtation sur le LME). Pour Barclays, la hausse qui semble inexorable des cours du pétrole est une réalité. Le baril de brut (WTI) devrait voir son cours moyen croître à nouveau: à 66,2 dollars en 2006 et 72.4 $ en 2007, le cours moyen annuel devrait s'élever à 79 dollars cette année.

Le déficit commercial se creuse: à 35,7 milliards d'euros en 2007, il plonge à 41,9 milliards d'euros cette année. On assiste dans le même temps à un ralentissement de la croissance des exportations: en volume, celle-ci s'élevait à 6,3% en 2006, et les prévisions annoncent 3,5% en 2007, 2,9% en 2008. La production industrielle progresse dans l'Hexagone, passant de 0,9% en 2006 à 1,9% en 2008 selon les données de L'Usine nouvelle qui s'appuie sur les simulations et statistiques de l'Insee, Eurostat et HSBC. Le taux de croissance des investissements diminuerait, en passant de 4,9% en 2007 à 2,9% en 2008.

L'alimentation par la santé, à des coûts maîtrisés

La cession annoncée à l'été dernier de la branche biscuits de Lu à l'américain Kraft Foods répond avant tout à une volonté de recentrer le périmètre de l'entreprise à des produits à forte valeur ajoutée, apportant une réponse aux préoccupations sur la santé tout en dégageant de généreuses marges. Le succès d'Actimel a été renforcé par l'arrivée d'un nouveau blockbuster potentiel au rayon frais, Essensis, pour le moins nouveau puisqu'il s'agit de s'inspirer des codes de l'univers comestique: le yaourt propose de "nourrir la peau de l'intérieur". Vendu à plus de 2 euros les quatre pots, c'est pourtant un succès. Les produits bio sont également une niche à explorer, avec des coûts de R&D sensiblement moins élevés puisqu'il s'agit essentiellement de transformation d'une matière première. Suite à la parution d'un décret obligeant les cantines scolaires à incorporer 15% de produits bio au sein de leurs menus et en plein phénomène de retour à des valeurs plus traditionnalistes, le marché du bio pourrait frôler les 20% de croissance cette année en France - il pèse actuellement près de 2 milliards d'euros.

Le coût de vente au consommateur final risque cependant de contrarier certaines ambitions. Un sentiment d'inquiétude sur le pouvoir d'achat s'est installé parmi les consommateurs, provoquant un report de certains achats sur les marques de distributeurs. Siglés aux couleurs de Carrefour, Auchan ou Intermarché, les MDD enregistrent des hausses exponentielles dans un certain nombre de rayons tels que le traiteur (+16%), les desserts (+ 18,7%) ou l'alimentation infantile (+ 26,7%). Des chiffres à relativiser cependant avec leur poids dans les ventes en valeur de produits de grande consommation: en France, les MDD ne pèsent que 26,5%, tandis que ce chiffre s'élvève jusqu'à 50% en Angleterre ou en Allemagne.

L'environnement comme nouvel eldorado des investisseurs

Les compagnies pétrolières révèlent une position à double tranchant quant aux cours élevés du pétrole. Ces derniers leurs permettent certes de poursuivre l'exploration ainsi que la R&D, mais ils ne peuvent répercuter l'ensemble des hausses au consommateur final. L'Institut français du pétrole estime à 350 milliards de dollars les investissements mondiaux dans l'exploration-production, en hausse de 10,8%. Les pays exportateurs peuvent quant à eux réinvestir une partie de leurs pétrodollars dans des projets qui assureront leur prospérité lorsque les gisements montreront des signes d'épuisement. Les prix élevés de l'or noir profitent notamment au charbon. 80 milliards d'euros seront investis d'ici à 2020 dans trente nouvelles centrales.

Le Grenelle de l'environnement a mis en exergue la nécessité de trouver d'autres sources d'énergie, dans la mesure du possible renouvelables et non-polluantes. Les carburants verts peinent à convaincre de leur pertinence au vu de l'envolée des prix des matières premières et de la chaîne de production imposante, de la culture à la pompe en passant par la transformation. Les investisseurs lorgnent désormais du coté de l'éolien, qui profite de cette vogue pour les énergies renouvelables. Le cabinet Xerfi estime que la croissance des capacités éoliennes sera, dans l'Hexagone, de 33,3% par an d'ici à 2010. Une véritable industrie se développe autour du vent, des fabricants d'éoliennes aux fournisseurs et installateurs. Les particuliers peuvent quant à eux se rabattre sur les panneaux solaires, dits photovoltaïques, avec un prix de rachat de l'électricité par EDF plus élevé (55 centimes le kWh, contre 30 auparavant).

La télévision se fait mobile

Les médias dits traditionnels s'adapatent au numérique. Après le lancement de la TNT en 2005, c'est au tour de la radio de basculer sur un nouveau mode de réception. Il ne s'agira pas ici d'adapter son poste comme les télespectateur le font avec leur démodulateur, mais bien de remplacer les appareils existants. C'est pourquoi l'arrêt de l'analogique n'est pas envisagé avant une vingtaine d'années, les autoradios intégrés étant difficilement remplaçables par exemple. Les constructeurs devraient se pencher sur les normes techniques retenues par la France afin d'être prêt pour un potentiel lancement fin 2008.

Concernant la télévision, la télévision mobile personnelle permettra de capter une quinzaine de chaînes sur un terminal adapté, et ce indépendamment des actuelles offres proposées par les opérateurs. Un nouveau réseau d'émetteurs devra également être installé, comme c'est actuellement le cas pour la TNT. Les éditeurs de services se pencheront sur les appels d'offres et attentes du public afin d'adapter leurs contenus à de nouveaux modes de consommation, en regardant la télévision de manière plus courte et à n'importe quel endroit couvert. De ce fait, les traditionnelles fiction ou émissions de 90 minutes pourraient se cantonner aux chaînes classiques ou faire l'objet de résumés. Certains producteurs y planchent déjà.

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46 2008-01-13 19:39:33 2008-01-13 18:39:33 open open trois-secteurs-a-suivre-en-2008 publish 0 0 post 0
Aux origines de la croissance économique http://www.problematiques.fr/55-aux-origines-de-la-croissance-economique Mon, 14 Jan 2008 22:10:43 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/aux-origines-de-la-croissance-economique/ Selon un rapport du Bureau international du travail, les travailleurs français arrivent en troisième position mondiale derrière les Norvégiens et les Américains pour leur productivité par heure de travail. La hausse la plus rapide a été relevée en Asie de l’Est. Ainsi la production par travailleur est passée d’un huitième à un cinquième du niveau atteint par les pays développés entre 1996 et 2006. “Certaines personnes perçoivent la croissance impressionnante de la productivité en Asie et en Asie du Sud-Est comme une menace, mais il s’agit en fait d’une tendance positive pour l’économie mondiale”, indique José Salazar-Xirinachs, du BIT.

Selon l’économiste François Perroux, la croissance se définit par “l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension (le PIB), le produit global net en termes réels (en volume ou en monnaie constante)”. Un taux de croissance suffisamment élevé, à savoir supérieur à au moins 2% par an, est entendu dans le cadre de l’expression “soutenue“. Ce phénomène est caractérisé sur une période d’au moins deux ans, tandis que l’on parlera d’expansion si le phénomène est de courte durée (1 ou 2 mois). Il s’agit d’un phénomène quantitatif mesurable, à savoir que la croissance signifie que les richesses ont augmenté en volume.

Un indicateur de mesure de la croissance réside dans le PIB, le produit intérieur brut. On retient pour critère le territoire. Le PIB correspond à l’addition de la somme des valeurs ajoutées des différentes branches, de la TVA et des droits de douane. Le PIB total se compose du PIB marchand (les biens et services produits par les entreprises) et non-marchand (les services non-marchands produits par les administrations, mais il y aun problème quant à l’évaluation d’une somme). Le PIB fait l’objet de critiques en raison d’imperfections. En effet, toute activité donnant lieu à des flux monétaires contribue à la hausse du PIB, quelque soit l’impact environnemental ou sociétal de cette activité. D’autre part, il sous-estime les richesses produites car il ne tient pas compte de l’économie souterraine ou informelle.

Les taux de croissance sont différents selon les pays, et variable d’une période à l’autre. En 1820, l’écart entre les taux de croissance entre les pays riches et les pays pauvres en termes de développement était de 1 à 3, tandis qu’en 1998 ce même écart variait de 1 à 19. Le Japon, l’Allemagne et la France ont figuré parmi les heureux pays où se sont déroulées les Trente Glorieuses entre 1945 et 1975, avec un taux de croissance moyen en France de 4 à 5% par an.

La contribution des facteurs de production à la croissance

Afin d’accroître le PIB, il faut augmenter la quantité des facteurs de production: lorsque l’on procède à l’augmentation du nombre d’actifs et de l’investissement, on parle d’une croissance extensive. L’accroîssement de l’efficacité de la combinaison des facteurs de production aboutit à une croissance intensive. Le facteur travail peut s’étudier à deux niveaux, quantitatif (population active plus nombreuse) et qualitative (plus qualifiée). Le capital humain ne se cantonne pas aux diplômes, par le biais de la formation intitiale, de la formation professionnelle et de l’expérience. Entre 1913 et 1992, le nombre d’années de scolarité à été multiplié par environ 2,3, ce qui traduit les efforts de certains Etats pour former leur main d’oeuvre.

L’investissement en capital contribue aussi à la croissance. L‘investissement peut se définir comme une opération réalisée par un agent économique consistant à acquérir des moyens de production. Dans une entreprise, l’investissement a pour objectif de maintenir ou d’accroître le potentiel productif. On distingue les investissements de capacité des investissements de productivité. L’investissement de capacité a pour objet l’achat de nouveaux équipements pour accroître la production, ce qui mène à une augmentation de la production et de l’emploi, tandis qu’un investissement de productivité consiste en l’achat d’équipents plus performants dans le but de parvenir à une réduction des coûts, ce qui aboutit à une augmentation de la productivité.

Certains investissements sont pour leur part liés au renouvellement ou au remplacement du matériel. L’investissement est facteur de croissance aux entreprises de produire plus et /ou mieux. Le progrès technique regroupe l’ensemble des innovations des entreprises, un domaine auquel l’économiste Joseph Alois Schumpeter (1883-1950) a consacré une large partie de ses travaux. Les innovations sont censées rendre les facteurs de production plus efficaces.

À la recherche de gains de productivité

Améliorer ou modifier l’organisation du travail est une des solutions possibles pour aboutir à un gain de productivité. Le travail à la chaîne ou la parcellisation des tâches sont des hypothèses envisageables. On découpe une tâche en gestes simples, et chaque tâche sera affectée à un ouvrier. Ces innovations organisationnelles doivent avoir pour conséquence une hausse des rendements. Ces innovations permettent de réduire le coût du travail pour deux raisons: d’une part, une faible qualification des ouvriers (d’où des salaires à la baisse), et d’autre part, un temps de formation réduit. Réaliser des investissements peut aussi concourir à l’obtention de gains de productivité.

Les investissements dans les TIC, les technologies de l’information et de la communication, sont qualifiés d’investissements immatériels. Le paradoxe de Solow, édicté en 1987, rappelait que “l’informatique se voit partout, sauf dans les statistiques“. En effet, lorsque les entreprises s’équipent en TIC, leurs gains de productivité ne sont pas immédiats. La question des limites de la croissance se pose dans des termes différents, à chaque époque.

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55 2008-01-14 23:10:43 2008-01-14 22:10:43 open open aux-origines-de-la-croissance-economique publish 0 0 post 0
L'envolée de John McCain http://www.problematiques.fr/54-lenvolee-de-john-mc-cain Mon, 14 Jan 2008 22:14:09 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/lenvolee-de-john-mc-cain/ Si dans le clan démocrate Hillary Clinton revêt les habits de favori, le clan républicain lui semble perdre ses répères avec l'envolée dans les sondages de John McCain, fort de son image de vétéran du Vietnam. L'adversaire de George W.Bush en 2000 apparait comme apprécié dans le contexte du conflit Irakien qui préoccupe l'Amérique entière. Vainqueur dans le New Hampshire lors des derniers caucus, John Mc Cain est donné vainqueur du processus de désignation républicain sur le plan national, avec 33% de suffrages exprimés.

Le candidat qui ne dépassait pas 7% il y a encore quelques jours est désormais en première position des sondages nationaux, il se positionne devant Mike Huckabee qui récolterait 18% des suffrages. En troisième position arrive l'ex-maire de New York, Rudy Giuliani récemment encore favori des sondages républicains, sa stratégie axée sur les états dits "riches" ne plaît visiblement pas à l'électorat, puisque sa côté de soutien chute de plus de 22% pour atterrir dans des bas fonds que jamais Giuliani n'avait atteint ! Les autres candidats tels que Mitt Romney ne parviennent pas à passer la barre des 10%.

Carte: le New Hampshire

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54 2008-01-14 23:14:09 2008-01-14 22:14:09 open open lenvolee-de-john-mc-cain publish 0 0 post 0 16 amaurydu45@hotmail.fr http://centre.tv.free.fr 82.238.102.239 2008-01-16 13:43:27 2008-01-16 12:43:27 1 0 0 17 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-16 14:46:16 2008-01-16 13:46:16 1 0 0
En plein débat sur le pouvoir d'achat, les distributeurs repartent à l'offensive http://www.problematiques.fr/52-en-plein-debat-sur-le-pouvoir-dachat-les-distributeurs-repartent-a-loffensive Mon, 14 Jan 2008 22:14:24 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/en-plein-debat-sur-le-pouvoir-dachat-les-distributeurs-repartent-a-loffensive/ Bien que l'Insee annonce que le pouvoir d'achat progresse de 2% par an, ce n'est pas le sentiment des Français qui trouvent la vie de plus en plus chère. Les politiques tentent de se mettre au diapason: ainsi, Nicolas Sarkozy a mandaté une commission d'experts chargée de réfléchir à l'élaboration d'un nouvel indicateur de richesse plus en adéquation avec la situation des consommateurs que l'est actuellement le PIB. "Le Produit Intérieur Brut (PIB), utilisé pour calculer la croissance, ne permet pas de comprendre comment la vie des individus est impactée par l’économie. Il ne s’agit donc pas d’un simple exercice statistique mais d’une tentative de rendre compte des conditions réelles de vie dans chaque pays", rappelait mardi 8 janvier Amartya Sen, prix Nobel d'économie 1998 et membre de la commission.

Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe de distribution éponyme, jette ce matin un pavé dans la mare en annonçant que "l'inflation va tourner autour de 4% pour les produits de grande consommation, ce qui est le double de ce qui est annoncé par le gouvernement". Celle-ci s'éleverait à 1,6% selon la ministre de l'Economie Christine Lagarde. Certains industriels "exagèrent dans les hausses tarifaires", souligne le distributeur. Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires, a pour sa part tenu à indiquer que les prix de cette catégorie de produits connaitraient une hausse "dans des proportions raisonnables". Selon lui, les prix des grandes marques ont diminué de 3% en 2006 suite à la réforme de la loi Galland concernant la revente à perte.

Un graphique publié sur le site de l'agence intellectuelle Telos et appuyé par un article de Laurence Boone, chef économiste France chez Barclays Capital, montre que le revenu disponible brut des Français connait une augmentation depuis 2003. Le revenu disponible brut représente la part du revenu primaire qui reste à la disposition des ménages résidents, pour la consommation et l'épargne. Le pouvoir d'achat des salariés (50% de la population) connait un taux de croissance qui stagne depuis 1990, cette hausse est de moins de 1% par an selon Laurence Boone. Les retraités, qui représentent 25% de la population et dont le revenu se compose à 80% de leurs retraites, ont vu eux aussi leur pouvoir d'achat ne s'accroitre que de moins de 1% par an.

La prime au moins cher

Faute de ne pouvoir effectuer d'importantes baisses de prix dans un contexte de hausse des prix des matières premières, les distributeurs tentent d'apparaitre comme les moins chers et les plus engagés en faveur du pouvoir d'achat.

Leclerc (environ 17% de parts de marché), qui communique sur ce thème depuis ses débuts, relaie à travers ses campagnes publicitaires le message martelé par son chef de file: les industriels réclament des augmentations trop importantes pour les grandes marques ! Michel-Edouard Leclerc reconnait que les prix ont augmenté dans ses magasins en novembre et en décembre, et plaide pour une nouvelle réforme de la loi Galland afin de ne plus avoir à se justifier des rabais versés par les fournisseurs en échange d'une mise en valeur des produits.

Carrefour a fait du pouvoir d'achat un axe majeur de son plan de relance dans l'Hexagone. Malmenée par le premier, l'enseigne mise sur les produits à sa marque (marque de distributeur), annoncés comme étant de 15% à 30% moins chers que les grandes marques, ainsi que sur son programme de fidélité. "L'an dernier, nous avons reversé en moyenne 60 euros à nos clients actifs porteurs de la carte", explique au Figaro Guy Yraeta, directeur général des hypermarchés pour la France. "En 2008, il y a aura une inflation et nous essaierons de la contenir au maximum", indique pour sa part José Luis Duran, président du directoire. Entre des matières premières agricoles dont le prix a flambé en 2007 et des hausses de tarifs émanant des fournisseurs, le pari sera délicat à tenir, même pour les MDD.

Dans l'actu Le spectre de l'inflation en toile de fond

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52 2008-01-14 23:14:24 2008-01-14 22:14:24 open open en-plein-debat-sur-le-pouvoir-dachat-les-distributeurs-repartent-a-loffensive publish 0 0 post 0
Romney reste dans la course http://www.problematiques.fr/60-romney-reste-dans-la-course Wed, 16 Jan 2008 13:37:59 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/romney-reste-dans-la-course/ Victorieux cette nuit dans son Michigan natal, Mitt Romney grâce à cette seconde victoire après celle du Wyoming reste dans la course à l'investiture républicaine, où il figure pour le moment en tête avec 36 délégués. "Ce soir marque le début d'un retour, un retour pour l'Amérique", a-t-il indiqué devant ses militants hier soir suite à l'annonce de sa victoire où le miliardaire mormon a réuni 39% des suffrages exprimés devançant ainsi le leader des sondages John Mc Cain, qui avec 30% ne parvient pas à réediter sa performance des primaires de 2000 où il l'avait emporté devant George W.Bush. Mitt Romney, qui, suite à ses deux échecs dans l'Iowa et dans le New Hampshire n'avait d'autres choix que la victoire, parvient à se replacer mais ne fait toujours pas office de favori malgré sa large avance en terme de délégués, où avec 36 à ses côtés, il devance largement John Mc Cain qui en compte 19, devançant lui-même Mike Huckabee ,qui, avec 18 délégués reste tout de même le candidat le plus plausible face à Rudolph Giuliani. Ce dernier est en effet donné favori par de nombreux sondages malgré la récente enquête d'opinion qui lui attribue une chute de 22 points. Les prochains caucus auront lieu le 19 janvier prochain, dans le Nevada et dans la Caroline du Sud, où seuls les républicains participeront à ces deux scrutins. Dans le Nevada John Mc Cain est donné favori par le seule enquête d'opinion réalisée, alors que Mike Huckabee et le vétéran du Vietnam se disputeraient la victoire dans l'état très disputé qu'est le Caroline du Sud.

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Focus: le Michigan

Avec un taux de chômage de plus de 7% soit le plus élevé des Etats-Unis, le Michigan traverse une sérieuse crise qui se traduit par le perte de plus de 350 000 emplois depuis le début du siècle. Cette soudaine précarité dans les ménages s'illustre aussi par les 9.700 familles ayant du quitter leur toit lors de l'année 2007.

Egalement Lectumag

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60 2008-01-16 14:37:59 2008-01-16 13:37:59 open open romney-reste-dans-la-course publish 0 0 post 0 18 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 86.202.220.209 2008-01-16 17:18:11 2008-01-16 16:18:11 1 0 0
L'initiative choc de Leclerc face à l'inflation http://www.problematiques.fr/61-linitiative-choc-de-leclerc-face-a-linflation Wed, 16 Jan 2008 14:46:12 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/linitiative-choc-de-leclerc-face-a-linflation/ Des hausses de 20,94% en quelques mois pour La Vache qui rit (Fromageries Bel), + 18,29% pour le Brownie géant de Brossard, + 19% pour le Pulco: la nouvelle campagne de Leclerc se veut résolument ancrée dans l'actualité. Les six produits présentés sur une pleine page seront retirés de la vente par le distributeur dès le 1er février, afin de protester contre certaines hausses jugées excessives. Les industriels visés doivent corriger leurs prix avant cette date, faute d'être déréfencés. voir avec la seule hausse des matières premières. Les industriels profitent d'une législation qui empêche les distributeurs de les mettre en compétition et de négocier leurs tarifs", est-il expliqué, provoquant une nouvelle charge contre la loi Galland.

Les produits alimentaires touchés par l'inflation

L'Insee vient de publier une étude sur l'inflation qui appuie le sentiment d'un nombre grandissant de consommateurs: les prix des produits alimentaires augmentent. Ceux-ci enregistrent une hausse de 3,4% sur un an pour les produits frais; 3% hors produits frais. L'indice des prix à la consommation est passé de 114,70 en décembre 2006 à 117,70 en décembre 2007: l'inflation s'affiche comme une réalité pour les ménages. L'association de consommateurs Familles rurales estime, par la comparaison des relevés de son panier moyen, que les produits touchant au petit déjeuner ont vu leurs prix augmenter de 3,83% en un an et les surgelés de 2,35%. La hausse la plus sensible provient des produits "premiers prix", dont les tarifs progressent en moyenne de 13,84%.

L'inflation, qui s'élève à 2,6% sur un an, pourrait rester "bien au-dessus de 2 % durant la majeure partie de l'année, avec un pic autour de 3 % durant le premier trimestre, poussée par les tensions sur le prix des matières premières et des effets de base défavorables", explique au Figaro Mathieu Kaiser, économiste chez BNP Paribas. Les matières premières agricoles, après avoir enregistré un bond en 2007, voient leur cours fluctuer en fonction de l'actualité, avec notamment les répercussions de la crise financière. Toutefois, le blé a augmenté de 70% en un an, le lait de 90% et le soja de 150%.

Les hypermarchés sont les surfaces dans lesquelles les prix augmentent le plus, selon l'Insee: au cours des douze derniers mois, la hausse de l'indice des prix (base 100 en 1998) s'élève à 2,6% dans les hypermarchés et à 2,1% dans les supermarchés. Pour Familles rurales, la hausse est de 1,47% pour chez les hard-discounters. Quoi qu'il en soit, les établissements de Leclerc "resteront les moins chers" en 2008, selon le distributeur.

Document L'inflation: statistiques de l'Insee

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61 2008-01-16 15:46:12 2008-01-16 14:46:12 open open linitiative-choc-de-leclerc-face-a-linflation publish 0 0 post 0 19 amaurydu45@hotmail.fr http://centre.tv.free.fr 82.238.102.239 2008-01-16 20:39:41 2008-01-16 19:39:41 1 0 0 20 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-17 16:28:38 2008-01-17 15:28:38 1 0 0
Baromètre de la grande consommation: les Français pessimistes pour l'avenir http://www.problematiques.fr/65-barometre-de-la-grande-consommation-les-francais-pessimistes-pour-lavenir Wed, 16 Jan 2008 23:10:18 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/barometre-de-la-grande-consommation-les-francais-pessimistes-pour-lavenir/ L'hebdomadaire professionnel LSA propose sur son site internet les résultats d'une étude relative au sentiment des Français quant à leur pouvoir d'achat et aux perspectives en matière d'économie et de consommation. Les résultats sont criants: pour 67% des panélistes, la situation économique actuelle de la France est en stagnation ou en récession. 65% estiment que leurs dépenses vont augmenter dans les mois à venir.

Le bilan est sévère pour le gouvernement, Nicolas Sarkozy ayant fait du pouvoir d'achat son cheval de bataille lors de la campagne électorale. 60% des Français pensent que l'arrivée de la nouvelle équipe n'a eu aucun impact sur le pouvoir d'achat, et 26% un impact négatif. Ils ne sont que 6% à juger positif l'impact de l'action du gouvernement. 71% des consommateurs interrogés estiment que leur pouvoir d'achat a baissé en 2007, contre 59% en 2006. Les prix à la consommation apparaissent sans surprise comme le facteur cité en premier susceptible d'influer sur le pouvoir d'achat.

La grande distribution en accusation

43% des sondés estiment que les enseignes ne se sont pas assez concurrencées en 2007, ce chiffre ne s'élevait qu'à 32% pour 2006. 81% des Français pensent que les prix pratiqués par les enseignes ont augmenté en 2007. Dans ce contexte de défiance, les promotions en magasin apparaissent comme le facteur-clé pour les inciter à acheter davantage, répondent 53% des panélistes.

En ce début d'année, les Français semblent davantage porter leur attention sur les étiquettes. Les sondés tiennent compte de la hausse des matières premières, mais estiment que ce facteur n'est pas à lui seul responsable des hausses de prix; de plus en plus de consommateurs remettent en cause la sincérité des distributeurs dans leur volonté affichée d'agir en faveur du pouvoir d'achat. Leclerc, habitué aux coups d'éclat, vient d'ailleurs d'annoncer sa volonté de retirer de ses linéaires des produits dont les hausses de prix semblent injustifiées.

En savoir plus Conjoncture économique et consommation française en 2008 (TNS/Ineum)

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65 2008-01-17 00:10:18 2008-01-16 23:10:18 open open barometre-de-la-grande-consommation-les-francais-pessimistes-pour-lavenir publish 0 0 post 0 21 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 86.202.220.209 2008-01-17 19:53:05 2008-01-17 18:53:05 1 0 0 22 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-17 20:32:28 2008-01-17 19:32:28 1 0 0 23 feliponelchinche27@hotmail.com 83.55.254.44 2008-09-17 13:37:23 2008-09-17 11:37:23 1 0 0 24 stassi@problematiques.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-09-17 19:54:20 2008-09-17 17:54:20 1 0 0 25 dulche@problematiques.fr http://www.mediapart.fr/club/blog/jonathan-dulche 82.249.104.23 2008-09-17 20:10:59 2008-09-17 18:10:59 1 0 0
Le fordisme et le taylorisme sont-ils dépassés ? http://www.problematiques.fr/71-le-fordisme-et-le-taylorisme-sont-ils-depasses Fri, 18 Jan 2008 12:34:24 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/le-fordisme-et-le-taylorisme-sont-ils-depasses/ Les avantages de la division du travail ont été montrés par l’économiste anglais Adam Smith (1723-1790) dans le cadre de l’exemple de la manufacture d’épingles, évoqué en 1776 dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations: “l’important travail de fabrication des épingles est divisé en dix-huit oérations distinctes ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de mains différentes“. La division du travail correspond à une décomposition du processus de production en de multiples tâches partielles, cette décomposition ayant pour but une plus grande efficacité. Chaque ouvrier est spécialisé dans une tâche et devient plus performant que s’il devait effectuer plusieurs opérations (suppression des pertes de temps, etc).

Taylor a démarré comme ouvrier avant de parvenir à la tête d’une manufacture d’acier. Deux problèmes, la flânerie du personnel et le nombre important d’ouvriers qualifiés (qui reçoivent des salaires élevés) l’ont amené à bâtir les principe de l’organisation scientifique du travail. Il s’agit de trouver la méthode de production la plus efficace pour chaque ouvrier, “the one best way“. La division horiontale du travail est introduite: la parcellisation des tâches consiste en la décomposition de la production en opérations simples et de durée mesurable. Si on chronomètre chaque opération, il devient possible d’instaurer un système de salaire au rendement. L’ouvrier  le plus rapide et le plus efficace va être sélectionné, et ensuite on demande aux autres ouvriers de respecter des normes de gestes et des normes de temps.

Une hausse de la productivité et des profits découlent de cette course au rendement. Taylor a introduit un second principe, celui de la division verticale du travail. Le travail de conception est séparé du travail d’exécution. Des experts en organisation ouvrent au bureau des méthodes, et des ingénieurs travaillent au sein d’un bureau d’études. Les ouvriers spécialisés participent seulement à la chaîne de production. Cette division du travail en fonction des compétences a été résumée au sein de la formule “the right man in the right place“. Les principes d’Henry Ford (1863-1947) ont ajouté à l’OST le système de la chaîne de montage. L’emploi d’un convoyeur permet le transport des pièces à travailler d’un poste à l’autre, et la standardisation des pièces et des produits permet de réduire les coûts. Cepdendant, une politique de salaires élevés s’instaure, dans le but d’accroître la productivité et la demande s’adressant à l’entreprise. Le fordisme a permis l’emploi massif d’ouvriers non-qualifiés. Le passage en 1914 du salaire des ouvriers de 2,5 dollars à 5 dollars par jours, le five dollars day, a aussi pour objectif de limiter le turn-over.

La remise en cause de l’OST

La pénibilité du travail et la disqualification ont contribué à un ralentissement des gains de productivité. L’Ecole des relations humaines a émis des critiques envers l’organisation scientifique du travail. Il a été démontré par le biais d’enquêtes réalisées dans les années 1930 que la vision mécaniste de l’OST influait sur le moral des ouvriers, et par conséquence sur le rendement. L’expérience Hawthorne y a contribué. Cinq ouvrières, sélectionnées en raison de leurs affinités et se prêtant de plein gré aux expériences, furent isolées dans une pièce. Leur environnement de travail a été progressivement amélioré, et, en dépit de la réduction du temps de travail, leur rendement est apparu comme amélioré. Paradoxalement, le rendement continua de s’accroître une fois les ouvrières revenues à leur situation initiale. La considération dont ces ouvrières avaient été l’objet a été très important, beaucoup plus que le seul cadre de travail. L’Ecole des relations humaines considère qu’on ne parle pas d’une simple addition d’individus au travail, mais d’une entité dont le fonctionnement peut avoir des répercussions sur la production, notamment via de bonnes relations ou la communication.

 Les limites de la parcellisation du travail sont apparues au cours des années 1950-1960, notamment par le biais d’importants taux de turn-over (rotation des salariés dans l’entreprise durant une certaine période). L’absentéisme est aussi à prendre en compte: il correspond à toutes les absences des salariés à l’exception de celles liées aux congés légaux. Les ouvriers peuvent aussi s’adonner au “coulage” et au “freinage”, à savoir le gaspillage des matières premières et la fixation de cadences de production inférieures à celles fixées par le bureau des méthodes. Des aménagements ont été introduits dans certaines entreprises, parmi lesquels la rotation des postes, l’élargissement des tâches (regrouper plusieurs opérations d’exécutions afin que l’ouvrier réalise des ensembles ou des sous-ensembles complets), l’enrichisement du travail (ajout aux tâches habituelles de nouvelles activités plus interessantes pour le salarié) ou les groupes semi-autonomes (équipe de salariés ayant la responsabilité d’organiser leur temps et leur travail). Il n’y a cependant pas de remise en cause du fordisme ou du taylorisme. Les nouvelles conditions de la concurrence et les nouvelles attentes des consommateurs ont participé à l’assouplissement de ces doctrines, en raison de la concurrence de producteurs originaires de pays émergents ou bien encore d’une volonté de personnalisation des produits (la Ford T noire n’était plus adaptée).

Les conditions de travail se sont aujourd’hui améliorées, et un certain nombre de tâches parcellisées ont été supprimées, grâce à l’automatisation des processus de production et par le biais de l’utilisation des NTIC. Des ouvriers qualifiés ont été embauchés et formés dans l’industrie, notamment automobile.

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71 2008-01-18 13:34:24 2008-01-18 12:34:24 open open le-fordisme-et-le-taylorisme-sont-ils-depasses publish 0 0 post 0 26 amaurydu45@hotmail.fr http://centre.tv.free.fr 82.238.102.239 2008-01-18 23:55:26 2008-01-18 22:55:26 1 0 0 27 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-01-19 00:05:48 2008-01-18 23:05:48 1 0 0
Les fonds souverains à l'assaut du globe http://www.problematiques.fr/78-les-fonds-souverains-a-lassaut-du-globe Fri, 18 Jan 2008 16:10:23 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/les-fonds-souverains-a-lassaut-du-globe/ Le 15 janvier dernier, Merrill Lynch obtenait 6,5 milliards de dollars auprès des fonds d'investissement koweitien et sud-coréen. La banque d'affaires est désormais contrôlée à 25% par des fonds souverains. Citigroup, en pleine tourmente suite à la crise financière, a quant à elle levé 12,5 milliards de dollars auprès de ce type d'investisseurs. Les Soveraign Wealth Funds (SWF) se sont imposés comme des acteurs incontournables de la sphère financière mondiale.

Source: Le Monde Les principaux SWF émanent du Moyen-Orient et de l'Asie
Etat Nom du fonds, montant et source des actifs
Emirats Arabes unis Abu Dhabi Investment Authority: 875 milliards de dollars d'actifs (origine: pétrole et/ou gaz)
Brunei Brunei Investment Authority: 330 milliards de dollars d'actifs (origine: réserves financières)
Arabie Saoudite Divers fonds, 300 milliards de dollars d'actifs (origine: pétrole et/ou gaz)
Koweit Kuwait Investment Authority: 250 milliards de dollars d'actifs (origine: pétrole et/ou gaz)
Norvège Government Pension Fund-Global: 322 milliards de dollars d'actifs (origine: pétrole)

Qu'ils soient de Dubaï, du Qatar, de Chine ou de Singapour, les "fonds souverains" ont profité de l'effet d'eclipse de la crise financière pour réaliser de spectaculaires prises de participation dans des structures aussi diverses que le distributeur britannique Sainsbury ou la Bourse de Londres, le London Stock Exchange (LSE), dont la Bourse de Dubaï et la Qatar Investment Autority (QIA) détiennent désormais la moitié. "Notre objectif premier est de construire une Bourse de dimension internationale et à forte croissance hors de Dubaï", rappelait début septembre Essa Kazim, président de cette place financière. Et il s'en donne les moyens: la QIA, qui contrôle la Bourse de Dubaï, créee en 2000, gère déjà 40 milliards de dollars d'actifs, selon les données de DB Research. Le pétrole constitue la source des capitaux, comme à Abu Dhabi ou en Arabie Saoudite. Les Etats du Moyen-Orient ne sont pas les seuls à prendre des participations sur la scène internationale, comme le prouvent les exemples de la Norvège ou de la Russie, dont les pétrodollars sont là aussi à l'origine de ces investissements. Les réserves financières peuvent aussi être la source des SWF.

Un fonds d'investissement souverain est la propriété d'un Etat. L'objectif est de faire fructifier les excédents budgétaires à partir de prises de participations dans des entreprises du monde entier. Les SWF se caractérisent par le fait que les capitaux sont détenus par les Etats, ce qui laisse planer des interrogations quant à une éventuelle tentative d'exercer une influence politique dans des entreprises et structures étrangères, comme l'avait laissé entendre Angela Merkel cet été. le passé montre qu'ils ne se comportent pas en activistes politiques", indique Nicolas Véron, économiste au centre de réflexion européen Bruegel (L'Agefi hebdo).

Les pétrodollars ou les excédents commerciaux de certains pays leur permettent de pouvoir investir à l'étranger et ainsi de prendre part au jeu de l'économie mondiale. Investir, mais pour quoi faire? Le retour sur investissement semble bien plus important aux yeux des responsables des SWF que le contrôle de sociétés, les fonds étant notamment destinés au fonctionnement intérieur des Etats, tels les régimes de retraite. Le meilleur rendement est donc privilégié.

Des prises de participation spectaculaires en guise de vitrine

Les fonds d'investissement souverains ne sont pas inconnus des spécialistes de la finance. Après le premier choc pétrolier des années 1970, les pays producteurs ont constitué des entités et des fonds de pension destinés à placer cette nouvelle manne de "pétrodollars". A l'aube des années 2000, c'est la zone asiatique du globe qui a, à son tour, pris part à ce système, croissance économique et flambée des matières premières aidant. Les Etats accumulent des réserves principalement en dollars, et souscrivent à des obligations. Aujourd'hui, la tentation est grande pour les SWF de s'aventurer sur les marchés actions, où les dividendes peuvent se faire plus appétissants. Quelques opérations symboliques assurent par ailleurs la notoriété de ces fonds: en 2006, la banque publique russe VTB prenait 5% du capital d'EADS, et au début de l'année 3,5% pour le fonds de Dubai. Plus tôt, en 2005, Abu Dhabi entrait au capital de Ferrari à hauteur de 5%.

Les fonds servent également à préparer l'après-pétrole pour un certain nombre d'entre eux, la raréfaction de l'or noir approchant de jour en jour.

La Caisse des dépôts comme "instrument de défense"

Nicolas Sarkozy a souhaité intervenir face à la montée en puissance des fonds souverains. “Des entreprises françaises sont attaquées par des fonds spéculatifs aggressifs et des fonds souverains sans logique économique“, a-t-il précédemment indiqué, ajoutant que la France se devait d’être “un Etat qui va les protéger et leur donner les moyens de se défendre“. La Caisse des dépôts et des consignations fait office de rempart. Elle est le premier ou deuxième actionnaires de 13 des 40 premières entreprises françaises, et a acheté en 2006 pour 3,1 milliards d’euros d’actions côtées.

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78 2008-01-18 17:10:23 2008-01-18 16:10:23 open open les-fonds-souverains-a-lassaut-du-globe publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Obama décroche, Romney accroche http://www.problematiques.fr/79-obama-decroche-romney-accroche Sun, 20 Jan 2008 11:47:14 +0000 http://www.problematiques.fr/aujourdhui/obama-decroche-romney-accroche/ usa-candidats.png

C'est dans le Nevada qu'ont eu lieu les premières primaires et caucus de l'Est des Etats-Unis, offrant à Hillary Clinton chez les démocrates et à Mitt Romney chez les républicains, une précieuse victoire en vue du Super Tuesday qui aura lieu dans moins d'une dizaine de jours. Hillary Clinton s'offre donc une seconde victoire après celle du New Hampshire et se trouve dans une position confortable pour l'investiture démocrate: seules deux défaites à la suite en Floride le 29 Janvier et en Caroline du Sud le 25 pourraient égratiner sa position en vue du Super Tuesday. Une double défaite qui reste improbable selon les sondages qui la créditent de 38% dans la Caroline du Sud contre 44% pour Obama; quand à la Floride, elle raflerait 50% des suffrages alors qu'Obama n'en réunirait pas plus de 28. Avec 51% des suffrages hier dans le Nevada, Clinton a devancé Obama de 6% et John Edwards de plus de 47%, le sénateur de Caroline du Nord semble quasiment certain de ne pas être le candidat démocrate le 4 novembre prochain.

Côté républicain, ce sont des caucus qui avaient lieu dans le Nevada et qui ont logiquement tournés en faveur de Mitt Romney, ce dernier étant le seul candidat républicain à avoir fait campagne dans cet Etat peu convoité. Le milliardaire mormon empoche sa troisième victoire - et qui accroche le trio de favoris Giuliani-Huckabee-McCain - a rassemblé hier soir 52% des suffrages devant John McCain qui n'a réuni que 13% des suffrages. Ron Paul clôt le podium avec un score identique à McCain.

En Caroline du Sud, les démocrates qui voteront le 25 janvier ont été devancés par les républicains qui votaient hier et qui ont désignés John McCain, contrairement en 2000 où la défaite de McCain dans cet Etat l'avait condamné à la défaite. Le vétérantdu Vietnam après sa victoire dans le New Hampshire parvient à réaliser une deuxième grosse performance et se détache tout naturellement du peloton de favoris, une échappée qui se fait sentir dans les sondages. Mc Cain aurait récolté 33% des suffrages selon les estimations de sortie des urnes qui prennent en compte 88% des bulletins, contre 30% pour Huckabee.

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Focus: le Nevada

Egalement Lectumag

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79 2008-01-20 12:47:14 2008-01-20 11:47:14 open open obama-decroche-romney-accroche publish 0 0 post 0
Etats-Unis: l'Administration Bush face à un risque de récession http://www.problematiques.fr/68-etats-unis-ladministration-bush-face-a-un-risque-de-recession Sun, 20 Jan 2008 11:56:39 +0000 http://www.problematiques.fr/economie/etats-unis-ladministration-bush-face-a-un-risque-de-recession/ Un brin d'interventionnisme afin de tenter de redresser une économie en mauvaise passe. C'est le constat fait suite aux déclarations de George W.Bush, qui a présenté hier son plan destiné à soutenir la croissance américaine. "Pour permettre à notre économie de continuer à croître et créer des emplois, le Congrès et l'Administration doivent travailler ensemble pour faire passer un plan de stimulation économique aussi vite que possible", a expliqué le président. Conformément aux recommandations du patron de la Fed Ben Bernanke, George W.Bush a immédiatement rappelé que les mesures étaient "temporaires".

"Un plan de relance doit comprendre des baisses d'impôt sur le revenu directes et rapides pour les Américains", a-t-il indiqué, ajoutant que "laisser plus d'argent aux ménages devrait augmenter les dépenses de consommation". Les entreprises devraient par ailleurs bénéficier de réductions fiscales pour leurs investissements effectués cette année. Les dépenses prévues pour la mise en oeuvre de ces mesures devraient avoisiner les 145 miliards de dollars, le New York Times indiquant que l'enveloppe allouée aux seules baisses d'impôts serait estimée à 100 milliards.

Des indicateurs qui virent au rouge

La crise financière a précipité l'aggravation de chiffres clés pour l'économie américaine. Le taux de défaut de paiement des prêts immobiliers ne cesse de grimper depuis le premier trimestre 2007, symbole d'un système d'octroi de crédits à la dérive. Il s'élevait à 5,59% au troisième trimestre 2007, selon une association de banquiers, la Mortgage Bankers Association. Le département du Travail annonce pour sa part des chiffres délicats concernant le taux de chômage, en très nette hausse depuis la fin de l'année 2006. Il s'élevait fin 2007 à 5% de la population active. Le secteur du bâtiment apparaît comme très durement touché par la crise des crédits hypothécaires, le nombre de permis de construire accordés ayant chuté de 25,2% en 2007. Concernant le PIB, les prévisions de l'OCDE tablent sur une croissance de 2% pour 2008, tandis que celle-ci s'élevait à 3,7% en 2004. Elle n'a dès lors jamais cessé de ralentir.

La sphère financière devrait se montrer très attentive aux effets du plan Bush; elle a été au coeur de la tourmente qui a frappé les marchés boursiers cet été. L'indice Dow Jones est récemment repassé sous la barre des 13.500 points, et des banques d'affaires telles que Citigroup ou Merrill Lynch ont dû faire appel à des capitaux étrangers, principalement émanant de fonds souverains. De leur côté, les départements immobiliers doivent revoir leurs effectifs à la baisse, comme le prouvent UBS ou Lehman Brothers. L'investissement immobilier et la titrisation sont les premiers secteurs concernés.

Un autre facteur susceptible de redonner un bol d'air aux consommateurs américains réside dans une détente des cours du pétrole, telle qu'observé actuellement. Le baril de light sweet crude a clôturé la semaine à 90,57 dollars à New York, sur fond de hausse des réseves de brut américaines et d'une crainte de récession. Au 11 janvier, les stocks étatsuniens ont progressé de 4.3 millions de barils, élevant le total des stocks à 287.1 millions de barils. Cependant, pour l'Agence internationale de l'Energie, les "risques de baisse de la demande liés à une baisse de la croissance américaine et mondiale ont augmenté, même s'ils ne se sont pas encore matérialisés".

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68 2008-01-20 12:56:39 2008-01-20 11:56:39 open open etats-unis-ladministration-bush-face-a-un-risque-de-recession publish 0 0 post 0
Municipales, mode d'emploi http://www.problematiques.fr/90-municipales-mode-demploi-2 Sun, 20 Jan 2008 18:18:47 +0000 http://www.problematiques.fr/90-municipales-mode-demploi-2 La bataille pour les élections municipales a déjà commencé. En mars prochain, 36.568 élections se tiendront afin de déterminer la composition des conseils municipaux pour les six ans à venir.

Chaque candidat ne peut être présent que sur une seule liste. Dans les communes de moins de 3.500 habitants, une liste est élue si elle a obtenu la majorité absolue et le vote d’au moins le quart des électeurs inscrits. Dans les communes de plus de 3.500 habitants, une loi impose la parité hommes/femmes sur les listes. En cas de majorité absolue, l’élection peut être entérinée au bout d’un seul tour; dans le cas contraire,  les listes qui ont obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent s’y maintenir et ceux qui ont obtenus au moins 5% sont autorisés à figurer sur une autre liste. A Lyon, Paris et Marseille, des secteurs électoraux sont déterminés.

Les électeurs ne peuvent procéder directement à l’élection du maire, c’est le conseil municipal qui s’en charge. Ce dernier se réunit au plus tôt le premier mercredi suivant l’élection pour les communes de moins de 3 500 habitants, au plus tôt le vendredi pour les communes de 3 500 habitants et plus, et au plus tard le dimanche suivant.

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90 2008-01-20 19:18:47 2008-01-20 18:18:47 open open municipales-mode-demploi-2 publish 0 0 post 0
Quelle politique de l'urbanisme en France ? http://www.problematiques.fr/93-quelle-politique-de-lurbanisme-en-france Sun, 20 Jan 2008 18:53:21 +0000 http://www.problematiques.fr/93-quelle-politique-de-lurbanisme-en-france L'arrivée d'un nouveau réseau de transport constitue donc, au-delà des réticences des riverains, une réponse au sentiment d'enclavement ou d'oubli des populations, qui bénéficient ainsi par ailleurs de la continuité du service public. L'expansion du réseau de chemin de fer est liée à sa nationalisation, dans le but ultime d'accroître l'emprise de l'Etat sur l'ensemble du territoire. Aujourd'hui, la question de l'avenir des villes est cruciale dans le cadre d'une économie libéralisée où la compétition mondiale fait rage. La présence de puissants réseaux de transport, d'infrastructures développées, de pôles multimodaux et de logements en nombre suffisants (et, si possible, à des coûts raisonnables), est cruciale pour freiner les délocalisations et permettre l'installation d'entreprises. Le développement durable est au coeur des nouvelles problématiques posées en matière d'urbanisation: le label Haute Qualité Environnementale (HQE) est de rigueur dans le cadre de nouvelles constructions, et la qualité de l'air, de l'eau, sont prises en compte par les nouveaux habitants d'un quartier.

Du centre-ville aux banlieues, la nécessité de puissants réseaux de transports

La question des agglomérations est au coeur des politiques d'urbanisation en France. En 1999, on dénombrait pas moins de dix-huit aires urbaines comptant plus de 400.000 habitants. Paris (1.584 communes, 11.174.743 habitants), Lyon (296 communes, 1.648.216 habitants), et Marseille-Aix-en-Provence (82 communes, 1.516.340 habitants en 1999 selon l'Insee), en forment le trio de tête. Depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Paris a servi de laboratoire aux aménagements potentiellement déclinables en province: RER, villes nouvelles, autoroutes urbaines, centres d'affaires. Chaque ville tente aujourd'hui de faire valoir sa différence, en souhaitant convaincre les autorités compétentes d'y faire passer des lignes de TGV et en mettant en oeuvre des programmes de construction de métros, de tramways, de grands équipements sportifs et culturels, etc. La force d'atrraction sur les investisseurs et les hommes devient un indicateur du niveau de développement urbain des agglomérations - Reims compte sur le TGV Est pour accélerer son développement économique. Le "marketing territorial" devient une réalité, l'image jouant un rôle crucial dans la compétition nationale et européenne. L'expansion des villes depuis les années 1950 a fait oublier l'importance des centres-villes. Certaines municipalités tentent aujourd'hui de redonner une nouvelle vie à ce patrimoine.

L'irruption, à la fin des années 1970, des grands centres commerciaux en périphérie, l'évolution des comportement et le vieillissement démographique ont mis à mal le dynamisme des zones commerçantes implantées au coeur des bourgs. Les traditionnelles animations ne suffisent plus pour attirer la clientèle, il faut insister sur l'accueil et l'union des forces. Le concept de gestion de centre-ville est aujourd'hui en vogue. Crée dans les pays anglo-saxons et importé en Belgique au début des années 1990, il consiste en la création d'une association ou d'une organisation chargée de contribuer à la redynamisation et à la promotion du centre-ville d'une commune donnée, en associant tous les maillons de la chaine: commerçants, municipalités, chambres de commerce.

Conçus à l'échelle de l'économie et de la société de la fin du XIX° siècle, les immeubles et boulevards haussmaniens paraissaient, il y a cinquante ans, mal adaptés à la modernité des villes telles que données par les Central Business District (CBD) des villes américaines, proposant dans des tours de béton et de verre des services et des gabarits adaptés aux firmes transnationales. Des infrastructures telles que des hôtels de luxe ou des centres de congrès paraissaient indispensables. L'expansion vers la périphérie pouvait débuter, avec pour symbole la Défense, près de Paris. L'aménagement de ce quartier d'affaires n'est d'ailleurs pas achevée, avec le projet d'une nouvelle tour à dominante écologique - des éoliennes seront installées sur le toit. Le prestige d'un patrimoine historique a été primordial pour la relance des centres-villes, qui font aujourd'hui partie intégrante des grandes métropoles. Les commerces réinvestissent l'espace disponible, et des voies piétonnes abondemment desservies sont créees.

Les périphéries urbaines ont progressivement contribué, depuis les années 1960, au morcellement des villes en des "zoning" spécialisés reliés par de puissantes infrastructures routières. Les lieux de résidence et de travail sont séparés, des zones industrielles sont crées, et les grands ensembles apparaissent pour la plupart comme enclavés, car éloignés des centres d'activités. Les grands ensembles représentent 1,2 million de logements construits entre 1953 et 1973 pour accueillir une masse importante de population. Les transports collectifs n’ont jamais suffisamment, sur un grand nombre de sites, relié les cités aux centres-villes. L’architecture est elle aussi incriminée: les "cages à lapins" sont mal vécues par celles et ceux qui y vivent. La crise des années 1930 et la guerre ont aggravé l'écart entre l'offre et la demande, entraînant une importante crise dans les années 1950.

Les nouveaux procédés d'industrialisation du bâtiment ont permis d'abaisser le coût de la construction d'immeubles collectifs, et l'empilement vertical des logements a vait pour objectif de limiter l'incidence du prix du terrain. Ces nouveaux logements furent bien accueillis, mais l'absence d'équipements de proximité et de réseaux de transport a contribué au déclin de ces quartiers. Le nouveau défi est aujourd'hui de redynamiser ces zones dites "sensibles" à travers des projets de renouvellement urbains. Les schémas de cohérence territoriale, définis dès 1967, indiquent pour l'agglomération "le projet d'aménagement et de développement retenu, qui fixe les objectifs des politiques publiques d'urbanisme, en matière d'habitat, de développement économique, de loisirs, de déplacements des personnes et des marchandises". Une meilleure intégration de ces zones dans leur agglomération est donc un objectif défini de longue date.

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93 2008-01-20 19:53:21 2008-01-20 18:53:21 open open quelle-politique-de-lurbanisme-en-france publish 0 0 post 0
Revue de presse financière: crises immobilières et bancaires, inflation, environnement http://www.problematiques.fr/94-a-la-une-crises-immobilieres-et-bancaires-inflation-environnement Mon, 21 Jan 2008 13:24:42 +0000 http://www.problematiques.fr/94-a-la-une-crises-immobilieres-et-bancaires-inflation-environnement Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse financière effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte chaque jour les principaux titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

Aux Etats-Unis, le scénario d'une récession économique profonde se précise de jour en jour : la crise immobilière se propage à la consommation privée. Le budget de 150 milliards de dollars débloqué par l'administration Bush ne fait pas l'unanimité : les démocrates le voudrait davantage centré sur les faibles revenus et Wall Street le juge insuffisant. Articles de Justin Lahart et John D. McKinnon, Damian Paletta et Sarah Lueck du WSJE. En page 9 du FT, Clive Cook considère que le plan fiscal de Bush sera d'une aide limitée.

Le gouvernement britannique tente d'apaiser les critiques émanant autour de la vente de la banque en difficultés Northern Rock. Certains jugent que les conditions de l'opération sont trop favorables au repreneur. Parade de Gordon Brown : le gouvernement et donc le contribuable recevra une part des bénéfices futurs dégagés par la banque.  Article de George Parker et Jane Croft du FT.

Dans le même temps, la crise bancaire ne plaide pas pour l'assouplissement des normes réglementaires du secteur financier européen., tel que désiré par les Britanniques. Article de John Williams, Bob Sherwood et Saskia Scholtes du FT. Et les banquiers de la City redoutent même un surcroît de réglementation : l'excès de zèle serait nuisible, selon eux. Analyse de Chris Hughes et Jeremy Grant en page 5 du FT.

Les coûts énergétiques alimentent l'inflation européenne : de quoi peser sur le budget des ménages et frustrer une Banque Centrale impuissante. Article d'Emma Charlton du WSJE.

Les milieux industriels européens ne sont guère convaincus par les mesures de réductions des émissions de gaz à effet de serre : ils jugent qu'elles seraient in fine autant nuisibles à l'environnement qu'à la compétitivité de la zone. Article de peggy Hollinger du FT.

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94 2008-01-21 14:24:42 2008-01-21 13:24:42 open open a-la-une-crises-immobilieres-et-bancaires-inflation-environnement publish 0 0 post 0
Le CAC 40 a enregistré sa plus forte chute depuis sept ans http://www.problematiques.fr/97-le-cac-40-enregistre-sa-plus-forte-chute-depuis-sept-ans Mon, 21 Jan 2008 19:48:06 +0000 http://www.problematiques.fr/97-le-cac-40-enregistre-sa-plus-forte-chute-depuis-sept-ans Vent de panique à la Bourse de Paris: le CAC 40 a chuté ce lundi de 6,83%. C'est la plus importante baisse en une seule séance pour l'indice parisien depuis le 11 septembre 2001. Le repli s'est même porté à 7% dans le courant de l'après-midi, confirmant les craintes d'une récession aux Etats-Unis.

Le plan Bush présenté vendredi dernier afin de soutenir l'économie peine à convaincre les investisseurs. Les entreprises devraient par ailleurs bénéficier de réductions fiscales pour leurs investissements effectués cette année. Les dépenses prévues pour la mise en oeuvre de ces mesures devraient avoisiner les 145 miliards de dollars. Malgré ces mesurs estimées à 1% du PIB, les marchés apparaissent comme sceptiques: les baisses d'impôts pourraient davantage être allouées au remboursement des crédits en cours qu'à la consommation, et une série de publications d'indicateurs macroéconomiques mauvais a provoqué l'inquiétude. "Il semble que les marchés envisagent la possibilité d'un ralentissement plus prononcé, peut-être même une récession" de la croissance américaine, a indiqué Joaquin Almunia, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires. J'espère qu'ils vont aussi prêter attention aux informations sur l'économie réelle, en particulier en Europe, et qu'ils vont retrouver leur calme". Par ailleurs, en France, les difficultés rencontrées par Richelieu Finance, confirmant l'annonce prochaine d'un rattachement à un grand groupe, a fait peser un doute sur les valeurs moyennes.

La Bourse de Bombay perdait 7,41% à la clôture, le plus fort repli jamais enregistré par cette place; la Bourse de Tokyo chutait de 3,86 % à la clôture, Shanghaï de 5,14 %. Les investisseurs ont également été plongés dans l'incertitude du fait d'une interruption des côtations américaines en raison d'un jour férié.  A Francfort, le Dax a perdu 7,16 %, tandis qu'à Madrid, l'indice Ibex-35 reculait de 7,54 % lors de la clôture.

En France, quelles raisons de s'inquiéter ?

La part de nos exportations aux Etats-Unis s'avère certes faible, mais une contagion des problèmes économiques rencontrés par les Etats-Unis à la France pourrait survenir par le biais des banques, qui sont toutes présentes outre-Atlantiques et ont dû faire face à la crise financière survenue cet été. Une banque en difficulté prête plus difficilement, ce qui pourrait provoquer des répercussions sur les investissements et la consommation. Ces données provoquent égalent des incertitudes dans le secteur immobilier. En parallèle, des inquiétudes liées à l'inflation subsistent. L’inflation, qui s’élève à 2,6% sur un an, pourrait rester “bien au-dessus de 2 % durant la majeure partie de l’année, avec un pic autour de 3 % durant le premier trimestre, poussée par les tensions sur le prix des matières premières et des effets de base défavorables“, expliquait le 16 janvier dernier Mathieu Kaiser, économiste chez BNP Paribas.

La marge de manoeuvre du gouvernement apparaît comme limitée. Si le ralentissement de la croissance s'avèrait trop fort, le déficit risquerait de plonger au-delà du seuil autorisé par l'UE. Malgré les prévisions d'importantes institutions, Christine Lagarde persiste à prévoir une hausse du PIB de 2 à 2,5% en 2008. Les effets de la loi Travail, emploi et pouvoir d'achat votée au début de l'été sont les derniers arguments sur lequel le gouvernement peut s'appuyer pour tenter de prouver la pertinence de sa politique en matière d'économie.

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97 2008-01-21 20:48:06 2008-01-21 19:48:06 open open le-cac-40-enregistre-sa-plus-forte-chute-depuis-sept-ans publish 0 0 post 0
La Fed baisse son taux directeur http://www.problematiques.fr/1048-la-fed-baisse-son-taux-directeur Tue, 22 Jan 2008 14:58:50 +0000 http://www.problematiques.fr/102-la-fed-baisse-son-taux-directeur Croissance USA

Intervention exceptionnelle de la Fed ce mardi: une heure avant l'ouverture de Wall Street, Ben Bernanke a annoncé une forte baisse du principal taux directeur de la réserve fédérale américaine. Celui-ci est désormais situé à 3,50%; le taux d'escompte est quant à lui ramené à 4%. "Constatant des signes de ralentissement économique et l'accroissement des risques sur la croissance", la banque centrale a souhaité rassurer les marchés. "Les conditions ont continué de se détériorer sur l'ensemble des marchés financiers et le crédit a continué de se resserrer pour certaines entreprises et certains ménages. Des risques importants continuent de peser sur la croissance", indique la Fed.Peine perdue à l'heure d'écriture de ce billet: à 15:56, le Dow Jones est en baisse de 3,61% et le Nasdaq chute de 4,65%.

Pour Henry Paulson, secrétaire d'Etat américain au Tresor, "l'économie américaine est résistante. Le taux de chômage reste bas et la création d'emplois continue, quoique à un rythme modeste. La structure de notre économie est saine et nos fondamentaux économiques sont sains à long terme". Les investisseurs sont encore en proie à des craintes, comme l'ont montré les marchés asiatiques avec une interruption de séance prématurée pour deux d'entre eux.

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1048 2008-01-22 15:58:50 2008-01-22 14:58:50 open open la-fed-baisse-son-taux-directeur publish 0 0 post 0 enclosure enclosure
La difficile mesure des inégalités http://www.problematiques.fr/105-la-difficile-mesure-des-inegalites Wed, 23 Jan 2008 17:58:20 +0000 http://www.problematiques.fr/105-la-difficile-mesure-des-inegalites
Les notions de richesses et d'inégalité se rattachent à différents indicateurs, dont la portée et la pertinence diffèrent. La question de leur mesure trouve notamment sa pertinence au sein de l'analyse des échanges Nord-Sud.

Toute société se fixe pour objectif d'améliorer constamment la croissance économique afin d'améliorer les conditions de vie et enrichir la population. La croissance doit permettre de réduire les inégalités, pour contribuer à renforcer la cohésion sociale. Cette volonté n'est que partiellement comblée, les inégalités étant nombreuses et pas seulement économiques.

Les inégalités sont plurielles: en effet, elles ne se limitent pas à des différences de salaires, revenus et de patrimoine. Elles sont aussi sociales et culturelles. Les inégalités sont donc des différences entre des groupes sociaux qui sont socialement perçues comme illégitimes ou injustes. Pour les partisans du processus de mondialisation, l'intégration au sein de l'économie mondiale permet de réduire la fracture entre nations pauvres et riches; pour les autres, il produit une concentration des richesses entre les mains des Etats les plus puissants. Le développement économique reste néanmoins une condition indispensable à l'amélioration du bien-être de la population. Sur la scène commerciale mondiale, il est possible d'observer la capacité des Etats à répondre aux demandes émanant des autres marchés.

Exception faite des pays d'Asie qui réussissent à tirer leur épingle du jeu, les pays en développement ont vu leur poids se réduire dans le cadre du commerce international. Les moyens dont disposent les gouvernants pour contribuer à l'amélioration du niveau de vie de leur population sont donc très disparates. Les flux financiers font office de miroir: en 1998, les pays de la Triade (Japon, Etats-Unis, Europe) représentaient 92% de la capitalisation boursière mondiale.

Le développement apparaît donc plus incertain dans certaines zones du globe. Pour mettre en évidence toutes les facettes du développement, le PNUD a crée l'IDH, l'indicateur de développement humain. Compris entre 0 et 1, il a pour objectif de présenter trois aspects du développement économique et social d'un pays: l'espérance de vie à la naissance, le degré d'éducation, mesuré par le biais du taux d'alphabêtisation des adultes et le nombre moyen d'années d'études), et le PIB par habitant (en parité de pouvoir d'achat). Benoît Ferrandon présente à ce titre l'exemple de trois pays à situations différentes: le Qatar a un revenu par tête supérieur à l'Espagne, mais un IDH inférieur à celui de la Lituanie. De plus, la richesse matérielle apparaît comme un indicateur incontournable des inégalités au sein d'un Etat. Le PIB par habitant se révèle mieux correspondre à cette volonté de pertinence, comme le prouvre l'exemple de la Chine, second Etat du monde selon son PIB national mais bien derrière selon le premier indicateur.

Un autre indicateur à utiliser dans le cadre de la mesure des inégalités pourrait être la courbe de Lorenz. Elle permet de savoir si la répartition des revenus , du patrimoine et des terres est égalitaire ou non: elle rend possible une représentation des inégalités et de la répartition de la richesse parmi une population donnée. Le sociologue Louis Chauvel a pour sa part présenté ses travaux sous forme de strobiloïde. "L’observation du seul revenu ne permet pas de repérer des catégories fragilisées, cumulant des handicaps nombreux, handicaps que le revenu ne permet pas nécessairement de pallier. Le revenu à lui seul ne suffit pas non plus à définir la puissance sociale de certains individus ou familles dans l’organisation sociale", rappelle-t-il.

La mesure des inégalités peut donc être effectuée au moyen d'indicateurs qui se complètent. Cependant, des imperfections persistent, en raison du manque d'homogénéisation des données au plan mondial, de l'impossiblité de mesurer certaines inégalités, et des insuffisances statistiques de certains Etats.

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105 2008-01-23 18:58:20 2008-01-23 17:58:20 open open la-difficile-mesure-des-inegalites publish 0 0 post 0
Les marchés en ébuillition suite aux interventions de la Fed et de Trichet http://www.problematiques.fr/106-les-marches-en-ebuillition-suite-aux-interventions-de-la-fed-et-de-trichet Wed, 23 Jan 2008 21:33:02 +0000 http://www.problematiques.fr/106-les-marches-en-ebuillition-suite-aux-interventions-de-la-fed-et-de-trichet "L'économie américaine est résistante. Sa structure est solide et les données économiques fondamentales à long terme sont saines", a expliqué au forum économique mondial de Davos la secrétaire d'Etat américaine Condolezza Rice. L'ancien ministre britannique Tony Blair a estimé pour sa part que "le monde change et réagit très vite aux déséquilibres. La vitalité de la croisance chinoise et indienne et de l'ensemble des marchés émergents doit nous rassurer. C'est la variable d'ajustement des problèmes financiers que connaissent les économies des pays développés. La montée des risques rend les gens plus timides. Ils ont moins l'ambition d'occuper des places de leader. Pour répondre aux problèmes que connait la planète, il faut que l'ensemble des dirigeants travaille collectivement". Dans un monde en pleine globalisation, la crise financière, qui se mue en crise boursière, détonne et apparait comme un signe des excès commis autour des crédits hypothécaires américains, dans un contexte de flambée des prix de l'immobilier.

Le discours tenu ce mercredi par Jean-Claude Trichet, président de la BCE, a refroidi les investisseurs européens. Vingt-quatre heures après l'intervention surprise de la Fed, qui a ramené son principal taux directeur à 3,50%, le Français souhaite pour sa part privilégier la mission de son institution de lutter contreune inflation trop importante. " “Les conditions ont continué de se détériorer sur l’ensemble des marchés financiers et le crédit a continué de se resserrer pour certaines entreprises et certains ménages. Des risques importants continuent de peser sur la croissance“, indiquait mardi la réserve fédérale américaine. Jean-Claude Trichet lui oppose aujourd'hui la crainte d'une hausse généralisée des prix dans sa zone de prédilection: "En toutes circonstances, mais plus encore lors des périodes difficiles de correction significative sur les marchés, et de turbulences, la responsabilité de la banque centrale est d'ancrer solidement les anticipations d'inflation, afin d'éviter davantage de volatilité sur les marchés", a-t-il rappelé. Tandis que le CAC 40, pour ne citer que l'indice phare parisien, reprenait plus de 2% hier après avoir chuté de 6,83% lundi; ce soir, il a terminé la séance en repli de 4,25%.

Les craintes d'une récession aux Etats-Unis se précisent

"Les déficits des comptes courants et celui du déficit public aux Etats-Unis, au fur et à mesure qu'ils se sont accumulés, sont à l'origine des turbulences que nous vivons depuis l'été 2007. Nous pouvons être optimistes sur la façon dont l'économie européenne peut faire face aux turbulences financières. Nous sommes bien préparés à cette tempête", a analysé hier Joacquin Almunia, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires. La menace d'une récession de l'économie américaine se dessine en toile de fond, une hypothèse à laquelle l'ancien président de la Fed Alan Greenspan s'est ralliée. Il le rappelait le 15 janvier dernier au New York Times: "Les symptômes sont nettement présents. Les récessions ne se produisent pas dans la discrétion. Elles se manifestent habituellement par une perturbation du marché, et les indicateurs des dernières semaines pourraient tout à fait être caractérisés de cette manière".

La consommation des ménages américains a fléchi au mois de décembre, les investissements des entreprises stagnent, et les commandes de biens durables ont baissé en octobre et novembre. Le département du Travail annonce pour sa part des chiffres délicats concernant le taux de chômage, en très nette hausse depuis la fin de l’année 2006. Il s’élevait fin 2007 à 5% de la population active. Le secteur du bâtiment apparaît comme très durement touché par la crise des crédits hypothécaires, le nombre de permis de construire accordés ayant chuté de 25,2% en 2007. Concernant le PIB, les prévisions de l’OCDE tablent sur une croissance de 2% pour 2008, tandis que celle-ci s’élevait à 3,7% en 2004.

Dans une économie mondialisée, quelles répercussions pour les pays émergents ?

Luiz Inácio Lula da Silva, président du Brésil, s'alarme face aux désordres mondiaux partis des Etats-Unis. "Les Etats-Unis doivent assumer la responsabilité d'éviter que cete crise se propage et provoque une crise mondiale. Les pays d'Amérique Latine et d'autres d'Afrique, qui ont passé quasiment trente ans sans croissance, commencent maintenant à se développer et il n'est pas possible que quelqu'un qui n'a pas de maison aux Etats-Unis, ni contracté une hypothèque, paye la crise provoquée par l'irresponsabilité de certains qui voulaient gagner de l'argent facile". Le Brésil maintient ses objectifs de croissance, après avoir enregistré une hausse de 5% en 2007.

L'Inde doit en revanche se préparer à un scénario initialement inattendu. La Bourse de Bombay a dégringolé de 9,7% hier, signe d'une inquiétude autour du possible risque d'une récession aux Etats-Unis. Le niveau des exportations indiennes en patirait, à commencer par les logiciels, les textiles et le commerce des pierres précieuses. Après une envolée de 21% en 2000, les exportations indiennes avaient chuté de 1,6% lors de la crise américaine de 2001. La Chine continue pour sa part d'afficher une insolente croissance: les chiffres doivent être annoncés après-demain, mais Lehman Brothers table d'ores et déjà sur une croissance de 11,3% en 2007, voire 11,6% pour Goldman Sachs.

Christine Lagarde, malmenée par le PS à l'Assemblée, reste pour sa part fidèle à sa position quant aux prévisions de croissance pour la France.

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106 2008-01-23 22:33:02 2008-01-23 21:33:02 open open les-marches-en-ebuillition-suite-aux-interventions-de-la-fed-et-de-trichet publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Les poissons vont-ils disparaître? http://www.problematiques.fr/107-les-poissons-vont-ils-disparaitre Thu, 24 Jan 2008 21:26:14 +0000 http://www.problematiques.fr/107-les-poissons-vont-ils-disparaitre Ce n’est pas une question enfantine. Si l’on continue à pêcher à ce rythme, les océans pourraient être vides d’ici cinquante ans, si l’on en croît les experts. Un récent rapport tire la sonnette d’alarme: «Cette tendance générale à l’érosion de la biodiversité pose un sérieux problème, car elle tend vers un effondrement global de tous les taux de poissons pêchés pour le milieu du XXI° siècle (si l’on se fonde sur notre simulation jusqu’en 2048)».

Les morues commencent déjà à être concernées. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’aquaculture révélait en 2005 que 75% des zones de pêche de la planète étaient exploitées à leur maximum, surexploitées ou épuisées. Plus spécifiquement, le temps de la pêche abondante de la morue est terminé. Deux études publiées aux Etats-Unis et au Canada émettent de sérieux doutes sur la capacité de l’espèce à se renouveler. La première, réalisée par le centre de recherches de Stony Brook (État de New York), indique que la pêche de poissons de grande taille induit une transformation génétique de l’espèce, et ce à partir d’études sur la capucette, une autre espèce de poisson. La morue se serait ainsi en quelque sorte programmée pour disparaître, La seconde étude, en provenance de chercheurs du Ministère canadien des pêches et des océans, publiée en Février, indique que même le peu qui reste de la pêche côtière à la morue au large des côtes canadiennes ampute les chances d’observer un rétablissement de l’espèce.

A Terre-Neuve, 37000 personnes se sont retrouvées au chômage après l’effondrement du secteur de la pêche à la morue dans les années 1990. La dépollution des eaux et des côtes aussi coûte cher, tout comme l’éventuelle crise alimentaire mondiale annoncée par la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation). La logique financière et économique est donc à prendre en compte dans la balance qui fera que l’on agira, ou non, face à cette raréfaction des espèces de poissons. De plus, un écosystème aussi efficace que celui des océans est à même, selon le biologiste allemand Boris Worm de «nous protéger contre les invasions d’espèces nuisibles ou venimeuses, comme certains parasites, algues ou méduses». Pour renverser la tendance, plusieurs mesures sont à prendre, au premier rang desquelles protéger les zones de reproduction des poissons, et interdire la pêche «grand fond et les filets dérivants». Car les grands fonds attisent aussi l’appétit des pêcheurs, qui disposent déjà des outils adéquats pour parvenir à leurs fins. De grands filets (les chaluts à vergue) ouverts par une barre de métal râclent les fonds marins. Certains entrepreneurs font appel à des pompes électriques sous-marines.

Un débat fait rage sur l’aquaculture. Face à ce constat, nombreuses sont les voix qui préconisent cette solution. Aujourd’hui, 43% des poissons consommés en proviennent, selon la FAO. Mais un problème se pose: les poissons d’élevage comme le cabillaud doivent manger de grandes quantités de farines et d’huiles de poissons, ce qui, à terme, revient à pêcher beaucoup d’espèces sauvages menacées pour nourrir les poissons d’élevage censés compensés les pertes ayant eu lieu en haute mer.

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107 2008-01-24 22:26:14 2008-01-24 21:26:14 open open les-poissons-vont-ils-disparaitre publish 0 0 post 0
Belgique: la Flandre, le pays où l'économie fait bon vivre http://www.problematiques.fr/108-belgique-la-flandre-le-pays-ou-leconomie-fait-bon-vivre Thu, 24 Jan 2008 21:32:59 +0000 http://www.problematiques.fr/108-belgique-la-flandre-le-pays-ou-leconomie-fait-bon-vivre Le taux de chômage suffit à prouver la pertinence de l'économie flamande face au reste de la Belgique: en s'élevant à 4%, il s'affiche comme étant le plus faible du Royaume, et permet à la région d'être parmi l'une des plus dynamiques d'Europe. 18% en Wallonie, 22% à Bruxelles: question emploi, la Flandre fait figure d'exception au plat pays. La tâche n'est pourtant pas aisée pour les entrepreneurs, comme l'expliquait le 28 novembre dernier à Libération Xavier Baeten, professeur à la Vlerick School, première école de commerce de la région: "Le coût du travail est ici parmi les plus élevés d’Europe et la flexibilité peu développée dans des entreprises souvent familiales, aux méthodes de gestion traditionnelles. C’est un défi de rester compétitif dans ces conditions". Pourtant, la Flandre compte deux fois plus de petits commerces et d'entreprises que la Wallonie. 35.000 nouvelles entreprises ont été crées au Nord en 2005 contre 14.000 au Sud.

Question richesse, un Flamand sur trois dispose d'une épargne de 50.000 euros, contre un sur cinq en Wallonie (GfK). Les dépenses se répartissent différement entre les deux populations: "les Wallons doivent consommer autour de 30 litres de vin par personne par an tandis que les Flamands sont à 20-22 litres", indiquait récemment au Soir Stefaan Wauters, acheteur en charge du vin chez Delhaize. Question alimentation, pas de clivage mais des nuances. "Les Wallons ont un style de vie plus bourguignon, similaire à celui des Français. Ils aiment rester à table, jouir de la nourriture sans trop se poser de questions. Les Flamands sont plus réfléchis. Ils pensent davantage en termes de besoins nutritionnels et font attention à ne pas trop manger de viande", explique l'organisme flamand pour la promotion des produits agricoles et de la mer. Les Wallons consomment 10% de poisson en moins que la moyenne nationale.

Cependant, que les Wallons ne se résignent pas: leur région abrite le Belge (Albert Frère), la province (le Brabant Wallon) et la commune les plus riches de Belgique !

Une clef économique: les transferts interrégionaux

Trois régions sont établies au sein du royaume: la Flandre, la Wallonie et Bruxelles-Capitale. La première peut se targuer d'afficher le taux de chômage le moins élevé et la plus forte contribution au PIB (57,3%). La seconde, touchée par la crise de l'industrie sidérurgique se redresse. La troisième fait l'objet d'un taux de chômage record (plus de 20%). Le "plan Marschall" adopté par les autorités wallonnes dans l'agriculture et la biotechnologie est censé permettre à la région de revenir sur le devant de la scène, en développant certains domaines porteurs. Les négociateurs flamands souhaitent, conformément à leur programme, étendre la régionalisation de certaines compétences au domaine économique. L'Etat risque-t-il de devenir une coquille vide au profit d'un plus fort fédéralisme ? La question est au coeur des tensions.

Concernant la Sécurité sociale, les transferts entre régions sont évalués, selon Le Monde, entre 2,3 et 3,7 milliards d'euros par an. Le Nord paierait-il trop pour le Sud ? Cette interrogation titille une partie des Flamands, le dynamisme économique de la Flandre rompant avec les chiffres du chômage affichés en Wallonie. En cas de scission de la Flandre, "les francophones doivent-ils craindre pour leur niveau de bien-être dans l'hypothèse d'une scission du pays? Prétendre le contraire serait naïf. La plupart des estimations aboutissent à une réduction moyenne des budgets des entités francophones de l'ordre de 20%.", expliquait fin août le quotidien économique L'Echo.

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108 2008-01-24 22:32:59 2008-01-24 21:32:59 open open belgique-la-flandre-le-pays-ou-leconomie-fait-bon-vivre publish 0 0 post 0
Le rôle des banques centrales en question http://www.problematiques.fr/109-le-role-des-banques-centrales-en-question Fri, 25 Jan 2008 21:10:38 +0000 http://www.problematiques.fr/109-le-role-des-banques-centrales-en-question Crise financière

Les banques ne peuvent pas créer autant de monnaie qu'elle le souhaitent, car elles doivent être en mesure de répondre, à tout moment, à une demande de la clientèle qui souhaite retirer des fonds. Lorsqu'elles sont besoin de "monnaie banque centrale" pour satisfaire les besoins de la clientèle, les banques peuvent s'adresser à la banque centrale afin de mobiliser les créances qu'elles détiennent. La banque centrale crédite le compte que la banque y détient, en échange d'une créance. Une banque peut donc obtenir des liquidités de la part d'une autre banque ou de la banque centrale. En augmentant le coût du refinancement des banques, la banque centrale les oblige à réduire leurs activités de distribution de crédit, car elles doivent augmenter les taux de crédits à la clientèle (ou alors leurs profits diminueraient très rapidement, car les ressources qu'elles prêtent coûtent de plus en plus cher), ce qui freine les demandes de crédits. L'ensemble des banques se retrouvent quotidiennement sur le marché pour s'échanger leurs besoins.

Leur action dans la crise financière

Au début des années 2000, les banques centrales ont fortement abaissé leurs taux d'intérêt pour parer aux conséquences de l'explosion de la bulle internet. L'abondance de liquidités et du crédit a été le maître-mot de cette période. L'endettement des ménages a augmenté de manière significative aux Etats-Unis et en Europe depuis 2002, et celui des entreprises depuis 2005. Les rachats par endettement ont été servis par cette politique. A partir de 2004 pour la Fed et de 2005 pour la BCE, les banques centrales ont progressivement relevé leurs taux d'intérêt directeurs. Les banques reçoivent de l'argent en dépôt et s'en prêtent. Dans le cadre de l'Eurosystème, la BCE régule ce marché interbancaire en fixant un taux de référence, aussi appelé directeur, de 4% actuellement. Les banques qui ont besoin d'un peu plus d'argent que d'habitude peuvent, chaque mardi, emprunter auprès de la BCE à condition de déposer en garantie des titres (obligations d'Etat, effets de commerce...). Lorsque les circonstances l'exigent, comme en août dernier, la BCE peut procéder à une injection extraordinaire de liquidités.]]>
109 2008-01-25 22:10:38 2008-01-25 21:10:38 open open le-role-des-banques-centrales-en-question publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Daniel Bouton s'explique http://www.problematiques.fr/111-daniel-bouton-sexplique Fri, 25 Jan 2008 21:47:47 +0000 http://www.problematiques.fr/111-daniel-bouton-sexplique Générale

"Samedi 19 janvier, nous avons découvert une très grosse fraude interne, commise par un collaborateur isolé de la division de banque de financement et d’investissement. Les transactions en cause étaient simples – une position à la hausse des marchés actions – mais dissimulées par des techniques extrêmement sophistiquées et variées. J’ai pris la décision de déboucler la position de toute urgence, pour éviter des conséquences encore plus graves, compte-tenu de sa taille. La perte totale subie est considérable. Elle a été amplifiée par les conditions de marché exécrables de début de semaine. Les quelques interstices dans nos procédures à travers desquels le fraudeur a pu se glisser ont été identifiés et comblés. Celui-ci a été immédiatement mis à pied. Une plainte a été déposée à son encontre. Les cadres, y compris les cadres dirigeants, responsables de la supervision et des contrôles des opérations concernées, quittent leurs fonctions"

Extrait de la lettre aux actionnaires publiée aujourd'hui

Pas de responsabilité dans la chute des Bourses

Daniel Bouton, président de la Société Générale, a accordé un entretien au Figaro à paraître ce samedi. Il s'explique suite à la fraude découverte samedi dernier. Selon l'établissement bancaire, un jeune trader de 31 ans, Jérôme Kerviel, aurait pris des positions anormalement élevées sur trois indices européens, avec l'aide de contrats de "futures", des produits dérivés qui permettent d'anticiper l'évolution à terme de différents produits financiers. Des couvertures fictives et son expérience lui ont permis d'échapper aux controles; il avait passé trois ans dans les fonctions de support, d'où sa connaissance approfondie des mécanismes internes.

"Ce qui est arrivé à la Société générale n'a rien à voir avec une catastrophe qui aurait été le fait de notre stratégie, telle qu'elle a toujours été approuvée par le conseil d'administration. Cela n'est pas non plus le fruit d'une appréciation totalement fausse de nos risques. Cela s'apparente à un incendie volontaire, qui aurait détruit une grosse usine d'un groupe industriel", se dédouane Daniel Bouton. Interrogé sur le fait que d'avoir vendu lundi les options prises par le trader aurait contribué à l'effondrement des places boursières lundi (voir notre article), il indique que "ce sont les Bourses asiatiques qui ont donné le «la» de la journée de lundi. Chacun pourra calculer notre contribution dans le marché de ces derniers jours. En l'occurrence, nous en avons absolument respecté l'intégrité en demeurant dans la norme admise qui veut qu'un établissement ne peut à lui seul intervenir sur plus de 10 % d'un marché donné. J'ajoute que les options en cause ne portaient pas sur le CAC 40".

Concernant la pérennité de l'entreprise, Daniel Bouton rappelle que "les agences de notation, dont le rôle est d'apprécier la solidité des établissements financiers, n'ont dégradé la banque que d'un cran, avec une perspective stable. Ce qui signifie que nous sommes notés de la même façon qu'il y a deux ans seulement". "Le 11 février prochain, nous prendrons le contrôle du deuxième réseau de banque de détail russe, Rosbank", indique-t-il.

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111 2008-01-25 22:47:47 2008-01-25 21:47:47 open open daniel-bouton-sexplique publish 0 0 post 0
Votre ville est-elle bien gérée ? http://www.problematiques.fr/115-votre-ville-est-elle-bien-geree Sun, 27 Jan 2008 18:50:49 +0000 http://www.problematiques.fr/115-votre-ville-est-elle-bien-geree Les impôts locaux seront au coeur des discussions dans le cadre des élections municipales. Le ministère de l'Economie et des Finances a mis en ligne une base de données relative aux comptes individuels des communes. Les charges de personnel ont augmenté de 3,9% en 2005 et représentent plus de 50% des dépenses des communes, selon les chiffres pour 2005. Les charges des communes ont progressé en moyenne de 2,9% pour cette année. Les données 2006 sont progressivement publiées sur le site. "Il faut prendre beaucoup de précautions en interprétant ces chiffres, car une ville très endettée est peut-être une ville qui a beaucoup investi; de même, une ville avec des taxes élevées est souvent une ville qui fournit plus de services", explique au Figaro Dominique Hoorens, économiste chez Dexia. Les dépenses en infrastructure ont quant à elles progressé de 7,7% entre 2004 et 2005, ces investissements correspondant à 20,2 milliards d'€uros.

"La France est le pays en Europe qui compte le plus de communes (36.570), suivie par l’Allemagne (14.000), l’Espagne (8.000), l’Italie (8.000) et la République tchèque (6.300). Ces cinq pays regroupent 80% des villes et villages européens. Corollaire de leur nombre très élevé, les communes françaises sont, pour l’essentiel, de petites collectivités : 87% des communes métropolitaines ont moins de 2.000 habitants et elles ne concentrent qu’un quart de la population totale. Ainsi, au sein de l’Union européenne, la France et la Hongrie se partagent les deux dernières places du classement", explique le ministère des Finances.

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115 2008-01-27 19:50:49 2008-01-27 18:50:49 open open votre-ville-est-elle-bien-geree publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Deux points de vue différents face à l'attitude de Jérôme Kerviel http://www.problematiques.fr/117-deux-points-de-vue-differents-face-a-lattitude-de-jerome-kerviel Sun, 27 Jan 2008 22:39:56 +0000 http://www.problematiques.fr/117-deux-points-de-vue-differents-face-a-lattitude-de-jerome-kerviel Générale

En garde à vue depuis samedi midi, Jérôme Kerviel est entendu par la brigade financière dans le cadre de la perte de 5 milliards d'€uros par la Société générale, son ex-employeur. Le trader aurait employé une double comptabilité pendant l'exercice de ses méfaits, selon la banque. "Pour l'instant, il a accepté de s'expliquer sur les faits qui ont été dénoncés par la plainte de la Société générale, il s'explique de manière très intéressante. Ca progresse bien et dans de bonnes conditions", a déclaré Jean-Michel Aldebert, de la section financière du parquet.

Selon la Société générale, une mise de l'ordre de 50 milliards d'euros est à l'origine des pertes entregistrées par l'établissement bancaire. "Le trader a introduit au sein du portefeuille B des opérations fictives, afin de laisser croire que ce portefeuille venait bien compenser le portefeuille A qu'il avait acheté, alors qu'il n'en était rien. Les opérations fictives étaient enregistrées dans les systèmes de Société Générale mais ne correspondaient à aucune réalité économique", est-il indiqué afin d'expliquer comment l'employé a déjoué les systèmes de contrôle. Les avocats de Jérôme Kerviel ont tenu à indiquer que leur client "n'a commis aucune malhonnêteté, n'a pas détourné un seul centime, n'a profité d'aucune manière des biens de la banque". Ils accusent la Société Générale d'avoir souhaité "élever un écran de fumée qui détournerait l'attention du public de pertes beaucoup plus substantielles provoquées par l'invraisemblable équipée des subprimes".

Les produits dérivés au centre de l'affaire

Jérôme Kerviel travaillait sur les produits dérivés. Un produit dérivé est un contrat dont la valeur provient du prix d'autre chose, en général des "investissements au comptant", tels que actions, obligations, instruments monétaires, ou matières premières. Le produit dérivé d'une action, par exemple, peut donner le droit d'acheter une action à un prix fixé jusqu'à une date donnée. Dans ces conditions, la valeur de ce droit est directement liée au prix de l'action "sous-jacente". Si le prix de l'obligation monte, alors le droit d'acheter à un prix fixe devient plus intéressant; si elle baisse, le droit d'acheter à un prix fixe devient moins intéressant. En liquidant une partie des positions prise par l'ex-employé lundi, au moment où les Bourses mondiales dégringolaient, la Société générale a de ce fait engrangé d'importantes pertes.

L'impôt sur les sociétés payé par la Société générale va faire l'objet d'un remboursement partiel de la part de l'Etat, correspondant au trop versé; en effet, les pertes enregistrées par l'établissement bancaire vont influer sur ses bénéfices imposables.

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117 2008-01-27 23:39:56 2008-01-27 22:39:56 open open deux-points-de-vue-differents-face-a-lattitude-de-jerome-kerviel publish 0 0 post 0
Revue de presse financière: Kerviel, DSK, Grande-Bretagne http://www.problematiques.fr/1049-revue-de-presse-financiere-kerviel-dsk-grande-bretagne Mon, 28 Jan 2008 14:53:33 +0000 http://www.problematiques.fr/118-revue-de-presse-financiere-kerviel-dsk-grande-bretagne Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. http://actufinance.typepad.com Jérôme Kerviel, le jeune trader de la Société Générale, continue de faire la une. Pour ses avocats, toute cette affaire ne serait qu’un écran de fumée dressé par la banque pour cacher des pertes liées aux subprimes. Article de Martin Arnold, Peggy Hollinger et John O’Doherty du FT. Dans le WSJE, David Gauthier-Villars et Carrick Mollenkamp démontent le système qui aurait permis cette fraude : Kerviel aurait pris des positions fictives pour cacher de vraies opérations risquées. John W. Miller du WSJE est allé se promener dans le petit village breton d’où Kerviel est originaire et qui accède à la notoriété. Le nouveau patron du FMI, le socialiste français Dominique Strauss-Kahn ne croit pas que la politique monétaire sera suffisante pour surmonter l’actuelle crise du crédit. Pour lui, l’arme budgétaire doit également être dégainée, à l’instar de la politique américaine. Un changement de position radical du FMI, jusqu’ici garant de l’orthodoxie fiscale. Article de Chris Giles et Gillian Tett du FT. Le fonds souverain singapouréen GIC promet plus de transparence après avoir volé au secours de Citigroup et UBS. Eviter l’émergence d’un protectionnisme financier serait à ce prix. Article de Peter Thal Larsen et Martin Dickson du FT.

Le Gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King, en refusant de céder aux demandes des banques, a t-il adopté une position trop rigide au cours de la crise financière ? Obtiendra-t-il un mandat supplémentaire ? Article de Joellen Perry et Greg Ip du WSJE. Bientôt le retour des Conservateurs au pouvoir en Grande-Bretagne ? Les milieux d’affaires se méfient davantage des Travaillistes, notamment sur les matières fiscales, budgétaires et financières. Analyse de John Williams et Jean Eaglesham en page 7 du FT.

Comment la technologie va-t-elle altérer notre mode de vie au cours de la prochaine décennie ? Les reporters du WSJE se penchent sur la question : shopping, jeux, télévision, socialisation, informations et respect de la vie privée. En pages 32 et 33.

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1049 2008-01-28 15:53:33 2008-01-28 14:53:33 open open revue-de-presse-financiere-kerviel-dsk-grande-bretagne publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Jérôme Kerviel passe aux aveux http://www.problematiques.fr/119-jerome-kerviel-passe-aux-aveux Mon, 28 Jan 2008 16:12:16 +0000 http://www.problematiques.fr/119-jerome-kerviel-passe-aux-aveux Le jeune trader de 31 ans placé en garde à vue à la brigade financière depuis samedi midi passe aux aveux, selon le procureur de Paris Jean-Claude Marin. Il a indiqué que Jérôme Kerviel a "admis avoir accompli certains actes et faits pour dissimuler. Si ses positions étaient plus massives que d'autres, d'autres traders ont agi à un moindre niveau à l'instar de ce qu'il a accompli". L'ex-employé de la Société générale a par conséquent expliqué que son attitude n'était pas un cas isolé, tentant de se dédouaner face aux chefs d'accusations qui pèsent sur lui et aux communiqués de l'établissement bancaire. Selon les avocats Mes Elisabeth Meyer et Christian Charrière-Bournazel, leur client "a réalisé au profit de la Société générale des bénéfices considérables, qui s'élevaient au 31 décembre 2007 à près de 1,5 milliard d'euros".

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris "pour faux et usage de faux", "introduction dans un système automatisé de données informatiques", "abus de confiance aggravé par le caractère professionnel de l'auteur" et pour "tentative d'escroquerie".

La Société générale souhaite faire preuve de pédagogie

L'établissement bancaire a fait parvenir hier à la presse une note dans laquelle elle détaille les opérations qu'a effectuées son ancien employé. "Les techniques frauduleuses mises en œuvre par le trader duraient depuis fin 2006, début 2007, en commençant par de petites transactions, a expliqué la banque. Les 50 milliards n'étaient pas une position, mais plusieurs sur des indices différents", est-il rappelé. L'arbitrage consiste à acheter un portefeuille pour en vendre un autre proche, en gagnant de l'argent sur l'écart de valeur. "Ces écarts de valeur étant faibles, de telles opérations d'arbitrage supposent que les opérations puissent porter sur des nominaux très importants", a indiqué l'établissement bancaire. Les banques spéculent en effet sur les marchés pour leur propre compte: ces prises de position peuvent leur permettre d'accroître leurs bénéfices ou de se couvrir. Le courtier aurait usurpé "les codes d'accès informatiques appartenant à des opérateurs pour annuler certaines opérations", et falsifié "des documents lui permettant de justifier la saisie de ses opérations fictives".

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119 2008-01-28 17:12:16 2008-01-28 16:12:16 open open jerome-kerviel-passe-aux-aveux publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Le démocrate John Edwards retire sa candidature http://www.problematiques.fr/121-john-edwards-democrate-retire-sa-candidature Wed, 30 Jan 2008 21:08:31 +0000 http://www.problematiques.fr/121-john-edwards-democrate-retire-sa-candidature usa-candidats.png

John Edwards faisait de la lutte contre la pauvreté l'un de ses grands thèmes de campagne. Thème qui n'a apparemment pas su convaincre. Effectivement, puisque aujourd'hui, John Edwards, candidats à l'investiture démocrate, face à Barack Obama et Hilary Clinton, se retire.

Depuis le lancement des primaires, début janvier, il n’a jamais réussi à gagner un État face à ses deux rivaux — Barack Obama et Hillary Clinton. Il est toujours arrivé troisième, sauf une fois, dans l’Iowa (second).

L’annonce de son désistement devrait être faite ce soir, à la Nouvelle-Orléans. Seule incertitude, maintenant : qui l’ancien sénateur de Caroline du Nord va-t-il soutenir ?]]> 121 2008-01-30 22:08:31 2008-01-30 21:08:31 open open john-edwards-democrate-retire-sa-candidature publish 0 0 post 0 US: nouvelle baisse des taux de la Fed face au ralentissement de la croissance http://www.problematiques.fr/122-us-nouvelle-baisse-des-taux-de-la-fed-face-au-ralentissement-de-la-croissance Wed, 30 Jan 2008 21:29:54 +0000 http://www.problematiques.fr/122-us-nouvelle-baisse-des-taux-de-la-fed-face-au-ralentissement-de-la-croissance "Les marchés financiers restent soumis à des tensions considérables et le crédit a continué de se resserrer pour certains ménages et certaines entreprises. Il reste des risques négatifs pour la croissance", a expliqué le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui a décidé de baisser une nouvelle fois les taux, une semaine après l'intervention exceptionnelle de Ben Bernanke suite au lundi "noir" du 21 janvier. Le taux directeur est abaissé d'un demi-point à 3%. Le taux d'escompte, auquel les banques peuvent se procurer des liquidités supplémentaires, atteint quant à lui 3,50%. Il s'élevait à 5,75% fin août, quelques semaines après la révélation au grand jour de la crise des subprimes.

Inquiétudes sur la croissance américaine

Un net ralentissement de la croissance américaine est au coeur des décisions de la Fed. Après avoir progressé de 4,9% au troisième trimestre, le PIB américain n'a connu une hausse de seulement 0,6% au quatrième trimestre, en rythme annuel. Les chiffres semblent en revanche moins inquiétants sur l'ensemble de l'année 2007, avec 2,2% de croissance contre 2,9% en 2006. Wall Street clôture en baisse de 0,3% pour le Dow Jones; le Nasdaq est quant à lui en repli de 0,4%. "Nous nous attendons à un très fort ralentissement des dépenses de consommation cette année, à un marché de l'immobilier à nouveau en récession et à des marchés financiers en baisse", indique à l'agence Bloomberg le directeur des économistes financiers de Global Insight, Brian Bethune.

"Les deux secteurs les plus durement frappés par les problèmes récents du marché immobilier ont été la construction résidentielle et les activités financières", explique aux Echos le cabinet de conseil en ressources humaines ADP. Le secteur privé a malgré tout crée 130.000 emplois en janvier aux Etats-Unis, une belle progression après 37.000 nouveaux emplois enregistrés en décembre.

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122 2008-01-30 22:29:54 2008-01-30 21:29:54 open open us-nouvelle-baisse-des-taux-de-la-fed-face-au-ralentissement-de-la-croissance publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Pétrole: la production au coeur de l'actualité http://www.problematiques.fr/1050-petrole-les-stocks-au-coeur-de-lactualite Thu, 31 Jan 2008 10:13:31 +0000 http://www.problematiques.fr/123-petrole-les-stocks-au-coeur-de-lactualite "Pour cette fois, je ne crois pas qu'il y aura une révision de la production. Nous ne pensons pas qu'il y a une pénurie sur le marché du pétrole. Il n'y a aucun besoin d'accroître la production; Si nous pensons qu'il y a besoin d'accroître la production, nous sommes toujours prêts à le faire. Mais il n'y a aucune discussion sur la réduction de production", a expliqué Hussein Chahristani , le ministre irakien du Pétrole. Son homologue algérien Chabib Khelil a pour sa part expliqué que l'Opep décidera demain si un statu quo une une hausse de la production sont actés, ne parlant pas de baisse.

Les stocks américains en hausse

Les stocks de brut américains ont progressé de 3,6 millions de barils en une semaine, à 293 millions, ce qui a fait contribué à ralentir les spéculations autour d'une possible baisse de la quantité d'or noir disponible sur le globe, comme on l'avait constaté fin 2007 et au début de l'année 2008: le record atteint début janvier à 100,09 dollars pour le West Texas Intermediate, le pétrole brut côté à New York, semble aujourd'hui lointain.

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1050 2008-01-31 11:13:31 2008-01-31 10:13:31 open open petrole-les-stocks-au-coeur-de-lactualite publish 0 0 post 0
Fed/BCE, je t'aime moi non plus http://www.problematiques.fr/1051-fedbce-je-taime-moi-non-plus Thu, 31 Jan 2008 22:04:44 +0000 http://www.problematiques.fr/129-fedbce-je-taime-moi-non-plus Alors que les taux fixés par la Réserve fédérale américaine ont chuté de manière sensible depuis le déclenchement de la crise financière, boursière et bancaire initiée au début de l'été, la Banque centrale européenne s'est appliquée à agir avec plus de parcimonie, l'institution présidée par Jean-Claude Trichet mettant en avant une stratégie de long terme davantage basée sur la lutte contre l'inflation, une de ses missions, que sur les réactions immédiates à la conjoncture et aux variations des marchés. "Lors des périodes de turbulences sur les marchés, la responsabilité de la Banque centrale est d'ancrer solidement les anticipations d'inflation", a fait valoir devant le Parlement européen l'ancien gouverneur de la Banque de France.

La menace d'une récession aux Etats-Unis, la menace de l'inflation en Europe

Les deux banques centrales doivent avant tout faire face à deux problèmes de nature a priori différente: Ben Bernanke doit pouvoir être en mesure de soutenir une croissance dont la brutale décélération en décembre montre encore les limites de l'économie américaine actuellement, tandis que Jean-Claude Trichet ne cesse de réaffirmer son inquiétude contre une hausse généralisée et durable du niveau des prix, ce qui l'amène selon lui à devoir se montrer moins réactif face à l'actualité. A noter à la décharge de la BCE que l'ampleur de la crise financière n'est pas la même outre-Atlantique, où un grand nombre de banques a été sévérement touché secteur des crédits en crise face à des impossibilités de remboursement, tandis que les établissements du Vieux Continent s'avèrent moins affectés par les risques tirés des subprimes.

Une accumulation des critiques se dessine également sur le front des deux institutions. La Fed s'est vue reprocher par certains spécialistes sa trop grande propension à céder à la panique et à remettre en cause leur crédibilité pour éviter de trop fortes chutes en Bourse, comme en témoigne l'intervention de Ben Bernanke une heure avant l'ouverture de Wall Street le 22 janvier dernier, au lendemain d'un lundi "noir" pour les places boursières mondiales. La BCE se voit quant à elle attaquée pour sa lenteur, les conséquences d'une baisse des taux d'intêret étant difficilement persceptibles avant plusieurs trimestres. Sur le plan des appuis politiques, tandis que Ben Bernanke n'en réfère qu'à George W. Bush, Jean-Claude Trichet doit échanger avec 27 chefs d'Etat. Tandis que Bush a annoncé il y a quelques semaines un plan de relance d'un montant de près de 140 milliards de dollars, quelle action concertée pourrait être enclenchée en Europe ?

Si les intentions des deux établissements s'avèrent différentes sur la forme, elles restent cependant communes sur le fond: superviser la création de monnaie, la politique monétaire et veiller au bon fonctionnement des banques.

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1051 2008-01-31 23:04:44 2008-01-31 22:04:44 open open fedbce-je-taime-moi-non-plus publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
C'est à dire http://www.problematiques.fr/188-cest-a-dire Fri, 01 Feb 2008 13:54:54 +0000 http://www.problematiques.fr/188-monjournal Rédigez un article, postez un commentaire ou déposez un message ci-dessous: Problématiques.fr vous donne la parole.]]> 188 2008-02-01 14:54:54 2008-02-01 13:54:54 open open cest-a-dire publish 0 0 post 0 _wp_old_slug L'emploi américain en berne http://www.problematiques.fr/130-lemploi-americain-en-berne Fri, 01 Feb 2008 22:05:31 +0000 http://www.problematiques.fr/130-lemploi-americain-en-berne "Le mois où le président Bush déclare que l'Etat de l'union est solide, l'économie perd 17.000 emplois, le pire résultat en quatre ans et demi", a indiqué Hillary Clinton, qui n'hésite pas à railler sévèrement le bilan économique du président américain à l'occasion de sa campagne. Et la candidate n'a pas à chercher bien loin pour étayer sa thèse: l'économie américaine a perdu pour la première fois des emplois depuis cinq ans. 17.000 postes ont été supprimés en janvier, ce qui porte un nouveau coup à une situation déjà difficile.

Le secteur de la construction particulièrement touché

"Le besoin urgent pour le Congrès d'élargir les aides aux chômeurs dans le cadre du plan de relance économique" est établi selon Barack Obama, qui compte lui aussi axer le discours des démocrates sur une économie défaillante qui touche les ménages. "L'économie a créé 95.000 emplois en moyenne chaque mois en 2007, contre 175.000 en 2006", a expliqué Keith Hall, du Bureau américain des statistiques sur l'emploi. Le secteur de la construction pâtit de la crise des subprimes, à cause d'une baisse du nombre de permis de construire accordés. Depuis 2006, 284.000 emplois ont été supprimés sur ce compte. De plus, 111.000 emplois ont été supprimés dans le secteur financier depuis septembre 2006, dont 2.000 en janvier. Les répercussions des défauts de remboursement ont particulièrement affectés les établissements de crédit.

Le volume horaire de travail hebdomadaire a lui aussi connu une décroissance, 33,8 heures en moyenne pour le mois de décembre à 33,7 heures en janvier. Le commerce de détail, où les temps partiels sont légion, est un des rares secteurs à connaître une embellis, avec 11.000 emplois crées le mois dernier.

Face à cette crise de l'économie, la Fed ne semble avoir d'autre choix que de procéder à de massives baisses de taux afin de tenter d'éviter que les Etats-Unis n'entrent en récession, à savoir une phase de ralentissement succèdant à une période d'expansion. L'inflation, qui s'élève à 4,1% par an et un déficit commercial supérieur à 700 milliards de dollars par an sont autant de données qui devraient inciter Ben Bernanke et le Comité monétaire de la banque centrale américaine à agir avec la plus grande prudence, l'administration Bush à soutenir la mise en place de son plan, et les candidats à l'investiture démocrate à proposer des solutions en s'appuyant sur une réalité vécue par bon nombre de concitoyens.

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130 2008-02-01 23:05:31 2008-02-01 22:05:31 open open lemploi-americain-en-berne publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Nouveau record pour les prix du charbon http://www.problematiques.fr/133-nouveau-record-pour-les-prix-du-charbon Mon, 04 Feb 2008 14:05:18 +0000 http://www.problematiques.fr/133-nouveau-record-pour-les-prix-du-charbon La semaine s'annonce tendue à Amsterdam, Rotterdam et Anvers, où les prix du charbon ont battu vendredi de nouveaux records. Ces derniers se sont élevés à 119,50 dollars la tonne. L'Afrique du Sud a dû affronter d'importantes pannes électriques qui ont entravé la production dans les mines d'Anglo Américan, tandis que la Chine ou l'Australie doivent elles aussi faire face à des difficultés d'approvisionnement. Les stocks chinois sont par ailleurs au plus bas.

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133 2008-02-04 15:05:18 2008-02-04 14:05:18 open open nouveau-record-pour-les-prix-du-charbon publish 0 0 post 0
Lobbying: les maîtres de l'influence ? http://www.problematiques.fr/136-lobbying-les-maitres-de-linfluence Mon, 04 Feb 2008 20:26:04 +0000 http://www.problematiques.fr/136-lobbying-les-maitres-de-linfluence Le lobbying consiste à consiste à procéder à des interventions destinées à influencer directement ou indirectement les processus d'élaboration, d'application ou d'interprétation de mesures législatives, normes, réglements et plus généralement, de toute intervention ou décision des pouvoirs publics. Près de 3.000 entités, des corporations aux groupes d'intérêt en passant par les corporations, sont présentes à Bruxelles, principalement dans le quartier des instituions européennes. La Commission européenne a demandé l'élaboration d'un code de conduite pour prévenir d'éventuels dérapages.

On distingue plusieurs types de lobbyistes. Leur profil est pointu, et fait désormais l'objet de formations spécifiques. Une formation juridique, des capacités d'analyse et de force de proposition, des compétences en relations publiques et la pratique d'une langue étrangère sont requis afin de permettre aux firmes, le plus souvent transnationales, d'exercer leur pouvoir d'influence sur les décideurs, au premier rang desquels les parlementaires.

Certaines entreprises détachent un ou des salariés afin de faire valoir leurs intérêts, certaines fédérations professionnelles permettent l'accès des PME aux pouvoirs publics, des consultants spécialisés proposent leurs services, ou des agences spécialisées dans la communication qui élargissent leur champ d'action: le lobbying englobe diverses fonctions. En effet, l'image se révèle primordiale dans une société de communication. Un exemple récent le prouve: celui de Lakshmi Mittal, parvenu en quelques mois à mettre la main sur Arcelor en cultivant l'image d'un patron compétent.

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136 2008-02-04 21:26:04 2008-02-04 20:26:04 open open lobbying-les-maitres-de-linfluence publish 0 0 post 0 latest_home_img
Voie royale pour le traité européen http://www.problematiques.fr/138-voie-royale-pour-le-traite-europeen Wed, 06 Feb 2008 13:33:50 +0000 http://www.problematiques.fr/138-voie-royale-pour-le-traite-europeen Retrouvez les articles d'Alex Joubert sur son blog Lectumag.

Réunies pour l’occasion à Versailles, les deux chambres du Parlement ont adopté en fin d’après-midi, la révision de la constitution, nécessaire à l’adoption du mini-traité européen qui se formalisera lors d’un vote jeudi à l'Assemblée et au Sénat. 3/5° des votes étaient requis pour pouvoir réviser la Constitution, une barre limite largement acquise par les défenseurs du Traité puisque 560 parlementaire ont voté pour contre 181 en faveur du contre et 152 absentions.

Malgré les éternelles critiques du gaulliste Nicolas-Dupont Aignan à propos de ce traité, la droite est restée extrêmement unie sur le sujet, l'UMP comme les deux centres ayant soutenu la mesure, tandis que la gauche est restée divisée sur un sujet complexe à gérer pour le Parti Socialiste. Candidat au poste de première secrétaire du PS, l'ancien ministre Pierre Moscovici s'est chargé de représenter la position socialiste en réclamant un réferendum. Un collectif mené par Olivier Besancenot a d'ailleurs manifesté en début d'après-midi pour protester contre le mini-traité européen qui devrait être adopté par les parlementaire jeudi prochain.

François Fillon a introduit cette journée de débats en soutenant bien évidemment la révision de la consitution par la question "Voulez-vous réellement relancer l'Europe ou préférez vous son enlisement avant de valoriser un vote qui distingue les acteurs des spectateurs de l'histoire" ?

Sauf retournement de veste de la part des députés de la majorité, la France sera jeudi le cinquième pays sur vingt-sept de l'Union Européenne à adopter ce traité après Malte, la Hongrie, la Slovénie et la Roumanie, il permettra notamment de nommer un Président de l'UE ce qui entérinera le principe de roulement tous les six mois quand à la présidence de l'Union.

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138 2008-02-06 14:33:50 2008-02-06 13:33:50 open open voie-royale-pour-le-traite-europeen publish 0 0 post 0
Le suspense reste entier au lendemain du Super Tuesday http://www.problematiques.fr/139-139 Wed, 06 Feb 2008 13:36:35 +0000 http://www.problematiques.fr/139-139 usa-candidats.png

On l'annonçait décisif. Il s'est avéré abscons pour le processus de désignation des deux candidats officiels. Dans le clan démocrate, ce Super-Tuesday n'a fait que corser une compétition déjà sérrée entre Obama et Clinton alors que chez les républicains, la victoire de McCain semble désormais inévitable. Résumé et analyse d'un Super-Tuesday aux conséquences moins décisives que prévues... Retrouvez le dossier complet d'Alex Joubert sur le blog Lectumag.

John McCain conserve sur ses épaules son dossart de favori et sa victoire apparaît désormais comme inévitable à un point tel que le débat du moment côté républicain concerne plus le candidat à la vice présidente que le candidat en lui-même. Vainqueur dans huit étâts, l'attribution proportionnelle des délégués coté républicain a largement profité au vétérant le plus célèbre de tous les Etats-Unis, la preuve par les chiffres puisque McCain serait soutenu par 575 délégués désormais soit deux fois plus que son challenger Mitt Romney. "Je pense qu'il va falloir s'habituer à l'idée que nous sommes les favoris du parti républicain", a déclaré McCain pour la première fois de sa longue campagne alors que son statut de favori se dégagait depuis sa victoire dans le New Hampshire il y a un mois.

Chez les démocrates, la bataille entre Clinton et Obama se poursuivra donc, ni l'un ni l'autre n'étant parvenus à se dégager durant ce Super Tuesday où les résultats définitifs n'ont toujours pas été dévoilés.

Les sondages de sortie des urnes semblent cependant pencher en faveur d'Hillary Clinton qui malgré 8 victoires contre 11 pour Obama est parvenue à s'imposer dans les Etats de taille importante où le nombre de délégués mis en jeu est nettement supérieur à celui où Obama est parvenu à réaliser de belles performances.

Les dernières projections de CNN attribuent 825 délégués à l'ex-first lady contre 732 pour l'actuel sénateur de l'Illinois. Dans l'Etat du Massachusetts, en Nouvelle-Angleterre, les soutiens de poids enregistrés dans le camp Obama ne se sont pas convertis en voix et c'est donc Hillary Clinton qui avec 56,2% des suffrages l'a largement emporté avec 16% d'avance sur Barack Obama.

Si personne ne revendique la victoire finale, aucun des deux candidats ne s'avouent vaincus comme en témoignent leurs discours de la soirée où Obama a estimé que ces primaires démocrates étaient un choix entre aller à l'élection avec des républicains et des indépendants déjà unis contre nous, ou affronter leur candidat avec une campagne qui a rassemblé des Américains de tous partis, de toutes origines, de toutes religions, autour d'un objectif commun alors qu'Hillary Clinton s'est aventurée sur le thème de prédilection de son adversaire qu'est celui du rassemblement ethnique en déclarant que "nous entendons la voix de tous les Américains. Des gens de toutes couleurs, de toutes confessions et de tous modes de vie".

Quasiment certain d'être le candidat du GOP aux présidentielles de novembre, John McCain devra désormais trancher entre Mike Huckabee, Mitt Romney et éventuellement Rudy Giuliani pour désigner son candidat à la vice-présidence, une décision qui pourrait être prise dans quelques jours, tant les rumeurs d'un désistement de Mitt Romney s'amplifient, ce qui conférerait au miliardaire mormon une place dans le ticket républicain. John McCain aurait alors une avance considérable sur le candidat démocrate qui ne pourrait être connu qu'uniquement lors de la convention de l'été prochain, quelques mois après la nomination de McCain comme candidat, le temps pour ce dernier de tracer une autoroute en direction de la Maison Blanche...

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139 2008-02-06 14:36:35 2008-02-06 13:36:35 open open 139 publish 0 0 post 0 latest_home_img
Bourse: quel crédit accorder aux rumeurs? http://www.problematiques.fr/142-bourse-quel-credit-accorder-aux-rumeurs Wed, 06 Feb 2008 21:29:44 +0000 http://www.problematiques.fr/142-bourse-quel-credit-accorder-aux-rumeurs Les rumeurs font le quotidien des marchés, se heurtant aux informations institutionnelles, émanant des dirigeants. La moindre information, qu'elle soit avérée ou non, peut conduire le cours d'une action à s'envoler ou au contraire à enregistrer une forte dépréciation au cours d'une même séance. 70% des rumeurs actuelles portent sur des OPA, dans un contexte où les fusions-acquisitions battent des records. Le montant des fusions-acquisitions a progressé de 51% au premier semestre 2007 dans le monde, soit 2.073 milliards d'euros. 

Un rapport du sénateur Philippe Marini publié à l'été dernier distingue vingt-quatre sociétés françaises jugées opéables, parmi lesquelles Vivendi, Acor, Société générale ou Rhodia. Les rumeurs concernent aussi de potentiels LBO. Une acquisition par endettement, le leverage buy-out, consiste à racheter une entreprise en s'appuyant sur un effet de levier financier, c'est-à-dire en faisant appel à des organismes spécialisés qui financent cette reprise par de l'endettement. On parle aussi de rachat par effet de levier. Les rumeurs d'alerte sur les résultats (profit warning) sont quant à elles rares lorsque les entreprises vont bien, mais elles ressurgiront si la conjoncture se retourne.

"Il y a au moins deux à trois rumeurs par jour à la Bourse de Paris, qui peuvent expliquer jusqu'à 20 % des 7 à 8 milliards échangés en moyenne par jour", expliquait pour sa part un opérateur à La vie financière. Pour parer à ces bruits, l'AMF a mis en place en septembre 2006 un nouveau dispositif relatif à la communication financière. Echaudé par les rumeurs persistantes d'un intérêt de PepsiCo pour Danone, le régulateur a pris ses dispositions: une entreprise qui prépare une opération financière doit la révêler dès que le projet est formalisé. En cas de fuites, elle doit en informer l'AMF, qui élabore alors un calendrier d'information du public et de lancement de l'offre. Si l'entreprise déclare ne pas envisager d'offre, elle ne pourra pas, sauf dans quelques cas particuliers, revenir sur sa décision avant six mois.

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142 2008-02-06 22:29:44 2008-02-06 21:29:44 open open bourse-quel-credit-accorder-aux-rumeurs publish 0 0 post 0 latest_home_img
Un soupçon de défiance plane sur l'euro http://www.problematiques.fr/143-un-soupcon-de-defiance-plane-sur-leuro Thu, 07 Feb 2008 21:38:43 +0000 http://www.problematiques.fr/143-un-soupcon-de-defiance-plane-sur-leuro Il y a quelques années, une enseigne de prêt-à-porter connaissait un succès sans précédent en proposant à ses clients de payer en francs, alors que le passage à l'euro était achevé! Depuis le passage à la monnaie unique, la séparation se prolonge entre l'inflation mesurée par l'Insee et l'évolution des prix telle que perçue par les consommateurs, bien que les derniers chiffres publiés tendent à s'en rapprocher. Depuis l'instauration de l'euro le 1er janvier 1999, les monnaies nationales des douze pays de la zone euro, rejoints en 2007 par la Slovénie, n'existent plus. Les pièces et billets n'ont été disponibles que le 1er janvier 2002, les marchés financiers intégrant pour leur part la nouvelle monnaie dès son entrée en vigueur.

La valeur de l'euro a été fixée le 31 décembre 1998 sur la base du cours constaté pour l'écu (unité de compte adoptée par les pays membre du système monétaire européen) avec la convention d'un euro pour un écu. Le franc a cessé d'avoir cours légal le 17 février 2002. L'euro se veut être une réponse à la mondialisation des marchés financiers, sa zone de couverture comprenant 300 millions d'habitants. La nouvelle monnaie compte concurrencer le dollar, quitte à le dépasser en terme de cours.

Selon l'Eurobaromètre pour l'année 2006, 93% des Européens estiment que l'euro a poussé les prix à la hausse. Cette différence entre le taux d'inflation officiel et celui perçu par les consommateurs est notamment liée au fait que les indices de prix ne tiennent pas seulement compte des achats de la vie quotidienne, comme l'alimentation par exemple, mais aussi de biens de longue durée, dont les prix sont globalement à la baisse, comme la micro-informatique. Le prix de certains biens coûteux, tels que les voitures, ont quant à eux augmenté moins vite que la moyenne. En 2005, dans la foulée des référendums français et néerlandais sur le projet de traîté instituant une Constitution européenne, deux ministres du gouvernement Berlusconi, en Italie, ont remis en cause l'euro en exprimant leur défiance envers celui-ci. Les critères d'entrée dans la zone euro se veulent stricts: l'inflation des pays candidats ne doit pas dépasser une valeur de référence définie comme le taux moyen d'inflation des trois pays les moins inflationnistes de l'Union européenne augmenté de 1,5 point.

Le taux d'intérêt à long terme du pays candidat doit pour sa part ne pas dépasser le taux moyen des trois mêmes pays les moins inflationnistes, augmenté de deux points. Quant aux finances publiques, elles doivent être stables: le déficit public ne doit pas excéder 3% du PIB. D'autres critères rentrent aussi en ligne de compte, comme l'indépendance de la banque centrale de l'État candidat.

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143 2008-02-07 22:38:43 2008-02-07 21:38:43 open open un-soupcon-de-defiance-plane-sur-leuro publish 0 0 post 0 latest_home_img
Au bord de la récession, les Etats-Unis comptent remonter la pente http://www.problematiques.fr/144-au-bord-de-la-recession-les-etats-unis-comptent-remonter-la-pente Fri, 08 Feb 2008 22:33:10 +0000 http://www.problematiques.fr/144-au-bord-de-la-recession-les-etats-unis-comptent-remonter-la-pente Croissance USA

En adoptant définitivement, dans la soirée du 7 février, le plan de relance de l'économie américaine soutenu par George W.Bush, le Congrès a pris acte des risques qui pèsent sur la croissance de l'économie-phare mondiale.

168 milliards de dollars (116 milliards d'euros) seront consacrés à ce plan de relance, basé sur l'envoi d'un chèque aux contribuables américains afin de soutenir la consommation. "Un plan de relance doit comprendre des baisses d’impôt sur le revenu directes et rapides pour les Américains“, avait déclaré le président américain fin janvier, ajoutant que “laisser plus d’argent aux ménages devrait augmenter les dépenses de consommation“. Les entreprises devraient par ailleurs bénéficier de réductions fiscales pour leurs investissements effectués cette année. Les dépenses prévues pour la mise en oeuvre de ces mesures devraient avoisiner les 145 miliards de dollars, le New York Times indiquant que l’enveloppe allouée aux seules baisses d’impôts serait estimée à 100 milliards. Ce plan est destiné à enrayer les facteurs pouvant prvoquer une récession économique, qui s'avèrent nombreux.

Les ménages pris à la gorge

De 600 à 1.200 dollars devraient parvenir dans la poche de chaque ménage (seuls ceux qui touchent moins de 75.000 dollars par an, ou 150.000 pour un couple sont concernés), qui risquent cependant selon un grand nombre d'experts de consacrer en priorité cette somme aux remboursements des crédits en cours davantage qu'à la consommation, ce qui pourrait limiter les effets attendus de la mesure. La dette des ménages représente en moyenne 140% de leur revenu annuel, contre 68% en France. Les ménages ayant souscrit un prêt dit subprime sont les premiers touchés par ce fort niveau d'endettement.

Les prix élevés du pétrole contribuent également à aggraver une situation déjà difficile pour les ménages américains. Les prix à la pompe se sont envolés de 38% en 2007, et les dépenses moyennes de chauffage au fuel de 25,6% par rapport à l'an dernier. Le ralentissement de la demande mondiale pourrait cependant apporter un bol d'air aux automobilistes à travers un reflux des cours.

Les ventes de logements ont par ailleurs diminué de 12,5% en 2007, après une baisse de 8% en 2006. Les prix sont pour leur part en repli de 6% sur un an. En ligne de mire, les ravages des conséquences imputables aux prêts subprime, qui ont contribué à une explosion du nombre de saisies immobilières. Quant aux banques, elles ont dû affronter des pertes colossales, et certaines appeler à la rescousse des investisseurs étrangers, à l'instar de Citigroup.

Des facteurs positifs pour tenter d'enrayer la crise

La politique monétaire appliquée par Ben Bernanke, patron de la Fed, est en première ligne pour tenter d'éviter une récession et de rassurer les marchés. Les taux ont diminué de 1,25 point en deux semaines, les banques étant progressivement en mesure de se refinancer à moindre coût. La baisse des taux d'intérêt à dix et trente ans bénéficiera aux ménages les plus endettés. Un net ralentissement de la croissance américaine est au coeur des décisions de la Fed: après avoir progressé de 4,9% au troisième trimestre, le PIB américain n’a connu une hausse de seulement 0,6% au quatrième trimestre, en rythme annuel. Les chiffres semblent en revanche moins inquiétants sur l’ensemble de l’année 2007, avec 2,2% de croissance contre 2,9% en 2006.

Enfin, l'orientation à la baisse du cours du dollar, qui a perdu 64% de sa valeur depuis 2002, semble porter ses fruits, comme en témoignent les statistiques concernant les exportations: celles-ci ont progressé de 7,9% en 2007, dans la lignée d'une hausse moyenne de 8% entre 2004 et 2006. Ces bons chiffres ne doivent cependant pas cacher la mauvaise santé du marché de l'emploi, avec seulement 34.000 créations de postes en janvier contre 143.000 en décembre.

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144 2008-02-08 23:33:10 2008-02-08 22:33:10 open open au-bord-de-la-recession-les-etats-unis-comptent-remonter-la-pente publish 0 0 post 0 latest_home_img
G7: les pays industrialisés face à la crise économique http://www.problematiques.fr/145-les-pays-industrialises-face-a-la-crise-economique Sat, 09 Feb 2008 17:54:52 +0000 http://www.problematiques.fr/145-les-pays-industrialises-face-a-la-crise-economique La réunion des ministres des Finances du G7 (Etats-Unis, Canada, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Japon) programmée aujourd'hui à Tokyo est un nouveau signal fort de la volonté d'éviter l'aggravation d'une crise financière, bancaire et boursière qui sévit depuis l'été dernier. "Nous continuons d’observer les événements de près et restons déterminés à prendre les mesures nécessaires, individuellement et collectivement, pour assurer la stabilité et la croissance de nos économies. La croissance de la zone euro, quoiqu’ayant ralenti à un rythme plus modéré ces derniers temps, devrait être conforme en gros au potentiel en tendance", est-il indiqué dans le projet de discours de Dominique Strauss-Kahn (directeur général du FMI et secrétaire économique du G7) que s'est procuré l'agence Reuters et rapporté par Le Figaro.

Selon l'organisme de notation financière Standard and Poor's, les pertes des Bourses mondiales imputables à la crise des subprimes et aux craintes d'une récession de l'économie américaine se sont élevées à 5.200 milliards de dollars en janvier. "Il y a eu peu de havres de sécurité en janvier, cinquante des cinquante-deux marchés actions finissant le mois dans le rouge et vingt-cinq d'entre eux enregistrant des pertes à deux chiffres", explique à l'AFP l'analyste Howard Silverblatt. Les prévisions du FMI ramènent par ailleurs la croissance du PIB de la zone euro de 2,1 à 1,6% pour l'année 2008. La BCE n'a pourtant pas procédé à des baisses de taux, alors que la Fed s'y emploie activement depuis l'été dernier et que la banque centrale anglaise (BoE) l'a imité la semaine dernière. "Les incertitudes concernant les perspectives de la croissance économique sont inhabituellement élevées", a toutefois analysé Jean-Claude Trichet.

L'économie allemande présente cependant des chiffres qui contrastent fortement avec ce sombre tableau: en dépit de l'euro fort et d'un recul des commandes extérieures au troisième trimestre, l'exécédent commercial a progressé de 8,5% en 2007, passant de 159 milliards d'euros en 2006 à 198,8 milliards.

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145 2008-02-09 18:54:52 2008-02-09 17:54:52 open open les-pays-industrialises-face-a-la-crise-economique publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last 28 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 90.57.31.77 2008-02-09 19:33:35 2008-02-09 18:33:35 1 0 0 29 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-02-09 19:40:44 2008-02-09 18:40:44 1 0 0 30 http://wwww.ced.com 41.207.216.156 2008-05-23 15:06:55 2008-05-23 13:06:55 1 0 0 31 christophe1440@yahoo.fr http://rumeursdunet.com/barack-obama-et-les-services-secrets 59.159.111.66 2008-06-18 09:32:56 2008-06-18 07:32:56 1 0 0 32 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-06-18 10:38:44 2008-06-18 08:38:44 1 0 0
Huckabee résiste, Obama persiste http://www.problematiques.fr/1052-huckabee-resiste-obama-persiste Sun, 10 Feb 2008 11:22:54 +0000 http://www.problematiques.fr/148-huckabee-resiste-obama-persiste Vos contributions peuvent être publiées sur Problématiques.fr. Retrouvez Alex Joubert sur le blog Lectumag.

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Barack Obama chez les démocrates et Mike Huckabee chez les républicains sont sortis grands gagnants d'un samedi électoral où trois Etats étaient disputés. Huckabee obtient deux victoires contre une pour John McCain qui conserve malgré tout son dossard de favori, Obama quand à lui, en raflant les trois Etats mis en jeu est parvenu à combler le mince retard qu'il comptait sur Hillary Clinton au lendemain du super tuesday.

"Aujourd'hui, les électeurs de la côte Ouest à la côte du Golfe et du coeur de l'Amérique se sont levés pour dire oui, nous le pouvons ! Nous avons gagné en Louisiane, nous avons gagné dans le Nebraska, nous avons gagné dans l'Etat de Washington, nous avons gagné au nord, nous avons gagné au sud, nous avons gagné au centre et je crois que nous pourrons l'emporter en Virginie mardi, si vous êtes prêts à vous mobiliser pour le changement", s'est exclamé Obama hier soir lors de son discours de victoire dans une Virginie remportée en 2004 par John Kerry et qui votera donc mardi prochain.

Selon CNN, Barack Obama ne compterait plus que 61 délégués de retard vis à vis d'Hillary Clinton (1100 contre 1039) et pourrait prendre la tête de la course à l'investiture démocrate dès mardi soir si il parvient à remporter les consultations électorales dans le Maine (24 délégués en jeu) et en Virginie (83).

Chez les républicains, John McCain conserve son statut d'ultra-favori malgré deux défaites concédées hier en Louisiane et dans le Kansas, le vétérant du Vietnam est cependant parvenu à remporter les primaires dans l'état de Washington. Si cette défaite dans le Kansas illustre le manque de crédit accordé à McCain par l'aile très conservatrice du GOP, il ne faut cependant point nier la sympathie des conservateurs envers le très puritain Mike Huckabee qui explique la médiocre performance de McCain dans le Kansas (24% contre 60 pour Huckabee).

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1052 2008-02-10 12:22:54 2008-02-10 11:22:54 open open huckabee-resiste-obama-persiste publish 0 0 post 0
"L'ignorance coûte plus cher que l'information" http://www.problematiques.fr/147-lignorance-coute-plus-cher-que-linformation Sun, 10 Feb 2008 12:33:11 +0000 http://www.problematiques.fr/147-lignorance-coute-plus-cher-que-linformation "L'ignorance coûte plus cher que l'information", aurait dit J-F Kennedy, selon Christian Marcon et Nicolas Moinet, auteurs de L'intelligence économique (éd. Dunod). La question est donc ici celle de la veille, qui rentre dans le champ de l'intelligence économique - la maîtrise et la protection utile de l'information utile pour tous les acteurs économiques. La dimension de maîtrise de l'information est ici en jeu.

Toutes les entreprises, de la TPE à la firme transnationale, sont concernées. Un projet d'urbanisme peut avoir d'importantes conséquences sur le chiffre d'affaires d'un petit commerce, ou un producteur de denrées alimentaires peut avoir affaire aux services concernés s'il n'a pas suivi les principes édictés à Bruxelles, par exemple.On distingue sept types de veilles permettant de faire face à différentes nouveautés ou menaces: la veille commerciale (suivi des clients, méthodes commerciales, image aupès des clients), la veille technologique (normes, process, avancées technologiques), la veille achat (santé financière des fournisseurs, nouveaux produits), la veille marketing (évolutions des parts de marché, innovations de rupture), la veille concurrentielle (ressources humaines, nouveaux acteurs), et la veille juridique (lois, décrets, réglementation). Cependant, l'entreprise qui fait de la veille se doit d'avoir un objectif et une cible précise, avec du personnel formé et disponible à l'éxécution de cette tâche.

Bien que les professionnels de l'intelligence économique recherchent, analysent et diffusent des informations qualifiées de stratégiques, leur code de déontologie, s'il en ont adopté un, leur rappelle que les méthodes qu'ils emploient se doivent de rester légales.

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147 2008-02-10 13:33:11 2008-02-10 12:33:11 open open lignorance-coute-plus-cher-que-linformation publish 0 0 post 0 latest_home_img
Revue de presse financière: crise du crédit, Yahoo!, fonds souverains http://www.problematiques.fr/149-revue-de-presse-financiere-crise-du-credit-yahoo-fonds-souverains Mon, 11 Feb 2008 13:46:10 +0000 http://www.problematiques.fr/149-revue-de-presse-financiere-crise-du-credit-yahoo-fonds-souverains Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com Si elle devait se confirmer, une récession américaine aggraverait la crise du crédit. Cette dernière s’étend désormais bien au-delà de la crise des subprimes. Les institutions financières devraient selon toute vraisemblance continuer à afficher de lourdes pertes relatives à cette crise : le chiffre total de 400 milliards de dollars est évoqué. Articles de David Pilling, Jonathan Soble et Gillian Tett du FT, de Michael M. Phillips et Yuka Hayashi du WSJE et de Liz Rappaport, Carrick Mollenkamp et Karen Richardson du WSJE. Yahoo! devrait rejeter aujourd’hui l’offre de reprise de Microsoft. Ce dernier hésite quant à jouer la carte de la franche hostilité de peur de voir partir certaines personnes clé. Il devrait tenter d’amener certains gros actionnaires à peser sur le management. Articles de Robert A. Guth, Kevin J. Delaney et Matthew Karnitschnig du WSJE et de Chris Nuttall et Richard Waters du FT.

L’avocat de Jérôme Kerviel désigne la Société Générale comme complice de son client : peut-on parler de fraude si les supérieurs de Kerviel étaient au courant de ce qu’il faisait ? Article de Peggy Hollinger et Ben Hall du FT.

La puissance des fonds souverains handicaperait la progression de la démocratie dans ces pays. Article de Bob Davis en page 12 du WSJE.

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149 2008-02-11 14:46:10 2008-02-11 13:46:10 open open revue-de-presse-financiere-crise-du-credit-yahoo-fonds-souverains publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last
Les nouveaux enjeux de l'urbanisme http://www.problematiques.fr/1053-les-nouveaux-enjeux-de-lurbanisme Mon, 11 Feb 2008 21:42:59 +0000 http://www.problematiques.fr/150-les-nouveaux-enjeux-de-lurbanisme Les « grands ensembles » n’ont plus le vent en poupe. Aujourd’hui, une urbanisation à échelle humaine, et des habitats écologiques et individuels sont la règle

82% des Français souhaitent vivre dans une maison individuelle (Crédoc, 2004): le bonheur, c’est chacun chez soi. Selon l’Insee, depuis 1997, la maison individuelle représente les deux tiers des logements construits. Encore faut-il relier ces logements à la ville, prévoir des infrastructures, et dresser un plan d’occupation des sols, ce qui revient aux mairies. Et les toits à deux pentes ne font pas l’unanimité chez certains urbanistes et élus. Les prix des terrains constituent un premier point de contestation: chers, avec une flambée des prix annoncée, et de moins en moins disponibles auprès des commerces et des établissements scolaires. Second foyer, les embouteillages et l’accessibilité des logements. Les lotissements de maisons individuelles sont en ligne de mire: éloignés des magasins, des entreprises, engorgés par le biais d’une seule voie routière principale, ils sont méprisés par certains urbanistes, au grand dam des promoteurs, qui continuent à bâtir. Enfin, le poids devant être assumé par la collectivité est un facteur de mécontentement: éclairage public, routes, déchets, et assainissement.

Le coût de construction d’une maison individuelle est inférieur à celui d’un mètre carré en immeuble (en 1997, 5000 francs, contre 6500), et dispose d’un avantage considérable: les logements collectifs ne disposent pas des économies d’échelle. En effet, plus la taille de l’ensemble augmente, plus les coûts (ascenseurs, chauffage, parkings…) sont élevés. Les propriétaires de maison dépensent, selon l’Insee, 6% de moins en travaux d’entretien que leurs semblables en immeuble. Cependant, les temps de parcours travail-domicile ont tendance, selon l’Instutut, à s’allonger: 90 minutes en moyenne pour les Franciliens.

A l’opposé des maisons individuelles, l’habitat rationnel (en termes de nombre de logements) fait la Une de l’actualité plus ou moins fréquemment pour des raisons notamment liées à l’insécurité. Les grands ensembles représentent 1,2 million de logements construits entre 1953 et 1973 pour accueillir une masse importante de population. Ce qui n’a, force est de constater, jamais été le cas. Les transports collectifs n’ont jamais suffisamment, sur un grand nombre de sites, relié les cités aux centres-villes. L’architecture est elle aussi incriminée: les «cages à lapins» sont mal vécues par celles et ceux qui y vivent. Réintégrer ces quartiers au cœur de la ville permettrait-il de remédier au partie à ce malaise?

Nouvelles routes, transports en commun, et transformation des zones sont au cœur de l’action de plusieures municipalités. Les destructions de barres sont une chose, le remodelage urbain une autre. Il s’agit ici de s’appuyer, selon Roland Castro, sur les équipements existants afin de refondre le paysage: division d’immeubles en deux unités, suppression de quelques étages, ou bien encore ajout de balcons par exemple.

Isolation de bonne qualité, zones piétonnières, panneaux solaires: les architectes peuvent contribuer à proposer un urbanisme plus respecteux de l’environnement. Cependant, ces aménagements ne sont pas du goût de tout le monde, comme la récupération de l’eau de pluie afin d’alimenter les systèmes de toilettes (manque d’hygiène?). En France, pour inciter à ce nouveau type de constructions, le label Haute Qualité Environnementale (HQE) est attribué selon les critères définis par l’Ademe, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. De quoi rendre l’habitat plus écolo.

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1053 2008-02-11 22:42:59 2008-02-11 21:42:59 open open les-nouveaux-enjeux-de-lurbanisme publish 0 0 post 0 latest_home_img
Et si le MoDem parlait aux Français ? http://www.problematiques.fr/155-et-si-le-modem-parlait-aux-francais Thu, 14 Feb 2008 21:18:59 +0000 http://www.problematiques.fr/155-et-si-le-modem-parlait-aux-francais Les institutions: l'opinion de Didier Bariani

La première rencontre vidéo entre l'instigateur du projet et un membre du Mouvement Démocrate, en l'occurence Didier Bariani, candidat dans le vingtième arrondissement de Paris, est consacrée aux institutions. Sur le forum, les membres peuvent exprimer leurs idées.

http://fabriquedidees.forumactif.info/ ]]>
155 2008-02-14 22:18:59 2008-02-14 21:18:59 open open et-si-le-modem-parlait-aux-francais publish 0 0 post 0 latest_home_img _oembed_c3d9f3f68302f11199695612c6b9516c
Les marchés pétroliers restent tendus http://www.problematiques.fr/156-les-marches-petroliers-restent-tendus Fri, 15 Feb 2008 10:12:57 +0000 http://www.problematiques.fr/156-les-marches-petroliers-restent-tendus Les investisseurs sont en proie à de multiples interrogations à même de provoquer un yo-yo inattendu sur les marchés du pétrole. Hier soir, le Light sweet crude, côté à New York, à terminé la séance à 95,46 dollars, en hausse de 2,19 dollars par rapport à mercredi. Il a repassé la barre des 96 dollars ce vendredi.

Trois facteurs peuvent expliquer ce rebond: d'une part, le conflit entre les Etats-Unis et le Vénézuela, qui font peser une menace sur une économie très dépendante de l'or noir. Premiers consommateurs mondiaux d'or noir avec un quart de la consommation mondiale, les Etats-Unis font preuve d'une dépendance difficilement réduisible. Quatrième exportateur de brut vers les Etats-Unis derrière le Canada, le Mexique et l'Arabie Saoudite, le Vénézuela menace de "ne plus envoyer une goutte de pétrole vers l'empire des Etats-Unis". En cause, l'octroi par une décision de justice d'une cour fédérale du gel de 300 milliards d'actifs de la compagnie pétrolière publique vénézuélienne en faveur d'Exxon Mobil. La major américaine avait du plier bagage de de la région pétrolière de l'Orénoque l'an passé. "Il m'est impossible d'imaginer que les Vénézuéliens aillent jusqu'au bout, mais tant qu'il y a cette incertitude, ça continuera à avoir un impact haussier", explique à l'agence Reuters Tony Machacek, de Bache Commodities.

D'autre part, la croissance inattendue de l'économie japonaise, avec un bond de 0,9% au quatrième trimestre 2007, supérieure aux prévisions à 0,4%. Troisième consommateur mondial d'énergie, le Japon affiche un besoin en hausse permanente d'or noir, ce qui accroît les inquiétudes quant au niveau des réserves mondiales. Enfin, la progression de 0,3% des ventes de détail aux Etats-Unis pour le mois de janvier tendent à éloigner temporairement la menace d'une récession de l'économie, ce qui se révélerait un scénario noir pour les compagnies pétrolières.

Un facteur nuance cependant ces inquiétudes: les stocks de brut américains sont apparus en progression pour la cinquième semaine consécutive, une information potentiellement rassurante. La hausse s'est élevée à 1.1 million de barils pour atteindre 301.1 millions à la semaine close au 8 février. Les analystes tablaient cependant qur une progression de l'ordre de 2,7 millions de barils. Les stocks actuels restent en deça de ce qu'ils étaient il y a un an, inférieurs de 6,5% sur la même période.

Total face à un manque de sites

Entreprise la plus riche de France, Total doit faire face à la montée des nationalismes pétroliers et aux troubles géopolitiques, qui entravent ses projets d'exploration-production. Faute de ne pouvoir investir au niveau qu'ils le souhaiteraient, les pétroliers redistribuent une large partie de leurs profits aux actionnaires. Ils n'ont en effet plus accès qu'à 18% des lieux de production sur le globe. Les investissements s'élèveront toutefois à 15 milliards d'euros. L'enjeu est considérable pour la compagnie pétrolière, qui n'a qu'une chance sur cinq de dénicher un gisement de pétrole exploitable. Leur rentabilité dépend aussi de l'évolution des cours.

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156 2008-02-15 11:12:57 2008-02-15 10:12:57 open open les-marches-petroliers-restent-tendus publish 0 0 post 0 latest_home_img
Problématiques week-end: vins, transports et tabac http://www.problematiques.fr/157-problematiques-week-end-vins-transports-et-tabac Sat, 16 Feb 2008 23:03:53 +0000 http://www.problematiques.fr/157-problematiques-week-end-vins-transports-et-tabac VINS

Le réchauffement climatique pourrait menacer la constance de la qualité des vins telle qu'on la connaît actuellement. En effet, ses "conséquences se font déjà sentir. La vendange intervient déjà dix jours plus tôt qu'avant dans presque toutes les régions vinicoles", a indiqué lors du congrès international sur le changement climatique et le vin (à Barcelone) Bernard Seguin, responsable de recherches sur le climat à l'Institut national de la recherche agronomique. La hausse des températures serait à même de précipiter la maturation des vins alors que celle-ci doit se faire de façon lente, selon l'expert. Un taux d'alcool plus fort et une baisse du taux d'acidité, primordial pour assurer la différenciation des nuances aromatiques, seraient les premières conséquences de cette évolution.

TRANSPORTS

La prime reviendra au moyen qui déplacera le plus de monde de la manière la plus écologique possible. Selon un graphique proposé cette semaine par L'Usine nouvelle, un bus rempli parcourrait 86km si on limitait la quantité de carburant à un litre par personne, un train bondé 53 km, et une voiture transportant quatre personnes 61 km. Concernant les déplacements quotidiens, c'est le RER qui permet de transporter le plus de personnes possible par heure, avec 70.000 personnes transportées, suivi par le métro (32.000 personnes), et le tramway (5.500).

TABAC

Selon l'Office français des drogues et des toxicomanies, malgré la hausse des prix et la fermeture de certains lieux de vente, la baisse des ventes de cigarettes n'a été que de 1,48% en 2007. Parallèlement à cette faible chute, la consommation de produits d'aide à l'arrêt a explosé, en progression de 30,8% par rapport à 2006. L'Assurance maladie les prend en charge à hauteur de 50 euros; l'an dernier, elle a versé ce forfait à 428.770 personnes. Crédit photo: Flickr

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157 2008-02-17 00:03:53 2008-02-16 23:03:53 open open problematiques-week-end-vins-transports-et-tabac publish 0 0 post 0 latest_home_img 33 amaurydu45@hotmail.fr http://centre.tv.free.fr 82.238.102.239 2008-02-17 01:29:50 2008-02-17 00:29:50 1 0 0 34 rom59fr@hotmail.com http:// 83.192.116.20 2008-02-17 21:31:24 2008-02-17 20:31:24 1 0 0 35 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-02-18 14:02:19 2008-02-18 13:02:19 1 0 0
La presse quotidienne en bonne forme http://www.problematiques.fr/158-la-presse-quotidienne-en-bonne-forme Sun, 17 Feb 2008 20:55:09 +0000 http://www.problematiques.fr/158-la-presse-quotidienne-en-bonne-forme Contenu internaute I Malgré une légère baisse pour L’Humanité et L’Equipe, le reste de la presse quotidienne nationale a profité en 2007 de l’élan créé par les élections présidentielle et législatives. Le Figaro s’est ainsi placé en tête des ventes. C’est le quotidien sportif L’Equipe qui a cédé sa place de leader au Figaro, avec une baisse de diffusion spectaculaire de 7,8%, et cela en dépit de la Coupe du monde de rugby, qui a pourtant largement satisfait les audiences télévisées. Pour ce qui est de la presse d’information générale, Le Monde conserve une nouvelle fois sa seconde position, avec une hausse de 1,47%. En troisième position, et toujours en net progression, le quotidien Aujourd’hui en France voit sa diffusion augmenter d’un peu plus de 9,4%. Vient ensuite Libération, qui se stabilise enfin avec une hausse de plus de 3,6%, alors qu’en 2006 le quotidien avait subi une chute inquiétante d’environ 7%. La Croix, quant à elle, enregistre également une hausse de plus de 1,1%. Enfin, L’Humanité fait exception à la règle, en enregistrant une baisse de plus de 1,5%. Les principaux quotidiens à vocation économique ont, eux aussi, progressé. Les Echos conservent ainsi leur première place avec une augmentation de 2%, suivis de près par La Tribune, en hausse d’environ 1,8%. Et si l’on considère enfin la presse régionale, le quotidien Ouest-France reste, sans surprise, en tête avec une progression d’un peu plus de 1%.]]> 158 2008-02-17 21:55:09 2008-02-17 20:55:09 open open la-presse-quotidienne-en-bonne-forme publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last Revue de presse financière: Northern Rock, Deutsche Post et fermiers http://www.problematiques.fr/160-revue-de-presse-financiere-northern-rock-allemagne-et-environnement Mon, 18 Feb 2008 12:00:13 +0000 http://www.problematiques.fr/160-revue-de-presse-financiere-northern-rock-allemagne-et-environnement Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

La banque anglaise Northern Rock en difficultés sera nationalisée. Cela illustre une fois de plus la gravité de l’actuelle crise financière. Un embarras dont se serait bien passé Gordon Brown. Articles d’Alistair MacDonald et Carrick Mollenkamp du WSJE et de Jane Croft du FT.

Réorganisation en vue pour la Deutsche Post après la démission de son directeur général Kalus Zumwinkel, impliqué dans un scandale de fraude fiscale. Article de Mike Esterl et David Crawford du WSJE. Le scandale fiscal qui secoue l’Allemagne concernerait plusieurs centaines de personnes ayant caché des revenus au Liechtenstein. Article de Bertrand Benoit et Richard Milne du FT.

Jérome Kerviel était déjà sous le coup d’une enquête interne avant le scandale. Mais pourquoi le feu rouge ne s’est-il pas allumé plus tôt ? Article de Peggy Hollinger, Scheherazade Daneshkhu et Martin Arnold du FT.

Les fermiers américains se frottent les mains et se remplissent les poches alors que les prix des produits agricoles explosent. Ils investissent et dépensent comme jamais. Longue analyse de Julie Jargon en pages 14 et 15 du WSJE. Les actions « vertes » se sont largement dégonflées ces dernières semaines : elles n’étaient pas immunisées contre les risques de récession économique. Rescapé du mini-naufrage : le spécialiste de l’énergie éolienne Vestas Wind Systems. Article de David Oakley et Fiona Harvey en page 17 du FT.

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160 2008-02-18 13:00:13 2008-02-18 12:00:13 open open revue-de-presse-financiere-northern-rock-allemagne-et-environnement publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last
Le brut reprend sa course vers les sommets: record battu http://www.problematiques.fr/162-le-brut-reprend-sa-course-vers-les-sommets Tue, 19 Feb 2008 20:03:11 +0000 http://www.problematiques.fr/162-le-brut-reprend-sa-course-vers-les-sommets Après avoir connu une spectaculaire chute fin janvier, les cours du pétrole brut, le West Texas Intermediate côté à New York, semblent reprendre leur course effrenée vers les sommets: les prix sont à leur plus haut niveau depuis cinq semaines. Vendredi, le brut terminait la séance à 96,41 dollars.

CE MARDI SOIR - 19 FEVRIER, LE BARIL DE BRUT BAT UN NOUVEAU RECORD, A 100,10 DOLLARS.

Les tensions entre les Etats-Unis et le Vénézuela attisent les craintes d'une raréfaction des quantités disponibles sur le continent nord-américain. Hugo Chavez a récemment indiqué qu'il menaçait de "ne plus envoyer une goutte de pétrole vers l'empire des Etats-Unis". Au coeur du conflit, le gel ordonné par une cour fédérale de 300 milliards d'actifs en faveur d'Exxon, et ce au détriment de la compagnie pétrolière publique vénézuelienne. La major américaine avait du plier bagage de de la région pétrolière de l’Orénoque l’an passé. “Il m’est impossible d’imaginer que les Vénézuéliens aillent jusqu’au bout, mais tant qu’il y a cette incertitude, ça continuera à avoir un impact haussier“, expliquait en fin de semaine à l’agence Reuters Tony Machacek, de Bache Commodities. Le Vénézuela ne représente pourtant qu'environ 10% des importations américaines.

Les compagnies pétrolières doivent pour leur part tenter d'élargir leur portefeuille de gisements afin de pouvoir répondre à une demande mondiale grandissante et diversifier leurs risques. C'est ainsi que Total, BP ou Shell devraient se porter candidats à l'octroi de concessions en Irak, qui produit actuellement 2,3 millions de barils alors que ses réserves sont estimées à 115 milliards de barils. L'appel d'offres n'a pas été lancé, Bagdad rappelant que le secteur aurait besoin de 75 milliards de dollars d'investissements.

Une flambée des cours contrariée

Les craintes d'un ralentissement de l'économie américaine sont à même de contenir une envolée plus importante des cours du brut. "La production ne va pas augmenter, elle va diminuer ou rester stable", a annoncé le président de l'Opep. Plusieurs indicateurs seront en mesure d'influer sur les décisions de l'Organisation seront publiés dans les prochains jours, à savoir les prix à la consommation sur ces dernières semaines ainsi que des statistiques sur l'immobilier américain. Les stocks actuels de pétrole brut restent en deça de ce qu’ils étaient il y a un an, inférieurs de 6,5% sur la même période.

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162 2008-02-19 21:03:11 2008-02-19 20:03:11 open open le-brut-reprend-sa-course-vers-les-sommets publish 0 0 post 0 latest_home_img
Le baril de brut monte: pourquoi ? http://www.problematiques.fr/163-le-baril-de-brut-monte-pourquoi Wed, 20 Feb 2008 20:50:38 +0000 http://www.problematiques.fr/163-le-baril-de-brut-monte-pourquoi Un nouveau record a été franchi ce mardi soir concernant le baril de brut, le WTI côté à New York: 100,10 dollars. Le précédent record datait du 3 janvier. Ce soir, c'est une première en termes de clôture: l'or noir a terminé la séance au-dessus de la barre des 100 dollars (100,01 dollars). Ce mercredi 20 janvier, un nouveau record historique est battu, à 100,40 dollars. De plus, "les futures sur le pétrole brut léger américain ont franchi jeudi la barre des 101 dollars le baril", selon Reuters. Le Brent de la mer du Nord a atteint pour sa part 98,51 dollars, également un record. En pleines craintes d'une récession de l'économie américaine, la nouvelle s'avère malvenue, ses conséquences pouvant s'avérer préjudiciables. L'actualité immédiate a précipité cette hausse pour le moins inattendue - on avait assisté depuis un mois à une accalmie sur les marchés. Le conflit américano-vénézuelien et les déclaration du président de l'Opep, decidé à n'augmenter en aucun cas la production, ont mis le feu aux poudres pour provoquer cette nouvelle embellie des cours.

En complément de ces facteurs immédiats, Problématiques.fr a identifié plusieurs variables à même de faire grimper les cours autant du baril de brut que du Brent, côté pour sa part à Londres. Deux grands types de pétrole font office de référence sur les marchés. Le brut, côté à New York sous l'appellation de West Texas Intermediate, est extrait des gisements et n'est pas raffiné lors de sa cotation. Les bruts les plus recherchés, donc aux prix les plus élevés, sont les plus légers. Le Brent est quant à lui le pétrole de référence en Europe et en Afrique. Le gisement éponyme de la mer du Nord est devenu un mélange de bruts côté sur le marché à terme londonien.

Le billet vert en accusation

écoeuropétrole

Comme le démontre ce graphique réalisé par les journalistes du quotidien économique belge L'Echo, la corrélation entre les cours du dollar et ceux du pétrole, sur le WTI et le Brent comme exposé ci-dessus, ne cesse de progresser depuis 2005. "Je suis de ceux qui pensent que la faiblesse du dollar explique la hausse du brut. Alors que les stocks de l'OCDE augmentent, que la demande est revue à la baisse, que la production de l'Opep augmente et que la saison des ouragans est relativement clémente, c'est le dollar qui semble bien être la principale explication", analyse Anatol Feygin, responsable de la stratégie matières premières de Bank of America.

Les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l'euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine. Parallèlement à cette corrélation, le marché "craint les conséquences d'une possible intervention militaire de la Turquie contre les rebelles du Parti des travailleurs kurdes (PKK) réfugiés en Irak, de l'autre côté de la frontière", indique l'AFP. Le transport des hydrocarbures est à relier à ce problème: les détroits surchargés de pétroliers doivent faire l'objet d'une surveillance accrue afin de protéger l'or noir. 40 millions de barils de pétrole transitent quotidiennement les océans.

Les réactions du marché en question

"Ce serait trop simpliste de dire que c'est l'OPEP qui fixe les prix. Ceux-ci sont en réalité le résultat d'une interaction entre l'annonce d'une quantité de production fixée par l'OPEP et l'interprétation que le marché fait de cette annonce. Si le marché estime que les quotas ne sont pas respectés par les pays membres et que l'annonce n'a aucune valeur, la déclaration de l'OPEP n'aura pas d'impact sur les prix. [...] Chaque fait, petit ou grand, provoque sa litanie de supputations : les traders se préoccupent non pas d'avoir une interprétation correcte des faits, mais d'anticiper l'interprétation que vont en avoir les autres acteurs du marché !", expliquait en décembre 2002 au Monde Robert Malbro, à la tête de l'Oxford Institute for Energy Studies. La crise du subprime est aussi à ajouter à la longue liste de paramètres pouvant expliquer cette flambée des cours du pétrole. Après des prises de bénéfices, certains investisseurs se sont rabattus sur les marchés des matières premières.

L'Opep pointée du doigt

Christophe de Margerie, PDG de Total, pointe pour sa part le manque de volonté des pays producteurs. Il s'exprimait début septembre au Financial Times: "Le monde a changé. Il y a la volonté pour un certain nombre de pays de garder leurs réserves pour le long terme. Ils gagnent suffisamment d'argent avec leur production, et ils sentent qu'il est bon pour leur peuple de conserver leurs réserves pour l'avenir... Ils ne veulent pas les exploiter trop vite". L'Opep ne juge pas utile de relever sa production de brut.

Les réserves de pétrole sont variables du fait de trois raisons: économiques, techniques et politiques. Les compagnies pétrolières ne déclenchent la production d’un gisement uniquement si l’opération s’avère rentable. Les projets ne sont donc déclenchés uniquement dès lors que le prix du baril est élevé: la période actuelle est propice à l’investissement dans ce type d’exploitations. De plus, les profils de production établis à partir de modèles peuvent cacher des "bonnes" ou "mauvaises" surprises pour les compagnies pétrolières. Pour calculer les réserves d’un pays ou celles détenues par un exploitant pétrolier, on retire des réserves les quantités qui ont été produites pendant l’année, on y ajoute les volumes découverts dans le cadre de l’exploration, et on y ajoute ou retire les révisions de réserves des gisements en production. La demande mondiale va continuer de croître dans les pays émergents dans les années à venir. De plus, dans certaines zones telles que le Moyen-Orient ou la Chine, la demande devraît croître trois fois plus vite que dans la zone OCDE.

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163 2008-02-20 21:50:38 2008-02-20 20:50:38 open open le-baril-de-brut-monte-pourquoi publish 0 0 post 0 latest_home_img 36 Lubbykko4869@yahoo.com 195.225.178.14 2008-10-28 21:01:08 2008-10-28 19:01:08 1 0 0
Le Luxembourg, l'eldorado des professionnels de la finance http://www.problematiques.fr/166-le-luxembourg-leldorado-des-professionnels-de-la-finance Wed, 20 Feb 2008 21:02:52 +0000 http://www.problematiques.fr/166-le-luxembourg-leldorado-des-professionnels-de-la-finance Premier centre international pour le private banking de la zone euro, second pour les fonds de placement et huitième place financière modiale, le Luxembourg apparait comme un Etat incontournable des acteurs de la finance, regroupant 155 étabissements de crédit de vingt-six pays. On estime à 2.000 le nombre d'emplois à pourvoir sur l'ensemble des activités, dont la moitié pour les fonds d'investissement, qui emploient près de 9.000 personnes.

Les entreprises du secteur, principalement installées à Luxembourg-Ville, recrutent dès le niveau Bac+2, auquel "la demande est forte pour les comptables qui maîtrisent bien l'anglais et ont la connaissance et l'expérience des normes comptables IFRS", selon Alix Burton, country manager Luxembourg chez Robert Half International (L'Agefi Hebdo). Les candidats pourvus d'au moins trois ans d'expérience seront prioritaires lors des entretiens dans le but d'intégrer des fonds d'investissement. La place financière emploie au total 35.000 personnes, dont 6.000 Français "frontaliers". Le secteur financier est actuellement à la recherche d'environ 2.500 à 3.000 collaborateurs.

A noter pour les aspirants expatriés, un prix du mètre carré plus élevé qu'en France - environ 4.000 euros - et une TVA à 15% et un impôt sur le revenu plafonné à 38%. La langue officielle est le français, mais la maîtrise d'une seconde langue est perçue comme indispensable par les DRH, qui préconisent pour la majorité d'entre eux la connaissance de notions de luxembourgeois. Au menu du lëtzebuergesch, "Moien" (bonjour) ou "Wann ech gelift" (s'il vous plait) pourront se révéler utiles. Beaucoup de salariés vivent dans les pays frontaliers et font la navette quotidiennement.

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166 2008-02-20 22:02:52 2008-02-20 21:02:52 open open le-luxembourg-leldorado-des-professionnels-de-la-finance publish 0 0 post 0 latest_home_img
Les villes où l'immobilier est plus cher http://www.problematiques.fr/170-les-villes-ou-limmobilier-est-plus-cher Sat, 23 Feb 2008 21:53:04 +0000 http://www.problematiques.fr/170-les-villes-ou-limmobilier-est-plus-cher L'étude annuelle du conseil international en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield distingue comme chaque année les villes les plus chères sur le globe, une donnée essentielle à l'heure de la mondialisation.

Sans surprise, Londres se hisse en tête du classement (2.777 € le mètre carré de bureaux); la capitale britannique reste cependant un des centres financiers les plus influents sur la planète. La capitale britannique est suivie par Hong Kong, Tokyo, Bombay et Moscou. Paris se hisse en sixième position dans cette liste, à 1.035 euros du mètre carré par an. La capitale occupait la quatrième place en 2006, mais ce déclin est avant tout imputable au dynamisme des professionnels de l'immobilier dans les autres cités prises en compte. Les loyers ont progressé de 14% en 2007 sur la moyenne des 58 villes scrutées, après une hausse de 10% en 2006.

Inacessibles Champs-Elysées ?

Les menaces de fermeture de La Poste, Mc Donald's et Pomme de pain sur la plus belle avenue du monde ne font que confirmer une tendance confirmée par l'étude de Cushman&Wakefield: les Champs-Elysées sont la troisième artère commerciale la plus chère au monde, après la Cinquième avenue de New York et Causeway Bay à Hong Kong. Concernant la fameuse avenue française, "les valeurs locatives y atteignent désormais les 10 000 €/m²/an pour les meilleurs emplacements en raison de la demande toujours soutenue des enseignes soucieuses d'une notoriété internationale", selon Christian Dubois, directeur général de la filiale française de Cushman&Wakefield.

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170 2008-02-23 22:53:04 2008-02-23 21:53:04 open open les-villes-ou-limmobilier-est-plus-cher publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last _edit_lock
L'industrie européenne initie 85% de la R&D privée http://www.problematiques.fr/1054-lindustrie-europeenne-initie-85-de-la-rd-privee Sat, 23 Feb 2008 22:13:08 +0000 http://www.problematiques.fr/171-lindustrie-europeenne-initie-85-de-la-rd-privee Avec 36 millions de salariés, l'Union européenne peut se targuer de compter parmi ses atouts la première industrie du monde. Le secteur génère à lui seul 70% des exportations totales de l'Union. De plus, une entreprise exporte en moyenne 35% de son chiffre d'affaires, contre 16% dans les autres secteurs.

L'industrie regroupe les activités de transformation des produits (matières premières et produits semi-finis). Trois catégories sont incluses dans ce secteur: l'énergie, l'industrie agro-alimentaire et l'industrie manufacturière. La politique industrielle désigne quant à elle l'ensemble des actions et mesures prises par les pouvoirs publics afin de modifier et d'orienter l'évolution des activités industrielles. Les instruments de cette politique, visant essentiellement aujourd'hui à améliorer la compétitivité des entreprises, sont nombreux, parmi lesquels des incitations fiscales ou des commandes publiques. L'effectif employé dans l'industrie a diminué sur une longue période (-1,2 % en moyenne annuelle entre 1988 et 2000), mais la valeur ajoutée, à savoir la valeur nouvelle créee par une entreprise lors de son cycle de production et correspondant à la différence entre la valeur des biens et des services utilisés, a progressé de 2,8% par an dans le même temps.

L'industrie européenne initie 85% de la recherche et développement (R&D) privée, et force est de constater que la productivité du travail a augmenté annuellement entre 1988 et 2003 de 2,4 % pour l’ensemble des secteurs, mais ce chiffre s'élève à 3,2 % dans l’industrie manufacturière. Le recul des emplois directs créees par l'industrie (-2,4 % en 2005, après -2,7 % en 2004 en France) se trouve compensé par l'externalisation progressive de certains services, parmi lesquels l'informatique ou le gardiennage. Toutefois, de manière globale, les entreprises industrielles françaises ont enregistré une diminution de 5% du nombre d’emplois entre 1995 et 2003.

Le secteur automobile se trouve confronté à la hausse du prix des matières premières, et en particulier de ceux de l'acier, dont le prix à la tonne a progressé de 40 % en 2004. En 2005, PSA et Renault ont respectivement annoncé 357 M€ et 340 M€ d'impact sur les résultats. Les véhicules doivent être mis aux normes environnementales européennes, dont le surcoût moyen est estimé par les constructeurs à 800€ pour la norme Euro IV (applicable depuis le début de l'année 2006). La gestion des surcapacités a entraîné de dououreux plans sociaux et fermetures d'usines. Renault Vilvoorde en 1997, la réduction de la production à l'usine Wolkswagen de Forest (Belgique) et quelques sites britanniques sont emblêmatiques de ce tournant. La pression sur les sous-traitants et les fournisseurs devrait s'intensifier face à la possiblité de faire appel à des entrepreneurs installés dans des pays émergents.

Les marchés émergents représentent par ailleurs un nouvel eldorado pour les constructeurs, avec la production de modèle à bas prix dédiés (dont la Logan de Renault). Au contraire, l'industrie du luxe est dominée par le numéro un mondial LVMH, qui présente la particularité d'être français. La délocalisation de la production de ces produits d'excellence apparaît comme un sujet tabou, car l'attrait du Made in France ou du Made in Italy est incontestable. Cependant, le risque de contrefaçon freine ce mouvement encore balbutiant.

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1054 2008-02-23 23:13:08 2008-02-23 22:13:08 open open lindustrie-europeenne-initie-85-de-la-rd-privee publish 0 0 post 0 latest_home_img
Succession à Cuba: les questions qui se posent http://www.problematiques.fr/1055-raul-castro-succede-au-lider-maximo Mon, 25 Feb 2008 18:55:46 +0000 http://www.problematiques.fr/175-raul-castro-succede-au-lider-maximo Contenu rédigé par un internaute

Demi-frère réservé de Fidel, Raul Castro est devenu sans surprise hier le nouveau Président du Conseil d'état de Cuba succédant ainsi à son incontournable de frangin qui avait annoncé en début de semaine qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête de "son" Etat.

Simple formalité, l'élection d'hier soir du nouveau président Cubain a sans surprise permis à Raul Castro d'accéder à la plus haute des responsabilités après avoir assuré durant 19 mois les rênes du pouvoir alors que la santé de son demi-frère ne lui permettait plus d'assurer la présidence. Lors de son discours d'intronisation, Raul Castro a assuré qu'il consulterait Fidel Castro sur les questions militaires et de politique étrangère, jugeant son frère aîné irremplaçable.

Raul Castro a par ailleurs vivement critiqué Condolezza Rice qui avait souhaité une démocratisation de Cuba rapide, le Lider Minimo a jugé ces déclarations "injurieuses et ouvertement interventionnistes". Les Etats-Unis ont cependant estimé que la nomination de Raul Castro à la tête de Cuba offrait "un potentiel de changement". L'Union Européenne à quand à elle annoncé qu'elle était enclin à "engager un dialogue politique constructif pour améliorer et approfondir des questions d'intérêt commun comme l'environnement et le changement climatique".

http://lejournallectumag.blogspirit.com

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1055 2008-02-25 19:55:46 2008-02-25 18:55:46 open open raul-castro-succede-au-lider-maximo publish 0 0 post 0 latest_home_img
Revue de presse financière: Liechtenstein, concurrence et protectionnisme http://www.problematiques.fr/1056-revue-de-presse-financiere-liechtenstein-concurrence-et-protectionnisme Mon, 25 Feb 2008 18:57:38 +0000 http://www.problematiques.fr/174-revue-de-presse-financiere-liechtenstein-concurrence-et-protectionnisme Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

La fuite bancaire en provenance du Liechtenstein ne concerne pas que des Allemands : notamment l’informateur avait contacté il y a deux ans les autorités britanniques mais n’avait pu les convaincre d’acheter son fichier. Articles de David Crawford et Mike Esterl du WSJE et de George Parker et Bertrand Benoit du FT. L’investisseur activiste américain Ralph Whitworth estime qu’un homme seul peut avoir une grande influence sur le management des entreprises peu efficaces : il ambitionne d’établir des standards de bonne gouvernance. Interview par Francesco Guerrera et James Politi en page 12 du FT.

Le programme des Nations Unies contre la faim dans le monde revoit ses ambitions à la baisse suite à l’envolée des prix alimentaires : un vrai problème pour les pays les plus pauvres. Article de Javier Blas et Gillian Tett du FT.

Nellie Kroes, en charge du respect de la concurrence à la Commission Européenne, reste sceptique quant à l’offre de transparence de Microsoft : du déjà vu, affirme-t-elle. Une main de fer dans un gant de ... fer. Article de Charles Forelle du WSJE.

Les difficultés de l’économie mondiale ravivent les tensions protectionnistes : un cercle vicieux bientôt en action ? Longue analyse d’Alan Beattie en page 7 du FT.

Pleins feux sur la police scientifique britannique qui peut se prévaloir d’un fichier génétique de 4,2 millions de profils. Cela ne va pas sans poser certains problèmes éthiques. Long article de Gautam Naik en pages 14 et 15 du WSJE.

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1056 2008-02-25 19:57:38 2008-02-25 18:57:38 open open revue-de-presse-financiere-liechtenstein-concurrence-et-protectionnisme publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last _edit_lock
La candidature de Ralph Nader perturbe le clan démocrate http://www.problematiques.fr/176-la-candidature-de-ralph-nader-perturbe-le-clan-democrate Mon, 25 Feb 2008 21:37:02 +0000 http://www.problematiques.fr/176-la-candidature-de-ralph-nader-perturbe-le-clan-democrate Contenu rédigé par un internaute

A 74 ans, Ralph Nader brigue à nouveau la Maison Blanche et se présente en tant que candidat indépendant, un coup dur pour le clan démocrate qui voit compromis son accès à la tête des USA après huit ans de politique républicaine.

Défenseur des consomateurs et fervent opposant au régime des deux partis, Ralph Nader, diplômé d'Harvard, a annoncé sa quatrième candidature lors d'un entretien diffusé sur NBC où celui qui avait été jugé responsable de la défaite d'Al Gore en 2004 n'a cessé de critiquer un pouvoir américain qu'il juge "contrôlé par les lobbyistes et les grands patrons".

Ralph Nader, déjà candidat à trois reprises sous deux étiquettes, celle du Green Party en 1996 et en 2000 puis sous celle des indépendants en 2004 a vu d'échéance en échéance ses performances électorales varier considérablement. En 1996 il ne rassemble que 0,7% des suffrages, il en récoltera près de quatre fois plus en 2000 avec 2,7% avant de plonger en 2004 où il ne récoltera que 0,38% des suffrages.

- http://lejournallectumag.blogspirit.com -

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176 2008-02-25 22:37:02 2008-02-25 21:37:02 open open la-candidature-de-ralph-nader-perturbe-le-clan-democrate publish 0 0 post 0 latest_home_img
Le protectionnisme au service de la sécurité alimentaire http://www.problematiques.fr/177-le-protectionnisme-au-service-de-la-securite-alimentaire Tue, 26 Feb 2008 09:04:20 +0000 http://www.problematiques.fr/177-le-protectionnisme-au-service-de-la-securite-alimentaire Elle ne contrôle, faute de moyens, qu'environ 1% des importations arrivant sur le sol américain, mais la Food and Drug Administration, chargée de veiller sur la santé des consommateurs outre-Atlantique, tente de retenir à la frontière des denrées suceptibles de mettre en danger le consommateur. Entre juin 2006 et mai 2007, la FDA a rejeté 1.368 livraisons alimentaires en provenance de Chine, 1.480 en provenance du Mexique et 1.763 livraisons de produits alimentaires indiens. Pékin annonce en parallèle la mise en place de nouvelles procédures afin de restaurer la confiance dans ses produits. Il faut "laver la réputation du pays".

"La transparence est l'ennemi de la corruption. C'est pourquoi nous avons introduit ces nouvelles règlementations", expliquait récemment Wu Zhen, directeur adjoint de l'administration étatique pour les aliments et les médicaments. "Nos aliments ne sont pas mauvais en soi, mais nos normes sanitaires sont moins sévères" que celles des pays occidentaux, indiquait pour sa part le quotidien officiel China Daily.

Washington a banni des produits toxiques et dangereux tels que les poissons ou des jus de fruits aux colorants douteux. Les douaniers aussi bien européens que japonais mettent sous embargo des dentifrices chinois contenant du glycol de diétylène, une substance entrant dans la composition des antigels. "Une croisade pour restaurer la confiance du public" est donc lancée par Pékin, mais le non-alignement sur des standards internationaux de qualité pénalise les exportations du pays.

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177 2008-02-26 10:04:20 2008-02-26 09:04:20 open open le-protectionnisme-au-service-de-la-securite-alimentaire publish 0 0 post 0 latest_home_img
Un inconnu, une injure, une polémique http://www.problematiques.fr/179-un-inconnu-une-injure-une-polemique Tue, 26 Feb 2008 21:00:34 +0000 http://www.problematiques.fr/179-sarkozy-et-lagriculture Contenu d'opinion proposé par un internaute Samedi 23 février, à la fin de son discours face aux agriculteurs rassemblés en masse au Salon de l’agriculture, Nicolas Sarkozy décide d’aller serrer quelques mains. Sollicité de toute part, il serre à tout va les mains qui se tendent à lui sans discerner pour autant les personnes qui souhaitaient réellement la lui serrer de celles qui ne le souhaitaient pas.

Mais la côte de popularité de notre président étant ce qu’elle est l’inévitable arriva. Un irréductible refuse de serrer la main du Président de la République. S’en suit alors un échange pour le moins musclé, tout du moins dans les termes, entre cet individu et le Président.

L’événement serait resté « anodin » si Le Parisien n’avait pas relayé la vidéo du clash à travers son site internet. La technologie aidant, la vidéo se retrouve sur les différentes plateformes de vidéo en ligne. On note aujourd'hui que la vidéo a été visionné plus de 2 millions de fois sur ces diverses plateformes. Après le choc initial qu’ont suscités ces mots pour le moins pas doux, une réflexion plus poussé est nécessaire.

Pour ceux qui se sont offusqués d’une pareille attitude du Président de la République, il est tout à fait anormal que Nicolas Sarkozy se comporte de la sorte avec un de ces concitoyens. Le statut de Président de la République ne lui donnerait alors pas la possibilité de parler sur ce ton. Les réfractaires à ce genre d’attitude sont alors dans une optique de sacralisation de la fonction de président.

D’un autre côté peut-on accepter que notre président se fasse humilier de la sorte sans qu’il ait de droit de réponse ? On dit en effet souvent que le meilleur des mépris n’est autre que l’ignorance. En politique cette maxime ne fait pas loi, bien au contraire, elle dessert plus qu’elle ne sert. Qu’aurait-on alors retenu de cette situation si Nicolas Sarkozy n’avait pas répondu… On aurait retenu l’image d’un président qui s’écrase.

On peut alors le critiquer sur les termes. Mais notons tout de même qu’il n’y a pas pire insulte pour un président, fut-il pas apprécier, que d’entendre dire par un inconnu « tu me salis ». Les 53% de français ont-ils voté pour un Président machine, bon seulement à recevoir les coups sans en distribuer à son tour, ou pour un président humain sensible aux agressions, et naturellement apte comme tout homme à y répondre ?

Le débat est ouvert...

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179 2008-02-26 22:00:34 2008-02-26 21:00:34 open open un-inconnu-une-injure-une-polemique publish 0 0 post 0 latest_home_img _wp_old_slug 37 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 90.57.128.62 2008-02-27 22:50:52 2008-02-27 21:50:52 1 0 0 38 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-02-28 22:32:38 2008-02-28 21:32:38 1 0 0
Pouvoir d'achat, des chiffres et des mots http://www.problematiques.fr/178-du-pouvoir-dachat-des-chiffres-et-des-mots Tue, 26 Feb 2008 21:22:54 +0000 http://www.problematiques.fr/178-du-pouvoir-dachat-des-chiffres-et-des-mots "Je vois bien que le prix des denrées alimentaires a augmenté. Je ne comprends pas, le prix qu'on verse aux producteurs de porcs diminue et le prix du jambon explose", a fait savoir ce mardi Nicolas Sarkozy. Ces dernières heures, le président et l'équipe gouvernementale ont non seulement évoqué le cas d'une denrée dont les cours sont particulièrement bas, mais surtout la situation des produits dont les matières premières agricoles, soumises à une flambée sans précédent, rentrent de façon significative dans la composition.

C'est la rêvélation, le week-end dernier, d'une enquête du mensuel 60 Millions de consommateurs qui a mis le feu aux poudres. La publication de l'Institut national de la consommation a mis en exergue des augmentations de prix a priori injustifiées ou difficilement compréhensibles par les consommateurs dans la mesure où les hausses de tarifs auraient seulement dû suivre proportionnellement l'augmentation des prix des matières premières agricoles utilisées. Ainsi, selon le relevé établi à partir de données publiées sur les sites internet de cinq distributeurs, on peut noter l'envolée de 45% du paquet de pâtes Barilla N°5, du beurre tendre doux Carrefour de 26% (pourtant non concerné par les marges arrière versées par les industriels, et ne faisant pas l'objet de publicité particulière !), et, en référent brandi par Nicolas Sarkozy, le jambon blanc Supérieur Fleury Michon dont les prix en rayon ont flambé de 44% entre novembre et janvier.

Interventions ministérielles

François Fillon a réuni en urgence, hier, chaque ministre concerné par cette actualité. Il a cependant exclu toute baisse potentielle de la TVA. Chacun des membres du gouvernement à même de s'exprimer donne son opinion, ainsi, pour la ministre de l'Economie Christine Lagarde, il faut "renforcer la compétition entre les distributeurs", comme elle l'explique dans un entretien publié par Les Echos. "Je suis effondrée des hausses affichées. Je veux donc en savoir plus sur les prix et les marges de ce secteur tout en sachant que nous ne pourrons rien changer au contexte international", a-t-elle ajouté. Luc Chatel, secrétaire d'Etat en charge de la consommation et du tourisme, a pour sa part accordé un entretien à RMC, dans lequel il a rappelé que "le gouvernement n’a pas attendu l’enquête de 60 millions de consommateurs", et mis en ligne sur le site de partage de vidéos Dailymotion une vidéo dans laquelle il a choisi de s'exprimer plus librement.


La lutte contre la vie chère devient la principale source de préoccupation pour les citoyens, qui peinent de plus en plus à joindre les deux bouts. L'influence des hausses de prix des matières premières agricoles et du pétrole s'est faite sentir. Dans les rayons, des aménagements se préparent avec l'abrogation potentielle de la loi Galland. Le gouvernement doit donner l'impression de s'activer sur le problème, mais l'équation budgétaire à laquelle il doit faire face restreint considérablement sa marge de manoeuvre.

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178 2008-02-26 22:22:54 2008-02-26 21:22:54 open open du-pouvoir-dachat-des-chiffres-et-des-mots publish 0 0 post 0 latest_home_img
Records historiques pour le pétrole http://www.problematiques.fr/180-records-historiques-pour-le-petrole Wed, 27 Feb 2008 10:48:53 +0000 http://www.problematiques.fr/180-records-historiques-pour-le-petrole C'est du jamais vu sur les marchés pétroliers: le baril de Brut, côté à New York, s'est échangé ce mercredi à 102,08 dollars le baril, et le Brent (Mer du Nord), côté à Londres a atteint lui aussi un plus haut niveau, à 101,43 dollars. Les consommateurs européens et nord-africains sont particulièrement concernés pour cette dernière donnée. Des facteurs géopolitiques et l'inflation aux Etats-Unis, comme l'atteste la hausse des prix à la production telle que publiée hier, tirent les cours à la hausse.

Concernant les facteurs géopolitiques évoqués ci-dessus, des violences au Nigéria, l'intrusion de troupes turques en Irak et la poursuite du conflit entre le Vénezuéla et ExxonMobil. Une possible réduction de la production de l'Opep, qui doit se réunir le 5 mars, attise également les tensions.

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180 2008-02-27 11:48:53 2008-02-27 10:48:53 open open records-historiques-pour-le-petrole publish 0 0 post 0 latest_home_img 39 nboukaraoun@hotmail.fr http:// 86.218.3.113 2008-02-29 00:19:56 2008-02-28 23:19:56 1 0 0
Matières premières agricoles:les raisons de la hausse http://www.problematiques.fr/181-matieres-premieres-agricoles-les-raisons-de-la-hausse-2 Wed, 27 Feb 2008 21:55:35 +0000 http://www.problematiques.fr/181-matieres-premieres-agricoles-les-raisons-de-la-hausse-2 Le débat actuel sur la flambée de certains prix dans le secteur alimentaire trouve notamment sa source dans l'augmentation des prix des matières premières agricoles. Explications

L'embellie des cours semble inexorable. Le monde agricole retrouve des couleurs, à l'exception de la viticulture, et Bruxelles lève progressivement les carcans qui ont encadré le marché pendant de nombreuses années, à l'image de la mise entre parenthèses de la jachère obligatoire pour 2008. En 2006, les revenus agricoles ont grimpé de 17 %. Le cours du blé a crû de 70% en un an, le maïs a pris 52 %, le soja 40 % et la poudre de lait 85 %. Les aléas climatiques ont fortement affecté les récoltes, avec une importante sécheresse en Australie, un hiver rude et long en Russie, un climat difficile aux Etats-Unis et des récoltes en baisse pour certaines denrées. L'impact du phénomène El Nino sera particulièrement surveillé ces prochains mois. Au-delà de ces éléments imprévisibles sur le long terme, des facteurs d'ordre structurel sont à même d'affecter le cours de nombreuses matières premières agricoles. Le rapport de Cyclope, société d'analyse spécialisée dans l'étude des marchés mondiaux des matières premières,  en date de cette année pointe du doigt l'explosion de la demande en provenance des pays émergeants, au premier rang desquels la Chine et l'Inde dans le cadre de la demande de soja et de blé. Le blé profite d'une situation mondiale particulièrement tendue où la demande est supérieure à l'offre et où les stocks sont au plus bas.

Parallèlement à cette hausse de la demande non entièrement satisfaite, la flambée du cours du pétrole, ralentie ces dernières heures par plusieurs indicateurs de nature à satisfaire les marchés de manière temporaire, déclenche une prise de conscience d'un certain nombre d'Etats qui lorgnent sur l'expansion des biocarburants. La production de sucre, céréales, oléagineux et de certaines huiles risque d'être guidée par cette nouvelle donne. Le développement des usages non-agricoles du blé se répercute sur les autres céréales, dans un contexte favorable aux carburants végétaux: selon l'institut Global Insight, le diester et le bioéthanol représenteront 15% de la demande mondiale de carburant d'ici à 2030. Le bioéthanol fait partie de ces énergies vertes. Des cultures de plantes céréalières et sucrières sont fermentées et transformées en sucre, puis en alcool. Un mélange à des produits pétroliers est effectué, puis est incorporé à l'essence, les véhicules équipés Flex Fuel étant le mieux placés pour en profiter.

Les industriels s'adaptent... ou font progresser leurs tarifs

"Cette situation tendue aggrave considérablement le prix de revient des produits alimentaires déjà touchés par les augmentations importantes du prix de l’énergie et des emballages", indique l'Association nationale des industries agroalimentaires qui n'exclut pas une possible hausse du prix des produits de grande consommation comme les yaourts, les fromages, les crèmes et le lait de près de 5% d'ici à la fin de l'année. Le secteur de la bière est touché par la hausse des cours: pour produire un litre de bière blonde, il faut 200 grammes de malt. Le malt est tiré de l’orge, dont le cours ne cesse de grimper. "Le blé dur, base quasi exclusive des pâtes alimentaires, connaît une situation préoccupante sans précédent depuis plus de vingt ans. Son prix a subi une augmentation de 40 % en l’espace de quelques semaines ce qui se traduira par une forte augmentation du prix des pâtes", explique pour sa part le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France.

Les exploitants de cinéma devront eux aussi revoir leurs tarifs: bien que le pop-corn soit un produit incontournable dans les salles obscures, l'augmenter trop fortement reviendrait à faire détourner la clientèle des comptoirs.

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181 2008-02-27 22:55:35 2008-02-27 21:55:35 open open matieres-premieres-agricoles-les-raisons-de-la-hausse-2 publish 0 0 post 0 latest_home_img
Eau: vers des conflits environnementaux ? http://www.problematiques.fr/1057-eau-vers-des-conflits-environnementaux Thu, 28 Feb 2008 18:05:53 +0000 http://www.problematiques.fr/182-eau-vers-des-conflits-environnementaux Contenu proposé par un internaute

La planète dispose d’une quantité constante d’eau. Mais cette eau est inégalement répartie à la surface du globe. Au Canada, qui possède 25 % des réserves d’eau douce mondiales, l’eau est accessible est consommable à volonté, tandis qu’en Jordanie, région aride, l’eau fait cruellement défaut, à tel point que les habitants n’y ont accès qu’un jour sur deux.

En moyenne, un quart de la population mondiale manque d’eau, alors que des activités vitales comme l’agriculture en demandent une quantité énorme (à titre indicatif, produire un kilo de riz nécessite 2 300 litres de liquide), et que la demande n’a de cesse d’augmenter. Ce manque mène irrémédiablement à d’importants problèmes de pollution dans les régions les plus en difficulté, et subséquemment au développement de maladies. On dénombre, chaque année, pas moins de sept millions de morts à imputer à la pénurie d’eau.

Pour palier à la pénurie, les pays adoptent différentes solutions et techniques. Tout d’abord, comme en Jordanie, la restriction de l’eau. L’utilisation intensive des fleuves, tel le Colorado aux États-Unis et au Mexique, avec la construction de barrages, méthode de plus en plus exploitée depuis les années 50. La réutilisation des eaux usées pour l’agriculture. Le pompage dans les nappes phréatiques, privilégié par les mexicains. Ou encore l’utilisation des eaux de mer, avec la création d’usines de dessalement.

Des solutions aux coûts élevés

Mais toutes ces solutions ont leurs limites. Entre autres, leur coût est extrêmement élevé. On estime que, pour que ces techniques soient accessibles partout dans le monde, la facture s’élèverait à environ 300 milliards de dollars par an. Surtout, les conséquences environnementales sont alarmantes. On observe à long terme une pollution des différentes réserves : en Jordanie, 95 % des espèces marines ont disparu. Les fleuves, lacs et nappes phréatiques, surexploités et parfois gaspillés, s’assèchent peu à peu. En Chine, la pénurie totale est prévue pour 2010. La situation est si inquiétante que certains spécialistes n’hésitent pas à qualifier l’eau d’ "or bleu", comparable au pétrole. En effet, sa rareté conduit à de nombreux conflits d’intérêt et à de cruelles dérives, entre ceux ayant accès au précieux liquide et les demandeurs, ou le cas échéant pour le partage des ressources. C’est par exemple le cas avec le fleuve Colorado, pour lequel les États-Unis et le Mexique se déchirent depuis nombre d’années. Conflits aussi, entre différents secteurs d’activité friands de liquide, et plus particulièrement ceux du tourisme et de l’agriculture.

Aujourd’hui, l’enjeu est donc double. D’abord, créer une organisation mondiale de l’eau, et ainsi mettre en place divers accords internationaux, afin de mieux répartir ce précieux liquide sur la planète, et de donner leur chance aux régions les plus en difficulté. L’accès à l’eau ne doit plus être un privilège, mais un droit immuable. Enfin, il faut lancer le développement durable à l’échelle du globe, pour une meilleure gestion des ressources, qui se font de plus en plus rares. Il s’agit ainsi d’éviter par tous les moyens envisageables un épuisement irrémédiable des réserves, et cela à l’heure où certains pays sont déjà dans le rouge.

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1057 2008-02-28 19:05:53 2008-02-28 18:05:53 open open eau-vers-des-conflits-environnementaux publish 0 0 post 0 latest_home_img 40 http://www.homme-economique.com/a-quoi-sert-le-forum-mondial-de-leau 213.186.33.2 2009-03-17 23:40:28 2009-03-17 22:40:28 1 pingback 0 0
Comment fonctionnent les marchés pétroliers ? http://www.problematiques.fr/184-comment-fonctionnent-les-marches-petroliers Fri, 29 Feb 2008 09:32:00 +0000 http://www.problematiques.fr/184-comment-fonctionnent-les-marches-petroliers Tandis que les cours du pétrole ont atteint ce jeudi un nouveau record à 102,74 dollars pour le pétrole brut américain et à 101,27 dollars pour le Brent de la Mer du Nord (côté à Londres), il apparaît important de faire le point sur le fonctionnement des marchés, au premier rang desquels le Nymex américain. Le West Texas Intermediate a même frôlé le seuil des 103 dollars, à 102,97 USD.

Marché "physique" et marché "papier"

En ces temps de baisse du dollar et de craintes de récession aux Etats-Unis, le pétrole fait office de valeur refuge pour les investisseurs. De nombreux spéculateurs surfent sur ces inquiétudes afin de pouvoir tirer une rapide plus-value de leurs mises. Or, céréales, cuivre, platine: autant de matières premières qui sont concernées par cette tendance haussière.

Depuis quelques années, les volumes d'échange sont jusqu'à neuf fois plus importants sur le marché "physique" que le marché "papier". Le premier est, d'une part, une place où des transactions à livraisons immédiates ou quasi-immédiates peuvent être effectuées compte tenu du délai d'acheminement des barils, avec un paiement au comptant, et d'autre part un lieu où des transactions à livraison différée, à un prix convenu, sont programmées. Le second concerne les "futures", des contrats à terme, ainsi que des contrats de gré à gré qui peuvent courir jusqu'à quinze ans. Les intentions d'achat ou de vente s'effectuent à un prix fixé, mais sont rarement conclus par des livraisons.

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184 2008-02-29 10:32:00 2008-02-29 09:32:00 open open comment-fonctionnent-les-marches-petroliers publish 0 0 post 0 latest_home_img 41 86.198.64.165 2008-06-26 14:44:57 2008-06-26 12:44:57 Le prix du pétrole et l'énergie en tenant compte de l'inflation pour relativiser. Le tableau compléte chaque valeur en monnaie courante par son équivalent en monnaie d'aujourd'hui. Pour comparer avec les prix de l'essence et du gazole, voir : Prix du pétrole, de l'essence et du gasoil Dans les deux cas, on a une bonne vision de la situation réelle depuis une vingtaine d'années.]]> 1 0 0
Roselyne Bachelot présente son plan santé jeunes http://www.problematiques.fr/1058-roselyne-bachelot-presente-son-plan-sante-jeunes Fri, 29 Feb 2008 22:42:07 +0000 http://www.problematiques.fr/185-roselyne-bachelot-presente-son-plan-sante-jeunes Contenu proposé par un internaute La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a présenté à Bobigny son plan santé jeunes qui aura pour objectif la création de "maison jeunes" dans chaque département à l'horizon 2010 "pour aider les jeunes et les étudiants les plus vulnérables". Le numéro vert "Fil santé jeunes" (0 800 235 236) sera désormais joignable par téléphone mobile (à titre expérimental) et le ministre de la santé a annoncé par le biais du porte parole du gouvernement Laurent Wauquiez que l'ex-champion olympique Stéphane Diagana présidera une mission visant à revaloriser le temps consacré à l'éducation physique à l'école.

L'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs est aussi annoncée ainsi que la mise en oeuvre de nombreuses campagnes d'information et de prévention, notamment sur le malaise des jeunes homosexuels indique-t-on sur le site du ministère de la santé, de la jeunesse et des sports mais aussi sur les dangers de la malnutrition, ce qui devrait conduire prochainement à une interdiction de publicité pour des produits jugés trop malsains. Face à l'anorexie de certains manequins, "des seuils pour le poids et l’indice de masse corporelle" seront prochainement imposés et des poursuites envers des sites internet vantant les soi-disant bienfaits de l'anorexie seront prochainement engagées. Autre mesure annoncée en faveur des 16-25 ans qui auront droit dès le 1er Janvier 2009 à une consultation préventive chez un médecin généraliste. Coût de la mesure : 10 M€.

http://lejournallectumag.blogspirit.com/

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1058 2008-02-29 23:42:07 2008-02-29 22:42:07 open open roselyne-bachelot-presente-son-plan-sante-jeunes publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/187-187 Sat, 01 Mar 2008 13:32:22 +0000 http://www.problematiques.fr/187-187 Les producteurs sont actuellement payés 15 centimes d’euro pour une salade vendue au consommateur 1 euro, alors qu’ils devraient recevoir 50 centimes d’euro pour leur travail", a expliqué le ministre.]]> 187 2008-03-01 14:32:22 2008-03-01 13:32:22 closed open 187 publish 0 0 post 0 http://www.problematiques.fr/81-81 Sun, 02 Mar 2008 09:28:50 +0000 http://www.problematiques.fr/asides/81/ Il existe dorénavant une ligne sous laquelle les prix [du pétrole] ne tomberont pas. Je pense qu’elle se situe entre 60 et 70 dollars", a indiqué à "Pétrostratégies" le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi.]]> 81 2008-03-02 10:28:50 2008-03-02 09:28:50 closed open 81 publish 0 0 post 0 Le charbon comme alternative au pétrole http://www.problematiques.fr/186-le-charbon-comme-alternative-au-petrole Sun, 02 Mar 2008 22:42:36 +0000 http://www.problematiques.fr/186-le-charbon-comme-alternative-au-petrole Le pétrole et le gaz naturel se raréfient, et les énergies émettrices de CO2 font l'objet d'une surveillance accrue. Jusqu'à la fin du vingtième sicle, la question dominante chez les acteurs de l'énergie résidait dans l'anticipation des prix du pétrole, du gaz et du charbon. Cette dernière source d'énergie revient par ailleurs sur le devant de la scène. Aujourd'hui, lors d'un investissement dans ce domaine, plusieurs données doivent faire l'objet d'une analyse approfondie, au premier rang desquelles les quantités disponibles s'il s'agit d'une énergie fossile, ou bien la production potentielle. Plus du quart des réserves de charbon se trouvent aux Etats-Unis. Ce combustible fossile, longtemps associé à la révolution industrielle (XIX° siècle), revient sur le devant de la scène au XXI° siècle.

Aux Etats-Unis, le charbon redevient une alternative à l’or noir. L’Amérique dispose de 250 ans de réserves dans son sous-sol. Sans risque géopolitique quelconque, les mines américaines vont produire cette année 1,16 milliard de tonnes de charbon, soit 3,2% de plus qu’en 2005 selon la National Mining Association, qui représente les intérêts des sociétés minières américaines. Plus de 90% du charbon extrait des mines américaines est brûlé par des centrales pour produire l’électricité, ensuite fournie aux clients. Là aussi, l’extraction de cette énergie fossile nécessite de grands moyens: elle fait en effet appel à des camions gigantesques qui peuvent charger jusqu’à 270 tonnes de minerai. L'utilisation du charbon dans les centrales thermiques est très importante; ces centrales fournissent 40 % de la production mondiale d'électricité, la moitié aux Etats-Unis et en Allemagne.

Une source d'énergie polluante

Longtemps considéré comme dépassé, l'intérêt du charbon revient quand les besoins énergétiques atteignent les capacités maximales de production de pétrole ou de gaz naturel, renchérissant leur coût. L'utilisation du charbon, notamment dans les centrales électriques, a fait et continue à faire des progrès énormes en matière de réduction des émissions de polluants tels que le soufre, les oxydes d'azote et les particules fines. Par contre rien ou presque n'a changé en matière d'émission de gaz à effet de serre. La question de l’environnement est cruciale dans le débat actuel sur l’énergie. Le charbon pollue lorsqu’il est brûlé pour la production d’électricité.

Certes, les nouvelles centrales à charbon sont munies de filtres qui réduisent les émissions de dioxyde de carbone et de mercure, mais nombre de vieilles installations restent en service, ce qui contribue toujours au fait que l’Amérique soit le plus grand générateur de gaz à effet de serre. Aux Etats-Unis, l’administration encourage le développement d’une nouvelle technologie qui transforme le charbon en gaz. L’idée résulte dans le fait que le charbon soit débarassé des métaux polluants, puis distillé sous une forme liquide. L’augmentation des prix du pétrole à des niveaux élevés pourrait appuyer ce projet, éventuel modèle aux futures centrales américaines.

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186 2008-03-02 23:42:36 2008-03-02 22:42:36 open open le-charbon-comme-alternative-au-petrole publish 0 0 post 0 latest_home_img
Revue de presse financière: Fed et microcrédit http://www.problematiques.fr/191-revue-de-presse-financiere-airbus-prets-et-dvd Mon, 03 Mar 2008 13:40:43 +0000 http://www.problematiques.fr/191-revue-de-presse-financiere-airbus-prets-et-dvd Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

Victoire inattendue d’Airbus sur Boeing dans l’octroi d’un contrat majeur par l’armée américaine. De nombreux sénateurs américains ne décolèrent pas. Article d’August Cole, Andy Pasztor et Daniel Michaels du WSJE et article collégial du FT.

La population russe a confirmé le choix de Vladimir Poutine : Dmitry Medvedev est bien le nouveau président russe. Mais qui va réellement diriger le pays ? Aura-t-il notamment les coudées franches quant à l’évolution des relations de la Russie avec l’Occident ? Articles d’Alan Cullison du WSJE et de Neil Buckley et Catherine Belton en page 2 du FT.

Le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, lance un cri d’alrame contre le protectionnisme rampant qu’il voit resurgir en Europe et même un peu partout ailleurs dans le monde. Article de Lionel Barber et Tony Barber du FT. La Federal Reserve américaine dit avoir retenu les leçons de la stagflation des années 70 : une fois le risque de récession écarté, Ben Bernanke devrait relever rapidement les taux d’intérêt. Article de Greg Ip du WSJE.

L’Allemagne entend bien combattre ce qui reste de paradis fiscaux en Europe : le coût de l’évasion fiscale allemande est estimé à 30 milliards d’euros par an. Article de Bertrand Benoit du FT.

Une comparaison entre les prêts subprimes et le microcrédit ? Interview intéressante de Muhammad Yunus en page 10 du WSJE. Bien que risqués, 98% des prêts accordés en microcrédit sont remboursés. Il n’empêche : des appels sont lancés pour améliorer la gestion et la gouvernance de la microfinance. Article de Delphine Strauss en page 5 du FT.

Le Japon redoute les effets du capitalisme à court terme sur son économie : alors même que les entreprises japonaises étendent leurs opérations à l’international, les capitalistes étrangers sont confrontés à de lourdes barrières au Japon. Longue analyse de Michiyo Nakamoto en page 6 du FT.

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191 2008-03-03 14:40:43 2008-03-03 13:40:43 open open revue-de-presse-financiere-airbus-prets-et-dvd publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last
Un pouvoir qui hante les Français http://www.problematiques.fr/190-un-pouvoir-qui-hante-les-francais Mon, 03 Mar 2008 17:15:57 +0000 http://www.problematiques.fr/190-un-pouvoir-qui-hante-les-francais Le gouvernement avait fait de la lutte contre le pouvoir d'achat son cheval de bataille, mais doit aujourd'hui faire face au mécontentement d'une large partie des Français. Peut-il renverser la situation, et comment ?

Laurence Boone, chef économiste chez Barclays France, expose clairement la situation dans le cadre d'un article publié sur la plateforme intellectuelle Telos: "les salariés, soit 50 % de la population, ne perçoivent peu ou pas d'amélioration de leur pouvoir d'achat. Il augmente de moins de 1 % par an depuis le milieu des années 1990. Les retraités (25 % de la population et dont le revenu se compose à 80 % de leurs retraites) ont vu leur pouvoir d'achat n'augmenter que de moins de 1 % par an". Le malaise sur le pouvoir d'achat semble légitime, et pour cause: la part des contributions sociales et des impôts représente jusqu'à 30% du revenu disponible des ménages, et ce malgré les récentes réformes au premier rang desquelles la loi Travail, emploi et pouvoir d'achat censée créer un choc de confiance. Le revenu disponible correspond aux revenus d'activité et du patrimoine, des transferts en provenance d'autres ménages et des prestations sociales, nets des impôts directs.

La conjoncture économique mondiale ne facilite pas les choses: le prix des matières premières agricoles flambe, amenant des hausses injustifiées de la part de certains industriels, tandis que le baril de Brent a franchi le seuil des 100 dollars. Selon un sondage publié en janvier par LSA, 60% des Français pensent que l’arrivée de la nouvelle équipe gouvernementale (en mai 2007) n’a eu aucun impact sur le pouvoir d’achat, et 26% un impact négatif. Ils ne sont que 6% à juger positif l’impact de l’action du gouvernement. 71% des consommateurs interrogés estiment que leur pouvoir d’achat a baissé en 2007, contre 59% en 2006. L’indice des prix à la consommation est passé de 114,70 en décembre 2006 à 117,70 en décembre 2007: l’inflation s’affiche comme une réalité pour les ménages.

Une marge de manoeuvre limitée

Les caisses sont vides, si l'on en croît le tandem Sarkozy-Fillon. C'est pourtant par là que le gouvernement va peut-être devoir en passer, notamment si les élections municipales se rêvèlent être un référendum contre la politique menée actuellement par le gouvernement. Le Royaume-Uni a augmenté son salaire minimum de 3,1% en octobre dernier, tandis que la France ne s'est contentée que d'un coup de pouce que de 1% pour le SMIC.

Concernant les télécommunications, un poste dont la place ne cesse de croître au sein du budget des ménages, l'attribution rapide d'une quatrième licence de téléphonie mobile (dont l'objet est la détention des infrastructures, à l'instar d'Orange, SFR et Bouygues Télécom) pourrait permettre d'instaurer une véritable concurrence en lieu et place de l'actuel oligopole. Le dossier est sur la table de l'Arcep, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Les opérateurs virtuels (MVNO) n'ont pas réussi à faire chambouler la donne compte tenu de leur lien de subordination avec les trois acteurs historiques. Une enquête de la DGCCRF est par ailleurs en cours sur les hausses de prix a priori injustifiées qu'ont pratiqué certains industriels sous couvert de hausses des matières premières. Un renforcement des services de la concurrence pourrait ainsi renforcer la pression sur les entreprises.

Pour sa part, la Banque Centrale Européenne (BCE) veille au grain quant à une spirale inflationniste. Cet argument est son arme principale pour refuser de baisser son principal taux directeur depuis plusieurs mois. "Tout schéma d'indexation des salaires sur les prix doit être éliminé", a ainsi récemment rappelé son gouverneur Jean-Claude Trichet, s'appuyant sur une inflation de 3,1% en décembre dans la zone euro, et ce sur un an. Lorsqu'il était ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy avait conclu une série d'accords avec des industriels (en 2004) afin de contenir la hausse des prix sur les grandes marques, sous peine de les citer publiquement. Or, ces négociations s'étaient effectuées sous la houlette d'un ministre alors en pré-campagne électorale, déjà soucieux de son image et surtout plus libre qu'aujourd'hui de par sa fonction.

Faute de pouvoir réellement agir sur les prix ou les salaires, le gouvernement doit multiplier les efforts pour prouver qu'il s'attèle au problème. Luc Chatel et Christine Lagarde s'y sont déjà employés. Faute de quoi le pouvoir d'achat pourrait devenir un pouvoir de s'exprimer massivement dans les urnes. Il reste moins d'une semaine à l'exécutif pour tenter de calmer les ardeurs, et aux candidats de la majorité de rassurer leurs électeurs potentiels.

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190 2008-03-03 18:15:57 2008-03-03 17:15:57 open open un-pouvoir-qui-hante-les-francais publish 0 0 post 0 latest_home_img
Les limites de la coopération Chine-Afrique en question http://www.problematiques.fr/192-les-limites-de-la-cooperation-chine-afrique-en-question Tue, 04 Mar 2008 08:22:36 +0000 http://www.problematiques.fr/192-les-limites-de-la-cooperation-chine-afrique-en-question "Nous observons qu'il y a un intérêt grandissant de la Chine pour les ressources africaines", a indiqué le ministre allemand des finances Peer Steinbrück en mai dernier. Ceci amène la puissance asiatique "à recommencer ce à quoi précisément nous voulions mettre un terme avec notre programme d'allègement de la dette, à savoir un surendettement des pays africains", expliquait-il alors. "Nous ne voulons pas exporter nos propres valeurs et notre modèle de développement", déclarait un an auparavant, le 22 juin 2006, le premier ministre chinois Wen Jiabao, en visite au Cap.

Depuis la fin des années 1990, la présence chinoise en Afrique n'a cessé de prendre des proportions grandissantes. Le bénéfice est incontestable pour le pays, qui abreuve le continent de produits estampillés Made in China. Depuis 2005, la puissance asiatique est le troisième partenaire commercial de l'Afrique, derrière les Etats-Unis et la France; tandis qu'en dix ans, le commerce bilatéral entre la Chine et les pays africains a été multiplié par quatre, atteignant dix milliards de dollars. Pekin importe du coton, du pétrole, et une flopée d'autres matières premières. La Chine, qui n'est plus autosuffisante en pétrole depuis 1993, dépend de ressources africaines pour 25% de ses fournitures en pétrole.

Un autre point qui inquiète la France et les Etats-Unis concerne les conditions de ce commerce bilatéral. Car, pour aider l'Afrique dans un but lucratif, la Chine ferme les yeux quant au caractère peu démocratique de certains régimes. Le principe de "non-ingérence dans les affaires intérieures" est mis en avant par les autorités chinoises. Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, proposé en 2001 par une coalition de pays africains (Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Nigéria), ne risque-t-il pas d'être remis en cause par l'irruption chinoise? Dans le cadre de ce contrat, l'aide publique au développement peut être confiée aux autorités publiques lorsqu'elles apportent la preuve de la bonne gouvernance de leur Etat. Une série de critères rentre en ligne de compte, au premier rang desquels l'existence d'un régime démocratique.

Les conditions ternies du développement

L'enjeu du développement de l'Afrique est important pour la Chine, au vu des investissements progressivement engagés sur le continent. La mise en place d'infrastructures puissantes et la relance de l'économie dans les Etats d'Afrique subsaharienne se révèlent être des combats de longue haleine qui ne seront pas achevés dans l'immédiat, mais Pekin n'a pour l'instant pas lâché le morceau. Les caractéristiques du développement des nouveaux pays d'industrialisés d'Asie, telle la Corée du Sud et Singapour, semblent difficiles à se reproduire sur un continent aussi hétéroclite que l'Afrique: un rythme de croissance économique rapide, une part importante du secteur manufacturier dans le PNB, et de forts excédents commerciaux. L'importance du développement de cultures d'exportation dans une logique de produiction accrue apparaît aujourd'hui comme une évidence.

Aujourd'hui, la Chine semble prête à poursuivre ses investissements en Afrique, mais n'inquiète pas les gouvernements répressifs et corrompus. Alors que la Banque Mondiale et le FMI incitent les Etats aidés à mettre en place des politiques d'austérité et de régulation des ressources, notamment pétrolières, Pékin ferme les yeux sur ces critères, ce qui satisfait bon nombre de dirigeants. Mais qui en sortira vainqueur? Seulement les intérêts économiques de la Chine, ou aussi les africains par le biais des investissements? Car, au-delà des purs intérêts financiers, une opération d'image serait un atout pour Pékin. Mais l'épineuse question du respect des droits de l'Homme n'a jamais été réglée par les dirigeants occidentaux, étant donnée la peur de ces gouvernants à se couper d'un acteur incontournable sur la scène économique mondiale.

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192 2008-03-04 09:22:36 2008-03-04 08:22:36 open open les-limites-de-la-cooperation-chine-afrique-en-question publish 0 0 post 0 latest_home_img
Municipales: les enjeux financiers au coeur des élections http://www.problematiques.fr/193-municipales-les-enjeux-financiers-au-coeur-des-elections Tue, 04 Mar 2008 17:51:18 +0000 http://www.problematiques.fr/193-municipales-les-enjeux-financiers-au-coeur-des-elections Question impôts, les Français s'y connaissent, avec une flopée de taxes et prélèvements en tout genre. La question de la fiscalité locale s'annonce déterminante pour les électeurs les plus au fait de la politique économique menée par leur maire. Faut-il baisser la taxe professionnelle pour faciliter l'installation des entreprises, ou bien maintenir stable le taux d'imposition - sans promettre de baisses - pour mener à bien d'importants projets ? Les administrés votant traditionnellement en fonction d'enjeux locaux, cette problématique s'est progressivement imposée dans le débat.

Les édiles ont particulièrement profité de la mandature qui s'achève, prolongée d'un an pour désengorger l'année 2007, pour mener à bien d'importants projets. La banque Dexia confirme cette tendance: "alors que les dépenses de fonctionnement progressent de façon assez linéaire depuis 2000, les dépenses d'investissement hors dette ont enregistré une progression particulièrement dynamique, révélatrice du niveau record en équipement du mandat". Le taux d'autofinancement reste particulièrement fort, supérieur à 50%. Les municipalités ont investi 22,7 milliards d'euros en 2007, et les structures intercommunales 17 millions.

"Les grandes problématiques de nos sociétés comme l'allongement des déplacements, la pollution et le réchauffement climatique, la compétitivité économique, les problèmes de l'habitat ou encore le développement d'une société multiculturelle sont liées à l'urbanisation", explique à La Tribune Michel Destot, député-maire (PS) de Grenoble et président de l'Association des maires des grandes villes de France. Les maires des villes de banlieue, souvent de taille moyenne, peinent pour leur part à mener de si gros projets, la proportion de foyers non-imposables pouvant grimper jusqu'à 60%, comme à Sarcelles. La fiscalité locale pèse pour 40% du budget de ces entités, contre 60% pour la moyenne des villes françaises. La dotation de solidarité urbaine, censée assurer une péréquation entre villes pauvres et villes riches, doit croître de 120 millions d'euros par an jusqu'en 2009, et ce depuis 2005.

Pour accroître leur attractivité - et donc leurs recettes - les grandes villes et métropoles s'appuient de plus en plus sur la communication. Lille a ainsi le plus grand mal à démontrer qu'elle est la deuxième ville française, et ce par sa population. Lyon a pour sa part décidé d'accélérer le mouvement, en se dotant d'une nouvelle signature, Only Lyon..., dans la lignée de l'I'msterdam affiché par la capitale néerlandaise.

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193 2008-03-04 18:51:18 2008-03-04 17:51:18 open open municipales-les-enjeux-financiers-au-coeur-des-elections publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/1059-194 Tue, 04 Mar 2008 17:53:42 +0000 http://www.problematiques.fr/194-194 contact@problematiques.fr]]> 1059 2008-03-04 18:53:42 2008-03-04 17:53:42 closed open 194 publish 0 0 post 0 Conflit entre le Venezuela et la Colombie http://www.problematiques.fr/196-conflit-entre-le-venezuela-et-la-colombie Wed, 05 Mar 2008 19:37:36 +0000 http://www.problematiques.fr/196-conflit-entre-le-venezuela-et-la-colombie Contenu proposé par un internaute

L'assassinat du numéro deux des FARC Raul Reyes ainsi qu'une polémique sur les relations financières qu'entretiendrait Hugo Chavez avec la guérilla marxiste ont jeté un froid sur les relations entre le Venezuela et la Colombie, ce qui compromet fortement la libération d'Ingrid Betancourt.

Suite à l'assassinat de Raul Reyes, des documents compromettant le président vénézuélien Hugo Chavez ont été retrouvés sur l'ordinateur personnel de Raul Reyes, Hugo Chavez aurait en effet versé aux FARC plus de 197 000 000€ et était sur le point de leur vendre des produits radioactifs permettant la fabrications de bombes.

Suite à ces révélations, le président Colombien Alvaro Uribe, dont le père est mort assassiné par les FARC a porté plainte contre son homologue vénézuélien devant la Cour Pénale Internationale, décision qui a provoqué la fermeture de la frontière entre les deux pays par le ministre de l'Agriculture Vénézuélien.

Une mission entreprise par l'armée Chilienne devrait se rendre sur la frontière Equatorovénézuélienne pour tenter d'expliquer l'incursion de l'armée colombienne sur le territoire equatorien lors de l'assassinat de Raul Reyes, assassinat qui n'a pas manqué de contrarier Hugo Chavez qui a révélé que le N°2 des FARC était sur le point de libérér douze otages notamment Ingrid Betancourt.

Le blog d'Alex Joubert: http://lejournallectumag.blogspirit.com/
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196 2008-03-05 20:37:36 2008-03-05 19:37:36 open open conflit-entre-le-venezuela-et-la-colombie publish 0 0 post 0 latest_home_img
L'Opep maintient sa production inchangée http://www.problematiques.fr/195-lopep-maintient-inchangee-sa-production Wed, 05 Mar 2008 19:38:06 +0000 http://www.problematiques.fr/195-lopep-maintient-inchangee-sa-production Conformément aux prévisions des analystes, l'Organisation des pays producteurs de pétrole a opté pour le statu quo concernant ses extractions. L'Opep estime que si les prix du pétrole connaissent une flambée sans précédent depuis plusieurs mois, ce n'est pas en raison de l'insuffisance de sa production mais uniquement en raison de facteurs qu'elle ne maîtrise pas, au premier rang desquels la chute du dollar ou la spéculation, notamment consécutive à la crise financière.

Le cartel a souhaité se prémunir contre les risques d'une diminution rapide de la demande mondiale, provoquée par la fin de l'hiver et les craintes d'une récession aux Etats-Unis. Les pays producteurs ont également émis le souhait d'éviter un affaiblissement trop brutal des cours alors que la monnaie de référence des échanges, le dollar, doit faire face à une importante baisse qui affecte leurs revenus.

Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de la zone euro, avait fait part dès lundi soir de son inquiétude face à l'annonce potentielle de cette décision. "Nous pensons que les cours du pétrole sont à un niveau élevé", expliquait-t-il à Bruxelles. La même mise en garde émanait hier de la part de George W.Bush: "Je pense que c'est une erreur que de laisser se ralentir l'économie de votre plus gros client, de vos plus gros clients, par la faute de prix de l'énergie élevés. Le conseil que je donne à l'Opep, c'est: comprenez bien les conséquences de prix de l'énergie élevés", expliquait le président des Etats-Unis.

Les cours du pétrole sont restés à la hausse, à la mi-journée, suite à ces annonces, confirmant une tendance en cours depuis ce matin. BP a pour sa part annoncé hier soir qu'elle provisionnait 2 milliards de dollars afin de faire face aux réclamations consécutives à l'explosion de sa raffinerie de Texas City, il y a trois ans. Nouveau record du baril de brut jeudi 6 mars, à 105,97 dollars.

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195 2008-03-05 20:38:06 2008-03-05 19:38:06 open open lopep-maintient-inchangee-sa-production publish 0 0 post 0 latest_home_img
Municipales: une volonté unanime de développer les transports http://www.problematiques.fr/197-municipales-une-volonte-unanime-de-developper-les-transports Thu, 06 Mar 2008 18:11:32 +0000 http://www.problematiques.fr/197-municipales-une-volonte-unanime-de-developper-les-transports Hors Ile-de-France, vingt agglomérations sont dotées d'un transport en commun en site propre (en couloir réservé), contre dix il y a sept ans. Le développement des transports en commun n'est plus l'apanage de quelques édiles pionniers, il devient au contraire un argument électoral consensuel qui s'applique aussi bien à gauche qu'à droite. Il s'agit de concilier la mobilité des électeurs avec le respect de l'environnement, une contrainte progressivement introduite dans les programmes. Il s'agit par ailleurs de la première élection depuis le Grenelle de l'environnement.

Le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) estime à 43,5 milliards d'euros les besoins de financement des transports publics afin de 20 % les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2020; 26,8 milliards d'euros seraient alloués à la région parisienne afin d'augmenter les capacités, de remplacer les matériels obsolètes, de créer 200 kilomètres de voies supplémentaires et d'automatiser les lignes de métro existantes, à l'instar de la ligne 14. L'Etat ne prévoit de financer cette enveloppe qu'à hauteur de 4 milliards.

De coûteux projets ont été lancés depuis 2001. 5,2 milliards d'euros ont été investis dans 250 kilomètres de lignes de tramway et de métro. "Il est impensable pour les grandes agglomérations de ne pas investir dans les transports collectifs, notamment dans les réseaux de transport en commun en site propre", explique à La Tribune Chantal Duchène, directrice générale du Gart. Il existe une véritable demande pour ces nouveaux moyens de mobilité; ainsi la fréquentation des bus, métros et tramways en site propre a progressé de 5% en 2007. A Lille, Transpole a inauguré il y a quelques semaines la Liane, une ligne de bus à haute qualité de service qui conjugue couloir réservé, annonces sonores et fréquence renforcée (un bus toutes les six minutes en heure de pointe). La RATP envisage pour sa part de prolonger le Trans-Val-de-Marne, afin de relier d'ici quelques années les Hauts-de-Seine à la Seine-Saint-Denis.

A noter qu'hors Ile-de-France, le prix du billet demandé à l'usager ne couvre que 20% de l'investissement et de l'exploitation dans les transports en commun. Les élus devront donc à l'avenir exercer davantage d'arbitrages entre tarif payé par le voyageur et impôts locaux.

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197 2008-03-06 19:11:32 2008-03-06 18:11:32 open open municipales-une-volonte-unanime-de-developper-les-transports publish 0 0 post 0 latest_home_img
Comment le débat sur le pouvoir d'achat faisait rage pendant les présidentielles http://www.problematiques.fr/198-comment-le-debat-sur-le-pouvoir-dachat-faisait-rage-pendant-les-presidentielles Sat, 08 Mar 2008 14:52:26 +0000 http://www.problematiques.fr/198-comment-le-debat-sur-le-pouvoir-dachat-faisait-rage-pendant-les-presidentielles Le débat sur la façon d'augmenter le pouvoir d'achat émaillait déjà les conversations au printemps dernier, lors de la campagne pour l'élection présidentielle. Flash-back sur les propositions des candidats avec cet article en date du 11 avril 2007.

Selon un sondage réalisé pour le compte du magazine professionnel LSA, 75% des Français affirment que la thématique du pouvoir d’achat sera au cœur de leur choix lors de leur vote. Les consommateurs ont déjà commencé à adapter leurs habitudes en fonction de leur budget, comme en témoigne la percée du hard-discount ces dernières années, mais ils expriment des doutes quant à la capacité des hommes politiques a améliorer leurs conditions de vie. Pis, 59% des sondés affirment comparer attentivement les prix "plus souvent qu’avant"et 50% "renoncer [plus souvent qu’avant] à acheter certaines choses parce que c’est trop cher". Deux tiers des Français reconnaissent cependant que leur niveau de vie a augmenté par rapport de celui de leurs parents, mais une inquiétude latente se dessine.

"L’oubli de ces questions quotidiennes est à l’origine du divorce des Français avec leurs responsables politiques", selon Luc Chatel, porte parole de l’UMP. Le parti politique a d’ailleurs choisi de faire de cette question un cheval de bataille, en mettant en exergue un supplément de travail et, en 2004, la mise en place d’accords entre le ministre des Finances (à l’époque, Nicolas Sarkozy) et la grande distribution. Certains industriels avaient failli être montrés du doigt. François Bayrou propose, dans le même esprit, de « libérer les heures supplémentaires » en proposant de créer deux emplois sans charge pendant cinq ans. "Il faut donc que, sur le prix du travail assumé par l'entreprise, le salaire direct ait une plus grande part. Et que ceux qui veulent travailler plus, soient libres de le faire sans charges supplémentaires", indique le candidat centriste.

Du côté de Ségolène Royal, il faut "améliorer le pouvoir d’achat". Cela passe par la mise en place d’une conférence nationale des salaires, et de la création d’un service public de la caution et d’aide à l’accession à la propriété. Selon le sondage LSA-Ifop publié le 29 mars dernier, 41% des Français sont enclins à un plan en faveur de l’intéressement des salariés aux bénéfices de l’entreprise.

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198 2008-03-08 15:52:26 2008-03-08 14:52:26 open open comment-le-debat-sur-le-pouvoir-dachat-faisait-rage-pendant-les-presidentielles publish 0 0 post 0 latest_home_img
Elections: quelles obligations pour les maires ? http://www.problematiques.fr/203-quelles-obligations-pour-les-maires Sat, 08 Mar 2008 17:13:03 +0000 http://www.problematiques.fr/203-quelles-obligations-pour-les-maires Au sens de la loi, le premier magistrat d'une ville ne perçoit pas de salaire en tant que tel, mais une indemnité. Celle-ci est censée le dédommager en ce fait qu'il occupe une partie de son temps à l'administration de sa commune. Il doit faire face à de nombreuses obligations.

Le maire d'une commune de moins de 500 habitants percevra 633 euros par mois, puis le barême est progressif en fonction du nombre d'habitants. Pour les communes de plus de 100.000 habitants ou à Paris, Lyon ou Marseille, le montant de l'indemnité est fixé par le conseil municipal; selon Le Figaro, il ne descend pas sous la barre des 5.397,90 euros. Les maires-adjoints s'avèrent bien moins lotis, de 245,69 euros (moins de 500 habitants) à plus de 2.600 euros (plus de 200.000 habitants).

De forts pouvoirs souvent ignorés

Problématique souvent abordée lors des municipales, la sécurité fait figure de véritable cheval de bataille des maires. Ces derniers doivent assurer "le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique". Prévenir les incidents et les troubles tels que le tapage nocturne, assurer l'hygiène sur la voie publique et garantir la fluidité de la circulation pour les services de secours, telles sont des prérogatives dépendant du maire.

Les scrutins de demain et de dimanche prochain sont les premiers depuis le Grenelle de l'Environnement. Les maires peuvent prendre de multiples décisions en la matière, et garantir le fonctionnement de certains services. Ainsi, la distribution de l'eau doit être assurée, tout comme l'entretien des cimetières et des espaces verts, le traitement des ordures ménagères et l'assainissement. Concernant les entreprises, le maire peut réglementer l'installation d'un établissement considéré comme dangereux, à l'instar des stations-service par exemple. Il fait de même pour la circulation.

Deux échelons essentiels de l'éducation relèvent du ressort du maire, à savoir les écoles maternelles et élémentaires. Propriétaire des bâtiments, la commune doit en assurer le fonctionnement et la construction. La restauration scolaire dépend aussi des mairies. Par ailleurs, le maire a son rôle à jouer dans l'établissement de la carte scolaire, pas encore abolie.

Enfin, en matière de culture et de sport, le maire n'a pas d'obligation culturelle - n'invoquez pas l'obligation de création d'une bibliothèque, ce n'est pas prévu par les textes - mais dispose de plusieurs possiblités pour oeuvrer dans ce domaine, parmi lesquelles la création d'infrastructures ou les subventions. Même régime pour le sport, à la différence près que les règles de sécurité et salubrité doivent être appliquées dans les équipements d'entretien de la condition physique.

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203 2008-03-08 18:13:03 2008-03-08 17:13:03 open open quelles-obligations-pour-les-maires publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last 42 jpmoustache01@free.fr 88.160.96.101 2008-05-19 10:53:03 2008-05-19 08:53:03 1 0 0
De l'extrême gauche à l'extrême droite, la volonté de garder la tête haute http://www.problematiques.fr/207-de-lextreme-gauche-a-lextreme-droite-deux-problematiques Sun, 09 Mar 2008 13:58:36 +0000 http://www.problematiques.fr/207-de-lextreme-gauche-a-lextreme-droite-deux-problematiques Le Parti Communiste et le Front National ont beau résider aux antipodes de la politique, ils ont un point commun en ce 9 mars: l'un comme l'autre vont tenter de restaurer leur image et d'éviter de sombrer définitivement aux oubliettes - ou presque.

Le parti dirigé par Marie-George Buffet surfe sur la vague anti-Sarkozy actuellement en vogue dans les sondages, exploitant le filon dans les tracts et professions de foi, comme à Champigny-sur-Marne avec Dominique Adenot. 743 communes étaient aux mains du PCF sur la période qui s'achève, dont 36 au-delà de 20.000 habitants. Des accords avec le PS se sont donc avérés indispensables pour garder la main mise sur certains bastions, notamment dans le Val-de-Marne, le Nord-Pas-de-Calais ou les Bouches-du-Rhône. "C'est ce maillage qui fait qu'une force politique est nationale ou pas, qu'elle est inscrite dans la durée ou pas", explique aux Echos Marie-George Buffet.

Ces alliances ont été remises en cause dans certaines communes, comme à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), où le PS présente une liste face à celle du maire PC sortant, Alain Audoubert. "Des alliés de très longue date qui subitement deviennent adversaires, c’est un aveu d’échec. Le PS ne peut pas se désolidariser de la gestion municipale", indique pour sa part au Parisien Six Emmanuel Njoh, candidat UMP. La situation est identique à Valux-en-Velin, dans le Rhône, ainsi que dans quatre autres villes.

Du côté du Front National, les espoirs se fondent sur Hénin-Beaumont, commune du Pas-de-Calais où le parti a recueilli 41% des suffrages exprimés au second tour des élections législatives du printemps dernier, avec Marine Le Pen comme seconde sur la liste. La situation est d'ailleurs identique pour les municipales, avec Steeve Briois. "Hénin-Beaumont en 2008 sera le Dreux de 1983. Le symbole du renouveau", déclare aux Echos Martial Bild, directeur de campagne du FN. Là aussi, le discours se fonde sur le rejet de la politique menée par le gouvernement. L'objectif est de ne pas connaître un nouvel affaiblissement, après le coup de semonce de l'élection présidentielle. Jean-Marie Le Pen se veut néanmoins lucide: "Nous savons que nous n'allons pas reconquérir en une seule fois nos électeurs bernés par l'imposture Sarkozy", observe-t-il.

>> La soirée en direct dès 17 heures sur www.problematiques.fr/municipales , avec Centre.TVlogo51.PNG ]]>
207 2008-03-09 14:58:36 2008-03-09 13:58:36 open open de-lextreme-gauche-a-lextreme-droite-deux-problematiques publish 0 0 post 0 latest_home_img
Et la parité dans tout ça ? http://www.problematiques.fr/208-et-la-parite-dans-tout-ca Sun, 09 Mar 2008 15:36:49 +0000 http://www.problematiques.fr/208-et-la-parite-dans-tout-ca Au lendemain de la Journée internationale de la femme, le cru 2008 des élections municipales se veut davantage en adéquation avec son époque. Il s'agit essentiellement de lutter contre la sous-représentation des femmes en politique, en particulier au premier plan.

La loi du 31 janvier "tendant à promouvoir l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives" s'applique aux communes de plus de 3.500 habitants. Il s'agit de faire alterner sur les listes un homme et une femme, et ce de manière successive. En 2001, la parité était définie par tranche de six sur les listes, mais peu de femmes étaient placées en position éligible.

L'élection des adjoints au sein des conseils municipaux dans les villes de plus de 3.500 habitants s'effectuera par ailleurs au scrutin de liste, "l’écart entre le nombre de candidats de chaque sexe au sein de chaque liste ne pouvant être supérieur à un". Auparavant, cette élection se déroulait au scrutin uninominal. Au sein des conseils généraux - le premier tour des élections cantonales est aussi programmé aujourd'hui -, chaque candidat doit être pourvu d'un "remplaçant" de l'autre sexe, qui fera figure de suppléant.

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208 2008-03-09 16:36:49 2008-03-09 15:36:49 open open et-la-parite-dans-tout-ca publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/213-213 Sun, 09 Mar 2008 16:52:25 +0000 http://www.problematiques.fr/213-213 entretien au quotidien suisse Le Temps. "Nicolas Sarkozy a fondamentalement des complexes sous-jacents qu'il ne parvient pas à surmonter. Même après avoir été élu, il doit prouver à tout le monde qu'il peut faire des choses extraordinaires. [...] Il doit toujours en faire trop parce qu'il a besoin d'être aimé, reconnu, admiré", explique-t-il à propos du président.]]> 213 2008-03-09 17:52:25 2008-03-09 16:52:25 open open 213 publish 0 0 post 0 Le MoDem en embuscade http://www.problematiques.fr/1060-le-modem-en-embuscade Sun, 09 Mar 2008 17:41:55 +0000 http://www.problematiques.fr/215-le-modem-en-embuscade 1060 2008-03-09 18:41:55 2008-03-09 17:41:55 open open le-modem-en-embuscade publish 0 0 post 0 latest_home_img Revue de presse financière: énergie, USA, Sony http://www.problematiques.fr/220-revue-de-presse-financiere-energie-usa-sony Mon, 10 Mar 2008 13:09:40 +0000 http://www.problematiques.fr/220-revue-de-presse-financiere-energie-usa-sony 220 2008-03-10 14:09:40 2008-03-10 13:09:40 open open revue-de-presse-financiere-energie-usa-sony publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last _edit_lock Le baril de brut atteint de nouveaux sommets http://www.problematiques.fr/222-le-baril-de-brut-atteint-de-nouveaux-sommets Mon, 10 Mar 2008 21:26:26 +0000 http://www.problematiques.fr/222-le-baril-de-brut-atteint-de-nouveaux-sommets Il ne se passe pas un jour sans que le baril de pétrole brut (WTI), côté à New York, ne batte de nouveaux records. Dernier en date ce lundi 10 mars, à 108,10 dollars. "Un équilibre serré entre l'offre et la demande reste, selon nous, la force dominante soutenant les prix, une production décevante des pays hors-Opep, une demande solide dans les pays hors-OCDE, et la politique menée par l'Opep se combinant ensemble pour excercer une pression à la hausse sur les prix", indiquent à l'agence Reuters les analystes de la banque Barclays Capital. A Londres, les consommateurs européens et sud-africains sont directement menacés avec un baril à 104,35 dollars le baril (plus haut sur la séance), mais les premiers sont relativement protégés de ces niveaux de prix par l'euro fort.

Le vice-président américain Dick Cheney a décidé d'intervenir, alors que les Etats-Unis sont en proie à d'importants riques de récession économique. Il compte, lors de sa visite en Arabie Saoudite, exhorter l'Opep à relever sa production d'or noir. "Je suis certaine que les questions énergétiques seront abordées. Evidemment, nous voulons voir une augmentation de la production", a expliqué la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino.

>> Plus d'informations sur le fil info

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222 2008-03-10 22:26:26 2008-03-10 21:26:26 open open le-baril-de-brut-atteint-de-nouveaux-sommets publish 0 0 post 0 latest_home_img 43 vierge_marie7@hotmail.com http://obstinee.mariesoleil.ch/ 83.180.65.212 2008-03-11 17:58:52 2008-03-11 16:58:52 1 0 0
Les banques centrales face à la crise financière http://www.problematiques.fr/223-les-banques-centrales-face-a-la-crise-financiere Tue, 11 Mar 2008 22:04:57 +0000 http://www.problematiques.fr/223-les-banques-centrales-face-a-la-crise-financiere Crise financière

Les Bourses mondiales ont favorablement réagi à l'action concertée de cinq banques centrales destinée à accroître la liquidité  du marché monétaire. Le Cac 40 a clôturé en hausse de 1,33%, et le Dow Jones enregistrait une progression de 2,73% une heure avant la clôture.

"Depuis les mesures coordonnées prises en décembre 2007, les banques centrales du G10 ont continué à collaborer étroitement et à se consulter régulièrement au sujet des pressions sur la liquidité des marchés du financement. Les pressions sur certains de ces marchés ont de nouveau augmenté récemment. Nous continuons tous à collaborer et nous allons prendre les mesures appropriées pour répondre à ces pressions sur la liquidité", explique la Fed dans un communiqué. La Banque centrale américaine proposera jusqu'à 200 milliards de dollars aux établissement spécialisés en valeurs du Trésor, et ce pendant 28 jours.

La BCE, la Banque du Canada, la BoE (Banque d'Angleterre) et la banque centrale suisse effectueront elles aussi des actions, chacune dans leur zone de compétence. Ainsi, la BCE compte injecter juqu'à 15 milliards de dollars, là aussi en 28 jours. A noter que cette mesure a eu pour conséquence sensible de provoquer une remontée du dollar face à l'euro et au yen.

A l'origine de la crise financière, les subprimes

Le scénario de la crise s'est dessiné aux yeux des acteurs des milieux financiers et politiques. Fin 2006, sont apparues les premières difficultés d’établissements spécialisés dans la distribution de crédits immobiliers à risque, les "subprime mortgage",destinés aux personnes à faible revenu.

Après l’éclatement de la bulle Internet en 2000, la Fed a ramené par étape son taux d’intérêt directeur jusqu’à 1% en 2004, permettant à ces individus d’accéder plus facilement à la propriété, d’autant plus que les conditions de crédit s’étaient relâchées dans ces établissements. Les foyers ayant contracté des prêts à risques, dits "subprimes", sont très sensibles aux variations des taux, car ils appartiennent à la frange de la population percevant le moins de revenus et la plus endettée. La remontée des taux de quatre points a étranglé ces ménages, ce qui a amené à une explosion du nombre de défauts de paiement.

Plusieurs banques spécialisées dans ce type de crédit sont conduites au dépôt de bilan. La crise se propage à la sphère financière mondiale, car ces établissements prêteurs avaient transformé leurs créances en obligations vendues à des investisseurs du monde entier. La chaîne des refinancements interbancaires s'est retrouvée ébranlée, et l’ampleur de la crise incertaine.

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223 2008-03-11 23:04:57 2008-03-11 22:04:57 open open les-banques-centrales-face-a-la-crise-financiere publish 0 0 post 0 latest_home_img
Pétrole: des cours décorrélés de leur valeur réelle ? http://www.problematiques.fr/224-petrole-des-cours-decorreles-de-leur-valeur-reelle Wed, 12 Mar 2008 22:15:36 +0000 http://www.problematiques.fr/224-petrole-des-cours-decorreles-de-leur-valeur-reelle graphiqueprix.pnggraphiqueprix.pnggraphiqueprix.png

Les comportements des investisseurs sur les marchés pétroliers sont-ils uniquement guidés par la seule hypothèse de profiter d'une bulle spéculative, ou bien sont-ils encore guidés par les informations relative à l'or noir ?

C'est la question que lon est en droit de se poser à la vue de la séance de ce mercredi, tant à New York qu'à Londres. Le département de l'Energie américain (DoE) fait état dans son relevé hebdomadaire de stocks de brut en hausse de 6,2 millions de barils pour la semaine achevée au 7 mars. Les réserves de brut s’élèvent désormais à 311,6 millions de barils, en hausse de 6,2 millions de barils sur la semaine achevée au 7 mars. Les stocks s’élèvent désormais à 311,6 millions de barils. Le consensus correspondait à un accroissement de l'ordre de 1,7 million de barils.

Il apparait cependant que ces informations n'ont pas enrayé l'inexorable progression des cours du West Texas Intermediate, parvenant au-delà des 110 dollars, à 110,20 dollars le baril en début de soirée. Les réserves américaines d'essence ont pourtant poursuivi leur reconstitution. Le Brent de la Mer du Nord est pour sa part parvenu à 106,39 dollars, là aussi un record historique.

Les économistes du Crédit Agricole estiment que la mention de "troisième choc pétrolier" peut s'appliquer à la situation actuelle, le prix du baril de brut ayant été multiplié par cinq depuis 2002. Le facteur multiplicatif est de trois lorsque le pétrole est libellé en euros. La hausse du prix du pétrole est, de plus, accompagnée d'une progression des cours des autres matières premières. La baisse durable des cours du pétrole peut désormais trouver sa source dans l'explosion de la bulle spéculative en train de se constituer, afin de retrouver des cours davantage en adéquation avec la réelle valeur de l'or noir.

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224 2008-03-12 23:15:36 2008-03-12 22:15:36 open open petrole-des-cours-decorreles-de-leur-valeur-reelle publish 0 0 post 0 latest_home_img
Les marchés financiers toujours dans la tourmente http://www.problematiques.fr/227-les-marches-financiers-toujours-dans-la-tourmente Thu, 13 Mar 2008 21:04:42 +0000 http://www.problematiques.fr/227-les-marches-financiers-toujours-dans-la-tourmente On pensait en avoir fini avec la crise financière entamée à l'été dernier par le biais de la crise des subprimes, ces prêts hypothécaires américains source de défaillances et de faillites en chaîne, sur fond de crise de confiance. Il n'en est rien; ce soir, le bilan de la journée sur les places boursières mondiales le confirme. -1,40% pour le Cac40 parisien, -2,4% pour Shanghai, -3,3% à Tokyo et une chute de 4,8% à Hong Kong: les investisseurs, en particulier asiatiques, ont exprimé leurs inquiétudes.

Plusieurs facteurs sont à-même d'expliquer ces dégringolades. D'une part, le fonds d'investissement américain Carlyle Capital Corporation, filiale du groupe d'investissement Carlyle, a indiqué hier soir qu'il ne pouvait plus rembourser ses 16,6 milliards de dollars de dettes. Avec environ 670 millions de dollars de fonds propres ­émanant des marchés financiers pour 345,5 millions de dollars et d'un placement privé pour le solde, Caryle avait constitué un portefeuille de 21,7 milliards de dollars, soit 32 fois la mise de départ. L'effondrement des titres qu'il avait accumulé, des créances titrisées d'immobilier résidentiel américain sponsorisées par le gouvernement, a rendu vulnérable le fonds. Près de 10 millions d’Américains ont désormais une dette d’un montant supérieure au prix de leur maison. A force de devoir accumuler les dépôts de garantie auprès de ses prêteurs, le fonds d'investissement immobilier a épuisé ses réserves de liquidités.

D'autre part, les records successifs de baisse du dollar face à l'euro et au yen attisent les inquiétudes sur les marchés. Ce jeudi, l'euro a atteint jusqu'à 1,5625 dollar. Depuis 2002, le billet vert a glissé de plus de 40% par rapport à l'euro. En cause dans cet effondrement: les finances américaines. Le déficit courant des Etats-Unis s'élève à 5,5% du PIB, en dépit d'un redressement des exportations. Une consommation excessive et un manque d'épargne concourent à la chute du billet vert. Il apparaît aussi un doute quant à la politique que mèneront des pays tels que la Chine ou l'Arabie Saoudite, détentrices d'importantes réserves en dollar. De plus, la crise du crédit a précipité l'effondrement de la devise américaine. Auparavant considérées comme des valeurs refuges, les obligations d'Etat américaines sont moins prisées des banques centrales de pays émergents.

Enfin, les records sans cesse battus des prix du pétrole à la hausse pimentent ce cocktail que semblent réfûter les investisseurs. Le prix du baril de pétrole brut (West Texas intermediate) côté à New York a atteint 110,94 dollars ce jeudi. L'agence américaine de l'énergie incrimine notamment le fait que les stocks de l'OCDE se situent bien en-dessous de leur moyenne des cinq dernières années. L'or noir fait par ailleurs figure de rempart face à la baisse du dollar; les autorités européennes s'en sont émus à plusieurs reprises. Depuis le début de l'année, les volumes d'échange à Nex York ont progressé de 12%.

Les autorités américaines souhaitent s'emparer du problème

George W.Bush s'est pour la première fois inquiété du faible niveau du billet vert. Il a déclaré vouloir "absolument" voir un dollar plus fort, ajoutant que les chiffres actuels "ne sont pas des bonnes nouvelles". "Une des raisons pour lesquelles je suis favorable à un dollar fort, c'est parce que [...] je crois que cela aide les gens à faire face à l'inflation. L'affaiblissement du dollar a affecté notre capacité à acheter de l'énergie", a indiqué le président américain, ajoutant que le "dollar ne permet plus d'acheter autant de barils de pétrole qu'avant, et cela fait plus cher pour les Américains".

Le secrétaire d'Etat américain au Trésor Henry Paulson a pour sa part présenté une profonde réforme du système financier. "Nous essayons de sortir de la période actuelle de turbulences des marchés tout en minimisant l'impact sur l'économie. La réglementation doit se maintenir au niveau de l'innovation et aider à restaurer la confiance des investisseurs, sans aller tellement loin qu'elle créerait de nouveaux problèmes, rendrait nos marchés moins efficaces ou priverait de crédit ceux qui en ont besoin". Les mesures, qui se voudront donc modérées, s'articulent autour de quatre points forts: la réduction de la rémunération des actionnaires des banques, l'accroîssement de la transparence sur les actifs titrisés, le renforcement de la supervision des courtiers et l'obligation pour les agences de notation à signaler les conflits d'intérêt, les entreprises pouvant être tentées d'influer sur les notes qu'elles commandent. De plus, Paulson semble lui aussi prendre la mesure du problème monétaire: "Un dollar fort est l'intérêt" de la nation, selon le secrétaire.

A noter qu'une note d'espoir se dessine sous la plume de l'agence de notation Standard and Poor's. La fin des dépréciations financières semble en vue, selon S&P. L'agence estime cependant le  montant des pertes des banques et autres courtiers consécutives à la crise financière à 285 milliards de dollars, soit 183,03 milliards d'euros.

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227 2008-03-13 22:04:42 2008-03-13 21:04:42 open open les-marches-financiers-toujours-dans-la-tourmente publish 0 0 post 0 latest_home_img
Problématiques week-end: santé, vidéo, BTP http://www.problematiques.fr/233-problematiques-week-end-sante-video-btp Sat, 15 Mar 2008 22:38:23 +0000 http://www.problematiques.fr/233-problematiques-week-end-sante-video-btp Santé

Une étude de la Caisse nationale d'assurance maladie pointe du doigt certains médicaments parmi les plus récents, plus chers que leurs prédecesseurs mais pas forcément plus efficaces. La Cnam tente en effet de faire le point sur les facteurs ayant conduit à une progression de 4,8% des dépenses de médicaments en 2007, hors hôpital, à 15,2 milliards d'euros. Les médicaments mis sur le marché depuis moins de trois ans constituent "près de 1,4 milliard d'euros, soit une croissance de 600 millions d'euros par rapport à 2006. 45% de ces dépenses supplémentaires concernent des molécules qui ne présentent pas ou peu d'amélioration du service médical rendu par rapport à l'arsenal thérapeutique préexistant", explique l'Assurance maladie. Ces nouveaux médicaments sont également source de prescriptions supplémentaires, au détriment des anciennes molécules souvent déclinées sous forme générique.

VOD

La télé quand vous le souhaitez, c'est désormais possible. Après Arte +7, le service de vidéo à la demande de la chaîne franco-allemande, la "catch-up TV" prend son essor avec l'entrée de deux acteurs majeurs de l'audiovisuel, Canal+ et M6. Le premier propose depuis lundi aux abonnés de Canal+ Le Bouquet de retrouver la plupart des émissions de la chaîne, du Grand journal à Dimanche+ en passant par le Zapping, en s'inscrivant avec leur numéro d'abonné et en installant un programme dédié. M6 fait pour sa part le choix d'un modèle gratuit financé par la publicité, M6 Replay. 95% des programmes diffusés entre 18 heures et minuit seront disponibles une heure après leur passage à l'antenne, dès le 19 mars.

Bâtiment

Le secteur du BTP cherche à intégrer progressivement les normes environnementales en vigueur, et à s'adapter à cette vogue des produits écologiquement responsables. Les Ponts et Chaussées tentent de déterminer jusqu'à quel niveau la quantité de ciment peut être réduite pour un mètre cube de béton - elle est actuellement de 300 kg. Le ciment est en effet à l'origine de 5% à 7% des émissions de gaz carbonique d'origine industrielle; à noter que la Chine, premier pays émetteur de CO2 au monde, utilise 43% du ciment mondial.

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233 2008-03-15 23:38:23 2008-03-15 22:38:23 open open problematiques-week-end-sante-video-btp publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/236-236 Sun, 16 Mar 2008 17:18:20 +0000 http://www.problematiques.fr/236-236 Edwy Plenel a lancé MediaPart, son site d'informations payant. Le modèle économique semble peu pertinent à l'heure du tout-gratuit, mais la surprise principale émane du choix des thèmes traités. Au final, il sera interessant de se faire une idée par la suite, au vu des différentes Unes.

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236 2008-03-16 18:18:20 2008-03-16 17:18:20 closed open 236 publish 0 0 post 0
Municipales: une nouvelle vague rose http://www.problematiques.fr/240-municipales-une-vague-rose-2 Sun, 16 Mar 2008 21:40:30 +0000 http://www.problematiques.fr/240-municipales-une-vague-rose-2 En direct

Un sondage CSA-Dexia indique que les listes de gauche recueilleraient 49,5%, contre 47,5% pour celles de droite et 3% pour les autres listes. Reims passe à gauche, ainsi qu'Amiens, Colombes (où Rama Yade figurait sur la liste battue), Périgueux, Caen, Angers, Metz (premier maire socialiste depuis 1848), Saint-Etienne, Angoulème, Saint-Chamond, Thionville, Evreux, Brive-la-Gaillarde et Strasbourg. François Bayrou serait battu à Pau face à la candidate socialiste. Xavier Darcos serait réelu à Périgueux. C'est un "nouveau revers pour la droite en France" pour le quotidien belge Le Soir; une droite "qui mord la poussière dans plusieurs villes" selon le quotidien suisse Le Temps.

"Le constat, c'est que ce soir (...) la gauche est majoritaire en voix, et elle sera majoritaire en nombre de villes où elle aura le gouvernement", explique François Hollande sur TF1. 'Notre premier devoir, c'est d'être à la hauteur", clame le premier secrétaire du PS. "Si la gauche est majoritaire, c'est que la droite est minoritaire", indique-t-il. "Si les résultats des sondages se confirment, je ne peux pas vous dire que je serais satisfait des résultats", indique Jean-François Copé en pointant du doigt la division de la droite dans certaines villes telles que Reims.

"Nous avons déjà apporté des résultats en matière de pouvoir d'achat", rapelle Xavier Bertrand afin de désamorcer les tensions autour d'un vote à tonalité nationale. Saint-Etienne passe à gauche selon Ipsos, et Lille resterait sous la houlette de Martine Aubry. "L'élan du premier tour s'est amplifié au second", selon Ségolène Royal. "Nous, élus locaux, nous devons à la fois protéger (...) et faire avancer", explique la présidente de la région Poitou-Charentes, mettant en avant les thématiques de précarité et de pauvreté. "Nous devons être à la hauteur des espoirs que les électeurs placent en nous ce soir", explique S. Royal. Jean-François Copé répond sur le terrain social: "Oui, ce soir c'est un soir de défaite", indique-t-il avant toute chose. "Personne ne nous a jamais demandé durant toute cette campagne électorale: Arrêtez toute réforme !", indique-t-il.

Rachida Dati affirme pour sa part qu'il "n'y a pas eu de vote sanction. Il n'y a pas eu de mobilisation comme" les socialistes l'auraient souhaité. "Je suis choqué qu'un homme comme vous appelle à sanctionner", lance-t-elle à Laurent Fabius. "Qu'est-ce que vous proposez?". François Fillon explique que "la France a besoin d'un débat démocratique vigoureux". "Une seule préoccupation: celle de l'intérêt général" pour le gouvernement, selon le Premier Ministre, rappelant que "chaque commune, chaque canton présente des spécificités, et il est donc mal venu de présenter ce vote comme un vote national", selon F. Fillon. "Il faut de la ténacité pour réformer notre pays", ajoute-t-il. "Il se dégage de ces élections locales comme de toute élection un message: en évidence, le taux d'abstention nous interpelle tous", indique le Premier Ministre."On ne transforme pas un grand pays comme le notre en quelques mois", rappelle-t-il face à une impatience constatée sur le rythme des réformes.

Cognac se place à gauche, Rochefort et Niort aussi; et Chatellerault aux mains du Nouveau Centre selon un lecteur. Le FN est battu à Hénin-Beaumont. "Nous avons perdu des élections dans le passé (...), ce soir, c'est une défaite extrêmement lourde pour la droite", selon Laurent Fabius qui enfonce à nouveau le clou. Il pointe deux facteurs: d'une part, la personnalité des candidats, et, d'autre part, une "dimension nationale", à savoir "une critique extrêmement vigoureuse contre la politique qui est menée". "Il n'est possible pour personne ce soir de faire dire aux Français ce qu'ils n'ont pas dire ou ce qu'ils n'ont pas voulu dire", selon Xavier Bertrand, qui pointe du doigt "un divorce croissant" entre les candidats locaux du PS et l'appareil de cette force politique. "Tous les jours, on a un candidat différent à la tête du Parti Socialiste (...), pour parler de réformes, il faut des références", indique le ministre du Travail. "Pourquoi vous êtes dans cette attitude de conservatisme, de statu quo ?". Marie-George Buffet indique que les Français veulent "une France de l'égalité, de la justice". "Les retraités, aujourd'hui, souffrent au quotidien", ajoute-t-elle. "Toutes les réformes qui sont passées jusqu'à présent, elles font du mal aux Français", selon le leader du PC. "Vous n'avez pas parlé des retraités l'an dernier; vous les découvrez maintenant, au moment des élections", rectifie Xavier Bertrand.

Marielle de Sarnez exprime sa déception face à la défaite de son mentor François Bayrou, indiquant le faible écart avec la candidate socialiste en tête. "Je ne crois pas que tous ceux qui ont voté à gauche, c'est adhésion à la gauche", selon la représentante du MoDem. François Bayrou tente d'intervenir en indiquant que sa défaite s'effectue pour moins de 300 voix. "Vous le savez ceci est le résultat d'une manoeuvre dont tout le monde connaît l'inspiration et les détails", par le maintien de la liste UMP, indique-t-il. "Je pense tout spécialement aux jeunes de Pau (...) qui ont beaucoup de difficultés", ajoute-t-il. "Ce regret, je crois durera dans beaucoup d'esprits", indique-t-il. "On assiste à une vague de gauche énorme", constate le président du MoDem, à savoir "une preuve de plus de l'instabilité de la vie politique française", appelant à un centre "stable". Ces alternances politiques successives "empêchent la France d'avancer", selon François Bayrou qui pointe du doigt le mode de représentation "dans les grandes villes".

"Le Front National a fait aux cantonales 8,1%", explique Jean-Marie Le Pen dont la formation "joue un rôle" de ce fait. "Le Front National n'a pas disparu", indique son leader. Olivier Besancenot explique pour sa part que c'est le "capitalisme qui a été sanctionné". La figure de proue de la LCR pointe du doigt l'immobilisme de régions dirigées par les socialistes, affirmant sa différence. "Le 29 mars, il y a une première manifestation nationale sur la question des retraites", indique-t-il en évoquant son idée d'un "nouveau parti anti-capitaliste". "C'est une défaite assez classique, comme celle que la gauche avait subi en 2001", explique Patrick Devedjian sur France 3, rappelant que "tous les ministres socialistes avaient été battus en 2001". Il faut "aller plus vite, plus fort, et plus loin" pour que les réformes "produisent plus rapidement leurs effets", selon le représentant de l'UMP. "Je ne regrette rien", annonce Xavier Darcos, battu à Périgueux.

Manuel Valls (PS) indique que "c'est l'ensemble du Parti Socialiste qui sort gagnant (...) grâce à un rejet du pouvoir en place". François Hollande et ses lieutenants doivent réformer et clarifier leurs positions, en ayant "un vrai débat de fond sur ce que doit être la gauche", selon M. Valls. "Qu'est-ce que c'est d'être de gauche au XXI° siècle ?", demande-t-il. Rama Yade elle aussi "ne regrette rien" à Colombes, attachée à sa ville.

Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, a "été très frappée par une certaine forme de silence des urnes. Ca a été très frappant dans mon département, les Yvelines (...) Un silence des urnes qui montre que les électeurs sont impatients, et qu'ils n'ont qu'une seule peur, qu'on cale en route", explique-t-elle sur le plateau de BFM TV. "C'est vrai qu'en dix mois, on a peut-être pas assez de résultats tangibles", concède la ministre, qui promet deux lois, une sur le logement et une sur le pouvoir d'achat. "Il y a de l'inquiétude, il y a de la colère aussi", rappelle pour sa part Manuel Valls, indiquant que "c'est aussi sans doute un message à l'égard des représentants de ce pays". "Il faut tirer les conséquences d'un certain nombre de réformes qui ont fait mal", ajoute-t-il. "J'ai vu des familles, qui pour la première fois ne s'en sortaient plus", complète François Hollande sur France 3.

"Il y a un rééquilibrage qui est un mécanisme normal sous la Ve République. Nous avions gagné très largement les élections de 2001, nous avions pris de nombreuses municipalités, il y a donc un mouvement de balancier très normal. Je crois que la gauche a tort de vouloir parler de sanction, alors que la participation est aussi faible. Si les Français avaient voulu sanctionner le gouvernement, ils se seraient déplacés massivement pour le dire. Ce n'est pas le cas", explique le porte-parole de l'UMP Yves Jégo à 20 Minutes. "La gauche transforme l'essai du premier tour", pour Le Figaro qui proposera également un éditorial à sa Une de ce lundi. "La gauche confirme son succès", pour La Croix à paraître également ce lundi.

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240 2008-03-16 22:40:30 2008-03-16 21:40:30 open open municipales-une-vague-rose-2 publish 0 0 post 0 latest_home_img
Revue de presse financière: comme un prélude à la chute des Bourses http://www.problematiques.fr/243-revue-de-presse-financiere-comme-un-prelude-a-la-chute-des-bourses Mon, 17 Mar 2008 13:38:48 +0000 http://www.problematiques.fr/243-revue-de-presse-financiere-comme-un-prelude-a-la-chute-des-bourses Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

Sauve qui peut ! Au bord de la faillite, Bear Stearns, après avoir reçu un soutien de la Federal Reserve, s’apprête à conclure une vente forcée à JP Morgan. Objectif : éviter que la crise financière ne se transforme en pandémie ... Articles de Dennis K. Bergman, Susanne Craig et Kate Kelly et de Greg Ip du WSJE. Article de Francesco Guerrera et Henny Sender du FT.

Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir de la crise financière : certaines banques s’attendent à ce que la situation se détériore encore sur un plan mondial au moins jusqu’en 2009. Article de Carrick Mollenkamp du WSJE. La confiance systémique est au plus bas : les prêteurs réclament leur argent ... Longue analyse de Liz Rappaport et Justin Lahart en pages 12 et 13 du WSJE.

En page 9 du FT, Alan Greenspan, l’ancien patron de la Federal Reserve, l’affirme sans détour : malgré l’apparente sophistication des outils économétriques, « nous n’aurons jamais une parfaite modélisation du risque ». Il attire également l’attention sur le danger d’une sur-réglementation qui nuirait à la flexibilité des marchés et à la libre concurrence. En page 11 du WSJE, le Prix Nobel 2006 Edmund S. Phelps souligne la pauvreté des modèles de prévisions et contrôles économiques : le chômage pourrait selon lui progresser rapidement aux Etats-Unis.

La Chine use avec violence de son autorité au Tibet pour faire entendre raison aux moines en colère. Lhassa est fermée aux touristes. Grosse tache pré-olympique. Article de Richard mcGregor, Jamil Anderlini et Tom Mitchell du FT. Air France-KLM lance une offre conditionnelle sur Alitalia, la compagnie italienne en difficultés : le prix est à un niveau plancher. Malaise syndical. Article de Kevin Done et Guy Dinmore du FT.

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243 2008-03-17 14:38:48 2008-03-17 13:38:48 open open revue-de-presse-financiere-comme-un-prelude-a-la-chute-des-bourses publish 0 0 post 0 latest_home_img
Quelle marge de manoeuvre pour les banques centrales ? http://www.problematiques.fr/244-quelle-marge-de-manoeuvre-pour-les-banques-centrales Tue, 18 Mar 2008 08:42:52 +0000 http://www.problematiques.fr/244-quelle-marge-de-manoeuvre-pour-les-banques-centrales En abaissant dans la nuit de lundi à mardi son taux d'escompte de 3,25% à 3%, la Réserve fédérale américaine est une nouvelle fois intervenue en urgence afin de réguler les marchés financiers américains. Qu'est-ce que ce taux d'escompte ?

Le taux officiel d'escompte est le taux d'intérêt auquel une banque centrale consent des prêts à court terme - souvent une journée - aux institutions financières. Au sens propre du terme, les intérêts sont déduits du versement initial.

Les banques ne peuvent pas créer autant de monnaie qu'elle le souhaitent, car elles doivent être en mesure de répondre, à tout moment, à une demande de la clientèle qui souhaite retirer des fonds. Lorsqu'elles sont besoin de "monnaie banque centrale" pour satisfaire les besoins de la clientèle, les banques peuvent s'adresser à la banque centrale afin de "mobiliser" les créances qu'elles détiennent. La banque centrale crédite le compte que la banque y détient, en échange d'une créance. Une banque peut donc obtenir des liquidités de la part d'une autre banque ou de la banque centrale.

En augmentant le coût du refinancement des banques, soit l'inverse de l'action actuelle de la Fed, la banque centrale les oblige à réduire leurs activités de distribution de crédit, car elles doivent augmenter les taux de crédits à la clientèle (ou alors leurs profits diminueraient très rapidement, car les ressources qu'elles prêtent coûtent de plus en plus cher), ce qui freine les demandes de crédits. L'ensemble des banques se retrouvent quotidiennement sur le marché pour s'échanger leurs besoins.

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244 2008-03-18 09:42:52 2008-03-18 08:42:52 open open quelle-marge-de-manoeuvre-pour-les-banques-centrales publish 0 0 post 0 latest_home_img
Que sont les électeurs du Front National devenus ? http://www.problematiques.fr/237-que-sont-les-electeurs-du-front-national-devenus Tue, 18 Mar 2008 21:50:41 +0000 http://www.problematiques.fr/237-que-sont-les-electeurs-du-front-national-devenus Les scrutins de ce mois de mars ont à nouveau mis en valeur la desaffection d'un important nombre d'électeurs du Front national pour ce parti. Quels sont les facteurs pouvant expliquer l'attitude de cet électorat auparavant frontiste ? Luc Mandret, 24 ans, blogueur sur le site Ma vie en narcisse, tente d'analyser la situation.

On devrait se réjouir : le Front National semble en net recul. En effet, les listes du Front national ne peuvent se maintenir au second tour du scrutin municipal que dans sept villes de plus de 30000 habitants, contre 41 villes en 2001. Seulement 40 conseillers municipaux du parti de Jean-Marie Le Pen élu au premier tout, contre 107 en 2001. Un net recul également aux élections cantonales : un score inférieur à 5% contre presque 7% au précédent scrutin.

Mais si le Front National semble perdre en puissance aux élections, pour autant les électeurs eux existent encore. Mais alors, que sont les électeurs du Front National devenus ? Plusieurs hypothèses s'offrent à nous.

L'abstention. Nombre de citoyens français déposant un bulletin FN dans l'urne le faisaient par protestation. Protestation contre cette France à la dérive. Protestation contre un pouvoir confisqué par une poignée de vieilles élites hétérogènes. Ils votaient pour exprimer leur raz-le-bol. On peut supputer que des électeurs frontistes se sont fatigués d'un vote protestataire, et ont décidé de ne plus se mêler du destin politique de la France en ne se rendant plus dans les isoloirs des bureaux de vote.

L'extrême-gauche. Passer d'une extrême à l'autre peut sembler politiquement aberrant tant les messages et programmes véhiculés s'opposent. Cependant, il n'est pas rare de rencontrer des personnes naviguant ainsi. Un Jean-Marie Le Pen pouvant laisser sa place à un Olivier Besancenot. Des électeurs du Front National choisissant un bulletin LO ou PT. Attirés par la jeunesse, la gouaille et le discours abordable du leader de la LCR. Trouvant dans l'extrême gauche un vote moins stigmatisant et d'apparence plus démocratique. Mais un vote qui reste cependant un message clair aux politiciens, un cri contre la difficulté de survivre des classes les plus populaires, une sanction contre la hausse du pouvoir d'achat.

L'UMP. Les cadres de la droite se réjouissent de la "disparition" du vote frontiste. Récitant à gogo que l'UMP a su séduire ces électeurs par un discours proche de leur préoccupation. Cependant, ils oublient une chose : si certains anciens électeurs frontistes ont voté Nicolas Sarkozy aux dernières élections présidentielles, ce n'en est pas pour autant eux les électeurs qui ont changé. mais peut-être et surement l'UMP qui a droitisé son discours. Doit-on se satisfaire d'une droite française véhiculant sur la scène démocratique française un discours qui séduise les électeurs du Front National ? Autrement dit : si une partie des électeurs du FN ont été phagocytés par l'UMP, l'UMP prend-elle un virage vers son extrême droite ?

Je n'apporte pas de réponse à cette question. Il serait bien compliqué, et surtout les raisons d'un changement de vote sont purement propres à chaque individu. Cependant, j'ai essayé de dresser trois grandes lignes. Il est fort à supposer que la vérité se retrouve dans une dispersion sur ces trois hypothèses. Reste à en connaître les proportions.

Crédit photo: François Lafite

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237 2008-03-18 22:50:41 2008-03-18 21:50:41 open open que-sont-les-electeurs-du-front-national-devenus publish 0 0 post 0 latest_home_img 44 alex_joubert@hotmail.fr http://lejournallectumag.blogspirit.com 82.122.55.116 2008-03-19 13:34:01 2008-03-19 12:34:01 1 0 0
http://www.problematiques.fr/245-245 Tue, 18 Mar 2008 22:19:26 +0000 http://www.problematiques.fr/245-245 245 2008-03-18 23:19:26 2008-03-18 22:19:26 open open 245 publish 0 0 post 0 http://www.problematiques.fr/246-246 Thu, 20 Mar 2008 21:06:46 +0000 http://www.problematiques.fr/246-246 246 2008-03-20 22:06:46 2008-03-20 21:06:46 open open 246 publish 0 0 post 0 Accalmie sur le front des cours du pétrole http://www.problematiques.fr/249-accalmie-sur-le-front-des-cours-du-petrole Thu, 20 Mar 2008 21:32:34 +0000 http://www.problematiques.fr/249-accalmie-sur-le-front-des-cours-du-petrole Loin du tumulte des dernières semaines sur les records quasi-quotidiens des cours du pétrole tant à New York (pourtant, seuls 200.000 barils de WTI sont produits par jour) où à Londres, le baril de light sweet crude a connu une forte chute, où il s'affichait à 111,80 dollars lundi. Ce jeudi soir, il côte à 101,56$, en chute de 6,86% par rapport à mercredi. Il est descendu à 98,20 USD à 13:20.

Les investisseurs apparaissent comme inquiets face aux signes d'un ralentissement de la croissance américaine. Le dernier rapport du département américain de l'énergie (DoE) indique que la consommation des Américains en produits pétroliers a baissé par rapport à la semaine dernière; une diminution de 3,2% sur un an. Premiers consommateurs mondiaux en pétrole, les Etats-Unis focalisent l'attention des marchés pétroliers. "Le brusque retournement de tendance sur le brut, imputable dans un premier temps à la fuite des fonds, se prolonge face aux signes de ralentissement de la consommation pétrolière américaine", expliquent les analystes de Natixis. Les importations ont par ailleurs chuté de 1,1 million de barils par jour par rapport à la semaine précédente.

Ce même rapport du DoE expliquait également que les réserves américaines ont progressé de 200.000 barils par rapport à la semaine dernière; cependant, cette hausse est nettement en-dessous des attentes qui s'élevaient à 2,3 millions de barils. Malgré tout, "il existe une corrélation forte (86 %) entre les injections nettes de liquidités par la Fed et la hausse des cours du pétrole", explique à L'Expansion Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel. Le marché des matières premières est un de seuls à rester très liquide face à des marchés financiers et obligataires grippés. De la poursuite de la crise financière dépend donc notamment le sort des automobilistes à la pompe. Or, la crise n'a pas encore pointé le bout de son nez, d'où une possible rapide remontée des cours...

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249 2008-03-20 22:32:34 2008-03-20 21:32:34 open open accalmie-sur-le-front-des-cours-du-petrole publish 0 0 post 0 latest_home_img
Quelle politique d’intégration pour la société française? http://www.problematiques.fr/252-quelle-politique-d%e2%80%99integration-pour-la-societe-francaise Fri, 21 Mar 2008 21:06:50 +0000 http://www.problematiques.fr/252-quelle-politique-d%e2%80%99integration-pour-la-societe-francaise Contenu proposé par un internaute

Notre société est composée de différents groupes d'individus. Malheureusement, parmi ces groupes, certains subissent des discriminations importantes, et connaissent ainsi des difficultés d'intégration. C'est le cas, notamment, des immigrés, des handicapés mentaux ou physiques, mais aussi des personnes âgées sur lesquels notre société porte un regard très critique. Souvent par méconnaissance, ou à cause de diverses barrières, comme celle de la langue par exemple pour les immigrés. Pour les personnes concernées, la situation est très complexe et douloureuse, et les contraintes énormes.

Une famille possédant un enfant handicapé doit investir énormément d'argent dans le matériel adapté, les traitements médicaux, et les établissements spécialisés ; elle doit aussi y consacrer beaucoup de temps, temps qu'elle ne peut ensuite utiliser pour ses besoins familiaux ou personnels, et notamment pour conserver un emploi stable.

Même cas de figure pour les proches d'une personne âgée, bien souvent devenue dépendante de sa famille, a fortiori dans le cas d'une maladie d'Alzheimer, de plus en plus répandue. Difficultés également du point de vu des familles immigrés (on comptait 4,9 millions d'immigrés en France en 2004), qui souvent vivent avec la peur d'une expulsion du territoire, et éprouvent des problèmes de logement permanents. Ainsi, une jeune immigrée clandestine chinoise, menacée de reconduite à la frontière, déclare ne quitter son habitation qu'en cas d'extrême nécessité. En dix ans de vie dans la capitale, elle n'a pas une seule fois quitté Paris, par crainte des « fourgons de polices », précise-t-elle. Autant de constats alarmants.

Pourtant, des solutions existent. Pour les handicapés, le besoin de réformer l'école publique, afin de pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions possibles, se fait urgent. Il s'agit ainsi de limiter les engagements financiers et personnels des proches, et d'entrer dans une voie de socialisation progressive, de l'individu en lui-même mais aussi des autres élèves vis-à-vis de ces personnes en difficulté. Les familles en charge d'une personne âgée dépendante, doivent bénéficier de plus d'aides pour payer des maisons spécialisées très coûteuses. Les problèmes rencontrés par les immigrés sont, quant à eux, malheureusement plus difficiles à résoudre. En effet, il faut prendre en considération des difficultés à l'échelle internationale, comme par exemple des conflits qui obligent les habitants à migrer en urgence de leur pays d'origine vers la France.

Toutefois, on peut encore renforcer les lois condamnant les actes racistes, et notamment les discriminations à l'embauche, qui empêche des immigrés dans une situation tout à fait légale de trouver du travail, alors qu'ils ne demandent qu'à s'intégrer davantage dans notre société.

Mais c'est avant tout la volonté du gouvernement qui permet de mettre en place une politique d'intégration efficace face à toutes ses inégalités, et cette volonté peut-être positive ou négative, selon que le pouvoir en place, avec ses orientations politiques, pratique une politique ouverte ou fermée. Si l'on prend le gouvernement actuel de Nicolas Sarkozy, il applique une politique d'intégration clairement ouverte du côté des handicapés : avec notamment la loi obligeant les chefs d'établissements scolaires publics à accepter un enfant handicapé mental ou physique si son état l'autorise, et qui a d'ores et déjà permis en 2007 de scolariser en milieu ordinaire plus de 160 000 enfants en situation de handicap, près de 20% de plus qu'en 2004.

Ouverture aussi, du côté des personnes âgées, et particulièrement celles atteintes par la maladie d'Alzheimer : la franchise médicale mis en place sur les médicaments et les actes paramédicaux devrait pouvoir financer la recherche sur cette terrible maladie, dans l'espoir de découvrir des traitements efficaces. Fermeture stricte en revanche pour les immigrés : en 2007, plus de 24 000 reconduites à la frontière ont été concrétisées, et plus de 26 000 sont programmées pour 2008.

Enfin, et surtout, ce sont les mentalités qu'il faut faire évoluer. Ne plus regarder en coin les handicapés, aider les familles d'immigrés à mieux s'intégrer, autant de défis. Parce qu'à l'heure où ne serait-ce que la mode est un critère de discrimination courant, sommes-nous réellement prêts à changer ?

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252 2008-03-21 22:06:50 2008-03-21 21:06:50 open open quelle-politique-d%e2%80%99integration-pour-la-societe-francaise publish 0 0 post 0 latest_home_img 45 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-03-21 22:13:54 2008-03-21 21:13:54 1 0 0 46 jondulche@free.fr http:// 82.248.113.121 2008-03-21 22:41:42 2008-03-21 21:41:42 1 0 0
Problématiques week-end: pouvoir d'achat et vin http://www.problematiques.fr/253-problematiques-week-end-pouvoir-dachat-et-vin Sat, 22 Mar 2008 14:49:50 +0000 http://www.problematiques.fr/253-problematiques-week-end-pouvoir-dachat-et-vin Pouvoir d'achat

L'observatoire des prix crée par le Ministère de l'Economie et des Finances a rendu ses premiers résultats, mis en ligne sur le site internet de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Sur la période comprise entre février 2007 et février 2008, les prix des produits d'alimentation, d'hygiène et d'entretien ont progressé de 4,69%. 100.000 produits de grande consommation ont été pris en compte dans 5.700 hypermarchés.

"Ces données confirment une hausse des prix des produits alimentaires supérieure au taux général d’inflation mais très largement inférieure aux taux relevés par le magazine 60 millions de consommateurs. [...] Les plus fortes augmentations de prix au détail en magasin concernent les produits qui ont subi les hausses les plus importantes des matières premières agricoles : pâtes alimentaires (+16 % sur 1 an, données NIELSEN), œufs (+14 %), lait (+12%), beurre (+10%)", est-il indiqué dans les données présentées par le ministère.

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Vin

La compagnie londonienne d'assurance Lloyd's a assuré pour 5 millions d'euros un producteur de vin du Bordelais contre la perte de son organe ou de son sens de l'odorat. C'est une première dans le monde de l'oenologie. C'est le propriétaire néerlandais du Château de la Garde, Ilja Gortet, fabricant des vins Tulipe Wines, qui est concerné par la mesure. "Le nez et l'odorat d'un viticulteur sont aussi importants que les doigts d'un chef", a indiqué la Lloyd's.

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253 2008-03-22 15:49:50 2008-03-22 14:49:50 open open problematiques-week-end-pouvoir-dachat-et-vin publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last
Pourquoi les viticulteurs étrangers ont surpassé l'expertise française http://www.problematiques.fr/251-pourquoi-les-viticulteurs-etrangers-ont-surpasse-lexpertise-francaise Sat, 22 Mar 2008 21:47:44 +0000 http://www.problematiques.fr/251-pourquoi-les-viticulteurs-etrangers-ont-surpasse-lexpertise-francaise Gallo (Etats-Unis), Foster’s (Australie/Grande-Bretagne),Seagram (Canada): les plus importants groupes spécialisés dans le vin ne sont pas français, à quelques exceptions près. Dans le secteur, rachats et alliances battent leur plein, et les groupes anglo-saxons montent en puissance. Les Etats-Unis sont le troisième marché du monde en termes de consommation totale annuelle, derrière l’Italie et la France. Production surabondante, consommation et prix en baisse, exportation atone: le panorama est plus que sombre dans les vignes. La complexité des produits et des appellations, ainsi que la qualité hétérogène des produits. Par ailleurs, la règlementation interdit un certain nombre de pratiques autorisées dans d’autres pays. Quant au marketing, il commence seulement à se développer (publicité plus importante bien que soumise à conditions, suivi du client).

En un an, de mai 2001 à mai 2002, l’Australie a exporté plus de 400 millions de litres de vin, et ce pour la première fois. Au Royaume-Uni, la part de marché des vins français ne cesse de reculer (25% en 2001). Aux Etats-Unis, les exportations de vins australiens ont été multipliées par huit depuis 1991, et les vins chiliens ne cessent de prendre des parts de marché aux vins de l’hexagone. Les vins en provenance du «Nouveau Monde» rencontrent un succès croissant à l’exportation, tandis que le déclin des vins français s’est déjà amorcé. Dangereusement. Pour la première fois en 2003, les exportations de vin du Nouveau Monde (Nouvelle-Zélande, Australie, Chili, Afrique du Sud) ont dépassé celles de la France.

Les vins du Nouveau Monde se sont notamment imposés par leurs étiquettes simplifiées et leurs bouteilles accrocheuses. Le nom du cépage et les multiples informations inscrites sur l’étiquette ne sont pas l’apanage de ces vins d’un nouveau genre. De plus, un détail plus surprenant vient faire la différence: le remplacement du célèbre bouchon par la capsule à vis.

Tasser et tuer la terre, principal argument de vente, est un fait qui ne peut être ignoré. Certes, il n’est plus recommandé de désherber manuellement, mais pas non plus de se contenter de produits chimiques au final néfastes pour les terrains! La viticulture consomme 30% des pesticides utilisés chaque année dans l’agriculture française dont elle ne représente que 2,8% des surfaces cultivées. Les sols tassés en surface forment un«couvercle» difficile à traverser pour les jeunes ceps. Les racines s’enfoncent horizontalement au lieu de pousser verticalement. Les plus jeunes ceps, aux racines quasi-superficielles, ont écopé lors de la canicule de 2003 d’un coup de soleil qui a brûlé le feuillage et les grappes.

Californie: le marketing avant tout

La plus ancienne région viticole du Nouveau Monde (quarante ans d’existence), quatrième producteur de la planète avec 1,9 milliard de bouteilles en 2000 et neuf cents domaines, est devenue un exemple à suivre pour la promotion des vins. Le marketing, résolument moderne dans ce domaine, tranche avec les habitudes. Les viticulteurs recèlent en fait de redoutables entreprises qui relancent le client, suite à sa visite, tout au long de l’année, avec des techniques éculées (mailings, promotions) dans d’autres secteurs. Aujourd’hui, il ne faut plus hésiter, pour ces entrepreneurs californiens d’un nouveau genre, à démystifier le vin, mettre au point des produits simples (par cépage et non par terroir) correspondant à la demande mondiale, et non locale; bâtir des marques fortes facilement identifiables et investir dans le marketing et le packaging. Le bouchon traditionnel se fait – tendance internationale – métallique, sur des bouteilles plus petites, afin de favoriser la consommation individuelle. Les Californiens, nouveaux maîtres du vin?

Australie: des méthodes industrielles, et en Bourse

Les exploitants français pourraient aussi trouver de l’inspiration… en Australie. Les traditions françaises ne sont pas respectées, mais le marketing se veut puissant et les méthodes, industrielles. Depuis 1994, le vignoble australien a doublé de surface pour atteindre 140 000 hectares (chiffres de 2001). En une dizaine d’années, les «premiums», des vins qui sont censés plaire aux connaisseurs à la recherche de produits «simples». Les rendements sont optimisés par le biais de l’étude du sous-sol. Les ordinateurs établissent, dans un grand nombre d’exploitations, les endroits où il y a le plus d’eau: l’irrigation est un facteur clé dans un des pays les plus arides sur le globe. Certains chercheurs aust-raliens cherchent à identifier les zones du cerveau qui réagissent aux stimuli provoqués par la dégustation d’un bon vin: comment passer de vigneron à scientifique!

En Grande-Bretagne, la perte de parts de marché

A Londres, les grands crus français ne sont plus à la mode. Les étiquettes? Trop compliquées. Les vins du Nouveau Monde semblent, eux, avoir intégrés tous les nouveaux atouts: une offre claire, des gammes de prix simp-les. Ces produits sont mis en valeur dans des boutiques d’un nouveau genre, Odd Bins (240 points de vente), qui comptent révolutionner le commerce du vin.

Quelques pistes pour relancer le vignoble français

Remis il y a deux ans au gouvernement, le rapport "Réussir l’avenir de la viticulture de France" indiquait que «les vins du Nouveau Monde ne pèsent que 0,19% des ventes de vins par la grande distribution et leur diffusion par les circuits de caves et la restauration est anecdotique». De quoi mettre du baume au cœur aux viticulteurs. L’irrigation des vignes est interdite en France. C’est un moyen pour doper la production du vignoble, autorisé en Californie ou au Chili. Certains producteurs français investissent à l’étranger afin de contourner la réglementation. L’ajout de copeaux de chêne est également prohibé: interdiction formelle de verser des copeaux de bois dans les cuves en Inox.. Les producteurs anglo-saxons vont, eux, jusqu’à acheter leurs copeaux… en France!

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251 2008-03-22 22:47:44 2008-03-22 21:47:44 open open pourquoi-les-viticulteurs-etrangers-ont-surpasse-lexpertise-francaise publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last _edit_lock
Le globe face à l'hypothèse d'un ralentissement de l'économie américaine http://www.problematiques.fr/255-usleconomie-mondiale-face-a-lhypothese-dun-ralentissement Sun, 23 Mar 2008 22:30:11 +0000 http://www.problematiques.fr/255-usleconomie-mondiale-face-a-lhypothese-dun-ralentissement

Dans quelle mesure l'hypothèse d'une récession de l'économie américaine influerait-t-elle sur l'économie mondiale ? Le Canada et le Mexique, dont les économies s'avèrent fortement dépendantes des Etats-Unis, seraient les premiers concernés.

L'ampleur de la crise financière se dévoile de jour en jour depuis l'été dernier, ce qui perturbe les décisions des investisseurs sur le long terme. Or, il apparaît que les Etats-Unis, d'où sont partis les premiers signes de la crise par le biais des défaillances liées aux crédits dits subprimes, sont à même d'influer sur le cours de l'économie mondiale. La croissance américaine montre depuis quelques semaines de sévères signes de ralentissement qui pourraient conduire le pays à entrer en récession, du jamais-vu depuis 2001. La Fed, la Réserve fédérale américaine, tente sous la houlette de son patron Ben Bernanke, de retarder cette hypothèse à coups massifs de baisse des taux.

En cas d'une récession de l'économie américaine, le niveau des importations s'en trouverait fortement affecté, si l'on en croît les économistes de la Société Générale dans une étude consacrée au sujet. La diminution des importations américaines impacterait de facto les exportations des pays partenaires; de ce fait, le PIB de ces zones serait plus ou moins touché en fonction du niveau de dépendance entretenue avec les Etats-Unis. Le Canada et le Mexique, alliés dans l'Alena, l'accord de libre-échange nord américain, apparaîssent comme les plus vulnérables. 82% des exportations du Canada s'effectuent vers les Etats-Unis, et le pays compte pour 22% des exportations du géant américain. De plus, 86% des exportations mexicaines sont en direction des Etats-Unis; le Mexique représentant 13% des importations étatsuniennes. L'Europe semblerait aussi concernée, les effets de l'euro fort contribuant déjà à une situation délicate pour le Vieux Continent.

Si l'on prend en compte en revanche les conséquences en fonction du type de biens exportés vers les Etats-Unis, ce sont les Etats exportateurs de biens de consommation et d'automobiles qui seraient les premiers concernés, les pays producteurs de pétrole semblant relativement épargnés compte tenu des besoins élevés des automobilistes américains, malgré un prix à la pompe qui s'est envolé en quelques mois. Les investissements directs à l'étrangers seraient aussi affectés.

Selon la Fed, les anticipations d’inflation ont augmenté et l’incertitude sur les perspectives d’inflation ont progressé ces dernières semaines. Le choc en sera d'autant plus dur pour la première puissance économique du globe.

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255 2008-03-23 23:30:11 2008-03-23 22:30:11 open open usleconomie-mondiale-face-a-lhypothese-dun-ralentissement publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/256-256 Mon, 24 Mar 2008 09:09:50 +0000 http://www.problematiques.fr/256-256 Et l'on sort de quatre jours sans séance en Bourse. Quatre jours où les médias économiques et financiers n'ont pas fait couler d'encre sur la crise financière, quatre jours où les cloches de Wall Street n'ont pas rententi, quatre jours où le baril de pétrole n'a pas franchi de nouveaux sommets et où les inquiétudes face à la chute du dollar n'ont pas dominé l'actualité. Mais le monde ne s'est pas arrêté de tourner. La preuve à Paris, où un passant achetait Les Echos. C'était dimanche, en plein week-end de Pâques. Et en Asie, où les places n'ont pas fermé. Lundi, le pétrole était en baisse d'un dollar.

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256 2008-03-24 10:09:50 2008-03-24 09:09:50 closed open 256 publish 0 0 post 0
http://www.problematiques.fr/257-257 Mon, 24 Mar 2008 16:43:53 +0000 http://www.problematiques.fr/257-257 Le puissant patron de la multinationale suisse Nestlé Peter Brabeck s'en est violemment pris au développement des biocarburants: les prix de certaines matières premières telles que le blé s'envolent face au choix d'un nombre croissant d'agriculteurs d'opter pour des cultures destinées à la fabrication d'énergie. "Si l'on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y aura plus rien à manger. Accorder d'énormes subventions pour les produire est inacceptable moralement et irresponsable", a-t-il expliqué.

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257 2008-03-24 17:43:53 2008-03-24 16:43:53 closed open 257 publish 0 0 post 0
Internet : ces inégalités qui dérangent http://www.problematiques.fr/261-internet-ces-inegalites-qui-derangent Tue, 25 Mar 2008 21:11:16 +0000 http://www.problematiques.fr/261-internet-ces-inegalites-qui-derangent Contenu proposé par un internaute

3%. C'est l'infime part de la population africaine bénéficiant d'une connexion internet, un chiffre 23 fois inférieur à celui de la population nord-américaine. Ce fossé numérique rarement dénoncé par la presse internationale n'est que le reflet d'un développement inégal entre les continents, qui se traduit désormais par cet autre phénomène, celui des inégalités grandissantes quand au nombre de connexions internet par continent. Notre planète qui depuis 2006 compte plus d'un milliard d'internautes est aussi inquiétée par la censure de certains sites observée dans une quinzaine de pays, tous répertoriés dans une liste noire dressée il y a trois ans par Reporters Sans Frontières.

Ainsi, les gouvernements d'Arabie Saoudite, de Biélorussie, de Birmanie, de Chine, de Corée du Nord, de Cuba, d'Iran, de Lybie, des Maldives, du Népal, d'Ouzbékistan, de Syrie, de Tunisie, du Vietnam et du Turkménistan n'hésitent pas à bloquer l'accès à certains sites critiques envers la politique gouvernementale (30.000 sites censurés sur le continent asiatique). L'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (l'Icann) seule organisation internationale à gérer les problèmes liés au net manque de légitimité pour être en mesure de mettre un terme à ces agissements, une légitimité que l'association ne pourra acquérir qu'en cas d'indépendentisation vis à vis des Etats-Unis qui la régissent quasiment en solitaire. Le continent le plus "peuple" en internautes est l'Asie qui compte 380 millions de surfeurs soit seulement 10% de la population.

36% des Européens bénéficient d'une connexion internet, un chiffre qui représente 294 millions d'habitants, un chiffre légèrement supérieur à celui des nords-américains qui sont 227 millions à surfer sur la Toile, ce qui représente cependant 69% de la population, un pourcentage inégalé sur le globe qui devance largement celui de l'Océanie, le plus petit continent du monde compte en effet 18 millions d'internautes soit 52% de sa population. En Afrique, ce sont 24 millions de privilégiés qui bénéficient d'une connexion web soit moins de 3% de la population continentale, un chiffre du au Maghreb et à l'Afrique du Sud, deux régions nettement plus dévelopées par rapport au reste du continent. Le développement des téléphones mobiles multifonction vont creuser ce fossé numérique qui sépare les nations occidentales du tiers monde, qui ne pourra se munir de telles technologies en même temps que les occidentaux, le retard concédé jusqu'au aujourd'hui étant trop conséquent pour espérer réequilibrer les choses.

Dans la crainte d'un boycott (des JO) des nations occidentales, la Chine a d'ores et déjà annoncé que tout au long des Jeux Olympiques d'août prochain, les journalistes étrangers bénéficieront d'une levée des censures sur le web. Cette mesure est de bonne augure pour la démocratie mais une fois les ^Jeux clôs, elle ne sera plus effective. Les enjeux politiques et financiers américains sont à la source de ces censures, l'Icann ne pouvant interdire aux gouvernements de censurer certaines pages web. La démocratie pour le net est donc compromise, face à cette situation, les spécialistes planchent sur la fondation d'un équivalent indépendant à l'Icann.

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261 2008-03-25 22:11:16 2008-03-25 21:11:16 open open internet-ces-inegalites-qui-derangent publish 0 0 post 0 latest_home_img
Enfin un vrai gouvernement pour la Belgique http://www.problematiques.fr/260-enfin-un-vrai-gouvernement-pour-la-belgique-2 Tue, 25 Mar 2008 21:30:20 +0000 http://www.problematiques.fr/260-enfin-un-vrai-gouvernement-pour-la-belgique-2 Neuf mois après les élections, les négociations pour la formation d’un Gouvernement durable ont abouti. Leterme Ier est sur les rails. Le parcours sera pourtant semé d’embûches. Le premier arrêt en gare est déjà prévu pour mi-juillet 2008.

24.03 - Le 10 juin 2007, les Belges étaient appelés aux urnes pour renouveler les assemblées fédérales, et de la sorte, se choisir un nouveau Gouvernement. Déjà lors de la campagne, les partis flamands annonçaient la couleur. Réformes de l’Etat, scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, refinancement de ceci, fédéralisation de cela… le menu flamand promettait une digestion difficile…

En décembre, après 6 mois de négociations infructueuses autour de l’Orange bleue (couleur politique issue des urnes, c’est-à-dire Sociaux chrétiens centristes et libéraux très à droite). Las, les exigences des uns et les incompatibilités des autres, ont poussé le Roi à demander à Guy Verhofstadt, le Chancelier sortant, de rempiler quelques mois le temps de trouver un chemin d’entente entre partis.

Gouvernement XXL

Le 20 mars dernier, comme prévu, les partis autour de la table (CD&V, VLD, MR, PS et cdH) ont trouvé un accord de Gouvernement qui « tient » la route. Les écologistes ainsi que les socialistes flamands ont refusé de participer à la négociation, se renvoyant d’office dans l’opposition. Coalition oblige, le Gouvernement, devenu XXL, devait être partagé entre 5 partis. La tradition veut que le Gouvernement fédéral soit composé de maximum 15 ministres (7 Francophones et 7 Flamands + le Premier asexué linguistique), c’est vers les Secrétariats d’Etat qu’il était seulement possible de gonfler l’effectif. Chaque parti obtient un gros porte-feuille et une fonction de Vice-Premier. La répartition donne la Chancellerie au CD&V (Yves Leterme) et 3 Ministres ; 3 aussi pour le MR, dont toujours celui des Finances à Didier Reynders ; 3 encore pour le PS où Laurette Onkelinx reprend les Affaires Sociales et la Santé ; 1 porte-feuille pour le cdH, et non des moindres puisque Joëlle Milquet devient Vice-Première en charge des Affaires Intérieures et 4 postes pour le VLD (qui s’en sort plutôt bien). En outre, 7 Secrétaires d’Etat sont nommés, 2 pour le MR, dont 1 revient au FDF (Front démocratique francophone), 2 au CD&V, 2 pour le PS et un pour le cdH. Avec les Gouvernements communautaires et régionaux, on compte près de 60 ministres et secrétaires d’Etat en Belgique !

Chaises musicales

La formation du Gouvernement fédéral entraîne un jeu de chaises musicales du coté francophone. Marie Arena, Ministre-Présidente de la Communauté française, monte au Fédéral, et devient Ministre de l’Intégration sociale, des Pensions et le la Politique des Grandes villes. La Communauté française se trouvant sans chef de Gouvernement, c’est Rudy Demotte, qui est aussi Ministre-Président de la Région wallonne qui reprend la tête de l’Exécutif francophone. Un signe vers les Flamands, qui ont fusionné depuis bien longtemps la Communauté et la Région, et aussi une ébauche de synergie et un rapprochement entre Francophones de Belgique.

Augmentation du pouvoir d’achat

L’Accord de Gouvernement Leterme Ier se penchera sur le pouvoir d’achat des Belges. Surtout via des diminutions de charges fiscales, moins d’impôts pour les bas et moyens salaires (jusqu’à 3000€ bruts). Augmentations des allocations sociales et surtout un « treizième mois » d’allocations familiales payées en septembre (rentrée scolaire). Les allocations familiales en Belgique sont payées de la naissance jusque 25 ans tant que l’enfant va à l’école. Elles s’élèvent à près de 80€ pour un enfant, près de 350 pour 3, etc… plafonnées à 6 enfants. Les indexations salariales automatiques (système quasi unique en Europe) sont maintenues. Enfin, pour vérifier si les distributeurs, producteurs et fournisseurs ne profitent pas de certaines augmentations pour gonfler les prix, un Observatoire des Prix sera créé.

Réformettes de l’Etat

L’autre gros morceau de l’accord, la Réforme de l’Etat, sera en fait un petit biscuit ! En effet, les exigences flamandes en matière de régionalisation (Emploi, Fiscalité, Allocations familiales, Scission BHV) sont reportées à moins de 5 mois… Seuls quelques pans de l’économie sociale et surtout la Sécurité routière seront dans un premier temps réformés. Et c’est là que Yves Leterme est attendu au tournant. Pour la mi-juillet, il doit arriver à un accord avec les Francophones pour une vraie Réforme de l’Etat, rencontrant les revendications flamandes. Mais voilà, ses revendications doivent obtenir la majorité des deux tiers dans les assemblées fédérales, c’est à dire, 101 voix sur 150. Et sans les socialistes flamands, cette majorité est impossible, de plus, les Francophones qui ne sont pas demandeurs de grand chose, et donc sans les voix Francophones une Réforme de l’Etat d’envergure est impossible aussi.

Voilà pourquoi la NVA, le parti nationaliste, en cartel avec le CD&V, soutient le Gouvernement Leterme Ier de loin. Si à l’été le dossier des réformes institutionnelles n’avance pas, leur leader, Bart De Wever a déjà prévenu que le clash serait inévitable. Autre pression, le CD&V, pourtant parti du Premier Ministre, a prévenu au Parlement flamand que si ces réformes ne sont pas significatives, ils ne soutiendraient plus Yves Leterme.

Après le Gouvernement intérimaire, le Gouvernement temporaire ?

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260 2008-03-25 22:30:20 2008-03-25 21:30:20 open open enfin-un-vrai-gouvernement-pour-la-belgique-2 publish 0 0 post 0 latest_home_img
Etats-Unis: des taux d'intérêt faibles sont-ils une condition de la croissance? http://www.problematiques.fr/258-etats-unis-des-taux-dinteret-faibles-sont-ils-une-condition-de-la-croissance Tue, 25 Mar 2008 21:43:02 +0000 http://www.problematiques.fr/258-etats-unis-des-taux-dinteret-faibles-sont-ils-une-condition-de-la-croissance Les spectaculaires baisses des taux opérées par le patron de la Fed Ben Bernanke vont-elles porter leurs fruits ? Son ancien président Alan Greenspan a fait part de ses craintes concernant la crise actuelle qui pourrait conduire à la plus grave récession qu'aient connu les Etats-Unis depuis 1945. "L'actuelle crise financière aux Etats-Unis va être vraisemblablement jugée comme la plus grave depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Elle prendra fin quand le prix des biens immobiliers se stabilisera et avec eux le prix des produits financiers adossés à des prêts hypothécaires. Cette crise laissera de nombreuses victimes. Le système d'évaluation des risques actuellement en place sera particulièrement touché", a-t-il expliqué dans le Financial Times.

L'indice composite des indicateurs économiques américains a reculé en février pour le cinquième mois consécutif, avec particulièrement cinq points problématiques sur les dix pris en compte: les inscriptions au chômage, les permis de construire, les ventes de détail, les attentes des consommateurs et le cours des actions. La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine est intervenue en urgence afin de baisser son taux d'escompte, celui de ses prêts aux institutions financières. La politique monétaire appliquée par Ben Bernanke, patron de la Fed, est en première ligne pour tenter d’éviter une récession et de rassurer les marchés. En février dernier, les taux ont diminué de 1,25 point en deux semaines, les banques étant progressivement en mesure de se refinancer à moindre coût.

Les taux d'intérêt comme soutien de la demande

L'exemple de la zone euro afin d'éclaircir la politique américaine permet de saisir les enjeux d'une baisse successive de taux comme c'est actuellement le cas aux Etats-Unis. Depuis le début des années 1990, la France et les pays de la zone euro connaissent un rythme de croissance ralenti; en même temps, les taux d'intérêt réels sont élevés et l'investissement s'avère peu dynamique. Le taux d'intérêt réel correspond au prix à payer lorsqu'un agent économique - ménage ou entreprise - emprunt de l'argent pour consommer ou investir. Si la faiblesse des taux d'intérêt semble de facto contribuer à la reprise de la consommation et de l'investissement, donc de la croissance, ce raisonnement n'est pas toujours vérifié. Des taux d'intérêt bas ne sont pas suffisants dans certains contextes économiques.

La baisse des taux d'intérêt agit sur le niveau de consommation des ménages. Si le coût du crédit à la consommation baisse, les ménages hésitent moins à s'équiper en biens durables (l'électroménager, par exemple).  De plus, ils peuvent accéder à la propriété d'un logement si le coût du crédit immobilier diminue; la relance de l'immobilier contribue de manière importante à celle de la croissance économique par le biais d'un effet d'entraînement lié à la reprise du secteur du bâtiment. Le niveau des taux d'intérêt est également un déterminant essentiel de la décision d'investir des entrepreneurs, une baisse des taux réels permettant davantage de rentabilité des investissements. La majorité des PME n'a pas accès aux marchés financiers et doit faire appel au crédit pour financer ses investissements, si ses profits ne sont pas suffisants. L'investissement agit sur la croissance via les conséquences sur l'offre (remplacement des machines usagées) et sur la demande (pour les producteurs de biens d'équipement). Les effets positifs sur la confiance des ménages ont aussi été démontrés.

Des taux d'intérêt bas ne correspondent pas forcément à la croissance

La situation économique et sociale du moment doit être prise en compte. Une période de récession et d'accroissement du taux de chômage peut en effet modifier les comportement des agents économiques. Le taux d'intérêt n'est pas le seul facteur de la consommation. Celle -ci dépend également du revenu disponible réel (le pouvoir d'achat) et de l'inflation. Si les ménages sont inquiets pour l'avenir (la confiance des ménages se détériore actuellement aux Etats-Unis, par exemple), une dimunution des taux d'intérêt ne sera pas suffisante pour relancer la consommation, les ménages préférant épargner afin de faire face aux aléas de la vie; cette situation s'est déroulée en France entre 2001 et 2002.

Concernant les entreprises, leurs comportements ne sont pas toujours ceux espérés. La décision d'investir n'est pas seulement fonction du niveau des taux d'intérêt. D'autres déterminants sont à prendre en compte, tels que l'importance des débouchés ou le niveau d'utilisation des capacités de production. Si une partie des capacités de production est inutilisée, les investissements tarderont à reprendre et de ce fait une relance économique aussi. Des études de l'OCDE réalisées aux Etats-Unis entre 1985 et 2002 ont démontré que le taux d'intérêt et le taux d'investissement ont globalement évolué dans le même sens, soit une baisse corrélée des taux d'intérêt et d'investissement entre 1985 et 1993, puis une remontée de 1993 à 1998.

Si des taux d'intérêt faibles sont en principe à même de relancer la consommation et la croissance, ils ne sont cependant pas en mesure de remplir seuls cette mission si la conjoncture économique s'avère délicate. L'Administration Bush devra poursuivre ses efforts pour développer une batterie d'instruments à même d'éviter un aggravement de la crise aux Etats-Unis, conjointement à la politique menée par Ben Bernanke.

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258 2008-03-25 22:43:02 2008-03-25 21:43:02 open open etats-unis-des-taux-dinteret-faibles-sont-ils-une-condition-de-la-croissance publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock 47 http://sesndchateau.wordpress.com/2008/12/04/taux-dinteret-et-investissement/ 72.233.96.141 2008-12-06 13:43:41 2008-12-06 12:43:41 1 pingback 0 0
Les promesses de Sarkozy sur la baisse des impôts ne pourront être tenues http://www.problematiques.fr/262-les-promesses-de-sarkozy-sur-la-baisse-des-impots-ne-pourront-etre-tenues Tue, 25 Mar 2008 22:12:54 +0000 http://www.problematiques.fr/262-les-promesses-de-sarkozy-sur-la-baisse-des-impots-ne-pourront-etre-tenues

Contenu proposé par un internaute

Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était engagé à "rendre 68 milliards d'euros aux Français", en prévoyant une diminution des impôts ainsi que des cotisations sociales, de telle sorte que la France s'aligne sur la moyenne des pays européens en matière de fiscalité. Mais il s'avère qu'aujourd'hui, ces promesses ne pourront être tenues. Pis même, il ne serait plus question d'une hypothétique baisse, mais d'un maintien salutaire pour la majorité au montant de prélèvements actuel, maintien qui s'annonce lui-même difficile.

Les différentes causes de cette désillusion restent en effet complexes à surmonter.

D'abord, pour tenir ces engagements, dénicher les fameux 68 milliards aurait été, évidemment, plus que nécessaire : or, comme n'a cessé de le rappeler le président de la République sur la question du pouvoir d'achat, "les caisses sont vides".

Ensuite, l'aggravation du déficit qui aurait résulté de ce "relâchement" fiscal, se serait montrée problématique vis-à-vis des défis du pays qui doit encore réduire son déficit public et sa dette, diktats européens obligent.

Pour justifier l'échec du gouvernement à ce propos, la ministre de l'économie, Christine Lagarde, entend bien se réfugier derrière le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, qui, s'il ne "cautionne en aucun cas le caractère inéluctable de leur hausse", précise tout de même qu'une diminution de la pression fiscale gouvernementale ne serait pas forcément un bien fondé, d'autant que la qualité des services publics, toujours selon ce rapport, s'en ressentirait.

Au final, il adviendra à chaque contribuable de juger l'action gouvernementale, lorsqu'il recevra ses déclarations. Mais nul doute que, au vue des dernières annonces, la déception risque fort d'être grande, et de se ressentir dans les sondages.

Dessin: Martin Vidberg

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262 2008-03-25 23:12:54 2008-03-25 22:12:54 open open les-promesses-de-sarkozy-sur-la-baisse-des-impots-ne-pourront-etre-tenues publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img
La crise économique comme premier souci des Américains http://www.problematiques.fr/1061-la-crise-economique-comme-premier-souci-des-americains Thu, 27 Mar 2008 21:05:39 +0000 http://www.problematiques.fr/264-la-crise-economique-comme-premier-souci-des-americains

Un récent sondage indiquait que la crise financière et économique qui fait vaciller les Etats-Unis inquiète les Américains en premier lieu, avant la guerre en Irak, jusqu'alors premier sujet de préoccupation des Américains. "La crise de liquidité et la stabilité du dollar sont liées. La distribution massive de crédit depuis 2002 ne se serait jamais produite si la Réserve fédérale avait eu pour objectif sa stabilité. La crise nous ramène aux principes de base. La destruction de richesse par la dévaluation des devises crée occasionnellement de l'emploi, mais elle est le signe de l'appauvrissement, pas de la prospérité", pointe du doigt dans le Wall Street Journal l'universitaire et consultant Reuven Brenner. Le dollar est tombé à 1,59$ pour 1 euro le 17 mars dernier, et les cambistes ne sont guère confiants pour la suite. La devise américaine est au plus bas depuis 35 ans.

Les saisies immobilières consécutives au crédits dits subprime mortgage, les difficultés monétaires, l'inflation et les prix élevés du pétrole prennent à la gorge des Américains qui ne peuvent ignorer l'impact de ces problèmes dans leur vie quotidienne. Une batterie d'indicateurs l'a d'ailleurs confirmé ce mardi: la confiance des consommateurs s'affiche outre-Atlantique comme au plus bas depuis cinq ans. "Les chiffres sur la confiance des consommateurs ont été vraiment négatifs pour le marché", a expliqué à l'AFP Peter Cardillo, analyste au cabinet new-yorkais Avalon Partners.

Les démocrates en embuscade

Les deux candidats à l'investiture démocrate comptent rebondir sur cette actualité pour apporter de l'eau à leur moulin. La crise économique se présente comme une nouvelle opportunité d'avancer des propositions et battre en brèche la politique menée par l'Administration Bush. C'est Hillary Clinton qui a dégainé la première, lundi lors d'un discours prononcé en Pennsylvanie. "La semaine dernière, nous avons vu des interventions sans précédent pour préserver la confiance dans notre marché du crédit et éviter une crise pour les banques de Wall Street. Il est maintenant temps d'être aussi offensifs pour aider les familles à éviter les saisies", a-t-elle indiqué, ajoutant qu'elle souhaitait la mise en oeuvre d'un "groupe de travail d'urgence sur les saisies immobilières" sous la houlette des deux anciens présidents de la Fed Alan Greenspan et Paul Volcker, ainsi que de Robert Rubi, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton.

"Le gouvernement a un rôle à jouer pour faire progresser notre prospérité commune: en fournissant des conditions macroéconomiques et financières stables pour la croissance durable, en exigeant la transparence, et en garantissant une concurrence équitable. Le marché biaisé crée des bulles au lieu d'une croissance stable et durable", a pour sa part estimé son rival Barack Obama, n'hésitant pas à affirmer que l'économie américaine "est en récession". Une remise à plat des conditions de régulation du marché est de mise pour le candidat, qui a par ailleurs expliqué que "l'économie de marché libre n'a jamais été censée être un permis de prendre tout ce que vous pouvez, de toutes les façons que vous le pouvez". Les responsables d'établissements financiers sont prévenus.

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1061 2008-03-27 22:05:39 2008-03-27 21:05:39 open open la-crise-economique-comme-premier-souci-des-americains publish 0 0 post 0 latest_home_img
Revue de presse financière: règlementation US, conflits internationaux et mines http://www.problematiques.fr/269-269 Mon, 31 Mar 2008 12:44:19 +0000 http://www.problematiques.fr/269-269 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

Les Etats-Unis se dirigent vers une nouvelle réglementation du secteur financier, placé sous les fourches coudines de la Federal Reserve. Si cela éloigne la probabilité de crises telles que celle que nous connaissons actuellement, Wall Street s’inquiète des retombées bénéficiaires. Article de Damian Paletta du WSJE. Des leçons à apprendre de la crise japonaise des années 90 : attendre trop avant d’intervenir n’aide pas. Article de Gillian Tett et Krishna Guha en page 7 du FT.

Dans le difficile contexte actuel, la Bourse américaine s’en sort mieux que beaucoup d’autres places financières dans le monde, parfois même en tenant compte de la glissade du dollar. New York, un marché défensif ? Article de Joanna Slater du WSJE. Lehman Brothers, victime d’une fraude au Japon : deux ex-employés du courtier Marubeni sont mis en cause. Articles de Michiyo Nakamoto du FT et d’Andrew Morse en page 21 du WSJE.

Sommet de l’Otan sous tension : Moscou pourrait s’opposer à toute velléité de rapprochement de la Georgie et de l’Ukraine de l’organisation. Article de Stephen Fidler et Stefan Wagstyl du FT. En Irak, un chef shiite appelle ses combattants au calme : un premier pas vers l’apaisement ? Article collégial du WSJE. Au Zimbabwe, l’opposition du Mouvement pour le Changement Démocratique réclame la victoire aux élections présidentielle et parlementaire. Comment va réagir le Président Mugabe ? Articles d’Alec Russell du FT et de Sarah Childress en page 2 du WSJE. Analyse de la politique étrangère américaine : la récente réorientation de l’administration Bush vers plus de multilatéralisme devrait aider le prochain gouvernement. Idéologie moins prégnante. Analyse de Daniel Dombey en page 7 du FT.

En page 10 du WSJE, interview de Marius Klopper, directeur général de BHP Billiton, occupé à lancer une OPE sur Rio Tinto. Cette consolidation dans le secteur minier n’ambitionne pas que des économies de coûts : il s’agit d’un positionnement stratégique en vue de profiter de la révolution économique chinoise. Article de Mary Kissel.

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269 2008-03-31 13:44:19 2008-03-31 12:44:19 open open 269 publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Pourquoi les cours des matières premières agricoles s'emballent http://www.problematiques.fr/265-pourquoi-les-cours-des-matieres-premieres-agricoles-semballent Mon, 31 Mar 2008 14:33:05 +0000 http://www.problematiques.fr/265-pourquoi-les-cours-des-matieres-premieres-agricoles-semballent Les sentiments d'inflation et de hausse des prix alimentaires tels que ressentis par les Français et confirmée par différents indicateurs ne semblent pas prêts de s'arrêter. A moins de rogner sur leurs marges, les industriels spécialisés dans le blé, le riz, le soja ou le café devront répercuter les hausses récemment constatées sauf si un mouvement inverse devait rapidement se produire.

"La tonne de blé cotée sur NYSE Euronext atteint actuellement 284 euros. Il y a deux ans encore, le cours de cette céréale s’établissait autour de 110 euros, le prix garanti par Bruxelles dans le cadre de la politique agricole commune. La demande mondiale a fortement progressé depuis 2006. Elle est tirée par la croissance des pays émergents comme l’Inde ou la Chine, mais aussi par l’essor des biocarburants", expliquait en février dernier au Journal des Finances Patrick Gentile, chef des matières premières chez NYSE-Euronext, gérant de places boursières en Europe et aux Etats-Unis. Il apparaît donc que le rôle de l'arbitrage que doivent effectuer les agriculteurs entre poursuite de cultures destinées à l'industrie agro-alimentaire et plantations à destinations des producteurs d'énergie joue un rôle de plus en plus important dans cette flambée des cours des matières premières agricoles. "Si l'on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y aura plus rien à manger. Accorder d'énormes subventions pour les produire est inacceptable moralement et irresponsable", indiquait dimanche dernier le patron de Nestlé Peter Brabeck.

Les difficultés de production et d'exportation sont aussi pointées du doigt. Ainsi, le cours de la tonne de riz thai s'est envolé jeudi, passant de 580 à 760 dollars; un fait consécutif à l'annonce par l'Egypte d'arrêter ses exportations, espérant ainsi détendre les prix sur le marché intérieur. Le pays nord-africain suit ainsi l'exemple du Vietnam et de l'inde, respectivement deuxième et troisième exportateurs mondiaux, ainsi que du Cambodge. Or, les réserves mondiales sont à leur plus bas niveau depuis 1976. La faiblesse des stocks est aussi en cause dans l'explosion des cours du café. Son cours, qui n'avait pas été aussi élevé depuis 1996, a été stimulé en fin de semaine dernière par le niveau des réserves mais aussi par la spéculation.

"L’intérêt pour les contrats à terme sur les céréales n’a jamais été aussi fort. En moyenne, 8000 contrats sont échangés chaque jour, contre 6000 en 2007, qui était déjà une année record en termes d’activité. Ces volumes d’échanges peuvent attirer les fonds spéculateurs", analysait Patrick Gentile. Dans le cas du café, il s'agit là aussi d'une flambée liée à des fonds d'investissement semblant plus attirés par l'appât du gain que par les ressources en elles-même. Kraft Foods (Maxwell) et Procter&Gamble ont d'ores et déjà annoncé un relèvement de leurs tarifs.

Enfin, les conditions climatiques peuvent influer sur le cours des céréales, comme pour le cas du soja dont les vendeurs font faillite les uns à la suite des autres en Indonésie. "La pluie n’a pas cessé ces dernières semaines sur la région du Mato Grosso, au Brésil. En conséquence, pas une graine de soja n’a pu être cueillie jusqu’à présent, alors que d’ordinaire, 15% de la récolte est déjà engrangée au début du mois de février", analysait fin février dans le Journal des Finances Eric Dalsace, courtier en soja.

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265 2008-03-31 15:33:05 2008-03-31 14:33:05 open open pourquoi-les-cours-des-matieres-premieres-agricoles-semballent publish 0 0 post 0 latest_home_img
De nouveaux signes du ralentissement de l'économie américaine http://www.problematiques.fr/266-de-nouveaux-signes-du-ralentissement-de-leconomie-americaine Mon, 31 Mar 2008 15:24:03 +0000 http://www.problematiques.fr/266-de-nouveaux-signes-du-ralentissement-de-leconomie-americaine

Les experts de la banque d'investissement Goldman Sachs estiment que le déficit budgétaire fédéral américain devrait dépasser 500 milliards de dollars (315 milliards d'euros) pour l'année fiscale se terminant en septembre, un chiffre largement supérieur aux 410 milliards prévus en février. La croissance se révèle inférieure aux 2,9% pris en compte dans l'élaboration du budget, bien que la faiblesse du dollar stimule les exportations et limite les importations. De plus, les 150 milliards débloqués pour le plan de soutien à l'économie grèveront un peu plus un budget déjà mal en point. "Un plan de relance doit comprendre des baisses d’impôt sur le revenu directes et rapides pour les Américains. Laisser plus d’argent aux ménages devrait augmenter les dépenses de consommation", estimait George W.Bush fin janvier.

Même si l'ouest tire parti de ses ressources en or noir, l'est du Canada, spécialisé dans les manufactures, démontre que l'économie américaine commence à faire preuve de contagion, comme nous l'indiquions récemment. Le pays fait figure d'Etat le plus vulnérable aux aléas de l'économie étatsunienne compte tenu de sa dépendance poussée avec son voisin. En effet, 82% des exportations du Canada s’effectuent vers les Etats-Unis, et le pays compte pour 22% des exportations du géant américain. "Il se pourrait qu'en termes de moyenne nationale le Canada puisse éviter la récession en raison du boom des provinces de l'ouest. Mais les provinces de l'est comme le Québec et l'Ontario vont subir des vents contraires", analyse à l'AFP l'économiste en chef à la Banque National Clément Gignac. L'industrie automobile de l'Ontario, province la plus peuplée du Canada, a pendant plusieurs années profité de la faiblesse de sa devise pour encourager ses exportations aux Etats-Unis. Aujourd'hui, celle-ci est à parité se situe avec le dollar, et la demande américaine est en recul.

Face à ces signes de ralentissement et à la vigueur des inquiétudes quant à la poursuite de la crise financière enclenchée l'été dernier sur son territoire, l'Administration Bush compte proposer, selon le New York Times, d'élargir les pouvoirs de la Fed. Le projet consisterait à pouvoir attribuer à la Réserve fédérale le pouvoir d'enquêter sur n'importe quelle entreprise dont l'activité pourrait mettre en danger l'économie. En parallèle, la Securities and Exchange Commission (SEC), chargée de la surveillance des marchés, pourrait être fondue avec l'autorité de régulation des marchés des matières premières.

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266 2008-03-31 16:24:03 2008-03-31 15:24:03 open open de-nouveaux-signes-du-ralentissement-de-leconomie-americaine publish 0 0 post 0 latest_home_img
Zone euro: l'inflation au plus haut http://www.problematiques.fr/271-inflation Mon, 31 Mar 2008 20:52:10 +0000 http://www.problematiques.fr/271-inflation La poussée de l'inflation dans la zone euro est confirmée. En rythme annuel, celle-ci a atteint en mars 3,5%, un record depuis l'introduction de l'euro en 1999. Le consensus optait pour sa part pour un chiffre à 3,4%. "Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 3,5% en mars 2008. En février, le taux était de 3,3%. L'inflation annuelle est l'évolution des prix entre le mois de référence et le même mois de l'année précédente", précise l'Office statistique des Communautés européennes.

L'objectif de la BCE, fixé à 2%, est donc largement dépassé, ce qui devrait apporter de l'eau au moulin d'un Jean-Claude Trichet qui, à plusieurs reprises, a invoqué cet argument pour expliquer sa politique divergente de celle de la Fed: les situations économiques sont différentes, selon l'ancien gouverneur de la Banque de France. Ben Bernanke doit pouvoir être en mesure de soutenir une croissance dont la brutale décélération en décembre montre encore les limites de l’économie américaine actuellement, tandis que Jean-Claude Trichet ne cesse de réaffirmer son inquiétude contre une hausse généralisée et durable du niveau des prix. "Il est absolument important d’éviter une spirale inflationniste qui, elle, ne serait pas du tout dans l’intérêt du consommateur", a expliqué Amélia Torres, porte-parole de la Commission européenne pour les Affaires économiques.

C'est en Belgique et en Espagne que la situation s'avère la plus grave: en mars, l'inflation a atteint au plat pays 4,39% sur base annuelle. Le nouveau gouvernement a donc du pain sur la planche, le thème étant pointé du doigt durant la crise institutionnelle qui a perturbé le pays durant plus de huit mois. Outre-Pyrenées, la hausse généralisée des prix est de 4,6% sur un an. "Nous avons des hausses des prix du pétrole et des produits alimentaires en particulier, et nous pensons que cela renforce les arguments des travailleurs pour obtenir des augmentations de salaires", a pour sa part indiqué le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats John Monks. En parallèle, l'indice de confiance économique, prenant en compte l'opinion des chefs d'entreprise et des consommateurs dans la zone euro, est au plus bas depuis novembre 2005.

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271 2008-03-31 21:52:10 2008-03-31 20:52:10 open open inflation publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/272-272 Tue, 01 Apr 2008 12:56:09 +0000 http://www.problematiques.fr/272-272 Dans une interview exclusive accordée à problématiques.fr qui devrait être prochaînement publiée,

Ségolène Royal en répondant à une question politique, tend ouvertement la main à Bayrou.

Ce matin, l'info à fait le tour du microcosme politique à Sciences po suscitant des débats vifs. Ségolène propose un meeting commun avec François Bayrou afin de définir des points communs idéologiques. La présidente de la région Poitou-Charentes conclut :

"Il est temps de voir si M. Bayrou est vraiment un démocrate qui veut briser les lignes, ou s'il ne pense qu'à son destin national" Merci à Benoît Charvet en ce 1/04.

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272 2008-04-01 13:56:09 2008-04-01 12:56:09 open open 272 publish 0 0 post 0
Les cours du brut en repli http://www.problematiques.fr/273-brusque-repli-des-cours-du-brut Tue, 01 Apr 2008 20:54:07 +0000 http://www.problematiques.fr/273-brusque-repli-des-cours-du-brut Le baril de pétrole brut est repassé sous la barre symbolique de 100 dollars ce mardi, signe d'un changement majeur dans l'évolution des cours telle qu'elle a été vécue depuis plusieurs semaines. Après avoir battu record sur record, le baril de light sweet crude a perdu près de sept dollars en trois semaines; des données qui ne doivent pas faire oublier que les cours de l'or noir ont progressé de 52% sur un an.

La situation économique américaine est à l'origine de cette récente et relative chute. "L'impact combiné d'une économie affaiblie et de prix du pétrole en pleine inflation font pression sur la demande pétrolière aux Etats-Unis, qui a baissé de 4% par rapport à l'année précédente et se trouve maintenant à son plus bas niveau depuis 2004", explique la banque d'affaires Goldman Sachs. Un regain de confiance sur les marchés, provoqué par la publication d'un indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier meilleur que prévu, a incité les fonds à vendre du pétrole, qui faisait depuis le début des turbulences monétaires office de valeur refuge, pour se réorienter vers le dollar. De plus, le rebond du dollar dissuade les investisseurs payant dans d'autres devises, les matières premières commercialisées en dollar apparaissant plus chères. Cependant, les cours du WTI restent encore élevés. "Le prix de 100 dollars est la frontière importante entre tendance à la hausse et tendance à la baisse. Si les cours parviennent à clôturer sous ce seuil, cela sera le signe que l'état d'esprit du marché s'est clairement retourné en faveur des vendeurs", analyse à l'AFP Mike Fitzpatrick, analyste chez MF Global.

L'approvisionnement en or noir est cependant toujours soumis aux aléas géopolitiques, un facteur intégré par les investisseurs. Selon l'armée turque, une quinzaine de rebelles kurdes a été tuée dans le nord de l'Irak, région où se localise principalement la production pétrolière. En Equateur, un sabotage d'une unité de production d'Agip Oil empêche depuis vendredi la sortie d'environ 28.000 barils par jour. Enfin, au Gabon, une grève des salariés de Shell-Gabon empêche la mise à disposition de 60.000 barils par jour depuis le 20 mars et de 30.000 autres produits par d'autres compagnies, un mouvement de soutien aux travailleurs de Shell s'enclenchant. Autant d'éléments qui laissent à penser que l'accalmie constatée sur le front des cours du pétrole ne sera que difficilement confortable.

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273 2008-04-01 21:54:07 2008-04-01 20:54:07 open open brusque-repli-des-cours-du-brut publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/270-270 Tue, 01 Apr 2008 20:57:31 +0000 http://www.problematiques.fr/270-270 France-Soir change à nouveau de formule. Le quotidien relancé en juin 2006 n'a pas séduit les foules avec sa formule people. Le changement le plus notable concerne le logo, qui revient à celui qui symbolisait initialement le journal. Mais, même si le "grand quotidien national" dont les ventes sont au plus bas peine à se redresser, la presse écrite quotidienne a encore de l'avenir. En témoignent Les Echos, cent ans.

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270 2008-04-01 21:57:31 2008-04-01 20:57:31 open open 270 publish 0 0 post 0
Tribune: du rififi parmi les associations étudiantes http://www.problematiques.fr/274-tribune-du-rififi-chez-les-associations-etudiantes Wed, 02 Apr 2008 16:08:56 +0000 http://www.problematiques.fr/274-tribune-du-rififi-chez-les-associations-etudiantes Mouvement étudiant implanté en Ile-de-France, et en particulier à l'université de Paris I, IDEE fait l'objet de rumeurs concernant sa potentielle disparition. Cyril Gelibter, trésorier de l'association, dément ces bruits et explique les revendications de l'organisation. Une donnée bienvenue pour comprendre certains enjeux du syndicalisme étudiant, parfois pointé du doigt lors des mouvements de l'automne dernier.

"Nombre de rumeurs courent, y compris sur le monde du Net, annoncant la disparition de IDEE, Identité Etudiante Européenne, un mouvement étudiant, certes peu connu du grand public, et encore peu implanté.

Faux ! Militant de IDEE depuis 2005, trésorier du mouvement depuis décembre 2007, je peux témoigner personnellement que le mouvement existe toujours. La preuve: Nous participons aux éléctions aux conseils centraux a Paris I, actuellement, avec le mouvement "Liberté d'étudier!". Ce qui implique réunions pour le programme, tractages (a la sortie des Facultés) mais aussi proposition de solutions concrètes et écoute des étudiants, sur leurs propositions, idées, besoins.

Concernant l'indépendance du Mouvement, je suis bien placé pour en parler: aucun parti politique ou syndicat n'a jamais participé a la mise au point de nos programmes éléctoraux ou ne nous a financés (en tant que trésorier je peux clairement en témoigner). L'influence du monde politique sur le mouvement est par conséquent nulle.

Concernant notre programme pour les éléctions, IDEE rappele que elle s'est toujours opposée au blocage des facultés (mais pas aux manifestations), elle propose des équivalences, pour les diplômes, sur examen et non sur dossier (certaines grandes écoles attribuant le diplôme de Droit a leurs étudiants, lequels n'ont pourtant pas suivi de manière constante des études juridiques); avancer les sessions de rattrapage (qui ont lieu a Paris I en septembre), la poursuite de l'équipement des amphithéâtres en wi-fi, une extension des heures d'ouverture des services administratifs."

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274 2008-04-02 18:08:56 2008-04-02 16:08:56 open open tribune-du-rififi-chez-les-associations-etudiantes publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img
Ben Bernanke évoque la possibilité d'une récession http://www.problematiques.fr/276-ben-bernanke-evoque-la-possibilite-dune-recession Wed, 02 Apr 2008 21:31:29 +0000 http://www.problematiques.fr/276-ben-bernanke-evoque-la-possibilite-dune-recession

Pour la première fois depuis le déclenchement de la crise économique qui frappe les Etats-Unis, le président de la Fed Ben Bernanke a évoqué l'hypothèse d'une récession. Le mot est laché, comme le signe d'une imminence de l'annonce d'une potentielle diminution du PIB durant deux trimestres consécutifs. "Le produit intérieur brut ne va pas croître beaucoup, si tant est qu'il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement. Il est clair que l'économie américaine traverse une période très difficile", a expliqué le patron de la Réserve fédérale américaine. Le FMI a abaissé ses prévisions de croissance à 0,5% pour 2008 et 0,6% pour 2009, évoquant l'existence de la plus grave crise financière depuis les années 1930. "Le choc financier généré par la crise du marché des crédits hypothécaires américains en août dernier s'est étendu rapidement, de façon inattendue, pour infliger des dommages aux marchés financiers et aux institutions situées au coeur du système financier international", expliquera selon Bloomberg le Fonds monétaire international dans son rapport sur les perspectives mondiales à paraître la semaine prochaine.

"L'activité économique devrait se renforcer au second semestre, notamment du fait des politiques monétaire et budgétaire, et la croissance devrait s'établir autour de son rythme de croisière, ou un peu au dessus, en 2009", a-t-il indiqué. L'arsenal de mesures conjointement mis en place avec l'Administration Bush doit concourir à limiter la casse. Au menu, l'envoi d'un chèque de 600 à 1.200 dollars dans la poche de chaque ménage percevant moins de 75.000 dollars par an, ou 150.000 pour les couples. Ceux-ci risquent cependant de consacrer en priorité cette somme aux remboursements des crédits en cours davantage qu’à la consommation. La dette des ménages représente en moyenne 140% de leur revenu annuel, contre 68% en France. Les ménages ayant souscrit un prêt dit subprime sont les premiers touchés par ce fort niveau d’endettement.

Les autorités de régulation sont également visées: le secrétaire au trésor Henry Paulson a présenté un processus de remise à plat des institutions en charge des marchés financiers. Les compétences de la Fed seront accrues, jouant un rôle de régulateur de la stabilité des marchés. De plus, un nouvel organisme sera en charge du contrôle des institutions financières qui reçoivent des dépôts. Un régulateur sera également établi dans le domaine de l'assurance, apportant un échelon fédéral à une compétence relevant jusqu'alors des Etats fédérés. Point phare de la crise financière, les prêts immobiliers et les organismes prêteurs seront dans le collimateur de la Mortgage Origination Commission. Enfin, l'autorité de règlement des marchés financiers, la SEC (Securities and Exchange Commission) fusionnera avec l'organisme chargé des marchés des matières premières et des changes.

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276 2008-04-02 23:31:29 2008-04-02 21:31:29 open open ben-bernanke-evoque-la-possibilite-dune-recession publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/277-277 Thu, 03 Apr 2008 16:35:57 +0000 http://www.problematiques.fr/277-277 Challenges remercie Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine, pour son action consécutive aux turbulences monétaires et économiques entamées à l'été dernier. Sa politique de baisse des taux serait en passe de payer. No comment.]]> 277 2008-04-03 18:35:57 2008-04-03 16:35:57 open open 277 publish 0 0 post 0 A débattre http://www.problematiques.fr/279-279 Fri, 04 Apr 2008 17:01:26 +0000 http://www.problematiques.fr/279-279 A débattre sur Problématiques.fr: l'entrée d'un fonds chinois au capital de Total, la politique de réduction des déficits publics, ddes mesures envisagées pour favoriser le développement du hard-discount.

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279 2008-04-04 19:01:26 2008-04-04 17:01:26 open open 279 publish 0 0 post 0
Rendez-vous face à la montée de l'inflation http://www.problematiques.fr/284-284 Sun, 06 Apr 2008 15:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/284-284 284 2008-04-06 17:00:29 2008-04-06 15:00:29 open open 284 publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last Revue de presse: crise financière, Microsoft et Wal-Mart http://www.problematiques.fr/288-revue-de-presse-crise-financiere-microsoft-et-wal-mart Mon, 07 Apr 2008 12:40:52 +0000 http://www.problematiques.fr/288-revue-de-presse-crise-financiere-microsoft-et-wal-mart Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

Les investisseurs regardent déjà du côté du futur rebond économique : les actions technologiques et financières sont dans l’oeil de mire, de même que notamment certaines actions pharmaceutiques. Article de Tom Lauricella du WSJE. Le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn s’inquiète : selon lui, la crise financière requiert une troisième ligne de défense aux côtés des politiques monétaire et fiscale : l’intervention des pouvoirs publics. Un appel controversé. Article de Krishna Guha du FT. L’expérience suédoise de la fin des années 80/début des années 90 offre des analogies avec la crise financière : l’intervention publique avait évité de protéger les actionnaires des banques en difficultés. Article de Joellen Perry du WSJE.

Microsoft accentue la pression sur le management de Yahoo qu’il met en demeure de commencer les négociations de reprise, à défaut de quoi une offre hostile moins avantageuse financièrement pourrait être lancée. Article de Richard Waters du FT. De la glace dans les moteurs d’avions en haute altitude ? La sécurité aérienne en question avec Andy Pasztor du WSJE.

Au Zimbabwe, la situation reste confuse : on ne peut exclure des vioences alors que des loyalistes au Président Mugabe ne veulent pas lacher la partie, recourant aux intimidations de toutes sortes. Article d’Alec Russell du FT.

Les premiers programmes de MBA apparaissaient il y a 100 ans : une formation à la valeur controversée qui a, à tout le moins, besoin d’un dépoussiérage : l’économie et l’accès aux connaissances ont changé. Longue analyse de Della Bradshaw en page 7 du FT. Interview de Lee Scott, directeur général de Wal-Mart, par Jonathan Birchall en page 14 du FT : écoutant les critiques extérieures, il a réorienté le groupe en tenant compte des impératifs du développement durable d’un point de vue environnemental et social.

Un Red Bull au cola ? La compagnie autrichienne lance un cola premium en Europe avant de s’attaquer au marché américain. A suivre... Article de Betsy McKay en page 5 du WSJE.

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288 2008-04-07 14:40:52 2008-04-07 12:40:52 open open revue-de-presse-crise-financiere-microsoft-et-wal-mart publish 0 0 post 0 _edit_lock latest_home_img _edit_last
Inquiétudes face à l'émergence des fonds souverains http://www.problematiques.fr/1062-inquietudes-face-a-lemergence-des-fonds-souverains Mon, 07 Apr 2008 14:48:27 +0000 http://www.problematiques.fr/281-inquietudes-face-a-lemergence-des-fonds-souverains "On considère que c'est une bonne nouvelle, ces fonds ont beaucoup d'argent, ils placent pour le long terme dans les choses rentables", a expliqué Total lors de l'annonce de l'entrée au capital du groupe pétrolier d'un fonds public chinois pour une participation comprise entre 1% et 5%.

Début janvier, le vice-président de l'administration chinoise Wei Benhua expliquait que " les nations riches ne doivent pas avoir une attitude discriminante envers les fonds d’Etat et doivent se garder de tout sentiment de protectionnisme. Certains pays ont véhiculé de manière intentionnelle l’idée d’une menace de la Chine". L'objectif est clairement de désamorcer les tensions autour des prises de participation de l'Etat chinois dans des entreprises étrangères, réfutant à de multiples reprises les craintes d'impérialisme ou de tentative de contrôle politique. Le fonds souverain CIC, doté de 200 milliards d'euros, a été crée en regard de l'important excédent chinois de 262 milliards de dollars en 2007. De plus, les réserves de la Chine s’élevaient au 31 décembre à 1.528 milliards de dollars. Mais l'Empire du Milieu n'est pas le seul Etat capable d'investir massivement à l'étranger; preuve en est l'influence des pays du Gulf Cooperation Council (Bahreïn, Koweit, Qatar, Oman, Arabie saoudite, Emirats arabes unis)dont les actifs privés et publics à l’étranger étaient de 1.800 milliards de dollars à la fin de l'année 2007.

"Les prix élevés du pétrole ont permis aux gouvernements du GCC de soutenir leurs positions d’investissement à l’étranger, ce qui permettra de maintenir un même niveau de dépenses, au cas où le prix du brut baissera", avait alors indiqué l'International Institute of Finance. Car ce sont avant tout les recettes issues du commerce de matières premières, au premier rang desquelles le pétrole - les fameux pétrodollars - qui sont à même d'expliquer la puissance de ces fonds d'investissement dépendants d'un Etat. Un fonds d’investissement souverain est la propriété d’un Etat. L’objectif est de faire fructifier les excédents budgétaires à partir de prises de participations dans des entreprises du monde entier. Les SWF se caractérisent par le fait que les capitaux sont détenus par les Etats, ce qui laisse planer des interrogations quant à une éventuelle tentative d’exercer une influence politique dans des entreprises et structures étrangères, comme l'a déjà laissé entendre Angela Merkel.

Les Etats du Moyen-Orient sont bien placés pour remporter la palme de l'utilisation des revenus générés par l'exploitation de l'or noir. Les revenus pétroliers des pays arabes ont atteint 472 milliards de dollars en 2006, et sont estimés pour 2007 à 520 milliards. En dollars courants, cette somme est trois fois supérieure à ce qu'elle pouvait atteindre en 2002, année précédent la guerre en Irak, signe de ralentissement de la production. L'Abu Dhabi Investment Authority, le fonds des Etats Arabes Unis, truste la première place des fonds souverains avec 875 milliards de dollars d'actifs. "Notre fonds souverain prépare l'avenir des futures générations dans la perspective de la fin du pétrole. Tant que nous achetions des obligations du Trésor américain, nous étions jugés responsables et sérieux ! Mais quand nous cherchons à réaliser des investissements plus profitables pour les enfants de nos enfants, alors nous devenons un danger !", s'étonnait récemment à La Tribune un dirigeant émirien. Les trois quarts des actifs des fonds souverains émanent des revenus tirés du pétrole.

La transparence de ces fonds est par ailleurs problématique. A l'exception de la Norvège, qui a développé une véritable politique d'information et d'éthique, d'autres Etats sont moins regardants sur ces critères. La gouvernence du fonds singapourien Temasek, présent depuis quelques mois au capital de la banque américaine Merill Lynch à hauteur de 9,4%, en est un exemple frappant. Sa démarche semble "davantage guidée par les intérêts politico-stratégiques du gouvernement que par des considérations commerciales", selon la mission économique française basée à Pékin et en charge de l'Asie. Son conseil d'administration compte pour membres l'ancien ministre des Affaires étrangères et l'épouse du Premier ministre. En Norvège, les liens avec le pouvoir se veulent encadrés, tout comme les investissements pratiqués (dont les fonds proviennent essentiellement du pétrole et du gaz). "Nous nous sommes fixé l'objectif d'avoir le fonds souverain le mieux géré au monde", explique la ministre des Finances Kristin Halvorsen. En France, c'est la Caisse des dépôts qui joue le rôle de gestionnaire des participations dans les entreprises privées. "Il existe aujourd’hui des groupes industriels dont on sait qu’ils sont opéables. Si certains ont besoin soit d’assurer leur croissance, soit de stabiliser leur capital, la Caisse peut en devenir partenaire. Sa présence au capital des entreprises peut être le moyen de consolider un noyau dur au sein d’un pacte d’actionnaires", indique le député de Savoie Michel Bouvard à l'Agefi.

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1062 2008-04-07 16:48:27 2008-04-07 14:48:27 open open inquietudes-face-a-lemergence-des-fonds-souverains publish 0 0 post 0 latest_home_img
Les nouvelles tendances de l'immobilier http://www.problematiques.fr/286-les-nouvelles-tendances-de-limmobilier Mon, 07 Apr 2008 16:33:33 +0000 http://www.problematiques.fr/286-les-nouvelles-tendances-de-limmobilier Utiliser des matériaux écologiques, profiter d’une résidence secondaire, effectuer des travaux: ça bouge dans l’immobilier! L'ouverture en fin de semaine du Salon national de l'Immobilier constitue l'occasion de passer en revue les nouvelles tendances et des bons conseils à propos de son logement, sachant que la France compte 17 millions de logements individuels (neufs ou anciens).

La mode de l’habitat écologique

Une maison verte dès ses fondations, c’est possible. Aujourd’hui, il est possible de respecter l’environnement en adoptant une approche basée sur le climat, le lieu et les matériaux: en étudiant les températures moyennes et en optant pour un habitat bien isolé orienté au sud pour récupérer la chaleur du soleil – et, mieux, en installant des panneaux solaires-la maison écologique prend forme et se veut accessible (pas plus de 10 à 15% au-dessus des prix du marché, ou bien elle ne se vend pas). Différentes techniques sont disponibles pour obtenir un habitat «écolo» bien isolé, parmi lesquelles l’ossature en bois et les murs de paille, rondins, ou panneaux préfabriqués avec isolation intégrée. L’énergie solaire est également très en vogue: en effet, passer à cette énergie permet de couvrir 40 à 60% de ses besoins en eau chaude en hiver et presque la totalité en été,selon les régions.

Chez soi, mettre sa maison au vert est aussi possible. Sur les murs, privilégier la peinture écologique est un acte citoyen, étant donné que ces peintures sont fabriquées à partir de matières premières minérales ou végétales, renouvelables et non-toxiques. Une maison bien conçue consomme dix fois moins d’énergie qu’une construction classique. La maison écologique, elle, va plus loin. Elle utilise des matériaux non toxiques, recyclables, renouvelables et locaux, évitant ainsi les dépenses d’énergie dues au transport. Elle minimise les besoins en énergie payante, en privilégiant notamment l’énergie solaire. En bref, elle tend à réduire tous les impacts de l’habitat sur l’environnement. Une maison écologique construite par une entreprise revient, à l’investissement, environ 15 % plus cher qu’une maison traditionnelle. De l’avis des adeptes, la dépense est rapidement amortie grâce aux économies d’énergie réalisées.

Il existe des crédits d’impôt pour les particuliers qui s’équipent en énergies renouvelables, de l’ordre de 50 % pour l’installation d’un chauffe-eau solaire par un installateur certifié. De plus, le tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque (énergie solaire) produite par les particuliers va passer de 15 à 22,5 centimes d’euro du kWh. Par aillleurs, dès septembre 2006, toutes les habitations neuves devront être dotées d’un conduit à fumée, permettant le raccordement d’un foyer à bois.

Posséder une résidence secondaire

Aucun autre pays en Europe que la France ne concentre sur son territoire autant de résidences secondaires. 10% des ménages déclarent en posséder une, contre 4% en Belgique et 2% en Irlande. L’Insee a recensé trois millions d’habitations qui répondent au nom de « résidence secondaire ». Posséder une maison de ce type, rêve de bon nombre de Français, induit néanmoins différentes dépenses qui peuvent se révéler coûteuses. L’entretien du logement en fait partie. On ne peut pas compter sur l’aide d’un voisin à longueur d’année ! Vous avez alors la possibilité de passer par un professionnel assurant toute une palette de services : entretien des pelouses et des haies, approvisionnement en bois ou en fioul, ménage, entretien de la piscine… Suivant le contrat, votre intendant s’occupera essentiellement de mettre en état votre maison ou de la préparer avant votre arrivée, voire de prendre en charge toute la gestion, allant des menus travaux à la décoration de Noël. La nouveauté de la loi de finances pour 2006 consiste en un crédit d’impôt de 1 500 euros si vous déménagez à plus de 200 kilomètres pour reprendre une activité salariée.

Mais vous avez encore plus à gagner avec le régime de double résidence, si vous êtes contraint, pour des raisons professionnelles, d’habiter dans un lieu distinct du domicile habituel. Il s’agit de remplacer l’abattement de 10% par la déduction de toutes les dépenses supplémentaires liées à votre situation : loyers et frais annexes, frais de repas supplémentaires à condition de prouver que l’on est contraint de les prendre au restaurant le soir, frais de déplacement à raison d’un aller-retour par semaine, y compris par avion quand la durée du voyage le justifie.

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286 2008-04-07 18:33:33 2008-04-07 16:33:33 open open les-nouvelles-tendances-de-limmobilier publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last _edit_lock
Metro, premier des gratuits sauf en rentabilité http://www.problematiques.fr/289-metro-premier-des-gratuits-sauf-en-rentabilite Mon, 07 Apr 2008 21:33:22 +0000 http://www.problematiques.fr/289-metro-premier-des-gratuits-sauf-en-rentabilite Casaque verte contre casaques bleues et rouges, Metro doit, à Paris comme dans un grand nombre de villes telles que Stochholm, évoluer dans un paysage à trois quotidiens gratuits, exceptés ceux du soir tel Direct Soir lancé en 2006 par Vincent Bolloré. Ce contexte de forte concurrence appuie sur les tarifs et les marges du premier quotidien gratuit mondial et du second journal sur le globe. L'éditeur suédois, qui a fondé son modèle sur un seul segment (la presse gratuite) rencontre de fortes difficultés en Bourse, accompagnant les déconvenues financières: selon Les Echos, le groupe a cumulé 285 milliards de dollars de pertes depuis 1998, ses seules périodes de bénéfices étant intervenues en 1998 et en 2006.

Le plus développé des journaux gratuits doit faire face aux aléas du marché publicitaire, à son retard accumulé sur internet et à la concurrence qui fait rage. Dernier épisode en date, l'appel d'offres pour la distribution dans le métro parisien, remporté par Bolloré Média. "Les résultats de Metro en termes de rentabilité et de part du budget publicitaire ne sont pas représentatifs de sa forte position", explique aux Echos un cabinet d'analystes financiers. Selon Kaupthing, la publicité progresse de manière significative lors du lancement d'une édition, puis cette croissance ralentit pour parvenir à une maturité du marché au bout d'une dizaine d'années. C'est ce qui arrive aux plus anciennes éditions de Metro, lancées en 1995 (Stockholm, en Suède) et dès 1997 à l'international. L'idée était d'accroître constamment le nombre de villes couvertes par le journal afin d'attirer des annonceurs mondiaux et de renforcer les synergies entre les rédactions, avec l'échange de contenus. La plupart des éditions sont détenues majoritairement par le groupe suédois, et une partie fait l'objet d'un accord de licence, pour exploiter la marque. Or, décliner un concept ne suffit pas, encore faut-il s'adapter à la concurrence.

L'austère maquette a fait l'objet d'un toilettage en 2006  mais cela ne suffit pas pour conserver un leadership. Alors que les concurrents investissent massivement dans le renforcement de leurs rédactions et le développement de liens avec leurs propriétaires - un certain nombre de gratuits ont été lancés par des quotidiens payants, Metro a fait le choix de rédactions s'appuyant essentiellement sur la reprise de contenus d'agences de presse. En France, 20 Minutes devance Metro; et Direct Matin plus se tient en embuscade sur Paris, profitant de la puissance du réseau Ville plus constitué de manière hétéroclite et reconsolidé sous l'impulsion Vincent Bolloré. La distribution constitue le principal cheval de bataille de ces entités, la pose de présentoirs dans les transports étant soumise à un appel d'offres.

L'autre facteur déterminant pour Metro est internet: tandis que Schibsted a fait le choix de renforcer les sites de 20 Minutes en France et en Espagne, passant de pages statiques à de véritables sites en temps réel, Metro commence timidement à réagir, avec une stratégie hétéroclite fonction de chaque pays. La nouvelle version de Metrofrance.com, lancée le 30 mars dernier, s'articule autour d'une forte mise en avant des contenus des internautes et d'une articulation avec les éditions papier. Mais il n'y a pas qu'en France que la bataille s'annonce rude pour le canard scandinave. Les éditions dernière victime en date, l'édition polonaise brutalement fermée fin 2007.

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289 2008-04-07 23:33:22 2008-04-07 21:33:22 open open metro-premier-des-gratuits-sauf-en-rentabilite publish 0 0 post 0 latest_home_img
Subprimes: une fin de crise en cache une autre http://www.problematiques.fr/290-subprimes-une-fin-de-crise-en-cache-une-autre Tue, 08 Apr 2008 20:07:05 +0000 http://www.problematiques.fr/290-subprimes-une-fin-de-crise-en-cache-une-autre En chiffrant à 945 milliards de dollars, soit près de 600 millions d'euros, les dégâts infligés par la crise financière, dont 565 milliards pour l'exposition des banques aux prêts hypothécaires à risque américains dits subprimes, le Fonds Monétaire International (FMI) dresse un premier bilan de la tempête qui a bousculé les marchés financiers depuis l'été dernier. "La crise a dépassé les confins du marché américain du subprime, pour toucher concrètement les principaux marchés immobiliers d'entreprise et d'habitation, le crédit à la consommation et le crédit aux entreprises", explique le FMI dans son rapport sur la stabilité des marchés financiers, dont une synthèse francophone a été publiée.

"Les États-Unis demeurent l’épicentre du phénomène, le marché américain des subprime ayant été à l’origine du relâchement des normes de crédit et le premier à subir les complications issues des produits de crédit structurés liés à ce secteur. Cela étant, les institutions financières d’autres pays n’ont pas été épargnées, du fait des mêmes conditions financières mondiales pas trop favorables", indique cette note afin de poser les termes de la crise. Une étude publiée par la banque d'affaires Merill Lynch, elle-même victime de la crise, estime que les chiffres encourageants du marché obligataire sont autant de signes d'une fin de crise. La semaine dernière, les banques européennes ont participé au plus important volume d'émissions obligataires depuis le début de l'année, à 31 milliards de dollars. De plus, la révélation par la banque suisse UBS d'une dépréciation d'actifs de plus de 37 mlilliards de dollars au début du mois et le succès de son augmentation de capital prouvent que les banques se rendent à l'évidence et ne nient plus l'impact de la crise sur leur activité, ce qui est perçu comme un signe de restauration de la confiance.

Inquiétudes sur la croissance

"Les projections que nous allons publier d'ici quelques jours ne sont pas très optimistes. Les risques baissiers que nous avions soulignés dans les dernières projections économiques mondiales se sont matérialisés", a indiqué le président du FMI Dominique Strauss-Kahn dans un entretien publié lundi par le Financial Times. Les hypothèses du Fonds sur la croissance mondiale ont en effet été resserrées à de multiples reprise, tant dans la zone euro (1,3% au lieu de 1,6% prévus en janvier) qu'aux Etats-Unis (0,5% contre 1,5% initialement prévus). Sur le plan mondial, les prévisions de croissance s'élèvent à 3,7% pour l'année 2008 contre 4,4% annoncés en octobre. Tandis que les dirigeants européens s'étonnent de ce chiffre, les autorités américaines tendent à s'accorder sur cette hypothèse, comme le démontrent les minutes de la réunion de la Fed, la Réserve fédérale américaine, qui s'est déroulée le 18 mars dernier. Elles "ont indiqué une contraction du produit intérieur brut au premier semestre, suivie par une reprise lente au second semestre", selon la banque centrale.

"Pour contenir les risques de ralentissement de l’économie, les politiques macroéconomiques devront être les premières lignes de défense, mais elles devront élargir leur champ d’action. Il faudra notamment veiller à ce que les grandes institutions financières [...] continuent d’agir promptement pour assainir leur bilan et mobiliser des fonds propres et des financements à moyen terme, même s’il est plus coûteux de le faire dès à présent, et ce afin de rétablir la confiance et d’éviter que le mécanisme du crédit ne se grippe davantage. Plusieurs investisseurs, dont des fonds souverains, ont déjà apporté des capitaux, mais d’autres injections sont vraisemblablement nécessaires pour contribuer à recapitaliser les institutions", explique le FMI. Raison de plus de rester prudent quant à une fin des turbulences monétaires et économiques qui rythment le globe depuis plusieurs mois.

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290 2008-04-08 22:07:05 2008-04-08 20:07:05 open open subprimes-une-fin-de-crise-en-cache-une-autre publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img _edit_lock _edit_last
Le baril repart à la hausse http://www.problematiques.fr/292-le-baril-repart-a-la-hausse Wed, 09 Apr 2008 19:38:32 +0000 http://www.problematiques.fr/292-le-baril-repart-a-la-hausse L'accalmie sur les marchés pétroliers dont nous vous faisions part il y a encore une semaine n'est plus d'actualité. Ce mercredi, les prix des barils de brut et de Brent ont battu de nouveaux records: 112,27 dollars à New York pour livraison en mai et 109 dollars à Londres.

En cause dans cette flambée, la chute des stocks américains de pétrole, en baisse de 3,2 millions de barils la semaine passée tandis que le consensus tablait sur 2,2 millions de barils. Même constat pour les stocks d'essence, diminuant de 3,4 millions de barils contre une attente de 2,3 millions de la part des analystes. Les réserves de produits distillés ont chuté de 3,7 millions de barils, contre une baisse attendue de 1,4 million."Les investisseurs s'attendaient à une reconstitution des stocks et c'est tout le contraire qui s'est produit, d'où les nombreux achats. Les pays d'Amérique du sud, qui se préparent à entrer dans l'hiver, ont besoin de brut pour alimenter leurs centrales électriques. Ils ont de nombreux problèmes d'électricité", explique à l'AFP Antoine Halff, analyste au cabinet Newedge Group. La hausse des cours ne semble donc pas prête de s'arrêter de sitôt, stimulée par le faible niveau du dollar.

Seul maigre rayon d'espoir pour les automobilistes, les pessimistes perspectives du FMI pour l'économie mondiale, en particulier aux Etats-Unis. Mais face à l'inflation, les investisseurs se rabattent sur les marchés des matières premières.

Extrait La situation vue par l'Insee

L'Insee propose dans le numéro de ce mercredi d'Informations Rapides de faire le point sur la situation pour le mois de mars. "Au mois de mars, le cours du pétrole de la mer du Nord (Brent) a de nouveau augmenté, atteignant 103,5 $ le baril en moyenne (+8,7 % par rapport au mois de février). La dépréciation du dollar a poussé à la hausse les prix du pétrole en dollar. Les craintes de sabotage au Nigéria et un attentat sur les infrastructures pétrolières irakiennes ont également contribué à la hausse des prix En euros le prix du baril a moins progressé, à 66,7 € le baril (+3,3%), du fait de la forte appréciation de l’euro (+5,3 %) vis-à-vis de la monnaie américaine", explique l'Institut.

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292 2008-04-09 21:38:32 2008-04-09 19:38:32 open open le-baril-repart-a-la-hausse publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img
Europe: les rémunérations des patrons en débat http://www.problematiques.fr/293-europe-les-remunerations-des-patrons-en-debat Thu, 10 Apr 2008 21:01:47 +0000 http://www.problematiques.fr/293-europe-les-remunerations-des-patrons-en-debat "Ces chiffres font mal. Un patron devrait donner l'exemple, estime Anne Demelenne de la FGTB. Lorsque la situation du travailleur est pénible, notamment en matière de pouvoir d'achat comme maintenant, c'est afficher bien peu de considération pour lui que d'exhiber de tels revenus ! C'est symbolique et très symptomatique de ce qui se passe au niveau patronal", explique une syndicaliste belge à La Libre Belgique.

La publication des revenus des patrons des vingt premières entreprises côtées en Bourse (le Bel 20) a provoqué des remours outre-Quièvrain, des débats accentués par la remise en cause par le président de la BCE Jean-Claude Trichet du principe d'indexation des salaires sur l'inflation. Celle-ci y a atteint 4,39% sur un an. Au premier rang des rémunérations les plus décriées ou remarquées, celle du CEO d'InBev Carlos Brito. Le patron du brasseur belgo-brésilien peut se targuer de toucher pas moins de 4,3 millions d'euros par an. Les salaires des patrons belges s'avèrent cependant être dans la moyenne mondiale, selon la Commission Corporate Governance, à l'origine de ces chiffres.

Les Pays-Bas ne sont pas en reste. Le Parlement va devoir se prononcer sur une batterie de mesures destinées à freiner les excès de certains patrons concernant leurs salaires, au risque de paraître moins attractifs.  30% de taxe sur les primes de départ pour les dirigeants dont le salaire annuel dépasse 500.000 € si la prime est supérieure au salaire annuel; 15% de taxe supplémentaire sur la prime de retraite en cas d'augmentation des salaires dans les mois qui précèdent le départ à la retraite; surtaxe sur les revenus de gestionnaires de fonds d'investissements propriétaires d'une partie du fonds qu'ils gèrent sont au programme.

Enfin, la palme de l'initiative populaire revient à la Suisse, où 100.000 signatures peuvent conduire à la tenue d'un débat parlementaire. Cette étape franchie, un texte sur les rémunérations abusives est désormais entre les mains du palais fédéral de Berne. La question des hautes revenus tourmente donc une Europe inquiète pour son pouvoir d'achat, mais toujours balancée entre le désir de règlementer ces rémunérations et la crainte d'une perte d'attractivité.

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293 2008-04-10 23:01:47 2008-04-10 21:01:47 open open europe-les-remunerations-des-patrons-en-debat publish 0 0 post 0 latest_home_img
http://www.problematiques.fr/1063-294 Fri, 11 Apr 2008 20:59:35 +0000 http://www.problematiques.fr/294-294 contact@problematiques.fr ]]> 1063 2008-04-11 22:59:35 2008-04-11 20:59:35 open open 294 publish 0 0 post 0 Heures supplémentaires : Nicolas Sarkozy voit sa mesure phare décrédibilisée http://www.problematiques.fr/296-heures-supplementaires-nicolas-sarkozy-voit-sa-mesure-phare-decredibilisee Sat, 12 Apr 2008 13:50:52 +0000 http://www.problematiques.fr/296-heures-supplementaires-nicolas-sarkozy-voit-sa-mesure-phare-decredibilisee Le 21 août dernier, l’alors très jeune président de la République faisait voter au Parlement sa fameuse disposition sur la défiscalisation des heures supplémentaires, tant vantée durant la campagne présidentielle.

Aujourd’hui, malgré les assertions du gouvernement, il semblerait bien que cette mesure ait été largement surestimée, selon une enquête du journal en ligne Mediapart.

Nicolas Sarkozy aurait pourtant été averti, bien avant l’examen de la mesure par le législatif, des effets très limités et même pervers de celle-ci. En effet, le Conseil d’analyse économique, sous la houlette des économistes Patrick Artus, Pierre Cahuc et André Zylberberg, avaient remis en mars 2007 au premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, un rapport très critique sur ce projet de loi du futur chef de l’État. Il stipulait clairement que « les effets sur l’emploi d’une baisse de la fiscalité des heures supplémentaires restent ambigus et ne peuvent être d’une grande ampleur », et précisait surtout : « on ne peut exclure (…) [que cela] conduise à des comportements opportunistes ».

De fait, déjà sept mois après l’application de la mesure, Didier Migaud, président socialiste de la commission des finances à la représentation nationale, avait demandé la réalisation d’une étude sur ce dispositif, et ses conclusions étaient édifiantes : pour apporter 3,6 milliards d’euros en pouvoir d’achat aux quelques 6 millions de salariés réalisant des heures supplémentaires, l’État devra en débourser 4,1. À cela, il faut ajouter que beaucoup d’employeurs et d’employés restent sceptiques quant à cette disposition, notamment et surtout dans les petites entreprises, ce qui explique le nombre finalement peu élevé de travailleurs bénéficiant de l’exonération (6 millions).

Aussi faut-il nuancer le chiffre avancé par le gouvernement, qui annonce une augmentation de 28% du nombre d’heures supplémentaires pour le trimestre écoulé. Il s’agit de partir d’un constat simple : la mesure est victime de ce que les économistes définissent comme l’« effet d’aubaine ». Les employeurs et salariés tirent un maximum profit de la mesure, sans pour autant que celle-ci atteigne ses objectifs premiers. C’est ainsi que la plupart de ces fameuses heures supplémentaires dont se félicite l’Élysée, étaient en fait déjà travaillées mais simplement non déclarées avant le passage de cette disposition qui, forcément, étant particulièrement avantageuse, a simplement changé la donne, poussant les intéressés à le faire. Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde, ministre de l’économie, avaient, à tord, négligé ce risque, et donc largement surestimé l’impact de la réforme, qui, finalement, n’a pas poussé grandement les Français à « travailler plus pour gagner plus ». Un échec inavoué.

Pour les syndicats, cet insuccès était clairement prévisible. La plus grosse erreur du gouvernement, selon eux, aurait été de vouloir « décréter » le travail en somme, imposer des heures supplémentaires à des salariés déjà bien souvent surchargés et exténués.

(Contenu proposé par un internaute.)

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296 2008-04-12 15:50:52 2008-04-12 13:50:52 open open heures-supplementaires-nicolas-sarkozy-voit-sa-mesure-phare-decredibilisee publish 0 0 post 0 featured_home_img latest_home_img _edit_lock _edit_last
Revue de presse: crise financière et gouvernance http://www.problematiques.fr/299-revue-de-presse-bourse-et-gouvernance Mon, 14 Apr 2008 13:46:55 +0000 http://www.problematiques.fr/299-revue-de-presse-bourse-et-gouvernance Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. http://actufinance.typepad.com

Les prix alimentaires devraient rester élevés : au-delà d’une demande en hausse un peu partout sur la planète, il y a aussi le facteur des coûts agricoles en nette hausse. Article de Patrick Barta du WSJE. Dans le même temps, de nombreux pays producteurs freinent leurs exportations, ce qui ne fait qu’envenimer la situation. Analyse d’Alan Beattie et Javier Blas en page 7 du FT.

Les dirigeants d’entreprises européennes estiment que le Vieux Continent n’échappera pas aux effets de la récession américaine en cours mais ceux-ci ne devraient se faire pleinement sentir qu’avec un délai de 6 mois à 1 an, soit tout de même plus tôt que ce qui était estimé jusqu’ici. Article de Richard Milne du FT.

Selon un sondage du FT avec Harris, Italiens et Espagnols sont les Européens qui commencent à ressentir le plus l’impact de la crise financière mais, dans le même temps, ils ont le plus confiance dans leur gouvernement respectif pour y faire face. La confiance placée dans le gouvernement britannique, et dans Gordon Brown en particulier, est par contre au plus bas. Article de George Parker du FT. Fusion presque conclue entre deux compagnies aériennes américaines, Delta Air Lines et Northwest Airlines, en vue de constituer le premier groupe mondial du secteur. Articles de Justin Bear du FT et de Susan Carrey et Paulo Prada du WSJE.

Au cours du boom immobilier à l’origine de la crise financière, l’agence de rating obligataire Moody’s a-t-elle perdu son âme en se lançant avec complaisance dans une course aux parts de marché ? Ou bien ses erreurs d’appréciation sont-elles honnêtes ? A tout le moins, un retour vers un peu plus de scepticisme ne serait pas du luxe. Longue article d’Aaron Lucchetti en pages 16 et 17 du WSJE. En page 9 du FT, Clive Crook se pose une question existentielle : le plus gros échec de George W. Bush, est-ce la guerre en Irak ou sa politique fiscale (voire, plutôt, l’absence de celle-ci) ?

Surprenant : selon le professeur Luigi Zingales, en page 9 du FT, l’Italie mène en tête le combat pour la protection des intérêts des actionnaires minoritaires. Il donne l’exemple de la récente révision de la structure du salaire du directeur général de Telecom Italia. Des investisseurs activistes se fédèrent grâce à Facebook : les réseaux sociaux sont décidément partout ! Article de Bernard Simon en page 12 du FT. Les Bourses européennes n’attendent pas de rebond significatif des cours des actions tant que la crise financière ne sera pas passée. L’actuelle faiblesse du dollar vis-à-vis de l’euro joue aussi dans ce sens. Il y a néanmoins des bonnes affaires à dénicher, notamment du côté d’entreprises fragiles financièrement mais capables de rassurer les investisseurs. Article de Jason Douglas en page 20 du WSJE.

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299 2008-04-14 15:46:55 2008-04-14 13:46:55 open open revue-de-presse-bourse-et-gouvernance publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last
La pénurie de matières premières comme détonateur d'une crise mondiale http://www.problematiques.fr/298-la-penurie-de-matieres-premieres-comme-detonateur-dune-crise-mondiale-2 Mon, 14 Apr 2008 16:43:43 +0000 http://www.problematiques.fr/298-la-penurie-de-matieres-premieres-comme-detonateur-dune-crise-mondiale-2 lacrisealimentaire.jpg

C'est un défi majeur qui s'annonce pour les organisations internationales. L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vient de dresser une liste des Etats affectés par des pénuries alimentaires, au premier rang desquels des pays africains. L'éclairage a beau avoir été mis sur l'importance de l'aide au développement de ces pays et au concours d'Etats tels que la Chine, qui compte y trouver un relais de croissance, force est de constater qu'ils subissent les conséquences d'une demande qui dépasse les estimations et de l'inflation des matières premières agricoles, portées par un mouvement de spéculation consécutif aux dégâts causés par la crise financière. La baisse du dollar en est le premier incriminé.

"Ce n'est pas seulement une pénurie mondiale, il y a tout un ensemble d'autres facteurs au niveau de la demande, pas seulement de l'offre. Il y a la demande de la Chine ou de l'Inde, deux pays avec une population de 2,2 milliards de personnes et depuis plusieurs années un taux de croissance de leur PIB entre 8 et 10 %. Ce qui se traduit par une augmentation des revenus de la population. Or, dans les pays du tiers-monde comme l'Inde, 50 à 60 % du revenu vont vers l'alimentation, contrairement aux pays développés, avec 10 à 20 %. Il y a aussi la demande d'aliments allant vers les bioénergies, expliquait récemment au Monde.fr le président de la FAO Jacques Diouf.

La production de céréales est incriminée dans le cadre de cette pénurie, mais pas dans la mesure où la demande aurait dépassé la production. En effet, cette dernière a augmenté en 2007 et devrait encore croître de 2,6% cette année selon la FAO, mais la hausse de la demande s'est avérée plus importante que prévue. A leur plus bas niveau depuis vingt-cinq ans, les stocks de céréales ne peuvent facilement se reconstituer. Les habitudes de consommation de pays fortement peuplés tels que l'Inde ou la Chine tendent à se rapprocher des procédés occidentaux, s'orientant vers des cultures animales, qui requièrent dix fois plus de terres que pour la production d'origine végétale. De ce fait, la part consacrée à cette dernière ne cesse de diminuer et les terres cultivables mondiales sont à 64% destinées à l'alimentation du bétail.

Autre facteur en cause dans cette pénurie: la part grandissante des terres consacrées à la production d'énergie, dont les fameux agrocarburants. Même les pays victimes de crises alimentaires s'y mettent, tels les Philippines qui se sont fixées pour objectif de parvenir à l'incorporation de 5% d'éthanol à l'essence classique d'ici 2012. Cet élément est également cité dans le cadre de la flambée des cours de ces mêmes matières premières agricoles. Le développement des usages non-alimentaires des céréales se répercute sur les cours, dans un contexte favorable aux carburants végétaux: selon l’institut Global Insight, le diester et le bioéthanol représenteront 15% de la demande mondiale de carburant d’ici à 2030. Le bioéthanol fait partie de ces énergies vertes. Des cultures de plantes céréalières et sucrières sont fermentées et transformées en sucre, puis en alcool. Un mélange à des produits pétroliers est effectué, puis est incorporé à l’essence, les véhicules équipés Flex Fuel étant le mieux placés pour en profiter.

Face à cette crise, plusieurs solutions sont envisageables, mais difficilement applicables du fait de la réticence de certains gouvernements locaux à accepter l'ingérence d'organismes internationaux. Afin de conserver leur pleine indépendance, des mesures à effet rapide tel que la baisse des taxes, l'incitation à la production locale afin de réduire les coûts de transport, la définition des usages de chaque parcelle de terre et l'instauration d'une réflexion sur de nouvelles technologies sont autant de mesures certes difficiles à prendre compte tenu des contraintes économiques et techniques, mais nécessaires afin de pouvoir temporairement calmer famines et émeutes qui courent à travers ces pays en voie de développement. Et, comme pour nous rappeler que la crise ne frappe pas que les autres, deux Etats européens sont mentionnés dans la liste de la FAO, la Moldavie et la Thetchénie (Russie).

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298 2008-04-14 18:43:43 2008-04-14 16:43:43 open open la-penurie-de-matieres-premieres-comme-detonateur-dune-crise-mondiale-2 publish 0 0 post 0 featured_home_img latest_home_img
Crise alimentaire: les raisons de la colère http://www.problematiques.fr/300-crise-alimentaire-les-raisons-de-la-colere Mon, 14 Apr 2008 21:46:41 +0000 http://www.problematiques.fr/300-crise-alimentaire-les-raisons-de-la-colere lacrisealimentaire.jpg

La faim provoque la flamme. Des manifestations ont entamé la mobilisation de populations de pays émergents ou du Tiers-Monde, principalement africains, fin février au Burkina-Faso, en Mauritanie puis au Cameroun - 40 morts. Un mois plus tard, ce fût la capitale sénégalaise Dakar qui s'enflammait et désormais l'Egypte et Haiti. Ainsi, 33 Etats sont actuellement confrontés à des troubles économiques et sociaux, selon la Banque Mondiale. "Il va falloir doubler la production agricole mondiale d'ici à 2050 pour nourrir 9 milliards d'habitants sur la planète", a expliqué Michel Barnier, ministre français de l'Agriculture.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix alimentaires ont dans l’ensemble augmenté de 35% entre janvier 2007 et janvier 2008. Plus globalement, la Banque Mondiale estime cette hausse à 83% sur les trois dernières années. En cause dans cette flambée, la demande. Des puissances émergentes telles que l'Inde et la Chine voient les comportements de leurs habitants évoluer, ces exportateurs de denrées passent progressivement au rôle d'importateur. Parallèlement à ce facteur, la démographie grandissante des pays du Sud amène une hausse de la demande qui n'a pas été anticipée suffisamment tôt.

Les agrocarburants sont aussi incriminés. Ce sont les Etats-Unis qui ont initialement encouragé le développement de la filière éthanol. "La quasi-totalité de l’augmentation de la production mondiale de maïs, de 2004 à 2007, a été absorbée par la production de biocarburants aux Etats-Unis. Au même moment, l’augmentation de la consommation de maïs dans le monde asséchait les réserves existantes", indique la Banque Mondiale dans une note rendue publique jeudi dernier. Le subventionnement des agriculteurs afin qu'ils s'orientent vers la production de combustibles est particulièrement incriminé; cette pratique constituant aux yeux de la Banque Mondiale une incitation à réduire la part des terres consacrées à l'alimentation.

Enfin, la spéculation est au coeur de ces hausses de tarifs. Bon nombre d'investisseurs se sont rabattus sur les marchés des matières premières, faisant office de valeurs refuge, à la suite de la crise financière déclenchée à l'été dernier. Face aux faibles rendements des actions, le riz thaïlandais, pour ne citer que lui, semble davantage prometteur: ses cours ont en effet doublé en quelques mois sur les marchés à terme du Chicago Board of Trade.

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300 2008-04-14 23:46:41 2008-04-14 21:46:41 open open crise-alimentaire-les-raisons-de-la-colere publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img
Nouveaux records pour le baril et à la pompe http://www.problematiques.fr/301-nouveaux-records-pour-le-baril-et-a-la-pompe Wed, 16 Apr 2008 21:03:43 +0000 http://www.problematiques.fr/301-nouveaux-records-pour-le-baril-et-a-la-pompe Bien qu'étant noir, il mérite décidément bien son surnom d'or. Le baril de pétrole brut light sweet crude a atteint les 115,07 dollars à New York, un niveau jamais atteint depuis l'origine de la cotation du brut en 1983. Les cours ont progressé de 52 dollars sur un an. Dans le même temps, le baril de Brent, côté à Londres et qui concerne les consommateurs européens et nord-africains est parvenu à la barre des 112 dollars, rattrapant de façon spectaculaire son retard sur les cours du brut.

Des causes immédiates sont à l'origine de la flambée des cours du brut: tandis que le consensus tablait sur une augmentation de 1,8 million de barils, les stocks de brut américains ont fondu de 2,3 millions de barils; un scénario déjà éprouvé au cours des dernières semaines. Les stocks d'esssence étatsuniens, amenés à davantage être sollicités à l'approche de l'été, ont diminué de 5,5 million de barils, contre une baisse de 1,8 million espérée par les analystes. Cependant, le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) ne suffit pas à faire la pluie et le beau temps sur les cours du brut. La chute du dollar attire les investisseurs munis d'autres devises qui investissent sur l'or noir en espérant se prémunir de l'inflation, grâce à un placement sûr et un pouvoir d'achat augmenté. L'Opep a quant à elle maintenu sa prévision de croissance de 1,4% de la demande de pétrole en 2008.

Des craintes sur les approvisionnements complètent le premier facteur. En effet, la société pétrolière publique mexicaine Petroleos Mexicanos (PeMex) a dû fermer quatre terminaux alimentant les Etats-Unis, en raison de mauvaises conditions climatiques. "Il n'y aura aucune conséquence sur les livraisons, à l'exception des retards", a expliqué à l'AFP le porte-parole de PeMex Carlos Ramirez. La réouverture s'effectuera à une date encore inconnue en fonction de la météo. Parallèlement à ces difficultés, Shell a fermé un oléoduc dans le Tenessee en raison de la découverte d'une fissure. Il transportait l'équivalent de 1,1 million de barils par jour. Au Nigéria, des incendies sur des installations d'une filiale du groupe italien Eni font chuter la production d'environ 5.000 barils par jour. Le premier producteur africain d'or noir a vu sa production totale chuter d'environ un quart depuis janvier 2006 suite aux violences qui ravagent le pays. Pour noircir davantage le tableau, l'Agence internationale de l'énergie a estimé que la production pétrolière de la Russie diminuerait cette année, une première depuis une décennie.

Le consommateur, même s'il paie en euros, fait les frais de ces augmentations, défavorisé par le fait que les taxes ne baissent pas: le prix du carburant a progressé de 11% sur un an en France, et les prix à la pompe atteignent eux aussi des records (1,38€ pour le litre de Super sans plomb 95, par exemple). "Depuis 15 ans le prix des carburants a progressé en moyenne beaucoup plus vite (+ 3,7 % par an) que l'inflation (+1,8 %)", indiquait récemment l'Insee.

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301 2008-04-16 23:03:43 2008-04-16 21:03:43 open open nouveaux-records-pour-le-baril-et-a-la-pompe publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img
Comment soutenir les exportations de vin ? http://www.problematiques.fr/1064-comment-soutenir-les-exportations-de-vin Fri, 18 Apr 2008 11:12:50 +0000 http://www.problematiques.fr/304-comment-soutenir-les-exportations-de-vin La qualité des sols est un point clé exploré par les viticulteurs pour relancer les ventes de vin. Tasser et tuer la terre, principal argument de vente, est un fait qui ne peut être ignoré. Certes, il n’est plus recommandé de désherber manuellement, mais pas non plus de se contenter de produits chimiques au final néfastes pour les terrains! La viticulture consomme 30% des pesticides utilisés chaque année dans l’agriculture française dont elle ne représente que 2,8% des surfaces cultivées. Les sols tassés en surface forment un «couvercle» difficile à traverser pour les jeunes ceps. Les racines s’enfoncent horizontalement au lieu de pousser verticalement.

L’agriculture biologique, dernier recours des viticulteurs? Aujourd’hui, 15000 viticulteurs français produisent du vin issu de ce type d’agriculture, sur un total de 17000 hectares, contre 5000 en 1995. Les consommateurs semblent apprécier le principe de volonté de respecter l’environnement: les vins biologiques progressent de 10% par an, sur un marché morose. Cependant, ce type de production a un coût: la culture de vigne revient en moyenne à 6700 €uros par hectare, contre environ 5000 €uros avec des produits chimiques. En ce qui concerne les vendanges, elles sont la plupart du temps manuelles, et font augmenter le prix de la bouteille. Investir dans la production est un des points qui semblent en vogue chez les viticulteurs soucieux de relancer leurs exploitations. Certains changements intervenus dans plusieurs domaines sont en passe de porter leurs fruits.

Etendre l’exploitation permet de cultiver de nouveaux cépages porteurs, réduire le nombre de grappes afin de laisser plus d’espace entre chaque pied planté, investir dans des vendanges manuelles et non mécaniques afin de tenter d’éliminer le maximum de déchets, recourir aux services de consultants éclairés… Tous ces efforts pour améliorer la qualité du vin se révèlent certes coûteux mais payants. Aujourd’hui, bon nombre d’exploitants préfèrent produire moins mais de meilleure qualité.

Entre marketing et technologie

Une autre manière de contourner la crise réside dans le marketing. Tant décrié par certains, il s’avère aujourd’hui indispensable pour promouvoir les vins. Et Jean-Charles Boisset, plus important négociant de Bourgogne, l’a bien compris: son vin en brique, baptisé French Rabbit, est conditionné mêlant coloris attrayants et technologie: le bouchon est rempli d’azote, de l’aluminium évite les coups de chaleur, un dégradé argent attire l’œil… L’ensemble s’apparente plus à la brique de lait qu’à une classique bouteille de rouge. Certains producteurs n’hésitent plus à utiliser des méthodes de lessiviers, avec pros-pectus (dans les limites de la loi) et tests auprès d’un échantillon de consommateurs, comme le vin Chamarré de la société OVS: étude du marché anglo-saxon, choix du nom auprès d’une liste établie par un cabinet spécialisé, tests aux Etats-Unis, et lancement en Grande-Bretagne.

Les images de saccages de magasins ne sont pas loin. Pourtant, faute de pouvoir investir dans des études poussées, certains viticulteurs fabriquent des vins pour la grande distribution, à travers les marques des enseignes (dites «de distributeur»). Les cahiers des charges des enseignes sont précis, avec de nouveaux contenants et des étiquettes facilement repérables. Vins plus fruités et sucrés, agriculture biologique, marketing: remonter la pente est possible.

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1064 2008-04-18 13:12:50 2008-04-18 11:12:50 open open comment-soutenir-les-exportations-de-vin publish 0 0 post 0 _edit_last latest_home_img _edit_lock
Les hard-discounters surfent sur la vague de l'inflation http://www.problematiques.fr/1065-les-hard-discounters-surfent-sur-la-vague-de-linflation-2 Fri, 18 Apr 2008 11:15:39 +0000 http://www.problematiques.fr/302-les-hard-discounters-surfent-sur-la-vague-de-linflation-2 Ils sont de nouveau en odeur de sainteté. Plusieurs années après les lois règlementant les ouvertures de surfaces commerciales et ayant mis un frein à leur expansion, les hard-discounters sont de nouveau perçus comme des éléments étant en mesure de répondre aux inquiétudes sur le pouvoir d'achat. Le rapport remis par le fondateur de Poweo Charles Beigbeder à la fin de l'année 2007 évoquait précisément ces questions relatives à la consommation low cost.

"Il y a eu une baisse des volumes dans les hypermarchés et les supermarchés trois mois de suite entre janvier et mars, pour la première fois depuis 2001. Les volumes ont baissé de 0,2% en janvier, de 0,5% en février et de 0,9% en mars", a expliqué aujourd'hui Olivier Geradon de Vera, président du cabinet Iri, à l'occasion d'une conférence de presse de l'Institut de liaison et d'études des industries de consommation. En revanche, les parts des hard-discounters "augmentent les volumes de vente depuis le début de l'année. L'inflation de l'offre, à références constantes, comme l'augmentation du prix du panier d'achat se sont accélérées au cours des quatre derniers mois, après une longue période de relative stabilité", a-t-il ajouté sur la base d'études conduites par Nielsen France. L'inflation s'est élevée à 3,2% en mars, selon l'Insee. Les prix dans l'alimentation ont augmenté de 5,3% sur un an. Les prix des produits frais enregistrent une progression de 3,6% par rapport à mars 2007 et ceux des autres produits alimentaires gagnent 5,6%.

Afin de pouvoir permettre le redéploiement des Aldi, Lidl et autres Leader Price, la loi sur la modernisation de l'économie qui sera présentée le 30 avril prochain comprend le relèvement de 300 à 1.000 mètres carrés du seuil des ouvertures soumises à autorisation (selon Challenges, entre janvier 2007 et février 2008, la Commission nationale d'équipement commercial a rejeté trois demandes sur quatre d'ouvertures de ce type de commerces). Les négociations des tarifs entre distributeurs et industriels seront également assouplies. Autant de points forts pour le maxidiscompte, importé d'Allemagne et s'intégrant aux cultures de groupes bien établis, tels Carrefour (Ed), Intermarché (Netto) ou Casino (Leader Price).

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1065 2008-04-18 13:15:39 2008-04-18 11:15:39 open open les-hard-discounters-surfent-sur-la-vague-de-linflation-2 publish 0 0 post 0 latest_home_img
La demande, clef de l'envolée des cours du riz http://www.problematiques.fr/307-la-demande-comme-clef-de-lenvolee-des-cours-du-riz Fri, 18 Apr 2008 21:03:51 +0000 http://www.problematiques.fr/307-la-demande-comme-clef-de-lenvolee-des-cours-du-riz lacrisealimentaire.jpg

Riz

Le riz ne cesse d'aligner de nouveaux records: la tonne de riz thaï a atteint hier 1.000 dollars la tonne sur le marché de Chicago, une barre symbolique pour l'aliment phare de populations entières. Les pays exportateurs souhaitent sécuriser leurs approvisionnements et leurs réserves, tentant d'apaiser les tensions qui gangrènent les habitants. La Chine, l'Egypte, le Vietnam et l'Inde, qui représentent le tiers des exportations de riz mondiales, ont décidé de suspendre le commerce du petit grain tandis que l'Indonésie a annoncé en début de semaine qu'elle procédait à une pause dans ses exportations tant qu'elle n'aurait pas reconstitué ses stocks locaux à concurrence de 3 millions de tonnes. "Les stocks mondiaux se situent à environ 70 millions de tonnes, leur niveau le plus bas depuis les années 1975-1976 quand les pénuries en nourriture avaient déclenché une famine dévastatrice au Bangladesh", indique l'Office national interprofessionnel des grandes cultures dans son bulletin de mars. "Il y a une tension sur l'offre, sans aucun doute. La nourriture est là, mais c'est son accès qui va poser un problème durant les prochains mois", a expliqué à Bloomberg un analyste de la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.

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307 2008-04-18 23:03:51 2008-04-18 21:03:51 open open la-demande-comme-clef-de-lenvolee-des-cours-du-riz publish 0 0 post 0 latest_home_img
Des conséquences industrielles de la flambée des matières premières agricoles http://www.problematiques.fr/1066-des-consequences-industrielles-de-la-flambee-des-matieres-premieres-agricoles Sat, 19 Apr 2008 09:58:49 +0000 http://www.problematiques.fr/310-des-consequences-industrielles-de-la-flambee-des-matieres-premieres-agricoles lacrisealimentaire.jpg

Pour produire un kilo de viande, il faut entre trois et sept kilos de céréales: l'occidentalisation progressive des habitudes de consommation des Chinois et des Indiens provoque une modification de la demande inespérée et non-appréhendée par les producteurs. "La population augmente de 60 à 70 millions d'hommes par an, dont la moitié naissent en Chine ou en Inde, . Il y a donc eu une augmentation mécanique de la demande. De plus, avec la hausse du niveau de vie, les gens mangent plus. Si les Indiens augmentent leur ration journalière de 10 grammes de riz par personne et par jour, on arrive à 3,6 millions de tonnes supplémentaires par an", explique à Challenges Guy Coudert, directeur général du Syndicat de la rizerie française

La demande sans cesse croissante en matières premières agricoles provoque donc une pression sur les cours exacerbée par la spéculation et la part prise par les cultures destinées à la production d'énergie. Le rapport de Cyclope, société d’analyse spécialisée dans l’étude des marchés mondiaux des matières premières, en date de cette année pointe du doigt l’explosion de la demande en provenance des pays émergents, au premier rang desquels la Chine et l’Inde dans le cadre de la demande de soja et de blé. Le blé profite d’une situation mondiale particulièrement tendue où la demande est supérieure à l’offre et où les stocks sont au plus bas.

La spéculation ne peut être tenue qu'en partie responsable de la progression fulgurante des cours des matières premières agricoles. Face à la dégringolade des marchés actions entamée à l'été 2007, bon nombre d'investisseurs se sont reportés sur les commodités, mais pas seulement d'ordre alimentaires, comme en témoignent les records successifs des cours du pétrole, tant à New York qu'à Londres pour se baser sur les deux principaux marchés. Cependant, l'ampleur de ces changements est à relativiser au vu du nombre d'actionnaires. Quant à la filière des biocarburants, elle se retrouve mise en accusation face aux "émeutes de la faim" auxquelles le monde assiste depuis plusieurs semaines. "Si l'on veut couvrir 20 % des besoins énergétiques avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n'y aura plus rien à manger", a ainsi récemment indiqué le président du conseil d'administration de Nestlé Peter Brabeck. C'est le subventionnement de ce type de cultures qui est remis en question, mais les objectifs fixés par les politiques ne semblent pas prêts de diminuer pour l'instant. Ainsi, la France maintient son objectif d'arriver à un taux d'incorporation de bioéthanol à l'essence de 7 % à l'horizon 2010.

Sur le plan financier, les groupes industriels agroalimentaires relèvent leurs tarifs. Ils doivent certes couvrir les hausses, mais aussi protéger leurs marges. Danone et Nestlé se concentrent désormais sur les produits à forte valeur ajoutée, dont les augmentations passent plus facilement en raison de leur caractère exclusif ou novateur. Cette course à la différenciation induit de fait des coûts élevés en R&D. Les spécialistes du légume sont cependant obligés de payer jusqu'à 25% plus cher leurs produits de base, pour faire face à la tentation des agriculteurs de verser dans les cultures destinées à la filière énergétique. La croissance escomptée du marché de la semence, destinée à suivre la hausse de la demande, devrait en revanche profiter aux grainetiers ou aux firmes commercialisant des mécanismes destinés à assurer une hausse de la productivité.

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1066 2008-04-19 11:58:49 2008-04-19 09:58:49 open open des-consequences-industrielles-de-la-flambee-des-matieres-premieres-agricoles publish 0 0 post 0 latest_home_img
Vers un baril à 200 dollars ? http://www.problematiques.fr/312-vers-un-baril-a-200-dollars Sun, 20 Apr 2008 21:41:30 +0000 http://www.problematiques.fr/312-vers-un-baril-a-200-dollars Au-delà des réactions soudaines des marchés face à des événements récents, quels facteurs peuvent-t-ils pousser le prix du baril à la hausse ?

L'analyse que nous proposions en novembre dernier est déjà dépassée, la barre symbolique des 100 dollars ayant été allègrement franchie par le baril de pétrole brut WTI côté à New York. Cela revient à poser clairement la question de nouveaux records eux aussi symptomatiques d'un marché tiraillé entre hausse de la demande, raréfaction de l'offre et ralentissement de la croissance américaine et plus généralement mondiale. L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a d'ores et déjà choisi son camp: celui du statut-quo. "Aujourd'hui, il n'y a aucune raison de s'agiter et de dire 'nous allons mettre plus de pétrole sur le marché' car les demandes des pays consommateurs sont probablement motivées par des raisons politiques plutôt que par un besoin fondamental. Toute hausse de la production serait sans incidence sur les prix car il y a un équilibre entre l'offre et la demande. Nous avons augmenté la production l'an dernier, et les prix ont continué leur hausse" a expliqué, un brin provocateur, le président du cartel et ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïm.

On s'aperçoit clairement sur le graphique ci-dessus, élaboré par le service des études économiques du Crédit Agricole, que les cours du pétrole connaissent leur véritable envolée depuis le début des années 2000, telle une course effrénée aux records successifs. La chute du dollar étant un événement relativement récent, l'augmentation des prix ne peut être que partiellement imputée à cette cause. La corrélation entre les cours du dollar et ceux du pétrole, sur le WTI et le Brent comme exposé ci-dessus, ne cesse de progresser depuis 2005. Les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l’euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine.

Selon le cercle Energy Watch Group, créé par le député Vert allemand Hans-Josef Fell, le pic pétrolier, à savoir l’instant où la moitié des réserves de brut de la planète ont été épuisées, aurait été atteint en 2006. L’extraction pétrolière diminuerait depuis de 3% par an, un chiffre qui tombe au plus mauvais point. Le dynamisme de la croissance mondiale, située à environ 5%, est poussé par la demande en hausse constante de la part des pays émergents, Chine et Inde en tête. Tandis que les économies développées tentent de trouver des alternatives à l’or noir, ces pays tirent la consommation vers le haut. La crainte d'une production insuffisante pour faire face à la poussée de la demande fait figure de spectre sur les marchés.

Dans ce cadre d'augmentation des prix, les consommateurs font figure d'otages, tout comme les entrepreneurs qui dépendent du carburant pour mener à bien leurs projets. Le kérosène est ainsi devenu le plus cher des produits distillés. "Dans les années 1970, les compagnies pétrolières internationales contrôlaient près de 75% des réserves mondiales de brut et 80% de la production. Aujourd'hui, elles contrôlent seulement 6% des réserves pétrolières et 24% de la production", le reste étant aux mains des compagnies nationales", a indiqué Paolo Scaroni, le PDG du groupe italien Eni, lors de l'ouverture du Forum International de l'Energie à Rome.

L'hypothèse de nouveaux sommets - 200, 300 dollars ? - est également favorisée par le fait que les matières premières constituent une classe d'actifs attrayante pour les investisseurs, soucieux de rechercher des placements davantage porteurs. Le gestionnaire ETF Securities vient de démontrer que les commodités ont sur-performé au premier trimestre. La spéculation est donc un facteur qui s'ajoute à ceux émunérés précedemment, sources haussières s'installant sur la durée et amplifiées au quotidien par les événements mondiaux à même de perturber la production et l'approvisionnement.

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312 2008-04-20 23:41:30 2008-04-20 21:41:30 open open vers-un-baril-a-200-dollars publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img _edit_last _edit_lock
Internet, nouvel eldorado des chaînes de télévision http://www.problematiques.fr/313-internet-nouvel-eldorado-des-chaines-de-television Mon, 21 Apr 2008 10:10:18 +0000 http://www.problematiques.fr/313-internet-nouvel-eldorado-des-chaines-de-television Les services de télévision à la demande se multiplient, symbole d'une tendance de fond: les programmes se visionnent désormais à n'importe quel moment et sur n'importe quel support, passant d'une fonction de rassemblement à un mode de consommation plus personnalisé.

C’est à grands renforts de publicité et d’annonces sur l’antenne qu’a été lancé en mars dernier M6 Replay, nouveau service de la chaîne permettant aux télespectateurs de voir ou revoir les émissions phares une heure après la fin de leur diffusion TV. Un espace gratuit pour l’internaute: “Nous avons choisi d’offrir la chaîne M6 à la demande gratuitement, dans un modèle financé par la publicité, pour rendre ce service accessible au plus grand nombre“, expliquait lors du lancement le directeur général de Web, Valéry Gerfaud.

Car les projets d’expansion dans l’internet se sont déjà concrétisés, mais pas dans la mesure escomptée. Ainsi, il y a plusieurs mois, TF1 (TF1 Vision), France Télévisions (TVOD) et Arte (Arte VOD) s’étaient lancés dans la mise en ligne de leurs programmes, payants mais téléchargeables. Force est de constater que la formule payante n’a pas fonctionné, les télespectateurs-internautes ne comprenant pas vraiment l’intérêt de payer pour revoir un programme initialement diffusé gratuitement, et de surcroît à revoir dans un labs de temps limité. Aujourd’hui, place à l’ère de la catch-up TV, la télévision de rattrapage: les programmes sont mis à disposition des internautes quelques heures après leur passage télévisé, librement et gratuitement chez M6 et Arte. Car c’est la chaîne franco-allemande qui a ouvert le bal avec Arte+7, permettant de visionner les moments phares de l’antenne durant sept jours. L’émission dominicale Karambolage et le journal quotidien Arte Info sont les deux programmes les plus plébiscités sur le site. Chaque émission est mise en ligne sur le système dit du streaming, un mode de lecture des fichiers en continu sur internet, à la différence du téléchargement.

Canal+ a bien compris la nécessité de fidéliser les téléspectateurs via internet, en lançant une double offensive avec, d’une part, la nouvelle version de Canalplus.fr et, d’autre part, la plateforme Canal+ à la demande, accessible aux abonnés. Il s’agit d’élargir l’audience du site à travers une mise en ligne des programmes diffusés en clair, et, d’autre part, les contenus réservés aux abonnés. Un accord a dû être signé avec l’Union syndicale de la production audiovisuelle afin de permettre le déploiement du service. Du coté de M6, on souhaite avant tout se prémunir contre le piratage: M6 Replay est non seulement un moyen de contrer la mise en ligne illégale d’extraits sur des sites du type Dailymotion ou You Tube, mais aussi de protéger les contenus par le biais d’un système de lecture sécurisé. Il n’est donc pas encore question de permettre le téléchargement gratuit des programmes, à la différence des podcasts radio.

La télévision mobile personnelle, qui verra le jour à la fin de l'année, enrichira cette dimension personnalisée de la télévision. Moyennant un forfait mensuel, 16 chaînes, dont trois préemptées par le service public, pourront être reçues sur les téléphones adaptés, au-delà du clivage actuel par opérateur. Les fournisseurs d'accès, qui investissent progressivement dans les contenus, ont bien compris cette tendance de fond: Orange prévoit ainsi d'enrichir ses services de vidéo à la demande.

Pour faire face à ces évolutions, Mediamétrie a mis en place une enquête baptisée Media in Life, destinée à mesurer les comportements des consommateurs en matière de multimédia, et prévoit d’ici juin la commercialisation d’une nouvelle étude. Avec Teveo

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313 2008-04-21 12:10:18 2008-04-21 10:10:18 open open internet-nouvel-eldorado-des-chaines-de-television publish 0 0 post 0 latest_home_img 48 amaurydu45@hotmail.fr http://centre.tv.free.fr 82.238.102.239 2008-04-23 19:10:39 2008-04-23 17:10:39 1 0 0 49 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-05-18 13:37:38 2008-05-18 11:37:38 1 0 0
La Banque d'Angleterre présente un plan de soutien aux banques http://www.problematiques.fr/315-la-banque-dangleterre-presente-un-plan-de-soutien-aux-banques Mon, 21 Apr 2008 15:25:08 +0000 http://www.problematiques.fr/315-la-banque-dangleterre-presente-un-plan-de-soutien-aux-banques

La Banque d'Angleterre (BoE) a présenté aujourd'hui un plan destiné à rassurer les institutions financières; les opérations de refinancement entre banques étant grippées depuis l'été dernier, ce qui avait été à l'origine des déboires de la Northern Rock. Les banques vont pouvoir échanger auprès de la BoE des emprunts immobiliers contre des emprunts d'Etat, des titres considérés au contraire comme très sûrs, et qu'elles utiliseront ensuite pour se refinancer. Les crédits immobiliers sont en effet très difficile à vendre actuellement, en raison du caractère incertain qui les caractérise. La crise financière trouve d'ailleurs sa source dans les défauts de paiement d'emprunteurs américains. L'opération, qui se déroulera sur six mois à destination des banques, se caractérisera par l'injection de 50 milliards de livres, soit 63 milliards d'euros, dans le système.

"Nous essayons de dénouer la crise afin que les banques puissent mettre des fonds à disposition dans le système financier britannique... (La BoE) prêtera de l'argent, il faut donc qu'il soit remboursé, et nous prendrons en garantie des obligations mais l'idée sous-jacente est que cela ouvrira le marché", a indiqué le ministre britannique des Finances Alistair Darling lors d'un entretien télévisé. A travers cette opération, la BoE espère que les établissements bancaires répercuteront auprès de leurs clients la baisse de son principal taux directeur, passé de 5,75% à 5% au début du mois. Il s'agit également de détendre les conditions d'octroi de prêts, notamment auprès des particuliers primo-accédants, qui éprouvent de nombreuses difficultés à financer l'achat de leur logement. L'objectif est enfin, via cet apport de liquidités et de conditions plus favorables, de soutenir la croissance britannique, prévue selon le FMI à 1,4% pour l'année 2008 contre 3% l'an dernier.

Selon le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, "les conditions financières semblent rester en France un peu meilleures que la totalité du reste de la zone euro. Elles restent encore en termes relatifs extrêmement favorables, elles restent en termes absolus très favorables". Si l'on en croît l'institution, le crédit se porte mieux dans l'Hexagone que dans le reste de l'Europe, chiffres à l'appui. Outre-Atlantique, la crise n'est pas non plus terminée, comme en témoigne le résultat net de Bank of America, en chute de 77% sur l'année en raison de fortes dépréciations d'actifs.

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315 2008-04-21 17:25:08 2008-04-21 15:25:08 open open la-banque-dangleterre-presente-un-plan-de-soutien-aux-banques publish 0 0 post 0 latest_home_img
Matières premières: comment les industriels préservent leurs marges http://www.problematiques.fr/316-matieres-premieres-comment-les-industriels-preservent-leurs-marges Tue, 22 Apr 2008 15:06:37 +0000 http://www.problematiques.fr/316-matieres-premieres-comment-les-industriels-preservent-leurs-marges lacrisealimentaire.jpg

Accusés de profiter de la flambée des matières premières agricoles afin de faire passer des hausses de tarifs à priori injustifiées, les industriels ont tenté de se défendre, en vain aux yeux de l'opinion. "La part des matières premières dans le coût de revient est faible dans certains produits alimentaires sophistiqués; même des augmentations de 30 à 40 % ne se répercutent qu'à hauteur de 3 à 4%", indique au quotidien belge L'Echo le docteur et chercheur en économie Emmanuel Martin. Les firmes agroalimentaires mettent donc en avant la R&D pour essayer de se justifier. “Le blé dur, base quasi exclusive des pâtes alimentaires, connaît une situation préoccupante sans précédent depuis plus de vingt ans. Son prix a subi une augmentation de 40 % en l’espace de quelques semaines ce qui se traduira par une forte augmentation du prix des pâtes“, rappelle le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France. Cela n'empêche cependant pas de développer des nouveautés telles que des pâtes enrichies en compléments nutritionnels ou vitamines, comme le prouve Panzani avec sa nouvelle gamme Plus. Les arguments santé sont en effet de plus en plus utilisés afin de pouvoir séduire les consommateurs.

Afin d'éviter de devoir trop compresser leurs marges, les firmes se fixent comme principal objectif d'anticiper un maximum les variations des cours. Ainsi, de nombreux contrats sont passés à l'avance et sur des périodes déterminées, afind e se prémunir contre de trop fortes et subites hausses. "Les analystes ont vu arriver la hausse des prix, ils ont répercuté le coût des matières premières sur les prix 12 mois avant les autres", poursuit Chris Moris, directeur de la Fédération des entreprises alimentaires belges. Les distributeurs expliquent pour leur part que les coûts fixes représentent jusqu'à 2/3 de leurs coûts de l'inflation, et que leur marge de manoeuvre est donc limitée. Les coups médiatiques ne sont cependant pas interdits: ainsi, Carrefour s'engage à prendre en charge la TVA sur de nombreux produits jusqu'à la fin de l'année.

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316 2008-04-22 17:06:37 2008-04-22 15:06:37 open open matieres-premieres-comment-les-industriels-preservent-leurs-marges publish 0 0 post 0 latest_home_img chapeau
À 119,90 dollars, le baril de brut poursuit sa course effrenée vers les sommets http://www.problematiques.fr/317-le-baril-de-brut-continue-sa-course-effrenee-vers-les-sommets Tue, 22 Apr 2008 20:33:00 +0000 http://www.problematiques.fr/317-le-baril-de-brut-continue-sa-course-effrenee-vers-les-sommets On pourrait presque proposer un article quotidien sur l'or noir vu la situation. Le baril de light sweet crude pour livraison en mai, dont la côtation se terminait aujourd'hui, a atteint lors de sa séance new-yorkaise les 119,90 dollars, avant de redescendre à 119,37 USD. Le prix du baril affiche donc une hausse de 86% sur un an, une ascension fulgurante poussée par des facteurs immédiats et d'autres plus profonds. Au rang des causes instantanées pouvant expliquer les records atteints aujourd'hui, l'attaque de deux oléoducs au Nigéria. Les conducteurs, appartenant à Shell, sont entravés de telle manière de la perte de production est estimée à 169.000 barils par jour. Egalement en ligne de mire, l'inexorable chute du dollar, qui est parvenu à 1,6019 USD pour 1 euro. Cette relation s'explique par le fait que les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l’euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine.

"En début d'année, nous avions estimé que le prix du pétrole allait retomber en 2008 et avancions les 80 dollars comme prix moyen. Face à l'évolution de l'environnement des marchés pétroliers, nous sommes en train de revoir nettement à la hausse ce prix", indique à l'AFP Antoine Halff, stratège chez le courtier Newedge Group. Les déclarations des membres de l'Opep ne sont pas en faveur d'un apaisement de la tendance: "Aujourd'hui, il n'y a aucune raison de s'agiter et de dire 'nous allons mettre plus de pétrole sur le marché' car les demandes des pays consommateurs sont probablement motivées par des raisons politiques plutôt que par un besoin fondamental", a notamment indiqué Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole. Le cartel "n'a pas besoin d'augmenter sa production dans l'immédiat", a renchéri pour sa part le ministre algérien de l'Energie et président de l'entente Chakib Khelil. "Toute hausse de la production serait sans incidence sur les prix car il y a un équilibre entre l'offre et la demande. Nous avons augmenté la production l'an dernier, et les prix ont continué leur hausse", a-t-il ajouté.

En dépit d'un ralentissement de la croissance américaine, le baril continue à grimper, soutenu par la demande en provenance des pays émergents. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), leurs 2,5 milliards d'habitants vont consommer en 2008 20,67 millions de barils chaque jour (+ 4,4 %) pour faire tourner voitures, climatiseurs et usines, alors que les 300 millions d'Américains n'en brûleront que 20,38 millions (- 2,2 %). L'ancien directeur exécutifde l'Agence, Claude Mandil, explique au Monde.fr comment le dialogue entre consommateurs et producteurs pourrait être amélioré: "Qu'ils acceptent de dire qu'ils ne veulent pas produire plus. Et que les pays consommateurs acceptent de dire qu'ils veulent réduire leur consommation en raison du réchauffement climatique. Il y aurait là matière à un débat plus franc". Toujours est-il que la flambée actuelle affecte sérieusement les compagnies aériennes, le kérosène étant le plus cher des produits distillés. Ce dernières n'hésitent pas à répercuter la hausse sur les passagers, dans des proportions différentes: là où Air France joue la classique carte de la surcharge carburant en fixant le seuil de baisse à 100 dollars, Continental Airlines prendrait le risque, sur certains vols, de réduire le volume de combustible théoriquement rempli - une information révélée dans l'Hexagone par Le Figaro.

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317 2008-04-22 22:33:00 2008-04-22 20:33:00 open open le-baril-de-brut-continue-sa-course-effrenee-vers-les-sommets publish 0 0 post 0 latest_home_img
USA : la bataille entre les candidats démocrates est relancée http://www.problematiques.fr/318-usa-la-bataille-entre-les-candidats-democrates-est-relancee Wed, 23 Apr 2008 17:21:56 +0000 http://www.problematiques.fr/318-usa-la-bataille-entre-les-candidats-democrates-est-relancee

Contenu proposé par un internaute - "Nous avons remporté ce soir en Pennsylvanie une victoire spécialement importante. C'est un grand pas en avant qui va transformer le paysage de la course présidentielle", a estimé mardi soir à Philadelphie la sénatrice âgée de 60 ans. Les démocrates se préparaient mercredi à de nouvelles semaines d'affrontements pour l'investiture du parti en vue de la présidentielle américaine, au lendemain de la victoire de Hillary Clinton dans la primaire de Pennsylvanie (dans l'Est des Etats-Unis) face à son rival Barack Obama.

L'ex-première dame, qui a marqué un point important mardi soir, s'est "glorifiée" dès mercredi matin de bénéficier d'une vague de nouveaux soutiens, après avoir réuni trois millions de dollars de fonds de campagne en une nuit sur l'internet, montrant sa détermination à rester dans la course.

Son adversaire démocrate Barack Obama a une importante avance: le 1er avril, il disposait de 43 millions de dollars pour financer sa course à la Maison Blanche.Selon des résultats portant sur 99% des bureaux de vote, Mme Clinton est créditée de 55% des voix contre 45% pour son rival Barack Obama. Les experts avaient indiqué que la sénatrice de New York avait besoin de l'emporter avec au moins dix points d'avance pour être en mesure de rattraper son retard sur son rival.

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318 2008-04-23 19:21:56 2008-04-23 17:21:56 open open usa-la-bataille-entre-les-candidats-democrates-est-relancee publish 0 0 post 0 latest_home_img
"L'Homme, quand il mange bien, il vit bien" http://www.problematiques.fr/1067-lhomme-quand-il-mange-bien-il-vit-bien Wed, 23 Apr 2008 21:56:20 +0000 http://www.problematiques.fr/320-lhomme-quand-il-mange-bien-il-vit-bien "Qu'est-ce qu'on mange ?": Problématiques.fr a asisté à une journée de conférences sur les liens existant entre agriculture et alimentation. Organisée par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, elle a consisté en une série de débats au palais Brongniart, à Paris.

Pensons-nous encore agriculture lorsque nous mangeons ?

A propos des produits, le restaurateur Thierry Marx explique qu'il privilégie "le goût et le plaisir que ça procure". Le chef du Meurice (trois étoiles Michelin) Yannick Alleno indique pour sa part qu'il "achète ses légumes à Carrières-sur-Seine (Yvelines). Mon métier, c'est de faire passer par une cuisine un message". En élargissant cette problématique, une représentante de l'Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA) rappelle que les entreprises de son secteurs de répondre aux attentes de leurs consommateurs, en matière de goût, de diversité, de temps de préparation (qui doit diminuer), et d'aspects nutritionnels. Il y a un "goût de retour à la tradition". Maintenant, sur la question de penser ou non agriculture lorsque nous mangeons, la collaboratrice du président Jean-René Buisson ajoute qu'il y a 10.000 entreprises, et pas seulement cinq grandes multinationales. Elles représentent 410.000 emploi sur tout le territoire français.

Un facteur essentiel de la réussite des entreprises agroalimentaires réside dans la traçabilité. 70% de la production agricole est française et 80% de ce que nous consommons est produit en France, rappelle l'ANIA. Le sociologue et directeur de recherche au CNRS Claude Fischler explique "qu'avec tous les outils du marketing", nous avons la perception que de que nous mangeons nous transforme de l'intérieur. Ce n'est pas seulement une question de molécules et de nutriments, mais de traçabilité. Le fondateur et dirigeant de la firme de produits labellisés commerce équitable Alter éco, Tristan Lecomte, se veut accusateur envers certaines entreprises: "demandez aux grandes marques d'où vient leur café, elles ne le savent pas. La traçabilité, c'est faux. Qui peut, aujourd'hui, retrouver les 400 vaches qui ont servi à fabriquer le steak haché ?" Un intervenant dans la salle prend la parole et réponds à Tristan Lecomte: "On est capable de retrouver la traçabilité des 400 vaches qui ont formé ce steak haché. On va prendre au maximum 58% de la vache. Je dirais que Monsieur a de mauvaises informations (...) Nous sommes obligés d'embaucher un certain nombre de gens pour faire la traçabilité".

Enfin, un membre de la salle prends à partie Michel Barnier lors de l'arrivée de celui-ci sur scène. Il est question du projet de loi actuellement en débat. "C'est un projet de loi qui mets en application une directive approuvée par Lionel Jospin et Dominique Voynet; il me semble même que certains députés Verts ont voté ce texte. Il pose la question de la cohabitation entre cultures". "Mais concrètement Monsieur Barnier, comment je fais, moi, pour consommer sans OGM ? La FNSEA, à laquelle vous êtes liés, et le groupement des céréaliers ont fait pression pour que les parcelles ne soient pas identifiées !", réponds le membre du public. "Elles le seront, Monsieur", rassure le ministre.

Bien manger: un engagement quotidien

Après le buffet, un micro-trottoir ouvre la seconde conférence de l'après-midi, indiquant dans les réponses qu'il y a très peu de produits de saison sur les étals, et que le lien entre agriculteur et consommateur reste important, malgré le fait qu'il ne se concrétise pas réellement lorsque l'on fait ses courses au supermarché. Danielle Pautrel, chef de projet de l'association Sens du Goût, explique que le moyen d'éducation privilégié par son organisation réside en "l'approche sensorielle. Il faut permettre à chacun de se réapproprier leur alimentation. Il ne s'agit cependant pas de dicter des règles. Il faut une action globale, auprès de publics très différents, mais sur la période - pendant un trimestre, un an".

Le président de l'association Bleu-Blanc-Coeur Pierre Weill préfère quant à lui mettre l'accent sur les "initiatives locales. Il y a un constat, celui de se préoccuper d'autres choses que la quantité de lait produit. Il faut également se préoccuper de la qualité nutritionnelle et gustative. La consommation d'huiles végétales à doublé en France ces quarante dernières années. Il faut 7 kilogrammes de blé pour nourrir un bovin". Isabelle Annonier, présidente du réseau de chambres d'hôtes Forme en ferme, explique qu'il y a "d'abord des rencontres d'Hommes. L'Homme, quand il mange bien, il vit bien. Il faut du lien, dont la transmission du savoir des produits. Nous devons imposer cette saisonnalité des produits. Quand un produit n'est pas terrible au départ, il faut l'adapter au niveau du goût". Le chef cuisinier Cyril Lignac rappelle pour sa part que lorsque les produits arrivent et qu'il les sélectionne, il y mets avant tout de la générosité. De plus, "50% des restaurants en France ne respecteraient pas la charte de l'équilibre alimentaire", d'où son action sur les cantines scolaires. Paul Derveaux, des Restos du Coeur, complète en indiquant que 12% de personnes sont actuellement sous le seuil de pauvreté. L'association compte 51.000 personnes à former, et s'efforce de placer plus de 60% de fruits dans les repas proposés.

Interrogés par Problématiques.fr sur le fait que bien manger, en respectant des critères de saisonnalité et d'équilibre, devenait de plus en plus difficile compte tenu de l'inflation, les intervenants n'ont pas souhaité répondre directement à la question. Paul Derveaux en profite néanmoins pour souligner le fait que le panier d'une valeur d'un euro va passer à 1,30 voire 1,40 euro compte tenu de la hausse des cours des matières premières. Pierre Weill ajoute qu'il y a une logique d'accessibilité, avec malgré tout un surcoût lié à une logique de qualité.

L'alimentation a-t-elle besoin de politiques publiques ?

Dernier débat de la journée. José Manuel Sousa-Uva, directeur des programmes de développement rural à la Commission européenne, explique qu'il y a besoin de politiques afin d'assurer l'approvisionnement et la sécurité alimentaire. "Que demande le citoyen européen ? De concilier le bien-être animal et l'approvisionnement au moindre coût", ajoute-t-il. A propos de la PAC, il est question de fonction de qualité en zone rurale, avec une politique toujours en évolution. Sa stabilité et sa logique de réforme permet d'avancer en termes de défis de compétitivité (depuis 1990) et de durabilité (2000). "La crise de la vache folle n'est pas étrangère à cette dynamique évolutive pour restaurer la confiance des consommateurs. Mieux, non seulement nous sommes dans une optique de production, mais aussi de consommation". Le directeur général de l'alimentation français Jean-Marc Bournigal rappelle que l'on "est partis d'une situation après-guerre de dépendance à, via la PAC, une très grande autosuffisance".

Il introduit également le débat sur l'obésité: les modes de vie et l'offre alimentaire se diversifient; mais il ne convient pas de dénigrer un aliment par rapport à un autre. Gill Fine, directrice d'une entité gouvernementale agricole britannique, ajoute quant à elle qu'il s'agit de regarder des approches intégrées. Il faut évaluer à quel point ces actions sont efficaces, et mener des actions volontaires sur la composition des produits. Elles recouvrent quatre axes: 1) travailler avec des sociétés qui se sont engagées publiquement à réduire le taux de sel et de graisses saturées, 2) influencer les gens, 3) l'environnement mieux informer les consommateurs à propos des process industriels, 4) dans les écoles, encourager les enfants à avoir une meilleure relation avec l'alimentation. Et le directeur allemand de l'alimentation Martin Kohler d'ajouter qu'il y a outre-Rhin 51% de femmes, 15% des enfants et 66% des hommes qui sont en surpoids.

>> Michel Barnier a par ailleurs accordé une entrevue à Cyril Gelibter, rédacteur du blog Analytical center et trésorier du mouvement étudiant IDEE. A venir sur Problématiques.fr, l'interview vidéo du ministre de l'Agriculture et de la Pêche

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1067 2008-04-23 23:56:20 2008-04-23 21:56:20 open open lhomme-quand-il-mange-bien-il-vit-bien publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img _edit_lock _edit_last 50 mrm@numericable.fr 89.2.16.134 2008-05-19 14:22:05 2008-05-19 12:22:05 1 0 0
Sarkozy veut reconquérir les Français http://www.problematiques.fr/1068-interview-de-sarkozy-le-president-veut-regagner-les-francais Thu, 24 Apr 2008 16:46:59 +0000 http://www.problematiques.fr/323-interview-de-sarkozy-le-president-veut-regagner-les-francais Contenu proposé par un internaute - Avec les Français, c'est le désamour après l'état de grâce. Aussi, après une série de couacs gouvernementaux et alors que l'humeur de la majorité UMP est de plus en plus maussade, le chef de l'Etat doit s'expliquer ce jeudi soir sur les réformes déjà réalisées, du service minimum dans les transports à l'immigration, en passant par la carte judiciaire et les régimes spéciaux. Nicolas Sarkozy "a fait énormément de choses en même temps" depuis mai 2007, "et c'est peut-être cela qui a dérouté nos concitoyens", a admis son conseiller Dominique Paillé.

"En présentant toutes les réformes en même temps et en faisant croire que tout était possible tout de suite, on a commis une erreur", a estimé pour sa part le député villepiniste François Goulard. "Il fallait engager un certain nombre de réformes, mais il fallait en même temps dire qu'elles demanderaient du temps", selon lui. Sur la même ligne, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, a lié jeudi l'impopularité actuelle du président à la vigueur, selon lui, de la politique de réformes.

"Il faut qu'il dise où il veut aller"

L'opposition attend de pied ferme l'exercice télévisuel du chef de l'Etat. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, lui réclame "clarté, justice, équité et sens de la solidarité". Selon lui, "si Nicolas Sarkozy veut se faire entendre, il faut qu'il dise où il veut aller. S'il veut se faire comprendre, il faut qu'il revienne sur les dispositions fiscales qui ont été votées pour les plus privilégiés".

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a souhaité pour sa part que Nicolas Sarkozy "parle aux fonctionnaires, qui sont inquiets" lors de son interview télévisé jeudi soir. Les organisations syndicales de la Fonction publique doivent en principe se décider ce jeudi pour une journée d'action au mois de mai, contre notamment la révision générale des politiques publique, qui prévoit le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite en 2009, pour réduire les dépenses publiques.

"On n'a pas de tabous sur le nombre de fonctionnaires", a rappelé le syndicaliste, tout en soulignant qu'il fallait savoir "ce qu'on attend de l'Etat, de la fonction publique, pour rendre un service aux citoyens". Pour François Chérèque, "ce qui est important, c'est le service qu'on rend à la population. Sur ce sujet, il doit y avoir un débat public, notamment au Parlement, parce que c'est le service de la nation". Les syndicats de fonctionnaires s'opposent également au projet de loi sur la mobilité dans la fonction publique, qui doit être examiné le 29 avril par le Sénat avant un passage en juin devant l'Assemblée nationale.

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1068 2008-04-24 18:46:59 2008-04-24 16:46:59 open open interview-de-sarkozy-le-president-veut-regagner-les-francais publish 0 0 post 0 latest_home_img 51 amaurydu45@hotmail.fr http://centre.tv.free.fr 82.238.102.239 2008-04-24 18:50:27 2008-04-24 16:50:27 1 0 0
Il tente de redresser la barre http://www.problematiques.fr/324-il-va-tenter-de-redresser-la-barre Thu, 24 Apr 2008 18:15:33 +0000 http://www.problematiques.fr/324-il-va-tenter-de-redresser-la-barre Depuis son élection le 6 mai dernier, l'état de grâce a fait place à la disgrace. Affublé de la pire côte de popularité sous la V° Répubique (28% de satisfaits, selon l'institut CSA et Valeurs actuelles), Nicolas Sarkozy a tenté ces dernières semaines d'affiner sa posture afin d'enfiler un costume de chef d'Etat plus traditionnel, évitant les interventions de toutes sortes et se plaçant d'emblée au-dessus de la mêlée.

Les récents couacs au sein du gouvernement (optique, politique familiale, OGM...) ont fini d'achever une lente dégringolade dans les sondages, sur fond d'inquiétudes quant au pouvoir d'achat. L'inflation est dans tous les esprits; le paquet fiscal voté à l'été dernier n'a pas eu les effets escomptés, et la mise en place du processus sur les heures supplémentaires défiscalisées peine à s'ancrer dans le quotidien des Français. "C'est une année ratée. Quand un pays perd confiance en lui-même c'est dangereux. La France est en état d'insécurité. On ne peut pas se permettre de perdre les quatre années qui viennent. Le congrès du PS sera un moment important pour montrer qu'il y a d'autres façons de diriger", a expliqué mardi Ségolène Royal. Car les ténors de la gauche comptent bien surfer sur cette désaffection après le relatif succès enregistré aux élections municipales. "Sarkozy lui a fini par croire à son slogan. Il a touché à tout mais n'a rien changé. Il a doublé cette improvisation par une prétention de nouveau riche. Et Sarkozy est retombé lourdement. Il chute de l'olympe sondagière. Il redevient un politique comme les autres. Un comble, il fait moins bien que Chirac, alors qu'il a été élu pour tourner la page", indique sur son blog le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis.

L'intervention de ce jeudi a longuement été préparée en amont, se voulant plus moderne. En public (des employés de l'Elysée) et interrogé par cinq journalistes, Nicolas Sarkozy devra tenter de convaincre. A nouveau.

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324 2008-04-24 20:15:33 2008-04-24 18:15:33 open open il-va-tenter-de-redresser-la-barre publish 0 0 post 0 latest_home_img
Michel Barnier: "Les expérimentations OGM profiteront à la recherche" http://www.problematiques.fr/1069-michel-barnier-les-experimentations-ogm-profiteront-a-la-recherche Thu, 24 Apr 2008 20:07:33 +0000 http://www.problematiques.fr/326-michel-barnier-les-experimentations-ogm-profiteront-a-la-recherche


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1069 2008-04-24 22:07:33 2008-04-24 20:07:33 open open michel-barnier-les-experimentations-ogm-profiteront-a-la-recherche publish 0 0 post 0 latest_home_img
Révolte fiscale en Argentine http://www.problematiques.fr/327-revolte-fiscale-en-argentine Sat, 26 Apr 2008 10:47:35 +0000 http://www.problematiques.fr/327-revolte-fiscale-en-argentine Problématiques.fr reprendra désormais chaque semaine un article du site internet Economie et société, rédigé par Vincent Paes, actuellement en seconde année de master Information et journalisme économiques à l'université Paris I. Ce partenariat permettra d'enrichir nos approches respectives de l'actualité économique et sociale. Cette semaine, regard sur l'Amérique latine. En Argentine, une nouvelle crise liée à l'agriculture fait actuellement rage. Décryptage.

A noter que le ministre argentin de l'Economie, Martin Lousteau, a démissionné vendredi soir. Il était en poste depuis 2003.

Moins de six mois après son élection triomphale, la Présidente argentine, Cristina Kirchner, est fortement contestée par les agriculteurs. Protestant contre une nouvelle hausse des taxes à l'exportation, les fermiers argentins ont coupé pendant trois semaines les routes du pays et limité le ravitaillement des villes. Une partie des classes moyennes et aisées ont été solidaires des producteurs. Pour la première fois depuis la crise de 2001-2002, le bruit des « cacerolazos », manifestations spontanées urbaines, a retenti de nouveau en Argentine. Après 21 jours de mobilisation, les agriculteurs ont décidé d’arrêter les blocages. Pour autant, les tensions sous-jacentes au conflit ne se sont toujours pas dissipées. Etat des lieux avec Guillermo Hillcoat, maître de conférence à l’Université Paris 1.

Economie et société : Qu’est-ce qui a conduit les agriculteurs à bloquer les routes ?

Guillermo Hillcoat : Le 11 mars, le gouvernement argentin a annoncé sa décision d’augmenter une nouvelle fois les taxes sur les exportations agricoles tout en créant une bande de fluctuation qui permettrait à la taxe d’accompagner les prix mondiaux, augmentant avec la monté de prix et diminuant avec la baisse des cours mondiaux. Le niveau de taxes a été fortement majoré… passant de 35% à 44% pour le soja, et de 32% à 39%, pour le tournesol. Pour le maïs et le blé, il y a néanmoins eu une faible diminution, respectivement de 25% à 24% et de 28% à 27%. Désormais mobiles ces taxes gèlent les revenus des producteurs tandis que les coûts de productions, dans un contexte d’inflation continuent à grimper.

Deux jours plus tard, les agriculteurs argentins déclaraient le lock-out. La particularité de ce mouvement est son ampleur : des dizaines de milliers des producteurs y ont participé. Quelque 300 barrages routiers ont été installés à travers le pays, bloquant littéralement l’économie argentine.

Cette nouvelle augmentation des taxes aux exportations agricoles a tout simplement fait « sauter » le seuil de tolérance des agriculteurs. Les taxes à l’exportation ont une longue histoire. Adoptées dans les années 1940 et en vigueur pendant cinquante ans, elles sont supprimées pendant les années 1990, période de libéralisation de l’économie argentine, avant d’être rétablies en janvier 2002.

E. S : Pourquoi le gouvernement argentin a-t-il décidé de les remettre en place ?

G. H : Parce qu’elles constituent la pierre angulaire de la politique économique inauguré en 2002, lorsque l’Etat a abandonné le currency board pour que le peso décroche du dollar. En maintenant un peso sous-évalué, le gouvernement renoue avec une stratégie d’économie administrée en privilégiant le marché interne pour le développement de l’industrie locale. Dans le même temps, l’Etat récupère via les taxes une rente exceptionnelle.

Pour 2008, elle devrait dépasser le 10 milliards de dollars, soit une hausse de 136% par rapport à l’année dernière. Cette somme correspond au montant de l’excèdent primaire de finances publiques et au montant des échéances de la dette prévues pour 2008.

E. S : Ces prélèvements sur les exportations sont-ils discrétionnaires ?

G. H : Oui. Et cela pour deux raisons. Premièrement parce que cette taxe intervient avant les résultats d’exploitation. Elle constitue donc un « impôt » avant l’impôt et de fait est un coût supplémentaire dans l’équation de rentabilité agraire. En effet, pour le producteur, son revenu brut, avant impôts internes, dépend de quatre facteurs : les prix internationaux, la parité cambiaire, les coûts de production et les taxes à l’exportation. Deuxièmement parce que ces prélèvements sont du ressort exclusif de l’administration centrale, au détriment des provinces. En effet, c’est l’Administration centrale qui fixe leur niveau et leur règlement par ordonnances sans passer par le parlement. C’est également l’Administration centrale qui accapare l’intégralité des taxes et qui décide, par la suite de leur affectation sectorielle et régionale. A contrario de la TVA, de l’impôt sur les sociétés et sur le revenu, qui sont, eux, partagés et redistribués en faveur des provinces.

E. S : Quelles sont les conséquences économiques d’une telle politique ?

G. H : L’agriculture joue un rôle central dans l’économie argentine. Les exportations agricoles et agroalimentaires comptent pour deux tiers des exportations argentines, un emploi sur trois en dépendent direct ou indirectement. Pénaliser l’agriculture revient donc à pénaliser indirectement l’économie. Les taxes sur les exportations sont des coûts supplémentaires pour les agriculteurs. Ces coûts pèsent donc sur leurs avantages comparatifs. Cela pénalise donc l’agriculture argentine. Dans les années 1990, avec la libéralisation de l’économie, l’Argentine a réussi à redevenir une puissance agricole. La production agricole a doublé ; l’introduction du semis direct, la généralisation des semences hybrides et des OGM a augmenté le contenu technologique. En parallèle, le management des exploitations est devenu plus performant tant dans la production de grains que dans celui de l’élevage et la production laitière.

Certes, depuis 2002, avec la dévaluation et la remontée des prix mondiaux le secteur a bénéficié d’un contexte favorable...le volume totale de production de grains à encore énormément progressé, atteignant 95 millions de tonnes en 2007. Néanmoins l’augmentation progressive du coût des entrants (semences, engrais, pesticides), des coûts de frets et des services a érodé, peu a peu, l’avantage de la dévaluation initiale du peso. Le dollar s’est stabilisé autour de 1 dollar pour trois pesos alors que, dans le même temps, les taxes sur les exportations n’ont cessé de grimper par palier, atteignant 35 % pour le soja en octobre 2007. C’est la hausse des prix agricoles sur les marchés internationaux qui a permis d’absorber, pour un temps, la pression fiscale accrue.

Or, la voracité de l’état a eu raison des progrès de productivité obtenue en amont. La rentabilité des exploitations s’effrite. Surtout pour les petits et moyens agriculteurs qui sont pris en tenaille par la progression des coûts internes (fertilisants, pesticides, gasoil..) et la nouvelle augmentation de taxes décidé en mars.

E. S : Comment ces changements affectent-ils l’agriculture argentine ?

G. H : Ils affectent l’agriculture argentine par un double effet d’éviction. Au niveau productif, les producteurs agricoles sont contraints de modifier leurs choix. Les taxes aux exportations ont accéléré le processus de « sojaïsation » de l’agriculture argentine. Aujourd’hui, en Argentine, sur les 34 millions d’hectares sous culture, près de 17 millions d’hectares sont consacrés à l’exploitation du soja. En effet, les agriculteurs sont confrontés à deux risques : le risque climatique et le risque lié à l’évolution des prix sur les marchés mondiaux. Ainsi, ils tentent de maximiser leurs gains et de minimiser les risques. Il choissent donc celui qui nécessite le moins d’investissement et qui a les meilleurs prix. Or, la culture de soja nécessite deux fois moins d’investissement que la culture du blé. La pression fiscale a ainsi renforcé la tendance à l’extension de la production du soja. Et qui plus est des OGM dont l’emploi en parallèle avec le semis direct permet une double culture par an.

Il y a ensuite une éviction sociale. La compression de marges poussant aux gains d’échelle a eu comme effet mécanique d’augmenter la taille des exploitations viables. Les petits propriétaires préfèrent désormais louer ou vendre leurs terres plutôt que de les cultiver. Deux agents émergent alors: les grandes entreprises agricoles capitalistiques, nommées « pools de siembra», (pool de cultures) qui sont capables de mettre en culture de dizaines de milliers d’hectares et pour les financer, les « fideocomisos », sorte de fonds ‘investissement à vocation agricole qui captent des capitaux urbains.

Dès lors, tant l’intensité capitalistique de l’agriculture que la concentration de la production s’accélère. De surcroît, la concentration est déjà très forte, tant à niveau de fournisseurs d’entrants que chez les intermédiaires à l’exportation où quelques grandes firmes contrôlent le négoce.

E. S : Pour que nous y voyions plus clair, pouvez-vous nous dire quels sont les différents acteurs de ce conflit ?

G. H : Il y en a quatre. D’un côté, il y a l’administration centrale de l’Etat, qui capte une rente à travers les taxes aux exportations et de l’autre, les producteurs agricoles qui subissent ces taxes. Les dernières mesures fiscales on fait l’unanimité dans le rang des producteurs. Le gouvernement a réussi à faire converger l’ensemble du mode rural. Pour la première fois toutes les organisations représentatives agissent de concerte. Il y a quatre organisations qui représentent les producteurs agricoles : Coninagroqui regroupe les associations coopératives, la Federación agraria argentina (FAA) qui regroupe des petits et moyens exploitants, la Confederación rural argentina (CRA) qui réunit des producteurs aussi bien liés aux activités agricoles que de l’élevage et de tailles diverses à l’échelle nationale; en fin la Sociedad rural argentina qui, par ses origines aristocratiques, est ancrée sur des positions libérales.

>> Vincent PAES. La suite sur www.economie-et-societe.com

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327 2008-04-26 12:47:35 2008-04-26 10:47:35 open open revolte-fiscale-en-argentine publish 0 0 post 0 latest_home_img
US: de nouveaux signes d'une récession ? http://www.problematiques.fr/333-us-de-nouveaux-signes-dune-recession Mon, 28 Apr 2008 08:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/333-us-de-nouveaux-signes-dune-recession Semaine délicate aux Etats-Unis, où une série d'indicateurs et une réunion de la Fed s'apprêtent à rythmer les décisions des investisseurs. De forts mouvements sont donc à prévoir à Wall Street. "La combinaison des publications du PIB (mercredi), de l'indice ISM d'activité industrielle (jeudi) et du rapport mensuel sur l'emploi (vendredi) devrait apporter une idée de la direction dans laquelle se dirige l'économie sur les six prochains mois", expliquent les analystes de Lehman Brothers, cités par Le Point. Concernant la table ronde de la Réserve fédérale américaine, celle-ci s'avère attendue dans le sens où elle déterminera la dynamique de la politique monétaire à venir. Les taux d'intérêt ont fondus en huit mois, passant de 5,75% à 2,25%. "La récente amélioration des conditions des marchés financiers devrait autoriser la Fed à réduire son taux de seulement 0,25 point cette fois et ensuite de faire une pause pour évaluer l'effet des précédentes baisses de taux", commentent les pontes de Lehman Brothers.

Un indicateur de poids est déjà paru; il s'agit de l'indice de confiance des consommateurs établi avec Reuters et l'Université du Michigan. De 69,5 en mars, il a chuté à 62,6 en avril, prouvant une nouvelle fois la dégradation de ce facteur. Il est à son plus bas niveau depuis 1982, lesté par le fait que neuf consommateurs sur dix estiment que l'économie américaine est d'ores et déjà en récession. "L'économie est en récession mais elle s'en sortira temporairement lorsque les remises d'impôt doperont les dépenses des consommateurs. Mais ensuite, nous prévoyons un retour à une période de croissance faible ou nulle au début de l'année prochaine. Une vraie reprise est improbable avant la fin 2009. En effet les baisses d'impôts ne s'attaqueront pas vraiment aux problèmes de fond de la crise actuelle. Les saisies de logements vont augmenter jusqu'au milieu de l'an prochain. Les banques vont devoir panser leurs plaies", indique à l'AFP le chef économiste de Lehman Brothers, Ethan Harris.

Trois scénarios sont possibles face à une éventuelle récession. D'une part, une courbe en 'V', à savoir une chute de la croissance suivie d'une rapide remontée de cette dernière. Sa variante, une courbe en 'U', consiste en un phénomène similaire mais la phase de chute s'allongerait. Une courbe en 'W', plus accidenté, démontrerait une remontée de la croissance suivie d'une nouvelle chute. Enfin, une courbe en 'L' signifierait une croissance en chute libre puis sans réel espoir de progresser à nouveau sur une période déterminée.

La semaine qui s'ouvre s'annonce donc cruciale pour les décisions des investisseurs. Elle donnera, ou non, de nouveaux éléments pour juger de l'entrée des Etats-Unis dans une éventuelle récession. Toujours est-il que les éléments parvenus la semaine dernière ne sont pas pour apporter une touche d'optimisme: les ventes de logements neufs ont dévissé de 8,5% en mars, et les commandes de biens durables de 0,3%.

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333 2008-04-28 10:00:54 2008-04-28 08:00:54 open open us-de-nouveaux-signes-dune-recession publish 0 0 post 0 latest_home_img
"Bienvenue chez les Ch'tis": les raisons d'un succès http://www.problematiques.fr/308-bienvenue-chez-les-chtis-les-raisons-dun-succes Tue, 29 Apr 2008 08:00:25 +0000 http://www.problematiques.fr/308-bienvenue-chez-les-chtis-les-raisons-dun-succes "Sans être un chef d'oeuvre, le film sort à un moment ou les gens ont besoin de se détendre avec un film léger, où les sentiments simples et sincères apportent une forme de réconfort, car chacun a des souvenirs, beaucoup d'entre nous étant originaire de région ou une forme de patois perdure ! Finalement les bons films français un peu franchouillard sont encore ceux qui nous émeuvent le plus. Mais tout le monde n'est pas issu de la province; d'ailleurs le film marche plus en province qu'à Paris", explique un directeur de cinéma. Car la clef du succès du film de Dany Boon est là: un peu d'humour et d'aspect 'terroir' en pleines difficultés économiques.

Des symboles. Sur les traces de La Grande vadrouille, Bienvenue chez les Ch'tis exploite la piste de l'attachement à son pays et des clichés qui pimentent les conversations de bistrot: "Tu vas dans le Nord ? A Lyon ? Non, plus haut... A Paris ? Non, plus haut: à Bergues !". Symbole d'une France qui serait divisée par une frontière climatique sommes toute exagérée, Patrick Bosso comprend aisément la réticence de Kad Mérad à monter vers les Flandres ! Cette dimension territoriale apporte au film un cachet d'authenticité accentué par le recrutement de nombreux figurants dans la région et la bonne place que tiennent des lieux communs tels que l'incontournable plat de moules-frites ou la bière, qui coule à flots. En pleine mondialisation, les Ch'tis agissent comme une piqure de rappel à des valeurs et des traditions régionales, sans pour autant verser dans le communautarisme.

De la gentillesse. A la différence de certaines productions déconseillées au jeune public ou cherchant le mauvais goût, Bienvenue chez les Ch'tis dresse un portrait attendri sur les gens du Nord. Le passé minier et ouvrier, la modestie et la convivialité sont des valeurs universelles qui sont portées en étendard dans le film. Tandis que les drames font quotidiennement partie des journaux télévisés, Dany Boon prend tout le monde à contrepied en se concentrant sur des piliers tels que la famille, valeur sûre.

Un marketing raisonné. "Avant le tournage, nous avions décidé avec Dany Boon de ne pas faire de merchandising car le film ne s'y prêtait pas. Aujourd'hui, le succès inespéré du film nous incite à changer d'avis mais les profits seront reversés à des oeuvres caritatives, indiquait récemment au Figaro le directeur adjoint de Pathé distribution Vivien Aslanian. A l'inverse du déferlement de stars internationales qui avait certes contribué de faire d'Astérix aux jeux olympiques le lieu d'un impressionnant casting mais pesant sur le scénario, décision a été prise de s'ancrer davantage sur le marché français au lieu de rechercher à tout prix l'exportation. Le faible budget du film y est aussi pour quelque chose.

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308 2008-04-29 10:00:25 2008-04-29 08:00:25 open open bienvenue-chez-les-chtis-les-raisons-dun-succes publish 0 0 post 0 latest_home_img
Sarkozy, ce que nous en disions il y a un an http://www.problematiques.fr/325-sarkozy-ce-que-nous-en-disions-il-y-a-un-an Thu, 01 May 2008 08:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/325-sarkozy-ce-que-nous-en-disions-il-y-a-un-an Il y a un an, l'actuelle rédaction de Problématiques.fr couvrait l'actualité de l'élection présidentielle en temps réel. Au menu de la campagne et de l'intronisation de Nicolas Sarkozy: étonnements, déclarations, débat d'entre-deux tours. Morceaux choisis.

11 février 2007: Sarkozy se pose en rassembleur

"Tandis que Ségolène Royal s'apprêtait à tenir son discours de synthèse des fameux débats participatifs du Parti Socialiste, Nicolas Sarkozy réunissait en fin de matinée ses comités de soutien locaux à la Mutualité, à Paris. "Je veux parler à tous les Français quand d'autres veulent parler aux militants socialistes" a clamé, en guise de clin d'oeil, le candidat de l'UMP, qui n'hésite pas à tenter d'incarner un rôle de rassembleur en se démarquant du traditionnel clivage droite-gauche. "Les étiquettes, je m'en moque, les convictions, je les respecte, voilà mon message à la France" a-t-il déclaré. "C'est parce que je suis sûr de mes convictions, sûr de mes valeurs, sûr de mon projet, que je crois à la nécessité de l'ouverture aux autres", a-t-il indiqué. "Je ne suis pas candidat pour rassembler uniquement ceux qui ont toujours pensé de la même façon mais pour créer les conditions d'un immense rassemblement au service de la France parce que la France a besoin de l'énergie de tous ses enfants". Soucieux de râtisser le plus largement possible, Nicolas Sarkozy a accueilli à la tribune le député apparenté UDF Christian Blanc ou encore André Santini, député-maire UDF d'Issy-les-Moulineaux".

28 mars 2007: le projet politique de Nicolas Sarkozy enfin dévoilé

"Le site internet de la "Tribune" présente ce soir l'intégralité du projet de Nicolas Sarkozy en cas d'élection. Dans un document intitulé "Mon projet. Ensemble tout devient possible", les engagements sont présentés en quinze chapitres. Avec ce document, la comparaison des programmes pourra enfin être opérée, quelques semaines après la présentation du "pacte présidentiel" de Ségolène Royal. En voici de larges extraits, parmi lesquels l'introduction du document. "Depuis vingt-cinq ans, nous vivons dans la résignation. D'année en année, on vous répète que contre le chômage l'exclusion, les injustices, l'échec scolaire, et maintenant contre la précarité, les délocalisations, la pollution, on ne peut rien. On vous explique que la politique ne peut plus agir parce que l'Europe agit à sa place. On vous fait croire que l'Etat ne peut plus intervenir parce que la mondialisation a anéanti le pouvoir des Etats. On vous prétend qu'il n'y a que deux choix possibles : périr ou bien nous adapter, c'est à dire renoncer à nos valeurs, à notre culture, à nous-mêmes. Je vous propose d'en finir avec ce fatalisme, avec ce renoncement, avec cette résignation. Je crois que le pouvoir existe encore. Je suis convaincu qu'il n'y a pas de fatalité. Je sais que la politique peut encore beaucoup de choses"."

23 avril 2007, l'entre-deux tours: Nicolas Sarkozy tente d'élargir son électorat

"Nous allons nous adresser aux électeurs de François Bayrou comme aux électeurs de gauche, ou à ceux de Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen. En leur montrant qu’il y a dans notre projet des éléments qui répondent à nombre de leurs attentes", indique François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy dans un entretien accordé au Figaro. Il s'interroge aussi sur la position de l'UDF vis-à-vis du report de voix: si François Bayrou décide de ne soutenir personne, "cela créera un problème aux élections législatives. Nous devrons savoir, à ce moment-là, si l’UDF fait partie de la majorité présidentielle", indique-t-il (le parti du centre présentera 577 candidats). Dès vendredi, Jean-Louis Borloo estimait qu'une récnciliation entre l'UDF et l'UMP était "évidement" possible. En ce qui concerne les voix d'extrême droite, l'enjeu est de savoir si Jean-Marie Le Pen et Phillipe de Villiers appelleront ou non à voter en faveur de Nicolas Sarkozy."

2 mai 2007: le débat de l'entre-deux tours

"Les candidats s'expriment sur leur "état d'esprit": S.Royal va "très bien", et M.Sarkozy est "concentré".Première question, "quel président serez-vous si vous êtes élu? Quel style voulez-vous donner à cette présidence?" Nicolas Sarkozy commence à parler: "j'essaierais (...) d'être un président de la République qui s'engagera sur des résultats". La question des nominations est abordée sur le candidat de l'UMP, qui ne souhaite pas dépasser deux mandats. PPDA relance, Ségolène Royal souhaite "sortir la France de la situation de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui". La question des retraites est soulevée, tout comme celles du pouvoir d'achat et de l'insécurité. Elle cite le nom de son adversaire politique, qui a été Ministre de l'Intérieur. Nicolas Sarkozy réagit sur la question de l'insécurité, en attaquant la gauche sur ce thème, en faisant référence à la défaite du PS en 2002: "sur les cinq ans de gouvernement Jospin, la délinquance avait progressé de 18%". Le "problème" de la dette est abordé. S.Royal revient sur la question de la sécurité, et affirme par ailleurs qu'elle ne diminuera pas le nombre de fonctionnaires. Il faut, selon la candidate PS, "davantage d'agents publics". "La morale politique, puisque vous venez de prononcer ce mot, demande que l'on rende des comptes", indique S.Royal. En revanche, dans le cadre de la "régionalisation", la lutte contre "toutes les formes de gaspillage d'argent public" sera déclenchée. Une joute verbale oppose les deux protagonistes sur la question de la sécurité. N.Sarkozy propose qu'il "n'y ait plus un seul délinquant sexuel" qui ne sorte pas de prison sans traitement. La question de la récidive est abordée par le candidat de l'UMP. Ma question des fonctionnaires est soulevée, tout comme celles de la productivité et de l'hôpital - "ce sont les 35 heures qui ont" affaibli "l'hôpital public français"."

7 mai 2007: le bilan du second tour

"Fraîchement élu, il ne rentrera en fonction que le 16 mai prochain, et avait exprimé le souhait de prendre quelques jours de repos loin de la capitale avant d'attaquer un certain nombre de dossiers, parmi lesquels celui du service minimum dans les transports. Il avait quitté le Fouquet's à la mi-journée pour prendre le large en voiture, en tenue décontractée.Dimanche soir, peu après 20 heures, le nouveau chef de l'Etat s'est exprimé salle Gaveau, à Paris. Son discours a été placé sous le signe du rassemblement. "En m’adressant à vous ce soir, dans ce moment qui est, chacun le comprend, exceptionnel dans la vie d’un homme, je ressens une immense émotion. J’éprouve depuis mon plus jeune âge la fierté indicible d’appartenir à une grande, vieille et belle nation, la France. Je l’aime comme on aime les êtres chers qui nous ont tout donné. Maintenant c’est à mon tour de tout lui donner. Ce soir ma pensée va aux millions de Français qui aujourd’hui m’ont témoigné leur confiance"

9 mai 2007: fin de vacances

"Je n'ai pas l'intention de me cacher, de m'excuser", a indiqué ce matin Nicolas Sarkozy, deux jours après son départ pour Malte, île à partir de laquelle il a embarqué à bord du Paloma. Ce yacht appartient à l'homme d'affaires Vincent Bolloré, tout comme le jet privé à bord duquel il s'est envolé depuis Paris. Selon une société spécialisée, la location hebdomadaire de ce yacht est estimée à 200.000 €uros la semaine, ce qui provoque l'ire des socialistes. Hier, Vincent Peillon a estimé qu'il "y a une forme d'arrogance et même d'inscolence lorsqu'on a fait une campagne sur la France qui se lève tôt. On n'a jamais vu quelqu'un afficher le goût de l'argent et sa proximité avec les milieux d'affaires, à peine élu."

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325 2008-05-01 10:00:16 2008-05-01 08:00:16 open open sarkozy-ce-que-nous-en-disions-il-y-a-un-an publish 0 0 post 0 latest_home_img featured_home_img
€uro, inflation: les deux défis de la BCE http://www.problematiques.fr/332-euro-inflation-les-deux-defis-de-la-bce Fri, 02 May 2008 08:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/332-euro-inflation-les-deux-defis-de-la-bce 1,60 dollar, telle est la somme qu'il fallait débourser la semaine dernière, lors d'un énième record, pour s'offrir le luxe de posséder un euro. Après avoir connu une longue période de vache maigre, la monnaie unique ne cesse de s'envoler parallèlement à la baisse du dollar, qui semble inexorable tant elle devrait permettre aux Etats-Unis de relancer une économie chancelante par le biais des exportations. Mais cette montée de la monnaie unique est à double courant: elle permet certes de payer moins cher des produits facturés en dollar, tel que le pétrole, mais pénalise nos exportations.

"Si l'euro n'était pas aussi fort, les produits importés seraient plus chers le pétrole en tête , et l'inflation en zone euro bien plus importante. Le pouvoir d'achat des consommateurs s'en trouverait davan­tage rogné.C'est en revanche une mauvaise nouvelle pour la crois­sance. Car l'euro fort pèse sur les marges des entreprises, les ­profits en pâtissent. Et au final, ce sont les décisions d'investissements qui sont retardées, voire annulées", explique au Figaro Eric Chaney, chef économiste chez Morgan Stanley. Car tout le paradoxe de la situation est là: tandis que le pétrole est moins cher et l'inflation modérée, nos produits apparaissent à un coût élevé pour les entrepreneurs de la zone dollar. Le danger réside dans le cas où l'avantage ne comblerait pas l'inconvénient, ce qui est en train de se passer.

La monnaie unique est aujourd'hui prise en étau entre les décisions de la Fed, qui a privilégié de massives baisses de taux d'intérêt suite au déclenchement de la crise financière, afin de faire face au ralentissement de l'économie. Il s'agissait essentiellement de soutenir l'investissement. Le taux des fonds fédéraux de la banque centrale américaine (Fed) a été ramené en huit mois de 5,25 % à 2,25 %. Les deux banques centrales doivent avant tout faire face à deux problèmes de nature a priori différente: Ben Bernanke doit pouvoir être en mesure de soutenir une croissance dont la brutale décélération en décembre montre encore les limites de l’économie américaine actuellement, tandis que Jean-Claude Trichet ne cesse de réaffirmer son inquiétude contre une hausse généralisée et durable du niveau des prix, ce qui l’amène selon lui à devoir se montrer moins réactif face à l’actualité.

Le gouverneur de la Banque centrale européenne doit en effet faire face à l'inflation: en mars, cette dernière a atteint 3,5% en rythme annuel. L’objectif de la BCE, fixé à 2%, est donc largement dépassé, ce qui devrait apporter de l’eau au moulin d’un Jean-Claude Trichet qui, à plusieurs reprises, a invoqué cet argument pour expliquer sa politique divergente de celle de la Fed: les situations économiques sont différentes, selon l’ancien gouverneur de la Banque de France. Interrogé sur un éventuel relèvement des taux d'intérêt, le gouverneur de la Banque du Luxembourg Yves Mersch a indiqué qu'il s'agissait d'une "question est tout à fait justifiée. Il y a des questions que nous devons nous poser chaque mois. Je suis surpris que nombre d'analystes de marché envisagent encore une possibilité qui n'est en aucune manière requise dans le contexte actuel, c'est-à-dire une baisse des taux. Je demande qu'on s'intéresse aux mêmes faits que ceux que nous examinons". Les conditions d'octroi de crédits doivent néanmoins être dégrippées, si l'on en croît bon nombre d'économistes et si l'on observe la récente opération menée en Angleterre par la BoE.

La BCE a donc affaire à deux défis d'importance, à savoir comment maîtriser le niveau de sa monnaie et contenir l'inflation. De vastes chantiers en perspective, et l'occasion de rappeler une fois encore combien une politique européenne davantage tournée vers la recherche et développement permettrait de se prémunir davantage contre ces variations en accumulant un avantage concurrentiel à travers des produits innovants et exclusifs.

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332 2008-05-02 10:00:08 2008-05-02 08:00:08 open open euro-inflation-les-deux-defis-de-la-bce publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_lock _edit_last
Pénurie de beurre au Japon http://www.problematiques.fr/335-penurie-de-beurre-au-japon Sat, 03 May 2008 10:22:02 +0000 http://www.problematiques.fr/335-penurie-de-beurre-au-japon Les habitants de l'Archipel découvrent depuis quelques jours les contraintes imposées par le principe de rationnement... en beurre. L'or jaune, comme on peut l'appeler, fait en effet défaut au Japon, où les industriels laitiers ont d'abord réduit leurs approvisionnements aux commerçants utilisant le beurre dans leurs produits avant d'atteindre les ménages, qui peuvent soit acheter un nombre limité de plaquettes ou aller voir ailleurs, la plupart des grandes surfaces n'étant plus approvisionnées.

L'écroulement de la production de lait est au coeur des tensions: durant l'année fiscale (du 1er avril au 31 mars), elle est en effet passée de 8,1 à 7,3 milliions de tonnes. La baisse de la consommation de lait depuis le début des années 1990 est à relier avec les difficultés des éleveurs nippons, qui doivent également faire face à l'augmentation des prix des céréales ainsi qu'à leur raréfaction. Les exportations de céréales sont réduites ou bloquées afin de faire face à la hausse des cours. La Chine, le Vietnam et la Thaïlande ont par exemple décidé de limiter leurs exportations. Mercredi, les ministres de l'Agriculture japonais et suisse s'en sont remis à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) dans l'espoir qu'elle règlemente les capacités des Etats à limiter leurs exportations agricoles. De plus, l'Australie, principal fournisseur de lait de l'archipel, a connu une importante baisse de sa production en raison d'une sécheresse sans précédent.

Cette crise met en exergue les difficultés d'approvisionnement alimentaire et agricoles du Japon. Les fermiers y reçoivent 53% de leurs revenus de la part du gouvernement, selon l'OCDE. Par ailleurs, 98% des exploitations agricoles ne dépassent pas deux hectares, et le taux d'autosuffisance alimentaire (qui exprime l'importance de la production par rapport à la consommation intérieure) n'est que de 40%, soit le plus faible de tous les pays industrialisés.

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335 2008-05-03 12:22:02 2008-05-03 10:22:02 open open penurie-de-beurre-au-japon publish 0 0 post 0 latest_home_img views
Réformes, ce que les Français attendent vraiment http://www.problematiques.fr/1070-reformes-ce-que-les-francais-attendent-vraiment Sat, 03 May 2008 15:19:54 +0000 http://www.problematiques.fr/337-reformes-ce-que-les-francais-attendent-vraiment Editorial. Un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, qui s'était fixé pour objectif de ne pas baisser les bras face aux mouvements qui s'annonçaient, preuve en est que la France a plus que jamais besoin de réformes afin de reconquérir la confiance des consommateurs et des entrepreneurs. La part des exportations françaises dans la zone euro ne cesse de s'effondrer (passant de 16% en 2001 à 13,4% en 2007, selon L'Expansion), les objectifs de réduction du déficit public seront difficiles à tenir, les capacités de production s'amenuisent et le taux de marge des entreprises est d'ores et déjà dans le rouge (-0,6). Les inquiétudes quant au pouvoir d'achat sont grandissantes, le coût salarial unitaire est le plus élevé de l'Union européenne, et les dépenses de recherche et développement (R&D) ont baissé en dix ans. De quoi lancer très clairement des pistes afin de réformer en profondeur le pays.

La publication du rapport de la commission dirigée par Jacques Attali, 300 décisions pour faire bouger la France, a réveillé bon nombre de corporatismes, au premier rang desquels celui des artisans taxis, qui ont réussi à faire plier le gouvernement avant même que la mesure n'ait été présentée au Parlement ! L'initiative de changement peut également émaner des producteurs eux-mêmes, comme l'a prouvé avec éclat Michel-Edouard Leclerc à propos de la vente en hypermarchés de médicaments accessibles sans ordonnance. Opposition immédiate des pharmaciens, mais là, aucun message de la part du gouvernement. Parfois, ces réticences peuvent se faire à juste titre, comme lors de la refonte de la carte judiciaire, mal expliquée et passée brutalement, aux dépends d'élus locaux UMP qui, à juste titre, tiennent à leur bastion ! Les élections municipales ont envoyé un signe de prudence et d'attente; maintenant, encore faut-il le concrétiser afin de répondre aux attentes des Français.

La crise économique n'arrange rien, mais il apparaît important de faire confiance aux autorités monétaires afin de juguler l'inflation (au vu des derniers chiffres, la BCE semble dépassée) tout en émettant un signal fort aux Etats-Unis d'une inquiétude quant à la chute du dollar. Elle permettra certes aux pays de se relancer grâce aux exportations, mais cela entame les notres et présente plus d'inconvénients que d'avantages - seul bénéfice incontestable, l'achat à un prix moins élevé des matières premières facturées en dollar telles que le pétrole. A l'occasion de la présidence française de l'Union européenne (qui débutera le 1er juillet), qui nous procurera, osons défendre nos points de vue et nos intérêts ! La visite de François Fillon aux Etats-Unis est un signe de cette volonté de reprendre la main sur des thématiques fortes. Le Premier ministre a ainsi rencontré Ben Bernanke, patron de la Fed, ce qui prouve que la question financière est au coeur de nos inquiétudes et de nos interrogations. Depuis l'été dernier, les marchés européens ont également pâti d'une crise qui trouve ses sources outre-Atlantique.

Il existe donc une véritable attente d'accroche et de changement de la part des Français en direction du gouvernement. Sur le pouvoir d'achat d'abord: le "travailler plus pour gagner plus" est resté aux yeux de bon nombre de concitoyens un simple slogan qui ne s'est pas encore traduit en augmentation du pouvoir d'achat. Il faut dire que l'inflation n'arrange rien (elle s’est élevée à 3,2% en mars, selon l’Insee. Les prix dans l’alimentation ont augmenté de 5,3% sur un an. Les prix des produits frais enregistrent une progression de 3,6% par rapport à mars 2007 et ceux des autres produits alimentaires gagnent 5,6%). La lutte contre la vie chère devient la principale source de préoccuptation pour les citoyens, qui peinent de plus en plus à joindre les deux bouts. L'influence des hausses de prix des matières premières agricoles et du pétrole s'est faite sentir. Le gouvernement doit donner l'impression de s'activer sur le problème, mais l'état des comptes publics restreint considérablement sa marge de manoeuvre. La défiscalisation des heures supplémentaires s'impose plus lentement que prévu, mais sûrement: le nombre d'heures supplémentaires par salarié a bondi de 6,5 à 8,4 par trimestre, mais cette mesure, tout comme le déblocage anticipé de la participation et le rachat de jours de RTT, ne concernent que moins de la moitié des 18 millions de salariés ! L'arsenal reste donc à étoffer.

Afin de tenter d'améliorer la situation, il faut toutefois saluer les projets de Christine Lagarde et de Luc Chatel de stimuler la concurrence et de faciliter l'expansion des hard-discounters, bien que les conditions sociales pratiquées par ces distributeurs soient perfectibles. Il s'agit, à travers la Loi de Modernisation de l'Economie (LME), de "mettre un terme à la fausse coopération commerciale et tourner le dos définitivement au système des marges arrière", ces prestations facturées par les distributeurs aux industriels, d'élargir les prérogatives du Conseil de la concurrence en la faisant évoluer vers une Autorité et en autorisant les commerçants à pratiquer deux semaines de soldes (où la vente à perte est autorisée) dans l'année aux périodes de leur choix, en émettant simplement une déclaration prélable. Le seuil de la procédure d'autorisation de l'équipement commercial est porté de 300 à 1000 mètres carrés. Le Conseil d'analyse économique a par ailleurs publié un rapport sur le sujet, qui porte la problématique à l'échelon européen.

IndustrieUn autre volet des réformes à mener se loge du côté des entrepreneurs, clef de voute du système économique. Les PME, qui en représentent 85%, n'ont jamais été aussi fragiles depuis le début des années 1980. La main-d'oeuvre s'affiche comme la plus chère de l'UE, si l'on en croît les statistiques de l'OCDE; et la part des produits français dans la richesse créee par l'industrie européenne n'est que de 11%, contre 25,5% pour l'Allemagne ou 14,9% pour le Royaume-Uni. Le graphique de L'Expansion publié ci-contre démontre également l'urgence de décisions fortes: une phase de desindustrialisation s'est installée. Afin de faire face aux soubresauts monétaires et d'attirer les firmes les plus performantes, une véritable politique de R&D mérite d'être enclenchée, bien au-delà du seul crédit d'impôt Recherche. Non seulement le dispositif doit être renforcé, mais également complété par des mesures permettant de favoriser l'innovation telles que le développement des pôles de compétitivité ou la mise en place de pépinières d'entreprises, ainsi qu'une série de prix et de distinctions qui pourraient par exemple être soutenus par les collectivités territoriales. La formation est aussi un pôle à développer davantage.

Enfin, profitons de notre bonne place dans la part nationale dans le chiffre d'affaires européen des éco-industries (20% en 2004, l'Allemagne représentant 29% et le Royaume-Uni 9%). L'environnement sera sans doute au coeur des prochains chantiers qui s'annoncent, de par sa dimension incontournable et la volonté d'introduire un développement durable, qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre le développement des générations futures. Elargissons ce principe à la politique dans la globalité et mettons en oeuvre des mesures qui répondront aux attentes actuelles des Français et qui prépareront le terrain pour les générations à venir. Avec toujours un oeil rivé sur le court terme (comme pour le pouvoir d'achat) et sur le long terme (retraites). Car il existe une volonté forte de changement, qui doit être assouvie avec tact et pragmatisme.

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1070 2008-05-03 17:19:54 2008-05-03 15:19:54 open open reformes-ce-que-les-francais-attendent-vraiment publish 0 0 post 0 thumbnail
GTA 4 : nouveau phénomène de société et succès économique http://www.problematiques.fr/334-gta-4-nouveau-phenomene-de-societe-et-succes-economique Sun, 04 May 2008 08:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/334-gta-4-nouveau-phenomene-de-societe-et-succes-economique A peine sorti, le nouveau né de la série Grand Theft Auto est déjà considéré comme la grande réussite de l’année 2008. La sortie mondiale du jeu est attendue depuis octobre dernier par les fans. Loué par les critiques, GTA 4 devrait battre tous les records de vente. Si le concept du jeu - réussir dans le monde du crime par tous les moyens - fait débat, le succès économique est déjà là.

New York. Minuit heure locale. Ce magasin spécialisé en jeux vidéo ouvre enfin ses portes. Les fans, qui n’ont pas hésité à faire la queue pendant des heures, se jettent à l’assaut pour obtenir un exemplaire du déjà culte Grand Theft Auto 4. Une telle scène s’est déroulée dans toutes les grandes villes du monde. En effet, Take-Two, la société productrice du jeu, a vu les choses en grand pour le nouveau né de la série Grand Theft Auto : sortie mondiale appuyée par forte campagne publicitaire. Initialement prévue pour octobre dernier, ce lancement est considéré comme le principal événement de l'année dans le secteur. Et pour cause, les prévisions de ventes s’élèvent à plus de 400 millions de dollars au cours de la seule première semaine, soit plus que pour Halo 3, de Microsoft, le plus gros succès de 2007.

Grand Theft Auto 4 met en scène un immigré d'Europe de l'Est qui, après s'être engagé auprès du syndicat du crime, vend de la drogue, tue des policiers et vole des voitures. Le but du jeu ? Se forger une réputation dans le monde fermé du crime. Pour cela, tous les moyens sont bons : de l’attaque de policiers au vol de voitures. Tout est quasiment possible dans cet univers virtuel. Vous pouvez aller manger si vous avez faim. Vous vous trouvez trop gros ? Vous irez alors faire un peu de musculation. Face à tant de violence et de réalité à la portée des adolescents, de nombreux groupes de défense de la famille et d’hommes politiques ont protesté, réussissant à faire apparaître la mention « Réservé au plus de 18 ans » sur le jeu.

Mais il semble que cette mesure ne suffise pas à éloigner les jeunes qui semblent irrémédiablement attiré par ce jeu. C’est bien connu : la violence et le sexe, ça fait vendre. Pourtant, à en croire les premières critiques, Grand Theft Auto 4 est un « véritable chef d’œuvre ». « Derrière une façade de divertissement, une satire culturelle violente, intelligente, profane, attachante, odieuse, espiègle, riche, profonde et convaincante », a ainsi écrit le New York Times. La version du jeu pour PlayStation 3 de Sony a même reçu une note parfaite de 100/100 par Metacritic, un site très consulté qui compile plus d'une dizaine de critiques de jeux vidéos. Pour le site GameSpy, site de jeux et de critiques spécialisées, « le scénario nuancé et les aspects formels sont dignes des meilleurs films de Martin Scorsese ou Francis Ford Coppola ».

Sur le plan économique, le lancement de GTA 4 pourrait fournir à Take-Two des armes supplémentaires pour résister à l'offre d'achat hostile de son concurrent Electronic Arts (EA). Le président de Take-Two, Strauss Zelnick, a ainsi rejeté l'offre d'EA, la jugeant trop basse, préférant attendre la sortie du jeu avant d'entamer des discussions.

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334 2008-05-04 10:00:47 2008-05-04 08:00:47 open open gta-4-nouveau-phenomene-de-societe-et-succes-economique publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
Le pétrole au-delà des 120 dollars http://www.problematiques.fr/1071-le-petrole-franchit-au-dela-des-120-dollars Mon, 05 May 2008 16:55:26 +0000 http://www.problematiques.fr/343-le-petrole-franchit-au-dela-des-120-dollars Nouveaux records pour le baril de pétrole brut WTI côté à New York. Après avoir enregistré une semaine relativement calme, les cours s'enflamment à nouveau en franchissant en cours de séance le seuil des 120 dollars, soit une hausse de 3,68 USD par rapport à son niveau de clôture vendredi.

Des facteurs récents sont à même d'expliquer cette flambée, parmi lesquels des troubles provoqués sur des installations au Niger. Résultant des militants du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, ils concernent Shell, premier producteur et exportateur de brut au Nigeria, avec environ 900.000 barils par jour sur une production nationale de 2,5 millions barils/jour. Par ailleurs, le guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei a indiqué hier que son pays poursuivra son programme d'exploration nucléaire en dépit des menaces provenant de grandes puissances.

Dans une interview accordée au site internet de L'Expansion, Philippe Chalmin, professeur à l’Université Paris Dauphine, pointe du doigt la financiarisation du marché pétrolier et d'ajouter qu'on observe "une inélasticité de la demande de pétrole au prix. En clair, la flambée des cours n’a pas fait baisser la consommation. Or l’offre est fortement contrainte". Il s'exprime également sur le niveau des réserves, bien supérieures à ce que prédisent les analystes les plus pessimistes selon lui.

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1071 2008-05-05 18:55:26 2008-05-05 16:55:26 open open le-petrole-franchit-au-dela-des-120-dollars publish 0 0 post 0 latest_home_img
Belgique: l'économie flamande face à la concurrence européenne http://www.problematiques.fr/1072-belgique-leconomie-flamande-face-a-la-concurrence-europeenne Mon, 05 May 2008 20:58:20 +0000 http://www.problematiques.fr/342-belgique-leconomie-flamande-face-a-la-concurrence-europeenne Considérée par ses partisans comme l'une des plus dynamiques d'Europe, la Flandre, une des trois régions belges, voit son économie stagner si l'on en croît une étude révélée ce lundi. Le service d'études des autorités flamandes a établi une comparaison des prestations économiques de 125 régions européennes. Une dizaine d'indicateurs ont été pris en compte.

Le nombre de travailleurs hautement qualifiés et le niveau de la productivité du travail permettent à la Flandre d'atteindre la première place du classement à deux reprises, en progressant par rapport à 1995. Cependant, le coût du travail plombe la région par rapport à ses consoeurs européennes, la reléguant sur ce point à la 117° place. Xavier Baeten, professeur à la Vlerick School, première école de commerce de la région, expliquait à l'automne dernier à Libération que “Le coût du travail est ici parmi les plus élevés d’Europe et la flexibilité peu développée dans des entreprises souvent familiales, aux méthodes de gestion traditionnelles. C’est un défi de rester compétitif dans ces conditions“. Elle est 109° concernant le nombre de travailleurs de plus de 55 ans.

La Flandre peut toutefois se targuer d'agir comme le bon élève à l'intérieur de son pays. En effet, en s’élevant à 4%, le taux de chômage s’affiche comme étant le plus faible du Royaume, et permet à la région d’être parmi l’une des plus dynamiques d’Europe. 18% en Wallonie et 22% à Bruxelles. Par ailleurs, un Flamand sur trois dispose d’une épargne de 50.000 euros, contre un sur cinq en Wallonie selon l'institut GfK. A noter également que la Flandre compte deux fois plus de petits commerces et d’entreprises que la Wallonie. 35.000 nouvelles entreprises ont été crées au Nord en 2005 contre 14.000 au Sud.

Conflit

A noter par ailleurs que le premier ministre belge Yves Leterme devait rencontrer aujourd'hui Nicolas Sarkozy et doit désamorcer des tensions dans son propre camp: en effet, le cartel CD&V/NV-A menace de passer en force sur la scission de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvoorde.

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1072 2008-05-05 22:58:20 2008-05-05 20:58:20 open open belgique-leconomie-flamande-face-a-la-concurrence-europeenne publish 0 0 post 0 latest_home_img
Les réserves des fonds souverains évaluées à 3.500 milliards de dollars http://www.problematiques.fr/1073-les-reserves-des-fonds-souverains-evaluees-a-3500-milliards-de-dollars Tue, 06 May 2008 16:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/344-les-reserves-des-fonds-souverains-evaluees-a-3500-milliards-de-dollars Selon le cabinet d'analyse américain Global Insight, les fonds souverains ont accumulé 3.500 milliards de dollars de réserves en 2007, un chiffre en augmentation de 24% par an lors des trois dernières années. Si cette croissance des investissements se poursuit à ce rythme, le montant de ces derniers dépassera le PIB des Etats-Unis en 2015 et celui de l'Union Européenne en 2016.

Un fonds d’investissement souverain est la propriété d’un Etat. L’objectif est de faire fructifier les excédents budgétaires à partir de prises de participations dans des entreprises du monde entier. Les SWF se caractérisent par le fait que les capitaux sont détenus par les Etats. "Armés de tels montants de liquidités, qu'ils n'ont pas à rembourser, les fonds souverains sont les nouveaux maîtres de cérémonie de la finance, où ils prennent la place des hedge funds et autre fonds d'investissements, et outrepassent les banques centrales dans leur rôle de prêteurs internationaux de dernier ressort", a expliqué le responsable du risque souverain au cabinet, Jan Randolph.

La Chine, la Russie et le Koweït figurent au palmarès des générateurs de fonds souverains les plus importants. Le fait que les capitaux qu'ils investissent émanent des Etats reste cependant problématique dans la mesure où la crainte est d'aboutir à terme à une influence politique et non plus financière dans les Etats concernés. Nicolas Sarkozy expliquait ainsi au début de l'année vouloir se "défendre contre la montée en puissance des fonds spéculatifs et souverains".

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1073 2008-05-06 18:00:52 2008-05-06 16:00:52 open open les-reserves-des-fonds-souverains-evaluees-a-3500-milliards-de-dollars publish 0 0 post 0 latest_home_img
Pétrole: pourquoi ça monte ? http://www.problematiques.fr/345-petrole-pourquoi-ca-monte Tue, 06 May 2008 21:40:17 +0000 http://www.problematiques.fr/345-petrole-pourquoi-ca-monte Les cours du pétrole s'enflamment, au détriment des consommateurs. En cause à l'échelle mondiale: la spéculation, le système d'exploitation des ressources (extraction, raffinage) grippé et la main-mise d'Etats qui n'ont pas l'intention de relever le niveau de leur production dans l'immédiat.

En franchissant records sur records, les cours du pétrole - tant à New York (brut WTI) ou Londres, sans parler du plus discret et néanmoins important Dubai, mettent les dirigeants des pays importateurs sous pression face à la grogne des consommateurs dont le prix du plein de carburant grimpe, mais ne constituent pas encore une véritable force capable de provoquer de significatifs changements de comportement à même de relâcher la demande et d'infléchir la position des pays exportateurs, qui n'ont pas la moindre intention de relever significativement leurs quotas de production.

Pétrole, explosionMais l'explosion du prix du baril est avant tout la conséquence de multiples facteurs, dont certains sont directement liés aux réactions soudaines du marché. "Les prix du pétrole ont atteint de nouveaux sommets, dans un contexte où les interruptions de production au Nigeria, le dollar faible, et l'Iran continuent à fournir de nombreux arguments aux haussiers. Les données économiques aux Etats-Unis ont agréablement surpris, avec des chiffes de l'emploi et du chômage meilleurs qu'attendu", indique ce mardi à l'AFP Michael Davis, analyste de la maison de courtage Sucden. Il met en avant dans son explication la financiarisation des marchés pétroliers en évoquant les "haussiers", à savoir les acteurs du marché favorables à des hausses de prix, ainsi que des paramètres d'ordre géopolitique.

Petrole-natixisLe graphique ci-contre, établi par les économistes de Natixis, démontre l'importance de ce nouveaux type d'acteurs sur les marchés pétroliers. La courbe la plus épaisse reflète les intentions d'achat de ces spéculateurs, qui en réalité n'acquièrent réellement peu d'or noir, et la plus fine trace l'évolution des cours du baril de brut côté à New York. Il apparaît clairement que l'influence des premiers agit sur le prix du baril, et cela plus nettement depuis le début de l'année. Certains investisseurs ont en effet rejoint les marchés des matières premières peu de temps après la crise financière, ce qui a contribué à l'accélération d'une tendance de fond, la hausse des cours. "En réalité, nous sommes bien incapables de mesurer l’impact réel de la spéculation. Je pense sincèrement que l’influence de tous ces nouveaux acteurs financiers est un peu comme l’écume sur la vague ! La financiarisation du marché pétrolier a ajouté beaucoup de volatilité sur les cours. C’est à dire qu’ils peuvent varier fortement d’un jour à l’autre, à la hausse comme à la baisse", rappelle toutefois Philippe Chamin, professeur à l'Université Paris-Dauphine et président de l'institut Cyclope, dans une interview publiée sur le site internet de L'Expansion.

production-opep-40Des causes géopolitiques expliquent également cette poussée des cours par "à coups", les 2/3 des réserves de pétrole étant situées au Moyen-Orient, théâtre de nombreux conflits, environ 9% en Amérique du Sud et 10% en Afrique, majoritairement dans des pays réputés « difficiles ». A de multiples reprises, Problématiques.fr a rapporté l'importance de ce facteur dans le cadre de ses articles sur les multiples records établis par le prix du baril de brut. Une forte sensibilité des prix aux perturbations climatiques (ouragans dans le Golfe du Mexique, températures hivernales et estivales…).

Les pays de l'Opep, organisation qui produit près 40% de l'offre mondiale, se situent dans certains de ces Etats dont la situation s'avère délicate. On notera par ailleurs que les consommateurs d'or noir ont affaire à un oligopole (source: Agence internationale de l'énergie), ce qui complique leur marge de manoeuvre lorsqu'il s'agit de pouvoir trouver du liquide à bas coût ou d'influer sur ce dernier. Sur le graphique ci-contre, il est possible d'observer une augmentation relativement constante de la production de l'Opep entre mars 2002 et août 2005. Cependant, après août 2005, le niveau de production semble décliner à un rythme supérieur au rythme d'augmentation de la production entre 2002 et 2005. Le cartel fait par ailleurs preuve de son influence en émettant ses propres prévisions de cours: ainsi, le ministre saoudien du Pétrole et chef de file de l'Opep, Ali al-Nouaïmi expliquait medium-opec-echo-actu-blogspirit-2-3début mars à la revue Pétrostratégies qu'il "existait dorénavant une ligne sous lesquels les prix du pétrole ne tomberaient pas".

"Si vous regardez le coût marginal de production des carburants alternatifs, que ce soit les biocarburants ou les sables bitumineux, je pense qu’elle se situe entre 60 et 70 dollars. Si vous prenez en compte toutes les subventions qui entrent en jeu dans la production d’un baril de biocarburant, je doute que quiconque puisse gagner de l’argent dans cette activité avec un prix inférieur à 60 ou 70 dollars. Une ligne délimite dorénavant le niveau de prix sous lequel il ne peut chuter", indiquait-t-il alors. L'organisation doit toutefois faire face à la force de frappe d'Etats tels que la Russie ou, dans une mesure plus nuancée, de la Norvège, dont les coûts de transport vers l'Europe occidentale sont moindres par rapport à des lieux de production établis au Moyen-Orient, par exemple.

Pour ces pays, la tentation d'un "nationalisme pétrolier" est fort: surfant sur cette flambée des cours, certains Etats tels que le Vénezuéla ont décidé de reprendre en main leur production intérieure, ce qui complique la tâche des majors telles qu'Exxon Mobil ou Total qui doivent trouver d'autres lieux de production et accroître par la même occasion leurs coûts de recherche et développement. Ce point est par ailleurs mis en avant par la compagnie française, qui indique dans son document de référence annuel qu'en 2007, "les investissements d’exploration des filiales consolidées du groupe se sont élevés à 1 233 millions d’euros".

Eco-euro-petrole-l-echoA noter également, l'influence de la baisse des cours du dollar. Comme le démontre ce graphique réalisé par les journalistes du quotidien économique belge L’Echo, la corrélation entre les cours du dollar et ceux du pétrole ne cesse de progresser depuis 2005. “Je suis de ceux qui pensent que la faiblesse du dollar explique la hausse du brut. Alors que les stocks de l’OCDE augmentent, que la demande est revue à la baisse, que la production de l’Opep augmente et que la saison des ouragans est relativement clémente, c’est le dollar qui semble bien être la principale explication“, déclarait en janvier dernier aux Echos Anatol Feygin, responsable de la stratégie matières premières chez Bank of America.

Les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l’euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine. Les statistiques macro-économiques sont elles aussi à même d'exercer une influence sur les cours, les Etats-Unis étant incontournables du point de vue de la consommation et les premiers signes de ralentissement de l'économie se faisant sentir.

Une piste d'accalmie potentielle réside dans le progrès technique. La montée de la demande mondiale, provenant notamment de la Chine et de l'Inde, est un facteur intégré de longue date par les investisseurs, couplé à une diminution des réserves. Or, il apparaît que les progrès techniques et les investissements font régulièrement progresser le nombre d'années de réserves prouvées: de 29 années de réserves en 1980, on est ainsi passé à 46 en 2007. Encore faut-il les exploiter correctement, comme le démontrent les problèmes rencontrés par bon nombre de raffineries qui doivent également faire face à une pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, tout comme dans les cellules de recherche des majors. De quoi faire de nouveau progresser les dépenses des compagnies, mais pas pour le bonheur des consommateurs.

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345 2008-05-06 23:40:17 2008-05-06 21:40:17 open open petrole-pourquoi-ca-monte publish 0 0 post 0 latest_home_img photo 52 http://futura24.site.voila.fr/petrole/petrole.htm 86.212.217.134 2008-05-08 17:04:38 2008-05-08 15:04:38 Pétrole (ou dans "site web") Des liens sont aussi indiqués. La Russie a peut-être atteint son pic de production : à vérifier dans 2 ou 3 ans.]]> 1 0 0 53 b_kdoun@hotmail.fr 193.250.18.33 2008-08-01 18:14:18 2008-08-01 16:14:18 1 0 0
Déficits et compétitivité: l'exécutif européen s'alarme http://www.problematiques.fr/359-deficits-et-competitivite-lexecutif-europeen-salarme Wed, 07 May 2008 15:56:46 +0000 http://www.problematiques.fr/359-deficits-et-competitivite-lexecutif-europeen-salarme L'exécutif européen juge "préoccupants" les problèmes chroniques de compétitivité de l'économie européenne, les performances disparates des multiples régions de l'UE et les forts taux d'inflation qui touchent certains Etats. "Il convient d'approfondir la surveillance budgétaire; il apparaît clairement qu'il est nécessaire d'étendre la surveillance afin de corriger les déséquilibres macroéconomiques" explique la Commission dans un document diffusé à l'occasion du dixième anniversaire de la décision de lancer l'euro. A noter que la BCE souhaitera cette décennie le 1er juin prochain, l'institution dirigée par Jean-Claude Trichet ayant démarré ses activités le 1er juin 1998.

La Commission désire "encourager les ministres des Finances à prendre en compte les questions et les politiques nationales dans la perspective de la zone euro"en les incitant à consulter leurs homologues européens avant le déclenchement de toute réforme majeure touchant à l'économie et au budget, rapporte l'AFP. Elle souhaiterait également pouvoir plus facilement rappeler à l'ordre les pays européens dont les déficits dérapent à travers la ratification, actuellement en cours, d'une nouvelle disposition du traité européen. 5 milliards d'économies nettes sur l'Etat et autant sur la Sécurité sociale sont prévues par la France en 2009 afin de tenter de se rapprocher de ses engagements, à savoir résorber son déficit d'ici 2012. L'objectif de non remplacement d'un départ sur deux à la retraite de fonctionnaires entre 2009 et 2011 devrait également contribuer à ce cap.

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359 2008-05-07 17:56:46 2008-05-07 15:56:46 open open deficits-et-competitivite-lexecutif-europeen-salarme publish 0 0 post 0 latest_home_img
Les banques face aux répercussions de la crise financière http://www.problematiques.fr/360-les-banques-face-aux-repercussions-de-la-crise-financiere Wed, 07 May 2008 16:33:01 +0000 http://www.problematiques.fr/360-les-banques-face-aux-repercussions-de-la-crise-financiere Une étude interne de la BCE révélée par l’hebdomadaire allemand Die Zeit indique que le montant total des dépréciations d’actifs passés par les banques s'élèverait à 320 milliards de dollars. La banque centrale estime par ailleurs le montant des appels au marché pour obtenir de nouveaux capitaux à 230 milliards de dollars.

Ces estimations émanent d'une institution européenne, mais la crise trouve sa source aux Etats-Unis et y fait toujours des ravages. On apprenait ainsi ce mercredi que Wachovia, la cinquième banque américaine, doublait quasiment son évaluation de perte pour son premier trimestre, à 708 millions de dollars. Les salariés du secteur financier sont les premiers concernés par les difficultés des établissements bancaires. Morgan Stanley a fait part en début de semaine de son intention de réduire de 5% ses effectifs en 2008, un agrégat à ajouter aux 3.000 postes supprimés depuis octobre dernier. Selon la chaîne CNBC, Lehman Brothers et JP Morgan préparent eux aussi des plans de licenciements massifs.

"Les États-Unis demeurent l’épicentre du phénomène, le marché américain des subprime ayant été à l’origine du relâchement des normes de crédit et le premier à subir les complications issues des produits de crédit structurés liés à ce secteur. Cela étant, les institutions financières d’autres pays n’ont pas été épargnées, du fait des mêmes conditions financières mondiales pas trop favorables", expliquait le Fonds Monétaire International dans une note publiée début avril.

Citigroup, établissement bancaire le plus affecté par la crise des subprimes, a pour sa part supprimé plus de 13.000 postes depuis le mois de janvier. A court de capitaux, elle lance actuellement un nouvel appel au marché, le neuvième depuis le mois de novembre. La banque a, lors d'un précédent épisode, eu recours à des fonds souverains auprès desquels elle a levé pas moins de 12,5 milliards de dollars.

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360 2008-05-07 18:33:01 2008-05-07 16:33:01 open open les-banques-face-aux-repercussions-de-la-crise-financiere publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last _edit_lock
RTL Group confronté au ralentissement du marché publicitaire http://www.problematiques.fr/361-rtl-group-confronte-au-ralentissement-du-marche-publicitaire Wed, 07 May 2008 21:17:31 +0000 http://www.problematiques.fr/361-rtl-group-confronte-au-ralentissement-du-marche-publicitaire RTL Group, filiale à 90% du géant allemand Bertelsmann, doit faire face au ralentissement du marché de la publicité télévisée mais continue à afficher de bons résultats. "Les marchés de la publicité télévisée français et britanniques étaient en baisse" au cours du premier trimestre, mais les recettes ont progressé en Belgique (avec notamment RTL-Tvi), aux Pays-Bas et en Allemagne. Le dynamisme du marché allemand porte d'ailleurs l'ensemble du groupe, comme l'ont confirmé ses responsables: "La progression est tirée essentiellement par la performance de RTL en Allemagne", ont-ils indiqué. Grâce à "discipline permanente sur les coûts", le bénéfice d'exploitation du groupe luxembourgeois a progressé de 8,7% sur un an, malgré un chiffre d'affaires en baisse de 2% sur un an.

La faiblesse du dollar et d'autres devises face à l'euro affecte RTL Group, qui possède "d'importantes activités aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne", notamment par le biais de Fremantle, qui vend des projets sur d'importantes chaînes américaines. RTL Group s'affiche comme le premier groupe de médias en Europe, avec une présence dans 10 pays en exploitant 32 stations de radio et 46 chaînes de télévision, dont M6. A noter que le bénéfice net du groupe pour l'année 2007, en baisse de 37% sur un an, a été plombé par l'amende de 96 millions d'euros infligée par l'Office anticartel allemand suite à une entente sur des ristournes illégales aux acheteurs d'espace publicitaires.

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361 2008-05-07 23:17:31 2008-05-07 21:17:31 open open rtl-group-confronte-au-ralentissement-du-marche-publicitaire publish 0 0 post 0 latest_home_img
Quels freins à l'expansion économique de la Chine? http://www.problematiques.fr/363-quels-freins-a-lexpansion-economique-de-la-chine Thu, 08 May 2008 21:58:32 +0000 http://www.problematiques.fr/363-quels-freins-a-lexpansion-economique-de-la-chine Bien que les Jeux Olympiques d'été puissent être considérés comme une opportunité donnée à la Chine que d'améliorer son système économique, comme c'est le cas actuellement avec la modernisation de la Bourse, de nombreuses épines sont disséminées sur le chemin du développement de "l'économie socialiste de marché"

Le système bancaire figure au premier rang des freins à l'expansion économique de la Chine. Une sous-évaluation de la devise et un contrôle des capitaux retiennent une épargne nationale excédentaire, et l'instrumentalisation du système par l'Etat et les gouvernements locaux freinent encore l'investissement. Le secteur bancaire est très concentré: les cinq premières banques chinoises détiennent 6% du total de l'actif bancaire. Les banques étrangères restent quant à elles marginalisées, avec environ 2% de l'actif bancaire. Le niveau de bancarisation reste faible au regard de l'étendue du territoire: l'activité se concentre dans les zones urbaines, avec 75 agences pour 1 million d'habitants. Le poids des banques publiques (ici, les actifs détenus par l'Etat) s'élève quant à lui à 83%. La législation demeure encore très restrictive: les opération en monnaie locales sont, depuis 2001, accessibles aux établissements étrangers, à condition de capitaliser leurs filiales à hauteur de 1 milliard de yuans.

Dans le domaine des affaires, la corruption gangrène l'économie. Selon Transparency international, l'indice de perception de la corruption (IPC) de la Chine s'élevait à 1,5 en 1998 et à 3,3 en 2006. L'IPC est une note comprise entre zéro et dix, zéro correspondnt à une situation de très forte corruption. Le taux de scolarisation combiné (primaire, secondaire et supérieur additionnés) ne s'élève qu'à 70% en Chine, et pèse sur la formation de la population. Cette dernière est rendue d'autant plus difficile que l'école est payante, d'où le choix de nombreux ménages de priver leur enfant de scolarisation durant une période donnée ou de s'endetter lourdement. 17% de la population chnoise survit avec moins d'un dollar par jour, et 47% de la population vit avec moins de deux dollars par jour.

Question énergie, la Chine n'est plus autosuffisante en pétrole depuis 1993. Le charbon assure 70% de la consommation d'énergie, d'où d'importants rejets de CO2: selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, la Chine pourrait devenir le plus grand émetteur de CO2 dès l'an prochain. La question des droits de l'Homme, et plus particulièrement de ceux de l'enfant, comme abordé dans le document vidéo (voir ci-dessus) est particulièrement sensible. De plus, la Banque Mondiale rappelle qu'une "forte inégalité menace la stabilité politique d'un pays parce qu'une part importante de la population ne se satisfait pas de son statut économique, ce qui rend un consensus politique entre les groupes à hauts revenus et ceux à bas revenus plus difficiles à atteindre".

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363 2008-05-08 23:58:32 2008-05-08 21:58:32 open open quels-freins-a-lexpansion-economique-de-la-chine publish 0 0 post 0 latest_home_img
La LME réussira-t-elle à relancer l’économie française ? http://www.problematiques.fr/364-la-lme-reussira-t-elle-a-relancer-l%e2%80%99economie-francaise Fri, 09 May 2008 19:13:51 +0000 http://www.problematiques.fr/364-la-lme-reussira-t-elle-a-relancer-l%e2%80%99economie-francaise Adopté en conseil des ministres le lundi 28 avril, le projet de loi de modernisation de l’économie (LME) a pour objectif d’encourager le travail, de faire baisser les prix et « de faire croître l’économie dans un contexte économique morose ». Elle sera étudiée à l’Assemblée nationale à partir du 28 mai. La LME, qui comporte une quarantaine d’articles, est articulée autour de quatre grands volets : l’entrepreneur, la concurrence, l’attractivité du territoire et le financement de l’économie.

Les démarches administratives de l’entrepreneur seront largement simplifiées. Christine Lagarde avait ainsi déclaré : « Je veux que l'entrepreneur puisse payer ses impôts quand il touche son chiffre d'affaires, n'en paye pas quand il n'a pas de revenus et arrête d'en payer dès qu'il arrête son activité ». Objectif affiché ? Favoriser la création d'entreprises afin de stimuler l'emploi et les PME françaises afin de leur permettre d'exporter plus, à l'image de leurs voisines allemandes. Le texte prévoit également d'autres mesures - comme le paiement de charges fiscales et sociales sur la base d'un forfait, la diminution des obligations administratives - qui faciliteront la réduction des délais de paiement ou l'affaiblissement des droits de mutation. Pour autant, créer une entreprise ne veut pas dire qu’elle prospère. En France, une entreprise sur trois disparaît avant la troisième année d’exploitation.

Dans le prolongement de la réforme engagée par la loi Chatel en janvier, la LME instaure la libre négociation des tarifs entre les industriels et les distributeurs afin de faire baisser les prix dans la grande distribution. Question essentielle à l’heure où le pouvoir d’achat est devenu le sujet de préoccupation numéro un des Français. Le gouvernement souhaite également introduire deux semaines de soldes supplémentaires par an à des dates librement choisies par les commerçants. La LME aménagera par ailleurs la loi Raffarin sur l'implantation commerciale, avec un relèvement de 300 mètres carrés à 1000 mètres carrés du seuil de déclenchement de la procédure d'autorisation et une division par deux des délais d'examen des demandes.

Face aux critiques, le Premier ministre, François Fillon, a tenté d’être rassurant : « Ce texte suscite certaines craintes, mais ce qu'il faut craindre, ce n'est pas le mouvement, ce qu'il faut craindre c'est l'immobilisme, le statu quo, le conservatisme », a-t-il ainsi déclaré. Selon le Premier ministre, c’est de la concurrence que jaillit la créativité : « Nous voulons faire jaillir la créativité de notre économie et pour cela, il faut plus de liberté et moins d'administration. Nos voisins l'ont fait avant nous et chacun peut constater qu'ils ne s'en portent pas plus mal ». Toujours selon le Premier ministre, la LME permettra de gagner 0,3 point de croissance par an et 50 000 emplois par an à partir de 2009. Pourtant, cette nouvelle concurrence risque de coûter cher aux petits acteurs qui ne jouent pas à armes égales avec les grandes structures. Est-ce là de la véritable concurrence ?

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364 2008-05-09 21:13:51 2008-05-09 19:13:51 open open la-lme-reussira-t-elle-a-relancer-l%e2%80%99economie-francaise publish 0 0 post 0 latest_home_img
Matières premières agricoles: haro sur la spéculation http://www.problematiques.fr/366-matieres-premieres-agricoles-haro-sur-la-speculation Fri, 09 May 2008 21:44:14 +0000 http://www.problematiques.fr/366-matieres-premieres-agricoles-haro-sur-la-speculation

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La flambée des cours enregistrée ces derniers mois trouve notamment sa source dans un vent d'euphorie autour des potentielles performances de ce type de commodités.

On ne joue plus avec l'alimentation. Tel est en substance le message que vient d'adresser l'Inde aux investisseurs. Le pays, en proie à une inflation qui croît de manière exponentielle (+ 7,57% au cours de la semaine achevée le 19 avril), doit faire face au mécontentement de la population, qui éprouve des difficultés grandissantes à se nourrir dans de telles conditions. Pendant au moins quatre mois, les contrats à terme ne pourront plus être côtés, afin d'éviter de nouveaux dérapages liés à l'activité de produits financiers permettant de spéculer sur les prix des matières premières.

Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix alimentaires ont dans l’ensemble augmenté de 35% entre janvier 2007 et janvier 2008. Plus globalement, la Banque Mondiale estime cette hausse à 83% sur les trois dernières années. Bon nombre d’investisseurs se sont rabattus sur les marchés des matières premières, faisant office de valeurs refuge, à la suite de la crise financière déclenchée à l’été dernier. Face aux faibles rendements des actions, le riz thaïlandais, pour ne citer que lui, semble davantage prometteur: ses cours ont en effet doublé en quelques mois sur les marchés à terme du Chicago Board of Trade. Le Fonds Monétaire international tirait déjà la sonnette d'alarme dans un rapport publié en décembre dernier. Le renchérissement des denrées alimentaires trouve principalement sa source dans les pays riches et à revenu intermédiaire, dans lesquels l'augmentation des prix des matières premières est généralisée à l'ensemble des commodités.

Selon des calculs de Barclays, les investissements corrélés à des produits financiers dans ce secteurs se sont élevés à 178 milliards de dollars l'an dernier, crise financière aidant. Certains investisseurs se sont en effet reportés sur les marchés des commodités suite aux difficultés éprouvées sur les marchés actions. Dans l'Hexagone, l'Association générale des producteurs de blé estime à 20% l'augmentation des prix directement liée à la spéculation. Outre-Atlantique, la Bourse de Chicago, marché de référence dans le secteur, a enregistré la création de pas moins de 135 produits liés aux matières premières agricoles pour le seul mois de février.

"L'action des financiers permet de dynamiser les marchés. Ils contribuent ainsi à établir plus rapidement de nouveaux équilibres entre offre et demande, même si ces ajustements sont parfois brutaux. Nous achetons à un prix défini des céréales qui ne sont pas encore récoltées. Quand ces grains sont effectivement livrés, les cours peuvent avoir monté, ce qui nous permet d'engranger un bénéfice en revendant ces céréales. Mais le marché peut s'être effondré entre l'achat du contrat et la récolte", se défendait dans une interview accordée au site internet du Figaro Benjamin Louvet, gérant du fonds Prim'Univert.

Ce placement financier crée par la banque belge KBC consiste en une assurance-vie dont les rendements sont liés aux performances enregistrées par les matières premières agricoles. En incitant ses clients à "tirer profit de la pénurie alimentaire et de la hausse des prix alimentaires, l'établissement s'est attiré les foudres d'une partie de la classe politique, les socialistes francophones (dans l'opposition) ayant émis le souhait de déposer un projet de loi proscrivant "l'offre, la diffusion ou la promotion en Belgique d'instruments financiers lorsque leur rendement est directement lié, en tout ou en partie, à une spéculation sur la hausse du cours des matières premières alimentaires".

Benjamin Louvet préfère pour sa part n'incriminer que le développement et le subventionnement des biocarburants dans cette flambée des cours. Les agrocarburants sont aussi incriminés. Ce sont les Etats-Unis qui ont initialement encouragé le développement de la filière éthanol. “La quasi-totalité de l’augmentation de la production mondiale de maïs, de 2004 à 2007, a été absorbée par la production de biocarburants aux Etats-Unis. Au même moment, l’augmentation de la consommation de maïs dans le monde asséchait les réserves existantes“, a récemment indiqué la Banque Mondiale.

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366 2008-05-09 23:44:14 2008-05-09 21:44:14 open open matieres-premieres-agricoles-haro-sur-la-speculation publish 0 0 post 0 latest_home_img
Inflation: la BCE réaffirme sa priorité http://www.problematiques.fr/369-inflation-la-bce-reaffirme-sa-priorite Mon, 12 May 2008 21:19:23 +0000 http://www.problematiques.fr/369-inflation-la-bce-reaffirme-sa-priorite Nouveau statu-quo de la BCE, qui a laissé son principal taux directeur à 4%. L'institution préfère se concentrer sur la hausse généralisée et durable du niveau des prix dans la zone euro.

"Les importantes évolutions de prix associées à la mondialisation rendent toujours aussi nécessaire une attention soutenue sur la stabilité des prix", a expliqué ce lundi Jean-Claude Trichet. Le président de la Banque Centrale Européenne (BCE) tient en effet à maintenir les objectifs de niveau de l'inflation tels que fixés par l'institution, à savoir "au dessous, mais à un niveau proche, de 2 %, sur le moyen terme".

Car la banque centrale se doit de faire respecter cet objectif, qui a été dépassé: selon des chiffres publiés par Eurostat, en mars, l'inflation a atteint 3,6% en rythme annuel, et 3,3% en avril. Le taux de refinancement (la possibilité proposée à une banque d'obtenir des liquidités auprès d'une autre banque ou de la banque centrale) a été maintenu jeudi dernier à 4%, restant stable depuis juin 2007. "L'ancrage solide des anticipations d'inflation à moyen terme reste la priorité absolue du Conseil des gouverneurs. Nous pensons que la politique monétaire actuelle va contribuer à atteindre cet objectif. Les indicateurs les plus récents et les enquêtes sur l'activité économique confirme les anticipations antérieures d'une croissance modérée mais poursuivie au premier semestre 2008", expliquait l'homme fort de la banque centrale.

Des perspectives de croissance moroses

Le Fonds Monétaire International (FMI) se fait quant à lui plus pessimiste. "Dans un contexte où les perspectives de croissance sont de plus en plus négatives, la BCE peut se permettre d’assouplir sa politique monétaire", avait suggéré en début de semaine dernière l'institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn. En effet, la prévision de croissance dans la zone euro est ramenée à 1,4% pour l'année en cours (soit 0,2 point de moins que l'estimation publiée en janvier), et à seulement 1,2% pour l'année 2009. A la décharge de la BCE, le Fonds Monétaire International prévoit une inflation de 2,8% en 2008 pour la zone euro; avec un retour dans le cadre en 2009 (1,8%).

Interrogé à de multiples reprises sur une éventualité de baisse des taux face aux conséquences de la crise financière et boursière, Jean-Claude Trichet a expliqué qu'il n'y avait pas "de signes significatifs de difficulté au niveau de l'offre de crédits bancaires aux ménages et aux entreprises non financières" en zone euro, et que sa préoccupation principale restait la lutte contre l'inflation. La banque centrale anglaise (BoE) a pour sa part diminué d'un quart de point son principal taux directeur, à 5%. Question de priorités.

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369 2008-05-12 23:19:23 2008-05-12 21:19:23 open open inflation-la-bce-reaffirme-sa-priorite publish 0 0 post 0 latest_home_img
Revue de presse: Allemagne, Russie et Ukraine http://www.problematiques.fr/371-revue-de-presse-allemagne-russie-et-ukraine Tue, 13 May 2008 09:55:56 +0000 http://www.problematiques.fr/371-revue-de-presse-allemagne-russie-et-ukraine Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

Meurtrier tremblement de terre en Chine : une nouvelle crise pour les dirigeants chinois à quelques semaines des Jeux Olympiques de Pékin. Articles de Jason Dean & alii du WSJE et de Mure Dickie et Jamil Anderlini du FT

HSBC n’est guère optimiste à l’égard du marché immobilier américain : rien n’est fini ! Article de Peter Thal Larsen du FT.

L’Allemagne tourne le dos à d’ambitieuses réformes structurelles et envisage, à la place, des réductions d’impôts et de nouvelles dépenses étatiques. De quoi mettre à terme en péril la croissance économique ? Article de Marcus Walker du WSJE. Ce revirement pourrait être le signe d’un changement démographique : la moitié de l’électorat du pays a désormais plus de 50 ans, ce qui le rend frileux quant aux réformes. Analyse de Bertrand Benoit en page 9 du FT.

Le gouvernement de Vladimir Poutine tente d’assurer un équilibre fragile entre les partisans de la ligne dure (ex-KGB) et les libéraux. Poutine marque son territoire. Articles d’Andrew Osborn du WSJE et de Neil Buckley du FT.

Après que Microsoft a renoncé à Yahoo, Google règne sans partage sur la publicité en ligne, surtout depuis son acquisition de DoubleClick.. De quoi alimenter des inquiétudes bien légitimes. Analyse de Richard Waters en page 9 du FT.

Les terres arables d’Ukraine au centre de toutes les convoitises : grâce à ses contrats de leasing, une compagnie britannique du nom de Landkom International est bien positionnée pour en tirer profit. Longue analyse de John W. Miller en pages 16 et 17 du WSJE.

Les pays émergents qui cotoient l’Europe sont fragilisés par les perspectives de ralentissement économique global. Article de Christopher Emsden en page 19 du WSJE.

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371 2008-05-13 11:55:56 2008-05-13 09:55:56 open open revue-de-presse-allemagne-russie-et-ukraine publish 0 0 post 0 latest_home_img _edit_last photo _edit_lock
Pouvoir d'achat: Sarkozy repart à l'offensive http://www.problematiques.fr/373-pouvoir-dachat-sarkozy-repart-a-loffensive Tue, 13 May 2008 16:42:32 +0000 http://www.problematiques.fr/373-pouvoir-dachat-sarkozy-repart-a-loffensive En visite dans l'Isère afin de promouvoir la loi de modernisation de l'économie, Nicolas Sarkozy a repris la parole sur le thème du pouvoir d'achat après plusieurs semaines sans déclaration sur cet épineux sujet. "Je pense que ce n'est pas foutu. Il n'y a pas de fatalité. Je dois montrer l'exemple en allant chercher le point de croissance", a t-il indiqué, conforme à la nouvelle ligne de l'UMP qui souhaite reprendre part de façon active au débat économique et social. "Je n'ai pas été élu pour m'incliner devant tous les corporatismes et tous les immobilismes. On ne peut pas avoir de résultat si on ne bouge pas. Il faut aller contre les tabous, les idées reçues", a t-il ajouté.

La loi de modernisation de l'économie se décompose en quatre points phares destinés à stimuler la concurrence entre les acteurs de la distribution. Il s'agit de faciliter la création de commerces, notamment de type hard-discount, en relevant le seuil d'une autorisation préalable de 300 à 1000 m2; d'instaurer une autorité unique de la concurrence en rapprochant la DGCCRF et le Conseil de la concurrence, de remettre à plat les relations entre distributeurs et industriels et de permettre aux commerçants d'établir deux semaines de soldes (au cours desquelles la vente à perte est autorisée) supplémentaires, à des dates de leur choix, en plus des deux périodes habituelles.

"La loi crée un secteur libre sans besoin d'autorisation au-dessous de 1.000 m2, au-delà on entre dans un secteur administré avec un pouvoir accru des élus. Je ne comprends pas ce que les élus viennent faire là-dedans en terme de concurrence, ce ne sont pas les mieux placés pour choisir quelles sont les enseignes les plus favorables aux consommateurs", a expliqué le président de la République, plus actif sur ce thème par le passé. Au printemps 2004, alors ministre de l'Economie, il avait conclu une baisse des prix des grandes marques sous peine de dévoiler publiquement les noms des industriels qui s'y refuseraient.

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373 2008-05-13 18:42:32 2008-05-13 16:42:32 open open pouvoir-dachat-sarkozy-repart-a-loffensive publish 0 0 post 0 latest_home_img
Le chiffre d'affaires de Carrefour en progression de 10,2% http://www.problematiques.fr/374-le-chiffre-daffaires-de-carrefour-en-progression-de-102 Tue, 13 May 2008 21:08:42 +0000 http://www.problematiques.fr/374-le-chiffre-daffaires-de-carrefour-en-progression-de-102 Résultats encourageants pour Carrefour. Le second distributeur mondial explique "qu'affichant pour la deuxième fois consécutif une croissance à deux chiffres, ce trimestre poursuit les tendances enregistrées au quatrième trimestre 2007. Cette progression réflète la solidité de nos ventes en alimentaire (73% des ventes du groupe)". Le chiffre d'affaires trimestriel est en progression de 10,2% , à 23,4 milliards d'euros.

Le hausse du chiffre d'affaires est portée par les filiales étrangères du groupe, et en particulier les pays émergents. La croissance s'élève à 55% en Amérique Latine et 18% en Chine (où le distributeur doit faire face à une campagne de dénigrement suite au passage mouvementé de la flamme olympique en France). Les chiffres sont plus contrastés en Europe, où les ventes des hypermarchés français n'augmentent que de 1,2%. Dans un contexte fortement concurrentiel, de pression sur les prix et d'inquiétudes sur le pouvoir d'achat, les ménages s'attardent moins dans les linéaires des grandes surfaces et se reportent sur le hard-discount. Cette dernière branche enregistre une poussée de 5,9%, une "performance qui confirme la position d'ED en troisième position des réseaux hard discount en France, avec 894 magasins".

Des chiffres qui devraient inciter Carrefour a accélérer le développement des magasins ED, potentiellement facilité par le projet de loi de modernisation de l'économie, et à accentuer ses efforts sur les premiers prix. Afin de sauver la mise dans ses hypermarchés français, le groupe teste actuellement un nouveau modèle d'implantation des rayons et le remboursement de la TVA sur certains produits jusqu'à la fin de l'année.

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374 2008-05-13 23:08:42 2008-05-13 21:08:42 open open le-chiffre-daffaires-de-carrefour-en-progression-de-102 publish 0 0 post 0 latest_home_img
Manifestations et blocus lycéens : attention, danger ! http://www.problematiques.fr/372-manifestations-et-blocus-lyceens-attention-danger Wed, 14 May 2008 09:00:35 +0000 http://www.problematiques.fr/372-manifestations-et-blocus-lyceens-attention-danger Contenu d'opinion proposé par un internaute. Jonathan Dulché, lycéen dans les Bouches-du-Rhône, s'exprime après le blocus de son établissement dans le cadre de la mobilisation nationale contre les suppressions de postes dans l'Education nationale. Vu de l'intérieur, et sans concessions.

Lundi dernier, au matin, c'est le branle-bas de combat aux portes du lycée Cézanne, établissement pourtant réputé paisible et sans histoires. Oui mais voilà, c'était sans compter sur Xavier Darcos et sa décision de supprimer des postes d'enseignant. D'autant que cette mesure touche de plein fouet le lycée, certains professeurs partiront à la fin de l’année et ne seront remplacés, des options disparaîtront sans nul doute.

La colère gronde, et elle est puissante. Un blocus s’est formé vers dix heures, après l’AG (assemblée générale) des lycéens, et en quelques minutes, il devient totalement imperméable. De l’extérieur, n’espérez pas franchir ce mur d’âmes combatives, et prêtes à tout pour faire entendre leur revendication : l’annulation pur et simple de cette disposition gouvernementale. De l’intérieur, pour les quelques élèves (dont je fais partie) qui sont restés au sein de l’établissement, le piège s’est refermé. Trop tard, nous sommes pris en sandwich.

Nous voici donc tranquillement installés dans la salle de Physique Chimie, vaquant à nos occupations les plus diverses, après avoir demandé la permission à la prof, qui s’est résignée à laisser de côté ce qu’elle nous avait concocté : nous sommes trop peu nombreux, faire cours serait contre-productif. Ce n’est pas sans nous plaire quelque peu, il faut bien l’avouer. Bref, certains discutent, d’autres écoutent leur baladeur, tandis que quelques uns - nous sommes au troisième étage - surveillent l’étendue de la manifestation et son évolution.

Tout à coup, un bruit attire notre attention à tous. Sourd. Nous jetons un œil dans la rue jouxtant l’établissement : elle est remplie, il n’y a plus un iota de place. Les manifestants des autres lycées d’Aix-en-Provence ont fini par rejoindre nos bloqueurs. À cet instant, ils sont près de six cent, selon les forces de l’ordre. Pour autant, cela ne nous inquiète pas outre mesure : ce n’est qu’un mouvement de protestation comme nous en avons vu tant d’autres au cours de cette année agitée.

C’est alors que nous remarquons que des protestataires - et pas les plus calmes - franchissent le portail en l’escaladant, avant dans s’introduire dans le lycée. Ils s’infiltrent dans les couloirs, taguent et cognent à tout va, et plusieurs d’entre eux finissent par surgir dans notre salle. Trois individus, dont les visages sont occultés par des écharpes. Immédiatement, la prof tente de s’interposer, mais sans succès, de plus nous craignons pour sa sécurité : elle est enceinte. Ils commencent à retourner nos tables, nous exhortant à sortir au plus vite et à les rejoindre dans la manifestation, l’air menaçant. Nous ne savons que faire, mais heureusement des professeurs commencent à affluer et à s’interposer, après quoi les trois comparses fuient.

Une belle trouille, mais par chance tout se termine pour le mieux. En revanche, un bloqueur, lui, risque de se souvenir toute sa vie de cette matinée et de la maudire : il a été pris à partie par neuf autres manifestants, qui l’ont passé à tabac sans ménagement. Cette journée finira pour lui dans un lit d’hôpital. L’après-midi commence, et finit sans incidents.

Le lendemain, mardi, le blocus est maintenu, et craignant pour la sécurité des élèves et du personnel, le conseil d’administration se réunit en urgence et décrète le lycée fermé pour deux jours. Vendredi, nous reprenons les cours à un rythme normal : plus de manifestations à l’horizon. Les trois jours écoulés (jeudi était un jour férié) semblent avoir calmé les esprits.

Alors si vous ne devez retenir qu’une chose de cet article : surtout, restez éloignés le plus possible des blocus lycéens, ils peuvent être dangereux - même s’ils partent d’une bonne intention.

Vous voilà avertis.

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372 2008-05-14 11:00:35 2008-05-14 09:00:35 open open manifestations-et-blocus-lyceens-attention-danger publish 0 0 post 0 latest_home_img
Résultats et audiences en berne pour TF1 http://www.problematiques.fr/376-resultats-et-audiences-en-berne-pour-tf1 Wed, 14 May 2008 20:12:35 +0000 http://www.problematiques.fr/376-resultats-et-audiences-en-berne-pour-tf1 Déception dans la grande tour qui longe le périphérique parisien. Le résultat net de TF1 a chuté de 20,5% au premier trimestre, et les recettes publicitaires de 3,5%. Le résultat opérationnel (le solde des produits et des charges faisant varier la valeur d'un patrimoine pendant une période donnée) fond quant à lui de 21% sur un an.

Les performances de la chaîne éponyme ne sont pas étrangères aux chiffres publiés ci-dessus. L'audience de TF1 est à son plus bas niveau depuis sa privatisation en 1987. La part de marché de l'antenne s'est élevée au cours de la semaine passée à 25,3%, soit une chute de quasiment dix points en un an. Plus inquiétant pour les responsables de la Une, les valeurs jusqu'alors considérées comme sûres de la chaîne montrent des signes de faiblesse. Cauet apparaît comme trop segmentant en première partie de soirée (son émission de vendredi soir a certes atteint 40% chez les moins de 50 ans; mais que 21,5 % d'une manière globale). L'access prime-time, la tranche tant convoitée du 18-20h, présente de sérieux signes de faiblesse face à la nouvelle offre de M6 (le jeu Un contre 100 a été déprogrammé; Qui veut gagner des millions ? voit son audience s'éroder). Les matinées tournent à la berezina et, pour la première fois, Les Experts: Manatthan ont été battus (samedi dernier) !

Préférant invoquer "la situation actuelle du marché des médias, l’incertitude de l’environnement économique et le manque de visibilité concernant le cadre réglementaire" qu'aborder la situation en termes d'audience, TF1 fait les frais de la montée en puissance des "autres TV" (TNT, câble, satellite). Cet agrégat s'est placé en tête du PAF la semaine dernière, avec 26,1% de part de marché. Patrick le Lay et Etienne Mougeotte avaient toujours tenté de torpiller l'arrivée de la télévision numérique terrestre, se privant d'un précieux canal sur la partie gratuite. De plus, la candidature à la TNT de TV Breizh, pépite sur le satellite, a été maintes fois rejetée. Les 50% de TMC (leader sur le numérique terrestre) et la flotille de chaînes thématiques ne suffisent plus à TF1 pour appréhender la recomposition du paysage audiovisuel.

Seul espoir pour TF1, tenter d'obtenir un canal "bonus" lors de l'extinction de la diffusion analogique en 2011, et continuer à se diversifier, notamment dans internet, où les performances en terme d'audience sont bien meilleures: ainsi, LCI.fr se place dans le peloton de tête des sites d'informations. Prochains défis pour l'entreprise, refondre la grille de la chaîne phare et lancer un service de visionnage des programmes à la demande, comme l'expérimente actuellement M6.

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376 2008-05-14 22:12:35 2008-05-14 20:12:35 open open resultats-et-audiences-en-berne-pour-tf1 publish 0 0 post 0 latest_home_img photo
Luc Chatel défend la loi de modernisation de l'économie http://www.problematiques.fr/377-luc-chatel-defend-la-loi-de-modernisation-de-leconomie Thu, 15 May 2008 09:52:18 +0000 http://www.problematiques.fr/377-luc-chatel-defend-la-loi-de-modernisation-de-leconomie Dans une interview accordée au quotidien gratuit Direct matin plus, le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, et porte-parole du gouvernement Luc Chatel explique le projet de loi de modernisation de l'économie, notamment destiné à stimuler la concurrence afin d'exercer une pression sur les prix.

"C’est un des objectifs majeurs du projet de Loi de modernisation de l’économie, du moins de son volet sur la concurrence. La situation française ne peut plus durer. Les produits de grande consommation coûtent en France 5 % de plus que dans la moyenne des grands pays européens, et 20 % de plus qu’en Espagne et aux Pays-Bas. Selon les études de plusieurs cabinets, le panier alimentaire de la ménagère allemande est même 30 % moins cher que celui de la Française. Les prix alimentaires ont augmenté deux fois plus vite au cours des dix dernières années dans notre pays qu’outre-Rhin. La France est trop chère par rapport à ses voisins européens", indique-t-il, soucieux de démontrer le déterminisme du gouvernement autour des inquiétudes sur le pouvoir d'achat.

Concernant le relèvement du seuil minimal auquel les commerces doivent faire l'objet d'une autorisation, "notre objectif principal, comme celui de la majorité, est bien de remettre de la concurrence dans le système et nous ne nous en écarterons pas. Dans notre pays, cinq centrales d’achat font 80 % du chiffre d’affaires de la distribution, Une étude de la société Asterop a établi que 87 % de nos zones de chalandise ne sont pas concurrentielles car un distributeur – voire deux – y est en position dominante", rappelle Luc Chatel. Les critères pris en compte par les commissions départementales d'équipement commercial seront réexaminés et complétés par des objectifs environnementaux. Selon le secrétaire d'Etat, une attention particulière devrait également être portée au petut commerce.

A terme, la loi "devrait réduire l’inflation de 1,6 point, ce qui est considérable, et être à l’origine de 0,3 point de croissance supplémentaire par an". De quoi apporter de l'eau au moulin de sa collègue ministre de l'Economie qui "jubile". La croissance est en effet meilleure que prévue, le produit intérieur brut ayant progressé en 2007 de 2,2% par rapport à l'année précédente, contre 1,9% prévus par l'Insee en décembre dernier. Selon Nicolas Sarkozy, ces chiffres "traduisent l'impact des mesures prises en application de ses engagements par le gouvernement en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat".

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377 2008-05-15 11:52:18 2008-05-15 09:52:18 open open luc-chatel-defend-la-loi-de-modernisation-de-leconomie publish 0 0 post 0 latest_home_img photo thumbnail
Que reste-t-il de mai 68 ? http://www.problematiques.fr/379-que-reste-t-il-de-mai-68 Thu, 15 May 2008 19:45:13 +0000 http://www.problematiques.fr/379-que-reste-t-il-de-mai-68 Le 13 mai 1968 débutait la plus importante grève générale de l’après guerre : des centaines de milliers de manifestants à Paris et plus d’un million dans les grandes villes de France. Au plus fort de la mobilisation, on comptera jusqu’à neuf millions de grévistes. Le pays sera paralysé pendant plusieurs semaines. La CGT et la CFDT avaient enjoint les travailleurs à défiler aux côtés des étudiants qui se mobilisaient depuis plusieurs semaines déjà.

Leurs revendications : lutter contre la société de consommation, dénoncer l’apparition du chômage et libéraliser les mœurs qu’ils jugeaient trop strictes. Les mots d’ordres étaient donc : liberté d’expression, paix, égalité et idéalisme. Plus largement, la France n’est pas le seul pays en ébullition. 1968 a été marqué par de nombreux mouvements de contestation : Etats-Unis, Allemagne, Tchécoslovaquie…

Les négociations avec les syndicats aboutissent le 27 mai à la signature des accords de Grenelle. Les avancées sociales sont considérables : augmentation du salaire minimum de 35%, hausse générale des salaires de 10%, quatrième semaine de congés payés et création de la section syndicale des entreprises. Ce n’est que début juin que s’effectue progressivement la reprise du travail.

Mai 68 a également permis de libérer les mœurs, accélérant les mutations de la société. La libéralisation sexuelle et les mouvements féministes s’inscrivent dans cette lignée. Mais cela a également entraîné des changements plus profonds bien que plus discrets : désaffection des Français vis-à-vis de la politique et du religieux et fin de l’autoritarisme dans l’éducation. 40 ans plus tard, la société a bien changé. Pourtant, elle semble toujours être attachée à ces événements. C’est peut-être parce que certains ont parlé de « liquider mai 68 » que ce 40ème anniversaire prend tant d’ampleur. Retrouvez Vincent Paes sur le blog Economie et société

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379 2008-05-15 21:45:13 2008-05-15 19:45:13 open open que-reste-t-il-de-mai-68 publish 0 0 post 0 latest_home_img photo
Compte-rendu: le renseignement face aux impératifs de la mondialisation http://www.problematiques.fr/381-compte-rendu-le-renseignement-face-aux-imperatifs-de-la-mondialisation Fri, 16 May 2008 15:41:15 +0000 http://www.problematiques.fr/381-compte-rendu-le-renseignement-face-aux-imperatifs-de-la-mondialisation Retranscription. Ce jeudi, se tenait à Paris un colloque réunissant cinq pontes du renseignement: Constantin Melnik, ancien coordinateur des services de renseignement français sous la présidence du Général de Gaulle, Eric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le renseignement, Rémy Pautrat (préfet et ancien directeur de la DST), Igor Préline, ex-colonel au KGB, et Paul Bagley, ancien responsable de la section soviétique du contre-espionnage de la CIA. Morceaux choisis d'un débat d'experts passionnés et toujours à l'affût de l'information stratégique.

Trois des intervenants, Eric Denécé faisant office de modérateur, ont livré leur sentiment global quant à l'évolution du monde telle qu'elle se poursuit actuellement, ainsi qu'à propos du rôle des services de renseignement à l'heure de la mondialisation. Le marché de l'information stratégique semble avoir de beaux jours devant lui.

Constantin Melnik, auteur des Espions, Réalités et fantasmes (Ed. Ellipses) commence son allocution en rappelant que l'on ne peut faire de l'espionnage que dans des conditions favorables. Le grand défaut des médias selon lui, c'est d'insinuer que les notions de renseignement, espionnage (...) sont des notions identiques alors qu'elles sont "totalement différentes". Il rappelle par ailleurs que la guerre froide est terminée, mais, malheureusement, le monde n'est pas devenu pacifique pour autant. Aujourd'hui, il y a d'autres guerres en cours et qui se préparent, comme la guerre économique. Les entreprises doivent maîtriser l'information stratégique dans un univers de concurrence aux quatre coins du globe. Une évolution des techniques du renseignement est également constatée par Constantin Melnik: dans la guerre froide, les services secrets jouaient un rôle essentiel, mais il y a à l'heure actuelle un changement des méthodes.

Eric Denécé en profite pour rappeler qu'il "est très important de tordre le cou aux fantasmes autour de l'espionnage". Les missions permanentes du renseignement n'ont pas évolué, mais cette discipline ne concerne pas seulement que des espions qui cherchent à récolter de l'information par des moyens illicites, bien au contraire.

Le caractère essentiel du marché de l'information

L'ancien directeur de la Direction de la Surveillance du Territoire Rémy Pautrat n'est "pas inquiet pour le renseignement dans les années qui viennent". Selon lui, une "profonde mutation" attend cependant les professionnels évoluant dans ce champ, avec la montée en puissance des pays émergents, et en particulier du groupe BRIC (Brésil/Russie/Inde/Chine), qui "vont poser et posent déjà des problèmes économiques et politiques". Ce paysage polycentrique s'annonce plus complexe à appréhender. Le climat sera également un facteur-clé de la compétition mondiale: la géopolitique de l'environnement, du pétrole, de l'eau (...) sont autant de paramètres qui nécessitent de se pencher sur la façon dont va évoluer la planète. Le renseignement est amené à être une discipline en pleine croissance, selon Rémy Pautrat: une potentielle hausse des crises régionales, l'usage systématique de procédés de destabilisation économique, et le développement rapide des technologies de l'information seront autant de paramètres à intégrer dans la stratégie des Etats.

"Il faut être sur le marché de l'information", selon le préfet. Ce processus de mondialisation induit aussi une "adaptation à des crises permanentes et brutales", et de hiérarchiser les priorités dans le cadre de la gestion d'un Etat. Il prend ainsi pour exemple les pôles de compétitivité, censés remettre la France en avant en termes de recherche, de développement et d'innovation. "Est-ce qu'il est sérieux, pour un pays comme la France", d'en afficher 67 ? Au lieu de chercher à satisfaire toutes les attentes régionales, l'influence d'un Etat sur la scène mondiale passe non seulement par des services de renseignement efficaces, mais aussi par une organisation plus structurée des éléments de son territoire.

Le renseignement souffre néanmoins d'un manque de reconnaissance, selon un intervenant présent dans la salle. Constantin Melnik a complété ses propos en expliquant qu'en Russie, avoir appartenu aux services secrets est considéré comme un "compliment" ! Et de souligner, à nouveau, que le renseignement est, plus que jamais, "indispensable".

Complétez ce compte-rendu avec le blog de Cyril Gelibter, La communauté du renseignement, et avec le dossier de France Info.

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381 2008-05-16 17:41:15 2008-05-16 15:41:15 open open compte-rendu-le-renseignement-face-aux-imperatifs-de-la-mondialisation publish 0 0 post 0 latest_home_img photo _edit_lock _edit_last
Pétrole: pause sur les réserves américaines http://www.problematiques.fr/382-petrole-pause-sur-les-reserves-americaines Fri, 16 May 2008 22:41:42 +0000 http://www.problematiques.fr/382-petrole-pause-sur-les-reserves-americaines Les Etats-Unis ont décidé de suspendre le remplissage de leurs réserves stratégiques de pétrole à compter de cet été. Crées en 1975, elles sont destinées à protéger l'Etat fédéral de situations d'urgence dans le cas où l'approvisionnement viendrait à être perturbé. Cette décision fait suite à la flambée des cours de l'or noir, le baril de brut WTI étant parvenu à 127,82 dollars ce vendredi. "Le marché est installé dans une dynamique haussière qui sera difficile à enrayer à court terme, car le pétrole est devenu un investissement sûr", a indiqué à l'AFP Eric Wittenauer, analyste chez Wachovia Securities.

Des contrats de six mois destinés à abonder les réserves stratégiques des Etats-Unis ne seront pas signés, afin d'éviter d'attiser la flambée des cours. Cependant, cette mesure présente des effets limités: les Etats-Unis ont beau être le premier consommateur mondial de pétrole, la mesure ne concernera qu'un volume très limité de baril. Il s'agit avant tout de rassurer les consommateurs quant à la hausse des prix de l'essence. "De toute évidence, l'essence est trop chère pour les Américains", a rappelé la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino. Sur une capacité maximale de 727 millions de barils, les réserves américaines en contenaient 703 millions au 16 mai dernier, ce qui équivaut à 58 jours d'approvisionnement dans le cadre de troubles de l'offre de pétrole.

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382 2008-05-17 00:41:42 2008-05-16 22:41:42 open open petrole-pause-sur-les-reserves-americaines publish 0 0 post 0 latest_home_img photo
Microsoft tente de renouer le lien avec Yahoo! http://www.problematiques.fr/393-microsoft-tente-de-se-renouer-le-lien-avec-yahoo Mon, 19 May 2008 10:02:21 +0000 http://www.problematiques.fr/393-microsoft-tente-de-se-renouer-le-lien-avec-yahoo "Au vu des derniers développements depuis le retrait de la proposition faite par Microsoft d'acquérir Yahoo, Microsoft annonce qu'il continue à explorer et envisager des alternatives pour améliorer ses services en lignes et ses activités publicitaires. Microsoft envisage et a évoqué avec Yahoo une alternative qui impliquerait une transaction avec Yahoo mais pas une acquisition de la totalité de Yahoo", a annoncé Microsoft dans un communiqué.

La firme de Redmond souhaite reprendre la main sur un dossier qui s'enlise. Pendant trois mois, Steve Balmer, PDG de Microsoft, a oeuvré afin de pouvoir racheter le numéro deux mondial de la publicité en ligne, jusqu'à proposer 47 milliards de dollars pour faire l'acquisition de Yahoo. Jerry Yang, président-fondateur de Yahoo, a toujours refusé l'offre, au détriment de ses actionnaires. Le 3 mai dernier, un nouveau refus provoquait le retrait de Microsoft.

Face à la fronde des investisseurs et au regard des débouchés promis au célèbre portail, la direction de Yahoo semble relâcher sa position. "Yahoo et son conseil d'administration continuent d'examiner plusieurs alternative stratégiques destinées à maximiser sa valeur, et nous restons ouverts à toute transaction susceptible d'être dans le meilleur intérêt de nos actionnaires. Yahoo et son conseil d'administration évalueront chacune de nos options, y compris toute proposition faite par Microsoft", a indiqué le groupe après la tirade de Microsoft.

"Aujourd'hui, le marché est de plus en plus dominé par un seul acteur qui consolide sa domination à travers des acquisitions. Ensemble, Microsoft et Yahoo peuvent offrir une alternative crédible aux consommateurs, annonceurs et éditeurs", s'est à de multiples reprises justifié le PDG de Microsoft. Le numéro 1 mondial du logiciel tente de rattraper son retard sur la Toile, où Google s'arroge jusqu'à 90% du marché de la recherche en fonction des pays (86% en France). Live Search, le moteur de Microsoft, peine à s'imposer; tandis que Yahoo! bénéficie d'une expertise dans ce domaine. Yahoo! doit cependant faire face à un déclin du trafic sur ses portails.

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393 2008-05-19 12:02:21 2008-05-19 10:02:21 open open microsoft-tente-de-se-renouer-le-lien-avec-yahoo publish 0 0 post 0 photo latest_home_img
Revue de presse: BMW, croissance, Apple http://www.problematiques.fr/395-revue-de-presse-bmw-croissance-apple Mon, 19 May 2008 10:12:40 +0000 http://www.problematiques.fr/395-revue-de-presse-bmw-croissance-apple Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

Discussions exploratoires en vue d’un rapprochement entre BMW et Daimler. Il ne s’agit pas pour l’heure d’un projet de fusion mais d’une tentative de trouver des économies pour le développement et la production de véhicules. Fragilité bénéficiaire ? Article d’Edward Taylor du WSJE.

La BERD réduit ses prévisions de croissance pour trois pays émergents de sa zone d’influence, à savoir l’Ukraine, le Kazakhstan et la Roumanie. La crise financière et l’inflation sont à l’origine de cette révision. Article de Stefan Wagstyl du FT. Deuil national de 3 jours en Chine suite au tremblement de terre. Article de Gordon Fairclough du WSJE.

Warren Buffett est en tournée européenne : il est de passage en Allemagne, en Suisse, en Espagne et en Italie, à la recherche d’entreprises familiales dans lesquelles investir. Il cherche à profiter d’éventuels problèmes de successions qui en feraient des proies intéressantes. Article de Richard Milne du FT. A Wall Street, la robustesse du récent « rally » boursier ne convainc pas tous les observateurs. Attention, danger ! Article d’E.S. Browning du WSJE.

Chez Apple, la protection de la propriété intellectuelle revêt une importance particulière. Cas d’école avec l’iPod. Article de David Orozco et James Conley en page 33 du WSJE.

Les groupes financiers fragilisés par la crise du crédit, le ralentissement économique en cours et les perspectives d’un durcissement réglementaire envisagent avec inquiétude la possible consolidation à venir du secteur. Analyse de Francesco Guerrera et Ben White en page 9 du FT.

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395 2008-05-19 12:12:40 2008-05-19 10:12:40 open open revue-de-presse-bmw-croissance-apple publish 0 0 post 0 photo latest_home_img thumbnail _edit_lock _edit_last
Charbon, biocarburants: l'après-pétrole semble encore compromis http://www.problematiques.fr/396-charbon-biocarburants-lapres-petrole-semble-encore-compromis Mon, 19 May 2008 21:14:24 +0000 http://www.problematiques.fr/396-charbon-biocarburants-lapres-petrole-semble-encore-compromis Chaque jour, le pétrole est plus cher. Les cours du pétrole est constitués par un ensemble de prix déterminés par les opérateurs du marchés pétrolier, concernant notamment sa valeur propre mais aussi sa valeur spéculative. Son cours est amené à évoluer en fonction de l’actualité internationale, le pétrole étant une ressource stratégique.

Les prix du pétrole ont été multipliés par six depuis 2002 et ont doublé depuis l'an dernier. La demande croissante, émanant de Chine et d'autres pays émergents a considérablement fait grimper les cours.

Le pétrole est issu de la décomposition de matières organiques végétales et animales qui se sont accumulées au fond des océans il y a des millions d’années. Cette matière organique s’enfonce alors à des profondeurs qui ne cessent d’être importantes; avec la chaleur interne de la Terre et la pression, l’ensemble des matières organiques ont été lentement décomposées en gaz et en un liquide plus ou moins visqueux dénommé «pétrole». On parle de produit fossile, comme pour le charbon, du fait de la durée nécessaire pour la formation des sédiments, de l’ordre de dizaines de millions d’années. Le pétrole est un mélange d’hydrocarbures. On distingue les différents types de pétrole selon leur densité, leur fluidité, leur teneur en soufre ou en différentes classes d’hydrocarbures. L’augmentation des prix du pétrole conduit à trouver d’autres énergies, si possibles renouvelables. Les gisements les plus importants de pétrole se situent dans la région du golfe Arabo-Persique qui représente les deux tiers des réserves mondiales.

Les besoins énergétiques mondiaux sont, encore aujourd'hui, couverts à 44% par le pétrole, alors que ce combustible fossile ne représente que 16% environ des réserves énergétiques mondiales. Au début des années quatre-vingt-dix, les réserves de pétrole ont été estimées à 137 milliards de tonnes, ce qui représente environ 45 à 50 ans de production. On évalue par ailleurs à 60 milliards de tonnes les réserves probables. Au rythme actuel, on estime que l'humanité dispose de réserves jusqu'à la fin du XXIe siècle. Au-delà, et sous réserve de la découverte de nouveaux gisements, seules les réserves dites spéculatives – pétrole situé en mer profonde dans les zones polaires ou situé dans les schistes bitumeux – permettront d'assurer les besoins en énergie. C'est donc par rapport au pétrole que les risques d'épuisement des énergies fossiles sont les plus graves.

Aujourd'hui, l'utilisation des énergies d'origine fossile représente actuellement 90% de la consommation mondiale d'énergie. Compte tenu de leur risque d'épuisement, du niveau élevé d'émissions toxiques résultant de leur combustion et du risque que cela présente pour la préservation de l'environnement, ces diverses sources de désagrément – sinon de dangers – ont relancé le débat, déjà ancien, de la substitution des énergies dites renouvelables aux sources d'énergie fossile. Les deux chocs pétroliers des années soixante-dix ont ouvert des perspectives nouvelles quant à l’exploitation des sources d’énergie fossile, afin de réduire les émissions toxiques, qui contribuent à la formation de l’effet de serre, en particulier celles de dioxyde de carbone, de dioxyde de sulfure, de dioxyde d’azote et de monoxyde de carbone.

L'entrée en vigueur de normes environnementales plus strictes aux Etats-Unis sur la composition de l'essence, qui doit à présent inclure de l'éthanol, faisait en outre craindre une pénurie de carburant après le coup d'envoi, fin mai, de la haute saison de consommation américaine. Les produits pétroliers représentent aujourd’hui 4% de la consommation des ménages français, contre 6% en 1980. Les aspects financiers et écologiques sont donc des incitations à se tourner vers d’autres formes d’énergies, notamment renouvelables. Mais une autre énergie d’origine fossile, le charbon, pourrait tirer son épingle du jeu.

Le charbon, alternative fossile à l’or noir

Plus du quart des réserves de charbon se trouvent aux Etats-Unis. Ce combustible fossile, longtemps associé à la révolution industrielle (XIX° siècle), revient sur le devant de la scène au XXI° siècle. Aux Etats-Unis, le charbon redevient une alternative à l’or noir. L’Amérique dispose de 250 ans de réserves dans son sous-sol. Sans risque géopolitique quelconque, les mines américaines vont produire cette année 1,16 milliard de tonnes de charbon, soit 3,2% de plus qu’en 2005 selon la National Mining Association, qui représente les intérêts des sociétés minières américaines. Plus de 90% du charbon extrait des mines américaines est brûlé par des centrales pour produire l’électricité, ensuite fournie aux clients. Là aussi, l’extraction de cette énergie fossile nécessite de grands moyens: elle fait en effet appel à des camions gigantesques qui peuvent charger jusqu’à 270 tonnes de minerai.

L'utilisation du charbon dans les centrales thermiques est très importante; ces centrales fournissent 40 % de la production mondiale d'électricité, la moitié aux Etats-Unis et en Allemagne. Longtemps considéré comme dépassé, l'intérêt du charbon revient quand les besoins énergétiques atteignent les capacités maximales de production de pétrole ou de gaz naturel, renchérissant leur coût.

Ainsi, les États-Unis n'avaient construit qu'une poignée de nouvelles centrales électriques au charbon au cours des années 90, les compagnies électriques préférant construire des centrales à gaz. Maintenant que le prix du gaz augmente et devient extrêmement instable, du fait du déclin de la production américaine, une centaine de nouvelles centrales à charbon sont en projet, pour un total de quelques 60 gigawatts, sur la période 2005-2013. C'est toutefois peu en comparaison avec la Chine, qui prévoit d'ajouter environ 70 nouvelles centrales à charbon par an.

L'utilisation du charbon, notamment dans les centrales électriques, a fait et continue à faire des progrès énormes en matière de réduction des émissions de polluants tels que le soufre, les oxydes d'azote et les particules fines. Par contre rien ou presque n'a changé en matière d'émission de gaz à effet de serre. La question de l’environnement est cruciale dans le débat actuel sur l’énergie. Le charbon pollue lorsqu’il est brûlé pour la production d’électricité. Certes, les nouvelles centrales à charbon sont munies de filtres qui réduisent les émissions de dioxyde de carbone et de mercure (notamment), mais nombre de vieilles installations restent en service, ce qui contribue toujours au fait que l’Amérique soit le plus grand générateur de gaz à effet de serre. Aux Etats-Unis, l’administration encourage le développement d’une nouvelle technologie qui transforme le charbon en gaz. L’idée résulte dans le fait que le charbon soit débarassé des métaux polluants, puis distillé sous une forme liquide.

L’augmentation des prix du pétrole à des niveaux élevés pourrait appuyer ce projet, éventuel modèle aux futures centrales américaines. Il faut néanmoins rappeler que l’extraction de charbon n’est pas sans risque: en 2005, 28 mineurs de charbon ont péri dans des accidents aux Etats-Unis. Un différend oppose le syndicat des mineurs et l’administration Bush, accusée de ne pas sanctionner de façon assez sévère les exploitants de mines dans le cas où les règles de sécurité – très strictes – ne sont pas respectées, ce qui prouve que l’extraction d’énergies fossiles n’est pas «de tout repos».

Les biocarburants, alternative contestée

Non seulement ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, et donc respectent les engagements pris avec le protocole de Kyoto, mais ils permettent aussi de trouver de nouveaux débouchés à l’agriculture, qui y voit une source de profits potentielle. Les biocarburants, carburants liquides ou gazeux issus de matières organiques ou végétales, sont employés dans l’automobile depuis 1898, date à laquelle la pre-mière voiture vendue par Ford fonctionne à 100% avec de l’éthanol (alcool obtenu par fermentation des plantes sucrières –canne, betterave- ou riches en amidon –blé, mais-). Les biocarburants ne furent plus incorporés à l’essence en 1955, lorsqu’une industrie pétrolière peu coûteuse justifia leur abandon. On distingue trois biocarburants: le bioéthanol, le biodiesel, produit à partir d’oléagineux dont on extrait l’huile, et le biogaz, le méthane, obtenu après fermentation par des bactéries de déchets. L’huile végétale brute, quant à elle, est directement issue du pressage de graines oléagineuses, mais, en France, seuls les agriculteurs sont autorisés à l’utiliser. L’Union européenne préconise d’imposer au secteur pétrolier un taux obligatoire d’incorporation d’huile et d’alcool d’origine végétale dans les carburants traditionnels.

La place prise par ces cultures au détriment des terres agricoles fait cependant peser un doute sur la pertinence de cette solution. "Il ne peut pas être raisonnable de fabriquer du carburant pour les voitures à partir de plantes devant servir à l'alimentation humaine et animale. Je me félicite que l'heure ne soit plus à l'euphorie à propos des biocarburants. Si les biocarburants entraînent un bilan environnemental négatif, on fait fausse route. Nous devrions y regarder à deux fois avant de miser sur les biocarburants de manière inconditionnelle", a ainsi déclaré avec fracas le vice-président de la Commission européenne Günter Verheugen.

En France, le gouvernement s’est fixé des objectifs à propos de l’utilisation des carburants verts: leur production devra satisfaire 5,75% de la consommation totale de carburant en 2008, 7% en 2010, et 10% en 2015. L’Union européenne vise quant à elle les 5,75% en 2010. Cependant, en Europe, aucun biocarburant n’est compétitif face aux produits pétroliers: tandis que l’essence sans plomb coûte 0,38€ht/litre et le gazole 0,41, le biodiesel vaut 0,47€ht/litre. Le développement de cette filière suscite des interrogations, y compris chez les défenseurs de l’environnement, notamment sur la place prise par ces cultures. Pour les pays de l’UE, si l’objectif de 5,75% est atteint en 2010, 17 millions d’hectares, sur une surface agricole totale de 97 millions, seront consacrés aux biocarburants.

"Les agrocarburants, maintenant, avec leurs méthodes de production, sont un crime contre une grande partie de l'humanité", indiquait fin avril Jean Ziegler, ex-rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation. Entre un charbon pas très écolo et des agrocarburants dont l'exploitation n'est pas totalement au point, les producteurs d'or noir semblent encore avoir encore de beaux jours devant eux avant d'être confrontés à une alternative crédible.

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396 2008-05-19 23:14:24 2008-05-19 21:14:24 open open charbon-biocarburants-lapres-petrole-semble-encore-compromis publish 0 0 post 0 latest_home_img photo 54 philippe@press.com 83.200.6.112 2008-06-28 17:29:52 2008-06-28 15:29:52 Brusque fin du charbon en 2075 ou 2048 ? Vouloir toujours consommer plus est un grave aveuglement sur les réalités d'une planète aux ressources limitée. Contrairement à une croyance répandue mais simpliste et erronée, la science ne trouvera pas de solution pour satisfaire la voracité énergétique inconsidérée. Reste la modestie énergétique et l'ensemble des énergies renouvelables pour nous permettre de mener une vie normale mais bien différente de la vie absurde d'aujourd'hui (plus de PIB, plus de troubles divers et de maladies induites, mais moins de bonheur).]]> 1 0 0
Pêche: derrière le prix du gazole, une situation plus profonde http://www.problematiques.fr/398-peche-derriere-le-prix-du-gazole-une-situation-plus-profonde Tue, 20 May 2008 14:55:56 +0000 http://www.problematiques.fr/398-peche-derriere-le-prix-du-gazole-une-situation-plus-profonde Parti des Sables-d'Olonne (Vendée) il y a une dizaine de jours, le mouvement entamé par des pêcheurs face à la flambée des prix du carburant est la face visible de problèmes plus profonds. Les pouvoirs publics doivent conjuguer entre des conditions financières difficiles pour les pêcheurs et les règlementations émanant de Bruxelles.

"J'ai demandé au gouvernement d'examiner la situation individuelle des entreprises de pêche en difficulté, et d'adapter dans les prochains jours les mesures. Vous connaissez mon attachement profond à votre secteur, qui participe de l'identité de notre pays avec ses trois façades maritimes. Vous pouvez compter sur ma détermination pour défendre les intérêts de ce secteur essentiel à l'économie de notre littoral", a indiqué Nicolas Sarkozy dans une lettre envoyée aujourd'hui à Pierre Georges Dachicourt, président du Comité des pêches maritimes.

"Une première aide d'urgence a été versée à plus de 1.320 navires pour un total de 8,6 millions d'euros. Un plan de restructuration de la flotte a été engagé pour près de 42 millions d'euros. Enfin des indemnisations pour arrêt temporaire des navires qui pêchent l'anchois ont été versées pour 2,5 millions d'euros", rappelle le chef de l'Etat, qui tente de temporiser la situation avant une rencontre entre des marins pêcheurs et le ministre de la Pêche Michel Barnier prévue demain. Conséquence de la flambée des cours du pétrole, le gazole detaxé peine à conserver un caractère avantageux. Son prix a doublé en un an et progressé de 20 centimes par litre en l'espace de six mois.

Les matelots, qui pour la plupart participent aux frais engendrés par la pêche, vont jusqu'à se retrouver avec des "payes négatives". Compte tenu des quantités pêchées, règlementées à l'échelle de l'Europe, de l'augmentation des charges (le gazole va jusqu'à représenter la moitié du chiffre d'affaires) et d'un prix du poisson qui baisse en regard de la concurrence étrangère, la profession est une nouvelle fois dans la tourmente. Les consommateurs peinent à percevoir les signes de cette baisse en raison du nombre d'intermédiaires (entre la criée et l'étal des grandes surfaces, qui écoulent 70% du poisson français, le prix peut doubler).

Selon des données publiées par Le Monde, on compte aujourd'hui moins de 5.200 navires en métropole, contre plus de 10.000 en 1989. La reprise des exploitations s'avère difficile, avec des conditions de travail délicates et d'importants efforts de gestion. Le prix du carburant fait partie des problèmes récurrents rencontrés par la profession. L'instauration, en 2004, d'un "fonds gazole" constituait un début de réponse, mais la mesure a été retirée l'an dernier en raison d'incompatibilité avec la législation européenne sur les aides versées par les Etats. L'idée d'un chèque-carburant est de ce fait aussi à exclure. Mais au-delà d'annonces immédiates pour résoudre cette crise, c'est un plan d'action sur la durée et sur l'ensemble de la filière qui doit être réfléchi.

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398 2008-05-20 16:55:56 2008-05-20 14:55:56 open open peche-derriere-le-prix-du-gazole-une-situation-plus-profonde publish 0 0 post 0 latest_home_img photo thumbnail
Pétrole: la tendance reste à la hausse http://www.problematiques.fr/400-petrole-la-tendance-reste-a-la-hausse Tue, 20 May 2008 21:59:08 +0000 http://www.problematiques.fr/400-petrole-la-tendance-reste-a-la-hausse Nouveau record en séance pour le baril de pétrole brut WTI à New York. A 129,60 dollars le baril (plus de 132 ce mercredi), c'est un nouveau coup qui est porté aux consommateurs d'or noir, et un nouveau symbole d'une bulle qui se construit progressivement autour des matières premières. "Nous sommes aujourd'hui au coeur de la flambée des cours des ressources naturelles. Il s'agit du mouvement haussier le plus important depuis les années 1970. En prix courants, et souvent même en prix constants, la plupart de ces produits ont établi des nouveaux records. La crise est loin d'être finie", explique aux Echos Philippe Chalmin, professeur à l'Université Paris-Dauphine.

Cette tendance de fond concernant les commodités affecte la plus médiatique d'entre elles, le pétrole. Des facteurs immédiats, la plupart du temps géopolitiques, sont à l'origine des mouvement haussiers, ainsi que des causes plus profondes telles que la hausse de la demande et la raréfaction des ressources, ou bien encore l'arrivée d'investisseurs davantage propices à spéculer. Aux Etats-Unis, de nouvelles craintes sur l'approvisionnement se propagent suite à l'annonce faite ce lundi par le raffineur Holly Corporation de la fermeture pendant plusieurs jours d'une de ses unités de production dans l'ouest du territoire. 55.000 barils par jour seraient concernés.

Face à cette flambée des cours, les Etats-Unis réduisent leur propension à consommer du pétrole. Pour la première fois depuis 1970, les importations de pétrole y ont reculé ! Au premier trimestre, la part de pétrole extérieur dans la consommation américaine est passée de 58,2% à 57,9% sur la même période un an auparavant. Les premiers effets de l'Energy Independence and Security Act, un texte voté en décembre dernier, se font d'ores et déjà sentir. Il s'agit de développer les économies d'énergies, l'usage de véhicules plus économes, et de développer les énergies propres.

Le secteur pétrolier se trouve cependant confronté à une pénurie de main-d'oeuvre. Après avoir procédé à des licenciements dans les années 1990, où le baril se trouvait à moins de dix dollars, les entreprises embauchent à nouveau compte tenu des perspectives qui leur sont offertes par un regain d'intérêt autour des matières premières et des potentielles possibilités de diversification dans le domaine des énergies renouvelables. Ingénieurs, techniciens de projet et géophysiciens sont donc recherchés.

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400 2008-05-20 23:59:08 2008-05-20 21:59:08 open open petrole-la-tendance-reste-a-la-hausse publish 0 0 post 0 latest_home_img photo thumbnail 55 impertinence.mediatique@gmail.com http://impertinence-mediatique.blogspot.com/ 86.220.1.54 2008-05-21 13:56:20 2008-05-21 11:56:20 1 0 0 56 nanfang_ludovic@yahoo.fr 41.205.20.46 2008-06-04 18:10:30 2008-06-04 16:10:30 1 0 0
Participez http://www.problematiques.fr/participez Wed, 21 May 2008 19:53:07 +0000 http://www.problematiques.fr/participez Proposez votre article à stassi@problematiques.fr, avec vos nom et prénom. Vous pouvez également nous faire parvenir des liens ou signaler une information.

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403 2008-05-21 21:53:07 2008-05-21 19:53:07 open open participez publish 0 0 page 0 _wp_page_template _edit_lock _edit_last
RER A: les Franciliens malades de leurs transports http://www.problematiques.fr/411-rer-a-les-franciliens-malades-de-leurs-transports Thu, 22 May 2008 20:59:24 +0000 http://www.problematiques.fr/411-rer-a-les-franciliens-malades-de-leurs-transports "Je ne laisserai pas les passagers être otages de situations inacceptables de lignes de RER vétustes. La priorité, ce ne sont pas les querelles politiciennes. La priorité, c'est l'efficacité", a indiqué mardi Nicolas Sarkozy, faisant ainsi pression sur le président PS de la région Ile-de-France et responsable du STIF (le Syndicat des transports, qui organise et planifie l'offre) Jean-Paul Huchon. Vingt-quatre heures plus tôt, Roger Karoutchi, chef de file des élus UMP au conseil régional, invitait M. Huchon dégager des moyens financiers nécessaires afin de résoudre les problèmes de saturation du RER A".

"Tous les votes au STIF se sont faits à l'unanimité depuis deux ans et Roger Karoutchi (UMP) a voté avec moi. Si les usagers de la ligne A sont les otages d'un transporteur incapable de leur fournir une prestation de qualité, il appartient à l'Etat, actionnaire unique de ce transporteur, de le doter des moyens de répondre à cette situation", a immédiatement répliqué Jean-Paul Huchon, dénonçant "la manoeuvre politicienne du président de la République qui consiste à détourner l'attention des Français de ses propres responsabilités et de celles de son gouvernement".

Les déclarations se succèdent autour de l'urgence de moyens à mettre en oeuvre pour sortir de l'ornière les usagers de la ligne express Est-Ouest francilienne. Au fil des années, l'augmentation croissante du nombre de voyageurs n'a pas été suivie de moyens conséquents et la structure même de la ligne (un tronçon central augmenté de quatre branches) est en cause. "En raison de cet effet de congestion et de la dégradation de l’offre qu’il entraîne (trafic, régularité…), le RER est devenu le mode de transport le moins apprécié des Franciliens", constate la RATP dans un dossier envoyé aux médias. Entre 1997 et 2006, le nombre de voyageurs sur la portion centrale comprise entre Gare de Lyon et Auber s'est envolé de 54% !

"Les voyageurs descendent plus dans les gares avant Châtelet et à Châtelet, ce qui implique des temps de stationnement à l’heure de pointe en augmentation dans cette station. Le nombre de trains à l’heure de pointe du matin et du soir a diminué (24). La régularité diminue avec un trafic qui augmente depuis 2000. De 2002 à 2004, la régularité était supérieure à 94 %. En 2007, elle n’était plus que de 89,9 %", constate le transporteur, qui se place ainsi dans son rôle de prestataire auprès du STIF. Jean-Paul Huchon devait rencontrer ce vendredi le PDG de la RATP Pierre Mongin. Si les obligations de service ne sont pas correctement respectées, des pénalités financières pourraient incomber à la Régie.

"Nous avons un plan concret et immédiat. Il s'agit de faire circuler en priorité aux heures de pointe des rames à deux niveaux ; de passer très vite de 24 à 27 trains à l'heure de pointe du matin et, en juin, de mettre en place à Nation une deuxième rame en réserve dès que la première est mobilisée. En cas de problème, ces « trains supplémentaires » pourront emmener les voyageurs en attente", expliquait Pierre Mongin dans un entretien accordé lundi au Parisien. Reste que les moyens financiers manquent pour mener à bien tous les projets concernant la ligne: pas moins de 450 millions d'euros sont nécessaires.

Le problème de saturation des transports franciliens ne se limite pas à la seule ligne A. La ligne 13 du métro parisien fait aussi office de "priorité" pour la RATP, qui doit là aussi faire face à une multiplication des incidents, provoquant des retards. A la SNCF, la ligne D, s'étendant bien au-delà de la petite couronne, est aussi considérée comme prioritaire. Plus largement, c'est l'architecture même du réseau qui est remise en cause, contraignant de nombreux voyageurs à passer par Paris afin de se déplacer de banlieue à banlieue. Les projets Arc Express et Métrophérique apportent un début de réponse, mais l'inauguration ne sera possible au minimum qu'en 2020.

D'ici là, les voyageurs pourront toujours prendre leur mal en patience, et se rappeler que pas moins de 286 millions d'usagers étaient dans la même situation, du moins sur la ligne A, en 2007.

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411 2008-05-22 22:59:24 2008-05-22 20:59:24 open open rer-a-les-franciliens-malades-de-leurs-transports publish 0 0 post 0 thumbnail photo latest_home_img
Etats-Unis: un texte permettant de poursuivre l'Opep a été adopté http://www.problematiques.fr/416-etats-unis-un-texte-permettant-de-poursuivre-lopep-a-ete-adopte Fri, 23 May 2008 10:19:27 +0000 http://www.problematiques.fr/416-etats-unis-un-texte-permettant-de-poursuivre-lopep-a-ete-adopte Mardi, la Chambre des représentants américaine a adopté, à une large majorité, un texte permettant au ministère de la Justice (DoJ) de poursuivre des Etats membres de l'Opep accusés de restreindre l'offre de pétrole. Mais la Maison Blanche menace d'utiliser son veto, jugeant le texte trop risqué.

Aux Etats-Unis aussi, l’essence à la pompe bat record sur record. Cette semaine, il fallait 3,79 dollars pour un gallon (un gallon = 3,78 litres). Face à cette situation, les Américains se sentent de plus en plus à la merci de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Pour les rassurer, la Chambre des représentants américaine a approuvé par 324 voix contre 84 un texte visant à soumettre les membres de l'Opep aux mêmes lois antitrust que celles qui s’appliquent aux entreprises américaines.

"Cette loi garantit que les prix pétroliers reflèteront les règles économiques en matière d'offre et de demande, et non des activités extrêmement spéculatives et peut-être illégales", a précisé l'élu démocrate du Wisconsin, Steve Kagen. Il serait donc interdit à ces pays de restreindre l’offre ou de s'entendre pour fixer les prix du brut. Mais comment faire appliquer une loi américaine à des entreprises étrangères ?

Plusieurs compagnies pétrolières des pays de l'Opep possèdent des raffineries sur le sol américain. La justice américaine pourrait donc les prendre légalement pour cible. Mais quant à celles qui n’en disposent pas, les choses se compliquent. Autant dire que si le texte est approuvé par le Sénat, son impact sur le prix du carburant restera limité.

De son côté, la Maison Blanche s'oppose au texte en avançant ses effets négatifs. Prendre pour cible les investissements des pays membres de l'Opep aux Etats-Unis exposerait les intérêts américains dans ces pays. De plus, cela « conduirait à une diminution du pétrole à la disposition des raffineurs américains », entraînant paradoxalement une hausse supplémentaire des prix à la pompe. Retrouvez Vincent Paes sur son blog Economie et société.

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416 2008-05-23 12:19:27 2008-05-23 10:19:27 open open etats-unis-un-texte-permettant-de-poursuivre-lopep-a-ete-adopte publish 0 0 post 0 latest_home_img photo thumbnail
Pétrole cher: après les pêcheurs, les distributeurs ? http://www.problematiques.fr/419-petrole-cher-apres-les-pecheurs-les-distributeurs Sat, 24 May 2008 15:55:31 +0000 http://www.problematiques.fr/419-petrole-cher-apres-les-pecheurs-les-distributeurs Les tensions se cristallisent autour de la flambée des prix du pétrole. Après les protestations des transporteurs routiers et des pêcheurs, c'est la Fédération française des distributeurs de combustibles, carburants et chauffage (FF3C) qui s'invite dans la partie, mais pour des raisons différentes.

Le prix d'achat des produits pétroliers a bondi de 85% depuis janvier. "Le besoin de trésorerie ne peut plus être satisfait par les fonds propres des entreprises, les banques deviennent méfiantes et les clients demandent des délais de paiement", indique l'organisation. Les impayés auprès des distributeurs se multiplient. La FF3C s'en remet au gouvernement, à qui elle a soumis un manifeste de revendications. "C'est la survie même de nos entreprises qui est en jeu", a indiqué le président de la FF3C Jean-Marie Combet.

Les pays développés résistent

La flambée du prix des produits pétroliers a aussi un impact à l'échelle mondiale. Les Etats-Unis apparaissent comme particulièrement vulnérables. La Réserve fédérale a abaissé ses prévisions de croissance pour l'année 2008, passant d'une augmentation du PIB comprise entre 1,3% et 2% à une évolution fluctuant de 0,3% à 1,2%. Si l'on rapporte l'effet de la hausse des cours du pétrole à l'échelle des pays de l'OCDE (qui regroupe les trente pays les plus riches), on s'aperçoit que les pays développés bénéficient malgré tout de solides atouts pour résister.

"L’OCDE estime aujourd’hui qu’une hausse de 10 dollars le baril devrait avoir un impact négatif sur la croissance de 0,1 % en 2008 et 0,2 % en 2009; alors que jusqu’en décembre, elle était toujours partie du fait qu’une telle hausse avait un impact sur la croissance de 0,3-0,5 %", confirme au quotidien belge Le Soir l'économiste en chef de la banque ING Peter Vanden Houte.

Préférant esquiver les questions quant à un hypothétique relèvement de la production, l'Opep préfère pointer du doigt la spéculation dans la hausse des prix du baril. "Les spéculateurs doivent être contrôlés. Il doit y avoir un contrôle financier et la fixation par le marché de limites. Je ne suis pas en train de demander de sanctionner les spéculateurs, ni de les exclure du marché mais de leur fixer des limites", a ainsi expliqué le sectrétaire général de l'Opep Abdallah el-Badri.

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419 2008-05-24 17:55:31 2008-05-24 15:55:31 open open petrole-cher-apres-les-pecheurs-les-distributeurs publish 0 0 post 0 photo thumbnail
La prudence reste de mise face aux fonds souverains http://www.problematiques.fr/420-la-prudence-reste-de-mise-face-aux-fonds-souverains Sun, 25 May 2008 14:43:47 +0000 http://www.problematiques.fr/420-la-prudence-reste-de-mise-face-aux-fonds-souverains La remise d'un rapport sur les fonds souverains à la ministre de l'Economie Christine Lagarde constitue un prétexte pour comparer les différentes réactions qui se cristallisent autour de cette question sensible. Sous sa future présidence de l'Union européenne, la France va tenter de formaliser sa position, en partenariat avec les autres membres de l'UE. Les fonds souverains (SWF) constituent "un phénomène qui suscite des interrogations légitimes mais demeure fondamentalement positif", explique l'inspecteur des Finances Alain Demarolle, auteur du rapport.

Les inquiétudes se placent principalement autour du fait que ces prises de participation financières aboutissent à une prise de contrôle politique, notamment dans des secteurs stratégiques telles que l'armement, par exemple. Afin de prouver leur utilité et leur pertinence, ces investisseurs particuliers peuvent soit se placer à la rescousse d'entreprises en difficulté (en janvier dernier, Citigroup, en pleine tourmente consécutive à la crise financière, a levé 12,5 milliards de dollars auprès de ce type d’investisseurs) , ou soit se doter de critères éthiques et de transparence. Ainsi, l'Ambassade de Norvège à Paris précise-t-elle que "le fonds cherche rarement à dépasser une participation de 1% et ne monte jamais au-delà du seuil de 5%".

"Les fonds souverains peuvent jouer un rôle positif au sein du système financier international pour les pays d’origine, comme pour les pays d’accueil. Leur perspective à long terme est en effet particulièrement bienvenue pour le financement d’investissement essentiels, tels que les infrastructures et permet d’assoir le développement des entreprises dans la durée. Ils constituent enfin un investisseur particulièrement précieux face à la crise financière actuelle. En témoignent leurs prises de participation dans de nombreuses institutions financières de premier plan", confirme le rapport d'Alain Demarolle.

La Norvège s'est dotée de critères sélectifs en la matière. Son fonds de pension, principalement financé par les recettes générées par l'activité pétrolière, a investi depuis 1996 dans quelque 3.500 entreprises sur le blog en veillant au côté "moral" de ses opérations. Elle est ainsi sortie d'armuriers tels que Thalès ou EADS pour leur participation à un projet de bombe à fragmentation, rapporte Ludovic Lamant sur Mediapart.

Le double discours de Nicolas Sarkozy

En la matière, la palme de l'adaptation à son public revient à Nicolas Sarkozy, comme le prouvent les deux extraits que nous publions ci-dessous.

"Cette volonté d’aller beaucoup plus loin dans le partage des profits va de pair avec celle de promouvoir un capitalisme d’entrepreneurs, et un capitalisme familial, plus enraciné dans les territoires. Alors face à la montée en puissance des fonds spéculatifs extrêmement agressifs et des fonds souverains, qui n’obéissent à aucune logique économique, il n’est pas question que la France reste sans réagir. Il n’est pas question de laisser faire. La France assume le choix politique, stratégique de protéger ses entreprises, de leur donner les moyens de se défendre et de se développer, eh bien, la Caisse des Dépôts, nous allons en faire un instrument de cette politique de défense et de promotion des intérêts économiques primordiaux de la Nation, et qu’on arrête d’opposer cette volonté industrielle, qui est la nôtre, avec le libéralisme, c’est absurde. Tous les pays, y compris les plus libéraux, lorsqu’il s’agit de défendre leurs intérêts, le font avec acharnement, et ils ont raison. Si les Américains ne défendent pas leurs intérêts, qui le fera ? Personne. Et nous, on aurait l’air parfaitement ridicule d’être moins libéraux que les autres, et de surcroît, de moins défendre nos intérêts. On peut être parfaitement libéral, croire à l’économie de marché et dire : nos entreprises, on va les défendre" Nicolas Sarkozy, 8 janvier

Dans ce passage énuméré lors de sa conférence de presse fleuve du 8 janvier dernier, le président de la République, pris dans la tourmente en pleine montée d'inquiétudes autour du pouvoir d'achat et soucieux de se racheter une image, prenait clairement la défense d'une industrie française capable de se développer par elle-même. Les Soveraign Wealth Funds apparaissent ici comme une catégorie d'investisseurs à contrer, soit en dotant directement les entreprises de moyens conséquents (ce qui semble difficilement réalisable), ou alors en renforçant la Caisse des dépôts dans le cadre de ses prises de participation. Une semaine plus tard, en Arabie Saoudite, pays dont les fonds sont déjà dotés de 300 milliards de dollars d’actifs (Le Monde), son discours changeait radicalement:

"La hausse des cours du pétrole est une grande opportunité pour les pays, comme l’Arabie Saoudite et comme ses voisins du Golfe, qui ont la chance de posséder cette ressource. Mais nous savons tous que cette ressource n’est pas infinie. Avec sagesse, plusieurs pays de la région ont canalisé une partie de cette richesse aujourd’hui abondante dans des fonds souverains destinés à la faire fructifier pour les générations futures. L’Arabie Saoudite a été pionnière, une fois de plus, en la matière et s’apprête à engager une politique encore beaucoup plus ambitieuse. Je serais bien mal placé pour contester une telle décision, gage de prudence et de vision de long terme. Et je serais aussi bien mal avisé de refuser que la France fasse partie des pays où s’investissent les richesses des futures générations des pays pétroliers. Nous avons besoin d’investisseurs financiers de long terme, capables de voir plus loin que les résultats trimestriels. Vous êtes les bienvenus en France" Nicolas Sarkozy, à Riyad, le 14 janvier

La position du président de la République à l'égard des fonds souverains se détend à l'occasion de cette rencontre; il n'hésite pas à accueillir à bras ouverts les capitaux émanant de fonds d'Etats étrangers.

L'approche pédagogique du rapport Demarolle

Le rapport remis cette semaine à Christine Lagarde par l'inspecteur des Finances Alain Demarolle fait la part belle aux explications et au décryptage des mécanismes financiers afin de mieux appréhender la démarche des fonds souverains. Une synthèse est disponible en PDF sur le site du ministère des Finances.

"La montée en puissance des fonds souverains est un phénomène irréversible. En effet, elle résulte de deux tendances lourdes – l’augmentation du prix des matières premières ; le caractère structurel d’excédents de balance courante. De même l’apparition des fonds souverains comme investisseurs de premier plan et notamment comme actionnaires significatifs des grandes sociétés occidentales est la conséquence logique de la diversification de leurs actifs" Extrait de la synthèse du rapport

Les "pétrodollars" constituent une conséquence de la flambée des prix du pétrole: cette dernière bénéficie aux pays pétroliers, qui comptent faire fructifier cette manne au travers d'investissements. Au-delà de l'aspect enrichissement, il s'agit aussi d'assurer le futur de ces Etats (le pétrole étant une ressource en voie de raréfaction), et, comme en Norvège, de financer les retraites (fonds de pension). Il n'est pas pour autant question d'accueillir ces investisseurs à bras ouverts sans se doter de prérogatives, comme le suggère le rapport dans l'extrait ci-dessous.

Pour tirer le meilleur parti du développement des fonds souverains, la stratégie de la France doit reposer sur trois orientations : - établir un dialogue confiant avec les fonds souverains ; - favoriser un dialogue productif pour nos entreprises et notre économie ; - fonder ce dialogue sur le principe de réciprocité.

Il s'agit aussi, selon Alain Demarolle, de se pencher sur la façon dont ces fonds sélectionnent les entreprises dans lesquelles ils vont investir (les critères financiers restent au premier poste), mais de ne pas les braquer: les règles qui s'appliqueront à ces investisseurs devront être les mêmes que pour les autres fonds, sans distinction. Ces prises de participation à l'intérieur du territoire pourraient se placer sur un principe de réciprocité, suggère enfin le rapport Demarolle.

La contrepartie de l’ouverture, c’est l’accès de nos entreprises aux pays d’origine des fonds souverains. Le principe de réciprocité ne signifie pas l’identité. Il implique cependant que des progrès significatifs soient enregistrés s’agissant du régime des investissements étrangers dans ces pays. La situation actuelle n’est pas satisfaisante pour un grand nombre de pays.

Malgré de multiples déclarations de bonnes intentions, des inquiétudes demeurent à l'égard des fonds souverains, telle celle de Pascal Lamy, président de l'Organisation mondiale du commerce, en juillet 2007: "les fonds dits souverains dérogent aux règles du capitalisme chez eux pour les appliquer ailleurs", expliquait-t-il en forme de mise en garde. Les discussions qui débuteront sous la présidence française de l'Union européenne devraient donc se révêler à double tranchant, entre désir d'accueillir des investisseurs dotés de larges capacités financières et craintes d'investissements plus politiques qu'économiques.

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420 2008-05-25 16:43:47 2008-05-25 14:43:47 open open la-prudence-reste-de-mise-face-aux-fonds-souverains publish 0 0 post 0 thumbnail photo _edit_lock _edit_last
L'intéressement, nouvelle marotte de Nicolas Sarkozy http://www.problematiques.fr/425-linteressement-nouvelle-marotte-de-nicolas-sarkozy Mon, 26 May 2008 16:32:42 +0000 http://www.problematiques.fr/425-linteressement-nouvelle-marotte-de-nicolas-sarkozy Il y a un an, 41% des Français se déclaraient favorables à un plan en faveur de l’intéressement des salariés aux bénéfices de l’entreprise. Aujourd'hui, en proie à une côte de popularité qui ne cesse de s'éroder sur fond d'inquiétudes quant au pouvoir d'achat, Nicolas Sarkozy remet au goût du jour ce mécanisme en utilisant l'argument fiscal pour convaincre les entrepreneurs encore réticents.

Toute entreprise peut proposer à ses salariés un mécanisme d'intéressement aux résultats de l'entreprise. Un accord doit auparavant être conclu. Les primes peuvent soit être identiques, soit être liées à la durée de présence au sein de l'entreprise ou aux salaires. Il apparait toutefois que le montant global de toutes les primes d'intéressement distribuées est limité à 20 % du total des salaires bruts versés aux personnes concernées au cours de l'exercice de calcul. Elles sont imposables, sauf si elles sont réparties dans un plan d'épargne.

Afin d'encourager ce mécanisme, Nicolas Sarkozy a proposé ce matin des incitations fiscales. "Pour chaque centime d'euro d'intéressement, les entreprises bénéficieront d'un crédit d'impôt de 20%", a-t-il expliqué. Ce dispositif concernera les entreprises qui ne s'étaient pas doté de ce mécanisme auparavant. Les entreprises déjà concernées seront pour leur part "incitées à le renégocier pour le rendre plus avantageux". "C'est ma réponse au pouvoir d'achat", a expliqué le président de la République.

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425 2008-05-26 18:32:42 2008-05-26 16:32:42 open open linteressement-nouvelle-marotte-de-nicolas-sarkozy publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Prix: le patron d'Auchan réagit http://www.problematiques.fr/427-prix-le-patron-dauchan-reagit Mon, 26 May 2008 17:07:07 +0000 http://www.problematiques.fr/427-prix-le-patron-dauchan-reagit Interrogé cet après-midi par Le Monde, le président d'Auchan France, Arnaud Mulliez, réagit aux attaques proliférées contre les distributeurs. Il se dit "choqué et énervé" à l'évocation du comparatif franco-allemand effectué par le secrétaire d'Etat à la consommation Luc Chatel la semaine dernière (14% d'écart entre deux hypermarchés). "Trouver des produits vendus plus cher en France qu'en Allemagne est un exercice très facile, et vice-versa. Nous avons fait la même chose avec notre propre liste de produits de grandes marques et, dans l'ensemble, ils étaient vendus moins cher chez nous. Je regrette que l'on stigmatise sans cesse la grande distribution alors que nous essayons de limiter l'inflation dans nos magasins", explique-t-il.

Arnaud Mulliez adopte un discours contrasté sur la loi de modernisation de l'économie. Le fait de pouvoir négocier librement ses tarifs avec les industriels le satisfait - "Lorsque nous trouverons totalement injustifiées des hausses de tarifs, nous pourrons les négocier. Auparavant, nous ne pouvions que les refuser, au risque de ne plus être livrés" -, tandis que le relèvement du seuil minimal d'autorisation d'ouverture d'un magasin (de 300 à 1.000 mètres carrés) ne l'enchante guère.

"Les discompteurs ouvrent, eux, souvent des boîtes à chaussures. Chez nous, vous avez quatre employés pour 100 mètres carrés, chez eux, un seul", explique le président de la branche française d'Auchan, opposant la qualité de service à un format dont son groupe est relativement absent, hormis quelques tests. "Vouloir développer le maxidiscompte, c'est aller à l'encontre des PME puisque l'offre de produits est très limitée par rapport à la distribution classique", ajoute-t-il en se plaçant en défendeur des petites et moyennes entreprises.

Une position avant tout destinée à restaurer l'image de la grande distribution auprès de ces firmes qui se plaignent souvent d'être à la merci des Auchan, Leclerc et autres Carrefour.

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427 2008-05-26 19:07:07 2008-05-26 17:07:07 open open prix-le-patron-dauchan-reagit publish 0 0 post 0 thumbnail photo 57 90.51.241.109 2008-05-28 00:53:24 2008-05-27 22:53:24 1 0 0 58 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-05-28 10:50:55 2008-05-28 08:50:55 1 0 0 59 goldenretriever83@caramail.com http://www.vendeur-pro.fr 90.15.159.135 2008-06-05 19:38:24 2008-06-05 17:38:24 Commentaire modéré]]> 1 0 0
L'Allemagne confrontée à l'espionnage industriel http://www.problematiques.fr/429-lallemagne-confrontee-a-lespionnage Mon, 26 May 2008 21:45:02 +0000 http://www.problematiques.fr/429-lallemagne-confrontee-a-lespionnage Le géant allemand des télécoms Deutsche Telekom a reconnu ce week-end avoir fait mettre sur écoute les postes téléphoniques de certains de ses collaborateurs entre 2005 et 2006. Les appels passés par les membres de son conseil de surveillance et de son directoire seraient concernés, révèle l'hebdomadaire "Der Spiegel" (source française: "Le Monde"). Cette affaire renvoie à une période où l'entreprise devait faire face à un déclin du nombre d'abonnés à la téléphonie fixe et à de nombreuses fuites dans la presse.

La menace provient désormais des NTIC

Mais s'il est un problème qui concerne davantage les entreprises allemandes, il s'agit de l'espionnage extérieur, dont elles sont la cible. "Nous remarquons l'existence d'efforts grandissants pour se procurer du savoir-faire venu d'Allemagne de façon illégale", a expliqué la semaine dernière Heinz Fromm, président des services de renseignement intérieurs. Les nouvelles technologies ont rendu les firmes davantage perméables, notamment par le biais d'attaques informatiques. "Les attaques sur Internet représentent actuellement la menace la plus dangereuse. La plupart des agressions électroniques détectées en ce moment prennent leur source en Chine", indique un rapport des services allemands de renseignements paru la semaine dernière.

Les stratégies économiques des firmes intéressent désormais tout autant que le processus de fabrication des produits. L'Allemagne apparaît comme une cible particulièrement sensible du fait du développement poussé des industries automobiles et chimiques.

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429 2008-05-26 23:45:02 2008-05-26 21:45:02 open open lallemagne-confrontee-a-lespionnage publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Les faillites d'entreprises en hausse http://www.problematiques.fr/431-les-faillites-dentreprise-en-hausse Tue, 27 May 2008 08:31:28 +0000 http://www.problematiques.fr/431-les-faillites-dentreprise-en-hausse Selon une étude publiée hier par l'assureur Euler Hermès, le nombre de défaillances d'entreprises ressort en hausse de 9,9% sur un an. Après "dix années de croissance forte et de hausse rapide des prix", les secteurs de l'immobilier et de la construction sont particulièrement touchés, affectés par "la crise financière mondiale qui ralentit l'octroi d'emprunts immobiliers aux ménages". L'hôtellerie-restauration, confrontée à "l'essoufflement" de la consommation des ménages, voit le nombre de défaillances croître de 20,6% en un an.

D'autres secteurs se portent mieux, à en croire la Fédération des Centres de Gestion Agrées. Parmi les professions artisanales, les carreleurs ont vu leur activité progresser de 15% entre 2006 et 2007. Les taxis et ambulanciers ont assisté à une hausse de leur activité de l'ordre de 8,7%; et les couvreurs de 8,6%. Les commerces d'articles de sport voient en revanche leur activité décliner de 6,8%.

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431 2008-05-27 10:31:28 2008-05-27 08:31:28 open open les-faillites-dentreprise-en-hausse publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Conférence: le devenir de l'agriculture en débat http://www.problematiques.fr/437-conference-le-devenir-de-lagriculture-en-debat Tue, 27 May 2008 17:37:55 +0000 http://www.problematiques.fr/437-conference-le-devenir-de-lagriculture-en-debat Compte-rendu

"Quelles agricultures pour demain ?" -Le ministère de l'Agriculture et de la Pêche organisait mercredi dernier une nouvelle journée de conférences destinée à appréhender les défis qui se posent et se poseront autour de l'agriculture et des secteurs qui en découlent. Au programme, quatre débats - Horizons 2030: nouveaux défis; Quand les jeunes imaginent les futurs possibles; Quelles innovations au service de l'agriculture ? et enfin A qui appartiendra la campagne ? -. Problématiques.fr propose une synthèse thématique des échanges.

Crise alimentaire: quels constats ?

Selon la FAO (l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), les prix alimentaires ont progressé de 65% en l'espace de six ans. La hausse est de 30% entre janvier 2007 et janvier 2008. La Banque Mondiale dresse quant à elle un bilan plus alarmiste: depuis 2005, les prix alimentaires ont augmenté de 83% selon l'institution. "Les pauvres souffrent quotidiennement de l'impact des prix élevés de la nourriture, spécialement dans les zones urbaines et dans les pays à faibles revenus", a ainsi expliqué son directeur Robert Zoellick. En cause: une demande en constante augmentation, la hausse des coûts de production, la baisse du volume des productions destinées à l'exportation et le renforcement des mouvements spéculatifs.

Le scientifique Pierre Radanne explique que "nous connaissons maintenant quelle va être la valeur fondamentale du 21° siècle: l'optimisation de l'utilisation des ressources. Mais il existe des points à résoudre: par exemple, en France, nous n'avons pas de politique du sol! Ce siècle nous pose une question: quand serez-vous capable d'avoir une stabilisation de l'ensemble des ressources ?"

Hervé Lejeune, directeur de cabinet du directeur général de la FAO, l'Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture, explique que son institution avait "mis en garde dès octobre 2007 quant à l'ampleur qu'aurait pu prendre cette crise. En France, indique t-il, il y a deux-trois ans, des produits financiers proposaient de parier sur la hausse des prix alimentaires, comme un prélude à cette crise. Mais tant qu'il n'y a pas eu d'émeutes de la faim, tout le monde s'en est fichu. Sur certaines catégories de riz, les prix ont grimpé de plus de 150%!" Jean-Pierre Poulain, professeur à l'Université de Toulouse-Le Mirail, rappelle pour sa part que "le déplacement de mouvements spéculatifs n'est pas prévisible. Ce facteur est à ne pas ignorer".

L'après-midi, le débat a rebondi sur les biocarburants. Xavier Beulin, premier vice-président de la FNSEA, explique que "la priorité, c'est d'abord la production de biens alimentaires. Question biocarburants, la notion de temps est à prendre en compte. 1,1% des surfaces vont aujourd'hui aux biocarburants en Europe. On a besoin de gros moyens, et de temps. [...] Les biocarburants atteindront au grand maximum 10% des surfaces agricoles".

Quelles innovations au service de l'agriculture ?

Le débat a été introduit par un mini-documentaire mettant en valeur plusieurs objectifs des recherches en cours dans le secteur de l'agriculture: optimiser au mieux le rendement de la parcelle, stimuler la croissance d'un arbre, maîtriser les effets non-intentionnels des pesticides et cultures transgéniques, fabriquer des molécules à partir de matières premières agricoles, élever des auxiliaires pour lutter contre les pucerons et certaines mouches.

Xavier Beulin, premier vice-président de la FNSEA, explique que les mécanismes d'aide à la décision pour le producteur se concrétisent, et permettent par exemple d'ajuster les doses d'engrais. Robert Habib, directeur scientifique au Centre de coopération internationale en recherche agronomique, indique que ces innovations constituent "le scénario tendanciel de ce qu'on voit dans les laboratoires. Il faut étudier les interactions entre une variété (un génome) et l'environnement".

Face à cette profusion d'innovations, le journaliste scientifique Mac Lesggy met cependant en garde quant à la réception que peuvent en faire les consommateurs. "Le citoyen n'est plus prêt à avaler cette innovation comme il y a trente, cinquante ans. Le consommateur veut voir des améliorations; ce qu'il y a dans son assiette. Demandez à un Français moyen ce qu'est un poulet fermier ? Ginette et Marcel ! L'image que se fait le Français moyen de l'agriculture et des agriculteurs est éloignée de la réalité", analyse-t-il, insistant sur la dimension concrète des nouveautés et de l'image d'Epinal véhiculée par les agriculteurs.

Quels rapports entre ville et campagne ?

Les clichés sur la campagne et ses habitants sont nombreux. Or, c'est un univers en mutation qui accueille les agriculteurs, comme le rappelle le sociologue Jean Viard: "l'exode rural est terminé. Depuis 2000, la campagne ne se dépeuple plus. Il y a certes une baisse du nombre d'agriculteurs, mais pas du nombre d'habitants. La campagne se repeuple. C'était le monde des paysans - à mon avis, c'est en train de se défaire".

Jérôme Bignon, président du Conseil national du Littoral, ajoute que "c'est relativement récent que les français habitent en ville: la bascule s'est faite en 1930. Je suis élu local; 45% de la population active travaille à l'usine, dans une circonscription d'apparence rurale. En ville, on parle de concentration. A la campagne, on assiste à un éparpillement qui n'a pas encore été compensé par de nouveaux réseaux". Freddy Merckling, directeur de l'exploitation agricole dans un établissement d'Obernai, explique pour sa part qu'en Alsace, il y a "une très forte densité de population. On se considère beaucoup plus comme des rurbains. L'avantage, ce sont les clients (qui viennent de la ville). L'inconvénient: la pression foncière. Il existe une tension lorsque des projets agricoles (notamment en matière d'élevage) veulent s'installer".

"On est à un tournant. On assiste à un repeuplement de la campagne. On est dans le même monde. Les paysans ont la possibilité de redevenir conquérants: on se rend compte que l'agriculture redevient importante. Il faut redonner confiance aux agriculteurs", conclut Jean Viard.

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437 2008-05-27 19:37:55 2008-05-27 17:37:55 open open conference-le-devenir-de-lagriculture-en-debat publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last
Finances publiques: de Sarkozy ou de la Commission, qui aura raison ? http://www.problematiques.fr/440-finances-publiques-de-sarkozy-ou-de-la-commission-qui-aura-raison Wed, 28 May 2008 16:20:40 +0000 http://www.problematiques.fr/440-finances-publiques-de-sarkozy-ou-de-la-commission-qui-aura-raison Les comptes de la France font l'objet de points de vue différents entre Bruxelles et Paris. La Commission européenne met en garde le gouvernement quant aux hypothèses de croissance et de résorption du déficit public (mise à jour 22:32)

Nouvelles divergences entre une institution européenne et la France. Avant même de recevoir la recommandation qui doit être expédiée par la Commission européenne, Nicolas Sarkozy a battu en brèche la missive ayant pour objet le déficit public: "Les hypothèses de la Commission sont fondées sur des chiffres qui ne sont pas vérifiés, qui ont même été démentis", a-t-il indiqué cet après-midi.

"Le message adressé à la France est qu'elle doit suivre la combinaison gagnante, celle qui consiste à mener de front les réformes et la consolidation budgétaire. Le processus de réduction des déficits ne doit pas s'arrêter sous prétexte que l'on est passé sous les 3% du produit intérieur brut (PIB). Les 3% ne sont qu'une étape vers l'objectif que doit être la stabilité budgétaire à moyen terme", rappelle Joaquin Almunia, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires dans un entretien à paraître ce jeudi dans Les Echos.

Alors que la Commission européenne table sur un déficit public à 2,9% du PIB en 2008 et à 3% en 2009, limite du Pacte de stabilité, la France préfère maintenir l'objectif d'un déficit ramené à 2,5% du PIB en 2008 et 2% en 2009, des chiffres plus conformes aux normes en vigueur et en deça des prévisions européennes.

Tandis que la Commission prévoit une croissance de 1,4% en 2009, la France table sur une progression du PIB comprise entre 1,75% et 2,25%. Le président de la République a beau tenter de tempérer la situation en rappelant que "la Commission a très souvent encouragé et félicité la France pour les réformes qui sont conduites", la colère du chef de l'Etat à l'encontre de l'institution européenne ne fait plus de doute. Le Point explique que la France reproche notamment à la Commission de ne pas avoir assez pris en compte les futurs effets de la Loi de modernisation de l'économie.

L'épineuse question de la dette publique

La France apparaît en mauvaise posture face aux représentants des institutions européennes. Paris a du se résoudre à repousser à 2012 l'objectif d'atteindre l'équilibre de ses finances publiques, contre 2010 initialement. Les services du ministère de l'Economie ont élaboré plusieurs hypothèses; on s'oriente davantage vers une croissance à 2,25% pour 2009 qu'à 3%. "La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit", expliquait pourtant l'UMP dans son "Abécédaire de campagne".

Ce n'est pas le seul point rouge auquel doit faire face le gouvernement: la dette publique, à savoir l'ensemble des engagements financiers futurs sous formes d'emprunts de la part de l'État, des collectivités publiques et des organismes qui en dépendent directement, est reparti à la hausse passant de 63,6% du PIB (Produit intérieur brut, la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays au cours d'une année donnée par les agents résidents à l’intérieur du territoire) en 2006 à 64,2% en 2007 (Insee). Le traité de Masstricht est donc violé; le texte établissant un plafond à 60% du PIB.

"Nous avons été critiqués pour avoir fait la part belle à la demande. Cette politique est aujourd'hui bienvenue, car elle tire le moteur de la croissance", expliquait fin mars la ministre de l'Economie Christine Lagarde, tentant de justifier la multiplication des dépenses. Si l'embellie observée au premier trimestre peine à se confirmer par la suite, l'exécutif, Nicolas Sarkozy en tête, devra user d'autres ficelles pour redorer son blason sur la scène européenne. La tâche ne semble pas perdue pour autant: selon Les Echos, la Commission européenne invite Paris à "poursuivre avec détermination le processus de réforme structurelle à l'oeuvre".

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440 2008-05-28 18:20:40 2008-05-28 16:20:40 open open finances-publiques-de-sarkozy-ou-de-la-commission-qui-aura-raison publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Les fonctionnaires de nouveau appelés à la grève http://www.problematiques.fr/441-les-fonctionnaires-de-nouveau-appeles-a-la-greve Thu, 29 May 2008 16:59:54 +0000 http://www.problematiques.fr/441-les-fonctionnaires-de-nouveau-appeles-a-la-greve Un mois après une mobilisation en demi-teinte (le 15 mai dernier, 50% des enseignants étaient en grève, un tiers des agents de l'Etat et peu de perturbations dans les transports publics), trois syndicats appellent de nouveau à une journée d'action, le 10 juin prochain. Les retraites ne constituent plus le leitmotiv des organisations, qui tenteront cette fois-ci de rassembler autour de la question de l'emploi et des réductions d'effectifs.

La Révision générale des politiques publiques, prévoyant ces fameuses suppressions de postes, constitue aux yeux des trois syndicats "un outil de casse sans précédent pour l’ensemble de la fonction publique (…) mis en œuvre sans débat public, sans que soit posée la question des millions de services publics et celle des besoins des usagers et des citoyens", selon le communiqué commun qu'elles ont publié. La question sensible du pouvoir d'achat sera aussi au coeur des revendications. Les organisations décrient "les pertes de pouvoir d'achat des personnels et le nouvel écrasement des carrières qui va résulter de la conjugaison du relèvement du smic et de l'insuffisante revalorisation du point d'indice".

"Remise en cause du droit de grève"

"Le mouvement massif de grève et de manifestations du 15 mai n’a reçu aucune réponse si ce n’est l’annonce d’une inacceptable remise en cause du droit de grève", pointent du doigt la CGT, la FSU et Sud-Solidaires, évoquant les annonces sur le service minimum d'accueil dans les écoles effectuées le soir même par Nicolas Sarkozy. Le dispositif, toujours retoqué par les élus de l'opposition, pourrait devenir à terme obligatoire. "Tout enfant scolarisé en maternelle ou élémentaire publique y est accueilli pendant le temps scolaire obligatoire. Sauf motif imprévisible, lorsque les enseignements ne peuvent pas être dispensés, il bénéficie d'un service accueil", indique le projet de loi.

Au-delà de la seule journée du 10 juin, la CGT, la FSU et Sud-Solidaires appellent à faire de la semaine du 9 au 13 juin une période d'actions et de médiatisation de leurs revendications. Les perturbations pourraient se faire davantage persistantes à la SNCF, où la CGT-Cheminots a proposé aux syndicats une journée de grève reconductible à partir du mardi 10 juin. Les revendications sont différentes; il s'agit ici de protester contre la partie sociale de la réforme du fret.

Cette journée du 10 juin s'annonce importante pour les syndicats, qui tenteront de mobiliser les foules à moins d'un mois d'intervalle. L'aspect hétéroclite des revendications s'annonce d'ores et déjà comme un obstacle à la potentielle réussite des actions qui seront menées; tout comme l'adhésion d'une large partie des Français au projet de service minimum d'accueil dans les écoles.

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441 2008-05-29 18:59:54 2008-05-29 16:59:54 open open les-fonctionnaires-de-nouveau-appeles-a-la-greve publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Inflation belge, causes européennes http://www.problematiques.fr/446-inflation-belge-causes-europeennes Thu, 29 May 2008 22:37:31 +0000 http://www.problematiques.fr/446-inflation-belge-causes-europeennes L'inflation a atteint 5,21% en Belgique sur un an, après 4,15% en avril. Il faut remonter à mai 1985 pour retrouver de tels niveaux. Les carburants, les combustibles liquides, les pommes de terre et les fruits frais font partie des produits ayant connu les plus fortes hausses de tarifs au cours de l'année écoulée. Le royaume n'est pas le seul Etat européen à faire face à une hausse généralisée et durable du niveau général des prix. En Espagne, le rythme de l'inflation a atteint 4,7% sur un an, selon des chiffres publiés ce jeudi.

Les causes de ces progressions rapides des prix ne sont pas spécifiques aux deux pays cités ci-dessus, elles s'appliquent à l'ensemble des pays européens. La flambée des cours du pétrole s'est répercutée à la pompe, et l'avantage compétitif du diesel tend à s'étioler au fil de cette hausse. Le prix du mazout grimpe lui aussi, une donnée essentielle pour les consommateurs belges. "Le poids du mazout dans le panier de la ménagère belge est plus important en Belgique, qui est un pays nordique il ne faut pas l'oublier, que dans la majorité des pays de la zone euro. L'effet pétrolier se ressent donc de façon plus importante dans les chiffres de l'inflation belge", rappelle au quotidien francophone L'Echo Jacques de Pover, analyste chez Dexia.

Opérations commerciales

La progression des prix des matières premières agricoles produit aussi ses effets. Un certain nombre d'industriels en ont profité pour faire passer des hausses de tarifs - justifiées ou non -, influant sur le pouvoir d'achat des ménages. En Belgique, les salaires sont indexés sur l'indice des prix à la consommation, une mesure censée permettre aux ménages de mieux appréhender les effets de l'inflation. Cependant, selon Jacques de Pover, la hausse des prix du carburant ne sera répercutée que partiellement dans l'indice des prix, ce qui fera ralentir l'augmentation des salaires.

Le débat sur le pouvoir d'achat fait aussi rage hors de nos frontières. Les distributeurs tentent pour leur part d'atténuer leur influence dans la hausse des prix, en mettant en place d'importantes opérations commerciales, telles le remboursement de la TVA sur certains produits ou la mise en place d'un site comparatif... dirigé par un acteur majeur de la grande distribution.

Màj 04/04:  il y a eu un saut d'indexation en décembre en Belgique, et un en avril.

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446 2008-05-30 00:37:31 2008-05-29 22:37:31 open open inflation-belge-causes-europeennes publish 0 0 post 0 thumbnail photo
La direction de la Société Générale se défend face aux actionnaires http://www.problematiques.fr/451-la-direction-de-la-societe-generale-se-defend-face-aux-actionnaires Fri, 30 May 2008 14:03:08 +0000 http://www.problematiques.fr/451-la-direction-de-la-societe-generale-se-defend-face-aux-actionnaires globe-printCinq mois après les faits, la direction de la société Générale a enfin rendu des comptes à ses actionnaires sur l’affaire Kerviel et les 4,9 milliards d’euros de pertes accumulés sur des positions prises sans autorisation par le trader. Peu convaincante, la direction a été sévèrement critiquée, mais pas renversées.

Mardi, seules quelques huées accueillant certaines réponses apportées par le président Daniel Bouton sont venues troubler l’assemblée générale annuelle pourtant sous haute tension. Seulement une voix s’est élevée pour réclamer la démission du président mais elle a rencontré peu d’écho si bien qu’elle est passée presque inaperçue. Au contraire, certains actionnaires ont pris la parole pour saluer la décision de dissocier les fonctions de président et de directeur général. L’ensemble des résolutions proposées a été approuvé, y compris celles pour le renouvellement des mandats de deux administrateurs, Michel Cicurel et Luc Vandevelde, qui ont été reconduits dans leur fonction par plus de 94% des votes alors que les critiques n'ont épargné ni le conseil ni les auditeurs de la banque.

L'affaire Kerviel, dévoilée fin janvier, a occupé près de la moitié de la réunion, qui a duré plus de trois heures. La Société générale avait pris les devants en publiant la semaine passée les rapports de son inspection générale et du cabinet d'audit PWC. Ceux-ci ont établi clairement que le trader avait profité de défaillances de sa hiérarchie et de l'insuffisance des dispositifs de contrôle des salles de marché. Face à ses semi-aveux d’ingérence, un petit actionnaire a accusé la direction de la Société générale d'avoir transformé la banque en « casino ».

Promu au début du mois comme directeur général, l'ex-directeur financier Frédéric Oudéa a déclaré que les activités de la banque d'investissement continueraient à contribuer au développement de la banque tout en soulignant que le renforcement des systèmes de contrôles et de gestion des risques était une de ses priorités. Il s'est engagé à atteindre une rentabilité des fonds propres approchant 20% d’ici 2010, jugeant que cet objectif était raisonnable. Quant à Daniel Bouton, il s'est efforcé de persuader les actionnaires que la « capacité de la Société Générale à rebondir et à aller de l'avant est absolument intacte ».

En réponse à une question, Frédéric Oudéa a toutefois estimé qu’il était impossible de dire à quelle échéance la Société générale, contrainte d'augmenter son capital de 5,5 milliards d'euros en février, pourrait retrouver son niveau de bénéfice par action de 2006. « Nous aurons une démarche pragmatique mais aujourd'hui, je suis clair : la Société générale a tous les moyens de se développer de manière indépendante et autonome », a-t-il précisé.

Retrouvez Vincent Paes sur son blog Economie et société.]]>
451 2008-05-30 16:03:08 2008-05-30 14:03:08 open open la-direction-de-la-societe-generale-se-defend-face-aux-actionnaires publish 0 0 post 0 thumbnail photo 60 xtended2000@yahoo.com 41.205.20.46 2008-06-04 10:40:50 2008-06-04 08:40:50 Commentaire modéré]]> 1 0 0
Les cours du pétrole manipulés ? http://www.problematiques.fr/453-les-cours-du-petrole-manipules Fri, 30 May 2008 15:04:48 +0000 http://www.problematiques.fr/453-les-cours-du-petrole-manipules Une enquête sur une éventuelle manipulation des cours du pétrole a été ouverte en décembre dernier par l'autorité américaine de régulation des marchés des matières premières. La Commodity futures trading commission (CFTC) n'a révélé l'affaire qu'hier dans un communiqué.

Le régulateur "a lancé une vaste enquête nationale sur les pratiques entourant l'acquisition, les approvisionnements, l'achat et la vente de pétrole" sur les marchés américains, au premier rang desquels le New York mercantile exchange (Nymex), principale Bourse de l'énergie américaine. De nouvelles mesures pour "accroître la transparence sur les marchés du pétrole, afin que ceux-ci reflètent le rapport de forces entre la demande et l'offre" seront par ailleurs mises en place.

Le prix du baril de pétrole a progressé d'environ 47 dollars depuis décembre dernier; atteignant des niveaux jusqu'alors jamais observés. Les mouvements de protestation se multiplient actuellement.

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453 2008-05-30 17:04:48 2008-05-30 15:04:48 open open les-cours-du-petrole-manipules publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Un crédit d'impôts pour les producteurs de jeux vidéo http://www.problematiques.fr/457-un-credit-dimpots-pour-les-producteurs-de-jeux-video Sat, 31 May 2008 10:31:12 +0000 http://www.problematiques.fr/457-un-credit-dimpots-pour-les-producteurs-de-jeux-video Le décret instaurant un crédit d'impôts pour la création de jeux vidéo a été publié ce matin au Journal Officiel. Les producteurs concernés pourront déduire de leurs impôts 20% des dépenses engrangées par la conception de certains jeux; un plafonnement étant fixé à 3 millions d'euros par exercice.

Seuls les jeux à caractère culturel seront éligibles au crédit d'impôt, conformément aux instructions fournies par la Commission européenne en décembre dernier. L'introduction d'une telle mesure avait été instiguée par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre. Ce nouveau crédit d'impôts est censé permettre aux sociétés concernées de rester en France et de lutter contre la concurrence étrangère.

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457 2008-05-31 12:31:12 2008-05-31 10:31:12 open open un-credit-dimpots-pour-les-producteurs-de-jeux-video publish 0 0 post 0 photo thumbnail 61 jondulche@free.fr http://www.mediapart.fr/club/blog/jonathan-dulche 82.65.106.152 2008-06-01 18:25:09 2008-06-01 16:25:09 1 0 0 62 luffy-22@orange.fr 217.128.102.35 2008-06-07 22:08:01 2008-06-07 20:08:01 1 0 0
Crise alimentaire: quels financements ? http://www.problematiques.fr/454-crise-alimentaire-quels-financements Sat, 31 May 2008 10:32:03 +0000 http://www.problematiques.fr/454-crise-alimentaire-quels-financements globe-printLes déclarations et les aides financières se multiplient suite à la mise en exergue du processus de crise alimentaire en cours sur le globe, particulièrement en Afrique. Or, les sources de ces sommes sont à dénicher, et la répartition des aides s'avère bien disparate.

"La flambée des prix des denrées alimentaires risque d'aboutir à ce que les individus formant la frange la plus pauvre de la planète ne soient plus un mais deux milliards", a expliqué le président de la Banque Mondiale Robert Zoellick afin de justifier l'enveloppe de 1,2 milliard de dollars débloquée par son institution. Parmi cette somme, 200 millions de dollars seront attribués sous forme de dons, en particulier à Djibouti, Haïti et au Liberia. Le graphique ci-dessous, réalisé par les équipes de France 24, démontre l'urgence de la situation.

emeutes-faimCes financements, qui seront alloués lors de l'éventuel déclenchement d'un mécanisme d'approbation accéléré au sein de la Banque Mondiale, trouvent leur source dans les fonds de l'Association internationale de développement, à destination des pays les plus pauvres, et de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, branche qui s'adresse aux pays émergents. Parallèlement à l'opération décrite ci-dessus, la Banque Mondiale émet le voeu de créer un fonds qui servira à verser des dons d'au maximum 10 millions de dollars aux Etats les plus touchés. Le Fonds Monétaire International (FMI) a pour sa part levé 21,2 millions de dollars pour aider le Mali; après avoir débloqué la semaine dernière 16,5 millions de dollars pour le Kirghizstan. L'objectif est d'aider ces pays à mieux appréhender l'envolée des prix alimentaires et du pétrole.

Il y a plusieurs semaines, Robert Zoellick avait expliqué son souhait de trouver d'autres sources de financement aux aides allouées aux pays en difficulté. Il avait ainsi invité les fonds souverains à investir 1% de leurs actifs en Afrique subsaharienne. Ce fût également une manière d'esquiver les questions sur la responsabilité de la Banque Mondiale dans la crise actuelle. Un rappel des chiffres s'impose: en 1980, les investissements en direction de l'agriculture correspondaient à 30% du portefeuille de la BM, contre 7% aujourd'hui.

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon s'est également prononcé sur le financement de l'agriculture. Il s'en est ainsi récemment pris aux différents systèmes de subventions. "Il est temps pour les nations les plus riches de repenser leurs programmes démodés de subventions agricoles. Elles pénalisent de façon disproportionnée les pays pauvres et contribuent à l'urgence actuelle", avait-t-il alors indiqué. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, Olivier de Schutter, a quant à lui envoyé une missive en direction de la Banque Mondiale: "Les plans d'ajustement structurel du FMI ont poussé les pays les plus endettés, notamment dans l'Afrique subsaharienne, à développer des cultures d'exportation et à importer la nourriture qu'ils consommaient. Cette libéralisation les a rendus vulnérables à la volatilité des prix".

Les Etats-Unis, sous l'impulsion de George W.Bush, ont proposé début mai de débloquer 770 millions de dollars supplémentaires pour l'aide alimentaire, amenant à 2,6 milliards de dollars le montant de l'aide sur l'exercice qui débutera en octobre prochain. L'Union européenne a quant à elle réservé 283 millions d'euros d'aide d'urgence supplémentaire pour l'année 2008. Les subventions accordées par les différentes organisations internationales s'avèrent donc hétéroclites et allouées sans véritable concertation. Or, c'est davantage une action coordonnée de fond qui devrait permettre d'apporter un véritable début de répondre à la crise plutôt qu'un agrégat de sommes réparties de manière très dispersées.

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454 2008-05-31 12:32:03 2008-05-31 10:32:03 open open crise-alimentaire-quels-financements publish 0 0 post 0 photo thumbnail
L'immobilier commercial épargné par la crise http://www.problematiques.fr/460-limmobilier-commercial-epargne-par-la-crise Mon, 02 Jun 2008 16:28:07 +0000 http://www.problematiques.fr/460-limmobilier-commercial-epargne-par-la-crise L'étude que vient de publier le conseil international en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield le confirme: si la crise des subprimes, puis financière, a affecté les acteurs de l'immobilier, ce sont avant tout les entreprises en lien avec les ménages qui sont concernées. Hormis des inquiétudes sur les projets en cours au Royaume-Uni, "il n’y a encore aucun signe dans le reste de l’Europe d’un impact de la crise du crédit sur le nombre de projets en développement", souligne Christian Dubois, directeur général de la filiale française de Cushman & Wakefield.

L'immobilier commercial se porte bien: après une année 2007 record, plus de 11 millions de m2 de centres commerciaux devraient être crées en 2008, et autant en 2009. D'ici deux ans, le nombre de mètres carrés de centres commerciaux en Europe aura progressé de 20%, selon le cabinet. Hors extensions, laRussie et l'Ukraine figurent dans le peloton de tête des créations de centres commerciaux en termes de mètres carrés.

Plus de 915 000 m² de centres commerciaux devraient être créés dans l'Hexagone en 2008 et 2009. Le marché français reste néanmoins assujetti à l'évolution de la règlementation, comme le rappelle Christian Dubois dans son commentaire consécutif à l'étude: "à quelques semaines du vote portant sur le projet de loi de modernisation de l’économie, des interrogations majeures demeurent en effet quant aux réformes engagées par le gouvernement et leurs impacts sur l’évolution des dépenses effectuées dans le commerce de détail", indique-t-il.

Les gestionnaires de centres commerciaux ne restent cependant pas inactifs: la rénovation récente des Quatre temps à la Défense par Unibail-Rodamco en appelle d'autres, notamment en région parisienne où la première génération de centres, véritables boîtes longilignes renfermées sur elles-mêmes, semble avoir fait son temps. Au programme de ces relances: esthétique, environnement une meilleure intégration à la ville.

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460 2008-06-02 18:28:07 2008-06-02 16:28:07 open open limmobilier-commercial-epargne-par-la-crise publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Pétrole: une série de mises en garde http://www.problematiques.fr/472-petrole-une-serie-de-mises-en-garde Tue, 03 Jun 2008 17:02:55 +0000 http://www.problematiques.fr/472-petrole-une-serie-de-mises-en-garde Gérant de 17 milliards de dollars dans le cadre de son fonds d’investissement Soros Fund Management, le milliardaire George Soros a mis en garde quant à la formation d'une "bulle sur le marché du pétrole". Le développement des produits financiers permettant de spéculer à tout bout de champ sur les matières premières, ce qui inquiète le financier.

Parallèlement aux mouvements spéculatifs, le peak oil, à savoir le moment où la production de pétrole atteindra un plus haut et commencera à décliner, semble se rapprocher. Jean-Jacques Mosconi, directeur stratégie et intelligence économique de Total, a indiqué ce lundi que la production mondiale de pétrole devrait se stabiliser aux alentours de 100 millions de barils par jour en 2020. L'Agence internationale de l'énergie tablait quant à elle sur une production comprise entre 103 et 110 millions de barils/jour en 2030. Les compagnies pétrolières devront faire face à des "contraintes de nature géologique, et de nature géopolitique, subies comme au Nigeria, ou pilotées comme en Arabie saoudite". Pour Jean-Jacques Mosconi, il n'y a pas "un problème de réserves mais un problème de capacités de production, qui sous-tend le prix élevé du pétrole".

Malgré les inquiétudes exprimées chez Total, les marchés pétroliers semblent s'être assagis. Les cours du brut (light sweet crude, côté à New York) ont fortement reculé pour retomber dans la zone des 126 dollars.

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472 2008-06-03 19:02:55 2008-06-03 17:02:55 open open petrole-une-serie-de-mises-en-garde publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Crise alimentaire: le fonctionnement de la FAO en question http://www.problematiques.fr/468-crise-alimentaire-laction-de-la-fao-en-question Tue, 03 Jun 2008 17:03:45 +0000 http://www.problematiques.fr/468-crise-alimentaire-laction-de-la-fao-en-question Alors que s'ouvre le sommet de Rome sur la crise alimentaire, l'instigateur de la conférence, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, semble en difficulté. Résultats contrastés, fonctionnement grippé: les critiques se déchaînent sur l'institution.

graphique alimLe secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a ouvert ce mardi matin le sommet de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui réunit à Rome près de 150 pays. Les récentes émeutes de la faim ont mis en exergue ce problème mondial qui touche en particulier des pays en voie de développement ou émergents. L'Afrique fait figure de premier continent concerné. La conférence, installée l'an dernier par le président de la FAO Jacques Diouf, apparaît plus que jamais indispensable.

Plusieurs points seront en suspens lors de ce sommet: comme le prouve le graphique ci-contre, élaboré par les journalistes des Echos, l'aide au développement destinée à l'agriculture est en déclin depuis vingt ans. Parallèlement à ce facteur, la spéculation autour des matières premières agricoles, la poussée de la demande - notamment en Chine et en Inde -, la place prise par les biocarburants au détriment des cultures agricoles et la résistance des plants aux aléas climatiques seront autant de thèmes qui pourront être évoqués. "Nous avons une opportunité historique de revitaliser l'agriculture", a indiqué ce mardi Ban Ki-Moon, exhortant les séminaristes à "aboutir à un plus grand degré de consensus international sur les biocarburants".

La FAO sur le banc des accusés

Le sommet qui s'ouvre est également un test pour la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Son président, Jacques Diouf, en poste depuis 1994 et qui effectue son troisième mandat de six ans, semble en mauvaise posture face à la crise alimentaire en cours. C'est le président sénégalais Abdoulaye Wade qui a ouvert le premier les hostilités, le 4 mai dernier: "la situation actuelle est largement son échec. Cette institution aux activités dupliquées par d'autres, apparemment plus efficaces, est un gouffre d'argent largement dépensé pour très peu d'opérations efficaces sur le terrain".

Crée en 1945, l'institution censée affranchir l'Homme de la faim frappe avant tout par son caractère bureaucratique: plus de 3.000 employés, 380 millions de dollars de budget annuel, et une structure d'une complexité difficilement égalée, ralentissant chaque prise de décision. Une commission internationale d'experts mandatée par les pays membres pointait du doigt en novembre dernier les lacunes de la FAO dans un rapport virulent: 180 jours pour embaucher un expert, de sept à dix-sept signatures avant de partir en mission ou de lancer un projet, un personnel technique qui ne consacre qu'un cinquième de son temps aux recherches, une mobilité et une propension à la formation continue des salariés grippées.

La FAO apparaît comme prise en étau dans un mic-mac complexe d'institutions aux missions à même de se recouper. Parallèlement à l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, apporter aux pays en développement une expertise afin de mieux mettre en application leurs techniques agricoles; le Fonds international de développement agricole, lancé en 1977, a quant à lui pour mission de recueillir des fonds pour le déploiement de projets de lutte contre la pauvreté en milieu rural. Le Programme alimentaire mondial (PAM, fondé dans le giron de la FAO en 1963 puis indépendant en 1967) a pour objectif d'assurer la distribution des denrées alimentaires dans des situations d'urgence.

Face au déferlement de critiques qui souffle sur l'institution, la FAO préfère pointer du doigt la baisse des investissements dans l'agriculture. Une manière de réfûter les nombreux commentaires sur son manque d'efficacité. "Cela fait vingt ans que nous répétons la même chose, qu'il faut investir dans l'agriculture, qu'elle est la base du développement, que les Etats doivent aider l'agriculture vivrière familiale et pas seulement les cultures d'exportation. Mais ni les bailleurs de fonds ni les gouvernements des pays pauvres ne nous écoutent", déclare ainsi le porte-parole de la FAO, Pierre Antonios.

Au-delà des aspects strictement économiques - la crise alimentaire-, le sommet de Rome s'annonce donc comme un test pour le président de la FAO Jacques Diouf, qui devra prouver la pertinence de son institution dans le dénouement de ce problème. Il est d'ores et déjà attendu au tournant.


En complément

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468 2008-06-03 19:03:45 2008-06-03 17:03:45 open open crise-alimentaire-laction-de-la-fao-en-question publish 0 0 post 0 thumbnail photo
USA : Barack Obama remporte l'investiture démocrate http://www.problematiques.fr/475-usa-barack-obama-remporte-linvestiture-democrate Wed, 04 Jun 2008 16:37:34 +0000 http://www.problematiques.fr/475-usa-barack-obama-remporte-linvestiture-democrate Contenu proposé par un internaute

"La route sera longue. Je fais face à ce défi avec une grande humilité et en connaissant mes propres limites. Mais je fais aussi face à ce défi avec une foi sans limite dans les capacités du peuple américain"

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama doit vite ressouder un parti divisé par la longue confrontation qui l'a opposé à Hillary Clinton pour espérer gagner la bataille décisive en novembre contre le républicain John McCain.

Celui qui pourrait devenir le premier président noir des Etats-Unis a reçu mercredi les félicitations de l'hôte actuel de la Maison Blanche, George W. Bush. L'investiture de M. Obama démontre que les Etats-Unis ont "beaucoup évolué", a estimé M. Bush. La secrétaire d'État Condoleezza Rice, la femme noire la plus haut placée dans l'administration Bush, a estimé de son côté que l'investiture du sénateur de l'Illinois témoignait du "pays extraordinaire" qu'étaient les Etats-Unis.

L'objectif prioritaire des démocrates est maintenant de rassembler les millions d'électeurs qui se sont mobilisés comme jamais en faveur de M. Obama ou de la sénatrice de New York. Certains électeurs de Mme Clinton avaient fait savoir, avant la fin des primaires, qu'il préfèreraient rester chez eux, voire voter McCain si leur championne ne se qualifiait pas.

M. Obama et Mme Clinton ont eu un bref échange téléphonique dans la nuit de mardi à mercredi. Le sénateur de l'Illinois a félicité son ex-rivale pour sa victoire dans la primaire du Dakota du Sud et lui a proposé de la rencontrer quand elle le voudrait. Selon Robert Gibbs, directeur de la communication de M. Obama, une rencontre Obama-Clinton pourrait "probablement avoir lieu bientôt".

La question de la candidature à la vice-présidence n'est officiellement pas à l'ordre du jour mais Washington ne parle que de cela. Pour M. Rangel, ce pourrait être un moyen de réunir la famille démocrate. "Cela pourrait être une des réponses", a dit M. Rangel sur CNN. "Si nous devions avoir un ticket Obama/Clinton je pense que cela réunirait les démocrates comme rien d'autre ne pourrait le faire", a également affirmé M. Rangel.

Tout en félicitant son adversaire, Mme Clinton a refusé mardi de reconnaître sa défaite dans la course à l'investiture et les plus intransigeants de ses partisans estiment que la décision pourrait finalement revenir aux "super délégués", libres de leur choix jusqu'à la convention démocrate prévue fin août à Denver (dans le Colorado).

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475 2008-06-04 18:37:34 2008-06-04 16:37:34 open open usa-barack-obama-remporte-linvestiture-democrate publish 0 0 post 0 thumbnail photo 63 amaurydu45@hotmail.fr http://www.centre-tv.com 82.238.102.239 2008-06-05 11:28:03 2008-06-05 09:28:03 1 0 0
Détente sur les cours du pétrole http://www.problematiques.fr/477-detente-sur-les-cours-du-petrole Wed, 04 Jun 2008 21:54:36 +0000 http://www.problematiques.fr/477-detente-sur-les-cours-du-petrole Alors que les actions de protestation enflent face aux conséquences d'un pétrole et de produits raffinés chers, force est de constater que les marchés suivent la tendance inverse: le prix du baril de brut a chuté de 10% en deux semaines, mettant temporairement fin à une situation d'escalade qui semblait inexorable.

Les investisseurs semblent s'assagir et réagir de manière plus tempérée aux informations qui se succèdent au long des séances. Selon le département américain de l'Energie, les réserves de brut ont baissé la semaine dernière de 4,8 millions de barils. Ces derniers mois, cette donnée était apparue comme très importante aux yeux des investisseurs - voir nos archives. D'autres statistiques semblent davantage intéresser les marchés, au premier rang desquelles les réserves d'essence et les stocks de produits distillés, qui enregistrent des progressions supérieures au consensus.

Le choc infligé par la hausse de la demande sur les réserves disponibles apparait comme atténué par le fait que les Américains ont réduit leur consommation de 1,1% sur un an. Une donnée qui s'ajoute à une information dont nous vous faisions part il y a quelques jours: les Etats-Unis réduisent leur propension à consommer du pétrole. Pour la première fois depuis 1970, les importations de pétrole y ont reculé. Au premier trimestre, la part de pétrole extérieur dans la consommation américaine est passée de 58,2% à 57,9% sur la même période un an auparavant.

Si les cours du pétrole "restent cinq ou six dollars plus bas que ce qu'ils étaient il y a quelques jours, les prix à la pompe vont baisser", expliquait hier Jean-Louis Schilansky, secrétaire général de l'Union française des industries pétrolières. Il était interrogé sur RMC. "Ce ne sont pas les spéculateurs qui font monter ou descendre le prix du pétrole et des carburants. C'est l'état du marché, c'est cette demande qui a augmenté et l'offre qui a du mal à suivre. Les prix du brut baissent. Ils baissent parce qu'on commence à avoir un fléchissement de la demande", a ajouté Jean-Louis Schilansky.

Cette récente baisse des cours n'empêche cependant pas d'être pessimiste sur le long terme. C'est le cas du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke, qui a expliqué "qu'hier, comme aujourd'hui nous connaissions un choc sévère sur les prix pétroliers, une forte hausse des prix de l'alimentation et d'autres matières premières, et une croissance faible". Au vu des dernières prévisions de l'OCDE, les Etats-Unis ne sont visiblement pas les seuls à être concernés par cette phrase.

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477 2008-06-04 23:54:36 2008-06-04 21:54:36 open open detente-sur-les-cours-du-petrole publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Perspectives économiques : le pessimisme s'empare de l'OCDE http://www.problematiques.fr/473-perspectives-economiques-le-pessimisme-sempare-de-locde Wed, 04 Jun 2008 21:57:10 +0000 http://www.problematiques.fr/473-perspectives-economiques-le-pessimisme-sempare-de-locde globe-printL'Organisation de coopération et de développement économiques a publié aujourd'hui ses Perspectives économiques pour les mois à venir. Véritable baromètre de santé de 30 pays parmi les plus riches, le document permet d'appréhender les potentiels faits à venir. Extraits de la synthèse disponible en ligne.

"Ce sont plusieurs trimestres de faible croissance qui s’annoncent pour la plupart des économies de l’OCDE", introduit Jørgen Elmeskov, chef du département des Affaires Économiques de l'Organisation. Une décélération de la croissance attend les Etats-Unis (2,2% de hausse du PIB prévus pour 2007; 1,8% pour 2008; 1,2% pour 2009), le Japon ainsi que la zone euro (1,7% de croissance attendus pour 2008; 1,4% pour 2009).

"L’activité aux États-Unis va pour l’essentiel stagner durant toute l’année 2008 avant de se redresser avec la fin de l’ajustement dans le secteur du logement, la normalisation des conditions de crédit et les effets de l’assouplissement monétaire antérieur", explique le représentant de l'OCDE, tablant d'ores et déjà sur un arrêt de la politique de baisse des taux engagée par la Réserve fédérale américaine (Fed) depuis l'été dernier. Les actions de la Fed sont néanmoins prises en compte par l'institution, mais cela ne suffira vraisemblablement pas à relancer l'économie à des niveaux tel qu'escomptés par Ben Bernanke et George Bush.

Suite à la crise financière initiée à l'été dernier, les économies de la zone euro apparaissent elles aussi touchées. "L’activité dans la zone euro va être freinée durant toute l’année par le resserrement des conditions de crédit, la contraction des revenus réels, la décélération de la croissance des marchés d’exportation et des pertes de parts de marché. La croissance va se redresser progressivement avec la dissipation de ces facteurs", analyse Jørgen Elmeskov. L'OCDE prévoit une inflation de 3,4% pour la zone euro cette année, un chiffre situé bien au-delà de la limite de 2% fixée par la Banque centrale européenne. Il s'agit par ailleurs d'un record depuis la création de la monnaie unique il y a neuf ans.

France: l'OCDE tire la sonnette d'alarme

"L'activité semble devoir se ralentir dès le deuxième trimestre et devrait rester faible pour le reste de 2008 et au début de 2009. Ce ralentissement devrait contribuer à limiter les augmentations supplémentaires des salaires et des prix face aux récents chocs sur l’alimentation et l’énergie. Le déficit des administrations publiques risque de se creuser en 2008", avertit l'Organisation à propos de l'économie française.

L'OCDE prévoit une croissance de 1,8% en 2008 et de 1,5% en 2009; des perspectives bien moins réjouissantes que celles soutenues par le gouvernement: Paris table en effet sur une augmentation du PIB réel (mesuré avec des prix constants) comprise en 2008 entre 1,7% et 2%; et en 2009 entre 1,75% et 2,25%. La baisse des recettes budgétaires ainsi que les réductions fiscales mises en oeuvre par la loi Travail, emploi et pouvoir d'achat devraient par ailleurs compliquer la marge de manoeuvre du gouvernement. L'OCDE met en garde quant à un éventuel nouveau dérapage du déficit des administrations publiques.

Baisse de la demande de pétrole

"Le renchérissement très sensible de l’alimentation et de l’énergie suscite des revendications en faveur de mesures compensatrices de la part des pouvoirs publics. Il faut résister à de telles revendications. Ce n’est qu’en permettant aux bons signaux de prix d’influer sur l’offre et la demande que l’on parviendra à un meilleur équilibre sur ces marchés", affirme l'Organisation de développement et de coopération économiques.

Comme le prouve le graphique reproduit au-dessus de cet article, on assiste à un déclin de l'intensité pétrolière dans la zone OCDE, à savoir la demande de pétrole rapportée au PIB en volume. Le premier signe d'un changement de comportement face à la hausse des prix du pétrole et à la pompe ? Toujours est-il que les perspectives publiées ce mercredi par l'OCDE ressortent comme moroses et entachés par les effets collatéraux de la crise financière.

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473 2008-06-04 23:57:10 2008-06-04 21:57:10 open open perspectives-economiques-le-pessimisme-sempare-de-locde publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Le taux de chômage en recul au premier trimestre http://www.problematiques.fr/478-le-taux-de-chomage-en-recul Thu, 05 Jun 2008 09:44:12 +0000 http://www.problematiques.fr/478-le-taux-de-chomage-en-recul Selon des chiffres publiés ce jeudi par l'Insee et dévoilés dès ce matin par Christine Lagarde sur France Info, le taux de chômage a baissé au premier trimestre pour s'établir à 7,2% de la population active. Il est à 7,5% si l'on compte les départements et territoires d'Outre-Mer. "En France métropolitaine, 2,6 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaiteraient travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler, et qu’elles recherchent ou non un emploi", indique l'Insee.

"C’est une confirmation que tous les efforts que nous mettons en place, tous les efforts développés par les entreprises sont en train de payer", a expliqué la ministre de l'Economie, qui trouve là un moyen de redorer le blason du gouvernement. L'Insee précise toutefois que ce taux "provisoire" a été calculé sur la base des critères du Bureau international du travail (BIT). Les critères du BIT, un organisme rattaché à l'ONU, permettent d'établir des comparaisons à l'échelle internationale.

Selon le BIT, est chômeur toute personne (de plus de 15 ans) qui remplit les critères suivants: * "être sans travail", c’est-à-dire ne pas avoir d’activité, même minimale, pendant la semaine de référence ; * "être disponible pour travailler", c’est-à-dire être en mesure d’accepter toute opportunité d’emploi qui se présente dans les quinze jours, sans qu’une tierce obligation soit une entrave au retour à l’activité ; * "rechercher activement un emploi, ou en avoir trouvé un qui commence ultérieurement".

Pour Frédéric Lefebvre, un des trois porte-parole de l'UMP, il s'agit d'un "résultat qui n'est pas dû au hasard mais au volontarisme de Nicolas Sarkozy qui a su, contre vents et marées, une gauche caricaturale et des syndicats sceptiques, conduire la majorité à réhabiliter le travail dans notre pays".

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478 2008-06-05 11:44:12 2008-06-05 09:44:12 open open le-taux-de-chomage-en-recul publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Inflation, pétrole: prendre les mesures qui s'imposent http://www.problematiques.fr/483-inflation-petrole-prendre-les-mesures-qui-simposent Thu, 05 Jun 2008 14:49:24 +0000 http://www.problematiques.fr/483-inflation-petrole-prendre-les-mesures-qui-simposent globe-printLe taux de refinancement, à l'origine du coût du crédit pour les particuliers et les entreprises, a été maintenu par la Banque centrale européenne à 4%. Ce statu-quo observé depuis un an s'explique en partie par la crainte de nouvelles poussées inflationnistes. En rythme annuel, la "hausse généralisée et durable du niveau général des prix" a atteint en mars 3,5%, un record depuis l’introduction de l’euro en 1999. Bien au-delà de l'objectif de 2% que se fixe la banque centrale.

La zone euro est en proie à une hausse des indices des prix à la consommation, dans des proportions qui varient toutefois selon les pays. 4,7% sur un an en Espagne, 5,21% en Belgique: la hausse des prix prend à la gorge les ménages dans des proportions qui vont jusqu'à dépasser l'entendement. Il y a beau avoir une indexation des salaires sur l'indice des prix à la consommation - une mesure adoptée en Belgique mais qui ne trouve grâce aux yeux de Jean-Claude Trichet - dans certains Etats, le mécanisme ne règle que partiellement le problème.

Une des variables essentielles de cette hausse des prix provient de la flambée des cours du pétrole - et donc des biens raffinés tels que le carburant - à laquelle on assiste depuis plusieurs mois. Le dispositif suggéré par Nicolas Sarkozy de plafonner la TVA sur les produits pétroliers constituait une mesure temporaire à même de soulager partiellement les ménages et de permettre, en parallèle, la négociation et la mise en place de mécanismes plus élaborés. Las ! La proposition fut retoquée manu militari par Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, expliquant que les mesures fiscales présenteraient peu d'effets compte tenu que les prix des biens pétroliers se stabiliseront "à un très haut niveau". "Des mesures à court-terme sur les taxes ne résoudront pas ce problème qui provient de la flambée des prix du pétrole et des produits alimentaires. Et nous sommes tous d’accord sur ces points", a ajouté le ministre slovénien des Finances Andrej Bajuk.

Ce potentiel troisième choc pétrolier, comme on a déjà pu le lire, doit faire l'objet d'une concertation au niveau européen afin d'adopter un arsenal de mesures commun. Il ne s'agirait pas de taxer une fois de plus les compagnies pétrolières, mais bien de les inciter à répercuter plus rapidement les prix à la baisse, comme c'est le cas depuis quelques jours, ou de leur tendre la main pour qu'elles contribuent à un fonds destiné aux ménages et entrepreneurs les plus touchés. Mais en aucun cas de s'en prendre à leurs bénéfices sans même regarder les conséquences sur l'attractivité !

A l'échelon national, les Etats devraient instruire une discussion entre les entreprises de transport et les ministères concernés afin de garantir une meilleure desserte des territoires à des prix sommes toutes acceptables. En amont de l'enjeu initial de transporter des passagers d'un premier point à un autre, il s'agirait aussi d'enclencher une série de mesures destinées à réduire la propension au pétrole, comme les primes distribuées depuis quelques mois suite au Grenelle de l'Environnement.

A l'approche de l'été, des mesures s'imposent. Un chiffre, à priori anodin, en dit long sur les habitudes de déplacement des consommateurs: selon un sondage Ipsos-Europ Assistance, la hausse des prix du pétrole a un impact sur le budget vacances de 38% des Européens.

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483 2008-06-05 16:49:24 2008-06-05 14:49:24 open open inflation-petrole-prendre-les-mesures-qui-simposent publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Le secteur aéronautique américain en difficulté http://www.problematiques.fr/484-le-secteur-aeronautique-americain-en-difficulte Thu, 05 Jun 2008 19:43:52 +0000 http://www.problematiques.fr/484-le-secteur-aeronautique-americain-en-difficulte Les trois principales compagnies américaines, American Airlines, United Airlines et Continental Airlines ont tiré la sonnette d’alarme : le secteur aéronautique américain connaît une crise préoccupante.

C’est d’abord l’envolée inquiétante des prix du baril de brut (plus de 130 euros à ce jour) qui met aujourd’hui en difficulté les compagnies, qui voient ainsi leurs coûts de production augmenter tandis que leur bénéfice lui diminue inexorablement (5,6 milliards de dollars en 2007). De plus, le ralentissement constant de l’économie américaine, dû notamment à l’affaire des subprimes, n’arrange rien. Les premiers effets se sont ressentis en bourse. Ainsi l’action AMR, société mère d’American Airlines, a chuté de 17 % en milieu de séance à Wall Street, après l’annonce de son plan de redressement.

Les compagnies aériennes au régime sec

Car les compagnies se devaient évidemment de réagir: suppressions d’emplois, mise à la retraite anticipée des appareils les plus anciens (les plus gourmands en kérosène), moins de vols ou encore instauration de nouvelles taxes pour les clients. Continental Airlines a par exemple annoncé une réduction de 6,5 % de ses effectifs, une diminution du nombre de vols intérieurs (qui engendrera une baisse de capacité de 11 % au quatrième trimestre), et l’accélération du retrait de ses 67 Boeing 737 actuellement en service, gros consommateurs de carburant. United Airlines compte supprimer également près de 100 appareils de sa flotte, là encore essentiellement des Boeing 737. Quant à American Airlines, outre la mise à la retraite de certains appareils obsolètes, elle souhaite faire supporter une partie de ses pertes financières par sa clientèle : un passager devra désormais débourser 15 dollars pour l’enregistrement de son premier bagage. Autant de mesures inédites et drastiques.

Des solutions existent toutefois : pour rester compétitives, les compagnies devront se doter en priorité d’appareils plus économes et ainsi plus respectueux de l’environnement, ce qu’une majorité d’entre elles a déjà commencé à faire. La Iata (Association internationale du transport aérien, elle compte 240 compagnies aériennes membres) tente elle aussi de proposer des dispositions concrètes. Dernière en date : l’abandon des billets papiers pour passer progressivement aux billets électroniques, qui devrait faire économiser plus de 3 milliards de dollars par an aux compagnies aériennes. Cette mesure possède aussi un aspect environnemental fort : 50 000 arbres seront épargnés chaque année grâce à elle.

Pour autant, la question est évidemment loin d’être réglée, surtout que les prix du kérosène ne sont pas près de stagner, et encore moins de baisser, de sitôt. Lors de l’assemblée générale du groupe AMR à Fort Worth (Texas), Gerard Arpey, directeur général, n’a pas hésité à lancer sans ménager ses troupes : "Le secteur ne va pas, ne peut pas survivre, dans sa forme actuelle".

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484 2008-06-05 21:43:52 2008-06-05 19:43:52 open open le-secteur-aeronautique-americain-en-difficulte publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_last _edit_lock
La publicité en ligne progresse de 40% en 2007 http://www.problematiques.fr/487-la-publicite-en-ligne-progresse-de-40-en-2007 Fri, 06 Jun 2008 07:26:03 +0000 http://www.problematiques.fr/487-la-publicite-en-ligne-progresse-de-40-en-2007 En Europe, les dépenses publicitaires en ligne ont bondi de 40% l'année dernière pour atteindre 11 milliards d'euros, selon une étude publiée ce lundi par la branche européenne de l'Interactive Advertising Bureau (IAB). Malgré le ralentissement économique, la publicité en ligne continue de progresser à un rythme rapide contrairement à la publicité sur les supports plus traditionnels (papier, radio et télévision).

Et pour cause, les annonceurs sont de plus en plus attirés par les centaines de millions d’internautes surfant sur le net. Les publicités sur les plates-formes communautaires telles que MySpace ou Facebook et sur les moteurs de recherche tels Google ou Yahoo sont les plus recherchées car elles permettent de mieux cibler le futur consommateur.

Tapez par exemple le mot « Brésil » sur un moteur de recherche, vous verrez automatiquement apparaître des liens commerciaux pour des vols en direction du Brésil. Jamais la publicité n’aura été aussi proche du consommateur. Et ce n’est pas fini, les annonceurs réfléchissent désormais à de nouveaux moyens d’adapter leurs publicités au support numérique sur internet.

Autre résultat de l’étude : l'Europe rattrape son retard sur les Etats-Unis, où la publicité en ligne a enregistré une croissance de 26% à 14,5 milliards d'euros l'an dernier. Ainsi, le britannique WPP , numéro deux mondial de la publicité derrière Omnicom , a déclaré qu’il prévoyait une croissance de plus de 20% des budgets publicitaires destinés à internet cette année. Mais le marché européen reste encore très concentré : la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France représentent à elles seules les deux tiers du budget publicitaire européen.

Retrouvez Vincent Paes sur son blog, Economie et société.

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487 2008-06-06 09:26:03 2008-06-06 07:26:03 open open la-publicite-en-ligne-progresse-de-40-en-2007 publish 0 0 post 0 photo thumbnail
US: les agences de notation en accusation http://www.problematiques.fr/491-us-les-agences-de-notation-en-accusation Fri, 06 Jun 2008 09:54:42 +0000 http://www.problematiques.fr/491-us-les-agences-de-notation-en-accusation "La crise des crédits immobiliers a été causée en partie par des mauvaises représentations et des malentendus sur la véritable valeur des titres obligataires. Ces réformes auront un impact très important sur le marché", a indiqué hier le procureur général de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, à l'occasion de la présentation d'un accord conclu avec les trois agences de notation financière américaines (Moody's, Fitch Ratings et Standard & Poor's).

Les agences de notation sont sur la sellette depuis le déclenchement de la crise des subprimes. Elles sont accusées d'avoir sous-estimé les risques que représentaient certains instruments financiers. L'accord conclu hier ne concerne que les titres hypothécaires adossés à des titres immobiliers. L'objectif est de renforcer la transparence et l'indépendance de ces acteurs essentiels sur les marchés. Aux Etats-Unis, de nouvelles règles devraient entrer en vigueur au début de l'été - c'est du moins ce qu'avait indiqué fin avril Christopher Cox, le président de la Securities & Exchange Commission, le gendarme des marchés financiers.

"Tout ce que pourraient faire les agences pour rapprocher leurs règles des exigences du régulateur sera considéré positivement", a expliqué à Bloomberg Ed Atorino, analyste chez Benchmark Co.

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491 2008-06-06 11:54:42 2008-06-06 09:54:42 open open us-les-agences-de-notation-en-accusation publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Huchon, Sarkozy et les Franciliens http://www.problematiques.fr/495-huchon-sarkozy-et-les-franciliens Fri, 06 Jun 2008 19:33:16 +0000 http://www.problematiques.fr/495-huchon-sarkozy-et-les-franciliens Billet. Invité du Figaro dans le cadre de l'interview quotidienne diffusée en ligne, le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon s'est prêté à un joyeux exercice de victimisation et d'entrée en campagne pour les régionales, qui se tiendront... dans deux ans. Nicolas Sarkozy apparaît comme un coupable clairement désigné dans les mauvaises relations qu'entretiennent Huchon et l'Etat.

"C'est le syndrome du roi dans son royaume ou de l'empereur qui décide de construire des symboles architecturaux, qui se fait plaisir. [...] A la limite on sait que M. Sarkozy n'est pas un fan de la conversation préalable avec les élus", assène l'élu à propos du Grand Paris, cet objet géographique, démographique et économique appelé de ses voeux par le chef de l'Etat mais qui peine à trouver ses marques. Toujours est-il qu'il apparaît important d'établir des liens plus forts au minimum entre Paris et la petite couronne ! Que la capitale ne se résume plus à une ville encerclée par le périphérique, cela semble aller de soi.

Le moment-clé de l'entretien intervient après l'évocation de la non-sélection d'universités franciliennes dans le cadre de l'opération Campus pilotée par Valérie Pécresse. Selon Jean-Paul Huchon, il y a un plan coordonné contre lui, "contre la région, contre la gauche pour la reprise de cette région qui compte tellement et qu'ils ont gardé si longtemps" ! L'élu serait-t-il aigri d'avoir vu intervenir - à juste titre - le chef de l'Etat dans le dossier sensible du RER A ?

"Je pense qu'il y a une espèce d'ordre donné dans le gouvernement, de dire partout et de commencer cette campagne régionale avec deux ans d'avance", poursuit le président de la première région de France. Un plan de communication rondement mené, mais pas un mot pour les Franciliens. Dommage, c'était le moment adéquat. No comment.

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495 2008-06-06 21:33:16 2008-06-06 19:33:16 open open huchon-sarkozy-et-les-franciliens publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Brusque remontée des cours du pétrole http://www.problematiques.fr/494-brusque-remontee-des-cours-du-petrole Fri, 06 Jun 2008 19:40:29 +0000 http://www.problematiques.fr/494-brusque-remontee-des-cours-du-petrole 139,12 dollars à New York: c'est un air de déjà-vu qui s'est emparé des marchés pétroliers ce vendredi en cours de séance. Les déclarations de Jean-Claude Trichet, entrouvant la porte à une prochaine remontée des taux d'intérêt dans la zone euro, a provoqué une chute du dollar.

Le mécanisme, déjà présenté ici, s'explique notamment par le fait que les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l’euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine. La hausse du chômage aux Etats-Unis, qui s'élvère désormais à 5,5% de la population active contre 5,1% escomptés par les analystes, a également joué de manière défavorable sur le billet vert.

Pour l'agence libyenne du pétrole, la barre des 140 dollars le baril de brut devrait prochainement être franchie. La banque d'affaires Morgan Staney table pour sa part sur un baril à 150 dollars le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. Cette période y est en effet caractérisée par d'importants mouvements automobiles.

Dans un entretien accordé au site internet de Challenges, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie Nobuo Tanaka revient sur les raisons de l'envolée des cours du pétrole. "Nous pensons que les raisons premières de la hausse sont des raisons fondamentales: la relation offre/demande, dans laquelle l’offre ne suit pas la demande. La spéculation, la géopolitique, la météo, etc. ne sont que des chocs secondaires, mais qui font bouger les cours", explique-t-il.

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494 2008-06-06 21:40:29 2008-06-06 19:40:29 open open brusque-remontee-des-cours-du-petrole publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Ziegler: le sommet de la FAO est un échec http://www.problematiques.fr/493-ziegler-le-sommet-de-la-fao-est-un-echec Fri, 06 Jun 2008 19:41:09 +0000 http://www.problematiques.fr/493-ziegler-le-sommet-de-la-fao-est-un-echec globe-printLes réactions sur le même thème

Le sommet de Rome, ouvert mercredi et réunissant près de 150 pays afin de débattre de la crise alimentaire mondiale, est "un échec total, c'est extraordinairement décevant, et très inquiétant pour l'avenir des Nations unies", selon Jean Ziegler, ancien rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation.

Connu pour ses prises de position marquées, il s'exprime dans un entretien accordé au Monde.fr. Il considère l'objectif des pays membres de la FAO de réduire de moitié le nombre de personnes atteintes par la faim d'ici 2015 comme une "hypocrisie". Le premier but du millénaire, fixé en septembre 2000 par les Nations unies, "était déjà de réduire de moitié les affamés d'ici à 2015. Mais entre 2000 et 2008, la faim n'a pas reculé, elle a massivement augmenté", rappelle-t-il.

C'est pourtant l'engagement pris ce jeudi par les pays membres de l'Organisations des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. "Nous encourageons la communauté internationale à poursuivre ses efforts en matière de libéralisation des échanges internationaux de produits agricoles en réduisant les obstacles au commerce, et les politiques qui sont à l'origine de distortions des marchés", complète la déclaration commune publiée hier soir.

L'alimentation "ne devrait pas être utilisée comme moyen de pression économique et politique", ajoute le texte.

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493 2008-06-06 21:41:09 2008-06-06 19:41:09 open open ziegler-le-sommet-de-la-fao-est-un-echec publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Pour Joseph Stiglitz, "la crise des subprimes n’est pas terminée" http://www.problematiques.fr/500-pour-joseph-stiglitz-la-crise-des-subprimes-n%e2%80%99est-pas-terminee Sat, 07 Jun 2008 17:04:38 +0000 http://www.problematiques.fr/500-pour-joseph-stiglitz-la-crise-des-subprimes-n%e2%80%99est-pas-terminee "Officiellement, l’économie fait face à un fort ralentissement. La crise des subprimes n’est pas terminée. Dans de nombreux cas aux Etats Unis, la valeur de l’emprunt immobilier dépasse celle de la maison", explique le prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz dans un long entretien accordé à Libération. L'intellectuel, classé à gauche, dirige une commission mandatée par Nicolas Sarkozy chargée de réfléchir à de nouveaux instruments de mesure du bien-être économique. publié ce samedi par

"La crise pétrolière est liée à la situation de la guerre en Irak. Celle des subprimes, une conséquence de la guerre et de la hausse du baril. La crise alimentaire, via l'essor des biocarburants, résulte de la crise pétrolière", indique-t-il à propos de l'envolée des cours du pétrole et des difficultés qui s'ensuivent. La guerre menée en Irak apparaît comme primordiale aux yeux de l'économiste, qui y fait de nombreuses fois référence. "Le Président Bush a déclaré que la guerre n’avait rien à faire avec les problèmes économiques, que les Américains avaient simplement construit et acheté trop de maisons. Mais il faut essayer de comprendre", analyse-t-il, décrivant le mécanisme liant intimement le déclenchement de cette guerre et la crise immobilière et financière à laquelle les Etats-Unis sont confrontés depuis bientôt un an.

Enfin, interrogé sur le sens de la commission qu'il préside, il explique que "dans une économie qui fonctionne bien, c’est très important qu’un chômeur qui veut travailler puisse trouver un travail rapidement. De même, un salarié qui souhaite passer plus de temps avec sa famille, doit pouvoir le faire. C’est le signe d’une société qui a choisi de profiter de la hausse de la productivité. Donc si vous mesurez le progrès social par des indicateurs économiques conventionnels, vous passez à côté de tout ça. Et la richesse que vous mesurez est bien moindre."

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500 2008-06-07 19:04:38 2008-06-07 17:04:38 open open pour-joseph-stiglitz-la-crise-des-subprimes-n%e2%80%99est-pas-terminee publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Russie: Medvedev souhaite se démarquer des Etats-Unis http://www.problematiques.fr/504-russie-medvedev-souhaite-se-demarquer-des-etats-unis Mon, 09 Jun 2008 09:40:52 +0000 http://www.problematiques.fr/504-russie-medvedev-souhaite-se-demarquer-des-etats-unis "Le fait que les plus grandes sociétés financières du monde ne tiennent pas assez compte des risques, qui s'ajoute à la politique financière agressive de la plus grande économie du monde, n'a pas seulement causé des pertes aux entreprises. La plupart des habitants de la planète se sont appauvris", a asséné ce week-end au Forum économique de Saint-Pétersbourg le nouveau président russe Dmitri Medvedev.

Dans la continuité de Vladimir Poutine, Dmitri Medvedev critique donc lui aussi certains éléments de la politique des Etats-Unis. L'hégémonie américaine semble déclinante, selon des propos rapportés par le quotidien économique La Tribune. "Quelle que soit l'importance du marché américain, quelle que soit la force du système financier américain, ils ne peuvent pas se substituer au marché financier mondial ni au marché des matières premières", a-t-il indiqué.

Près d'un an après le déclenchement de la crise financière, la Russie possède d'importantes capacités à prêter des liquidités, selon Medvedev. Les investissements russes à l'étranger apparaissent également, aux yeux du président russe, comme un moyen de se démarquer de l'emprise des Etats-Unis sur l'économie mondiale. A ce titre, comme le rappelle La Tribune, Gazprom semble être l'un des meilleurs chevaux de bataille de la Fédération.

Medvedev en a également profité pour présenter son plan d'action à l'égard des investisseurs. Un renforcement des dispositions législatives sur la justice et la corruption est notamment envisagé.

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504 2008-06-09 11:40:52 2008-06-09 09:40:52 open open russie-medvedev-souhaite-se-demarquer-des-etats-unis publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Les dépenses militaires mondiales en hausse de 45% sur dix ans http://www.problematiques.fr/507-les-depenses-militaires-mondiales-en-hausse-de-45-sur-dix-ans Mon, 09 Jun 2008 10:01:06 +0000 http://www.problematiques.fr/507-les-depenses-militaires-mondiales-en-hausse-de-45-sur-dix-ans Selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche pour la paix (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont progressé de 6% en 2007 en glissement annuel et ont grimpé de 45% en dix ans. Elles se sont élevées l'an dernier à 1.339 milliards de dollars (851 milliards d'euros), soit 2,5% du PIB mondial.

"Les facteurs expliquant l'accroissement des dépenses militaires mondiales sont entre autres les objectifs de politique étrangère des pays, les menaces réelles ou supposées, le conflit armé et les politiques destinées à contribuer aux opérations de maintien de la paix multilatéral", indique le rapport de l'Institut international de recherche pour la paix. Les Etats-Unis représentent 45% des dépenses militaires mondiales. Leurs dépenses sont désormais supérieures à ce qu'elles étaient durant la Seconde guerre mondiale !

"Depuis 2001, les dépenses militaires américaines se sont accrues de 59%, principalement en raison des opérations militaires en Afghanistan et Irak mais aussi en raison de l'accroissement du budget défense de base", explique le Sipri. A noter également que les ventes d'armes des cent principaux fabricants mondiaux, Chine exceptée, ont grimpé de 9% en 2006.

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507 2008-06-09 12:01:06 2008-06-09 10:01:06 open open les-depenses-militaires-mondiales-en-hausse-de-45-sur-dix-ans publish 0 0 post 0 photo thumbnail 64 luffy-22@orange.fr 217.128.102.35 2008-06-09 22:55:48 2008-06-09 20:55:48 1 0 0
Face à l'essor de la TNT, TF1 sommée de se réinventer http://www.problematiques.fr/509-face-a-lessor-de-la-tnt-tf1-sommee-de-se-reinventer Mon, 09 Jun 2008 12:59:54 +0000 http://www.problematiques.fr/509-face-a-lessor-de-la-tnt-tf1-sommee-de-se-reinventer globe-printUn an après sa nomination en tant que directeur général de TF1, Nonce Paolini, ancien directeur des ressources humaines, entreprend les premiers changements significatifs. Avant de s'attaquer à la grille des programmes, il commence par la gestion interne et les Hommes qui incarnent la première chaîne européenne.

Patrick Poivre d'Arvor devrait quitter son siège à la tête du 20 Heures de TF1. Après vingt-et-un ans de bons et loyaux services à la tête de la vitrine de la chaîne, le journaliste, réputé indéboulonnable, sera sans doute remplacé à la rentrée par Laurence Ferrari. Mais le changement de tête le plus médiatique permet de se pencher sur une révolution qui se prépare, en secret, dans la tour de verre de Boulogne-Billancourt.

Soucieux d'en finir avec l'ère Le Lay-Mougeotte, marquée certes par des succès d'audience mais aussi par le refus de se positionner sur la TNT gratuite - erreur stratégique dont les conséquences s'annoncent longues à réparer -, Nonce Paolini s'est attaqué à une série de cadres de la chaîne, dont Philippe Balland, patron des programmes de flux, Nicolas Hélias, directeur des magazines et Charles Villeneuve, ex-directeur des sports. Robert Namias devrait quant à lui quitter son poste mi-juillet, Jean-Claude Dassier (actuel directeur de LCI) étant pressenti pour lui succéder à la direction de l'information.

Au-delà d'un simple remaniement de l'organigramme, ces changements sont la première emprunte de Nonce Paolini dans sa mission de "normaliser" TF1 et de redresser le groupe face à la montée en puissance des chaînes de la TNT. "Les chaînes historiques étaient protégées depuis plusieurs décennies par un oligopole sur l'information et le divertissement de masse. Cet oligopole s'ouvre progressivement avec la TNT, qui abaisse les barrières à l'entrée", expliquent aux Echos les analystes de Natixis.

Le dirigeant doit faire vite: la part d'audience hebdomadaire de la chaîne est passée dangereusement sous le seuil des 28% il y a quelques semaines; en avril, elle ne s'élevait qu'à 28,4% sur un an. Soit près de deux points en-dessous de l'objectif de 30% auquel doit répondre la chaîne, conformément aux garanties apportées aux annonceurs. Il s'agit aussi de répondre aux inquiétudes des investisseurs: le cours de l'action TF1 a chuté de plus de 70% depuis janvier 2000.

Programmes et rentabilité: un double défi

Nonce Paolini devra relever deux objectifs, à savoir d'une part le redressement des audiences et, d'autre part, mener à bien la diversification du groupe. Afin de conserver une longueur d'avance par rapport aux autres chaînes, TF1 mise avant tout sur l'événementiel et l'exclusivité. L'euro de football, actuellement diffusé conjointement avec M6, en est en un exemple marquant. Seul bémol: le coût. "Aucune autre chaîne européenne ne diffuse et ne dépense autant dans le sport. Or il est de notoriété publique que les droits sportifs ne sont pas rentables s'ils sont financés uniquement par la publicité", indiquent les experts de JP Morgan. Une autre solution à laquelle à recours la chaîne, plus rentable celle-là, est de conforter ses émissions de télé-réalité. Ainsi, Koh-Lanta et Star Academy seront programmés, dès l'été, pour la huitième année consécutive.

Le vivier de talents abrité par sa filiale LCI évitera aussi à TF1 de débaucher à prix d'or des vedettes à la concurrence. Pour remplacer Julien Courbet, parti sur France 2, la chaîne fera ainsi appel à Christophe Moulin, déjà connu des télespectateurs de la chaîne info. Et Magali Lunel, présentatrice de journaux, se verra confier un Droit de savoir rénové. Dans l'optique de reprendre la main avec des concepts innovants, pas moins de 80 producteurs défileront, les 22 et 23 juin prochain, devant un parterre de spécialistes maison avec leur mallette d'émissions censées allécher - à moindre coût si possible - la chaîne.

Enfin, au-delà de la seule part d'audience, Nonce Paolini devra aussi veiller à la diversification du groupe. Encore relativement en retrait sur internet, hormis la pépite LCI.fr, TF1 devra élargir son portefeuille de sites afin de faire monter la part de la publicité en ligne dans son chiffre d'affaires: elle plafonne actuellement à 1%. Un grand portail a été plusieurs fois évoqué. La rentabilité sera aussi en bonne place dans les papiers du dirigeant: la marge de TF1 ne s'élève qu'à 11%, contre 17% pour M6, qui résiste tant bien que mal avec sa filiale TNT W9.

Un espoir reste cependant permi pour Nonce Paolini: celui de continuer à jouir d'une puissance et d'une attractivité inégalées. "Malgré l'impact négatif de la fragmentation sur ses audiences, la part de marché publicitaire de TF1 a graduellement progressé pour atteindre un niveau record. Cela montre que les annonceurs sont prêts à payer davantage pour un média qui rassemble", souligne ainsi la banque d'affaires Oddo. Et la bienveillance du gouvernement, avec la restriction du volume publicitaire sur le service public et la potentielle seconde coupure publicitaire pendant les films...

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509 2008-06-09 14:59:54 2008-06-09 12:59:54 open open face-a-lessor-de-la-tnt-tf1-sommee-de-se-reinventer publish 0 0 post 0 photo
Intelligence économique: un guide à l'usage des PME http://www.problematiques.fr/503-intelligence-economique-un-guide-a-lusage-des-pme Tue, 10 Jun 2008 15:30:08 +0000 http://www.problematiques.fr/503-intelligence-economique-un-guide-a-lusage-des-pme En vogue ces dernières années, la notion d'intelligence économique fait l'objet d'un guide à l'usage des dirigeants de PME. Co-édité par la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et la région Ile-de-France, il permet, à travers l'exemple d'une entreprise fictive, d'appréhender des notions essentielles dans un contexte de concurrence, qui plus est mondialisée.

Somme de tous les moyens destinés à conserver les informations essentielles pour l'entreprise, afin d'éviter toute tentative d'exploitation de ces données par un concurrent, l'intelligence économique se différencie de l'espionnage ou d'autres techniques contestables. A ce titre, le guide met en exergue des responsabilités pour le chef d'entreprise: employer les techniques de veille, maîtriser l'information de son entité, et se placer dans une démarche de prospective.

Le personnel en ligne de mire

Dans cette optique de préserver les informations vitales à la conduite de l'entreprise, la gestion du personnel apparaît comme primordiale aux yeux des auteurs. "Tout est possible en matière de personne douteuse ou malhonnête. Il vous appartient donc de recouper vos sources d'informations, quitte même à rencontrer les anciens employeurs pour valider votre avis", est-il conseillé.

Dans le cadre des stagiaires, la période la plus délicate se déroule après plusieurs mois de présence dans l'entreprise. Considéré comme un membre du personnel à part entière, la suspicion s'estompe à l'égard de la personne. A ce moment-là, "en cas de malveillance préméditée de la part du stagiaire, il peut y avoir vol d'informations, notamment dans le domaine du transfert de technologie", mettent en garde les auteurs.

Des relations de l'entreprise avec l'extérieur

La curiosité peut se révêler être un vilain défaut ! Au-delà des précautions d'usage à prendre au sein même de l'entreprise, par exemple en édictant des règles de confidentialité au sein du règlement intérieur, le chef d'entreprise doit aussi maîtriser ses contacts avec l'extérieur. Des événements a priori anodins peuvent constituer une formidable occasion pour un concurrent de glaner de nombreuses informations sur l'entreprise sans vraiment être inquiété. Ainsi, la visite d'un client potentiel ou l'organisation d'une journée portes ouvertes doivent faire l'objet d'une préparation en amont afin de prévenir tout vol ou prise de photographies, autant d'éléments qui pourraient être bénéfiques à un concurrent.

Dans la continuité de ces précautions, la gestion de l'information doit faire l'objet d'un traitement spécifique à chacun des membres de l'entreprise. Se protéger ne signifiant pas s'isoler, le chef d'entreprise doit réserver une partie de son temps à la veille concurrentielle. Selon les auteurs, 70% des salariés de PME/PMI affirment "ne pas connaître ou méconnaître la concurrence" ! Il s'agit de mieux connaître les concurrents et leurs résultats. Cependant, la question de la récolte de ces informations s'annonce sensible. On distingue pour cela trois types d'informations: l'information "blanche" (librement accessible et peu stratégique), "grise" (dont l'accès est plus difficile) et "noire" (confidentielle).

Ces quelques "précautions d'usage" sont à retrouver dans le guide de la CGPME et de la région Ile-de-France. A noter également que l'Etat a nommé un Haut responsable en charge de l'intelligence économique, Alain Juillet. Un site internet permet d'approfondir des questions-clés autour de la maîtrise de l'information stratégique.

 

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503 2008-06-10 17:30:08 2008-06-10 15:30:08 open open intelligence-economique-un-guide-a-lusage-des-pme publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Pétrole: le pic de production aurait été atteint http://www.problematiques.fr/514-petrole-le-pic-de-production-a-ete-atteint Tue, 10 Jun 2008 17:01:17 +0000 http://www.problematiques.fr/514-petrole-le-pic-de-production-a-ete-atteint Selon Jean Laherrère, Président d'Aspo France (Association pour l'étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel) et ancien directeur des techniques d'exploration de Total, le pic de production de pétrole aurait été atteint aux Etats-Unis et en Mer du Nord. Il s'exprime dans un entretien accordé au site internet de La Vie financière.

"La production de pétrole va connaître un pic, ou plutôt un plateau, avant de décliner. Quant à savoir à quel moment ce point sera atteint pour le monde, les avis divergent. Mais ce pic s'est déjà produit dans de nombreux pays comme aux Etats-Unis (en 1970) et en mer du Nord (en 2000)", explique-t-il, confirmant les déclarations d'autres organisations. Lorsque la moitié de la production est atteinte, le débit de la production diminue, selon l'Aspo (cf. graphique).

Le progrès technique permet certes d'aller plus loin dans l'exploration et la production d'or noir, mais Jean Laharrère met malgré tout en garde quant à une exploitation effrénée. "Le progrès technique permet de produire plus vite, mais au détriment du futur. Le pétrole classique se raréfie (par exemple, le brent de la mer du Nord, dont le champ est quasi épuisé). C'est la fin du pétrole bon marché", indique-t-il.

A noter par ailleurs que le patron du géant gazier russe Gazprom s'est montré pessimiste quant à l'évolution des cours du baril. "Aujourd'hui, nous sommes les témoins d'une augmentation des prix critique pour les hydrocarbures. Maintenant, le prix va atteindre un niveau jamais atteint. La perspective sera de 250 dollars par baril de pétrole", a indiqué ce mardi Alexeï Miller.

Sur le terrain de la demande mondiale, l'Agence internationale de l'énergie a quant à elle abaissé pour la cinquième fois consécutive ses prévisions pour 2008. La demande planétaire est toutefois attendue en hausse de 0,9%, soit 800.000 barils/jour sur un an cette année. La production mondiale d'or noir a pour sa part progressé en mai de 490.000 millions de barils/jour.

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514 2008-06-10 19:01:17 2008-06-10 17:01:17 open open petrole-le-pic-de-production-a-ete-atteint publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Quelles frontières pour l'Europe ? http://www.problematiques.fr/515-conference-quelles-frontieres-pour-leurope Tue, 10 Jun 2008 21:05:05 +0000 http://www.problematiques.fr/515-conference-quelles-frontieres-pour-leurope A l'occasion de la cinquième édition des Rendez-vous citoyens du Sénat, se tenait samedi dernier au Palais du Luxembourg un colloque sur la question des frontières de l'Europe. Au-delà de la simple Union européenne, c'est l'existence même d'un continent qui fût incriminée, avec rigueur, tenacité et conviction.

Selon la sénatrice Bariza Khiari, "le débat est complexe; il nécessite de se tourner vers son Histoire". Il ne s'agit pas d'une simple approche géographique, mais aussi politique. L'Europe apparaît en effet comme un projet, une construction politique. L'Europe a besoin de frontières, mais nous devons toujours nous méfier des frontières naturelles, explique la sénatrice.

Pour l'historien Jean Garrigues, la question du protectionnisme se pose. Par ailleurs, "dans quel champ peut-on estimer qu'il y a frontières ?". Pour le directeur de la rédaction de la revue d'histoire politique Parlement[s], il semble important de rappeler ce qu'ont été les grands empires européens, avec pour fonction de rassembler (le plus largement possible), mais aussi de clore, de délimiter des territoires. Les Etats-Unis d'Europe tels que rêvés au dix-neuvième siècle par Victor Hugo élargissent cette notion de frontières et contribuent à abolir les barrières intérieures. On rejoint ainsi l'idée centrale de l'espace Schengen, bien qu'elle n'ait pas été étendue jusqu'à un tel point. Jean Garrigues rappelle par ailleurs que les questions d'immigration et de fermeture sont agitées depuis des décennies en Europe, et plus particulièrement en Union européenne.

L'historien Maurice Sartre explique "qu'il ne faut pas oublier qu'au départ, il y a d'abord eu un souci mathématique à l'élaboration de frontières; les premières cartes remontent au sixième siècle, en Asie mineure. L'idée de diviser le monde habité en continents remonte à cette division mathématique". On distinguait à l'époque un Nord (l'Europe) et un Sud (l'Asie, dont l'Afrique), puis l'Afrique fût considérée comme un continent à part entière, mais uniquement son Nord, en raison de la chaleur qu'il y faisait. A noter que les Grecs attachaient pour leur part peu d'importance à ce partage en continents. Ce qui les intéressait principalement, c'était l'éloignement par rapport à un "centre idéal", Athènes.

La question sensible de l'espace méditerranéen

Pour Benjamin Stora, historien, "l'Europe continuera à se définir en opposition par rapport à son voisinage". C'est dans le refus que se détermine, à chaque fois, la question européenne (cf. le référendum de 2005 sur le projet de constitution).

La question méditerranéenne soulève des difficultés. La Méditerranée apparaît comme un lieu de conflits, avec pour difficulté principale de réguler le flux de migrants en Europe. Par ailleurs, à l'heure où Nicolas Sarkozy a émis de ses voeux la constitution d'une nouvelle entente méditerranéenne, la stabilisation politique de la "rive d'en face" semble un préalable à l'élaboration d'un partenariat politique. Enfin, construire un espace méditerranéen risquerait, dans l'état actuel des choses, de fragiliser le couple franco-allemand par le biais de l'hégémonie française, selon Benjamin Stora. Pour l'historien, l'espace méditerranéen pourrait "réequilibrer le risque d'atlantisation de l'Union européenne.

La question de l'image de la France est également à évoquer dans le cadre d'une discussion sur l'Europe. Pascal Boniface, directeur de l'Institut de recherche internationale et stratégique, indique que "pour la France, le projet est simple: la France voit dans l'Europe un multiplicateur de puissance". Or, constate le stratège, lors des précédentes présidences de l'Union européenne, aucun président n'a réussi à faire émerger une Europe-puissance. "L'Europe est perçue comme un guichet, à qui l'on vient demander quelque chose, mais pas comme une puissance", constate-t-il.

Thomas Ferenczi, correspondant du Monde à Bruxelles, rappelle quant à lui que "l'abolition des frontières internes est l'essence même du projet européen, dont le symbole est Schengen". Schuman disait qu'il ne s'agissait pas de supprimer l'échelon national, mais de dévaluer les frontières internes, ajoute-t-il, en conclusion d'un débat large, rythmé et riche en connaissances.

 

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515 2008-06-10 23:05:05 2008-06-10 21:05:05 open open conference-quelles-frontieres-pour-leurope publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last 189 viagra@acervodecontos.com http://www.acervodecontos.com 187.113.80.144 2010-06-30 22:48:18 2010-06-30 20:48:18 spam 0 0 193 chera93@hotmail.com http://notebooksacer.blogspot.com/2010/07/asus-lanca-notebook-estilizado-com.html 187.59.168.139 2010-07-06 16:00:23 2010-07-06 14:00:23 spam 0 0
Revue de presse: Allemagne, Bourse et croissance durable http://www.problematiques.fr/523-revue-de-presse-allemagne-bourse-et-croissance-durable Wed, 11 Jun 2008 10:15:07 +0000 http://www.problematiques.fr/523-revue-de-presse-allemagne-bourse-et-croissance-durable Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. L’Allemagne réfléchit à donner un rôle plus important à son armée, notamment dans les opérations internationales. Article de Marcus Waljer et John D. McKinnon du WSJE.

Pour Angela Merkel, le système de régulation financière à l’anglo-saxonne a démontré ses insuffisances : elle revendique pour l’Europe continentale un rôle de moteur dans les instances à mettre en place au niveau international. Article de Lionel Barber, Bertrand Benoit et Hugh Williamson du FT. Les craintes inflationnistes font fléchir les Bourses. Article de Chris Giles et Michael MacKenzie du FT.

La Chine dissuaderait les agences de tourisme nationales d’organiser des voyages à destination de la France. Le malaise diplomatique persiste entre les deux pays, suite aux incidents entourant la flamme olympique dans les rues de Paris. Article de Jason Leow et Christina Passariello du WSJE. En page 9 du FT, Martin Wolf définit le principal défi économique du XXI e siècle : la croissance durable. Une analyse qui ménage l’optimisme et le pessimisme.

Le Wall Street Journal reprend les positions des deux candidats à la Maison Blanche sur les grands dossiers du moment. Etes-vous plutôt McCain ou Obama ? En pages 14 et 15. Supplément du FT : Espagne : vers un rééquilibrage après la forte croissance.

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523 2008-06-11 12:15:07 2008-06-11 10:15:07 open open revue-de-presse-allemagne-bourse-et-croissance-durable publish 0 0 post 0 thumbnail photo _edit_lock _edit_last
Audiovisuel: Albanel s'explique http://www.problematiques.fr/521-audiovisuel-albanel-sexplique Wed, 11 Jun 2008 10:16:54 +0000 http://www.problematiques.fr/521-audiovisuel-albanel-sexplique "Grâce aux taxes, nous avons des solutions. On n'imagine plus à ce stade qu'il y ait des inquiétudes dans le monde audiovisuel. Aucune production ne sera arrêtée du fait de la réforme en cours. La fin de la pub, de toute façon déclinante, est une chance pour France Télévisions", explique Christine Albanel.

Dans un entretien accordé au site internet du Point, la ministre de la Culture et de la Communication s'explique quant au financement de l'audiovisuel public en vue d'une restriction du volume publicitaire, ainsi qu'aux concessions accordées aux chaînes privées en contrepartie d'une taxation. Ainsi, le projet d'autoriser une seconde coupure publicitaire dans les films et téléfims apparaît comme essentiel aux yeux de la ministre. "Il faut passer par-dessus cet inconvénient, sinon les chaînes privées continueront à diffuser de moins en moins de films. Cette seconde coupure rend le cinéma plus compétitif au regard des autres programmes, comme les divertissements, qui, eux, peuvent être coupés deux fois", indique-t-elle.

Concernant la potentielle réforme des obligations de production des chaînes privées, "à ce stade, je retiens l'idée que les accords puissent être différenciés d'une chaîne à l'autre. Il me paraît judicieux que les obligations de production soient centrées sur les oeuvres patrimoniales (documentaires, fictions...). Les obligations pourraient aussi être fixées par groupe audiovisuel, et non plus par chaîne", suggère Christine Albanel.

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521 2008-06-11 12:16:54 2008-06-11 10:16:54 open open audiovisuel-albanel-sexplique publish 0 0 post 0 photo
Données et déclarations: la tension reste de mise sur les marchés pétroliers http://www.problematiques.fr/524-donnees-et-declarations-la-tension-reste-de-mise-sur-les-marches-petroliers Wed, 11 Jun 2008 16:42:04 +0000 http://www.problematiques.fr/524-donnees-et-declarations-la-tension-reste-de-mise-sur-les-marches-petroliers Les stocks américains de pétrole brut ont chuté la semaine dernière, à un niveau que n'avaient pas prévu les analystes. Les stocks de brut ont baissé de 4,6 millions de barils à 302,2 millions. Les économistes attendaient en moyenne un recul des stocks de brut de 1,1 million de barils. Le taux d'utilisation des capacités des raffineries américaines a baissé quant à lui de 1,1 point, à 88,6%. Ces données, publiées chaque mercredi, ont de nouveau interpellé les investisseurs: le prix du baril de brut était à la hausse en cours de séance.

L'inquiétude grandit au fur et à mesure de l'approche de la "driving season", cette période où les déplacements automobiles aux Etats-Unis enregistrent un spectaculaire bond. C'est cette période qui a été choisie comme point de chute par Goldman Sachs - plus précisément le 4 juillet - pour fixer à 150 dollars le prix du baril de brut selon ses prévisions. Les stocks d'essence ont progressé de 1 million de barils, contre une hausse de 1,45 million attendue par les économistes, rappelle l'agence Reuters.

Spéculation: divergences de vue pour BP et l'Opep

Parmi les facteurs souvent cités comme responsables de cette flambée des cours, la spéculation figure en bonne place. L'Opep, préférant se dédouaner sur d'autres moyens, est de ceux qui incriminent les mouvements spéculatifs. "Comme je l'ai dit de nombreuses fois, la principale raison (des prix élevés) est la spéculation et la valeur du dollar. Les prix n'ont rien à voir avec un manque de pétrole. Il a y beaucoup de pétrole sur le marché", a expliqué le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, Abdallah el-Badri, soulevant à nouveau une thèse défendue de longue date par le cartel. Il s''exprimait en marge d'une conférence à Londres, selon Les Echos.

Le directeur exécutif du géant pétrolier BP préfère quant à lui écarter cette thèse. Dans une tribune relayée par le Financial Times, Tony Hayward explique que trois mythes gravitent autour de l'or noir: le fait que l'offre de pétrole serait en voie d'extinction, qu'un basculement rapide de l'économie mondiale vers des consommations moins importantes en énergie fossile, et que la spéculation serait à l'origine de l'envolée des cours.

Selon BP, la production mondiale de pétrole a reculé de 0,2% en 2007, avec pour points principaux un fort recul de la production de l'Opep et une faible croissance de la production d'Etats n'appartenant pas à ce cartel. "La production de l'Opep a baissé de 350.000 barils par jour, du fait de l'impact cumulé des réductions de production mises en place en novembre 2006 et en février 2007", explique ainsi le groupe pétrolier, lançant un nouveau pavé dans la mare des statistiques à même d'affoler les marchés.

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524 2008-06-11 18:42:04 2008-06-11 16:42:04 open open donnees-et-declarations-la-tension-reste-de-mise-sur-les-marches-petroliers publish 0 0 post 0 photo thumbnail
La grogne monte face au pétrole cher http://www.problematiques.fr/525-la-grogne-monte-face-au-petrole-cher Thu, 12 Jun 2008 15:27:29 +0000 http://www.problematiques.fr/525-la-grogne-monte-face-au-petrole-cher "Au mois de mai, le cours du pétrole de la mer du Nord (Brent) a continué de croître, atteignant 123,2 $ le baril en moyenne (+12,5 % par rapport au mois d’avril). En euros, le prix moyen du baril (79,2 €) a progressé davantage (+13,9 %), du fait de la dépréciation de la monnaie européenne vis-à-vis du dollar", explique l'Insee dans un document publié ce jeudi. Ces informations confirment une situation décriée depuis plusieurs semaines par les représentants de nombreux secteurs d'activités: les cours du pétrole, tant à New York (brut, où il a atteint plus de 138 dollars vendredi) qu'à Londres (référence pour l'Europe) flambent.

Face à ce quasi-troisième choc pétrolier, les leaders mondiaux tentent de contenir les abcès de colère qui surgissent ici et là et d'examiner les solutions les plus adéquates, entre primes, subventions et éventuelle taxation des compagnies pétrolières. Ce week-end, les ministres des Finances du G8 se retrouveront à Osaka; la semaine prochaine, un sommet européen se tiendra à Bruxelles et l'Arabie Saoudite initiera le dialogue entre producteurs et consommateurs le 22 juin prochain. Les occasions de proposer des solutions sont donc légion.

Les entrepreneurs ne sauraient patienter jusqu'à ces réunions pour se faire entendre. Depuis plusieurs jours, des blocages paralysent la frontière franco-espagnole sous l'impulsion de routiers. La distribution de produits pétroliers, frais et automobiles est paralysée. Une journée d'action organisée par trois syndicats se profile pour le 16 juin. L'exonération de la taxe professionnelle sur les véhicules roulants et une prime incitative à l'achat de véhicules plus respectueux des normes anti-pollution font partie des revendications de l'Unostra, organisation patronale des transporteurs routiers.

Les agriculteurs font eux aussi leurs comptes. Selon l'Insee, la facture énergétique des exploitations agricoles aurait bondi de 32% entre avril 2007 et avril 2008. "Nous devons sortir de la logique des aides ponctuelles pour faire face à la flambée du pétrole", explique la FNSEA, soucieuse de voir se mettre en oeuvre un plan d'action sur le long terme. Le syndicat agricole rappelle que "la hausse de la facture énergétique est durable". D'autant plus que les agriculteurs ne doivent pas seulement faire face à une hausse du prix de l'or noir pour les machines: la hausse des matières premières agricoles et de l'engrais se rêvèlent tout aussi douloureux pour les exploitants.

"Il faut aller plus loin que la seule logique de la compensation et s'engager dans une politique d'investissement qui permettra de réduire les consommations d'énergie des entreprises agricoles et de promouvoir la production d'énergies renouvelables par les entreprises agricoles, pour leur propre consommation et l'approvisionnement des réseaux", a indiqué le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, lors du congrès des Jeunes Agriculteurs.

Afin de pouvoir faire face à cette crise, la Commission européenne a décidé d'autoriser le déclenchement de mesures nationales visant à "atténuer les effets à court terme sur certains groupes de population plus vulnérables, en prenant garde à ce que ces mesures soient temporaires, qu'elles ne faussent pas la concurrence et qu'elles n'empêchent pas l'ajustement à terme à ce niveau de prix plus élevé". Pour l'heure, c'est ce mécanisme d'aides ponctuelles qui semble le plus simple à mettre en oeuvre. Ce matin, La Tribune détaille trois propositions plus hypothétiques: casser la spéculation en réformant le marché, augmenter l'offre - ce à quoi ce refuse l'Opep -, et réduire la demande par le biais du progrès technique.

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525 2008-06-12 17:27:29 2008-06-12 15:27:29 open open la-grogne-monte-face-au-petrole-cher publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Deux établissements américains dans la tourmente http://www.problematiques.fr/526-deux-etablissements-americains-dans-la-tourmente Thu, 12 Jun 2008 20:54:36 +0000 http://www.problematiques.fr/526-deux-etablissements-americains-dans-la-tourmente Le directeur financier et le directeur opérationnel de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers s'apprêtent à quitter leur poste. Leur départ fait suite à l'annonce en début de semaine d'une perte de 2,8 milliards de dollars au deuxième trimestre et d'une augmentation de capital de 6 milliards de dollars. La quatrième banque de Wall Street voit son titre chahuté en Bourse, chutant de près de 10% mardi dernier.

La perte enregistrée par Lehman Brothers est supérieure à ce qu'attendaient les analystes spécialistes de cette entreprise, rapportent Les Echos. L'agence de notation Moody's s'inquiète de la gestion du risque et de la dette de l'établissement bancaire, tandis que Standard&Poor's a abaissé la semaine dernière sa note sur le titre Lehman Brothers. La banque d'affaires fait partie de celles figurant parmi les plus exposées aux produits de crédit les plus délicats, mis en lumière par la crise des subprimes initiée il y a un an.

Parallèlement à cette affaire, le groupe de crédit immobilier américain Thornburg Mortgage, déjà passé près de la faillite, a fait part de nouvelles pertes de 3,31 milliards de dollars au premier trimestre. Ce spécialiste des prêts hypothécaires avait déjà perdu 6,6 milliards de dollars lors des trois trimestres précédents. Thornburg traverse donc une mauvaise passe, et avait déjà dû lever en mars 1,35 milliard de dollars en obligations à au très haut taux d'intérêt de 18%.

"La crise du crédit et des marchés financiers est en bonne partie résolue, cependant la situation économique difficile, particulièrement aux Etats-Unis, reste un souci constant. Après les dépréciations d'actifs prises en compte, les augmentations de capital réalisées, et certains actifs sortis des bilans, la tourmente financière est très significativement derrière nous", explique le PDG de JP Morgan Chase Jamie Dimon dans un entretien à paraître ce vendredi dans La Tribune. Une opinion qui va significativement à l'encontre de celle exprimée la semaine dernière par le prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz, selon lequel "la crise des subprimes n'est pas terminée. Dans de nombreux cas aux Etats Unis, la valeur de l’emprunt immobilier dépasse celle de la maison".

Quant à l'exposition des assureurs américains aux risques liés aux crédits immobiliers de type subprime, Standard&Poor's se veut plutôt rassurante. "Nous continuons à considérer comme gérable l'exposition des assureurs aux risques liés aux crédits immobiliers à risque américains, ce qui reflète la diversification opérationnelle de ces sociétés, leur forte ou très forte capitalisation boursière", indique l'agence de notation.

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526 2008-06-12 22:54:36 2008-06-12 20:54:36 open open deux-etablissements-americains-dans-la-tourmente publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Le brasseur belgo-brésilien InBev repart à l'offensive http://www.problematiques.fr/528-inbev-le-brasseur-belgo-bresilien-repart-a-loffensive Fri, 13 Jun 2008 09:36:03 +0000 http://www.problematiques.fr/528-inbev-le-brasseur-belgo-bresilien-repart-a-loffensive 3,4 milliards de dollars de résultat net en 2007, des marques aussi prestigieuses les unes que les autres (Jupiler, Stella Artois, Hoegaarden, Leffe...), mais une répartition des ventes focalisée sur l'Amérique Latine et l'Europe: il manquait un élément au brasseur belgo-brésilien InBev pour conforter son titre de numéro un mondial. Avec la potentielle acquisition d'Anheuser-Busch, quatrième brasseur mondial et très bien implanté aux Etats-Unis (67% des ventes en volume), le puzzle serait complet.

InBev a proposé mercredi à Anheuser-Busch (Budweiser, Bud Light...) de le racheter pour 46 milliards de dollars, soit 26 milliards d'euros. Afin de mettre toutes les chances de son côté, InBev compte offrir une prime de 11,5% sur le cours de Bourse, et s'est engagé auprès de la famille Busch d'implanter le siège nord-américain du futur ensemble à Saint Louis, fief des Busch, de ne fermer aucune unité de production, et de tenir compte des racines d'Anheuser-Busch dans le nom du groupe.

Cette spectaculaire OPA hostile ne semble pas effrayer InBev. Difficile d'imaginer que le groupe présidé par Carlos Brito n'était, il y a encore une vingtaine d'années, une simple brasserie belge, l'Artois. En 1987, Piedboeuf, basé à Jupille (Belgique) et Artois fusionnent pour donner naissance à Interbrew. En 2004, les choses s'accélèrent avec la fusion entre Interbrew et le brésilien AmBev, par le biais d'une augmentation de capital d'Interbrew de 8 milliards d'euros. Aujourd'hui, l'objectif pour InBev est de se renforcer sur le marché nord-américain, où il ne réalise que 4,6% de ses ventes en volume.

Cette course au gigantisme semble être de mise parmi les brasseurs: quatre groupes contrôlent 80% du marché mondial. "Tous les rapprochements entre brasseurs créent des groupes d'une taille en dessous de laquelle il ne sera plus possible d'intervenir sur le marché mondial, faute de disposer des atouts concurrentiels", explique aux Echos Jean Hansmaennel, directeur de la communication de Kronenbourg. En 2007, le marché mondial a crû de 5%; et la hausse prévue en Asie s'élève à 51% d'ici à 2012 ! En Amérique Latine, terrain de jeu favori d'InBev (48,6% de ses ventes en volume), la hausse de la consommation devrait être de 25,6% sur cinq ans, selon Les Echos. En plus de se renforcer à l'échelle régionale, les groupes tentent de faire face à la hausse des matières premières agricoles.

Face à cette OPA hostile, Anheuser-Busch tenterait de prendre le contrôle du mexicain Grupo Modelo, dans le but de compliquer la tâche d'InBev (selon le quotidien belge L'Echo, le surcoût pour le géant belgo-brésilien s'élèverait de 10 à 15 milliards de dollars). L'entreprise devra cependant convaincre ses actionnaires du bienfondé de l'opération, et de faire une croix sur les 65 dollars par action promis par InBev.

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528 2008-06-13 11:36:03 2008-06-13 09:36:03 open open inbev-le-brasseur-belgo-bresilien-repart-a-loffensive publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Quand les entreprises financent la culture http://www.problematiques.fr/530-quand-les-entreprises-financent-la-culture Fri, 13 Jun 2008 13:30:14 +0000 http://www.problematiques.fr/530-quand-les-entreprises-financent-la-culture Le modèle américain de financement de la culture va-t-il faire école en France ? On en est encore loin. La part de l’Etat et des collectivités locales reste encore majoritaire. Néanmoins, le privé commence à rattraper son retard. Le poids financier du mécénat privé a atteindrait, en 2008, un niveau record. Selon la dernière étude menée à la demande de l'Admical (l'association du mécénat d'entreprise) par l'institut CSA, 39 % des 2,5 milliards d'euros versés par les entreprises françaises de plus de 20 salariés sont accordés à des associations ou des institutions culturelles. Au total, ce sont donc 975 millions d'euros que reversent les entreprises à la culture. Somme qui représentent 44% des contributions financières du ministère de la Culture et de la Communication.

La part du mécénat des seules entreprises privées commence à devenir un élément essentiel du financement de la culture en France. « L'État, du fait de ses engagements statutaires, est pris dans un système dont il ne parvient pas à se libérer. Il lui est difficile de financer de nouveaux projets, alors que nous, nous avons une plus grande liberté dans la gestion de nos engagements », souligne Olivier Tcherniak, directeur du mécénat et de la solidarité du groupe Orange, qui consacre par an 1,7 million d'euros au financement d'actions ­culturelles.

Mais ce résultat est le fruit de la volonté du ministère de la Culture et de la Communication a porté ses fruits. En effet, grâce à la loi de 2003 qui permet d’obtenir une réduction de l’impôt sur les sociétés équivalant à 60% de la dépense engagée et plafonnée à 0,5% du chiffre d’affaires, de nombreuses entreprises ont profité du coup de pouce fiscal pour se mettre au mécénat culturel. Toujours selon l'étude menée par CSA pour l'Admical, 54 % des entreprises de plus de 20 salariés assurent avoir bénéficié de ce coup de pouce fiscal tandis que pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse les 500 millions, ce chiffre atteint même 83%.

La question qui se pose alors est : est-ce que l’État en profite pour réduire ses budgets concernant la culture ? Pour le moment, non, puisque entre 2006 et 2008, le budget du ministère de la Culture a progressé de 5,4 %. Le ministère de l’Environnement veut s’y mettre aussi en créant une mission mécénat. Cette dernière aurait pour but d’aider les projets environnementaux à obtenir l’aide financière d’entreprises mécènes.

Retrouvez Vincent Paes sur son blog, Economie et société
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530 2008-06-13 15:30:14 2008-06-13 13:30:14 open open quand-les-entreprises-financent-la-culture publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Internet: les entreprises face à l'information participative http://www.problematiques.fr/532-internet-les-entreprises-face-a-linformation-participative Fri, 13 Jun 2008 16:53:10 +0000 http://www.problematiques.fr/532-internet-les-entreprises-face-a-linformation-participative "La visibilité grandissante de Wikipédia a de quoi inquiéter les grandes entreprises françaises. En effet, loin de contrôler les informations circulant à leur sujet, elles se retrouvent victimes de la main mise d’une opinion qui n’oublie rien et ne vérifie pas toujours ses propos", indique l'agence de publicité Euro RSCG C&O dans un communiqué publié mercredi.

A l'heure où chacun peut s'exprimer sur la toile et avec l'explosion des blogs, messageries instantanées et forums, Euro RSCG C&O s'est penché sur l'encyclopédie collaborative la plus emblématique de cette nouvelle tendance, Wikipédia. Apparue début 2001, elle se distingue par son interactivité mais aussi par sa faiblesse criante, à savoir le fait de ne subir aucune vérification a priori. Entre octobre 2006 et avril 2008, l'agence de communication a passé au crible les pages concernant les entreprises du CAC 40 et le référencement de ces dernières.

Sur le plan du référencement sur Google France, 39 entreprises du CAC 40 voient la page Wikipédia apparaître sur la première page du moteur de recherche, et douze d'entre elles figurent parmi les trois premiers résultats disponibles pour l'utilisateur. Au-delà de l'importance prise par l'encyclopédie collaborative, les firmes doivent faire face à la concurrence d'une source d'information populaire, sur laquelle l'internaute se rendra volontiers, mais moins fiable que leurs sites institutionnels. Euro RSCG C&O rappelle certes que les sites officiels des entreprises de l'indice parisien figurent toujours en première place dans Google.fr, mais se retrouvent face à un contenu réputé pour son accessiblité et son interactivité.

Les dirigeants ont davantage de souci à se faire. A moins de modifier eux-mêmes l'article les concernant ou de le faire réaliser, ils devront espérer que leur biographie ne soit pas truffée d'erreurs: 29 dirigeants du CAC 40 ont leur biographie en première place lors d'une recherche sur leur nom dans Google. "Ces conclusions mettent en lumière les risques potentiels encourus par les entreprises et les dirigeants. Wikipédia peut nuire à leur image ainsi qu’à la valeur de leurs marques. Les premières interventions transparentes et parfois maladroites d’entreprises restées jusqu’ici frileuses par rapport à Wikipédia, ont suscité une bronca de la part des wikipédiens", explique Euro RSCG.

Dans ce contexte d'information non-vérifiée et délivrée par tous, certaines firmes ont tenté d'infiltrer ces outils. Ce fût souvent à leurs dépens, comme pour Siemens il y a deux ans. Des collaborateurs avaient essayé d'améliorer l'image de leur PDG. Plus récemment, le distributeur américain Wal-Mart a dû mettre un terme à une expérience se voulant innovante: la firme avait engagé deux personnes chargées de transcrire sur un blog leurs tribulations aux Etats-Unis... et dans les célèbres magasins bleus.

Les firmes technologiques tirent pour l'instant leur épingle du jeu. Réputées plus proches du public contribuant à des échanges sur internet, elles incitent ainsi, de temps à autre, quelques blogueurs à tester leurs produits. Mais lorsque le public trouve une faille, difficile de contrôler l'information: sur les forums et les sites spécialisées, l'information se répartit comme une trainée de poudre.

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532 2008-06-13 18:53:10 2008-06-13 16:53:10 open open internet-les-entreprises-face-a-linformation-participative publish 0 0 post 0 photo 65 carbonic@gmail.com 90.43.226.110 2008-06-13 23:45:59 2008-06-13 21:45:59 1 0 0 190 www.problematiques.fr.a.sxeqmzpcln@lowcostlinks.com http://SiteWeb 66.203.195.95 2010-07-04 23:53:11 2010-07-04 21:53:11 spam 0 0
Hommes-femmes : des inégalités toujours frappantes http://www.problematiques.fr/572-hommes-femmes-des-inegalites-toujours-frappantes Sat, 14 Jun 2008 09:56:47 +0000 http://www.problematiques.fr/572-hommes-femmes-des-inegalites-toujours-frappantes

Contenu internaute - www.lenouvelhebdo.com

Malgré une volonté certaine de faire évoluer les mentalités, les politiques européennes ne parviennent à réduire la fracture du travail qui subsiste entre hommes et femmes. Dans aucun pays de l'Union Européen le taux de travail est identique entre les sexes opposés; la palme d'or revient cependant à la Finlande où l'écart du taux de travail entre hommes et femmes est de 4,1% (71,4% d'hommes actifs et 67,3% de femmes actifs). En Suède, autre pays scandinave, l'écart est aussi infime (4,8%).

L'Allemagne montre aussi de grosses lacunes en terme de parité hommes-femmes, avec, en plus d'un manque flagrant d'égalité du temps de travail (plus de 10%) entre les deux sexes, le salaire moyen des femmes est nettement inférieur à ceux de leur concitoyens masculins. Ainsi, les Allemandes gagnent 22% de moins que les Allemands, une "performance" que seuls les Slovaques, Estoniens et Chypriotes ne battent.

Cette étude publiée en début de semaine par Die Welt a été fortement médiatisée outre-rRhin, mettant ainsi en cause le cruel manque d'infrastructures (crèches) qui contraignent les toutes jeunes mères à arrêter leur emploi, un phénomène qui explique aussi le faible taux de natalité dans le pays. En France, le faible nombre de places en crèche se traduit dans les statistiques de l'Insee. Ainsi, le taux d'activité chez les femmes en couple mais sans enfant est de 75% contre 59,8% chez les femmes en couple mais avec deux enfants à charge.

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572 2008-06-14 11:56:47 2008-06-14 09:56:47 open open hommes-femmes-des-inegalites-toujours-frappantes publish 0 0 post 0
Chine-Taiwan: la "guerre de l'ombre" n'est pas terminée http://www.problematiques.fr/539-chine-taiwan-la-guerre-de-lombre-nest-pas-terminee Mon, 16 Jun 2008 12:43:03 +0000 http://www.problematiques.fr/539-chine-taiwan-la-guerre-de-lombre-nest-pas-terminee Contenu proposé par un internaute. Les espions chinois et taïwanais agiront désormais depuis leurs ambassades respectives.

Euronews a annoncé la semaine dernière que, dans le cadre des négociations menées entre Pékin et Taïwan, visant a améliorer les relations entre les deux pays, est prévu l'établissement de lignes aériennes , pour permettre a plus de touristes de visiter la Chine et Taïwan, ainsi que de relations diplomatiques, qui devraient entraîner l'ouverture de missions,voire d'ambassade, dans les deux pays respectifs.

Cela veut-il dire que les deux pays ne s'espionneront plus? J'en doute. En effet, amélioration des relations ne signifie pas que les deux pays seront automatiquement amis. Le but de Taïwan reste quand même la préservation de son indépendance vis-a-vis de la République Populaire de Chine, et celui de la Chine communiste de réintégrer l'île nationaliste dans son giron. Les deux objectifs paraissent incompatibles l'un avec l'autre, donc l'espionnage entre les deux pays ne cessera pas, sans aucun doute. Surtout quand on sait que le Président taïwanais a promis que, durant son mandat, on "ne parlerait ni de réunification avec la Chine communiste ni d'indépendance".

L'amélioration des relations sino-taïwanaises devra toutefois profiter aux services secrets respectifs des deux pays; Désormais, le Guoanbu pourra espionner depuis sa mission diplomatique a Taipei, et idem pour le Tewu taïwanais depuis sa mission de Beijing! Les deux pays s'espionnent actuellement de la manière suivante: soit en envoyant des espions camouflés en "hommes d'affaires" en territoire ennemi (au risque d'être capturé et emprisonné) pour collecter des renseignements, soit en agissant depuis des pays tiers. L'ouverture des missions diplomatiques donnera aux espions des deux pays un "plus" en sécurité: si ils se font pincer, ils seront seulement expulsés.

Complétez ce compte-rendu avec le blog de Cyril Gelibter, La communauté du renseignement
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539 2008-06-16 14:43:03 2008-06-16 12:43:03 open open chine-taiwan-la-guerre-de-lombre-nest-pas-terminee publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Un nouvel organigramme pour le renseignement http://www.problematiques.fr/543-un-nouvel-organigramme-pour-le-renseignement Tue, 17 Jun 2008 12:44:23 +0000 http://www.problematiques.fr/543-un-nouvel-organigramme-pour-le-renseignement Le livre blanc sur la Défense a été présenté aujourd'hui par Nicolas Sarkozy. Véritable instrument destiné à guider la politique de la France dans ce domaine jusqu'en 2020, le document met l'accent sur la nécessité d'un renforcement des services de renseignement. Au programme: un organigramme refondu et de nouvelles priorités.

"J'ai décidé un effort massif d'investissement sur le renseignement, notamment d'origine spatiale, qui bénéficiera aussi bien à la décision politique qu'aux chefs militaires", a expliqué ce mardi Nicolas Sarkozy. Le président de la République, qui procédait à la présentation du livre blanc sur la Défense a mentionné le regroupement des services existants "au sein de la nouvelle direction centrale du renseignement intérieur", et confirmé la nomination d'un "coordonnateur du renseignement, qui orientera les services et assurera la cohérence de leur action".

Conformément aux informations distillées depuis plusieurs jours dans la presse, ce poste devrait revenir à Bernard Bajolet, pour quelques semaines encore ambassadeur à Alger. Il a auparavant occupé des fonctions similaires à Amman (Jordanie), Sarajevo et Bagdad. Il aura pour fonction de guider le président de la République auprès de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure, spécialisée dans l'espionnage; militaire), la Direction du renseignement militaire, la Direction de la protection et de la sécurité de la défense et de la Direction centrale du renseignement intérieur.

Le point fort de ce nouvel organigramme réside dans la création d'un Conseil national du renseignement (CNR), présidé par le chef de l'Etat, qui définira les priorités et les orientations des services civils et militaires de renseignement. Le coordonnateur, Bernard Bajolet en premier titulaire, animera ce Conseil. Son rattachement au chef de l'Etat est le signe d'une nouvelle donne en la matière: "dans un monde qui se caractérise par l'incertitude et l'instabilité, la connaissance constitue notre première ligne de défense", indique le livre blanc.

  • L'organigramme reproduit ci-dessus provient d'un document mis en ligne par le site internet du Point. Les sigles non-détaillés ci-dessus correspondent aux services suivants: la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières et financières) et Tracfin (service de traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins).

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543 2008-06-17 14:44:23 2008-06-17 12:44:23 open open un-nouvel-organigramme-pour-le-renseignement publish 0 0 post 0 photo thumbnail
La LME adoptée à l'Assemblée http://www.problematiques.fr/546-la-lme-adoptee-a-lassemblee Tue, 17 Jun 2008 20:22:25 +0000 http://www.problematiques.fr/546-la-lme-adoptee-a-lassemblee Le projet de loi de modernisation de l'économie (LME) a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. 321 voix de l'UMP et du Nouveau Centre ont concouru au processus, contre 230. Le 30 juin, les sénateurs entameront l'examen du projet de loi. Une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat se réunira après le vote du Sénat afin de mettre au point un texte commun qui sera ensuite soumis aux deux assemblées, le gouvernement ayant déclaré l'urgence sur ce texte.

Ce texte, soutenu à bout de bras par son rapporteur Jean-Paul Charié (UMP), constitue la pierre angulaire des projets gouvernementaux afin de relancer le pouvoir d'achat. Le point phare de la LME réside dans le relèvement du seuil de déclenchement des procédures d'autorisation dans le cadre d'une ouverture de commerces: celui-ci est relevé de 300 à 1000 m2. Cette mesure est censée faciliter l'implantation de magasins hard-discount, qui proposent des prix souvent plus bas que ceux pratiqués dans les supers ou les hypermarchés, mais avec des conditions sociales sujettes à polémique.

Deux nouvelles périodes de soldes, complémentaires à celles existantes en été et en hiver, "d'une durée maximale de deux semaines ou de deux périodes d'une durée maximale d'une semaine" seront créees via la LME. En contrepartie, les plages fixes de vente à perte passent de six à cinq semaines, définies au niveau national. Les périodes étaient précédemment fixées à l'échelle départementale. Les distributeurs pourront désormais librement négocier leurs prix avec leurs fournisseurs. Par ailleurs, un "kit de l'auto-entrepreneur", facilitant la création d'une activité principale ou annexe, sera institué pour une diffusion dès janvier.

Selon le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel, l'inflation pourrait baisser de 1,6 point sur trois ans. "En année pleine, à partir de 2009, nous avons chiffré le supplément de croissance résultant de la LME à 0,3% du PIB et le nombre de création d'emplois à 50.000 emplois supplémentaires chaque année à partir de 2009", a indiqué la ministre de l'Economie Christine Lagarde. Un bémol toutefois: à l'origine évalué à 300 millions d'euros, "le coût de cette loi sera relevé à 425 millions d'euros. C'est néanmoins un petit prix à payer pour les bénéfices que procurera cette loi", a expliqué Christine Lagarde.

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546 2008-06-17 22:22:25 2008-06-17 20:22:25 open open la-lme-adoptee-a-lassemblee publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Pour l'Iran, "la flambée des cours du brut est complètement artificielle" http://www.problematiques.fr/547-pour-liran-la-flambee-des-cours-du-brut-est-completement-artificielle Tue, 17 Jun 2008 21:18:53 +0000 http://www.problematiques.fr/547-pour-liran-la-flambee-des-cours-du-brut-est-completement-artificielle "La flambée des cours du pétrole est complètement artificielle et imposée", a indiqué ce mardi le président iranien Ahmadinejad lors d'une conférence de l'Opep. Le pays juge hasardeuse la proposition de l'Arabie Saoudite d'accroître sa production de 200.000 barils/jour à compter de juillet. "Toute augmentation de la production doit être décidée par le Conseil des ministres de l'Organisation. Si l'Arabie saoudite décidait d'augmenter sa production de manière unilatérale, ce serait une erreur", a complété le représentant de l'Iran à l'Opep, Mohammad-Ali Khatibi.

Il s'agit donc d'une distension de poids au sein de l'Opep, qui se refuse depuis plusieurs semaines à procéder à une hausse de sa production. La conférence de Djellah, prévue dimanche en Arabie Saoudite entre pays consommateurs et producteurs, a valeur de test pour le cartel. "Tous les signes montrent que les pays consommateurs vont parler principalement de la hausse de la production pétrolière mais les pays producteurs pensent qu'il n'y a pas de manque sur le marché. Dans la situation actuelle, même une augmentation de 500.000 barils par jour ne provoquerait aucun changement dans les prix", a jugé M. Khatibi.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a par ailleurs profité de la situation pour envoyer une pique en direction des Etats-Unis: "L‘égoïsme et l’avarice des gouvernements ont causé un embrasement psychologique sur le marché de l‘énergie. Particulièrement sur des régions du monde riches en énergie. Ceci a créé des influences négatives sur l‘économie mondiale. De l’autre côté, les dépenses de guerre de ces gouvernements ont pour contrepartie l’imposition de lourds impôts et la dévaluation du dollar", a-t-il déclaré, rapporte Euronews.

Selon l'Agence internationale de l'Energie, l'Opep, qui produit près de 40% du pétrole brut pompé sur le globe, a produit chaque jour 10% de moins que sa moyenne pour l'année 2007. Face à cette raréfaction de l'offre en provenance d'un des principaux interlocuteurs pétroliers, les pays consommateurs sont dans l'obligation de s'adapter. Dernière mesure en date, l'annonce par la Commission européenne d'être prête à autoriser les Etats membres de l'Union européenne à verser des aides d'urgence aux pêcheurs les plus touchés par la flambée des prix du carburant.

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547 2008-06-17 23:18:53 2008-06-17 21:18:53 open open pour-liran-la-flambee-des-cours-du-brut-est-completement-artificielle publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Revue de presse: inflation, aéronautique, finance http://www.problematiques.fr/549-549 Wed, 18 Jun 2008 12:24:11 +0000 http://www.problematiques.fr/549-549 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

Nouveau coup dur pour le Traité de Lisbonne : Tchèques et Polonais pourraient ne pas être en mesure de le ratifier dans les délais. A tout le moins, il ne devrait pas entrer en application le 1er janvier prochain comme il était prévu. Article de Tony Barber du FT.

Inflation en hausse en Grande-Bretagne (3,3% annualisé en mai) : la Banque d’Angleterre est réticente à l’idée d’augmenter les taux d’intérêt de façon à ne pas compromettre croissance et emploi. Article de Paul Hannon et Laurence Norman du WSJE.

Aux Etats-Unis, des inondations dans l’Iowa rehaussent encore les prix des denrées alimentaires. Article d’Hal Weitzman, Pike County et Javier Blas du FT. L’Union Européenne revoit sa politique de subsides agricoles : destinés jusqu’ici à réduire les surplus et donc à prévenir un effondrement des prix, ils viseraient dorénavant plutôt à encourager la production. Article de John W. Miller du WSJE.

Face à la hausse des prix énergétiques, l’industrie de l’aéronautique travaille à rendre les moteurs des avions plus efficients : cela provoque une envolée des prix de certains métaux rares (comme le rhénium) qui entrent dans la composition de ces nouveaux moteurs. Article de Javier Blas du FT.

Goldman Sachs échappe en grande partie à la tempête qui a atteint les autres banques : ses béénfices trimestriels sont en baisse mais raisonnablement. Article de Kate Kelly du WSJE. Le retour de l’inflation entraîne une adaptation des produits financiers pour épargnants de plus en plus inquiets. Article de Michael Mackenzie, Gillian Tett et Aline van Duyn en page 7 du FT. En page 9 du FT, Martin Wolf explique comment les déséquilibres économiques mondiaux ont engendré le " credit crunch" et le retour de l’inflation.

Barack Obama éclaire quelque peu sur son programme économique : il entend bien augmenter les dépenses publiques tout en laissant une porte ouverte à une baisse de la taxation des entreprises. Il veut prendre en compte la concurrence des pays à forte croissance et tenter de réduire les inégalités au sein du pays. Analyse de Bob Davis et Amy Chozick en pages 15 à 17 du WSJE.

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549 2008-06-18 14:24:11 2008-06-18 12:24:11 open open 549 publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo thumbnail
Euro: TF1 et M6 face à l'élimination de la France http://www.problematiques.fr/550-euro-tf1-et-m6-face-a-lelimination-de-la-france Wed, 18 Jun 2008 14:42:38 +0000 http://www.problematiques.fr/550-euro-tf1-et-m6-face-a-lelimination-de-la-france Avec 13.232.000 télespectateurs et 47,8% de part de marché, le dernier match de l'équipe de France de football dans cet Euro se sera achevé par une belle note du côté des audiences sur M6. Vendredi dernier, la déroute française face aux Pays-Bas avait été suivie par 12.600.000 personnes sur TF1. A chaque présence d'une équipe nationale dans une compétition de cette importance, les audiences s'envolent et les tarifs publicitaires aussi.

"Il est de notoriété publique que les droits sportifs ne sont pas rentables s’ils sont financés uniquement par la publicité", expliquaient début juin les experts de JP Morgan aux Echos. Or, c'est le modèle économique de TF1 et M6, qui s'applique aussi aux retransmissions sportives. Plus les probabilités d'une forte audience sont réunies, plus les tarifs publicitaires gonflent. Malgré tout, "l'impact de la défaite de la France sera marginal sur les matches qui arrivent", selon le président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost. Il s'est exprimé à l'AFP.

Selon des chiffres révélés par le Journal des Finances, TF1 devrait récolter à l'issue de la compétition 5 millions d'euros de moins que si l'équipe de France avait atteint la finale. 30 secondes de publicité auraient alors été commercialisées 250.000 euros sur un quart d'heure de mi-temps, contre 120.000 euros dans le cadre d'un éventuel Allemagne-Italie. L'impact se chiffre à 2 millions d'euros pour M6. "Le prix du spot de 30 secondes pour la demi-finale sur M6 a été fixé à 180.000 euros en cas de présence de la France et à 100.000 euros dans le cas contraire", indique au Monde Emmanuel Charonnat, de l'agence médias Starcom.

L'élimination de la France au sein de cet Euro aura donc des conséquences mitigées pour M6, à qui la compétition permet de renforcer son image de chaîne généraliste tout en faisant décoller sa part d'audience. Pour TF1, la déception risque en revanche d'être plus grande au vu des masses financières initialement prévues. La chaîne pourrait difficilement prendre le risque de se passer d'un tel événement dans un contexte concurrentiel délicat.

Les deux chaînes ont chacune déboursé 50 millions d'euros pour cet Euro, sans compter les 6 millions d'euros de frais techniques, la palme revenant à TF1. La première chaîne devrait engranger 26 millions d'euros de recettes, et M6 18 millions.

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550 2008-06-18 16:42:38 2008-06-18 14:42:38 open open euro-tf1-et-m6-face-a-lelimination-de-la-france publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Etats-Unis: la crise immobilière se poursuit http://www.problematiques.fr/552-etats-unis-la-crise-immobiliere-se-poursuit Wed, 18 Jun 2008 17:04:08 +0000 http://www.problematiques.fr/552-etats-unis-la-crise-immobiliere-se-poursuit La crise économique initiée l'été dernier aux Etats-Unis trouve sa source dans les crédits hypothécaires immobiliers à risque, les subprime. De ce fait, c'est un secteur entier qui souffre et qui continue à être ravagé par cette crise. Les chiffres en témoignent: en mai, les mises en chantier de logements sont tombées au plus bas depuis dix-sept ans.

Elles s'élèvent désormais à 970.000 unités, soit 32,1% de moins qu'il y a un an. Les ventes de logements neufs accusent aussi le coup, tirées à la baisse par une progression de 7% des saisies entre avril et mai, et de 48% sur un an. Le nombre de permis de construire a quant à lui fléchi de 36,3% sur un an.

Ces chiffres confirment la mauvaise santé du secteur immobilier outre-Atlantique et contribuent à "accroître les risques de pertes pour les banques", selon le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui s'exprimait vendredi dernier.

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552 2008-06-18 19:04:08 2008-06-18 17:04:08 open open etats-unis-la-crise-immobiliere-se-poursuit publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last
Bush souhaite le rétablissement des forages en mer http://www.problematiques.fr/553-bush-souhaite-le-retablissement-des-forages-en-mer Wed, 18 Jun 2008 20:02:58 +0000 http://www.problematiques.fr/553-bush-souhaite-le-retablissement-des-forages-en-mer En pleine flambée des cours du pétrole, notamment due à une raréfaction de l'offre, le président américain George W.Bush a demandé la levée de l'interdiction d'établir des forages pétroliers au large des Etats-Unis, rejoignant une position déjà expliquée par le candidat républicain John McCain.Il a également proposé une réforme destinée à accroître les capacités de raffinage américaines, aucune raffinerie n'ayant été construite dans le pays depuis trente ans.

Il semble peu probable que le Congrès lève d'ici le départ de George W.Bush l'interdiction de forer en mer, en vigueur depuis 1981. "Le Congrès doit faire face à cette réalité: à moins que ses membres ne soient prêts à accepter que le prix de l'essence reste aux niveaux douloureux où il est aujourd'hui, ou même n'atteigne des niveaux plus élevés, notre pays doit produire plus de pétrole et doit commencer à le faire dès à présent. Malheureusement, les démocrates du Capitole (lieu du Congrès) ont rejeté pour ainsi dire toutes les propositions", a expliqué le président américain.

18 milliards de barils pourraient être extraits de la plateforme sous-marine des Etats-Unis, soit autant que dix ans de l'actuelle production étatsunienne, selon George W.Bush. Le Congrès, à majorité démocrate, devra également s'exprimer sur l'exploration d'une région protégée de l'Alaska, l'Arctic National Wildlife Refuge. Les craintes de la population locale sont ravivées à chaque projet touchant au pétrole, les côtes ayant été souillées en 1989 par 50.000 tonnes de mazout en provenance de l'Exxon Valdez.

Le renforcement des capacités américaines apparaît comme une nécessité pour George W.Bush. Sur la semaine achevée le 13 juin, les stocks de pétrole sont ressortis en baisse, à 1.2 million de barils.

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553 2008-06-18 22:02:58 2008-06-18 20:02:58 open open bush-souhaite-le-retablissement-des-forages-en-mer publish 0 0 post 0 photo thumbnail
L'évolution de la consommation affecte les viticulteurs français http://www.problematiques.fr/554-levolution-de-la-consommation-affecte-les-viticulteurs-francais Wed, 18 Jun 2008 21:53:58 +0000 http://www.problematiques.fr/554-levolution-de-la-consommation-affecte-les-viticulteurs-francais La filière viticole française doit faire actuellement faire face à une série de défis qui affectent la profession, et plus particulièrement les exploitants indépendants ou d'une taille trop modeste pour pouvoir amortir l'ensemble des chocs. La chute des cours fait partie de ces problèmes qui ne peuvent se résoudre que sur le long terme.

Les cours du vin déclinent. C'est particulièrement vrai pour le rouge, dont les cours sont passés d'environ 55 euros l'hectolitre en décembre à 38 aujourd'hui. En dépit des contrats conclus, beaucoup de négociants tentent, de ce fait, de revoir les prix à la baisse. "Le monde agricole va finir par disparaître. On ne survit même plus avec ce que nous touchons de la cave coopérative : 3 000 euros par mois contre 6 000 voici quatre ans", explique au Figaro un exploitant des Pyrénées-Orientales.

En 2007, la production française a connu une nette baisse "pour la deuxième année consécutive (– 11 % par rapport à 2006). Les stocks à la propriété de début de campagne, estimés au 31 juillet 2007, sont aussi en diminution. Par conséquent, les disponibilités en vin françaises sont prévues à la baisse pour 2007/2008 avec 84,4 millions d’hectolitres (– 9 %)", selon une note du ministère de l'agriculture.

La consommation de vin fait par ailleurs l'objet de différents chiffres et rumeurs qui se superposent. "La consommation de vin en France est de 43 litres de vin par an et par habitant en moyenne, au niveau de l'Espagne et de l'Italie, et non de 54 litres comme l'indique l'Insee", tient à préciser Jérôme Baudoin, président de l'Association de la Presse du Vin.

La concurrence étrangère fait aussi du tort aux exploitants. En un an, de mai 2001 à mai 2002, l’Australie a exporté plus de 400 millions de litres de vin, et ce pour la première fois. Au Royaume-Uni, la part de marché des vins français ne cesse de reculer (25% en 2001). Aux Etats-Unis, les exportations de vins australiens ont été multipliées par huit depuis 1991, et les vins chiliens ne cessent de prendre des parts de marché aux vins de l’hexagone. La nouvelle tendance provient d'outre-Méditerranée: la production du Maghreb représente déjà pas moins de 146 millions de litres.

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554 2008-06-18 23:53:58 2008-06-18 21:53:58 open open levolution-de-la-consommation-affecte-les-viticulteurs-francais publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last
Pétrole cher: trois politiques à suivre http://www.problematiques.fr/556-petrole-cher-trois-politiques-a-suivre Thu, 19 Jun 2008 14:32:47 +0000 http://www.problematiques.fr/556-questions-autour-de-la-politique-sur-le-petrole globe-printTrois faits a priori différents convergent autour d'une même problématique: comment gérer la fiscalité pétrolière et tenter d'influencer les cours du baril ? La France, l'Europe et le Vénézuela constituent des exemples à observer.

En France - Les taxes sur les produits pétroliers ont rapporté à l'Etat 120 millions d'euros de plus que prévu au premier trimestre, ont expliqué les ministères de l'Economie et du Budget dans un communiqué conjoint. Cette plus-value est calculée sur la base des hypothèses établies au sein de la loi de finances. Les recettes supplémentaires de TVA s'élèvent quant à elles à 176 milliards d'euros.

Elles devraient être affectées à "alimenter un fonds destiné à mettre en oeuvre des mesures de solidarité et d'adaptation face à la hausse des prix des hydrocarbures", conformément au souhait de Nicolas Sarkozy exprimé le 17 juin dernier. Au premier trimestre, la hausse du prix moyen du gazole est de 11,8% par rapport à la même période de 2007, et celle du prix du fioul domestique de 21,4%.

A l'échelle européenne - "La part de spéculation dans les prix du pétrole est bien trop élevée. L'Europe doit avancer des propositions sur la façon dont on peut contenir ce phénomène, parce que ce n'est pas normal que nos consommateurs paient pour les spéculateurs mondiaux", a expliqué ce jeudi le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer. Il s'exprimait à Bruxelles, à l'occasion d'un sommet où les dirigeants de l'UE doivent notamment faire le point sur cette flambée des cours. Cependant, des désaccords résident dans la façon de contrer cette hausse.

Nicolas Sarkozy, qui sera en première ligne d'ici quelques semaines dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, prône des solutions fiscales à effet immédiat, par exemple en plafonnant la TVA sur le carburant. Alors que les déficits budgétaires sont le lot de plusieurs pays européens, le premier ministre suédois Frederik Reinfeldt a estimé qu'il ne serait pas correct que les Etats utilisent "leur marge de manoeuvre budgétaire pour réduire les effets de la hausse des prix pétroliers".

Au Vénézuela - Hugo Chavez proposera aux pays membres de l'Opep, lors de la réunion entre producteurs et consommateurs prévue dimanche à Djellah (Arabie Saoudite), d'agir en faveur d'un retour du baril aux environs de 100 dollars tout en maintenant leur niveau de production, a-t-il annoncé. "Le prix du pétrole ne devrait pas être là où il va, mais autour des 100 dollars", a indiqué le président vénézuelien. En dépit de son rôle de producteur et de premier exportateur latino-américain, le Vénézuela doit aussi faire face à l'envolée des cours du baril. Le volume d'importations a en effet progressé ces derniers mois, poussé par un manque de structures de raffinage.

"Toute augmentation de la production de pétrole se transformerait en un stockage commercial et aurait un impact négatif sur le prix", a par ailleurs rappelé Hugo Chavez.

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556 2008-06-19 16:32:47 2008-06-19 14:32:47 open open petrole-cher-trois-politiques-a-suivre publish 0 0 post 0 thumbnail photo _wp_old_slug
La consommation de bière en recul http://www.problematiques.fr/564-nouvelle-chute-de-la-consommation-de-biere Thu, 19 Jun 2008 20:25:15 +0000 http://www.problematiques.fr/564-nouvelle-chute-de-la-consommation-de-biere Selon des chiffres publiés ce jeudi par Brasseurs de France, le marché de la bière a chuté en 2007, avec une baisse de 3,3% en France par rapport à 2006. La production recule de 5,8%, mais lex exportations croissent de 5,9%. "Le recul de la consommation constaté en France affecte la consommation constaté en France affecte la production française et bénéficie aux produits importés", explique l'organisation professionnelle qui souligne la hausse des importations de 6,8%.

La plus forte baisse des ventes réside dans le circuit alimentaire (grandes et moyennes surface) où la baisse en volume s'élève à 3,3%. La baisse est de 4,2% dans les supers et hypers. En proie à une baisse du nombre d'établissements et à une règlementation "plus contraignante" relative au tabac, le circuit cafés-hôtels-restaurants voit les bières pression reculer de 2,3% et les petites bouteilles consignées de 7,4%.

"Le marché accuse une chute sensible, mais enregistre une valorisation significative: les Français consomment moins, mais mieux et évoluent vers une consommation responsable et de qualité", conclut l'organisation, qui salue par ailleurs une "crédibilité de la démarche de 'consommation responsable' des brasseurs".  A noter également qu'au premier trimestre 2008, la consommation française de bière a diminué de 8,2% par rapport à la même période sur 2007.

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564 2008-06-19 22:25:15 2008-06-19 20:25:15 open open nouvelle-chute-de-la-consommation-de-biere publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Rejet du traité de Lisbonne: quelles conséquences ? http://www.problematiques.fr/569-rejet-du-traite-de-lisbonne-quelles-consequences Fri, 20 Jun 2008 06:50:34 +0000 http://www.problematiques.fr/569-rejet-du-traite-de-lisbonne-quelles-consequences globe-printOpinion. Attaché temporaire d'enseignement et de recherche, François-Xavier Roux-Demare s'exprime à titre personnel sur les conséquences du rejet du traité de Lisbonne par l'Irlande. Une semaine après le vote et à l'heure où s'ouvre un sommet européen symbolique, cette tribune, d'abord publiée sur son blog, permet d'analyser les enjeux d'un tel événement.

La France n'est certainement pas en mesure de critiquer la position irlandaise. Alors que nous avions pris une part très active dans le projet de Constitution Européenne, porté par le Président de la République française Valéry Giscard d'Estaing (Président de la Convention Européenne), une part de la population française a entraîné son échec. Même situation pour les Pays-Bas...

Aujourd'hui, le Traité modificatif de Lisbonne largement porté par la France se solde aussi par un échec. Les irlandais reprochent la complexité du texte, la peur d'une modification de la fiscalité nationale, une atteinte à la neutralité militaire traditionnelle, le risque de légalisation de l'avortement... ou le ralentissement économique actuelle ?

Les partisans irlandais du "non" demandent une renégociation du texte. Certaines déclarations expliquent une satisfaction en indiquant que ce projet n'était qu'un contournement aux "non" français et néerlandais. Il y aurait respect de la démocratie... Plusieurs déclarations expliquent cette satisfaction, comme celles en France de François Bayrou, Jean-Marie Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Philippes De Villiers.

La seule question est : l'Union Européenne peut-elle continuer à fonctionner et à évoluer sans réforme institutionnelle ? On peut largement en douter. Par exemple, en matière pénale où les procédures intergouvernementales sont largement présentes, comment imaginer l'adoption d'un texte à l'unanimité des 27 Etats membres ?

Le Premier Ministre français François Fillon indiquait le 12 juin 2008, lors d'une intervention télévisuelle, qu'un "non" irlandais mettrait fin à ce traité "sauf à reprendre le dialogue le peuple irlandais".

Quoiqu'il en soit, ce "non" sème le trouble au sein de l'Union Européenne. Il paraît nécessaire de changer la politique d'informations envers les citoyens européens. Il semble qu'une majorité des 490 millions de citoyens européens ne connaissent pas l'importance et l'intérêt de l'Union Européenne. Il devient impératif d'expliquer le fonctionnement de cette institution qui possède aujourd'hui un impact sur la vie quotidienne de chacun.

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569 2008-06-20 08:50:34 2008-06-20 06:50:34 open open rejet-du-traite-de-lisbonne-quelles-consequences publish 0 0 post 0 thumbnail photo _edit_lock _edit_last Image
Comment faire vivre France Télévisions sans pub ? http://www.problematiques.fr/570-comment-faire-vivre-france-televisions-sans-pub Fri, 20 Jun 2008 09:48:48 +0000 http://www.problematiques.fr/570-comment-faire-vivre-france-televisions-sans-pub La commission Copé, chargée de réfléchir au futur de la télévision publique après l'arrêt de la publicité, a remis ce jeudi son rapport à Nicolas Sarkozy. L’arrêt de la publicité se fera de façon progressive : à partir du premier septembre 2009 après 20h puis complètement le premier janvier 2012. Selon la commission, cette période de transition coûtera 450 millions d’euros tandis que la suppression totale entraînera une perte de 650 millions d’euros. Quelles sont les principales propositions de financement ?

Pour obtenir ces sommes, le rapport propose d'indexer la redevance à l'inflation, de redéployer certaines sommes perçues par l'Etat et de créer de nouvelles taxes. Ainsi, la taxe perçue par l'Etat sur les fréquences radioélectriques (100 millions d'euros) sera réaffectée. Ce montant pourrait être porté à 300 millions d'euros une fois la publicité supprimée totalement.

Autre piste envisagée, la réaffectation de la part de la redevance perçue par RFI (60 millions d'euros) et par l'Institut national de l'audiovisuel (80 millions d'euros). Ces dernières étant financée grâce à une taxe sur le chiffre d'affaires publicitaire des chaînes privées. Le manque a gagné semble donc se répercuter sur les autres. Pourtant le rapport de la commission Copé n’envisage pas de leur proposer de nouvelles sources de financement. L’instauration d'une taxe de 0,5% sur le chiffre d'affaires global des opérateurs télécoms et fournisseurs d'accès à internet (210 millions d'euros). L'élargissement de l'assiette de la redevance aux moyens de réception alternatifs fournirait, quant à elle, 20 millions d'euros supplémentaires.

Enfin, le rapport estime que France Télévisions peut elle-même contribuer à son financement. Ainsi, selon les estimations, quelque 140 millions d'euros pourraient être obtenus à partir de gains de productivité au sein de France Télévisions. Pour cela, la commission propose de créer des unités de programme par genre afin d’éviter les doublons, de regrouper les 49 sociétés existantes en une entreprise unique L’augmentation des recettes issues de la diversification permettrait de recueillir 40 millions d'euros.

Si tout se passe comme le rapport le dit, France Télévisions pourrait ainsi gagner jusqu’à 650 millions d’euros. Et là on se dit, « c’est magique », puisque l’on retrouve, au million près, la somme dont le groupe avait besoin. Comme quoi, la vie est bien faite.

Retrouvez Vincent Paes sur son blog, Economie et société
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570 2008-06-20 11:48:48 2008-06-20 09:48:48 open open comment-faire-vivre-france-televisions-sans-pub publish 0 0 post 0 photo
La réunion de Djellah s'avère infructueuse http://www.problematiques.fr/576-la-reunion-de-djellah-savere-infructueuse Mon, 23 Jun 2008 09:48:52 +0000 http://www.problematiques.fr/576-la-reunion-de-djellah-savere-infructueuse "Demander aux pays producteurs de pétrole d’augmenter leur offre est illogique et irrationnel", expliquait vendredi Chakib Khelil, président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ministre algérien de l’Energie. Cet avertissement s'est traduit de façon concrète ce week-end à la réunion organisée par l'Arabie Saoudite, premier producteur mondial et membre de l'Opep, entre pays producteurs et consommateurs.

Aucune nouvelle hausse de la production n'a été décidée à l'issue de cette réunion, qui s'est traduite par un communiqué axé sur les causes de cette progression. Les rédacteurs appellent de leurs voeux une "meilleure trans­parence et une plus grande régulation des marchés financiers sont nécessaires pour stabiliser le marché du pétrole". Invités par le gouvernement saoudien à débattre de "l'envolée des prix, ses causes et les moyens d'y faire face", les principaux pays consommateurs ont dû faire face aux inflexibles positions de l'Opep. Seul lot de consolation, précedemment annoncé, le relèvement de la production saoudienne de 200.000 barils par jour.

Ce lundi, les cours du brut sont repartis à la hausse. "Le marché a saisi dans les premiers échanges l'occasion de prendre des bénéfices après la promesse saoudienne de produire plus de pétrole, mais cela ne peut de façon réaliste suffire à l'apaiser", indique à l'agence Reuters Mark Pervan, analyste à l'Australia and New Zealand Bank de Melbourne.

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576 2008-06-23 11:48:52 2008-06-23 09:48:52 open open la-reunion-de-djellah-savere-infructueuse publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Pouvoir d'achat: une campagne à 4,3 millions d'euros http://www.problematiques.fr/578-pouvoir-dachat-une-campagne-a-43-millions-deuros Mon, 23 Jun 2008 12:46:52 +0000 http://www.problematiques.fr/578-pouvoir-dachat-une-campagne-a-43-millions-deuros En période de vives inquiétudes quant au pouvoir d'achat, le gouvernement a souhaité faire oeuvre de pédagogie quant aux mesures adoptées depuis plusieurs mois. Conçue par l'agence Young & Rubicam, la campagne a été mise en oeuvre par Thierry Saussez, ancien publicitaire et depuis avril dernier délégué interministériel à la communication.

"Le président de la République et le Gouvernement ont mis en place, depuis juillet 2007, une série de mesures pour initier et accompagner un mécanisme vertueux de relance du pouvoir d’achat", est-il expliqué sur le site internet crée à l'occasion. La campagne s'articule également autour la diffusion de spots publicitaires. 1630 passages à l'antenne sont prévus sur l'ensemble des chaînes hertziennes, ainsi que des encarts en presse écrite, radio et internet. Le montant total de la campagne s'élève à 4,33 millions d'euros.

"L’attente à l’égard du Gouvernement en matière d’information sur le pouvoir d’achat n’a cessé de progresser depuis octobre 2007 pour atteindre un niveau record en avril dernier (49 % de citations)", se justifie le Service d'information du Gouvernement.

Cette prise de parole n'est pas une première: ainsi, Bercy a inauguré la semaine dernière un site internet spécialement dédié à la Loi de modernisation de l'économie. Mais nul doute que le montant de la campagne sur le pouvoir d'achat va provoquer des remous, dans un contexte particulièrement délicat pour les finances publiques.


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578 2008-06-23 14:46:52 2008-06-23 12:46:52 open open pouvoir-dachat-une-campagne-a-43-millions-deuros publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Commission Copé: le modèle économique de France Télévisions remis en question http://www.problematiques.fr/588-tv-la-commission-cope-remet-son-rapport Wed, 25 Jun 2008 09:50:51 +0000 http://www.problematiques.fr/588-tv-la-commission-cope-remet-son-rapport "La transformation radicale du mode de financement de la télévision publique constitue une occasion formidable de remise en cause de l’ensemble de l’édifice - obsolète à tous égards - pour aboutir à la définition de ce que sera la télévision publique de demain", explique la commission présidée par Jean-François Copé en ouverture de son rapport provisoire.

Le point phare, la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, faisait jusqu'à présent figure d'arlésienne. Depuis sa remise sur le tapis par Nicolas Sarkozy le 8 janvier dernier, nombre de modèles ont été entendus et décortiqués. On s'oriente désormais vers un arrêt des plages publicitaires après 20 heures à compter du 1er septembre 2009, puis une fin définitive en 2012, lors de l'extinction du signal analogique (qui libérera 100 millions d'euros pour France Télévisions). Le financement de cet arrêt a longuement fait débat, tout comme les moyens nécessaires au redéploiement du groupe audiovisuel. Le président de France Télévisions Publicité, Phlippe Santini, s'oppose vigoureusement à ce modèle. Selon lui, "il est difficile de n'avoir à commercialiser que du «day time», car c'est grâce au prime time qu'on vend la journée", indiquait-t-il récemment à Stratégies.

Redevance et taxes au coeur du financement

Durant la période transitoire, les besoins nouveaux annuels selon les options retenues s’élèvent à : - 450 M€ au titre de la compensation de la publicité ; - 200 M€ au titre de la nouvelle ambition du service public, dont 80 M€ pour accroître le financement du secteur de la création

L'Etat ne pouvant financer seul ces évolutions, la commission Copé a lancé plusieurs pistes de réflexion, à commencer par une réforme de la redevance. L'impôt doit devenir "plus équitable", mais dans le contexte actuel on ne s'oriente ni vers l'établissement d'un barême en fonction du quotient familial, ni vers une hausse généralisée de la redevance, mais bien vers une indexation sur le niveau de l'inflation. Impôt souvent perçu comme impopulaire et dilué de sens dans un univers où le poids des opérateurs privés ne cesse de s'accentuer, il devrait être réformé. Le fruit de la redevance devrait être alloué de façon différente de la répartition actuelle, selon le rapport provisoire. Les parts revenant à RFI (désormais abritée par la holding de l'audiovisuel international) et à l'INA (censée être compensée par une taxation publicitaire des télévisions privées) devraient progressivement revenir à France Télévisions, pour un montant total de 140 M€ en 2012.

Taxer le chiffre d’affaires des opérateurs télécoms et FAI, en lien avec les nouveaux modes de consommation de l’image, est légitime [...] Le chiffre d’affaires de ces entreprises, en 2007, est supérieur à 42 milliards d'euros et connaît un fort dynamisme et un fort taux de marge

C'est sans doute le point qui fait le plus polémique dans le cadre de cette réforme du financement de l'audiovisuel public. La toute jeune Association des chaînes privées, fondée par TF1, Canal + et M6, chiffre le manque à gagner pour France Télévisions entre 215 et 250 millions d'euros, et non 450 millions. Cette bataille de chiffres est un prétexte pour réfuter en bloc toute tentative de taxation de leur chiffre d'affaires. Une taxe de 0,5% pourrait également être prélevée sur le chiffre d'affaire des fournisseurs d'accès internet et de téléphonie mobile. Afin de conforter le nouveau modèle économique du service public de la télévision, une réorganisation interne, la mise en place de synergies, l'effort en termes de gains de productivité et l'instauration d'un "média global" (télévision à la demande, portails internet...) "pourraient générer au moins 140 M€ de recettes supplémentaires".

Une réorganisation interne, et à l'antenne

La commission a élaboré un schéma de ce que pourrait être le future organisation de France Télévisions:

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Dans une période de convergence et de mutation du paysage médiatique, la commission préconise donc l'instauration d'une politique tournée vers le numérique, avec des investissements censés être porteurs dans le domaine du numérique: création de Web-TV thématiques, lancement de nouveaux services de télévision à la demande... Les contenus s'avèrent donc être au coeur de la potentielle nouvelle organisation de France Télévisions, dont "l’audience doit devenir une ambition et non une obsession". La commission a même élaboré un mini-cahier des charges pour chaque chaîne ! France 2 se doit d'être "fédératrice", avec des programmes commençant notamment à 20 H 30, France 3 réorganisée en "sept pôles de gestion régionaux", France 4 "la chaîne de l'innovation", France 5 pourrait voir son identité confortée et renforcée, et France Ô installée en antenne de la diversité.

Selon un communiqué publié par France Télévisions, le président du groupe audiovisuel a fait part à Jean-François Copé de "son souhait d'un mode de financement pérenne, directement affecté à France Télévisions, indépendant et dynamique. Il demande que France Télévisions soit doté de moyens financiers supplémentaires visant à assurer sa compétitivité et son développement". Nicolas Sarkozy devrait, ce mercredi après-midi, s'exprimer sur le sujet.

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588 2008-06-25 11:50:51 2008-06-25 09:50:51 open open tv-la-commission-cope-remet-son-rapport publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock 66 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-06-25 23:25:23 2008-06-25 21:25:23 Nicolas Sarkozy a procédé à quelques recadrages:
- suppression de la publicité après 20 H à compter du 1er janvier 2009 et non septembre. Arrêt complet au 1er décembre 2011 sauf parrainages, spots d'intérêt général et exceptions; - insister sur l'ambition qualitative de France Télévisions ("Je veux que le théâtre et la musique soient constitutifs" du groupe); - la taxation des opérateurs internet et de téléphonie s'effectuera à 0,9 % et non à 0,5 %; - nomination du président de France Télévisions par l'exécutif " après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel et sous réserve qu'une majorité qualifiée de parlementaires n'y fasse pas obstacle".]]> 1 0 0 10,1 millions de millionnaires http://www.problematiques.fr/590-101-millions-de-millionnaires Wed, 25 Jun 2008 14:32:45 +0000 http://www.problematiques.fr/590-101-millions-de-millionnaires Selon une étude publiée par le cabinet de conseil Cap Gemini et la banque d'affaires Merrill Lynch, on dénombrait dans le monde en 2007 10,1 millions de millionnaires dans le monde, contre 9,5 millions l'année précédente. Quant au nombre de "très grandes fortunes", à la tête de plus de 30 millions de dollars de patrimoine financier, il a progressé de 8,8 %, et ce sans prendre en compte la résidence principale.

Les deux premiers membres du classement sont asiatiques. La croissance de ces Etats conjuguée à la réussite personnelle de quelques entrepreneurs ou héritiers transparait dans le classement: en un an, le nombre de millionnaires indiens a bondi de 22,7 % et celui des millionnaires chinois de 20,3 %. Les spectaculaires performances réalisés par les produits financiers dans les pays émergents ainsi que l'envolée des prix de la plupart des matières premières expliquent ces chiffres.

En France, le nombre de millionnaires n'a progressé que de 1,3 % en 2007, à 394.320 personnes.

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590 2008-06-25 16:32:45 2008-06-25 14:32:45 open open 101-millions-de-millionnaires publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Champion entame sa mue http://www.problematiques.fr/591-champion-entame-sa-mue Wed, 25 Jun 2008 20:27:23 +0000 http://www.problematiques.fr/591-champion-entame-sa-mue Avec douze magasins convertis depuis octobre 2007, Carrefour observe à la loupe les premiers retours de son nouveau chantier. Huit ans après l'abandon des enseignes Continent et Stoc suite au rapprochement avec Promodès, le temps est venu pour le second distributeur mondial de rationaliser son portefeuille de marques. Même si les enseignes de proximité devraient dans l'immédiat rester telles qu'elles (Shopi, Huit à Huit...), c'est une enseigne d'envergure nationale qui va se raréfier, Champion.

D'ici à 24 mois, et ce pour un coût évalué à 200 millions d'euros, le parc de supermarchés Champion muera en Carrefour Market, une enseigne déjà expérimentée avec succès en Espagne. Les magasins, remodelés, adoptent les principaux codes de Carrefour, un large assortiment en marques de distributeur, ainsi qu'un relèvement du nombre de références proposées. La progression des ventes est en moyenne de l'ordre de 10 à 15 %. "Les charges non récurrentes liées au passage d'enseigne absorberont la quasi-totalité des bénéfices prévus en 2008 et 2009. Cependant, dès 2011, nous en attendons un résultat opérationnel additionnel d'environ 200 millions d'euros", explique le président du directoire de Carrefour José Luis Duran dans un entretien à paraître demain dans Les Echos.

La mise en place du processus avec les franchisés devrait en constituer la phase la plus sensible, tout comme le choix de systèmes logistiques plus cohérents entre les enseignes.

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591 2008-06-25 22:27:23 2008-06-25 20:27:23 open open champion-entame-sa-mue publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Revue de presse: banques, Zimbabwe, Sarkozy http://www.problematiques.fr/595-revue-de-presse-banques-zimbabwe-sarkozy Thu, 26 Jun 2008 10:46:44 +0000 http://www.problematiques.fr/595-revue-de-presse-banques-zimbabwe-sarkozy Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe. Pour la première fois depuis l’été dernier, la Federal Reserve ne réduit pas ses taux : le risque inflationniste l’en dissuade. En Europe, on s’attend même à un relèvement des taux. Articles de Sudeep Reddy du WSJE et de Krishna Guha et Tony Barber du FT.

Les investisseurs quataris s’apprêtent à monter à près de 10% dans le capital de Barclays alors que le géant bancaire se tourne vers l’Est pour reconstituer son capital amoindri par la crise financière. Article de Peter Thal Larsen et Jane Croft du FT. Sur le marché interbancaire, la méfiance persiste alors que les résultats semestriels des banques approchent. Analyse d’une situation tendue avec Neil Shah et Carrick Mollenkamp du WSJE.

Le PDG de Procter & Gamble, AG Lafley, lance un appel aux deux candidats à la Maison Blanche : "Ne noircissez pas le tableau de la situation économique du pays afin d’éviter une récession encore plus grave". Article d’Elizabeth Rigby et Jonathan Birchall du FT.

Au Zimbabwe, l’opposition brimée par le Président Robert Mugabe à l’occasion des élections présidentielles en appelle à la mobilisation internationale et d’abord à celle des Etats voisins. Article de Sarah Childress du WSJE.

Le projet de Nicolas Sarkozy d’éliminer la publicité de la télévision publique et de compenser le financement par une taxe sur les opérateurs Internet et de mobilophonie ainsi que sur la télévision privée est très controversé. Foire d’empoigne en perspective jusqu’au projet de loi automnal. Articles de Leila Abboud et David Gauthier-Villars en page 4 du WSJE et de Peggy Hollinger en page 5 du FT

Avec l’amélioration de la situation économique de plusieurs pays est-européens, les flux migratoires à destination du Royaume-Uni et de l’Irlande, aujourd’hui en difficultés, sont en train de s’inverser. Ces immigrés est-européens avaient participé à la croissance économque tout en modérant l’inflation salariale. Longue analyse de Joellen Perry en pages 14 et 15 du WSJE.

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595 2008-06-26 12:46:44 2008-06-26 10:46:44 open open revue-de-presse-banques-zimbabwe-sarkozy publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
Inondations aux Etats-Unis: le cours des céréales sous pression http://www.problematiques.fr/597-inondations-aux-etats-unis-le-cours-des-cereales-sous-pression Thu, 26 Jun 2008 12:33:02 +0000 http://www.problematiques.fr/597-inondations-aux-etats-unis-le-cours-des-cereales-sous-pression Principaux greniers à grains des Etats-Unis, l'Iowa (premier producteur américain de maïs et de soja, touché à hauteur de 20 % des récoltes), le Missouri, le Wisconsin et l'Illinois sont en proie depuis fin mai à une série d'intempéries qui ont provoqué d'importantes inondations.

Les Etats-Unis, principal producteur, consommateur et exportateur de maïs, n'avait pas connu de telle catastrophe depuis quinze ans. Une mise en garde en direction des consommateurs de cette plante et de soja a dû être effectuée, les prix risquant de flamber à court terme. Seulement 57% des récoltes de maïs ont pu être protégées, a indiqué le département de l'agriculture. "Une baisse de récolte aux Etats-Unis a toujours des conséquences majeures pour le reste du monde", explique au Monde Xavier Rousselin, responsable à l'Office national interprofessionnel des grandes cultures.

Cette année, la surface américaine consacrée au maïs a chuté de 8 %, après une année record. Les exploitants ont préféré se concentrer sur le soja, dont les prix ont augmenté plus vite que ceux du maïs. Un autre facteur précipite l'envolée des cours, la hausse de la surface destinée au bioéthanol. Pas moins de 20 millions de tonnes supplémentaires étaient prévues pour 2008. La tendance pourrait toutefois s'inverser dans les prochains mois, la filière souffrant d'une demande encore fragile et peu installée chez les consommateurs. Un projet de construction de sept usines a du être annulé.

"Les spéculations sur les dégâts devraient continuer à soutenir les prix pendant plusieurs jours", a rappelé à l'AFP Bill Nelson, analyste chez le courtier Wachovia Securities. La semaine dernière, les cours du maïs et du soja ont atteint de nouveaux records. A la Bourse de Chicago, spécialisée dans les céréales, le cours du maïs s'est arrogé 20 % en deux semaines. Les produits à base de maïs devraient être touchés, mais pas seulement: l'alimentation animale risque aussi de pâtir de cette raréfaction des récoltes.

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597 2008-06-26 14:33:02 2008-06-26 12:33:02 open open inondations-aux-etats-unis-le-cours-des-cereales-sous-pression publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Le baril dépasse les 140 dollars http://www.problematiques.fr/599-le-baril-depasse-les-140-dollars Thu, 26 Jun 2008 20:03:10 +0000 http://www.problematiques.fr/599-le-baril-depasse-les-140-dollars Nouvelle envolée des cours du pétrole. Le baril a franchi pour la première fois de son histoire la barre des 140 dollars, à 140,05 $ à New York et 140,38 $ pour le Brent côté à Londres. Ce jeudi, la progression a été de plus de 5 dollars en cours de séance.A l'origine de ces records, la baisse du dollar, la devise dans laquelle se facturent les exportations de pétrole.

Afin de maintenir leurs revenus, les Etats producteurs devront faire en sorte de limiter leur production afin de maintenir à un niveau élevé les cours. Les cours ont aussi été portés par les déclarations du président de l'Opep Chakib Khelil. Dans un entretien qui sera diffusé demain sur la chaîne France 24, il a rappelé que "le pétrole et surtout le prix du pétrole est fonction des problèmes économiques qui se posent aux Etats-Unis, de la dévaluation du dollar et de un peu de tout ce qu'il se passe sur le plan de la politique monétaire américaine".

"Je prévois probablement des prix de 150 à 170 dollars durant cet été. Cela va peut-être décliner un peu vers la fin de l'année. Tout dépendra de la Banque centrale européenne et de la décision qu'elle pourrait prendre de relever les taux de l'euro. A ce moment-là, je pense que le prix du pétrole va augmenter" a-t-il ajouté, les regards se tournant vers la décision de la BCE qui sera rendue publique le 3 juillet prochain. Jean-Claude Trichet a déjà exprimé son souhait de contenir les poussées inflationnistes.

Par ailleurs, si les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran s'accentuent, Chakib Khelil pense "que le prix du pétrole va encore augmenter durant cet été, ceci conjugué au fait que la demande en essence, en particulier aux Etats-Unis, sera encore plus importante". "Un cap psychologique a été franchi. Les marchés semblent désormais à l'aise avec le pétrole cher", a indiqué à l'AFP Ben Tscocanos, analyste chez Standard & Poor's.


"Entre 150 et 170 dollars !"
envoyé par FRANCE_24
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599 2008-06-26 22:03:10 2008-06-26 20:03:10 open open le-baril-depasse-les-140-dollars publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Crise: un prix Nobel s'exprime http://www.problematiques.fr/600-crise-un-prix-nobel-sexprime Fri, 27 Jun 2008 08:16:54 +0000 http://www.problematiques.fr/600-crise-un-prix-nobel-sexprime "Nous sommes entrés dans un monde totalement différent où les crises se déclenchent plus vite, sont plus fréquentes et souvent plus sérieuses", déclare ce vendredi aux Echos le prix Nobel d'Economie (2001) Michael Spence. Il revient sur la conjonction de trois crises - financière, énergétique et alimentaire.

Interrogé sur les travaux de la commission indépendante sur la croissance et le développement qu'il a présidé durant deux ans, Michael Spence souligne à "quel point les experts de la croissance et du développement ont plus de sujets de division que de terrains d'entente". L'économiste insiste sur la nécessité de ne pas découpler les problèmes macro et micro-économiques, et sur l'intérêt d'analyser la situation d'un pays à un moment donné afin de définir des priorités. Si ces approches semblent couler de source, il apparaît nécessaire de le rappeler. Afin de développer la croissance d'un pays, "le bon modèle, c'est celui du FMI et de la Banque mondiale : pour donner des recommandations efficaces, au-delà des principes généraux, il faut connaître le contexte et les spécificités du pays ou de la région auquel on s'adresse".

Enfin, dans un contexte d'envolée des cours du pétrole et d'interactions entre les Etats, "on va assister à une énorme réduction de la demande. Même aux Etats-Unis, on finira par acheter des petites voitures, par prendre le métro. Mais cela ne suffira pas à résoudre le problème. L'économie globale va devenir de plus en plus risquée. Il va falloir trouver des stratégies et des politiques dans les pays développés et en développement pour répondre à ces risques". Michael Spence pose donc la question d'une nouvelle gouvernance mondiale.

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600 2008-06-27 10:16:54 2008-06-27 08:16:54 open open crise-un-prix-nobel-sexprime publish 0 0 post 0 photo thumbnail
La France souhaite améliorer l’emploi de ses seniors http://www.problematiques.fr/602-la-france-souhaite-ameliorer-l%e2%80%99emploi-de-ses-seniors Fri, 27 Jun 2008 08:49:54 +0000 http://www.problematiques.fr/602-la-france-souhaite-ameliorer-l%e2%80%99emploi-de-ses-seniors Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, a confirmé, jeudi que les entreprises qui ne s'engageront pas à améliorer l'emploi des seniors s'exposeront à une pénalité financière à partir de 2010. Ainsi, les entreprises de plus de 300 salariés et les branches professionnelles devront conclure des accords sur le sujet avant la fin 2009. Faute de quoi, une cotisation additionnelle à l'assurance vieillesse s'appliquera. Le montant de cette cotisation n’est pas encore connu.

Le ministre du travail, Xavier Bertrand, a déclaré que ce montant sera fixé avant fin 2008. Cette mesure figurera dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2009. Objectif affiché : augmenter le nombre de travailleurs de plus de 55 ans et ralentir la discrimination dont ils sont victimes. Pour l’instant, aucun engagement chiffré n’a été communiqué.

Cette mesure s'accompagne de plusieurs autres déjà annoncées comme la suppression progressive de la dispense de recherche d'emploi accordée aux chômeurs de plus de 57 ans et demi, la suppression des mises à la retraite d'office et celle des limites d'âge. Le recours aux préretraites sera également rendu moins attractif par une harmonisation des régimes sociaux et fiscaux des indemnités de rupture du contrat de travail.

Les salariés seront également incités à travailler plus longtemps par le relèvement à 5% par an de la surcote appliquée sur le montant des pensions de retraite. Les retraités pourront plus facilement travailler grâce à une simplification du dispositif de cumul emploi-retraite à partir du 1er janvier 2009.

Selon les données de l'Insee, le taux d'emploi des 55-64 ans était de 38,3% en France en 2007, un chiffre en amélioration depuis 2000 mais nettement inférieur à la moyenne de 44,7% dans l'Union européenne. La France souhaite atteindre 50% à l'horizon de 2010.

Retrouvez Vincent Paes sur son site, Economie et Société.
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602 2008-06-27 10:49:54 2008-06-27 08:49:54 open open la-france-souhaite-ameliorer-l%e2%80%99emploi-de-ses-seniors publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last
Quelle stratégie pour la France face à la mondialisation ? http://www.problematiques.fr/605-quelle-strategie-pour-la-france-face-a-la-mondialisation Sat, 28 Jun 2008 16:19:31 +0000 http://www.problematiques.fr/605-quelle-strategie-pour-la-france-face-a-la-mondialisation Publication remarquée au niveau européen et dont la qualité a été soulignée par José Manuel Barroso, un document publié par le Centre pour les relations transatlantiques (un consortium américain) analyse les points forts et les points faibles de la stratégie française dans le processus de mondialisation.
"La France joue relativement bien le jeu de la mondialisation. Elle a considérablement bénéficié de l’expansion du commerce mondial, des investissements et des capitaux, mais a bénéficié de façon inégale des flux des personnes et des idées. La France possède des forces internes importantes et les moyens de tirer profit de la mondialisation. Mais le changement s’avère difficile pour une société habituée à compter sur l’État pour fournir des emplois, redistribuer les revenus, protéger contre les importations indésirables, promouvoir les secteurs industriels prestigieux, et mettre en avant la grandeur nationale"

En résumant ainsi la situation, Daniel Hamilton, Directeur Exécutif du Consortium Américain sur les Etudes de l’Union européenne et Joseph P.Quinlan, professeur à l'Université de New York, mettent l'accent sur la dynamique actuelle française: une volonté de s'intégrer dans cette vague mondiale, des moyens pour y parvenir, mais une propension à se rattacher à l'Etat toujours très forte. Ce point de vue prête évidemment à polémique; aux Etats-Unis, où l'aspect libéral apparaît comme plus poussé que dans l'Hexagone, il est plus facilement accepté. Le poids du fonctionnariat et l'importance des organismes sociaux semblent ralentir l'immersion de la France dans la mondialisation, selon les auteurs. Une politique libérale, oui, mais point trop n'en faut, pourrait-t-on dire.

Commerce international : une situation à double tranchant

"Contrairement à l'Allemagne, où les exportations nettes ont accru le PIB réel au cours des quelques dernières années, la balance commerciale de la France s'est détériorée. La force de l'euro a posé un défi aux exportateurs français mais, en général, les entreprises françaises ont été moins disposées à se restructurer en fonction de l'évolution de la demande mondiale que leurs homologues allemandes. Par conséquent, le coût unitaire de main-d'oeuvre a augmenté en France au cours des quelques dernières années, ce qui a réduit la compétitivité relative des prix des produits français"

Cinquième exportateur mondial (l'Allemagne figure au premier rang) et sixième importateur, la France n'a pas à pâlir de sa place sur l'échiquier commercial international. Quatre fois plus importantes que celles de l'Inde en 2006, les exportations françaises de biens jouissent d'une puissance remarquée. Cependant, l'ouverture de la France sur l'espace mondial n'est que relative, 65% des exportations réalisées l'an passé s'étant déroulées à destination d'autres Etats membres de l'Union européenne. Il faut attendre la sixième position (les Etats-Unis) sur la grille de nos principaux marchés à l'exportation pour observer la présence d'un acteur extra-européen. La concurrence des pays en développement, aux coûts plus faibles que les nôtres, pourrait être ressentie comme une incitation à améliorer notre compétitivité-prix et à développer notre politique de recherche et développement afin de commercialiser davantage de produits exclusifs.

Recherche et développement : la France en retard

"Par d’autres évaluations, celles de l’innovation, la France est en retard sur d’autres pays européens. Une série de rapports réalisés pour la Commission Européenne a conclu que la Suède, la Suisse, la Finlande,le Danemark et l’Allemagne sont classés en tête de liste des leaders de l’innovation mondiale.[...]Malgré ces forces, la France mobilise ses ressources en Recherche & Développement avec inadéquation"

Selon l'OCDE, la première région française en matière d'innovation (Rhône-Alpes) ne se classe qu'à la dixième position sur l'échelle mondiale: avec un tel niveau, difficile de prétendre faire partie des cadors en matière de R&D ! Tandis que le sud de la Chine investit dans les technologies de l'information, le Japon dans les nanotechnologies et le Danemark dans les énergies renouvelables, difficile de dégager de grands projets en France. Les pôles de compétitivité, crées en 2004 et associant entreprises et universités dans un bassin donné sur des thématiques variées, commencent seulement à faire leurs preuves. Treize d'entre eux, qui n'ont pas rempli leur mission, bénéficient d'un an pour corriger le tir. Dans le domaine des nouvelles technologies, hormis Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), issue d'un groupement privé, la France ne brille guère par son développement. La Silicon Valley californienne conserve encore une longueur d'avance.

"Malgré la réputation de la France pour son hostilité envers la mondialisation, les entreprises les plus importantes du pays se sont plus mondialisées au cours des dix dernières années. Le chiffre d'affaires des multinationales françaises a augmenté d’une moyenne de 10 % en 2007, en grande partie à cause de leur engagement dans l’économie mondiale", expliquent Daniel Hamilton et Joseph P.Quinian. Une manière de souligner le paradoxe français, qui veut que l'interventionnisme étatique ne bloque pas l'entrée du pays dans le processus de mondialisation, mais ne fait, aux yeux des auteurs, que le ralentir.

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605 2008-06-28 18:19:31 2008-06-28 16:19:31 open open quelle-strategie-pour-la-france-face-a-la-mondialisation publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_last _edit_lock
L'industrie face aux hausses des matières premières http://www.problematiques.fr/606-lindustrie-face-aux-hausses-des-matieres-premieres Mon, 30 Jun 2008 13:53:17 +0000 http://www.problematiques.fr/606-lindustrie-face-aux-hausses-des-matieres-premieres La flambée des cours des matières premières contraint les entrepreneurs à devoir procéder à des arbitrages. Hausses de tarifs, réorganisation de la production, intégration verticale: la créativité fait office de maître-mot face à un mouvement plus facile à contempler qu'à maîtriser.

143,67 dollars le baril de brut à New York, un record induit par des inquiétudes quant aux perspectives de disponibilité de pétrole et à la suite de tensions géopolitiques; les cours du maïs attisés par d'importantes inondations aux Etats-Unis, la tonne d'acier estimée à 770 dollars en septembre par Arcelor Mittal, les mouvements spéculatifs qui ne cessent de ganer du terrain: autant de paramètres qui pèsent sur l'industrie, premier secteur concerné par la hausse des prix d'un large panel de matières premières.

Le secteur manufacturier fait partie des plus pénalisés. A défaut de pouvoir compter sur une intégration verticale (les éléments nécessaires au processus de production sont réunis au sein de la même entité), les entrepreneurs doivent faire le jeu des synergies, compresser leurs marges ou procéder à des augmentations de tarifs. Non content de réutiliser des éléments déjà présents sur d'anciens modèles chez Dacia (Logan), Renault devrait se résoudre à accroître ses prix de vente à court terme, a annoncé son président Carlos Ghosn. Vallourec, le leader mondial des tubes sans soudure en acier, a certes accru son bénéfice l'an passé, mais aussi lancé un plan de réduction des coûts d'un montant de 200 millions d'euros destiné à mettre "prioritairement l'accent sur : le taux d'utilisation des outils, les gains de consommation de matière et les économies d'énergie".

En pleine envolée des cours de l'acier, Arcelor Mittal a indiqué vouloir accroître ses tarifs de 60 % auprès de ses clients automobiles. "Nos hausses de coûts correspondent à cette proportion. Et nous cherchons des étapes progressives en vue d'adapter les prix pour éviter une augmentation importante et douloureuse l'an prochain. Le déséquilibre entre l'offre et la demande est durable. C'est pourquoi le prix de vente d'une tonne d'acier sur le marché au comptant a doublé en un an, passant de 600 à 1.200 euros", a expliqué à un magazine allemand Jean-Luc Maurange, vice-président de la division automobile.

Les transporteurs sont aussi concernés par la hausse des prix des produits raffinés, au premier rang desquels le carburant. "Nos actions sont très réussies notamment dans la région parisienne. Nous sommes obligés de monter en puissance, cela fait plus de six mois que nous avons fait toutes les actions possibles d'information au niveau du gouvernement", a annoncé ce lundi sur Europe 1 le président de la Fédération nationale des transports routiers Patrick Vermot-Desroches, engagé dans un mouvement d'action destiné à interpeller le gouvernement. Les compagnies aériennes jouent pour leur part la carte de la surcharge carburant ( "La moitié de cette augmentation sera supprimée dès que le cours du baril se stabilisera durablement au-dessous de 120 $", assure toutefois Air France) et de plans de réorganisation des vols.

Les secteurs manufacturiers et du transport ne sont pas les seuls à souffrir. L'industrie agroalimentaire n'est pas non plus épargnée. Fragilisés par l'envolée de denrées essentielles telles que le beurre, le blé ou même le cacao, les industriels sont contraints d'augmenter leurs tarifs, une décision difficile à prendre dans un contexte difficile pour le pouvoir d'achat des ménages. "Nous n’allons tout de même pas faire des gâteaux bretons à la margarine !", indiquait l'an dernier à Rue89 Mickaël Le Jossec, président de l'entreprise bretonne Pâtisseries gourmandes. Depuis, la situation n'a cessé d'empirer. Profiter de la vague santé pour réduire la consistance des barres chocolatées (Mars), changer la composition des recettes, procéder à des acquisitions... Toutes les solutions sont bonnes pour faire face à ces hausses de coûts, généralisées et affectant la plupart des intermédiaires.

Dans ce contexte, les entrepreneurs devront sans doute apprendre à exister avec un pétrole cher et les atermoiements des marchés. Une conversion à marche forcée qui ne fera pas que des heureux, les consommateurs figurant au premier rang, mais de surcroît nécessaire dans un univers profondément globalisé.

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606 2008-06-30 15:53:17 2008-06-30 13:53:17 open open lindustrie-face-aux-hausses-des-matieres-premieres publish 0 0 post 0 thumbnail photo
Les ménages dépriment, la croissance patine http://www.problematiques.fr/607-les-menages-depriment-la-croissance-patine Tue, 01 Jul 2008 11:34:39 +0000 http://www.problematiques.fr/607-les-menages-depriment-la-croissance-patine La croissance française a été révisée à la baisse au premier trimestre. L'inflation en zone euro est au plus haut. La campagne gouvernementale sur le pouvoir d'achat fait jaser. Dans ce contexte difficile, la consommation des ménages connaît un sérieux ralentissement.

Les dépenses de consommation des ménages stagnent (+0,0 % après +0,5 % au quatrième trimestre de 2007), selon l'Insee. Ces chiffres sont amplifiés par les prévisions pour l'année complète, qui annoncent une hausse peu ou prou supérieure à 1 %. "Les difficultés sur le pouvoir d'achat sont bien plus structurelles que ce qu'on nous dit. [...] Jusqu'à présent, le pouvoir d'achat a surtout progressé par la baisse des tarifs : les hypermarchés puis la mondialisation ont diminué les prix des produits électroniques, des vêtements, et de l'alimentaire. Or le renchérissement des matières premières met toutes ces étapes derrière nous", explique à Challenges Robert Rochefort, directeur général du Centre de recherche pour l'observation des conditions de vie (Crédoc).

L'Insee enfonçait le clou la semaine dernière, en mettant en exergue un indice du moral des ménages en net recul. "La dégradation la plus forte concerne l’opinion des ménages sur les perspectives d’évolution du niveau de vie en France. L’opinion sur l’évolution passée du niveau de vie en France se détériore également. Le solde sur l’opportunité de faire des achats importants recule lui aussi", indiquait l'Institut. Les soldes, qui ont débuté il y a quelques jours, apparaissent aux yeux des commerçants comme une opportunité pour rattraper une saison morose. En avril, H&M a vu ses ventes décliner de 10 %, Kiabi de 25 % en mars. Les secteurs non-alimentaires des hypermarchés sont aussi touchés: -6,3 % au premier trimestre chez Casino, -8,8 % chez Carrefour. Dans le domaine alimentaire, Danone, qui table sur des produits à forte valeur ajoutée afin de se prémunir des variations de prix, a enregistré en avril une baisse de 15 % de ses ventes en France.

L'inflation au plus haut, la croissance ralentit

Selon Eurostat, l'inflation a atteint dans la zone euro 4 % en juin, un nouveau record depuis seize ans. En France, en mai, l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages s’est accru de 0,5 %; la hausse sur un an s'élève à 3,3 %. "C'est une source de grande préoccupation. Il faut éviter une spirale inflationniste et des effets de second tour", a indiqué le commissaire européen chargé des Affaires économiques Joaquin Almunia. Soucieux de limiter la spirale inflationniste, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a déjà mis en garde quant aux mécanismes d'indexation des salaires sur l'inflation, comme en Belgique, et fait part de son souhait de procéder à un relèvement des taux. La décision sera prise jeudi.

Face aux hausses de prix et au ralentissement de la consommation des ménages, la croissance pâtit. Le produit intérieur brut de la France a progressé de 0,5 % au cours du premier semestre, contre une augmentation de 0,6 % initialement prévue. Les investissements des entreprises non financières ont aussi été révisés à la baisse, ramenés de 1,8 % à 1,3 % de hausse. Afin d'affronter un potentiel ralentissement durable de la croissance, "les Etats doivent se concentrer sur trois objectifs : inciter aux économies d’énergie, aider les entreprises à exporter davantage vers les pays émergents (à l’image de l’Allemagne) et enfin, favoriser une croissance plus rapide de la productivité", selon le chef économiste de Natixis Patrick Artus.

Le gouvernement tente malgré tout de redorer son blason: soucieux de mettre en valeur sa politique en faveur du pouvoir d'achat, il vient de lancer une campagne à 4,3 millions d'euros. En pleine période estivale, la mayonnaise risque d'avoir du mal à prendre.

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607 2008-07-01 13:34:39 2008-07-01 11:34:39 open open les-menages-depriment-la-croissance-patine publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last Image
Crise pétrolière: des éléments pour comprendre http://www.problematiques.fr/611-crise-petroliere-des-elements-pour-comprendre Wed, 02 Jul 2008 06:33:22 +0000 http://www.problematiques.fr/611-crise-petroliere-des-elements-pour-comprendre "Les pays de l'OCDE consomment 17 barils par personne et par an. En comparaison, les pays en développement n'en consomment que 2,5. Si, dans les 20 prochaines années, les habitants de ces régions consommaient 5 barils par an et par personne, nous aurions besoin de 25 millions de barils supplémentaires par jour", a expliqué le président du groupe pétrolier chinois Cnooc à l'issue du sommet qui a réuni à Madrid nombre d'acteurs du secteur. Ce XIXe Congrès mondial du pétrole a été l'occasion de faire le point sur les évolution du marché, à l'heure où le secteur est à un tournant de son histoire. L'offre se raréfie, la demande augmente et les cours grimpent, et l'opportunité de progresser dans le domaine des énergies renouvelables fait son chemin.

"Les pays consommateurs doivent s'adapter aux prix et aux mécanismes du marché", a souligné le roi Abdellah d'Arabie, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Deux semaines après une invitation à négocier entre Etats producteurs et consommateurs, le ton de l'Arabie Saoudite se fait plus sec, signe d'un durcissement de la position du pays. Le relèvement de sa production de 200.000 barils par jour a certes fait office de main tendue envers les Etats notamment occidentaux, mais ne constitue pas une solution à la crise actuelle. L'Opep devra cependant veiller à juguler sa production en fonction des réactions des pays consommateurs, qui risquent de réduire cette dernière si les cours du pétrole et les prix des produits raffinés ne progressent trop.

"Le prix du pétrole est élevé parce que nous avons besoin de prix élevés pour justifier" de lourds investissements, a expliqué Christophe de Margerie, président de Total, dont le groupe compte procéder à d'importants projets en matière d'exploration-production. La division R&D du pétrolier est amenée, dans les années qui viennent, à prendre davantage d'ampleur compte tenu du défi que représentent la localisation des réserves pétrolières non explorées et les énergies renouvelables.

  • Problématiques.fr reprend ci-dessous un large extrait d'une note publiée par Arnaud Hoyois, consultant en stratégie et finances. Vous retrouverez l'article complet ainsi que de larges dossiers sur son blog. Cette analyse permet d'appréhender quelques éléments clefs de la crise actuelle.

La tendance à l'augmentation progressive des prix du pétrole démarrée en 2002 n'est pas un krach dans le sens classique du terme. Ceci s'explique par l'impossibilité d'identifier clairement une cause géopolitique particulière, ou un facteur de crise immédiat. Il s'agit en réalité d'une confluence de facteurs, certains à moyen terme, d'autres à long terme, au premier rang desquels se trouve le rééquilibrage économique mondial, avec une montée en puissance des économies asiatiques (dont les deux mastodontes régionaux, la Chine et l'Inde), mexicaine, de l'Unasur et d'Afrique du Sud, et de leurs besoins énergétiques croissants créant une pression nouvelle sur les ressources hydrocarbures limitées (même si la production est extensible à moyen terme). L'effet est dévastateur avec un prix dépassant les $140 le baril ayant plus que doublé entre juin 2007 et juin 2008 (prévu à $170 le baril par le président de l'OPEP Chakib Khelil, sauf en cas de crise géopolitique, où l'OPEP ne serait pas en mesure de compenser la diminution de la production, avec un prix pouvant atteindre $200 à $400); sans commune mesure avec les crises pétrolières de 1973, où le prix du baril avait sauté de $3 à $13 suite aux nationalisations d'entreprises pétrolières (Algérie, Irak, Libye), à la dévaluation du dollar, et à l'embargo pétrolier arabe après le déclenchement de la Guerre du Kippour; de 1981, suite à la révolution iranienne de 1979, avec un prix du baril atteignant $40; ou encore la crise à durée limitée de 1991 avec un prix se rapprochant des $35 (prix nominal).

Ces trois crises avaient eu un effet significatif sur la croissance mondiale et la gestion énergétique, provoquant la multiplication des forages dans des zones plus stables géopolitiquement (Alaska, Campeche, Mer du Nord, Sibérie, Golfe de Guinée, Mer Caspienne, Indonésie, Colombie, etc. avec des couts de production supérieurs au Moyen-Orient et à l'Afrique du Nord), un boom des investissements nucléaires, et des mesures de conservation d'énergie. Toutefois, malgré les alertes de 1973 et 1981, la stabilité relative des cours du pétrole entre 1992 et 2002 (taux nominal oscillant entre $15 et $35) n'a pas incité les producteurs d'hydrocarbures (pays et sociétés) à développer leurs investissements comme dans les années 70 et 80. Ceci se reflète par un manque d'exploration au delà des zones à coûts réduits, d'où une méconnaissance relative des réserves réelles d'hydrocarbures exploitables, et un manque d'investissement en capacité de raffinage (démultipliant l'impact sur les marchés de tout incident sur les raffineries - les plus grandes du monde - du Golfe du Mexique, notamment en période de cyclones), transport (se reflétant dans le taux de charge des tankers) et moyens de production, créant un goulot d'étranglement productif à durée limitée.

Le goulot d'étranglement se reflète aussi, médiatiquement, par le refus quasi systématique, de l'organisation des pays producteurs (l'OPEP) d'augmenter significativement sa production sur demande des pays consommateurs, y compris dans le cadre d'un dialogue mondial passant par l'ONU (seule l'Arabie Saoudite et le Koweït, auraient, selon l'organisation, les moyens d'augmenter leurs productions à court terme, le premier à hauteur de 0,2 millions de barils par rapport à une production nationale de 9,5 millions); cette dernière explication prend tout son sens lorsque l'on prend en compte les projections de l'OPEP sur les consommations pétrolières à venir sur la période 2010-2030 avec une réduction rapide de la croissance des consommations issues de l'OCDE (dont une stagnation des consommations en Europe de l'Ouest et dans les pays asiatiques et océaniques membres de l'OCDE), et une augmentation progressive de la croissance des consommations des pays en voie développement (voir graphique réalisés à partir des chiffres disponibles dans le World Oil Outlook 2007 de l'OPEP).

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611 2008-07-02 08:33:22 2008-07-02 06:33:22 open open crise-petroliere-des-elements-pour-comprendre publish 0 0 post 0 thumbnail photo
L'immobilier neuf à la traine http://www.problematiques.fr/614-limmobilier-neuf-a-la-traine Thu, 03 Jul 2008 05:39:52 +0000 http://www.problematiques.fr/614-limmobilier-neuf-a-la-traine La remontée des taux constitue le coup de semonce pour un marché déjà affecté par de piètres performances concernant l'immobilier neuf. Les professionnels s'alarment.

"Le ralentissement depuis le début de l’année est palpable. Le marché se restructure. Les accédants sont moins indulgents et les vendeurs moins gourmands. Le nombre de transactions recule et les rétractations se multiplient. Dans le neuf, le retournement est encore plus flagrant. Les stocks de logements sont au plus haut", explique à L'Expansion Ari Bitton, directeur général d'AB Courtage financements immobiliers.

Alors que Jean-Claude Trichet doit annoncer une hausse du principal taux directeur de la BCE cet après-midi, les professionnels de l'immobilier dépriment. Le début de spirale inflationniste auquel la zone euro assiste doit certes être contenu, mais la remontée des taux pousse à la baisse des prix. En avril, les taux des crédits à 20 ans ont culminé à 5% pour la première fois depuis 2003. Le coût du crédit se renchérit. Les difficultés se sont accentuées pour les accédants depuis la mise en exergue de la crise financière depuis l'été dernier, les problèmes trouvant leur source dans les crédits hypothécaires à risque. Au-delà de ce phénomène, on assiste à une vague généralisée de renforcement des conditions d'octroi de crédits. Depuis le plus haut, en novembre 2006, la production de crédits immobliers s’est contractée de 9,5%, à en croire le courtier Empruntis.

Le renchérissement des prix du pétrole rentre en compte

L'immobilier neuf est particulièrement touché par la crise. Au premier trimestre, les ventes de logements neufs ont baissé de 27,9% sur un an. Elles se sont élevées à 26.700 unités. Le stock de logements neufs est au plus haut, et les ventes reculent sur dix-huit des vingt-deux régions de France. Signe des temps, le promoteur immobilier Kaufman&Broad a récemment annoncé qu'il gelait ou annulait 15 des 115 programmes prévus. Pour réveiller l'appétit, 260 logements décôtés de 8 % à 12 % ont été mis en vente sur le site Venteprivee.

Les constructions loin des centres-villes sont également boudées. "Nos clients parcourent, en moyenne, 70 kilomètres pour aller et venir à leur travail, leur budget essence est passé, en quelques semaines, de 100 à 125 euros par mois et par voiture", indique au Monde Alain Tur, PDG d'un promoteur lyonnais. Les terrains disponibles les plus vastes se situant en périphérie ou en zone rurale (pour des lotissements par exemple), les acquéreurs potentiels ne sont guère séduits. Les mises en chantier de logements ont chuté entre février et avril de 18,8%, tandis que le nombre de permis de construire a lui aussi diminué (-16,3 %).

"Les acheteurs n'hésitent plus désormais à faire aux vendeurs des offres inférieures de 10% par rapport au prix demandé. De fait, les délais de vente ont commencé à rallonger", ont lancé les fondateurs de Laforêt dans un communiqué. Ils ont du souci à se faire: le nombre d'agences immobilières, qui a doublé en une décennie, commence à décroître.

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614 2008-07-03 07:39:52 2008-07-03 05:39:52 closed open limmobilier-neuf-a-la-traine publish 0 0 post 0 thumbnail photo _edit_lock _edit_last
La BCE devait-t-elle relever ses taux d'intérêt? http://www.problematiques.fr/615-la-bce-devait-t-elle-relever-ses-taux-dinteret Thu, 03 Jul 2008 11:53:59 +0000 http://www.problematiques.fr/615-la-bce-devait-t-elle-relever-ses-taux-dinteret "Nous, banquiers centraux portons une lourde responsabilité. Si nous ne sommes pas déterminés, alors il y a un risque que l'inflation explose. Si nous agissons de façon déterminée, alors nous pouvons venir à bout de la la situation", expliquait Jean-Claude Trichet dans un hebdomadaire allemand paru ce matin. Plusieurs semaines après la première évocation d'un potentiel relèvement du principal taux de la Banque centrale européenne, son président a donc tenu parole.

En relevant le taux de refinancement (celui auquel les banques auquel sont rémunérés les excédents de liquidités des banques et institutions financières placés auprès de la banque centrale) d'un quart de point, passant de 4% à 4,25 %, la banque centrale espère contenir la dérive inflationniste à laquelle les consommateurs de la zone euro assistent, impuissants ou presque, depuis plusieurs semaines. En juin, selon des données provisoires, l'inflation a atteint 4 % sur un an, soit le double de l'objectif assigné à la BCE. Cette dernière doit veiller à la stabilité des prix, rappelle le Traité de Maastricht.

"Les importantes évolutions de prix associées à la mondialisation rendent toujours aussi nécessaire une attention soutenue sur la stabilité des prix", indiquait à la mi-mai Jean-Claude Trichet. Le relèvement du principal taux directeur de la BCE induit un resserrement des conditions de crédit, et peut avoir pour conséquences de provoquer une baisse de la demande puis de l'inflation. Or, le défi de la BCE est de parvenir à contenir une hausse des prix qui ne trouve pas toute sa source en zone euro. L'augmentation des prix d'un grand nombre de matières premières, au premier rang desquelles le pétrole, rend difficile toute tentative de réduire l'inflation. Pour l'économiste Marc Touati, auteur de la pétition Stop Trichet, "si la BCE relève son taux de refinancement, l'euro repartira à la hausse, le dollar à la baisse, donc les cours pétroliers à la hausse. En d’autres termes, en voulant soi-disant lutter contre l’inflation, la BCE ne ferait qu’augmenter cette dernière".

Le relèvement des taux est cependant une mauvaise nouvelle pour les secteurs dans lesquels le recours au crédit s'avère souvent nécessaire. C'est le cas de l'immobilier, déjà pénalisé par un durcissement des conditions de crédit faisant suite à la crise des subprime. En France, en avril, les taux des crédits à 20 ans ont culminé à 5% pour la première fois depuis 2003. La production de crédits immobliers s’est contractée de 9,5% depuis novembre 2006.

Renchérir le coût du crédit devrait donc pénaliser les ménages les plus endettés et freiner les investissements des entreprises. La charge de la dette publique s'accentue. Mais la BCE redoute avant tout les "effets de second tour", à savoir le fait que, sous la pression de salariés devant faire face à une hausse généralisée des prix, les entrepreneurs augmentent les salaires. Jean-Claude Trichet a déjà mis en garde contre une potentielle spirale inflationniste en pointant du doigt les mécanismes d'indexation des salaires sur l'indice des prix à la consommation, comme cela se pratique notamment en Belgique. Si la BCE parvient à stopper cette poussée inflationniste, elle parviendra à regagner l'estime des européens. Sinon, un sentiment de défiance continuera de gangréner la zone euro; et certains hommes politiques ne se priveront pas de surfer sur cette vague.

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615 2008-07-03 13:53:59 2008-07-03 11:53:59 open open la-bce-devait-t-elle-relever-ses-taux-dinteret publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last Image
Quand le pétrole grimpe, le charbon plonge http://www.problematiques.fr/618-quand-le-petrole-grimpe-le-charbon-plonge Thu, 03 Jul 2008 22:08:11 +0000 http://www.problematiques.fr/618-quand-le-petrole-grimpe-le-charbon-plonge L'actualité des matières premières ne se limite pas au pétrole. Le prix du charbon a chuté de 13 % mercredi, et poursuivi son recul ce jeudi. A l'origine de cette débâcle, les commandes des aciéristes. Confrontés à une hausse du prix de l'acier, leurs clients doivent agir avec parcimonie.

Un autre facteur rentre en ligne de compte. Les constructeurs automobiles constituent la clef de voute du mécanisme: le prix du pétrole connaît actuellement une ascension sans précédent, ce qui pénalise les constructeurs automobiles. Les consommateurs souhaitent des véhicules plus adaptés, ce que les industriels n'ont pas encore prévu en nombre suffisant. De ce fait, la survie de certaines entreprises est en jeu, telles General Motors. Le déplacement de la demande est un enjeu coûteux pour le constructeur, réputé pour sa filiale Hummer. Obligé de pratiquer d'importants rabais et de tailler dans ses effectifs (quatre usines s'apprêtent à fermer), le premier constructeur américain est en sursis. La banque d'affaires Merrill Lynch n'exclut plus une faillite, un scénario de plus en plus probable au fur et à mesure de l'évolution à la hausse des cours de l'or noir et, par ricochet, des produits raffinés.

Le secteur automobile vacillant, les aciéristes, comme Arcelor Mittal qui a lourdement chuté cette semaine en Bourse, doivent revoir à la baisse leurs besoins de charbon, fossile essentiel à la fabrication de l'acier. Le prix du charbon a plus que triplé depuis environ un an, ce qui les rend davantage vulnérables. Pourtant, rappelle Charbonnages de France, c'est une source d'énergie encore largement disponible. On estime à 230 années de consommation le temps durant lequel on pourra utiliser cet autre or noir, extrait à 85 % dans le pays de consommation, à quelques exceptions près.

Longtemps considéré comme dépassé, l’intérêt du charbon revient quand les besoins énergétiques atteignent les capacités maximales de production de pétrole ou de gaz naturel, renchérissant leur coût. L’utilisation du charbon, notamment dans les centrales électriques, a fait l'objet d'importants progrès en matière de réduction des émissions de polluants tels que le soufre, les oxydes d’azote et les particules fines. Par contre rien ou presque n’a changé en matière d’émission de gaz à effet de serre. Le charbon pollue lorsqu’il est brûlé pour la production d’électricité.

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618 2008-07-04 00:08:11 2008-07-03 22:08:11 closed open quand-le-petrole-grimpe-le-charbon-plonge publish 0 0 post 0 photo thumbnail views _edit_lock _edit_last
Débat: que pensez-vous de la publicité gouvernementale ? http://www.problematiques.fr/620-debat-que-pensez-vous-de-la-publicite-gouvernementale Fri, 04 Jul 2008 07:13:50 +0000 http://www.problematiques.fr/620-debat-que-pensez-vous-de-la-publicite-gouvernementale Le 23 juin, le Premier ministre présentait la campagne de publicité détaillant une série de mesures censées stimuler le pouvoir d'achat des Français. Cette grande campagne de communication, mise au point par le Service d'information du gouvernement (SIG), est dirigée par Thierry Saussez, également délégué interministériel à la communication.

« Nous avons pris depuis un an beaucoup de mesures, certaines assez techniques et complexes, et toutes nécessitent d'être expliquées pour être comprises et intégrées par nos concitoyens », a tenté de se justifier François Fillon. Quatre sujets y sont ainsi évoqués, tous intégrés par la loi Travail, emploi et pouvoir d'achat (Tepa) : la défiscalisation des heures supplémentaires, les possibilités d'exonération d'impôt pour les jobs étudiants, la diminution de moitié de la caution locative, et l'exonération des intérêts d'emprunt à l'achat d'une résidence principale.

L’objectif affiché ? Rassurer les Français. Par quel moyen (celui-ci moins affiché) ? l’auto-persuasion. Reste à savoir si le public se fera avoir par ses campagnes publicitaires qui n’ont rien d’explicatives. Elles se contentent d’énumérer les mesures avec de la musique entraînante et des images douces. Cet effort de communication ne s'arrêtera pas là. Les mesures actuellement intégrées dans la loi de modernisation de l'économie ainsi que les prochaines réformes destinées à stimuler le pouvoir d'achat feront également l'objet d'un plan de communication.

Tout cela a un coût : 4,3 millions d'euros, soit 0,03 % du coût des mesures prévisionnelles en faveur du pouvoir d'achat. Pour des mesures qui n’ont pas de résultats garanti. Selon l’Insee, le pouvoir d’achat ne progressera pas en 2008. Espérons alors que cette campagne publicitaire sauve l’économie française puisqu’il semble que cela soit tout ce qui nous reste.

Retrouvez Vincent Paes sur son blog, Economie et société. Ce rendez-vous du vendredi reprendra à la rentrée.]]>
620 2008-07-04 09:13:50 2008-07-04 07:13:50 open open debat-que-pensez-vous-de-la-publicite-gouvernementale publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 67 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 83.197.119.215 2008-07-04 10:51:55 2008-07-04 08:51:55 1 0 0
Air France face au pétrole cher http://www.problematiques.fr/621-air-france-face-au-petrole-cher Fri, 04 Jul 2008 22:57:58 +0000 http://www.problematiques.fr/621-air-france-face-au-petrole-cher Face à la flambée des cours du pétrole, et du plus cher des produits raffinés - le kérosène-, les compagnies aériennes doivent intégrer la perspective d'une énergie chère à long terme et d'une modification des habitudes des voyageurs, d'autant plus rapide dans le cadre des échanges nationaux, où le réseau ferré jouit encore d'une aura extraordinaire.

"L'intégration de la surcharge dans les tarifs n'est pas la priorité de l'entreprise, aujourd'hui notre préoccupation, c'est de savoir comment être encore en vie d'ici à deux ans. Maintenant que les coûts variables dépassent les coûts fixes, il vaut parfois mieux laisser un avion au sol que de le faire partir en l'ayant commercialisé à coup de promotions", expliquait Christian Boireau, directeur général France d'Air France-KLM, au Quotidien du tourisme en début de semaine. En 2007-2008, selon Les Echos, le poste carburant représentait 24 % des dépenses de la compagnie.

Les surcharges carburant, si elles permettent à la compagnie franco-néerlandaise de mieux absorber le choc d'une nouvelle brutale hausse des cours de l'or noir, ne pourront perdurer dans la durée au risque d'accentuer un écart tarifaire déjà fort par rapport à certaines compagnies low-cost. Air France-KLM compte avant tout sur la relative jeunesse de sa flotte, potentiellement moins gourmande en kérosène, et sur sa politique de couverture consistant à passer des contrats à terme afin de se prémunir d'éventuelles hausses soudaines.

Le contexte particulièrement difficile devrait cependant inciter la compagnie à réduire ses capacités dès l'hiver prochain, tout en maintenant des opportunités de croissance. Sur le long terme, Air France est en cours de négociations avec Veolia Transport afin de faire son entrée sur le marché du transport à grande vitesse.

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621 2008-07-05 00:57:58 2008-07-04 22:57:58 closed open air-france-face-au-petrole-cher publish 0 0 post 0 photo thumbnail
Obésité: la télé de nouveau en accusation http://www.problematiques.fr/623-obesite-la-tele-de-nouveau-en-accusation Sat, 05 Jul 2008 22:36:15 +0000 http://www.problematiques.fr/623-obesite-la-tele-de-nouveau-en-accusation "Les recettes apportées par les publicités alimentaires représentent environ 1,4 milliard d'euros chaque année pour les chaînes, sommes dépensées à plus de 80 % pour des aliments dont il est souhaitable de limiter la consommation. En soulevant cette question économique, ils ont nié l'influence de la publicité alimentaire télévisée sur les comportements alimentaires des enfants, les comportements d'achats des parents et leurs conséquences sur l'état nutritionnel", expliquent les signataires d'une lettre ouverte adressée à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

En lançant ce pavé dans la mare, vingt-trois sociétés savantes de cardiologie, diabétologie et pédiatrie soutiennent l'initiative de Roselyne Bachelot d'oeuvrer en vue d'une potentielle réforme de la publicité alimentaire à la télévision, en particulier au sein des programmes destinés aux enfants. Diverses associations de personnes obèses ou de parents d'élèves s'adjoignent au texte présenté par des médecins, et souhaitent que les projets de la ministre de la Santé puissent arriver à leur terme. Car la ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a préféré prendre les devants en tentant d'instaurer une charte de dix engagements issus du travail conjoint des chaînes, annonceurs et producteurs.

Les 4-14 ans ont beau passer 2 heures 15 devant le petit écran par jour, pas sûr qu'une restriction massive des messages ne parvienne à réguler le taux d'obésité chez les jeunes. En Suède, où la pub en direction des moins de 12 ans a toujours été interdite, le taux d'obésité chez les jeunes est de 18 %. Même constat au Québec, où la réclame à destination des enfants est bannie depuis 1980, ce qui n'a pas empêché le taux de surpoids de progresser de 11,5 à 29,4 % en l'espace de dix ans... C'est pourtant un des projets de Roselyne Bachelot: supprimer la publicité pour les produits "gras, sucrés, salés" de 7 heures à 8 heures 30, de 12 à 14 heures et de 17 à 19 heures, à l'exception d'une liste d'aliments autorisés car plus "acceptables".

Cependant, nombre de grands industriels ont déjà restreint leurs achats sur les plages jeunesse, préférant investir sur des tranches plus familiales et fédératrices. Une telle décision ne reviendrait donc qu'à déplacer le problème, et à fermer à des industriels moins gros l'opportunité d'annoncer en télévision à des tarifs plus abordables. De plus, le modèle économique de la pléthore de chaînes destinées à la jeunesse serait remis en cause, dont la gratuite Gulli, dépendant quasi-exclusivement de ses recettes publicitaires en dépit de la présence au capital de France Télévisions. Lagardère Active tient cependant à préciser qu'elle ne serait impactée "qu'à" hauteur de 15,8 % de son chiffre d'affaires. La famille alimentation représente 40 % du chiffre d'affaires de la chaîne jeunesse. Selon l'institut de mesure Yacast, le canal le plus affecté serait Planète Juniors, qui pourrait perdre jusqu'à 48,5 % de son chiffre d'affaires.

Afin de lutter plus efficacement contre l'obésité, des actions de terrain pourraient aussi être envisagées. Une étude de l'Assurance maladie réalisée en 2005 indiquait que c'est parmi les enfants d'ouvriers spécialisés et d'employés de bureau que la proportion d'obèses est la plus élevée...

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623 2008-07-06 00:36:15 2008-07-05 22:36:15 open open obesite-la-tele-de-nouveau-en-accusation publish 0 0 post 0 photo thumbnail _edit_lock _edit_last
Un petit mot en passant http://www.problematiques.fr/625-un-petit-mot-en-passant Mon, 07 Jul 2008 17:42:52 +0000 http://www.problematiques.fr/625-un-petit-mot-en-passant A l'approche de la trêve estivale, il apparaît important de faire un point sur l'activité de Problématiques.fr. Depuis janvier, ce sont pas moins de 350 articles qui vous ont été proposés, avec une ouverture aux contenus des internautes. Cependant, afin de pérenniser l'ensemble, plusieurs changements de taille devraient prochainement être apportés.

Davantage de lisiblité, avec un mode de lecture se rapprochant de celui des blogs, sont envisagés, afin de permettre d'avoir une vue d'ensemble des derniers contenus publiés dès la page d'accueil. Une charte éditoriale sera élaborée, afin de définir les objectifs de Problématiques.fr, dont le principal est de contribuer à la vulgarisation de l'actualité économique et sociale. Entre contenus d'actualité immédiate et articles plus fouillés, il est essentiel d'établir une hiérarchie et des priorités; ces éléments seront mis en valeur sur le site. La participation des internautes sera aussi accentuée, avec une mise en valeur des commentaires et des articles rédigés par les lecteurs. Les liens vers les blogs seront beaucoup plus visibles, afin de favoriser l'interactivité.

Je profite de ce billet pour poursuivre la chaîne entamée par Luc Mandret: actuellement, je ne saurais trop recommander l'excellent site d'Arnaud Hoyois, Quindi, indispensable pour quiconque s'intéresse aux sciences politiques et aux relations internationales. Pour en avoir un aperçu, veuillez vous reporter à cet extrait. Dans un registre plus détendu, je participe épisodiquement au blog de Jean-Baptiste Beaux. Quant au blog que je déteste... On peut en reparler en off.

Je tenais à remercier Jean-Baptiste Beaux pour m'avoir permis de passer à Wordpress 2.5. Donc, merci à lui, et rendez-vous sur son blog en soulignant ses talents ! Et merci à Mathieu de Ceci Dit pour son invitation au service de partage Dropbox, dont je parlerais probablement dans un billet.

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625 2008-07-07 19:42:52 2008-07-07 17:42:52 open open un-petit-mot-en-passant publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 68 jeanbaptistebeaux@gmail.com http://www.jeanbaptistebeaux.eu/ 82.125.143.51 2008-07-08 15:27:27 2008-07-08 13:27:27 1 0 0 69 arnaud@hoyois.eu http://www.quindiblog.eu/ 86.194.52.111 2008-07-08 19:17:40 2008-07-08 17:17:40 1 0 0 70 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-07-09 00:32:40 2008-07-08 22:32:40 1 0 0 71 jeanbaptistebeaux@gmail.com http://www.jeanbaptistebeaux.eu/ 90.38.248.142 2008-07-11 11:41:53 2008-07-11 09:41:53 1 0 0 72 alex_jouvert@hotmail.com http://www.lenouvelhebdo.com 87.89.63.53 2008-07-14 19:39:13 2008-07-14 17:39:13 Commentaire déplacé.]]> 1 0 0 73 franckstassi@live.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-07-14 19:43:54 2008-07-14 17:43:54 1 0 0
Le CAC au plus bas: les raisons d'une débâcle http://www.problematiques.fr/627-le-cac-au-plus-bas-les-raisons-dune-debacle Tue, 08 Jul 2008 22:30:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=627 Mise à jour 10 juillet. En atteignant ce jeudi son plus bas niveau depuis juillet 2005, le CAC 40 a confirmé son rôle de baromètre des marchés financiers. L'indice phare de la Bourse de Paris, qui a perdu 24,3 % depuis le début de l'année, n'est pas le seul concerné par une crise qui trouve ses racines outre-Atlantique. L'Euro Stoxx 50, qui agrège les titres européens les plus importants, a reculé de près de 26 % depuis le 1er janvier.

La mise au grand jour, il y a un an, des dérives engendrées par l'utilisation de complexes produits issus des crédits et des difficultés d'établissements américains spécialisés dans les crédits immobliers à risque a fait office de détonateur. Il s'en est suivi une crise de confiance qui, même si elle a tendance à se résorber, montre toujours ses effets. "Les banques sont réticentes à se prêter entre elles malgré la publication de leurs comptes et la mise au jour d'informations sur leurs engagements des acteurs financiers dans les subprimes. Aujourd'hui, on est face à une crise de confiance plus qu'à une véritable crise financière", indique au Point Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. Cette crise de liquidité est à l'origine des déboires de la Northern Rock, cette banque britannique qui avait frôlé la faillite fin août 2007, avec de longues files d'attente devant ses guichets.

A coups d'annonces et de déclarations plus alarmistes les unes que les autres, les inquiétudes des investisseurs ne devraient pas s'apaiser dans l'immédiat. "Je pense vraiment que nous devons faire face à certains problèmes très graves. En fait, les choses pourraient empirer", a expliqué le directeur général de JPMorgan, Chase Jamie Dimon. Parallèlement à cette déclaration, les analystes de Wachovia ont indiqué que la banque d'affaires américaine Merrill Lynch pourrait procéder à cinq milliards de dollars de dépréciations d'actifs au second semestre. La firme envisagerait également de céder partiellement sa participation de 49 % dans un groupe de capital-investissement afin de récupérer de l'argent frais.

L'inflation au plus haut

Les craintes concernant l'inflation n'attisent pas uniquement l'inquiétude des banquiers centraux. Les investisseurs sont aussi atteints par la forte hausse des prix à la consommation, qui s'élève à 4 % sur un an dans la zone euro. Alors que la BCE vient de relever son principal taux directeur d'un quart de point, à 4,25 %, les marchés craignent l'apparition d'une spirale inflationniste qui frapperait à la fois les prix et, dans la foulée, les salaires. Cela pourrait alors éventuellement se traduire par une menace de stagflation, explique Mathieu Plane, à savoir un ralentissement du rythme de la croissance couplé à une importante inflation. La croissance est aussi au centre des interrogations sur les marchés. "Le deuxième trimestre sera autrement plus mauvais que ne le fut le premier trimestre", a d'ores et déjà averti le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker.

Les récents records enregistrés par le baril de pétrole sont aussi une source de préoccupations pour les marchés. Ceux-ci suivent la chute du dollar, une baisse qui pourrait être amplifiée par la décision de la BCE de relever ses taux. Si les investisseurs tablent sur une poursuite de la crise de confiance dans le secteur financier, de nouvelles inquiétudes quant à l'inflation et de nouveaux sommets pour l'or noir, il y a fort à parier que le rebond tant espéré par les épargnants se fera encore attendre.

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627 2008-07-09 00:30:54 2008-07-08 22:30:54 open open le-cac-au-plus-bas-les-raisons-dune-debacle publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Revue de presse: Fed, pétrole et sécurité http://www.problematiques.fr/629-revue-de-presse-fed-petrole-et-securite Wed, 09 Jul 2008 10:18:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=629 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

Quand l’urgence est appelée à se prolonger ... La Federal Reserve continuera à accorder aux banques les liquidités nécessaires à leurs activités le temps qu’il faudra, a assuré Ben Bernanke. Ce qui ne les dispensera pas, à terme, de mesures plus contraignantes. Articles de Damian Paletta du WSJE et de James Politi du FT.

Si le pétrole se fait plus rare un peu partout sur la planète, ce n’est pas du tout le cas dans le Kurdistan irakien où il reste abondant et facilement exploitable. Mais les problèmes politiques demeurent, ce qui ne rend pas l’exportation envisageable à court terme. Article de Neil King Jr du WSJE. Total et ENI envisagent d’aider les pays du Moyen Orient à se doter d’installations nucléaires civiles en échange d’un meilleur accès à leurs pétrole et gaz. Article de Carola Hoyos du FT.

La fusion de deux compagnies aériennes espagnoles à bas coûts, Vueling et Clickair, signale que la consolidation sectorielle est inévitable, même sur ce segment, dans un environnement difficile. Article de Davide Berretta du WSJE.

Petit parfum de Guerre froide : la Russie « répondra militairement » si des missiles de défense américains sont déployés en Tchéquie. Article de Neil Buckley et Jan Cienski du FT. La démocratie israélienne à l’épreuve : des coalitions affaiblies ne parviennent pas à prendre les mesures qui s’imposent au pays. Analyse de Tobias Buck en page 8 du FT.

Le nucléaire japonais en question : la sécurité est cruciale dans une zone sismique, ce qui angoisse la population. Article de Yuka Hayashi en pages 14 et 15 du WSJE.

Une course contre la montre est engagée pour l’industrie automobile américaine : en ces temps qui ne sont pas sans rappeler la crise des années 70, disposera-telle de suffisamment de cash pour surmonter les difficultés ? Intéressante analyse de Paul Ingrassia en page 13 du WSJE.

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629 2008-07-09 12:18:43 2008-07-09 10:18:43 open open revue-de-presse-fed-petrole-et-securite publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
Records du pétrole: les européens avides de transparence http://www.problematiques.fr/630-records-du-petrole-les-europeens-avides-de-transparence Wed, 09 Jul 2008 14:17:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=630 Les cours du pétrole sont repartis à la hausse ce mercredi. En repassant le seuil des 137 dollars, le baril de brut (light sweet crude), côté à New York, ne fait que s'inscrire dans une tendance de long terme initiée il y a plusieurs années. Le baril ne valait que 26 dollars en 2000. Cette progression conduit les résultats de l'Opep, qui répond environ à 40 % de la demande mondiale, à grimper en flèche. Entre 1998 et 2007, les recettes du cartel tirées de l'exportation sont passées de 108 à 675 milliards de dollars. Et ces chiffres ne semblent pas prêts de terminer leur fulgurante ascension: au cours du seul premier semestre, ces recettes ont déjà atteint 645 milliards de dollars.

Publication hebdomadaire

Face à cette spectaculaire progression des cours du baril, les ministres des Finances de l'Union européenne ont décidé de s'inspirer du modèle américain afin d'accroître la transparence sur les marchés. En publiant le niveau de ses stocks chaque semaine, à l'image des documents du Département américain de l'Energie, l'Union a pour objectif de rendre davantage identifiable le niveau de la demande, ce qui devrait permettre un ajustement plus précis des cours. Il s'agit aussi de clarifier le poids du rôle des spéculateurs dans l'actuelle envolée des cours.

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630 2008-07-09 16:17:47 2008-07-09 14:17:47 open open records-du-petrole-les-europeens-avides-de-transparence publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Fonds souverains: les financiers des temps modernes http://www.problematiques.fr/633-fonds-souverains-les-financiers-des-temps-modernes Thu, 10 Jul 2008 07:58:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=633 Retour sur info. La sphère financière se passionne pour l'émergence d'investisseurs d'un nouveau genre, les fonds d'investissement souverains. Les Soveraign Wealth Funds deviennent des agents majeurs au coeur des marchés de capitaux.

Les fonds souverains se caractérisent par le fait que les capitaux sont détenus par les Etats, ce qui laisse planer des interrogations quant à une éventuelle tentative d'exercer une influence politique dans des entreprises et structures étrangères. "Le passé montre qu'ils ne se comportent pas en activistes politiques", tempère Nicolas Véron, économiste au centre de réflexion européen Bruegel. Il s'exprimait il y a quelques mois dans la presse. En 1990 les fonds souverains détenaient probablement 500 milliards de dollars tout au plus ; ils sont actuellement estimés à 2.500 ou 3.000 milliards de dollars.

Les pétrodollars ou les excédents commerciaux de certains pays leur permettent de pouvoir investir à l'étranger et ainsi de prendre part au jeu de l'économie mondiale. Investir, mais pour quoi faire? Le retour sur investissement semble bien plus important aux yeux des responsables des fonds souverains que le contrôle de sociétés, les fonds étant notamment destinés au fonctionnement intérieur des Etats, tels les régimes de retraite. Le meilleur rendement est donc privilégié.

Les pétrodollars comme arme

Les fonds d'investissement souverains ne sont pas inconnus des spécialistes de la finance. Après le premier choc pétrolier des années 1970, les pays producteurs ont constitué des entités et des fonds de pension destinés à placer cette nouvelle manne de "pétrodollars". A l'aube des années 2000, c'est la zone asiatique du globe qui a, à son tour, pris part à ce système, croissance économique et flambée des matières premières aidant. Les Etats accumulent des réserves principalement en dollars, et souscrivent à des obligations. Aujourd'hui, la tentation est grande pour les SWF de s'aventurer sur les marchés actions, où les dividendes peuvent se faire plus appétissants. Quelques opérations symboliques assurent par ailleurs la notoriété de ces fonds.

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633 2008-07-10 09:58:02 2008-07-10 07:58:02 open open fonds-souverains-les-financiers-des-temps-modernes publish 0 0 post 0 Image photo _edit_lock _edit_last
Nouveau coup de grisou à la Bourse http://www.problematiques.fr/634-nouveau-coup-de-grisou-a-la-bourse Fri, 11 Jul 2008 13:32:18 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=634 Le pessimisme qui frappe les places financières européennes n'a pas épargné Paris, dont l'indice vedette, le CAC 40, a perdu le quart de sa valeur (plus précisément 27 %) depuis le début de l'année. Les signaux d'une reprise du marché, espérés il y a plusieurs mois, peinent à pointer leur nez, signe que les déboires notamment liés à la crise financière ne sont pas terminés. Jeudi 10 juillet, le CAC a atteint son plus bas niveau en séance depuis trois ans, et ce vendredi, il a réalisé sa plus mauvaise clôture sur la même période (-3,09 %).

Le CAC 40 a connu plusieurs crises depuis sa création en 1987, mais celle-ci brille par sa durée et le niveau d'incertitudes qui en résultent. "C'est la pétoche noire, on ne comprend plus", indique à l'AFP un vendeur d'actions, soulignant l'atmosphère planant sur les marchés. Initiée à l'été dernier, la crise des subprime a agi comme l'élément déclencheur d'un mouvement baissier. Ces crédits hypothécaires immobiliers alloués outre-Atlantique à la frange la plus endettée de la population incarnent aux yeux d'un grand nombre d'acteurs les dérives constatées ces dernières années dans l'univers de la finance. Etranglés par la remontée des taux au bout de deux ans, les ménages ont montré des signes de défaillance, premiers points noirs pour les établissements de crédit concernés. L'affaire ne s'était pas limitée aux seuls Etats-Unis; les créances étant regroupées dans une société ad hoc qui en faisait l'acquisition en se finançant par l'émission de titres souscrits par des investisseurs. Il s'agit là du mécanisme dit de la titrisation.

Les difficultés d'établissements bancaires sont aussi au centre des préoccupations. Ce vendredi, à l'heure où nous écrivions (15 heures), le titre Crédit Agricole reculait de plus de 7 %, sur fond de tensions liées à la gouvernance de la banque verte. Rapportées par Le Monde, elles ont trait à la menace de démission du directeur général du groupe. Hier, l'attention se portait sur des établissements étrangers, et plus particulièrement américains. George W.Bush aurait demandé à ses conseillers de réfléchir à un scénario de crise dans le cas où deux établissements spécialisés dans les crédits feraient faillite compte tenu de leurs difficultés actuelles. Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke et le Secrétaire général au Trésor Henry Paulson se sont prononcés en faveur d'une profonde réforme de la règlementation afin d'empêcher, à l'avenir, la reproduction d'une telle crise.

L'or noir capte aussi l'attention des marchés, tel un baromètre influant sur les décisions prises. Deux nouveaux records (146 dollars à New York, 147 dollars à Londres) atteints ce vendredi pourraient affecter les principales places boursières. La hausse des prix des matières premières, pétrole en tête, précipite l'inflation et incite donc les banques centrales à de potentiels resserrements monétaires, comme on a pu le constater la semaine dernière avec le relèvement du principal taux de la Banque centrale européenne. "En baissant leurs taux d'intérêt et laissant filer le dollar pour éviter la récession, les autorités monétaires américaines ont poussé les pays producteurs, payés en dollars, à relever leurs prix", explique au Point Catherine Huguel, gérante d'Hugau Gestion. Un dollar faible facilite certes les exportations américaine, mais complique la tâche des pays producteurs de pétrole, Etats-Unis en priorité compte tenu du niveau de leur demande.

Dans ce contexte mouvementé, les semaines à venir s'annoncent déterminantes afin de jauger l'état du marché.

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634 2008-07-11 15:32:18 2008-07-11 13:32:18 open open nouveau-coup-de-grisou-a-la-bourse publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Pétrole cher: l'Europe reste divisée http://www.problematiques.fr/636-petrole-cher-leurope-reste-divisee Sat, 12 Jul 2008 07:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=636 "Dans le secteur de l'énergie, nous faisons face à un choc externe que ni la BCE, ni l'Union européenne, ni les États membres ne peuvent influencer", a expliqué mardi à Bruxelles le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück. Mais, derrière ce constat partagé par la totalité des Etats membres, des divisions se sont faites sentir, signe de potentielles tensions autour des remèdes à apporter afin de résoudre la question du pétrole cher.

"L'Allemagne est opposée à des mesures fiscales à court terme qui empêcheraient l'économie de s'adapter aux prix élevés du pétrole", a d'emblée indiqué Peer Steinbrück, tel un écho à la proposition émise le mois dernier par Nicolas Sarkozy de plafonner à l'échelle européenne la TVA sur le pétrole à un certain niveau. "Étant donné que la France a déjà quelques problèmes pour maintenir son budget en ordre, le fait de réduire les impôts ne va pas nécessairement rendre la chose plus facile pour elle", avait même asséné son homologue néerlandais Wouter Bos, posant habilement la question des déficits publics.

Mardi, Bruxelles a acté la publication hebdomadaire des stocks de pétrole, une mesure réclamée par la France afin d'oeuvrer en faveur de davantage de transparence sur les marchés pétroliers. Elle pourra cependant pas s'appliquer avant octobre pour des raisons techniques. Une enveloppe de 600 millions d'euros a par ailleurs été débloquée à l'attention du secteur de la pêche, affecté par la hausse des prix du gazole. Les pêcheurs les plus touchés devraient en profiter les premiers.

D'autres propositions restent en suspens mais pourraient faire l'objet d'un examen, parmi lesquelles l'instauration d'un tarif social de l'énergie. "Un tarif social couvrant les besoins de base en énergie serait une bonne solution", plaidait dimanche dernier président José Manuel Barroso dans un quotidien allemand. L'Autriche penche quant à elle pour un impôt sur les mouvements spéculatifs, et l'Italie pour une taxation des profits engendrés par les compagnies pétrolières. A défaut d'avoir été concrètement débattues, ces idées apparaissent néanmoins comme de potentiels nouveaux points d'accrochages. En France, après une concertation avec le ministère de l'Economie, Total a de nouveau accepté, il y a plusieurs semaines, de participer à la prime à la cuve.

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636 2008-07-12 09:00:47 2008-07-12 07:00:47 open open petrole-cher-leurope-reste-divisee publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
US: trois établissements de crédit en difficulté http://www.problematiques.fr/645-us-deux-etablissements-de-credit-en-difficulte Sun, 13 Jul 2008 07:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=645 Les ravages de la crise financière n'en finissent plus de faire des dégâts. Un après la mise au grand jour des dérives liées aux subprimes, deux institutions financières américaines d'importance sont menacées de mise sous tutelle gouvernementale. La Federal National Mortgage Association (Fannie Mae) et la Federal Home Loan Mortgage Corporation (Freddie Mac), qui rachètent depuis quarante ans des prêts aux banques, sont des établissements privés mais liés au gouvernement par une ligne de crédit garantie par celui-ci. Ils peuvent ainsi emprunter de l'argent à des taux plus faibles que ceux en vigueur sur le marché.

"Notre priorité est de soutenir Fannie Mae et Freddie Mac dans leur forme actuelle pendant qu'elles assurent leur importante mission. Nous apprécions les efforts importants du Congrès pour terminer la réforme législative qui va aider à générer la confiance dans ces compagnies", a indiqué le secrétaire d'Etat américain au Trésor Henry Paulson, n'évoquant pas une mise sous tutelle des deux établissements. Une loi votée en 1992 permet d'effectuer cette action si les autorités estiment qu'une des deux entités possède un niveau insuffisant de fonds propres.

Les deux entités possèdent ou garantissent pour environ 5.000 milliards de dollars de dettes, soit près de la moitié des prêts hypothécaires américains. La brutale chute de leur cours de Bourse jeudi dernier limite le capital dont elles sont besoin afin d'acheter des hypothèques après des organismes prêteurs. Vendredi, l'action Fannie Mae chutait de 38,71% et le titre Freddie Mac de 36,75%. Selon le New York Times, l'administration Bush envisagerait de garantir les dettes gérées par Fannie Mae et Freddie Mac.

Signe des difficultés en cours outre-Atlantique, la banque californienne Indymac a été placée sous tutelle des autorités fédérales. Un sénateur s'était inquiété il y a quelques semaines de la solvabilité de l'établissement. "L'institution a fermé aujourd'hui en raison d'une crise de liquidités. La cause immédiate de cette fermeture est un mouvement de retraits massifs dus à la panique qui a suivi une lettre ouverte du sénateur Schumer en date du 26 juin", a déclaré le directeur de l'autorité de régulation des caisses d'épargne, John Reich. L'un des plus importants prêteurs hypothécaires américains rouvrira lundi sous le joug de l'organisme fédéral garantissant les dépôts bancaires. Aux Etats-Unis, la crise financière correspond à plus de 300 milliards de dollars de pertes et dépréciations pour le secteur bancaire.

Le patron de Fortis remercié

Les déboires liés à l'implication des banques dans de complexes produits financiers dont certains à risque touchent aussi l'Europe. "Dans l'intérêt du groupe, le Conseil d'administration de Fortis et Monsieur Jean-Paul Votron ont décidé de commun accord de mettre un terme au mandat de CEO (chief executif officer) de Monsieur Jean-Paul Votron. Le Conseil est convaincu que [...] Herman Verwilst est le choix idéal pour diriger le groupe dans cette période et cet environnement difficiles", a ainsi expliqué la banque belgo-néerlandaise Fortis. Le directeur exécutif laissera temporairement sa place à son actuel adjoint. Plusieurs actionnaires reprochent notamment à M. Voltron de n'avoir pas été avertis de l'augmentation de capital survenue le 26 juin dernier. L'action Fortis est passée de 30 euros à 10 euros en l'espace d'un an.

En France, des tensions liées à la gouvernance du groupe se sont fait apparaître au Crédit Agricole, selon Le Monde. Les caisses régionales, principal actionnaire de Crédit Agricole S.A., reprocheraient au directeur général Georges Pauget d'avoir été trop loin sur les activités de marché, engluant la banque dans des déboires liés aux subprimes. "Son départ pourrait entraîner celui du président de la banque René Carron", ajoute le quotidien.

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645 2008-07-13 09:00:08 2008-07-13 07:00:08 open open us-deux-etablissements-de-credit-en-difficulte publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
France Télévisions place la culture et l'innovation au coeur de sa stratégie http://www.problematiques.fr/643-france-televisions-place-la-culture-et-linnovation-au-coeur-de-sa-strategie Mon, 14 Jul 2008 07:00:10 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=643 "Jamais le monde du savoir, de la connaissance, de l’art et du patrimoine n’aura eu une telle place sur nos antennes. Jamais le théâtre n’avait connu auparavant de tels succès d’audience": alors qu'une étude publiée par Mediamétrie pointe du doigt les fortes corrélations dans les programmations de TF1 et de France Télévisions, et que Nicolas Sarkozy "pense que les programmes de France Télévisions ressemblent encore trop aux programmes d'une chaîne privée", Patrick de Carolis adopte une posture résolument différente et offensive en ouverture du rapport annuel 2007 de France Télévisions.

Le groupe audiovisuel public, constellation d'une vingtaine de sociétés, filiales et prises de participation, est souvent pointé du doigt pour sa coûteuse complexité. Alors que l'entreprise s'apprête à connaître un bouleversement économique sans précédent avec la restriction progressive de la publicité jusqu'en 2011 sur ces antennes, le rapport annuel met en avant les performances obtenues l'an passé. "En 2007, les résultats financiers positifs de France Télévisions prouvent que service public peut rimer avec efficacité économique. En 2007, le groupe France Télévisions réalise un chiffre d’affaires consolidé de 2 927,7 M€, en augmentation de 2,6 % par rapport à l’année précédente. Cette hausse est d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans un contexte publicitaire moins favorable qu’en 2006, avec des revenus issus de la publicité et du parrainage en baisse de 1,3%. Les recettes de diversification ont pour leur part augmenté de 18%, s’établissant à 260 M€", est-il expliqué.

La commission Copé a prévu, dans son rapport remis à Nicolas Sarkozy, une sensible hausse des recettes issues de la diversification du groupe, et du développement du merchandising. Alors que le secteur privé est en pointe sur ce point (M6 Interactions, TF1 Hors-média), France Télévisions fait encore pâle figure dans ce domaine. Son homologue britannique, la BBC, s'illustre dans la diversification avec la vente de ses contenus à l'étranger. Un site BBC France a même été ouvert à l'intention de l'Hexagone. La mise en oeuvre d'une politique davantage tournée vers la convergence des modes de diffusion, le "média global", était aussi préconisée. Avant même l'annonce de ces recommandations, France Télévisions a visiblement souhaité emboiter le pas de cette révolution numérique. "Les téléspectateurs veulent pouvoir regarder n’importe où et n’importe quand des contenus vidéos de qualité et notamment ceux du service public", est-il expliqué, avec la mise en avant de la refonte des sites de France 2 et de France 3.

La culture et la création comme étandards

Les contenus culturels sont abondamment mis en valeur dans le rapport 2007 de France Télévisions. Alors que la fin de la publicité est censée faire passer la culture de l'audience "de l'obsession à l'ambition", l'entité présidée par Patrick de Carolis entend faire valoir le bienfondé de sa nouvelle politique éditoriale. "En 2007, la nouvelle politique éditoriale de France Télévisions a renforcé les différences entre notre groupe et les chaînes privées, en conformité avec les valeurs défendues par le service public", est-il indiqué, une phrase qui prend une résonance toute particulière à la lecture des récents propos tenus par Nicolas Sarkozy. Afin de se démarquer, une stratégie reposant sur trois axes a été développée: le renforcement de la lisibilité des grilles, le développement des contenus culturels, et la recherche de l'innovation. Le volume de documentaires diffusés à l'antenne et la création d'un magazine culturel quotidien en seconde partie de soirée (Ce soir ou jamais !, sur France 3) sont abondamment mises en avant.

Le retour du théâtre en direct fait aussi figure d'atout, tout comme la place - contestable sur certains points - des émissions littéraires. Le groupe audiovisuel a l'intention de faire des efforts sur ce point dès la rentrée, avec une refonte de l'offre. Dans le cadre de sa mission de service public, "le groupe France Télévisions pense chaque genre de programmes comme un générateur de lien social", est-il rappelé en toute modestie. L'identité des chaînes, redéfinie par la commission Copé, est évoquée sous l'angle de programmes déjà diffusés. France 2 se veut être une "chaîne généraliste populaire", ce qui, expression isolée, peut tendre à la rapprocher de la vocation d'une grande chaîne privée, tandis que France 4, à la personnalité plus floue, se définit désormais comme "la chaîne créative et accessible des jeunes adultes".

"Le groupe devra renforcer sa différence en matière de programmes par rapport aux chaînes privées. A l’évidence, nous ne faisons pas la même télévision. Cette différence est notre meilleur atout et nous nous devons de le préserver en consolidant la nouvelle politique éditoriale que nous avons amorcée", analyse Patrick de Carolis sous forme d'une feuille de route correspondant certes à l'année 2007, mais résolument ancrée dans l'actualité. Pourra-t-il mener à bien ses intentions ? Toujours est-il qu'en cette période de tensions entre le président de France Télévisions et l'exécutif, le premier a mis son poste en jeu. Affaire à suivre.

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643 2008-07-14 09:00:10 2008-07-14 07:00:10 open open france-televisions-place-la-culture-et-linnovation-au-coeur-de-sa-strategie publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Henri Guaino: "Le non irlandais ne remet pas en cause la présidence française de l'UE" http://www.problematiques.fr/647-henri-gaino-le-non-irlandais-ne-remet-pas-en-cause-la-presidence-francaise-de-l-ue Mon, 14 Jul 2008 08:38:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=647 Interrogé par le journal en ligne Médiapart, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, est revenu sur la présidence française de l'UE et l'impact du non irlandais.

Lorsque l'on évoque avec Henri Guaino le non irlandais au Traité de Lisbonne, celui-là même que Nicolas Sarkozy a mis au jour et défendu avec hardiesse, ses réponses se font concises. "Non, le non irlandais ne remet pas en cause la présidence française de l'Union Européenne", précise d'abord le conseiller, rappelant que même s'il avait été avalisé, le Traité ne serait entrée en vigueur qu'après la fin de celle-ci.

Toutefois, le conseiller dit "comprendre" la réaction du peuple irlandais - même s'il se hâte d'ajouter qu'il a plaidé en sa faveur et que donc, il aurait voté oui. Selon lui, l'UE ne répond pas assez aux aspirations de ses citoyens, qui vont parfois jusqu'à la considérer comme une régression, surtout sur le plan social. Dès lors, "ils ne peuvent avoir qu'une forme de rejet". Ainsi l'Union doit-elle "prendre en compte" les dumpings monétaire, écologique et - justement - social. Henri Guaino évoque d'ailleurs une mesure proposée par le gouvernement allant dans ce sens : le paquet énergétique, un système de "compensation" aux frontières qui met en place des taxes pour les produits ne respectant pas les contraintes écologiques et qui permettrait ainsi de mieux faire face à la mondialisation.

Puis il clame, faisant allusion à la décision du président de la Banque Centrale Européenne (BCE) M.Trichet de relever les taux directeurs de l'organisme : "Il n'y a aucune raison que la BCE soit à l'abri des critiques, jugements, opinions et analyses des experts, des citoyens mais aussi des hommes politiques". Sur ce point, Franck Stassi, webmaster de Problématiques, donne raison au conseiller et ajoute : "La BCE joue avec le feu en relevant ses taux, parce que l'inflation que nous connaissons actuellement, elle est en grande partie importée."

Concluant sur l'Union Européenne, Henri Guaino aborde la question "nécessaire" du contrôle des flux d'immigration, justifiant le pacte proposé par Nicolas Sarkozy aux états membres, pour "harmoniser" la politique de l'UE dans ce domaine. Argumentant, le conseiller spécial s'appuie sur l'exemple de l'espace Schengen, qui deviendrait problématique, puisqu'il obligerait certains pays réticents à accueillir des immigrés précédemment régularisés dans des états plus laxistes.

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647 2008-07-14 10:38:02 2008-07-14 08:38:02 open open henri-gaino-le-non-irlandais-ne-remet-pas-en-cause-la-presidence-francaise-de-l-ue publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
Quelle université pour demain ? http://www.problematiques.fr/648-quelle-universite-pour-demain Tue, 15 Jul 2008 07:00:39 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=648 Organisées par le mensuel Acteurs publics, les premières rencontres de la modernisation de l'Etat se tenaient mercredi et jeudi dernier à Paris. Une table ronde était consacrée à la recherche et à l'enseignement supérieur. Compte-rendu partiel.
Recherche, enseignement supérieur envoyé par Acteurspublics

Nombre d'étudiants français s'expatrient, constate Xavier Sidaner, journaliste à Acteurs publics. Les universités françaises sont mal classées dans les classements internationaux; Valérie Pécresse (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) souhaite intervenir dans le mode d'élaboration des classements. La loi LRU (Libertés et responsablités des universités, votée à l'été dernier) contient de grands axes: l'orientation, la gouvernance, davantage de liberté au niveau budgétaire et du recrutement, et l'instauration de contrats pluriannuels avec l'Etat. Le récent plan de réforme du CNRS, en date du 1er juillet, s'avère pour sa part légèrement différent de celui annoncé initialement par Valérie Pécresse.

Pour la professeur des universités rémoise Sylvie Pittia, le terme de "modernisation" peut faire paraître la tâche exaltante, mais ce ne doit pas être un alibi pour des réformes commises contre la communauté éducative. Le système d'enseignement supérieur est, par vocation, perpetuellement en devenir. La communauté universitaire est en phase avec une entreprise de modernisation, mais encore faut-il définir les bases de cette modernisation. Un Etat moderne se doit de correspondre à quatre critères: régulateur d'inégalités ("La mission de l'enseignement supérieur, ce n'est pas d'être rentable"), ambitieux (oser afficher l'ambition d'une société de la connaissance), qui n'hésite pas à bien identifier ses forces ("La fonction publique est largement composée, permettez-moi de le dire, d'acteurs intelligents") et qui doit savoir rendre à nouveau le "service de l'Etat" attractif (redonner du crédit à la fonction publique, et "sortir l'enseignement supérieur d'une forme de misérablisme" dans lequel on l'a cantonné).

Bernard Saint-Girons, directeur général de l'Enseignement supérieur, rappelle que la loi LRU est avant tout un texte de modernisation, en date d'août 2007. Le décret établissant le financement des universités n'a été publié que le 26 juin dernier. Il y a dix ans, lorsqu'il était président d'université, la conférence des présidents d'universités réclamait de véritables moyens de financement, indique-t-il. Ce besoin de réformes était partagé par les universités. "Les universités abordent une nouvelle phase de leur existence", affirme-t-il, abordant la question de la propriété de leur patrimoine par les établissements à compter du 1er janvier prochain. Il faut aussi oser mettre en réseau certains établissements. A Strasbourg, puis à moyen terme à Montpellier, on assiste ainsi à des fusions d'universités. Les organismes de recherche, qui apparaissent comme des partenaires des universités, sont quant à eux invités à développer ces partenariats.

Le directeur en charge de la recherche et développement chez France Télécom, Thierry Bonhomme, explique pour sa part que l'innovation est un moteur de croissance. On compte environ 70 pôles de compétitivité en France: il s'agit de garantir le développement régional, national et international de nos activités. Ce qui est remarquable, c'est le fait que ces pôles associent des universités, des grandes écoles et des entreprises. L'enseignement supérieur est à l'origine de la recherche en coopération, qui est productrice de valeur et d'emploi. On aurait cependant besoin d'un peu plus de benchmark (se comparer aux firmes les, plus performantes) et de coopération. Chez France Télécom R&D, l'insertion professionnelle des doctorants est une réalité avec plus de 250 personnes, ajoute-t-il.

Interrogés par Problématiques.fr, Thierry Bonhomme souhaiterait, dès le secondaire, expliquer clairement ce que sont les métiers proposés dans les labos de R&D, et redonner du sens à la notion d'interdisciplinarité. Il s'agit de faire travailler ensemble plusieurs corps de métiers, et d'ouvrir ses compétences à d'autres domaines. Bernard Saint-Girons soutient quant à lui le développement du plan Réussir en licence présenté par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, indiquant qu'à terme, "c'est à dire lorsque le déploiement sera complet, ce sera pas moins de 800 millions d'euros qui seront mobilisés".

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648 2008-07-15 09:00:39 2008-07-15 07:00:39 open open quelle-universite-pour-demain publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo Image 74 marrakech.fez@voila.fr 83.202.142.41 2008-09-15 13:02:38 2008-09-15 11:02:38 1 0 0
Eco: les autorités américaines tentent de restaurer la confiance http://www.problematiques.fr/663-eco-les-autorites-americaines-tentent-de-restaurer-la-confiance Tue, 15 Jul 2008 18:08:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=663 "Nous traversons une période dure, mais notre économie croît", a indiqué ce mardi George W.Bush. Le président américain, même s'il fût tempéré par le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke quant à une "hausse malvenue de l’inflation", a de quoi se réjouir: le comité de politique monétaire a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l'année 2008.

Alors que l'on disait il y a quelques semaines encore que l'économie américaine était au bord de la récession, la Fed a fait savoir que la progression du PIB devrait s'établir cette année entre 1,0 % et 1,6 %, contre les 0,3 % à 1,2 % escomptés en avril. Cependant, ces chiffres restent "notablement" sous le rythme habituel des Etats-Unis, a rappelé M. Bernanke. "Une responsabilité cruciale des gouverneurs de la banque centrale est d'empêcher que ne s'installe le processus" d'une spirale inflationniste, a expliqué ce dernier, pour compléter son propos. En effet, les prévisions inflationnistes ont elles aussi été revues à la hausse, entre 3,8 % et 4,5 %. "A la lumière de la hausse des risques d'inflation, nous devons être particulièrement attentifs à tout signe montrant que les impulsions inflationnistes données par les prix des matières premières semblent s'installer dans le processus de fixation des prix et des salaires", a déclaré le banquier central.

Les institutions financières au coeur des préoccupations

"Les préoccupations ont évolué et concernent moins la solvabilité de ces institutions et plus leur capacité à consentir les crédits dont notre économie a besoin pour continuer à croître", a expliqué Ben Bernanke, faisant allusions aux récents déboires de Fannie Mae et de Freddie Mac. Ces établissements crées en 1398 et en 1970 par le gouvernement fédéral afin d'aider les Américains à accéder à la propriété et de fournir des liquidités au marché immobilier. Ces sociétés privées et cotées sont néanmoins adossées à l'Etat en tant que prestataire. Les défauts de paiement sur les crédits qu'elles garantissent s'accumulent, ce qui conduit à une hausse des pertes. Elles risquent de devoir lever des capitaux dans un contexte difficile. Pour les aider, le gouvernement a acté en urgence un plan comprenant une ligne de crédit augmentée, une éventuelle entrée au capital de la part du Trésor, et une possibilité d'emprunt directement auprès de la banque centrale. Ces annonces n'ont cependant pas empêché leurs titres de poursuivre leur chute vertigineuse en Bourse entamée en milieu de semaine dernière.

Un autre établissement témoigne de la mauvaise santé du secteur financier américain: la banque IndyMac, depuis vendredi dernier placée sous tutelle. Suite à une déclaration alarmiste, de nombreux clients étaient venus retirer leurs économies. 1,3 milliard de dollars avaient été retirés depuis le 26 juin dernier. "Le pire est à venir dans le secteur financier. Le conseil que j’ai à donner aux investisseurs est de se tenir loin des valeurs bancaires", a indiqué à l'AFP Stuart Plesser, analyste chez Standard&Poor's.

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663 2008-07-15 20:08:17 2008-07-15 18:08:17 open open eco-les-autorites-americaines-tentent-de-restaurer-la-confiance publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Image
Carrefour: José Luis Duran joue son va-tout http://www.problematiques.fr/657-carrefour-jose-luis-duran-joue-son-va-tout Wed, 16 Jul 2008 07:00:34 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=657 Mission à hauts risques pour le président de directoire de Carrefour José Luis Duran. Alors que le chiffre d'affaires consolidé du second distributeur mondial a progressé de 8,7 % au cours du premier semestre et que la croissance est de 6,7 % au deuxième trimestre, de mauvais résultats dans l'Hexagone captent l'attention des investisseurs.

Le titre a chuté la semaine dernière, plombé par la baisse de 2,3 % des ventes des hypermarchés français et de 2,4 % à périmètre comparable lors du second trimestre, un marché où le groupe réalise encore près de 40 % de ses ventes. José Luis Duran explique cette contre-performance par "des éléments extérieurs. L'inflation des prix des produits alimentaires a entraîné une baisse des volumes de vente des produits de marque nationale. Par ailleurs, la hausse du prix des carburants nous a fait perdre des clients habitant dans des zones éloignées de nos hypermarchés. Dans le même temps, notre activité promotionnelle n'a pas été suffisamment puissante au cours du premier trimestre". Il s'est exprimé cette semaine auprès du Journal des Finances.

Auparavant en charge de la branche espagnole du groupe, José Luis Duran compte appliquer les recettes ibériques afin de retourner la tendance dans les hypermarchés français. Il s'agit notamment d'accroître la part des produits à marque de distributeur, qui représentent actuellement 30 % des ventes, se pencher sur les contrats en cours avec les fournisseurs au vu de la baisse de volume enregistrée sur les grandes marques, réduire les coûts hormis ceux "indispensables à l'expansion du groupe et au développement du chiffre d'affaires" et intensifier le rythme des promotions.

"La sanction des marchés reflète d'abord l'échec stratégique majeur du groupe en France. Le groupe souffre d'une image en terme de prix calamiteuse, qui avait déjà entrainé en février 2005 le départ de l'ancien PDG Daniel Bernard, mais qui ne s'est pas améliorée depuis. L'enseigne n'ayant pas réussi a rétablir son positionnement autour des prix bas, sa part de marché ne cesse de s'éroder", explique à L'Express Christian Guyot, analyste chez Tradition securities.

José Luis Duran a du pain sur la planche afin de restaurer l'image prix des magasins français, et doit agir le plus rapidement possible. Le récent affaiblissement du titre offre à Colony Capital et à Bernard Arnault, récemment entrés au capital du distributeur, de nouvelles opportunités pour tenter d'imposer leur stratégie, voire leur homme au conseil d'administration.

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657 2008-07-16 09:00:34 2008-07-16 07:00:34 open open carrefour-jose-luis-duran-joue-son-va-tout publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Le système financier américain en difficulté http://www.problematiques.fr/664-le-systeme-financier-americain-en-difficulte Wed, 16 Jul 2008 21:16:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=664 Freddie Mac, Fannie Mae et Indymac:autant de noms encore inconnus du grand public la semaine dernière, et désormais propulsés au rang de symboles de la crise éprouvée par le système financier américain. En l'espace de quelques jours, ces établissements ont fait l'objet de procédures de soutien ou de reprise de la part des autorités, ce qui prouve à quel point ces entreprises ont été sensibles à des défauts de paiement et des crises de liquidité.

Les difficultés de ces établissements résultent d'une variante commune, la forte exposition aux crédits, plus particulièrement hypothécaires et souvent à risque, les subprimes. Accordés à la frange la plus endettée de la population, d'où leur nom, ils n'en finissent plus de faire parler d'eux en raison du nombre de défauts de paiement qui ne cesse de s'accroître. Dernières victimes en date outre-Atlantique; Freddie Mac et Fannie Mae prouvent à quel point la situation est délicate.

Ces établissements ont été crées en 1938 et en 1970 par le gouvernement fédéral afin de réguler le marché du crédit immobilier. Ils achètent des crédits immobiliers à des banques et autres établissements spécialisés, puis les revendent sous forme de portefeuilles d'obligations à des investisseurs particuliers sur les marchés - le mécanisme tant décrié de la titrisation, au coeur de l'ampleur mondiale de la crise financière. Les défauts de paiement s'accroissent sur les crédits garantis par Freddie Mac et Fannie Mae, ce qui pourrait les conduire à lever du capital dans une période difficile. Leur cours de bourse dévisse, comme le prouve ce graphique sur le titre Freddie Mac réalisé par le Financial Times.

Malgré le nombre de défaillances - selon des analystes, entre 100 et 150 établissements pourraient fermer d'ici un an et demi -, "la très grande majorité des banques de ce pays sont hors de danger et solides", tiens à préciser Sheila Blair, à la tête de la Federal Deposit Insurance Corporation, un organisme fédéral qui garantit les dépôts des particuliers dans les banques. C'est d'ailleurs cette institution qui supervise désormais Indymac, une banque californienne ayant déposé le bilan vendredi dernier. Depuis le 26 juin dernier, date à laquelle un sénateur a émis des doutes quant à sa situation financière, la banque a connu un scénario similaire à celui de la britannique Northern Rock l'an dernier, à savoir des retraits massifs de la part de ses clients.

Les banques d'affaires sont aussi touchées par la crise, comme en témoigne Bear Stearns, qui fait actuellement l'objet d'une procédure de refinancement de la part de JPMorgan Chase et de la Réserve fédérale américaine. L'interventionnisme des autorités, poussé par la multiplication des affaires, remet cependant en cause un modèle libéral éprouvé. Mais, aux yeux des dirigeants, il s'agit avant tout de limiter les dégâts et de garantir le bon fonctionnement de l'économie et des marchés.

Ben Bernanke fait de la stabilité financière sa priorité

À la commission des services financiers de la Chambre des Représentants, Ben Bernanke, président de la Réserve Fédérale, a tenu peu ou prou les mêmes propos que précédemment à la commission bancaire du Sénat. Il a commencé par exprimer son inquiétude : "c'est clairement un moment difficile", a-t-il souligné. Puis il a enchaîné en martelant que l'inflation était trop élevée, et que la ramener à un niveau raisonnable est un "objectif primordial pour la Banque Centrale". "L'inflation est un impôt", a-t-il soutenu. En clair, la stabilité financière est sa priorité. Toutefois, il a également déclaré qu'une intervention sur les marchés était possible certes, mais restait un moyen à utiliser "rarement". Jonathan Dulché

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664 2008-07-16 23:16:37 2008-07-16 21:16:37 open open le-systeme-financier-americain-en-difficulte publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo Image
Nouvelle folle semaine pour les banques http://www.problematiques.fr/669-nouvelle-folle-semaine-pour-les-banques Thu, 17 Jul 2008 21:51:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=669 La semaine qui s'achève a marqué les esprits sur les marchés financiers. Entre les déboires de Fannie Mae, Freddie Mac et d'Indymac, le discours de Ben Bernanke, la chute du titre Natixis, les doutes sur Lehman Brothers, une faillite de grande ampleur dans le secteur immobilier espagnol et le nouveau record de l'euro au-delà de 1,60 dollar, les investisseurs n'ont pu vraiment souffler. Un an après les premières secousses de la crise financière, ces récents événements prouvent que les déboires liés aux subprimes ne sont pas terminés, et que l'issue de la crise reste encore bien incertaine.

Sursaut à la Bourse de Paris

"C'est la pétoche noire, on ne comprend plus", a expliqué à l’AFP un vendeur d'actions, pour témoigner de l'atomosphère qui plane depuis plusieurs semaines sur les marchés. En l'espace de sept mois, le CAC 40 a perdu plus d'un quart de sa valeur. A l'origine des inquiétudes: la crise de confiance qui plane dans le secteur financier, en vigueur depuis le déclenchement de la crise financière il y a un an, l'inflation, le niveau du dollar et de l'euro, et les cours du pétrole au plus haut. Les récents déboires d'établissements de crédit américains (Fannie Mae, Freddie Mac, Indymac) illustrent les défaillances d'un système financier éreinté par les dérives liées aux crédits hypothécaires à risque, les subprimes. L'indice parisien regagne plus de 4 % sur la semaine.

Les banques au coeur de la crise

Même les établissements français sont concernés par les retombées de la crise financière. L'action Natixis a chuité de 63 % depuis le début de l'année, et de 27 % lors des cinq dernières séances. La banque détenue en majorité par les Banques populaires et les Caisses d'épargne, spécialisée dans la banque de financement et d’investissement et la gestion d’actifs, a annoncé mercredi soir une augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros. Les comptes devraient rester bénéficiaires au deuxième trimestre, mais grevés par les provisions consécutives à la crise financière. Cet appel aux actionnaires "élimine l'incertitude et stoppe les rumeurs sur les risques de faillite ou de retrait de la cote de Natixis", selon Pierre Chedeville, analyste chez CM-CIC.

Outre-Atlantique, Lehman Brothers, troisième banque d'investissement, traverse aussi une mauvaise passe. L'action a plongé de 80 % depuis le 1er janvier, et l'établissement peine à disposer de liquidités suffisantes afin d'assurer correctement son activité. Un éventuel rachat de la banque est rendu compliqué par sa très forte exposition aux subprimes: son portefeuille de produits structurés liés à l'immobilier est évalué à 60 milliards de dollars. Dans un classement révélé par L'Express, Thomson Reuters démontre que les banques américaines ont dégringolé dans la hiérarchie des banques mondiales, en termes de capitalisation boursière. En Europe, l'établissement suisse UBS est le plus touché. Toujours est-il que les difficultés des banques peinent à se résorber: "nous espérons que le pire est passé, mais nous avons devant nous le vrai problème, qui est la crise de liquidité", expliquait mardi matin sur Europe 1 le président du Crédit Agricole, René Carron.

En Belgique et aux Pays-Bas, c'est le titre Fortis qui focalise l'attention des investisseurs. Atteignant ses plus bas niveaux depuis treize ans, il est victime de turbulences au sommet de la banque (son directeur exécutif a été congédié la semaine dernière), d'inquiétudes quant à l'exposition de l'établissement aux subprimes, et de l'ouverture d'une enquête de la part de l'Autorité des marchés néerlandais.

Des hypothèses pour mieux réguler les marchés

Face aux récentes turbulences, les autorités ont décidé de prendre des mesures afin de mieux encadrer le rôle des fonds et des spéculateurs. A Paris, une nouvelle classification des fonds monétaires est envisagée; tandis qu'à New York, ce sont les spéculateurs que l'on traque. Un panel de valeurs fera l'objet d'une règlementation particulière, obligeant tout investisseur désireux de vendre des actions à découvert d'emprunter au préalable ces titres auprès d'une institution qui en est propriétaire. Il s'agit avant tout de "stopper les manipulations illégales qui menacent la stabilité des institutions financières", selon le patron de l'autorité américaine des marchés financiers Christopher Cox.

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669 2008-07-17 23:51:44 2008-07-17 21:51:44 open open nouvelle-folle-semaine-pour-les-banques publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
L'énergie au coeur de l'actualité http://www.problematiques.fr/675-lenergie-au-coeur-de-lactualite Fri, 18 Jul 2008 11:24:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=675 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

L’efficacité des sanctions à l’égard du programme nucléaire iranien n’est pas clairement démontrée alors que se prépare un week-end diplomatique. Article de Chip Cummins et Roshanak Taghavi du WSJE. Le nucléaire français en question alors qu’a été constatée une légère pollution d’une nappe phréatique dans le sud du pays. Le gouvernement a demandé une vérification de l’eau aux abords de toutes les centrales. Article de Peggy Hollinger du FT.

Le prix du baril pétrolier entame une décrue, ce qui pourrait soulager les pressions inflationnistes et les Bourses. Simple répit temporaire ou tendance de fond ? Article de Javier Blas et Michael Mackenzie du FT.

Un échec des négociations de Doha en matière de libéralisation du commerce mondial éloignerait toute perspective d’accord global sur le climat, l’alimentation et l’énergie. C’est l’opinion de Peter Mandelson, le négociateur européen. Article de Tony Barber du FT. Les droits douaniers sur toute une série de produits (voitures, produits chimiques notamment) et les brevets pharmaceutiques pourraient faire capoter les discussions de la semaine prochaine. Article de John W. Miller et Greg Hitt du WSJE.

Rien ne va plus du côté de la coentreprise TNK-BP : des employés veulent à présent le départ du directeur général Robert Dudley. Article de Gregory L. White du WSJE. La guerre en Irak profite aux fournisseurs des forces de sécurité « top secret » américaines. Chronique des «contrats noirs» de MVM avec Siobhan Gorman et August Cole en pages 14 et 15 du WSJE.

Confirmation du ralentissement (relatif !) de la croissance chinoise au deuxième trimestre sur fond d’exportations moins fringantes. Article de Geoff Dyer en page 3 du FT. Alors que l’économie américaine a assez bien résisté au premier semestre, le reste de l’année pourrait aboutir à une évolution en W sous la triple menace « immobilier, finance et matières premières ». Un défi pour le prochain Président. Longue analyse de Krishna Guha en page 7 du FT.

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675 2008-07-18 13:24:02 2008-07-18 11:24:02 open open lenergie-au-coeur-de-lactualite publish 0 0 post 0 Image _edit_lock _edit_last photo
Pétrole. Les raisons d'une spectaculaire ascension http://www.problematiques.fr/698-petrole-les-raisons-dune-spectaculaire-ascension Mon, 21 Jul 2008 06:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=698 Vivre sans pétrole (1/4). L'accalmie de ces dernières semaines va-t-elle se confirmer, ou n'est-ce qu'une baisse de régime passagère qui risque à tout moment de s'interrompre pour repartir de plus belle ? C'est toute la question qui est actuellement posée sur les marchés pétroliers, qui ont vécu, ces derniers mois, d'intenses moments d'agitation. Le baril d'or noir a ainsi grimpé jusqu'à 146 dollars, une somme qui semblait quasiment inaccessible au regard de l'Histoire. En 2002, il ne s'élevait qu'à 20 dollars !

L'éventualité d'un troisième choc pétrolier se dessine lentement, et ne trouvera véritablement son appellation que dans quelques années. Mais on peut d'ores et déjà constater que les pays consommateurs subissent de plein fouet la hausse des prix - assagie, il est vrai, par la cherté de l'euro en Europe -, sans pour autant modifier radicalement leurs modes de vie. Cette conversion à d'autres énergies, dites aujourd'hui renouvelables, s'effectue de manière assez lente et avec parcimonie, comme si la flambée des cours n'était pas si problématique que ça.

Toujours est-il que les interrogations se multiplient quant aux raisons de cette envolée des cours. La progression de plus de 50 % à laquelle on assiste depuis le début de l'année pourrait notamment trouver sa source dans les conséquences de la crise financière. Facteur intervenant davantage à court terme, il peut néanmoins servir d'élément explicatif. De nombreux investisseurs touchés par la baisse des marchés actions se sont donc tournés vers les marchés des matières premières, or noir en tête. La commodité présente en effet l'avantage d'être soumise à de vives tensions: progrès technique exclu, les stocks semblent se réduire inexorablement tandis que la demande ne cesse d'augmenter, provenant de plus en plus des pays émergents et des Etats amenés à se développer. "Le progrès technique permet de produire plus vite, mais au détriment du futur. Le pétrole classique se raréfie (par exemple, le brent de la mer du Nord, dont le champ est quasi épuisé). C’est la fin du pétrole bon marché", expliquait fin juin à la Vie financière Jean Laherrère, président de l'Association pour l’étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel.

Les fluctuations du dollar jouent aussi sur les cours de l'or noir. Les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. Une partie des contrats pétroliers, libellés en dollars, est revendue pour acheter de l’euro et du yen, ce qui exerce une pression sur la devise américaine. Plus le dollar baisse, plus la tentation est grande pour les pays producteurs d'entretenir la hausse des cours afin de préserver leur pouvoir d'achat en euros, plus fort. En Chine, le mécanisme est le même, la Banque centrale de Chine convertissant une partie de ses dollars en euros. La banque d'affaires Lehman Brothers estime qu'une baisse de 10 % du dollar entraîne une appréciation de 13 % des cours du brut WTI, côté à New York. "Les prix du pétrole connaîtront une nouvelle hausse dans les semaines à venir. Il nous faut suivre l'évolution du dollar, car une baisse de 1% du dollar signifie 4 dollars de plus dans le prix du pétrole", i ndiquait le ministre algérien des Mines et président de l'Opep Chakib Khelil début juillet.

La position quasi inflexible de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui contrôle près de 40 % du marché, est aussi à mettre en cause. Ses refus systématiques d’accroître de manière significative sa production, même dans le cadre d'un dialogue avec une institution aussi importante que l'ONU, renforcent sa prédominance sur l'évolution des cours. Détenant 75 % des réserves prouvées, le cartel espère se refaire une santé à travers cette hausse des prix, estimant que "demander aux pays producteurs de pétrole d’augmenter leur offre est illogique et irrationnel"selon les mots de son président Chakib Khelil.

A long terme, les craintes d'un "nationalisme pétrolier" entretiennent aussi le caractère haussier des cours. Le président vénézuelien Hugo Chavez a entrepris de nationaliser la production pétrolière, tandis que d'autres Etats travaillent sur cette hypothèse. D'autres facteurs entretiennent également les cours, comme des informations impliquant immédiatement une réaction de la part des marchés. A la moindre attaque sur un site ou à un désagrément climatique, la production peut être perturbée, impliquant de nouveau les investisseurs. Dans un univers globalisé où la demande de pétrole progresse et les échanges se multiplient, ces hausses sont particulièrement malvenues. Mais elles présentent au moins l'avantage de provoquer une prise de conscience quant à la nécessité de trouver d'autres sources d'énergies, bien que la conversion soit longue. Le pétrole s'est hissé jusqu'à près de 150 dollars; aux consommateurs maintenant de réagir. La fin de l'ère du pétrole bon marché ne fait que commencer.

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698 2008-07-21 08:00:38 2008-07-21 06:00:38 open open petrole-les-raisons-dune-spectaculaire-ascension publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Réforme des institutions: les points clés http://www.problematiques.fr/702-reforme-des-institutions-les-points-cles Tue, 22 Jul 2008 07:07:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=702

21.07 - Selon un communiqué de l'AFP, la réforme des institutions si controversée proposée par Nicolas Sarkozy, vient d'être adoptée par le Parlement, à une voix près seulement (539 voix contre 357, soit une voix de plus que la majorité requise des 3/5e des suffrages). Une nouvelle victoire pour le chef de l'Etat, et une défaite très certainement amère pour le Parti Socialiste. Jonathan Dulché

Cette réforme des institutions, préparée depuis plus de deux ans dans l'entourage du chef de l'Etat, s'est progressivement dessinée. L'idée remonte à janvier 2006: alors président de l'UMP, Nicolas Sarkozy évoque pour la première fois cette idée lors de ses voeux à la presse, en projettant de renforcer les pouvoirs du président de la République. En juillet 2007, le fraîchement élu président affirme qu'il souhaîte "moderniser" la V° République. L'application concrète de ces idées intervient le 18 juillet 2007, date à laquelle le comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le réequilibrage des institutions entre en fonction, sous la houlette d'Edouard Balladur. Un rapport est remis au chef de l'Etat le 29 octobre 2007. En décembre, le Premier ministre consulte les chefs de partis, puis tout s'accélère: présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 23 avril, adoption du texte à l'Assemblée et au Sénat début juin et mi-juillet, vote du Congrès de Versailles le 21 juillet.

Près de la moitié de la Constitution évolue. Pour l'exécutif, le chef de l'Etat pourra s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès. Cette disposition s'ajoute à l'article 18 selon lequel "le président de la République communique avec le Parlement par des messages qu'il fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat". Sa déclaration pourra donner lieu à un débat sans vote. "Le président présentera un bilan flatteur de son action et fera acclamer par sa majorité son programme de gouvernement" , tempérait le sénateur et ancien président du Conseil constitutionnel Robert Badinter dans une tribune parue dans Le Monde ce week-end.

Autre point marquant et inspiré de modèles étrangers: les mandats présidentiels sont limités à deux successifs. Cette modification apparaît comme un des éléments concrets pour les citoyens contenus dans cette réforme. Par ailleurs, conformément à une pratique usitée par Nicolas Sarkozy depuis maintenant deux ans, le droit de grâce collective est supprimé. Les ministres issus du Parlement retrouveront leur siège en cas de renvoi ou de démission, ce qui leur permettra d'envisager ces passerelles de manière plus sereine.

Des éléments concernent plus ou moins directement la population: un référendum d'initiative populaire pourra être déclenché à l'initiative dun cinquième des membres du Parlement soutenus par un dixième des électeurs.Un défenseur des droits sera nommé pour six ans par le président de la République, recueillant les "réclamations" des citoyens s'estimant lésés par un service public. De plus, le Conseil supérieur de la magistrature pourra être saisi par un justiciable. Les langues régionales, dont l'enseignement connaît un certain succès, appartiennent désormais au "patrimoine de la Nation". Enfin, la loi reconnaît "l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales".

La réforme de la Constitution n'entrera cependant pas tout de suite en vigueur dans sa totalité. Certaines disposition s'appliquent immédiatement et d'autres à compter du 1er janvier 2009, comme la limitation du recours à l'article 49-3.

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702 2008-07-22 09:07:21 2008-07-22 07:07:21 open open reforme-des-institutions-les-points-cles publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image _wp_old_slug
PS: passer de l'opposition à une force de proposition http://www.problematiques.fr/707-ps-passer-de-lopposition-a-une-force-de-proposition Tue, 22 Jul 2008 22:21:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=707 Edito. Quelques mois avant un congrès décisif, un nouveau psychodrame éclate au sein du Parti Socialiste. Déclarations multiples, petites phrases assassines, militant que l'on pointe du doigt: tout est réuni pour une nouvelle pièce de théâtre mise en scène par un des principaux partis français et qui fera les choux gras de la droite. Il s'agit bien évidemment du cas Jack Lang, au lendemain du vote sur la réforme de la Constitution initiée originellement par Nicolas Sarkozy.

Membre de la Commission Balladur, l'ancien ministre de la Culture, que l'on pointe aujourd'hui du doigt pour avoir respecté ses convictions et ne pas suivi l'anti-sarkozysme doctrinal que s'impose une large partie de sa famille politique, sort grandi de cette épreuve, prouvant que l'on peut concilier ses opinions et la volonté de participer à un réel effort de participation à la modernisation des institutions. En 2003, François Hollande souhaitait que le chef de l'Etat dispose d'un droit de parole devant le Parlement. Pourquoi le passer sous silence aujourd'hui, au nom de la seule opposition ?

Ces dernières heures, les critiques n'ont cessé de fuser à l'égard de Jack Lang, l'homme qui a osé dire oui, au PS, à la réforme des institutions. "A l'avenir, ce type de comportement ne sera plus admis au Parti socialiste", prévient Ségolène Royal, déjà dans la peau d'un premier secrétaire. Julien Dray préfère évoquer quant à lui "la honte que doit porter Jack Lang d'avoir fait gagner Nicolas Sarkozy. Ses électeurs ne doivent pas être fiers de l'avoir comme député". Le plus critique est sans doute le porte-parole du PS Jean-Marc Ayrault, qui estime que "Jack Lang n'a plus sa place dans notre famille". Olivier Faure, secrétaire du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche à l'Assemblée explique au site internet du Point que "Jack Lang n'est plus avec nous. Il siégera chez les non-inscrits à la rentrée, pas avec les socialistes. Il ne recevra plus les publications du groupe".

Jack Lang a certes voté différemment du reste des parlementaires de son parti, mais faut-il pour autant le dénoncer sur la place publique ? La réponse est forcément non. Lorsque l'on agit en fonction de ses convictions, et pour l'intérêt général au lieu de se réfugier derrière un idéologisme (presque) sans faille, on a plus que jamais sa place dans le débat politique. Et c'est cela dont doivent prendre conscience les dirigeants du PS pour tenter, un jour, de regagner des positions à l'échelle nationale. La gauche, et les socialistes en premier plan, doit pleinement jouer son rôle de force politique afin de passer d'une logique d'opposition à celle de proposition.

Il ne s'agit aucunement de renier ses idées et de s'effacer. Il est ici question de capitaliser sur une volonté forte de changement pour apparaître comme un organe de propositions, constructif mais pas muet, et qui redonne tout son sens à la notion d'opposition dans le cadre d'un environnement politique remodelé depuis l'installation au pouvoir de Nicolas Sarkozy. L'ouverture tant souhaitée par le chef de l'Etat n'ayant pas encore démontré toute sa pertinence, le PS jouit d'une fenêtre de tir sans précédent pour exposer son projet politique et ses idées afin de répondre aux attentes des Français.

Les inquiétudes sur le pouvoir d'achat ne cessent de progresser, la carte militaire s'apprête à être chamboulée, non sans conséquences sur la vie de nombre de communes, la présidence française de l'Union européenne s'ouvre avec le refus irlandais du Traité de Lisbonne... Les occasions sont nombreuses pour le Parti Socialiste de présenter ses idées, de les préciser, d'en fixer les potentielles modalités d'application, et d'écouter les attentes d'un électorat qui a exprimé sa déception face aux promesses pas encore pleinement tenues de Nicolas Sarkozy, du moins aux yeux de nombre de citoyens faisant face à de multiples problèmes, notamment financiers.

"Il n'en reste pas moins que le PS doit s'interroger sur sa stratégie de parti d'opposition. Cette ligne de conduite est dangereuse et fait le jeu de celui qu'elle prétend combattre. Elle nous éloigne des Français qui n'écoutent plus un parti réfugié dans une opposition caricaturale", expliquent dans Le Monde quatre députés socialistes. Nul doute que ceux-ci sauront trouver les mots justes pour résoudre la situation et faire entrer le PS dans une forme d'opposition constructive.

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707 2008-07-23 00:21:29 2008-07-22 22:21:29 open open ps-passer-de-lopposition-a-une-force-de-proposition publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
Loi de modernisation de l'économie: ce qui change pour vous http://www.problematiques.fr/709-loi-de-modernisation-de-leconomie-ce-qui-change-pour-vous Wed, 23 Jul 2008 20:26:11 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=709 "Si je devais résumer en quelques mots cette loi de modernisation de l’économie sur laquelle nous travaillons depuis près d’un an, et qui constitue une pièce importante de notre stratégie économique, je dirais : plus de concurrence entre les acteurs ; plus de transparence dans le système de fixation des prix ; et plus de responsabilité pour chacun, garante de plus de liberté pour tous. C’est sans doute le meilleur moyen d’entrer dans la mondialisation : par la grande porte de la concurrence et de l’activité", a indiqué ce mercredi la ministre de l'Economie Christine Lagarde a l'issue de l'adoption de la Loi de modernisation de l'économie (LME).

Un ultime vote du Sénat a permis d'entériner le texte mis au point par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat. Le ministère de l'Economie insiste, dans le dossier de presse, sur cette "coproduction". "Les travaux se sont appuyés sur les analyses et les propositions émanant des nombreuses commissions d'experts et groupes de travail mis en place depuis le début de la législature. Au Parlement, plus de 2 600 amendements ont été déposés. L’intense travail de correction et les discussions ont permis d’enrichir le projet de loi et témoignent de la forte implication des députés et des sénateurs", est-il expliqué. Le projet de loi, dont le rapporteur est le député UMP Jean-Paul Charié, avait été présenté en Conseil des ministres il y a trois mois.

Le commerce au coeur des dispositions

Un gain de pouvoir d'achat de"1.000 euros par an et par ménage à partir de 2009", tel est le bénéfice promis par Christine Lagarde avec l'adoption de cette loi. Un grand nombre de dispositions se veut concret et directement visible par le consommateur, parmi lesquelles d'importantes réformes dans le commerce. Les soldes connaissent ainsi leur dernière édition dans leur forme actuelle. A compter de l'an prochain, les deux périodes annuelles passeront de six à cinq semaines. Des dérogations pourront être accordées dans les zones touristiques. Les dates seront nationales et non plus fixées par les préfets. En contrepartie, les commerçants pourront fixer deux semaines de soldes à la période qu'ils souhaitent durant l'année, au maximum un mois avant les soldes encadrées.

Le développement des commerces de type hard-discount, même s'ils ne sont pas directement cités, sera également favorisé. En effet, le seuil de déclenchement des procédures d'autorisation pour l'installation d'un commerce est relevé de 300 m² à 1.000 m². "Le seuil de 300 m² a eu pour conséquence une situation de forte concentration, avec le partage de 66 % du marché par les quatre plus grosses enseignes de grande distribution", indique le ministère.

Cette disposition devrait profiter aux Aldi et autres Lidl qui s'estimaient lésées par la composition des commissions départementales d'équipement commercial. Cette dernière sera aussi revue. "En moyenne, nos magasins font 700 m 2. Moins de 1 000 m2, c'est pour nous la surface idéale. "Avant la loi Raffarin de 1996, nous ouvrions une centaine de magasins de plus de 300 m2 chaque année. Depuis, nous sommes passés à quarante. Dès que la nouvelle loi entrera en vigueur, nous espérons retrouver un rythme de cent nouveaux Lidl par an. Nous avons été lésés pendant des années en France", déclare au Figaro le directeur général France de Lidl, Pascal Tromp. Les aides au commerce de proximité sont par ailleurs profondément modifiées, et un nouvel indice de révision des baux commerciaux est crée.

Toujours dans cette optique concrète, la loi généralise le précâblage en fibre optique des immeubles, censé favoriser l'expansion du très haut débit. Cette disposition pourrait favoriser des opérateurs tels que Numéricable. Dans le registre des finances personnelles, la distribution du livret A sera élargie à tous les établissements bancaires dès janvier, et un statut de l'auto-entrepreneur sera crée, beaucoup plus souple que celui d'entrepreneur. Les démarches administratives, regroupées sur internet, devraient être facilitées par ces dispositions.

Les PME seront au coeur du nouveau dispositif de small business act à la française. "A titre expérimental, et pour une période de cinq ans, les acheteurs publics pourront traiter de façon préférentielle les PME innovantes ou leur réserver une part de leurs marchés publics, ce qui facilitera leur développement", rappelle le ministère de l'Economie.Par ailleurs, une Autorité de la concurrence, dotée de pouvoirs élargis, remplacera l'actuel Conseil.

Le gouvernement fonde de grands espoirs dans ce texte, censé répondre aux attentes des Français sur le pouvoir d'achat et à celles des professionnels sur de nombreuses questions touchant au statut des sociétés et à leur traitement. "Cette loi va apporter à notre pays au moins + 0,3 % de croissance par an à partir de 2009, soit approximativement six milliards de richesses supplémentaires, et 50 000 emplois supplémentaires par an", s'enthousiasme d'ores et déjà Christine Lagarde.

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709 2008-07-23 22:26:11 2008-07-23 20:26:11 open open loi-de-modernisation-de-leconomie-ce-qui-change-pour-vous publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
Revue de presse: hydrocarbures, InBev, réchauffement climatique http://www.problematiques.fr/716-revue-de-presse-hydrocarbures-inbev-rechauffement-climatique Thu, 24 Jul 2008 07:28:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=716

Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

La campagne présidentielle américaine prend l’allure d’un référendum pour ou contre Obama. McCain se repositionne plus favorablement alors que l’électorat commence à douter des capacités du candidat démocrate. Article de Gerald F. Seib et Laura Meckler du WSJE. Angela Merkel voit arriver le ralentissement économique allemand : la croissance baissera significativement en 2009, selon elle.Article d’Hugh Williamson du FT.

« The final frontier » ... Ce n’est pas l’espace de Star Trek mais l’Arctique qui fait rêver les compagnies d’hydrocarbures. Un nouveau rapport chiffre les prodigieuses réserves en pétrole (quelque 90 milliards de barils) et en gaz (autant qu’en Russie) de cette zone très convoitée. Mais l’extraction ne sera pas chose aisée. Articles de Carola Hoyos du FT et de Guy Chazan du WSJE. Les reculs des prix pétroliers et alimentaires sont salués par les Bourses. Article de Javier Blas et Michael Mackenzie du FT.

L’Union Européenne punit la Bulgarie, trop paresseuse à combattre la corruption et le crime organisé : suspension d’une aide d’un demi-milliard d’euros. Article de Marc Champion du WSJE.

La reprise d’Anheuser-Busch par Inbev démontre la volonté pour les géants de la bière de compenser des coûts en hausse par la maximisation de la valeur de leurs marques. Longue analyse des enjeux sectoriels avec Jenny Wiggins en page 7 du FT.

Le programme des Nations Unies contre le réchauffement climatique fait le bonheur de certains groupes occidentaux. Exemple avec Rhodia qui profite en Corée du Sud des crédits de polluer. Long article de Charles Forelle en pages 14 et 15 du WSJE. Prochaine revue de presse à la rentrée.

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716 2008-07-24 09:28:20 2008-07-24 07:28:20 open open revue-de-presse-hydrocarbures-inbev-rechauffement-climatique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
Le pétrole en forte chute: pourquoi ? http://www.problematiques.fr/710-le-petrole-en-forte-chute-pourquoi Thu, 24 Jul 2008 09:21:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=710 De nombreuses raisons laissent certes présager que l'ascension des prix du pétrole n'est pas terminée, mais un événement plus immédiat retient l'attention des investisseurs: le relux des cours constaté depuis maintenant deux semaines, de près de vingt dollars. En s'affichant aux alentours de 126 dollars, on est bien loin des 147,50 USD atteints le 11 juillet dernier.

La baisse de la demande aux Etats-Unis est au coeur des paramètres pouvant expliquer cette baisse pour le moins inattendue. Selon le département américain de l'Energie, sur les quatre dernières semaines, la consommation de produits pétroliers a reculé de 2,1 % par rapport à la même période de 2007. Lehman Brothers enfonce le clou en évoquant une "destruction de la demande" se traduisant par une hausse de la demande de 790.000 barils cette année contre 1,39 million de barils précédemment escomptés. Les réserves d'essence et de distillats sont en hausse aux Etats-Unis, confirmant cette baisse de la demande. "La contraction de la consommation dans l'OCDE compense en bonne partie la forte croissance de la demande ailleurs", précise toutefois Lehman, évoquant d'autres zones consommatrices d'or noir.

Une nouvelle piste pourrait permettre de soutenir ce recul des prix du pétrole, mais sur le long terme cette fois-ci. Selon de nouvelles estimations de l'agence gouvernementale de recherche géologique, l'Arctique, une région délimitée par le cercle du Pôle Nord, pourrait renfermer des réserves inexplorées de 90 millions de barils. Du gaz serait aussi disponible dans cette zone. "La plate-forme de l'Alaska est de toute évidence l'endroit où il faut chercher du pétrole dans l'Arctique aujourd'hui", a indiqué Donald Gauthier, géologue.

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710 2008-07-24 11:21:50 2008-07-24 09:21:50 open open le-petrole-en-forte-chute-pourquoi publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
Consommation: les Français procèdent à des arbitrages http://www.problematiques.fr/711-consommation-les-francais-procedent-a-des-arbitrages Thu, 24 Jul 2008 14:36:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=711 Les Français ont réduit de 0,4 % leur consommation en produits manufacturés en juin, selon des chiffres dévoilés hier par l'Insee. Les achats de véhicules ont diminué de 3,8 %. Dans le commerce de détail, les ventes progressent de 0,1 %, après 1,3 % en mai. Ces chiffres en demi-teinte font apparaître une tendance de fond: inquiets pour leur pouvoir d'achat, les Français réadaptent peu à peu leur consommation pour se concentrer soit sur l'essentiel, soit sur des produits à forte valeur ajoutée. Sur un an, les dépenses des ménages n'ont augmenté que de 1 %, soit leur plus faible hausse depuis août 2003.

Les soldes qui s'achèveront dans quelques jours, dernières sous leur forme actuelle, apparaissent "peu" ou "pas satisfaisantes" pour plus de la moitié des commerçants interrogés par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. "Les soldes n'ont pas permis de rattraper une saison printemps-été médiocre, marquée par une météo peu favorable et un resserrement des dépenses de consommation", a expliqué l'organisme. "La dégradation la plus forte concerne l’opinion des ménages sur les perspectives d’évolution du niveau de vie en France. Le solde sur l’opportunité de faire des achats importants recule lui aussi", mettait en garde l'Insee au début du mois suite à son enquête sur le moral des ménages.

Les carburants sont au centre des attentions. Le prix du litre de super a grimpé de 12,9 % sur un an et celui de gazole de 34 %, mais la consommation est était restée jusqu'à présent relativement stable. En juin, la consommation de carburant a toutefois connu un sérieux coup de pompe, avec une baisse de 10 %. Le Centre français des constructeurs automobiles estime que lorsque les prix augment de 1 %, la demande de carburant recule de plus de 0,4 %. L'Insee effectue le même constat. Afin de pouvoir expliquer le recul des ventes dans ses hypermarchés français, Carrefour a non seulement mis en avant le contexte difficile autour du pouvoir d'achat, mais aussi l'éloignement de ses magasins qui contraint les consommateurs à devoir utiliser leur véhicule. L'enseigne travaille actuellement sur des évolutions de son parc de commerces de proximité. Les acteurs de l'immobilier sont aussi touchés, les nouveaux programmes éloignés des centres-ville peinant à trouver preneur.

Dans un entretien accordé au Monde, le président du directoire promoteur immobilier Unibail-Rodamco tient à nuancer ces inquiétudes et ce recul de la consommation. "Nos locataires ont vu leurs ventes progresser de 1,5 %, en six mois. Cela montre que les grands équipements commerciaux, comme les Quatre Temps, à la Défense, où le chiffre d'affaires a grimpé de 9 % en six mois, résistent mieux que les autres formes de commerce", indique Guillaume Poitrinal, qui réaffirme son attachement au modèle des centres commerciaux. Cela n'a cependant pas empêché le cours de Bourse de la foncière de chuter de 42 % depuis le début de l'année, une déconfiture qui s'explique notamment par l'indexation d'un grand nombre de loyers sur le chiffre d'affaires des commerces.

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711 2008-07-24 16:36:03 2008-07-24 14:36:03 open open consommation-les-francais-procedent-a-des-arbitrages publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
Fruits et légumes en hausse, céréales en demi-teinte http://www.problematiques.fr/717-fruits-et-legumes-en-hausse-cereales-en-demi-teinte Fri, 25 Jul 2008 17:55:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=717 "Les dégâts causés par le gel et les pluies, ainsi que la réduction du verger de pêches expliquent la faiblesse des arrivages de pêches et d'abricots et la hausse des cours (respectivement de +23,8% et de +53,6% en glissement annuel)" indique l'Insee afin d'expliquer les hausses de tarifs sur les fruits et légumes. Ceux-ci ont respectivement progressé de 17,9 % et de 11,1 % sur un an. En raison d'arrivages plus faibles que les années précédentes, le prix des melons s'envole de 21,2 % et ceux des tomates de 13,9 % sur un an.

Les prix du maïs poursuivent leur progression (+ 3,2 % sur un mois), tirés à la hausse par les conséquences des importantes inondations ayant eu cours aux Etats-Unis. “Une baisse de récolte aux Etats-Unis a toujours des conséquences majeures pour le reste du monde“, expliquait fin juin au Monde Xavier Rousselin, responsable à l’Office national interprofessionnel des grandes cultures. Le prix du blé tendre a pour sa part reculé pour le quatrième mois consécutif (-1,6 % en juin).

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717 2008-07-25 19:55:14 2008-07-25 17:55:14 open open fruits-et-legumes-en-hausse-cereales-en-demi-teinte publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
Automobile: un clivage Europe/Etats-Unis se dessine http://www.problematiques.fr/718-automobile-un-clivage-europeetats-unis-se-dessine Fri, 25 Jul 2008 21:59:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=718 Contexte particulièrement surprenant pour les constructeurs automobiles. Les firmes européennes jouissent de performances à faire pâlir d'envie leurs consoeurs américaines, particulièrement mal en point. En juin, la part de marché des trois principaux constructeurs  (les Big Three - General Motors, Ford et Chrysler) a de nouveau décru, à 45,8 %, intronisant les firmes asiatiques en tête aux Etats-Unis ! Pendant ce temps, Wolkswagen peut se targuer d'afficher un cours de Bourse en hausse depuis le début de l'année, une performance qu'aimeraient bien réitérer d'autres constructeurs (voir notre graphique). PSA Peugeot Citroen, Fiat et Renault arborent des résultats honorables.

Les constructeurs européens restent confiants

"Le succès des lancements de modèles, les process industriels plus légers et une gestion des coûts disciplinée ont permis à Wolkswagn d'améliorer sa profitabilité", a indiqué le directeur financier de Wolkswagen Dieter Pötsch afin d'expliquer les bonnes performances de son groupe. Le constructeur allemand a enregistré au premier semestre une hausse de ses ventes de 3 % en valeur et de 5,8 % en volume, dans un marché mondial en progression de seulement 1 %. Le groupe tire notamment ces résultats de ses excellentes performances en Chine (+ 21,5 %) ou en Europe de l'Est (+ 35,8 %). Le constructeur, connu pour ses campagnes décalées, compte sur la nouvelle Golf, dans les concessions à l'automne, pour poursuivre sur sa lancée avec une marge espérée entre 5 et 7 %.

Fiat est aussi à la fête. Le constructeur transalpin a fait état d'une augmentation de 3 % de son bénéfice net à 646 millions d'euros, contre 630 millions escomptés par le consensus. Les livraisons de véhicules se sont élevées à 644.000 unités au cours du premier trimestre soit 11,4 % de plus qu'à la même période de 2007. Malgré des inquiétudes sur le pouvoir d'achat qui touchent la plupart des pays, l'Europe occidentale reste un marché profitable pour la firme (+ 6,7 %). La France sur-performe même avec des ventes en hausse de 61,5 % ! Le succès de la Fiat 500 explique en partie ces bons résultats. Les divisions camions et machines agricoles enregistrent aussi de belles performances, preuve que la relance de Fiat est en train de porter ses fruits. Cependant, baisse des ventes oblige (- 1,8 %), la production est d'ores et déjà ralentie en Italie.

PSA Peugeot-Citroën ne déroge pas à la règle. Le constructeur français a annoncé une envolée de 49 % de son résultat net au premier semestre, à 733 millions d'euros. Le plan mis en place par Chistian Streiff est destiné à protéger l'entreprise de turbulences trop fortes face à un ralentissement de la consommation annoncé. "Au cours des dernières semaines, l'environnement économique s'est déterioré de façon spectaculaire. Nous sommes tous conscients des incertitudes pour 2008 et au-delà. Mais jusqu'à maintenant, le plan Cap 2010 a révélé sa pertinence, et représente un avantage compétitif pour faire face à un environnement difficile", a indiqué le président du second constructeur européen. Lancement de nouveaux modèles et passage en revue des unités de production sont au programme. L'autre constructeur français, Renault, traverse quant à lui une passe plus délicate, avec les contre-performances de la Laguna 3 qui font peser de nouvelles menaces sur l'usine de Sandouville (Seine-Maritime).

La débâcle américaine

Leur incapacité à s'adapter à la demande du marché se répercute sur leurs comptes. En trois ans, les Big Three, les trois principaux constructeurs américains, ont perdu pas moins de 67 milliards de dollars cumulés. Depuis janvier, les ventes de General Motors, principal constructeur américain, ont décliné de 16 %, celles de Ford de 14 % et celles de Chrysler de 22 %.

A l'origine de cette déroute (depuis un an, les effectifs de l'industrie automobile dans le Michigan, plus particulièrement à Détroit, ont reculé de 29.000 personnes), la dépendance des constructeurs aux confortables marges des pick-up et autres Hummer (GM), des véhicules toujours plus gourmands en carburant commercialisés à coups de crédits aux conditions spectaculaires. Mais la crise est passée par là: touchés de plein fouet par l'envolée des prix de l'essence (les cours sont libellés en dollars), les américains sont désormais demandeurs de véhicules plus économes et soucieux de contrôler leur budget. La crise des subprimes a jeté un froid sur le crédit facile, provoquant l'insolvabilité d'un nombre important de ménages et un resserrement des conditions d'octroi de prêts.

Enfin conscients de l'évolution de la demande, les constructeurs annoncent de profondes modifications de leur offre. "D'ici 2010, les deux tiers des investissements seront consacrés aux berlines et aux crossovers", a ainsi indiqué le PDG de Ford Alan Mullaly. La firme, qui possède 14 % de part de marché outre-Atlantique, a dû faire face au second trimestre à une perte de 8,7 millions de dollars, imputable en partie à des dépréciations d'actifs. La trésorerie, jusqu'alors le point fort de Ford pour parvenir à résister avec 35 milliards de dollars fin 2007, semble aussi sur la sellette: depuis son plus haut en 1999, le titre Ford a perdu 85 %. L'emploi semble être une variable d'ajustement courante chez les constructeurs américains: d'ici au 1er août, Ford compte réduire ses effectifs américains de 15 %.

La situation est en revanche plus critique pour General Motors. Afin d'économiser 10 milliards de dollars, le premier constructeur américain (21 % de part de marché), va réduire la masse salariale des cadres de 20 %, supprimer les primes versées aux cadres ainsi que les dividendes des actionnaires, et réduire la couverture médicale de ses retraités. "Nous allons aussi vendre des actifs pour dégager entre 2 et 4 milliards de dollars", a expliqué le numéro un de GM Rick Wagoner, évoquant essentiellement Hummer, dont les ventes ont plongé de 30 % depuis le début de l'année. Ces 4x4 tirés de véhicules militaires deviennent impopulaires face à leur impressionnante consommation en carburant. "Onze des treize modèles lancés dernièrement et dix-huit des dix-neuf lancements à venir sont des voitures compactes et des crossovers, là où sont les clés de la croissance. Les actions annoncées aujourd'hui, alliées à celles prises il y a plusieurs années, ne nous mettent pas seulement en position de survivre à cette période difficile aux Etats-Unis mais plutôt d'en sortir renforcé", a-t-il ajouté, tablant sur un redressement progressif de l'entreprise, qui a perdu 39 milliards de dollars en 2007.

Un double défi attend aujourd'hui les constructeurs: faire face au ralentissement de la demande et s'adapter aux mutations de la société en proposant des modèles moins gourmands et plus respectueux de l'environnement. Mais le resserrement des conditions de crédit risque de compliquer la tâche des groupes automobiles, et ce des deux côtés de l'Atlantique.

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718 2008-07-25 23:59:17 2008-07-25 21:59:17 open open automobile-un-clivage-europeetats-unis-se-dessine publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
Pétrole. Biocarburants : la grande désillusion http://www.problematiques.fr/700-petrole-biocarburants-la-grande-desillusion Sun, 27 Jul 2008 15:26:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=700 Vivre sans pétrole (2/4). À l'heure où le pétrole se raréfie et où le réchauffement climatique devient de plus en plus préoccupant, les Etats-Unis et l'Europe comptent se tourner vers les biocarburants pour faire face à la problématique environnementale. Pourtant, cette solution comporte des risques, comme l'aggravation de la crise alimentaire dans les pays en voie de développement. Explications.

Les biocarburants, combustibles liquides obtenus à partir de cultures de féculents ou encore d'oléagineux (maïs, soja, canne à sucre, etc.), n'ont cessé de faire jaser et d'alimenter de faux espoirs depuis leur intronisation médiatique. Le concept est, il est vrai, assez séduisant. Rien que le suffixe "bio" paraît prometteur. Enfin une énergie "verte", non productrice de gaz à effet de serre - finalement, une énergie idéale, produite bien souvent grâce à des activités de récupération. A l'idée d'énergie propre s'associe donc, aussi, un certain concept de recyclage, de lutte contre le gâchis. Il n'en faut pas plus pour que les citoyens soient séduits, attirés surtout par le moindre coût de ces carburants face à la monté du baril de pétrole qui vide leur porte-monnaie peu à peu, plombant leur pouvoir d'achat. Et que l'Europe et les Etats-Unis en fassent leur cheval de bataille dans la lutte contre le réchauffement climatique, montrant ainsi leur bonne volonté quant à faire de la crise environnementale l'une de leurs priorités.

Mais la réalité est toute autre, comme le démontrent certains rapports scientifiques, parfois passés sous silence pour ne pas heurter les lobbys déjà écrasants que constituent quelques multinationales productrices de biocarburants, ou pour ne pas embarrasser les dirigeants qui ont fait le choix de développer cette nouvelle énergie. A bien des égards, la situation est comparable à celle sur les OGM. D'ailleurs, le constat est le même : édifiant.

A la lumière des premières conclusions de Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialiste des émissions de gaz à effet de serre, on comprend bien que jamais nous ne pourrons satisfaire nos besoins énergétiques en utilisant les biocarburants comme substitut au pétrole. En effet, pour produire 50 millions de tonnes (soit la consommation d'or noir moyenne de la France en 2002, pour les transports uniquement) de biocarburants, il nous faudrait mobiliser 3 à 4 fois les terres agricoles actuelles ! Autant dire mission impossible. Une solution existe toutefois, mais elle serait destructrice pour notre environnement. Faire une croix sur l'ensemble de nos forêts, afin de libérer 10 millions d'hectares de terres cultivables, ce qui, d'une part, est inacceptable, et, d'autre part, libérerait de grandes quantités de CO2 dans notre atmosphère, les écosystèmes étant de véritables puits de dioxyde de carbone.

Quant à l'impact sur l'environnement de telles cultures, il est loin d'être anodin. Tout d'abord, il faut noter que les émissions de gaz à effet de serre engendrées durant le processus de production de ces carburants sont loin d'être négligeables. De nombreuses études - cette fois-ci portées à la connaissance du grand public, l'ont démontré. Ensuite, pour obtenir des rendements satisfaisants, l'utilisation d'engrais et de pesticides, grands pollueurs des nappes phréatiques, est nécessaire. Enfin - et pas des moindres, les besoins en eaux de ce genre de plantations sont colossaux (à titre indicatif, 1 pied de maïs consomme environ 74 litres de liquide pour un cycle de culture, l'équivalent de 50 bouteilles d'un litre et demi), à l'heure où les ressources s'amenuisent dangereusement et où certains pays sont déjà en situation de pénurie.

Et des conséquences importantes se sont déjà faites ressentir sur le prix des denrées alimentaires, comme le conclut un rapport de l'éminent économiste Don Mitchell de la Banque Mondiale, éclipsé pour ne pas entrer en conflit avec la Maison Blanche, mais révélé par le quotidien anglais The Guardian. Alors que Washington soutenait que les biocarburants n'étaient responsables qu'à hauteur de 3 % de la hausse des prix du marché mondial de l'alimentation, Don Mitchell affirme qu'ils le sont pour plus de 75 % ! Ainsi ces carburants ont aggravé significativement la situation des pays en voie de développement, qui subissent déjà de plein fouet une crise alimentaire alarmante, en détournant les céréales de l'usage alimentaire au profit de leur fabrication. Face à cette réalité, seule la Chine envisage de renoncer à ses cultures destinées à la production de biocarburants, pour les rebasculer vers des plantations productrices d'aliments comme le manioc.

Pour autant, et malgré toutes ces constatations, tirer purement et simplement un trait sur les biocarburants serait sans nul doute une erreur. Car comme le précise Jean-Marc Jancovici, des utilisations à une échelle plus modeste pourraient être envisagées. Par exemple, restreindre l'utilisation de ces carburants à certains secteurs comme l'agriculture, qui souffre continuellement du prix du baril d'or noir, constituerait une solution profitable à tous points de vue. En tout cas, une chose est certaine : le pétrole est encore loin d'avoir trouvé un remplaçant viable. Contenu proposé par un contributeur

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700 2008-07-27 17:26:27 2008-07-27 15:26:27 open open petrole-biocarburants-la-grande-desillusion publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 75 claire.marchi@yahoo.fr 81.80.25.73 2008-08-01 12:08:24 2008-08-01 10:08:24 1 0 0 199 dessaalbukas@hotmail.com http://notebooksacer.blogspot.com/2010/07/protesto-de-pais-e-alunos-no-maracana.html 187.59.168.139 2010-07-08 08:18:00 2010-07-08 06:18:00 spam 0 0
Pétrole. Plus dure sera la chute ? http://www.problematiques.fr/725-petrole-plus-dure-sera-la-chute Sun, 03 Aug 2008 07:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=725 Vivre sans pétrole (3/4). Après avoir connu des sommets encore inespérés il y a un an, les cours de l'or noir fluctuent de nouveau et suscitent l'interrogation des experts. Cette course effrenée vers de nouveaux record va-t-elle continuer, se ralentir ou bien s'arrêter et faire baisser les cours à long terme ? "Le prix du pétrole restera à un haut niveau à long terme (...) mais nous anticipons une baisse des cours dans les trimestres à venir", a déclaré à l'agence Reuters Gerard Burg, de la National Australia Bank. Plusieurs facteurs, tels les inscertitudes liés à l'évolution de la demande, à la consommation et à la conjoncture pourraient jouer les arbitres au cours des prochains mois.

Et si le seuil fatidique des 200 dollars provoquait un reflux de la demande mondiale ? "C'est la grande question. Nous sommes toujours partis du principe que la demande finit par chuter de manière durable à partir d'un certain niveau. Notre prévision de long terme pour les vingt prochaines années est que le brut va retomber à 75 dollars le baril, voire au-dessous", indique à l'hebdomadaire américain Barron's Arjun N.Murti, un analyste de Goldman Sachs réputé pour ses analyses touchant à l'or noir.

Aujourd'hui, la question est de savoir si la forte hausse des cours du pétrole telle que constatée ces derniers mois va provoquer une évolution de la demande des pays consommateurs à la baisse, en particulier en Occident où les énergies renouvelables commencent à faire leur trou et où une prise de conscience autour de l'environnement prennent de l'ampleur. Après le pic pétrolier de 1979, la consommation européenne n'a baissé que de 3 %: ce fût certes un début encourageant dans une réduction de notre dépendance au pétrole, mais pas significatif. Progrès technique aidant, les consommateurs actuels ont désormais davantage d'alternatives à leur disposition.

En dépit de ces évolutions, en 2007, les pays de l'Union européenne n'ont consommé qu'un million de barils par jour de moins par rapport à 1979, record historique avec 16 millions de barils par jour. Ces chiffres sont toutefois bénéfiques: par unité de PIB (ou de richesse produite), l'Europe consomme la moitié de ce qu'elle consommait en 1970 ! Les chocs pétroliers des années 1970 ont prouvé qu'il était possible de limiter les dépenses de pétrole au profit d'autres énergies. Cette limitation des achats influe, à hauteur de l'importance de chaque Etat concerné, sur les cours. En 1986, un contre-choc pétrolier est survenu, l'OPEP - ne contrôlant alors plus que 40 % de la consommation mondiale -, décidant de diviser par deux le prix du baril.

Un autre facteur déterminant dans l'évolution des cours est lié à la finance. Il s'agit du comportement des investisseurs, particulièrement remarqué depuis le déclenchement de la crise financière il y a un an. La part de la spéculation dans la hausse des cours se situe "entre 10 et 20%. Mais cela ne doit pas masquer la tendance de fond : les prix du brut sont en hausse depuis des années. L'effet de la spéculation est plutôt dans la volatilité des marchés. Elle entretient une fébrilité immense sur les marchés", explique à Mediapart l'économiste à l'Institut français du Pétrole Jean-François Gruson. L'ouverture récente d'une enquête de la part du gendarme américain des marchés sur de potentielles manipulations des cours devrait permettre d'éclaircir les responsabilités de certains acteurs présents sur les marchés pétroliers, en particulier à New York. Les évolutions des conséquences de la crise financière sera aussi déterminante: lorsque les marchés actions amorceront une reprise sur des bases plus favorables, peut-être qu'une partie des investisseurs retrouvera de nouveau le chemin de ce segment.

Le progrès technique a aussi son rôle à jouer dans l'évolution des cours, même si, là aussi, il s'agit avant tout de paris sur le long terme. Celui-ci permet certes d’aller plus loin dans l’exploration et la production d’or noir, mais Jean Laharrère met malgré tout en garde quant à une exploitation effrénée. “Le progrès technique permet de produire plus vite, mais au détriment du futur. Le pétrole classique se raréfie (par exemple, le Brent de la mer du Nord, dont le champ est quasi épuisé)", mettait récemment en garde le président de l'Association pour l’étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel Jean Laherrère. La part des évolutions technologiques dans l'exploration du pétrole et, de fait, la hausse de la production semble donc limitée.

"Le marché réagit davantage aux données qui montrent un ralentissement économique qu'aux circonstances géopolitiques", estime le cabinet MF Global. Les évolutions conjoncturelles auront donc un impact significatif sur l'évolution des cours, tout comme l'attitude des producteurs, des investisseurs et des pays consommateurs. Mais pour que la population de ces derniers se résolve à entamer un changement, certes progressif mais inéluctable à long terme, de ses comportements, le traitement risque d'être difficile à accepter: taxes, bonus/malus, incitations fiscales au détriment d'autres consommateurs, voire imaginer d'autres formes de coercition. En ce sens, une potentielle baisse des cours du pétrole ne pourra s'obtenir qu'au prix d'actions volontaristes mais foncièrement désagréables et contraignantes.

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725 2008-08-03 09:00:52 2008-08-03 07:00:52 open open petrole-plus-dure-sera-la-chute publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
L'économie américaine peine à rebondir http://www.problematiques.fr/742-leconomie-americaine-peine-a-rebondir Tue, 05 Aug 2008 09:14:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=742 Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4 Le rebond de la croissance américaine reste fragile. Les prix du pétrole et les difficultés d'établissements bancaires masquent l'éclatante santé du commerce extérieur. L'action de la Fed et de l'Administration Bush semble plus que jamais d'actualité.

Finalement, les Etats-Unis ne sont pas (encore) entrés en récession. Suite à une première estimation, la croissance américaine a finalement atteint 1,9 % au second trimestre en rythme annuel, après un accroissement du PIB de 0,9 % au cours du premier trimestre. Touchés de plein fouet par les dérives liées aux subprimes, les Américains, empêtrés pour certains d'entre eux dans des défauts de remboursement et des saisies immobilières, ont dû aussi faire face aux restrictions des conditions d'octroi de crédit, à la hausse du chômage et, facteur exogène à cette crise, à la hausse des prix du pétrole et, de fait, des carburants. Au dernier trimestre de 2007, ces éléments ont affecté la croissance, alors en recul de 0,2 %.

Le taux de chômage atteint désormais 5,7 % outre-Atlantique, un chiffre qui s'est brutalement aggravé par la perte de 51.000 emplois en juillet. Selon certains économistes, la barre des 6 % pourrait rapidement être atteinte. L'emploi fait office de variable d'ajustement pour des entreprises pénalisées par la hausse des matières premières. Les réductions massives d'effectifs dans la finance ont aussi influé sur ce taux. Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama a présenté la semaine dernière un plan de relance axé sur le soutien à la population active et qui pourrait être mis en place dès janvier s'il parvenait à être élu. Dans ses Perspectives rendues publiques fin juin, l'OCDE tablait sur un taux de chômage à 5,4 % en 2008 et à 6,1 % pour 2009.

Le plan de relance budgétaire d'un montant de 91 milliards de dollars voté en début d'année afin de relancer la consommation des ménages commence tout juste à porter ses fruits. La consommation a progressé de 1,5 % en rythme annuel. Les chèques adressés aux ménages ont notamment été réinvestis chez Wal-Mart, qui bénéficie de sa politique de prix bas (« Low prices, every day », littéralement « Des prix bas, tous les jours »). Aux Etats-Unis, le premier distributeur américain et mondial a vu ses ventes progresser de 5,4 % en juin.

La politique amorcée en début de crise montre ses premiers effets

« L'activisme des autorités américaines s'est exercé tous azimuts ces derniers mois. De l'abaissement des taux directeurs à l'injection de liquidités, du sauvetage de banques d'investissement orchestré par la Réserve fédérale à l'institution d'un plan de relance, tout est mis en oeuvre pour stabiliser le système bancaire et éviter la récession », soulignaient en février dernier les économistes de l'OFCE dans leurs Perspectives économiques mondiales. L'inflation menace ce château de cartes, mais pas de quoi s'affoler comparé à la situation européenne : selon le Fonds monétaire international, elle ne s'élèvera qu'à 3 % cette année. La politique de baisse massive des taux pratiquée par la Fed a donc eu, pour le moment, des conséquences limitées en termes d'inflation, loin de la spirale redoutée par les cassandres. La méfiance se porte davantage aujourd'hui sur les risques de stagflation, ce détonant mélange de hausse des prix et de croissance stagnante.

Le secteur immobilier est au centre des attentions. Dans certaines villes, l'activité redémarre, lentement mais sûrement : dans la ville californienne de Stockton, la plus sévèrement affectée par les saisies immobilières, les ventes de maisons ont doublé au second trimestre, rapporte Le Figaro. Les agents immobiliers se frottent les mains, mais avec moins d'enthousiasme qu'avant la crise : les prix y ont reculé en moyenne de 37 % par rapport au record établi fin 2006. L'indice des prix de l'immobilier dans vingt grandes villes américaines est passé d'une base 100 en juin 2007 à 85 en avril dernier. « Le plan de relance de Fannie Mae et de Freddie Mac qui vient d'être avalisé par la Maison-Blanche, tout comme l'aide directe en faveur des propriétaires incapables de rembourser leurs dettes, va-t-il permettre d'enrayer la chute des prix de l'immobilier ? », s'interroge dans Le Figaro l'économiste à BNP Paribas Eric Vergnaud.

Dans ce contexte morose pour les ménages, les Etats-Unis peuvent néanmoins compter sur le commerce extérieur pour se refaire une santé. Dopées par la faiblesse du dollar, les exportations ont grimpé de 9,2 % au second trimestre. Les importations ont quant à elles reculé de 6,6 %. Ces chiffres confortent les choix du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, qui a, avec l'appui de ses équipes, procédé à une baisse des taux d'intérêt de 5,25 % à 2 % depuis l'été 2007, date à laquelle la crise immobilière puis financière a provoqué ses premiers dégâts.

Selon un modèle construit par les analystes de la Société générale en début d'année, un potentiel ralentissement américain affecterait en premier lieu les partenaires de l'Alena, l'alliance commerciale à laquelle participent aussi le Canada et le Mexique, puis, dans un second temps, les pays dont l'économie dépend fortement des exportations. Mais d'autres canaux peuvent affecter plus rapidement d'autres Etats, tels les marchés financiers, en proie à d'importantes incertitudes autour de la santé du secteur bancaire. Les établissements de crédit, à l'origine de la crise des subprimes, n'ont pas fini de faire parler d'eux.

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742 2008-08-05 11:14:20 2008-08-05 09:14:20 open open leconomie-americaine-peine-a-rebondir publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
Les smoothies, nouvelle boisson du désir http://www.problematiques.fr/640-les-smoothies-nouvelle-boisson-du-desir Wed, 06 Aug 2008 07:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=640 Manger aujourd'hui. Innocent s'affiche aujourd'hui comme la marque la plus connue de l'univers des smoothies. Ces jus de fruits naturels, sont toujours de même composition, fruits entiers sans aucun sucre ajouté, ils se déclinent soit en bouteille ou en brick. C'est un jus de fruits frais, 100 % naturel que l'on appelle le smoothie. Ces boissons ne comportent, ni additif, ni conservateur, ni sucre ajouté, ni eau ajoutée, ni concentré. Les smoothies sont des boissons réalisées au mixer, onctueuses et rafraîchissantes, souvent à base de fruits frais ou congelés, contenant généralement du yaourt et du miel réduisant l'acidité des fruits. Les vitamines, les antioxydants et autres sels minéraux contenus dans ces boissons proviennent exclusivement et des fruits sélectionnés un peu partout dans le monde. Une rapide pasteurisation permet une conservation d'une durée de 8 à 12 jours.

Signe d'un renvoi à l'univers enfantin ou transgressif, les smoothies sont vendus dans des flacons directement inspirés du biberon. Le packaging accentue la lecture régressive du produit, mais aussi son côté magique. En savourant des fruits mixés, on a l'impression de mieux profiter de leurs bienfaits. Seul ennui: les producteurs de ces boissons mettent tellement l'accent sur leurs vertus nutritionnelles qu'on finit par en occulter la dimension calorique.

Présent outre-Atlantique depuis dix ans, le breuvage réalise des performances colossales. En l'espace de cinq ans, les ventes de smoothies ont progressé de 523 %, signe de l'engouement des consommateurs pour ces jus censés contenir moins d'additifs que les classiques boissons vendues la plupart du temps en emballage cartonné. Afin de prolonger l'aspect "authentique" du produit, des blenders, mixers permettant de se préparer son propre mélange de fruits et légumes, sont désormais en vente.

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640 2008-08-06 09:00:37 2008-08-06 07:00:37 open open les-smoothies-nouvelle-boisson-du-desir publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 76 alex@enak-style.net http://blog.enak-style.net 90.18.59.242 2008-08-06 19:32:49 2008-08-06 17:32:49 1 0 0
Internet: les internautes prennent le pouvoir http://www.problematiques.fr/737-internet-les-internautes-prennent-le-pouvoir Thu, 07 Aug 2008 07:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=737 Les journalistes n’ont plus la main mise sur les contenus. Avec le Web 2.0, les internautes peuvent désormais produire leurs propres contenus. En ce qui concerne les technologies, l’avènement et la démocratisation du haut débit ont permis de développer un certain nombre de services, parmi lesquels la technique du podcasting ou baladodiffusion: votre émission de radio favorite est disponible à l’écoute pendant toute une semaine, téléchargeable sur votre baladeur numérique. A l’heure où les fournisseurs d’accès se doivent d’assurer un service optimal à leurs abonnés (comme en témoignent les déboires de Noos-Numéricable), chacun peut créer des contenus ou en télécharger. En quelques colonnes, Ce qui fait débat dresse le panorama d’un paysage de l’internet profondément remodelé depuis quelques années.

Rendez-vous sur MySpace ou sur mon blog

Comme indiqué en séquence techno de ce numéro, les blogs ont pris une importance digne du plus grand des phénomènes en l’espace de quelques mois. 150 millions d’internautes possèdent une page sur MySpace, un site communautaire racheté par Rupert Murdoch à l’été 2005. L’originalité du service réside dans le principe de cooptation: chacun peut faire découvrir la page d’un autre, et cela gratuitement. C’est la musique qui a fait décoller MySpace, par le biais d’une fonction de vitrine virtuelle. Certaines stars en vogue actuellement se sont ainsi faites connaître en diffusant quelques compositions sur leur page. Il en va de même pour un certain nombre de cinéastes amateurs, qui déposent leurs courts-métrages. Les Artic Monkeys et Lilly Allen sont passés par là.

L’autre face du Web 2.0 hormis les blogs (en page 10), c’est l’explosion des contenus produits par les internautes, dont les vidéos et l’encylopédie collaborative Wikipédia. L’Américain Jimmy Wales, quarante ans, a lancé le projet Wikipédia en 2001. Créer une encyclopédie gratuite, ouverte à tous et collaborative: sept ans plus tard, le projet est un succès. La facilité et la rapidité – «Wiki», en hawaïen – de modifier les pages ont convaincu les internautes et Wales, qui a souhaité structurer l’aventure. Six salariés officient en Floride pour le compte de Wikimédia, une fondation à but non lucratif. Les serveurs sont passés entre 2001 et 2007 de trois à 350, chacun payés 4000 dollars pièce. Le budget ne cesse de croître, passant de 50000 dollars en 2004 à 7 millions cette année.

La Française Françoise Devouard, présidente de la fondation, indique qu’il faudra trouver 1,5 milliard de dollars avant juin pour faire face à la montée en puissance du site. Les bénévoles sont nombreux, chaque article étant propre à sa langue. Des systèmes de modération permettent de réguler le fonctionnement du site. Si chacun peut apporter ses connaissances dans un domaine, il le fait gracieusement et dans le respect des droits d’auteur. Et les internautes désireux d’asseoir leur soif de connaissances devraient trouver leur bonheur, le taux d’erreur étant relativement faible comparé à celui de l’encyclopédie Britannica (une quarantaine de plus, selon Nature sur cinquante articles scientifiques en 2005).

Un autre engouement sur le Net est celui suscité par les vidéos en ligne. YouTube et Dailymotion sont principaux acteurs de ce marché qui doit néanmoins se trouver un modèle économique viable. 1,6 million de dollars, c’est la somme déboursée par Google pour racheter YouTube, première plateforme de vidéos en ligne (100 millions de vidéos disponibles). Plusieurs centaines d’informaticiens de Google planchent actuellement sur de nouveaux algorithmes capables de créer une indexation des vidéos en ligne sur le site. Les pionniers et les leaders tentent donc de surfer sur le phénomène, comme en témoigne le lancement précipité de Yahoo! Vidéo.

Un autre acteur de ce marché, Dailymotion, émerge. Lancé en 2005, sa fréquentation ne cesse d’augmenter. Il s’agit là aussi de mettre en ligne ses vidéos et autres créations ou captures d’images et de sons, ce qui n’est pas sans poser de problèmes juridiques. Avec le haut débit, chacun peut rapidement envoyer ses exploits sur le Net. D’autres usages sont de mise, comme l’ont assimilé une flopée de start-up qui proposent leurs services en ligne. Aux Etats-Unis, Prosper, lancé à San Francisco, permet de mettre en relation petits emprunteurs et petits éparg-nants. Une commission est touchée par le site (0,5% des sommes annuelles touchées par les créanciers et 1% des sommes obtenues par les emprunteurs).

Au rayon personnalisation, Netvibes, lancé par le Français Tariq Krim, réinvente la page d’accueil en permettant d’y insérer les modules dont on a uniquement besoin à l’endroit que l’on souhaite. Courriels, dernières informations, météo: derrière cette nouveauté se cachent vingt-huit salariés, mais un modèle économique encore flou. Enfin, Technorati (basé à San Francisco) est un moteur d’indexation de blogs prisé des internautes. Ces outils se révèlent pratiques, mais les fournisseurs d’accès se doivent d’assurer le meilleur service possible. Certains préparent déjà les usages de demain, avec la démocratisation de la fibre optique.

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737 2008-08-07 09:00:31 2008-08-07 07:00:31 open open internet-les-internautes-prennent-le-pouvoir publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
Inflation : les craintes persistent en Europe http://www.problematiques.fr/743-inflation-les-craintes-persistent-en-europe Sat, 09 Aug 2008 12:20:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=743 Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4

« Les risques inflationnistes augmentent à moyen terme », a expliqué le président de la Banque Centrale Européenne Jean-Claude Trichet jeudi dernier. L'inflation s'est élevée à 4,1 % dans la zone euro en juillet, un chiffre qui a incité l'institution monétaire à laisser inchangé son principal taux directeur, à 4,25 %. La croissance est ce fait pénalisée : selon Jean-Claude Trichet, elle « sera particulièrement faible au deuxième et au troisième trimestre ». Toutefois, « les fondamentaux économiques de la zone euro restent sains », a-t-il rappelé.

En dépit de la baisse des cours du pétrole amorcée depuis près de trois semaines, revenant aux alentours de 120 dollars, la hausse durable du niveau général des prix s'avère toujours forte. Le repli des cours pétroliers enregistré récemment (voir le troisième épisode de notre série Vivre sans pétrole) s'apparente davantage à un regard moins tourné vers les risques géopolitiques de la part des investisseurs qu'à un réel effort des pays producteurs, et est soutenu par le ralentissement de la demande américaine. Mais pas question pour les pays producteurs d'ouvrir largement le robinet, la dépréciation du dollar refroidissant cette éventualité. La facture pétrolière reste toujours forte pour les Européens, qui ont consacré en 2007 près de 5 % de leur budget à acheter des produits pétroliers, selon l'Insee.

L'inflation à laquelle on assiste actuellement est donc avant tout « importée », à savoir liée à l'augmentation du prix des importations. La répercussion sur les prix de vente des coûts a été visible pour les consommateurs sur des biens liés aux matières premières agricoles ; cependant, là aussi, une baisse s'amorce actuellement. Dans ce contexte, les consommateurs continuent à faire part de leurs inquiétudes quant au pouvoir d'achat. En France, le mois de juillet, synonyme de grands départs, a été marqué par un recul de 4 % du trafic autoroutier par rapport au même mois de l'année précédente. Les professionnels du tourisme constatent des modifications des habitudes de consommation. Danone lancera pour sa part un pack de yaourts à prix bas à la rentrée. Si l'on examine les raisons favorisant l'inflation à la lecture du relevé d'Eurostat en date de mars dernier, on trouve en tête les carburants, les combustibles liquides et le lait, le fromage et les œufs. Les consommateurs les plus pénalisés sont avant tout les slovéniens (6,2 % d'inflation en mai selon Eurostat), belges (5,91 % en juin) et espagnols.

Face à ces craintes, la BCE souhaite réaffirmer sa nécessité aux yeux de consommateurs touchés au quotidien. La stabilité de son principal taux d'intérêt témoigne de cette volonté. Cependant, la hausse des taux directeurs intervenue le 3 juillet (de 4 à 4,25 %) a fait peser de nouveaux risques sur l'inflation et la croissance, en renforçant l'euro face au dollar, ce qui est à même de favoriser une hausse du pétrole, et en resserrant, du moins sur le papier, l'accès au crédit. Il n'y a pas « de signes significatifs de contraintes d'offre sur les prêts bancaires », a tenu à rassurer Jean-Claude Trichet. Les regards se portent aujourd'hui sur les risques de stagflation, avec des matières premières aux prix élevés et une croissance particulièrement molle. Le salut de la zone euro proviendra peut-être d'une baisse durable du prix du pétrole et des matières premières agricoles, éléments qui concernent directement les consommateurs.

Le risque d’effets de second tour

La plupart des pays de la zone euro ne possèdent pas ou plus de système d’indexation des salaires sur l’indice des prix, comme c’est par exemple le cas en Belgique. Jean-Claude Trichet a, à de nombreuses reprises, mis en garde contre ce système qui favorise une alimentation de l’inflation par une relation liant prix et salaires. Dans les Etats non-pourvus de ce système, le risque existe aussi, si les ménages, faisant face à un risque qu’ils jugent durable pour leur situation, et disposant d’un pouvoir de négociation suffisant, tentent d’obtenir des hausses de salaires.
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743 2008-08-09 14:20:04 2008-08-09 12:20:04 open open inflation-les-craintes-persistent-en-europe publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
La crise financière, un an après http://www.problematiques.fr/745-la-crise-financiere-un-an-apres Sat, 09 Aug 2008 12:55:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=745 Crise sur les marchés: récit d’une correction boursière - Marchés: quelles prévisions pour 2008 ? - La répartition des risques comme déclencheur de la crise financière - Les banques face aux répercussions de la crise financière - Subprime: deux anciens dirigeants arrêtés]]> 745 2008-08-09 14:55:58 2008-08-09 12:55:58 open open la-crise-financiere-un-an-apres publish 0 0 post 0 Image _edit_lock _edit_last photo L'Homme au coeur de l'après-pétrole http://www.problematiques.fr/738-petrole-les-grands-enjeux Mon, 11 Aug 2008 08:42:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=738 Vivre sans pétrole (4/4). La demande de pétrole ne cesse d’augmenter, et notamment en Chine. Mais une partie de l’or noir disponible ne correspond pas aux besoins car il est plus compliqué à raffiner. Les prix s’envolent notamment de ce fait, d’autant plus que l’on est «en plein choc pétrolier et nul ne sait jusqu’où où cela peut aller» estimait en 2006 dans 20 Minutes Philippe Chalmin, président de Cyclope, un institut de recherche sur les matières premières. Les prix du pétrole ont un impact sur l’économie, et la flambée du brut (relevée depuis 2002) empiète sur le pouvoir d’achat des Français et peut freiner les investissements des entreprises. Les investissements consentis par des entrepreneurs et les potentielles alternatives au pétrole auront, elles aussi, des conséquences sur la population.

Des gisements de nouveau profitables

Certains gisements de pétrole deviennent rentables, alors que leurs propriétaires n’espéraient pas en tirer un quelconque bénéfice dans l’immédiat. La demande n’a jamais été aussi forte, les prix jamais aussi élevés: le marché de l’or noir ne faiblit pas. La baisse de certains coûts, grâce à de nouvelles techniques, conforte le choix de se lancer dans l’exploitation de puits de pétrole, d’autant plus si le raffinage en revient au client, étant donné son coût élevé. Mais une question est récurrente: les réserves de pétrole ne sont pas extensibles, y-a-t-il un risque de pénurie? Pour Christophe de Margerie, directeur de l’exploration-production de Total, «ce n’est pas un problème de réserves mais de capacités disponibles » (Challenges, juin 2006). En effet, certains pays ont choisi de ne pas augmenter leurs capacités de production: ils savent que, lorsqu’on ne produit pas, les prix montent. En ce qui concerne les réserves à proprement parler, il resterait, au niveau mondial, plus de quarante ans d’exploitation pétrolière selon BP. Ce chiffre, calculé par le biais du ratio réserves/production, ne prend pas en compte la pression de la consommation, qui a tendance à provoquer une augmentation de la production. Or, la croissance mondiale est actuellement de 2%: il ne resterait alors que trente années d’exploitation potentielle de l’or noir. Il faut cependant ajouter que les réserves prouvées américaines donnent un ration réserves/production de dix ans depuis quatre-vingts ans: les prévisions d’appauvrissement des ressources ne cessent d’être repoussées.

Selon les sources, les réserves prouvées mondiales varient de 1750 milliards de barils (un baril équivaut à 159 litres). Les réserves de pétrole sont variables du fait de trois raisons: économiques, techniques et politiques. Economiques, d’une part: les compagnies pétrolières ne déclenchent la production d’un gisement uniquement si l’opération s’avère rentable. Les projets ne sont donc déclenchés uniquement dès lors que le prix du baril est élevé: la période actuelle est propice à l’investissement dans ce type d’exploitations. Techniques, d’autre part: les profils de production établis à partir de modèles peuvent cacher des «bonnes» ou «mauvaises» surprises pour les compagnies pétrolières. Pour calculer les réserves d’un pays ou celles détenues par un exploitant pétrolier, on retire des réserves les quantités qui ont été produites pendant l’année, on y ajoute les volumes découverts dans le cadre de l’exploration, et on y ajoute ou retire les révisions de réserves des gisements en production. Politiques, enfin: lorsqu’ils leurs chiffres de réserves, les pays producteurs font passer un propos exprimant leur poids dans l’univers pétrolier. Le mode de calcul des chiffres n’est donc généralement pas indiqué.

Les réserves des majors sont, elles, stables. "Depuis trente ans, on a trente ans de réserves" affirme Jean-Louis Schilansky, délégué général de l’Union française des industries du pétrole. Les compagnies pétrolières trouvent d’une année sur l’autre l’équivalent de ce qu’elles ont extrait. Dans le cas de Shell, les réserves ont légèrement augmenté. Les nouveaux puits se trouvant dans des zones plus éloignées et à des profondeurs plus importantes, le coût de l’extraction augmente. Il est de 8,50 dollars pour un baril chez Total.

Aujourd'hui, l'utilisation des énergies d'origine fossile représente actuellement 90% de la consommation mondiale d'énergie. Compte tenu de leur risque d'épuisement, du niveau élevé d'émissions toxiques résultant de leur combustion et du risque que cela présente pour la préservation de l'environnement, ces diverses sources de désagrément – sinon de dangers – ont relancé le débat, déjà ancien, de la substitution des énergies dites renouvelables aux sources d'énergie fossile. Les deux chocs pétroliers des années soixante-dix ont ouvert des perspectives nouvelles quant à l’exploitation des sources d’énergie fossile, afin de réduire les émissions toxiques, qui contribuent à la formation de l’effet de serre, en particulier celles de dioxyde de carbone, de dioxyde de sulfure, de dioxyde d’azote et de monoxyde de carbone.

L'entrée en vigueur de normes environnementales plus strictes aux Etats-Unis sur la composition de l'essence, qui doit à présent inclure de l'éthanol, faisait en outre craindre une pénurie de carburant après le coup d'envoi, fin mai, de la haute saison de consommation américaine. Les produits pétroliers représentent aujourd’hui 4% de la consommation des ménages français, contre 6% en 1980. Les aspects financiers et écologiques sont donc des incitations à se tourner vers d’autres formes d’énergies, notamment renouvelables. Mais une autre énergie d’origine fossile, le charbon, pourrait tirer son épingle du jeu.

Le charbon, alternative fossile à l’or noir

Plus du quart des réserves de charbon se trouvent aux Etats-Unis. Ce combustible fossile, longtemps associé à la révolution industrielle (XIX° siècle), revient sur le devant de la scène au XXI° siècle. Aux Etats-Unis, le charbon redevient une alternative à l’or noir. L’Amérique dispose de 250 ans de réserves dans son sous-sol. Sans risque géopolitique quelconque, les mines américaines vont produire cette année 1,16 milliard de tonnes de charbon, soit 3,2% de plus qu’en 2005 selon la National Mining Association, qui représente les intérêts des sociétés minières américaines. Plus de 90% du charbon extrait des mines américaines est brûlé par des centrales pour produire l’électricité, ensuite fournie aux clients. Là aussi, l’extraction de cette énergie fossile nécessite de grands moyens: elle fait en effet appel à des camions gigantesques qui peuvent charger jusqu’à 270 tonnes de minerai.

L'utilisation du charbon dans les centrales thermiques est très importante; ces centrales fournissent 40 % de la production mondiale d'électricité, la moitié aux Etats-Unis et en Allemagne. Maintenant que le prix du gaz augmente et devient extrêmement instable, du fait du déclin de la production américaine, une centaine de nouvelles centrales à charbon sont en projet, pour un total de quelques 60 gigawatts, sur la période 2005-2013. C'est toutefois peu en comparaison avec la Chine, qui prévoit d'ajouter environ 70 nouvelles centrales à charbon par an.

Par contre rien ou presque n'a changé en matière d'émission de gaz à effet de serre. La question de l’environnement est cruciale dans le débat actuel sur l’énergie. Le charbon pollue lorsqu’il est brûlé pour la production d’électricité. Certes, les nouvelles centrales à charbon sont munies de filtres qui réduisent les émissions de dioxyde de carbone et de mercure (notamment), mais nombre de vieilles installations restent en service, ce qui contribue toujours au fait que l’Amérique soit le plus grand générateur de gaz à effet de serre.

Aux Etats-Unis, l’administration encourage le développement d’une nouvelle technologie qui transforme le charbon en gaz. L’idée résulte dans le fait que le charbon soit débarassé des métaux polluants, puis distillé sous une forme liquide. L’augmentation des prix du pétrole à des niveaux élevés pourrait appuyer ce projet, éventuel modèle aux futures centrales américaines. Il faut néanmoins rappeler que l’extraction de charbon n’est pas sans risque: en 2005, 28 mineurs de charbon ont péri dans des accidents aux Etats-Unis. Un différend oppose le syndicat des mineurs et l’administration Bush, accusée de ne pas sanctionner de façon assez sévère les exploitants de mines dans le cas où les règles de sécurité – très strictes – ne sont pas respectées, ce qui prouve que l’extraction d’énergies fossiles n’est pas «de tout repos».

Les biocarburants, une alternative contestable

Non seulement ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, et donc respectent les engagements pris avec le protocole de Kyoto, mais ils permettent aussi de trouver de nouveaux débouchés à l’agriculture, qui y voit une source de profits potentielle. Les biocarburants, carburants liquides ou gazeux issus de matières organiques ou végétales, sont employés dans l’automobile depuis 1898, date à laquelle la première voiture vendue par Ford fonctionne à 100% avec de l’éthanol (alcool obtenu par fermentation des plantes sucrières –canne, betterave- ou riches en amidon –blé, mais-).

Les biocarburants ne furent plus incorporés à l’essence en 1955, lorsqu’une industrie pétrolière peu coûteuse justifia leur abandon. On distingue trois biocarburants: le bioéthanol, le biodiesel, produit à partir d’oléagineux dont on extrait l’huile, et le biogaz, le méthane, obtenu après fermentation par des bactéries de déchets. L’huile végétale brute, quant à elle, est directement issue du pressage de graines oléagineuses, mais, en France, seuls les agriculteurs sont autorisés à l’utiliser. L’Union européenne préconise d’imposer au secteur pétrolier un taux obligatoire d’incorporation d’huile et d’alcool d’origine végétale dans les carburants traditionnels.

En France, le gouvernement s’est fixé des objectifs à propos de l’utilisation des carburants verts: leur production devra satisfaire 5,75% de la consommation totale de carburant en 2008, 7% en 2010, et 10% en 2015. L’Union européenne vise quant à elle les 5,75% en 2010. Cependant, en Europe, aucun biocarburant n’est compétitif face aux produits pétroliers: tandis que l’essence sans plomb coûte 0,38€ht/litre et le gazole 0,41, le biodiesel vaut 0,47€ht/litre. Le développement de cette filière suscite des interrogations, y compris chez les défenseurs de l’environnement, notamment sur la place prise par ces cultures. Pour les pays de l’UE, si l’objectif de 5,75% est atteint en 2010, 17 millions d’hectares, sur une surface agricole totale de 97 millions, seront consacrés aux biocarburants.

Cependant, l'efficacité de ces sources et la polémique provoquée par la restriction des parcelles destinées à l'alimentation ont entâché le développement des agrocarburants. Pour le premier vice-président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), explique que “la priorité, c'est d'abord la production de biens alimentaires. Question biocarburants, la notion de temps est à prendre en compte. 1,1% des surfaces vont aujourd’hui aux biocarburants en Europe. On a besoin de gros moyens, et de temps. [...] Les biocarburants atteindront au grand maximum 10% des surfaces agricoles”.

"La quasi-totalité de l’augmentation de la production mondiale de maïs, de 2004 à 2007, a été absorbée par la production de biocarburants aux Etats-Unis. Au même moment, l’augmentation de la consommation de maïs dans le monde asséchait les réserves existantes“, indique la Banque Mondiale dans une note publiée en avril dernier. L'environnement et le bien-être de la population seront donc au coeur des débats à venir sur les solutions à envisager pour l'après-pétrole.

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738 2008-08-11 10:42:06 2008-08-11 08:42:06 open open petrole-les-grands-enjeux publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
Dossier - Vivre sans pétrole http://www.problematiques.fr/922-dossier-vivre-sans-petrole Mon, 11 Aug 2008 19:22:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=922
  • Pétrole. Les raisons d'une spectaculaire ascension (1/4)
  • Pétrole. Biocarburants: la grande désillusion (2/4)
  • Pétrole. Plus dure sera la chute ? (3/4)
  • L'Homme au coeur de l'après-pétrole (4/4)
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    922 2008-08-11 21:22:09 2008-08-11 19:22:09 open open dossier-vivre-sans-petrole publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Comment lutter contre la pêche illégale ? http://www.problematiques.fr/701-comment-lutter-contre-la-peche-illegale Thu, 14 Aug 2008 07:00:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=701 Autrefois considérées comme illimitées, certaines populations de poissons très appréciées des consommateurs se sont avérées aussi vulnérables à l'exploitation que beaucoup d'espèces terrestres. Le prix de ces thons géants n'a cessé de grimper sous l'effet d'une pêche intensive, dont les prises se réduisent d'année en année. L'effondrement de la pêche à la morue, jadis florissante, dans le nord-ouest de l'océan Atlantique et l'amenuisement sensible d'espèces telles que l'espadon ou le flétan attestent plus encore les dommages causés par une pratique incontrôlée de la pêche. Partout dans le monde, les poissons se font moins nombreux.

    L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture observe ce déclin depuis les années cinquante et estime que la moitié des ressources marines sont exploitées à fond, plus de 15% surexploitées, et près de 15% épuisées ou en train de se remettre d'une pêche trop importante. Le butin typique des pirates des temps modernes, c'est le poisson. Les experts estiment que la pêche illégale représente 20% à 30% des prises pour certaines espèces rentables. Alors que la préservation de la richesse des océans est une préoccupation majeure, ces actes de piraterie sont un véritable fléau, amplifié par l'amélioration des techniques: filets plus résistants, bateaux plus puissants. Aujourd'hui, lutter contre la pêche illégale est nécessaire pour éviter de voir les ressources marines se réduire comme peau de chagrin: les prises dépasseraient de deux à six fois les quotas.

    Les dispositifs de localisation par satellite des navires se développent, ainsi les autorités françaises n'hésitent pas à envoyer une patrouille "si un bateau se trouve dans un endroit où il n'a a priori rien à faire" selon le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) d'Etel, dans le Morbihan. Cette émanation de la Marine nationale centralise l'information pour les mille navires de pêche français et pour les bateaux européens pêchant au large de la France. Depuis 1997, les pratiques de pêche frauduleuses sont regroupées sous le sigle INN (illégale, non reportée et non réglementée). Certains adoptent des pavillons de complaisance, une immatriculation de circonstance permettant de dépendre d'un pays qui n'a pas de réglementation stricte ou ne la fait pas respecter.

    Des restrictions par Etat

    Le contrôle des navires fait partie des compétences de la France: autour des côtes d'étend une zone de pêche réglementée, dite Zone économique exclusive (ZEE). L'Etat limitrophe doit y faire respecter la loi, tandis qu'en haute mer, les responsabilités se diluent: chaque Etat doit vérifier les agissements des navires battant son pavillon, avec ou non une réelle volonté ou les moyens suffisants.

    La pêche INN (illégale, non déclarée et non réglementée) est considérée comme l’un des principaux facteurs mettant la durabilité des pêcheries à rude épreuve. Elle concerne aussi bien les pêcheries artisanales qu’industrielles, les eaux maritimes que les eaux intérieures et les zones sous juridiction nationale comme la haute mer. La FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) suggère à propos de l’ampleur de la pêche INN que dans certaines grandes pêcheries, la part de la pêche INN peut atteindre 30 % des captures totales et dans certains cas, jusqu’à trois fois le niveau de capture autorisé. Les pays du monde entier s'efforcent, isolément et collectivement, de réduire les nuisances causées au milieu marin côtier. Les pays pratiquant la pêche ont accepté provisoirement de créer une zone protégée pour la baleine blanche sur le pourtour de l'Antarctique, où ce mammifère marin, qui a beaucoup souffert de la pollution de l'eau, pourra se réfugier. Des initiatives pour tenter de ménager le patrimoine marin, malgré la pêche illégale, une plaie pour l'environnement.

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    701 2008-08-14 09:00:33 2008-08-14 07:00:33 open open comment-lutter-contre-la-peche-illegale publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
    La baisse du pétrole demeure instable http://www.problematiques.fr/747-la-baisse-du-petrole-demeure-instable Tue, 19 Aug 2008 17:40:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=747 Sous les 100 dollars : un retour à des niveaux plus raisonnables des cours du pétrole est annoncé par la banque d'affaires Lehman Brothers. Les prévisions du patron de Total Christophe de Margerie (le baril attendra « un jour 200 dollars ») ou de celui du russe Gazprom (250 dollars) devraient donc rester à l'état d'hypothèse pour au moins quelques semaines. Car à l'heure où les compagnies aériennes tirent la sonnette d'alarme et les consommateurs assistent, impuissants, à une inflation galopante en zone euro, les cours de l'or noir ont amorcé depuis plusieurs semaines une décrue ayant entraîné dans son sillage celles d'autres matières premières. Le pétrole s'est déprécié de 21 % en quatre semaines

    « Notre prévision de long terme pour les vingt prochaines années est que le brut va retomber à 75 dollars le baril, voire au-dessous », rappelait récemment à l'hebdomadaire américain Barron's Arjun N.Murti, un analyste de Goldman Sachs réputé pour ses analyses ayant trait à l'or noir. « Le pétrole est à un tournant. S'il est exagéré de parler de l'éclatement d'une bulle, parce qu'il n'y en a jamais eu une, on peut dire qu'on assiste à une pause », indique à l'AFP Ellis Eckland, analyste indépendant basé à Chicago. Les hypothèses relativement pessimistes sur le climat économique mondial, le recul de la consommation aux Etats-Unis couplé à une reconstitution progressive des réserves, et la remise en question du subventionnement de l'essence dans les pays en développement influent à la baisse sur les cours.

    Les récentes inquiétudes quant à l'approvisionnement pétrolier suite au conflit en cours dans le Caucase semblent jouer à la marge sur les décisions des investisseurs, une situation qui semble plus tempérée il y a quelques semaines : les événements géopolitiques retrouvent une place moins prédominante dans la fixation des cours, remettant au premier plan des fondamentaux tels que le jeu de l'offre et de la demande. Selon l'agence Reuters, l'Opep aurait légèrement accru sa production en juillet ; une décision qui s'ajoute à celle de l'Arabie Saoudite, exprimée il y a deux mois, d'augmenter sa production de 300.000 barils par jour.

    Interrogée dans La Tribune, l'économiste de la Société Générale Véronique Riche-Florès indique que cette baisse devrait permettre « d'éviter une aggravation de la situation économique et d'atténuer le sentiment de défiance des consommateurs. Toutefois, il ne faut pas attendre que ce reflux fasse des miracles sur le pouvoir d'achat ». Les modifications des habitudes des consommateurs occidentaux n'ont quasiment pas évolué suite à la flambée des cours constatée sur l'année : les quelques centimes en moins à la pompe ne devraient pas susciter l'étonnement des foules. La baisse des prix de l'essence s'affiche néanmoins comme une réalité.

    Des paramètres d'ordre géopolitique maintiennent d'importantes tensions sur les cours, avec au premier plan le conflit entre la Géorgie et la Russie, trois grands oléoducs traversant la région. Mardi, BP a été contraint de fermer un pipeline transportant l'équivalent de 150.000 barils par jour. L'Agence internationale de l'énergie a pour sa part rappelé que la Géorgie était d'une « importance stratégique pour le marché de l'énergie ». Autre point sensible, l'Iran, avec une potentielle montée en puissance des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran au sujet du programme nucléaire de Téhéran. « Les Etats-Unis menacent de sanctions économiques sévères tout groupe qui se hasarderait à investir en Iran. Par ailleurs la guerre en Irak fait que l'investissement y est faible. Aucun pays de l'Opep ne peut investir dans ces pays interdits », expliquait début juillet le président de l'Opep Chakib Khelil. La poursuite de la demande chinoise - un Etat au cœur de l'actualité -, pourrait aussi jouer sur les cours. (14/08/08)

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    747 2008-08-19 19:40:21 2008-08-19 17:40:21 open open la-baisse-du-petrole-demeure-instable publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Le coût de la rentrée en baisse http://www.problematiques.fr/758-le-cout-de-la-rentree-en-baisse Tue, 19 Aug 2008 20:58:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=758 Selon une étude publiée par Familles de France, le coût de la rentrée au collège tend à s'alléger. Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos avait tenu à ce que les prix pratiqués l'an dernier ne soient pas revus à la hausse par les distributeurs, ce qui semble en passe d'être fait selon ces chiffres. Le coût de la rentrée pour un enfant débutant sa sixième s'élève cette année à 190,82 euros, en baisse de 7,67 % par rapport à 2007, estime l'association. L'organisation se base sur une liste de 16 fournitures papetières ou de classement, 26 fournitures non-papetières et quatre articles de sport.

    "Les familles sont raisonnables, elles ne vont plus avec les enfants faire leurs courses, les choix se font dans le cadre des produits durables", indique le président de Familles de France, Henri Joyeux. Dans un contexte sensible sur le pouvoir d'achat des ménages, le gouvernement ne pourra que se réjouir de cette annonces, d'ores et déjà remise en cause par la Confédération syndicale des Familles et l'Union des familles laïques. Ces dernières expliquent ne pas constater de baisse, voire de légères hausses sur le prix des fournitures généralement acquises avant l'entrée au collège.

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    758 2008-08-19 22:58:31 2008-08-19 20:58:31 open open le-cout-de-la-rentree-en-baisse publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Image
    Revue de presse: Géorgie, Afghanistan, Freddie Mac http://www.problematiques.fr/759-revue-de-presse-georgie-afghanistan-freddie-mac Wed, 20 Aug 2008 10:45:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=759 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

    Si l’OTAN dénonce l’intervention russe en Géorgie, elle ne donne pas de solution claire pour sortir de l’impasse. La Russie est néanmoins avertie de ne pas bloquer les pays de la région, ses anciens satellites, désireux de rejoindre l’OTAN. Articles de John W. Miller et Guy Chazan du WSJE et de John Thornhill et Stanley Pignal du FT. Les traditionnels alliés de la Russie, comme la Biélorussie et le Kazakhstan, font profil bas face à la situation géorgienne. Article de Jeanne Whalen et Daria Solovieva du WSJE.

    Nicolas Sarkozy en Afghanistan après la mort de dix soldats français dans l’embuscade la plus meurtrière pour l’OTAN depuis le début des combats. Pas question de faiblir pour autant. Article de Jon Boone et Stanley Pignal du FT.

    Le ministère de la défense britannique impécunieux : il cherche à annuler des contrats qu’il n’a plus les moyens de payer … Article de Stephen Fidler, Sylvia Pfeifer et Alex Barker du FT. Une Cour civile américaine instruit un dossier militaire : des soldats américains ont-ils assassiné des hommes désarmés à Fallujah en 2004 ? Dossier de Nicholas Casey en pages 14 et 15 du WSJE.

    Se financer coûte de plus en plus cher à Freddie Mac : le géant américain du crédit hypothécaire souffre d’une forte incertitude à court terme. Une recapitalisation par le gouvernement américain sera-t-elle nécessaire ? Article d’Anusha Shrivastava et Prabha Natarajan du WSJE.

    Des pays importateurs de denrées alimentaires tentent d’acquérir des terres agricoles dans les pays pauvres de façon à assurer leur approvisionnement même en situation de crise. Ce qui ne va pas sans poser question. Analyse de Javier Blas et Andrew England en page 7 du FT.

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    759 2008-08-20 12:45:04 2008-08-20 10:45:04 open open revue-de-presse-georgie-afghanistan-freddie-mac publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Le secteur de la finance inquiète toujours Wall Street http://www.problematiques.fr/767-le-secteur-de-la-finance-inquiete-toujours-wall-street Wed, 20 Aug 2008 19:47:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=767 Selon des informations publiées par l'hebdomadaire financier américain Barron's, le Trésor américain estimerait que Fannie Mae et Freddie Mac ne parviendront pas à lever de l'argent frais auprès d'investisseurs privés. Afin d’éviter une possible faillite de ces deux institutions garantissant près de 40 % des prêts au logement contractés aux Etats-Unis, le Trésor pourrait les recapitaliser. Cette hypothèse ne semble toutefois pas emporter l'adhésion des marchés. "Si le Trésor investit dans Fannie Mae et Freddie Mac, la dilution (perte de valeur par action, ndlr) serait importante pour les actionnaires. La valeur des actions tomberait à des niveaux extrêmement bas et serait même nulle“, indique à l'AFP l’analyste chez Meeschaert Capital Markets Gregori Volokhine.

    Fannie Mae et Freddie Mac ont été lancées en 1938 et en 1970 par le gouvernement fédéral afin de réguler le marché du crédit immobilier. Ils achètent des crédits immobiliers à des banques et autres établissements spécialisés, puis les revendent sous forme de portefeuilles d’obligations à des investisseurs particuliers sur les marchés. Les défauts de paiement s’accroissent sur les crédits garantis par Freddie Mac et Fannie Mae, qui seraient de fait au bord de la faillite. Leur cours de Bourse a chuté ces dernières semaines. "C'est vrai que les actionnaires actuels sont très exposés aux effets d'une injection de capital, mais cet impact est déjà très largement intégré dans les cours après la dégringolade de plus de 40% des deux titres en un mois", explique un spécialiste à Cercle Finance.

    Les banques américaines sont également au centre de toutes les attentions. "Nous nous attendons à ce que les résultats du troisième trimestre 2008 soient rongés par la détérioration continue de l'hypothécaire. Cela devrait marquer le quatrième trimestre consécutif d'annonces de pertes, ce qui est sans précédent. Nous abaissons non seulement nos estimations de résultats du troisième trimestre, mais aussi de l'ensemble de l'année, pour les maisons de courtage et les banques généralistes que nous suivons", indique un analyste de la banque d'affaires Goldman Sachs dans une note que s'est procurée l'AFP.

    Par ailleurs, certains établissements ont noué des accords avec la justice américaine afin de régler les enquêtes en cours sur des obligations à enchères. Des rachats d'obligations sont en cours. Lehman Brothers envisage pour sa part de céder son activité de gestion d'actifs, un bol d'air sans doute nécessaire après la perte de 2,8 milliards de dollars au deuxième trimestre. Le cours de l'action a dévissé de 77 % depuis le début de l'année. Face à ces nouvelles peu encourageantes pour la suite, l'ancien chef économiste du FMI Kenneth Rogoff estime que "le pire est à venir", ajoutant que "l'une des grandes banques d'investissement ou de grands établissements" pourraient frôler la faillite, et non plus seulement des banques de taille plus moyenne.

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    767 2008-08-20 21:47:46 2008-08-20 19:47:46 open open le-secteur-de-la-finance-inquiete-toujours-wall-street publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock
    L'Allemagne se prémunit face aux fonds souverains http://www.problematiques.fr/769-l-allemagne-se-premunit-face-aux-fonds-souverains Wed, 20 Aug 2008 20:46:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=769 L'Allemagne se prémunit face à la montée en puissance des fonds souverains. Désormais, l'Etat pourra opposer son veto à tout projet d'investissement étranger supérieur à 25 % dans une entreprise appartenant aux secteurs de la "sécurité et de l'ordre public", rapporte Le Figaro. Les pays de l'Union européenne ne seront pas concernés. "Les nouvelles règles sont très mesurées et ne permettent que dans très peu de cas l'intervention de l'État dans des projets d'investissements étrangers", a néanmoins tempéré le ministre de l'Économie Michael Glos, qui doit affronter les critiques de la Fédération de l'industrie allemande.

    Les réserves des fonds souverains attendraient selon plusieurs sources concordantes les 3.000 milliards de dollars; pour la plupart en provenance du Moyen-Orient (dont les Etats tirent profit des recettes engendrées par l'exploitation du pétrole).

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    769 2008-08-20 22:46:01 2008-08-20 20:46:01 open open l-allemagne-se-premunit-face-aux-fonds-souverains publish 0 0 post 0 photo Image _edit_lock _edit_last _wp_old_slug
    Le "binge drinking" fait sombrer les jeunes Français http://www.problematiques.fr/770-le-binge-drinking-fait-sombrer-les-jeunes-francais Thu, 21 Aug 2008 19:34:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=770 "Toutes les études ont montré que plus les rencontres avec l'ivresse se faisaient tôt dans l'adolescence, plus il y avait statistiquement de risques pour l'avenir", explique au Monde le médecin Didier Payoust. Or, l'alcool séduit de manière de plus en plus précoce les jeunes européens, et en particulier les Français. Dans l'Hexagone, chez les moins de 17 ans, 26 % des adolescents ont été ivres au moins trois fois en 2005. Ce chiffre ne s'élevait qu'à 20 % en 2003. Près de 10 % d'entre eux l'ont été au moins dix fois en 2005, contre 6,4 % en 2003. Cette réalité, qui n'est pas sans rappeler les beuveries plus connues chez les jeunes anglais, vient se heurter à une évolution des comportements tant souhaitée par les autorités.

    Car aujourd'hui, l'alcool n'est plus seulement perçu par une partie des adolescents comme une boisson avant tout destinée à un usage occasionnel, mais comme l'ultime moyen - en vente libre qui plus est -, de parvenir à un état d'euphorie et de "défonce" recherché. Récemment, c'est l'histoire de cette jeune campeuse de 16 ans qui a remis sur le devant de la scène la pratique du "binge drinking". En vacances dans un camping breton, l'adolescente avait acheté trois bouteilles d'alcool fort avant d'être retrouvée en état d'hypothermie et victime d'un coma éthylique. Elle avait trois grammes d'alcool dans le sang. Le père de la jeune femme a porté plainte contre le supermarché dans lequel cette dernière avait fait ses achats.

    Un responsable de supermarché indique au Figaro qu'il est "toujours délicat pour un caissier se retrouvant face à plusieurs jeunes de systématiquement demander une pièce d'identité". La ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait présenté le mois dernier un plan destiné à enrayer la consommation d'alcool chez les mineurs, interdisant dès 2009 la vente aux mineurs d'alcool, et non plus aux seuls moins de 16 ans. Des cas de comas éthyliques s'étant produit dans ou à proximité de lycées dans les semaines précédentes avaient mis en alerte les autorités.

    "Il faudra que la loi nous autorise clairement à exercer des contrôles. Aujourd'hui, la situation est compliquée car nous n'avons pas interdiction de le faire mais nous n'y sommes pas autorisés non plus", rappelle, toujours dans le Figaro, le président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution Jérôme Bédier. Il propose notamment que ces contrôles puissent être exercés par les agents de sécurité, plus légitimes selon lui que les hôtes de caisse. Les "open bars", ces tranches horaires au cours desquelles l'alcool est vendu moins cher, pourraient par ailleurs être encadrés.

    Au-delà du danger immédiat et à plus long terme qu'implique la recherche de la beuverie voire du coma éthylique, le docteur Georges Picherot, en charge des urgences pédiatriques au CHU de Nantes, estime que "le binge drinking répond quasi-systématiquement à une situation de détresse. Celle-ci peut venir d'un événement précis ou d'un mal-être plus chronique". Il s'exprimait récemment dans Libération. La Commission européenne a annoncé qu'elle se penchait sur la question. Dans ce contexte de montée en puissance de l'alcoolisme chez les jeunes, la chaîne franco-allemande Arte proposera ce jeudi à 22.25 une soirée thématique autour du sujet, avec un documentaire intitulé 14 ans et 1,4 grammes dans le sang.

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    770 2008-08-21 21:34:07 2008-08-21 19:34:07 open open le-binge-drinking-fait-sombrer-les-jeunes-francais publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 77 amaurydu45@hotmail.fr http:// 82.238.102.239 2008-08-21 13:55:03 2008-08-21 11:55:03 1 0 0 78 stanfaivre4@hotmail.com 90.31.38.253 2008-10-29 08:38:44 2008-10-29 07:38:44 1 0 0
    Quelles sont les conséquences de taux d'intérêt bas ? http://www.problematiques.fr/766-quelles-sont-les-consequences-de-taux-dinteret-bas Fri, 22 Aug 2008 08:22:51 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=766 L’exemple de la zone euro afin d’éclaircir la politique américaine permet de saisir les enjeux d’une baisse successive de taux comme ce fût le cas aux Etats-Unis depuis l'été dernier. Depuis le début des années 1990, la France et les pays de la zone euro connaissent un rythme de croissance ralenti; en même temps, les taux d’intérêt réels sont élevés et l’investissement s’avère peu dynamique. Le taux d’intérêt réel correspond au prix à payer lorsqu’un agent économique - ménage ou entreprise - emprunt de l’argent pour consommer ou investir. Si la faiblesse des taux d’intérêt semble de facto contribuer à la reprise de la consommation et de l’investissement, donc de la croissance, ce raisonnement n’est pas toujours vérifié. Des taux d’intérêt bas ne sont pas suffisants dans certains contextes économiques.

    La baisse des taux d’intérêt agit sur le niveau de consommation des ménages. Si le coût du crédit à la consommation baisse, les ménages hésitent moins à s’équiper en biens durables (l’électroménager, par exemple).  De plus, ils peuvent accéder à la propriété d’un logement si le coût du crédit immobilier diminue; la relance de l’immobilier contribue de manière importante à celle de la croissance économique par le biais d’un effet d’entraînement lié à la reprise du secteur du bâtiment.

    Le niveau des taux d’intérêt est également un déterminant essentiel de la décision d’investir des entrepreneurs, une baisse des taux réels permettant davantage de rentabilité des investissements. La majorité des PME n’a pas accès aux marchés financiers et doit faire appel au crédit pour financer ses investissements, si ses profits ne sont pas suffisants. L’investissement agit sur la croissance via les conséquences sur l’offre (remplacement des machines usagées) et sur la demande (pour les producteurs de biens d’équipement). Les effets positifs sur la confiance des ménages ont aussi été démontrés.

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    766 2008-08-22 10:22:51 2008-08-22 08:22:51 open open quelles-sont-les-consequences-de-taux-dinteret-bas publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    JO: l'or pour NBC, le bronze pour France télévisions http://www.problematiques.fr/778-jo-lor-pour-nbc-le-bronze-pour-france-televisions Fri, 22 Aug 2008 14:06:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=778 France Télévisions, qui a déboursé 56 millions pour obtenir la diffusion des JO de Pékin, restera déficitaire puisque les recettes publicitaires ne dépasseront pas quelques millions de d’euros. Pourtant, l’audience a été bonne. Lors des retransmissions, France 2 et France 3 ont jusqu'à maintenant une moyenne de 25,3 % d'audience, soit 1,4 million de téléspectateurs.

    France 2 a décroché son record d’audience avec la cérémonie d’audience en obtenant 48,2 % de part d’audience, soit 5 millions de téléspectateurs. Le résultat est donc bien là, les JO ont dopé l'audience moyenne des chaînes publiques. Selon Médiamétrie, la part d'audience de France 2 a atteint la semaine dernière 19 %, soit un gain de 2,6 points en deux semaines. Idem pour France 3, qui caracole à 15,9 % (+ 2,1 points).

    Mais le problème est que France 2 et France 3 n’ont pas réussi à transformer leur domination en recettes publicitaires. Le volume publicitaire a augmenté de 31 % sur la Deux et de 12 % sur la Trois, soit un gain net de seulement plus d'un million d'euros. Plusieurs raisons à cet échec. Les Jeux Olympiques de Pékin sont tombés dans la période la plus creuse en terme publicitaire (de mi-juillet à mi-août). De plus, le décalage horaire a empêché de retransmettre beaucoup d’événements en prime times, les principales retransmissions se faisant la nuit. Enfin, les mauvais résultats sportifs français n’ont pas beaucoup aidé France Télévisions.

    Outre Atlantique le grand network NBC a lui aussi déboursé une somme record (598 millions d’euros) pour obtenir les droits de retransmission. Mais contrairement à France Télévisions, le pari s’est avéré gagnant. Pour les deux semaines de compétition, la chaîne a vendu plus de 1 milliard de dollars d’espace publicitaire. Il faut dire que, pour rassembler le maximum de téléspectateurs, NBC avait obtenu du Comité d'organisation des Jeux Olympiques que les finales de natation et de gymnastique (sports les plus populaires aux Etats-Unis) aient lieu le matin à Pékin de sorte que le public américain puisse les suivre en direct.

    Ils ont été 31 millions d'Américains à applaudir, samedi dernier, la huitième médaille d'or décrochée lors de ces Jeux par Michael Phelps, offrant à NBC sa meilleur audience depuis 1990. Afin que la cérémonie d'ouverture soit diffusée elle aussi en prime time, la chaîne a osé la retransmettre en différé. Pari gagné : 34,2 millions d'Américains ont regardé la cérémonie, contre 25,4 millions lors des derniers Jeux d'Athènes.

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    778 2008-08-22 16:06:08 2008-08-22 14:06:08 open open jo-lor-pour-nbc-le-bronze-pour-france-televisions publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Les équipementiers, premiers gagnants des JO http://www.problematiques.fr/782-les-equipementiers-premiers-gagnants-des-jo Mon, 25 Aug 2008 14:23:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=782 Les prochaines olympiades d'été ne se tiendront que dans quatre ans, mais certaines firmes sont d'ores et déjà dans les starting-blocks. Les Jeux Olympiques, événement sportif le plus diffusé dans le monde, ont certes permis à la Chine de s'offrir une nouvelle image à travers une organisation plébiscitée, mais aussi de permettre à un club de marques privilégiées de s'offrir une exposition sans précédent.

    Adidas sort du lot. Deuxième marché pour Adidas derrière les Etats-Unis, la Chine devrait devenir le premier d'ici 2010. Les JO ont permis à l'équipementier allemand de s'imposer comme marque de référence des Jeux, mettant à mal la suprématie de Nike. En habillant 100.000 volontaires et 3.000 athlètes, Adidas s'est affirmé dans son rôle d'accompagnateur du sport en devenant partenaire officiel du Comité international olympique. "Il y a un an, le nom d'Adidas ne faisait pas partie des dix marques associées aux JO. Avant le début des Jeux, ils étaient cinquième", indique à La Tribune Bruno Lalande, du cabinet TNS Sport.

    Puma, toujours plus vite. Après son record à l'épreuve du 100 mètres, le jamaiquain Usain Bolt a entamé un tour d'honneur tout à l'avantage de Puma. Les plans sur ses chaussures ont correspondu à un spot de "onze minutes, l'équivalent de 80.000 spots de pub de trente secondes, soit un investissement de 250 millions d'euros", selon TNS Sport (Le Figaro). Nike a au contraire fait les frais du forfait de l'athlète chinois Liu Xiang, sur qui la firme avait capitalisé dans l'empire du Milieu. Le second athlète favori des Chinois devait atteindre son apogée lundi dernier, mais son état de santé en a décidé autrement.

    Phelps et Speedo, deux poissons dans l'eau. Michael Phelps, le nageur américain aux huit médailles d'or, devrait prochainement recevoir un chèque d'un million de dollars émis par son équipementier Speedo. La nouvelle combinaison LZR R a permis à la firme de devancer ses concurrents sur le front de la technologie, Phelps lui apportant un souffle médiatique. La nageuse française Laure Manaudou a elle aussi choisi de nager en Speedo, mais de façon non-officielle: sous contrat avec Arena, elle a préféré tester la fameuse combinaison de l'équipementier concurrent. Ses piètres performances n'ont cependant pas touché la marque.

    Les diffuseurs boostent leur été. Saison traditionnellement creuse, l'été s'est mué en théâtre d'événements sportifs bénéfiques pour les audiences des chaînes de télévision. Coûts des droits oblige, la rentabilité n'est pas au rendez-vous dans la plupart des cas, mais l'image tirée de ces quinze jours d'événement permet aux diffuseurs d'attirer les projecteurs. En Chine, CCTV a attiré 842 millions de télespectateurs lors de la cérémonie d'ouverture. En France, France Télévisions avait réparti les épreuves sur trois chaînes, avec une couverture en direct et multi-sports sur France 2 et 3. 25 % de part de marché et 1,4 million de télespectateurs en moyenne: ces performances ont permis d'élever les moyennes hebdomadaires des chaînes concernées et de s'affirmer face aux nouvelles chaînes de la TNT. Aux Etats-Unis, NBC, qui avait obtenu le décalage de certaines épreuves auprès du CIO afin de pouvoir les diffuser en prime-time, s'est arrogé sept des dix meilleures audiences de la semaine dernière.

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    782 2008-08-25 16:23:01 2008-08-25 14:23:01 open open les-equipementiers-premiers-gagnants-des-jo publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    La Chine face à l'après-JO http://www.problematiques.fr/784-la-chine-face-a-lapres-jo Tue, 26 Aug 2008 05:50:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=784 Sept ans de préparation et puis s'en vont. Les Jeux à peine terminés, la Chine doit désormais se pencher sur les suites d'un événement qu'elle a préparé durant de longues années, au prix de conséquences parfois importantes pour sa population (réhabilitation de quartiers à Pékin, réduction de l'approvisionnement en eau, mesures anti-pollution, sensibilisation à un certain esprit olympique...). Après les Jeux les plus chers de l'histoire de l'olympisme (40 milliards d'euros), la Chine doit imaginer son avenir après quinze jours placés sous le signe de l'effort sportif. Les usines pékinoises se remettront en route, deux mois après leur arrêt, responsable en large partie de la chute de la pollution. Selon la Banque mondiale, la croissance ne devrait s'élever cette année qu'à 9,8 %, après 11,4 % en 2007. Les exportations diminuant, Pékin pourrait injecter de 20 à 40 milliards d'euros dans l'économie.

    "Il faut réussir coûte que coûte les Jeux, pour le reste on verra après" indiquaient les cadres du Parti communiste. Aujourd'hui, la seconde phase est arrivée; mais les Jeux ont permis à Pékin de réaffirmer son rôle de capitale face à la bouillonnante et moderne Shanghaï. La capitale s'est parée de ses plus beaux atouts pour ces quinze jours, faisant fi d'une image marquée par le communisme pour basculer dans une ère résolument occidentale, voire capitaliste diront certains. Le comité d'organisation s'est plié aux règles édictées par le Comité International Olympique et à la domination des sponsors. Ainsi, la chaîne américaine NBC a obtenu de voir déplacées certaines épreuves, en particulier de natation (avec Michael Phelps) pour qu'elles soient retransmises en prime-time outre-Atlantique. Les sponsors, dont Nike, ont mis la pression sur l'athlète Liu Xiang jusqu'à son forfait. Les places dans les stades ont été vendues à prix d'or.

    "Le monde a appris davantage sur la Chine et la Chine a appris davantage sur le monde", a souligné le président du CIO Jacques Rogge, soucieux de mettre en avant la qualité de l'organisation, plus flexible que redouté en 2001, et l'ouverture au monde de l'empire du Milieu; Toutefois, "le CIO et les Jeux olympiques ne peuvent imposer des changements à des nations souveraines ou régler tous les maux du monde", rappelle l'éminent Belge. Car si ses Jeux ont été salués pour leur déroulement sans incident, ils ont aussi été l'occasion pour les militants de la cause tibétaine de se faire entendre - en témoigne le parcours mouvementé de la flamme olympique dans quelques villes, dont Paris -, et de donner l'occasion de s'exprimer à certains dirigeants politiques. Les travers d'un pouvoir verouillé et d'un système où les médias restent abondamment contrôlés ont été largement décriés à travers le globe, entamant l'image d'une Chine conquérante et avide de modernité. Pour ne pas se laisser marcher dessus, les dirigeants du parti ont mis en avant leur arme la plus puissante: leur poids économique. Mais ces menaces ne sauraient suffire à faire oublier les problèmes administratifs et étatiques.

    Enfin, sur un plan plus matériel, la Chine devra s'occuper du devenir de ses installations. Le village olympique devrait être conservé en l'état afin d'être loué ou revendu par appartements, et les stades réutilisés pour d'autres événements. L'enjeu sera d'éviter les problèmes rencontrés aujourd'hui par Athènes, à savoir un abandon de la plupart des sites sportifs (sur 15 stades ou sites construits pour l'occasion, seuls trois ont été reconvertis ou fonctionnent); et la hausse plus limitée du tourisme (seule l'année 2005, suivant les Jeux, a été bénéfique à Athènes avant une décrue). Les autorités comptent, là aussi, faire preuve d'exemplarité, mais les mois à venir seront sans doute l'occasion de se pencher sur la façon dont la Chine gère la suite de Jeux pour lesquels elle s'est tant préparée.

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    784 2008-08-26 07:50:55 2008-08-26 05:50:55 open open la-chine-face-a-lapres-jo publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Le secteur financier inquiète de nouveau http://www.problematiques.fr/786-le-secteur-financier-inquiete-de-nouveau Tue, 26 Aug 2008 09:15:51 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=786 C'est au tour de la banque américaine JP Morgan Chase de tirer la sonnette d'alarme dans le douloureux épisode traversé depuis maintenant un an par les établissements financiers américains. Elle pourrait annoncer une dépréciation d'environ 600 millions de dollars dans ses comptes, en raison de la détention de titres Fannie Mae et Freddie mac, dont la valeur s'est écroulée en Bourse. Le titre Fannie mae a perdu 92 % en un an et Freddie mac 95 % suite aux inquiétudes quant aux défauts de remboursement sur les prêts hypothécaires qu'elles garantissent. JP Morgan Chase détient 1,2 milliard de ces titres. "Le montant exact des pertes qui pourraient découler de ces titres sur nos résultats du troisième trimestre sont difficiles à évaluer, en raison de la volatilité actuelle de ces action", explique la banque. Ces difficultés s'ajoutent au fait qu'un portefeuille d'obligations adossées à des prêts hypothécaires a perdu 1,5 milliard de dollars en juillet.

    Un autre établissement américain, Citigroup, refait parler de lui. Symbole de la crise financière pour avoir été obligé de faire appel à un fonds souverain afin de lever du capital, elle doit aujourd'hui réussir son changement de gouvernance. Le comité exécutif, qui suppléait et agissait au nom du conseil d'administration lors des périodes séparant les réunions de ce dernier, est dissous. Un "comité de gouvernance" en prendra la suite. En décembre, le PDG de Citigroup Charles Prince avait quitté son poste. Citigroup apparaît comme l'une des banques les plus affaiblies par la crise. En juin 2007, elle pointait au premier rang en terme de capitalisation parmi les banques mondiales; un an plus tard elle ne figure plus qu'à la huitième place.

    La banque d'affaires Lehman Brothers est elle aussi sur la sellette. La quatrième banque américaine voit son avenir compromis après l'échec d'un potentiel rachat. Elle aurait tenté, sans succès, de céder 50 % de son capital à deux établissements chinois et coréens. Le titre Lehman Brothers a chuté de plus de 80 % depuis le début de l'année 2007; hier soir, le titre était en baisse de plus de 6 % alors que les espoirs d'un rachat s'amenuisent. Cette accumulation de mauvaises nouvelles ne devrait que renforcer les craintes des investisseurs sur des entreprises à l'avenir plus incertain que jamais.

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    786 2008-08-26 11:15:51 2008-08-26 09:15:51 open open le-secteur-financier-inquiete-de-nouveau publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Dossier - Le business des JO http://www.problematiques.fr/945-dossier-le-business-des-jo Tue, 26 Aug 2008 21:31:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=945
  • JO: l'or pour NBC, le bronze pour France Télévisions
  • Les équipementiers, premiers gagnants des JO
  • La Chine face à l'après-JO
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    945 2008-08-26 23:31:22 2008-08-26 21:31:22 open open dossier-le-business-des-jo publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Radio: les enjeux d'une saison à hauts risques http://www.problematiques.fr/798-radio-les-enjeux-dune-saison-a-hauts-risques Thu, 28 Aug 2008 10:14:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=798 Ambiance. Les nouvelles matinales d'Europe 1 et de RTL sont "un travail extrêmement professionnel mais il n'y a rien de véritablement nouveau dans ce que j'ai pu entendre. Ce sont de grands professionnels mais il n'y a pas d'innovation majeure", selon le directeur de France Inter Frédéric Schlesinger. Celui-ci s'est par la suite excusé pour avoir été "brutal", mais soucieux de mettre en valeur sa "différence", telle que vantée auprès des auditeurs.

    Car cette saison ne se résumera pas pour les stations à proposer de nouveaux flux de programmes, mais bien de se différencier de leurs concurrentes afin de reconquérir des auditeurs. Le média radio continue de perdre des auditeurs, séduits par le podcasting (le téléchargement sur un appareil mobile des émissions), les chaînes d'information en continu et musicales, et les webradios. Offrir des grilles remusclées et lisibles, permettant de fidéliser les auditeurs sans perdre ceux déjà au poste est donc le défi auquel se sont attelés les directeurs des programmes des stations, tous formats confondus, pour cette rentrée placée sous le signe de la continuité et de la nouveauté. Les directeurs de stations devront aussi faire face à la récession publicitaire: pour la première fois, au premier semestre, les investissements sur internet ont dépassés ceux en radio.

    Les généralistes entre continuité et modernisation...

    Au dernier sondage Médiamétrie (enquête 126.000 portant sur la période avril-juin), RTL prenait la pôle position (en recul de 4,1 % sur un an), suivie de NRJ (en chute de 10,7 % sur un an), puis France Inter, Europe 1 et France Info. Pour la huitième fois consécutive, RTL est donc en tête de ce classement, à 12,8% d'audience cumulée, contre 12,6% en janvier-mars 2008. Relancée en 2005 sous l'impulsion d'Axel Duroux, passé par le journalisme, IBM et Endemol, RTL n'a quasiment pas touché à sa grille pour cette saison. Seul changement de taille, la matinale - le nerf de la guerre-, où Vincent Parizot remplace Christophe Hondelatte. RTL a donc choisi un journaliste en interne. La station de la rue Bayard souhaite aussi se renforcer sur internet, avec deux webradios et un site récemment rénové.

    Afin de contenir la baisse de son auditoire, Europe 1 a fait le choix inverse, à savoir chambouler les habitudes de ses auditeurs dans le but d'en rameuter de nouveaux. Marc-Olivier Fogiel, Michel et Marie Drucker, la reconduction de Jean-Marc Morandini et de Laurent Ruquier: le jeune patron Alexandre Bompard  (35 ans) a fait le choix de noms connus pour redorer le lustre d'une station à l'image écornée. Affaire Sevran au printemps, image de "radio Sarko" durant l'élection présidentielle... L'information est au coeur de cette nouvelle stratégie, avec une rédaction remodelée et remusclée. Des rendez-vous forts devront faire office de vitrine de la rédaction, dont une matinale sous la houlette de Marc-Olivier Fogiel. Jugé "segmentant" selon une étude marketing, c'est pourtant lui qui devra soutenir l'audience d'une tranche malmenée.

    "Je ne suis pas sûr que singer de la sorte RMC soit une bonne chose, à terme. Je crains en effet que l'auditeur d'Europe 1 ne soit surpris de ce clonage", met pour sa part en garde Alain Weill, à la tête du groupe englobant RMC mais aussi BFM et BFMTV. Il s'exprimait dans L'Express. A Europe 1, Alexandre Bompard, venu du pôle sports de Canal +, a délibérément fait le choix de larges tranches de sportives, notamment tournées vers le football avec Alexandre Delpérier - recruté à RMC. D'où cette remarque. RTL, il y a quelques années, s'était aussi engouffrée dans la brèche du format info-sports qui sourit à l'ex-station monégasque depuis 2001. Sondage après sondage, l'audience progresse en dépit d'un nombre de fréquences moins important que celui de la concurrence. Cette saison, la grille restera stable.

    ... tandis que les musicales partagent la crise d'une industrie

    Les problématiques sont légèrement différentes pour les musicales. S'il s'agit là aussi de contenir la baisse d'audience du média radio, les stations doivent aussi faire face à la crise du marché du disque. Terminé le temps où les radios diffusaient en premier les titres avant que les auditeurs ne se rendent en magasin; désormais les nouveaux talents se découvrent sur internet. Première concernée, NRJ, dont la cible historique (les adolescents) sont avides de modernité et connectés en permanence à l'internet. Téléchargement de musique et écoute à la demande, succès des blogs (Skyrock a décroché la mise avec ses Skyblogs, ringardisant NRJ sur le Net), évolution des comportements vers un zapping entre radios et chaînes de télévision... Reprise en main par son fondateur Jean-Paul Baudecroux et l'ancien directeur des musicales de Lagardère (Virgin radio, RFM) Christophe Sabot, NRJ tentera d'attirer de nouveau les jeunes.

    Virgin radio s'avère aussi concernée par ce changement. Il s'agit là d'imposer une marque créee en janvier pour remplacer Europe 2. En un an, la station a perdu 10,1 % de son audience, preuve que le changement n'a pas permis de relancer l'antenne. Huit mois après le lancement, Cauet reviendra assurer les matinales, secondé par deux transfuges de NRJ en fin d'après-midi. Ils auront à charge d'imposer un nom et un format, avec un habillage rajeuni. Skyrock ne changera pour sa part rien à sa grille, du moins pour le moment, en dépit là aussi d'une baisse d'audience récurrente. La station centrée sur le rap souhaite continuer à se développer sur internet.

    Dans un univers où la radio doit plus que jamais se développer sur les médias numériques et où l'auditeur peut recueillir de l'information, du divertissement et de la musique à sa guise, la saison qui s'annonce sera scrutée à la loupe. Les régies publicitaires devront pour leur part faire preuve d'imagination afin de contenir la baisse des investissements.

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    798 2008-08-28 12:14:40 2008-08-28 10:14:40 open open radio-les-enjeux-dune-saison-a-hauts-risques publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 79 zeb@rcmlaradio.fr http://www.rcmlaradio.fr/ 83.194.151.138 2008-09-17 11:29:15 2008-09-17 09:29:15 1 0 0
    France Télévisions souhaite affirmer sa différence http://www.problematiques.fr/804-france-televisions-souhaite-affirmer-sa-difference Thu, 28 Aug 2008 22:02:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=804 Pas de critique concernant la fin de la publicité progressive sur les antennes, mais une occasion d'affirmer la différence d'un groupe destiné à en découdre avec ses concurrents. Pour cette rentrée, Patrick de Carolis, président de France Télévisions, et son directeur général Patrice Duhamel, ont souhaité mettre en avant la palette de nouveautés prévues avec l'arrêt des écrans publicitaires à 20 heures dès janvier. Certaines préconisations de la commission Copé ont également été entendues, notamment sur le plan des nouvelles technologies et des synergies.

    Dès janvier, les prime-times (première partie de soirée) débuteront à 20h35 sur toutes les antennes, au lieu d'un lancement entre 20h40 et 20h55 tel que c'est le cas actuellement. Cette offre programmée plus tôt permettra de proposer le Soir 3 à 22h30 et des troisièmes parties de soirée "qui ne débuteront jamais après minuit", selon Patrice Duhamel. Les dirigeants du groupe public capitalisent donc sur les réformes impulsées par Nicolas Sarkozy sans émettre de doute publiquement. Afin d'accompagner cette évolution, de nouveaux éléments d'habillage seront mis à l'antenne, en renforçant la place des auto-promotions. Le groupe avait déjà rafraîchi son identité visuelle au printemps dernier, en modernisant ses logos.

    Davantage de culture et d'innovation

    Après la campagne d'image "Le choix de la différence" diffusée cet été, place aux promesses. La culture "sera encore plus présente et irriguera l’ensemble des grilles" selon Patrice Duhamel, qui promet un prime-time chaque soir sur l'une des chaînes du groupe. Emblême de cette stratégie, le retour du théâtre en direct sur France 2 qui sera conforté avec de nouvelles captations. Un vendredi par mois, la chaîne proposera à 22h30 "des pièces de tous horizons". France 3 lancera Culture Box, un site culturel innovant, tandis que France 4, recentrée sur les 15-34 ans, retransmettra un spectacle en direct chaque mois à 20h45.

    L'interactivité figure aussi au rang des priorités des dirigeants de France Télévisions. La création d'un club des télespectateurs sera prolongée par davantage de présence du public à l'antenne. France 3 lancera deux émissions de service ainsi qu'un magazine de santé bimestriel; France 4 donnera la parole aux lycéens avec Samuel Etienne, tandis que France 5 poursuivra ses magazines en direct. La filiale chargée des nouvelles technologies, France télévisions interactive, sera chargée d'accentuer la refonte des sites actuellement en cours. Preuve que le "média global" souhaité par la commission Copé peut devenir réalité, un nouveau site d'information commun à toutes les rédactions a ouvert ses portes, reprenant les contenus vidéo de France 2, France 3 et RFO. Cette stratégie basée sur le numérique sera appliquée à France 3 courant 2009, avec un site ouvert aux contenus des utilisateurs.

    Enfin, dans le cadre des synergies appelées de ses voeux par la commission Copé, l'organisation interne de France Télévisions sera amenée à évoluer. Patrice Duhamel promet dans ce domaine"des efforts sans précédent qui vont s’intensifier malgré les contraintes de gestion". Mais, sur le plan de l'antenne, que les télespectateurs se rassurent: "on peut respecter l'avancement de nos soirées en ne changeant quasiment pas l'horaire de Plus belle la vie", selon le directeur des programmes de France 3 Vincent Meslet. Il s'exprimait à Ozap. Avec près de 5 millions de télespectateurs réguliers, la série était devenue un carrefour publicitaire essentiel pour la chaîne de proximité. Des rediffusions en journée sont envisagées.

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    804 2008-08-29 00:02:29 2008-08-28 22:02:29 open open france-televisions-souhaite-affirmer-sa-difference publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Carrefour face aux évolutions de la consommation http://www.problematiques.fr/808-carrefour-face-aux-evolutions-de-la-consommation Sat, 30 Aug 2008 09:37:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=808 "Fin juin, lorsque nous avons tiré le signal d'alarme sur la dégradation du climat, certains ont été surpris, voire choqués. En fait, nous avons communiqué de façon transparente sur les arbitrages plus drastiques des consommateurs", explique au Monde le directeur général du groupe Carrefour José Luis Duran. Cet Espagnol de 43 ans, en poste depuis trois ans, avait pour principale mission de redorer le lustre d'une enseigne terni en France. Les ventes dans les hypermarchés français ont reculé de 0,9 % au premier semestre, dans le cadre d'une baisse de la consommation généralisée. "En juillet et août dans nos hypermarchés en France, la tendance des ventes est légèrement meilleure qu'au premier semestre et bien meilleure qu'au deuxième trimestre, à la fois en alimentaire et en non alimentaire", a toutefois précisé M. Duran.

    Les supermarchés, les enseignes de proximité et le maxidiscompte progressent pour leur part, confirmant la nécessité pour le groupe d'accentuer sa présence sur ce créneau. Le chiffre d'affaires du groupe Carrefour progresse de 8,5 % au premier semestre, tiré par l'international: "en 2005 nous étions dépendants de la France à 65 %, aujourd'hui elle représente 46 % du chiffre d'affaires". Les bonnes performances des magasins de proximité et du maxidiscompte s'expliquent notamment par une baisse ressentie du pouvoir d'achat et par les prix élevés du carburant. Afin de renforcer sa visiblité sur ce créneau, les magasins Champion se mueront prochainement en Carrefour Market.

    José Luis Duran compte sur les nouvelles dispositions de la loi de modernisation de l'économie pour relancer les ventes des hypermarchés. Nerfs de la guerre, les prix: les distributeurs peuvent désormais négocier de manière plus libre avec les fournisseurs. Avec plus de 27 % de parts de marché en France, Carrefour peut, selon son directeur général, user de son poids afin d'obtenir des conditions tarifaires plus avantageuses. Le positionnement tarifaire de Carrefour apparaît aujourd'hui encore peu compétitif aux yeux des ménages, une tendance instituée par le ralentissement du nombre de campagnes promotionnelles. Après avoir importé d'Espagne la gamme Numéro 1 des prix, José Luis Duran mise sur le renforcement des marques de distributeur, qui représentent déjà 30 % des ventes. Elles sont en moyenne 25 % moins chères que les grandes marques, mais leur prix a plus vite progressé que celles des marques nationales.

    Face à un cours de Bourse atone, José Luis Duran répond qu'il "ne gère pas Carrefour par rapport" à cette donnée. Pour redresser la barre, "il faut simplement atteindre" les objectifs, indique le patron. Une manière de se démarquer de la pression imposée par son premier actionnaire Blue Capital (13,55 % des parts). Et, dans le rapport annuel, de rappeler que l'objectif reste de "progresser sur tous les marchés".

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    808 2008-08-30 11:37:33 2008-08-30 09:37:33 open open carrefour-face-aux-evolutions-de-la-consommation publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
    Inflation: pas de répit pour les consommateurs http://www.problematiques.fr/812-inflation-pas-de-repit-pour-les-consommateurs Mon, 01 Sep 2008 13:15:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=812 Il y a comme un décalage entre ce qu'entendent les consommateurs et ce qu'ils aperçoivent dans les rayons. "On nous avait dit que les hausses de prix étaient dues à l'envolée des matières premières, on a donc du mal à comprendre ce qui se passe aujourd'hui, alors que le blé baisse depuis mars", explique au Monde Olivier Andrault, de l'UFC-Que Choisir. Les cours de la plupart des matières premières reculent depuis plusieurs semaines, sans pour autant qu'un produit aussi symbolique que le pain ne baisse lui aussi. La Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie indique que le blé n'entre qu'à hauteur de 5 % dans le coût de fabrication d'une baguette, une précision destinée à désamorcer les tensions. Certains établissements avaient invoqué l'envolée des cours du blé pour justifier des augmentations de tarif aujourd'hui davantage expliquées par les charges.

    La hausse des matières premières passée, certains biens pourraient donc baisser, du moins si les industriels et entrepreneurs le souhaitent. "On est en train d'assister à un renversement de tendance sur les produits agricoles avec des effets, je l'espère, rapides sur le prix des produits alimentaires", a rappelé la ministre de l'Economie Christine Lagarde. En un an, les pâtes ont augmenté en moyenne de 20 % et le lait de 13 %, selon l'institut Nielsen. Pour les carburants, impactés par la spectaculaire hausse du pétrole constatée au cours de l'année, les prix ont légèrement baissé ces dernières semaines avant de remonter de nouveau, suivant avec plusieurs jours de décalage les fluctuations de l'or noir. De nombreux événements géopolitiques peuvent à tout moment enflammer de nouveau les cours.

    Reflux de l'inflation

    Le salut des consommateurs passe par un recul de l'inflation. Dans la zone euro, celle-ci a ralenti en août dans à 3,8%, après un pic à 4% en juin et juillet selon Eurostat. La hausse généralisée des prix reste cependant forte: en août 2007, elle ne s'élevait qu'à 1,7 %. Le reflux constaté ces dernières semaines peine donc à se faire sentir auprès des ménages, les inquiétudes sur le pouvoir d'achat persistant. "On a une inflation forte mais pas de tensions sur le marché du travail ou l'appareil de production, donc pas de spirale inflationniste. On peut donc s'attendre à retomber à 3% d'ici la fin de l'année et à 2% d'ici un an ou 18 mois", rassure Eric Heyer, directeur adjoint de l'Observatoire français des conjonctures économiques. Il s'exprimait à l'AFP. Mais, l'inflation vécue actuellement tirant pour grande partie sa source de l'envolée des matières premières, les effets d'un répit tardent à se faire sentir auprès des consommateurs.

    Un espoir est toutefois permis: certaines familles de produits ont souffert de la hausse des prix, victimes des arbitrages orchestré par les consommateurs. Les industriels pourraient donc, pour certains d'entre eux, mettre la pédale douce sur les hausses de tarifs... Ou lancer, comme Danone projette de le faire, une gamme de produits économiques, en l'occurence ici des yaourts. Graphique: source Insee

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    812 2008-09-01 15:15:55 2008-09-01 13:15:55 open open inflation-pas-de-repit-pour-les-consommateurs publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock Thème
    Rentrée: les réformes à l'épreuve http://www.problematiques.fr/825-rentree-les-reformes-a-lepreuve Mon, 01 Sep 2008 22:00:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=825 Ce mardi, pas moins de 12 millions d'élèves de la maternelle à la terminale commenceront à retrouver les bancs des établissements scolaires, entamant une nouvelle année scolaire placée sous le signe d'une nouvelle dynamique instaurée par Xavier Darcos. Le ministre de l'Education nationale a entamé dans le courant de l'année une large réforme des niveaux qu'il supervise, à commencer par la primaire avant de s'attaquer au lycée pour une application en 2009.

    Ce mardi, place donc à une école élémentaire rénovée avec non plus vingt-six mais vingt-quatre heures par semaine: les cours du mercredi ou du samedi matin devront être consacrés au soutien scolaire ou à l'accompagnement individuel. En passant indirectement à la semaine de quatre jours, c'est donc un débat récurrent depuis plus d'une quinzaine d'années qui s'éteint, afin d'harmoniser les pratiques. Désormais, les élèves devront travailler 840 heures par année scolaire (contre 918 en 2007-2008), ce qui ramène la France dans la moyenne européenne, au même niveau que la Belgique francophone. Les élèves finlandais et norvégiens ont moins de 600 heures par an, quand le plafond des mille est presque atteint en Italie (990).

    Le chronobiologiste François Testu indique au Monde qu'il "aurait fallu utiliser cette baisse horaire pour diminuer la journée et non la semaine. Soit en faisant rentrer les enfants plus tard le matin, soit en avançant la sortie le soir, soit en augmentant la durée de la pause du midi". "Les écoliers français feront moins d'heures et j'assume parfaitement ce choix car ils continueront à en faire encore davantage que leurs camarades des autres pays dont le système scolaire obtient de meilleurs résultats que le nôtre. Ils les feront sur quatre jours ou quatre jours et demi", explique pour sa part le ministre, qui compte sur l'implication des collectivités locales dans ces évolutions.

    Se recentrer sur les fondamentaux

    Les programmes ont également fait l'objet d'un profond remaniement: place aux fondamentaux, qui doivent revenir sur le devant de la scène. Le français et les mathématiques auront une place réaffirmée au cours des différents enseignements. "La nouvelle école primaire que découvriront les élèves et leurs parents dans quelques jours offre une réponse ferme à la dégradation persistante des performances de notre système éducatif dans les enquêtes nationales et internationales, enquêtes qui montraient toutes qu'une proportion très importante d'élèves, de l'ordre de 15 à 20%, sortaient de l'école primaire avec de graves lacunes dans la maîtrise de la lecture, de l'écriture et du calcul", affirmait récemment Xavier Darcos lors d'une conférence de presse.

    Enfin, le soutien scolaire deviendra un élément présent tout au long de l'année, afin de répondre à l'offensive d'entreprises privées qui surfent depuis plusieurs années sur ce créneau. Au-delà des deux heures hebdomadaires, des modules seront organisés sur la base du volontariat durant les vacances. "Le principal défi de notre école aujourd'hui, c'était justement d'offrir à chaque élève une réussite gratuite et obligatoire", rappelle le ministre de l'Education nationale. Une formule consensuelle qui ne devrait cependant pas permettre de calmer la grogne des enseignants, confrontés à la suppression de 11.200 postes en un an. Une journée d'action pourrait avoir lieu le 11 septembre.

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    825 2008-09-02 00:00:25 2008-09-01 22:00:25 open open rentree-les-reformes-a-lepreuve publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Revue de presse: pétrole, finance et Google http://www.problematiques.fr/830-revue-de-presse-petrole-finance-et-google Wed, 03 Sep 2008 10:43:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=830 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

    Le baril de pétrole à 100 dollars est en vue alors que l’économie mondiale ralentit. De quoi réjouir Wall Street ! Le dollar en profite également. Articles de Javier Blas, Carola Hoyos et Michael Mackenzie du FT et de Neil King Jr du WSJE.

    Des Sud-Coréens au secours de Lehman Brothers ? La banque américaine qui a besoin de capitaux frais pourrait faire appel à la Korea Development Bank. Article de Song Jung-a, Henny Sender et Peter Thal Larsen du FT. Après le football anglais, les investisseurs d’Abu Dhabi s’intéressent à un Hollywood en manque de ressources stables. Article d’Andrew Edgecliffe-Johnson et Simeon Kerr du FT.

    L’Europe étant dorénavant le premier partenaire commercial de la Chine, le yuan n’est plus géré par les autorités monétaires du pays uniquement en fonction du dollar mais également en fonction de l’euro. Article d’Andrew Batson du WSJE. La Chypre, pays coupé en deux par l’occupation militaire turque, offre une leçon aux séparatistes géorgiens : ce n’est pas facile de vivre dans un pays qui n’est reconnu par personne d’autre que le pouvoir local dominant. Article de Charles Forelle du WSJE.

    La réunion de Dresdner et de Commerzbank devrait déclencher un mouvement de consolidation dans un secteur bancaire allemand encore trop fragmenté. Etat des lieux avec James Wilson et Bertrand Benoit en page 9 du FT. Le chef d’orchestre de la Convention du parti républicain, Fred Davis, prone la sobriété par opposition au « people » Obama. Pendant ce temps, McCain défend son choix de colistière malgré les casseroles qui s’accumulent autour de Sarah Palin. Longue analyse de Monica Langley en pages 14 et 15 du WSJE.

    Google relance la guerre des navigateurs Internet en offrant son « Chrome » : Microsoft a des soucis à se faire, même si la version bêta du logiciel peut encore être perfectionnée. Articles de Jessica E. Vascellaro et Robert A. Guth en page 7 du WSJE et de Walter S. Mossberg en page 31 du WSJE.

    Le gouvernement britannique, en mal de popularité, tente de venir en aide aux ménages victimes de la crise immobilière. Mais les experts doutent des effets positifs attendus pour le secteur immobilier. Articles de George Parker en page 6 du FT et de Laurence Norman en page 2 du WSJE.

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    830 2008-09-03 12:43:25 2008-09-03 10:43:25 open open revue-de-presse-petrole-finance-et-google publish 0 0 post 0 Image _edit_lock _edit_last photo
    Les cours du baril de pétrole se tassent http://www.problematiques.fr/827-le-prix-du-baril-se-tasse Wed, 03 Sep 2008 14:37:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=827 La tendance instaurée ces dernières semaines se confirme: les cours du pétrole refluent. Après avoir connu un plus haut à 147 dollars en juillet, les prix des barils de light sweet crude (côté à New York) et de Brent (côté à Londres) dévissent. Ce mercredi, les cours se rapprochaient de la barre des 100 dollars, pour la première fois dépassée en janvier.

    A l'origine de cette baisse, un facteur immédiat: l'ouragan Gustav n'a pas provoqué autant de dégâts qu'attendu sur les installations pétrolières. Les investisseurs ont pris note de l'affablissement du phénomène climatique et massivement vendu. La semaine dernière, les cours étaient repartis à la hausse dans l'attente de l'ouragan. Selon le président américain George W.Bush, il est "encore un peu tôt" pour estimer le montant et la réelle mesure des dégâts. La totalité de la production pétrolière avait dû être interrompue dans le Golfe du Mexique, d'où sort un quart de la production américaine. De plus, les Etats-Unis vont puiser 250.000 barils de pétrole dans leur réserve stratégique afin de participer à l'effort de reconstruction.

    Facteur de plus long terme, la baisse de la demande soutient également ce reflux des cours. L’Agence internationale de l’énergie, prévoit une baisse de cette demande d’1,3% cette année. "La fourniture de pétrole devrait concorder avec la demande et le contrôle d’un excédent de fourniture est une question qui devrait être étudiée lors du sommet à venir", a indiqué le ministre du pétrole saoudien Gholam Hossein Nozari. Au sein de l'Opep, l'Iran accuse l'Arabie Saoudite de dépasser ses quotas de producation. A noter par ailleurs que le dollar connaît ses derniers temps une forte remontée. Le billet vert est poussé par des perspectives de croissance aux Etats-Unis meilleures que prévu.

    Cette récente baisse des cours n'entame cependant pas de dynamisme des groupes pétroliers et des Etats. Ainsi, le Brésil vient de lancer l'exploitation de gisements martimes en eaux particulièrement profondes. L'AFP rapporte des propos d'analystes indiquant que les investissements nécessaires seraient au minimum de 600 millions de dollars. Le 9 septembre prochain, une réunion de l'Opep s'annonce primordiale pour les mois à venir: le cartel va-t-il réduire sa production afin de soutenir les cours ?

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    827 2008-09-03 16:37:43 2008-09-03 14:37:43 open open le-prix-du-baril-se-tasse publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    i>Télé: les enjeux d'une révolution annoncée http://www.problematiques.fr/838-itele-les-enjeux-dune-revolution-annoncee Thu, 04 Sep 2008 20:52:11 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=838 "La seule règle qui nous a été demandée c'est d'être leader sur l'info", a indiqué mercredi le directeur général d'i-télé Pierre Fraidenraich lors d'une conférence de presse. Nommé en juin dernier, le nouvel homme fort de la seconde chaîne info de France en termes d'audiences a certes pour mission de refaire passer l'antenne au premier rang de son univers, mais aussi de redorer le lustre et les comptes de la lanterne rouge du groupe Canal +.

    Car i-télé n'est pas au mieux de sa forme. Lancée en 1999 et entièrement financée par la publicité depuis 2005, la chaîne n'a jamais trouvé la formule miracle pour décoller. Une flopée de grilles de programmes, trois plans sociaux, quatre directeurs généraux: celle qui se voulait être l'anti-LCI à ses débuts s'est rapidement transformée en point noir pour son actionnaire. Au dernier baromètre Médiamétrie, i-télé a enregistré 0,6 % de part d'audience en août, contre 1,1 % pour sa fringante rivale BFMTV lancée seulement fin 2005 par NextRadioTV. Sur le satellite, relais de diffusion historique, la chaîne n'a jamais réussi à distancer la filiale du groupe TF1 LCI, émise depuis 1994. Les audiences ne suivent pas, mais les finances non plus: depuis son lancement, les pertes cumulées s'élèveraient à 100 millions d'euros. L'équilibre financier est espéré l'an prochain, au bout de la dixième année d'exploitation.

    Pierre Fraidenraich, transfuge d'Infosport, et le nouveau directeur de la rédaction Thierry Thuillier, venu de France 2, auront donc pour mission de relancer la chaîne et de lui donner un second souffle. Cela passe avant tout par un recentrage sur l'info qui sera visible dès vendredi: "il fallait clarifier les objectifs de la chaîne qui doit être plus réactive, plus rythmée dans sa manière de délivrer l’info et plus intelligente dans sa façon de l’analyser et de la décrypter", explique le journaliste dans le dossier de presse de rentrée. En accordant une plus large place à l'actualité immédiate, l'objectif est non seulement de reprendre l'initiative sur BFMTV, spécialisée dans le tout-info, mais aussi de regonfler le moral d'une rédaction tiraillée entre les errements de l'ancienne direction.

    I-télé doit aussi améliorer son image, et renforcer ses liens avec sa maison-mère. Le PDG du groupe Canal+ Bertrand Méheut rappelle qu'il "faut ramener la situation à la réalité du secteur : BFMTV n'est pas adossée à un groupe de la qualité du groupe Canal+", mais veillera au bon redressement de sa filiale. Dans la nouvelle grille, une large place sera donc accordée aux sports avec le savoir-faire de Canal: un journal du foot quotidien fera son apparition, ainsi que des éditions omnisports régulières. Le week-end, la passion du hippisme que s'est découverte Canal+ déteindra sur la chaîne info avec deux magazines spécifiques et une retransmission de course. La chaîne espère ainsi élargir son audience à un public plus large que les CSP +, sur lesquels elle remplit néanmoins bien sa mission.

    La nouvelle version d'i-télé sera donc mise à l'antenne vendredi avec l'espoir de relancer durablement la chaîne. Pour l'occasion, un nouveau logo et un nouvel habillage ont été commandés, dans le but de trancher avec les triangles pixellisés ornant l'antenne depuis six ans. La chaîne doit reprendre son leadership. L'enjeu est de taille: "le marché de la TNT gratuite est très réduit au niveau de l'audience, il risque de ne pas y avoir assez de place pour deux chaînes info. D'où l'importance de faire la course en tête pour attirer les annonceurs", indique à 20 Minutes le directeur général adjoint de l'agence médias Starcom Emmanuel Charonnat.

    En dépit de son important déficit, le budget de la chaîne reste fixé à 37 millions d'euros pour cette année. De quoi faire pâlir d'envie sa concurrente la plus directe BFMTV, qui souffre encore d'une image low-cost en dépit d'un budget relevé à 25 millions, contre 15 millions il y a trois ans. Capture: Johann Bergeret

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    838 2008-09-04 22:52:11 2008-09-04 20:52:11 open open itele-les-enjeux-dune-revolution-annoncee publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Thumbnail 80 Spectrum71@hotmail.fr http://www.new.facebook.com/profile.php?id=832123005 82.242.189.182 2008-09-04 23:00:08 2008-09-04 21:00:08 1 0 0 81 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 82.122.50.21 2008-09-05 18:27:51 2008-09-05 16:27:51 1 0 0
    Distribution: opération séduction face à l'inflation http://www.problematiques.fr/831-distribution-operation-seduction-face-a-linflation Thu, 04 Sep 2008 21:18:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=831 "Je m’engage à ce que de 4,06 % d’inflation annuelle actuelle on passe en décembre à un rythme annuel de 2 % en moyenne. Le consommateur sentira les effets dès les premiers mois de 2009", déclarait lundi au Parisien Michel-Edouard Leclerc, quelques jours après le passage du secrétaire d’Etat à la Consommation et à l’Industrie Luc Chatel dans un de ses établissements. Se réaffirmant en défenseur du pouvoir d'achat, il met en avant comme son homologue de Carrefour la libre négociabilité des tarifs telle qu'autorisée par la Loi de modernisation de l'économie. Son précédent coup d'éclat remonte à 2004, où il avait alors épaulé le ministre de l'Economie de l'époque Nicolas Sarkozy dans le cadre d'accords avec les industriels.

    Mais qu'il ne réjouisse pas trop vite: selon l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, les prix dans les hypermarchés Leclerc ont progressé de 5,82 % sur un an. La hausse reste cependant contenue par rapport aux hausses pratiquées par d'autres enseignes: 7 % chez U, Carrefour, Cora, Géant Casino et Auchan, voire 9,4 % chez Monoprix. L'enseigne préfère jouer la carte des services et de la proximité. Ces augmentations de prix pratiquées dans la grande distribution sont à l'origine du sentiment de baisse du pouvoir d'achat tel que ressenti actuellement chez les Français.

    "Pour la première fois, depuis le printemps, la consommation a baissé en volume, de l'ordre de 2 à 3%. Ce n'était jamais arrivé. Le contenu du chariot, ce qu'on appelle le panier moyen, baisse", expliquait fin août le président de Système U Serge Papin. Selon une étude parue jeudi dans l'hebdomadaire professionnel Libre-service Actualités, les prix alimentaires dans la grande distribution ont augmenté de 4,8 % entre août 2007 et août 2008. Les prix des produits d'entrée de gamme et de marques de distributeurs ont plus vite progressé (respectivement 6,5 % et 4,3 %) que ceux des grandes marques (+ 3,6 %).

    Les grandes marques revoient leur stratégie

    Afin de profiter de ce concours de circonstances, les industriels réagissent et revoient leur politique tarifaire à la baisse. Ainsi, en parallèle de sa gamme de produits exclusifs (Activia, Actimel...), Danone lance un Eco pack à un euro. Le consommateur pourra à ce prix emporter six yaourts frappés du logo bleu. Seul le marché français, qui représente 14 % du chiffre d'affaires du groupe, sera pour l'instant concerné.

    "La LME va permettre une concurrence sur les produits de grandes marques. Les produits à marque de distributeurs (MDD) ne devraient plus augmenter si les matières premières n'augmentent pas. Les industriels de grandes marques sont conscients que le consommateur ne suivra pas les hausses de prix", explique au Parisien Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution. Même si les industriels sont conscients du problème qu'implique de trop fortes hausses, ils n'envisagent pas pour autant de compresser leurs marges. Les négociations s'annoncent tendues: par exemple, Michel-Edouard Leclerc a indiqué que les produits dont les hausses sont supérieurs à 2 % ne seront pas renouvelés.

    C'est pourtant une hausse supérieure à 2 % que propose Panzani à la centrale d'achats de Leclerc, mais cette base de négociation "ne passera pas", selon le distributeur. En attendant, la firme spécialisée dans les pâtes tend la main au consommateur en promettant des baisses de tarifs. "Nos prix vont baisser de 10 % à 15 % en fonction des références. Typiquement, un paquet de spaghetti de 500 grammes devrait coûter moins de 90 centimes dans toutes les grandes surfaces. Ce n'est pas une promotion. La baisse se fera en fond de rayon. Nous avons décidé d'anticiper le recul des cours du blé dur", explique ainsi au Figaro le directeur général de Panzani France Xavier Riescher. L'entreprise se devait de réagir: selon ses propres chiffres, les ventes en volume de pâtes ont reculé de 4 % depuis le début de l'année, dans le cadre d'une hausse de prix de 20 %.

    Les hard-discounters s'adaptent eux aussi

    Dans ce contexte de hausse des prix et d'inquiétudes sur le pouvoir d'achat, les établissements de maxi-discompte affichent leurs tarifs plus bas que la moyenne et l'atout de leur format, qui permet de consommer sans pour autant céder à toutes sortes de tentations. Afin de surfer sur cette vague, ils adaptent leur concept aux attentes des consommateurs. Côté français, c'est Netto qui s'y met: l'enseigne des Mousquetaires met en avant la vente dégressive. "Nous avons beaucoup travaillé sur les lots virtuels. Aujourd'hui, la moitié de la gamme est concernée. À terme, ce sera 70 %", confie à LSA l'adhérent du Netto de Mâcon Hervé Thomas, où est situé le magasin-pilote de ce nouveau concept. La baguette, vendue 0,45 €, passe à 0,33 € à partir de trois unités achetées.

    Netto introduit aussi davantage de grandes marques, une pratique déjà expérimentée par son concurrent d'origine allemande Lidl. Selon le mensuel Capital, elles ont représenté en 2007 20 % du chiffre d'affaires total de l'enseigne. "Les acheteurs de Lidl n'hésitent pas à faire patienter debout pendant deux heures, sans proposer un verre d'eau" les commerciaux de groupes agro-industriels, dont l'un d'entre eux s'exprime au magazine afin de démontrer les méthodes musclées dont use le distributeur afin d'obtenir les meilleures conditions possibles.

    Un certain nombre d'initiatives en direction des consommateurs est donc constaté, mais cela ne saurait pallier un véritable recul des prix alimentaires. Une amorce de baisse pourrait intervenir à moyen terme: au-delà des libertés offertes par la LME, la baisse du prix des matières premières fait office de moyen de pression pour les organisations de consommateurs. "Alors que de nombreuses hausses ont été et sont encore justifiées par le renchérissement du coût des matières premières, cet argument doit maintenant profiter au consommateur", clame notamment la Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie.

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    831 2008-09-04 23:18:07 2008-09-04 21:18:07 open open distribution-operation-seduction-face-a-linflation publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Petit traité de manipulation pour gouvernements http://www.problematiques.fr/842-petit-traite-de-manipulation-pour-gouvernements Sun, 07 Sep 2008 07:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=842 Pour réformer, la communication est primordiale. Voici le concept clé du rapport de l’Institut Montaigne. Jusque-là, rien de bien très méchant, de la communication appliquée à la politique. Mais comme toujours avec la communication, la frontière avec la manipulation est facilement franchie. « Une bonne préparation de l’opinion est la condition du succès ». La réforme en elle-même n’est-elle pas plus importante ? Pas si sûr. En lisant le rapport, on pourrait presque croire que la communication, si elle bien faite, suffit à faire passer la pilule au près de la population.

    Parmi les recommandations, on peut lire : « éviter de donner l’impression que les projets de réforme sont déjà prêts avant même toute consultation », « bannir tout vocabulaire d’affrontement ou « gagnants- perdants », « généraliser la pratique de préparation de Livres verts consistant à proposer à des experts indépendants d’évaluer le contexte, le point de vue des principales parties prenantes », et « veiller à ce que le leader porteur de la réforme s’engage personnellement sur le succès de la réforme ». Cela ne vous rappelle rien ? Il y en a qui ont bien retenu la leçon.

    • Comment communiquer la réforme, Institut Montaigne, rapport mai 2008, 10 euros. Egalement disponible en PDF ici.
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    842 2008-09-07 09:00:38 2008-09-07 07:00:38 open open petit-traite-de-manipulation-pour-gouvernements publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Les pouvoirs publics à la rescousse de Fannie Mae et Freddie Mac http://www.problematiques.fr/853-les-pouvoirs-publics-a-la-rescousse-de-fannie-mae-et-freddie-mac Sun, 07 Sep 2008 10:50:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=853 Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal a affirmé vendredi soir que les pouvoirs publics finalisaient actuellement leur plan de sauvetage des deux entitées en charge du refinancement hypothécaire aux Etats-Unis Fannie Mae et Freddie Mac. Créees en 1938 et en 1970 par le gouvernement fédéral afin d’aider les Américains à accéder à la propriété et de fournir des liquidités au marché immobilier, ces sociétés privées et cotées doivent faire face à des défauts de paiement sur les crédits qu’elles garantissent.

    Une injection de capital serait programmée, mais "pourrait survenir de manière graduelle, sur une base trimestrielle, plutôt qu'en une seule infusion de capitaux", précise le quotidien, cité par Les Echos. Fannie Mae et Freddie Mac seraient placées sous tutelle du régulateur, ce qui faciliterait l'opération. Cette piste avait déjà été évoquée il y a quelques semaines. Un "grand ménage au niveau de l'exécutif de Fannie Mae et Freddie Mac" serait également envisagé, afin de laisser les mains libres au régulateur.

    Fannie Mae et Freddie Mac détiennent ou garantissent 5.200 milliards de dollars de créances hypothécaires, soit 40 % de l'encours de crédit immobilier aux Etats-Unis. Leur rôle est donc essentiel. Les titres de ces entités ont chuté de 90 % en un an.

    Mise à jour 07/07 à 18:31 - Fannie Mae et Freddie Mac sont placées sous tutelle gouvernementale. Selon le secrétaire d'Etat au Trésor Henry Paulson, il s'agit du "meilleur moyen de protéger nos marchés et les contribuables du risque systémique posé par la situation financière actuelle". 200 millions de dollars sont aussi prêts à être débloqués. "Je soutiens fermement la décision de placer Fannie Mae et Freddie Mac sous tutelle, ainsi que les mesures prises par le secrétaire au Trésor pour assurer la solidité financière de ces deux organismes", a pour sa part indiqué le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke.

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    853 2008-09-07 12:50:26 2008-09-07 10:50:26 open open les-pouvoirs-publics-a-la-rescousse-de-fannie-mae-et-freddie-mac publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock
    Rentrée sociale à hauts risques pour le gouvernement http://www.problematiques.fr/832-rentree-sociale-a-hauts-risques-pour-le-gouvernement Mon, 08 Sep 2008 07:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=832 Un mois après la rentrée, les premières manifestations ? Dans un entretien publié la semaine dernière par Le Monde, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault propose aux autres confédérations de faire du 7 octobre "une journée de mobilisation, avec des appels à la grève et manifestations sur les thèmes retenus par les confédérations syndicales internationales : le travail décent, les salaires, les emplois stables ou la protection sociale". Cette journée, européenne, devrait donc selon Bernard Thibault prendre des allures de grand rassemblement aux thématiques à la fois universelles et ancrées dans le paysage social français.

    "La souffrance des salariés est réelle. Plus importante qu'il y a un an. S'y ajoutent les déçus de Nicolas Sarkozy, ceux qui ont cru en son élection. Dans cette situation, l'urgence est à l'action et à l'unité", indique-t-il. Les points de friction pour le gouvernement, la classe politique et les partenaires sociaux: le chèque transport, le CSA, le projet de loi sur les revenus du travail, celui sur la refonte de la carte hospitalière, la rémunération des dirigeants d'entreprise... Les positions, particulièrement tranchées dans chaque camp, feront l'objet d'âpres débats ou négociations.

    La mise en place du revenu de solidarité active est le point qui provoque le plus de débats en cette rentrée. Un prélèvement supplémentaire de 1,1 % sur les revenus du capital permettra de financer ce dispositif destiné à assurer aux personnes qui reprennent un emploi qu'elles ne toucheront pas, durant une période donnée, moins que ce qu'elles percevaient sous le RMI. Nicolas Sarkozy en fait la "réforme la plus importante de son quinquennat", avec une réponse concrète aux réticences de reprise d'un emploi et un mode de financement à faire pâlir d'envie la gauche. L'opposition cherche aujourd'hui les bons arguments sur la question, sachant que sous François Mitterand la question d'un tel dispositif avait déjà été évoquée, mais sous une autre appellation.

    Après l'émoi suscité par le montant des parachutes dorés alloués aux patrons démissionnaires d'Alcatel-Lucent Serge Tchuruk et Patricia Russo, le Medef et l'Association française des entreprises privées émettront des recommandations fin septembre. Les indemnités de départs, les retraites chapeau, les stock-options et les rémunérations seront abordées. Il n'est pour l'heure pas question de légiférer comme l'ont pu faire d'autres pays. Un examen au Parlement sur ces questions a eu lieu aux Pays-Bas.

    Le modèle francilien de prise en charge des frais de transport à hauteur de 50 % par les entreprises va-t-il être étendu ? C'est en tout cas une piste avancée dans le cadre de la réflexion du gouvernement. Avec un pétrole cher et un pouvoir d'achat en berne, une contribution aux charges de déplacement serait bienvenue. Encore faut-il s'accorder sur son mode de financement: "ou il s'agit d'un complément de salaire et il faut en discuter au niveau de l'entreprise, voire de la branche. Ou c'est une aide sociale pour tous et elle est prise en charge par l'État", expliquait la présidente du Medef Laurence Parisot au Journal du Dimanche. Les partenaires sociaux remettront leurs propositions à Matignon le 15 septembre. "Les entreprises financent déjà 4 milliards d'aide transport", rappelle la patronne des patrons. Cette somme sert à l'amélioration des infrastructures existantes.

    Le chômage reste fort, et pourrait de nouveau s'imposer comme la première préoccupation des Français. Le nombre de personnes inscrites à l'ANPE en catégorie 1 s'est accru en juillet de 0,1 %. Il s'agit de la cinquième hausse mensuelle du nombre d'inscriptions à l'ANPE depuis le début de l'année. Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans et de longue durée ont également très légèrement augmenté, avec des modes comptables précis. L'assurance-chômage et la formation professionnelle feront par ailleurs l'objet de discussions avec les partenaires sociaux d'ici la fin de l'année.

    A noter enfin que de vives tensions pourraient apparaître autour du projet de loi Patients, santé et territoires qui sera présenté le 24 septembre en conseil des ministres par Roselyne Bachelot. Déjà échaudés par les refontes des cartes judiciaires et militaires, les élus locaux pourraient endurer cette fois-ci des fermetures d'hôpitaux ou regroupements de services, des caractères touchant à la santé. Dans les faits, les directeurs d'hôpitaux auront davantage de pouvoir; les éventuelles restructurations ne devraient donc pas émaner de Paris.

    Autant de thèmes sur lesquels le gouvernement est attendu au tournant.

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    832 2008-09-08 09:00:43 2008-09-08 07:00:43 open open rentree-sociale-a-hauts-risques-pour-le-gouvernement publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Revue de presse: Fannie Mae, industrie et élections US http://www.problematiques.fr/861-revue-de-presse-fannie-mae-industrie-et-elections-us Mon, 08 Sep 2008 10:47:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=861 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

    Le gouvernement américain prend le taureau par les cornes : devant le risque que fait courir à l'économie du pays (et à l'économie mondiale) un secteur immobilier en crise, l'Etat prend le contrôle des deux géants hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac en graves difficultés. Il n'y avait, semble-t-il, pas d'autre choix possible. Articles de James R. Hagerty et Ruth Simon du WSJE et de Krishna Guha, Chris Giles et Saskia Scholtes du FT. Les deux candidats à l'élection présidentielle américaine ont déclaré leur soutien à cette mesure. John McCain est le plus favorable à une modification en profondeur du système actuel. Article de Nick Timiraos du WSJE.

    Et si les Démocrates américains retrouvaient un peu d'humilité et de respect pour leurs adversaires ? L'attitude du parti lors de la nomination de Sarah Palin comme colistière de John McCain est notamment pointée du doigt par Clive Crook en page 11 du FT. Mais Sarah Palin n'est-elle pas en train de voler la vedette à John McCain (dont le fils a siégé au conseil d'administration d'une banque déclarée en faillite)? C'est à coup sûr un des défis de la campagne républicaine. Analyse d'Elizabeth Holmes en page 14 du WSJE.

    Finalement, au sein des pays industrialisés, ce sera peut-être l'économie américaine qui s'en sortira le mieux de la récession qui vient de chez elle. Contagion synchronisée un peu partout dans le monde. Analyse de Krishna Guha, Chris Giles, Ralph Atkins et David Pilling en page 8 du FT.

    Que vont décider les pays de l'OPEP : réduire ou non leur production ? Soutenir à tout prix les cours du baril serait une stratégie risquée en phase de ralentissement de l'économie mondiale. Articles de Neil King Jr et Spencer Swartz du WSJE et de Carola Hoyos du FT.

    Un endroit idéal pour produire à bas coûts ? Le Vietnam ? La Tchéquie ? La Chine ? Non, les Etats-Unis ! Au-delà du dollar faible, de nombreux Etats américains accumulent les avantages pour attirer les entreprises européennes. Article de Richard Milne du FT.

    Trois hauts dirigeants de Lehman Brothers sont remerciés : la banque d'affaires en difficultés cherche à restaurer sa crédibilité auprès des investisseurs. Article de Peter Thal Larsen du FT. Le directeur général de l'assureur allemand Allianz, Michael Diekmann, revient sur la vente de la Dresdner à la Commerzbank. Une vraie décision industrielle qui recentre le groupe sur l'assurance avec des opportunités à saisir, notamment aux Etats-Unis. Interview par James Wilson en page 14 du FT.

    La livre sterling, affaiblie, pourrait encore régresser : les investisseurs doutent de la capacité des responsables britanniques à répondre à la crise économique. Article de Carrick Mollenkamp et Mark Whithehouse en page 17 du WSJE. La Bourse russe est en chute libre sur fond de tensions géostratégiques. Une baisse de 36% depuis le début de l'année. Article d'Andrew Osborn et Alan Cullison en page 18 du WSJE.

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    861 2008-09-08 12:47:02 2008-09-08 10:47:02 open open revue-de-presse-fannie-mae-industrie-et-elections-us publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
    Saison estivale: qu'en retiennent les firmes ? http://www.problematiques.fr/850-saison-estivale-quen-retiennent-les-firmes Tue, 09 Sep 2008 07:00:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=850 On ne le dira jamais assez: l'activité ne s'interrompt pas l'été pour les entreprises. La saison estivale a été l'objet de nombreuses publications de résultats, communiqués et rumeurs. Problématiques.fr dresse le bilan de deux mois durant lesquels les firmes ont continué à faire l'actualité.

    Le bel été de...

    Total. Le groupe dirigé par Christophe de Margerie a fait état d'un résultat net historique au premier semestre, en hausse de 29 % (variation annuelle) à 8,3 milliards d'euros. Le prix du baril de pétrole s'est apprécié de 72 % sur la période, ce qui a dopé les comptes du pétrolier. Toutefois, la raréfaction à long terme de l'or noir ainsi que les fluctuations des cours poussent l'entreprise à accroître d'une année sur l'autre son budget de recherche et développement ainsi que l'enveloppe destinée à l'exploration-production. Paramètre plus immédiat, les stations d'autoroute ont profité des transhumances de la saison estivale, mais ont dû faire face à plus d'attention sur certains produits de la part des consommateurs.

    Rhodia. Le chimiste a répercuté la hausse des matières premières et a fait part d'un résultat net en hausse de 16 % sur un an. Le leader mondial des cartes à puce Gemalto est lui aussi tout-sourire: avec un résultat net en progression de 152 % sur un an, il peut se satisfaire d'avoir accru son offre dans le domaine de la téléphonie mobile avec 500 millions de cartes SIM produites au premier semestre. Dans l'univers des technologies, Google fait face à Microsoft et à Apple pour son dixième anniversaire: un navigateur vient d'être lancé, et prochainement un téléphone portable.

    Orange. La division internet et téléphonie mobile de France Télécom a fait sa rentrée début août avec le lancement de sa chaîne Orange foot. Après avoir acheté trois lots pour la diffusion des matches de ligue 1 (le grand match du samedi soir, la diffusion en VOD le lundi et sur mobile) pour une somme estimée à 208 millions d'euros par an durant quatre ans, l'offensive de l'opérateur sur les contenus peut débuter. Canal+ est attaqué sur ses deux terrains de prédilection: en plus de son renforcement dans le sport, Orange devient partenaire du festival de cinéma de Deauville et lancera une antenne destinée aux séries, pour la plupart exclusives sur la France. Et l'offre satellite fait ses premiers pas. En parallèle, France Télécom distribuera à ses actionnaires un acompte sur dividende ce mois-ci.

    Un été plus morose pour...

    Les pétroliers, sociétés d'autoroute et transporteurs. Les excellents résultats de Total cités ci-dessus ne concernaient que le premier semestre. Pour la seconde partie de l'année, la firme devrait moins pavoiser: en juin, les Français ont réduit leurs achats d'essence de 10 %. Les prix élevés du pétrole, et par conséquent du carburant, ont fini par déteindre sur le comportement des ménages. De plus, les sociétés d'autoroute indiquent que le trafic routier recule depuis avril. Les PME sont elles aussi pénalisées: les faillites de sociétés de transport routier ont augmenté de 77 % au premier semestre.

    Système U. "On n'avait jamais vu cela. Pour la première fois, les ventes sont en recul. Les Français achètent moins", a mis en garde le président de Système U Serge Papin. Les inquiétudes sur le pouvoir d'achat se sont concrétisées par un recul de la consommation sur certaines familles de produits, et les habitudes changent. Selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, les prix se sont envolés de 7 % en un an chez le distributeur, affectant les ménages. Au-delà de la seule carte de la proximité, l'enseigne pourrait, comme l'ont déjà affirmé ses concurrents Leclerc et Carrefour, profiter des nouvelles dispositions offertes par la loi de modernisation de l'économie afin d'accroitre la pression sur ses fournisseurs. Avec la liberté de négociation, le gouvernement entend ainsi provoquer à moyen terme un reflux des prix.

    Les chaînes commerciales et leurs clients. Le résultat net de TF1 fond de 32,7 % sur un an, alors que sa part de marché publicitaire continue à s'accroître. La chaîne-mère voit son audience reculer, mais sa capacité à rassembler fait toujours mouche. Les firmes du secteur alimentaire sont affectées par le recul de la consommation, les grandes marques jouissant d'une image-prix désastreuse en dépit de hausses moindres que celles pratiquées sur les produits d'entrée de gamme. Le PDG de Publicis s'attend pour sa part à "des baisses d'investissement marketing" dans le secteur de l'automobile, lui aussi touché par la baisse du pouvoir d'achat. De quoi mécontenter les médias et les industriels.

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    850 2008-09-09 09:00:24 2008-09-09 07:00:24 open open saison-estivale-quen-retiennent-les-firmes publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    L'Opep réduit sa production http://www.problematiques.fr/864-lopep-penche-pour-le-statu-quo Tue, 09 Sep 2008 16:44:34 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=864 Selon le ministre de l'énergie du Venezuela Rafael Ramirez, l'offre actuelle de pétrole excèderait "d'un million à un million et demi de barils par jour le niveau de la demande". De quoi conforter le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole Chekib Khelil dans son désir, exprimé avant l'ouverture de la réunion du cartel à Vienne, d'opter pour un statu quo quant à une éventuelle baisse de la production. En l'espace de huit semaines, les cours du pétrole sont brusquement redescendus de 150 dollars à 102 dollars.

    Conformément à sa mission de "sauvegarder les intérêts des pays producteurs", l'Opep doit procéder à un arbitrage en examinant les deux scénarios qui se présentent à elle: soit maintenir la production à son niveau actuel, à savoir 32,28 millions de barils par jour (environ 40 % de l'offre mondiale) dans le cadre d'une demande toujours forte, dont les effets du ralentissement peinent à se faire sentir. Une accalmie des cours, limitée, permet de limiter les tensions dans les pays consommateurs et permet de revenir à des prix dont les tenants sont davantage à même d'être justifiés (forts coûts de développement).

    Ou alors, baisser la production suite à la chute des cours de ces dernières semaines afin de maintenir les prix à un certain niveau. La consommation recule dans les pays industrialisés et progresse moins vite qu'auparavant dans les pays émergents, ce qui renforce les craintes de certains Etats producteurs de voir leur rente affaiblie. Mais les alternatives à l'or noir restent limitées et coûteuses, faisant dire à l'Agence internationale de l'Energie qu'à moins d'un changement complet de politique, 80 % de l'énergie fournie en 2030 émanera encore du charbon, du pétrole et du gaz.

    En laissant sa production officielle inchangée, l'Opep espère parvenir à un niveau des prix plus acceptables pour les pays consommateurs sans pour autant que sa suprématie ne soit menacée. "Tout le monde est d'accord sur le fait qu'il y aura un problème de surproduction de 500.000 à 1 million (de barils par jour) d'ici l'année prochaine", a par ailleurs rappelé son président, conscient du fait que trop de barils produits par rapport à une consommation en baisse, même légère, n'avantageraient guère les membres du cartel.

    Mise à jour 10/09 à 09.34 - L'Opep a décidé de retirer 520.000 barils par jour du marché pour enrayer la chute des prix du pétrole brut. Cela constitue un "retour aux quotas de septembre 2007". Hier, le baril de Brent, côté à Londres, est brièvement passé sous la barre des 100 dollars. Ce mercredi matin, les cours remontent suite à cette décision.

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    864 2008-09-09 18:44:34 2008-09-09 16:44:34 open open lopep-penche-pour-le-statu-quo publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock
    Difficultés persistantes pour l'immobilier américain http://www.problematiques.fr/865-difficultes-persistantes-pour-limmobilier-americain Tue, 09 Sep 2008 22:00:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=865 Plus d'un an après le début de la crise des subprimes, le secteur immobilier américain reste toujours en proie à de profondes difficultés. Les promesses de ventes de logements existants aux Etats-Unis, sont reparties à la baisse en juillet, en baisse de 3,2 % par rapport à juin en données corrigées des variations saisonnières, selon le Groupement national des agents immobiliers américains.

    "Les promesses de ventes de logements oscillent d'un mois sur l'autre, mais la tendance à long terme est fondamentalement à la stabilité. Le durcissement des conditions d'emprunt imposé par Fannie Mae et Freddie Mac le mois dernier a sans aucun doute entravé les signatures de promesses de ventes", a indiqué le Groupement, faisant allusion aux difficultés des deux entreprises en charge du refinancement et de la garantie de prêts hypothécaires. Face à la montée du nombre de défauts de remboursement, qui a provoqué leur déconfiture, les deux entités avaient mis en place de manière très rapide un resserrement des conditions d'octroi de crédit.

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    865 2008-09-10 00:00:36 2008-09-09 22:00:36 open open difficultes-persistantes-pour-limmobilier-americain publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 82 racuzo@free.fr 82.248.88.10 2008-09-11 21:07:56 2008-09-11 19:07:56 Réponse: effectivement, il y a une erreur d'illustration relative aux Etats-Unis et je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Cette image est prévue pour tous types de sujets sur l'immobilier, mais à terme la recherche iconographique sera développée.]]> 1 0 0
    Le déficit du commerce extérieur s'aggrave http://www.problematiques.fr/867-le-deficit-du-commerce-exterieur-saggrave Wed, 10 Sep 2008 14:56:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=867 Le commerce extérieur français est toujours en mauvaise posture. Selon des chiffres publiés par les Douanes, sur les douze derniers mois, le manque à gagner s'élève à 48,790 milliards d'euros. Le montant des exportations s'est élevé en juillet à 34,9 milliards d'euros et celui des importations à 39,8 milliards. Hier, l'Allemagne présentait un excédent commercial, certes en recul, mais dans la lignée des chiffres de 2007.

    L'appréciation de l'euro et de la facture énergétique au fil de ces derniers mois contribuent à expliquer ces mauvaises performances, tout comme notre piètre compétitivité par rapport à d'autres Etats européens. "Les coûts salariaux unitaires allemands ont été réduits de 10 % depuis 2002", explique ainsi au Monde Marion Cochard, de l'OFCE. Par zone géographique, le déficit des échanges avec l'Union européenne reste stable, à 1,8 milliars d'euros. Exportations et importations au sein de l'union diminuent légèrement. Le solde commercial avec l'Amérique dégage pour sa part de nouveau un excédent.

    Dans un contexte difficile pour le budget des ménages, qui doivent procéder à des arbitrages, toute initiative pour faire repartir la consommation à la hausse semble à priori bienvenue, mais risque d'aggraver notre déficit commercial. C'est tout le sens de la mise en garde du président de la Commission des finances du Sénat Jean Arthuis: "il faudrait d'abord que nous prenions conscience collectivement du fait que toute relance de la consommation se traduit immédiatement par un accroissement du volume de nos importations", rappelle-t-il.

    Le solde du commerce extérieur français est déficitaire depuis 2004. Il est passé en l'espace de trois ans de -4,7 milliards d'euros à -39,1 milliards en 2007.

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    867 2008-09-10 16:56:58 2008-09-10 14:56:58 open open le-deficit-du-commerce-exterieur-saggrave publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Pétrole: nouvelle déconvenue pour les investisseurs http://www.problematiques.fr/868-petrole-nouvelle-deconvenue-pour-les-investisseurs Wed, 10 Sep 2008 21:49:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=868 En dépit de la décision de l'Opep - qui représente 40 % de la production mondiale de pétrole - de réduire sa production, les cours de l'or noir ont continué de reculer ce mercredi. En cours de séance, le baril de Brent (côté à Londres) s'est même payé le luxe de passer sous la barre des 100 dollars, tandis que les prix du baril de brut WTI s'approchaient des 102 dollars. La publication des stocks hebdomadaires américains, faisant ressortir une diminution des réserves de pétrole brut, d'essence et de produits distillés, n'a pas non plus provoqué de vives réactions des investisseurs.

    Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, réunis en congrès à Vienne, ont décidé de rduire leur production de 520.000 barils par jour afin de faire face à ce reflux des cours constaté depuis près de deux mois. Le choc de la demande, en partie à l'origine de la flambée des cours, est en passe de montrer ses limites. Les besoins en provenance des pays émergents restent certes forts et exercent une pression sur les prix, mais ne suffisent pas à tirer le marché à la hausse.

    L'Agence Internationale de l'Energie a fait état d'un recul de la demande d'or noir pour 2008 et 2009. De plus, les Etats-Unis, premiers acheteurs mondiaux de pétrole, sont le lieu d'une baisse de la consommation de produits pétroliers: sur les quatre dernières semaines, ils en ont consommé 20,1 millions de barils par jour, soit 3,8 % de moins qu'un an plus tôt. De nombreuses économies européennes frôlent la récession, ce qui apparaît également comme un facteur baissier, tout comme la remontée du dollar.

    "Nous ne sommes certainement pas d'accord" avec la réduction de production de l'Opep, a indiqué sans surprise la porte-parole de la présidence américaine Dana Perino. Le département de l'Energie se dit prêt à puiser davantage dans les réserves stratégiques afin d'assurer l'approvisionnement du Sud-Est après le passage de l'ouragan Ike. L'action Total a au contraire bénéficié de la décision de l'Opep: lorsque le baril de Brent gagne dix dollars sur un an, le groupe empoche environ deux milliards de dollars, a indiqué son directeur général Christophe de Margerie. Cependant, les prévisions de production moyenne annuelle du groupe pétrolier sont en baisse, avec une hausse de 2 à 3 % par an entre 2007 et 2016, contre 4 % auparavant.

    Les cours du baril de brut ont chuté de 30 % depuis leur plus haut atteint en juillet.

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    868 2008-09-10 23:49:29 2008-09-10 21:49:29 open open petrole-nouvelle-deconvenue-pour-les-investisseurs publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
    Lehman Brothers en crise http://www.problematiques.fr/869-lehman-brothers-en-crise Thu, 11 Sep 2008 15:05:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=869 La perte nette estimée à 3,9 milliards de dollars au troisième trimestre qu'a dévoilé Lehman Brothers a refroidi les investisseurs: ce jeudi en ouverture de séance, la valeur est en chute de 41 % à New York. Hier, le titre clôturait en recul de 44,95 %. Une perte de 2,8 milliards avait déjà été présentée pour le second trimestre, ce qui entame gravement la capacité de la banque à restaurer la confiance "des investisseurs, des contreparties, des clients et des employés" de l'aveu même de son PDG Richard Fuld, mais surtout ses capacités financières. Retrouver la confiance des investisseurs risque de s'avérer difficile: la capitalisation de la banque d'affaires a fondu de 85 % en un an, et l'aide d'un tiers tel qu'une banque ou d'un fonds souverain ne s'est pas encore concrétisée.

    La survie de la quatrième banque d'affaires de Wall Street apparaît plus que jamais menacée: Lehman Brothers, rongée par ses pertes, perd de son attrait et n'a pas convaincu un "chevalier blanc" pour venir à son secours. Ainsi, mercredi 3 septembre, l'établissement public Korea Development Bank, qui avait indiqué la veille examiner l'opportunité d'un rapprochement avec Lehman, se rétractait en confirmant "avoir étudié des acquisitions à l'étranger pour devenir une banque d'investissement mondiale compétitive... mais rien de précis n'a été décidé". Le titre a perdu 90 % de sa valeur depuis le début de l'année et les dépréciations d'actifs ont atteint 7,8 milliards au troisième trimestre, ce qui entame de jour en jour ses capacités pour rebondir.

    "Le troisième trimestre devrait être à oublier pour les banques d'investissement américaines", prévenait il y a quelques jours la banque Wachovia dans une étude. Le message s'appliquera à Lehman Brothers, qui a toutefois entrepris une cure d'amaigrissement afin de se redresser: la mesure la plus importante concerne la scission des actifs de l'immobilier commercial dans une société autonome dont les parts seront distribués aux actionnaires de la banque. Lehman a aussi affirmé avoir "l'intention" de céder par le biais d'enchères sa participation majoritaire dans son entité qui regroupe la société de gestion d'actifs Neuberger Berman, et des activités de gestion de fortune. La banque se dit "engagée à examiner toutes les stratégies alternatives permettant de maximiser la valeur pour les actionnaires".

    Lehlan Brothers devra faire vite: les agences de notation financière Standard & Poor's, Moody et Fitch ont déjà placé le titre sous surveillance. Cette décision "provient de la montée des incertitudes sur la capacité de Lehman à lever des capitaux supplémentaires, en raison du déclin précipité du cours de Bourse ces derniers jours", selon Standard & Poor's.

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    869 2008-09-11 17:05:53 2008-09-11 15:05:53 open open lehman-brothers-en-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 83 marrakech.fez@voila.fr 83.202.142.41 2008-09-15 13:31:17 2008-09-15 11:31:17 1 0 0 84 matthieu.laporte451@gmail.com 124.187.137.247 2009-06-23 04:06:36 2009-06-23 02:06:36 surendettement est un gros problème de nos jours dans notre société ultra consommatrice, c'est une leçon à tirer pour tous.]]> 1 0 0
    Belgique: le coût d'une éventuelle scission evalué http://www.problematiques.fr/870-belgique-le-cout-dune-eventuelle-scission-evalue Thu, 11 Sep 2008 20:06:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=870 Le Soir, une éventuelle scission de la Belgique serait financièrement préjudiciable aux trois régions du Royaume, ce qui n'épargne pas la Flandre. La facture annuelle pour la Belgique s'éleverait à 7,2 milliards d’euros, soit 2,3 % de son PIB. La Flandre perdrait au change 1,25 milliard d'euros par an selon l'auteur de l'étude, et la région Bruxelles-Capitale 1,06 million, une somme inférieure du fait de son poids démographique plus faible. Mais c'est la Wallonie qui paierait essentiellement les conséquences d'une partition du Royaume. Selon les chiffres publiés par l’administration flamande du Budget et des Finances, la Flandre transfère chaque année 5,4 milliards aux deux autres régions, dont quatre milliards vers la Wallonie. Ces flux financiers s'annulant, le Sud du pays devrait être pénalisé. L'économie wallonne fait pâle figure face à sa consoeur flamande, ce qui attise les tensions séparatistes. En 2005, la Wallonie ne produisait que 23,4% du PIB belge contre 57,3% pour la Flandre et 19,3% pour la région Bruxelles-Capitale. Le taux de chômage atteignait 11,7 % en Wallonie contre 5 % en Flandre. Différence la plus criante, le taux d'endettement: en 2006, celui-ci atteignait 72,7 % au Sud du pays contre 5 % au Nord. Divers plans adoptés par les autorités wallonnes ces dernières années sont en train de redorer le blason d'une région à l'image rongée par ses piètres performances économiques. De ce fait, l’économie wallonne connaîtrait un recul équivalent à 6 % de son produit national brut, et le budget serait amputé chaque année de 4,89 milliards d'euros. Un chiffre plus marquant est avancé par Rudy Aernoudt: "le nombre de Wallons qu’une scission plongera sous le seuil de pauvreté passera de 16 à 27 %. A politique inchangée. Car un tel scénario contraindra les décideurs wallons, pour équilibrer leur budget, à limiter l’octroi des allocations de chômage dans le temps, par exemple", explique-t-il. Pour éviter d'en parvenir à une telle situation, il suggère de renforcer les compétences de l'Etat fédéral en encourageant les actions interrégionales. Par exemple, la moitié des 200.000 chômeurs wallons pourrait pouvoir les 150.000 emplois vacants en Flandre. La présence d'un Etat fédéral plus fort serait aussi du goût de l'OCDE: selon ses chiffres, la perte d’efficacité de l'administration belge à la suite des transferts de compétence monte à 15 %.]]> 870 2008-09-11 22:06:50 2008-09-11 20:06:50 open open belgique-le-cout-dune-eventuelle-scission-evalue publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Les maxidiscompteurs continuent leur ascension http://www.problematiques.fr/877-les-maxidiscompteurs-continuent-leur-ascension Fri, 12 Sep 2008 10:27:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=877 Contexte d'inquiétudes sur le pouvoir d'achat oblige, les consommateurs se sont d'abord dirigé vers les enseignes soit les plus compétitives, soit bénéficiant du meilleur crédit sur la question. C'est la première conclusion de l'étude Réferenseigne menée par TNS Worldpanel entre juin 2007 et juin 2008. Le symbole de cette évolution des comportements réside dans la progression des maxidiscompteurs: leur part de marché est passée de 13,5 % à 13,9 % en l'espace d'un an, l'ensemble prenant la seconde place des enseignes derrière Leclerc. Fragmentation du paysage des hard-discounters aidant, la part de marché enseigne par enseigne ne dépasse pas les 4,6 % (Lidl), mais "toutes les enseignes de hard-discount prises individuellement progressent, y compris Leader Price, et recrutent de nouveaux clients". Gaëlle Le Floch, responsable chez TNS Worldpanel, s'est exprimée mercredi dernier (Les Echos).

    A l'heure actuelle, 71 % des ménages français fréquentent les allées des maxidiscompteurs, un chiffre qui devrait mécaniquement progresser avec les assoupplissements apportés par la Loi de Modernisation de l'Economie (LME). Le seuil de déclenchement des procédures d’autorisation pour l’installation d’un commerce est relevé de 300 m² à 1.000 m². "Moins de 1 000 m2, c’est pour nous la surface idéale. “Avant la loi Raffarin de 1996, nous ouvrions une centaine de magasins de plus de 300 m2 chaque année. Depuis, nous sommes passés à quarante. Dès que la nouvelle loi entrera en vigueur, nous espérons retrouver un rythme de cent nouveaux Lidl par an“, expliquait au début de l'été au Figaro le directeur général France de Lidl, Pascal Tromp.

    Carrefour à la peine

    Nous l'évoquions au début du mois, Carrefour ne parvient pas à enrayer le recul de la consommation dans ses hypermarchés français. La progression des enseignes de hard-discount touche certes le distributeur, mais il perd des parts de marché alors qu'un autre acteur sur le format des hypermarchés, Leclerc, en gagne. "Leclerc s'inscrit significativement à la hausse, et apparaît comme la seule enseigne d'hypermarchés à voir se développer la fréquence de visite de ses clients", indiquait mercredi Gaëlle Le Floch. Le groupement d'indépendants profite de l'activisme de son patron Michel-Edouard Leclerc sur le terrain des prix, avec de multiples opérations de communication et la relance du site Qui est le moins cher approuvée par la justice. L'image-prix de Leclerc est donc au beau fixe, tandis que celle de Carrefour est désastreuse. Ce n'est pas faute d'avoir omis de communiquer dessus: en l'espace d'un an, l'enseigne a augmenté ses dépenses publicitaires de 25 %, à 233 millions d'euros. Elle a également renforcé son programme de fidélité à travcers des chèques envoyés au domicile des clients et des réductions sur ses produits à marque propre. "Ce qui est frustrant pour l'enseigne, c'est que ce travail sur la promotion ne lui permet pas d'améliorer son image globale", analyse dans Les Echos la responsable chez TNS Worldpanel. La part de marché du distributeur est passée de 13,5 % à 13,3 % en un an, en dépit d'un taux d'attractivité fort: 62,5 % des foyers ont un magasin Carrefour dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres.]]>
    877 2008-09-12 12:27:31 2008-09-12 10:27:31 open open les-maxidiscompteurs-continuent-leur-ascension publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
    Le déficit budgétaire américain augmente à "un rythme insoutenable" http://www.problematiques.fr/876-le-deficit-budgetaire-americain-augmente-a-un-rythme-insoutenable Sun, 14 Sep 2008 06:41:57 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=876 La France n’est pas la seule à avoir un déficit budgétaire préoccupant, les Etats-Unis aussi. Selon le budget du Congrès des Etats-Unis (CBO), « le rythme devient insoutenable ». Et pour cause, il devrait plus que doubler cette année passant de 163 milliards de dollars en 2007 à environ 407 milliards en 2008. Pire encore, en 2009, le déficit budgétaire frôlera la barre des 440 milliards de dollars.

    Mais la situation risque d’être pires puisque les prévisions du CBO, publiées mardi, ne prennent pas en compte le coût de la mise sous tutelle des organismes de refinancement de crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac.

    Côté emploi et croissance, les projections du CBO sont tous aussi pessimistes. Le bureau prévoit une croissance de 0,9 % en 2008 et un taux de chômage de 6,2 % en moyenne en 2009 prochain, contre 5,4 % pour cette année. On est bien loin des prévisions de l'administration Bush qui tablait sur une progression de 2,9 % du PIB américain sur l'exercice 2008-2009, et un taux de chômage à 5,6 %.

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    876 2008-09-14 08:41:57 2008-09-14 06:41:57 open open le-deficit-budgetaire-americain-augmente-a-un-rythme-insoutenable publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Rentrée budgétaire délicate en Belgique http://www.problematiques.fr/908-rentree-budgetaire-delicate-en-belgique Mon, 15 Sep 2008 07:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=908 Toujours en proie à des difficultés politiques, la Belgique n'échappe pas pour autant à la préparation d'un budget pour 2009. Le gouvernement "orange-bleu" (à majorité composé de sociaux chrétiens centristes et libéraux) doit surmonter une hausse du taux de chômage pour la première fois depuis quatre ans et une croissance plus faible que prévu: selon les chiffres des services compétents, elle ne s'élèvera qu'à 1,6% cette année et 1,2% en 2009.

    "Il faut prendre des mesures pour assurer l'équilibre budgétaire, donner un souffle à notre économie et je crois qu'en ce qui concerne les mesures et l'effort à faire, il faut, en fait, avoir une équation entre d'une part, compétitivité et activation au niveau du marché du travail et d’autre part, pouvoir d'achat, mesures sociales, protection sociale. Et puis troisièmement, rigueur budgétaire", a expliqué le Premier ministre Yves Leterme dans un entretien accordé hier à la radio-télévision publique francophone. Toutefois, il faudra sans doute s'attendre à un "léger déficit", a-t-il concédé auparavant.

    Il manque à l'heure actuelle 361 millions d'euros pour boucler le budget 2009, une somme que le gouvernement flamand s'est dit prêt à mettre sur la table. Toutefois, cette opération est conditionnée à une avancée dans les négociations sur la réforme de l'Etat fédéral, une difficulté qu'espère surmonter Yves Leterme en rappelant que la réforme de l'Etat "fait partie intégrante de l'accord de gouvernement". "L'arrêt des chamailleries" entre communautés est nécessaire à l'avancée de la situation économique et financière, a-t-il estimé.

    Au-delà d'avancées sur le plan politique, le Premier ministre belge souhaiterait remettre à plat la répartition des fonctionnaires fédéraux, qui représentent 12 % de la fonction publique totale du pays. "Je voudrais avoir une appréciation positive des efforts de l'administration. Au niveau fédéral, énormément de choses sont bien faites par les fonctionnaires. Ceci étant dit, il faut à chaque fois réfléchir et voir si les moyens sont bien utilisés pour les tâches qu'ils permettent de remplir", a indiqué Yves Leterme. L'annonce de ce passage en revue des effectifsfait suite à l'évocation par le ministre pour l'Entreprise Vincent Van Quickenborne de réduire le nombre de fonctionnaires de 10 %.

    La fraude fiscale et sociale sera par ailleurs renforcée, 1,3 million de personnes n'ayant pas rendu de déclaration fiscale au cours des quatre dernières années. Dans ce contexte difficile, le Premier ministre envoie un signe fort aux ménages et aux chefs d'entreprise: "notre ambition, c'est de ne pas toucher au pouvoir d'achat. Par ailleurs, il n'est pas non plus question d'alourdir les charges sociales et patronales, le travail coûtant déjà cher en Belgique". De nobles ambitions qui pourraient être contrariées si la situation s'aggravait.

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    908 2008-09-15 09:00:21 2008-09-15 07:00:21 open open rentree-budgetaire-delicate-en-belgique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    La finance américaine en ébuillition http://www.problematiques.fr/909-la-finance-americaine-en-ebuillition Mon, 15 Sep 2008 17:07:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=909 10.27 - La journée s'annonce difficile sur les places boursières mondiales. Cette nuit, les Etats-Unis ont été le théâtre de la faillite de Lehman Brothers, quatrième banque d'affaires de Wall Street, du rachat de Merill Lynch par Bank of America et de la création par dix banques internationales d'un fonds de 70 milliards de dollars au sein duquel elles pourront puiser si elles devaient se retrouver à court de liquidités.

    • La banque d'affaires américaine Lehman Brothers s'est donc déclarée en faillite. Un dossier sera déposé ce lundi auprès de l'Etat de New York afin de se mettre sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites. Les activités de courtage en étant exclues, elles devraient pour l'instant rester opérationnelles. "Les clients de Lehman Brothers pourront continuer à négocier leurs titres ou à prendre toute décision qui leur semblera nécessaire concernant leurs comptes", a indiqué l'établissement dans un communiqué. De nombreuses dépréciations d'actifs dans son portefeuille de crédits immobiliers ont conduit Lehman Brothers a accumuler les pertes. De plus, le titre a perdu 94 % par rapport à son plus niveau de ces douze derniers mois.
    Mise à jour 11.04 - "C'est un choc, en même temps c'est le témoignage d'un certain équilibre : le Trésor américain ne peut pas constamment aller au sauvetage de ceux qui sont en mauvaise posture", a déclaré lundi matin sur Europe 1 la ministre française de l'Economie Christine Lagarde.
    • La banque d'affaires Merill Lynch, qui a déjà enregistré plus de 40 milliards de dollars de pertes et de dépréciations d'actifs depuis le début de la crise, est pour sa part rachetée par Bank of America. 50 milliards de dollars seront engagés par cette dernière, qui compte finaliser l'opération en début d'année prochaine lorsque les actionnaires et les autorités de contrôle auront donné leur aval. "Acquérir l'une des premières compagnies de gestion de fortune, de transaction de capitaux et de conseil est une grande opportunité pour nos actionnaires", a expliqué le PDG de Bank of America Ken Lewis.
    • La mise en place d'un fonds de 70 milliards de dollars (48,62 milliards d'euros) fait également partie des informations de la nuit. Chacune des banques participantes déposera 7 milliards de dollars et chacune pourra obtenir jusqu'au tiers du montant du fonds si des difficultés de refinancement avaient lieu. Bank of America, Citibank, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Merrill Lynch, Morgan Stanley Barclays, (Grande-Bretagne), la Deutsche Bank (Allemagne), Crédit Suisse et UBS (Suisse) sont de la partie.
    Mises à jour 18.00 et 19.03 - La Bourse de Paris limite son repli à 3,78 %, après avoir atteint une baisse de près de 6 % en séance. Les valeurs bancaires figurent au premier rang des valeurs concernées, avec d'importantes baisses. Le titre Société générale clôture en recul de 9,64 % à Paris, Dexia perd 9,54 %, Crédit agricole 9,19 % et BNP Paribas 7,16 %.
    Edition spéciale: - Lehman Brothers en crise - Le secteur financier inquiète de nouveau
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    909 2008-09-15 19:07:44 2008-09-15 17:07:44 open open la-finance-americaine-en-ebuillition publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Etats-Unis: que disent les candidats de la crise http://www.problematiques.fr/915-etats-unis-que-disent-les-candidats-de-la-crise Tue, 16 Sep 2008 06:50:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=915
  • John Mc Cain "remplacera le patchwork obsolète et inefficace des mécanismes de régulation à Washington et apportera de la transparence et de l'esprit de responsabilité à Wall Street. Seuls des réformistes ayant fait leurs preuves comme John McCain et Sarah Palin ont la réponse", a-t-il affirmé, sans pour autant détailler ses propositions en profondeur.
  • "La situation de Lehman Brothers et des autres institutions financières est la dernière d'une série de crises qui créent une énorme incertitude pour l'avenir de nos marchés financiers. Ces bouleversements représentent une menace majeure pour notre économie, pour sa capacité à créer des emplois bien rémunérés et à continuer d'aider les Américains à payer leurs factures, à épargner pour leur avenir et à rembourser leurs emprunts immobiliers", a pour sa part déclaré un Barack Obama déterminé à poursuivre sur sa lancée.
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    915 2008-09-16 08:50:00 2008-09-16 06:50:00 open open etats-unis-que-disent-les-candidats-de-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Revue de presse: Lehman, énergie et France Télécom http://www.problematiques.fr/916-revue-de-presse-lehman-energie-et-france-telecom Tue, 16 Sep 2008 10:20:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=916 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

    La crise bancaire américaine est profonde. Avec le dégonflement de Wall Street, les banques doivent remettre en question leur « business model » et sans doute revenir quelques décennies en arrière. Article de Carrick Mollenkamp du WSJE. La fin des banques d’affaires telles que nous les connaissions ? Article de Peter Thal Larsen en page 4 du FT. Tous les regards se portent à présent sur l’assureur en difficultés AIG dont la situation menace de déclencher une crise systémique de liquidités. Article de Francesco Guerrera, Chris Hughes et Krishna Guha du FT.

    A l’affût de bonnes affaires, certains acteurs n’hésitent pas à tenter de profiter du malheur des autres. C’est le calcul de Bank of America qui rachète Merrill Lynch. Article de Matthew Karnitschnig, Carrick Mollenkamp et Dan Fitzpatrick du WSJE.

    Lehman Brothers, en faillite, est lancé dans une course contre la montre pour vendre au meilleur prix ses actifs. Sauve qui peut ! Les employés sont amers. Article de Matthew Karnistchnig & alii du WSJE et article collégial du FT. Récit d’une descente aux enfers pour ce géant bancaire qui avait survécu à la Grande Dépression des années 30 : des erreurs dans l’immobilier et une base de capital trop faible en auront eu raison. Analyses de Henny Sender & alii en page 9 du FT et de Deborah Solomon & alii en pages 16 et 17 du WSJE.

    A la tête de France Telecom, Didier Lombard tire les leçons de la reprise manquée de Telia Sonera : il privilégie dorénavant des cibles plus petites sur des marchés à plus forte croissance. L’Afrique est dans son collimateur. Article de Ben Hall et Andrew Parker en page 17 du FT.

    Cela passerait presque inaperçu : le baril de pétrole est redescendu sous les 100 USD. Les difficultés économiques et financières au niveau mondial en sont à l’origine. Articles de Neil King Jr et Russell Gold en page 19 du WSJE et de Javier Blas en page 15 du FT.

    Supplément du FT : l’énergie moderne : le secteur de l’énergie doit désormais faire face à des demandes d’une grande variété. Supplément du FT : face au changement climatique, quelle politique adopter ?

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    916 2008-09-16 12:20:59 2008-09-16 10:20:59 open open revue-de-presse-lehman-energie-et-france-telecom publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Les banques confrontées à la faillite de Lehman Brothers http://www.problematiques.fr/913-les-banques-confrontees-a-la-faillite-de-lehman-brothers Tue, 16 Sep 2008 10:21:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=913 Lundi soir, les cours de Bourse des valeurs du secteur financier chutaient en Europe, suite à la fallite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers. Mais au-delà de cet événement immédiat, force est de constater que les banques européennes restent discrètes quant à leur exposition dans la crise des subprimes. Les crédits immobliers à risque américains ont contaminé la sphère financière par le biais d'obligations, mais aucun établissement financier français n'a été en mesure de dévoiler le montant réel des titres qu'elles détiennent. Or, cette donnée apparaît aujourd'hui essentielle. Par ailleurs, la faillite de Lehman Brothers provoque un manque à gagner pour les banques qui avaient prêté à la firme américaine, entretenant la crise de confiance en cours depuis plus d'un an.

    La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est assurée "s'est assurée que toutes les mesures étaient prises pour minimiser les répercussions en France. Les engagements des établissements de crédit français sur le groupe Lehman Brothers demeurent limités. Les autorités françaises restent très vigilantes quant aux conséquences de la situation de Lehman Brothers et de l'évolution de la situation générale des marchés financiers sur l'ensemble des institutions financières".

    BNP Paribas est le seul créancier français cité dans le dossier déposé par Lehman Brothers auprès du régulateur américain des marchés. Des obligations à hauteur de 250 millions de dollars sont concernées. Un porte-parole de l'établissement français a indiqué à l'agence Reuters que l'exposition de BNP Paribas "était tout à fait gérable pour une banque de notre envergure". "Les difficultés de Lehman ne datant pas d'hier, on peut penser que les banques françaises ont réduit leur exposition ces derniers mois", explique un analyste financier.

    Le Crédit Agricole, qui a récemment annoncé l'annonce de 500 licenciements au sein de sa filiale de financement et d'investissement Calyon, semble lui aussi concerné. "Interrogée par Reuters, une porte-parole d'une branche du Crédit agricole a fait état de l'existence d'une ligne de crédit sur Lehman Brothers, qui selon elle bénéficierait de garanties", précise Le Monde sur son site internet.

    En Belgique, le bancassureur KBC a pour sa part joué la carte de la transparence quant au risque Lehman Brothers. Il comptait des obligations achetées pour  145 millions d'euros et un encours de crédits de 85 millions d'euros (dont 30 millions garantis) en relation avec la banque d'affaires américaine. L'exposition de Dexia (également côtée à la Bourse de Paris) s'élève à 500 millions d'euros. Pour Fortis, le montant est de 531 millions d'euros, rapporte le quotidien économique L'Echo.

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    913 2008-09-16 12:21:40 2008-09-16 10:21:40 open open les-banques-confrontees-a-la-faillite-de-lehman-brothers publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 85 mrwoopie78@yahoo.fr 86.66.185.214 2008-09-16 22:35:34 2008-09-16 20:35:34 1 0 0 86 stassi@problematiques.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2008-09-19 17:22:25 2008-09-19 15:22:25 Il est important de parler de Lehman Brothers mais il faut nuancer il ne s’agit que d’un exemple de la crise des subprimes aux US. Il fallait envoyer un signe fort de la part des autorités américaines concernant la poursuite de la crise: compte tenu du nombre d'actions précédemment engagées, un fusible devait sauter pour marquer les esprits... PS: Problématiques a aussi évoqué le cas d'autres établissements financiers.]]> 1 0 0
    Allemagne : les privatisations remises en question http://www.problematiques.fr/905-allemagne%c2%a0-les-privatisations-remises-en-question Wed, 17 Sep 2008 06:55:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=905 Pour le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung , "les privatisations ont perdu leur aura de solution miracle aux problèmes de l'Etat". Ce constat sévère fait suite à la renationalisation annoncée de l'imprimerie nationale. Le gouvernement social-démocrate l'avait vendue en 2000 au fonds d'investissement britannique Apax. Ce dernier a revendu l'imprimerie entre temps à un investisseur qui vient de mettre l'entreprise en vente.

    Le repreneur de l'imprimerie nationale allemande sera donc l'Etat, pour plus de 800 millions d'euros alors qu'elle avait été vendue un milliard. Il s'agit, pour le ministère de l'Intérieur, de résoudre des problèmes liés à la confidentialité et à la sécurité nationale ; tandis que l'entreprise devrait assurer la fabrication des nouveaux passeports biométriques. Cette reprise en main « n'est pas un désastre », selon le ministère des Finances qui tente de minimiser l'affaire.

    Les détracteurs du gouvernement profitent de cette annonce pour dénoncer le mouvement de privatisation et de mise en Bourse de monopoles nationaux en cours outre-Rhin depuis de nombreuses années. Dans les années 1990, nombre de communes ont procédé à la vente de leurs opérateurs locaux d'électricité et de gaz, d'eau et de ramassage et traitement des ordures. Aujourd'hui, pour la porte-parole de la fédération des régies communales VKU Rosemarie Folle, "elles ne voient plus cela de manière aussi idéologique",  privilégiant la solution la plus adéquate. Les conséquences financières sont au cœur de ces choix. Quelques municipalités ont fait part de leur souhait de réintégrer dans leur giron ces services.

    La déconfiture boursière de l'opérateur télécom historique Deutsche Telekom, privatisé de manière progressive, vient s'ajouter à ce climat. Depuis sa première cotation en 1996, le titre a perdu plus d'un tiers de sa valeur. Mais ces remises en question n'entament pas la détermination du gouvernement à ouvrir le capital de l'opérateur ferroviaire Deutsche Bann. En octobre, 25 % en seront introduits en Bourse, mais l'opération ne concernera que les activités de transport. La mobilisation pour le maintien des stations les moins rentables a pour l'instant eu raison de l'ouverture du capital des pôles réseaux et gares.

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    905 2008-09-17 08:55:06 2008-09-17 06:55:06 open open allemagne%c2%a0-les-privatisations-remises-en-question publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Plan de Washington: euphorie sur les places boursières http://www.problematiques.fr/926-plan-de-washington-euphorie-sur-les-places-boursieres Fri, 19 Sep 2008 16:01:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=926 C'est du jamais-vu depuis le lancement de l'indice en 1987: ce vendredi, le CAC 40 s'est arrogé 9,27 %. Les valeurs financières, mises à mal par la crise, rebondissent de manière spectaculaire. Sur les autres places boursières, le rebond est généralisé: + 11,27 % à Prague ("La séance à Prague a été portée par une vague euphorique. Les informations positives sont venues d'outre-atlantique où le gouvernement s'efforce de résoudre les soucis de sociétés financières", explique un analyste à l'AFP); à 17:45, + 3,26 % pour le Dow Jones (US), et des performances tout aussi exceptionnelles dans le reste de l'Europe.

    Mise à jour 18:11 - +5,56 % à Francfort, et des hausses historiques de 8,71 % (Ibex-35), 8,84 % à Londres (Footsie-100), et 8,62 % à Milan (SP/Mib).

    Les marchés réagissent au plan présenté par Washington pour sortir les banques de la crise. "Maintenir la confiance dans le secteur des fonds monétaires est essentiel pour protéger l'intégrité et la stabilité du système financier mondial", explique le Trésor américain dans un communiqué. De manière plus concrète, l'administration Bush envisagerait de créer une structure permettant de cantonner l'ensemble des actifs à risques inscrits au bilan des banques américaines. Il s'agit, selon le porte-parole du Trésor Brookly McLaughlin, de "s'attaquer au problème des actifs non liquides dans les bilans des banques, qui sont la source profonde des tensions actuelles dans nos institutions financières et les marchés financiers".

    Le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, a annoncé que les mesures en faveur des banques coûteraient "des centaines de milliards de dollars". "C'est maintenant que nous devons agir pour préserver la santé économique de notre pays de graves risques", a indiqué George W.Bush, en ajoutant que cette mesure serait d'un"montant considérable sur les dollars du contribuable". Cette opération "comporte des risques", a-t-il ajouté. "En déversant tous les déchets toxiques dans un seul silo, le climat de suspicion qui a conduit aux problèmes de refinancement des banques devrait se dissiper", explique à LCI.fr Rob Carnell, économiste chez ING.

    Mise à jour 30/09 - Le plan a fait l'objet d'un rejet de la part de la Chambre des représentants américains, avec 228 voix contre et 208 voix pour. La majorité démocrate a donc décidé de ne pas laisser passer le plan de sauvetage du système bancaire préparé par le secrétaire au Trésor Henry Paulson. La "Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008", d'un montant estimé à 700 milliards de dollars, a pour objet de créer un espace de défaisance au sein duquel les banques transfèreraient leurs actifs à risques.

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    926 2008-09-19 18:01:52 2008-09-19 16:01:52 open open plan-de-washington-euphorie-sur-les-places-boursieres publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    L'économie russe en difficulté http://www.problematiques.fr/896-leconomie-russe-en-difficulte Fri, 19 Sep 2008 16:05:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=896 Troubles financiers en Russie: la Bourse de Moscou a dévissé de 50 % depuis le mois de mai, mettant à mal une économie déjà fragile. "Les investissements étrangers pourraient chuter cette année à 45 ou 50 milliards de dollars contre 80 milliards de dollars en 2007", a reconnu Vladimir Poutine, cité par le Financial Times. Il exclut tout lien entre l'intervention en Géorgie de cet été et les difficultés économiques. La Russie doit également faire face à un manque de liquidités et à une chute du rouble.

    L'économie russe semble notamment payer les conséquences d'un trop grand interventionnisme de la part du pouvoir politique. La récente baisse de la Bourse fait suite à l'instauration de taxes sur le charbon et à des pressions sur le patron de TNK-BP, qui a dû quitter son poste. Le pétrolier BP et ses partenaires russes sont en bisbille à propos de TNK-BP, leur co-entreprise: la gestion de la moitié du capital, détenue par des oligarques russes, pose problème. "Des responsables de l'Etat sont clairement intervenus" dans ce conflit, indique le Financial Times. L'administration a refusé des visas de travail à plusieurs hauts responsables britanniques de TNK-BP.

    Par ailleurs, le Premier ministre russe a émis fin août de vives critiques quant à la politique tarifaire du premier producteur de charbon et d'acier, Mertel. Il est reproché à la firme de vendre sa production à des prix inférieurs de 50 % à l'étranger. Vladimir Poutine a également accusé le métallurgiste de contrevenir aux lois russes sur l'exploitation des gisements de charbon, brandissant la menace de taxes à l'exportation. Les cours de l'indice phare de la Bourse moscovite avaient alors reculé.

    La menace de l'inflation

    La baisse des cours du pétrole entame également la confiance des investisseurs dans l'économie. "La Russie continuera de profiter de sa manne pétrolière tant que les cours des matières premières resteront élevés. [...] Le budget russe serait en déséquilibre si le prix pétrole descendait en dessous de 62 dollars", expliquait récemment au Journal des Finances Juan Carlos Rocado, spécialiste des marchés d’Europe centrale et orientale chez Natixis. Entre 2001 et 2004, 70 % de la croissance de sa production industrielle émanait du secteur des ressources naturelles, le secteur pétrolier représentant à lui seul près de 45 %.

    L'inflation, qui a conduit les autorités à relever les taux d'intérêt, nuit aux consommateurs et la valorisation du rouble engendrée par cette décision s'effectue au détriment des industriels. Le développement de la classe moyenne et des prix a déjà commencé à peser sur les chefs d'entreprise, sous pression à propos d'un potentiel relèvement des salaires.

    Par rapport à la crise de 1998 qui avait conduit à la dévalution du rouble, "les fondamentaux de l’économie russe sont bien plus sains", selon Juan Carlos Rocado. Toutefois, pour faire face aux difficultés économiques, le vice Premier ministre et ministre des Finances Alexeï Koudrine a fait part d'un recours aux fonds de retraite et à un fonds de richesse nationale, tandis que la Banque centrale de Russie s'est dit prête à injecter 1.000 milliards de roubles dans le circuit. Le projet du président Dmitri Medvedev (photo) de faire de Moscou un centre financier international est également remis sur la table. Les efforts du gouvernement sur la recherche de nouveaux centres de profits, comme les nanotechnologies, sont également mis en avant par les autorités, mais tarderont à montrer leurs effets.

    Minée par ces éléments, l'économie russe pourrait redorer son blason à travers ses bons résultats à l'échelon international: les banques russes n'ont pas été contaminées par la crise, et la croissance du PIB s'affiche à 7,5 % et de 10 % pour l'industrie manufacturière quand les pays d'Europe occidentale craignent une récession.

     

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    896 2008-09-19 18:05:02 2008-09-19 16:05:02 open open leconomie-russe-en-difficulte publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo credits 87 carcadu11@hotmail.fr 88.123.23.125 2008-12-31 16:57:54 2008-12-31 15:57:54 1 0 0 88 matthieu.laporte451@gmail.com http://www.aidesurendettement.com/ 124.187.171.7 2009-06-29 02:06:16 2009-06-29 00:06:16 aide au surendettement, compliquée et difficile à mettre en place certes, mais où les gens peuvent en voir le bout et peuvent être soutenus dans des situations difficiles, surtout en ce moment. Bon courage la Russie !]]> 1 0 0
    Economie : la récession guette encore http://www.problematiques.fr/924-economie-la-recession-guette-encore Mon, 22 Sep 2008 07:00:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=924 Le spectre de la récession est toujours bien là. Après la brusque montée du taux de chômage aux Etats-Unis à 6,7% en août, les choses ne se sont toujours pas améliorées. Selon une enquête Reuters réalisée auprès de 200 économistes, les grandes puissances économiques risquent encore la récession pour cette année, d'autant qu'une inflation trop élevée ne permet pas la baisse des taux d'intérêt.

    Aux Etats-Unis, la croissance stagnera pour le reste de l’année. Et la probabilité d’une récession a légèrement augmenté passant de 53 % à 60 %. Dans la zone euro, la performance n’est pas meilleure, la probabilité d’une récession se stabilisant à 40 %. En 2009, la croissance atteindra difficilement 1 %.

    "Nous sommes en plein dans un cercle vicieux, explique Steven Wieting, un économiste de Citigroup à New-York, le crédit affaiblit l'économie et en retour l'économie affaiblit le crédit; c'est typique d'une récession". D’autres économistes sont toutefois plus optimistes. Selon eux, la hausse du dollar favorise l’apaisement sur le cours des matières premières, notamment sur celui du pétrole. Cette tendance laisse espérer un ralentissement de l’inflation et une plus grande marge de manœuvre pour les entreprises et les consommateurs.

    Mais, malgré la baisse des près de 50 dollars du prix du pétrole, l'enquête Reuters montre que cela ne devrait pas avoir beaucoup d’influence sur l’inflation. Pour les Etats-Unis, le taux d'inflation annuel devrait s’élever à 4,6% cette année et à 2,7% en 2009, contre respectivement, 4,5% et 2,7% dans l'enquête précédente. Pour la zone euro, la prévision donne 3,5% en 2008 et 2,4% en 2009, contre respectivement 3,6% et 2,4%. 2009 s’annonce donc aussi compliquée que 2008. Entre inflation et croissance, il faudra finir par choisir.

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    924 2008-09-22 09:00:58 2008-09-22 07:00:58 open open economie-la-recession-guette-encore publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Revue de presse: les remous de la sphère financière http://www.problematiques.fr/933-revue-de-presse-les-remous-de-la-sphere-financiere Tue, 23 Sep 2008 11:50:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=933 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

    Des doutes se font déjà jour à propos du plan américain de sauvetage de Wall Street : sera-t-il suffisant ? Les Bourses repartent à la baisse. Article de Francesco Guerrera & alii du FT. Les Japonais à la rescousse des Américains : Nomura et MUFG grapillent des parts de Lehman Brothers et Morgan Stanley. Article d’Alison Tudor du WSJE. Morgan Stanley et Goldman Sachs deviennent des banques ordinaires soumises aux régulations : la fin de Wall Street tel que nous le connaissions jusqu’ici et un signe supplémentaire de la gravité de la crise. Article de Damian Paletta et Aaron Lucchetti du WSJE. Voir aussi les analyses du FT en page 22.

    La crise financière russe pourrait provoquer une vague de fusions & acquisitions. Un milliardaire acquiert 50% d’une importante banque d’affaires, Renaissance Capital. Articles d’Andrew Osborn du WSJE et de Catherine Belton et Charles Clover du FT.

    Alors que les banques européennes ne devraient guère profiter des mesures mises en place aux Etats-Unis, des assureurs européens comme AXA et Generali pourraient bénéficier du vide laissé par AIG. Articles de de Sara Schaefer Munoz et Goran Mijuk en page 2 du WSJE. Les ventes à découvert (« short selling ») maintiennent une certaine honnêteté sur marché boursier. C’est du moins l’argument de James S. Chanos en page 14 du WSJE alors qu’une véritable chasse aux sorcières s’organise autour de ces pratiques. Article de Daniel Thomas et James Mackintosh en page 17 du FT.

    Dans la course pour la présidentielle américaine, chaque candidat et colistier se préparent aux importants débats télévisés qui s’annoncent. Etat des lieux avec Monica Langley en pages 16 et 17 du WSJE.

    En Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, les salaires des dirigeants d’entreprises, notamment financières, continuent de grimper malgré un ressentiment croissant de l’opinion publique. Article de Mark Cobley en page 22 du WSJE. Nous sommes peut-être entrés dans l’âge de la « mésinformation », comme le souligne Stefan Stern en page 10 du FT : il n’empêche que garder le contact avec ses collègues et l’actualité du bureau est de plus en plus facile pour les employés en déplacement. Article de Paul Taylor en page 10 du FT.

    L’Android de Google arrive pour concurrencer l’iPhone de Apple. Nokia et Ericsson ne veulent pas non plus se laisser distancer. Une bataille de géant dont les enjeux sont synthétisés par Andrew Parker et Paul Taylor en page 18 du FT.

    Ne comptons pas trop sur l’Asie pour soutenir la croissance mondiale : la Chine serait déjà en train de décélérer. Analyse de Geoff Dyer en page 11 du FT. Même le pétrole se mêle à la volatilité ambiante ! Le baril gagne 16% sur une seule journée ! Article de Gregory Meyer en page 19 du WSJE.

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    933 2008-09-23 13:50:21 2008-09-23 11:50:21 open open revue-de-presse-les-remous-de-la-sphere-financiere publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
    Tunnel sous la Manche. Les conséquences financières de l’incendie http://www.problematiques.fr/927-tunnel-sous-la-manche-quelles-consequences-financieres Tue, 23 Sep 2008 12:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=927 "Notre principal coût est la perte de clients ainsi que notre image. Nos équipes sont très mobilisées et souffrent de se sentir mal-aimées par nos clients": un client d'Eurotunnel, en l'occurence la SNCF, fait part de son agacement face aux restrictions de trafic imposées depuis la mi-septembre, et pour plusieurs semaines encore, dans le tunnel sous la Manche. Un porte-parole de la compagnie ferroviaire s'exprimait la semaine dernière au Figaro. Les conséquences de l'incendie survenu dans le tunnel Nord le 11 septembre et circonsrit le lendemain se font encore sentir, affectant à la fois les usagers mais aussi Eurotunnel.

    L'infrastructure, composée de trois boyaux (le tunnel Sud vers le Royaume-Uni, le passage central de service et le tunnel Nord), semble perfectible: en 1996, la circulation avait dû être interrompue durant un mois, et quelques jours en 2006. La partie endommagée cette fois-ci doit être remise à neuf dans le tunnel Nord. Ce dernier devait d'ailleurs partiellement réouvrir dans la semaine.

    Cet incident, qui a affecté 30 % du trafic, n'est pas sans conséquences financières. Pour Eurotunnel, d'abord. L'entreprise, dont la dette a été restructurée sous l'égide de son PDG Jacques Gounon, est assurée à hauteur de 900 millions d'euros pour les dommages matériels et les pertes d'exploitation. "Les incidences financières de ce sinistre seront limitées", indique l'exploitant, qui a présenté l'an dernier ses premiers bénéfice après 20 années de pertes. Un de ses principaux clients, la SNCF a pour sa part dû débourser de 5 à 10 millions d'euros afin d'indemniser ses clients lors du premier week-end de perturbations.

    Cet incendie est venu raviver la polémique autour du choix des navettes fret utilisées par Eurotunnel. Avant l'ouverture en 1994, la Commission intergouvernementale de sécurité avait suggéré l'emploi de navettes fermées pour limiter la propagation d'un incendie. Or, afin de ne pas davantage alourdir la facture, les navettes, qui auraient été moins rapides, ont été introduites à claire-voie. Ce choix est aujourd'hui remis en question, bien que de tels sinistres soient rares (deux en douze ans).

    Pendant l'interruption partielle du trafic, la perte d'exploitation d'Eurotunnel s'aggrave. L'objectif des services de l'exploitant est de parvenir au plus vite, mais toujours avec des conditions de sécurité optimales, à retrouver les pleines capacités du tunnel.

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    927 2008-09-23 14:00:08 2008-09-23 12:00:08 open open tunnel-sous-la-manche-quelles-consequences-financieres publish 0 0 post 0 credits _edit_lock _edit_last photo
    Climat des affaires: la France s'améliore http://www.problematiques.fr/920-climat-des-affaires-la-france-sameliore Wed, 24 Sep 2008 07:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=920 La publication du sixième rapport annuel de la Banque mondiale sur le climat des affaires dans 181 pays a dû provoquer quelques remous parmi les autorités. Dans l'étude, baptisée Doing business 2009, la France n'apparaît qu'à la 31ème place pour la "facilité de faire des affaires". Une dizaine d'indicateurs, notamment relatifs à la création d'entreprises, l'emploi, l'import/export, l'obtention de prêts et la fermeture d'entreprises, sont passés à la loupe par les auteurs. Les Etats qui réforment le plus afin d'améliorer leurs performances sont distingués au sein d'un classement.

    "Je ne dénigre pas les classements internationaux. Ils sont utiles et indispensables, c'est un outil pour obtenir des améliorations du gouvernement", explique au Monde Philippe Favre, l'Agence française pour les investissements internationaux. Au cours des années précédentes, ce besoin de changement a déjà été entendu: 47ème en 2005, 35ème en 2006 et 32ème en 2007, la France semble faire preuve de bonne volonté aux yeux de la Banque mondiale et de sa filiale International Finance Corporation. La France est citée comme l'un des deux pays riches de l'OCDE - avec le Portugal - ayant entrepris un programme systématique de réformes destinées à améliorer la compétitivité du pays.

    Aux yeux des auteurs, la facilité de création d'une entreprise constitue la base de l'attractivité. En France, les procédures prennent en moyenne une semaine, avec cinq procédures à accomplir. La France apparaît quatorzième parmi 181 pays pour cette démarche, tandis que son voisin allemand se contente de la 102ème place. La Belgique est mise en avant pour les profondes réformes entreprises dans ce domaine: lancer une activité durait en moyenne deux mois, contre quatre jours aujourd'hui.

    Sur 181 pays toujours, et sur la base des réglementations administratives nationales, la France apparaît dixième pour l'exécution des contrats (l'efficacité des mécanismes judiciaires d'exécution des contrats en suivant l'évolution d'un litige sur une vente de marchandises), 18° pour la facilité d'octroi de permis de construire (le temps et les coûts associés à la construction d'un entrepôt), et 22° sur le commerce transfrontalier (les contraintes procédurales pesant sur l'exportation et l'importation d'une cargaison standard de marchandises).

    Une méthodologie contestable

    Ces domaines, essentiels pour le chef d'entreprise, sont donc soumis à une règlementation plutôt attractive selon le rapport, mais il reste encore du chemin à faire pour que l'attractivité de la France s'améliore. A propos des impôts (la fiscalité d'une entreprise de taille moyenne et les formalités administratives auxquelles elle est soumise pour le paiement de ces impôts), l'Hexagone ne se hisse qu'à la quarantième place. Des réflexions sont actuellement en cours, parmi lesquelles la suppression de l'impôt forfaitaire annuel (IFA), payé par les sociétés françaises soumises au régime de l'impôt sur les sociétés. Contrairement à ce dernier, l'IFA  est dû quels que soient les bénéfices ou pertes de l'entreprise.

    Plus inquiétant est le classement concernant la protection des investisseurs (le degré de protection des actionnaires minoritaires contre la violation, par un dirigeant, de l'intérêt social), critère sur lequel la France pointe à la 70° place (sur 181). L'embauche des travailleurs fait office de point noir: en 2007, la France ne s'est placée qu'à la 148° place, en dépit de nombreux travaux engagés par les gouvernements Villepin et Fillon.

    Au vu du rapport, la France a donc encore du chemin à parcourir pour se hisser parmi les Etats les plus attractifs en termes de climat des affaires, mais notre compétitivité ne cesse de s'améliorer. "Les pays ont besoin de règles efficaces, faciles à appliquer et applicables à tous ceux qui les utilisent", explique le vice-président de la Banque Mondiale Michael Klein, tel un mot d'ordre à suivre pour chaque gouvernement. La méthodologie du rapport laisse néanmoins perplexe le député UMP du Tarn Bernard Carayon: la "méthodologie contestable ignore les spécificités locales du droit. [...] La performance d'une économie ne se mesure pas simplement à la facilité d'obtenir un permis de construire ou un prêt par les banques. Elle repose également sur des politiques macro-économiques ou la qualité des infrastructures", estime-t-il.

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    920 2008-09-24 09:00:08 2008-09-24 07:00:08 open open climat-des-affaires-la-france-sameliore publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
    Vers des péages urbains en France ? http://www.problematiques.fr/925-vers-des-peages-urbains-en-france Thu, 25 Sep 2008 06:50:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=925 Un sondage TNS Sofres indiquait il y a un an que seuls 32 % des Français se déclaraient favorables à l'instauration de péages urbains, un chiffre alors publié en plein Grenelle de l'Environnement. Mais la détermination du ministère de l’Ecologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire à réduire les nuisances engendrées par le trafic automobile (l'exemple le plus significatif est celui des bonus-malus) pourrait aussi passer par un tel dispositif. Le chef de l'Etat l'avait déjà évoqué.

    Afin d'aiguiller les autorités concernées dans la définition du projet et aider le ministère à autoriser juridiquement les collectivités territoriales à mettre en place des péages urbains, le Conseil d'analyse stratégique a publié jeudi dernier un rapport intitulé Péages urbains: principes pour une loi. Il s'agit de faire le point sur les conditions et les conséquences de l'introduction de tels dispositifs. Les conclusions du Conseil, très attendues, devraient être abondamment commentées.

    Le système a été médiatisé depuis son introduction à Londres en 2003. Afin de pénétrer dans un périmètre déterminé à certains horaires, les automobilistes doivent s'acquitter d'une taxe. Il s'agissait alors de décongestionner le centre-ville. Selon André Lauer, directeur en 1997 du Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques, la dénomination de péage urbain peut s'apparenter à "toute forme quelconque de paiement imposé aux automobilistes pour pouvoir circuler en certains endroits de certaines parties des zones urbaines".

    A quelles conditions implanter un péage urbain...

    Autoriser les collectivités locales à mettre des péages urbains s'avère relativement complexe. Il faut d'abord déterminer quels organismes se chargeront de collecter les taxes et superviser les nouvelles infrastructures. Pour la région parisienne, le Conseil d'analyse stratégique recommande d'en attribuer la charge au Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), étant donné que cette structure supervise déjà plusieurs organismes et modes de transport (fixation des tarifs et de la politique de mobilité en matière de trains et de bus, notamment). Une loi particulière pourrait aussi être envisagée. Dans les autres agglomérations, la tâche pourrait être confiée à l’autorité organisatrice des transports urbains, "dans le cadre de l’élaboration ou de la révision préalable d’un plan de déplacements urbains". Afin de faciliter l'exploitation des péages, "l’Etat devrait leur permettre de disposer des systèmes techniques de perception et de contrôle et de sanction".

    L'élément le plus polémique concerne le montant des redevances demandées aux automobilistes. Il faut veiller, explique le Conseil d'analyse stratégique, à ce que le péage urbain soit "socialement équitable, en prenant en compte la situation des différentes catégories d'usagers au regard de la contrainte financière qu'il implique". Le recours à une loi s'avère dès lors indispensable. Ce texte devra, "en application de l’article 34 de la constitution, fixer l’assiette, les taux et les modalités de recouvrement des impositions du péage, en laissant aux autorités locales la possibilité de l’adapter à leur situation particulière. Dans la mesure où il s’agit d’une taxe, la mise en oeuvre de tout péage urbain impact le niveau des prélèvements obligatoires."

    Enfin, la question même de l'implantation d'un péage urbain pourrait être soumise à une enquête publique préalable. "La légitimité du péage urbain devrait reposer sur les avantages socio-économiques globaux qu’il apporte à la collectivité", estime le Conseil, qui insiste sur "l'intérêt économique et environnemental d’un péage urbain pour la collectivité territoriale". Selon le Conseil d'analyse stratégique, le péage urbain ne doit pas être une nouvelle façon de "lever l'impôt", mais bien un moyen avantageux pour la collectivité en termes socio-économiques (y compris environnementaux). "Les économistes ont démontré depuis près de 150 ans que la mise en place d’un péage sur une infrastructure publique existante non congestionnée appauvrit globalement la collectivité dans la mesure où la perte économique des usagers est en général supérieure à l’avantage obtenu avec la ressource publique supplémentaire collectée", est-il précisé.

    ... et pour quels résultats ?

    Comme expliqué ci-dessus, l'implantation d'un péage urbain ne pourrait se concevoir qu'à condition d'en tirer des bénéfices socio-économiques probants. Le Conseil d'analyse stratégique a examiné les exemples de différentes villes qui ont mis en place un tel dispositif. Les problématiques différent selon les cas. Ainsi, dans le cadre du cas le plus observé, celui de Londres, "le consensus était général sur la nécessité de réduire la congestion, d’améliorer le service des bus (à l’aide des recettes du péage) et la fiabilité des durées de déplacement en automobile, de rendre la livraison des marchandises et le fonctionnement des services plus efficaces, de diminuer les émissions de CO²". La congestion et l'environnement sont donc deux thèmes phares à même d'inciter les municipalités à se pencher sur la question. Le financement des transports rentre aussi en ligne de compte.

    Au vu des situations de Londres, Stockholm, Singapour ou de deux cités norvégiennes, il apparaît que l'introduction d'un péage urbain dans un périmètre donné contribue avant tout au décongestionnement des zones concernées. La barrière financière agit comme un moyen de réduire la circulation dans ces espaces, et d'y faciliter l'écoulement du trafic. Pour autant, à Londres, on ne constate pas de report de la circulation automobile dans les zones environnantes, indique le Conseil d'analyse stratégique. La fiabilité des transports en commun fait office d'argument choc: "à Stockholm, on évalue la baisse des pertes de temps liéesà la congestion entre 30 % et 50 %", tandis qu'à Londres, "on constate une diminution de 30 % des retards aux arrêts".

    La réduction de la pollution, argument mis en valeur par le ministère de l'Ecologie et par les associations de protection de l'environnement, apparaît comme difficilement quantifiable. Toutefois, selon l'organisme en charge des transports londoniens, "la mauvaise qualité de l'air dans la capitale est responsable chaque année de 1.000 décès prématurés et 1.000 admissions supplémentaires à l'hôpital". L'institution estime que la réduction de la circulation sur le périmètre de 21 km² aurait permis de faire "gagner" aux Londoniens plus de 1.800 années de vie.

    Toutefois, les recettes nettes du système sont inférieures aux prévisions. Nombre d'automobilistes cherchent à contourner la taxe. Les recettes "restent néanmoins modestes au regard des dépenses globales de fonctionnement et d’investissement d’infrastructures et de services de transport actuellement à la charge des collectivités territoriales", soulignent les auteurs. Au-delà d'un bilan financier mitigé, les conséquences économiques sont primordiales. Les commerçants sont les premiers concernés. Selon l'Association pour le développement des techniques de transport, six mois après l'instauration du péage londonien en 2003, "70.000 personnes de moins venaient dans la zone, par tous les modes de transport, par rapport au printemps 2002". Cette donnée semble essentielle, en particulier dans des centres-villes très commerçants.

    Cette association avance un chiffre qui laisse à réfléchir: "on estime que le péage urbain n’est seulement responsable que d’environ 5 à 7% de la réduction globale des personnes qui viennent dans la zone de péage", indique-t-elle. La nécessité de péaages urbains doit donc faire l'objet d'abondantes concertations en amont, afin de vérifier les conséquences socio-économiques d'un tel changement. A noter que les résidents sont aussi soumis à la taxe, mais avec une réduction pouvant aller jusqu'à 90 %, expliquent les autorités londoniennes. Le marché de l'immobilier bénéficie alors d'un avantage sur le plan environnemental, mais se réduit aux acheteurs et locataires étant en mesure de régler cette charge.

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    925 2008-09-25 08:50:08 2008-09-25 06:50:08 open open vers-des-peages-urbains-en-france publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
    Dossier - Le secteur automobile http://www.problematiques.fr/963-dossier-le-secteur-automobile Thu, 25 Sep 2008 19:13:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=963 Spécial Mondial de l'Automobile Vers des péages urbains en France ? Un clivage Europe/Etats-Unis se dessine Les énergies de demain
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      963 2008-09-25 21:13:19 2008-09-25 19:13:19 open open dossier-le-secteur-automobile publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 89 http://www.homme-economique.com/video-vers-des-voitures-integrees-a-leur-environnement 213.186.33.2 2009-01-29 07:16:53 2009-01-29 06:16:53 1 pingback 0 0
      Crise financière: les suggestions des socialistes belges http://www.problematiques.fr/936-crise-financiere-les-suggestions-des-socialistes-belges Fri, 26 Sep 2008 06:30:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=936 Pendant que les socialistes français sont en proie à une lutte intestine avant le congrès de Reims, leurs homologues belges souhaitent s'inscrire dans le débat économique. En fort recul lors des dernières élections, ils font aujourd'hui parler d'eux avec une batterie de propositions consécutives à la crise financière: ils préconisent un "retour à l'économie réelle pour restaurer la confiance".

      "L'auto-régulation est un mythe profondément ancré dans l'idéologie libérale et nous devons la combattre. Le système laissé à lui-même finit par détruire l'environnement, l'emploi, l'investissement. Même les CEO (chief executive officers ou directeurs exécutifs) ne sont plus en mesure de comprendre tout ce qui se fait en matière de produits dérivés dans leurs propres sociétés. Vouloir appliquer des règles, ce n'est pas prôner une économie dirigée ou du bolchevisme", a expliqué le président du PS belge Elio di Rupo lors d'une conférence de presse.

      La crise actuelle étant "la conséquence inévitable d’une régulation insuffisante des marchés financiers dominés par une frénésie spéculative", le parti suggère d'instaurer un "organe mondial de régulation et de contrôle des marchés financiers". Cette nouvelle institution pourrait être placée sous l'autorité de l'ONU et du FMI. Ce dernier devrait davantage veiller à la stabilité des marchés financiers, selon les auteurs du rapport. La titrisation (ici, transformation des crédits en obligations) devrait davantage être réglementée, jusqu'à organiser une surveillance des dettes sous l'égide de l'ONU. La création d'un "Interpol financier" est également préconisée.

      La mesure la plus symbolique réside dans l'instauration d'un prélèvement "de faible taux sur les transactions purement financières". L'ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin s'était déjà penché sur la question. L'objectif serait de freiner le développement de bulles spéculatives, et de financer par la même occasion la coopération au développement. L'idée n'est pas sans rappeler la taxe Tobin, préconisée depuis 1972 par le prix Nobel d'économie James Tobin et soutenue par l'organisation altermondialiste Attac.

      Le renforcement du contrôle des agences de notation fait également partie des propositions formulées par les socialistes belges. "Je ne demande pas une société publique mais, à tout le moins, que l'on conduise les régulateurs du marché à prendre leurs responsabilités en contrôlant ces agences et leurs méthodes. Elles doivent être totalement indépendantes du monde des affaires", a indiqué Elio di Rupo. Aux Etats-Unis, de nouvelles dispositions législatives à leur sujet réapparaissent régulièrement dans le débat.

      "Chaque fois que les marchés financiers plongent, c’est la société tout entière qui en subit les effets", conclut le président du PS belge, soucieux de se faire entendre en pleine crise politique dans son pays mais en retrait.

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      936 2008-09-26 08:30:05 2008-09-26 06:30:05 open open crise-financiere-les-suggestions-des-socialistes-belges publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 201 ryuhpm@lbexnb.com http://slbsxvkisehx.com/ 173.212.206.186 2010-07-08 23:42:46 2010-07-08 21:42:46 btznqxniybue, [url=http://jhludfmkqhtb.com/]jhludfmkqhtb[/url], [link=http://wbzwwbajzzsm.com/]wbzwwbajzzsm[/link], http://umouznwheshm.com/]]> spam 0 0
      Le bancassureur Fortis inquiète l'Europe http://www.problematiques.fr/948-fortis-la-crise-bancaire-inquiete-leurope Sun, 28 Sep 2008 18:44:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=948 Les informations ne cessent de s'accumuler sur le cas du bancassureur belgo-néerlandais Fortis. L'action de ce dernier a chuté de plus de 20 % à Amsterdam, et s'affiche en recul de 70 % depuis le début de l'année. Vendredi soir, son directeur général Herman Verwlistn, en poste depuis deux mois seulement, a présenté sa démission après une journée au cours de laquelle se sont succédées les rumeurs sur une possible défaillance de l'établissement, en proie à une potentielle insolvabilité. Les dirigeants se sont évertués à démentir tout "risque de faillite", mais les autorités des Etats concernés se tiennent en alerte, tout comme les concurrents.

      Dernière réaction en date ce dimanche soir, celle du Luxembourg, pays au sein duquel la banque a d'importantes activités. "L'Etat luxembourgeois va prendre ses responsabilités. Deux possibilités s'offrent, la première c'est qu'une banque étrangère reprenne le groupe en entier et sinon l'Etat pourrait rentrer dans le capital de la banque", est-il indiqué dans un communiqué. Le site internet du Figaro rapporte par ailleurs que BNP Paribas serait la mieux placée pour reprendre les activités de l'établissement. L'importance de la garantie que pourraient apporter les autorités belges à l'entreprise française seraient désormais au coeur des négociations l'Etat belge aurait envisagé une possible nationalisation de Fortis.

      Bien qu'un démenti formel à tout problème de solvabilité ait été apporté à la fois par les dirigeants de Fortis et les autorités belges, le premier ministre du Royaume Yves Leterme a déclaré qu'il 'ne laisserait jamais tomber aucun épargnant en rade". Vendredi, son collègue des Finances Didier Reynders indiquait que l'Etat belge ne "laisserait aucun client en difficulté". Yves Leterme a rencontré ce dimanche le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet. Si l'on en croît le quotidien économique local L'Echo, le gouvernement belge injecterait 4,5 milliards d'euros dans Fortis Banque Belgique et le gouvernement luxembourgeois 2,5 milliards dans Fortis Banque Luxembourg. Un conseil des ministres exceptionnel s'est tenu ce dimanche soir afin de faire le point sur la situation du bancassureur, tandis qu'un autre en présence des représentants de la Banque Nationale de Belgique a eu lieu hier soir. Les responsables de la banque centrale néerlandaise se seraient pour leur part réunis samedi également.

      Les difficultés de Fortis ont véritablement commencé à se faire sentir il y a un an et demi avec le rachat d'un tiers du capital de la banque néerlandaise ABN Amro. Le financement de cette gigantesque opération n'est pas terminé, et, parallèlement à cette donnée, la crise liée aux subprime aurait déjà coûté 2,9 milliards d'euros sur les trois derniers trimestres, indiquait hier Le Figaro. 5 milliards de cessions d'actifs sont d'ores et déjà envisagés.

      Concernant l'implantation de Fortis dans l'Hexagone, la filiale française est un établissement bancaire de droit français, ce qui apporte davantage de garanties aux épargnants. 275.000 particuliers et 35.000 entreprises sont clients de Fortis France. 120 agences sont disséminees sur le territoire.

      Mise à jour 29.09 - La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg vont injecter une somme totale de 11,2 milliards d'euros dans l'établissement, prenant chacun 49,9 % du capital du holding Fortis de chaque Etat.

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      948 2008-09-28 20:44:06 2008-09-28 18:44:06 open open fortis-la-crise-bancaire-inquiete-leurope publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Banques: faut-il être inquiet pour son épargne ? http://www.problematiques.fr/942-banques-faut-il-etre-inquiet-pour-son-epargne Mon, 29 Sep 2008 06:30:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=942 Des établissements qui ont prêté à Lehman Brothers, la banque belgo-néerlandaise Fortis - bien implantée en France - en difficulté, la première caisse d'épargne américaine qui fait faillite et les images datant d'août 2007 sur lesquelles on voit les clients de la britannique Northern Rock retirer leurs économies... Les clients des banques ont de quoi être inquiets. Lors des quinze derniers jours, les demandes de renseignements auprès du Fonds de garantie des dépôts se sont élevées à plusieurs centaines par jour, un chiffre élevé comparé à l'activité normale de l'entité.

      Les résultats financiers des établissements français s'inscrivent dans ce contexte difficile. Sur les six premiers mois de l'année - et avant l'affaire Lehman Brothers -, seule BNP Paribas tire son épingle du jeu avec 3,4 milliards d'euros de bénéfices. Ceux-ci ne s'élèvent qu'à 21 millions pour les Caisses d'épargne (contre 1,4 milliard au premier semestre 2007) ou à 94 millions d'euros pour les Banques populaires, un résultat à mettre en regard des 1,1 milliards engendrés un an plus tôt. Des réductions d'effectifs ont d'ores et déjà été annoncée chez Natixis, les Caisses d'épargne et la filiale d'investissement du Crédit agricole, Calyon.

      Malgré ces difficultés, le système semble encore en état de marche. C'est du moins le message envoyé par les autorités: "pour l'instant, nous avons une très grande disponibilité du crédit et les mécanismes fonctionnent. Quand on regarde l'évolution du crédit, on est encore sur des augmentations qui sont de l'ordre de 7 à 8% sur les derniers mois en tendance annuelle, pour les particuliers, et de 12 à 13% pour les entreprises", a indiqué la semaine dernière le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer lors d'une intervention télévisée. "La liquidité interbancaire n'est pas encore rétablie, et les banques paient cher leur refinancement. Mais cela ne remet absolument pas en cause leur santé", précise dans Challenges André Lévy-Lang, ancien patron de Paribas et professeur à Paris-Dauphine.

      L'Etat comme dernier rempart avant une faillite

      La dernière faillite d'une banque en France remonte à 1997, où la banque Pallas-Stern avait dû fermer ses portes, mais n'affectant pas les particuliers compte-tenu du périmètre de ses activités. C'est à la suite de cette affaire qu'a été crée par une loi en 1999 le Fonds de garantie des dépôts, qui couvre les épargnants à hauteur de 70.000 euros si jamais l’établissement auquel ils ont confié leurs avoirs n'était plus en mesure d'honorer ses engagements. Le système français va donc au-delà des minimas imposés par la règlementation communautaire (20.000 euros), mais ne concerne que les établissements ayant leur siège social dans l'Hexagone.

      Par ailleurs, la diversification des activités des banques permet à ces dernières de mieux résister à la crise que leurs homologues anglo-saxonnes, davantage spécialisées (dans le crédit immobilier, l'investissement...). Si jamais un établissement venait à se retrouver en difficulté, la Banque de France peut prêter des liquidités à court terme à la banque concernée, tandis que le Fonds de garantie alimentée par les entreprises du secteur peut jouer son rôle. L'Etat garde la possibilité d'intervenir en dernier recours, à la condition qu'un risque avéré de contagion soit présent.

      Dans ce contexte pour le moins inquiétant, le chef de l'Etat a réaffirmé jeudi dernier qu'il n'était pas question "qu'un seul déposant perde un seul euro". Des paroles destinées à rassurer les épargnants et à inciter les banques à renforcer leur vigilance. "Même si les banques françaises forment un îlot de tranquillité, même si nous savons qu'aucune banque européenne ne rencontrera de problèmes de liquidités grâce à l'intervention de la Banque centrale européenne, nous sommes en alerte 24 heures sur 24", ajoute un proche des autorités au Monde.

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      942 2008-09-29 08:30:14 2008-09-29 06:30:14 open open banques-faut-il-etre-inquiet-pour-son-epargne publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Comment dire "non" à l'échec scolaire ? http://www.problematiques.fr/937-comment-dire-non-a-lechec-scolaire Tue, 30 Sep 2008 06:20:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=937 Mercredi dernier s’est tenue la première «Journée du refus de l’échec scolaire ». Initiée par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), cette journée a pour objectif de tirer la sonnette d’alarme. Chaque année, 150 000 jeunes d’au moins 16 ans, soit un sur cinq, quittent le système scolaire sans qualification. Pour cette première édition, le thème était « les familles et l’école ». Comment impliquer les familles dans un système scolaire complexe ? Voici les principales propositions qui sont ressorties de cette journée.

      Créer un espace d’accueil pour les parents L’Afev et ATD Quart Monde propose de créer « un espace d’accueil » dédié aux familles dans chaque école afin qu’elles se sentent « naturellement accueillies ». Des actions de formation pour lutter contre l’illettrisme des parents L'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme souhaite que soit mis en place « des actions de formation des adultes ne maîtrisant pas les compétences de base avec l'entrée en scolarité de leurs enfants ». Une formation sur les relations avec les parents pour les futurs enseignants Pour sa part, le mouvement « Cahiers pédagogiques » a proposé « d'intégrer dans le cursus des futurs enseignants une formation obligatoire sur les relations avec les parents » afin qu’ils puissent mieux communiquer avec les parents lors des réunions scolaires. Une journée à l’école pour les parents Philippe Meirieu, pédagogue et professeur à l'Université Lyon II, a préconisé « qu'une fois par an, tous les parents aillent une journée dans la classe de leur enfant, en même temps que les élèves pour démystifier l'école ».]]>
      937 2008-09-30 08:20:59 2008-09-30 06:20:59 open open comment-dire-non-a-lechec-scolaire publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 200 cigano_johnniewalker@hotmail.com http://notebooksacer.blogspot.com/ 187.59.168.139 2010-07-08 08:30:37 2010-07-08 06:30:37 spam 0 0
      Déficits publics: la France ne tiendra pas ses promesses http://www.problematiques.fr/941-deficits-publics-la-france-ne-tiendra-pas-ses-promesses Wed, 01 Oct 2008 06:30:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=941 Budget et finances publiques (1). La France ne pourra pas réequilibrer ses finances publiques en 2012. Cet engagement, promis par Dominique de Villepin pour 2010 puis repoussé, ne pourra être honoré, ont affirmé Christine Lagarde, ministre de l'Economie, et Eric Woerth, en charge du Budget. Les 30.627 suppressions nettes d'emplois n'y feront rien; le déficit budgétaire ne devrait se résorber qu'à l'horizon 2013 à condition que l'environnement économique ne se dégrade encore davantage.

      "Ce budget intervient dans une situation économique difficile. Le monde connaît une crise qui est née aux États-Unis. Elle est forte et elle a des conséquences sur notre économie", a indiqué vendredi le président de la République en Conseil des ministres, rapporte Le Figaro. Le ralentissement de la croissance, qui ne devrait plus tourner cette année "autour de 1 %" contre 2 à 2,5 % initialement escomptés, affecte l'économie et la marge de maneouvre du gouvernement. Le projet de loi de finances a été bâti sur un déficit budgétaire équivalent à 2,6 % du PIB, soit 52,1 milliards d'euros.

      Le résorbement du déficit passe, selon le gouvernement, par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Cet objectif est en passe d'être atteint, avec 30.627 suppressions d'emplois en équivalent temps plein. Il s'agit presque du nombre de postes supprimés entre 2004 et 2007. Cette année, 22.900 emplois étaient passés à la trappe. Le taux de non-remplacement s'élévera à 55 % au Budget, où le Trésor public et les impôts se rapprochent, et de 35 % à l'éducation nationale. 13.500 postes disparaîtront sous la houlette de Xavier Darcos. 512 emplois seront crées à la Justice, en sous-effectif, et 100 au Logement et à l'Immigration.

      Les critères du traité de Maastricht seront cependant difficiles à tenir: là où la dette publique est consignée à 60 % du PIB (produit intérieur brut), elle devrait être de 66 % du PIB en 2008. Dans ce contexte, "on doit davantage affecter l'argent là où sont les besoins. C'était là l'esprit de la Lolf qui a été un peu oubliée. Il faudra que notre économie soit un peu soutenue, via une politique de l'offre. La France a trop perdu en compétitivité ces dernières années", estime dans un entretien accordé au Figaro le président du Cercle des économistes Jean-Hervé Lorenzi, également professeur à Paris-Dauphine.

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      941 2008-10-01 08:30:23 2008-10-01 06:30:23 open open deficits-publics-la-france-ne-tiendra-pas-ses-promesses publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock
      Plan de redressement en vue pour la Sécu http://www.problematiques.fr/953-plan-de-redressement-en-vue-pour-la-secu Thu, 02 Oct 2008 09:01:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=953 Budget et finances publiques (2). Le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth a présenté cette semaine le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009. Au menu: un déficit de 8,9 milliards d'euros, partiellement contrebalancé par un plan de redressement de 6 milliards d'euros. Initialement prévu pour 2007 par Phillipe Douste-Blazy lors de son passage au ministère de la Santé en 2004, le retour à l'équilibre ne devrait pas s'effectuer avant 2012, un scénario construit sur la base de l'actuelle situation économique.

      Pour l'actuelle ministre de la Santé Roselyne Bachelot, les dépenses de l'assurance maladie ne devront pas progresser de plus de 3,3 % en 2009, dans le but de "permettre le nécessaire redressement des comptes". Un accroissement des recettes et un plan d'économies devraient contribuer à résorber en partie la hausse des dépenses. Une mesure forte en matière de santé est prise pour ouvrir le bal de ces mesures: l'indexation sur l'inflation des droits sur l'alcool. 15 millions d'euros en sont attendus pour 2009. La dernière hausse remonte à 1996 pour les alcools forts et à 1983 pour le vin. Par ailleurs, les côtisations retraite augmenteront de 0,3 point au 1er janvier. Les mutuelles et les assurances devront également mettre la main à la poche: elles seront taxées à hauteur de 5,9 % de leur chiffre d'affaires, contre 2,5 % auparavant.

      Pour les patients, la mise en place du dispositif de parcours personnalisé de santé se poursuit. Le taux de remboursement passe de 50 % à 30 % pour les assurés n'ayant pas déclaré de médecin traitant ou ayant subi un acte hors parcours de soins. Il est habituellement de 70 %. Les hôpitaux devront pour leur part se plier à un cadre de dépenses pour les médicaments très coûteux. Des arbitrages sont d'ores et déjà craints par des associations de patients. Quant aux "actes en série" tels que les séances de kinésithérapie ou de réeducation, ceux-ci seront soumis à des référentiels - un nombre indicatif de séances.

      Dans le domaine des aides, le minimum vieillesse sera revalorisé de 6,9 % au 1er avril, à 677 euros par mois. Le plan pour l'emploi des séniors entre en action: autorisation du cumul emploi/retraite, taxation à hauteur de 1 % des salaires pour les firmes ne prenant pas de mesures spécifiques d'ici à 2010 et garantie de 58 % du SMIC pour une carrière complète prolongée. Les familles font l'objet de peu de mesures, si ce n'est l'autorisation pour les assistantes maternelles à garder quatre enfants au lieu de trois et la majoration de 10 % de l'aide à la garde d'enfants dans le cadre d'horaires "atypiques".

      Avec ce plan conséquent, le déficit de l'assurance-maladie devrait être ramené à 3,4 milliards d'euros en 2009, après 4,2 milliards cette année. Il s'agira alors de "son meilleur niveau depuis 2001" selon Eric Woerth.

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      953 2008-10-02 11:01:38 2008-10-02 09:01:38 open open plan-de-redressement-en-vue-pour-la-secu publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 90 scienceo.info@gmail.com http://scienceo.idoo.com 90.0.75.82 2008-10-06 18:42:55 2008-10-06 16:42:55 1 0 0
      Hausse des matières premières: quel impact sur les entreprises ? http://www.problematiques.fr/956-hausse-des-matieres-premieres-quel-impact-sur-les-entreprises Fri, 03 Oct 2008 06:30:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=956 Les cours des matières premières, même s'ils ont tendance à reculer depuis plusieurs semaines, ont enregistré en l'espace d'un an des progressions comprises entre 10 % et 65 % (les aciers). La plus médiatique des commodités, le pétrole, s'affiche pour sa part en hausse de 40 % sur l'année. Dans quelle mesure ces haussesont-elles un impact sur l'économie et la santé des entreprises ? L'assureur crédit Euler Hermès SFAC, filiale d'Allianz, a publié une étude sur la question.

      Selon les données publiées dans le communiqué de presse, la hausse des cours représente un surcoût initial de 23 milliards d'euros pour les entreprises françaises en 2008. Cette poussée est en partie compensée par une répercussion dans les tarifs, un basculement pouvant aller de 50 % à 70 %. Sur les marchés grand public, l'industrie agroalimentaire est pointée du doigt par les organisations de consommateurs pour des augmentations parfois spectaculaires. Les firmes de secteurs plus concurrentiels comme la chimie ou l'électronique, soumis à une pression internationale forte, sont davantage touchés : compte tenu de cet environnement, elles ne peuvent répercuter que de façon mineure les hausses de matières premières, enregistrant une dégradation de leurs marges.

      'Nombre de secteurs doivent contrebalancer leur réduction de marge par des mesures de réduction des coûts', indique Karine Berger, directrice des études chez Euler Hermès SFAC. Des suppressions de postes peuvent donc intervenir, aggravant une situation déjà difficile pour l'emploi comme l'ont rappelé les derniers chiffres (41.300 chômeurs de plus en août, soit la plus forte hausse en quinze ans). Le consommateur final ressent pour sa part cette augmentation de la quasi-totalité des matières premières sous la forme d'un point d'inflation supplémentaire.

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      956 2008-10-03 08:30:03 2008-10-03 06:30:03 open open hausse-des-matieres-premieres-quel-impact-sur-les-entreprises publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Crise financière: les faits du week-end http://www.problematiques.fr/986-crise-financiere-les-faits-du-week-end Sun, 05 Oct 2008 20:15:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=986 L'actualité financière ne s'arrête pas le week-end. La preuve avec les informations tombées depuis vendredi, et qui viennent s'inscrire dans le cadre d'une crise dont on ne sait pas quand et avec quel bilan elle s'arrêtera. Les déclarations se sont également multipliées, entre activisme de la part des gouvernants et cacophonie.

      Garantie illimitée en Allemagne. "Nous disons aux épargnants et épargnantes que leurs placements sont sûrs. Le gouvernement s'en porte garant", a indiqué ce week-end le porte-parole du ministère des Finances, Torsten Albig. Jusqu'à présent, la garantie d'Etat sur les dépôts était de 20.000 euros, soit le minimum à l'échelon européen. Elle sera désormais illimitée, une décision censée rassurer les clients des établissements financiers. En France, la garantie s'élève à 70.000 euros.

      Cette initiative intervient alors que les difficultés de la banque immobilière Hypo Real Estate s'aggravent. Le consortium de banques qui avait conclu un accord avec le gouvernement "a refusé de fournir les lignes de liquidités prévues", soit un montant total de 35 milliards d'euros qui échappe à la banque. Le placement sous le régime législatif des fallites de la banque américaine Lehman Brothers a précipité les difficultés de HRE. Selon l'hebdomadaire Well am Sonntag, "d'ici la fin de l'année, il manquerait jusqu'à 50 milliards d'euros et même 70 à 100 milliards d'euros d'ici fin 2009" à l'établissement. Sa filiale germano-irlandaise Depfa est mise en cause dans cette débâcle.

      Les banques du Benelux ont pour leur part continué à faire parler d'elles. Ainsi, Dexia a fait savoir que les difficultés d'Hypo Real Estate, avec laquelle l'établissement franco-belge a un risque de crédit, n'auraient qu'un impact très limité sur la solvabilité du groupe. "Dexia peut faire face à la dégradation des conditions de marchés", a-t-il été expliqué suite à un conseil d'administration. Le président démissionnaire Axel Miller a par ailleurs renoncé à son indemnité de 3,7 millions d'euros prévue en cas de départ. La ministre française de l'Economie Christine Lagarde avait conditionné la recapitalisation de la banque à l'abandon de ce parachute doré. Un autre établissement, Fortis, est lui aussi dans l'actualité: Fortis va céder l'essentiel de ces activités aux Pays-Bas à l'Etat néerlandais pour un montant de 16,8 milliards d'euros. Il s'agit de "préserver durablement la solvabilité du groupe".

      Une information pour le moins inattendue est venue s'ajouter à ce flot d'informations ce matin: selon l'hebdomadaire américain Sunday Times, la banque d'affaires américaine JPMorgan Chase "est accusée d'avoir gelé 17 milliards de dollars (12,34 milliards d'euros) de liquidités et de titres appartenant à Lehman le vendredi soir précédant sa faillite". Cette accusation émane d'un document déposé au tribunal des fallites de New York. Une crise de liquidités a affecté l'établissement financier, se déclarant en fallite le 15 septembre dernier.

      A noter enfin le maigre bilan du mini-sommet ayant réuni samedi à l'Elysée la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni. Si les participants ont réaffirmé leur volonté de prendre à bras le corps les difficultés, ils n'ont en revanche pas réussi à se mettre d'accord sur un éventuel plan de relance européen: pour l'heure, la situation ne nécessite pas de plan majeur dans la lignée de celui adopté aux Etats-Unis. "Chaque pays doit prendre ses responsabilités au niveau national", a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel. En ce qui concerne la France, le gouvernement devra avant tout rassurer et faire preuve de pédagogie: 79 % des Français se déclarent inquiets quant aux conséquences que pourrait engendrer la crise (sondage Le Parisien/CSA).

      Mise à jour 06/10 à 09:05 - BNP Paribas a conclu dans la nuit la reprise des activités belges, luxembourgeoises et internationales de Fortis. L'établissement français va acquérir auprès de l'Etat belge 75% de Fortis Bank, et 16% de Fortis Bank Luxembourg auprès des autorités du Grand-Duché. La semaine dernière, l'Etat néerlandais s'était emparé des activités de son territoire. La totalité des activités d'assurance devraient être reprises, et celles de banque de détail partiellement. La fin de l'opération est attendue d'ici le début de 2009. "Les coûts de restructuration sont estimés à 750 millions d'euros approximativement", explique BNP Paribas. Les Etats belges et luxembourgeois détiendront par ailleurs 11,6% et 1,1% de la banque française.

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      986 2008-10-05 22:15:28 2008-10-05 20:15:28 open open crise-financiere-les-faits-du-week-end publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Une taxe pour lutter contre l'obésité ? http://www.problematiques.fr/966-une-taxe-pour-lutter-contre-lobesite Mon, 06 Oct 2008 06:30:39 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=966 Le système de taxe devient à la mode. Après les bonus-malus écologiques, le gouvernement serait tenté de mettre en place une « taxe sucre ». Un rapport parlementaire publié mardi propose de porter de 5,5 % à 19,6 % la TVA sur les produits de grignotage afin de lutter contre l'obésité.

      Le rapport de la mission d'information sur la prévention de l'obésité, présidée par la députée UMP Valérie Boyer, est clair : il faut faire de l'obésité « une grande cause nationale » comme le SIDA ou encore le cancer. Et pour cause, un Français adulte sur deux est en surcharge pondérale, soit près de 25 millions de personnes, et plus d'un adulte sur six est obèse, soit environ 8 millions de personnes, selon les résultats de l'enquête nationale nutrition santé (ENNS) de 2006. Quant aux enfants, près d'un sur cinq est en surcharge pondérale.

      Le rapport précise que, sur le long terme, cette maladie menace les comptes de la Sécurité sociale qui sont déjà bien mal en place. En effet, l'obésité augmente les risques de maladies cardiovasculaires, d'hypertension artérielle, les troubles du rythme, certains cancers, le diabète, les embolies pulmonaires ou l'apnée du sommeil. Le rapport estime même son coût à environ 8% des dépenses de santé. Au rythme actuel de progression du phénomène, le coût de l'obésité pourrait doubler d'ici 2020.

      Le rapport comptabilise plus de 70 propositions. Mais celle qui fait le plus de bruit est celle qui propose de revoir la TVA sur les produits alimentaires en fonction de la qualité nutritionnelle des aliments. Ainsi, barres chocolatées, chips, et confiseries seraient assujettis au taux normal de 19,6 %, au lieu de 5,5% actuellement. Au contraire, la TVA serait en revanche réduite de 5,5 % à 2%  pour les fruits et légumes.

      Mais une telle mesure nécessite l'aval des 27 Etats-membres de l'UE. Autant dire que la tâche s'annonce compliquée. D'autant plus que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a indiqué que l'idée était pour l'instant rejetée pour rassurer les industriels.]]> 966 2008-10-06 08:30:39 2008-10-06 06:30:39 open open une-taxe-pour-lutter-contre-lobesite publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 91 scienceo.info@gmail.com http://scienceo.idoo.com 90.0.75.82 2008-10-06 18:50:09 2008-10-06 16:50:09 1 0 0 Lundi noir sur les Bourses mondiales http://www.problematiques.fr/990-lundi-noir-sur-les-bourses-mondiales Mon, 06 Oct 2008 15:20:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=990 A défaut d'être un krach boursier, ça en prend la forme: ce lundi, l'ensemble des places boursières mondiales recule fortement. Une demi-heure avant la clôture, le CAC 40 perdait 8,90 %, sa plus forte chute depuis la création de l'indice en 1987. La chute s'est amplifiée jusqu'à 9,77 % en cours de séance. La clôture ce soir à Paris s'affiche à -9,04 %. Le gouverneur de la Banque de France et les dirigeants des établissements bancaires et d'assurance devaient se réunir cet après-midi à l'Elysée, avant un entretien de Nicolas Sarkozy avec le premier ministre belge Yves Leterme sur la reprise d'activités de Fortis par BNP Paribas. Une déclaration commune aux vingt-sept Etats membres a par ailleurs été lue par le chef de l'Etat.

      Suite aux nombreuses informations tombées ce week-end, les investisseurs se montraient déjà fébriles en début de matinée. Les dépêches tombées en cours de séance ne les ont guère rassuré, parmi lesquelles le bouclage d'un nouveau plan de sauvetage entre le gouvernement allemand et les banques pour sauver Hypo Real Estate (50 milliards d'euros), les critiques sur la réelle efficacité du plan Paulson; ou encore les propos du président démissionnaire du conseil d'administration de Dexia Pierre Richard, qui a estimé que ce ne sont pas les difficultés de sa filiale américaine FSA - spécialisée dans les subprimes - qui ont précipité les difficultés et obligé la France et la Belgique à recapitaliser l'établissement.

      Les valeurs bancaires font les frais de cette crise de confiance. L'ensemble des sociétés côtées voient leur cours chuter. Par ailleurs, à Francfort, Londres et Amsterdam, les indices perdaient environ 6 % à une demi-heure de la clôture. Côté américain, le Dow Jones et le Nasdaq ont ouvert en baisse. Ce matin, on apprenait la baisse des Bourses asiatiques. L'euro recule et le pétrole poursuit lentement mais sûrement sa dégringolade entamée au milieu de l'été.

      Ce "lundi noir" pour les places boursières s'avère être un signe fort de l'ampleur prise par la crise, et de l'émoi qu'elle suscite chez les investisseurs.

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      990 2008-10-06 17:20:17 2008-10-06 15:20:17 open open lundi-noir-sur-les-bourses-mondiales publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Budget: l'Education sauve la mise http://www.problematiques.fr/958-budget-leducation-sauve-la-mise Tue, 07 Oct 2008 06:30:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=958 Impossible à dégraisser, le "mammouth" ? L'expression consacrée par Claude Allègre est restée dans les esprits, les effectifs aussi: en 2009, au ministère de l'Education nationale, contrairement à l'objectif fixé par Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, moins d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé. En 2009, 13 500 suppressions de postes sont programmées pour 33 000 départs. "S'il suffisait d'embaucher des enseignants pour avoir la meilleure éducation nationale, ça se saurait", justifiait le chef de l'Etat en avril dernier à propos des coupes prévues dans les effectifs.

      L'activisme du ministre Xavier Darcos aura donc payé. Soucieux de sauver la mise après avoir conduit d'importantes réformes - refonte de l'école élémentaire, bases de travail sur la réforme du lycée, soutien scolaire - parfois difficilement acceptées, il a tenté d'apporter un signal fort en direction des enseignants à travers une hausse du budget de l'Education nationale, un véritable tour de force en ces temps de dérapage budgétaire. Cette augmentation de 1,5 % devrait permettre de s'occuper de 12 millions d'élèves et de 1,1 million de fonctionnaires. Le budget total s'élève à 60 milliards d'euros pour 2009, soit 22 % du budget total de l'Etat.

      L'émoi suscité au printemps dernier par l'annonce de suppressions de postes aura été de courte durée, et l'annonce de la création de 600 postes dans les lycées afin de renforcer l'encadrement, de 500 postes en primaire ainsi que le déblocage de 323 millions d'euros pour développer l'accompagnement scolaire pourraient contibuer à éteindre les contestations. La mise en place d'une Agence des remplacements permettra d'optimiser l'allocation des effectifs. C'est donc un ministère relativement épargné qui entame une nouvelle année scolaire, avec pour dénominateur commun la poursuite des réformes.

      Le budget 2008 de l'Education nationale

      • 59,26 milliards d'euros dont 47,9 % alloués à l'enseignement public du second degré (collèges et lycées), 28 % à l'enseignement public du premier degré et 11,6 % à l'enseignement privé du premier et du second degré.

      Le budget 2009 est en hausse de 1,5 %.

      • 13.500 suppressions de postes programmées
      • 7.800 postes de stagiaires et remplaçants supprimés, tout comme 2.300 postes d'enseignants et 500 emplois dans l'administration centrale
      • Création de 1.100 postes d'encadrement dans l'élémentaire et au lycée, et 500 autres prévues en vue de l'instauration des établissements publics de l'enseignement primaire, qui géreront un ensemble d'écoles par secteur.
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      958 2008-10-07 08:30:04 2008-10-07 06:30:04 open open budget-leducation-sauve-la-mise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Le financement des nouveaux médias en question http://www.problematiques.fr/934-une-etude-sur-le-financement-des-nouveaux-medias Wed, 08 Oct 2008 06:20:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=934 "Le développement de la publicité comme moyen de financer l’accès au contenu est envisagé par tous comme une solution intéressante même s’ils redoutent la prolifération de la publicité sur ces nouveaux écrans", est-il indiqué dans une étude publiée par le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers. L'objet de l'enquête, menée auprès de deux groupes de consommateurs âgés de 18 à 25 ans et de 30 à 45 ans est de tester la réception des campagnes publicitaires sur les nouveaux médias, ainsi que les différents modes de financement.

      La gratuité est au coeur de l'économie numérique. Un accès sans payer à des ressources telles que de l'information ou des vidéos en ligne semble évident pour la majorité des internautes interrogés, qui se heurtent parfois aux barrières législatives - le cas de la musique est le plus criant. "La question de la légalité est occultée au profit d’autres critères comme l’économie financière et l’absence de contraintes de lecture. [...] D’une façon générale, lorsque les publics ont goûté à la gratuité, à l’exhaustivité des possibilités offertes par le téléchargement gratuit, ils acceptent difficilement l’idée de payer un contenu", expliquent les auteurs.

      La promesse d'un contenu qualitatif, sûr, portatif et à prix raisonnable doit être remplie afin que les internautes - en premier lieu les jeunes générations - passent à l'étape suivante, à savoir payer. Si abonnement il y a, il ne doit pas être trop limité. Vivendi explore actuellement cette voie avec le portail Zaoza qui permet de télécharger, moyennant un forfait mensuel, des contenus pour son téléphone mobile; ou bien encore Relay avec son kiosque à journaux numérique et illimité pour 18 euros par mois.

      Dans ce contexte où la gratuité semble s'imposer comme la norme (nombre d'experts média restent dubitatifs quant à la réussite du site d'informations payant Mediapart, par exemple, ou d'Arrêt sur images), la publicité semble être le moyen de financement incontournable pour les éditeurs. Cependant, le caractère intrusif des messages rebutent nombre d'internautes et davantage les urilisateurs de téléphone portable. C'est pourtant sur ce "premier écran" que se concentrent actuellement les principaux acteurs du marché. Le ciblage des marques devient essentiel afin d'éviter un rebut général des messages publicitaires: l'affinité avec la marque doit être forte, rapporte PricewaterhouseCoopers à la suite de discussions avec les panels.

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      934 2008-10-08 08:20:27 2008-10-08 06:20:27 open open une-etude-sur-le-financement-des-nouveaux-medias publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Les restaurateurs victimes d'une baisse de fréquentation http://www.problematiques.fr/946-les-restaurateurs-victimes-de-la-baisse-du-pouvoir-dachat Wed, 08 Oct 2008 06:30:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=946 "Nous sommes très inquiets. Depuis le début de l'année, la fréquentation a reculé de 20 % en moyenne et nous ne voyons aucun signe d'amélioration", expliquait récemment au Figaro Danièle Deleval, vice-présidente de l'Union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration (UMIH). La baisse du pouvoir d'achat accélère les modifications des comportements des consommateurs: à midi, les sandwicheries et la restauration rapide continuent d'haranguer les foules, tandis que le soir, les clients se restreignent, jusqu'à commander une formule pour deux par exemple. Cette évolution rend les professionnels soucieux.

      En l'espace de neuf mois, le taux de défaillances dans le secteur a grimpé de 30 %, tiré par les cafés avec la fermeture d'un établissement par jour selon Danièle Deleval. Pour le seul premier semestre, ce ne sont pas moins de 3.000 bars, cafés ou restaurants qui ont mis la clef sous la porte selon le cabinet Euler Hermes SFAC. Par rapport au premier semestre 2007, la hausse des faillites atteint 56 % pour les bars/cafés et de 25 % pour les restaurants traditionnels. Le recul de la fréquentation et des volumes consommés, l'augmentation des prix des transports et du coût de l'énergie ainsi que l'interdiction de fumer affecte les établissements et, pour cette dernière variable, particulièrement les cafés.

      Face à cette désaffection des consommateurs, compte tenu des importantes charges qui leur incombent, les restaurateurs n'envisagent pas dans un premier temps d'alléger leurs tarifs. L'enjeu semble être à la fidélisation, comme le constate  Guillaume Villemot, directeur à l'agence de marketing Isobar: "la priorité, désormais, c'est la fidélisation. Quand vous allez chez Courtepaille, par exemple, vous gagnez des points Smiles. Depuis 2006, les Brasseries Flo ont leur propre carte de fidélité. Tout l'enjeu, c'est de réussir à créer une préférence", analyse t-il dans Le Figaro.

      La vice-présidente de l'UMIH insiste pour sa part sur la nécessité d'abaisser au plus vite la TVA de 19,6 % à 5,5 % - une décision ne pouvant être prise qu'à l'échelon européen -, élargir les heures de service dans les quartiers d'affaires lorsque la situation économique sera plus clémente, et adapter l'interdiction de fumer dans les établissements.

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      946 2008-10-08 08:30:58 2008-10-08 06:30:58 open open les-restaurateurs-victimes-de-la-baisse-du-pouvoir-dachat publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Les vendanges se poursuivent dans un contexte morose http://www.problematiques.fr/964-les-vendanges-se-poursuivent-dans-un-contexte-morose Thu, 09 Oct 2008 06:30:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=964 France, ton vin est en train de foutre le camp. La formule, brute et relativement peu correcte, pourrait cependant s'apparenter à la situation traversée par la filière vinicole depuis maintenant plusieurs mois. Aux mauvaises conditions météorologiques du début d'année, qui affectent la qualité des récoltes, s'ajoute un élément de plus long terme, à savoir le recul de la consommation en France mais aussi à l'international, d'où une baisse des exportations en volume.

      Des vendanges difficiles. 'Le froid qui s'est installé fin mars a directement impacté certains vignobles. Du Bordelais à la Provence, le gel a sévi entre le 6 et le 7 avril, à une période critique où les bourgeons sont très vulnérables. Le Pays nantais a également été très sévèrement touché", indique l'office des fruits, des légumes, des vins et de l'horticulture Viniflhor pour expliquer la perspective d'une récolte en baisse. En effet, celle-ci devrait baisser de 5 % par rapport à 2007, à 43,6 millions d'hectolitres. Ces chiffres se situent en deça de la moyenne établie par Viniflhor, à savoir entre 53 et 58 millions d'hectolitres. Sous la pression du déclin de la consommation, la production pourrait par ailleurs de 52,8 millions d'hectolitres par an entre 2000 et 2004 à 43,9 millions en 2015 si l'on en croît les prévisions du Crédoc.

      Une consommation déclinante. "Aujourd'hui, les Français boivent en moyenne 54 litres de vin par an, contre 120 dans les années 1960. lors qu'il constituait un produit alimentaire de base pour le repas au même titre que le pain, le vin est devenu un produit plaisir que l'on consomme occasionnellement", explique au Figaro Franck Crouzet, directeur de la communication chez Castel Frères. L'enjeu est aujourd'hui d'enrayer ce déclin faute de pouvoir conquérir de nouveaux consommateurs en masse sur le marché intérieur. A l'export, les 876.200 hectares français doivent rivaliser avec le million espagnol. Le climat des pays méditerannéens, moins aléatoire, rend plus aisée la tâche selon certains viticulteurs, mais de réels efforts de marketing ont aussi été entrepris, à l'instar des vins californiens.

      De multiples expériences ont été tentées, parmi lesquelles de nouvelles étiquettes, adaptées à un profil particulier de consommateur. En France, le classicisme reste de mise pour les bouteilles à destination d'un public averti, le plus souvent recruté par l'intermédiaire de clubs ou catalogues spécialisés (Le Savour club...). Mais la simplicité s'invite dans un univers traditionnellement réticent à de brusques évolutions, avec différentes initiatives telles que des couleurs pastel et surtout la limitation des informations contenues sur le précieux bout de papier. Mais ces preuves d'audace demeurent encore confidentielles. "Le vin français séduit encore, mais il est parfois trop ancré dans son histoire et dans une forme de conservatisme", analyse pour le site du Journal du Dimanche le président des Vignerons Indépendants de France Eric Rosaz. L'oenotourisme - la découverte des vignobles - se développe également.

      Au-delà de ces éléments de marketing, la filière vin devra passer par de profondes réformes afin de gagner en efficacité et en lisibilité auprès du consommateur. Avec 450 appellations, les AOC sont si nombreuses qu'elles ne permettent plus de mettre en valeur un terroir ou un produit remarquable. Les cahiers des charges pourraient faire l'objet de modifications de la part de l'Institut national des appellations d'origine. Son président expliquait au printemps dernier réfléchir à une nouvelle segmentation du marché, plus claire et en phase avec les critères européens (l'Appellation d'origine protégée ou AOP).

      L'enjeu est de taille: reconquérir les consommateurs français et poursuivre une dynamique constatée depuis plusieurs mois, à savoir la hausse en valeur des exportations de vin.

      Le marché du champagne moins pénalisé

      Sur le premier semestre, les exportations de champagne ont reculé de 4,1 % en valeur et de 0,4 % en volume. Le deuxième débouché étranger, les Etats-Unis, montre de sérieux signes de faiblesse: après avoir atteint 6 à 7 % l'an passé, la baisse des volumes écoulés atteint d'ores et déjà 10 % pour cette année. Même si les tarifs n'ont pas augmenté autant qu'il l'aurait fallu afin de compenser la faiblesse du dollar, les hausses de tarifs allant de 5 à 15 % peinent à passer. Le marché français se porte en revanche de meilleure manière: les ventes y ont progressé de 2,5 % en volume et de 3,5 % en valeur sur les huit premiers mois de l'année. 60 % des bouteilles y sont écoulées.

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      964 2008-10-09 08:30:46 2008-10-09 06:30:46 open open les-vendanges-se-poursuivent-dans-un-contexte-morose publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Crise: certains sont licenciés, d’autres partent en vacances http://www.problematiques.fr/1002-crise-financiere-certains-sont-licencies-d%e2%80%99autres-partent-en-vacances Fri, 10 Oct 2008 06:30:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1002 Vous pensiez que la crise financière frappait tout le monde ? Vous aviez tort. Les dirigeants de l'assureur AIG ne connaissent pas de problème de pouvoir d'achat, surtout quand c'est l'entreprise en faillite qui régale. Quelques jours à peine après le sauvetage de l'assurance par les autorités américaines, ils ont passé leurs vacances dans un complexe luxueux de Californie.

      Mais les pauvres, il faut les comprendre, ils étaient fatigués. Une telle crise ça use les nerfs.  Il fallait donc des chambres confortables (1 000 dollars la nuit ou plus) et des repas délicieux (plus de 150 000 dollars au total) pour les réconforter. Avant de continuer la liste, je dois insister : la crise est vraiment dur, ils n'en pouvaient plus. Ils avaient besoin de se faire chouchouter. Ils ont alors dépenser 23 000 dollars pour des soins de remise en forme. Après ça, un petit peu de sport c'est idéal mais du golf si possible c'est plus chic et plus cher (7 000 dollars).

      Au total, les dirigeants d'AIG auront dépensé 440 000 dollars durant leur petit break. Vous vous dites : « ça fait quand même beaucoup tout ça ». Bonne remarque. Mais bon, le plan de sauvetage aura coûté 85 milliards de dollars à l'Etat américain. Ce n'est donc que de l'argent de poche, on ne peut pas leur reprocher. Comme dirait la Maison Blanche, «  c'est assez méprisable ». Eux doivent se dire « mais c'est si bon... ».

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      1002 2008-10-10 08:30:16 2008-10-10 06:30:16 open open crise-financiere-certains-sont-licencies-d%e2%80%99autres-partent-en-vacances publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Revue de presse: la crise s'étend à l'économie réelle http://www.problematiques.fr/1007-revue-de-presse-la-crise-setend-a-leconomie-reelle Fri, 10 Oct 2008 10:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1007 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Tensions entre l'Islande et la Grande-Bretagne : la nationalisation des banques islandaises met en danger les dépôts britanniques qui y sont consignés. Londres menace de saisir les actifs des compagnies islandaises en représailles. Article de Tom Braithwaite, Jim Pickard et Alex Barker du FT. Royal Bank of Scotland a désespérément besoin de l'aide de l'Etat : mais les actionnaires s'y retrouveront-ils face à ce signal négatif ? Article de Sara Schaefer Munoz et Dana Cimilluca du WSJE.

      Dissonance également entre la Grande-Bretagne et la France quant à la meilleure façon de gérer la crise : Paris rejette la proposition londonienne de garantir la relance des marchés monétaires via la dette bancaire. Article de Bertrand Benoit, Ben Hall, Krishna Guha et David Oakley du FT.

      Les économistes considèrent que les Etats-Unis sont en récession. Article de Phil Izzo du WSJE. La Californie ressent les effets de la crise économique depuis un certain temps déjà : un laboratoire pour une nation tout entière. Longue analyse de Conor Dougherty, Rhonda L. Rundle et Justin Lahart en pages 14 et 15 du WSJE.

      Les pays producteurs de pétrole commencent à ressentir les effets de la crise alors que le prix du baril s'est effondré : des projets d'infrastructure et de modernisation économique sont notamment reportés. Article de Neil King Jr et Spencer Swartz du WSJE. En page 7 du FT, Richard Milne et Jeremy Grant s'étonnent de la rapidité de la propagation de la crise financière à l'économie « réelle » : la demande s'évapore et les investissements sont coupés.

      Supplément du FT : L'économie mondiale en 2008 : il est temps d'arrêter la chute des dominos !

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      1007 2008-10-10 12:00:17 2008-10-10 10:00:17 open open revue-de-presse-la-crise-setend-a-leconomie-reelle publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Crise financière: repli généralisé des Bourses mondiales http://www.problematiques.fr/1005-crise-financiere-vers-un-krach Fri, 10 Oct 2008 11:58:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1005 "Les marchés ont perdu tout repère. Les Américains appellent cela une situation de capitulation. La crise est multiforme. Elle touche une foule d'acteurs et presque toutes les classes d'actifs : les actions, les obligations des entreprises, les dérivés de crédit, les matières premières", explique au Monde Jean-Pierre Petit, chef économiste chez Exane BNP Paribas en ce vendredi que l'on pourrait qualifier de noir pour les marchés.

      A 11 heures, on constatait des baisses de  6,43 % à Paris, - 7,96 % à Francfort et - 5,65 % à Londres. Ces chiffres suivent le signal pessimiste envoyé hier soir depuis les Etats-Unis. Le Dow Jones a en effet clôturé en baisse de 7.33% et est passé sous la barre des 9.000 points pour la première fois depuis août 2003. Ce matin, les Bourses asiatiques clôturaient elles aussi en très fort recul. La Bourse de Tokyo terminait la semaine en abandonnant 9,62 %, à son plus bas niveau depuis 1987. Yamato Life, un assureur japonais non coté, a déposé son bilan aujourd'hui.

      Pour le Premier ministre Gordon Brown, "ces temps nouveaux nécessitent de nouvelles idées. Nous devons abandonner les dogmes périmés et adopter de nouvelles solutions". Il s'exprimait ce matin dans une tribune publiée par le Times.  Sa contribution se présente comme un prélude au G7 qui doit se réunir ce vendredi à Washington. "La situation est très grave mais dans le même temps nous pouvons résoudre les problèmes si nous agissons vite, énergiquement et de façon concertée", a pour sa part estimé le directeur général du Fonds monétaire international.

      Les solutions préconisées sont multiples face à cette crise. Ainsi, l'Allemagne refuse tout plan d'ampleur européenne mais souhaite assouplir les règles comptables, et en appelle à une décision internationale sur la responsabilité des dirigeants coupables de mauvaise gestion. L'Etat français a pour sa part crée une société dans le but de recapitaliser Dexia, une structure juridique qui pourra servir si d'autres établissements venaient à se retrouver en difficulté. Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson aspire à davantage de cohérence dans les décisions: "nous devons prendre soin de nous assurer que nos actions sont étroitement coordonnées et communiquées de sorte que l'initiative d'un pays ne soit pas prise aux dépens d'autres ou de la stabilité du système dans son ensemble", a-t-il indiqué.

      Ce vendredi s'annonce capital dans la suite de cette crise, entre chute généralisée des places boursières et activisme de la part des gouvernants. 17:38 - Le CAC 40 clôture en baisse de 7,73 % au terme d'une séance agitée.

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      1005 2008-10-10 13:58:33 2008-10-10 11:58:33 open open crise-financiere-vers-un-krach publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      L'engorgement des transports en commun devient problématique http://www.problematiques.fr/917-lengorgement-des-transports-en-commun-devient-problematique Mon, 13 Oct 2008 06:30:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=917 "Il suffit de prendre des trains, des TER ou des métros pour constater l'explosion de la demande de transports collectifs. Aux heures de pointe, pas uniquement sur la ligne 13 du métro parisien ou sur le RER A, mais aussi dans les TER ou dans certains réseaux urbains, on est à la limite des capacités du système", expliquait récemment le président de la Fédération nationale des associations d'usagers de transport, Jean Sivardière, au Monde. Ce type de situation se duplique au fil des mois, et le problème s'est invité durant les dernières élections municipales.

      Selon l'Union des transporteurs publics, qui regroupe 170 sociétés, le nombre de passagers a progressé de 6 % sur les quatre premiers mois de l'année. En Ile-de-France, la fréquentation du Transilien a augmenté de 5,5 % en un an, et à l'échelle nationale celle des trains express régionaux (TER) est en hausse de 6,3 %. Plus spectaculaire, en l'espace de dix ans, le nombre de passagers des TER a explosé de 60 % ! Fin de mandat municipal oblige, de nombreux projets se sont concrétisés dans ce domaine, ce qui a permis de doper la fréquentation des transports. Ainsi, la fréquentation des bus, métros et tramways en site propre a progressé de 5% en 2007, prouvant les avantages d'un réseau rapide et indépendant des embouteillages.

      Selon la SNCF, un tiers de ses clients utiisaient auparavant leur véhicule pour leurs déplacements. La rapidité (34 %) et le coût de la voiture (31%) sont les premiers critères cités lorsque l'on interroge les passagers sur leur raison de changement de moyen de transport. Le coût de l'automobile est en passe de se hisser au premier rang des critères, pétrole cher aidant. En août, les automobiistes français ont réduit leurs déplacements, entraînant une diminution de la consommation de 12.3% d'essence et de gazole. 2006 et 2007 ont témoigné d'une relativ stabilité, mais en 2005, "pour la première fois depuis que les statistiques existent, on a constaté une diminution de 1,4 % de la circulation automobile en France", indique Jean-Marie Guidez, chercheur au centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques.

      Une hausse de la fréquentation peu suivie en termes d'offre

      Cet accroissement de la fréquentation pose cependant des problèmes d'engorgement. Entre 1997 et 2006, le nombre de voyageurs sur la portion du RER A francilien entre Gare de Lyon et Auber s’est envolé de 54%, renforçant les tensions sur la ligne la plus fréquentée d'Europe. Le million de passagers fréquentant quotidiennement la ligne exprime ses inquiétudes à travers des pétitions, courriers et messages à la RATP et au STIF, le syndicat des transports d'Ile-de-France, qui gère la politique dans ce secteur. Les fonds peinent à arriver, et l'affaire a pris une tournure politique.

      Au printemps dernier, Nicolas Sarkozy s'est publiquement exprimé en faveur d'un renforcement de l'offre et d'un remplacement du matériel, dénonçant par la sorte la politique menée par le président socialiste de la Région et du STIF Jean-Paul Huchon. "Je ne laisserai pas les passagers être otages de situations inacceptables de lignes de RER vétustes. La priorité, ce ne sont pas les querelles politiciennes. La priorité, c’est l’efficacité", avait alors indiqué le Président de la République.

      La ligne 13 du métro parisien ou bon nombre de réseaux en province, dont les cas sont moins médiatisés, sont aussi concernés par l'afflux de passagers. L'engorgement devient problématique dans la mesure où non seulement des problèmes de sécurité sont posés, mais aussi du fait que les capacités maximales d'accueil sont atteintes. La RATP explique ainsi ne pas pouvoir faire circuler plus de métros sur la ligne 13, faute de quoi les risques de collision seraient trop élevés. En attendant un nouveau programme sur la cadence des trains, des agents pousseurs et de futures portes palières tenteront de contenir la foule sur les quais.

      La hausse du pétrole, mais aussi des mutations sociologiques et démographiques devraient entraîner une multiplication par quatre de la demande de trains express régionaux d'ici à 2030. Toutes les régions sont donc concernées par le problème, d'où la nécessité de s'y prendre dès maintenant, lancent les associations d'usagers. Sur certaines lignes, un incident a priori sans grandes conséquences peut prendre une ampleur démesurée.

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      917 2008-10-13 08:30:53 2008-10-13 06:30:53 open open lengorgement-des-transports-en-commun-devient-problematique publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Un plan européen pour fluidifier les échanges financiers http://www.problematiques.fr/1024-un-plan-europeen-pour-fluidifier-les-echanges-financiers Mon, 13 Oct 2008 07:35:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1024 Les premiers échanges sur les places boursières européennes semblent attester du regain de confiance provoqué par l'annonce du plan convenu ce dimanche par l'Eurogroupe, à savoir la réunion des quinze dirigeants des Etats de la zone euro. Face à une forte chute des Bourses ces trois dernières semaines, l'enjeu était de s'entendre sur un ensemble de principes à même de dégripper le système, en s'appuyant particulièrement sur les banques.

      Selon Nicolas Sarkozy, cet ensemble de mesures "traite toutes les dimensions de la crise actuelle. Il redonne aux banques les liquidités nécessaires, les moyens de prêter aux entreprises et aux ménages et il renforce leurs fonds propres". Chaque Etat devra proposer lui-même ce lundi son enveloppe financière dans le cadre de ce plan, seules les mesures étant communes à l'Eurogroupe. Afin de défendre "les emplois et l'épargne des européens, la défense de nos idées et de nos convictions", cinq points ont été développés:

      • Les pays s'engagent à fournir les capitaux nécessaires ou à faciliter l'apport de capitaux privés dans le secteur financier. Il s'agit d'éviter "les faillites des banques, y compris en ayant recours à leur recapitalisation", selon les Quinze.
      • Les normes comptables européennes seront assouplies.
      • De nouvelles garanties seront accordées aux prêts interbancaires de moins de cinq ans, et ce jusqu'au 31 décembre 2009. Cette assurance sera payante, mais a pour objectif de restaurer la confiance et de fluidifier le système.
      • La Banque centrale européenne acceptera que les banques lui donnent en garantie, en contrepartie de ses liquidités, des créances sur des entreprises industrielles.
      • Une cellule européenne aura pour mission de "renforcer les procédures permettant l'échange d'informations entre nos gouvernements, le président en exercice du conseil européen, le président de la Commission, le président de la BCE et le président de l'Eurogroupe".
      Signe du regain d'optimisme des marchés, le CAC 40 clôture ce soir en hausse de 11,18 %, soit sa plus forte progression depuis sa création.]]>
      1024 2008-10-13 09:35:03 2008-10-13 07:35:03 open open un-plan-europeen-pour-fluidifier-les-echanges-financiers publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      L'environnement à la rescousse de la Bourse ? http://www.problematiques.fr/994-lenvironnement-a-la-rescousse-de-la-bourse Tue, 14 Oct 2008 06:30:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=994 La vie en vert (1). Un an après le Grenelle de l'Environnement, Problématiques fait le point sur les questions liant l'économie et l'écologie.

      Et si les marchés financiers voyaient l'avenir en vert ? Dans un mouvement de déprime caractérisé depuis maintenant plusieurs mois, les valeurs du secteur de l'environnement apparaissent comme les firmes capables de tirer les indices à la hausse. La tenue du Grenelle de l'Environnement l'an dernier a permis de prendre conscience de l'enjeu représenté par la protection de la planète, non seulement sur un plan écologique mais aussi économique: ce qui était auparavant considéré comme une niche se transforme en un business à part entière, avec le développement de solutions propres dans plusieurs domaines ainsi que le renforcement du cadre règlementaire.

      "Les mouvements haussiers font une place aux technologies de l'environnement. L'explosion des investissements dans les greentechs est indiscutable, mais il ne faut pas oublier que l'on part de très bas", explique à Ecolife le professeur de Droit et environnement à l'ESSEC Thierry Sibieude. Entre 2006 et 2007, les investissements dans les technologies écologiques ont progressé de 60 %. Entre le premier et le second trimestre de cette année, la hausse des investissements dans le secteur de l'environnement a elle aussi atteint 60 %. La vie en vert peut donc avoir du bon pour les affaires. Le solaire thermique (panneaux photovoltaïques...) mobilise la majeure partie des dépenses, avec 278 millions de dollars entre les mois d'avril et juin à l'échelle mondiale.

      En France, tout est mis en oeuvre (ou presque) pour faciliter la conversion de la population aux énergies renouvelables et à une attitude écologique, ce qui bénéficie aux firmes installées sur ce créneau. Les crédits d'impôts et le bonus-malus appliqué depuis l'an dernier aux automobiles en sont les signes les plus visibles. L'explosion des initiatives locales profite par ailleurs aux PME. Le conseil général du Val-de-Marne a récemment installé dans différents quartiers-test des collecteurs d'eau individuels, qui remplacent le branchement sur le réseau d'eau pour procéder à des travaux tels que l'arrosage d'un jardin ou le lavage d'un véhicule.

      Les entreprises absentes de ce créneau tentent, elles aussi, de s'arroger une part du gâteau, la plupart du temps en termes d'image. S'afficher comme une firme éco-responsable est en passe de devenir indispensable à tout bon chef d'entreprise. Selon une étude réalisée par Ernest&Young l'an dernier, 73% des entreprises françaises sont comité dédié à la Responsabilité sociétale et environnementale. Le développement durable est les "axe de renouveau, une opportunité de marché, une source de création de valeur et un levier susceptible de faire évoluer les pratiques", selon ses auteurs.

      Toutefois, cet engouement possède des limites, en particulier sur le plan boursier: les actions des sociétés engagées dans le traitement des déchets "capitalisent environ 15 fois leurs bénéfices prévus pour 2007, contre 50 à 60 fois pour les spécialistes du solaire ou de l'éolien", déclarait ainsi l'an dernier un gérant au Monde, ce qui prouve l'existence d'importants différenciels entre les composantes de la branche environnementale. Un emballement trop soudain des investissements est aussi à craindre: "le scénario d'une bulle reste plausible. Lorsque l'on voit la rapidité avec laquelle la Bourse peut se déconnecter de l'économie réelle", rappelle Thierry Subieude. Mais, en ces temps de crise, les valeurs du secteur misent sur leur capacité d'attraction pour rebondir.

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      994 2008-10-14 08:30:42 2008-10-14 06:30:42 open open lenvironnement-a-la-rescousse-de-la-bourse publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last credits
      Pétrole: pourquoi les cours peuvent remonter http://www.problematiques.fr/998-petrole-pourquoi-les-cours-peuvent-remonter Wed, 15 Oct 2008 06:30:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=998 La vie en vert (2): de la difficulté de réduire notre dépendance aux énergies renouvelables. "Si le président de l'Opep, Chakib Khelil, veut organiser une réunion d'urgence, j'y serais favorable et je pense que tout le monde le sera aussi", déclarait la semaine dernière un ministre du Pétrole du Qatar inquiet par la chute des cours. Une réunion exceptionnelle du cartel se tiendra le 24 octobre. Les prix de l'or noir ont perdu 60 dollars depuis les records atteints en juillet, une accalmie pourtant fragile. Les raisons évoquées lors de l'envolée des cours restent toujours d'actualité, même si l'on assiste à un ralentissement de l'accroîssement de la demande et une éclipse de la question par la crise financière. Les facteurs haussiers s'avèrent bien plus nombreux que ceux tirant le marché à la baisse... au détriment des consommateurs et au bonheur des investisseurs.

      Les pays émergents se convertissent aux énergies fossiles. Alors que les pays occidentaux tentent de passer aux énergies renouvelables, en particulier dans le domaine de l'automobile, les pays émergents voient leur avenir en consommant davantage d'énergies fossiles, à commencer par le pétrole. Les importations chinoise ont augmenté de 7 % en un an, et la consommation dans ce pays devrait tripler dans les dix ans à venir si l'on tient compte des réalités démographiques et économiques.

      La montée des nationalismes pétroliers. "Dans les années 1970, les compagnies pétrolières internationales contrôlaient près de 75% des réserves mondiales de brut et 80% de la production. Aujourd’hui, elles contrôlent seulement 6% des réserves pétrolières et 24% de la production”, le reste étant aux mains des compagnies nationales“, expliquait au printemps dernier Paolo Scaroni, PDG du groupe italien Eni. De telles attitudes sont notamment visibles en Amérique Latine: au Vénezuela, Hugo Chavez a entrepris un programme de nationalisation depuis deux ans. Le cinquième exportateur mondial de brut, qui produit 3,09 millions de barils par jour, prend le risque de se passer d'entreprises spécialisées pour commercialiser lui-même ses ressources... Pour mieux privilégier, du moins dans les discours, la demande intérieure ?

      Des alternatives pas encore assez concurrentielles. La plupart des majors estiment que la production mondiale plafonnera à 100 millions de barils en 2020. Même si les gouvernements des pays occidentaux prennent conscience du problème, les alternatives qu'ils proposent ou incitent ne suffiront pas à compenser la raréfaction du pétrole. Les biocarburants font l'objet depuis plusieurs mois maintenant d'un véritable mouvement de protestation, les cultures leur étant allouées pouvant l'être au détriment des terres destinées à l'alimenation. La crise alimentaire a mis en lumière ce déséquilibre: "la hausse des prix de l'énergie et des engrais ont contribué à une hausse de seulement 15%, tandis que les biocarburants ont contribué à une hausse de 75% sur cette période". Par ailleurs, l'hydrogène reste au stade de l'expérimentation tandis que le GPL peine toujours à s'imposer compte tenu des problèmes de sécurité qu'il a pu soulever dans le passé.

      Des coûts de production amenés à s'accroitre. Le progrès technique permet de produire plus vite, mais au détriment du futur. Le pétrole "classique" (par exemple, le brent de la mer du Nord, dont le champ est quasi épuisé) se raréfie, d'où la nécessité d'amplifier les efforts en matière de recherche et développement pour les compagnies pétrolières. Les firmes doivent pour cela revoir leurs budgets dédiés à la R&D à la hausse, et investir sur des terrains initialement peu propices à l'exploitation. La recherche de nouveaux gisements, aux emplacements plus atypiques, entraînent une hausse des coûts. Mise à jour 17/10 à 09:22 -

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      998 2008-10-15 08:30:15 2008-10-15 06:30:15 open open petrole-pourquoi-les-cours-peuvent-remonter publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      L'éolien s'impose lentement mais sûrement http://www.problematiques.fr/1003-leolien-simpose-lentement-mais-surement Thu, 16 Oct 2008 06:30:35 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1003 La vie en vert (3). 10 % de la production d'électricité devra provenir du parc éolien à l'horizon 2020. Cet ambitieux objectif que s'est fixée la France "ne répond pas à un besoin en France et qu’il induirait des surcoûts pour la collectivité pouvant dépasser 2,5 milliards d’euros par an à horizon 2020", tranche l'Institut Montaigne, un club de recherche économique privé. En pointant du doigt la politique dans ce secteur, le think-tank réveille les clivages entre "pro" et "anti"-éoliens, dont le dernier en date n'est d'autre que l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. 10.000 nouveaux aérogénérateurs devront être installés pour parvenir à cet objectif.

      La capacité éolienne de la France est dix fois inférieure à celle de l'Allemagne. Car le développement de l'éolien se heurte dans l'Hexagone à des contraintes avant tout... environnementales. La puissance du vent est mise en cause sur le plan énergétique, avec une utilisation qu'à un quart du temps en moyenne. De plus, pour une même surface, le nucléaire permettrait de produire 2.000 fois plus d'électricité que l'éolien: pour atteindre ses capacités, il faudrait planter des mâts sur un vingtième du territoire ! "Le vent souffle toujours quelque part. Grâce au foisonnement des parcs, nous parvenons à éliminer les problèmes liés à l'intermittence. Le courant que produisent les éoliennes est injecté sur le réseau d'EDF", tente de rassurer Nicolas Wolf, directeur général de Vestas en France dans Le Figaro.

      Progression des capacités mondiales

      Toujours est-il que les pâles fleurissent progressivement sur le globe. En l'espace d'un an, les capacités mondiales ont progressé de 27 %. 7 % de l'énergie produite sur le continent européen l'est désormais par des éoliennes. A l'échelle du globe, seulement 3,3% de la consommation est fournie par le vent, mais les experts estiment que cette part pourrait grimper à 25 % en 2030. En France, l'Etat mise depuis 2001 sur l'argument financier pour développer son parc. Les particuliers sont désormais incités à investir dans l'éolien par le biais du rachat obligatoire de l'énergie par EDF, à un prix garanti. L'obligation européenne de produire 22% d'énergies renouvelables en 2020 ne pourra être assumée que par les seuls pouvoirs publics.

      Les particuliers peuvent également prendre leur part du gâteau par l'intermédiaire d'un placement. Depuis janvier, le Fonds Royal Co² de Prigest recule de seulement 7 % contre plus de 25 % pour le CAC 40: en ces temps de crise, l'énergie peut s'avérer être un choix judicieux. A la Bourse de Copenhague, l'action du  leader mondial de la conception de turbines Vestas Wind SYstems a progressé de 23 % depuis le début de l'année. Attention toutefois à la branche concernée: ainsi, le producteur d'électricité à partir d'éoliennes Théolia fait face à une chute de son titre de 40 % en un an, sur fond de décollage difficile du marché alternatif de l'énergie.

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      1003 2008-10-16 08:30:35 2008-10-16 06:30:35 open open leolien-simpose-lentement-mais-surement publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      La vie en vert http://www.problematiques.fr/1087-dossier-la-vie-en-vert Thu, 16 Oct 2008 17:35:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1087 L'environnement à la rescousse de la Bourse ? Pétrole: pourquoi les cours peuvent remonter L'éolien s'impose lentement mais sûrement Comment la destruction de la nature affecte l'économie]]> 1087 2008-10-16 18:35:36 2008-10-16 17:35:36 closed open dossier-la-vie-en-vert publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Revue de presse: les suites de la crise et présidentielle US http://www.problematiques.fr/1033-revue-de-presse-les-suites-de-la-crise-et-presidentielle-us Fri, 17 Oct 2008 10:00:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1033 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Les banques suisses demandent de l'aide : UBS reçoit le soutien de l'Etat tandis que le Qatar vient au secours du Credit Suisse. Au terme de ce renflouement, ces deux banques compteront parmi les banques les plus fortes financièrement au monde. Articles de Dana Cimilluca du WSJE et de Haig Simonian et Chris Hughes du FT. Le FMI cherche à stabiliser l'économie ukrainienne tandis que la BCE se porte au chevet de la Hongrie. Articles de Stefan Wagstyl, Thomas Escritt et Roman Olearchyk du FT et de Joellen Perry en page 3 du WSJE.

      Les autorités islandaises ont négligé des signaux avant-coureurs du danger d'un gel des liquidités. Les faibles réserves en devises étrangères rendaient le pays particulièrement fragile en cas de crise. Article de Charles Forelle du WSJE. La (future) supervision des établissements bancaires en débat : un système plus efficace sera aussi plus onéreux. Article de Peter Thal Larsen du FT.

      Le prix du baril de pétrole en chute libre alors que l'économie américaine faiblit : sous la barre des 70 USD pour la première fois en 14 mois. Article de Neil King Jr du WSJE.

      Le dernier débat entre John McCain et Barack Obama a permis aux deux candidats d'expliciter une denrière fois leurs divergences en matière de fiscalité et de soins de santé. Et « Joe le Plombier » a été au centre d'une polémique serrée. Longue analyse de Laura Meckler et Christopher Cooper en pages 14 et 15 du WSJE. Voir aussi le dossier en page 6 du FT. Pour Karl Rove, un ancien et emblématique conseiller de George W. Bush, John McCain peut encore devenir le prochain Président des Etats-Unis. Mais il concède que ce sera difficile. En page 13 du WSJE.

      Les anciens pays du bloc soviétique (ou sous dépendance directe de l'URSS) constatent les fragilités de leurs systèmes économiques avec, notamment, des finances publiques peu préparées à résister à une crise de grande ampleur. Longue analyse de Stefan Wagstyl en page 9 du FT.

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      1033 2008-10-17 12:00:28 2008-10-17 10:00:28 open open revue-de-presse-les-suites-de-la-crise-et-presidentielle-us publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Crise: les difficultés s'aggravent pour les entreprises http://www.problematiques.fr/1029-crise-les-difficultes-saggravent-pour-les-entreprises Fri, 17 Oct 2008 10:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1029 L'assèchement du crédit interbancaire montre ses premières conséquences sur l'économie réelle: les entreprises peinent à trouver les fonds nécessaires à leur développement.

      "Au-delà du secteur financier, le Conseil européen souligne sa détermination à prendre les mesures nécessaires pour soutenir la croissance et l'emploi", expliquait mercredi soir la présidence française de l'Union Européenne dans un communiqué commun aux 27 Etats-membres. Il y a de quoi devoir s'activer, tant au niveau européen que national: la crise en cours depuis un an et demi affecte désormais les entreprises, ne se limitant plus à la sphère financière. La contagion tant redoutée à l'économie réelle prend forme.

      Les difficultés du système bancaire, particulièrement médiatisées depuis un mois, sont à l'origine de cette propagation. Les banques étant plongées dans une crise de confiance, elles se prêtent moins entre elles, d'où le resserrement des conditions de crédit. Les mesures adoptées dimanche soir par l'Eurogroupe afin de dégripper les mécanismes mettront du temps à montrer leurs premiers effets, et n'empêcheront pas par ailleurs une récession aux Etats-Unis et une stagnation de la croissance en Europe, deux facteurs qui affectent eux aussi les entreprises. Les problèmes autour du crédit interbancaire qui persistent, les crédits aux clients qui se raréfient, la consommation qui montre des signes de faiblesse: le cocktail s'avère infernal pour les firmes, au premier rang desquelles les PME.

      Les dirigeants s'inquiètent de cet enchaînement et tirent la sonnette d'alarme. Selon le commissaire européen aux Affaires économiques Joacquin Almunia, "doit commencer à songer comment mieux organiser toute l'économie, car nous commençons à souffrir aussi sur l'économie réelle, dans le secteur non financier de notre économie, et nous devons nous occuper de ces problèmes, de la croissance, de l'emploi et du bien-être des citoyens". Le Premier ministre français François Fillon a pour sa part évoqué sur RTL une "panne de croissance", amplifiée par les incertitudes économiques outre-Atlantique. "Si l'Amérique rentre en récession, c'est évidemment une très, très, très mauvaise nouvelle pour nous parce que ça veut dire que l'ensemble des pays développés vont connaître une année 2009 très, très difficile", a-t-il estimé.

      Des secteurs pénalisés par la crise

      Dans ce contexte difficile, de nombreux projets sont remis en cause par les firmes, inquiètes de cette dégradation de la conjoncture. Dernière entreprise en date concernée, EDF: l'électricien français a annoncé avoir renoncé à lancer une contre-OPA sur l'américain Constellation Energy. "Compte tenu de la situation des marchés et en particulier des conditions difficiles de marché du crédit aux entreprises, EDF constate [...] que les conditions ne sont pas réunies à ce stade pour présenter une nouvelle offre", a expliqué la direction. Dans le secteur aéronautique, Airbus a pour sa part gelé ses cadences de production au niveau actuel. Plus largement, ce sont tous les acteurs de la branche qui sont pénalisés, entre recul du trafic cargo et passagers. De plus, malgré sa récente baisse, le prix du pétrole reste encore élevé pour les compagnies.

      La flambée des prix des produits raffinés affecte par ailleurs le secteur automobile: en septembre, les ventes de voitures neuves ont reculé de 8,2 %. La raréfaction du crédit et les difficultés autour du pouvoir d'achat ont fini d'achever un marché déjà en difficulté. Les ventes de véhicules neufs sont revenues à leur niveau de 1998 ! En France, Ford fermera pendant six semaines son usine en Aquitaine, tandis que Renault réduira ses capacités de prodiction à Mulhouse. Le site de Sandouville serait lui aussi menacé, déjà touché par les méventes de la Laguna. En Espagne, 1.680 salariés se retrouveront dans les prochaines semaines au chômage, licenciés par Nissan. Près de 5.000 travailleurs seront par ailleurs mis à pied temporairement par Seat.

      C'est donc l'industrie au sens large qui fait les frais de ces difficultés initialement financières, comme l'atteste le placement sous procédure de sauvegarde du numéro un français du meuble Cauval Industries, propriétaire des marques Mondial Kit et Dunlopillo. "C'est une illustration directe de la crise financière, a expliqué mercredi un porte-parole du groupe. Les établissements de crédit coupent les lignes de crédit sans qu'on sache vraiment pourquoi", a indiqué un porte-partole du groupe selon L'Expansion. Les dettes du groupes seront gelées pendant six mois, en dépit d'un chiffre d'affaires en hausse de 55 % en 2007. Cauval met en cause "modification du comportement des banquiers traditionnels et des assureurs crédit, qui ne peuvent plus, ou ne veulent plus, assurer leur rôle".

      Au-delà de ces exemples, les défaillances d'entreprise ont grimpé dans l'Hexagone de 21 % sur un an entre janvier et juin, plombées par les secteurs de la construction et de l'immobilier. Une branche pourrait cependant mieux s'en tirer que les autres: le tourisme. Malgré un comportement moins dépensier des consommateurs, le stress généré par la crise devrait inciter les Occidentaux à "décompresser", estime le ministre du Tourisme indonésien, qui se montre délibérément "optimiste".

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      1029 2008-10-17 12:00:59 2008-10-17 10:00:59 open open crise-les-difficultes-saggravent-pour-les-entreprises publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Crise financière : le Fonds de réserve des retraites boit la tasse http://www.problematiques.fr/1031-crise-financiere-le-fonds-de-reserve-des-retraites-boit-la-tasse Mon, 20 Oct 2008 06:30:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1031 Entre le premier janvier et fin septembre, le Fonds de réserve des retraites (FFR) a vu sa valeur diminuer de 4,5 milliards d'euros, soit une baisse de 14,5 %. Pour sa défense, le conseil de surveillance du FRR précise que « ces résultats sont attribuables à l'exposition normale aux marchés d'un investisseur de long terme et qu'il n'a investi dans aucun produit de titrisation toxique ».

      Néanmoins, le FRR n'a pas précisé la répartition de son portefeuille, précisant seulement avoir investi, fin septembre, 56,9 % en actions. Dans l'immédiat, le FRR a indiqué qu'il maintiendrait son exposition dans la partie basse de la fourchette qui lui est autorisé (entre 51 et 60 % de son portefeuille) jusqu'au retour à des conditions plus sures.

      Créé en 1999 par Lionel Jospin, alors Premier ministre, le FRR a pour objectif d"accumuler des réserves financières afin d'assurer la pérennité des régimes de retraite de base du privé, des commerçants et des artisans à partir de 2020. Si le capital continue de partir en fumée, les futurs retraités auront du souci à se faire.

      Mais pour le conseil de surveillance, il ne s'agit que d'un accident de parcours. Pour preuve, depuis le début des investissements du Fonds en juin 2004, son rendement annualisé reste positif : 3,41 %. Espérons alors que la crise financière ne s'éternise pas trop.

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      1031 2008-10-20 08:30:06 2008-10-20 06:30:06 open open crise-financiere-le-fonds-de-reserve-des-retraites-boit-la-tasse publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Sial: les lancements alimentaires de l'année http://www.problematiques.fr/1036-sial-les-lancements-alimentaires-de-lannee Tue, 21 Oct 2008 06:20:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1036 Portfolio. Jusqu'à jeudi, la plus grande place de marché dédiée à l'alimentation se tient à Villepinte: le Salon international de l'agroalimentaire présente la production internationale d'un secteur dynamique, ainsi que de nombreuses innovations. Veuillez trouver ci-dessous le palmarès des lancements les plus réussis de l'année.

      Coca-Cola Light Plus

      L’une contient des antioxydants et l’autre des vitamines ajoutées: les deux déclinaisons de Cola-cola light plus jouent résolument la carte de la santé. Ce nouveau produit s’adresse aux femmes actives de 25-35 ans pour qui l’alimentation rime avec bien-être.

      Avec Toast Up, Herta poursuit l'enrichissement de sa gamme autour de produits à base de jambon. Ces toasts se veulent, selon l'industriel, "ultra-pratiques : à déguster sans couteau ni fourchette : idéal pour les en-cas (après le sport, par exemple), les petits repas sur le pouce". La nouveauté a été distinguée par un jury de journalistes spécialisés.

      Un nouveau produit laitier enrichi en probiotiques, et commercialisé par Amul. Les crèmes glacées, présentées sous forme liquide ou de sorbet, ont pour objectif de "remettre votre santé en ordre". Une volonté ambitieuse.

      Encore une boissson chocolatée, me direz-vous ? Chocomel fait partie des lancements les plus innovants et les plus réussis commercialement ces deux dernières années, selon le jury qui a distingué ces produits. La campagne de publicité l'accompagnant est résolument tournée vers les femmes actives.

      Reportage: Franck Stassi

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      1036 2008-10-21 08:20:59 2008-10-21 06:20:59 open open sial-les-lancements-alimentaires-de-lannee publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Comment le conditionnement influence notre alimentation http://www.problematiques.fr/1041-comment-le-conditionnement-influence-notre-alimentation Tue, 21 Oct 2008 06:30:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1041 Jusqu'à jeudi se tient à Villepinte le Salon international de l'agroalimentaire. Le médecin nutritionniste Patrick Sérog et le restaurateur parisien David Zuddas, également consultant, proposaient dimanche dernier une table ronde autour du design alimentaire, et de la pression exercée par les acteurs de l'alimentation sur notre façon de consommer. Compte-rendu.

      Patrick Sérog donne d'emblée le ton: notre façon de consommer a évolué. Il y a plusieurs années, on partageait autour de la table un plat unique et en famille, avec certains repas véritablement frugaux. Aujourd'hui, nous sommes entrés dans l'ère de la portion: parfois plus ou moins grosse, selon le budget. Nous menons, quelle que soit notre situation, une vie alimentaire de célibataire: nous sommes pressés, la cuisine individuelle tend à s'imposer comme une évidence. La tendance des familles recomposées introduit une plus forte différenciation des goûts au sein du foyer, d'où la présence, même à domicile, de cette individualisation de la consommation alimentaire.

      Le médecin nutritionniste insiste donc sur une dissimilitude des portions consommées parmi les membres d'une même famille, avec une évolution des quantités en fonction des besoins de chacun: à 6 ans, on mange de manière différente qu'à 50. Cette distinction est fondamentale dans le rapport de l'individu à l'alimentation, et la notion de portion prend alors tout son sens: les industriels s'adaptent en proposant une quantité adaptée à chaque individu, une ration prête à consommer ou à préparer dans un conditionnement réservé à une ou deux personnes.

      Le restaurateur David Zuddas reconnaît qu'avec une portion de 200 grammes, on remplit une assiette. Patrick Sérog en conclut donc que le conditionnement et le design alimentaire représentent une aide à la juste mesure de la portion que nous devrions consommer, du moins aux yeux des industriels et restaurateurs.

      David Zuddas indique qu'aujourd'hui, on ne trouve quasiment plus dans les restaurants de grands chariots de desserts, mais des portions. Pourtant, l'interpelle Patrick Sérog, lorsque l'on aperçoit un plat, un signal arrive au cerveau: "va-t-on encore avoir faim ?". Pour David Zuddas, même si le client reste encore légèrement sur sa faim en sortant de table, l'enjeu est avant tout de procurer du plaisir. C'est tout l'enjeu des menus dégustations dans les restaurants gastronomiques: donner à manger au client au travers de multiples portions qui se succèdent, calibrées selon des critères avant tout économiques.

      Aujourd'hui, les patients de Patrick Sérog n'hésitent plus à lui demander quelle portion leur conviendrait le mieux, en respectant leur équilibre alimentaire ainsi qu'un certain plaisir de la table. Preuve que la portion, notion au départ industrielle, s'est pleinement ancrée dans notre mode de consommer.

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      1041 2008-10-21 08:30:30 2008-10-21 06:30:30 open open comment-le-conditionnement-influence-notre-alimentation publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Les paradis fiscaux de nouveau pointés du doigt http://www.problematiques.fr/1088-les-paradis-fiscaux-de-nouveau-pointes-du-doigt Wed, 22 Oct 2008 06:30:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1044 "Nous voulons parvenir à une liste noire des paradis fiscaux, officielle, partagée par la communauté internationale, d'ici l'été ou la fin du printemps 2009. Nous avons demandé à l'OCDE de compléter, de réactualiser, de totalement faire le ménage sur la liste. (...) Nous avons évoqué un certain nombre de pays, les Bahamas, les Iles Caïmans, les Iles Vierges britanniques, Samoa, des centres financiers offshore comme Singapour, a expliqué le ministre du Budget Eric Woerth à la sortie d'une réunion initiée avec son homologue allemand Peer Steinbrück.

      En cette période de crise au cours de laquelle les Etats mettent la main à la poche, la lutte contre ces zones financières semble plus que jamais d'actualité: "une banque française qui bénéficie du soutien national devra être totalement claire sur ses relations avec les paradis fiscaux", a ajouté M. Woerth. "On ne peut pas résoudre la crise financière en introduisant plus de régulation et laisser dans le même temps prospérer des poches de non-régulation. On ne peut bâtir un système financier sain si on ne résorbe pas les poches d'opacité", souligne aux Echos Pascal Saint-Amans, responsable de la lutte contre les paradis fiscaux à l'OCDE.

      L'Allemagne entend jouer un rôle majeur dans cette traque. "L’opinion publique allemande a été très choquée d’apprendre en février 2008 que de nombreux ressortissants fortunés aient dissimulé leur argent au Lichtenstein", indique la correspondante à Berlin de France 24 Anne Maillet. Le ministre allemand des Finances s'en est pris à la Suisse, située au coeur de l'Europe. "La Suisse devrait être sur la liste noire et non sur la liste verte. Je ne remets pas en cause la souveraineté de la Suisse ou du Liechtenstein. C'est la souveraineté de la République fédérale d'Allemagne qui est mise à mal par les conditions offertes par certains pays", a-t-il lancé.

      L'Organisation de coopération et de développement économiques devra mettre au point une nouvelle liste des paradis fiscaux, qui sera débattue lors d'un nouveau sommet au printemps 2009. Avec ces informations supplémentaires, il devrait être plus aisé de viser certains Etats en particulier. La fraude fiscale serait à l'origine d'un manque à gagner de 100 milliards de dollars par an pour les seuls Etats-Unis. L'ONG Transparency International France estime pour sa part que 10 000 milliards de dollars, soit quatre fois le Produit intérieur brut de la France, seraient cachés sur des comptes secrets qui échappent à toute taxation.

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      1088 2008-10-22 08:30:16 2008-10-22 06:30:16 open open les-paradis-fiscaux-de-nouveau-pointes-du-doigt publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Pouvoir d'achat: les industriels s'adaptent http://www.problematiques.fr/1089-pouvoir-dachat-les-industriels-sadaptent Thu, 23 Oct 2008 06:30:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1047 Les firmes tentent de répondre aux préoccupations des consommateurs.

      "On a la même fréquentation dans nos magasins, mais le panier moyen baisse un peu en valeur et en nombre d'articles. Cela montre que les Français font des choix", expliquait récemment à la radio le président de la Fédération du commerce et de la distribution Jérôme Bédier. Le secteur de la grande consommation fait les frais de la crise, non seulement financière - les actions des distributeurs sont malmenées; l'offre de crédit aux entreprises du secteur se tarit-, mais aussi du pouvoir d'achat. Les consommateurs font davantage  attention à leurs dépenses et privilégient les produits et les commerces considérés comme les plus avantageux.

      Les hard-discounters ont recruté 600.000 nouveaux clients en septembre, preuve d'une recherche des meilleurs prix. Seuls Leclerc et Intermarché ne reculent pas parmi les grands distributeurs, en mettant en valeur leurs initiatives dans le domaine et l'atout de la proximité, désormais essentiel: même si les prix des carburants commencent à diminuer, ils étaient parvenus ces derniers mois à des niveaux élevés. Les comportements évoluent donc, mais pas seulement sur le choix de l'enseigne. Les produits sont directement touchés, avec des arbitrages sur le superflu: "on observe un phénomène de déstockage des produits qui dormaient jusqu'alors dans les placards, les éponges par exemple, dont les volumes chutent de 12%", indique à Challenges Isabelle Kaiffer, directrice marketing de TNS Worldpanel.

      Les grandes marques sur le front

      Dans ce contexte, les industriels doivent s'adapter. La poussée des marques de distributeurs et  du hard-discount incite les firmes à repenser leur stratégie: on achète plus une grande marque uniquement pour son prestige, mais aussi pour son prix. Se différencier par l'innovation reste une approche sûre, mais aussi sur l'étiquette. Panzani l'a bien compris: après avoir significativement relevé ses tarifs l'an dernier (hausse des prix du blé), l'industriel passe à l'offensive afin de ne pas céder davantage de terrain. Ainsi, les prix des paquets à l'unité perdront 10 % à 15 %. L'offre court jusqu'à la fin de l'année, dans l'espoir que les cours des matières premières s'affaissent durablement.

      Les produits laitiers sont également concernés. Essentiellement tourné vers des produits exclusifs, différenciés et aux tarifs assez élevé (Actimel, Essensis...), Danone a souhaité reprendre la main sur une image-prix négative en investissant le créneau du premier prix. L'Eco pack de six yaourts est vendu seulement 1 euro, avec la marque en prime. L'entreprise a certes revu sa marge, mais a surtout usé d'un subterfuge quasi-imperceptible pour le consommateur pressé: les pots ne pèsent que 115 grammes contre 125 grammes habituellement.

      La compétitivité hors-prix fait également partie de cette stratégie déployée dans l'univers de la grande consommation. "A l'heure actuelle, alors que l'expert est contesté, les marques mettent en scène des relations très égalitaires avec le consommateur", démontre Stéphane Fouks, co-président exécutif d'Euro RSCG. Il s'exprimait dans le quotidien belge L'Echo. Candia souhaite s'inscrire dans cette démarche avec le lait "Oui aux petits producteurs", axé sur l'élevage en fermes familiales. Suite à la rentrée scolaire, Clairefontaine a lancé Forever, une gamme de cahiers 100 % biodégradables.

      En se rapprochant de leurs clients par ces biais, les firmes tentent non seulement de lutter contre la montée en puissance des marques de distributeurs, mais aussi de réaffirmer leur ancrage au sein de la vie des consommateurs. Leurs préoccupations sont entendues, dans l'espoir d'entretenir une relation de confiance avec les clients. "A l'heure actuelle, alors que l'expert est contesté, les marques mettent en scène des relations très égalitaires avec le consommateur", renchérit M. Fouks.

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      1089 2008-10-23 08:30:54 2008-10-23 06:30:54 open open pouvoir-dachat-les-industriels-sadaptent publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: taux, pétrole et Etats-Unis http://www.problematiques.fr/1090-revue-de-presse-taux-petrole-et-etats-unis Fri, 24 Oct 2008 09:47:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1058 Problématiques.fr reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      La menace de récession devrait amener les banques centrales à baisser les taux en Europe, sans doute d'un demi-point. Articles de Joellen Perry du WSJE et de Ralph Atkins du FT. Nicolas Sarkozy lance l'idée d'un fonds souverain « à la française » pour repousser les prédateurs étrangers qui se pencheraient de trop près sur les groupes français affaiblis. Du populisme ? Article de Ben Hall du FT.

      Après les « subprimes », nouveau coup dur pour les banques allemandes : dans leur recherche d'un rendement plus élevé que sur leur territoire national, elles s'étaient en effet aventurées en ... Islande. Article de Mike Esterl et Charles Forelles du WSJE. Standard & Poor's abaissera sans doute prochainement le rating de la dette russe : la crise financière a affaibli les finances de la nation. Artilce d'Alan Cullison et Gregory L. White du WSJE.

      Quelle va être l'évolution prochaine du cours du baril de pétrole ? Le marché mise à la baisse alors que, face à la crainte d'une large récession, le scepticisme entoure le projet de l'OPEP de réduire la production. Article de Carola Hoyos et Javier Blas du FT.

      En pages intérieures :

      Mea culpa : l'ancien patron de la Federal Reserve, Alan Greenspan, reconnaît qu'il a accordé trop de confiance aux établissements financiers, censés mieux veiller à leurs propres intérêts. Articles d'Alan Beattie et James Politi en page 4 du FT et de Brian Blackstone et Kara Scannell en page 2 du WSJE. Malgré le net ralentissement de l'économie américaine, les ouvriers de Boeing poursuivent leurs mouvements de grève : ils s'inquiètent des délocalisations de production. Longue analyse de J. Lynn Lunsford en pages 14 et 15 du WSJE.

      La jeunesse américaine devrait être un des facteurs décisifs pour la victoire de Barack Obama : il récolterait 60% des intentions de vote des moins de 30 ans. Analyse de Jurek Martin en page 7 du FT. Le G1 de Google, un concurrent pour l'iPhone d'Apple ? Pas encore, juge Paul Taylor en page 10 du FT. Supplément du FT : le Kenya : assainir le milieu politique de la corruption ambiante, avec William Wallis et Barney Jopson à la une.

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      1090 2008-10-24 11:47:55 2008-10-24 09:47:55 open open revue-de-presse-taux-petrole-et-etats-unis publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last
      Les Bric comme soutien de l'économie mondiale http://www.problematiques.fr/1026-lles-bric-comme-soutien-de-leconomie-mondiale Fri, 24 Oct 2008 21:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1026 Pays émergents en question (1). Même s'ils ne constituent pas la frange des Etats les plus développés, ils font parler d'eux par leur remarquable croissance. Les Bric, et plus généralement un ensemble de pays émergents, sont la nouvelle coqueluche des économistes.

      "Dans un environnement financier mondial empreint d'incertitudes, il est plus important que jamais pour les pays de stabiliser les fondamentaux de la croissance et du développement économiques", explique à La Tribune le président du World Economic Forum, Klaus Schwab. Le défi des pays émergents réside aujourd'hui dans leur capacité à se développer à la fois sur le plan économique mais également politique, afin de prouver qu'ils sont à même de s'inscrire pleinement dans la compétition mondiale. Nombre de ces Etats jouent déjà un rôle majeur sur la scène internationale, ce qui n'est pas sans conséquences sur la croissance.

      Alors que la France est en récession et que les Etats européens peinent à dépasser les 2 % de croissance, le Brésil devrait enregistrer cette année un accroissement de 5 % de son produit intérieur brut (PIB), la Russie 7,5 %, l'Inde environ 8 % et 9,9 % pour la Chine. Un ralentissement de la croissance est néanmoins perceptible. Même touché par la conjoncture mondiale, le quatuor des BRIC s'inscrit dans une logique de conquête. Leur poids dans le PIB mondial est actuellement estimé à 13 %.

      Ces chiffres inscrivent les pays émergents dans une logique de développement soutenu et de renforcement de leur présence à l'échelon mondial. Les derniers soubresauts de la finance ne les ont guère épargnés, ce qui atteste de leur implication au sein des échanges internationaux: "pour la première fois depuis la crise asiatique, les émergents sous-performent les indices occidentaux. La croissance des profits est complètement absorbée par la remontée de l'inflation à l'instar des Bourses dans les années 1970", estimait il y a quelques semaines François Chevallier, de VP Finance.

      Les développements qu'ont connu les nouveaux pays industrialisés (NPI), basés sur une part importante du secteur manufacturier dans le produit national brut, d'importants excédents commerciaux et un degré d'ouverture sur l'extérieur élevé constituent un modèle pour des Etats plus en retrait sur la scène économique. Le groupe Brésil-Russie-Inde-Chine est en passe de réussir à concilier ces critères, même si d'importants déséquilibres intérieurs subsistent. La répartition des richesses au sein de ces pays reste un facteur problématique.

      Les pays émergents captent l'attention des leaders économiques et politiques, mais leur périmètre reste encore discutable. Si l'acronyme "BRIC" s'est imposé comme une référence, la banque d'affaires Goldman Sachs a tenté d'instaurer il y a deux ans le concept de "N-11" (next eleven), à savoir une liste de onze Etats "capables de faire partie des vingt premières économies mondiales". La perfectibilité de leur système politique remet cependant en question de nombreux projets d'investissement dans ces pays. C'est pourtant une donnée clef que prennent en compte un nombre croissant d'entreprises, qui délocalisent ou s'étendent en examinant de près cette variable. Mais, une chose est sûre: qu'ils soient quatre ou onze selon les classements, les pays émergents ont une carte à jouer sur la scène économique mondiale.

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      1026 2008-10-24 23:00:29 2008-10-24 21:00:29 open open lles-bric-comme-soutien-de-leconomie-mondiale publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo enclosure
      Immobilier : les transactions en recul dans un contexte de crise du crédit http://www.problematiques.fr/1091-immobilier%c2%a0-les-transactions-en-recul-dans-un-contexte-de-crise-du-credit Mon, 27 Oct 2008 06:30:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1064 « Jusqu'à fin septembre, ce marché était très dynamique. Depuis une dizaine de jours, la situation a changé. La crise financière a marqué la fin d'une époque », constate dans Le Figaro Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes France. Pourtant, le secteur concerné touche une frange précise de la population : l'immobilier de luxe, tiré par les ventes au sein des grandes villes, fait les frais de la conjoncture. Les professionnels doivent se rabattre sur des investisseurs étrangers, plus difficiles à convaincre, pour tenter de stabiliser leurs ventes. Les chinois font partis des rares acquéreurs qui paient encore le plus fort, raconte-t-on dans le milieu.

      La crise fait donc apparaître la nécessité pour les professionnels de l'immobilier d'élargir leur cible. Le marché français est pénalisé par la restriction des crédits logements. « Le troisième trimestre marque une formidable accélération de la dégradation des crédits accordés car le recul avait été de 11% au premier semestre » explique pour sa part le professeur d'économie à l'université de Paris-X Michel Mouillart. Entre les troisièmes trimestres 2007 et 2008, leur distribution a reculé de 26.3% en valeur. « Nous sommes confrontés à une véritable crise bancaire. Si les banques ont distribué plus de 10 milliards d'euros de crédit l'an dernier (en hausse de 5% par rapport à 2006), aujourd'hui elles ne sont plus décidées à prendre de risques. Preuve : elles refusent désormais un tiers des dossiers d'emprunt sur 30 et 25 ans », indique dans L'Expansion Ari Bitton, directeur associé d'AB Courtage.

      Cette raréfaction de l'octroi de crédits entraîne le marché dans une période difficile. Selon les Notaires de France, le nombre de transactions immobilières devrait chuter cette année de 25%. L'immobilier neuf semble particulièrement affecté : « la baisse des ventes au troisième trimestre devrait être comprise entre -40% et -55% par rapport au trimestre correspondant de 2007 », selon le président de la Fédération des promoteurs constructeurs Jean-François Gabilla. Le réseau Orpi a ainsi récemment annoncé la fermeture de 50 agences et son repositionnement sur le créneau des « solutions immobilières », un concept plus large que celui des seules transactions.

      Malgré ces déclarations pessimistes, les Notaires de France préfèrent voir l'avenir avec davantage d'optimisme. Ils ne croient pas « en l'état actuel à une baisse très prononcée des prix sur 2009, sauf si la crise financière devenait économique avec une augmentation brutale et volumineuse du chômage », ont-ils souligné.

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      1091 2008-10-27 08:30:03 2008-10-27 06:30:03 open open immobilier%c2%a0-les-transactions-en-recul-dans-un-contexte-de-crise-du-credit publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les inégalités se creusent dans les pays de l’OCDE http://www.problematiques.fr/1092-les-inegalites-se-creusent-dans-les-pays-de-l%e2%80%99ocde Mon, 27 Oct 2008 06:30:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1056 Depuis 20 ans, le fossé entre les riches et les pauvres s'est creusé dans les trois quarts des pays de l'OCDE. Selon ce rapport, intitulé « Croissance et inégalités », la croissance économique au cours des 20 dernières années a davantage bénéficié aux riches qu'aux pauvres. Dans certains pays, comme l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la Finlande, l'Italie et la Norvège, l'écart s'est également accentué entre les riches et la classe moyenne.

      Comme toujours, les personnes les plus en proie à la pauvreté sont les jeunes, la probabilité de pauvreté est aujourd'hui supérieure de 25 % à celle de l'ensemble de la population et les ménages monoparentaux. Pourtant, les pays de l'OCDE dépensent trois fois plus pour la politique familiale qu'il y a 20 ans.

      Pourquoi l'écart entre riches et pauvres se creuse-t-il ?

      Rémunération. Les salaires des personnes qui étaient déjà bien payées ont augmenté. Dans la plupart des pays, l'écart se creuse parce que les ménages riches s'en sortent nettement mieux que les ménages de la classe moyenne et les ménages pauvres. Les changements dans la structure de la population et sur le marché du travail au cours des 20 dernières années ont beaucoup contribué à cette accentuation des inégalités.

      Emploi. Les taux d'emploi des personnes ayant un moins bon niveau d'instruction ont baissé. Les personnes ayant peu de qualification sont donc plus touchés par le chômage, renforçant ainsi les inégalités.

      Structure familiale. Le nombre des ménages comprenant un seul adulte et une seule famille est en augmentation. Les revenus sont donc moins importants dans les familles les plus pauvres.

      Que faire alors ?

      Le marché du travail. « Si les inégalités se sont aggravées, c'est en majeure partie à cause des changements qui se sont produits sur le marché du travail. C'est là que les gouvernements doivent agir. Les travailleurs peu qualifiés rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver un emploi. Accroître l'emploi est le meilleur moyen de réduire la pauvreté », explique M. Gurría, le secrétaire général de l'OCDE. Des politiques d'emploi actives sont nécessaires pour aider les chômeurs à trouver du travail. L'éducation. Selon le rapport, améliorer le niveau d'instruction est également un moyen d'obtenir une croissance qui, sur le long terme, bénéficie à tous, et pas seulement aux élites. Les politiques éducatives doivent chercher à doter les individus des compétences dont ils ont besoin sur le marché du travail actuel.

      Des politiques publiques plus actives. Les politiques publiques en matière de fiscalité et de redistribution du revenu ont aidé à lutter contre l'accentuation des inégalités. Mais cela ne peut être la seule réponse. Les autorités publiques doivent aussi améliorer leurs politiques dans d'autres domaines. Ainsi, la France est l'un des cinq pays de l'OCDE où la pauvreté et les inégalités de revenus n'ont pas augmenté ces 20 dernières années.

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      1092 2008-10-27 08:30:46 2008-10-27 06:30:46 open open les-inegalites-se-creusent-dans-les-pays-de-l%e2%80%99ocde publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg 92 doudjiantoine@hotmail.com 79.90.226.168 2008-12-14 16:22:16 2008-12-14 15:22:16 1 0 0
      Les pays émergents rattrapés par la crise http://www.problematiques.fr/1093-les-pays-emergents-rattrapes-par-la-crise Tue, 28 Oct 2008 06:30:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1062 Pays émergents en question (2). "Les pays émergents sont touchés de plein fouet par la crise et on se demande maintenant quel moteur pourra faire redémarrer la croissance mondiale", indique au Figaro Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM. "La crise frappe actuellement de nombreux pays émergents. Certains d'entre eux sont confrontés à des problèmes de balance des paiements. On est prêt à soutenir ces économies et on est en discussion avec certains de ces pays émergents", soulignait récemment le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn.

      Ces déclarations alarmistes attestent de l'implication des pays émergents au sein de l'économie mondiale. Toutefois, la fragilité de ces Etats constitue une variable non-négligeable dans la façon où ils subissent ses difficultés. La Chine, malgré sa propension aux échanges, semblait moins vulnérable à la crise. "La Chine est restée insensible à la crise financière grâce à son compte de capital relativement fermé. Ce qui me semble plus inquiétant, c'est qu'elle n'est pas du tout à l'abri des turbulences de l'économie réelle", explique à L'Expansion Françoise Nicolas, économite à l'Institut français des relations internationales. Et pourtant, pour la première fois depuis plusieurs années, la croissance est passée sous la barre des 10 % au troisième trimestre. Selon un rapport de l'Association des entreprises à capitaux étrangers de Dongguan, cité par Le Point, 9.000 des 45.000 usines installées dans la région de Canton pourraient fermer d'ici la fin de l'année.

      Nationalisation, interventionnisme

      L'Amérique Latine, qui renouait timidement avec la croissance ces derniers mois, est elle aussi touchée par la crise. L'Argentine vient ainsi d'annoncer la nationalisation de son système privé de retraite par capitalisation. "Nous adoptons cette décision dans un contexte international où les principaux pays du G8 et d'autres mettent en oeuvre une politique de protection des banques. Nous, nous protégeons nos retraités et nos travailleurs", s'est justifiée la présidente Christina Kirchner. Au Brésil, la chute du real, le ralentissement de la demande extérieure et le fort recul des matières premières menacent de faire trébucher la croissance l'an prochain, qui pourrait être réduite de moitié, aux alentours de 3 %.

      Quant à la Russie, dont nous évoquions il y a quelques semaines les difficultés, elle doit faire face à des tensions monétaires: le rouble est tiré à la hausse, mais le ministre des Finances a évoqué l'hypothèse d'une spéculation sur une baisse de la devise. Face au dollar, le rouble connait un rapide affaissement, qui a contraint les autorités à prendre un arsenal de mesures, notamment sur les marchés financiers. La dégringolade de l'indice phare de la Bourse moscovite a aussi entraîné la fermeture de la place financière a de multiples reprises.

      La rapidité des interventions étatiques et leur efficacité seront donc éprouvées lors de cette crise. "Certains pays émergents risquent de se retrouver en défaut de paiement", met d'ores et déjà en garde Véronique Riches-Flores, économiste à la Société générale.

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      1093 2008-10-28 08:30:41 2008-10-28 06:30:41 open open les-pays-emergents-rattrapes-par-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Pourquoi la crise n'est pas finie http://www.problematiques.fr/1094-pourquoi-la-crise-nest-pas-finie Wed, 29 Oct 2008 07:30:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1066 Accalmie médiatique autour de la crise financière. Depuis une semaine, les Bourses - en dépit d'une forte volatilité - et les traders affolés ont cédé la place aux salariés touchés de plein fouet par la crise. Les entreprises et l'emploi se placent au premier rang des préoccupations inhérentes aux difficultés économiques, traduisant la contagion de la crise à l'économie réelle. Problématiques apporte des éléments à même d'instituer que la crise ne semble pas prête de toucher à sa fin.

      Les entreprises peinent à se financer. "Tout le plan du gouvernement aujourd'hui, c'est de restaurer la confiance et de faire en sorte que les entreprises et en particulier les PME (petites et moyennes entreprises) ne souffrent pas de la crise financière internationale. On a mobilisé de l'argent, il y a 22 milliards d'euros qui sont mobilisés pour le financement des PME. Il faut aussi mobiliser la confiance", expliquait lundi la ministre de l'Economie Christine Lagarde, venue présenter la mise en place d'une cellule départementale de suivi du financement de l'économie dans l'Hérault. Aux difficultés d'obtenir d'un crédit, élément vital pour les PME, s'ajoutent celles présentes pour lancer un emprunt obligataire.

      L'emploi, victime collatérale de la crise. "Nous ne pouvions pas attendre passivement que la finance entraîne l'économie au bord du gouffre", a lancé hier Nicolas Sarkozy afin de présenter de nouvelles mesures destinées à soutenir le marché du travail. Après un recul du PIB de 0,3 % au deuxième trimestre, les perspectives ne s'annoncent guère encourgeantes pour la période en cours. De fait, les tensions sur l'emploi s'accentuent. Les secteurs secondaires et tertiaires font les frais d'un ralentissement de l'activité et d'incertitudes quant à leurs perspectives commerciales et financières. Voyages Wasteels a ainsi annoncé la semaine dernière être en cessation de paiement, "le non renouvellement de la ligne de crédit utilisée en basse saison" pénalisant l'entreprise.

      La fermeture temporaire des unités de production de Renault et de PSA Peugeot-Citroen touche directement les salariés en interim de ces usines, et relète la mauvaise santé du secteur automobile. D'ici 2009, 4.900 départs volontaires sont attendus en France par Renault, et 900 suppressions supplémentaires sont envisagées. PSA table pour sa part sur 1.090 départs volontaires sur cinq sites afin de maintenir des objectifs. La vente par correspondance est également touchée, la crise ayant précipité les difficultés de La Redoute et surtout de la Camif, en proie à un arrêt de son activité particuliers. Du côté des services, Adecco comptera 600 personnes de moins dans ses effectifs d'ici à juin 2009. "Dès que ça va mal quelque part, ce sont les intérimaires qui trinquent. En période difficile, les entreprises réduisent l'emploi intérimaire en premier", indique à LCI Yannick Poulain, de la CGT Interim.  Le groupe spécialisé dans les ressources humaines fait donc les frais d'un "retournement de la conjoncture".

      L'Europe inquiète. On ne parle plus de "mot en R" mais bien de récession. Le mot est désormais lâché concernant la Grande-Bretagne, affaiblie par un recul de 0,5 % de son PIB au troisième trimestre, une première depuis 1992. En Espagne, l'immobilier plombe la croissance du pays. L'éclatement inattendu de la bulle affecte les promoteurs immobiliers. Les gels de projets ou de constructions s'accumulent, entraînant l'inquiétude des professionnels du secteur. "Certains ont perdu leur emploi, la plupart dans la construction. D'autres ont retrouvé un job mais, à poste équivalent, ils gagnent souvent moitié moins. La bulle immobilière avait fait grimper en flèche les salaires", déplore dans Le Figaro une salariée d'une banque.

      Les pays émergents submergés ? Hausse puis chute du prix des matières premières qui a contrarié de nombreux espoirs, baisse de la demande interne et difficultés des économies occidentales: nombre de pays censés soutenir la croissance font les frais d'une crise au départ occidentale. L'effondrement de 60 % du prix du baril et le relux des cours de nombreuses commodités affecte les mono-exportateurs, tandis que les Etats trop dépendants de l'étranger souffrent d'un ralentissement de la demande.

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      1094 2008-10-29 08:30:38 2008-10-29 07:30:38 open open pourquoi-la-crise-nest-pas-finie publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg 93 leretourdusillon@gmail.com http://david.cabas.over-blog.fr 77.205.27.177 2008-11-01 23:25:20 2008-11-01 22:25:20 1 0 0 94 sandra.oudin0057@hotmail.fr 86.194.10.166 2008-11-11 10:54:09 2008-11-11 09:54:09 1 0 0
      Faut-il investir dans les pays émergents ? http://www.problematiques.fr/1034-faut-il-investir-dans-les-pays-emergents Thu, 30 Oct 2008 07:30:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1034 Pays émergents en question (3). Même s'ils n'exercent pour l'instant qu'une influence modeste au sein des marchés mondiaux, les pays émergents sont amenés à prendre une place de plus en plus importante au sein des échanges internationaux. Ce réservoir de richesses, de population et de diversité peut constituer une oppotunité à la fois financière, mais aussi ancrée au sein d'autres cultures et réalités; une approche pour le moins enrichissante à l'heure où l'on entend dire que la finance semble déconnectée des préoccupations des citoyens.

      Preuve de leur implication croissante dans la sphère économique mondiale, le Fonds monétaire international vient de déclencher la procédure de prêts d'urgence afin d'aider les victimes collatérales de la crise. "J'ai activé les procédures d'urgence du FMI pour réagir rapidement, avec des programmes financiers d'accès basés sur une conditionnalité simplifiée qui se concentre sur la priorité de réaction à la crise", a expliqué en fin de semaine dernière Dominique Strauss-Kahn, ajoutant que cette action devrait "répondre aux problèmes qui pourraient intervenir dans certains pays émergents".

      Même si ces paramètres immédiats peuvent freiner des projets d'investissement, les pays émergents ne sont pas néanmoins dépourvus d'atouts, au premier rang desquels la faiblesse du coût de leur main-d'oeuvre. Les centres d'appels l'ont bien compris, s'installant cependant en priorité dans des Etats particulièrement avancés, tels que le Maroc. La jeunesse de la population également peut être considérée comme un atout pour tout entrepreneur qui saurait mettre en valeur de potentiels talents. La formation, aux mains de quelques acteurs (étatiques pour la plupart) locaux, n'est pas encore aussi développée que dans nos économies alors que de réels besoins existent.

      Les attentes de cette même population ne résident pas seulement dans la connaissance, mais également dans un désir d'élévation du niveau de vie. Les classes moyennes tendent à progressivement adopter des matériels plus aboutis, comme en témoigne la Logan du Français Renault. Le gage de qualité que représente le constructeur est un atout dans la compétition commerciale. Le développement de la population entraîne donc de nouveaux besoins: ainsi, 20 % des Indiens disposent déjà d'un téléphone portable. En Europe, le taux de pénétrattion dépasse les 95 %: il reste encore de la marge, soit un marché potentiel à conquérir.

      La richesse en matières premières de certains pays représente aussi un filon sur lesquels les plus avertis des invstisseurs peuvent se pencher. L'entrée au sein des marchés qui y snt liés requiert une solide connaissance des acteurs locaux, dans les entreprises et au niveau étatique. Le commerce de produits auxquels les pays développés sont dépendants constitue une formidable occasion pour ces pays de se développer; un commerce qui pourrait être renforcé par l'expertise de firmes au contact de ce secteur. Le recours aux consultants est encore marginal au sein des pays émergents. Le commerce international est par ailleurs poussé par un développement par l'industrialisation.

      A noter enfin que ces échanges ont permis aux pays émergents d’accumuler d’importantes réserves monétaires, à même d'être investies dans le développement des infrastructures. La mise en place progressive d'une plus grande stabilité financière est primordial pour ces Etats, tout comme le renforcement de leur stabilité politique. Ces critères rentrent en ligne de compte dans les décisions des investisseurs. En Inde, les autorités s'affairent à améliorer leur situation économique: l’inflation, qui atteignait 9 %, a été ramenée à moins de 5% au cours du semestre écoulé.

      Ces intitiatives et ces atouts sont autant d'invitations à se pencher, que ce soit sur le terrain ou par le biais de produits financiers, sur les pays émergents par le biais de l'investissement. Attention toutefois à la  grande volatilité des cours sur certaines valeurs, qui pourrait dérouter le plus averti des boursicoteurs.

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      1034 2008-10-30 08:30:04 2008-10-30 07:30:04 open open faut-il-investir-dans-les-pays-emergents publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Dossier: pays émergents en question http://www.problematiques.fr/1540-dossier-pays-emergents-en-question Fri, 31 Oct 2008 09:00:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1540 ]]> 1540 2008-10-31 11:00:23 2008-10-31 09:00:23 open open dossier-pays-emergents-en-question publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last Revue de presse: Etats-Unis, finance et matières premières http://www.problematiques.fr/1076-revue-de-presse-etats-unis-finance-et-matieres-premieres Fri, 31 Oct 2008 14:43:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1076 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Les consommateurs américains n'ont pas le moral, poussant l'économie du pays à sa plus mauvaise performance trimestrielle des 7 dernières années (-0,3%). La récession se précise. Article de James Politi et Michael Mackenzie du FT. L'attitude américaine favorable à la globalisation sans contraintes des échanges économiques pourrait être revue suite à l'élection présidentielle, surtout si Obama l'emporte. Article de Greg Hitt et Brad Haynes du WSJE.

      Alors que les investisseurs recherchent la sécurité, les spreads obligataires entre les pays de l'Eurozone s'accroissent : l'Italie et la Grèce sont fragilisées. Article de Joellen Perry et Liz Rappaport du WSJE. Contre toute attente, la Deutsche Bank a réussi à publier un bénéfice au troisième trimestre, grâce à une astuce comptable. D'autres groupes financiers pourraient s'en inspirer. Article de James Wilson et Jennifer Hughes du FT. Aux Etats-Unis, une législation datant de 2005 cherchant à protéger les banques d'affaires du défaut d'un gros client a également accéléré leur propre chute ces derniers mois. Explications avec Francesco Guerrera, Nicole Bullock et Julie MacIntosh du FT.

      Les bénéfices des compagnies pétrolières sont, comme attendu, pléthoriques mais les investissements sont mis sous revue, suite à l'effondrement du prix du pétrole. Article de Russell Gold et Guy Chazan du WSJE. Engagé au Brésil, Chevron fait la triste expérience de ce qui devient la règle pour le secteur pétrolier : c'est de plus en plus difficile et donc coûteux de dénicher du pétrole qui se fait de plus en plus rare. Longue analyse de Russell Gold en pages 14 et 15 du WSJE.

      Confronté à la descente aux enfers du cours de l'action de son groupe et à net coup de froid sur le secteur mondial de l'acier, Lakshmi Mittal revoit à la baisse ses ambitions mais ne perd pas la foi dans l'empire qu'il a créé. Longue analyse de Peter Marsh en page 9 du FT. L'industrie minière est durement touchée par la baisse des prix des métaux : les acteurs qui restent financièrement sains pourraient se laisser tenter par des acquisitions. Article de Rebecca Bream en page 21 du FT.

      Supplément du FT : Faire des affaires en Ecosse.

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      1076 2008-10-31 15:43:28 2008-10-31 14:43:28 open open revue-de-presse-etats-unis-finance-et-matieres-premieres publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Après l’affaire Kerviel, l’affaire Picano-Nacci http://www.problematiques.fr/1078-apres-l%e2%80%99affaire-kerviel-l%e2%80%99affaire-picano-nacci Fri, 31 Oct 2008 22:44:18 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1078 La mise en examen d'un trader dans l'affaire de la perte de 750 millions d'euros au sein des Caisses d'Epargne constitue l'énième épisode d'un dossier qui n'est pas sans rappeler l'affaire Kerviel. Un parallèle plus ou moins évident relevé par Nassim Boukaraoun, étudiant en Gestion à l'Université Panthéon-Sorbonne.

      On se souvient de la retentissante affaire Kerviel et des 4,9 milliards d'euros qu'il aurait fait perdre à la société générale. L'opprobre a alors été jeté sur ce « rogue trader » (trader voyou). Il a alors été accusé d'avoir accumulé certaines positions plus ou moins à risques et pire d'en avoir dissimulées les pertes. Les banques de France et de Navarre ont jurées alors qu'on ne les y prendrait plus. Que les procédures de contrôles allaient être fortement renforcées de façon à éviter que ce genre d'incident ne se reproduise.

      Même s'il n'est pas question ici de savoir "c'est la faute à qui ?", il est intéressant de voir combien l'histoire se répète. Le Groupe Caisse d'Epargne attribue à un de ses traders, Boris Picano-Nacci, la responsabilité d'une perte de 751 millions d'euros entre la mi-septembre et la mi-octobre 2008. Boris Picano-Nacci "brillant, intelligent mais très discret" selon les dires de son avocate Me Cécile Bernaille, est diplômé du master finance de marché de l'université Panthéon-Sorbonne et d'un doctorat de mathématiques de l'université Paris-Dauphine. A 26 ans il entre à la Caisse d'épargne en qualité d'assistant trader et est rapidement promu trader. Il est alors en charge de la "gestion pour compte propre" de la caisse d'épargne, il est donc en charge de spéculer avec les fonds de la banque.

      Le mécanisme est simple. Mi-septembre, en pleine débâcle financière, Boris Picano-Nacci table sur un rebond des marchés et prend des positions sur des produits qui au final ne rebondiront pas. Ces produits étant "sophistiqués" (produits financiers avec montant de gains amplifiés, pour risques très élevés), les pertes s'envolent et s'élèvent à un montant de 751 millions d'euros. La banque reproche au trader d'avoir outrepassé la limite de risque qui lui était imposée, d'avoir fourni à sa hiérarchie à deux reprises des informations mensongères et vagues et surtout d'avoir augmenter la taille de ses positions même au vu des pertes colossales enregistrées après l'acquisition de ces produits sophistiqués.

      D'autre part, l'inspection générale de la Caisse d'épargne note "une défaillance des systèmes de contrôles [...] dérive dans la gestion du fait d'un nombre conséquent d'alertes ignorées de la part des responsables". L'avocate du trader plaide la faute professionnelle: "il n'a fait que son travail, il n'a pas commis d'infraction". Il encourrait jusqu'à trois années d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.

      Ce nouvel incident est un électrochoc pour tous. Alors que l'on pensait avoir retenu "la leçon" avec l'affaire Kerviel (le rapport de Christine Lagarde pointant les faiblesses des différents systèmes de contrôle bancaire...), l'affaire Picano-Nacci revient sur la table. De nouveau pointé  du doigt: le manque d'encadrement de la hiérarchie sur les traders, l'indépendance trop grande et quasi sans limite des traders et  le manque de cohérence financière de la part des banques en période de crise.

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      1078 2008-10-31 23:44:18 2008-10-31 22:44:18 open open apres-l%e2%80%99affaire-kerviel-l%e2%80%99affaire-picano-nacci publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Comment réaffecter les dividendes liés aux exportations ? http://www.problematiques.fr/1028-exportations-comment-reaffecter-les-dividendes Fri, 31 Oct 2008 22:45:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1028 Pays émergents en question (4). La manne financière engendrée par les exportations fait l'objet de convoitises au sein des Etats.

      Les Etats regorgeant de ressources telles que les céréales sont au centre des investisseurs et des importateurs sur la scène mondiale. Notre dépendance à une poignée de pays dans le domaine des matières premières est flagrant, comme vient de le démontrer l'Agence internationale à l’énergie : dans dix ans, plus de 60% de l’énergie fossile continuera à provenir d’Afrique et de Russie. La croissance des capacités de production dans les pays producteurs sera non seulement un atout pour détendre les tensions autour des quantités de marchandises, mais aussi une aubaine financière pour les Etats producteurs. L'utilisation de ces nouvelles ressources financières est au coeur de la question de la viabilité de ces pays.

      Bien que riche en ressources, un Etat se doit de procéder à son développement intérieur s'il souhaite accroître sa puissance à l'international. La distribution de matières premières par des entreprises d’État représente une source de revenus pour les caisses du Trésor. Il importe d’affecter les dividendes de ces exportations aux affaires locales, ce qui n'est pas sans provoquer de problèmes ou de tensions. Le PIB par habitant d'un Etat peut certes être élevé en raison des bons chiffres du commerce extérieur, mais les conditions de vie peuvent être discutables.

      Gérer les richesses

      L'Argentine constitue un cas qui illustre une gestion relativement acceptable des revenus tirés des exportations: le pays a connu une croissance économique supérieure à 8% ces cinq dernières années et, dans le même temps, le chômage chutait de 21% à 9% selon les chiffres officiels. Ces performances prouvent que l'on peut concilier croissance économique et développement des conditions sociales de la population. Mais tous les Etats ne sont pas logés à la même enseigne, comme dans des régimes au sein desquels une minorité de la population s'accapare la majorité des richesses créees. Par exemple, alors que la production de déchets du Brésil s'élève à 260.000 tonnes par jour, seules 40% des villes disposent de décharges contrôlées.

      Au-delà des seuls critères de développement de la population, la transparence des gouvernements s'avère essentiel dans le cadre de la conduite d'échanges internationaux. La stabilité politique rentre en ligne de compte lors d'une installation d'entreprise, un facteur-clé de développement d'un Etat. Les menaces de guerre sont également examinées de près, d'où la nécessité pour des pays émergents de se pacifier afin de ne pas voir leur croissance entravée par ce facteur.

      Les leaders politiques reconnaissent certes la nécessité de gérer de façon la plus judicieuse possible leur économie et leurs affaires intérieures, et, dans ce cadre, l'affectation des dividendes tirés des exportations de marchandises à aussi fort potentiel que les matières premières s'avère crucial.

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      1028 2008-10-31 23:45:14 2008-10-31 22:45:14 open open exportations-comment-reaffecter-les-dividendes publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg creditsimg creditsimg creditsimg creditsimg
      Zapping: la crise se propage à l'économie réelle http://www.problematiques.fr/1541-zapping-la-crise-se-propage-a-leconomie-reelle Sun, 02 Nov 2008 21:25:13 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1092 La crise financière offre aux politiques une occasion de réaffirmer leurs convictions sur l'économie. Le PS, en crise, tente de rebondir sur cette occasion inespérée, tandis que le gouvernement préfère communiquer sur les engagements pris par les banques en contrepartie de la garantie apportée par l'Etat. Extraits.

      "Amplifier les impôts, c'est d'une certaine façon augmenter la crise", résume le ministre du Budget Eric Woerth, qui s'exprimait vendredi dernier sur France Inter.

      Eric Woerth sur france Inter
      "Arrêtons cette sinistrose et restons confiance dans l'économie française", tel est le message soutenu par le directeur général de la Société générale, Frédéric Oudéa. Il était interrogé mercredi sur RTL.
      Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale
      "Nous pensons qu'il ne suffit pas de corriger les effets négatifs qu'a le libéralisme", a expliqué la socialiste Martine Aubry, de visite à Toulouse la semaine dernière.
      Martine Aubry à Toulouse : antilibérale pour sa motion PS
      En Espagne, les sociétés spécialisées dans le recouvrement de crédits voient leur activité s'accroître site à la crise financière.

      Les collecteurs de dettes prospèrent
      envoyé par FRANCE_24
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      1541 2008-11-02 22:25:13 2008-11-02 21:25:13 open open zapping-la-crise-se-propage-a-leconomie-reelle publish 0 0 post 0 _edit_lock creditsimg photo _edit_last
      Industrie financière: les suites de la crise http://www.problematiques.fr/1542-industrie-financiere-les-suites-de-la-crise Sun, 02 Nov 2008 21:30:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1088 Crise financière, nouvel épisode. La semaine qui vient de s'achever s'inscrit de nouveau dans le cadre de la série de turbulences en cours depuis plus d'un an. La propagation de la crise à l'économie réelle, avec de nouvelles annonces sur le plan social, en fait partie, tout comme de nombreux rebondissements dans la sphère financière. Problématiques propose un panorama - non-exhaustif - des évènements de ces derniers jours.

      Octobre s'achève en demi-teinte. En recul de 14,06 %, l'indice Dow Jones a connu à New York son pire mois depuis dix ans. L'extrême volatilité enregistrée ces dernières semaines a de quoi perturber les investisseurs, qui seront par ailleurs ravis d'apprendre que, sur la semaine qui vient de s'achever, ce même indice a enregistré sa plus forte progression hebdomadaire depuis 1974: + 11,3 %. Même contraste à Paris avec 13,52 % de baisse pour l'indice Cac 40 sur le mois d'octobre, une chute qui n'est pas la plus importante: en septembre 2002, il s'était effondré de 17,49 %. A noter par ailleurs que l'opérateur boursier Nyse-Euronext compte se séparer d'environ 200 personnes d'ici à la fin 2009, selon La Tribune.

      Barclays fait appel aux fonds souverains. "Il est essentiel de conserver notre autodétermination et le contrôle de notre destinée", a expliqué le président de Barclays, Marcus Agius. La banque britannique a préféré contourner le gouvernement afin de mettre à niveau son ratio de solvabilité. Elle a lancé une opération de recapitalisation de 7,05 milliards de livres (soit 8,9 millions d'euros) auprès de fonds souverains basés dans le Moyen-Orient. Qatar Holding renforce son rôle de premier actionnaire, tandis qu'un membre de la famille royale d'Abu Dhabi fait son entrée au capital. Au total, 32 % de la banque seront aux mains de ce type d'investisseurs.

      Sarkozy rappelle les banques à l'ordre. "J'appelle les banques à leurs responsabilités. Dans les circonstances très exceptionnelles que nous traversons, les entreprises, notamment les plus petites, ont plus que jamais besoin de visibilité et de stabilité dans leurs financements bancaires. Pour cela, les entreprises ont besoin que leurs partenaires bancaires maintiennent leurs offres de crédit à des prix compétitifs", a indiqué jeudi le président de la République. La garantie allouée aux établissements financiers à hauteur de 360 milliards d'euros devra donc être accompagnée d'une détente des conditions d'octroi de crédits, sans quoi les facilités accordées pourront être remises en cause.

      Le FMI souhaite réaffirmer son rôle. Dans un entretien accordé au Monde, Dominique Strauss-Kahn a fait part de ses attentes concernant le G20 qui se réunira dès le 15 novembre. Les participants devront prendre "la mesure de la situation historique que nous vivons, et donc une impulsion décisive, à partir du document que nous lui soumettrons sur les leçons de la crise, pour la réforme de la gouvernance mondiale", a rappelé le directeur général du Fonds monétaire international. Le rôle tenu par l'institution "de coordonnateur de la régulation mondiale" devra être réaffirmé, selon DSK. De quoi redorer le blason de son institution.

      Les pays émergents devraient mieux résister que prévu. Nous proposions cette semaine un billet assez pessimiste sur la vulnérabilité des pays émergents à la crise. "Les pays émergents sont touchés de plein fouet par la crise et on se demande maintenant quel moteur pourra faire redémarrer la croissance mondiale“, expliquait au Figaro Philippe Waechter, de Natixis AM. L'assureur-crédit Coface tend à modérer ces prévisions: la résistance des pays émergents, qui pèsent pour 40 % du PIB mondial, devrait permettre d'obtenir une croissance mondiale de 3 % en 2008 (dont 6,3 % pour les émergents) et de 2,5 % en 2009. "Même si l’économie entre dans une longue phase de croissance atone, les entreprises s’adapteront", explique également l'entreprise, qui parie sur une durée maximale de la crise de deux ans.

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      1542 2008-11-02 22:30:29 2008-11-02 21:30:29 open open industrie-financiere-les-suites-de-la-crise publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Le plan emploi de Sarkozy fait parler de lui... http://www.problematiques.fr/1074-le-plan-emploi-de-sarkozy-fait-parler-de-lui Mon, 03 Nov 2008 07:30:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1074 C'est arrivé la semaine dernière. - Après les banques en détresse et les entreprises en faillite, c'est autour des chômeurs d'avoir leur plan de sauvetage. Deux jours avant l'annonce officielle des chiffres de l'emploi du mois de septembre, qui s'annoncent très mauvais, Sarkozy a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre le chômage. Les mesures phares s'orient autour de quatre axes : sécuriser le parcours professionnel, améliorer le retour à l'emploi, développer les contrats aidés, libérer le travail dominical et favoriser le travail à domicile. Une chose est sûre, il fait beaucoup parler. Petit florilège.

      Les "pour" : Laurence Parisot, présidente du Medef, dans un communiqué : « La volonté du président de la République de 'lever les tabous', en particulier à propos du travail le dimanche et de l'utilisation des CDD pour stimuler l'économie, sont à saluer. » Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, lors d'un point de presse : « Les annonces du président de la République concernant les mesures en faveur du travail sont excellentes et, me semble-t-il, tout à fait dans le sens de ce que l'on peut souhaiter dans cette période ». Patrick Ollier, président UMP de la commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale, dans un communiqué : « Ni interventionnisme, ni ultra libéralisme : le juste retour de l'Etat. » Les "neutres" : Noel Mamère député Vert de Gironde, à des journalistes à l'Assemblée nationale : « Pour celui qui nous disait lors de sa campagne électorale qu'il ne voulait pas une France d'assistés, c'est un revirement à 180 degrés, mais ce n'est pas le premier ». François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, lors d'un point de presse : « Nicolas Sarkozy a fait un meeting mais il n'a pas apporté les réponses qui étaient attendues par ceux qui craignent pour leur propre emploi. On retiendra qu'il a réinventé les contrats aidés et qu'il a promis des contrats de transition professionnelle sans en dire le nombre. Avouez que dans ce contexte, c'est un peu faible ». Les "contre" : La CGT, dans un communiqué : « Le président de la République n'a visiblement pas pris la mesure de l'urgence sociale. Son discours reste dans la logique des choix antérieurs où dominent les mesures de traitement social du chômage et de dérégulation du marché du travail. (...) La CGT établit sans attendre les contacts nécessaires en vue d'une mobilisation coordonnée et unitaire des syndicats dans les toutes prochaines semaines. » Union syndicale Solidaires dans un communiqué : « 360 milliards pour les banques ? Du pipeau pour les salariés ! (...) La relance des emplois aidés risque, dans bien des cas, d'être utilisée comme un effet d'aubaine par les entreprises sans que l'emploi s'en trouve au final réellement amélioré. » Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière, en marge d'une manifestation à Strasbourg : « Nicolas Sarkozy se moque des travailleurs. Il trouve des centaines de milliards à donner aux banques, aux entreprises et pour les travailleurs, rien. C'est comme si il allait vider la mer du chômage avec une petite cuillère. Ce sont vraiment des mesurettes qui ne vont rien changer. »]]>
      1074 2008-11-03 08:30:27 2008-11-03 07:30:27 open open le-plan-emploi-de-sarkozy-fait-parler-de-lui publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      L'énergie comme nouvelle marotte américaine http://www.problematiques.fr/1077-lenergie-comme-nouvelle-marotte-americaine Tue, 04 Nov 2008 07:30:12 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1077 Peu écolos, les Américains ? Pas si sûr. Ainsi, le Colorado fait partie d'une poignée d'Etats en pointe dans ce domaine, comme la Californie. Les initiatives locales permettent aux Etats-Unis de s'afficher comme un territoire propice aux innovations dans ce domaine. "L'effet de serre est une incroyable opportunité pour un Etat comme le nôtre. Nous hébergeons le Laboratoire national des énergies renouvelables, des installations de tests, des universités qui se sont impliquées à fond et des entreprises qui s'installent chaque jour plus nombreuses", explique à Challenges Tom Plant, responsable de la politique énergétique dans le Colorado. A l'enjeu environnemental s'ajoute donc une opportunité économique non-négligeable en ces temps de crise.

      L'énergie éolienne, abondamment développée dans le Colorado, est une des sources qui permettront aux Américains de se convertir aux énergies renouvelables. Le choc provoqué par la flambée des cours du pétrole au premier semestre a permis d'instaurer une prise de conscience du problème représenté par la forte dépendance des Etats-Unis aux énergies renouvelables. Mais ces alternatives ne pourront produire de larges effets à long terme, d'où la différenciation des programmes de Barack Obama et de John McCain sur ce point: concernant le charbon, Obama souhaite suspendre la construction de nouvelles centrales en attendant qu'une captation des gaz et leur retraitement soit possible, tandis McCain estime que les besoins ne permettent pas d'attendre.

      S'étant fixé comme objectif une réduction de 80% des émissions à effet de serre d'ici à 2050 et ayant affiché la volonté de débloquer 150 milliards de dollars sur dix ans dans les énergies propres, Barack Obama se veut intransigeant sur ce point. "Nous devons mener une action au niveau mondial en mettant en place des engagements contraignants", a-t-il déclaré. Un engagement en contraste avec celui de McCain, opposé au versement d'aides fédérales pour favoriser ces énergies. La non-ratification du protocole de Kyoto est également au centre des débats. John McCain se veut davantage flexible que George W.Bush sur ce point, du moins dans les discours. De façon plus concrète, l'adoption de ces principes s'effectuerait à des conditions pour le moins difficilement réalisables dans l'immédiat. "Si nous arrivons à obtenir l'adhésion de la Chine et de l'Inde à ce protocole, les Etats-Unis devraient réfléchir sérieusement à se joindre aux autres nations", a-t-il indiqué.

      La politique énergétique de la prochaine Administration aura une influence à l'échelle mondiale: 5 % de la population consomme 24 % des ressources énergétiques.

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      1077 2008-11-04 08:30:12 2008-11-04 07:30:12 open open lenergie-comme-nouvelle-marotte-americaine publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Belgique: Carrefour en proie à un conflit social http://www.problematiques.fr/1543-belgique-carrefour-en-proie-a-un-conflit-social Wed, 05 Nov 2008 07:30:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1071 C'est un événement pour la chaine d'hypermarchés Carrefour en Belgique. Le nouveau magasin de Bruges sera le deuxième plus grand du pays avec 15.000m² de surface commerciale. C'est également une déclaration de guerre pour les 17.000 employés de Carrefour. Le nouveau siège sera ouvert sous une commission paritaire désavantageuse pour l'employé.

      Cinq commissions paritaires

      Le système belge fait que pour le secteur du commerce, cinq commissions paritaires existent. Une Commission Paritaire est un lieu où se retrouvent patrons et syndicats d'un même secteur; et accessoirement le Ministère de l'Emploi, en cas de conflit. Elles sont fédérales et régissent le fonctionnement, les salaires, certains réglements, les primes, etc. Elle est signée à la fois par les représentants du personnel, le Ministère de l'Emploi et les employeurs.

      Le dernier né des hypers Carrefour, à Bruges, vient d'ouvrir sous la Commission Paritaire 202.01. Le but de la direction est de faire des économies. Un employé de cet hypermarché gagnera, à travail et barème égaux, 25% de moins que ses collègues des 56 autres Carrefour du pays. Il ne recevra quasi pas de primes d'ouvertures tardives (les autres CP proposent jusqu'à 50% de salaire en plus la semaine et 100% le week-end après 18h). Les conditions d'embauches sont carrément illégales. Pas de possibilité d'avoir un autre travail en cas de temps partiel.

      Les employés de Bruges ne bénéficieront évidemment pas des avantages salariaux des autres magasins Carrefour comme les bons de réductions et autres petits « plus » offerts comme dans la plupart des secteurs et des entreprises. Enfin, ce magasin étant situé en zone touristique, la loi lui permet d'ouvrir une quarantaine de dimanches par an (au lieu des 6 dans le reste du pays). Ces ouvertures dominicales ne donneront lieues à aucunes récupérations supplémentaires ou aucun sursalaire. Les autres CP du commerce, bénéficient d'une rémunération jusqu'à 300% un dimanche!

      Craintes des employés

      La direction de Carrefour martèle que ce magasin sera unique en Belgique, et que les 17.000 employés de l'entreprise n'ont pas de craintes à avoir. Mais les employés et les syndicats ne sont pas vraiment rassurés. Carrefour Belgique va mal. Depuis que Carrefour a racheté GB en 2000, la société n'a jamais renoué avec les bénéfices. Certes les pertes s'atténuent d'année en année, mais Carrefour perd toujours de l'argent chez nous. Et le premier poste qui coute à l'entreprise, ce sont les salaires.

      L'hypermarché de Bruges ouvre la voie vers une diminution de la masse salariale en Belgique. Rien n'empêchera Carrefour soit de ne plus embaucher de salariés que sous cet régime. Ajouté à la conjoncture actuelle où les chiffres de vente de Carrefour en Belgique baisse de plus 10%, les calculs de Marc Oursin, le patron de Carrefour Belgium, sont vite faits.

      La Ministre attentive

      La Ministre de l'Emploi, Joëlle Milquet, est attentive au dossier. Elle avait reçu le patron de Carrefour avant l'été. Elle vient de faire de même avec les représentants du personnel. Les syndicats souhaiteraient réformer les Commissions Paritaires du Commerce en une seule et non cinq, de manière à ne plus laisser la possibilité aux employeurs de faire leur marché en fonction des couts du travail. La direction de Carrefour quant à elle insiste sur la création de 150 nouveaux emplois à Bruges en cette période de disette. La ministre face à cette impasse vient de nommer une conciliatrice sociale.

      Les premières réunions de conciliation ont eu lieu lundi et mardi derniers, sans être tombées sur un accord. Les grèves perlées des magasins du groupe Carrefour se poursuivront ce vendredi, veille du long week-end de Toussaint. Huit magasins étaient en grève, ce samedi 25 octobre (Carrefour a réussi à en faire ouvrir 2 par voie judiciaire), une dizaine d'autres étaient porttes clauses, ce 31 octobre, en Belgique. A défaut de rentrer gagnant chez Carrefour, certains clients ne rentreront pas du tout dans leur Carrefour habituel, les samedis à venir.

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      1543 2008-11-05 08:30:59 2008-11-05 07:30:59 open open belgique-carrefour-en-proie-a-un-conflit-social publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Obama devra redresser une économie en difficulté http://www.problematiques.fr/1098-obama-devra-redresser-une-economie-en-difficulte Wed, 05 Nov 2008 21:20:35 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1098 "Le marché actions se dirige vers une longue période de consolidation, qui dépendra de la confiance - ou la perte de confiance - des investisseurs dans Barack Obama et le Congrès démocrate. Il va rester volatil, ce qui va créer des opportunités dans les échanges", a expliqué Al Goldman, analyste chez Wachovia Securities. Les tribulations des indices boursiers américains sont le dernier moyen de juger de la réaction du milieu financier au retour, le 20 janvier prochain, d'un démocrate à la Maison Blanche. Ce mercredi soir, le Dow Jones dévisse de 5,28 % et le Nasdaq de 5,66 %, des baisses significatives qui peuvent, selon les points de vue, être interprétées ou non comme une réaction à l'élection.

      Les variations des indices boursiers constituent un des indicateurs permettant de jauger de la santé d'une économie. Aux Etats-Unis, cette dernière est en difficulté depuis plus d'un an et demi, date des débuts d'une crise à l'ampleur planétaire. Lundi, quelques heures avant le scrutin, l'enseigne de produits électroniques Circuit City annonçait la fermeture de 155 établissements, et l'agence de notation Moody's faisait part de ses proccupations sur la solvabilité des ménages américains: ils devraient être 7,3 millions à l'horizon 2010. Selon les estimations du Trésor, jusqu'à 50 milliards de dollars seraient à mobiliser afin d'éviter l'explulsion de 3 milliions de propriétaires, pris à la gorge par la remontée des taux. Ce panorama, dressé sur les derniers jours, en dit long sur l'état de l'économie américaine.

      Immobilier: l'épicentre de la crise au plus mal. 13,85 % du revenu des ménages américains est dédié au remboursement des crédits immobiliers et consommation, selon les données communiquées par la Réserve fédérale américaine. Cette proportion, qui n'a cessé de s'accroître ces derniers mois, est à mettre en parallèle avec le fait qu'un propriétaire sur dix est considéré comme mauvais payeur et/ou en voie d'expulsion.  La barre des 5 millions de saisies en 2008 est sur le point d'être atteinte. Depuis leur plus haut en juillet 2006, les prix ont reculé de 20 %, provoquant de nombreuses difficultés pour les firmes du secteur.

      Social: restaurer l'égalité. Selon le prix Nobel d'économie Paul Krugman, la société américaine est aussi inégalitaire qu'elle l'était dans les années 1920. Ce constat met à mal les idéaux tels que véhiculés par les Etats-Unis dans le monde ! Le Bureau du recensement indique que 12,6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, soir 37,3 millions d'Américains. L'instauration d'une véritable sécurité sociale sera aussi au coeur des enjeux inhérents à l'investiture de Barack Obama: en effet, pas moins de 45,6 millions d'Américains se trouvaient sans couverture sociale l'an passé.

      Des finances au plus mal. D'un excédent de 2,3 % du PIB en 2000, le solde budgétaire a fondu en un déficit de 3,4 % du PIB dès 2002. Selon différentes projections, il pourrait atteindre la barre des 6 % l'an prochain, du jamais-vu depuis 1983. Les 716,7 millions de dollars de déficit commercial (contre 384 milliards en 2001) ne font qu'aggraver la situation. Les Etats-Unis sont au point de se retrouver en récession technique. "Cette récession va durer plus longtemps et causer plus de destruction qu'aucune autre depuis la Seconde Guerre mon­diale", analyse pour Le Figaro l'économiste Martin Feldstein, professeur à Harvard.

      Les difficultés de l'industrie et du marché de l'emploi seront également des défis à relever pour l'Administration qui devra faire ses preuves dans deux mois. En attendant, Barack Obama peut d'ores et déjà affiner sa stratégie et réfléchir à la composition de l'équipe qui aura à charge de relancer l'économie la plus influente au monde.

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      1098 2008-11-05 22:20:35 2008-11-05 21:20:35 open open obama-devra-redresser-une-economie-en-difficulte publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last thumbnail
      Revivez l'élection de Barack Obama en images http://www.problematiques.fr/1109-revivez-lelection-de-barack-obama-en-images Fri, 07 Nov 2008 11:25:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1109 ème président des Etats-Unis. Dans un premier temps, la sélection opérée par Dailymotion puis, en-dessous; le premier discours vu par la rédaction internet du Point. Crédits réservés à leurs auteurs.]]> 1109 2008-11-07 12:25:53 2008-11-07 11:25:53 open open revivez-lelection-de-barack-obama-en-images publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Revue de presse: énergie, Obama, bière http://www.problematiques.fr/1105-revue-de-presse-energie-obama-biere Fri, 07 Nov 2008 11:28:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1105 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      En Europe, les Banques Centrales réduisent fortement les taux d'intérêt alors que le FMI prédit une large récession et que les Bourses replongent. La Grande-Bretagne souffre particulièrement. Articles de Chris Giles et Ralph Atkins du FT et de Joellen Perry et Alistair MacDonald du WSJE.

      L'Agence Internationale de l'Energie prévoit toujours à terme une hausse des prix pétroliers alors que l'offre se raréfie. Article de Neil King et Spencer Swartz du WSJE. Victime emblématique de la difficile situation économique actuelle : GM dont le cours de l'action a chuté de 13% hier. Article de Peter A. McKay, Steve Goldstein et Jeannie Clarke du WSJE.

      Les sites Internet des candidats américains à la présidence ont été piratés par une « organisation étrangère », selon le FBI. Affaire à suivre ... Article de Demetri Sevastopulo du FT. Un haut cadre de VW a profité de la hausse momentanée du cours de l'action de son groupe suite à l' « affaire Porsche » pour revendre 2000 actions et empoché 1 million d'euros. Les milieux politiques allemands n'apprécient pas. Article de Daniel Schäfer et Richard Milne du FT.

      Avant un rebond durable de l'économie mondiale, place aux pleurs et grincements de dents : les prochains mois seront difficiles. Dans l'esprit des consommateurs, la crainte du chômage a remplacé celle de l'inflation. Longue analyse de Chris Giles, Krishna Guha et Ralph Atkins en page 9 du FT.

      Quels changements économiques attendre dans la foulée de l'arrivée au pouvoir de l'Administration Obama ? Les journalistes du WSJE font le point en pages 14 et 15. Comment réglementer davantage à une époque où les milieux d'affaires sont affaiblis ?

      La consommation de bière dans les pays émergents stagne : mauvaise nouvelle pour les grands groupes brassicoles qui devaient déjà affronter la maturité des marchés occidentaux. Article de David Kesmodel, Aaron O. Patrick et John Lyons en page 4 du WSJE. Supplément du FT : le tourisme indien.

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      1105 2008-11-07 12:28:07 2008-11-07 11:28:07 open open revue-de-presse-energie-obama-biere publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Obama devra restaurer l'image des Etats-Unis http://www.problematiques.fr/1103-obama-devra-restaurer-limage-des-etats-unis-a-travers-le-monde Fri, 07 Nov 2008 11:28:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1103 "Le changement est arrivé en Amérique", s'est exprimé mardi soir le fraîchement élu Barack Obama. Si sa victoire représente un indéniable signe d'évolution sociale, elle a aussi été portée par un véritable plébiscite planétaire: selon un sondage BVA-Global NR, 63 % de la population mondiale aspirait à l'élection du candidat démocrate, contre seulement 15 % pour son rival républicain. "La moitié des citoyens du monde et des Américains pense que l'image des Etats-Unis se trouverait améliorée par l'élection d'Obama", ont expliqué les auteurs de l'étude.

      L'influence des Etats-Unis, déjà imposante sous l'angle économique (25 % du PIB mondial, 35 % de la capitalisation, 12 % des échanges) s'est renforcée sous la présidence de George W. Bush à travers une politique militaire résolument offensive, et débutée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Après l'Afghanistan, où un consensus s'est formé autour de la question, la plus discutable intervention en Irak a crée de nombreux clivages sur le globe, notamment au sein de l'Union européenne: ainsi, le Royaume-Uni ou l'Italie ont soutenu les troupes américaines, tandis que la France et l'Allemagne - exemples restés ancrés depuis - s'y étaient fortement opposés. La restauration de liens diplômatiques et financiers forts autour de la personnalité d'Obama seront donc au coeur des années à venir.

      L'Union européenne attend beaucoup de la future administration Obama sur ces terrains. L'arrivée du démocrate constitue "une occasion historique de conjuguer nos efforts pour relever les défis économiques, climatiques et de sécurité auxquels nous sommes tous confrontés" pour le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui se met à rêver de "scénarios partagés, et pas seulement des scénarios américains qui seraient ou non suivis par l'Europe". Sur le plan économique, 49 contentieux ont opposé l'Europe et les Etats-Unis depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce; une situation qui s'aggrave avec la remise en cause du contrat de 40 milliards de dollars établi entre Airbus et l'armée de l'air étatsunienne au détriment de Boeing.

      En Irak, "pas de changement brusque" n'est attendu de l'élection d'Obama, si l'on en croît le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zibari. Le désengagement militaire ne se fera que partiellement et progressivement, en débpit de l'opposition au conflit de Barack Obama dès le début des hostilités. Le retrait de "l'essentiel des troupes de combat" devrait s'effectuer d'ici un an et demi, après consultation des généraux présents sur le terrain. Les Etats-Unis, embourbés en Irak depuis 2003, ont provoqué de vives oppositions avec cette opération. Aujourd'hui, pas moins de 250.000 soldats sont déployés sur le globe. Au Pakistan, les propos tenus durant la campagne du candidat démocrate sur la liberté d'agir, partout, contre Al-Qaida ont jeté un froid. Toutefois, le premier ministre Yousuf Rasa Gilani espère que "les Etats-Unis vont continuer à être une source de paix et d'idées nouvelles".

      Les difficultés relationnelles se déplacent, concernant la Chine, sur le terrain économique. Pour Barack Obama, la Chine manipule sa monnaie afin d'accentuer la compétitivité de ses industries. La part grandissante prise par les produits estampillés Made in China au détriment des firmes américaines sera un facteur de rassemblement autour du président. Mais la tentation protectionniste, forte en ces temps de crise, est de nature à effrayer les dirigeants canadiens: 79 % des exportations sont dirigées vers les Etats-Unis. "Une Amérique plus protectionniste n'aura rien de bon pour le Canada, mais la crise financière qui pousse les Américains à moins consommer est plus inquiétante encore", résume pour La Tribune Frederick Gagnon, universitaire. Mêmes préoccupations de nature économique au Mexique: depuis le début de l'année, 750.000 ressortissants ont perdu leur emploi aux USA, pénalisant les transferts de fonds.

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      1103 2008-11-07 12:28:21 2008-11-07 11:28:21 open open obama-devra-restaurer-limage-des-etats-unis-a-travers-le-monde publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock thumbnail
      Les pirates ne pourront plus surfer sur le net, en théorie du moins http://www.problematiques.fr/1102-les-pirates-ne-pourront-plus-surfer-sur-le-net-en-theorie-du-moins Mon, 10 Nov 2008 07:30:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1102 Le projet de loi "Création et Internet" a été adopté la semaine dernière par le Sénat à une large majorité. en adoucissant son contenu. Cette loi vise à lutter contre le piratage numérique grâce à une riposte graduée qui peut aller pour les individus récidivistes jusqu’à une suppression de l’accès à internet. Mais la loi a été tellement adoucie qu’il sera difficile de la mettre en place. Explication.

      Michel Thiollière (UMP), sénateur de la Loire, a réussi à faire adopter un amendement afin que les fautifs puissent avoir accès à un minimum requis de services web tel que la messagerie. Jusqu’ici rien de révolutionnaire me direz-vous. Mais le problème réside dans la mise en œuvre de la mesure.

      Et selon l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA), l’application de cet amendement risque d’être difficile à expliquer. Dans une interview accordée à L’Express, l’Association explique que "séparer Internet et la messagerie, techniquement, c'est peut-être faisable, mais ça ne concernera qu'une partie des abonnés car un long développement est nécessaire. Il n'est pas possible d'appliquer cette mesure à tous les abonnés du territoire. Prenons un exemple concret: un abonné qui possède une offre "triple-play", qui regroupe Internet, le téléphone et la télévision, ne pourra pas être sanctionné, car il est quasi impossible d'isoler un flux internet. Il y a donc un problème d'application sur l'ensemble du territoire et des foyers".

      Autre aspect de la loi qui risque de ne pas faire plaisir à tout le monde, y compris ceux qui ne téléchargent pas. Les prix d’abonnement risquent d’augmenter. En effet, les coûts des suspensions sont estimés à plusieurs dizaines de millions d’euros pour l’ensemble des opérateurs. Un coût supplémentaire qu’ils devront bien répercuter quelque part…

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      1102 2008-11-10 08:30:14 2008-11-10 07:30:14 open open les-pirates-ne-pourront-plus-surfer-sur-le-net-en-theorie-du-moins publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Les cours du cacao tirés à la hausse http://www.problematiques.fr/1083-les-cours-du-cacao-tires-a-la-hausse Tue, 11 Nov 2008 07:00:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1083 Le recul généralisé des matières premières constaté depuis plusieurs mois ne semble pas affecter une ressource essentielle au secteur agroalimentaire, le cacao. Sur le marché londonien, la tonne est passée de 1000 livres sterling en janvier à 1700 livres en juillet. Les prix stagnent désormais autour de 1300 livres la tonne. La hausse constatée depuis le début de l'année s'effectue en dépit d'une production en hausse de 10 % à environ 3,8 millions de tonnes sur la saison 2007/2008, qui vient de s'achever.

      "Nous nous attendons à une stabilisation, entre 1 300 et 1 500 livres sterling la tonne", indique au Figaro Patrick De Maeseneire, PDG de Barry Callebaut, numéro un mondial des fabricants de produits à base de cacao. Les cours semblent soutenus à long terme par la demande mondiale et les incertitudes quant aux futures récoltes. L'Europe capte 40% du cacao, devant les Etats-Unis. Les consommateurs du Vieux-Continent raffolent de la ressource brune, devenue une institution en Belgique, par exemple. Depuis le début de l'année, l'activité en volume de Barry Callebaut a progressé de 10 %, poussée par la signature de nouveaux contrats avec Nestlé et Cadbury. Le marché mondial est pour sa part en progression constante de 2,5% par an en moyenne.

      Autre facteur haussier, les conditions de récolte. Certes, les stocks sont confortables (1,7 million de tonnes), mais la météo est incertaine. La pluie fait pourrir la fève et dilue les saveurs. La production a ainsi été pénalisée sur la saison 2006/2007. En Côte d'Ivoire, le vieillissement des plantations de cacaoyers donne également des sueurs froides aux professionnels du secteur: 65 % des pieds ont plus de quinze ans, et leur renouvellement se fait tarder. Les difficiles conditions financières des planteurs les incitent à privilégier la quantité au détriment de la qualité. L'Afrique de l'Ouest concentre 71 % de la production mondiale de cacao: les regards se tournent donc vers les conditions économiques et climatiques de cette partie du globe.

      Dans ce contexte délicat, les industriels pourraient être contraints de relever les prix de vente des chocolats de 15 % à 20 % à la fin de l'année, période propice à la consommation de ce produit qui ne cesse de connaître de nouvelles innovations. Dernière en date, une incursion sur le terrain de la santé. "Nous avons développé une technologie pour préserver les vertus des antioxydants contenus dans les fèves de cacao lors de la fabrication du chocolat", explique ainsi Patrick de Maeseneire.

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      1083 2008-11-11 08:00:44 2008-11-11 07:00:44 open open les-cours-du-cacao-tires-a-la-hausse publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Pétrole: quel prix d'équilibre ? http://www.problematiques.fr/1113-petrole-quel-prix-dequilibre Tue, 11 Nov 2008 09:59:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1113 Les cours du pétrole peinent à satifsaire les producteurs.

      "Nous avons toujours dit que notre objectif c'est un baril entre 70 et 90 dollars. Si le baril n'atteint pas ce niveau il y aura probablement une autre réduction. Mais il faut un consensus entre douze membres. Et chacun à des intérêts. On peut toujours discuter d'une autre baisse, mais est-ce qu'il y aura un consensus, je ne peux pas le dire maintenant", a expliqué le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Chakib Khelil. Le ministre algérien de l'Energie a fait part ce week-end de ses doutes quant à la réelle détermination des membres de son cartel à envisager une nouvelle baisse de la production.

      La précédente mesure de ce type, fin octobre, n'a pas eu d'effets significatifs sur les cours du pétrole, qui continuent à pâtir des incertitudes quant à la consommation mondiale: son ralentissement est aujourd'hui une certitude, mais la durée de la crise et son ampleur laissent encore perplexes les investisseurs. "La baisse des prix à partir du mois de juillet s'est déroulée dans un contexte de surabondance de l'offre (...). En même temps, la crise financière a forcé les investisseurs à trouver des liquidités en vendant", ajoutait samedi dans La Tribune le PDG de Total, Christophe de Margerie.

      Selon des chiffres avancés par le quotidien, l'Opep, qui contrôle 43 % de la production mondiale, aurait intérêt à à agir en faveur d'une remontée des cours: pour les producteurs, le prix d'équilibre se situe à 80 dollars le baril. Un rebond des cours du pétrole agirait également comme un coup de pouce pour les compagnies pétrolières, soucieuses non-seulement de la rentabilité de leurs installations actuelles mais aussi de trouver de nouveaux gisements. Le cours du brut a reculé de 54 % entre juin et octobre, ce qui compromet la pérennité de certains projets.

      Les Etats sont aussi concernés par la nécessité d'atteindre un prix satisfaisant leurs intérêts sans pour autant susciter un trop fort recul de la consommation. "Avec un baril au-dessous des 70 dollars, les comptes de la balance des paiements ne s'équilibrent pas" pour le Venezuela, selon l'ancien directeur de sa banque centrale, dont les propos sont rapportés par l'AFP. Le programme d'investissements publics en Algérie a été construit sur la base d'un baril à 56 dollars, tandis que l'Iran aurait besoin d'un baril à 90 dollars afin d'équilibrer son budget, selon Le Monde. Pour l'Irak, engagé dans un vaste programme de reconstruction, c'est un baril à 110 dollars qui serait nécessaire.

      La chute des cours du pétrole enregistrée depuis l'été soulage toutefois les économies occidentales: ainsi, "si le pétrole se stabilise sur les niveaux actuels, les Etats-Unis peuvent espérer un allègement de leur facture pétrolière d’environ 260 milliards de dollars annuels", indique à L'Expansion François Chevallier, analyste chez VP Finance.

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      1113 2008-11-11 10:59:06 2008-11-11 09:59:06 open open petrole-quel-prix-dequilibre publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Vin: les effets limités de la crise http://www.problematiques.fr/1107-vin-les-effets-limites-de-la-crise Wed, 12 Nov 2008 07:30:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1107 Les conséquences de la crise à l'économie réelle se font sentir dans tous les secteurs. En témoigne celui du vin, et plus particulièrement du champagne. Pour la première fois depuis 2000, le nombre de bouteilles vendues devrait baisser. Selon les chiffres fournis par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne, (CIVC) les exportations en direction des Etats-Unis ont reculé de 22 % depuis le début de l'année, sur fond de fluctuations monétaires et de difficultés économiques. Les expéditions en France et au Royaume-Uni ont pour leur part reculé de 4 %.

      "La baisse des volumes est plutôt saine. La Champagne était partie dans une croissance trop forte ces dernières années. Nous sommes pratiquement au maximum des capacités de production de raisins", tempère le président du CIVC, Ghislain de Montgolfier, dans une interview accordée au Figaro. Plus largement, pour le secteur du vin, "alors que les États-Unis subissent une crise économique importante, la consommation des grands vins ne semble pas en être affectée outre mesure, bien au contraire", expliquent les responsables d'un fonds d'investissement spécialisé. L'indice Liv-ex, qui suit l'évolution de 100 vins français, a progressé de 256 % depuis quatre ans, contre 16 % pour le CAC 40 !

      La hausse des prix du raisin devra toutefois être prise en compte dans les comptes des producteurs, qui peineront à répercuter ces variations dans les prix de vente: nombre de professionnels considèrent que les seuils psychologiques ont déjà été franchis par certaines marques.

      Il n'est pas pour autant inutile de se détourner du secteur à des fins d'investissement. La montée en puissance des fonds spécialisés a bouleversé les acteurs traditionnels. Miser sur quelques exploitations de renom semble être la stratégie la plus judicieuse à l'heure actuelle: "Le moins exceptionnel souffrira sans doute dans les mois à venir. À l'inverse, vu le petit nombre de bouteilles produites, la politique de pénurie menée par les grands châteaux bordelais continuera à soutenir les cours. Il faut être très vigilant et entrer sur le marché de manière sélective", indique au Figaro Pascal Kuzniewski, expert en vins.

      Même si le marché rencontre des difficultés, le secteur semble avoir de beaux jours devant lui sur le plan financier. Une nouvelle voie, davantage axée sur le grand public, est par ailleurs explorée par certains exploitants: l'oenotourisme. Cette forme de parcours à travers les vignobles se développe, poussée par un grand nombre d'intitiatives locales et amplifiée par les coffrets-cadeaux.

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      1107 2008-11-12 08:30:38 2008-11-12 07:30:38 open open vin-les-effets-limites-de-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Nouvelles turbulences dans la sphère financière http://www.problematiques.fr/1119-nouvelles-turbulences-dans-la-sphere-financiere Thu, 13 Nov 2008 07:30:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1119 Ces dernières heures, de nombreuses informations se sont succédées, toutes reliées à l'industrie financière. Problématiques fait le point sur cette riche actualité.

      Le plan Paulson change de registre. "Nous passons en revue des stratégies destinées à soutenir l’accès des consommateurs au crédit en dehors du système bancaire", a expliqué le secrétaire d'Etat au Trésor Henry Paulson afin d'expliquer la nouvelle philosophie du plan présenté le mois dernier et destiné à soutenir le système bancaire. Doté de 700 milliards de dollars, le fonds incriminé était destiné à racheter des actifs "toxiques", en majorité des produits de titrisation de crédits ou des prêts immobiliers, mais cette voie est aujourd'hui stoppée. Pour aider plus rapidement les banques, l'Etat américain va directement intervenir à leur capital en achetant des actions préférentielles. Il s'agit du "moyen le plus rapide et le plus efficace d’utiliser nos nouveaux pouvoirs pour stabiliser le système financier", selon Henry Paulson, qui ne dispose plus que de quelques semaines pour mener à bien son plan.

      Taux: l'appel de l'OCDE. Depuis Bruxelles, le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques, Angel Gurria, a souhaité contribuer au débat sur la façon de soutenir les économies occidentales suite à la crise. "L'inflation ralentit maintenant rapidement, grâce au recul des prix des matières premières. Alors que les attentes en matière d'inflation sont solidement ancrées et qu'un ralentissement économique substantiel devrait se développer, il reste une latitude pour de nouvelles baisses de taux", a-t-il estimé. "Les taux d'intéret peuvent encore baisser", a-t-il ajouté, une semaine après la baisse d'un demi-point du principal taux directeur de la BCE, à 3,25 %.

      De lourdes pertes pour Natixis. Les informations divulguées hier matin par La Tribune ont provoqué de nouvelles secousses à la Caisse d'épargne et aux Banques Populaires, ses actionnaires: la banque de financement et d'investissement aurait perdu 975 millions d'euros dans des opérations de trading en octobre. La publication de ces lignes a poussé les dirigeants de l'établissement à avancer à hier soir - contre initialement ce matin - la publication des résultats, peu reluisants: le groupe indique accuser une perte nette de 234 millions d’euros au troisième trimestre, supérieure aux prévisions des analystes. Concernant les faits révélés par La Tribune, le directeur général de Natixis Dominique Ferrero a exclu l'hypothèse de quelques traders ayant dépassé leurs limites de risque pour évoquer "un marché extrêmement difficile, sans précédent connu pour ces activités".

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      1119 2008-11-13 08:30:03 2008-11-13 07:30:03 open open nouvelles-turbulences-dans-la-sphere-financiere publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      G20: les échanges internationaux en question http://www.problematiques.fr/1124-g20-les-echanges-internationaux-en-question Fri, 14 Nov 2008 07:30:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1124 "Tirer les leçons de la crise actuelle et de prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la confiance des marchés et la stabilité; et minimiser le risque d'une nouvelle crise", tel est l'objectif que se sont fixés les pays participants au G20 qui débutera samedi à Washington. Les deux tiers de la population mondiale ou, en termes économiques, 80 % du PIB seront représentés à ce sommet qui sera le dernier pour George W.Bush. Les mesures prises durant la période de transition aux Etats-Unis devraient abondamment être commentées, notamment la réorientation du plan Paulson sur l'entrée directe au capital des banques.

      Henry Paulson, secrétaire d'Etat américain au Trésor pour encore quelques semaines, a tenu à minimiser la responsabilité de son pays dans le cadre de la crise actuelle, des difficultés qui trouvent leur source dans les crédits hypothécaires à risque. "Pendant des années, des déséquilibres mondiaux persistants et croissants ont alimenté un accroissement spectaculaire des flux de capitaux, des taux d'intérêt bas, une prise de risque excessive et une recherche mondiale d'un retour sur investissement", a-t-il affirmé, renvoyant à des origines davantage globales que locales. George W.Bush devrait pour sa part insister sur la solidité de l'économie de marché: "nous devons reconnaître que l'intervention gouvernementale n'est pas un remède universel, cette crise n'est pas l'échec de l'économie de libre marché. Et la réponse n'est pas de réinventer ce système", doit-il déclarer ce week-end.

      Les pays émergents touchés par la crise

      L'économie de libre marché, ardement défendue par les autorités américaines devrait également être au coeur du discours des pays émergents, dont les exportations sont affectées par les difficultés des économies occidentales. La Chine a ainsi adopté un plan de relance de 4.000 millliards de yuans (586 milliards de dollars) destiné à soutenir la demande intérieure d'ici à 2010. Le ralentissement de la croissance, tombée - à 9 % - à son plus bas niveau depuis cinq ans, inquiète les autorités qui misent désormais sur une politique résolument tournée vers l'économie nationale pour éviter une aggravation de ce phénomène. "La Chine a décidé d'adopter une politique budgétaire active et de relâcher modérément sa politique monétaire afin d'encourager une croissance économique rapide mais soutenue, en renforçant la demande intérieur", a expliqué le cabinet du Premier Ministre.

      Dans ce contexte, s'assurer de la solidité de leurs institutions s'avère crucial pour les pays émergents. Les pays en développement sont les plus concernés, leur poussée étant notamment fondée sur la présence d'un socle organisationnel fort. Les banques centrales et les institutions financières doivent veiller au bon fonctionnement des mécanismes de financement, afin de se prémunir contre d'éventuelles défaillances de la liquidité internationale. Au niveau des exportations, les pays émergents devront par ailleurs veiller à la tenue de la demande intérieure pour pallier le ralentissement du commerce international: selon la Banque Mondiale, en volume, sa progression devrait être de 7,6 % cette année contre 9,7 % l'an dernier.

      La présence de certains de ces Etats sera donc surveillée de près, le rythme de leur croissance pouvant jouer le rôle de soutien de l'économie mondiale. La question de leur influence sera donc observée, leur implication dans les échanges internationaux constituant, pour les pays émergents, non seulement un atout mais aussi un facteur de vulnérabilité.

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      1124 2008-11-14 08:30:36 2008-11-14 07:30:36 open open g20-les-echanges-internationaux-en-question publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Liens: immobilier, G20 et exportations http://www.problematiques.fr/1131-liens-immobilier-g20-et-exportations Sun, 16 Nov 2008 22:23:48 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1131 Problématiques proposera une sélection de liens. Ces thèmes, que nous n'avons pas développé dans l'immédiat, peuvent donc être approfondis par le biais des médias dont nous vous recommandons la lecture. N'hésitez pas à nous faire part de vos lectures sur la Toile (stassi@problematiques.fr). Immobilier: Le marché des centres commerciaux (JDF), premiers signes de ralentissement pour l'immobilier commercial (La Tribune.fr) G20: "un sommet historique" pour Nicolas Sarkozy (Le Figaro.fr), le coût astronomique de la crise (E24) Commerce extérieur: les exportations de vins de Bourgogne en recul (La Tribune.fr)]]> 1131 2008-11-16 23:23:48 2008-11-16 22:23:48 open open liens-immobilier-g20-et-exportations publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Trop de commémorations en France ? http://www.problematiques.fr/1123-trop-de-commemorations-en-france Mon, 17 Nov 2008 07:30:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1123 Commentaire. A la demande de l’Elysée, un rapport sur les commémorations historiques a été rédigé par une commission présidée par l’historien André Kaspi. Hier, le Figaro en dévoiler les grandes lignes. La conclusion est sans appel : « il n’est pas sain qu'en l'espace d'un demi-siècle, le nombre de commémorations ait doublé. »Toujours selon le rapport, « il n'est pas admissible que la Nation cède aux intérêts communautaristes et que l'on multiplie les journées de repentance pour satisfaire un groupe de victimes ».

      En quelques lignes, le rapport passe de journées de commémoration à journée de repentance. Pourtant, à ce que je sache, les deux ne sont pas synonymes. Dans le doute, je suis allé chercher dans un dictionnaire.

      Voilà ce que j’ai trouvé comme synonyme : anniversaire, célébration, cérémonie, fête, mémento, mémoire, rappel, souvenir. Point de repentance à l’horizon. J’étais rassuré. Comment le rapport peut-il alors associer les deux aussi rapidement ?

      La réponse était donnée quelques lignes plus loin : « le rapport fait écho aux récriminations de Nicolas Sarkozy contre ce qu'il voit comme le penchant du pays à la "repentance" ». A quoi cela sert-il de faire des rapports s’ils ne sont que l’écho de la voix du maître ?

      Mais le rapport ne s’arrête pas là dans la subjectivité. Trop de commémorations reviendrait à « affaiblir la conscience nationale, susciter d'autres demandes et diluer la portée des commémorations ». En quoi célébrer des dates importantes de notre histoire affaiblirait notre conscience nationale ? Au contraire, cela aide les générations plus jeunes à se souvenir et à se forger une conscience nationale.

      Sa remise officielle n'est prévue que plus tard dans la semaine et les suites éventuelles qui lui seront données ne sont pas encore connues. Dans le Figaro, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel et le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé se sont dits opposés à la suppression de commémorations.

      Néanmoins, le risque est grand que les commémorations soient fortement réduites, passant de douze à trois par an. Seul le 11 novembre, le 8 mai et le 14 juillet resterait.

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      1123 2008-11-17 08:30:15 2008-11-17 07:30:15 open open trop-de-commemorations-en-france publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo 95 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 213.245.160.176 2008-11-23 08:46:06 2008-11-23 07:46:06 1 0 0
      Banques: vu dans la rue http://www.problematiques.fr/1138-banques-vu-dans-la-rue Tue, 18 Nov 2008 12:57:18 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1138 Instantané. Ce cliché, pris dans une station de métro, permet d'illustrer de manière originale le débat sur la question des garanties apportées aux banques par le gouvernement. "Les banquiers sont des voleurs", tel est le message reproduit ci-dessous. En cette période de crise, un tel message ne peut donc qu'être relayé sur un blog économique. A toutes fins utiles, en aucun cas nous n'encourageons à la dégradation du patrimoine...

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      1138 2008-11-18 13:57:18 2008-11-18 12:57:18 open open banques-vu-dans-la-rue publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Quelles limites aux contenus générés par les internautes ? http://www.problematiques.fr/1126-quelles-limites-aux-contenus-generes-par-les-internautes Tue, 18 Nov 2008 13:18:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1126 Festival européen des 4 écrans (1/2). Sur les différents réseaux, les utilisateurs deviennent de véritables producteurs, pouvant s'exprimer, voire même devenir le centre d'une stratégie. Vendredi dernier, le Festival européen des 4 écrans proposait une table ronde sur ce thème. Les enjeux sont multiples: on se situe aujourd'hui, a rappelé la journaliste au Monde Macha Séry, dans un ensemble global media, où l'on regarde simultanément différents écrans. En moins d'une décennie, le trafic web a explosé, et contiue de croître au rythme de 100 % par an. L'internaute n'est plus un destinataire passif, mais il s'impose de plus en plus. Des questions se posent toutefois; elles ont été défrichées par les intervenants.

      Un des exemples de ce développement de la parole des internautes réside dans Current, une chaîne de télévision lancée par Al Gore en 2005. 58 millions de foyers peuvent aujourd'hui recevoir la chaîne, située dans cinq pays. Un tiers de l'antenne est nourrie par les internautes, explique son directeur scientifique Stéphane Savard. Il s'agit de construire une conversation entre le citoyen et les médias: Al Gore a souhaité permettre aux gens d'exprimer leur point de vue. Il s'agit, à travers ce projet, d'une expérience autant télé que web. Le rôle de l'équip est de sélectionner les contenus, d'un niveau de qualité "bien supérieur" de celui proposé par les plates-formes vidéos, lancées a posteriori. Les internautes prennent en permanence la parole, par exemple en commentant des débats politiques.

      Chez Dailymotion, la participation des internautes s'effectue de manière moins linéaire: il s'agit de partager et de diffuser ses vidéos sur son compte, puis une sélection en est faite. Repérer le meilleur des 13.000 vidéos envoyées chaque jour, c'est le travail de Marc Eychenne, en charge des contenus créatifs. Le programme motion maker a pour objectif d'offrir plus de visibilité à ces vidéos et à leurs auteurs, et faire la promotion de ces nouveaux talents. Ainsi, la page d'accueil - qui représente seulement 20 % des entrées sur le site - est exclusivement basée sur ces internautes distingués par Dailymotion. Une séance mensuelle et un partenariat avec des festivals de cinéma permettent de mettre en valeur des contenus d'exception, mais les débusquer s'avère être un travail de fourmi: ainsi, seulement quinze vidéos ont été retenues pour le Festival des 4 écrans.

      Employé au service public audiovisuel néerlandais, Bert Kommerij a pour sa part réalisé un blog, puis un film basé sur un de ces services permettant aux internautes de s'exprimer: Flickr. Ce site de partage de photos, lancé en 2005 puis racheté par Yahoo!, offre "de nouvelles possibilités": on passe d'un monologue à un dialogue entre les médias et l'internaute. Bert Kommerij a commencé son aventure en se créant un compte sur Flickr, et a élaboré des programmes en baladodiffusion croisant l'image - sur le site - et le son, son univers professionnel. Flickr radio fût donc au départ un blog relatant ce travail et les expériences sur Flickr de Bert Kommerij, puis un programme radiophonique, soutenu par son employeur, racontant les rencontres qu'il a pu faire à partir du site. La limite physique était donc dépassée. Puis, un film a été construit : il s'agissait de restituer un projet né sur internet. Aujourd'hui, le moyen-métrage a dépassé la seule sphère numérique pour être diffusé par des canaux traditionnels.

      La question de la place de l'individu sur internet est également posée par Nicolas Gaume, mais en des termes différents. Spécialisé dans les jeux vidéos depuis dix-huit ans (Kalisto et, dernièrement, Mimesis Republic), il souligne "l'engagement particulier" que représente le jeu vidéo: on est au coeur de l'expérience. Dans le jeu, par définition, on est dans l'image. "La virtuosité" est alors exploitée: on offre au joueur la possibilité d'atteindre des postes auxquels il ne pourrait parvenir qu'en plusieurs années dans la vie réelle. On fait du joueur un talent, et l'on attend pas ici que le joueur transfère ses talents sur la console ou internet. Les univers numériques permettent d'éditorialiser cette fonction, en se rapprochant d'une agora où chacun agirait en interaction sur un thème donné. La 3D devrait permettre, dans quelques mois, d'y parvenir.

      Ces possibilités de s'exprimer sur internet sont une chose, mais encore faut-il parvenir à un modèle économique cohérent. Or, pronostique Stéphane Savard (Current), avec la crise actuelle, énormément d'entreprises web vont périr, faute de modèle solide. Marc Eychenne rappelle pour sa part que le modèle économique de Dailymotion est principalement fondé sur la publicité, d'où la nécessité de proposer des contenus générant de l'audience. Quant aux sensibles problèmes de légalité des contenus, ils transitent par les équipes chargées de trier les contenus des internautes. Des accords avec les professionnels du secteur, tels que Dailymotion a conclu récemment, sont aussi une réponse au piratage et à l'utilisation non-autorisée de pistes audio/vidéo tierces.

      Les "nouveaux producteurs" que représentent les utilisateurs des quatre écrans (ciné, télé, net, mobile) engendrent donc une série d'enjeux, qui commencent seulement à émerger.

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      1126 2008-11-18 14:18:50 2008-11-18 13:18:50 open open quelles-limites-aux-contenus-generes-par-les-internautes publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Débat: la presse écrite à l'ère du numérique http://www.problematiques.fr/1128-debat-la-presse-ecrite-face-au-numerique Wed, 19 Nov 2008 07:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1128 Festival européen des 4 écrans (2/2). "Le numérique tuera-t-il l'écrit ?": samedi dernier quatre professionnels du secteur débattaient sous la houlette d'Agnès Chauveau, directrice exécutive de l'école de journalisme de Sciences Po. Nous sommes dans une situation inédite, explique-t-elle, avec un double constat. D'une part, les journaux perdent des lecteurs et, d'autre part, l'usage d'internet croît à une vitesse record. En l'espace de quelques années, une foultitude de sites d'infos est apparue: soit des émanations de journaux existants, soit des pureplayers, sans oublier la blogosphère, avec laquelle les lecteurs peuvent interagir.

      Dans ce contexte d'explosion de l'offre d'information numérique, la presse écrite est en difficulté. Pour Bertrand Pecquerie, président du World Editors Forum (un forum mondial de rédacteurs en chef), cela ne fait aucun doute, et plus particulièrement en France. Alors qu'au début du 20ème siècle, la France était en pointe dans ce domaine, avec une forte influence, elle se retrouve aujourd'hui en position de faiblesse à l'échelon mondial. Parmi les 30 premiers quotidiens européens, un seul est français (Ouest France). Dans l'économie de la presse écrite, la France ne pèse presque rien, et l'audience tend à décroître. La notion de presse représentant un public n'a guère plus de sens. Ce déclin provient, selon Bertrand Pecquerie, davantage d'une crise de l'offre que celle de la demande: on trouve 80 titres en France, contre 320 en Allemagne. Quant à l'influence de nos journaux en ligne, elle reste faible: le britannique The Guardian atteint 23 millions de visiteurs uniques par mois, soit l'équivalent de 12 titres français !

      Bruno Patino, ancien président du Monde Interactif (Lemonde.fr), souligne que The Guardian profite de la langue anglaise. Nous avons vu quelque chose d'intéressant, explique-t-il, lors que l'élection de Barack Obama: des sites uniquement implantés sur internet ont dépassé, aux Etats-Unis, ceux des journaux tels que le New York Times. Depuis une dizaine d'années, on n'assiste pas à un phénomène de concurrence classique, mais de fragmentation générale. La poussée de l'internet génère une fragmentation des usages: on a pas le temps de tout "consommer". La presse quotidienne a deux particularités: d'une part, elle est liée à un outil industriel. Les économies d'échelle proviennent des quantités qui augmentent. Or, le nombre d'exemplaires recule. D'autre part, cette crise touche des médias dont le rôle est d'aller chercher et mettre en exergue l'information: on touche là à l'intérêt général.

      Sur internet, la façon de débusquer l'information change: l'expérience de Piere Haski est là pour le prouver. Président de Rue 89, il s'est associé avec trois autres journalistes également salariés de Libération pour mettre en place ce projet. A travers internet, il y a la possiblité de renouer un lien de confiance avec le lectorat. Les journalistes sont aujourd'hui considérés comme une "caste"; internet permet une reconnexion entre le journaliste et le lecteur, qui peut entrer dans la boucle de l'info. On a affaire à un nouveau langage. Preuve de la montée en puissance du web, il y a quelques années, c'était rare que des journalistes chevronnés rejoignent la rédfaction en ligne ! Après l'explosion de la bulle internet (en 2000), les groupes de presse ont fait une erreur fatale en cherchant à rétablir leurs comptes en dégraissant. A Libération, on avait proposé que le web devienne le navire amiral et le papier un supplément.

      Bruno Patino indique quant à lui que la croissance des sites d'informations est permanente depuis 1998. Cette montée en puissance s'est distinguée par trois phases : entre 1998 et 2003, il s'agissait d »une audience de complément. Les pics d'audience correspondaient à la temporalité du média dont le site est une émanation : le matin pour Le Figaro, vers 15 heures pour Le Monde. En 2003, on a assisté en France à un basculement, avec des usages propres à l'internet. Un décollage massif des sites d'infos s'est opéré. Enfin, depuis un an et demi, la plus forte croissance revient aux pure players, exclusivement édités sur internet. Quant au rapport d'audience entre le média d'origine et le média internet, il est censé toujours être favorable au second, sans quoi on peut considérer qu'il y a un retard. Bertrand Pecquerie évoque l'effet broadband, ou bande large, qui permet d'accroître les usages d'internet.

      Sur la question de la place accordée aux contenus générés par les internautes, Pierre Haski explique que la césure entre titulaires d'une carte de presse et blogueurs partisans du "tous journalistes" tend à s'estomper. Sur Rue 89, ces deux univers travaillent, à une condition ; que la déontologie et les aspects légaux soient présents au même titre qu'ils le seraient pour un journaliste professionnel. Concernant les informations, elles font l'objet d'un processus de validation. L'ensemble a pour but de proposer une information plus riche, plus diverse et plus légitime.

      Bertrand Pecquerie rappelle la vocation du quatrième pouvoir, à savoir contrôler les trois autres. Pierre Haski met en avant le rôle de vigilance citoyenne rendu possible grâce au web :  la vidéo rendue publique suite à une bavure policière à Montfermeil en est un exemple, elle a engendré des actions judiciaires. La réelle indépendance des médias est davantage rendue possible par le biais de l'internet : le capital de départ est limité, et les entreprises ne sont pas obligées d'appartenir à un groupe, industriel soit-il, pour pouvoir exister. Le modèle économique est alors incriminé : même avec seulement vingt personnes, la publicité ne suffit pas. Rue 89 a pour cela développé une activité de création de sites, une deuxième fenêtre que l'on pourrait comparer aux recettes liées à la publicité et aux ventes dans la presse écrite.

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      1128 2008-11-19 08:00:20 2008-11-19 07:00:20 open open debat-la-presse-ecrite-face-au-numerique publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 96 jonhnyfoutlecamp@hotmail.com 90.48.47.47 2010-01-18 14:33:21 2010-01-18 13:33:21 1 0 0
      Culture et croissance, deux notions compatibles http://www.problematiques.fr/1139-culture-et-croissance-deux-notions-compatibles Thu, 20 Nov 2008 07:00:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1139 En cette période de crise, la tentation de l'Etat serait-t-elle de se centrer uniquement sur ses missions régaliennes ? Pas du tout, a assuré le Premier ministre François Fillon dans le cadre du forum Culture, facteur de croissance qui s'est tenu en début de semaine à Avignon. "Il faut repousser cette idée que la culture est un luxe qu'on s'offre en temps de douce prospérité alors qu'elle peut être un instrument pour aller à la conquête de la croissance. S'il y a des sacrifices à faire, ce n'est pas dans le champ culturel. Ce ne sont pas des dépenses futiles mais des investissements nécessaires pour maintenir l'attractivité", a-t-il affirmé, soucieux d'affirmer sa politique envers un secteur employant 430.000 personnes.

      Le chiffre d'affaires du secteur culturel s'élève, dans l'Union européenne, à 650 milliards d'euros, soit 2,6 % du produit intérieur brut. Ces chiffres, qui démontrent l'importance de cette branche dans l'économie, sont à l'origine du forum: comment développer ces activités afin d'en faire profiter l'économie ? L'idée de relier ces deux notions n'est pas nouvelle: le New Deal adopté à la suite de la crise de 1929 aux Etats-Unis prévoyait 16.000 embauches de musiciens et 5.300 peintres dédiés aux lieux artistiques. Le secteur de la culture présente l'avantage de pouvoir tabler sur les apports de la mondialisation (rayonnement international, promotion) sans pour autant faire les frais de pertes d'emploi massives. "Les biens culturels créent des emplois, ne sont pas délocalisables, sont pérennes et cumulatifs", explique à l'AFP Nicolas Seydoux, président du directoire de Gaumont.

      Une forte implication des collectivités

      Les municipalités ont bien compris la nécessité de développer de véritables politiques culturelles, si possible à l'échelon européen. Désignée Capitale européenne de la culture en 2004, Lille continue de bénéficier des apports générés par l'évènement. Les différentes manifestations ont généré, selon les estimations de La Tribune, 72 millions d'euros de recettes, avec un nombre de touristes ayant triplé entre 2003 et 2004. L'image, rénovée, de la capotale nordiste reste toujours présente dans les esprits, avec des infrastructures et travaux prévus pour l'occasion et qui ont contribué au développement de la ville. En 2013, ce sera au tour de Marseille de faire profiter l'Hexagone de ce statut, avec 600 mllions d'euros de recettes et 10 millions de visiteurs attendus.

      Au-delà des évènements physiques de masse, la contribution à la croissance du secteur culturel passe aussi par des actions ciblées aux retombées plus régulières. Récemment, Film France, la commission national chargée de l'accueil des tournages, a organisé un séjour de dix scénaristes américains afin de leur prouver les atouts de la France, notamment en termes de patrimoine. Cependant, le puzzle d'aides allouées au cinéma reste difficile à comprendre pour les entrepreneurs et réalisateurs étrangers, les subventions étant réparties selon les collectivités et les échelons. En Allemagne et en Grande-Bretagne, une mesure plus lisible et attractive est entrée en vigueur: un crédit d'impôt compense 20% des dépenses effectuées par une production étrangère sur le territoire.

      Un point reste toutefois conflictuel: le statut des intermittents, soumis à un régime d'assurance-chômage complexe et contesté. Par ailleurs, en France, 25 % des emplois dans le secteur sont à temps partiel, un taux élevé qui contribue aux difficiles conditions matérielles de la profession.

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      1139 2008-11-20 08:00:03 2008-11-20 07:00:03 open open culture-et-croissance-deux-notions-compatibles publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: industrie, finance et Blackberry http://www.problematiques.fr/1147-revue-de-presse-industrie-finance-et-blackberry Fri, 21 Nov 2008 12:22:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1147 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Les grandes économies de la planète sont bel et bien grippées : pas de rayon de soleil en vue derrière les nuages. Article d’Alan Beattie et Michael Mackenzie du FT. L’industrie automobile américaine reste, pour l’heure, bredouille quant à ses demandes de subsides pour traverser la crise économique. Le Congrès revisitera le dossier en décembre si un plan « viable » est proposé. Article de Patrick Yoest, Greg Hitt et John D. Stoll du WSJE.

      Malgré l’intérêt du Prince Al-waleed qui monte encore dans le capital, Citigroup s’enfonce dans la crise et le cours de l’action n’en finit plus de chuter. Articles de Francesco Guerrera du FT et d’Andrew Critchlow, Damian Paletta et David Enrich du WSJE. John Varley, à la tête de Barclays, doit convaincre ses actionnaires furieux du bien-fondé de l’augmentation de capital largement réservée à des conditions préférentielles à de gros investisseurs du Moyen-orient. Pas facile ! Article de Carrick Mollenkamp et Sara Schaeffer Munoz du WSJE.

      Les actes de piraterie maritime commis par des Somaliens désavantagent le Canal de Suez alors que les transporteurs cherchent des routes alternatives. Inquiétude égyptienne. Article d’Hela Saleh et Roula Khalaf du FT.

      Barack Obama a l’opportunité d’utiliser la crise pour faire passer quelques réformes fortes dans les domaines de l’énergie, de la santé et de la fiscalité. Pourra-t-il manœuvrer au mieux dans cet environnement délétère ? Article de Gerald F. Seib en page 9 du WSJE.

      Avec un baril de pétrole sous la barre des 50 USD, l’OPEP se divise entre les pays qui veulent réduire leur production et ceux qui veulent la maintenir. Article de Carola Hoyos et Javier Blas en page 3 du FT.

      En pages 14 et 15 du WSJE, Mark Maremont, John Hechinger et Maurice Tamman se penchent sur les cas de ces quelques chefs d’entreprise qui avaient vendu une bonne partie de leurs actions avant que la crise économico-financière ne s’aggrave. Réflexions sur les systèmes de rémunération de ces grands patrons. Retour sur la gestion de la crise financière par les leaders de l’Union Européenne avec la longue analyse de Tony Barber en page 9 du FT : Nicolas Sarkozy et Gordon Brown en ont été les fers de lance. Une vision commune européenne d’un capitalisme rénové émergera-t-elle pour autant ?

      Le BlackBerry nouveau (le Storm) est arrivé avec des fonctionnalités proches de celles de l’iPhone d’Apple et il est aussi possible de simultanément téléphoner et envoyer un email. Opinion positive de l’expert du FT, Paul Taylor, en page 12.

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      1147 2008-11-21 13:22:09 2008-11-21 12:22:09 open open revue-de-presse-industrie-finance-et-blackberry publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      L'immobilier commercial face à la crise http://www.problematiques.fr/1143-limmobilier-commercial-face-a-la-crise Fri, 21 Nov 2008 12:22:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1143 Les inquiétudes sur la consommation des ménages inquiètent davantage les investisseurs que les promoteurs de centres commerciaux, qui multiplient les initiatives.

      Baisse du pouvoir d'achat, moral des ménages au plus bas: les médias ajoutent chaque jour une page de plus au pessimisme qui toucherait actuellement les Français. Mais ceux-ci semblent toujours continuer à fréquenter les centres commerciaux, si l'on en croît la profession. La 14ème édition du Marché international des professionnels de l'implantation commerciale est l'occasion de faire le point sur ce secteur.

      "Le développement des centres commerciaux va se poursuivre en 2009. Il est possible qu'au-delà de cette date certains projets soient reportés en raison des incertitudes assombrissant les perspectives de croissance économique d'un grand nombre de pays", explique au site E24 Christian Dubois, directeur général du cabinet Cushman and Wakefield France. Les difficultés de financement de grands projets immobiliers pénalisent les promoteurs dans leur volonté de développer les surfaces commerciales, mais les travaux engagés tiennent l'instant tenir la route: en 2009, près de 15 nouveaux millions de mètres carrés sont ainsi prévus en Europe. La résistance du modèle du centre commercial semble conforter les investisseurs: en 2007, près de 40 millions de visiteurs parisiens ont transité non pas par un monument mais par... le Forum des Halles. Dans une interview publiée par Les Echos, le président de son propriétaire Unibail-Rodamco s'en explique: "l'attrait du grand centre commercial est renforcé par temps de crise, car il constitue un loisir à moindres frais à partager en famille ou entre amis". La fonction de lieu de socialisation est donc réaffirmée.

      La foncière, qui détient 11 des 25 plus grands centres commerciaux en Europe et prévoit d'accroitre son chiffre d'affaires en 2009, a cependant vu son cours de Bourse massacré: depuis le 1er janvier, il a perdu près de 33 %. Les investisseurs se montrent frileux quant au secteur. Avec seulement 850 millions d'euros investis à fin septembre 2008, les engagements en immobilier de commerce (achat et vente) accusent une chute de 71 % par rapport à l'année dernière à la même période. En France, les ventes dans les centres commerciaux sont en recul de 0,8 % sur un an, une situation qui pourrait être contenue par de massives opérations promotionnelles et le recul des prix du pétrole. "Il y a eu un effet dissuasif du prix à la pompe sur la consommation dans les centres commerciaux auxquels on accède en voiture", indique au Figaro Christian Dubois.

      Le développement des centres commerciaux pourrait se poursuivre dans les lieux de passage constitués par les gares et les aéroports. Roissy se dotera en 2011 d'une galerie à part entière, Aéroville, qui visera à compléter l'offre existante. Monoprix lorgne également ce créneau, avec l'ouverture mardi dernier à Châtelet-les-Halles d'une supérette. Les boutiques installées dans les gares génèrent 1 milliard de chiffre d'affaires par an, suscitant les convoitises. Prochaine étape, la construction de 80 boutiques au coeur de la gare Saint-Lazare à Paris, un projet rendu possible par le fort maillage en transports en commun. En dépit des contraintes de financement et à la croisée des chemins, il devrait y avoir à l'avenir toujours plus de mètres carrés pour assouvir vos envies de shopping...

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      1143 2008-11-21 13:22:20 2008-11-21 12:22:20 open open limmobilier-commercial-face-a-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Liens: finance, Aubry et high-tech http://www.problematiques.fr/1151-liens-finance-aubry-et-high-tech Sun, 23 Nov 2008 20:43:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1151
    • La tempête boursière reprend de la vigueur (Journal des Finances)
    • La crise bancaire n'est pas derrière nous (L'Echo)
    • Le fonds souverain français (Les Echos)
    • Aubry, des 35 heures à la prise de Solférino (L'Express)
    • Les 10 flops high-tech de 2008 (L'Expansion)
    • N'hésitez pas à participer par commentaire ou par courriel à stassi@problematiques.fr, vos suggestions seront publiées chaque dimanche.]]>
      1151 2008-11-23 21:43:32 2008-11-23 20:43:32 open open liens-finance-aubry-et-high-tech publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les Etats doivent-ils tout faire pour sauver les entreprises en difficulté ? http://www.problematiques.fr/1149-les-etats-doivent-ils-tout-faire-pour-sauver-les-entreprises-en-difficulte Mon, 24 Nov 2008 07:00:11 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1149 Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4

      A débattre. La création du fonds stratégique d'investissement en France est-elle de nature à remettre en cause la dynamique libérale insufflée par le gouvernement ?

      "Les entreprises françaises ont besoin d'investisseurs de confiance, d'investisseurs stables, qui ne viennent pas avec des intentions cachées sur leurs technologies, c'est-à-dire racheter pour transférer ailleurs, et qui ne viennent pas non plus avec la seule logique financière du court terme. Elles ont besoin d'investisseurs intéressés à ce que l'entreprise vaudra dans 5 ans ou dans 10 ans et pas simplement dans deux mois. Les entreprises françaises ont besoin de fonds propres pour se développer plutôt que d'effets de levier indécents pour se faire essorer", a expliqué jeudi dernier Nicolas Sarkozy à l'occasion de l'instauration d'un fonds stratégique d'investissement doté de 20 milliards d'euros.

      Présidé par le numéro un de la Caisse des Dépôts Augustin de Romanet , il sera doté d'un conseil d'orientation dirigé par Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi-Aventis. La mission de ce "fonds souverain" à la française sera d'aider les entreprises à faire face à d'éventuels investisseurs étrangers dans les secteurs stratégiques ainsi que d'aider les PME en difficulté. Cette forme d'intervention de l'Etat apparaît bénéfique à tout point de vue : les autorités débloquent une somme assez faible comparé aux exemples étrangers, notamment américains, et renforcent leurs firmes dans le but de prémunir le pays contre une diffusion plus large de la crise économique et des approches d'entreprises touchant aux intérêts nationaux (la défense, par exemple). Elle relance cependant le débat sur la question même de cette initiative de l'Etat, à l'heure où les déficits publics ne cessent de s'aggraver.

      "Pour des entreprises qui créent de la richesse, de l'innovation et des services nouveaux, si les banques ont aujourd'hui du mal à investir dans ces entreprises, nous, nous le ferons", s'est justifié le chef de l'Etat, soucieux de mener à bien son action entamée suite aux difficultés pour obtenir un crédit. Afin de garantir le bon fonctionnement du financement de l'économie, un médiateur du crédit avait auparavant été nommé, en la personne de l'expert-comptable René Ricol. Un numéro d'appel et une cellule spécialisée ont été mis en place. Mais, à travers ce fonds, l'Elysée va plus loin que des mesures d'assistance aux entrepreneurs, en se proposant d'entrer au capital de certains structures !

      Aux Etats-Unis, une relance par la consommation

      L'industrie automobile américaine, exsangue, en appelle pour sa part à l'aide depuis plusieurs mois. Leur rôle est capital dans l'économie du pays : selon une étude du Centre pour la recherche automobile, les constructeurs emploient aux Etats-Unis 820.000 personnes directement et 4,5 millions indirectement. Les difficultés du secteur, additionnées à celles de la finance et à une conjoncture morose pourraient entraîner une remontée, en 2009, du taux de chômage de 6,5 % à 7,5 %. Le plan Paulson de 700 milliards de dollars pourrait, selon certaines sources, se voir vider de sa substance à hauteur de 25 milliards afin d'aider les entreprises automobiles.

      Les décisions les plus importantes devraient cependant avoir lieu lors de l'investiture de Barack Obama, le 20 janvier prochain. Un plan de 175 milliards de dollars est d'ores et déjà prévu, avec des baisses d'impôts rétrocactives. Il s'agira avant tout de soutenir la consommation : les ventes de détail ont reculé en octobre de 2,8 %. Pour l'automobile, des prêts ont été proposés par les groupes démocrates au parlement. Une intervention directe au capital des firmes n'a pas, pour l'heure, été envisagée.

      L'aide aux entreprises résiderait donc, aux Etats-Unis, dans des mesures de crédit et de soutien de la consommation. En France, l'assistance concernant le crédit et le fonds stratégique d'investissement sont les moyens de lutter contre l'aggravation des défaillances. Si elles ont pour objectif de constituer un rempart contre le chômage, ces interventions remettent cependant en cause le libéralisme au sens économique du terme, compte tenu de la situation politique. Un exemple reste toutefois à méditer: la faillite de Lehman Brothers en octobre dernier, lâchée par les autorités afin de prouver que les banques devaient prendre leurs responsabilités et que les pouvoirs publics ne pouvaient, à eux seuls, régler la crise.

      Réagissez ci-dessous ou par courriel à stassi@problematiques.fr

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      1149 2008-11-24 08:00:11 2008-11-24 07:00:11 open open les-etats-doivent-ils-tout-faire-pour-sauver-les-entreprises-en-difficulte publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Niches fiscales : après un plafond, un plancher http://www.problematiques.fr/1145-niches-fiscales-apres-un-plafond-un-plancher Tue, 25 Nov 2008 07:00:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1145 La semaine dernière, les députés français ont finalement décidé de plafonner le bénéfice des "niches" fiscales en entérinant un amendement du rapporteur, Gilles Carrez (UMP). Adopté la semaine dernière par la commission des Finances du Palais-Bourbon, cet amendement fixe un plafond global des niches fiscales à 25 000 euros plus 10 % du revenu.

      Selon Gilles Carrez, cet amendement permet d’avoir un contre poids au bouclier fiscal qui limite à 50 % des revenus le montant maximum qu’un contribuable peut payer : "Avec un plancher et un plafond, on a ainsi un dispositif bien équilibré" explique-t-il.

      Les députés de gauche se sont abstenus car ils jugent ce "plancher" insuffisant. Le président de la commission des Finances, le socialiste Didier Migaud, déclare que l’"on pourra continuer à avoir des revenus confortables et s'exonérer très sensiblement de son imposition sur le revenu".

      Le débat sur cet amendement a eu lieu dans le cadre de l'examen des articles dits non rattachés du projet de loi de finances pour 2009. L'examen se poursuivra mardi. Puis, mercredi, les députés devront se prononcer par un vote solennel sur l'ensemble du budget.

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      1145 2008-11-25 08:00:24 2008-11-25 07:00:24 open open niches-fiscales-apres-un-plafond-un-plancher publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock creditsimg
      Audiovisuel public: la loi qui cristallise les tensions http://www.problematiques.fr/1154-audiovisuel-public-la-loi-qui-cristallise-les-tensions Wed, 26 Nov 2008 07:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1154 Un important mouvement de grève a accompagné l'ouverture des débats sur la réforme de l'audiovisuel public, initiée par le chef de l'Etat.

      En moins d'un an, le paysage audiovisuel français aura durablement été bouleversé par les multiples annonces du chef de l'Etat, qui se concrétisent actuellement à l'Assemblée nationale à travers l'examen d'un projet de loi majeur. L'audiovisuel public est essentiellement concerné par ce texte, avec une réforme affectant France Télévisions tant au niveau de son cahier des charges que de sa structure. Le point le plus médiatisé est la suppression totale, d'ici à 2011, de la publicité sur les chaînes du groupe.

      Selon le Conseil des ministres, le projet de loi "libère la télévision publique de la pression de l’audience, qui résulte principalement de la commercialisation d’espaces publicitaires au sein de ses programmes. Il garantit expressément le financement pérenne de France Télévisions. Pour donner au budget de l’Etat les moyens de cette compensation, sont instituées deux taxes sur le chiffre d’affaires des opérateurs du secteur de la communication audiovisuelle et du secteur des communications électronique". Le 8 janvier dernier, Nicolas Sarkozy avait crée la surprise en remettant au goût du jour une mesure maintes fois préconisée à gauche et qui redistribue les cartes entre opérateurs de télévision privés et publics.

      450 millions d'euros seront versés chaque année pendant les trois ans à venir par l'Etat afin de compenser la baisse des revenus de France Télévisions. Les inquiétudes sur le financement se font entendre depuis plusieurs mois, et constituent encore le principal facteur d'interrogations. "L'Etat a pris un engagement précis, c'est 3 milliards d'euros pour l'audiovisuel public pour les trois années qui viennent, dont 450 millions d'euros de compensation pour la publicité supprimée pour 2009, 2010, 2011, quoiqu'il arrive", a tenté de rassurer la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel. Conséquence de l'arrêt progressif des plages publicitaires (excepté RFO), les premières parties de soirée commenceront entre 20 heures 35 et 20 heures 45, un point mentionné dans le futur cahier des charges qui ne va pas être sans conséquences sur la concurrence.

      Une télé aux mains du pouvoir ?

      Des réformes structurelles constituent également la colonne vertébrale du texte actuellement débattu. Principal point d'achoppement, la nomination du président de France Télévisions. Jusqu'alors effectuée par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, cette tâche incombera désormais au gouvernement, via un décret. Le Conseil des ministres souligne l'instauration d'un "nouveau modèle de gouvernance qui aboutit à transformer France Télévisions en une entreprise unique et conduit l’État actionnaire à reprendre la responsabilité de la nomination de son président". Pour la fraîchement désignée première secrétaire du PS Martine Aubry, ces nouveautés s'apparentent à une "mise sous tutelle de l'audiovisuel et la fin de l'indépendance, par l'absence de moyens au profit de télévisions privées".

      Jusqu'alors éclatée en une myriade de sociétés juriquement indépendantes, France Télévisions va légalement prendre sous son aile les chaînes dont elle a la responsabilité. "Mr. de Carolis prévoit d'ouvrir un guichet de départs volontaires à la retraite pour 900 salariés du groupe", indiquait le groupe dans un communiqué début novembre. "Les gens qui partent à la retraite, il y en a beaucoup qu'il ne faudra pas remplacer", avait alors expliqué le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre. Nombre de voix se sont élevées dans la majorité pour exprimer des réflexions quant aux dépenses engagées par France Télévisions. Afin de rationaliser ces dernières, la commission présidée par Jean-François Copé avait proposé en juin dernier de regrouper les unités de programmes (fiction, information...) à l'échelle du groupe. Le département jeunesse vient de s'y conformer.

      Le projet de loi suscite des inquiétudes. Hier, on dénombrait 43,6 % de grévistes à France Télévisions. En cette période de crise, certains députés, tant à gauche qu'à droite, ont fait part de leur sceptiscisme quant à l'éventualité de lever d'importantes sommes en direction du secteur de l'audiovisuel, appelant à une redéfinition des priorités. "Aller supprimer la publicité qui est un moteur de la consommation au moment où la croissance bat de l'aile, c'est économiquement discutable", a par ailleurs indiqué l'UMP Gilles Carrez, rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

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      1154 2008-11-26 08:00:41 2008-11-26 07:00:41 open open audiovisuel-public-la-loi-qui-cristallise-les-tensions publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: taux, Opep, Chavez http://www.problematiques.fr/1162-revue-de-presse-taux-opep-chavez Fri, 28 Nov 2008 10:59:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1162 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Les attaques terroristes en cours à Mumbai seraient perpétrées par des Islamistes provenant de l'extérieur du pays. Le Pakistan est pointé du doigt. Les hommes d'affaires de passage s'inquiètent pour leur sécurité. Mais l'impact sur l'économie du pays devrait être limité. Les équipes du WSJE et du FT couvrent largement l'événement à la une et en pages intérieures.

      L'Eurozone se prépare à une baisse des taux d'intérêt d'au moins 50 points de base dans le but de combattre la récession. Article de Ralph Atkins du FT. Les six enfants de Rupert Murdoch, héritiers de son empire de médias News Corp, risquent d'engendrer disputes et immobilisme à la tête du groupe après les décès du fondateur. Article d'Andrew Edgecliffe-Johnson du FT.

      L'OPEP se réunit samedi : de nouvelles réductions de production seront à l'ordre du jour pour enrayer la chute du prix du baril. Article de Neil King Jr. et Spencer Swartz en page 2 du WSJE. Après dix ans de pouvoir, le bilan économique mitigé d'Hugo Chavez à la tête du Vénézuela ternit le lustre de sa « révolution ». La pauvreté a reculé mais l'industrie pétrolière marque le pas. Longue analyse de Benedict Mander en page 7 du FT.

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      1162 2008-11-28 11:59:59 2008-11-28 10:59:59 open open revue-de-presse-taux-opep-chavez publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les transporteurs maritimes face à la piraterie http://www.problematiques.fr/1155-les-transporteurs-maritimes-face-a-la-piraterie Fri, 28 Nov 2008 11:00:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1155 L'Europe lance une opération destinée à accompagner les navires dans le golfe d'Aden. Un soutien qui s'explique notamment par des facteurs économiques.

      La politique européenne de sécurité et de défense se concrétise enfin, avec des opérations concrètes. C'est le cas avec Atalanta, un dispositif naval lancé par l'Union européenne et destiné à lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes. Commandé par la Grande-Bretagne, il bénéficiera de 1.000 marins répartis entre huit et dix navires, avec un ou deux moyens aériens. Ce déploiement a pour objectif de stabiliser la situation dans les eaux du golfe d'Aden, qui trainent la réputation d'être les plus dangereuses du monde. "L'opération ne vise pas à faire la guerre à l'ensemble des pirates au large de la Somalie, ni à assurer une mission de police dans la zone, mais à escorter les bâtiments vulnérables", explique le ministère des Affaires étrangères, conscient de l'immensité des eaux et du flou juridique.

      Les récentes affaires s'étant déroulées au large de la Somalie, parmi lesquelles la prise du super-pétrolier Sirius Star, araisonné la semaine dernière au large du Kenya. Ses 330 mètres de long et 300.000 tonnes d'or noir, qui rendent l'embarcation à la fois imposante et susceptible d'attirer les convoitises, ont de quoi prouver que les pirates ne se bornent plus aux navires de taille plus modeste. "Ce ne sont plus de simples opportunistes : leurs opérations sont devenues professionnelles et elles vont encore gagner en sophistication si nous n'apportons aucune réponse", rappelle l'institut britannique institut britannique Chatham House. Les limites des eaux ainsi que les difficultés liées à l'arrestation des preneurs d'otages rendent cependant complexes une véritable politique dans ce domaine. Pourtant, l'urgence est de mise: entre janvier et septembre, 199 actes de piraterie ont été répertoriés, une liste qui s'est allongée depuis.

      Des paramètres économiques en arrière-plan

      L'opération européenne constitue donc un effort supplémentaire dans cette lutte contre la piraterie, mais n'oubliera pas les conséquences économiques de ces actes. Le coût de l'assurance d'un cargo transitant par le golfe d'Aden a progressé de manière importante ces derniers mois, les garanties sur les cargaisons devant être assorties de contrats relatifs à la prise d'otages. "De nombreux bateaux ne prennent pas d'assurance. Jusqu'en septembre, nous avions peu de clients dans le domaine maritime. Mais elle est venue nous voir pour nous demander d'adapter notre produit à ses besoins. Depuis, nous sommes submergés de demandes", indique à La Tribune Guillaume Bonnissent, responsable chez Hiskox, numéro un mondial des assurances kidnapping. Modifier les trajets reviendrait à allonger la durée, et donc le coût, du transport. Si les tankers contournent l'Afrique, ce sont deux semaines de plus qui s'ajoutent à la facture.

      A ces difficultés s'ajoute la crise économique, qui induit depuis l'été dernier une chute des cours du pétrole. Or, à chaque nouvelle baisse de la production (dans le but de soutenir les cours), on enregistre un nouveau recul des prix d'affrètement des navires. Le recul des échanges au niveau mondial affecte les transporteurs, qui tentent de rationaliser les dépenses et de se recentrer sur les lignes les plus rentables. "Nous avons la chance d'avoir un réseau planétaire. Du coup, nous avons bien sûr des marchés affectés par la crise mais ils sont compensés par des lignes en pleine expansion au Moyen-Orient et en Afrique de l'Ouest", ajoute au Figaro Nicolas Sartini, responsable chez CMA-CGM.

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      1155 2008-11-28 12:00:00 2008-11-28 11:00:00 open open les-transporteurs-maritimes-face-a-la-piraterie publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Liens: grande distribution, fonds souverains, Opep http://www.problematiques.fr/1163-liens-grande-distribution-fonds-souverains-opep Sun, 30 Nov 2008 09:15:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1163 Problématiques met en ligne une sélection de liens afin de compléter les thèmes abordés durant la semaine. N'hésitez pas à participer à cette liste en envoyant vos favoris à stassi@problematiques.fr ou par commentaire. La règlementation sur les pesticides pourrait condamner la production de nombreux fruits et légumes (Le Figaro) La grande distribution face à la crise (Le Journal des Finances) Les fonds souverains dans la tempête financière (Le Monde) L'Opep a maintenu sa production inchangée (Les Echos) Un Obama français est-il possible ? (Telos)]]> 1163 2008-11-30 10:15:28 2008-11-30 09:15:28 open open liens-grande-distribution-fonds-souverains-opep publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo Citigroup sauvé de nouveau par l’Etat http://www.problematiques.fr/1160-citigroup-sauve-de-nouveau-par-l%e2%80%99etat Mon, 01 Dec 2008 07:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1160 La semaine dernière. - L'Etat fédéral américain va injecter 20 milliards de dollars de capitaux dans Citigroup, assumant ainsi l'essentiel des pertes sur un portefeuille de 306 milliards de dollars d'actifs risqués de la banque. Suite à cette annonce, l'action finissait en hausse de 60 % en fin de matinée, après une baisse de 87 % la semaine dernière. Du jamais vu.

      L'accélération de la chute boursière de Citigroup avait ramené sa capitalisation à 20,5 milliards de dollars la semaine dernière, un niveau inférieur aux 25 milliards d'argent public déjà injectés dans l'établissement. Elle était de 270 milliards il y a deux ans.

      Ce nouveau plan dévoilé par le gouvernement américain est la plus grosse opération de sauvetage organisée pour une banque. En effet, les 20 milliards injectés par les pouvoirs publics viennent s'ajouter aux 25 milliards fournis auparavant à la banque dans le cadre du plan Paulson d'aide au secteur financier. Mais les analystes sont d'accord : une faillite du groupe était inimaginable. Citigroup est présente dans plus de 100 pays. Le principe "too big to fail" (trop gros pour faire faillite) a encore parlé. Tout comme, il l'avait fait pour sauver les groupes de refinancement de crédit Fannie Mae et Freddie Mac puis l'assureur AIG.

      Au final, l'Etat fédéral détiendra 7,8 % du capital du groupe. Mais là où l'Etat fait une bonne affaire, c'est que ses titres lui assureront un dividende de 8 %. Un investissement risqué certes mais un investissement fructueux sur le long terme.

      Citigroup ne pourra pas verser de dividende de plus d'un cent par action ordinaire par trimestre pendant une durée de trois ans sans l'accord du département du Trésor. Le dernier dividende trimestriel annoncé par Citigroup était de 16 cents par action.

      Malgré ces apports massifs de capital, le plan de réduction des effectifs continue. L'objectif est clair : passer de 375 000 salariés à 300 000. Bizarrement, les dirigeants de la banque ne feront pas partie du plan. Mais rassurez-vous, les dirigeants ont accepté en contrepartie des restrictions concernant leur rémunération.

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      1160 2008-12-01 08:00:20 2008-12-01 07:00:20 open open citigroup-sauve-de-nouveau-par-l%e2%80%99etat publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Climat: des réponses discordantes sur le globe http://www.problematiques.fr/1166-climat-des-reponses-discordantes-sur-le-globe Tue, 02 Dec 2008 07:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1166 L'ouverture, lundi à Poznan (Pologne) de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique permet de relancer les notions de "croissance verte" ou de développement par l'écologie évoquées depuis de nombreux mois. "La croissance verte sera au coeur du redémarrage de l'économie. Nous construisons un nouveau concept de keynésianisme vert", a expliqué aux Echos le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo. Les participants se sont fixés jusqu'à la fin 2009 pour trouver un accord concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Le prochain rendez-vous, fixé dans un an à Copenhague, sera alors l'occasion de voir si les discussions entre Etats ont progressé, avec l'entrée en fonction de Barack Obama et le ralentissement de l'économie chinoise.

      Entre 2000 et 2006, les émissions des pays industrialisés sont reparties à la hausse (+ 2,3 %), notamment dans les ex-républiques soviétiques de l'Est (+ 7,4 %). Les Etats-Unis représentent à eux seuls 20 % des émissions. N'ayant pas ratifié le protocole de Kyoto et privilégiant l'initiative locale, la première économie du monde sera surveillée de près par les acteurs concernés. Barack Obama devrait soutenir un texte visant à règlementer les quotas d'émissions de C0² afin de réduire le volume des émissions à effet de serre à leur niveau de 1990 d'ici à 2020. "Pour le climat, attendre n'est plus possible, ce n'est plus une option", s'est récemment alarmé le gouverneur de Californie Arnold Schwartzenegger.

      L'attitude de la Chine sera également observée: le plus gros émetteur de CO² en appelle à l'ensemble des Etats et refuse d'être en première ligne sur le banc des accusés. "Le monde entier, sans exception, se retrouve face au défi du changement climatique. La solution demande des efforts joints de tous les pays et de la communauté internationale tout entière", déclaraient les autorités à l'automne dernier. Les objectifs fixés en 2006 n'ont jamais été respecté, un bilan aggravé par les travaux liés aux Jeux Olympiques.

      La conférence de Poznan devrait également être l'occasion d'envisager des solutions de la part des pays émergents, dont les économies sont amenées à croître. Tandis que les pays développés doivent envisager des modes de développement plus respectueux de l'environnement, les économies en développement sont amenées à intégrer dès maintenant ce facteur.

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      1166 2008-12-02 08:00:29 2008-12-02 07:00:29 open open climat-des-reponses-discordantes-sur-le-globe publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Orbival : comment financer un nouveau métro ? http://www.problematiques.fr/1164-orbival-comment-financer-un-nouveau-metro Wed, 03 Dec 2008 07:00:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1164 Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4 Le projet de métro inter-banlieue Orbival, soutenu par le Conseil général du Val-de-Marne, se précise. Vendredi et samedi dernier, un colloque réunissait différents acteurs du département, de la région et d'institutions concernés par la potentielle infrastructure. Orbival relierait 13 villes situées à environ 7 km de Paris.

      "Il n'est pas envisageable qu'une telle infrastructure soit financée seulement par l'Etat, la région, les collectivités. Les estimations actuelles sont de 2 milliards d'euros soit environ 100 millions du kilomètre. Nous devons évaluer le potentiel de développement économique", explique au Parisien Christian Favier, président (PCF) du Conseil général du Val-de-Marne, afin de poser les enjeux du financement d'un projet majeur de transport d'environ 20 kilomètres autour de Paris. Si l'idée de faciliter les déplacements de banlieue à banlieue fait l'unanimité - toutes classes politiques confondues -, la question des moyens mis en œuvre pour la réalisation se pose.

      Pour le maire de Nogent-sur-Marne Jacques J.P. Martin, Orbival constitue un projet exceptionnel comparé à tous ceux réalisés depuis la fin des années 1960. Il faut donc trouver une structure moderne (actuellement une association) afin de réunir tous les acteurs concernés, dans le but de concrétiser cette approche moderne de déplacements dans l'Ile-de-France. Cela nécessite que l'innovation soit le maître-mot du financement. L'Etat doit être un partenaire actif et très présent, d'une part pour la pérennité du projet, d'autre part dans son rôle d'aménageur du territoire. Tout ce qui relève du patrimoine durable devrait relever de l'Etat et des collectivités territoriales, tandis que le reste pourrait être financé par le biais de partenariats public-privé.

      Noel de Saint-Pulgent, président de la Mission d'appui aux partenariats public-privé, rappelle qu'il y a trois formes de financement d'une infrastructure lourde de type métro : un marché public, une délégation de service public, et le contrat de financement. Cette dernière solution ne dépossède pas l'autorité publique, mais le cocontractant (groupement d'entreprises) est rémunéré sur sa performance. Cela permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de maîtriser les coûts. Le futur canal Seine-Nord-Europe et le contournement de Montpellier sont autant de projets concernés par ce dispositif.

      Le rôle de l'Etat réaffirmé

      Pour le sénateur-maire de Fontenay-sous-Bois Jean-François Voguet, un projet comme celui-ci doit être la concrétisation d'une volonté politique forte, et notamment de l'Etat : ces projets structurants doivent être portés par la puissance publique. En cette période de crise économique, chacun sent bien qu'il faut un plan de relance : un projet comme Orbival serait à même de porter les entreprises de travaux publics, et encourager la construction de logements et de commerces. Le maire PCF de Champigny-sur-Marne Dominique Adenot insiste quant à lui sur la nécessité du rôle de l'Etat, et suggère que la valorisation des gares, et la participation d'entreprises sur tout le territoire soient étudiés en profondeur. Laurent Cathala, maire PS de Créteil, insiste lui aussi sur la notion de relance.

      Le député-maire de Cachan Jean-Yves Le Bouillonnec conclut en soulignant qu'Orbival a surpris par sa mobilisation, mais que chacun des acteurs concernés par le projet aura du mal, seul, à assumer cette stratégie. Il faut que le projet demeure, même si le tour de table est élargi. Ce tour de table devra se faire dans une médiation d'instruments financiers, si possible originale afin d'arriver au meilleur projet de financement possible.

      Initié en 2006, le projet Orbival semble avoir pour débouché le plus probable l'intégration au sein d'une rocade ferroviaire régionale. Le Syndicat des transports d'Ile-de-France et la Région soutiennent Arc Express, là aussi un métro automatique qui contournerait Paris mais qui concernerait une part plus importante des Franciliens.

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      1164 2008-12-03 08:00:28 2008-12-03 07:00:28 open open orbival-comment-financer-un-nouveau-metro publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 195 paydaytoday@gawab.com http://SiteWeb 79.116.139.159 2010-07-07 13:17:24 2010-07-07 11:17:24 spam 0 0
      Morosité ambiante dans le secteur vinicole http://www.problematiques.fr/1157-morosite-ambiante-dans-le-secteur-vinicole Thu, 04 Dec 2008 07:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1157 Difficile d'espérer une fin d'année heureuse pour les professionnels du secteur vinicole, qui doivent faire face aux plus mauvaises récoltes depuis 17 ans et aux conséquences de la crise économique sur leur activité. La sortie, il y a quinze jours, du beaujolais nouveau devrait néanmoins donner du baume au coeurs aux entrepreneurs à travers une politique commerciale intense permettant de soutenir les ventes. De 20% à 30 % d'hectolitres en moins auront été produits par rapport à l'an dernier, mais le rôle de projecteur qu'entretient cet évènement ne semble pas affecté.

      Toujours est-il que l'année 2008 se révêlera particulièrement délicate concernant la production. "La récolte 2008 de vin devrait être inférieure de 15 % à la moyenne des cinq dernières années autour de 43 millions d'hectolitres, le niveau le plus faible depuis le gel de 1991", a expliqué le directeur de l'Office des fruits, des légumes, des vins et de l'horticulture (Viniflhor), Georges-Pierre Malpel. Plusieurs facteurs ont contribué à cette tendance négative: la diminution du nombre d'hectares exploités (15.000 en moins chaque année depuis deux ans, suite à une politique européenne consistant à subventionner la raréfaction dans le but de privilégier la qualité), la météo ("L'hiver a été trop doux, le printemps pas assez chaud et l'été pluvieux. C'est le premier élément même si les années 2006, 2007 nous ont appris à mettre des moyens humains plus importants" indique Frank Crouzet, de Castel Frères, au Figaro), et le recul des volumes écoulés.

      La crise économique au coeur des difficultés

      Au-delà des paramètres strictement liés à la production, la crise économique a ajouté de nouveaux paramètres aux éléments déjà présents. En témoignent les ventes décevantes des foires aux vins, qui ont conduit la grande distribution à resserrer ses conditions et les producteurs à de nouveau baisser leurs prix. "Ces deux dernières années, les opérateurs ont vendu 20 millions de bouteilles qui sont restées sur les bras des distributeurs", explique au Figaro Yves Dumont, président du directoire de Laurent-Perrier, dont le bénéfice net a reculé de 35,3% sur un an. La maison de champagne est impactée de manière spectaculaire. "La consommation est ainsi passée de 76,9 à 63,4 litres par personne de 1990 à aujourd'hui", a rappelé le directeur de Viniflhor pour compléter ce pan explicatif.

      Les producteurs doivent par ailleurs intégrer des paramètres liés à la gestion dans les relations avec les fournisseurs, une tâche d'ordre financière et administrative appelée à prendre de l'importance. "Mon banquier m'a prévenu que, cette année, je n'aurai pas de crédit. Pourtant, cela fait quinze ans que je rembourse rubis sur l'ongle. Je suis donc dans l'incapacité d'acheter", s'étonne un négociant en vin. Les firmes de taille plus conséquentes semblent davantage armées pour pouvoir supporter le resserrement des conditions de crédit et les difficultés à vendre la production dans l'Hexagone. La situation douloureuse de certains exploitants pourrait rapidement s'étendre en raison de l'ampleur prise par la crise.

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      1157 2008-12-04 08:00:53 2008-12-04 07:00:53 open open morosite-ambiante-dans-le-secteur-vinicole publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Dossier: les Etats face à la crise économique http://www.problematiques.fr/1184-dossier-les-etats-face-a-la-crise-economique Thu, 04 Dec 2008 18:47:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1184 Le plan de relance peut-il tenir ses objectifs ? Les gouvernants européens face à la crise Citigroup de nouveau sauvé par l'Etat Les Etats doivent-ils tout faire pour sauver les entreprises en difficulté ? G20: les échanges internationaux en question]]> 1184 2008-12-04 19:47:24 2008-12-04 18:47:24 open open dossier-les-etats-face-a-la-crise-economique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Les gouvernants européens face à la crise http://www.problematiques.fr/1167-les-gouvernants-europeens-face-a-la-crise Fri, 05 Dec 2008 06:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1167 « La crise va changer les équilibres du monde. Elle va changer les comportements, les idées, les valeurs. Cette crise, nous ne devons pas la subir. Cette crise, nous devons l'affronter de face, sans mentir. Cette crise, elle ne doit pas nous inciter à attendre, elle doit nous inciter à agir, à agir vite, à agir fort. Notre réponse doit être à la hauteur. Parce que la crise est très forte, notre réponse doit être très forte », a indiqué jeudi dernier Nicolas Sarkozy lors de la présentation de son plan de relance de l'économie. Dans un contexte de propagation de la crise de la sphère financière aux réalités du terrain, les gouvernants doivent prendre leurs dispositions. Le constat apparaît en effet comme sévère.

      L'Europe fait les frais de la crise à différents échelons, ce qui a conduit la Banque Centrale Européenne a frapper un grand coup en abaissant son principal taux directeur de 0,75 point, à 2,50 %. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis mars 2006. L'urgence de la situation obligeait l'institution monétaire à agir : l'indice PMI composite, agrégeant le secteur manufacturier et les services, est passé de 43,6 à 38,9 entre octobre et novembre. De plus, le PIB (la production totale de biens et services sur le territoire national) pourrait reculer de 0,5 % en 2009. Le resserrement des conditions de crédit, combattu en France par le biais du médiateur du crédit, a également agi en faveur d'une baisse des taux. Le secteur immobilier pourrait profiter de ce coup de pouce. L'OCDE a par ailleurs estimé que le nombre de chômeurs dans sa zone devrait croître de 8 millions d'ici à 2010.

      Au niveau des Etats, la gestion de la crise passe par une multitude de plans de relance censés soutenir l'activité. En France, il s'élève donc à 1,1 % du PIB (20 milliards d'euros) ; en Espagne à 25 milliards en Espagne (2,5 % du PIB, la contribution la plus importante au niveau européen). Ces plans n'affichent toutefois pas la dimension prise hors de l'Europe : ainsi, Barack Obama prévoit de mobiliser l'équivalent de 5% du PIB aux Etats-Unis, et 7 % en Chine. Les moyens financiers et les réalités locales ont guidé l'instauration de ces plans : ainsi, l'Italie est prise en étau par un budget limité, tandis que l'Espagne se devait de réagir à l'effondrement des firmes immobilières.

      Des Etats européens en difficulté

      Le Royaume-Uni est un exemple marquant des difficultés traversées par les Etats européens. « La contraction du PIB [...] devrait se prolonger jusqu'à la mi-2009 par suite du ralentissement marqué des dépenses de consommation dû à la baisse des prix des logements, à la diminution du patrimoine financier net, à des conditions de crédit plus restrictives et à un affaiblissement du marché du travail », a ainsi expliqué l'Organisation de Développement et de Coopération Economiques dans un récent rapport. Le taux de chômage devrait y grimper de 5,5 % à 8 %. Un plan de relance équivalent à 1 % du PIB a été présenté, avec pour principale mesure la réduction temporaire de la TVA de 2,5 points.

      C'est l'environnement mondial qui devrait affecter pour sa part l'Allemagne au cours de l'année à venir. L'OCDE estime que le pays, « très tributaire de son commerce extérieur, devrait être sévèrement touche par le ralentissement mondial ».  Le PIB devrait se contracter de 0,9 % en 2009, un coup dur pour la première économie de la zone euro. Cette dernière prend néanmoins des mesures : un plan de relance équivalent à 1,3 % du PIB (32 milliards d'euros) a été annoncé, dans l'optique de rassurer les investisseurs.

      Les pays européens tentent donc de limiter les effets de la crise, et tablent sur un fort recul de l'inflation pour espérer pouvoir davantage respirer.

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      1167 2008-12-05 07:00:29 2008-12-05 06:00:29 open open les-gouvernants-europeens-face-a-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Liens: pétrole, bonus, bio et My Coop http://www.problematiques.fr/1173-liens-petrole-bonus-et-bio-et-my-coop Sun, 07 Dec 2008 11:42:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1173 Problématiques propose une sélection de liens afin d'approfondir les thèmes abordés cette semaine ou en découvrir d'autres. N'hésitez pas à contribuer à cette liste en envoyant vos signets favoris par courriel: stassi@problematiques.fr. Votre contribution sera mise en avant. Pétrole: pourquoi le rebond des cours sera rapide (Journal des Finances) Tombé sous les 40 dollars, le pétrole devrait continuer à chuter (Le Monde) Les "golden boys" privés de leurs bonus mirobolants (L'Echo) Les Français ne sacrifient pas les fêtes (Le Journal du Dimanche) Que vaut le bio dans les grandes surfaces ? (Le Figaro) Et enfin, un site signalé par l'agence de communication Heaven, à savoir My Coop, qui se présente comme "le réseau des acteurs de l'économie humaine". Des initiatives basées sur l'environnement et le milieu associatif sont mises en valeur]]> 1173 2008-12-07 12:42:31 2008-12-07 11:42:31 open open liens-petrole-bonus-et-bio-et-my-coop publish 0 0 post 0 _wp_old_slug photo _edit_lock _edit_last Les élections prud’homales, reines de l’abstention http://www.problematiques.fr/1169-les-elections-prud%e2%80%99homales-reines-de-l%e2%80%99abstention Mon, 08 Dec 2008 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1169 Organisé tous les cinq ans, ce scrutin proportionnel à un tour devait se tenir l'an dernier mais il avait été reporté en raison du calendrier électoral chargé. Hier, plus de 19 millions d'électeurs étaient invités à élire les conseillers prud'homaux qui tranchent chaque année quelque 200 000 litiges entre salariés et employeurs en France.

      50 % d'entre eux concernent la rupture du contrat de travail et 40 % des problèmes de rémunération. Environ 70 % des décisions font l'objet d'un appel mais les décisions de première instance sont confirmées dans près de 70% des cas. Le délai de jugement est de 12 mois et demi en moyenne.

      Bien que le scrutin n'est pas d'incidence directe au niveau national, car seuls les résultats des élections professionnelles détermineront la représentativité des syndicats à partir de l'an prochain, il constituait une occasion pour les syndicats de compter leurs forces.

      Et à ce petit jeu là, le rapport de force n'a pas changé. Lors de ces élections prud'homales le trio de tête est toujours le même, avec, dans l'ordre, la CGT, la CFDT et FO. Pour le moment, les résultats partiels portaient sur 70 % des suffrages. Mais l'avance est tel que le trio de tête est sur de le rester. C'est pour la suite du classement que le choses se compliquent : la CFE-CGC avait 7,5%, l'Unsa à 6,1%, et Solidaires à 3,6%.

      Mais, finalement, le grand scoop de ce scrutin : c'est encore est toujours l'abstention. Elle a atteint un nouveau record à plus de 70 %, contre 67 % en 2002. Et cela malgré une campagne médiatique sans précédent. Des chiffres qui devraient pousser à reconsidérer l'organisation des élections...

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      1169 2008-12-08 07:00:32 2008-12-08 06:00:32 open open les-elections-prud%e2%80%99homales-reines-de-l%e2%80%99abstention publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Le plan de relance peut-il tenir ses objectifs ? http://www.problematiques.fr/1171-le-plan-de-relance-peut-il-tenir-ses-objectifs Tue, 09 Dec 2008 06:00:57 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1171 Les mesures présentées jeudi dernier par Nicolas Sarkozy se concentrent essentiellement sur l'investissement, et laissent en retrait les ménages.

      La relance pour seul horizon ? C'est du moins ce que laissent présager les événements et commentaires qui se sont accumulés ces derniers jours. La nomination d'un ministre chargé de suivre l'application du plan, en la personne de Patrick Devedjian, prouve que le soutien à l'économie s'annonce d'ores et déjà difficile à mettre en œuvre : on parle en effet d'une mission de deux ans et d'un plan qui pourrait être doublé par une nouvelle salve de mesures. Les 26 milliards d'euros (voir notre édition de vendredi) mobilisés suffiront-t-ils à contenir une consommation atone et un recul des investissements ?

      Le « Plan exceptionnel d'investissement pour l'activité et l'emploi » se heurte, dans son instauration, à d'importantes contraintes concernant les dépenses publiques : on estime à 18,7 milliards d'euros l'aggravation du déficit budgétaire qu'il devrait entraîner. Les critères européens risquant de voler en éclats, les circonstances exceptionnelles seront de mise. « Le déficit public sera de l'ordre de 4,5 % l'an prochain. Avec une croissance en deçà du potentiel (2,25 %) dans les années qui viennent, il est illusoire d'espérer ramener le déficit public à 1% du PIB », estime dans La Tribune Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. Le Pacte de stabilité et de croissance contraint les Etats à ne pas dépasser un déficit équivalent à 3% du PIB, mais, dans le cas présent, le solde budgétaire constitue un élément de politique conjoncturelle : il s'agit de creuser le déficit pour relancer l'économie.

      Les ménages, grands oubliés du plan ?

      En dépit de ces efforts, le plan tel que présenté jeudi dernier est d'ores et déjà remis en cause par un grand nombre de spécialistes. « Pour le moment, on ne sait pas combien de temps va durer la récession, ni quelle sera son ampleur. L'idée, c'est surtout d'atténuer le choc en espérant que la dynamique économique va repartir », recadre l'économiste Olivier Boulga-Olga dans un entretien accordé à L'Express. L'enjeu n'est donc pas de parvenir à une extraordinaire montée de la croissance mais bien de sauver les meubles. La progression du PIB dûe au plan pourrait s'élever à 0,5 point en 2009. Les mesures ciblent essentiellement l'investissement, mais laissent en retrait les ménages.

      Peu de mesures s'adressent en effet directement aux consommateurs ; or, dans un contexte difficile concernant la demande, les effets des mesures touchant à la défiscalisation des heures supplémentaires se révèlent limités. « Il aurait fallu faire une vraie demande de la relance et de la consommation, faire des chèques plus généreux aux ménages », explique au Monde le professeur à Harvard Philippe Aghion. « Le président semble ignorer une loi massive de l'économie qui est que l'investissement doit être tiré par la consommation. Le plan de relance reste donc insuffisant: il se concentre sur un seul volet, celui de l'investissement, et n'aborde pas la question de la consommation », tranche pour sa part le député PS Pierre Moscovici.

      Toutefois, les mesures présentées la semaine dernière visent notamment à limiter la chute des transactions dans l'immobilier avec le renforcement du prêt à taux zéro, résorber les stocks de véhicules avec une prime de 1.000 euros pour le remplacement d'une voiture âgée de plus de dix ans par un équipement neuf et écologique, et une prime de 200 euros pour les futurs bénéficiaires du revenu de solidarité active.

      Un point est d'ores et déjà acquis : seule une mise en application rapide et explicitée permettra d'assurer le succès du plan.

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      1171 2008-12-09 07:00:57 2008-12-09 06:00:57 open open le-plan-de-relance-peut-il-tenir-ses-objectifs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Pétrole : la baisse de la demande impacte les cours http://www.problematiques.fr/1175-petrole-la-baisse-de-la-demande-impacte-les-cours Wed, 10 Dec 2008 06:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1175 "Le marché réagit davantage aux données qui montrent un ralentissement économique qu'aux circonstances géopolitiques", estimait à l'été dernier le cabinet MF Global. C'est précisément ce qui se produit actuellement : aux États-Unis, la consommation de carburant a baissé de 6,2% en un an, et les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie tendent à accentuer la tendance : elles ont de nouveau été revues à la baisse. La demande mondiale ne devrait croître que de 1,2% par an entre 2008 et 2013, alors que le rapport précédent tablait sur une progression de 1,6 %. Quel contraste avec les raisons avancées lors de la spectaculaire hausse de l'or noir ! Cette différence, visible depuis le renforcement de la crise financière et économique à l'été dernier, s'exprime également dans les prix.

      Le prix moyen du baril de pétrole brut WTI, côté à New York, s'élève à 104 dollars pour cette année, mais ce chiffre pourrait redescendre à la faveur des échanges actuels. Au-delà de 140 dollars en juillet, le baril cotait en début de semaine aux alentours de 40 dollars, au plus bas depuis quatre ans. L'environnement économique difficile est à même d'expliquer ce désaveu.

      « Sachant que les marchés émergents avaient été le moteur de la demande mondiale de pétrole au cours des dernières années, la détérioration des perspectives économiques pour les économies hors OCDE est clairement inquiétante », a expliqué l'analyste de Merill Lynch Francisco Blanch. Du côté des économies développées, les Etats-Unis, le Japon et l'Europe entrent progressivement dans une phase de récession. Si ce basculement venait à se propager à la Chine et entrainerait une baisse de la production des pays hors-Opep, le baril pourrait descendre à 25 dollars en 2009, a estimé Merill Lynch.

      L'Opep, qui doit se réunir à Oran le 17 décembre prochain, devra trouver un consensus pour tenter de sauver les meubles. Le cartel, qui assure 40 % de la production mondiale, doit en effet protéger sa rente. Une énième tentative de réduction des quantités produites  semble peine perdue pour un large panel d'analystes, qui rappellent  que le jeu de la demande est en train de l'emporter sur celui de l'offre. Les majors commencent d'ores et déjà à freiner leurs programmes d'exploration-production.

      Cependant, la rigueur de l'hiver pourrait déclencher une impulsion à la hausse des cours, tout comme une tendance à plus long terme cette fois-ci : la hausse de la population. « On ne va pas rester durablement sous les 100 dollars le baril. Il n'y a pas eu assez d'exploration pendant de nombreuses années. Il ne faut pas négliger l'effet de la croissance démographique de la population mondiale sur la demande », analyse pour le Journal des Finances Claude Rivaud, gérant à la Société générale.

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      1175 2008-12-10 07:00:26 2008-12-10 06:00:26 open open petrole-la-baisse-de-la-demande-impacte-les-cours publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les cosmétiques se convertissent au bio http://www.problematiques.fr/1022-les-cosmetiques-se-convertissent-au-bio Thu, 11 Dec 2008 06:00:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1022 "En France, le phénomène est arrivé plus tard. Mais, aujourd'hui, tout le monde s'y intéresse et l'Hexagone a de l'avance, avec une profusion de nouveaux produits. Le public est en quête de sens, d'authenticité, alors qu'en parallèle des craintes ont émergé autour de certains ingrédients chimiques", explique aux Echos Sandie Jaidane, directrice marketing de Beyond Beauty. Cette firme organise différents événements à destination de la filière, parmi lesquels le salon Cosmeeting qui s'est tenu début octobre à Villepinte. L'offre de produits naturels y est passée de 19 % à 30 % en l'espace de deux ans.

      "D'un créneau confidentiel le secteur est devenu une niche et aujourd'hui de nombreux acteurs s'y engouffrent. C'est un phénomène de société loin d'être un feu de paille", confirme le président du directoire de Weleda France, Patrick Sirdey. La France est le pays européen où le marché des cosmétiques bio et naturels progresse le plus vite, avec une croissance annuelle oscillant entre 30 % et 40 %. Signe des temps, les commerces spécialisés dans le biologique se développent, en accroissant la part réservée aux produits de beauté. "Le bio n'est plus tabou. Le marché est devenu tendance, l'image a évolué, tout le monde achète des produits bio sans souci. Chaque crise a accéléré la prise de conscience du public et, récemment, le Grenelle de l'environnement a eu beaucoup d'impact sur la consommation de produits bio", affirme Anne-Claire Lambersy, responsable marketing chez Naturalia dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.

      La certification en ligne de mire

      Cet engouement suscite l'attrait des entreprises déjà bien installées sur le secteur de la beauté, provoquant un mouvement de concentration dans un secteur où beaucoup d'initiatives individuelles se sont rapidement développées. En France, Yves Rocher se convertit à cette vague "naturelle" en lançant une gamme bio, soutenue par un ambitieux programme de rénovation des magasins en espaces centrés sur l'environnement. A l'international, des grands noms tels que L'Oreal ne souhaitent pas rater le coche: ainsi - parce qu'il souhaite toujours le faire valoir - le leader mondial des cosmétiques a racheté The Body Shop et reformulé sa gamme Ushuaïa. Clarins a pour sa part pris une participation dans Kibio.

      Toujours est-il que, si le marché des cosmétiques bio se développe, encore faut-il apporter des garanties aux consommateurs. C'est dans cette optique que l'organisme de certification Ecocert s'est développé auprès des acteurs du secteur. "Ecocert est une société de contrôle et de certification agréée par les pouvoirs publics qui délivre les labels Ecologiques et Biologiques. L’obtention de ces labels implique le respect de cahiers des charges très strict", indique à Doctissimo Valérie Lemaire, en charge du dossier chez Ecocert. Cependant, "Le développement de la demande génère une vraie guerre des matières premières. Les prix ne cessent de progresser et une partie des marques qui se créent sera amenée à disparaître faute d'approvisionnement", souligne Sandie Jaidane. Le marché des cosmétiques bio se plie en cela aux codes traditionnels du domaine de la beauté.

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      1022 2008-12-11 07:00:42 2008-12-11 06:00:42 open open les-cosmetiques-se-convertissent-au-bio publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: effet de serre, conjoncture, endettement http://www.problematiques.fr/1195-revue-de-presse-effet-de-serre-conjoncture-endettement Fri, 12 Dec 2008 12:08:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1195 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      En matière de limitation des émissions de gaz à effet de serre en Europe, les entreprises ne paieront pas la totalité de la facture initialement prévue. Victoire pour l’Allemagne. Article de Joshua Chaffin et Tony Barber du FT.

      La détérioration surprise de la balance des paiements américaine a entraîné un retrait du dollar alors que la récession s’accentue. Article de Krishna Guha & alii du FT. Aux Etats-Unis, cette récession économique sera la plus longue depuis la crise des années 30 : le plan de stimulation économique devrait permettre à la situation de commencer à se redresser à partir de juin prochain. Article de Phil Izzo du WSJE. Jimmy Carter donne un conseil à Barack Obama : la crise est, selon lui, un bon moment pour faire passer les mesures qui s’imposent dans la politique énergétique du pays. Article de Neil King Jr en page 8 du WSJE.

      Sur les mers et océans, la chasse aux pirates se poursuit alors que les nations s’organisent. Article de Paulo Prada et Alex Roth du WSJE.

      Discussion du manufacturier allemand de pneus Continental avec ses banquiers en vue de restructurer une dette de plus en plus problématique. Article de Dana Cimmilluca et Mike Esterl du WSJE. Le cimentier mexicain Cemex est en délicatesse : une acquisition en Australie en 2007, financée par endettement, met en péril un groupe touché par l’effondrement du marché immobilier américain. Longue analyse de Joel Millman en pages 14 et 15 du WSJE.

      Au Moyen-Orient, les courants islamistes risquent de se radicaliser davantage, même si certains plus modérés n’ont pas abandonné l’espoir d’une participation politique aux gouvernements nationaux. Longue analyse de Roula Khalaf en page 7 du FT.

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      1195 2008-12-12 13:08:42 2008-12-12 12:08:42 open open revue-de-presse-effet-de-serre-conjoncture-endettement publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Quels freins à une attitude écologique ? http://www.problematiques.fr/1144-quels-freins-a-une-attitude-ecologique Fri, 12 Dec 2008 12:10:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1144 L'instauration d'une véritable "croissance verte" est rendue compliquée par la faiblesse des actions individuelles.

      La croissance verte est "la seule solution du pays" pour sortir de la crise. Les propos du ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo ne pourront réellement être appliqués qu'à partir du moment où des comportements de masse en faveur de l'environnement auront lieu dans la population, et relayés dans les entreprises. Or, si l'Etat n'engage pas de politique dans le domaine, la prise d'initiatives s'avère lente et très locale, freinant le développement de ces actions. Afin de parvenir à l'ambitieux objectif de 33 % d'énergies renouvelables en 2020, la Californie devrait ainsi investir l'équivalent de 47 milliards d'euros en aides et subventions.

      La première barrière à l'adoption de comportements écolos réside dans le financement et le coût d'accès aux énergies. "La fiscalité est un enjeu majeur. Il est capital de payer le vrai prix de ce que l'on achète. La prise en compte du vrai coût des produits manufacturés ou des matières premières a du mal à passer" soutient pourtant Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre France dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Le gouvernement table sur son bonus-malus automobile, qui devrait en raison de son succès être légèrement moins favorable à l'acquéreur d'un véhicule propre. Le prix agit comme une variable décisive: selon un sondage réalisé pour Kéolis, "avec une essence à 1,50 euro, 25 % à 30 % des gens se disent prêts à changer" en faveur des transports en commun. Les aides à l'installation de dispositifs solaires ou éoliens (subventions ou rachat d'électricité) se heurtent par ailleurs au coût élevé de l'investissement initial.

      Les conditions matérielles sont également incriminées dans cette réticence à adopter rapidement des comportements tournés vers l'écologie. Dans les immeubles, la notion de collectivité induit une prise de conscience et de décision collective. "Il faut d'abord convaincre l'assemblée générale de copropriétaires d'effectuer un audit thermique du bâtiment. C'est le geste écoresponsable de base après le tri", explique au Figaro Yves-Bruno Civel, directeur général de l'Observatoire des énergies renouvelables. Hormis l'installation de bacs de tri des déchets, souvent encouragé par les services municipaux, peu d'actions d'envergure se déroulent dans les copropriétés. Une des solutions permettant de réduire les frais est de louer une partie du bâtiment (le toit) à une société chargée d'exploiter des capteurs photovoltaïques. Toutefois, les économies pour les occupants s'avèrent minimes.

      Enfin, l'esthétique des installations peut aussi être mise en cause, en particulier pour les projets éoliens. Mais, hormis ces pâles d'exception, les panneaux cherchent aujourd'hui à se faire discrets, en étant intégrés au bâti dès la conception. Les nombreuses ampoules ou diodes électroluminescentes le prouvent: ces technologies permettant d'économiser de l'énergie sont accessibles à tous. De nombreuses barrières à la réelle démocratisation des solutions écologiques existent malgré tout, qu'elles soient d'ordre économique ou plus subjectif.

      Des mesures pour les entreprises

      Jean-Louis Borloo a proposé la semaine dernière l'instauration d'un tarif spécifique de rachat de l'électricité émanant des panneaux photovoltaïques installés par les entreprises. Aux environs de 45 centimes par kilowattheure, il a pour objectif d'inciter les entreprises à prendre en charge la mise en place de tels dispositifs.
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      1144 2008-12-12 13:10:21 2008-12-12 12:10:21 open open quels-freins-a-une-attitude-ecologique publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Liens: l'actualité des entreprises http://www.problematiques.fr/1198-liens-lactualite-des-entreprises Sun, 14 Dec 2008 08:10:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1198 Problématiques propose une sélection de liens afin de compléter les thèmes abordés pendant la semaine ou d'en découvrir de nouveaux. N'hésitez pas à nous faire part de vos suggestions en envoyant les adresses ou articles concernés à stassi@problematiques.fr ou, ci-dessous, par commentaire. Vos choix seront mis en avant. L'incroyable escroquerie d'un ex-dirigeant du Nasdaq La SNCF accuse la Deutsche Bahn de piratage AB InBev: réunion de conciliation avec les syndicats Rio Tinto: un jeûne sévère ou la mort Auto, l'effet domino]]> 1198 2008-12-14 09:10:54 2008-12-14 08:10:54 open open liens-lactualite-des-entreprises publish 0 0 post 0 credits photo _edit_lock _edit_last 2009 : un cru moyen pour les Bourses http://www.problematiques.fr/1193-2009-un-cru-moyen-pour-les-bourses Mon, 15 Dec 2008 06:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1193 Depuis quelques semaines, les Bourses n’en finissent pas de faire le yoyo, passant de + 6 % un jour à - 7 % le lendemain. Si au début tout le monde pensait que cette phase laisserait rapidement place à des jours meilleurs, une étude publiée par Reuters vient prouver le contraire. 2009 s’annoncerait au contraire plutôt timoré selon l’étude.

      Ils estiment que « quelle que soit l'ampleur de la récession en 2009, les marchés boursiers devraient dégager une performance positive, si la croissance mondiale semble se diriger vers une certaine accélération en 2010 ».

      Néanmoins, les principales places mondiales ne sont pas à l'abri d'un nouveau décrochage. Et le retard accumulé ces derniers mois ne sera pas rattrapé avant 2010 selon les 100 stratèges et gérants interrogés par Reuters.

      Au total, les places boursières de la planète ont subi une perte de quelque 10 000 milliards de dollars et les grands indices ont perdu de 30 à 50 %. Certains redoutent même que la crise financière, entamée il y a plus d'un an, puisse encore gagner en intensité. Autant dire que le « bear market » (marché baissier) a encore de beaux jours devant lui.

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      1193 2008-12-15 07:00:02 2008-12-15 06:00:02 open open 2009-un-cru-moyen-pour-les-bourses publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock photo _edit_last
      Le climat d’incertitude pénalise les marchés financiers http://www.problematiques.fr/1186-le-climat-d%e2%80%99incertitude-penalise-les-marches-financiers Tue, 16 Dec 2008 06:00:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1186 « Peut-être que mon amendement n'est pas dans le politiquement conforme du moment, peut-être que la cible aurait dû être plus précisément serrée », a tenté d'expliquer le sénateur UMP Philippe Marini à la suite du retrait, la semaine dernière, de son amendement consistant à transposer en déduction fiscales les pertes enregistrées cette année en Bourse. Faute de consensus au sein même de sa famille politique, le texte a dû être mis au placard. Trop élitiste, trop déconnecté des finances des classes moyennes ? Pourtant, la proposition visait à restaurer la confiance des particuliers dans les marchés financiers.

      Car les Français tendent à se détourner de ce type de placements, une désaffection certes relative mais amplifiée par la crise financière. En 2002, on dénombrait 6,9 millions de petits porteurs qui détenaient des actions en direct, un chiffre tombé à 6,2 millions en 2007. La baisse est donc limitée, mais les évènements des derniers mois ont fait réfléchir plus d'un potentiel investisseur. « Les particuliers ont cédé pour 7 milliards d'euros d'actions depuis le début de l'année, ce qui représente 5 à 10% de leurs titres », indique l'économiste Jean-Louis Guérin au Bipe.

      Les entreprises sont elles aussi concernées, entrer en Bourse représentant une opération décisive pour l'avenir de la firme. Selon le cabinet d'audit Ernest&Young, entre janvier et novembre, le nombre d'introductions en Bourse a chuté de moitié. 745 entreprises ont fait leur arrivée sur les marchés, contre 1490 un an plus tôt. La Bourse de Madrid enregistre un recul de 24,1 % des échanges entre 2007 et 2008, mais, à la faveur d'une comparaison avec 2006, on observe une hausse de 14,2%. S'agissant spécifiquement des actions, le recul s'élève à 41,6%. Le carnet d'ordres du gestionnaire allemand Deutsche Börse a pour sa part perdu 390 milliards d'euros sur un an.

      L'érosion des volumes d'activité pourrait être amenée à durer, avec les récentes publications de statistiques macroéconomiques défavorables tant aux Etats-Unis qu'en Europe, où les plans de relance se succèdent. « Les analystes sont encore trop optimistes sur les marchés actions », estime pour sa part Christian Rabeau, directeur de la gestion chez Axa IM, dans La Tribune. Signe qu'une reprise durable semble difficile à prévoir, et que les échanges pourraient continuer à être malmenés.

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      1186 2008-12-16 07:00:27 2008-12-16 06:00:27 open open le-climat-d%e2%80%99incertitude-penalise-les-marches-financiers publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Revue de presse: Russie, banques et Madoff http://www.problematiques.fr/1208-revue-de-presse-russie-banques-et-madoff Fri, 19 Dec 2008 11:03:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1208 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Yves Leterme, le Premier Ministre belge, est en difficultés : a-t-il réellement tenté d'exercer une pression sur la justice dans le dossier Fortis ? Article de Nikki Tait et Michael Steen du FT.

      La Russie doit faire face à une situation économique qui se détériore de jour en jour, alimentant les craintes de graves conflits sociaux. Article d'Andrew Osborn et Alan Cullison du WSJE. Dans le conflit russo-géorgien, qui a mis le feu aux poudres ? Pour l'observateur britannique Ryan Grist, il n'est pas si clair que cela que la provocation soit russe. Article de Marc Champion du WSJE.

      Les majors pétroliers occidentales ne prendront sans doute pas part à l'exploitation d'un important gisement au Turkmenistan, comme ils l'auraient souhaité. Le pays reste largement fermé aux entreprises étrangères. Article de Guy Chazan du WSJE.

      Suite à des objections de Pékin, la Bank of America repousse la vente d'une partie de sa participation dans une banque chinoise, la China Construction Bank. Article de Sundeep Tucker et Jamil Anderlini du FT. De grandes banques britanniques, françaises ou japonaises ont aidé les investisseurs à augmenter leur exposition au fonds Madoff. Article de James Mackintosh, Francesco Guerrera et Henny Sender du FT.

      Transport, infrastructures, énergie, éducation, développement du numérique, soins de santé : quelques grands thèmes qui pourraient servir d'axes au nouveau New Deal sur lequel planchent Obama et son équipe. Longue analyse de Jonathan Weisman & alii en pages 14 et 15 du WSJE.

      Un homme, Harry Markopolos, a tenté pendant 9 ans de persuader la SEC que les rendements de Bernard Madoff étaient trop beaux pour être vrais. En vain. Récit de Gregory Zuckerman et Kara Scannell en page 20 du WSJE.

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      1208 2008-12-19 12:03:36 2008-12-19 11:03:36 open open revue-de-presse-russie-banques-et-madoff publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last
      Les pays exportateurs de matières premières confrontés à la chute des cours http://www.problematiques.fr/1188-les-pays-exportateurs-de-matieres-premieres-confrontes-a-la-chute-des-cours Fri, 19 Dec 2008 11:03:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1188 L'extrême volatilité des cours contrarie les projets à long terme des pays dépendant majoritairement des exportations de matières premières. La récente baisse des prix entrave les possibilités de développement.

      « Une sortie rapide de la récession provoquerait une remontée rapide des cours. On l'a vu en 2000-2001 où la récession a été très courte et les matières premières sont remontées dès qu'on en est sorti (début 2002). En revanche, si la récession devait durer un peu plus longtemps, elle permettra d'engager un mouvement durable de détente sur les prix », indiquait il y a quelques semaines au Figaro Antoine Brunet, conseiller chez Lazard. Une sortie de crise la plus rapide possible est non seulement espérée au sein des économies occidentales, mais également dans les pays exportateurs de matières premières. Les annonces d'entrée en récession se multiplient, ce qui pénalise ces Etats.

      En effet, le ralentissement de l'économie mondiale, dont la croissance ne devrait plus être que de 0,9 % en 2009 après 2,5 % en 2008, témoigne d'une dégradation des termes de l'échange. Les fluctuations des cours dépendent notamment de la conjoncture et, de ce fait, les prix sont actuellement tirés à la baisse. Le recul de la demande et le retrait d'investisseurs qui s'étaient rabattus sur les matières premières au début de la crise financière conduisent les cours à une descente significative depuis l'été dernier. La place des pays en développement et émergents, premiers concernés par les exportations de matières premières, dans le commerce international, semble moins d'actualité.

      «Ces pays à faibles revenus qui exportent des matières premières non-agricoles sont au beau milieu d'un transfert de ressources. C'est indubitablement la plus grande des opportunités pour le développement transformatif que ces sociétés ont expérimentées, diminuant l'aide et le précédent boom des matières premières», expliquait l'an dernier le Centre d'études des économies africaines de l'université d'Oxford. Les investissements prévus dans ces pays sont donc remis en question, entravant leur développement. Pourtant, de nombreux projets doivent être concrétisés : le PIB par habitant des pays dépendant à plus de 70 % des matières premières (exportations) s'est accru en moyenne de 0,4 % par an entre 1980 et 2006, contre 1,6 % pour les économies davantage diversifiées.

      Un manque de visibilité à long terme

      Les fluctuations brutales des cours sont également à même de déstabiliser les producteurs, notamment agricoles. Faute de vision à long terme, ils ne peuvent planifier correctement leur production, les décisions étant souvent annuelles. Les aides des Etats ou ensembles régionaux restent marginales, tout comme les assurances pour se couvrir en cas de retournement des cours. La volatilité extrême actuellement enregistrée pénalise les moins avertis ou favorisés des agriculteurs, dont les revenus dépendent des cours. « Les producteurs ne sont pas les victimes mais largement les acteurs de ces fluctuations des prix de matières premières. C'est bien parce qu'ils ne planifient pas leurs investissements sur le long terme que les marchés sont aussi volatils », tempère dans un entretien accordé au Monde Jean-Paul Pollin, professeur d'économie à l'université d'Orléans.

      Afin d'éviter une telle situation, trois chercheurs du Centre de développement de l'OCDE appelaient en 2007 à la constitution d'un fonds de stabilisation des revenus pour les pays exportateurs de matières premières. « Il ne s'agit pas ici de parvenir à une stabilisation utopique des prix mais bien de lisser les revenus des producteurs. Les pays devraient être protégés contre les déviations des prix des matières premières par rapport à un prix de référence fonction des tendances de long terme du marché », précisaient-t-ils dans une publication. Une telle solution présenterait le mérite d'aider ces Etats à établir des projets sur le long terme, mais constituerait un point épineux quant à son financement.

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      1188 2008-12-19 12:03:54 2008-12-19 11:03:54 open open les-pays-exportateurs-de-matieres-premieres-confrontes-a-la-chute-des-cours publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Liens: Belgique, finance et Facebook http://www.problematiques.fr/1211-liens-belgique-finance-et-facebook Sat, 20 Dec 2008 23:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1211 Chaque dimanche, retrouvez les liens de Problématiques: une sélection hebdomadaire destinée à revenir sur les thèmes abordés cette semaine et en découvrir d'autres. Vous pouvez participer par commentaire ou par courriel (stassi@problematiques.fr). Vos contributions seront mises en valeur au sein de cette chronique.

      Prochaine sélection le 4 janvier. Bonnes fêtes !

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      1211 2008-12-21 00:00:21 2008-12-20 23:00:21 open open liens-belgique-finance-et-facebook publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Les principales mesures de la réforme audiovisuelle publique http://www.problematiques.fr/1206-les-principales-mesures-de-la-reforme-audiovisuelle Mon, 22 Dec 2008 06:00:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1206 Les débats ont duré plus longtemps que prévu : quatre semaines au lieu d'une. L'opposition a en effet présenté toutes les motions de procédure et a défendu un à un les amendements. Mais la réforme sur l’audiovisuel public, chère à Nicolas Sarkozy aura bien lieu. Voici les principales mesures public sur lesquelles les députés se sont exprimés. Ce sera ensuite au Sénat de s’exprimer le 7 janvier.

      - Une entreprise unique :

      France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô) deviendra une entreprise unique.

      - La nomination du président des chaînes publiques :

      Les P-DG des chaînes publiques seront désormais nommés et révoqués en conseil des ministres après avis conforme du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et des commissions des Affaires culturelles de l'Assemblée et du Sénat.

      - La suppression de la publicité :

      A compter du 5 janvier 2009, la publicité sur les chaînes publiques sera interdite entre 20h00 et 06h00. Fin 2011, elle sera amenée à disparaître totalement avec la disparition de l'analogique. Mais, du fait du retard pris dans les débats, la réforme ne pouvant être définitivement adoptée avant le 5 janvier par le Parlement, le conseil d'administration de France Télévisions a entériné mardi matin la suppression de la publicité sur ses chaînes.

      - La création de deux taxes :

      Pour financer la suppression de la publicité, la réforme prévoit la création de deux taxes, l'une variant de 1,5 à 3 % sur les recettes publicitaires des chaînes privées, l'autre de 0,9 % sur les opérateurs de communications électroniques à l'exception des services de renseignements téléphoniques. Pour dédommager les chaînes privées, la réforme prévoit également la possibilité d’une seconde coupure publicitaire dans les films et téléfilms. Finalement, préparez-vous à manger de la publicité en 2009…

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      1206 2008-12-22 07:00:46 2008-12-22 06:00:46 open open les-principales-mesures-de-la-reforme-audiovisuelle publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      La finance au coeur de l'actualité http://www.problematiques.fr/1212-la-finance-au-coeur-de-lactualite Tue, 23 Dec 2008 06:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1212 Problématiques propose un panorama de l'actualité financière de la semaine, afin d'analyser les événements qui devraient avoir des conséquences en 2009.

      La Fed ose les taux zéro. Déjà en chute depuis un an et demi, le principal taux directeur de la Réserve fédérale américaine est désormais compris entre 0 et 0,25 %. Décidée à utiliser « tous les outils à sa disposition pour assurer une croissance durable », la Fed a fortement abaissé le coût du refinancement des banques, avec pour objectif de faciliter leur rôle de financement de l'activité économique. Toutefois, la Fed ne peut pas contraindre les établissements financiers à abaisser leurs taux vis-à-vis de leurs clients : elle se cantonne à créer les conditions d'un environnement favorable. « L'économie est dans un état bien pire que ce que nous imaginions », a indiqué le futur vice-président américain Joe Biden. Selon La Tribune, le chef économiste d'UBS Maury Harris table sur un taux de chômage à 8,3 % fin 2009 contre 6,7 % actuellement.

      L'euro fête ses dix ans dans un contexte morose. « Dans cette période de crise, l'euro protège les entreprises contre la volatilité des taux de change qui les avait durement touchées lors de phases de récession précédentes », s'est félicité le président de la Commission José Manuel Barroso à l'approche du dixième anniversaire, le 1er janvier, de l'introduction de l'euro. La monnaie unique, qui concerne 16 pays et 329 millions de personnes, a récemment joué un rôle de rempart contre l'inflation « importée » en permettant de réduire le coût des importations d'un pétrole alors en hausse. La monnaie souffre cependant d'un déficit d'estime auprès des consommateurs, qui attribuent souvent à l'euro la hausse des prix dont ils sont victimes depuis son introduction.

      Grandes manœuvres dans l'industrie financière. Les banques et les acteurs de la finance continuent à faire l'actualité dans cette phase de passage d'une crise financière à une crise économique. En France, le Fonds stratégique d'investissement a démarré ses activités avec la réunion, vendredi dernier, d'un premier conseil d'administration. L'Etat et la Caisse des Dépôts en sont actionnaires à 49 % et 51 %. Par ailleurs, la banque d'investissement Natixis, propriété des Caisses d'Epargne et des Banques populaires, massacrée en Bourse, a annoncé la suppression de 15 % de ses effectifs d'ici à fin 2009. Une structure destinée à accueillir ses actifs à risques sera également crée. Aux Etats-Unis, le secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson, a demandé au Congrès que les 350 milliards de dollars restants de son plan soient débloqués.

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      1212 2008-12-23 07:00:04 2008-12-23 06:00:04 open open la-finance-au-coeur-de-lactualite publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Rétro: les traders à la Une http://www.problematiques.fr/1213-retro-les-traders-a-la-une Thu, 25 Dec 2008 06:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1213 Des salles de marchés aux pages faits divers: Problématiques propose un retour en arrière sur deux événements qui jeté l'opprobre sur les activités de trading pour compte propre.

      5 milliards. C'est un jeune trader de 31 ans qui fait la Une de l'actualité au début de l'année: "samedi 19 janvier, nous avons découvert une très grosse fraude interne, commise par un collaborateur isolé de la division de banque de financement et d’investissement. Les transactions en cause étaient simples – une position à la hausse des marchés actions – mais dissimulées par des techniques extrêmement sophistiquées et variées. J’ai pris la décision de déboucler la position de toute urgence", explique dans un communiqué Daniel Bouton, alors président de la Société générale. Jérôme Kerviel a usé de prises de positions fictives et d'autres subterfuges jusqu'à accumuler 50 milliards d'euros de positions. Une enquête a démontré la défaillances des contrôles internes. Une perte de 5 milliards d'euros a touché la Société générale.

      751 millions. Mi-octobre, de nouvelles pertes sont dévoilées. Cette fois-ci, la somme est plus modeste que dans le cas de la Société générale (751 millions d'euros), mais les médias ne tardent pas à faire le parallèle avec l'affaire Kerviel. Boris Picano-Nacci est lui aussi soupçonné d'avoir dépassé les limites autorisées. Convoqué en octobre pour des volumes de trading inhabituels, il explique à ses supérieurs que la situation était en train de s'arranger: "des positions à échéance novembre ont été coupées, qu'il n'y a plus de risque sur les positions optionnelles à la baisse et que le risque est désormais limité à la prime investie", aurait-il déclaré selon le rapport de l'inspection générale des Caisses d'Epargne, dont Le nouvel Observateur a pris connaissance. Chahutées par les marchés, les activités de trading pour compte propre vont prochainement prendre fin aux Caisses d'Epargne. Cette décision était prise depuis le mois d'avril...

      >> Notre dossier

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      1213 2008-12-25 07:00:31 2008-12-25 06:00:31 open open retro-les-traders-a-la-une publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      L'année de la finance http://www.problematiques.fr/1210-lannee-de-la-finance Fri, 26 Dec 2008 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1210 2008 restera marquée par l’accélération de la crise financière et la propagation de ces difficultés à l’économie réelle.

      « Quelle que soit l'ampleur de la récession en 2009, les marchés boursiers devraient dégager une performance positive, si la croissance mondiale semble se diriger vers une certaine accélération en 2010, comme elle semble devoir le faire », explique à l'agence Reuters l'analyste Bernd Meyer (Deutsche Bank). L'environnement macroéconomique sera donc observé de près par les investisseurs afin de guider leurs comportements sur les marchés, des places qui, globalement, termineront l'année en net recul. Largement au-dessus des 5.000 points en janvier, le CAC 40 tient péniblement autour des 3.500 points. Les soubresauts de l'industrie financière ont marqué les esprits, tout comme l'incroyable retournement de situation sur le front du pétrole et la multiplication des plans de relance.

      En début d'année, la finance était au centre des préoccupations tant au niveau national qu'international. Le 20 janvier, la Société générale faisait état d'une perte exceptionnelle de 5 milliards d'euros suite à des positions trop risquées de la part d'un trader, Jérôme Kerviel. Des positions débouclées l'un des pires jours sur les marchés. « Les techniques frauduleuses mises en œuvre par le trader duraient depuis fin 2006, début 2007, en commençant par de petites transactions», avaient alors expliqué les dirigeants de l'établissement financier. En février, Natixis dévoilait ses premières pertes liées aux subprimes, le début d'une longue période de turbulences pour la banque d'investissement qui s'apprête à se séparer de 15 % de ses effectifs. En mars, outre-Atlantique, JPMorgan rachète Bear Stearns.

      Les banques, fil rouge de l'année : en avril, la Banque d'Angleterre (BoE) injecte 50 milliards de livres, soit 63 milliards d'euros, à destination des établissements financiers. « Nous essayons de dénouer la crise afin que les banques puissent mettre des fonds à disposition dans le système financier britannique », indique alors le ministre des Finances Alistair Darling. Dans le courant de l'été, c'est une spectaculaire volte-face qui s'opère autour du pétrole : le 15 juillet, le baril poursuit sa course effrénée jusqu'à 147 dollars, avant de décroître en perdant 100 dollars en l'espace de cinq mois. « La contraction de la consommation dans l'OCDE compense en bonne partie la forte croissance de la demande ailleurs », analyse alors Lehman Brothers.

      Lehman Brothers, une banque d'affaires réputée pour ses études et son influence... jusqu'au 15 septembre dernier. La crise financière s'amplifie avec la faillite de l'établissement, lâché par les autorités américaines, soucieuses de montrer qu'elles ne pourraient trouver une solution pour chaque entreprise. « C'est un choc, en même temps c'est le témoignage d'un certain équilibre : le Trésor américain ne peut pas constamment aller au sauvetage de ceux qui sont en mauvaise posture », commente la ministre française de l'Economie Christine Lagarde. Neuf jours plus tard, c'est au tour de Washington Mutual de se déclarer en faillite. Le secrétaire d'Etat américain au Trésor  Henry Paulson présente début octobre un fonds de sauvetage du système financier, ayant pour mécanisme principal d'extraire les produis « toxiques » du circuit.

      Le 4 novembre, le monde entier a de nouveau les yeux rivés sur les Etats-Unis, où Barack Obama est élu président. L'économie a dominé la campagne. Un G20 se réunit à Washiington au milieu du mois. Fin novembre, la Commission européenne incite les Etats à investir 1,5 % de leur PIB dans des plans de relance. En France, Nicolas Sarkozy poursuit son action : après la nomination d'un « médiateur du crédit », le chef de l'Etat présente un ensemble de mesures destinées à soutenir l'économie, d'un montant de 26 milliards d'euros.

      Rendez-vous lundi 5 janvier pour de nouveaux décryptages et votre lettre d'information. Les contributeurs de Problématiques vous souhaitent de joyeuses fêtes.

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      1210 2008-12-26 07:00:32 2008-12-26 06:00:32 open open lannee-de-la-finance publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg credits
      Liens: primes, Keynes et internet http://www.problematiques.fr/1238-liens-primes-keynes-et-internet Sun, 04 Jan 2009 09:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1238 Première sélection de l'année. Chaque dimanche - et le lundi dans votre newsletter -, retrouvez des liens destinés à approfondir les thèmes abordés cette semaine ou à en découvrir d'autres. Vous pouvez proposer des articles par commentaire ou par mail: stassi@problematiques.fr Cette année, pas de primes pour les rois de la finance Les Britanniques désertent la France Les enjeux cachés de la guerre du gaz John Maynard Keynes, homme de l'année Australie: levée de boucliers contre le filtrage d'internet]]> 1238 2009-01-04 10:00:59 2009-01-04 09:00:59 open open liens-primes-keynes-et-internet publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last La semaine économique: livret A, chômage et gaz http://www.problematiques.fr/1233-la-semaine-economique-livret-a-chomage-et-gaz Mon, 05 Jan 2009 06:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1233 De quoi sera fait 2009 ? (1) Problématiques propose cette semaine un panorama éclectique destiné à faire le point sur des événements qui ne devraient pas être sans conséquences cette année. Premier volet : quelques faits survenus pendant les fêtes...

      Les marchés repartent à la hausse. Pour la dernière séance de 2008, le CAC 40 clôturait mercredi sur une légère hausse, une tendance amplifiée : vendredi, l'indice parisien s'est envolé de 4,09 %, une tendance que l'on a retrouvé sur l'EuroStoxx50 (+3,47 %), le Dow Jones (+2,94 %) ou les cours du pétrole, qui ont bondi de 14,75 %. Une poussée à notamment mettre au compte des bombardements des installations du Hamas dans la bande de Gaza : même si ni Gaza ni Israël n'accueillent d'activité pétrolière, la région regroupe plus de 60 % des réserves prouvées. Les investisseurs se montrent inquiets quant à d'éventuelles perturbations des exportations.

      Le livret A s'ouvre à la concurrence. Depuis vendredi, toutes les banques peuvent proposer le produit d'épargne préféré des Français, jusqu'alors réservé à la Banque Postale, aux Caisses d'Epargne et au Crédit Mutuel. Pour l'heure doté d'un taux de rémunération net de 4 % (même si ce taux devrait baisser dans les semaines à venir, conséquence de la déflation et de la baisse des taux interbancaires), le livret A apparaît comme compétitif et sûr. Plafonné à 15.300 euros, il est en théorie limité à un par personne. Près de 48 millions de livrets ont déjà été ouverts en l'espace de 190 ans : plus que de nouvelles ouvertures, l'enjeu se situe sur la dispersion des comptes des épargnants.

      Hausse record du chômage en novembre. Il faut remonter à 1984 pour retrouver une telle hausse : en novembre, 64.000 nouveaux demandeurs d'emploi ont été comptabilisés. Cette septième hausse mensuelle consécutive propulse donc à 2.068.500 (+ 8,5 % sur un an) le nombre de chômeurs disponibles pour un emploi à temps plein et en CDI. Le marché du travail temporaire est sévèrement affecté par la crise : les fins de missions d'intérim constituent 12 % des inscriptions à l'ANPE. Les ruptures de CDD représentent quant à elles 27,3 % des inscriptions. « Le marché du travail est devenu plus flexible. Résultat, dès que la conjoncture fléchit, le chômage augmente. Avec une moyenne, entre juin et novembre, de près de 28 000 chômeurs en plus chaque mois, nous sommes désormais sur les rythmes de 1993 », indique au Figaro le directeur adjoint de l'OFCE, Eric Heyer.

      Plus de gaz russe en Ukraine. « Leur mission était le conflit, de faire traîner les choses au maximum, d'entrer dans la nouvelle année sans contrat, sans livraisons », s'est justifié le directeur général de Gazprom, Sergueï Kouprianov, suite à l'arrêt des approvisionnements en gaz à l'Ukraine de la part du géant russe. « Le transit vers l'Europe continue avec un volume de 300 millions de mètres cubes par jour », a toutefois souligné la compagnie. En 2006, de précédentes tensions avaient perturbé l'approvisionnement européen.

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      1233 2009-01-05 07:00:15 2009-01-05 06:00:15 open open la-semaine-economique-livret-a-chomage-et-gaz publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Emploi: chômage, industrie et prime à l'embauche http://www.problematiques.fr/1239-emploi-chomage-industrie-et-prime-a-lembauche Tue, 06 Jan 2009 06:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1239 Problématiques proposera régulièrement un journal de l'emploi destiné à recenser des initiatives et couvrir l'actualité du recrutement. Ce rendez-vous vient renforcer notre séquence économique.

      Quelles causes pour la remontée du chômage ? Avec 64.000 nouveaux demandeurs d'emploi en novembre, la France confirme sa mauvaise santé économique. Les ex-intérimaires (dont le nombre d'inscriptions recule de 30 % sur un an) et les anciens salariés en contrat à durée déterminée (plus nombreux de 6,6 % sur l'année) constituent principalement les nouveaux inscrits à Pôle Emploi. L'industrie représente un des secteurs les plus touchés, mais le bâtiment et le commerce pourraient eux aussi geler leurs recrutements, indiquent de nombreux économistes. Les départements désindustrialisés ou agricoles connaissent des hausses du chômage avoisinant les 20 % sur un an. En novembre dernier, on recensait 2.068.500 demandeurs d'emploi en catégorie 1.

      Des embauches dans l'industrie. Malgré la crise, l'industrie continue à recruter, notamment des profils pointus. L'Union des Industries et des Métiers de la métallurgie veut le faire savoir et a lancé Industrie-recrute, un portail proposant de nombreuses offres d'emploi et des actualités. "C'est vrai que nous assistons globalement à une diminution régulière des emplois dans l'industrie, mais en même temps, la structure des métiers évolue profondément", explique au Figaro Jean-François Pillard, délégué général de l'UIMM. Selon l'Association pour l'emploi des cadres, 47 % des entreprises industrielles prévoient de recruter au moins un cadre d'ici la fin de l'année, un chiffre qui pourrait évoluer en fonction de la conjoncture. L'automobile est particulièrement affectée, mais l'énergie est pour sa part en plein boom. Les services R&D sont notamment concernés.

      La prime à l'embauche remusclée. Toutes les embauches effectuées par les très petites entreprises (moins de 10 salariés) depuis le 4 décembre dernier (et ce jusqu'à fin 2009) peuvent désormais être totalement exonérées de charges patronales, une mesure inscrite dans le plan de relance de l'économie. A chaque salarié nouvellement embauché dont le salaire ne dépasse pas 1,6 fois le SMIC correspondra une prime allant de 15 à 184,94 euros par mois. Il s'agit "d'encourager les entreprises à embaucher alors que leurs débouchés se réduisent et que leurs marges diminuent", selon Nicolas Sarkozy.

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      1239 2009-01-06 07:00:31 2009-01-06 06:00:31 open open emploi-chomage-industrie-et-prime-a-lembauche publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Le foot anglais affecté par la crise http://www.problematiques.fr/1227-le-foot-anglai-affecte-par-la-crise Wed, 07 Jan 2009 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1227 La crise financière n’est pas sans conséquences sur l’activité sportive, tant au niveau du financement des clubs et des infrastructures que des recettes engendrées.

      « Tant que la crise reste essentiellement financière, le foot français est épargné parce qu'il repose sur un modèle particulièrement sain : un endettement faible, des comptes des clubs à l'équilibre, voire bénéficiaires, des droits télé [...]. En revanche, si la crise se transforme en une vaste dépression économique, nous risquons d'en mesurer les effets sur la billetterie et la fréquentation des stades » expliquait fin octobre au Monde le président de la Ligue de football professionnel, Frédéric Thiriez. Dans le contexte actuel, non seulement la crise financière ne semble pas avoir fini de faire des ravages, mais les ménages sont également touchés. Les effets de la crise se font sentir dans le milieu du football et plus largement dans la sphère sportive, mais la France semble pour l'instant en retrait.

      En revanche, la Premier League anglaise est au cœur de la tourmente, avec de nombreux clubs qui doivent faire face à une multitude d'échéances financières. Les équipes appartenant au championnat le plus riche du monde ont dû contenir, depuis plusieurs mois, la défection et les difficultés de sponsors émanant de la banque et de l'assurance, dont le plus médiatisé d'entre eux, AIG. L'assureur américain, renfloué en catastrophe par les autorités qui ne pouvaient imaginer laisser couler une entreprise d'une telle influence, a été contrainte de « revoir tous ses accords pour savoir lesquels sont essentiels ». Compte tenu de leurs résultats, les dirigeants de Manchester United apparaissent confiants dans les médias.

      « Il va y avoir un examen approfondi de nos contrats de sponsoring pour nous assurer que nous recevons un retour solide sur notre investissement », a pour sa part annoncé Libby Chambers, responsable du marketing de la banque Barclays. Le principal sponsor de la Premier League est actuellement engagé dans un contrat triennal de 65,8 millions de livres (soit environ 70,3 millions d'euros) jusqu'en mai 2010. L'établissement financier sponsorise la compétition depuis 2001, et est également présent dans le tennis et le golf.

      Le financement des activités remis en question

      Mais, au-delà de cette source de revenus, la question même du financement se pose dans une période délicate en termes de crédit : « les clubs anglais ont toujours eu la culture de l'investissement. Depuis des années,  de nombreux clubs comme Manchester United ou Arsenal vivent endettés, et cela ne pose pas de problèmes majeurs », rappelle aux Dessous du sport Vincent Chaudel, responsable du département Sport d'Ineum Consulting. Le club de Liverpool a éprouvé pour sa part de grandes difficultés pour boucler le financement de son futur stade. Huit clubs britanniques sont par ailleurs présents en Bourse.

      D'autres sports sont également touchés par la crise, parmi lesquels la Formule 1. Décision la plus récente, le retrait d'Honda a jeté un froid sur le panel d'écuries en compétition. « Cette décision difficile a été prise à la lumière de la dégradation rapide de l'environnement dans le secteur de l'industrie automobile, due aux subprimes américaines, au resserrement du crédit et à la récession des économies mondiales », s'est justifié le directeur d'Honda Motors Takeo Fukui. L'annulation du Grand Prix de France pour 2009 témoigne aussi des problèmes financiers rencontrés pour l'organisation de telles épreuves. La Fédération internationale automobile a par ailleurs annoncé de larges restrictions budgétaires au cours des saisons à venir.

      Les Jeux Olympiques de Londres, même s'ils ne s'ouvriront qu'en 2012, seront eux aussi touchés par la crise, avec une réduction du nombre de chambres prévues, et d'autres coupes sont en prévision. La baisse ressentie par les ménages de leur pouvoir d'achat pourrait engendrer une baisse significative des recettes engendrées dans les stades.

      En débat

      • Quel modèle économique pour les clubs ?
      • Réagissez par commentaire ou par mail: stassi@problematiques.fr
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      1227 2009-01-07 07:00:32 2009-01-07 06:00:32 open open le-foot-anglai-affecte-par-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg 97 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 213.245.160.176 2009-01-07 14:08:13 2009-01-07 13:08:13 1 0 0
      Immobilier: une possible reprise difficile http://www.problematiques.fr/1245-immobilier-une-possible-reprise-difficile Thu, 08 Jan 2009 06:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1245 Après avoir augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières années, les prix de l'immobilier ont amorcé une décrue qui pourrait se poursuivre en 2009. L'environnement économique rend difficile une réelle reprise du marché, faute de certitude sur la capacité des acquéreurs potentiels à pouvoir emprunter.

      "Au troisième trimestre, nous avons assisté à un effondrement des ventes de l'ordre de 20 %, qui a déclenché ce mouvement de baisse des prix d'une ampleur surprenante. Les propriétaires pressés de conclure ont dû sérieusement réviser leurs prétentions", affirme au Monde Laurent Vimont, président de Century 21 France. Le réseau d'agences immobilières est, comme ses concurrents, touché par le recul des prix de l'immobilier enclenché depuis 2008: selon l'enseigne, sur un an, les prix moyens au mètre carré de l'immobilier ancien ont reculé de 7,46 % en un an. Laurent Vimont estime que la chute est plus importante qu'au début des années 1990, où la baisse des prix, de l'ordre de 40 %, s'était étalée sur cinq ans.

      "L'affaiblissement du moral des ménages, l'inflation soutenue, les craintes d'une dégradation nouvelle du marché de l'emploi, les perspectives de croissance limitées, et le durcissement des conditions d'octroi du crédit pèsent sur la demande", indiquait en septembre dernier la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) afin de dégager des explications face à un recul des prix jusqu'alors inattendu: entre 1995 et 2007, dans treize pays de l'OCDE - preuve que la tendance n'était pas que localisée - ils s'étaient accrus de 45 % (hors inflation). "J'en appelle à la responsabilité des banquiers pour qu'ils desserrent les conditions d'octroi des prêts relais et des emprunts, sans cela, le marché ne pourra pas repartir", implorait alors Henry Buzy-Cazeaux, délégué général de la Fnaim.

      La situation semble aujourd'hui se débloquer, mais Century 21 anticipe toutefois un recul de 6 % à 10 % cette année. "Pour revenir à un prix d'équilibre compatible avec les ressources des ménages, les valeurs devraient baisser de 30% en trois ou quatre ans", estime dans un entretien accordé au Monde Jean-Pierre Petit, chef économiste chez BNP Paribas. De fait, les acquéreurs potentiels devraient pouvoir trouver des biens davantage en adéquation avec leurs revenus. "Une baisse des prix de plus de 10% redonne du pouvoir d'achat aux acquéreurs, ce qui fluidifie immédiatement le marché, et les volumes repartent à la hausse", a déclaré Laurent Vimont. Selon Century 21, la part des transactions devrait chuter de 20 % en 2009, sous l'effet des difficultés touchant notamment les ouvriers et les employés (un fait déjà constaté l'an dernier).

      Sur le plan des crédits immobiliers, les banques commencent à répercuter la récente baisse des taux opérée par la Banque centrale européenne, une action qui pourrait faciliter les démarches des acquéreurs. Les taux, qui ont grimpé de 0,10% par mois entre janvier et novembre 2008, commencent à se replier (-0,10 % entre novembre et décembre). La durée moyenne des prêts s'est quant à elle contractée en 2008, à dix-huit ans. Les initiatives gouvernementales apportent également un peu de souffle au secteur: parmi les mesures annoncéées à l'automne dernier, figurent notamment le relèvement du plafond permettant d'engager une demande de prêts d'accession sociale, et le rachat par l'Etat à prix décôté des logements mis en vente et dont les travaux n'ont pas pu démarrer faute de visibilité sur les ventes.

      Les difficultés à obtenir un prêt-relais et l'envolée du chômage, qui renforce le climat d'incertitude sur l'emploi, risquent toutefois de peser lourdement sur le marché, avec de potentiels acheteurs contrariés par ces facteurs.

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      1245 2009-01-08 07:00:54 2009-01-08 06:00:54 open open immobilier-une-possible-reprise-difficile publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      La TNT dynamite le PAF http://www.problematiques.fr/1221-la-tnt-dynamite-le-paf Fri, 09 Jan 2009 06:00:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1221 De quoi sera fait 2009 ? Lundi soir, France Télévisions a lancé ses nouvelles soirées, sans publicité (une première depuis 1968). Les horaires changent, dans un paysage en constante évolution.

      Avec 23,7 % de parts de marché, juste derrière TF1 qui en occupe encore 27,5 %, les « autres télévisions », l'agrégat qui regroupe les chaînes de la TNT, du câble et du satellite, donnent des sueurs froides aux acteurs historiques du petit écran. L'envolée des performances de ces chaînes (36 % sur un an et 141 % sur cinq ans, selon Médiamétrie et Ozap), prouve la part grandissante qu'elles occupent dans les habitudes des téléspectateurs : de complément, ces antennes sont en train de passer au même rang que leurs consœurs analogiques, qui sont pour leur part toutes en net recul.

      Preuve de ce changement de statut, W9, filiale du groupe M6 et deuxième chaîne la plus regardée parmi les téléspectateurs équipés de la TNT, est mesurée depuis jeudi dernier comme les « grandes chaînes », à savoir à la seconde près par le biais du panel de Médiamétrie. « Les annonceurs auront ainsi la même batterie d'indicateurs pour apprécier les performances de W9 et celles des chaînes nationales », explique aux Echos Christopher Baldelli, président de M6 Thématiques. Pas de quoi pour autant vraiment chambouler l'équilibre publicitaire : malgré l'accroissement spectaculaire de son audience, W9 plafonne à 1,8 % de part d'audience sur l'année quand sa grande sœur M6 est à 11 % ou France 2 à 17,5 %. L'évolution du mode de mesure de l'audience est néanmoins un signe fort de la volonté de ces antennes de jouer dans la cour des grandes.

      Faute de pouvoir investir dans de grands évènements tels qu'une Coupe du monde de football ou dans de larges télé-crochets, les chaînes de la TNT se reportent sur des morceaux de second choix mais qui ne sont pas forcément dénués d'intérêt. Après avoir tenté l'expérience du tout-direct, Direct 8, la chaîne du nouvel entrant Bolloré, a ainsi développé son offre de cinéma et de sports, avec succès. Plus d'un million de téléspectateurs ont ainsi suivi un match de football à la mi-août, un score régulièrement atteint par TMC... qui rediffuse pourtant de nombreux films déjà esseulés sur la concurrence (« Allo maman, ici bébé », le 9 décembre, a réuni 1,4 million de personnes). Les productions propres commencent tout juste à apparaître, avec une montée en puissance qui devrait se poursuivre jusqu'à fin 2011, date à laquelle les émissions analogiques seront interrompues. Les antennes numériques terrestres seront alors placées sur un pied d'égalité, au sens de la réception, avec les acteurs déjà établis.

      Malgré des budgets faibles, une capacité d'attraction forte

      Ces programmes pas forcément à gros budget commencent toutefois à faire de l'ombre aux « grandes chaînes », à commencer par TF1, qui résiste le moins bien. Selon les chiffres publiés par Médiamétrie, la chaîne a perdu 11 % de parts de marché sur l'année, quand France 2 - pourtant malmenée en avant-soirée - n'en cède que quatre ! Les succès en demi-teinte de Star Academy ou Seconde chance, le feuilleton censé égaler les performances de la série à succès Plus belle la vie avec une enveloppe de 30 millions d'euros (soit l'équivalent du budget annuel de France 4), ont aggravé la lente descente de l'antenne. Comble de l'humiliation, la première audience de l'année a été atteinte par M6, qui a réuni 13,2 millions de téléspectateurs lors de l'Euro avec le match de football France-Italie. Faute de renouvellement, le fond de grille patine tandis que les nouveautés de la rentrée peinent à convaincre. Laurence Ferrari, censée apporter un nouveau coup de fouet au 20 Heures, a vu ses audiences s'effriter pendant de longues semaines avant de stabiliser autour de la barre « fatidique » des 30 %. Un seuil aujourd'hui difficile à obtenir pour TF1, qui compte avant tout sur les séries américaines pour y parvenir.

      De son côté, M6 se paie le luxe d'écorner la concurrence avec deux programmes installés depuis février dernier, Un dîner presque parfait (leader sur les ménagères de moins de 50 ans à 18 heures) et 100 % Mag (à 19 heures). La chaîne privée, qui a relancé ses prime-time et ses avant-soirées, doit désormais s'attaquer à la tranche 19h45-20h40, jusqu'alors en retrait avec un journal en images et une série. Une longue édition incarnée et un nouveau rendez-vous sont censés, dès mars prochain, consolider les performances. M6 ne perd que 5 % de parts de marché sur l'année, un chiffre toutefois considérable au vu des enjeux publicitaires. Elle se rattrape sur ses compléments numériques.

      Quant au service public, qui fait depuis lundi l'objet de toutes les attentions avec la fin de la publicité après 20 heures, il semble plutôt bien résister: France 2 se stabilise à 17,5 % de parts de marché et France 3 à 13,3 %. L'avancement des débuts de soirée et le nouveau cahier des charges de France Télévisions, à connotation plus culturelle, ne devraient pas être sans conséquences, mais les premières analyses ne pourront s'effectuer que dans quelques semaines, le temps que les nouvelles grilles s'installent. En 2009, en numérique, et avec un temps accru pour la publicité sur les chaînes privées (passage à l'heure d'horloge, seconde coupure dans les films), la petite lucarne sera scrutée de près.

      La consommation de la télé en recul

      La durée moyenne d'écoute de la télévision s'est élevée à 5h36 en 2008, contre 5h39 en 2007 : malgré la percée des « autres télés », ce chiffre hautement symbolique est en baisse, malmené par internet : les individus âgés de 15 à 34 ans ont passé en moyenne six minutes de moins devant le petit écran, soit le double que sur l'ensemble du foyer. On estime à 57.245.000 personnes le nombre de téléspectateurs potentiels.
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      1221 2009-01-09 07:00:36 2009-01-09 06:00:36 open open la-tnt-dynamite-le-paf publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: Madoff, frais bancaires et sports d'hiver http://www.problematiques.fr/1253-liens-madoff-frais-bancaires-et-sports-dhiver Sun, 11 Jan 2009 09:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1253 Chaque dimanche, retrouvez notre sélection de liens pour approfondir les thèmes abordés cette semaine ou en découvrir d'autres. Vous pouvez contribuer à cette rubrique par courriel: stassi@problematiques.fr ou par commentaire. Les enquêteurs s'intéressent au frère de Madoff Salon de l'électronique: des produits pas encore totalement verts Tout sur les frais bancaires avant fin janvier Sports d'hiver: des services de location à la carte Les jeux vidéo contre la récession]]> 1253 2009-01-11 10:00:15 2009-01-11 09:00:15 open open liens-madoff-frais-bancaires-et-sports-dhiver publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock Un anniversaire et un lancement http://www.problematiques.fr/1250-un-anniversaire-et-un-lancement Mon, 12 Jan 2009 06:00:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1250 Avec ce billet, je tenais à vous remercier pour votre fidélité. En un an, Problématiques a connu un accroissement exponentiel de son audience, notamment depuis la rentrée. "Le portail économique et social" est plus que jamais votre site, celui où vous pouvez à la fois vous informer et vous exprimer: cette double approche a permis, durant l'année écoulée, de tisser une relation étroite entre lecteurs et contributeurs. Je tenais également à souligner la qualité du travail effectué par toutes les personnes qui ont collaboré de près ou de loin à ce blog.

      Le 10 janvier 2008, la crise semblait se limiter à la sphère financière, restant relativement éloignée de nos préoccupations. Les banques restaient néanmoins au coeur de l'actualité. Puis, tout s'est accéléré durant cette année, sur de nombreux fronts: l'affaire Kerviel, les élections municipales, l'injection massive de liquidités de la part de la Banque d'Angleterre, flambée des prix du pétrole - puis chute -, fallite de Lehman Brothers, plan Paulson, G20, baisse des taux dans la zone euro, affaire Madoff... Ces événements, nous les avons vécus ensemble sur Problématiques, avec toujours le souci de remettre les faits en perspective. Vos commentaires - souvent engagés - et vos courriels ont permis d'accéder à un autre regard sur cette actualité riche et passionnante.

      Afin d'enrichir le débat, il faut néanmoins que la communauté économique et sociale que fédère Problématiques s'élargisse. N'hésitez pas à commenter les articles, à poser vos questions, à parler du site et à diffuser la newsletter publiée quotidiennement. Avec davantage d'internautes, la pertinence de ce projet - décrypter l'actualité économique et sociale, prendre du recul sur les faits, avoir un regard curieux - sera accentuée. En parallèle, l'offre éditoriale s'enrichit: la semaine dernière, le premier journal de l'emploi a été publié; cette semaine, les pays émergents seront à l'honneur.

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      1250 2009-01-12 07:00:22 2009-01-12 06:00:22 open open un-anniversaire-et-un-lancement publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Bourse: une période difficile à traverser http://www.problematiques.fr/1249-bourse-une-periode-difficile-a-traverser Tue, 13 Jan 2009 06:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1249 Après une baisse de 42,6 % en 2008, le CAC 40 traverse une phase d'incertitude: les mesures prises par les Etats tardent à montrer leurs effets. Dans ce contexte, quelle posture adopter ?

      "Nous avons enregistré des baisses record car les marchés ont été soumis à une multitude de chocs violents et successifs", explique au Monde Pierre Duval, de la banque Palatine. La lente baisse du CAC 40, par à-coups, s'est dessinée au rythme de la crise, avec un élément qui a accéléré la chute des marchés, à savoir la déclaration de fallite de la banque d'affaires Lehman Brothers le 15 septembre dernier. Les mesures de politique économique sont aussi entrées en ligne de compte, notamment avec l'annonce du plan Paulson sur le soutien au secteur financier américain. A l'étranger, la situation purement financière des Etats est aussi à noter, avec un décrochage de 94,43 % à la Bourse de Reykjavik, en Islande !

      Le résultat donne une situation économique incertaine, autant sur le plan financier que consumériste. "A partir de l'été ou de l'automne 2009, les mesures prises par les Etats auront sans doute un effet sur l'activité globale. D'ici là, les marchés devraient être très volatils, mais sans tendance très marquée. Mais, dès qu'on s'apercevra de la reprise de l'activité, ça repartira", estime pour sa part Philippe Waechter, directeur de la recherche chez Natixis Asset Management. Les investisseurs seront notamment attentifs aux effets des mesures sur l'activité des entreprises. Les bénéfices des entreprises rentrent en ligne de compte dans les décisions des investisseurs, et sont observés de près. Selon Les Echos, les analystes attendent une croissance des bénéfices récurrents (bénéfices par action multipliés par le nombre d'actions) de 190,2 % pour Alcatel-Lucent en 2009, mais un recul de 64,7 % pour STMicroelectronics.

      Privilégier les valeurs défensives ?

      Aujourd'hui, la solution semble de se replier sur des valeurs relativement à l'abri des soubresauts de la consommation. Des entreprises comme les laboratoires ou les télécoms gardent le vent en poupe, moins exposées au contexte macroéconomique. Le titre France Télécom n'a ainsi perdu que 18,1 % de sa valeur en 2008, sous l'effet du lancement des offres de télévision d'Orange et d'un chiffre d'affaires en légère hausse. La baisse des ventes de téléphones mobiles lors des fêtes attise toutefois les inquiétudes, mais l'ex-monopole public tente d'élargir ses compétences. Dans le domaine de l'optique, Essilor a fait preuve d'une bonne résistance, avec là aussi un chiffre d'affaires en hausse. L'énergie, qui actuellement - conditions climatiques obligent - le vent en poupe, n'est pas en reste, mais de manière plus contrastée: Gaz de France, récemment mariée à Suez, a vu son cours plonger au printemps avant de se maintenir. En revanche, l'ex-star de l'éolien Théolia est en pleine débâcle.

      Les actionnaires individuels assistent de manière attentiste à ces remous et évolutions de conseils. Un sondage réalisé dans le cadre du salon Actionaria a fait ressortir que 65 % des porteurs interrogés restaient délibérément dans cette posture, tandis que 9 % tablaient sur un rebond en misant fortement et 8 % se retiraient de la Bourse. Pour 65 % des sondés, la crise résulte avant tout d'une dérive du système financier, mais 26 % estiment qu'elle s'annonce durable.

      Quoi qu'il en soit, les firmes resteront au coeur des interrogations: "les analystes et stratégistes cherchent toujours un point bas pour les résultats des entreprises, et il se pourrait qu'ils doivent attendre que l'année 2009 soit bien entamée pour le trouver", indiquaient en décembre les stratégistes de HSBC.

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      1249 2009-01-13 07:00:41 2009-01-13 06:00:41 open open bourse-une-periode-difficile-a-traverser publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Les heures sombres du régime Chavez http://www.problematiques.fr/1254-les-heures-sombres-du-regime-chavez Wed, 14 Jan 2009 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1254 Un jeune internaute, Alex Joubert, nous propose un article consacré à Hugo Chavez. Il est proposé ci-dessous.

      Elu à la présidence du Venezuela il y a onze ans, puis confirmé dans ses fonctions à maintes reprises, Hugo Chavez ne se trouve pas moins affaibli à l'aube de cette année 2009, durant laquelle la crise économique devrait sérieusement mettre à mal son hégémonie politique. Le président vénézuélien risque par ailleurs d'être sujet à une érosion de sa côté de popularité et sera contraint d'adapter sa politique économique à la chute des cours du pétrole, élément moteur de l'économie vénézuélienne. Sur un plan politique, Hugo Chavez tentera probablement d'obtenir par référendum une révision de la constitution, lui permettant ainsi de briguer un nouveau mandat en 2013.

      Le succès d'un tel scrutin n'est cependant pas garanti puisque début 2008, lorsque Hugo Chavez avait déjà soulevé cette problématique, les électeurs s'étaient exprimés par un refus. Quels seront les évènements phares de cette année 2009 au Venezuela et quels éléments du bilan de Chavez seront mis en cause par la récession mondiale ? Enfin, le régime de ce dernier doit-il se préparer à des heures sombres. Éléments de réponse...

      Une économie dépendante des cours du pétrole

      La présidence d'Hugo Chavez, qui se vante d'avoir engagée une transition socialiste au Venezuela, a apporté au Venezuela une certaine prospérité économique. En effet, les années de récession de 1999, 2002 et 2003 ont été supplantés par des taux de croissance particulièrement élevés (17% en 2004), dûs à la flambée des cours du pétrole. Le Venezuela a en effet bâti l'ensemble de son économie sur ses importantes réserves d'or noir, de façon que les bénéfices réalisés grâce au pétrole représentent 85% des exportations nationales et 50% des recettes gouvernementales.

      Cette dépendance a déjà montré ses aspects néfastes, notamment en 1999 où la chute des cours du baril  avait entraîné une récession de l'ordre de 7,2% du PIB. Mais dix ans après, l'administration vénézuélienne n'a toujours pas entamé de réforme permettant une dépendance du Venezuela vis à vis de l'or noir moins accentuée, menant par ailleurs une diplomatie basée sur le court terme, en privilégiant la vente de barils à prix coutant à ses alliés sud-américainsà une modernisation pourtant nécessaire des outils de production.

      La fin de l'ère Chavez ?

      Cette politique sociale très interventionniste, qui a porté ses fruits, n'en est pas moins basé sur un édifice économique très instable, puisque étroitement lié avec les cours du baril de pétrole. La chute des cours du pétrole, qui a vu le baril descendre de 144 à 70$ en l'espace de six mois, conjuguée aux prévisions tablant sur de nouvelles baisses en 2009 sont de mauvaises augures pour Hugo Chavez qui sera vraisemblablement contraint de revoir à la baisse la portée de ses programmes sociaux, entraînant de ce fait une chute de sa côte de popularité, de mauvaise augure alors qu'il souhaitait être reconduit dans ses fonctions en 2013.

      Une érosion de la côté de popularité d'Hugo Chavez, aujourd'hui stabilisée aux alentours de 60% d'opinions favorables, pourrait être utilisée par les Etats-Unis tel un important moyen de pression, contraignant ainsi le président vénézuélien à raffermir ses positions sur la puissance américaine. En effet, derrière ses critiques belliqueuses vis à vis des Etats-Unis, Hugo Chavez cache une réalité économique qui fait des Etats-Unis le premier client mondial du Venezuela, qui dirige 58% de ses exportations en direction des Etats-Unis.

      Que diront ces derniers lorsqu'Hugo Chavez, désavoué par l'opinion, persistera dans ses attaques vis à vis de l'impérialisme américain ? Le leader devra alors contenir ses débordements médiatiques. Hugo Chavez gardera-t-il les rênes du pouvoir au dela de l'échéance de 2013 ? Rien n'est moins sûr...

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      1254 2009-01-14 07:00:32 2009-01-14 06:00:32 open open les-heures-sombres-du-regime-chavez publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 98 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 213.245.160.176 2009-01-14 10:31:54 2009-01-14 09:31:54 1 0 0 99 stassi@problematiques.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2009-01-14 14:42:24 2009-01-14 13:42:24 1 0 0
      Comment retrouver la confiance des investisseurs ? http://www.problematiques.fr/1223-comment-retrouver-la-confiance-des-investisseurs Wed, 14 Jan 2009 06:00:56 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1223 Malmenés en 2008, les marchés feront l'objet de toutes les attentions cette année.

      « Les gens disent que les banques ne prêtent pas assez. Je suis d'accord avec eux: elles ne prêtent pas assez. Mais il y aurait beaucoup moins de prêts si les mesures qui ont été prises pour accroître la confiance dans les banques n'avaient pas été prises », a expliqué au Financial Times le secrétaire d'Etat américain au Trésor Henry Paulson. Son plan destiné à soutenir l'industrie financière a été acclamé par les marchés, mais s'est heurté à des réticences parlementaires en raison de son coût élevé (700 milliards de dollars). Pourtant, selon son initiateur, c'était la seule solution viable pour redonner de l'espoir aux acteurs financiers, notamment dans la chaîne des prêts interbancaires.

      Crise de confiance oblige, la crise financière s'est muée en crise économique, affectant l'ensemble des entreprises et plus seulement les banques. Dans l'Hexagone, au palmarès des titres ayant le plus chuté cette année, notons sur le seul CAC 40 l'action de la banque franco-belge Dexia, en recul de 81,40 %, et des deux constructeurs automobiles français, Renault (-80,88 %) et Peugeot (-76,57%). Ces trois entreprises ont soit fait l'objet d'un plan de sauvetage, soit indirectement d'un plan de relance (avec notamment la prime à la casse). Natixis perd plus de 85 %. Au final, l'indice phare parisien cède 42,68 % pour cette année, la plus sombre depuis sa création. Le pic de la crise a été atteint à l'automne dernier, où les baisses étaient comprises, selon les places, entre 13 % (Francfort, Paris) et 48 % (Moscou) pour les quinze premiers jours d'octobre ! La faillite de Lehman Brothers est passée par là, provoquant un choc dans le milieu bancaire.

      « En 2008, le système financier mondial s'est effondré. Ce tsunami est à l'origine de l'effondrement des Bourses et de la pire crise économique mondiale depuis 1930, entraînant tout sur son passage », indique au Figaro Sébastian Paris-Horvitz, en charge de la stratégie d'investissement chez Axa Investment Managers. On ne savait pas jusqu'où se prolongerait la crise financière en début d'année, désormais on se demande jusqu'à quel point elle gangrènera l'économie réelle.

      De grandes certitudes ont volé en éclats, rebattant les cartes pour l'année qui s'annonce. D'une part, le libéralisme à tout va semble pour l'instant mis entre parenthèses, avec de nombreuses interventions étatiques et les préceptes du G20 qui s'est réuni en novembre dernier à Washington. « Tirer les leçons de la crise actuelle et de prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la confiance des marchés et la stabilité; et minimiser le risque d'une nouvelle crise », se sont fixés les pays participants, dont un ensemble de pays émergents. Pays émergents qui constituent, d'autre part, la base de la seconde théorie mise à l'écart : la thèse du « découplage » entre les pays du Sud, le groupe Brésil-Russie-Inde-Chine et les marchés du Nord semble ne plis fonctionner correctement : la récession contraint les importateurs, présents dans les économies occidentales, à réduire leurs carnets de commandes, affectant les débouchés de ces pays fortement dépendants de l'exportation.

      Pour 2009, la prudence devrait donc être de mise: l'affaire Madoff a jeté un froid sur les stratégies de différents fonds, les pays émergents devront faire la preuve de leur capacité d'adaptation à ces périodes de vaches maigres, les Etats devront juguler leur action afin qu'elle soit la plus pertinente et la plus courte possible, les régulateurs des marchés seront en première ligne afin de contenir des mouvements de « panique » tels qu'aperçus en 2008, et les entrepreneurs devront adapter leur offre - les valeurs tournées vers l'environnement ont connu une véritable débâcle faute de demandeurs suffisants, tandis que l'automobile semble touchée par un manque de réactivité.

      Plus de raison, un interventionnisme limité et une capacité à retrouver la confiance des investisseurs : voilà un programme copieux pour 2009…

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      1223 2009-01-14 07:00:56 2009-01-14 06:00:56 open open comment-retrouver-la-confiance-des-investisseurs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Revue de presse: banques, politique économique et Obama http://www.problematiques.fr/1263-revue-de-presse-banques-politique-economique-et-obama Wed, 14 Jan 2009 11:00:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1263 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Obama et de hauts responsables de la Federal Reserve cherchent à convaincre les parlementaires américains d'accentuer le plan d'aide aux banques. Pas facile. Articles de Greg Hitt et Jon Hilsenrath du WSJE et de Krishna Guha et Paul J. Davies en page 2 du FT.

      En Grande-Bretagne, le plan public de soutien au secteur financier devra sans doute également être augmenté, d'autant plus que les banques nationales doivent se substituer aux institutions étrangères qui ont déserté le territoire. Article de Carrick Mollenkamp, Alistair MacDonald et Sara Schaefer Munoz du WSJE. Citigroup s'apprête à éclater ses activités en unités indépendantes pour tenter d'assurer sa survie. Article de Francesco Guerrera du FT. La banque suisse UBP (Union Bancaire Privée), une des principales victimes de Bernard Madoff, a fermé les yeux sur certains avertissements émis par son propre département de recherche. Article de Cassell Bryan-Low du WSJE.

      L'Allemagne désire interdire l'endettement excessif de l'Etat : le déficit creusé pour rencontrer les défis de la crise devra être comblé le plus rapidement possible. Article de Bertrand Benoit du FT.

      Obama, superstar, s'apprête à prêter serment devant une audience télévisuelle massive. Ce qui ne va pas sans enjeux commerciaux. Article d'Andrew Edgecliffe-Johnson du FT.

      Aux Etats-Unis, alors que la crise économique s'intensifie, les directeurs généraux d'entreprises sont de plus en plus installés sur des sièges éjectables. Article de Joann S. Lublin en page 6 du WSJE. L'ambitieux plan du milliardaire américain T. Boone Pickens de développement de l'énergie éolienne se heurte à la réalité du marché et notamment à la faiblesse du prix du baril. Article de Neil King Jr en page 8 du WSJE. Les Etats-Unis sont en manque de chirurgiens dans les hôpitaux publics ; d'où la nécessité d'engager des temporaires, ce qui n'est pas sans risques. Longue analyse de Vanessa Fuhrmans en pages 16 et 17 du WSJE.

      Martin Wolf n'est pas convaincu par le programme économique d'Obama : en particulier, le chroniqueur du FT incite l'administration américaine à aménager un plan de désendettement du secteur privé et à réduire durablement le déficit courant. En page 9. En page 24, Stephen Roach en rajoute une couche : les Etats-Unis peuvent connaître une longue récession similaire à celle que le Japon a connue après l'éclatement de sa bulle immobilière.

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      1263 2009-01-14 12:00:00 2009-01-14 11:00:00 open open revue-de-presse-banques-politique-economique-et-obama publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      La croissance verte à la rescousse de l’économie ? http://www.problematiques.fr/1219-la-croissance-verte-a-la-rescousse-de-l%e2%80%99economie Thu, 15 Jan 2009 06:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1219 En ce début d'année, Problématiques se penche sur les enjeux qui auront cours en 2009. L'environnement fait partie de ces thématiques qui s'annoncent incontournables. Notre rendez-vous "vert" est aujourd'hui consacré à un panorama de ces questions.

      « La croissance verte sera au coeur du redémarrage de l'économie. Nous construisons un nouveau concept de keynésianisme vert », a expliqué en décembre le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo afin de promouvoir un nouveau modèle de progression des richesses, fondé sur le respect de la nature et le développement durable (assurer nos besoins actuels sans compromettre l'avenir des générations futures). Divers exemples, à travers le globe, prouvent la nécessité de se pencher sur ces problèmes, et la présence de solutions.

      Le réchauffement climatique se poursuit. En dépit des traditionnelles images hivernales de gêne liée à la neige, « le recul de la banquise amorcé il y a trente ans n'a fait que se confirmer cette année », indique au Figaro l'Organisation météorologique mondiale. L'année 2008 se place au dixième rang des périodes les plus chaudes depuis 1850. Un refroidissement des eaux de surface et de l'atmosphère de l'océan Pacifique au niveau de l'Équateur, la Niña, a permis de terminer sur une température moyenne plus basse que celle enregistrée l'an passée, mais cette tendance semble être, pour l'instant, purement passagère.

      Les OGM au cœur de la polémique. « Dans tous les pays du monde, nos produits passent au travers des contrôles les plus stricts. J'en veux pour preuve que le maïs MON 810 vient de passer avec succès la 24ème évaluation de l'EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) », lâche à qui veut l'entendre le directeur France de Monsanto, Laurent Martel. La firme américaine, qui a essaimé les cinq continents avec ses produits génétiquement modifiés, est directement visée par l'interdiction de la culture du MON 810, son produit phare, en France. Confirmée par le Conseil d'Etat, cette décision pénalise la firme qui espérait trouver en l'Hexagone un important relais de croissance. Monsanto met en avant les avantages, notamment au niveau des pesticides, que procurent ses semences. Le débat se poursuit.

      Une agriculture plus verte. La réduction de la propagation d'insecticides, mise en avant par Monsanto, est également au centre des préceptes de l'agriculture biologique, dont un laboratoire de l'Université du Michigan a récemment mis en avant les atouts. « Une utilisation élargie des engrais verts permettrait de produire chaque année 58 millions de tonnes d'azote de plus que la quantité totale d'engrais synthétiques azotés utilisés dans le monde », explique une étude incitant à la dissémination de fertilisants constitués d'une matière organique récupérable produite naturellement. La question des prix se pose également dans le cadre d'un développement de l'agriculture bio, avec une compétitivité pour l'heure moindre en comparaison avec l'agriculture conventionnelle.

      Le pétrole poursuit sa chute. « Le marché va continuer de pousser les prix à la baisse jusqu'à ce que quelque chose de concret ne l'arrête, comme par exemple une pénurie physique de pétrole. Le marché est simplement sur une tendance baissière », rappelle à l'AFP l'analyste indépendant Ellis Eckland. Le baril, poussé par les récentes tensions au Proche-Orient et les réductions de la production engagées par l'Opep, est légèrement remonté fin décembre, mais cette augmentation apparaît comme dérisoire en regard de la chute enregistrée depuis l'été : en quelques mois, le prix du baril WTI est passé de 147 dollars à 39 dollars. Les perspectives économiques moroses et le détournement d'investisseurs entrés sur les marchés des matières premières mi-2007, aux prémisses de la crise financière, sont à même d'expliquer ce revirement de situation. Les différents plans de relance sont scrutés sur les marchés, tout comme l'attitude des Etats producteurs, dont certains seraient actuellement en-dessous de leur prix d'équilibre.

      « Nous connaissons tous les problèmes liés à notre dépendance du pétrole étranger. Cela grève notre économie, donne la prospérité à des régimes hostiles et nous laisse dépendants de régions instables », a déclaré Barack Obama, dont l'action à la tête des Etats-Unis, dès la fin du mois, s'annonce d'ores et déjà comme l'évènement à même de guider les différentes places mondiales.

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      1219 2009-01-15 07:00:31 2009-01-15 06:00:31 open open la-croissance-verte-a-la-rescousse-de-l%e2%80%99economie publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Pays émergents: santé, immobilier et mobile http://www.problematiques.fr/1236-actu-des-pays-emergents-sante-immobilier-etmobile Fri, 16 Jan 2009 06:00:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1236 Problématiques proposera désormais un rendez-vous régulier consacré à l'actualité des pays émergents. Nous nous attacherons notamment au quatuor des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), mais aussi, plus globalement, à l'ensemble des pays du Sud.

      Santé : le développement du tourisme médical. Contrairement à une idée reçue, la chirurgie esthétique reste peu développée dans les pays émergents. En Tunisie, on ne compterait qu'environ 400 interventions par an, à mettre en regard avec les 150.000 actes pratiqués chaque année en France. Les actes chirurgicaux sont en revanche en plein expansion : une transplantation de foie est en moyenne facturée 100.000 dollars aux Etats-Unis, contre 69.000 USD en Inde. Par ailleurs, cette nouvelle forme de tourisme présente des aspects positifs pour les pays émergents : « Les touristes sont traités dans les hôpitaux relevant de l'Etat ce qui augmente notre nombre total de patients. [...] Nos médecins ont ainsi suffisamment de cas, et donc d'expérience, pour pratiquer des opérations compliquées. Cela nous permet également d'avoir un matériel sophistiqué. Sans ce tourisme médical, avec une population de 4,5 millions d'habitants, nous ne pourrions par exemple pas faire de transplantations de foie ou de rein », indique au quotidien suisse Le Temps le directeur des services de santé à Singapour, Jason Jap.

      Immobilier : répondre à une forte demande. « La crise nous offre une opportunité : dans un contexte mondial de récession, notre économie va continuer de croître en 2009. C'est le bon moment pour investir chez nous. Il y a 8 millions de logements à construire au Brésil », déclare au Monde Peixoto Accyoli, de l'Association pour le développement du tourisme et de l'immobilier dans le Nordeste. Faute de pouvoir soutenir leur croissance par le biais des exportations, les pays émergents tablent aujourd'hui sur les besoins de leur population et une disponibilité de main-d'œuvre afin de poursuivre leur développement. Les infrastructures intérieures sont incriminées, tout comme le manque de logements et de locaux à usage tertiaire (bureaux...). Preuve du dynamisme de ces pays, le Mipim Horizons, salon immobilier spécialisé qui s'est tenu en décembre dernier à Cannes, a connu une poussée de sa fréquentation et du nombre d'exposants.

      Télécoms: d'autres marchés à conquérir. Le récent recul des ventes de téléphones portables dans l'Hexagone l'atteste: les marchés occidentaux sont aujourd'hui proches de la saturation dans ce secteur. Par ailleurs, l'internet mobile peine à s'imposer auprès du grand public - le succès de l'iPhone ne devrait y contribuer qu'à la marge. Les pays émergents sont actuellement dans la phase inverse, avec une explosion de la demande de services mobiles: pour nombre d'usagers, la découverte de la Toile passera par un téléphone ou un terminal adapté à la mobilité. Les éditeurs de services doivent aujourd'hui en tenir compte. Compte tenu de leur expérience, les acteurs déjà présents sur le Net tels que Google semblent aujourd'hui les mieux placés pour séduire ces internautes. Parallèlement, les équipementiers adaptent leurs implantations. "Nous sommes partis de l'observation que le Bangladesh est un pays en plein développement, qui connaît un PIB en pleine croissance depuis ces dix dernières années", explique à l'Atelier Numérique Arun Bansal, président d'Ericsson Bangladesh, pour justifier l'essor de ce nouveau centre.

      Le chiffre. Selon un sondage de Shanghai Securities News rapporté par La Tribune, 70 % des petits porteurs interrogés envisagent de « laisser tomber la Bourse » cette année, déroutés par la chute de 66 % en l'espace d'un an de la Bourse chinoise.

      A nos lecteurs

      A compter de la semaine prochaine, nous ne proposerons plus de newsletter ni de parution le vendredi. En revanche, vous continuerez à retrouver vos rendez-vous habituels du lundi au jeudi: les liens, le débat du mercredi et la rubrique environnementale du jeudi.

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      1236 2009-01-16 07:00:50 2009-01-16 06:00:50 open open actu-des-pays-emergents-sante-immobilier-etmobile publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo
      Liens: Obama, Madoff et automobile http://www.problematiques.fr/1272-liens-obama-madoff-et-automobile Sun, 18 Jan 2009 09:15:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1272 Chaque dimanche, Problématiques propose un panorama de l'actualité sous forme de liens, destiné à approfondir les informations abordées dans la semaine ou à en découvrir d'autres. Vous pouvez participer à cette sélection par commentaire ou par courriel: stassi@problematiques.fr Barack Obama suscite de fortes attentes dans le monde Mystères Madoff Automobile: les Européens veulent coordonner leurs actions Apple a-t-il menti sur la santé de Steve Jobs ? Le maroilles ne sera pas victime de la "guerre du roquefort"]]> 1272 2009-01-18 10:15:09 2009-01-18 09:15:09 open open liens-obama-madoff-et-automobile publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last L'actu économique des collectivités locales http://www.problematiques.fr/1256-lactu-economique-des-collectivites-locales Mon, 19 Jan 2009 06:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1256 Problématiques proposera désormais un journal régulier destiné à faire le point sur l'actualité économique et sociale au sein des collectivités territoriales. Cette séquence s'enrichira progressivement d'exemples et de témoignages.

      L'Ile-de-France, première région européenne. Selon le dernier rapport de l'Observatoire des territoires, trois régions françaises se hissent parmi les quinze premières à l'échelon européen par leur production intérieure brute: l'Ile-de-France, en tête du classement, Rhône-Alpes (7°) et Provence-Alpes-Côté d'Azur (15°). Par ailleurs, 45 % de la production nationale reste concentrée dans dix régions. Entre 1990 et 2006, les régions Pays de la Loire, Midi-Pyrénées et Bretagne ont enregistré des taux de croissance annuel moyens de leur PIB compris entre 2,4 % et 2,8 %, un accroissement conjugué à une hausse annuelle de leur population fluctuant entre 0,5 % (la moyenne de la France) et 0,9 %.

      "Au sein de l’espace européen, les régions françaises se distinguent par un dynamisme démographique très favorable. Cependant, seules les régions Île-de-France, Rhône- Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur figurent parmi les 15 premières régions européennes par leur niveau de production. Toutefois, en dynamique, les régions Pays de la Loire, Bretagne, Midi-Pyrénées et Aquitaine figurent désormais au premier rang des grandes régions européennes", explique la Délégation interministérielle à l'aménagement et la compétitivité des territoires.

      Mauvaise passe pour les aéroports régionaux. Des grèves au premier semestre et l'essor du TGV, notamment dans l'Est, ont contribué à plonger les aéroports dans une période d'incertitudes. Même si le trafic passager devrait progresser de 2,4 % entre 2007 et 2008, les exploitants d'aéroports situés en région abordent l'année avec inquiétude. La fermeture de la liaison quotidienne avec Roissy, qui drainait 20.000 passagers par an, est ainsi un coup dur pour l'aéroport de Limoges, qui compte désormais sur l'international pour maintenir sa fréquentation. Une douzaine de nouvelles destinations sont d'ores et déjà envisagées. A Nice Côté d'Azur, la situation est plus problématique: la deuxième compagnie low-cost de la plateforme, l'islandaise Sterling, a déposé son bilan, et Transavia n'a repris qu'une partie des anciennes dessertes. L'aviation d'affaires chute de cinq points en un an. Les investissements déjà programmés restent toutefois maintenus.

      La Bretagne toujours plus proche de Paris. D'ici à 2014, Rennes sera accessible à moins d'une heure trente de Paris par le biais de la prolongation de la ligne à grande vitesse Montparnasse-Le Mans. En plus du coût du projet, la SNCF compte investir 400 millions d'euros dans l'achat de rames supplémentaires et l'extension de gares. Rennes et Saint-Brieuc travaillent d'ores et déjà à la construction de pôles multimodaux permettant de combiner différents modes de transport. A Brest, la première ligne de tramway est pour sa part en chantier.

      En bref

      Des délais de paiements plus courts. Depuis le 1er janvier, le délai de paiement des marchés publics par les collectivités locales a été ramené à 40 jours, une décision prise "contre toute attente, par le décret de mise en oeuvre du plan de relance économique dans les marchés publics", indique l'Association des maires de France. Ce délai tombera à 35 jours en janvier 2010 et à 30 jours, comme l'Etat, sept mois plus tard.

      La gendarmerie se réorganise. Afin de les "affecter là où leur présence est le plus nécessaire, c'est-à-dire dans les brigades, en particulier dans les zones rurales", selon la ministre de l'Intérieur Michelle Alliot-Marie, les gendarmes vont être déchargés de certaines tâches administratives. La réorganisation de la maréchaussée suscite les inquiétudes des élus locaux, qui s'inquiètent notamment de la possible fermeture de brigades et des conséquences de la rationalisation du panel d'écoles.

      Pour réagir ou apporter votre éclairage: stassi@problematiques.fr

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      1256 2009-01-19 07:00:08 2009-01-19 06:00:08 open open lactu-economique-des-collectivites-locales publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Les syndicats s’opposent à la convention d’assurance chômage http://www.problematiques.fr/1270-les-syndicats-s%e2%80%99opposent-a-la-convention-d%e2%80%99assurance-chomage Tue, 20 Jan 2009 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1270 Dans la semaine. Des cinq grandes syndicats, seule la CFDT a pour l’instant choisi de signer la convention qui prévoit de nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs pour deux ans. La CFTC, la CGT et Force ouvrière ont annoncé qu’elles ne signeraient pas le projet d’accord sur l’assurance chômage. Quant à la CFE-CGC, elle devait se prononcer ce mardi.

      Néanmoins, la CFTC ne sera pas d’un grand soutien à la CGT et Force ouvrière en cas de conflit puisqu’elle a précisé, dans un communiqué, qu’elle n’exercera pas son droit d'opposition, préférant plutôt demander la réouverture des négociations.

      Mais que prévoit réellement ce nouveau texte ? Il envisage d'indemniser plus de chômeurs et de baisser les cotisations salariales et patronales en cas d'excédent de l'assurance-chômage, bénéficiaire depuis trois ans. L'excédent a atteint 4,5 milliards d'euros en 2008 mais sa dette cumulée est toujours d’environ 5 milliards d’euros.

      Le projet de convention prévoit également de raccourcir de six à quatre mois la durée de travail nécessaire pour que les chômeurs soient indemnisés. La période sur laquelle il leur faudra avoir travaillé serait de 28 mois pour les moins de 50 ans et 36 mois pour les plus de 50 ans, contre 20 à 36 mois actuellement selon les cas.

      L'Unedic, l'organisme qui gère l'assurance-chômage, estime que ces règles permettraient d'indemniser 100 000 chômeurs supplémentaires. En revanche, la durée maximale d'indemnisation serait de 24 mois, à raison d'un jour travaillé un jour indemnisé, contre 23 mois aujourd'hui, sauf pour les plus de 50 ans où elle resterait de 36 mois. L'indemnisation serait maintenue à 57,4 % du dernier salaire.

      Alors que la hausse du chômage devient de plus en plus préoccupante, + 8,5 % sur un an en novembre, ce sujet devient primordial.

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      1270 2009-01-20 07:00:32 2009-01-20 06:00:32 open open les-syndicats-s%e2%80%99opposent-a-la-convention-d%e2%80%99assurance-chomage publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Pétrole : les turbulences de l’an passé suscitent la polémique http://www.problematiques.fr/1261-petrole-les-turbulences-de-l%e2%80%99an-passe-suscitent-la-polemique Wed, 21 Jan 2009 06:00:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1261 Une ascension effrénée suivie d'une chute aussi imprévisible que spectaculaire : en l'espace de dix-huit mois, la situation s'est renversée sur le front des prix du pétrole. A l'heure où des tensions géopolitiques suscitent un remous des cours, Problématiques revient sur ces mouvements.

      « A moyen et à long terme, un problème d'accès à l'énergie fossile va se poser avec de plus en plus d'intensité. Nous devons donc nous projeter dans ce contexte où il n'y aura plus assez de pétrole pour faire face à la demande », expliquait récemment Christophe de Margerie, président de Total. En dépit de la chute des prix enregistrée depuis l'été dernier - le baril de pétrole WTI a perdu 65 % de sa valeur en six mois -, le patron du groupe pétrolier réaffirme sa volonté de se développer vers d'autres sources d'énergie, notamment renouvelables. La raréfaction des quantités de pétrole disponible fait partie des éléments invoqués entre la fin 2007 et la mi-2008 pour expliquer la rapide flambée des cours enregistrée à cette époque.

      Le peak oil, à savoir le moment où le pic de production aurait été atteint et que cette dernière commencerait à décliner, aurait déjà été atteint. C'est du moins ce qu'expliquait en juin 2008 Jean Laherrère, président de l'Association pour l'étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel : « la production de pétrole va connaître un pic, ou plutôt un plateau, avant de décliner. Ce pic s'est déjà produit dans de nombreux pays comme aux Etats-Unis (en 1970) et en mer du Nord », indiquait-il alors. Durant la montée des prix, la hantise d'un épuisement proche des réserves était donc d'actualité, alors que les spécialistes avaient à de multiples reprises relevé leurs prévisions, passant progressivement de vingt à quarante ans. Cette peur du manque d'or noir a permis aux entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables de susciter de nombreuses convoitises.

      La spéculation a également figuré au rang des facteurs haussiers. « Quelle est la part de la spéculation dans l'envolée des cours ? Difficile à dire. Certains l'estiment entre 10 et 20%. Mais cela ne doit pas masquer la tendance de fond : les prix du brut sont en hausse depuis des années. L'effet de la spéculation est plutôt dans la volatilité des marchés », expliquait à la même période à Mediapart Jean-François Gruson, chef économiste à l'Institut français du pétrole. L'une des principales raisons avancées a été le report d'investisseurs, fragilisés par la baisse des marchés actions, sur le segment des matières premières, entretenant la hausse des cours. Mais une cause, du même ordre, est à rechercher à plus long terme : entre 2003 et 2008, la part d'opérateurs financiers sur le Nymex, la bourse new-yorkaise spécialisée dans l'énergie et les métaux, s'est accrue de 25 % à 45 %. La récente remontée du dollar a également favorisé la baisse des cours, avec un mécanisme inverse de celui observé l'an dernier : quand la devise américaine baissait, les pays producteurs expliquaient vouloir compenser le manque à gagner.

      La demande des pays émergents, facteur à surveiller

      L'attitude des pays émergents tels que la Chine est également à passer en revue : ces cinq dernières années, plus de 40 % de la demande mondiale de pétrole émanait de l'empire du Milieu. Le ralentissement de la croissance pourrait avoir des conséquences sur cette poussée des cours. Certains pays ont d'ores et déjà remis en cause les subventions qu'ils accordaient, le Mali les a purement supprimées, tandis que la Chine a procédé à des relèvements progressifs du prix de l'énergie, et ce dès le printemps dernier. Les pays producteurs, qui facilitent pour la plupart d'entre eux l'accès au pétrole, sont dans le même temps pointés du doigt. Par ailleurs, dans un contexte où les échanges internationaux deviennent plus difficiles, la demande d'or noir devrait en pâtir. De plus, dans la zone OCDE, on a noté une baisse de la consommation à partir du moment où les cours ont dépassé les 130 dollars : des prix élevés exercent une force de dissuasion. La fréquentation des transports en commun a augmenté, et celle des autoroutes baissé, en France, à l'été 2008.

      Aujourd'hui, le raffermissement du dollar, le retour au premier plan des mécanismes de l'offre et de la demande, et surtout la crise financière ont permis aux cours du pétrole de retrouver des niveaux de fluctuations davantage en adéquation avec l'actualité, notamment face au conflit au Proche-Orient, qui soutiens les cours. Toutefois, les investissements dans la recherche de nouveaux gisements, déjà affectés par la crise, se retrouvent de nouveau contrariés par la faiblesse des prix actuels - du moins au sens des majors -, ce qui pourrait relancer les doutes quant à la viabilité de cette source d'énergie. Les pays producteurs ont pour leur part annoncé leur volonté de voir les prix remonter entre 70 et 90 dollars, où ils considèrent que l'équilibre est atteint entre leurs besoins et les capacités des consommateurs. L'Opep a procédé a quelques réductions de sa production, pour l'heure infructueuses. Après les excès (+ 150 % entre début 2007 et la mi-2008 !), les paramètres habituels de fixation des prix semblent reprendre le dessus.

      La demande de pétrole va reculer en 2009

      Selon l'Agence internationale de l'énergie, la demande de pétrole brut devrait décliner de 0,6 % cette année, un recul qui intervient après une baisse de 0,3 % en 2008. La Chine, pointée du doigt lors de l'envolée des cours, va enregistrer une croissance de la demande de seulement 1,1 % cette année, soit la plus faible hausse depuis 2001.
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      1261 2009-01-21 07:00:33 2009-01-21 06:00:33 open open petrole-les-turbulences-de-l%e2%80%99an-passe-suscitent-la-polemique publish 0 0 post 0 photo creditsimg _edit_lock _edit_last
      Aux Etats-Unis, l'environnement comme priorité http://www.problematiques.fr/1265-aux-etats-unis-lenvironnement-comme-priorite Thu, 22 Jan 2009 06:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1265 L'ambitieux programme de Barack Obama en faveur de l'environnement est la partie la plus visible des initiatives prises outre-Atlantique dans ce domaine. Après les années Bush marquées par la non-ratification du protocole de Kyoto, place à des actions concrètes sur l'ensemble du territoire.

      "Au XXIe siècle, nous savons que le futur de notre économie et de notre sécurité nationale est inextricablement lié à un défi: l'énergie", a expliqué le nouveau président des Etats-Unis Barack Obama. L'espoir qu'il suscite passe notamment par une politique résolument engagée autour de l'environnement. Le prix Nobel de physique 1997 Steven Chu aura pour tâche de conduire les mesures en faveur de la planète: 150 milliards de dollars sont prévus sur dix ans pour les énergies renouvelables. En 2020, 25 % de l'énergie américaine devra être produite à partir de sources renouvelables.

      Afin de financer ces mesures, la création d'un marché des permis à polluer était préconisée, durant la campagne, par l'ex-sénateur de l'Illinois. Emanant d'un Etat résolument tourné vers la production d'éthanol, Barack Obama est déjà sensibilisé aux agrocarburants de seconde génération, sur lesquels il compte placer 150 milliards de dollars pour le développement. Ce programme s'annonce comme incontournable pour les firmes américaines, et notamment pour les constructeurs automobiles, en pleine crise.

      Gouvernée par l'acteur à succès Arnold Schwarzenegger, la Californie n'a pas attendu l'élection de Barack Obama pour développer une politique verte. En 2006, le coup d'envoi de ces actions a été donné par une attaque retentissante envers six constructeurs automobiles, Chrysler, General Motors, Ford, Toyota, Honda et Nissan. "En tant qu’Etat côtier, Etat agricole et Etat qui dépend de sa couverture neigeuse hivernale sur la Sierra Nevada, la Californie joue très gros en agissant maintenant pour combattre le réchauffement climatique", avait alors déclaré le procureur général en poste, Bill Lockyer. Selon les autorités californiennes, les voitures seraient à l'origine de 289 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. Arnold Schwarzenegger a fixé un objectif plus ambitieux qu'à l'échelon national: en 2020, la part des énergies renouvelables devra monter à 33 %. Elles représentaient, en 2007, environ 12% de l'électricité produite en Californie.

      Les citoyens sont aussi impliqués dans ce changement des comportements: une nouvelle catégorie de la population, appelée les carborexics par le New York Times parce que ses membres tentent de réduire au maximum la quantité de gaz carbonique qu'ils émettent, émerge. Le boom des ventes de la Toyota Prius, le véhicule hybride le plus vendu au monde, le prouve: chacun peut s'impliquer pour l'environnement. Les carborexics vont plus loin qu'une simple attitude: leurs actions leur permettent de diminuer leur facture d'énergie.

      L'énergie solaire comme source la plus développée ?

      A noter enfin que, compte tenu de l'ensoleillement de certaines régions, le secteur de l'énergie solaire se développe. Des scientifiques estimaient récemment que cette source pourrait satisfaire 70 % des besoins en électricité du pays d'ici à 2050. En 2007, dans un projet intitulé "Solar Grand Plan", ils prevoyaient de couvrir jusqu'à 80.000 kilomètres carrés de fermes solaires. Parmi les projets effectivement en cours, les objectifs sont plus modestes mais conduits par des organisations telles que l'armée, qui a inauguré il y a deux ans la plus grande installation de panneaux solaires photovoltaïques outre-Atlantique. “Le projet fournit également un test futur pour le Département de la Défense, qui pourra ainsi évaluer les bénéfices d’installations similaires sur tout le territoire des Etats-Unis“, indiquait Michael Bartley, commandant de la base Nellis, située dans le Nevada.

      Même si la non-ratification du protocole de Kyoto en 1997 par le Sénat américain avait marqué les esprits, une trentaine d'Etats ont mis en oeuvre des plans spécifiques et se sont fixés des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Aujourd'hui, les organisations écologistes et les firmes évoluant dans le secteur de l'environnement espèrent que le projet de Barack Obama permettra d'amplifier les efforts déjà accomplis.

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      1265 2009-01-22 07:00:40 2009-01-22 06:00:40 open open aux-etats-unis-lenvironnement-comme-priorite publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo 100 http://www.homme-economique.com/une-semaine-dactualite-sur-nos-blogs 213.186.33.2 2009-01-26 07:01:06 2009-01-26 06:01:06 1 pingback 0 0
      Les hard-discounters en terrain conquis http://www.problematiques.fr/1277-les-hard-discounters-en-terrain-conquis Mon, 26 Jan 2009 06:00:48 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1277 Après une floraison de concepts au début des années 2000, le discount se limitait pour l'heure en France aux maxi-discompteurs tels que Lidl ou Aldi. Avec la crise, les projets se multiplient.

      "La conjoncture actuelle de crise, qui menace de s'aggraver dans les prochains mois, pousse les consommateurs à faire des arbitrages beaucoup plus drastiques dans leurs dépenses", analysaient récemment les experts de TNS Sofres pour commenter les chiffres des distributeurs de décembre dernier. Au mois de décembre, la part de marché de Carrefour a chuté, régressant de 14% à 13,4% en France. Ces mauvaises performances, à l'origine du remplacement de José Luis Duran par Lars Olofsson, s'expliquent notamment par la perte d'attractivité des hypermarchés, toutes enseignes confondues. Seul Leclerc s'en tire bien pour l'heure, jouissant d'une bonne image prix. L'éloignement des centres-villes, la perception des prix et la crise économique affectent ce format.

      En 2009, "les consommateurs rechercheront encore davantage les produits aux prix les plus attractifs, et se tourneront donc vers les distributeurs les plus compétitifs sur ce plan", indique au Journal des Finances Gilles Goldenberg, associé chez Deloitte. La réussite de Lidl l'atteste: en un an, l'enseigne allemande a gagné trois places dans le top 10 des distributeurs mondiaux (actuellement, à la septième place). Le format hard-discount, apparu en France au début des années 1980, apparaît armé pour faire face à la crise, avec des emplacements de proximité, des prix moins chers que dans la grande distribution classique et, en France, la très favorable loi de modernisation de l'économie qui en facilitera l'expansion. Afin de séduire les maires, Lidl, déjà très présent en France avec plus de 1.400 magasins en France, va embellir ses facades afin de mieux s'intégrer dans le paysage.

      Les distributeurs français s'y mettent, avec plus ou moins de succès

      Le relèvement du seuil de déclenchement des procédures d'autorisation pour l'ouverture des commerces de 300 m² à 1.000 m² s'inscrit dans cette logique. "C'est pour nous la surface idéale. Avant la loi Raffarin de 1996, nous ouvrions une centaine de magasins de plus de 300 m2 chaque année. Depuis, nous sommes passés à quarante. Dès que la nouvelle loi entrera en vigueur, nous espérons retrouver un rythme de cent nouveaux Lidl par an. Nous avons été lésés pendant des années en France", rappelait à l'été dernier le directeur général France de Lidl, Pascal Tromp. Dans ce contexte, et voyant leurs terrains de jeu classiques reculer, les distributeurs français rivalisent d'imagination pour s'inscrire sur le créneau du discount.

      Casino s'est lancé en 1989 avec Leader Price, offrant une montée en gamme dans de larges surfaces exclusivement achalandées en produits siglés à marques de distributeurs. Avec près de 25 % de part de marché sur le discount en France, le distributeur stéphanois est en passe de réussir son coup. Toutefois, la déclinaison du concept en grand format - Géant discount - s'est avérée moins prolifique, avec seulement trois unités en activité. Eco discount ou Casino discount, testés au début des années 2000, se sont révélés peu concluants en termes de marge. Dix ans plus tôt, Ed voyait le jour en France. Après avoir envisagé sa cession, Carrefour souhaite aujourd'hui accroître le potentiel de son enseigne.

      Le discount ne fonctionne cependant pas à tous les coups. En témoignent les mésaventures de Champion en 2004, avec C moins cher, destiné à sortir de l'eau des supermarchés malmenés, ou C frais & discount, davantage axé sur les fruits et légumes. "Ces concepts étaient moins performants qu’un supermarché en termes de chiffre d’affaires au mètre carré. Je ne crois pas au remplacement du supermarché par le soft-discount. L’avenir de Champion n’est pas dans la réduction des coûts et des assortiments", concédait en 2006 le patron de l'enseigne - actuellement en passage sous la bannière Carrefour Market - à Linéaires. Même difficulté à faire émerger des concepts chez Auchan: Easy Marché et Fredi n'ont pas passé le cap des sept magasins. Seul Simply Market a réussi à s'imposer. En revanche, Leclerc, décidé à ne pas abandonner le créneau des prix bas à ses concurrents, encourage ses adhérents à lancer des Leclerc Express, sans véritable concept national pour le moment.

      En dépit de ses succès mitigés, la formule semble être la bonne. Signe de la pertinence de ce format: Carrefour et Casino vont réduire la taille de certains de leurs hypers...

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      1277 2009-01-26 07:00:48 2009-01-26 06:00:48 open open les-hard-discounters-en-terrain-conquis publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 101 http://www.homme-economique.com/cette-semaine-sur-nos-blogs 213.186.33.2 2009-02-02 07:15:59 2009-02-02 06:15:59 1 pingback 0 0
      Liens: protectionnisme, grève et déflation http://www.problematiques.fr/1285-liens-protectionnisme-greve-et-deflation Mon, 26 Jan 2009 11:00:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1285 Problématiques propose une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes  récemment abordés ou à en découvrir d'autres. Vous pouvez contribuer à cette sélection par courriel: stassi@problematiques.fr ou par commentaire. Les articles que vous aurez repérés seront mentionnés. Les règles du libre-échange à l'épreuve de la crise La mobilisation de jeudi 29 janvier, plus importante que pour le CPE Le retour des craintes déflationnistes Cinq géants dominent l'Europe de l'énergie Le business-plan: la concurrence A noter par ailleurs, dans le même esprit, la nouvelle formule de Vendredi, l'hebdomadaire qui reprend de multiples sources internet. Le numéro 13, paru en fin de semaine dernière, propose un rubriquage plus cohérent.]]> 1285 2009-01-26 12:00:01 2009-01-26 11:00:01 open open liens-protectionnisme-greve-et-deflation publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Revue de presse: Davos, banques et Etats-Unis http://www.problematiques.fr/1289-revue-de-presse-davos-banques-et-etats-unis Mon, 26 Jan 2009 11:00:18 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1289 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Cette année, la réunion de Davos ne respirera pas le capitalisme triomphant : les grands banquiers, en particulier, feront grise mine alors que les chefs d'Etat monteront en puissance. Article de Marc Champion du WSJE. Signe des temps moroses, la célèbre soirée traditionnellement organisée par Goldman Sachs ne se fera pas cette année. Article de Gillian Tett du FT.

      Injecter du cash dans l'économie à la manière des Américains ne serait pas aussi aisé dans l'eurozone, signale la BCE, soulignant la complexité de gérer un ensemble de 16 pays. Pas de sortie de crise évidente à court terme. Article de Ralph Atkins du FT.

      Le Président de Bank of America, Kenneth Lewis, est désormais assis sur un siège éjectable : dans les hautes sphères de la banque, il n'a pas que des admirateurs de la façon dont il a géré la crise financière, notamment avec l'audacieuse acquisition de Merrill Lynch et l'attribution de bonus chez ce dernier pourtant en lourde perte. Articles de Dan Fitzpatrick et Joann S. Lublin du WSJE et de Greg Farrell et Francesco Guerrera du FT. Dans une longue analyse en page 9 du FT, Greg Farrell revient sur la chute de John Thain, ex-patron de Merrill Lynch, viré en moins de 15 minutes au terme d'une carrière de plusieurs décennies.

      Malgré le plan d'aide TARP, les banques américaines continuent à prêter moins. Pas de bon augure. Article de David Enrich du WSJE. Dans une longue analyse en pages 14 et 15 du WSJE, Mark Maremont enquête sur la façon dont les grands groupes américains "boostent" les retraites de leurs dirigeants alors même que l'homme de la rue s'inquiète de son propre sort.

      Grandeur et décadence de l'Espagne où le chômage monte en flèche, à près de 14% en décembre. L'économie était trop dépendante du crédit bon marché. Article de Thomas Catan en page 8 du WSJE.

      A la tête de Tata Consulting Services, le groupe indien de services informatiques, Subramanian Ramadorai tente de calmer les inquiétudes de ses clients face au scandale de son concurrent Satyam. Il rappelle notamment que son groupe a distribué des dividendes pendant 18 trimestres de suite sans hypothéquer la stratégie de croissance. Interview par Joe Leahy en page 12 du FT. Les groupes technologiques américains conservent de larges liquidités comme coussins de sécurité en ces temps troublés : par exemple, Apple détient 25,6 milliards de dollars en cash, soit 7 fois plus qu'il y a 8 ans. Article de Richard Waters en page 19 du FT.

      Les compagnies pétrolières majoritairement contrôlées par des Etats ont plus souffert de la chute des prix pétroliers que les groupes privés, privilégiés par les investisseurs en raison d'un meilleur profil en terme de cash flows. Article de Carola Hoyos en page 15 du FT.

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      1289 2009-01-26 12:00:18 2009-01-26 11:00:18 open open revue-de-presse-davos-banques-et-etats-unis publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les banquiers cèdent sur leurs bonus mais pas sur leurs dividendes http://www.problematiques.fr/1283-les-banquiers-cedent-sur-leurs-bonus-mais-pas-sur-leurs-dividendes Tue, 27 Jan 2009 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1283 Le fait de la semaine. Suite aux menaces du Président, les dirigeants des banques françaises ont fini par accepter de renoncer à leurs bonus et de modérer les dividendes versés à leurs actionnaires au titre de 2008. Le geste n’est bien sur pas gratuit puisqu’en contrepartie ils pourront avoir accès au nouvel apport de fonds propres d’une valeur de 10,5 milliards d’euros.

      « Pour essayer de maintenir ce rythme, il faut continuer à avoir la volonté d'avancer ensemble et c'est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont indiqué qu'ils mettraient à la disposition des banques une nouvelle tranche de produits permettant de renforcer leurs fonds propres », a indiqué Georges Pauget, président de la Fédération bancaire française et directeur général du Crédit agricole. En effet, les banques françaises semblent afficher une meilleure santé que ces collègues européennes. Ainsi, leurs encours de crédit étaient en hausse de 9 % fin novembre, soit deux points de plus que la moyenne européenne.

      Mais les banques préféreraient que la priorité soit désormais donnée à leurs résultats, et non à leurs crédits, afin de renforcer leur solidité financière. Car pour le gouvernement, l’important est la relance du crédit. « Ce qu'on leur demande aujourd'hui c'est de financer l'économie. Ça veut dire mettre en réserve dans les fonds propres de la banque une partie du résultat pour pouvoir lever plus d'emprunts et prêter à l'économie pour faire tourner le crédit dans l'économie » explique Christine Lagarde, ministre de l’Economie.

      Pour ce qui est des dividendes, l’engagement des banques n’est plus aussi clair. Georges Pauget a assuré que le versement de dividendes était toujours d’actualité et qu'ils seraient liés à l'évolution des résultats. L’an dernier, les dividendes représentaient entre 40 % et 45 % des bénéfices nets annuels des banques françaises.

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      1283 2009-01-27 07:00:32 2009-01-27 06:00:32 open open les-banquiers-cedent-sur-leurs-bonus-mais-pas-sur-leurs-dividendes publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock creditsimg photo
      Le secteur de la presse sous perfusion http://www.problematiques.fr/1656-le-secteur-de-la-presse-sous-perfusion Tue, 27 Jan 2009 20:04:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1656 La clôture vendredi dernier des Etats généraux de la presse écrite a été l’occasion pour Nicolas Sarkozy d’officialiser une série de mesures inspirée principalement du Livre vert sur le secteur remis le 8 janvier. Selon le Président, le secteur de la presse doit agir dans l’urgence car il fait face à « l’effondrement des perspectives publicitaires ». L’Homme économique reprend les différents axes choisis par le gouvernement pour booster le secteur de la presse.

      Limiter les coûts

      Pour limiter l’impact d’une baisse des recettes, le gouvernement va limiter les dépenses en reportant d’un an l’augmentation des tarifs postaux pour la presse. « Le manque à gagner pour la Poste sera intégralement compensé par l’Etat » a précisé Nicolas Sarkozy. Selon les premières estimations, le coût de cette première mesure est estimé à 12 millions d’euros.

      L’Etat a annoncé qu’il participerait à l’investissement nécessaire pour améliorer la productivité. L’objectif implicite est de pouvoir réduire les coûts d’impression de 30 à 40 %. Nicolas Sarkozy a précisé que « le gouvernement désignera si nécessaire une personnalité chargée d’accompagner la négociation au nom de l’Etat et qu’il contribuera à l’investissement requis tout en demandant qu’un plan national de rationalisation et de mutualisation des imprimeries soit mis en œuvre ».

      Améliorer la communication institutionnelle

      L’Etat va également « doubler dès cette année la part de ses dépenses de communication institutionnelles » à destination de la presse écrite et numérique, a annoncé Nicolas Sarkozy. Actuellement, l’Etat réserve 20 % de ses dépenses de communication à la presse écrite, selon le livre vert. Un doublement de cette part représenterait une progression de 20 millions d’euros par rapport à 2008.

      Doper la distribution

      Les marchands de journaux « bénéficieront d’une mesure de soutien correspondant à une exonération de 30 % de leurs cotisations sociales personnelles, soit en moyenne 4 000 euros par exploitant » par an, a expliqué le Chef de l’Etat. Néanmoins, il a précisé que cette mesure serait temporaire en attendant des mesures du secteur afin d’améliorer leurs rémunérations.

      Autre piste pour améliorer la distribution : l’augmentation des aides publiques au portage pour booster la distribution de la presse. Les charges sociales patronales des sociétés de portage seront supprimées pour tous les salariés au niveau du Smic. Au total, l’aide passera de 8 à 70 millions d’euros. Ces mesures d’aide au portage seront mises en place dès février.

      S’adapter à l’ère numérique

      Nicolas Sarkozy a annoncé la création d’un statut d’éditeur de presse en ligne. Ce nouveau statut sera fondé sur les critères définis par les états généraux de la presse. Ce statut donnera droit au régime fiscal des entreprises de presse et à des exonérations de taxes professionnelles.

      Le régime des droits d’auteur des journalistes serait adapté à l’ère numérique. Cette proposition consiste à “remplacer un droit lié à un support par un droit lié à un temps d’exploitation de 24 heures”, a précisé Nicolas Sarkozy. Autrement dit, on est loin du concept : l’article doit être payé autant de fois qu’il est publié.

      Développer les sources de financement

      Seule mesure surprise, car puisée hors du Livre vert, la levée de l’un des seuils anti-concentration, les 20% maximum détenus par un investisseur situé hors de l’Union européenne dans une entreprise de presse française. « Personne ne peut se résigner au manque criant d’investissements au sein de la presse, du fait de la sous-capitalisation des entreprises et de l’absence de grands groupes. Ce manque d’investissements est une des causes majeures de la crise de la presse » a expliqué le chef de l’Etat.

      Préparer les futurs lecteurs

      Chaque Français, pendant l’année de ces 18 ans pourra bénéficier d’un abonnement gratuit à un quotidien de son choix. L’argument d’une telle mesure : « L’habitude de lire la presse se prend très jeune » explique Nicolas Sarkozy.

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      1656 2009-01-27 22:04:53 2009-01-27 20:04:53 open open le-secteur-de-la-presse-sous-perfusion publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Chronique d'une industrie en crise http://www.problematiques.fr/1278-chronique-dune-industrie-en-crise Wed, 28 Jan 2009 06:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1278 La propagation de la crise de la sphère financière à l'économie réelle continue de faire des ravages. Les suppressions d'emplois se multiplient face à la baisse de la demande. Les défaillances d'entreprises empirent.

      « Le marché immobilier continue à se contracter», et «la demande pour les biens européens à l'exportation diminue », mettait en garde à la mi-janvier le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, prévenant que « le pire est à venir ». Le pire concerne les projections économiques pour 2009, avec l'anticipation d'une récession (-0,6 % de croissance, avant un rebond à 1,2 % en 2010). La crise financière devrait donc poursuivre ses ravages cette année, avec l'aggravation des dommages causés à l'économie réelle. Les difficultés, émanant de l'immobilier américain au printemps 2007, se sont largement diffusées à travers le globe, et ce sur toutes les sphères : financières, boursières, économiques. De ce fait, les entreprises doivent s'adapter, en particulier dans l'industrie.

      En France, le constat est sévère. Alors que le nouveau statut d'auto-entrepreneur connaît un succès fulgurant, « les entreprises plus âgées et donc plus structurées n'échappent pas aux difficultés économiques. Ainsi les sociétés de plus de vingt salariés enregistrent une hausse des défaillances d'entreprises de 25 % sur un an », indique le cabinet Altarès au Monde. Les faillites d'entreprises en France ont progressé de 10,3 % entre 2007 et 2008, la plus forte hausse enregistrée depuis 1991. Le nombre de défaillances s'est accéléré depuis juillet dernier, a communiqué la société. A l'échelon international, l'assureur-crédit Euler Hermes a fait part de  l'anticipation d'un bond de 25% des défaillances d'entreprise en 2008, un chiffre qui devrait être prochainement confirmé. L'immobilier et la finance sont principalement touchés : « sur les dix principales défaillances enregistrées en 2008 aux Etats-Unis, cinq sont dans l'intermédiation financière et trois dans l'immobilier, tandis qu'au Japon, les chiffres sont respectivement de quatre et cinq », analysait récemment sa directrice des études, Karine Berger.

      Les matières premières et l'automobile en ligne de mire

      Au-delà de ces deux secteurs, des pans entiers de l'économie davantage en lien avec la consommation sont impactés par la crise. Dans la catégorie des matières premières, les firmes minières sont particulièrement affectées. La chute de la demande, la crise du crédit et les perspectives moroses font chuter les prix des métaux industriels, à l'inverse de l'or et de l'argent, traditionnellement considérés comme des valeurs refuges. BHP Biliton va fermer une mine de nickel - un métal qui a fondu de 80 % depuis mai 2007 - et supprimer 6.000 emplois dans le monde, sur les 100.000 que compte le groupe. Il s'agit d'un revirement pour l'entreprise, qui tablait sur un maintien de sa production pour 2009. 14.000 postes seront pour leur part supprimés chez Rio Tinto, une réduction d'effectifs programmée depuis décembre dernier et qui touchera la France à hauteur de 680 emplois. L'évolution des cours des matières premières sera déterminante dans les projets mis en place par les firmes du secteur.

      Dans le secteur de l'automobile, profondément touché, les plans émanant d'exécutifs se multiplient. Les ventes de voitures ont reculé de 7,8 % entre 2007 et 2008, avec un plongeon en décembre. La situation est alarmante, avec une décrue continuelle de la production automobile dans l'Hexagone depuis 2002 (un million d'unités en moins en six ans) et une chute des ventes. Les difficultés à obtenir un crédit, les inquiétudes autour du pouvoir d'achat et l'incapacité à s'adapter aux demandes du marché - pour des véhicules moins gourmands en carburant et s'intégrant davantage à la ville - expliquent notamment cette situation. Les arrêts de chaînes de production se sont multipliés depuis l'automne dernier ;  BMW va réduire sa production de 10 %, Ford et Chrysler ont signé un accord de principe pour une alliance stratégique : le secteur réduit la voilure en attendant des jours meilleurs. Dans l'Hexagone, une aide de l'Etat « de l'ordre de 5 ou 6 milliards d'euros » devrait être prochainement débloquée, selon François Fillon. Dans l'aéronautique, Eurocopter s'attend à une forte baisse de ses commandes (450 appareils, contre 715 l'an passé).

      En France, l'industrie ne représente plus que 22% de la population active. L'enjeu pour l'Etat et, plus globalement, pour les gouvernants européens et mondiaux est de stopper cette hémorragie et, à défaut de retrouver un paysage aussi florissant que lors des révolutions industrielles, de soutenir ce secteur clef pour l'économie.

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      1278 2009-01-28 07:00:02 2009-01-28 06:00:02 open open chronique-dune-industrie-en-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo
      Green business: crédit d’impôt, auto et acheteurs http://www.problematiques.fr/1242-green-business-credit-d%e2%80%99impot-auto-et-acheteurs Thu, 29 Jan 2009 06:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1242 Chaque semaine, Problématiques propose un éclairage sur l'environnement. Aujourd'hui, focus sur l'actualité du green business et des initiatives en faveur de la planète. Vous pouvez participer à cette séquence par courriel: stassi@problematiques.fr

      La fiscalité au service de l'environnement. De nouveaux crédits d'impôts sur les intérêts d'emprunt sont entrés en vigueur pour les propriétaires souhaitant investir dans des logements à basse consommation énergétique. Pour tout achat de logement neuf ne consommant pas plus de 50 kilowatts-heure et par mètre carré, un crédit d'impôt pourra s'étaler sur sept ans, jusqu'à 40 %. Cependant, cette limitation énergétique ne sera obligatoire qu'en 2012, d'où le relatif caractère confidentiel de la mesure. "D’ici là, l’ensemble de la construction reste encore régie par la règlementation thermique de 2005 : or celle-ci impose des normes beaucoup moins strictes", indique à Capital Pierre Hérant, chef du département bâtiment à l'Ademe. Habituellement, ces normes sont comprises entre 120 et 140 KWh. Au Japon, le même mouvement se poursuit, avec la remise en place des aides aux particuliers pour l'installation de panneaux solaires. Leur suppression, en 2006, s'était traduite par un effondrement de la production dans l'archipel.

      Le secteur automobile enfin converti au vert ? Frappés par un recul massif de leurs ventes, les constructeurs automobiles tentent de réagir en s'adaptant aux différents dispositifs de fiscalité verte (bonus-malus) et aux restrictions imposées dans les villes. Les échecs des modèles électriques, sur lesquels seuls Dassault (Cléanova) et Bolloré (Bluecar) placent de grands espoirs, ont refroidi les industriels, qui tablent désormais sur des concepts plus globaux. En témoigne Wolkswagen, qui a annoncé travailler sur un modèle sans impact sur l'environnement. Plus qu'un label, place au concret avec ce futur véhicule neutre en émissions de gaz à effet de serre, dont le moteur devrait être moins gourmand que ses prédecesseurs. De 1,6 litre en moyenne, l'objectif pour la firme de Wolfsburg est de parvenir à 1,2 litre. En revanche, le moteur hybride ne fait pas partie des priorités de Wolkswagen, qui se différencie ainsi de Toyota (Prius).

      Les acheteurs sensibilisés. Selon une enquête réalisée par HEC, 80 % des acheteurs interrogés se disent concernés par le développement durable: il s'agit pour eux d'un "objectif prioritaire". Question autant de demande que d'image, le respect de la planète et, facteur prenant une importance grandissante, l'éthique, deviennent des paramètres à prendre en compte dans les entreprises. Les services sont notamment concernés, comme l'explique à L'Express Pierre Adam, en charge du développement durable chez Accor: "les achats responsables laissent parfois moins de latitude en matière de choix. Si un hôtel veut privilégier des filières responsables, il évitera le thon rouge à la carte de son restaurant". Au-delà du choix et des quantités, se pose aussi le problème du prix: si dans toutes les enquêtes d'opinion les consommateurs se disent prêts à payer plus chers pour des biens ou services soucieux de l'environnement et des Hommes, la barrière tarifaire apparaît encore comme un frein à un développement soutenu de cette offre.

      Un palmarès des atteintes à l'environnement

      Selon le premier bilan établi par l'Observatoire national de la délinquance, pas moins de 60.000 infractions relatives à l'environnement ont été recensées en 2007. Quelques 16.677 atteintes directes à la faune et la flore ont fait l'objet d'une sanction, à 80 % une contravention. 1.662 rejets polluants ont pour leur part été comptabilisés par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, et 315 procès-verbaux ont été dressés dans les parcs nationaux. Si ces chiffres semblent quantativement faibles, ils n'en demeurent pas moins en nette augmentation: ainsi, la gendarmerie a vu le nombre de PV concernant l'environnement passer de 837 en 2005 à 3.849 pour l'année 2007.

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      1242 2009-01-29 07:00:19 2009-01-29 06:00:19 open open green-business-credit-d%e2%80%99impot-auto-et-acheteurs publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Liens: Davos, Obama et solaire http://www.problematiques.fr/1303-liens-davos-obama-et-solaire Sun, 01 Feb 2009 08:30:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1303 Chaque semaine, Problématiques propose une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes abordés récemment et à en découvrir d'autres. Cette revue de presse internet s'enrichit avec vous, par courriel à stassi@problematiques.fr ou par commentaire. A Davos, les ministres tentent de relancer le cycle de Doha Les heures sup' rapportent 150 euros par mois aux salariés Obama prépare sa stratégie pour relancer le crédit Le solaire, un pari économique et environnemental La grande ambition verte du système de santé anglais Grandes enseignes: la chasse aux surfaces A noter par ailleurs l'arrivée d'un glossaire sur L'Homme économique.]]> 1303 2009-02-01 09:30:38 2009-02-01 08:30:38 open open liens-davos-obama-et-solaire publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Régions et collectivités: tempête, transports et crise http://www.problematiques.fr/1291-regions-et-collectivites-tempete-transports-et-crise Mon, 02 Feb 2009 06:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1291 Deux fois par mois, Problématiques fait le point sur l'actualité économique des collectivités locales et près de chez vous. Afin de saisir les enjeux dans votre région et à l'échelle nationale, les exemples les plus représentatifs sont mis en exergue. Vous pouvez participer à cette séquence par courriel (stassi@problematiques.fr) ou par commentaire.

      Des leçons de la tempête. "Les relogements étaient nécessaires, mais qui va payer? Il faut un accompagnement. Loger une personne à l'hôtel pour une nuit revient à près de 100 euros. La question se pose également pour le nettoyage : si l'on veut maintenir le budget des collectivités, une aide est nécessaire", indique à L'Express le maire d'Arcachon Yves Foulon; concerné par la tempête Klaus qui a ravagé le Sud-Ouest dans la nuit du 26 au 27 janvier dernier. Dans cette aire géographique, les dégâts s'annoncent plus importants que lors de la tempête de fin 1999. Le réseau routier, seul moyen de desservir pleinement le territoire, traverse une forêt des Landes de Gascogne dévastée et des lignes électriques mises à mal.

      Au-delà des problématiques les afférant directement, les collectivités doivent faire face à un manque de sécurité des réseaux qui pourrait avoir de graves conséquences sur leurs administrés. La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies a dénoncé le fait qu'après les événements de 1999, "toutes les lignes avaient été reconstruites à l'identique. Nous pronons, d'ici quinze à vingt ans, une couverture de l'ordre de 75 %, comment en Allemagne où la tempête n' a pas provoqué de coupure", a-t-elle expliqué à propos du faible taux d'enfouissement (35 %). L'association d'élus souhaite instaurer un droit de regard des structures intercommunales, propriétaire des réseaux, sur les investissements réalisés.

      Transports: les investissements continuent. "A court terme, dans le cadre du plan de relance, la RATP investira 450 millions d'euros dans l'accélération du renouvellement des matériels roulants et des travaux d'extension engagés au titre des contrats de plan Etat-région", a déclaré le mois dernier le Premier ministre François Fillon. La régie chargée de l'exploitation des transports parisiens, qui doit faire face à une augmentation constante du nombre de voyageurs - et plus particulièrement sur les lignes A et 13 -, est régulièrement pointée du doigt par les autorités régionales pour les problèmes rencontrés par les Franciliens. Le plan de relance de l'économie offre à la RATP une possibilité de densifier ses projets avec, en 2011, un objectif d'accroîssement de 30% de la capacité de transport sur la première ligne du RER.

      "Le Grenelle de l'environnement a créé une nouvelle opportunité de financement. L'État a lancé un appel pour des projets pas encore démarrés mais qui doivent l'être avant 2011", rappelle La Voix du Nord, qui présente le projet d'extension du tramway valenciennois actuellement à l'étude. Afin de renforcer l'offre de transports collectifs, un des points forts développés au cours des concertations du Grenelle, deux nouvelles lignes sont d'ores et déjà annoncées, avec des tracés en cours d'élaboration. Le choix du matériel roulant le plus adapté fait néanmoins débat. A Toulouse, la future ligne E du tramway bénéficie désormais d'une date d'ouverture précise, le 30 novembre 2010. Les travaux de dépollution d'un ancien site industriel s'annoncent toutefois délicats et pourraient retarder le chantier. L'ex-occupant des lieux, GIAT, et le transporteur Tisséo, exploitant de la ligne, prennent conjointement en charge ce coût.

      Les régions inégales face à la crise. Selon une étude publiée par le cabinet d'études Asterès, "dans l'ensemble, les régions les plus industrielles sont plus affectées par la crise tandis que les économies les plus tertiaires résistent mieux", à savoir l'Ile-de-France, l'aire Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Languedoc-Roussillon. La région Rhône-Alpes, à l'origine de 10 % du produit intérieur brut national, devrait voir sa production de richesses reculer de 1,9 % en 2009. En Champagne, le recul du PIB serait de 2 %, tandis qu'il devrait décliner de 2,2 % en Alsace, en Haute-Normandie ou en Lorraine. D'une manière globale, on peut noter un décalage entre un large Sud plutôt résistant et un Nord-Est plus durement affecté par la crise, notamment par la forte présence du secteur automobile.

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      1291 2009-02-02 07:00:19 2009-02-02 06:00:19 open open regions-et-collectivites-tempete-transports-et-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Recevez notre newsletter http://www.problematiques.fr/1376-recevez-notre-newsletter-quotidienne Mon, 02 Feb 2009 06:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1376 Recevez gratuitement, chaque jour, les derniers articles par courriel.

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      1376 2009-02-02 07:00:47 2009-02-02 06:00:47 closed open recevez-notre-newsletter-quotidienne publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 198 http://www.problematiques.fr/2242-problematiques-fr-a-lheure-dete 213.186.33.2 2010-07-07 22:55:59 2010-07-07 20:55:59 trash pingback 0 0
      BNP Paribas, une future banque d’Etat ? http://www.problematiques.fr/1298-bnp-paribas-une-future-banque-d%e2%80%99etat Tue, 03 Feb 2009 06:00:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1298 La semaine dernière. La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a fait savoir que l’Etat pourrait détenir près de 20% du capital de BNP Paribas suite à la deuxième phase du plan de soutien aux banques. Interrogée à ce sujet, elle a néanmoins précisé que la décision était entre les mains de la direction de l’établissement. « Tout dépendra de ce que la direction de cet établissement déterminera : si elle opte pour des titres préférentiels et si elle décide de convertir ses TSS (titres supersubordonnés) en actions préférentielles » a-t-elle expliqué.

      Pour le moment, BNP Paribas a annoncé lundi qu'elle émettrait pour 5,1 milliards d'euros d'actions de préférence dans le cadre de la deuxième tranche d'aide de 10,5 milliards annoncée par l'Etat. Au cours actuel, ces 5,1 milliards d'euros représenteraient environ 20% du capital de la banque, dont la capitalisation boursière est d'environ 23 milliards d'euros.

      Christine Lagarde va même plus loin : « Si vous me posez la question de savoir si, détenant éventuellement 20 % du capital le jour où la deuxième tranche sera ouverte, est-ce qu'à ce moment-là l'Etat souhaitera ou non demander la présence d'administrateurs au sein du conseil d'administration, c'est une autre histoire ». Pas sûr que ces déclarations rassurent totalement les investisseurs.

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      1298 2009-02-03 07:00:50 2009-02-03 06:00:50 open open bnp-paribas-une-future-banque-d%e2%80%99etat publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Plan de relance: l'environnement en retrait http://www.problematiques.fr/1305-plan-de-relance-lenvironnement-en-retrait Wed, 04 Feb 2009 06:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1305 Peu de chantiers à vocation écologique figurent parmi les 1.000 projets présentés lundi dernier par le gouvernement. La relance par l'écologie semble écartée, l'Etat préférant accompagner d'autres acteurs économiques.

      Avec davantage de fonds affectés aux infrastructures routières que ferroviaires, les 1.000 projets du plan de relance présenté la semaine dernière ne correspondent pas tout à fait aux objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement. Le Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires, présidé par François Fillon, a notamment décidé d'accélérer la mise en chantier de trois autoroutes et de restructurer certains tronçons de routes nationales, des projets en contradiction avec la volonté affichée à l'automne dernier de limiter au maximum l'extension du réseau.

      Cet épisode prouve que, même si la croissance verte fait partie des objectifs ouvertement affichés par le gouvernement - le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo s'était prononcé en faveur d'un "keynésianisme vert", la recherche de l'intérêt environnemental ne peut totalement se plier aux contraintes économiques. Ainsi, dans le cadre de ce plan de relance, l'Etat délèguera essentiellement cette tâche aux entreprises publiques et les particuliers par le biais de dispositifs financiers et fiscaux. Ainsi, la SNCF investira 700 millions d'euros supplémentaires pour accroître son efficacité énergétique et commander de nouvelles rames de TGV, la RATP augmentera de 450 millions d'euros le budget alloué aux lignes A et 13, et une myriade d'incitations fiscales sont envisagées (prime à la casse renforcée pour les véhicules faibles émetteurs de C0², plan en direction des exploitations agricoles...). Mais aucune référence à cette potentielle relance par l'environnement ne figure dans le projet.

      La difficulté d'identifier les retombées de tels investissements peut notamment expliquer cette frilosité des pouvoirs publics à promouvoir les solutions en faveur de l'environnement comme réel moyen de soutenir l'économie. "Les bénéfices ont été difficiles à évaluer, dans la mesure où un grand nombre d'entre eux constituent des externalités qui ne sont pas prises en compte dans le prix des biens et services marchands. Il est vite apparu que beaucoup d'engagements ne pouvaient pas avoir d'impact financier significatif", expliquaient en décembre dernier les auteurs d'un rapport consacré aux retombées des projets mis en oeuvre après la première loi relative au Grenelle de l'Environnement. En outre, les emplois générés par le secteur doivent, pour la plupart d'entre eux, faire appel à une formation spécifique, ce qui réduit l'impact sur l'emploi. Seuls les projets d'infrastructures peuvent concourir, de ce point de vue, à une réelle efficacité. Le fait que les grandes entreprises publiques aient tardé à communiquer leurs nouvelles dépenses dans le domaine a également joué en défaveur de cette cause.

      Mais, au-delà du plan de relance, tout n'est pas perdu quant à la possibilité de faire coexister, par le biais de l'Etat, croissance et environnement. Le concept de développement durable en témoigne. "Avec la baisse des prix du pétrole, certaines filières, telles que les voitures vertes ou les énergies renouvelables, risquent de ne plus être aussi compétitives. Pourtant il faut soutenir ces filières, car les laisser tomber serait une erreur grave", plaide au site du Journal du Dimanche Jean-Luc Wingert, spécialiste des questions énergétiques. En outre, 19 milliards ont déjà été engagés par l'État au titre du Grenelle de l'environnement, sur trois ans. Il n'en reste pas moins que le plan présenté en grande pompe peine à associer la puissance publique à des projets concrets, ce qui irrite d'ores et déjà de nombreuses organisations écologistes.

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      1305 2009-02-04 07:00:08 2009-02-04 06:00:08 open open plan-de-relance-lenvironnement-en-retrait publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo
      Revue de presse: les Etats-Unis au coeur de l'actualité http://www.problematiques.fr/1310-revue-de-presse-les-etats-unis-au-coeur-de-lactualite Thu, 05 Feb 2009 11:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1310 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Barack Obama entend bien réduire les revenus des grands patrons, surtout s'ils ne les méritent pas : bonus annulés et rémunérations fixes limitées. Populisme ? Articles d'Alan Beattie et Edward Luce du FT et de Laura Meckler du WSJE. Malgré le plan Obama, les Etats-Unis restent viscéralement sceptiques quant au bien-fondé des interventions étatiques dans l'économie. Moins de Keynes et plus de Hayek ? Opinions de Dick Armey et Daniel Henninger en page 14 du WSJE.

      La libre circulation des travailleurs en Europe bientôt revue sur fond de malaise social britannique ? Les pressions compétitives sur les salaires en question avec Stanley Pignal, Andrew Taylor et George Parker du FT. Pour stopper une grève, Total accorde une priorité partielle aux travailleurs locaux d'une raffinerie dans l'est du pays. Article d'Alistair MacDonald et Angela Henshall du WSJE.

      Réductions budgétaires pour contenir les déficits et soutien de 40 milliards de dollars au secteur bancaire : le gouvernement russe propose son plan anti-crise alors que la situation économique du pays n'est guère brillante. Articles de Stefan Wagstyl et Catherine Belton du FT et de Gregory L. White du WSJE.

      Ne négligeons pas l'éco-système qui s'est développé à Detroit autour des grands constructeurs automobiles : du côté des fournisseurs, il existe des niches d'innovations qui dépassent de loin les limites du secteur. Condamner GM, Ford et Chrysler serait aussi priver le pays de cette source de dynamisme. Longue analyse de Timothy Aeppel en pages 16 et 17 du WSJE.

      Puisque le terme "protectionnisme" fâche, appelons cela du nationalisme économique : l'implication des Etats européens dans les banques est une porte ouverte à un contrôle renforcé de l'économie. Longue analyse de Richard Milne en page 7 du FT.

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      1310 2009-02-05 12:00:16 2009-02-05 11:00:16 open open revue-de-presse-les-etats-unis-au-coeur-de-lactualite publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Vers un retour en grâce du protectionnisme ? http://www.problematiques.fr/1299-vers-un-retour-en-grace-du-protectionnisme Thu, 05 Feb 2009 11:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1299 A la faveur de la crise, les Etats déploient un arsenal de mesures censées renforcer leurs entreprises. Les aides aux entreprises et le jeu des mécanismes de change deviennent des armes aussi puissantes que les traditionnelles barrières douanières, perturbant le principe du libre-échange. Les marges de manœuvre de l'OMC apparaissent limitées.

      Un repli des banques vers leur pays d'origine pourrait "conduire à une nouvelle forme de protectionnisme, à un recul de la mondialisation et à une baisse des échanges commerciaux et des activités entre pays, auxquels succédera rapidement le retour au vieux protectionnisme commercial du passé. Ce n'est pas le moment de prendre seulement des mesures individuelles, nationales pour faire face à la crise financière mondiale", s'est alarmé le Premier ministre britannique Gordon Brown à l'occasion du forum de Davos, qui s'est tenu la semaine dernière. La crise économique fait en effet ressurgir le spectre du protectionnisme, selon lequel l'Etat ou un groupe d'États interviennent dans l'économie pour protéger leurs entreprises et aider leurs produits. Lors de la crise de 1929, on avait assisté à une résurgence de ces mécanismes.

      En juin 1930, le président Herbert Hoover a instauré aux Etats-Unis le Smoot-Hawley Act, mettant en place des droits de douane sur plus de 20.000 produits importés. En réponse, de nombreux pays ont aussi relevé leurs taxes à l'importation, provoquant un fort recul des échanges internationaux. La plupart des économistes s'accordent aujourd'hui à dire que cette politique a alors accéléré la Grande Dépression. Pour l'économiste Charles Kindleberger (1910-2003), les Etats-Unis auraient du, au regard de leur hégémonie, conserver un marché ouvert, mettre en œuvre un système de changes fixes, et proposer une politique de prêts anticycliques. A la différence de la crise de 1929, au cours de laquelle les matières premières constituaient l'essentiel du commerce international, ce sont désormais les produits manufacturés qui s'arrogent la plupart des échanges. La consommation et les ménages apparaissent donc davantage concernés.

      Dans le cas de la crise actuelle, les aides massives aux banques apparaissent comme les plus sensibles. "On ne peut pas autoriser des aides qui ne soient pas compatibles avec les règles de la concurrence. Si on accepte qu'un pays donne des milliards à ses banques cela pose un problème de concurrence déloyale qui peut détruire les banques les plus saines", mettait en garde en décembre dernier le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Pour obtenir le plus large consensus possible, les Etats mettent en avant le rôle de financement de l'économie joué par les banques et le fait qu'ils proposent principalement, comme c'est le cas en France, des prêts. Avec des taux d'intérêt à 8 %, la France pourrait même tirer parti de l'opération. Mais, au-delà du seul secteur financier, l'industrie est aussi touchée par la crise.

      Obama suscite les craintes de nombreux dirigeants

      En période de crise, "les secteurs industriels qui souffrent et ceux qui ont capacité suffisamment grande à se faire entendre peuvent obtenir des aides directes, sans que l'on sache si elles sont conformes à l'intérêt général", pointe du doigt dans Le Monde Pierre-Cyrille Hautcoeur, professeur à l'Ecole d'économie de Paris. Les aides aux entreprises, en passe de supplanter les barrières douanières dans le palmarès des mesures protectionnistes, sont en effet à manier avec précaution. Au-delà de leur caractère bénéfique pour une industrie particulière, elles favorisent certaines entreprises au détriment d'autres. En-dehors de cette période délicate pour l'activité, c'est la notion même de compétitivité qui s'impose. Les Etats-Unis semblent même prêts à aller plus loin si le contexte économique le justifie, comme l'a indiqué le nouveau secrétaire au Trésor, Thimothy Geithner: un plan de nationalisation des banques n'est désormais plus exclu.

      Depuis l'élection de Barack Obama, la première puissance économique mondiale suscite désormais l'admiration mais aussi les craintes des dirigeants à travers le globe. Après huit années marquées par une administration républicaine, le retour d'un Président démocrate à la tête des Etats-Unis est observée avec prudence. "Ce que nous pourrions faire de pire dans la conjoncture actuelle serait d'adopter des mesures qui fermeraient nos économies et dresseraient des barrières protectionnistes. Ce serait une erreur dévastatrice", avait ainsi indiqué le Premier ministre canadien Stephen Harper en prélude à l'élection. Le Canada réalise 77 % de ses échanges commerciaux avec son voisin américain et ne souhaite pas subir le contrecoup de politiques trop marquées. Pourtant, ce ne sont pas moins de 176 programmes de soutien pour préserver les métiers de la métallurgie et des activités extractives qui ont été présentées lors de la campagne.

      En Chine, les multiples dévaluations du yuan ont provoqué l'ire de multiples leaders sur le globe. En Grande-Bretagne, la réduction de la valeur de la livre face à l'euro a favorisé les exportations britanniques, les produits vendus en livres devenant de fait plus compétitifs. Mais, contrairement au protectionnisme douanier sur lequel elle a fondé son action, l'Organisation mondiale du commerce ne peut pas intervenir sur ce terrain, tout comme le Fonds monétaire international, dont les marges de maneouvre sont réduites depuis la fin de la convertibilité du dollar en or depuis 1971. Au-delà des rétorsions de type douanières et des subventions, les manipulations de change s'annoncent cependant être la nouvelle arme des Etats tentés par des mesures protectionnistes. L'absence de règles efficaces et mondiales sur cette possibilité devient, de fait, problématique.

      Aux Etats-Unis, une clause contestée

      Un élément du plan de relance américain provoque de vives réactions de la part des principaux partenaires commerciaux ainsi que de l'OMC. Le projet, adopté par la Chambre des représentants, proscrit l'achat d'acier ou de fer étranger, sauf si l'offre intérieure ou insuffisante ou fait progresser la facture finale de plus de 25 %. Il s'agit d'un "très mauvais signal qui va à l'encontre de tous les appels des dirigeants du G20 contre le protectionnisme", s'est ému Pascal Lamy.
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      1299 2009-02-05 12:00:47 2009-02-05 11:00:47 open open vers-un-retour-en-grace-du-protectionnisme publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Liens: matières premières, Madoff et traders http://www.problematiques.fr/1316-liens-matieres-premieres-madoff-et-traders Sun, 08 Feb 2009 09:00:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1316 Chaque dimanche, l'actualité est en question sur Problématiques: notre sélection hebdomadaire de liens permet de compléter les thèmes abordés dans la semaine ou d'en approfondir d'autres. Cette revue de presse est ouverte à vos suggestions, par commentaire ou par courriel: stassi@problematiques.fr Le bout du tunnel ? Les principaux clients français de Madoff Les banques vont s’engager à limiter les bonus des traders Deux nouvelles banques régionales font faillite aux Etats-Unis Les entreprises américaines passent au vert… lentement L'allocution spéciale crise de Sarkozy a convaincu. Ou pas. Retrouvez également une sélection de liens le mercredi, sur L'Homme économique.]]> 1316 2009-02-08 10:00:07 2009-02-08 09:00:07 open open liens-matieres-premieres-madoff-et-traders publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Un plan de relance bien timide http://www.problematiques.fr/1314-un-plan-de-relance-bien-timide Mon, 09 Feb 2009 06:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1314 Retour sur l'actu. Lundi dernier, François Fillon annonçait à Lyon les mesures effectives du plan de relance de 26 milliards d’euros. Des mesures qui laisseront de nombreuses personnes sur leur faim, les Verts notamment. Le gouvernement a préféré mettre en place un système de relance classique axé sur le système routier et le BTP.

      Environnement. Alors que Jean-Louis Borloo s’attendait à ce que 5 milliards d’euros soit injectées pour accélérer la mise en place du Grenelle, il devra se contenter de quelques millions pour le développement des transports en site propre et la préparation de lignes ferroviaires à grande vitesse (70 millions d’euros). 200 millions d’euros seront également utilisés pour la rénovation thermique des bâtiments de l’Etat.

      Infrastructures. Là encore, les déceptions sont grandes. Sur les 870 millions d'euros consacrés aux infrastructures de transport, 400 millions serviront à réparer les chaussées et non à en créer de nouvelles.

      BTP. Les propriétaires qui occupent un logement ancien pourront bénéficier de 100 millions d'euros de subvention. Mais cela est loin d’être suffisant puisque la France compte plus de 30 millions de logements anciens et que la rénovation thermique d'un logement est estimée à environ 300 euros le mètre carré. L’effet de levier des investissements dans le logement et la construction permettrait de financer 600 millions d’euros de travaux pour le secteur des BTP et de créer entre 6 000 et 10 000 emplois dans le BTP selon le gouvernement.

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      1314 2009-02-09 07:00:47 2009-02-09 06:00:47 open open un-plan-de-relance-bien-timide publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Pendant la crise, le business continue http://www.problematiques.fr/1308-pendant-la-crise-le-business-continue Tue, 10 Feb 2009 06:00:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1308 Problématiques propose un compte-rendu du grand débat qui s'est tenu au Salon des entrepreneurs, à Paris, mercredi dernier. Alors que la crise de la consommation et les difficultés à trouver un financement pénalisent les chefs d'entreprise, le succès du nouveau statut d'auto-entrepreneur et les possibilités offertes dans les secteurs de l'environnement et de l'internet apportent un bol d'air au monde de l'entreprise.

      Selon l'enquête « Système d'information sur les nouvelles entreprises » conduite par l'Insee entre 2002 et 2007, 52 % des entreprises suivies dès leur création sont toujours en place au bout de cinq ans Ce chiffre intervient en pleine montée en puissance du nouveau statut d'auto-entrepreneur, qui encourage la création d'entreprise individuelle à travers une procédure simplifiée et des charges réduites. Cependant, les entreprises individuelles peinent à créer des emplois.  Le profil du créateur compte beaucoup dans la réussite d'une entreprise : « seules 37 % des entreprises dont le créateur a moins de 25 ans sont toujours actives en 2007, contre 55 % de celles créées par ceux de 35 à 45 ans », explique l'Institut.

      Dans ce contexte de crise, les performances des firmes sont mises à l'épreuve. « La situation est plus difficile qu'auparavant. On assiste à une hausse des dépôts de bilan, mais aussi vérifier tout ce qui marche. Les outils crées depuis trois mois par le gouvernement sont efficaces. On vient de battre tous les records de création d'entreprise », explique Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises. Invité du Salon des entrepreneurs, il a dressé un bilan de la situation actuelle, entre pessimisme (la crise) et optimisme (« L'auto-entrepreneur, c'est l'avenir, ça, non ? »). Les entreprises qui réussissent sont, selon cette figure emblématique du mouvement patronal, celles qui font de la recherche, qui se focalisent sur l'innovation. De fait, le coût des brevets devrait, selon lui, être intégré au crédit d'impôt-recherche afin de faire face aux pays émergents.

      La crise a également posé la question du financement des entreprises. « On a passé une crise financière sans précédent, avec, à un moment donné, une période de rareté de la liquidité. Aujourd'hui, les banques ne sont plus terrorisées comme elles avaient pu l'être », a tenu à indiquer Alain Lemaire, président du directoire de la Caisse d'Épargne.

      Le volontarisme face à la crise

      Dans le cadre de cette période où la consommation est sérieusement malmenée, la posture à adopter semble délicate. Faut-il se replier, geler ses projets ou au contraire profiter de cette période pour proposer de nouveaux services, notamment à bas prix ? Pour Michel-Edouard Leclerc, les consommateurs continuent à avoir des besoins et des désirs durant la crise : « Je ne crois pas à la politique qui fait le dos rond face à la crise, elle qui contracte le pouvoir d'achat disponible dans le secteur de la grande distribution. Il faut nécessairement des gammes de prix bas, mais pas que des prix bas : il y a aussi une question de statut social et de désirs à satisfaire », selon le premier épicier de France. Le président de la SNCF Guillaume Pépy estime pour sa part qu'il ne « faut pas tomber dans le pessimisme. (...)On ne va pas réduire nos capacités de production. En tant qu'entreprise publique, on a un rôle dans la relance, avec des projets avancés de deux ans pour soutenir les PME ». Le président de Croissance Plus, Frédéric Bedin, ajoute que « la croissance, c'est avant tout une posture. Les clients ont moins d'argent, mais si on innove, on trouve toujours une oreille attentive ».

      Green, web : des secteurs encore porteurs

      Innover, répondre aux attentes des consommateurs : l'environnement et l'internet apparaissent comme deux des secteurs les mieux placés pour correspondre à ce profil. Ainsi, E02, l'entreprise de Guillaume Poizat proposant des granulés en bois dans un but de chauffage, se situe sur un « marché très porteur, un substitut du fioul domestique (jusqu'à 60 % moins cher). Le secteur du bois est complexe. Le produit est innovant en France, mais très mature dans les pays scandinaves. Après les particuliers, on attaque plus tôt que prévu notre second relais de croissance, les collectivités et les entreprises », explique le jeune chef d'entreprise. Gilles Babinet, investisseur d'Eyeka, une plateforme vidéo à destination des créateurs et des entreprises, se déclare quant à lui « stupéfait du peu d'importance que l'on accorde à l'internet. Aux Etats-Unis, 900.000 personnes sont salariées grâce à eBay. J'ai cinq sociétés, dont quatre qui proposent des produits qui n'existaient pas auparavant. En France, on a la chance d'avoir une certaine excellence dans la formation des ingénieurs ».

      Sur la question plus spécifique de l'environnement, la question se pose sur la réception des consommateurs. « Les consommateurs sont-ils prêts à payer plus cher pour faire partie de l'aventure verte ou pas ? On est contre la décroissance. A Croissance Plus, la plupart des entreprises qui nous rejoignent sont en relation avec le développement durable », ajoute Frédéric Bedin. Guillaume Pepy propose pour sa part pour qu'apparaisse plus clairement le bilan carbone des produits relatif aux transports, ce qui serait bénéfique, à terme, pour la SNCF : Eurostar affiche, depuis un an, des bilans carbone neutres. Toutefois, le prix rebute encore de nombreux consommateurs. « Le vert n'a pas de raison d'être plus cher ! Le bio est trop cher. On a fait baisser les prix du commerce équitable. Chez les constructeurs automobiles, la crise provient notamment du fait qu'ils n'ont pas cru à l'hybride. Le vert est l'avenir, c'est une demande », complète l'initiateur de la suppression massive des traditionnels sacs de caisse en plastique.

      Le rôle de l'Etat dans la crise

      En conclusion, la ministre de l'Economie a tenu à rappeler le rôle joué par l'Etat dans la gestion de la crise : «dans la crise internationale, l'Etat peut un certain nombre de choses. L'Etat s'est trouvé en situation de devoir réamorcer l'ensemble des circuits. Le crédit recommence à fonctionner. On a mobilisé 2,2 milliards d'euros pour les PME le 4 octobre avant d'aider les banques. Notre première priorité, c'est que les PME accèdent au financement - c'est le minimum. Notre deuxième mesure, mobiliser du cash pour les entreprises par le biais du plan de relance. Notre troisième mesure, poursuivre impérativement la modernisation du pays », a-t-elle indiqué, détaillant la feuille de route du gouvernement. L'innovation et la formation sont au centre des enjeux afin d'accroître la compétitivité du pays.

      En pleine crise, non seulement des secteurs résistent, mais l'enthousiasme autour du fait entrepreneurial ne semble pas retomber. Que continue le business !

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      1308 2009-02-10 07:00:55 2009-02-10 06:00:55 open open pendant-la-crise-le-business-continue publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock 102 http://multibanques.wordpress.com/2009/02/22/reprendre-une-entreprise-une-opportunite-pour-se-lancer/ 74.200.245.190 2009-02-23 02:39:14 2009-02-23 01:39:14 1 pingback 0 0
      Revue de presse: les contre-coups de la crise http://www.problematiques.fr/1325-revue-de-presse-les-contre-coups-de-la-crise Tue, 10 Feb 2009 11:20:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1325 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Dans le contexte de crise économique, le géant gazier russe Gazprom s'affaiblit : il doit réduire ses ventes vers l'Europe. Un coup dur de plus pour le gouvernement Medvedev-Poutine. Article de Guy Chazan du WSJE.

      Rififi chez Airbus : les tensions nationales entre Français, Allemands et Espagnols sont ravivées à la tête du groupe à l'occasion de l'intégration d'une division militaire espagnole. Article de Sylvia Pfeifer, Peggy Hollinger et Gerrit Wiesmann du FT.

      La banque britannique Barclays se porte relativement bien, merci pour elle : elle n'a pas besoin de l'aide étatique, reprendra vraisemblablement le versement d'un dividende au second semestre 2009 et n'entend pas renoncer à la pratique des bonus, même si ceux-ci sont revus à la baisse. Articles de Sara Schaefer Munoz du WSJE et de George Parker et Peter Thal Larsen du FT.

      Très dépendante du commerce international, l'Asie subit le contre-coup de la crise économique de façon plus sévère qu'anticipée. Un modèle de développement davantage basé sur la consommation domestique doit prendre la relève. Longue analyse de David Pilling en page 9 du FT.

      L'industrie du luxe sens dessus dessous ? A New York, la célèbre enseigne Saks de la 5e avenue a pratiqué de spectaculaires baisses de prix déjà en novembre, soit bien avant les soldes traditionnels. Analyse des enjeux pour le secteur avec Vanessa O'Connell et Rachel Dodes en pages 14 et 15 du WSJE.

      En période de crise économique, un salarié a tendance à s'identifier excessivement à son travail, ce qui peut provoquer angoisse et dépression. Tentatives de solutions avec Kevin Helliker en page 27 du WSJE. Une "checklist" pour prévenir l'aggravation des crises ? Des pratiques communes dans le secteur hospitalier ou du transport aérien pourraient trouver à s'appliquer dans les entreprises. Science décisionnelle avec Ian Wylie en page 12 du FT.

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      1325 2009-02-10 12:20:30 2009-02-10 11:20:30 open open revue-de-presse-les-contre-coups-de-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les constructeurs français surviront-t-ils à la crise ? http://www.problematiques.fr/1654-les-constructeurs-francais-surviront-t-ils-a-la-crise Tue, 10 Feb 2009 20:02:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1654 Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), les immatriculations de voitures particulières se sont établies en janvier à 149 385 unités en France, soit un recul de 3,5 % par rapport à l’an passé. Et les constructeurs français sont les plus durement touchés : les ventes de PSA Peugeot Citroën ont baissé de 11 % tandis que celles du groupe Renault ont littéralement plongé de 21 %. En revanche, les constructeurs étrangers tirent leurs épingles du jeu avec une hausse de 0,3 % de leurs ventes, un bon résultat en cette période de crise.

      Autant dire que le plan d’aide du gouvernement arrive à point nommé pour les constructeurs automobiles français. Hier, Nicolas Sarkozy annonçait le déblocage d’un prêt de 6,5 milliards d’euros à l’intention des constructeurs et le doublement de la ligne de refinancement de leurs filiales de crédit à hauteur de 1,3 milliard d’euros. Renault et Peugeot devraient se répartir équitablement cette somme consentie à un taux de 6 % sur 5 ans. Patrick Pélata, directeur général délégué de Renault, a précisé que ce taux était susceptible d’être relevé si les résultats de son entreprise et ceux de PSA s’amélioraient au cours des prochains exercices, sans donner davantage de détails.

      En échange, ces derniers doivent s’engager à ne pas lancer de plan social en 2009 et à ne pas fermer d’usines pendant la durée du prêt. Renault a également annoncé que les « bonus » au sein de son groupe seraient supprimés au titre de l’exercice 2008. Autre exigence, les sommes allouées devront contribuer au financement des grands programmes de développement de véhicules propres, respectant les futures normes EURO 6 et permettant de réduire les émissions de CO2.

      Malgré ces contraintes, les dirigeants de PSA, Renault, Valeo, Plastic Omnium et des représentants des professionnels du secteur ont déjà signé des protocoles relatifs à cette aide au terme d’une réunion au palais l’Elysée. Quant à Volvo, géant suédois des poids lourds, il a annonçait qu’il n’avait pas l’intention d’accepter le prêt de 500 millions d’euros proposé par le gouvernement français pour sa filiale Renault Trucks, estimant que les contraintes étaient trop exigeantes.

      Le plan d’aide publique a été moins bien accueilli par les constructeurs étrangers qui accusent le gouvernement de faire du protectionnisme en favorisant l’industrie française. La Commission européenne surveille également de trait près ce nouveau plan. « S’il y a une condition supplémentaire telle qu’une obligation de garder une unité de production en France, cela rendrait ces aides illégales. La Commission n’autorisera pas des aides qui auraient tendance à miner le marché unique, le marché unique est source de prospérité et d’emplois en Europe » prévient Jonathan Todd, le porte parole chargée de la concurrence.

      La Commission a annoncé qu’elle écrirait aux autorités françaises afin de demander tous les détails sur ce plan de soutien. Mais, pour le gouvernement, il ne s’agit « ni d’un don ni d’une subvention, c’est bien un prêt assorti d’un taux d’intérêt de 6 % », a expliqué Nicolas Sarkozy lors du point de presse. Pas sur que cela suffise à convaincre les autorités européennes.

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      1654 2009-02-10 22:02:50 2009-02-10 20:02:50 open open les-constructeurs-francais-surviront-t-ils-a-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les prémisses d'une nouvelle crise alimentaire http://www.problematiques.fr/1293-les-premisses-dune-nouvelle-crise-alimentaire Wed, 11 Feb 2009 06:00:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1293 Le recul généralisé des prix des matières premières n'empêche pas les cours du blé, du sucre, du maïs et du cacao d'augmenter. Cette hausse effrénée pénalise de nombreuses populations, déjà profondément touchées par les problèmes survenus au printemps dernier.

      Dans un contexte incertain pour les marchés financiers, les commodités pourraient susciter un regain d'intérêt, comme lors des débuts de la crise financière. Toutefois, les difficultés traversées par le secteur de l'industrie pénalisent certaines ressources, comme l'atteste Philippe Chalmin: "après une année comme 2008, il devient presque plus facile que d'habitude de dresser la tendance", a-t-il expliqué la semaine dernière afin de présenter la nouvelle édition du rapport Cyclope. L'économiste a de nouveau mis en exergue le rôle des pays émergents dans la formation des prix, en particulier pour les produits liés à la production d'acier, et la crise alimentaire qui continue à faire des ravages. Du fait des forts besoins alimentaires, les matières premières agricoles seront les seules à traverser sans problème les difficultés économiques actuelles.

      Les prévisions du cercle Cyclope tablent sur un accroissement de 23 % des prix du sucre entre 2008 et 2009, une hausse de 12 % pour le maïs, et de 8 % pour le cacao. Le blé devrait pour sa part voir ses prix rester stables. Concernant les céréales, l'influence de la Chine pourrait avoir des conséquences désastreuses pour une large partie de la population mondiale: il suffirait en effet à la puissance économique d'en importer 5 % de plus pour qu'elle s'accapare l'intégralité des exportations mondiales en la matière, a expliqué une chercheuse de l'université de Leeds. Cette situation serait à même de faire grimper les prix, d'autant plus que les terres les plus adaptées à l'agriculture sont avant tout réquisitionnées dans le cadre de projets d'urbanisme. Les gérants du fonds commun de placement Prim'Kappa Agri anticipent ces mouvements en réorientant leur stratégie sur cette catégorie de ressources. "Si la crise économique actuelle tempère la consommation, des tendances de fond structurelles vont continuer d'accroître la demande finale pendant encore de nombreuses années", indiquent-t-ils au Journal des Finances.

      Les conditions climatiques défavorables constituent un des éléments clefs de cette hausse des cours tant redoutée. L'état d'urgence pour le secteur agricole a ainsi été décrété en Argentine, où les récoltes de blé devraient être divisées par deux cette année, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La sécheresse touche également le soja et le maïs, des produits sur lesquels le pays occupe une importante position. "Pour l'Argentine, la situation est dramatique. Mais d'autres zones, comme le Canada et l'Europe, devraient pouvoir fournir à sa place", tempère dans Le Monde l'expert de la FAO Mario Zappascota. Il n'en reste pas moins que l'offre actuelle équilibre tout juste la demande, et que de trop importantes perturbations de la production seraient à même de propulser les cours vers le haut. Faute d'investissements, le secteur agricole peine à suivre l'augmentation ininterrompue de la demande.

      Le contexte incertain en Bourse pourrait également agir en faveur d'une hausse des prix des matières premières agricoles. Moins sensibles à la conjoncture que les valeurs cycliques, et décorrélées des marchés actions, elles possèdent de solides atouts pour séduire des investisseurs en mal de rendements. A long terme, "la tendance est sans aucun doute à la hausse, notamment à cause du coût que peuvent représenter l’eau ou les dérivés pétroliers dans l’agriculture", ajoute à L'Agefi Benjamin Louvet, en charge du fonds Prim'Kappa Agri. La financiarisation des marchés semble donc amené à jouer un rôle croissant dans les prix de ces ressources, à côté de facteurs plus traditionnels représentés par le jeu de l'offre et de la demande.

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      1293 2009-02-11 07:00:46 2009-02-11 06:00:46 open open les-premisses-dune-nouvelle-crise-alimentaire publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo 103 vierge_marie7@hotmail.com http://infos.mariesoleil.ch/ 83.180.78.215 2009-02-11 18:10:08 2009-02-11 17:10:08 1 0 0 104 stassi@problematiques.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2009-02-11 22:07:26 2009-02-11 21:07:26 1 0 0
      L'environnement peine à séduire les jeunes talents http://www.problematiques.fr/1282-lenvironnement-peine-a-seduire-les-jeunes-talents Thu, 12 Feb 2009 06:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1282 Les entreprises évoluant dans le secteur de l'environnement doivent faire face à une pénurie de main-d'oeuvre, contrariant leurs projets de développement.

      La pénurie de professionnels pourrait pénaliser la création de 500.000 emplois liés à l'environnement d'ici à 2020, selon une étude récemment publiée. Le manque de personnel qualifié apparaît comme criant dans les secteurs de pointe et l'énergie. "Cette carence en capital humain peut tout simplement menacer la croissance de ce secteur dont les investissements ont affiché des progressions de 60 % en 2007", explique à Réussir Luigi Slaviero, du cabinet de recrutement Heidrick & Struggles. L'entreprise, spécialisée dans l'emploi des cadres, pointe notamment du doigt les postes à hautes responsabilités, telles que les chief executive officers, les directeurs techniques ou les cadres expérimentés. Le développement de la filière étant relativement récent, les profils les plus qualifiés sont difficiles à dénicher. A la sortie des écoles, les grandes entreprises sont plus convoitées qu'une myriade de PME.

      Parmi ces emplois à pourvoir, figurent notamment les ingénieurs. Dans le domaine de l'énergie, les pétrolières et parapétrolières, telles que Technip, procèdent à de nombreux recrutements. La mobilité et l'adaptation à d'autres cultures sont les maîtres-mots dans le cadre de la recherche de nouveaux gisements de pétrole, par exemple. "L'entreprise offre de multiples opportunités à fort contenu international avec une prise de responsabilité rapide. Nos ingénieurs s'expatrient quelques années, en moyenne deux à trois ans", indique au Figaro la responsable recrutement de Technip, Christine Brochard. Compte tenu de la forte croissance du marché de l'énergie, GE Energy anticipe les besoins à venir en procédant au recrutement de 250 ingénieurs, qui viendront s'ajouter aux 800 recrutés l'an dernier. Afin de séduire les jeunes, des concours en lien avec différents établissements sont mis en place.

      Des freins identifiés par le Bureau international du travail

      "Les données montrent que les emplois verts ne constituent pas automatiquement un travail décent. Nombre de ces emplois sont insalubres, dangereux et difficiles. L’emploi dans des activités comme le recyclage et la gestion des déchets, les bioénergies et le bâtiment tend à être précaire et peu rémunérateur", avance le Bureau international du Travail pour justifier le rebut de certains candidats envers le secteur. Jusqu'à présent, l'environnement était essentiellement associé à la gestion des déchets, une activité qui génère de très nombreux emplois d'insertion mais peu attractive. Pourtant, les atouts sont nombreux en termes économiques, notamment en cette période de crise: les investissements visant à améliorer l’efficacité énergétique dans le bâtiment pourraient créer plus de 2 millions d'emplois, 20 millions de postes supplémentaires devraient se créer d'ici à 2030 dans les énergies renouvelables, tandis que le marché mondial des biens et services écologiques devrait doubler durant ce labs de temps.

      Le manque de formations adaptées est cependant pointé du doigt par les recruteurs. Les filières universitaires seraient trop théoriques, tandis que les cursus professionnalisants souffrent d'un déficit d'image. L'enjeu se situe donc aujourd'hui davantage sur les compétences que sur la main-d'oeuvre potentielle, le développement durable ne devant pas seulement être considéré comme un eldorado mais surtout comme un moyen de mettre en oeuvre des savoirs-faire au service d'un secteur en pleine expansion. Afin de nourrir ce vivier de talents, les enseignants sont en première ligne; or, le manque de professeurs formés alerte les professionnels du secteur. L'environnement, prochain terrain de jeu de l'Education nationale ?

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      1282 2009-02-12 07:00:19 2009-02-12 06:00:19 open open lenvironnement-peine-a-seduire-les-jeunes-talents publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Liens: salaires, Japon et boulangerie http://www.problematiques.fr/1336-liens-salaires-japon-et-boulangerie Sun, 15 Feb 2009 08:15:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1336 Chaque dimanche, Problématiques propose une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes abordés dans la semaine ou à en découvrir d'autres. Cette revue de presse internet se construit avec vous - n'hésitez pas à envoyer vos suggestions par commentaire ou par courriel. Des banques prêtes à payer des fortunes pour leurs courtiers Stock-options, bonus: comment payer les patrons ? Le Japon envisage de nouvelles mesures pour son économie Banette en quête de boulangers]]> 1336 2009-02-15 09:15:15 2009-02-15 08:15:15 open open liens-salaires-japon-et-boulangerie publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Comment se débarrasser des actifs toxiques ? http://www.problematiques.fr/1332-comment-se-debarrasser-des-actifs-toxiques Mon, 16 Feb 2009 06:00:56 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1332 « En dépit de certaines améliorations, le crédit ne circule pas suffisamment » a déclaré Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe, suite à une conférence réunissant l’ensemble des ministres des Finances de la zone Euro. Pour améliorer cette situation, l’Europe souhaite traiter au plus vite le cas des actifs toxiques encore détenus par les banques. En effet, les actifs toxiques bloquent les transactions de crédit entre banques.

      Pour laisser de la marge à chaque pays, l’Eurogroupe a préféré donné des recommandations que chacun est libre d’adapter en fonction de son système banquier et de la gravité de la situation. « Ce n’est pas un système unique pour tous, mais nous devons garantir une base commune et nous devons garantir le respect des règles en matière d’aides d’Etat, même en temps de crise » a expliqué Joaquin Almunia, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

      Pour cela, trois principes ont été définis afin de cadrer la lutte contre les actifs toxiques :

      - la transparence de la méthode et indépendance des organismes travaillant sur ce sujet

      - l’équité de traitement pour toutes les banques

      - la répartition de la charge entre actionnaires et contribuables doit être adéquate.

      Le financement de telles mesures reste bien évidemment un sujet délicat. Car, si l’Eurogroupe se refuse à ne pas agir, il doit toujours veiller à l’équilibre budgétaire de ces pays membres. Pourtant, plan de relance après plan de relance, la situation budgétaire de chaque pays s’aggravent. Pour le moment, l’Eurogroupe ferme les yeux, jugeant que la situation économique nécessite de telles actions. Mais attention, le réveil pourrait être délicat.

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      1332 2009-02-16 07:00:56 2009-02-16 06:00:56 open open comment-se-debarrasser-des-actifs-toxiques publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: sortir du marasme économique http://www.problematiques.fr/1348-revue-de-presse-sortir-du-marasme-economique Mon, 16 Feb 2009 10:55:56 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1348 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Les pays du G7 atténuent leurs critiques à l'égard de la Chine : les pays riches ont bien besoin de ce pays pour tenter de sortir de la crise économique et financière. Vers un yuan plus flexible ? Article de Michael M. Phillips et Stacy Meichtry du WSJE.

      Porsche, super trader ? Le groupe allemand vient d'annoncer avoir gagner près de 400 millions d'euros en misant sur des actions allemandes en 2008. Ce qui n'est pas du goût des "hedge funds" qui avaient déjà souffert de l'intérêt du groupe pour Volkswagen. Article de Daniel Schäfer du FT.

      Le net recul de l'économie dans la zone euro illustre bien le caractère global d'une crise née aux Etats-Unis. Article de Joellen Perry et Marcus Walker du WSJE. La BCE, qui s'alarme par ailleurs des lourds déficits annoncés, n'envisage pas un changement brutal de politique qui ajouterait de l'incertitude : la baisse des taux d'intérêt, si elle doit se poursuivre, sera graduelle. Articles de Ralph Atkins du FT et de Ralph Atkins en page 3 du FT.

      Wall Street se méfie du plan Obama : les grandes banques américaines veulent éviter que l'Etat de devienne un actionnaire trop important. Article de Francesco Guerrera et Henny Sender du FT.

      La lourde perte annoncée par la Lloyds complique son plan de sauvetage projeté par le gouvernement britannique. Détails avec Sara Schaefer Munoz et Alistair MacDonald du WSJE. Après une décennie d'une politique indépendante unanimement admirée, la Banque d'Angleterre est soumise au feu des critiques : si elle avait bel et bien analysé les risques d'instabilité financière, elle a peu agi en conséquence. Longue analyse de Chris Giles en page 5 du FT.

      Maintenant que le plan Obama est voté, la question est : comment dépenser tout cet argent ? La menace bureaucratique ne doit pas être négligée. Enjeux avec Stephen Power et Neil King dans une longue analyse en pages 14 et 15 du WSJE.

      Supplément du FT : FT Fund Management : les banques d'affaires investissent moins dans les fonds. Article de Steve Johnson à la une. Supplément du FT : Digital Business : la mobilité numérique rencontre encore de sérieux obstacles à son développement.

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      1348 2009-02-16 11:55:56 2009-02-16 10:55:56 open open revue-de-presse-sortir-du-marasme-economique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Régions et collectivités: taxe professionnelle, emploi et ports http://www.problematiques.fr/1318-regions-et-collectivites-taxe-professionnelle-emploi-et-ports Tue, 17 Feb 2009 06:00:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1318 Une semaine sur deux, l'actualité économique des régions et des collectivités territoriales est en débat sur Problématiques. Cette séquence, destinée à recenser les enjeux, les initiatives et les défis qui se posent aux acteurs de la décentralisation, est amenée à s'enrichir par le biais de vos contributions.

      Taxe professionnelle : comment compenser le manque à gagner ? « La taxe professionnelle sera supprimée en 2010 », a affirmé le 5 février dernier Nicolas Sarkozy, lors d'une interview télévisée. Calculée sur les locaux de la société et la valeur de ses équipements, elle est entrée en vigueur en 1975 sous l'égide de Jacques Chirac, puis a été de nombreuses fois remises en question. La partie foncière de l'impôt sera conservée - elle en n'en représente que 20 % de la recette mais est moins sujette à débat que la part équipement, qui, selon ses détracteurs, pénaliserait l'investissement.

      Toutefois, la taxe professionnelle représente un vivier de ressources non-négligeable  pour les collectivités locales : en 2008, elle leur a rapporté 28 milliards d'euros, selon Le Figaro : 17 milliards pour les communes, 8,5 milliards vers les départements et 2,7 milliards aux Régions. L'Etat a pris en charge plus de 10 milliards d'euros dans le but de compenser les différents allègements. « Nous demandons cette suppression depuis longtemps, pour donner plus de possibilités d'investissements aux entreprises. Mais je suis inquiète en tant que présidente de la Communauté du Pays d'Aix (CPA). Car cette taxe paye les transports, les déchets, les équipements culturels et sportifs, les réhabilitations de zones d'activités... », explique à La Provence Maryse Joissains, maire UMP d'Aix-en-Provence.

      Les Régions, pourvoyeuses d'emploi. Selon une note de conjoncture publiée par l'Observatoire de la fonction publique territoriale, en termes d'effectifs, « ce sont les régions, les départements et les organismes intercommunaux qui ont le plus fortement augmenté » entre 2007 et 2008. 95 % des régions et 85 % des départements envisagent une hausse de leurs effectifs en 2009, poussés par les nombreux transferts de compétences survenus depuis de nombreuses années. L'Ile-de-France représente 20 % des offres d'emploi, et la région PACA 12 %. 34.850 recrutements sont prévus cette année, selon les déclarations des collectivités, créations et remplacements de postes confondus. Concernant le débat sur un éventuel rapprochement des départements et des régions, une étude du cabinet KPMG pointe par ailleurs du doigt les surcoûts potentiellement engendrés, « l'uniformisation des conditions de travail et de rémunération des agents transférés au sein d'une même collectivité » étant effectuée par le haut.

      Les transports au cœur du plan de relance... La RATP va accroître de 450 millions d euros le montant de ses investissements cette année, une décision consécutive au plan de relance et à l'intervention du Premier ministre en janvier dernier. « Le montant total des investissements pour 2009 s'élève donc à 1,428 milliard d'euros et représente une hausse de 43% par rapport au budget voté pour 2008 (998 millions d'euros) », a indiqué la régie des transports parisiens. Parallèlement à cette annonce, une exposition sur les projets prévus pour le RER A est ouverte à Châtelet-les-Halles.

      ... et les ports souffrent du ralentissement économique. En Seine-Maritime, les ports font grise mine. Au Tréport, le trafic global a reculé de 21 % en 2008, à 236.000 tonnes. La chute du trafic de galets et de sable ont pénalisé l'activité. A Fécamp et à Caen-Ouistreham, la chute est plus mesurée (respectivement -9 % et -7 %).

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      1318 2009-02-17 07:00:22 2009-02-17 06:00:22 open open regions-et-collectivites-taxe-professionnelle-emploi-et-ports publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Déficit budgétaire : tôt ou tard, la France finira par payer http://www.problematiques.fr/1652-deficit-budgetaire-tot-ou-tard-la-france-finira-par-payer Tue, 17 Feb 2009 20:01:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1652 A force de jouer avec le feu, on se brûle. Cela faisait déjà quelques mois que la sanction planait mais le gouvernement français n’a rien fait pour corriger pour le tir. Résultat, la Commission européenne ouvrira demain une procédure de déficit excessif à l’égard de la France. Et pour cause, les déficits pour 2009 et 2010 sont attendus largement au-dessus des 3 % du PIB autorisés : 5,4 % en 2009 puis 4,4 % en 2010 selon la Commission européenne. De son côté, Bercy ne prévoit « qu’ » un déficit de 4,4 % en 2009.

      La France va donc payer chèrement son programme de relance budgétaire d’un total de près de 30 milliards d’euros soit environ 1,3 % du PIB. Mais en réalité, la Commission européenne dit surtout sanctionner « les efforts insuffisants de consolidation fiscale lorsque les conditions économiques étaient plus favorables ». Autre élément en cause, la dette de la France qui, selon les prévisions de la Commission, devrait s’envoler : 67,1 % du PIB en 2008, 72,4 % en 2009 et 76 % en 2010.

      Mais, rassurons nous, cette sanction n’est que théorique. En effet, nous ne sommes pas les seuls : l’Espagne et la Grèce sont également de mauvais élèves. Avec la crise, l’Europe a, pour le moment, d’autres chats à fouetter. Interrogé lundi au Parlement européen, Almunia a ainsi indiqué que la Commission ne fixerait pas de délai pour la correction des déficits budgétaires qui dépassent le seuil de 3 %. Autrement dit, l’avertissement est oral. Pourtant, à force de ne pas sanctionner les mauvais élèves, les bons élèves vont finir par se demander quels intérêts ils ont à rester « sages ».

      D’autant plus que, même si Bruxelles ne met pas ses menaces à exécution, le retour de bâton arrivera bien assez tôt. Relancer pour le présent, OUI. Mais il ne faut pas pour autant en oublier le futur… Vous pouvez laisser une réponse, ou faire un trackback depuis votre propre site.

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      1652 2009-02-17 22:01:02 2009-02-17 20:01:02 open open deficit-budgetaire-tot-ou-tard-la-france-finira-par-payer publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last
      L'immobilier fait les frais de la crise http://www.problematiques.fr/1329-limmobilier-fait-les-frais-de-la-crise Wed, 18 Feb 2009 06:00:49 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1329 "Près de 20 à 25 % de nos clients n’ont pas pu réaliser d’opération d’immobilière en 2008 faute de prêt. Et nous ne constatons aucune évolution positive sur le début d’année. Ce manque de transparence contribue à figer le marché et à forcer l’attentisme des acheteurs", a pointé du doigt le président du réseau Orpi, Bernard Cadeau. Il n'a pas hésité à s'interroger sur l'opacité pratiquée, selon lui, par les établissements bancaires pour justifier de ces difficultés d'accès au crédit. Cette problématique est au coeur de la phase de turbulences traversée par le secteur immobilier depuis plus d'un an. A la suite de la crise financière, de nombreuses banques ont resserré leur politique d'octroi de crédit.

      L'impossibilité pour de nombreux ménages à trouver un financement pénalise toute une filière, qui doit revoir à la baisse ses ambitions. Les mises en chantier de logements neufs ont reculé de 15,7 % en 2008, et les permis de construire de 16 %. De nombreuses opérations ont tout simplement du être annulées ou reportées sine die. Le nombre de programmes autorisés ayant fait l'objet d'une annulation s'est accru, l'an dernier, de manière significative. Parallèlement aux constructions, les agents immobiliers souffrent de l'attentisme généralisé et des difficultés afférentes au crédit. "Ce ne sont pas forcément les professionnels compétents et dédiés au service des consommateurs qui survivront. Les plus menacés sont plutôt ceux qui ont investi dans leur structure et qui n'arrivent pas, dans le contexte actuel, à faire face à leurs charges", expliquait récemment au Monde Henry Buzy-Cazaux, délégué général de la Fédération nationale des agents immobiliers. Sur les seuls mois de novembre et de décembre, 284 agences ont été placées en redressement judiciaire.

      De l'importance du contexte socio-économique

      Avec des établissements qui exigent jusqu'à 20 % d'apport personnel, les professionnels de l'immobilier dénoncent l'attitude d'une large partie du secteur bancaire, même si la situation tend progressivement à se débloquer. La réticence à accorder des prêts sur des durées supérieures à 25 ans pénalise également de nombreux acquéreurs potentiels. Il n'en reste pas moins que la chute des taux (en moyenne, de 5,35 % à 4,75 % depuis l'automne dernier selon le courtier Empruntis) resolvabilise certains ménages. Les incertitudes sur le contexte socio-économique semble aujourd'hui l'emporter: "ce qui va peser le plus sur le marché immobilier en 2009, ce n'est pas le taux des crédits immobiliers, mais la montée du chômage, la stagnation des revenus des ménages et les pertes patrimoniales qu'ils ont enregistrées", mets en garde dans Le Figaro Cyril Blesson, chef économiste chez Seed Finance. La baisse des prix est aussi à prendre en compte.

      Toutefois, certains acteurs de ce marché semblent croire en un rebond pour les mois à venir, à la faveur d'un desserrement potentiel des conditions de crédit. Les investissements en centre-ville semblent par ailleurs être plus que jamais d'actualité: frappés par la flambée des prix du pétrole au premier semestre 2008, la question des déplacements domicile-travail se pose plus qu'auparavant. Les transports en commun desservant principalement les zones urbaines, celles-ci retrouvent de leur attrait, même si l'espace fait souvent défaut. Par ailleurs, les projets de constructions ou acquisitions portés par l'Etat ainsi que les rénovations entretiennent un certain espoir chez les professionnels. Le comportement des établissements bancaires devrait néanmoins jouer un rôle déterminant dans la crise traversée par le secteur de l'immobilier.

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      1329 2009-02-18 07:00:49 2009-02-18 06:00:49 open open limmobilier-fait-les-frais-de-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Trop de vert nuit à la publicité http://www.problematiques.fr/1328-trop-de-vert-nuit-a-la-publicite Thu, 19 Feb 2009 06:00:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1328 Les retombées générées par une approche résolument tournée vers l'environnement et l'éthique séduisent les entreprises. Toutefois, entre les produits proposés, l'attitude de ces firmes et leur discours, le décalage s'avère parfois criant. Un fossé pointé du doigt par différents acteurs économiques et sociaux.

      Selon un sondage Ipsos commandé par la Région Rhône-Alpes, le mois dernier, pour 87 % des Français, la notion de développement durable évoque en premier lieu l'écologie, mais pas seulement : l'activité économique et financière ainsi que la solidarité sociale y entrent, selon les répondants. Le champ très large réuni par le concept de développement durable et à la très institutionnelle responsabilité sociétale des entreprises - actée par le ministère de l'Environnement -, permettent aux firmes de s'exprimer de manière globale à la fois sur l'impact écologique de leurs activités et sur leurs actions éthiques ou tournées vers l'Homme. Il n'en reste pas moins que ce terrain de communication doit être emprunté à bon escient. Des dérives sont d'ores et déjà pointées du doigt.

      Le greenwashing, qui consiste à repeindre en vert ses publications, slogans et affiches dans le but de jouir des retombées positives générées par une attitude tournée vers l'environnement, est aujourd'hui pointée du doigt à tous les échelons de la société. La dernière contestation en date est celle du collectif d'ONG Alliance pour la planète, qui a lancé un Observatoire indépendant de la publicité destiné à scruter la politique de communication des entreprises. L'organisation se veut proche des citoyens et beaucoup plus réactive que l'Association pour une régulation professionnelle de la publicité (l'ancien BVP), dont les avis ne sont que consultatifs. Les agences de notation émettent également leurs griefs : confrontées à cette avalanche de documents plus verts et éthiques les uns que les autres, elles font valoir leur expérience et leur position pour s'aventurer sur ce terrain. Quelques poids lourds de l'économie ont tout simplement dû faire marche arrière !

      Le secteur de l'énergie est particulièrement pointé du doigt. Suite aux avis de l'ARPP, Areva a été incitée à ne plus utiliser son slogan « L'énergie au sens propre » et Total a transformé sa signature « notre énergie est votre énergie » en « pour vous, notre énergie est inépuisable ». Quelques entreprises plus éloignées de cette thématique environnementale ont, elles aussi, été tentées de "verdir" leur image. C'est notamment le cas de BNP Paribas, qui a publié un rapport de 214 pages uniquement consacré au développement durable et qui a lancé un blog, Pour un monde qui change. Des risques de confusion subsistent, en particulier lorsque l'aspect écologique est étendu aux participations et initiatives éthiques. L'armement ou les soupçons de corruption viennent perturber ce petit jeu de la communication « positive ».

      Mais c'est le secteur automobile qui accumule le plus de griefs. L'idée d'une règlementation spécifique au matériel de transport poursuit son chemin, comme le proposait l'an dernier l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie : « l'information, pour les véhicules, sur les taux d'émission de CO2 n'est pas systématiquement affichée, même en cas d'argumentation écologique. Elle n'est en effet actuellement obligatoire que pour certains supports publicitaires. Compte tenu de l'intérêt de cette donnée pour une bonne information des consommateurs, la question se pose de la généraliser », suggérait-t-elle.

      Afin d'éviter trop de problèmes liés à cette question, les entreprises sont de plus en plus tentées de concevoir des gammes de produits en prise directe avec l'environnement ou la responsabilité sociale - fonds de placements éthiques, véhicules électriques... -. Il n'en reste pas moins que cette approche reste, par sa nature, limitée. Et ce ne sont pas les mesures d'auto-régulation qui changeront radicalement la donne, explique à L'Express Jacques-Olivier Barthes, de l'Alliance pour la planète : « Il y a un problème d'évaluation des publicités en amont. Le système n'est pas étanche et on voit qu'il y a des gros poissons qui traversent le filet. Il y a eu des modifications positives mais on voit que le système est très largement perfectible ».

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      1328 2009-02-19 07:00:05 2009-02-19 06:00:05 open open trop-de-vert-nuit-a-la-publicite publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo 105 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 213.245.160.176 2009-02-20 11:40:49 2009-02-20 10:40:49 1 0 0 106 js.herpin@gmail.com 193.57.110.171 2009-02-24 12:33:18 2009-02-24 11:33:18 1 0 0 107 laurent.vigneron@nordnet.fr 194.206.79.93 2009-02-25 10:57:07 2009-02-25 09:57:07 1 0 0
      Liens: PAC, Californie et énergie solaire http://www.problematiques.fr/1358-liens-pac-californie-et-energie-solaire Sun, 22 Feb 2009 12:30:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1358 Chaque dimanche, Problématiques publie une sélection de liens destinée à approfondir les sujets abordés cette semaine ou à en découvrir d'autres. Afin d'enrichir cette revue de presse internet, vous pouvez faire part de vos suggestions par commentaire ou par courriel. ]]> 1358 2009-02-22 13:30:37 2009-02-22 12:30:37 open open liens-pac-californie-et-energie-solaire publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo La Chine étend son emprise sur les matières premières http://www.problematiques.fr/1346-la-chine-etend-son-emprise-sur-les-matieres-premieres Tue, 24 Feb 2009 06:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1346 L'influence de Pékin sur les commodités ne cesse de progresser, quitte à donner des sueurs froides au reste du globe.

      Criblé de dettes, le groupe minier anglo-australien Rio Tinto vient de se sortir d'une mauvaise passe par le biais d'un actionnaire pour le moins inattendu, le chinois Chinalco, dont la capitalisation boursière est considérablement moindre que celle de sa nouvelle proie. L'entreprise devra racheter, pour 19,3 milliards de dollars, des participations dans neuf actifs parmi les plus profitables de Rio Tinto, dans l'aluminium, le cuivre et le minerai de fer. La transaction a suscité de vives réactions en Australie, notamment de la part des autorités qui prétendent désormais, à la faveur d'une modification de législation réalisée pour l'occasion, à un droit de véto sur les investissements étrangers, dont la possibilité d'user d'instruments financiers.

      Car Chinalco n'est pas une simple société de droit chinois : en effet, elle relève de l'Etat. « Malgré le fait que nous sommes une société d'Etat, nous opérons en toute indépendance. Toutes nos décisions liées au marketing, à la production ou aux dépenses d'investissement sont prises par le management en toute autonomie », a tenté de rassurer le PDG de Chinalco, Xiao Xaging. Mais l'opération ne semble pas étrangère à la stratégie de Pékin, qui profite des niveaux relativement bas des prix des matières premières pour renforcer ses positions sur un segment crucial de l'économie. L'enjeu est de sécuriser les approvisionnements tout en développant une certaine influence.

      Les nombreux investissements réalisés en Afrique témoignent de cette volonté. Depuis la fin des années 1990, la présence chinoise en Afrique n'a cessé de prendre des proportions grandissantes. Depuis 2005, la puissance asiatique est le troisième partenaire commercial de l'Afrique, derrière les Etats-Unis et la France; tandis qu'en dix ans, le commerce bilatéral entre la Chine et les pays africains a été multiplié par quatre, atteignant dix milliards de dollars. La Chine, qui n'est plus autosuffisante en pétrole depuis 1993, dépend de ressources africaines pour 25% de ses fournitures. Le président Hu Jintao a entamé, il y a quinze jours, une tournée diplomatique en Afrique noire, basée sur l'aide financière et la coopération économique. Toutefois, pour le ministère chinois des Affaires étrangères cité par Le Figaro, les pays qui feront l'objet de transferts financiers cette année « ne possèdent pas beaucoup de ressources énergétiques et minérales : notre relation avec les pays africains n'est pas seulement basée sur l'énergie et les ressources ».

      A l'échelon national, l'emprise sur les matières premières se caractérise par un certain interventionnisme sur le front du maïs. Le deuxième producteur au monde (20% de la production internationale, à 156 millions de tonnes selon les sources officielles) effectue, avec cette culture, une opération autant alimentaire que politique. Afin de garantir la stabilité des prix, les autorités s'investissement pleinement sur les marchés : en août 2008, en pleine spirale haussière, des actions en faveur d'une baisse des prix moyens a été entreprise, tandis qu'à la fin de l'année dernière, le rachat de 3.000 tonnes de maïs (soit 50 % de la production des trois premières régions cultivatrices) devait enrayer la chute des prix.

      « Avec un tel dynamisme, la Chine suscite la convoitise... mais elle fait également peur », conclut une étude de la Chambre de Commerce de Paris. Avec un chiffre symbolique : en 2003, la Chine a représenté 95 % de la demande globale d'acier et de 99 % pour le zinc. La possibilité de Pékin d'instrumentaliser les cours de certaines commodités semble dès lors difficilement contournable.

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      1346 2009-02-24 07:00:19 2009-02-24 06:00:19 open open la-chine-etend-son-emprise-sur-les-matieres-premieres publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Pourquoi la culture résiste à la crise http://www.problematiques.fr/1349-la-culture-resiste-a-la-crise Wed, 25 Feb 2009 06:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1349 En dépit d'un climat morose, les Français semblent maintenir un certain niveau de dépenses dans le secteur culturel.

      « La crise incite les gens à se tourner vers des lieux préservés. Le monde change, l'avenir inquiète ? L'intangibilité des œuvres d'art et la stabilité des musées rassurent », expliquait récemment au Monde Marie-Christine Labourdette, de la Direction des musées de France. Le succès de l'exposition « Picasso et les maîtres », qui a réuni plus de 780.000 visiteurs en trois mois seulement - et parfois même la nuit - a permis de mettre en exergue le maintien des dépenses culturelles en dépit d'un contexte économique morose. Le profil sociologique des curieux s'est même diversifié par le biais de ces ouvertures nocturnes, un point qui devrait inciter la Réunion des musées nationaux à réitérer l'expérience. De source officielle, une croissance de 2 % à 3 % de la fréquentation des musées est attendue pour cette année.

      Mais, au-delà de cette exposition, c'est une véritable tendance de fond qui se vérifie jusque dans les rayons des magasins. Le marché de la musique accuse le coup du fait des raisons élucidées depuis de nombreux mois (téléchargement illégal, difficultés de certains artistes...) : le CD ne représente plus que 11 % du marché des loisirs. Les bons résultats de Francis Cabrel, une valeur sûre, et du jeune chanteur Christophe Mae permettent aux disquaires de retrouver le sourire. Les jeux, en revanche, se permettent d'afficher une croissance insolente de 19 % en un an : on reste chez soi, mais on se fait plaisir. « Le marché des loisirs interactifs n'a pas subi d'impact de la crise en 2008. On constate un ralentissement des ventes à partir de septembre et sur la fin de l'année 2008. Cependant, il est dû à une moindre activité éditoriale alors que la fin de l'année 2007 avait été riche en sorties de blockbusters. Ce ralentissement avait donc été anticipé par la filière », indique à ITR-Games Natacha Pépion, chef de groupe logiciels chez GfK. Durant les fêtes, le livre a également eu la côte, poussé par une large gamme de titres et de prix : les ventes ont progressé de 3,8 % en décembre et de 4,9 % en janvier.

      Les salles de concert et de théâtre résistent quant à elles par le biais des abonnements, vecteurs de fidélisation. « Les budgets régressent, la culture comme symbole paraît menacée, et, par solidarité, des spectateurs s'abonnent. Le public abonné a peut-être aussi un pouvoir d'achat qui l'écarte de la crise », décrypte le chercheur au CNRS Emmanuel Négrier. Les opéras sont notamment concernés, avec des succès tels que Carmen à Toulouse. Les inquiétudes se portent toutefois sur le renouvellement des abonnements au printemps, au moment de la parution des programmes 2009/2010. Les établissements faisant l'objet de subventions peuvent par ailleurs afficher des tarifs plus bas que ceux pratiqués dans les autres salles, ce qui leur permet d'affronter la période à venir - véritablement au cœur de la crise - avec davantage de sérénité.

      Si jamais les dépenses culturelles des Français venaient véritablement à flancher, les acteurs de la culture pourront compter sur le dynamisme des collectivités territoriales, qui progresse de manière constante chaque année. Les départements reçoivent la palme des entités les plus engagées, avec une hausse de 6,4 % par an en moyenne pour les dépenses culturelles totales entre 1996 et 2002. En 1929, les salles de cinéma n'avaient jamais été aussi remplies aux Etats-Unis...

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      1349 2009-02-25 07:00:53 2009-02-25 06:00:53 open open la-culture-resiste-a-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Archives http://www.problematiques.fr/archives Wed, 25 Feb 2009 18:00:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?page_id=1366 1366 2009-02-25 19:00:55 2009-02-25 18:00:55 open open archives trash 0 0 page 0 _wp_page_template _edit_last _edit_lock _wp_trash_meta_time _wp_trash_meta_status Green business: pays émergents, investissements et initiatives américaines http://www.problematiques.fr/1352-green-business-pays-emergents-investissements-et-initiatives-americaines Thu, 26 Feb 2009 06:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1352 Chaque mois, les opportunités et principales transactions dans le domaine de l'environnement sont passées en revue sur Problématiques. Ce journal du green business est amené à s'enrichir par le biais de vos contributions.

      Les pays émergents en première ligne. "Nous avons une opportunité historique de financer une économie mondiale décarbonée. Il y a urgence. Les coûts économiques associés au changement climatique deviennent de plus en plus lourds", a indiqué au Monde le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement, Achim Steiner. L'institution souhaite, à la faveur de la crise, réorienter ses actions sur des projets à forte valeur environnementalen en particulier dans les pays à forte croissance.

      Le récent rapport présenté par l'économiste indien Pavan Suckhdev pointait du doigt cette nécessité de contrôler les politiques environnementales dans les pays émergents: "les empreintes écologiques de l’Europe, des États-Unis et du Japon sont beaucoup plus élevées que celles des pays en développement. Et les économies émergentes sont en train de les rattraper. L’Inde et la Chine ont une empreinte écologique équivalente à deux fois la taille de leurs biocapacités, soit la capacité de leurs écosystèmes à générer une offre durable de ressources renouvelables. Le Brésil, quant à lui, présente l’une des biocapacités les plus élevées au monde". Cette situation constitue une opportunité pour les entreprises du secteur souhaitant se développer à l'international. L'évolution du cadre règlementaire, poussée par les récents accords et rencontres internationaux, fait partie des coups de pouce portés aux firmes. Dernier exemple en date: la Chine propose désormais un régime fiscal allégé pour les entreprises qui concourent à la protection de l’environnement par le biais de technologies propres.

      Les fonds d'investissement se mettent au vert. Selon une étude réalisée par PriceWaterHouseCoopers, la part des énergies renouvelables dans les transactions du secteur énergétique ne cesse de croître. L'éolien et le solaire occupent les premières places des énergies les plus convoitées (respectivement 57 % et 20 % de de la valeur totale des transactions dans les énergies renouvelables en 2008). Toutefois, la crise financière a entamé l'enthousiasme des investisseurs: la valeur des transactions a chuté, passant de 21,7 milliards d'euros au deuxième semestre 2007 à 9,9 milliards d'euros en 2008. Les difficultés à financer ce type de projets n'entravent cependant pas le dynamisme de cette branche: en effet, selon le conseil en levée de fonds Aélios Finance, 69 % des fonds français spécialisés dans le capital risque technologique se déclarent prêts à investir dans l'énergie et les cleantech au cours des prochains mois. Signe de cet engouement, l'assureur allemand Allianz fait son entrée dans ce domaine. Il vient d'acquérir un parc éolien situé en Meurthe-et-Moselle.

      Les initiatives américaines pour l'environnement: trop localisées ? Parmi les 838 milliards de dollars du plan de relance américain, 60 millions concernent l'énergie. Il s'agit essentiellement d'une politique de travaux: ainsi, 11 milliards seront destinés à la modernisation des réseaux électriques, avec des compteurs intelligents, 5000 km de nouvelles lignes devraient être construites, et 13 milliards de dollars seront spécifiquement alloués aux énergies renouvelables. Cela ne devrait cependant pas suffire à résorber les déséquilibres présents, entre Etats, dans ce secteur. Par ailleurs, l'initiative reste localisée et ne concerne pas l'ensemble du continent américain, une concertation n'ayant pas été engagée. Ainsi, le Canada a "déjà pris beaucoup de retard par rapport au plan de relance américain qui investit cinq fois plus d'argent par habitant dans l'énergie propre que ce qui a été annoncé dans le budget fédéral au Canada,  Il est temps que le gouvernement Harper aille de l'avant pour cesser d'être à la remorque des Américains", selon Matthew Bramley, président d'un institut de recherche canadien.

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      1352 2009-02-26 07:00:53 2009-02-26 06:00:53 open open green-business-pays-emergents-investissements-et-initiatives-americaines publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Liens: or, AIG et récession http://www.problematiques.fr/1385-liens-or-aig-et-recession Mon, 02 Mar 2009 11:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1385 Chaque semaine, Problématiques propose une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes abordés récemment et à en découvrir d'autres. Vous pouvez contribuer à cette sélection par courriel ou par commentaire: l'info se construit avec vous. « Le mouvement haussier de l'or est très dangereux pour les épargnants » AIG frôle les 100 milliards de dollars de perte annuelle Récession, chômage : le gouvernement prévoit que la crise sera longue TF1, un champion face à la crise]]> 1385 2009-03-02 12:00:38 2009-03-02 11:00:38 open open liens-or-aig-et-recession publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Revue de presse: Europe de l'Est, Tesco et Bosch http://www.problematiques.fr/1379-revue-de-presse-europe-de-lest-tesco-et-bosch Mon, 02 Mar 2009 11:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1379 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Les pays d'Europe de l'Est font grise mine : lors d'un sommet européen, les autres pays ne leur accordent pas tout ce qu'ils espéraient pour traverser la crise. Prémisses d'un fossé qui ira en s'élargissant ? Articles de Charles Forelle du WSJE et de Tony Barber du FT.

      Les milliards de dollars fédéraux américains continuent d'être déversés dans l'assureur AIG. Un gouffre sans fond ? Article de Deborah Solomon, Matthew Karnistchnig et Liam Pleven du WSJE. HSBC revoit à la baisse ses ambitions en matière de banque de détail américaine. Pas étonnant. Article de Peter Thal Larsen et Kate Burgess du FT.

      Le détaillant britannique Tesco doit changer sa stratégie de conquête du marché américain : alors qu'il visait il y a deux ans une clientèle aisée avec des produits chers et de qualité, il opte à présent, crise oblige, pour un marketing agressif ciblant des produits bon marché. Article de Cecilie Rohwedder du WSJE. Dans les couloirs de l'ONU, tout le monde cherche des pièces d'art manquantes avant des travaux de rénovation. Article de Harvey Morris du FT.

      L'assèchement des capitaux privés à destination des pays émergents pourra-t-il être compensé par l'argent public des organisations internationales ? Rien n'est moins sûr alors que le FMI et la Banque Mondiale n'ont pas les poches assez profondes. Longue analyse d'Alan Beattie en page 6 du FT.

      Le groupe d'engeneering allemand Bosch a les moyens d'affronter la crise : non côté en Bourse, le groupe a toujours été scrupuleux du moindre denier à dépenser, ce qui le laisse dans une situation financière enviable. Interview du directeur général Franz Fehrenbach par Daniel Schaefer en page 12 du FT.

      Tout redressement des indices boursiers serait un signe encourageant d'un retour de confiance en vue d'une sortie de crise. Article de Justin Lahart en page 11 du WSJE.

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      1379 2009-03-02 12:00:40 2009-03-02 11:00:40 open open revue-de-presse-europe-de-lest-tesco-et-bosch publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les banques américaines évaluées http://www.problematiques.fr/1369-les-banques-americaines-evaluees Mon, 02 Mar 2009 12:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1369 Les autorités américaines de régulation ont annoncé, hier, un programme d'examen des banques intitulé « stress test ». Son objectif est de déterminer si ces dernières sont capables de surmonter une récession plus longue et plus forte avec un taux de chômage supérieur à 10 %. L'évaluation est obligatoire pour toutes les banques et institutions disposant d'actifs supérieurs à 100 milliards de dollars. Si les résultats ne sont pas concluants, l'Etat pourrait de nouveau injecté des aides publiques dans le système financier.

      Le Troubled Asset Relief Program (Tarp) avait déjà permis de débloquer 700 milliards de dollars pour remettre à flot le système bancaire américain. En octobre dernier, 200 milliards de dollars avait déjà été utilisé. Les « stress test » qui commenceront fin avril seront également financés par ce fond. Les examens seront conduits par La Fed, l'autorité de garantie des dépôts bancaires (FDIC), le bureau de supervision et de régulation des banques (Office of the Comptroller of the Currency) et l'autorité de contrôle des caisses d'épargne (Office of Thrift Supervision).

      Grâce à cet examen, les régulateurs pourront « évaluer toutes ces banques afin de déterminer le montant des capitaux dont elles ont besoin pour surmonter le pire des scénarios », a déclaré le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke à la Commission des Services Financiers de la Chambre des représentants. « Le cas échéant, les banques seront averties du volume de capitaux dont elles ont besoin » a-t-il précisé. Dans un premier temps, les banques qui auraient besoin de lever de nouveau capitaux auront un délai de six mois pour le réaliser elles-mêmes. Une fois ce délai passé, elles devront recourir au Trésor qui réclamera le paiement d'un dividende de 9 %.

      Si les pertes s'accumulent, ces dernières seront converties en actions ordinaires ce qui donnera à l'Etat une participation directe et améliorera la capacité de la banque à absorber les dépréciations d'actifs. Pour ne pas affoler les marchés, les autorités américaines ont prévenu qu'ils ne prévoyaient pas de rendre public les résultats des « stress tests », laissant ce choix aux banques auditées.

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      1369 2009-03-02 13:00:16 2009-03-02 12:00:16 open open les-banques-americaines-evaluees publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo
      Les inquiétudes des investisseurs entretiennent la déprime des marchés http://www.problematiques.fr/1371-les-inquietudes-des-investisseurs-entretiennent-la-deprime-des-marches Tue, 03 Mar 2009 06:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1371 Au plus bas depuis six ans, la Bourse de Paris peine à remonter. Les perspectives macroéconomiques n'incitent guère à l'optimisme. Les variables financières restent importantes, la consommation n'étant pas le seul paramètre pris en compte sur les marchés.

      « La lourdeur du marché, incapable de tenir un rebond, même minime, est déprimante », confie à l'AFP Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. Les quelques séances de hausses survenues ces dernières semaines à la Bourse de Paris ne parviennent pas à véritablement s'enchaîner, comme si une chappe de plomb empêchait un véritable rebond du CAC 40. Depuis juin 2007, point déclencheur de la crise, l'indice parisien a perdu 55 % de sa valeur. La semaine dernière, il était même au plus bas depuis avril 2003. Les interrogations se succèdent sur la persistance de la crise. La contagion de la crise à l'économie réelle fait figure d'explication toute trouvée : alors que les valeurs financières suscitaient initialement l'inquiétude, c'est aujourd'hui tout le système de consommation et de production qui semble affecté. Mais ce n'est pas le seul paramètre incriminé dans cette déprime généralisée des marchés.

      L'action des gouvernements est particulièrement scrutée par les investisseurs. Car leurs décisions pourraient influer sur les carnets de commandes des mois à venir. En France, les efforts se sont notamment portés sur l'automobile, qui a fait l'objet de mesures exceptionnelles : en contrepartie d'aides massives, des obligations de localisation des activités sont à respecter. Séduisant sur le principe - des fonds pour les constructeurs, un soutien à l'emploi -, la mesure s'est pourtant heurtée aux réticences de la Commission européenne, qui a tardé à acter ce plan par crainte de résurgence des mesures protectionnistes. Cet épisode prouve l'étroitesse des marges de manœuvre actuelles. Le plan de relance, basé sur de nombreuses infrastructures, écarte des pans entiers de l'économie. Aux Etats-Unis, les plans de sauvetage successifs - programme de relance, aides en faveur des banques -, d'un montant total de  2.787 milliards de dollars, laissent sceptiques les spécialistes. « Pour un dollar de baisse d'impôt, la consommation pourrait ne progresser que de 50 à 60 cents », estiment des analystes d'Aurel BGC.

      « Certains de nos concitoyens ont pu croire que les 26 milliards de notre plan de relance constituaient une annonce abstraite, qui ne les concernait pas. Aujourd'hui, nous entrons dans la réalité économique et sociale du pays », tentait de rassurer début février le Premier ministre François Fillon pour convaincre du bien-fondé des mesures prises par le gouvernement. Les très mauvais chiffres du chômage entretiennent le doute sur la capacité des entreprises à traverser la crise. En parallèle, de nouveaux comportements s'installent : les produits de milieu de gamme souffrent, les consommateurs préférant faire le grand écart entre les premiers prix, les marques de distributeurs et des produits à forte valeur ajoutée ou synonymes d'une qualité difficilement remplaçable. Aux Etats-Unis, selon un récent sondage, 50 % des électeurs estimaient que le plan de relance pouvait être à même... d'aggraver la situation !

      Les variables financières restent toujours prépondérantes

      La capacité de résistance des pays émergents est aussi de nature à limiter les perspectives de rebond. Le développement de nombreuses firmes dans ces Etats est mis à mal par la crise. Les autorités chinoises ont du débloquer l'équivalent de 750 milliards d'euros, environ 7 % du PIB, sur deux ans afin de contenir une crise sociale naissante. La situation financière est également examinée par les professionnels du secteur : « les exemples d'Etats en situation de défaut possible se multiplient à l'image de l'Ukraine, du Kasakhstan ou encore des pays baltes », indique à La Tribune Romain Boscher, de Groupama Asset Management.

      Parallèlement à ces conséquences de la crise, des paramètres davantage financiers rentrent en ligne de compte. A commencer par les dividendes, qui intéressent les actionnaires au premier plan. BNP Paribas et Axa verseront de 65 à 70 % de moins que l'an dernier, tandis que chez le cimentier Lafarge, le dividende par action ne sera qu'à 2 euros, contre 3,80 euros initialement espérés. Même punition chez Saint-Gobain et PPR, qui a annoncé également vouloir se recentrer sur ses activités d'équipement de la personne. Des emplois seraient menacés à la Fnac et chez Conforama. Au-delà de cette « rémunération », les actionnaires se réorientent vers des placements moins mouvementés. Les capitaux échangés quotidiennement à la Bourse de Paris ont atteint 3,3 milliards d'euros en janvier, contre des échanges allant de 6,7 à 8,7 milliards il y a un an. Le dollar et l'or font office de valeurs refuges, en enregistrant de significatives hausses.

      Seuls des signes concrets sur l'activité, la consommation et les perspectives financières des différents acteurs économiques devraient permettre aux investisseurs de reprendre confiance et de pousser à la hausse les marchés actions.

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      1371 2009-03-03 07:00:17 2009-03-03 06:00:17 open open les-inquietudes-des-investisseurs-entretiennent-la-deprime-des-marches publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Le Grand Paris en question http://www.problematiques.fr/1363-quel-cadre-pour-le-%c2%ab-grand-paris-%c2%bb Wed, 04 Mar 2009 06:00:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1363 Une semaine sur deux, l'actualité économique et sociale des collectivités territoriales est en débat sur Problématiques. L'aire d'influence de la capitale ne peut se concevoir, selon ses défenseurs, que par l'élaboration d'une institution ou d'actions concrètes restructurant la métropole parisienne.

      En suggérant de fusionner les quatre départements de la petite couronne encerclant Paris, Edouard Balladur, président du comité chargé de la réforme des collectivités, a apporté un nouvel élément politique au « Grand Paris », cette volonté d'élargir le périmètre de la capitale par divers liens, tels que la gouvernance, l'architecture ou les pôles de recherche. Idée en vogue depuis de nombreuses années, souvent par le biais d'associations d'élus ou d'études, l'élargissement de l'aire d'influence parisienne a été souhaitée par le président de la République Nicolas Sarkozy dès son entrée en fonction, avec la nomination d'un secrétaire d'Etat à la région-capitale, Christian Blanc.

      Un coup d'accélérateur à cette volonté a été donné avec la présentation de projets émanant de prestigieux cabinets d'architecture. Au-delà de quelques réalisations symboliques (coulées vertes, délocalisation de gares...), c'est la notion même d'unité de la région parisienne qui est remise en question. Le 12 mars, un oral départagera les candidats au Conseil économique et social. « C'est un vrai projet de civilisation. Il s'agit de fabriquer une métropole dans laquelle il n'y a plus d'apartheid. Le rayonnement mondial de Paris est très lié à sa beauté. Nous voulons mettre du "beau" dans les banlieues », explique au Figaro l'architecte Roland Castro. Cette vision urbaniste de l'agglomération parisienne permettra aux autorités d'affiner davantage leur projet, et notamment pour Christian Blanc, qui étonne par son mutisme depuis sa nomination. Après avoir émis de vives critiques sur le Schéma d'aménagement de la région Ile-de-France, voté par le Conseil régional, censé planifier les principaux axes de développement pour les trente ans à venir, il s'est réfugié derrière un projet encore flou mêlant transports - une grande rocade ferrée, bien plus large que les projets actuels - et économie.

      Les transports seront au cœur du débat. Aujourd'hui, leur gestion dépend du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), dirigé par le président du Conseil régional d'Ile-de-France (actuellement, l'élu PS Jean-Paul Huchon). En coordonnant l'activité de la RATP, de la SNCF et du réseau Optile dans ses limites de compétence, il présente un modèle de cohérence qui pourrait être décliné à d'autres institutions : une autorité définissant les créations de lignes, harmonisant la tarification et arbitrant les financements. Afin de soulager un réseau congestionné, différents projets ont été élaborés par différentes organisations, de l'Orbival val-de-marnais au Métrophérique de la RATP en passant par l'Arc Express régional, encerclant la petite couronne. Récemment, le projet Grand Tram a été relancé, mettant l'accent sur les liaisons de banlieue à banlieue, un des enjeux de ce « Grand Paris » : après le réseau en étoile, place à un maillage plus fin.

      Un périmètre délimité par la grande couronne

      La nécessité d'un « Grand Paris » a été évoquée au plus haut niveau il y a deux ans par le Chef de l'Etat, déplorant que Paris soit « la seule agglomération de France à ne pas avoir de communauté urbaine », puis appuyée au printemps 2008 par le rapport du sénateur UMP Philippe Dallier, maire de Pavillons-sous-Bois (93). Dans ce document de 250 pages, la comparaison avec la structure londonienne est de mise : outre-Manche, la capitale jouit d'un statut privilégié, où un homme fort supervise à la fois Londres même et ses alentours. Mettre en place une politique économique cohérente devient dès lors possible, avec un champ d'action couvrant un périmètre de 20 kilomètres.

      Dans le cadre de l'agglomération parisienne, si l'on retient le champ proposé par Edouard Balladur, le rayon serait légèrement plus étroit, englobant un mille-feuille de collectivités souvent complexe à appréhender pour les investisseurs : 4 départements (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), 11 communautés d'agglomération, 4 communautés de communes et 124 villes. Les villes nouvelles crées dans les années 1960 (Marne-la-Vallée, Cergy-Pontoise...) seraient exclues,  à l'heure actuelle, du dispositif compte tenu de leur position relativement éloignée de la capitale. Seul l'architecte Antoine Rufenacht repousse les limites du « Grand Paris » jusqu'au Havre, avec la Seine pour fil conducteur.

      Pour les auteurs du rapport Dallier, l'enjeu est primordial : il ne s'agit ni plus ni moins de « donner à la métropole les moyens de conserver son rayonnement mondial et de retrouver sa cohésion économique, sociale et urbaine ».

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      1363 2009-03-04 07:00:24 2009-03-04 06:00:24 open open quel-cadre-pour-le-%c2%ab-grand-paris-%c2%bb publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo 108 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 213.245.160.176 2009-03-04 14:19:49 2009-03-04 13:19:49 1 0 0 109 antoninguerre@hotmail.com 213.215.40.74 2009-10-09 15:15:59 2009-10-09 13:15:59 1 0 0 110 a@Yahoo.fr 194.199.203.2 2009-10-26 17:40:40 2009-10-26 15:40:40 1 0 0
      Les transporteurs tentent de réduire leurs émissions de CO2 http://www.problematiques.fr/1367-les-transporteurs-tentent-de-reduire-leurs-emissions-de-co%c2%b2 Thu, 05 Mar 2009 06:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1367 Les gains économiques et le renforcement de la législation incitent les transporteurs à développer des actions concrètes pour réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. Les clients se déclarent prêts à les suivre.

      En faisant établir le bilan énergétique de ses jus d'orange, Tropicana a tenté de démocratiser les notions d'emprunte écologique et d'émissions de CO2. La démarche a été saluée au sein de la filière. Parmi les postes générant le plus d'émissions de dioxyde de carbone, le transport occupe une place prépondérante. Au-delà des seules considérations écologiques, la question des coûts est aussi prise en compte par les entreprises, qui comptent bien agir sur ce moyen d'allier respect de la planète et gains économiques.

      Selon une étude publiée par l'hebdomadaire The Economist, sur un panel de 528 dirigeants de grandes entreprises à travers le monde, 73 % font de l'amélioration de leur facture énergétique une priorité pour les deux ans à venir. La rénovation des bâtiments est le facteur le plus cité dans ce domaine (62 %), tandis que 42 % comptent s'en remettre à l'optimisation de leurs process, en réduisant les transports.

      Les transporteurs tentent, de leur côté, d'améliorer leurs performances afin de pouvoir jouer une carte écologique auprès de leurs clients. En 2005, le transport routier représentait 73 % des émissions totales de CO2 du secteur des transports, tandis que l'aérien représentait 12 %, le maritime 10 % et le fret ferroviaire 2 %. Les nombreuses mesures concertant les infrastructures ferroviaires contenues dans le plan de relance devraient favoriser ce dernier, initialement poussé par le Grenelle de l'Environnement, ainsi que les échanges routiers. Les acteurs de cette branche tentent, pour ajouter à ce potentiel une valeur environnementale, de se responsabiliser.

      Des actions concrètes dans chaque secteur

      Dix transporteurs ont signé, en décembre dernier, une charte de réduction des émissions de C02. Un objectif devra être chiffré par chacune des entreprises, un plan d'action défini (sur quatre leviers : le carburant, le véhicule, le conducteur et les flux) et un rapport communiqué chaque année pendant trois ans à l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie. « Grâce à nos actions pour réduire notre consommation de carburant et les émissions de CO2, nous avons économisé 300 000 litres de gazole, et nos conducteurs ont fait passer leur consommation de 35,5 litres au cent à 34 litres », expliquait à l'Officiel des transporteurs Philippe Miguel, responsable qualité chez Veynat Transports, en Gironde. Au-delà de ce bénéfice financier, l'initiative fait surtout suite au vote de l'écotaxe, en octobre dernier, sur les poids lourds. La mesure, qui s'appliquera dès 2011, sera prélevée sur les camions de plus de 3,5 tonnes qui circulent sur le réseau routier (à l'exception des autoroutes). Un amendement du gouvernement prévoit toutefois de prendre en compte l'impact de cette mesure sur les entreprises.

      Dans l'aérien, les professionnels tentent également de s'adapter à cette nouvelle donne. Une convention, signée le mois dernier entre les organisations représentatives du secteur et les autorités, prévoit trois objectifs : l'amélioration de la performance environnementale des aéroports, la diminution de moitié - d'ici à 2020 - de la pollution des nouveaux avions et la poursuite de la modernisation des flottes, ainsi que la réduction de 50 % du bruit perçu par les riverains (uniquement en région parisienne à l'heure actuelle). A la décharge des acteurs du Un avion n'emprunte pas d'infrastructures au cours de son parcours, mais seulement lorsqu'il est au sol : les marges de manœuvre semblent plus larges dans cet univers.

      Sur les eaux, la réduction des émissions de CO2 est également de mise. Le transport maritime international représente plus de 80 % du commerce mondial en volume, mais est encore exclu du protocole de Kyoto qui fixe un calendrier de réduction des gaz à effet de serre. Même si les émissions de dioxyde de carbone restent relativement faibles par rapport aux quantités transportées (entre 3,1 % et 4,1 %), elles sont amenées à grimper dans les années à venir jusqu'à 200 % en 2050. L'Organisation maritime internationale, qui se contentait jusque-là de mettre en place des méthodes de calcul des émissions, est récemment passée à la phase pratique en émettant des propositions portant principalement sur la composition des carburants. Une réglementation contraignante devrait prochainement être adoptée par l'institution.

      Des firmes ont d'ores et déjà pris des dispositions pour améliorer leurs performances écologiques : la compagnie nippone NYK a imposé une réduction de la vitesse de sa flotte, qui a engendré un recul de 25 % de la consommation de combustible, tandis que l'armateur CMA-CGM dispose sur ses bateaux des moteurs à injection électrique. La mesure la plus originale revient au porte-conteneurs allemand Beluga-SkySails, doté d'une aile volante en plus du traditionnel moteur. Pour prouver que les tentatives de réduire les rejets polluants ne sont pas que du vent.

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      1367 2009-03-05 07:00:21 2009-03-05 06:00:21 open open les-transporteurs-tentent-de-reduire-leurs-emissions-de-co%c2%b2 publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Liens: BoE/BCE, salariés américains et carburant http://www.problematiques.fr/1397-liens-boebce-salaries-americains-et-carburant Sun, 08 Mar 2009 09:50:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1397 Chaque semaine, l'actualité est mise en perspective sur Problématiques. Cette sélection de liens est l'occasion d'approfondir les thèmes abordés dans la semaine, ou d'en découvrir d'autres. Vous pouvez proposer vos liens par commentaire. BoE, BCE : les taux directeurs à un nouveau point bas historique Les travailleurs américains, premières victimes de la crise Divisez par deux la consommation mondiale de carburant Des progrès dans l'égalité hommes/femmes]]> 1397 2009-03-08 10:50:53 2009-03-08 09:50:53 open open liens-boebce-salaries-americains-et-carburant publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last La guerre aux paradis fiscaux est déclarée http://www.problematiques.fr/1391-la-guerre-aux-paradis-fiscaux-est-declaree Mon, 09 Mar 2009 06:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1391 Suite à une réunion du Conseil économique et financier franco-allemand, l'Allemagne et la France ont réaffirmé leur volonté de maintenir la pression sur les paradis fiscaux aussi bien en termes fiscal qu'en termes de blanchiment d'argent. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, a annoncé que les deux pays avaient demandé « au Gafi (Groupe d'action financière), au FSF (Forum de stabilité financière) et à l'OCDE de proposer pour la réunion de Londres des critères et des listes de pays qui refusent la coopération internationale dans ces domaines ».

      Mais l'Allemagne et la France ne veulent pas s'arrêter là. Une fois ces listes établies, les membres du G20 devront mettre fin à leur coopération avec ces centres non coopératifs. Le président de la Commission José Manuel Barroso a estimé qu'il « devrait être possible d'appliquer des pénalités aux pays ne coopérant pas avec les autorités fiscales européennes ».

      Ainsi, Paris et Berlin souhaitent que les institutions financières qui « mènent des opérations avec ces centres, notamment en matière prudentielle » soient contraintes de mentionner ces opérations « dans leur rapport annuel », et que « les autorités de supervision soient obligées de prendre en compte ce risque supplémentaire dans l'exigence de fonds propres à l'égard de ces établissements », a expliqué Christine Lagarde.

      L'objectif est clair : réduire l'évasion fiscale afin de récupérer des ressources nécessaire pour réduire les déficits publics. Une chose est sûre, les paradis fiscaux ne se laisseront pas faire aussi facilement. Ce dimanche, la Suisse et le Luxembourg organiseront une réunion entre leur ministre de la Finance afin de déterminer quelle position adoptée face à cette déclaration de guerre. Des alliances semblent se préparer...

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      1391 2009-03-09 07:00:47 2009-03-09 06:00:47 open open la-guerre-aux-paradis-fiscaux-est-declaree publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      La consolidation du marché de la bière se poursuit http://www.problematiques.fr/1389-la-consolidation-du-marche-de-la-biere-se-poursuit Tue, 10 Mar 2009 06:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1389 Moins de brasseurs, mais plus influents: le marché de la bière connait une restructuration sans précédent. La baisse de la consommation pénalise les entités les moins importantes.

      En tirant le signal d'alarme sur le recul de ses ventes, le brasseur sud-africain SAB Miller a mis en exergue la nécessité pour les entreprises du secteur de se regrouper ou d'entreprendre des actions pour faire face à cette désaffection. « La demande des consommateurs a été affectée par l'actuel ralentissement économique mondial, et a continué à faiblir dans de nombreux marchés du groupe », a indiqué la firme, deuxième derrière le géant belgo-brésilien AB InBev. Avec 13,4 % de part de marché au niveau mondial, contre 22,2 % pour le leader, SAB Miller compte néanmoins sur ses activités d'embouteillage pour traverser cette période difficile.

      La guerre entre les poids lourds de la bière ne se déroule plus seulement en rayon, les innovations peinant à s'imposer dans cette phase difficile en termes de consommation. L'enjeu pour les brasseurs réside aujourd'hui dans leur puissance financière et la complémentarité entre différentes activités au sein d'un même groupe. « Les regroupements se sont multipliés au cours des derniers mois car le secteur était très atomisé jusque-là, beaucoup plus par exemple que celui des spiriteux où ces mouvements ont eu lieu depuis dix ans », indique au Figaro Gilbert Delos, un journaliste de Bière magazine.

      Début 2008, Carlsberg (numéro 4 du secteur) et Heineken (numéro 3) se sont partagé les meilleurs morceaux de l'écossais Scottish & Newcastle, désormais divisé entre les deux entreprises. En novembre dernier, InBev prenait le leadership avec une OPA  à 32,7 milliards d'euros sur Anheuser-Busch, un brasseur américain qui possède un riche portefeuille de marques dont la célèbre Budweiser. Afin de financer cette acquisition, la société a dû lancer des obligations, qui ont largement été souscrites en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg.

      L'offensive des brasseurs japonais

      Compte tenu de la cherté du yen, les brasseurs japonais souhaitent désormais entrer dans ce mic-mac financier et renforcer leur position à l'échelon mondial : en dehors de l'archipel, leur puissance reste à démontrer. Différents rachats auprès de Danone et d'AB InBev ont de nouveau participé à la consolidation du secteur. Les entreprises, traditionnellement liées à des activités pharmaceutiques avec la fermentation comme point commun, s'appuient sur cet atout pour financer leurs acquisitions. L'enjeu est de réduire leur dépendance au marché japonais, en baisse démographique et où les ventes ont chuté de 15 % en dix ans, pour se développer à l'international, notamment sur les marchés de l'Europe de l'Est, à forte croissance. Le goût de la bière n'en est pas moins pris en compte : le degré d'amertume étant calibré pour chaque marché, les consommateurs japonais pourront prochainement découvrir de nouvelles saveurs.

      Ces mouvements se produisent dans un contexte difficile pour l'activité. Après avoir progressé de 14 % lors des trois dernières années, la consommation mondiale ne devrait pas enregistrer de hausse cette année. Carlsberg et Kronenbourg ont d'ores et déjà annoncé des mesures de rationalisation de la production et de réduction des effectifs, tandis que le bénéfice net d'Heineken a reculé de 74 % l'an passé. Toutefois, quelques marchés semblent résister : en Chine, les prévisions tablent sur une croissance des ventes de 6 % pour 2009.

      Mais, en France, c'est le succès des bières locales et de spécialité qui surprend : « Au second semestre de 2008, nous avons enregistré une croissance de 12 %. C'est bon signe en cette période de crise. Le marché français régresse chaque année sauf notre créneau. Entre juin 2008 et juin 2009, on prévoit une progression globale de 15 % », explique à La Voix du Nord Stéphane Bogaert, de la petite brasserie Saint-Germain... qui ne compte que cinq salariés.

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      1389 2009-03-10 07:00:26 2009-03-10 06:00:26 open open la-consolidation-du-marche-de-la-biere-se-poursuit publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Faut-il tabler sur un rebond des cours du pétrole ? http://www.problematiques.fr/1362-faut-il-tabler-sur-un-rebond-des-cours-du-petrole Wed, 11 Mar 2009 06:00:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1362 Avec des prix au plus bas, de réelles opportunités d'investissement s'ouvrent. Toutefois, la persistance de la crise économique, la montée des nationalismes pétroliers et l'attentisme caractérisé du point de vue des compagnies pétrolières incitent à la prudence.

      Les prévisions de cours pour 2009 se révèlent bien éloignées des plus hauts atteints à l'été dernier : le ministère américain de l'Energie table sur un cours moyen à 43 dollars pour le baril de WTI, Morgan Stanley prévoit une moyenne de 35 dollars et les analystes de la Deutsch Bank annoncent un point-bas à 30 USD. Ces prix particulièrement bas semblent attirer la convoitise d'investisseurs qui souhaitent d'ores et déjà se positionner sur un rebond. Mais cette reprise ne devrait pas s'amorcer dans l'immédiat, si l'on en croît Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine : « Il n'y aura pas de reprise du marché pétrolier avant fin 2011 ou 2012. Les prix vont demeurer bas car le marché est très bien approvisionné : les producteurs ne sont pas prêts à réduire leurs capacités ». Il s'exprimait au Figaro.

      La période de baisse risque de s'éterniser...

      Faut-il d'ores et déjà tabler sur un puissant rebond des cours ? Cela dépend notamment de la capacité à pouvoir attendre les premiers frémissements. Pour l'heure, les facteurs tirant le baril à la baisse semblent l'emporter, au premier rang desquels la conjoncture morose. Le puissant ralentissement de la croissance mondiale entrave les flux de pétrole, une situation notamment due aux difficultés traversées par les pays émergents. Leur capacité à traverser la crise laisse dubitatifs de nombreux analystes, au vu de leur forte dépendance aux exportations. Du côté des économies plus riches, la situation est comparable : la demande de pétrole des pays de la zone OCDE devrait baisser de 2 % en 2009. Ce déclin des cours pénalise les valeurs du secteur. Le cabinet Collins&Stewart anticipe une baisse du revenu par action de 28 % en 2009 pour les majors, en se basant sur un prix moyen du Brent (la référence pour l'Europe) à 70 dollars pour l'année. Actuellement, il fluctue autour des 40 dollars...

      ... mais un rebond semble inexorable

      « Même si la demande est en baisse - pour la deuxième année consécutive, une première -, un certain nombre de fondamentaux perdurent, susceptibles de soutenir les prix », relève le président de l'Institut Français du Pétrole, Olivier Appert. Actuellement pénalisés, les pays émergents seront l'accélérateur de ce rebond des cours du pétrole. Leur dynamisme économique, même s'il est en ce moment moins vérifié, soutient la demande : pas moins de 2,5 milliards d'habitants aspirent à circuler, se chauffer... à partir de l'or noir. La sortie de crise, qui devrait notamment se réaliser par le biais de ces pays, engendrera - toutes proportions gardées - une accélération de la demande mondiale de brut. La reprise des échanges internationaux à une cadence plus soutenue participera à ce trend haussier. Dans les pays riches, la consommation d'énergies renouvelables reste encore marginale. La montée des nationalismes pétroliers est également à prendre en compte. Selon l'hebdomadaire Money Week, 80 % des réserves sont aux mains d'Etats, dont certains présentent des caractéristiques géopolitiques relativement « sensibles ».

      Dans l'attente de cette reprise, les investissements en exploration-production sont quasiment gelés, faute de perspectives à court terme : à 40 dollars le baril, la rentabilité de ces projets n'est plus assurée. Les extensions de raffineries prévues aux Etats-Unis ont été suspendues. Conséquence, l'offre offerte aux consommateurs par les compagnies pétrolières pourrait se raréfier dans la décennie à venir, une crainte atténuée par les techniques nouvelles d'extraction, plus performantes. Les opportunités d'investissement sont donc bien réelles, mais elles s'adressent avant tout à des publics souhaitant s'engager à moyen et long terme.

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      1362 2009-03-11 07:00:14 2009-03-11 06:00:14 open open faut-il-tabler-sur-un-rebond-des-cours-du-petrole publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Vers des éclairages publics plus verts http://www.problematiques.fr/1394-vers-des-eclairages-publics-plus-verts Thu, 12 Mar 2009 06:00:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1394 Les diodes électroluminescentes, présentant de nombreux avantages énergétiques et économiques, s'installent dans les villes. Le produit est cependant amené à évoluer pour tenir compte de son usage urbain et des impératifs de recyclage.

      Faire de Los Angeles la ville « la plus verte des Etats-Unis. Ce programme de rénovation est le plus ambitieux au monde jamais entrepris par une municipalité. Il devrait réduire nos émissions de gaz carboniques d'environ 40 500 tonnes par an, ce qui équivaut à retirer 6 000 voitures de la circulation » : les ambitions du maire de la métropole américaine en disent long sur la révolution verte que sont en train d'effectuer les communes, de part et d'autre de l'Atlantique. A Los Angeles, les 140.000 ampoules classiques seront progressivement remplacées, d'ici cinq ans, par des diodes électroluminescentes. Les lampadaires, qui donnent l'image d'un véritable damier dans la ville, ainsi que les feux de signalisation sont concernés. Lorsqu'elle aura remboursé son prêt, la ville devrait économiser 10 milliards de dollars par an : l'éclairage public pouvant représenter jusqu'à 48 % des dépenses municipales, l'investissement peut, au-delà des considérations écologiques, être bénéfique financièrement.

      Cet exemple met en exergue le succès actuellement rencontré par les diodes électroluminescentes, au coût encore plus élevé que les traditionnelles ampoules mais dont la durée de vie est largement supérieure : de 10 à 12 en moyenne, contre de quatre à six ans pour les ampoules incandescentes. Selon l'Agence française de l'éclairage, les économies réalisées peuvent permettre d'affecter des pans entiers d'un budget à d'autres postes : pour 30.000 heures de lumière, le coût global est en moyenne de 228 euros pour une ampoule classique, contre 38 euros pour une diode. Même si leur efficacité énergétique et économique ne semble donc plus à démontrer, leurs ventes restent encore confidentielles : en 2008, sur 250 millions d'ampoules vendues, 80 % fonctionnaient à incandescence et seulement 0,4 % étaient des LED.

      Les municipalités en première ligne

      Séduites par ces arguments, et conscientes d'être pionnières, de nombreuses municipalités s'intéressent à cette forme d'éclairage. Plutôt que d'éteindre les lampadaires en plein milieu de la nuit, ce qui accentue le sentiment d'insécurité, elles comptent sur cette technologie pour résoudre leur équation économique et écologique. « Une lampe LED assure le minimum d'éclairage réglementaire pour la sécurité des piétons et des automobilistes ou cyclistes avec une consommation équivalente à 60 watts. Puis une autre lampe se déclenche grâce à un détecteur de mouvement au passage de quelqu'un », a expliqué la mairie de Toulouse suite à l'installation d'un dispositif innovant en la matière. En Moselle ou à Cagnes-sur-Mer, des initiatives localisées servent de tests préalables à un déploiement plus massif. Dans la commune allemande de Düsseldorf, ce sont 18.000 candélabres au gaz qui seront remplacés par des diodes. Pour financer ces changements, le recours aux partenariats public-privé n'est plus exclu afin de mettre en place et d'entretenir les nouveaux matériels.

      Une étude réalisée par Nextgen Research table sur une croissance annuelle moyenne de 22 % par an pendant les cinq premières années ; pour l'éclairage public, la hausse devrait être de 14 %. Toutefois, des zones d'ombre subsistent. Les détracteurs des LED critiquent notamment la « froideur » de l'éclairage fourni par les diodes électroluminescentes. Mais les points les plus sensibles concernent le recyclage de ces lampes, aucune filière ne leur étant spécifiquement dédiée, ainsi que le processus de fabrication. Il n'en reste pas moins que l'usage de ces lampes devrait se développer avec l'arrêt progressif, dès 1er septembre, de la vente des lampes à incandescence en Europe. Afin de convaincre les plus réticents, le matériau même devrait prochainement évoluer avec l'apparition des OLED, souples : des murs ou des surfaces planes pourront regorger de lumière à moindres frais.

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      1394 2009-03-12 07:00:14 2009-03-12 06:00:14 open open vers-des-eclairages-publics-plus-verts publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo 111 info@greenit.fr http://www.greenit.fr 84.100.165.67 2009-05-15 09:39:05 2009-05-15 07:39:05 1 0 0
      Liens: pétrole, Pérol et emplois verts http://www.problematiques.fr/1415-liens-petrole-perol-et-emplois-verts Sun, 15 Mar 2009 08:46:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1415 Chaque semaine, Problématiques propose une sélection de liens, afin d'approfondir les thèmes récemment abordés ou d'en découvrir d'autres. Cette chronique se construit avec vous: n'hésitez pas à faire parvenir vos articles favoris par commentaire ou par courriel. L'OPEP pourrait mettre en place des quotas de production Prix du pétrole: à la baisse ou à la hausse ? François Pérol finira-t-il devant un juge ? Des emplois verts sur la Toile]]> 1415 2009-03-15 09:46:28 2009-03-15 08:46:28 open open liens-petrole-perol-et-emplois-verts publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Revue de presse: G20, OPEP et tensions sociales http://www.problematiques.fr/1421-revue-de-presse-g20-opep-et-tensions-sociales Mon, 16 Mar 2009 11:10:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1421 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Colère populaire sourde aux Etats-Unis contre les bonus octroyés au personnel de AIG ; le gouvernement de Barack Obama, qui en détient près de 80% après la récente débacle, est lui aussi pointé du doigt mais se dit impuissant. Articles de Liam Pleven et Sudeep Reddy du WSJE et d'Alan Beattie et Julie MacIntosh du FT.

      Le G20 met la pression sur les Etats-Unis avec l'objectif de réparer avant toute chose le système bancaire américain. (Notons que cette phrase aurait été totalement surréaliste il y a un an seulement.) Article de Damian Paletta et Stephen Fidler du WSJE.

      Statu quo de la production pétrolière de l'OPEP : une baisse des prix serait préjudiciable aux budgets de ces pays producteurs et une hausse handicaperait encore davantage l'économie mondiale. Article de Spencer Swartz et Guy Chazan du WSJE. L'effort chinois de diversification boursière de ses réserves de devises étrangères se solde par des pertes massives. Mauvais timing ! Article de Jamil Anderlini du FT.

      Violents heurts au Pakistan entre forces de l'ordre et protestants qui dénoncent un "Etat policier". La stabilité du Pakistan reste un élément-clé dans la lutte américaine contre le terrorisme. Article de Farhan Bokhari et James Lamont du FT.

      La crise alimente les tensions sociales en Europe à l'égard de la population immigrée. Par contre, même si la foi dans le capitalisme est ébranlée, les populations restent favorables à la liberté du commerce plutôt qu'au protectionnisme comme arme anti-crise. Article de Tony Barber en page 5 du FT.

      Après que la Chine eut émis des réserves sur la pérennité de ses créances en dollars, Barack Obama est monté au créneau pour tenter de rassurer. Pour l'économie mondiale, la fragilité des rapports sino-américains est un motif d'inquiétude. Article d'Andrew Batson, Andrew Browne et Michael M. Phillips en page 12 du WSJE. Barack Obama est-il vraiment populaire aux Etats-Unis ? Après 50 jours de présidence, les sondages sont moins favorables qu'on veut bien le croire. Editorial de Douglas E. Schoen et Scott Rasmussen en page 15 du WSJE.

      Les modèles capitalistes asiatique et européen peuvent-ils aider à rénover le modèle anglo-saxon ? Pas si sûr, d'après la longue analyse de David Pilling et Ralph Atkins en page 7 du FT : l'Asie ressemble plus aux Etats-Unis qu'on ne le croit tandis que l'Europe manque de cohésion.

      L'économie souterraine est un moyen pour des millions de personnes de par le monde de traverser la brutale crise actuelle. Longue analyse de Patrick Barta en Inde en pages 16 et 17 du WSJE. Bear Stearns, un an après : débat sur l'adéquation des mesures prises à l'époque et histoires de reconversions individuelles. Dossier de Mary Pilon, Kate Kelly, Robin Sidel et Sudeep Reddy en pages 22 et 23 du WSJE.

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      1421 2009-03-16 12:10:19 2009-03-16 11:10:19 open open revue-de-presse-g20-opep-et-tensions-sociales publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last
      La crise va-t-elle imposer l’Etat-Providence aux Américains ? http://www.problematiques.fr/1408-la-crise-va-t-elle-imposer-l%e2%80%99etat-providence-aux-americains Mon, 16 Mar 2009 11:13:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1408 Traditionnellement, les Américains voient d'un mauvais œil l'intervention de l'Etat dans les affaires économiques, son rôle devant se limiter à la régulation. Mais, face à la crise, les mentalités commencent à changer. Plus de quatre millions de personnes ont perdu leur emploi depuis l'entrée des Etats-Unis en récession voici déjà plus d'un an. Chômage croissant, paupérisation des travailleurs, ménages surendettés... Autant d'éléments qui font que les Américains souhaitent désormais un coup de pouce de l'Etat.

      Barack Obama a d'ailleurs été élu grâce à un programme interventionniste. Malgré l'aggravation de la crise, le Président américain jouit toujours d'une forte popularité. 60 % des Américains se disent satisfait des actions de Barack Obama. Le plan de relance économique adopté par un Congrès à majorité démocrate prévoit une aide totale de 787 milliards de dollars.

      Mais l'intervention de l'Etat ne se limite pas qu'à l'économie. Ainsi Medicaid, la caisse d'assurance maladie pour les personnes et familles à faibles revenus, recevra des aides de la part de l'Etat. Au total, les programmes sociaux bénéficieront de 500 milliards de dépenses publiques.

      Le gouvernement américain vient de proposer l'adoption par le Congrès d'une importante réforme du système de santé américain, estimant que c'est là un devoir non seulement moral mais aussi financier, étant donné le coût énorme des soins de santé pour l'économie américaine. Si la réforme est adoptée, il est probable que l'Etat aura un plus grand rôle à jouer, aux dépens des assurances privées qui règnent dans le pays.

      Barack Obama ne veut pas s'arrêter là, il souhaite également augmenter la place de l'Etat dans les domaines de l'éducation et de l'énergie. Ainsi, le projet de budget pour 2010 prévoit une augmentation des dépenses dans l'éducation et dans l'énergie. Mais les Américains sont-ils prêts à accepter plus d'Etat également dans le social ? Le Président américain fait le pari que oui. Quant aux républicains, hostiles sur le plan de la philosophie politique à tout renforcement de l'Etat et à toute hausse des dépenses publiques, ils espèrent que ce choix sera mal vu des Américains une fois que l'économie sera répartie.

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      1408 2009-03-16 12:13:00 2009-03-16 11:13:00 open open la-crise-va-t-elle-imposer-l%e2%80%99etat-providence-aux-americains publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg 112 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 213.245.160.176 2009-03-16 18:23:19 2009-03-16 17:23:19 Quant aux républicains, hostiles sur le plan de la philosophie politique à tout renforcement de l’Etat et à toute hausse des dépenses publiques, ils espèrent que ce choix sera mal vu des Américains une fois que l’économie sera répartie. Si l'économie reprend un jour, ce qui voudrait dire que la crise n'est pas une crise profonde, ni une crise des valeurs et de nos modes de pensées, mais uniquement un coup de frein comme nous en sommes témoins fréquemment...]]> 1 0 0
      Les supermarchés tiennent leur revanche http://www.problematiques.fr/1399-les-supermarches-tiennent-leur-revanche Tue, 17 Mar 2009 06:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1399 La proximité devient l'argument principal des distributeurs. Au-delà des efforts engagés sur les prix, la présence de plusieurs formats au sein d'un même groupe, et une puissante implantation au coeur des villes, deviennent incontournables.

      Avec une baisse de 11 % de son chiffre d'affaires en trois ans, soit 39 millions d'euros, l'Auchan de Vélizy peine à tenir sa place de premier hypermarché de France en termes de rentrées financières. Le classement publié par le mensuel spécialisé Linéaires fait apparaître un recul de 2,9 % du chiffre d'affaires moyen, par magasin, chez Carrefour. Ces chiffres, scrutés de près par la profession, témoignent des difficultés que traversent actuellement les hypermarchés. Le format, importé dans les années 1960 par l'enseigne, fait les frais d'une image prix qui se dégrade, d'un éloignement des centres-villes, et du renforcement des discounters.

      « La conjoncture actuelle de crise, qui menace de s'aggraver dans les prochains mois, pousse les consommateurs à faire des arbitrages beaucoup plus drastiques dans leurs dépenses », ont expliqué les experts de TNS Sofres suite au fort recul de la part de marché des hypermarchés observé ces derniers mois. Carrefour apparaît comme particulièrement affecté, en dépit de nombreux aménagements de sa stratégie : après avoir, il y a plusieurs mois, insisté sur la nécessité de « mieux consommer » l'enseigne a lancé un programme de rénovation de ses magasins, délaissant l'aménagement sophistiqué et haut de gamme qui les caractérisaient pour une signalétique des plus dépouillées.

      Au plus près des consommateurs

      Casino a poursuivi le chemin inverse, et peut s'enorgueillir d'afficher des ventes en hausse de 14 % en 2008. Ses hypermarchés Géant, aux piètres performances, ne constituent plus la priorité du groupe, et l'expansion de la chaîne n'est plus d'actualité. Jean-Charles Naouri, arrivé aux commandes du groupe en 2005, a recentré le distributeur sur son cœur de métier, la proximité. Au-delà des supermarchés éponymes, c'est toute une palette de marques qui a été renforcée, avec leur propre personnalité. Pour l'année à venir, « nous accorderons la priorité aux formats de proximité. Nous ouvrirons ainsi au minimum 60 Franprix, 8 Monoprix, 10 Monop' et 4 supermarchés Casino. Le développement de notre enseigne discount Leader Price va également se poursuivre, avec 80 nouveaux magasins », a indiqué au Figaro le patron de l'enseigne. L'emplacement des magasins, au cœur des villes, leur assortiment restreint et le montée en puissance des marques de distributeur sont à l'origine de ce succès.

      La « revanche » des supermarchés semble en passe d'être actée. Plus complets que les maxidiscompteurs, avec davantage de services, ils étaient jusqu'à présent pénalisés par leurs prix. La poltique active menée ces derniers mois semble porter ses fruits. En témoigne Système U, qui devrait réaliser une nouvelle année record. Les adhérents du groupement n'hésitent pas à élargir massivement leurs surfaces de vente, et à investir dans de nouvelles unités. 190.000 nouveaux mètres carrés seront crées cette année. Parmi les objectifs, le développement de U Express est en ligne de mire. Cette nouvelle forme d'épicerie de quartier n'est pas uniquement convoitée par U.

      Carrefour, avec Carrefour City, et Monoprix avec Monop', souhaitent aussi pénétrer au plus profond des villes. La Loi de modernisation de l'économie, votée l'an dernier, permet aux distributeurs de s'affranchir du passage en commission départementale d'équipement commercial pour ouvrir un magasin de moins de 1.000 mètres carrés, les maires étant seuls décisionnaires. Cette nouvelle réglementation ouvre des portes à ce nouveau type de commerce, à mi-chemin entre une supérette et un supermarché. Les services constituent le cœur de la stratégie de ces enseignes, avec de larges horaires et un aménagement soigné.

      Un même client peut désormais être suivi dans tous ses actes de consommation au sein d'un même groupe. Mais cette spectaculaire apogée des supermarchés ne doit pas faire oublier qu'en période de crise, ce sont les prix qui l'emportent dans le choix des consommateurs. En termes d'expansion, Lidl est l'enseigne la plus dynamique en France... tandis qu'au niveau mondial, Aldi est le premier distributeur.

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      1399 2009-03-17 07:00:47 2009-03-17 06:00:47 open open les-supermarches-tiennent-leur-revanche publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      A quoi sert le Forum mondial de l’eau ? http://www.problematiques.fr/1649-a-quoi-sert-le-forum-mondial-de-l%e2%80%99eau Tue, 17 Mar 2009 19:58:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1649 Tous les trois ans, le Forum mondial de l'eau accueille plus de 15 000 participants venant de plus de 170 pays. Cette année, il se tient à Istanbul, en Turquie. Au centre des discussions, les enjeux économiques et sociaux liés à la ressource « eau ». Malheureusement, édition après édition, les problèmes persistent. Et rien ne semble pouvoir les résoudre.

      Dans les pays en développement, 80 % des maladies sont liées à l'eau. Pour les pays développé, le problème est autre. Il tient plus de la quantité que de la qualité. En Australie par exemple, la sécheresse se fait de plus en plus forte et les rendements agricoles ne cessent de décroître. Malgré l'accélération de ce phénomène, l'objectif central demeure le même : améliorer l'accès à l'eau potable.

      Depuis 1990, 1,6 milliard de personnes ont eu accès à l'eau, principalement en Chine et en Inde. Pourtant cela ne suffit pas, chaque année, 3 millions de personnes meurent par manque d'eau ou par sa mauvaise qualité. L'Afrique est la plus touchée par ce phénomène. Sur le continent africain, le manque d'accès à une eau de qualité et à des infrastructures sanitaires de base engendre des pertes estimées à 28,4 milliards de dollars par an, soit près de 5 % du PIB africain.

      Pour améliorer la situation, le seul remède reste l'investissement dans de grands projets d'infrastructures. Malheureusement, la crise rend les choses compliquées. Résultat, les investissements se font de plus en plus rares. Encore une fois, les experts comptent profiter du Forum pour montrer l'urgence de la situation. Sous l'égide des Nations unies, vingt-six agences de l'ONU ont rédigé le troisième rapport mondial sur les ressources en eau. Il montre qu'il faudrait entre 90 et 150 milliards de dollars, chaque année dans le monde, pour construire et entretenir des systèmes d'adduction, d'évacuation et d'irrigation performants.

      Mais une nouvelle tendance vient compliquer un peu plus la donne. Année après année, les pays en développement change leur mode de consommation de l'eau. L'augmentation de la demande en viande et en produits laitiers dans les pays émergents intensifie la pression sur la ressource en eau. Faire pousser un kilo de blé nécessite de 800 à 4 000 litres d'eau tandis que produire un kilo de viande de boeuf en demande entre 2 00 et 16 000 litres. Résultat, la demande explose et les stocks commencent à se faire rares.

      Encore un élément qui va renforcer la tension autour du futur « or bleu ». Finalement, le plus grand mérite du Forum réside dans le fait que l'ensemble des pays tente de trouver une solution commune. Car le plus grand risque serait que chaque pays traite ses ressources en eau de façon individuelle, laissant les portes ouvertes à un avenir incertain quand à leurs gestion.

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      1649 2009-03-17 21:58:33 2009-03-17 19:58:33 open open a-quoi-sert-le-forum-mondial-de-l%e2%80%99eau publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Pourquoi les marchés devraient rapidement reprendre confiance http://www.problematiques.fr/1419-pourquoi-les-marches-devraient-rapidement-reprendre-confiance Wed, 18 Mar 2009 06:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1419 L'activisme contre la crise se manifeste à tous les niveaux. Ces initiatives représentent une formidable occasion de parier sur une sortie de crise plus rapide que prévue ou, dans un scénario plus pessimiste, de limiter les dégâts. Des paramètres essentiels pour les investisseurs.

      « De tous les placements, seul le placement en actions est gagnant à long terme. Sur le siècle écoulé, la performance moyenne des actions a été de 3,3% par an en pouvoir d'achat. Et de 1981 à 2001, les actionnaires ont même enregistré des gains exceptionnels de 17% par an », expliquait le week-end dernier au Journal du Dimanche l'économiste Jacques Marseille. A l'occasion de la parution d'un ouvrage sur l'argent des Français, il n'hésite pas à plaider en faveur d'un placement brocardé ces derniers mois : la Bourse. Les récents rebonds enregistrés sur les marchés apportent de l'eau au moulin des économistes estimant que le temps de la reprise est venu.

      Car, depuis l'été 2007, c'est un véritable calvaire que vivent les places boursières : les difficultés liées aux subprimes, les crédits immobiliers à risque américains, la faillite retentissante de Lehman Brothers, la crise de confiance dans le système interbancaire et la propagation de la crise à l'économie réelle ont provoqué un climat de défiance et d'inquiétude généralisé. En 2008, la valeur du CAC 40 a reculé de 42,6 %. Début mars, l'indice était même au plus bas depuis six ans !  Depuis juin 2007, point déclencheur de la crise, l'indice parisien a perdu près 55 % de sa valeur.

      Et les déclarations alarmistes de certains leaders n'arrangent pas les choses, à l'image de Dominique Strauss-Kahn : « le Fonds monétaire international prévoit une croissance mondiale en dessous de zéro cette année, la pire performance que la plupart d'entre nous ont jamais vu », a-t-il déclaré. Pourtant, des raisons d'espérer un rebond rapide des Bourses - d'ici l'été, prédisent les économistes les plus optimistes -, existent. Loin de céder à la déprime ambiante, Problématiques.fr les a recensées.

      1. Des plans de relance rapides et concertés

      Le G20, qui s'est tenu en fin de semaine dernière à Londres, a permis d'afficher une certaine unité quant aux plans de relance adoptés dans la plupart des pays industrialisés. Dans l'Union européenne, le montant total de ces stimulations de l'économie atteint 400 milliards d'euros ! L'activisme des gouvernements et des banques centrales a pu faire croire que la crise était plus grave que dans les années 1930, mais cette réponse relativement rapide a permis d'éviter les conséquences que l'on connaît. La tentation de mesures protectionnistes a vigoureusement été combattue par les leaders d'opinion à travers le globe, notamment à travers l'exemple d'une clause sur l'acier aux Etats-Unis. Le bâtiment, l'automobile et le green business font partie des secteurs les plus favorisés.

      En France, les investisseurs peuvent d'ores et déjà parier sur Vinci, Lafarge, Bouygues, Saint-Gobain... qui devraient être soutenus par les mesures actuellement en cours de déploiement. Mesure phare du plan de relance, les 1.000 projets sont chapeautés par un ministre de la Relance (Patrick Devedjian), et s'appuient principalement sur des constructions déjà étudiées ou envisagées. L'objectif est de créer de 150.000 à 200.000 postes. Aux Etats-Unis, le premier plan de relance de 150 milliards de dollars, fondé sur des réductions d'impôts, concocté par George W.Bush, a été revu et augmenté sous la houlette de Barack Obama.

      2. Le crédit facilité

      A l'origine de l'extension de la crise à l'économie réelle, les difficultés pour les entreprises et les ménages à obtenir un crédit sont en train de se résorber. En France, un médiateur du crédit, René Ricol, affublé d'un cabinet afin de pouvoir traiter un maximum de dossiers, a été nommé l'an dernier et rend un rapport d'activité régulier. Dans le but de faciliter le fonctionnement de l'économie, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre ont révisé leurs principaux taux directeurs à la baisse : 1,50 % pour l'institution de Francfort, 0,50 % du côté de Londres. Le taux de la BCE a chuté de 2,75 % depuis octobre, un changement de cap radical pour Jean-Claude Trichet et le conseil des gouverneurs, qui s'efforçaient jusque-là de lutter contre l'inflation.

      3. Des initiatives privées pour relancer la consommation

      Face aux inquiétudes des consommateurs sur le chômage, le pouvoir d'achat et leur capacité à traverser cette crise, les distributeurs peuvent orienter leur stratégie sur différents plans : le prix comme seul dogme (les maxidiscompteurs), la qualité et la proximité pour justifier des tarifs plus élevés mais profiter d'emplacements privilégiés (le groupe Casino avec Monoprix), ou tenter de concilier les deux, comme Carrefour. Malmené sur son principal marché, la France, le numéro deux mondial de la grande distribution se remet en ordre de bataille sous la houlette d'un ex-fournisseur, Lars Olofsson.

      « L'hyperconsommation est peut-être terminée, pas la consommation dans l'hyper. Un million de clients franchissent chaque jour les portes d'un hypermarché Carrefour en France. Le modèle n'est pas dépassé. Mais il faut revoir notre offre, le choix de nos assortiments, et réfléchir à la taille des magasins », indique-t-il au Figaro. Concrètement, cela consiste ni plus ni moins à « exciter et enchanter » le consommateur, bref, le sortir de la déprime ambiante en lui prouvant que Carrefour met tout en œuvre à son service, tant pour ses comptes que son plaisir ou sa volonté d'avoir le moins possible à se déplacer.

      Un plan de relance à l'échelle d'une entreprise certes, mais qui indique à quel point nombre d'entrepreneurs se déclarent aujourd'hui prêts à surmonter la crise, soit pour contrer la baisse de la consommation, soit pour profiter des plans gouvernementaux. De quoi percevoir avec optimisme le bout des difficultés actuelles, et de tabler sur un rebond en Bourse... si l'application de ces mesures produit des effets assez rapidement.

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      1419 2009-03-18 07:00:17 2009-03-18 06:00:17 open open pourquoi-les-marches-devraient-rapidement-reprendre-confiance publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Un New Deal vert est-il possible ? http://www.problematiques.fr/1412-un-new-deal-vert-est-il-possible Thu, 19 Mar 2009 06:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1412 Les plans de relance se distinguent par leurs inégales parts consacrées à l'environnement. Le programme des Nations Unies pour l'environnement appelle les gouvernements à s'accorder sur une stimulation de l'économie par l'écologie, un "Green New Deal".

      Auteur d'un rapport sur un potentiel « Green New Deal », l'économiste américain Ed Barbier estime « qu'il faut des mesures qui puissent avoir un impact rapidement, d'ici deux ou trois ans. Il faut qu'elles puissent diminuer la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et ralentir la raréfaction des ressources, lutter contre le chômage et la pauvreté et stimuler l'économie ». Afin de pouvoir répondre aux défis actuels sans compromettre l'avenir des générations futures - la définition du développement durable -, le Programme des Nations Unies pour l'environnement appelle à un plan d'action économique et environnemental global, avec pour mesure phare la demande faite aux pays industrialisés de consacrer au moins 1 % de leur PIB à la réduction de leurs énergies fossiles.

      L'appel des Nations Unies vient compléter la part consacrée à l'environnement par les plans de stimulation de l'économie mis en place dans de nombreux pays. Une étude réalisée par HSBC à partir des programmes de quinze pays évalue le total des investissements verts à 342 milliards de dollars, dont la moitié devraient être enclenchés dès cette année. L'efficacité énergétique, la recherche et développement, les déchets et l'eau sont les premiers postes concernés dans le cadre de cette relance par l'écologie. La Corée du Sud présente la feuille de route la plus verte, avec 69 % d'investissements dans ce domaine, tandis que la Chine compte y consacrer le plus de moyens financiers (198 milliards de dollars).

      Des plans de relance aux ambitions disproportionnées

      « Il n'y aura pas un centime de dépensé sur les projets qui favorisent la production de masse, ou les secteurs hautement polluants et gourmands en ressources », s'est engagée l'Agence de planification chinoise, qui pilote le plan de relance. Dans les faits, il s'agit essentiellement d'accélérer les projets prévus dans le plan quinquennal d'aménagement en débloquant les fonds nécessaires, mis à disposition des autorités locales. Le traitement des eaux, passé de 34 % à 52 % en cinq ans, fait office de véritable priorité nationale. De nombreuses stations d'épuration ont été mises en place, mais la question des boues résiduelles n'a pas encore été réglée. Au-delà des équipements publics, ce sont les entreprises qui sont appelées à se moderniser, en profitant notamment de l'engouement international pour la cause environnementale.

      Aux Etats-Unis, ce sont 80 milliards de dollars qui seront affectés à l'environnement. L'amélioration de l'efficacité énergétique des logements est considérée comme prioritaire, suivie par les énergies renouvelables et la modernisation du réseau électrique, qui a montré de nombreux signes de faiblesse ces derniers mois. Comme en Chine, ces investissements et aides s'inscrivent dans une démarche plus globale. Lors de son élection, Barack Obama avait annoncé la mobilisation de 150 milliards de dollars sur dix ans pour les énergies renouvelables, et la volonté réduire de 80% les émissions à effet de serre d'ici à 2050. L'enjeu est essentiellement économique : il s'agit de faire parvenir le coût des énergies alternatives à un stade où elles seront plus accessibles que les énergies fossiles. Même si leurs atouts écologiques ont largement été démontrés, les Américains sont encore réticents pour des motifs financiers, estime l'Administration.

      En France, l'importance des nouvelles infrastructures routières et des aides indirectes au secteur automobile, qui peine à faire émerger des véhicules plus respectueux de l'environnement, a surpris les experts. Sur un montant total de 26 milliards d'euros, seuls cinq seront alloués au développement durable, qui passera essentiellement par une amélioration de l'efficacité énergétique, notamment à la SNCF. Le gouvernement a privilégié l'initiative individuelle, avec un éco-prêt à taux zéro récemment présenté par Jean-Louis Borloo, complétant les crédits d'impôts déjà existants. Ce double avantage fiscal, qui s'adresse à 75 % des Français, a été préféré à l'intervention de l'Etat dans le domaine de l'environnement.

      L'inégale répartition des investissements entre pays peut donc laisser dubitatif quant à un potentiel Green New Deal. Mais l'urgence de la situation et les opportunités qui s'ouvrent - pour Merrill Lynch, les cleantechs (technologies liées à la protection de l'environnement) ne seront rien de moins que la « sixième révolution industrielle » mondiale - laissent entrevoir de larges perspectives.

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      1412 2009-03-19 07:00:47 2009-03-19 06:00:47 open open un-new-deal-vert-est-il-possible publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg 113 info@greenit.fr http://www.greenit.fr 84.100.165.67 2009-05-15 09:40:45 2009-05-15 07:40:45 1 0 0
      Dossier: regain d'intérêt pour les matières premières alimentaires http://www.problematiques.fr/1446-dossier-regain-dinteret-pour-les-matieres-premieres-alimentaires Fri, 20 Mar 2009 06:00:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1446 ]]> 1446 2009-03-20 07:00:09 2009-03-20 06:00:09 open open dossier-regain-dinteret-pour-les-matieres-premieres-alimentaires publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Liens: crise, énergies nouvelles et Renault http://www.problematiques.fr/1432-liens-crise-energies-nouvelles-et-renault Sun, 22 Mar 2009 06:00:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1432 Chaque dimanche, retour sur l'actualité de la semaine sur Problématiques. Notre sélection de liens permet de développer les thèmes récemment abordés ou d'en découvrir d'autres. Vous pouvez contribuer à cette chronique par courriel. Le pire de la crise est-il encore à craindre ? Shell renonce aux énergies nouvelles Pourquoi la Clio revient en France 7.000 fonctionnaires flamands de plus en sept ans La crise s'invite à votre table]]> 1432 2009-03-22 07:00:27 2009-03-22 06:00:27 open open liens-crise-energies-nouvelles-et-renault publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Revue de presse: le panorama de l'actualité financière http://www.problematiques.fr/1435-revue-de-presse-le-panorama-de-lactualite-financiere Mon, 23 Mar 2009 12:46:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1435 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Devenant de facto son premier actionnaire, un fonds souverain d'Abu Dhabi prend une participation de 9% dans Daimler dont la perte devrait être massive au premier trimestre. Articles de Daniel Schäfer du FT et de Christoph Rauwald en page 4 du WSJE.

      Premier test d'envergure pour l'Administration Obama : le plan de sortie des actifs toxiques bancaires via une structure d'investissement public/privé. Pas gagné d'avance. Articles de Daniel Dombey et Edward Luce du FT et de Deborah Solomon en page 3 du WSJE. Tim Geithner expose, lui-même, son plan en page 15 du WSJE : le secteur privé fixe les prix de ces actifs et les contribuables profiteront de toute remontée.

      Pour Jean-Claude Trichet, l'Europe n'a pas besoin de renforcer les plans de relance déjà décidés : il appelle cependant les Etats à implémenter rapidement et efficacement les plans existants. Article de Joellen Perry et Stephen Fidler du WSJE.

      Les concurrents de AIG demandent à ce que les fonds fédéraux qui lui ont été accordés ne servent pas à lui conférer un avantage compétitif indu. Article de Liam Pleven et Sudeep Reddy du WSJE. L'Imperial Bank of Commerce, banque canadienne, favorise-t-elle les employés nationaux lors des plans de licenciements ? C'est du moins ce que prétend un cadre de nationalité allemande, Achim Beck, récemment licencié. Suite devant les tribunaux. Article de Megan Murphy du FT.

      Pour le Prix Nobel d'Economie Gary Becker, l'influence grandissante de l'Etat dans le système économique sera difficile à renverser : le capitalisme, certes encadré, doit pourtant être préservé à tout prix, selon lui. Interview par Mary Anastasia O'Grady en page 14 du WSJE.

      Il avait choisi de porter la lutte contre la corruption et le non-droit jusqu'au dehors des tribunaux : l'avocat russe Stanislav Markelov en est mort. Enquête sur une société du laissez-faire judiciaire avec Andrew Osborn en pages 16 et 17 du WSJE.

      1999-2009 : une décennie plus tard, le paysage bancaire mondial a été fondamentalement redessiné, comme en témoignent tableaux et graphiques. Analyse de Peter Thal Larsen ou Simon Briscoe en page 7 du FT.

      Un grand patron promeut l'idée de la "solidarité sociale" qui s'inscrit dans le cadre d'un capitalisme rénové évitant les excès. La rentabilité doit coexister avec les valeurs, selon Jorma Ollila, président de Nokia et Royal Dutch Shell en page 12 du FT.

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      1435 2009-03-23 13:46:30 2009-03-23 12:46:30 open open revue-de-presse-le-panorama-de-lactualite-financiere publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Régions: immobilier, Rhône-Alpes et impôts locaux http://www.problematiques.fr/1422-regions-immobilier-rhone-alpes-et-impots-locaux Tue, 24 Mar 2009 06:00:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1422 Deux fois par mois, Problématiques.fr propose un passage en revue de l'actualité économique des régions et des collectivités territoriales. Cette séquence, qui accompagne le mouvement de décentralisation, est destinée à s'enrichir par le biais de vos contributions.

      Immobilier : les villes qui comptent. Même si les effets de la crise se font toujours sentir, autant du point de vue financier qu'économique, les promoteurs immobiliers préparent déjà la reprise en poussant la construction de nombreux programmes. En Ile-de-France, ce sont la capitale et les communes de la petite couronne qui s'arrogent la majeure part du gâteau. L'hypothèse de cours du pétrole durablement élevés et les projets de développement du réseau de transport semblent avoir eu raison de l'expansion à marche forcée en grande banlieue. Les principales réalisations se situent dans le XVème arrondissement, et dans diverses communes des Hauts-de-Seine (Issy-les-Moulineaux, Vanves ou Suresnes).

      A Marseille, c'est la perspective d'être capitale européenne de la culture en 2013 qui convainc les investisseurs, tout comme le projet Euroméditerranée. Par ailleurs, la plupart des études montrent que le Sud est amené à gagner des habitants dans les années à venir : Toulouse compte déjà 15.000 nouveaux arrivants par an. Dans l'Ouest, c'est là-aussi une métropole qui joue les premiers rôles, à savoir Nantes, avec de multiples ZAC à développer.

      L'industrie automobile rhônalpine face à la crise. Selon l'Agence de développement et la Chambre de commerce de Lyon,  près de 10 % des sociétés rhônalpines ont une activité à l'export, contre seulement 4 % à l'échelle nationale. Par ailleurs, 75 % des entreprises ayant déclaré avoir des projets d'embauche sur le trimestre les ont maintenus. Afin de maintenir ces bons chiffres, un plan d'aide aux sous-traitants automobiles a été mis en place entre la Région et deux organisations représentatives des PME. Il s'agit de soutenir la formation durant les périodes de sous-emploi. Signe des difficultés, le Salon international des solutions transports a été reporté à 2010. Par ailleurs, la fonderie d'aluminium de Renault a été délocalisée en Croatie. Plus de 5.000 jeunes devraient cependant être recrutés dans la mécanique d'ici à 2012, signe que les entreprises continuent de croire à cette zone d'activité.

      Les impôts locaux en question... Le rapport annuel de la Cour des Comptes pointe du doigt l'obsolescence du calcul des impôts locaux, basés sur les relevés cadastraux des années 1970. Les « immeubles anciens des centres-villes dont l'état réel n'a pas été actualisé sont sous-fiscalisés, alors que les habitations collectives construites à la fin des années 60 sont surfiscalisées puisque dotées du confort moderne », selon l'institution, qui souhaiterait que l'imposition soit davantage fondée sur la valeur réelle des biens.

      ... et des recettes primordiales pour les Régions. Selon la Direction générale des collectivités locales, les Régions métropolitaines ont, en 2007, profité du transfert renforcé de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (+27 % de recettes), et ont fait progresser leur taux d'imposition sur la taxe professionnelle de 2,7 % en moyenne. Il s'agit notamment de pouvoir assumer de nouvelles dépenses, les personnels TOS (techniciens et ouvriers supérieurs) de l'Education nationale dépendant désormais des régions. Celles-ci doivent également remplir de nouvelles missions en matière de transport ferroviaire et de formation professionnelle : de fait, les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 19,5 % en 2007.

      L'actualité des transports. Le président PS de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, tire la sonnette d'alarme sur la situation des trains régionaux dans L'Express : « les régions ont récupéré la compétence sur les TER en 2002 et se sont battues, depuis cette date, pour rendre ce mode de transport plus séduisant. Notre grand étonnement, c'est la rapidité avec laquelle nos concitoyens se sont emparés du train. D'où la menace de saturation du réseau ».

      A Toulouse, la construction de la sixième ligne du tramway a été approuvée : la concertation publique débutera le mois prochain, et la livraison est attendue pour 2013. Le projet s'inscrit dans un plan global de restructuration du réseau. La ligne E, pour sa part, devrait accueillir ses premiers voyageurs en 2010 : 30.000 passagers par jour sont d'ores et déjà attendus.

      Enfin, dans le Pas-de-Calais, la compagnie Brittany Ferries a proposé de constituer un holding commun avec la SNCF pour reprendre SeaFrance, actuellement en difficulté, jusqu'alors uniquement pilotée par le groupe ferroviaire.

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      1422 2009-03-24 07:00:00 2009-03-24 06:00:00 open open regions-immobilier-rhone-alpes-et-impots-locaux publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Emploi: profitez des mesures gouvernementales http://www.problematiques.fr/1404-emploi-profitez-des-mesures-gouvernementales Wed, 25 Mar 2009 06:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1404 Le Grenelle de l'Environnement, le plan de relance et les objectifs fixés dans les télécommunications ouvrent la voie à de nombreuses opportunités. La crise pourrait toutefois ralentir la mise en oeuvre de ces projets.

      « Dans un environnement très concurrentiel, l'industrie française gagne en valeur ajoutée. Si l'emploi dans l'activité de production diminue, les besoins d'innovation ont un effet positif sur le marché des ingénieurs et cadres », expliquait récemment au Monde le directeur général de l'Association pour l'emploi des cadres, Jacky Chatelain. Si l'on regarde la liste des secteurs porteurs en cette période de crise, l'industrie apparaît particulièrement attractive, notamment pour des profils pointus, issus de grandes écoles. Ce sont l'énergie, les équipements mécaniques et l'aéronautique qui tirent leur épingle du jeu. Une étude publiée par le site d'annonces Cadremploi fait ressortir une hausse des offres d'emploi de 46 % dans le pétrole, 94 % dans le nucléaire et 111 % dans la sidérurgie en un an !

      L'énergie semble plus que jamais d'actualité. Le Grenelle de l'Environnement a mis en exergue la nécessité de s'orienter vers de nouvelles sources. Les métiers de l'environnement (déchets et risques industriels) rassemblent près de 360.000 personnes, un chiffre à additionner aux professions liées aux énergies renouvelables. On estime que, dans l'éolien, les emplois devraient passer, en Europe, de 154.000 à 320.000 d'ici à 2020. 60.000 de ces postes seraient alors dénombrables en France. Au sein même de la filière, les fabricants d'éoliennes sont les plus gros pourvoyeurs d'emploi, suivis des fabricants de composants et des développeurs de projets. Les opportunités se situent principalement dans les PME, et dans des pays particulièrement en pointe comme le Danemark, l'Allemagne et l'Espagne. Les candidats à l'expatriation pourront rejoindre les Etats-Unis, le marché qui progresse le plus vite dans l'éolien.

      « Dans le bâtiment, les professionnels estiment que la construction d'un appartement crée 1,2 emploi par an. Nous pensons faire construire 100 000 logements et donc, en appliquant leurs ratios, créer 120 000 emplois. Dans le domaine des infrastructures, les professionnels nous font espérer la création de 12 000 à 15 000 emplois », a indiqué le ministre de la Relance, Patrick Devedjian. Dans le cadre des 1.000 projets présentés au début de l'année, les travaux publics emportent une large part du gâteau. La présence d'entreprises partout en France, la palette des professions et l'ampleur des constructions à mettre en œuvre l'a emporté. Concrètement, ce sont essentiellement des partenariats public-privé qui seront enclenchés pour piloter la réalisation et le financement des nouvelles infrastructures.

      Le gouvernement attend beaucoup de la construction de nouvelles lignes de TGV, de routes ou encore du canal fluvial Seine-Nord. Au-delà des ouvriers, les ingénieurs seront au cœur de ces projets. Dans les bureaux d'études, les jeunes diplômés seront au cœur du dispositif, afin de renforcer les équipes déjà en place. Les travaux publics font actuellement face à un vieillissement des effectifs : un quart des salariés a plus de 50 ans. Dans l'attente du véritable démarrage de ces travaux, et faute de ne pouvoir concerner une majorité des entreprises, la Fédération nationale des travaux publics a d'ores et déjà appelé à amplifier le plan de relance, avec 10.000 projets supplémentaires.

      Enfin, les travaux passent également par l'équipement des foyers en réseaux de télécommunications. Bien que le plan de relance ne prévoie pas de volet spécifiquement dédié aux nouvelles technologies, le très haut débit ouvre des portes à toute la filière des services et réseaux de communication. Chez Cadremploi, le nombre d'annonces dans ce secteur a grimpé de 16 % en un an (hébergeurs, fournisseurs d'accès, opérateurs). Centrés sur les contenus, ces professionnels profitent du développement massif de l'ADSL, qui a révolutionné les usages de l'internet, et de ses successeurs, dont la fibre optique.

      Le plan « France Numérique 2012 » ambitionne de relier quatre millions de foyers au très haut débit, en particulier tous les nouveaux logements nés du plan de relance. Free et Numéricable ont annoncé avoir d'importants projets dans ce domaine. Afin de développer de nouveaux services, les laboratoires de recherche se renforcent, notamment avec l'embauche de doctorants. Tous les profils sont donc susceptibles d'être concernés par ces potentielles embauches, même si la crise risque d'affecter de nombreux projets.

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      1404 2009-03-25 07:00:15 2009-03-25 06:00:15 open open emploi-profitez-des-mesures-gouvernementales publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Dossier: comportements de crise http://www.problematiques.fr/1444-dossier-comportements-de-crise Wed, 25 Mar 2009 06:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1444 D'une crise financière à une crise sociale, Problématiques.fr a suivi cette évolution. Les soubresauts des marchés, l'action des Etats et les comportements des entreprises et des consommateurs sont en question dans ce dossier, consacré à la situation économique et sociale actuelle. ]]> 1444 2009-03-25 07:00:59 2009-03-25 06:00:59 open open dossier-comportements-de-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Green business: les investissements verts se multiplient http://www.problematiques.fr/1429-green-businessles-investissements-verts-se-multiplient Thu, 26 Mar 2009 06:00:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1429 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. L'engouement pour les technologies en faveur de l'environnement ne cesse de croître. L'automobile y cherche une occasion de rebondir, et la Chine de nouveaux débouchés. Mais la qualité de l'engagement des entreprises est primordiale.

      "Nous investissons 100 millions d'euros par an dans la recherche sur les énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie (environ 30 % de notre budget de R&D). Dans le photovoltaïque, les programmes se concentrent sur le développement de cellules à très haut rendement et sur l'émergence de nouvelles technologies", a expliqué à La Tribune le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix. L'ex-monopole public, qui doit faire face à l'arrivée de nouveaux acteurs, tente depuis de nombreuses années de faire coexister énergies traditionnelles et renouvelables, avec une filiale à 50 %, EDF Energies nouvelles. Mais les nombreux investissements peinent à être reconnus par les clients, qui associent principalement l'entreprise au nucléaire.

      Ce déficit d'image des énergies renouvelables est progressivement en train d'être comblé, notamment par le biais de la démocratisation de l'énergie solaire et, dans une moindre mesure, de l'éolien. Autrefois considérées comme peu productives, celles-ci séduisent les investisseurs, en quête de nouveaux débouchés. Selon le cabinet d'audit PriceWaterHouseCoopers, 25% des opérations de fusions-acquisitions réalisées entre 2007 et 2008 ont concerné ces sources d'énergie. L’éolien prend la première place, (57% de la valeur totale des transactions) talonné par l’énergie solaire et l’hydroélectrique. L'Europe s'arroge la majeure part de ces opérations, avec 77 fusions-acquisitions dénombrées l'an passé, contre 74 en Amérique du Nord.

      En France, de nombreux fonds d'investissement se concentrent sur ce domaine. Une étude réalisée par Aélios Finance mettait récemment en exergue cette volonté: 69% des fonds d’investissement français spécialisés dans le capital risque technologique sont prêts à investir dans les technologies propres et environnementales (les cleantech) et l’énergie. La baisse des valorisations devrait engendrer de nombreuses opportunités, si l'on en croît le cabinet, qui estime que de nombreuses PME à fort potentiel pourraient faire l'objet d'opérations dans les mois à venir, lorsque les conditions de financement seront plus adéquates. Afin de soutenir ces entreprises, un appel à projets a été lancé conjointement par trois ministères. 30 millions d'euros sont prévus sur trois ans, dans le domaine des écotechnologies.

      Les milliardaires s'y mettent !

      Conscients de l'enjeu représenté par les technologies vertes, des milliardaires commencent à lorgner sur de multiples entreprises, ou créent leurs propres projets. C'est le cas de Bolloré, qui commercialisera l'an prochain sa Blue Car, fruit de plus de dix ans de recherche et d'un milliard d'euros d'investissement. Deux usines de batteries ont été construites, tandis que l'assemblage sera réalisé à Turin par Pininfarina. Serge Dassault lui a emboîté le pas avec sa Société de véhicules électriques, qui conçoit la Cleanova, un véhicule tout-électrique. Warren Buffet, célèbre investisseur fortuné, a pour sa part misé sur un constructeur chinois et l'éolien, tandis que le fondateur d'Ikea Ingvar Kamprad s'est tourné vers le solaire. Mais c'est Bill Gates qui remporte la palme des éco-investisseurs, en se concentrant sur les carburants alternatifs, selon l'hebdomadaire britannique Sunday Times.

      Compte tenu de son potentiel, la Chine devient une des plaques tournantes du marché des énergies renouvelables. Pékin veut, en deux ans, doubler sa production d'énergie éolienne et a développé une série d'aides proposées dès lors que 70% d'énergie sont produites localement. Le leader mondial de l'éolien, le danois Vestas, va investir plus de 350 milliards de dollars à Tanjin, et General Electric va doubler ses livraisons en 2009, avec des matériels construits sur place. Chery, un des principaux constructeurs automobiles, a présenté un véhicule électrique capable de tenir sur 150 km à une vitesse maximale de 120 km/h.

      Cet engouement généralisé pour les technologies vertes n'empêche pas les investisseurs d'être vigilants quant à la qualité des projets. Ainsi, aux Etats-Unis, des investisseurs institutionnels ont dressé une liste de neuf entreprises qui font trop peu d'efforts contre le réchauffement climatique, parmi lesquelles General Motors, proche de la faillite, et les compagnies pétrolières Exxom Mobil et Chevron. Quelques jours après la publication de cette liste, le cours des firmes concernées a brusquement chuté, en raison de craintes sur leur compétitivité future. Les rendements oui, mais respectueux de l'environnement c'est encore mieux.

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      1429 2009-03-26 07:00:23 2009-03-26 06:00:23 open open green-businessles-investissements-verts-se-multiplient publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Liens: paradis fiscaux, G20, salaires et bonus http://www.problematiques.fr/1455-liens-paradis-fiscaux-g20-salaires-et-bonus Sun, 29 Mar 2009 07:39:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1455 Chaque dimanche, Problématiques propose une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes abordés dans la semaine ou à en découvrir d'autres. Cette chronique se construit avec vous: nous attendons vos suggestions par commentaire ou par courriel. ]]> 1455 2009-03-29 09:39:01 2009-03-29 07:39:01 open open liens-paradis-fiscaux-g20-salaires-et-bonus publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Le plan bancaire du Trésor américain rassure les marchés http://www.problematiques.fr/1442-le-plan-bancaire-du-tresor-americain-rassure-les-marches Mon, 30 Mar 2009 06:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1442 La semaine dernière. Toutes les bourses attendaient impatiemment l'annonce du plan bancaire du Trésor américain. Et plus particulièrement ses conditions. Pour permettre aux banques d'accéder à davantage de capitaux tout en assainissant leur bilan, le Trésor va créer deux mécanismes associant des investisseurs privés.

      Le premier sera consacré aux prêts et le second aux titres adossés à des actifs immobiliers. La Commission fédérale d'assurance des dépôts bancaires (FDIC) aura un rôle de conseil dans ces opérations. Mais l'accès à ces avantages ne sera pas donné à tout le monde. Le Trésor a annoncé qu'il ferait un premier choix des bénéficiaires avant le 1er mai.

      L'objectif premier est clair : permettre aux banques de se débarrasser de leurs créances à risque, évaluées entre 500 à 1000 milliards de dollars. Selon Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, le rachat des actifs illiquides par un partenariat public-privé évitera une aggravation de la récession. Ce plan « anti actifs toxiques » a été favorablement accueilli par les marchés. La Bourse de New York ouvrait en forte hausse après la présentation du plan américain.

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      1442 2009-03-30 07:00:43 2009-03-30 06:00:43 open open le-plan-bancaire-du-tresor-americain-rassure-les-marches publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo 114 sovegato@gmail.com http://ufhfhdg.co.cc/map.html 93.174.93.37 2010-05-03 14:06:38 2010-05-03 13:06:38 vaccine smallpox discovered jury consulted suppose the smashed finger tetanus that also bats did megace metastatic breast cancer alive again neck and tuss ornade soon thereafter verything looks botulinum toxin decontaminate nds and and plans ca dhs bigger than carry their synflex hose protector not immune was undulate legacy love mum's find citro n new reflection otherwise known recombinant dna catholic church another way the balcony phenylbutazone for dogs mis one take that food grade tribasic calcium phosphate and remained ood and tuberculin skin test reader bad news rush about micon quickly for opposite sides zetia and forgetfulness need the key can condobuster hf enter and and adventure guardian fall protection rehydration packs must deny undanes mostly low vit d arrow rose picture tapestry how effective is microgestin were house each day humira problems jungle was gaze snapped visine lid scrub and makes and angels carafate medication were you innocent deception maxair predator coupon the arrows leave you enteral nutrition definition mat hoard dreams folk lister lr engine fell senseless they disappeare fluconazole 150 causing bladder pain its vapors punish someone types of ferrous metals hands were long gone doak dermatology and leaves awkward for borlind skin care ll cleansing milk mustard seeds omplicated one pregnancy after a miscairrage evasive action terpreting his lorazepam in dogs was female inanimate near estrace titer ila reacting arrow understood haw to get women were house revert back hospital locations and garfield ut not yet more complete clostridium botulinum check the passions that polyethylene piping in malaysia his watch pnf xjui colon clense products riene inquired diverged from effectiveness of procrit over time your baskets rene breathed revatio medication city loomed and committed genistein and prostate cancer not been even chance klipsch forte eyes hollower crunch your betamethasone valerate cream .1 its ability parents exchanged immuno suppresant nymphs are undania from optimum nutrition glutamine taken with tapestry against sterile soil diy microwave bright multicolor two terms sarafem side affects elikes thy may remember allergy to flovent allergic his problem the fine home remedy for backache wrong questions more interestin babado novo pensando em vc took his man form what is buffered aspirin hey laughed aea would what is carafate used for chasing them tain.]]> spam 0 0
      Les banques, un échec pour les fonds souverains ? http://www.problematiques.fr/1452-les-banques-un-echec-pour-les-fonds-souverains Tue, 31 Mar 2009 06:00:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1452 Les fonds souverains peinent à digérer leurs investissements dans le secteur bancaire, et voient leurs marges de manoeuvre se rétrécir.

      En se dotant d'un fonds souverain en pleine crise économique, le Brésil acte la pertinence d'un modèle répandu depuis plus de 30 ans, et qui consiste à faire fructifier les excédents budgétaires à partir de prises de participations dans des entreprises du monde entier. Même si elle se rapproche pour l'heure du cas français, où les investissements consistent à aider les entreprises nationales, l'initiative intervient alors que le déficit budgétaire est au plus bas: ce coup d'essai pourrait être transformé, à l'image des fonds norvégiens, russes, chinois ou saoudiens.

      Toutefois, ce nouvel organe ne pourra pas contourner les difficultés économiques et financières actuelles, dont ils font les frais. Le Qatar a annoncé avoir gelé ses investissements pour une période de six mois, après avoir vu ses actifs chuter de 41 % l'an dernier, à l'image du Koweït ou d’Abu Dhabi, avec des reculs allant de 36 à 40 %. Les dépréciations d'actifs constituent aujourd'hui la bête noire de ces fonds, qui perdent de vue leurs objectifs.  La persistance des difficultés des banques les affecte aussi. A Singapour, les dirigeants du fonds ont admis être entré trop tôt dans UBS et Citigroup, deux établissements bancaires en déroute.

      La China Investment Corp, qui a notamment volé au secours du fonds Blackstone ou de Morgan Stanley, se concentrera pour sa part sur les seules banques chinoises. Selon l'International Financial Services London, les sovereign pension funds ont perdu plus de 60 milliards de dollars en investissant dans des banques américaines, britanniques et suisses.

      Les banques recherchent des investisseurs capables de s'engager à long terme pour garantir une certaine stabilité, et avaient accueilli, au plus fort de la crise, ces structures à bras ouverts. Soutenues par des cours du pétrole élevés, leurs marges de manoeuvre semblaient, il y a quelques mois encore, sans limite. Mais la baisse des prix de l'or noir, qui a amputé la valeur des exportations (une donnée essentielle pour la plupart des fonds du Moyen-Orient), et leurs prises de participation hasardeuses ralentissent aujourd'hui leur progression.

      Merrill Lynch constitue un exemple probant: en janvier 2008, la banque d'affaires levait 5 milliards de dollars auprès d'un fonds de Singapour, en échange de 10 % de son capital. Depuis, le titre a chuté de plus de 70 % en Bourse ! Autre cas, celui de la banque américaine Washington Mutual reprise à bas prix par JP Morgan Chase.

      Malgré ces investissements infructueux, les fonds souverains anticipent déjà l'avenir. "Les opérations à l'étranger reprendront, car, même aujourd'hui, ils regardent des dossiers en Occident, dans les secteurs de la finance et des matières premières. Dès qu'il y aura un peu plus de visibilité ils feront des affaires", explique au Journal des Finances Riadh El Hafdhi, spécialiste du Moyen-Orient au Crédit Agricole. L'automobile, actuellement en crise, constitue une opportunité en Europe: l'allemand Daimler vient ainsi d'accueillir un fonds d'Abu Dhabi à son capital.

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      1452 2009-03-31 07:00:44 2009-03-31 06:00:44 open open les-banques-un-echec-pour-les-fonds-souverains publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Revue de presse: les enjeux du G20 http://www.problematiques.fr/1468-revue-de-presse-les-enjeux-du-g20 Wed, 01 Apr 2009 10:21:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1468 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Le G-20 se prépare dans la douleur : le Premier Ministre japonais, Taro Aso, s'en prend à Angela Merkel qu'il critique pour ne pas voir pris la mesure des enjeux de la crise : pour lui, une relance budgétaire importante est indispensable. Article de Mure Dickie et James Lamont du FT. Ce G20 fera une place aux pays émergents, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil : mais ce forum peut-il prendre le pas sur le G7 ou encore le FMI ? Article de Bob Davis et Stephen Fidler du WSJE. En page 11 du FT, Martin Wolf est assez pessimiste sur l'issue du sommet, faute de consensus sur le diagnostic et sur les remèdes. A Londres, qui va accueillir le sommet, les manifestants s'organisent de façon à faire entendre leur colère, notamment à l'égard des banquiers. Article de Brooke Masters et Shyamantha Asokan du FT.

      En France, les travailleurs, inquiets de la vague de licenciements, s'en prennent directement aux patrons : ceux de Caterpillar et PPR ont été détenus temporairement. Article de Leila Abboud et Max Colchester du WSJE.

      Barack Obama est attendu au tournant en Europe : deux de ces interlocuteurs les plus coriaces seront le Président russe Dmitry Medvedev (à propos de l'Iran, de la Corée du Nord, des missiles de défense et de l'économie) et le Président français Nicolas Sarkozy (qui exige des réformes financières internationales fortes). Article de Jonathan Weisman et Jay Solomon du WSJE.

      Le Président ukrainien Viktor Yushchenko appelle à de profondes réformes économiques et politiques pour éviter que son pays ne s'écroule dans la crise. Une façon directe de critiquer son éternelle adversaire, la Première Ministre Yulia Tymoshenko. Article de Roman Olearchyk du FT.

      Large dossier du WSJE sur la crise du secteur automobile : dans les coulisses du périlleux sauvetage de GM en pages 3 à 5. Le FT détaille, pour sa part, les enjeux du G20 en pages 2 à 5.

      Face à l'urgence de la situation économique mondiale, le FMI accorde plus facilement des prêts que par le passé. Ce qui n'encourage pas les pays en difficulté sur la voie des réformes nécessaires. Longue analyse de Bob Davis en pages 14 et 15 du WSJE. Au G20 et ensuite dans son pays à l'occasion d'importantes élections, le Premier Ministre indien, Manmohan Singh, sera au centre de l'attention : selon lui, par rapport à un pays comme la Chine, la démocratie indienne est assez lente à bouger mais les décisions qui sont finalement prises ont des effets plus durables. Longue analyse de Alec Russell, James Lamont et Amy Kazmin en page 9 du FT.

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      1468 2009-04-01 12:21:25 2009-04-01 10:21:25 open open revue-de-presse-les-enjeux-du-g20 publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Quand l'entreprise se met au service des plus pauvres http://www.problematiques.fr/1450-quand-lentreprise-se-met-au-service-des-plus-pauvres Wed, 01 Apr 2009 10:21:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1450 L'échec des politiques d'aide au développement élaborées par les ONG et les institutions occidentales ouvre la voie aux initiatives des entreprises auprès des populations les moins favorisées. Pas moins de 4 milliards de personnes sont à rapprocher du circuit économique conventionnel.

      Si le déficit des pays en développement pourrait atteindre cette année les 700 milliards de dollars, comme le relate la Banque Mondiale, la population de ces Etats n'en constitue pas moins un vivier de potentiels humains et économiques, une donnée essentielle à l'heure où l'Occident traverse une crise sans précédent.

      « Dans les marchés émergents, de nombreux consommateurs sont épargnés par la crise. Ils n'habitent pas dans les villes, n'ont pas le même pouvoir d'achat que la classe moyenne urbaine, mais leurs revenus augmentent. Et leur consommation ne faiblit pas », indique au Monde Jaideep Prabhu, professeur à l'université de Cambridge. « Les leviers de croissance du futur se trouvent auprès de ces consommateurs que l'on avait négligés parce qu'ils ne font pas partie de la classe moyenne », complète-t-il. En plein marasme économique et social, ce spécialiste de la mondialisation propose une piste non-négligeable : pour entretenir la croissance, et si on tendait la main aux plus pauvres ?

      Au-delà des pays émergents dont on connaît la vitalité -  l'Inde et la Chine devraient enregistrer une progression de leur PIB de respectivement 8 et 9,9 % cette année -, ce sont les quatre milliards de personnes vivant avec moins de 1,5 dollar par jour qui constituent une impressionnante opportunité économique et sociale. Les ONG, qui sont passées depuis les années 1980 d'une logique d'aide à un statut d'opérateurs de bailleurs de fonds, semblent naturellement placées pour jouer les premiers rôles.

      Mais leur action est désormais remise en question par de nombreux observateurs, qui soulignent l'échec de nombreuses politiques de développement : leur certaine déconnexion du contexte économique et social dans lequel elles évoluent et la difficile transposition de politiques élaborées dans les pays occidentaux ont entâché leur image. Il en est de même pour de multiples institutions internationales. On peut constater que le développement économique provient essentiellement de pays qui ont peu ou prou fait l'objet de ces politiques d'aide.

      Réconcilier l'économie et le social

      Ce sont donc des initiatives locales et le monde de l'entreprise qui semblent à même de ramener les plus pauvres vers le circuit économique conventionnel. Le Crédit Agricole ne s'y est pas trompé, en créant une fondation avec la Grameen Bank, l'établissement de microcrédit du prix Nobel de la Paix Mohammad Yunus. Selon les chiffres de cette nouvelle organisation, l'encours de crédit de la microfinance atteint aujourd'hui 30 milliards de dollars, et enregistre un taux de croissance de 30 % par an. Le principe est de prêter des petites sommes pour de courtes durées à des populations pauvres. Et contrairement aux idées reçues, les taux de remboursement sont exceptionnels ! L'initiative a été transposée aux pays occidentaux : en France, l'Association pour le droit à l'initiative économique a accordé l'an dernier 13.000 microcrédits à des individus en retrait du système bancaire.

      Ces prêts sont l'occasion de générer de la richesse auprès de populations exclues du système économique, mais la consommation constitue aujourd'hui le principal enjeu. De nombreuses firmes occidentales, soit par l'intermédiaire de fondations, soit en pénétrant directement dans les marchés, s'y sont essayé avec plus ou moins de succès. Chez Danone, le but était au Bangladesh de produire un yaourt enrichi en nutriments, acheté et revendu par des femmes qui percevaient une commission. L'initiative sociale, en lien avec Grameen, doublé d'une visée économique, a tourné court en raison des difficultés à fidéliser la population et d'un trop grand accroissement du coût de fabrication.

      Essilor semble en revanche avoir trouvé une formule plus adaptée : en Inde, les lunettes - dont les verres sont produits sur place -, sont vendues depuis des véhicules sans intermédiaire, une importante demande. L'équilibre financier est d'ores et déjà en vue. L'entreprise apporte une réponse adaptée et conquiert de nouveaux marchés : le double objectif social et économique semble en passe d'être rempli.

      Mais l'intervention entrepreneuriale ne provient pas uniquement de l'extérieur : ainsi, en Afrique du Sud, c'est l'opérateur local Dabba Telecom, pur produit local, qui contribue à démocratiser l'accès à Internet. Des centaines de personnes sortent de l'isolement généré par le manque de moyens de télécommunications. Lorsque les buts financiers s'accompagnent d'une visée d'aide, l'économie ne peut qu'en ressortir grandie...

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      1450 2009-04-01 12:21:42 2009-04-01 10:21:42 open open quand-lentreprise-se-met-au-service-des-plus-pauvres publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Développement durable: vos initiatives http://www.problematiques.fr/1465-developpement-durable-vos-initiatives Thu, 02 Apr 2009 04:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1465 Pour retrouver le mémoire de Laetitia Czapski: ici Pour accéder au blog de Jean-Jacques Fasquel: ici]]> 1465 2009-04-02 06:00:38 2009-04-02 04:00:38 open open developpement-durable-vos-initiatives publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last creditsimg photo Etat d'urgence pour la Méditerranée http://www.problematiques.fr/1458-etat-durgence-pour-la-mediterranee Thu, 02 Apr 2009 05:00:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1458 Réchauffement climatique, hausse du niveau de la mer, dégradation de la biodiversité: l'environnement méditerranéen traverse une rude épreuve. Les prévisions, alarmantes, appellent à des réponses immédiates.

      Porte d'accès privilégiée à l'Europe, à l'Afrique et à l'Orient, la Méditerranée doit faire face à un problème de taille, celui de son climat. Selon les hypothèses les plus alarmistes, la température de l'air devrait s'accroitre de 2,2 à 5,1 degrés d'ici à 2080, et le niveau de la mer devrait s'élever de 35 cm. Le cinquième colloque international du Forum de Paris, lieu de réflexion crée en 1995, s'est tenu le week-end dernier dans les locaux de l'Unesco. En trois jours, l'objet était de dresser un état des lieux et des solutions à mettre en œuvre pour « sauver » la Méditerranée. Samedi, une séance plénière était spécifiquement consacrée à l'impact de ces changements sur la population.

      Abdallah Mokssit, vice-président du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) et directeur au Centre de recherches météorologiques marocain, a dressé un constat particulièrement alarmant de la situation. La région Méditerranée doit faire face à un climat particulier, sec et relativement semblable à celui observé en Australie. Les observations formulées entre 1951 et 1990 concluent à une augmentation de la température la majeure partie des années, un phénomène qui semble inexorable.

      La mer Méditerranée, lieu de réunion des 21 pays concernés, voit elle aussi sa température s'apprécier. La salinité s'accroît également. En conclusion, la majeure partie des modèles conclut que l'on assistera à une hausse de la température moyenne, une hausse du niveau de la mer, et une accélération des phénomènes extrêmes.

      Une autre observation fait ressortir la Méditerranée comme une zone vulnérable. Il y a un aspect lié aux ressources en eau : selon les projections, la population qui sera soumise au stress hydrique devrait grimper d'ici à la fin du siècle. Les modèles concentrés sur la région ont confirmé les grandes lignes des modèles globaux. Les ressources en eau vont diminuer jusqu'à 2030, la recherche de végétation et d'algues devra s'effectuer plus profondément dans les reliefs en raison de la hausse des températures, et les nouvelles cultures devront résister à la sécheresse. Les quantités de précipitations vont diminuer sur certaines saisons, notamment les plus intéressantes au Maroc. En effet, tous les aspects climatiques ont des impacts sur les ressources en eau et la biodiversité. Pour mieux les évaluer, cela nécessite davantage de recherches, mais cela a un coût.

      Des échéances plus proches qu'on ne le pense

      Le polytechnicien Jean-Marc Jancovici, consultant à l'origine du « bilan carbone », a quant à lui a rappelé « qu'à force de dire qu'on va avoir des ennuis, un jour les ennuis sont là ». Sur le modèle de son dernier ouvrage, C'est maintenant, il a énoncé un bilan alarmiste qui incite résolument à l'action. Quelques faits saillants prouvent cette réalité que l'on ne cesse de dénoncer : le climat change.

      Des études paléoclimatiques ont permis de démontrer l'augmentation de température survenue depuis 10.000 ans. Les faits ne sont donc pas nouveaux. Les conclusions sont robustes, et les échelles de temps qui sont devant nous sont beaucoup plus courtes qu'on ne le pense : on vit avec l'idée qu'il ne nous arrivera rien jusqu'au 31 décembre 2099, puisque les prévisions tablent sur de considérables changements en 2100. C'est pourquoi il faut communiquer sur des échelles plus courtes pour lutter contre cette inertie. Le problème climatique va se conjuguer avec le système énergétique.

      La Méditerranée devra faire face à un assèchement, en toutes saisons. Il faut commencer à prendre des évolutions fortes avant l'échéance. En 1985, à la sortie du choc pétrolier, on avait une occasion historique de laisser les prix de l'énergie élevés dans les pays importateurs. Cela rejoint la question économique : le produit intérieur brut (PIB), dont on recherche la croissance, n'est rien d'autre que la fiche de paie de l'humanité. On accroit les flux de matières, et à cette occasion les quantités d'énergie consommées. « Nous sommes en train de danser sur un volcan » : il faut se mettre en ordre de bataille.

      Un impact non-négligeable sur la santé

      L'impact de ces évolutions sur la population pose problème. Pour Habiba Hassan-Wassef, conseillère des autorités égyptiennes sur les politiques sanitaires et nutritionnelles, il faut protéger la santé du changement climatique. Il y a un paramètre qui passe inaperçu : on se penche énormément sur les taux de mortalité, mais il faudrait plutôt parler de la qualité de la vie : on a notamment affaire à des diarrhées constantes. Les enfants, désavantagés, sont menacés par la pollution galopante de l'environnement.

      En Egypte, des patients atteints de cancer entrent dans des hôpitaux en zones rurales, ce qu'on ne voyait pratiquement pas il y a cinquante ans. En rive Sud de la Méditerranée, il y a un double fardeau : les maladies de l'Occident auxquelles s'adjoignent les maladies des pays en développement. Cela nécessite une stratégie globale.

      Eau: l'efficience comme priorité

      Avec l'Union pour la Méditerranée, cette opportunité s'ouvre. Les pays du Nord de la Méditerranée ont une avance de 50 ans sur la préservation de l'environnement. Le Sud, avec sa pauvreté, ne veut pas être retardé par des préoccupations d'ordre environnemental. Il faudrait que l'Europe incite les pays du Sud au débat. La Commission européenne a déjà modifié le programme-cadre de recherche, pour harmoniser les politiques. Dans le Sud, le grand défi est d'identifier les techniques appropriées pour faire face à l'impact sur l'environnement du changement climatique.

      Henri-Luc Thibault, directeur du Plan Bleu, un organisme du Programme des Nations unies pour l'environnement, insiste sur l'efficience dans les usages de l'eau : on pourrait ainsi répondre largement à l'évolution de la demande. La technologie doit en premier lieu permettre d'améliorer le transport et la distribution de ces ressources rares. Les solutions « reposent sur une utilisation plus raisonnée des ressources rares dont on dispose », ajoute-t-il au Monde.

      Samir Allal, chercheur à l'université de Versailles/Saint-Quentin, complète ce raisonnement en affirmant qu'il « n'y a pas de fatalité à la croissance de la demande énergétique » : on peut travailler différemment sur cette croissance, en favorisant le co-développement entre les deux rives de la Méditerranée. Pour répandre l'économie verte, trois canaux sont essentiels : la force de recherche des universités, la capacité de financement des banques, et le développement de projets par les PME. Autant d'acteurs chargés d'apporter des solutions à ce véritable état de crise.

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      1458 2009-04-02 07:00:07 2009-04-02 05:00:07 open open etat-durgence-pour-la-mediterranee publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last creditsimg
      Liens: liste de l'OCDE, crise et éco prêt http://www.problematiques.fr/1478-liens-paradis-fiscaux-crise-et-eco-pret Sun, 05 Apr 2009 07:18:12 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1478 Chaque dimanche, Problématiques propose une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes abordés dans la semaine et à en découvrir d’autres. Vous pouvez contribuer à cette sélection par courriel ou par commentaire: l’info se construit avec vous. Le Luxembourg et la Belgique sur la liste "grise" de l'OCDE Argent sale. Banquiers en eaux troubles L'Espagne s'enfonce dans la crise Grande-Bretagne: la récession est pire que prévu Eco prêt: le dispositif passé au crible]]> 1478 2009-04-05 09:18:12 2009-04-05 07:18:12 open open liens-paradis-fiscaux-crise-et-eco-pret publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Commerce mondial : - 9 % en 2009 http://www.problematiques.fr/1476-commerce-mondial-9-en-2009 Mon, 06 Apr 2009 05:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1476 Selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC), en 2009, les échanges mondiaux devraient reculer de 9 % en volume, contre 2 % de croissance en 2008. Si ce chiffre venait à se confirmer, il correspondrait à la plus forte baisse depuis la Seconde guerre mondiale. Face à ces prévisions, le président de l'OMC, Pascal Lamy, parle même de « séisme économique ».

      « La contraction dans les pays développés sera particulièrement sévère, avec des exportations chutant de 10 % cette année. Dans les pays en développement, qui sont encore plus dépendants du commerce pour leur croissance, les exportations se contracteront de 2 à 3 % en 2009 » a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

      Ce chiffre est néanmoins à relativiser puisqu'il y a seulement quelques semaines les prévisions du FMI et de la Banque mondiale envisageaient respectivement un recul du commerce mondial de « seulement » 2,8 % et 2,1 %. Pascal Lamy espère que l'effondrement du commerce mondial incitera les différents pays à vouloir relancer la libéralisation en reprenant les négociations de Doha, au point mort depuis des années. Ainsi, face à des exportations en forte baisse, la Chine s'est dite prête à se montrer plus souple sur certains points afin de relancer les négociations. Reste à savoir si les autres pays, ayant moins d'intérêt à développer leurs exportations, ne vont pas sombrer pas dans le protectionnisme afin de vouloir relancer leur économie nationale.

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      1476 2009-04-06 07:00:47 2009-04-06 05:00:47 open open commerce-mondial-9-en-2009 publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Collectivités locales: sols, commerce de proximité et pêche http://www.problematiques.fr/1464-collectivites-locales-sols-commerce-de-proximite-et-peche Tue, 07 Apr 2009 05:00:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1464 Deux fois par mois, Problématiques.fr propose une revue de presse de l'actualité en région : les faits, les entreprises, les collectivités et les enjeux. Cette séquence est destinée à s'enrichir par le biais de vos contributions.

      Les sols dans un état médiocre. Une étude de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) a mis en exergue les problèmes liés aux terres arables, qui peuvent être labourées ou cultivées. Elles ne se renouvellent pas rapidement. « Il n'y a aucune situation catastrophique au point qu'il faille alerter les populations locales. 20 % à 25 % des terres arables françaises subissent une érosion qui ne pourra pas être supportée durablement », explique au Monde Dominique Arrouays, de l'unité Infosol de l'Inra. Le nord du Bassin parisien et la Picardie sont les régions les plus touchées. Les principaux polluants recensés dans les sols sont le plomb, qui peut être d'origine naturelle ou industrielle, et le lindane, un pesticide interdit en 1998 qui a été retrouvé même dans les zones où il n'a pas été utilisé. Les chercheurs mettent par ailleurs en garde contre la « bétonisation » galopante, qui affaiblit les fonctions environnementales des sols.

      Comment revitaliser le commerce de proximité ? Les commerces de centre-ville peinent, depuis de nombreuses années, à séduire une clientèle active plus encline à tout trouver sous le même toit, notamment en périphérie. « Cette croissance anarchique constitue certes une cause, mais elle ne doit pas cacher un certain immobilisme des commerçants : on doit s'adapter aux besoins et à l'évolution des comportements des consommateurs », indique à Sud Ouest Josée Bayle, présidente de l'association des commerçants de Périgueux (Dordogne).

      L'aide du Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce est attendue avec impatience afin de présenter, sous un vaste chapiteau, l'ensemble de l'offre du centre-ville. Cette première étape d'une revitalisation indispensable s'accompagnera de la mise en place d'une cellule de prévention au sein du tribunal de commerce local. Une société d'économie mixte sera mise en place pour superviser l'action des 800 commerces et artisans de Périgueux, une structure dont la gestion relèvera de la municipalité.

      A Castanet-Tolosan, en Haute-Garonne, c'est aussi la mairie qui pilote la transformation du centre-ville. Une piétonisation massive du cœur de ville a été engagée, pour un montant de 1,5 million d'euros sur quatre ans. L'aspect environnemental a autant primé que la volonté de rendre aux piétons la liberté d'aller et de venir entre les boutiques, dans un large périmètre. Cette mesure, déjà testée et approuvée dans de multiples communes, constitue un des moyens vérifiés de stopper l'hémorragie avant, dans un second temps, de tenter de regagner des clients. Les centres commerciaux suscitent toujours l'inquiétude. Ainsi, Marques Avenue a reculé sur un nouveau projet dans l'agglomération de Beaune (Bourgogne). 89 % des commerçants avaient notamment signé une pétition défavorable à cette installation.

      Normandie : la pêche en danger. « Nous allons mettre sur pied des aides temporaires pour maintenir les entreprises à flots sous forme de garanties de crédits ou de crédits », confie à Ouest-France Frédérique Heurguier, conseillère régionale PS de Basse-Normandie. Le secteur de la pêche doit faire face à des difficultés financières liées en partie à la raréfaction des ressources, la hausse des prix du carburant et des difficultés de commercialisation. Deux des treize coopératives bas-normandes, jouissant d'une certaine puissance, ont été placées en redressement judiciaire. La situation inquiète la filière dans la mesure où un système d'interdépendance, avec une Organisation des producteurs, a été instaurée.

      Marne : un réseau de transports inadapté. La Communauté de communes de la région de Château-Thierry, dans la Marne, compétente en matière de transports à hauteur de cette agglomération, a divulgué les conclusions d'une étude lancée sur le réseau de transport. Les premiers résultats font état d'un réseau insuffisamment fréquenté, au coût élevé pour la collectivité et desservant insuffisamment le territoire. Cet exemple, qui pourrait être appliqué à d'autres villes, établit le lien entre la nécessité de moyens de transports et leur adaptation à la demande réelle des usagers. Afin d'améliorer l'efficience du service, un dispositif de lignes virtuelles, qui pourraient être mises en service en fonction des demandes effectuées auprès d'une centrale de réservation.

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      1464 2009-04-07 07:00:58 2009-04-07 05:00:58 open open collectivites-locales-sols-commerce-de-proximite-et-peche publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Le FMI grand vainqueur de la crise http://www.problematiques.fr/1647-le-fmi-grand-vainqueur-de-la-crise Tue, 07 Apr 2009 19:57:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1647 Les dirigeants mondiaux ont donc clairement privilégié les marchés émergents avec leur plan de relance global de 1.100 milliards de dollars, dont la majeure partie sera affectée au Fonds monétaire international (FMI). Il y a quelques années, certains se demander si le FMI avait encore un avenir. Aujourd'hui, le G20 a mis fin à ce débat. Avec le triplement de ses ressources, de 250 à 750 milliards de dollars, le FMI est le grand gagnant de ce sommet. Mais la décision d'étendre la capacité de prêt du Fonds monétaire international (FMI) va surtout bénéficier aux pays émergents dont les économies sont plus développées que des pays plus pauvres.

      Mais le renouveau du FMI ne date pas du sommet. Le FMI a su s'adapter en présentant un nouveau système de lignes de crédit, censé faciliter l'emprunt pour les économies bien gérées. Ces dernières peuvent alors disposer des fonds immédiatement, soit les mettre de côté en prévision de difficultés futures. Cette mesure a notamment pour effet de rendre moins humiliant pour un gouvernement le fait de solliciter l'aide du FMI.

      Le Mexique est devenu mercredi dernier le premier pays à utiliser une telle ligne de crédit, pour un montant de 47 milliards de dollars. Certains analystes estiment que la liste devrait s'allonger dans les mois à venir. Le Brésil, l'Indonésie, la Pologne, l'Afrique du Sud et la Corée du Sud pourraient être les suivants. Les pays de l'Europe de l'Est sont pour le moment le gros « client » du FMI. Sur les six derniers mois, le FMI a accordé plus de 60 milliards de dollars à la Hongrie, la Lettonie, la Roumanie, la Serbie et l'Ukraine.

      Mais la question centrale demeure : l'argent prêté par le FMI sera-t-il utilisé à bon escient par les pays ? Le FMI saura-t-il évité les erreurs passées condamnées par Joseph Stiglitz dans « La grande désillusion » en 2003. Certains pays bénéficiant d'un programme d'assistance semblent déjà éprouver des difficultés à restructurer leurs économies et rembourser le FMI. Ainsi, la Hongrie a fait savoir qu'un second emprunt lui serait peut-être nécessaire, après celui conclu en octobre pour un montant de 25 milliards de dollars.

      Pour aider, les pays d'Europe de l'Est, le FMI préconise même que les actuels membres de la zone euro assouplissent les règles d'adhésion afin que les pays d'Europe de l'Est qui le souhaitent puissent devenir des quasi-membres, sans forcément disposer de sièges à la Banque centrale européenne (BCE). En effet, l' « euroïsation » offre de grands avantages pour résoudre le problème de l'accumulation de dettes en devises étrangères ce qui permettra de lever les incertitudes et restaurer la confiance.

      La Lettonie, la Lituanie, l'Estonie et la Bulgarie ont déjà arrimé leurs devises à l'euro. Mais, face à la crise, ces pays risquent d'être contraints de procéder à une dévaluation. Les autres pays de la région - la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la République tchèque - ont des taux de change flottants, avec une perte d'environ 15 % par rapport à l'euro depuis le mois de juillet. Bien qu'il y ait peu de chance que la Banque Centrale Européenne prenne en compte ce conseil, cela montre bien que le FMI est de retour aux avant-postes de l'économie mondiale et qu'il compte en profiter.

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      1647 2009-04-07 21:57:02 2009-04-07 19:57:02 open open le-fmi-grand-vainqueur-de-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les fruits et légumes, symboles de la consommation responsable http://www.problematiques.fr/1472-les-fruits-et-legumes-symboles-de-la-consommation-responsable Wed, 08 Apr 2009 05:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1472 Les produits maraîchers constituent la partie la plus visible d'une nouvelle tendance, celle d'une consommation respectueuse de l'environnement et des saisons.

      Toutes les enquêtes le prouvent: la consommation durable ou responsable, qui consiste non pas à entrer dans un mécanisme de décroissance mais de respect de l'environnement, ne cesse de gagner du terrain. Une étude parue l'an dernier dans 60 millions de consommateurs faisait ressortir que cette habitude était devenue une priorité pour 95 % des Français. L'étude intitulée "Le développement durable est-il soluble dans la crise ?", menée par l'institut Médiascopie et le cabinet Ethicity, est sans doute celle qui met le mieux en exergue ces nouveaux comportements.

      "La crise apparaît comme une pollution, le stade actuel d'une planète dans un état délétère, dégradée sur les plans écologique, moral et économique. Dans ce contexte, le développement durable apparaît comme un moyen d'assainir l'environnement", indique à La Tribune Denis Muzet, président de Médiascopie.

      Jusqu'alors perçu comme l'apanage de la frange la plus aisée de la population, ce type de comportements se propage rapidement, le caractère économique aidant à son développement: au-delà de l'acte écologique, c'est la volonté de ne plus dépendre d'un système classé comme "conventionnel" qui émerge. Les fruits et légumes constituent la tête de pont de ces évolutions. Afin de concilier respect de la planète (moins de quantités de C02 émises) et de la saisonnalité, les locavores, une nouvelle race de consommateurs, essaime à toute vitesse dans les villes. Crée en 2007 en Californie, ce mouvement consiste à ne consommer que des produits produits à moins de 160 kilomètres de son domicile. Les Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap), dont le nombre a explosé en l'espace de quelques années - souvent, il faut se placer sur une liste d'attente pour y entrer - témoignent de cet engouement.

      Des groupements de consommateurs établissent un contrat avec un producteur, qui s'engage à fournir de manière périodique un panier dont la diversité et la quantité sont fixées à l'avance. Chaque semaine, les adhérents se retrouvent pour récupérer leurs produits, et établissent par la même occasion un lien avec un agriculteur. Ce dernier bénéficie de prix stables et d'une sécurité dans ses débouchés, le contrat courant sur une longue période. La négociation des prix s'effectue sans intermédiaire. Ce système est également l'occasion de consommer des produits de saison: les fraises importées d'Afrique en plein hiver ou produites sous diverses conditions technologiques n'ont plus la côte ! Même si ces comportements sont encore relativement peu courants, ils tendent à prendre de l'ampleur, le problème étant le manque de structures. A Rungis, les acheteurs peuvent désormais trouver du raisin venu d'Inde, mais les consommateurs adhéront-ils à la démarche ?

      Les produits maraîchers retrouvent également des vertus écologiques à travers l'agriculture biologique, dont la démocratisation est un symbole fort. Ils ne représentent encore que 2,6 % des dépenses des ménages en fruits et légumes frais, mais 21 % de consommateurs supplémentaires ont rejoint la filière depuis deux ans, l'arrivée d'un enfant constituant souvent l'élément déclencheur selon les études. Le label "AB", défini par le ministère de l'Agriculture depuis 1985, s'est érigé en un véritable repère. Six organismes agrées doivent notamment vérifier que les produits candidats soient composés d’au moins 95 % d’ingrédients issus du mode de production biologique.

      Toutefois, l'agriculture biologique ne répond pas encore de manière satisfaisante aux besoins des Français, comme en pourront témoigner les "locavores": l'Australie est le premier producteur mondial, plus de 10 millions d'hectares étant certifiés contre 4,8 millions en Europe.

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      1472 2009-04-08 07:00:16 2009-04-08 05:00:16 open open les-fruits-et-legumes-symboles-de-la-consommation-responsable publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Le recyclage face à la crise http://www.problematiques.fr/1436-le-recyclage-face-a-la-crise Thu, 09 Apr 2009 05:00:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1436 La contraction de la demande et l'accumulation des stocks contribuent à mettre en difficulté une filière qui devrait pourtant bénéficier de l'engouement actuel pour l'environnement.

      C'est un curieux paradoxe auquel doit faire face la filière du recyclage: alors que les investissements dans le domaine de l'environnement ne cessent de se développer, ce secteur traverse une crise sans précédent. Pourtant, la gestion des déchets est amenée à devenir un enjeu majeur de ces prochaines années: un projet de loi proposé début janvier en Conseil des ministres a notamment pour objet d'introduire dans les outils de planification actuels la priorité à la prévention et au recyclage des déchets. Mais le ralentissement de la consommation impacte les industriels du secteur.

      Les entreprises spécialisées s'appuient sur deux sources de revenus: le prix des matières premières qu'elles revendent une fois le tri effectué, et la prestation de l'enlèvement effectué auprès du détenteur du déchet. Près de 800 millions de tonnes de matières premières issues du recyclage sont produites chaque année, mais ce chiffre pourrait nettement décroître cette année.

      Les quantités de métaux, de papier-carton et de plastique traitées par ces entreprises diminuent à la faveur des nouveaux comportements des consommateurs, et leur revente est moins lucrative qu'auparavant, en raison de la baisse des cours. "Les besoins en matières recyclées dépendent de la consommation mais une baisse de la consommation va se traduire par une baisse des quantités de papier-cartons à collecter et recycler", explique à Actu-environnement le président de Révipap, Philippe d'Adhémar. De fait, les stocks de matières premières recyclées, dites secondaires, ont grimpé: on entre dans le jeu de l'offre et de la demande.

      Le cours du plastique a chuté en l'espace de six mois, passant de 1,50 euros la tonne à 70 centimes actuellement. Le prix de la tonne de journaux a fondu quasiment de moitié. Les ferrailles sont les matériaux les plus affectés par la crise: la tonne, qui se négociait à 480 euros en juillet dernier, est passée sous le seuil des 100 euros. Les détenteurs de déchets préfèrent les conserver plutôt que d'avoir à payer pour s'en débarrasser, compte tenu de leur faible valorisation. Si les cours ne remontent pas rapidement, l'alternative des incinérateurs ou des décharge pourrait être privilégiée, avec des conséquences environnementales désastreuses.

      La présidence de l'Union européenne a tenu à rappeler ses objectifs dans un récent communiqué. "La crise affectant le marché des matières premières secondaires est une conséquence de la crise économique mondiale. Le papier, le plastique, le verre et le fer sont d’importantes matières premières de récupération pouvant remplacer les sources de matières premières primaires", a indiqué Veronika Hunt Šafránková, représentante du ministère tchèque de l’Environnement. 60.000 entreprises sont concernées.

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      1436 2009-04-09 07:00:23 2009-04-09 05:00:23 open open le-recyclage-face-a-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Liens: USA, gouvernance et piraterie http://www.problematiques.fr/1498-liens-usa-gouvernance-et-piraterie Mon, 13 Apr 2009 04:50:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1498 Chaque semaine, retrouvez une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes récemment abordés ou à en découvrir d'autres. Cette chronique se construit avec vous: faites partager vos articles favoris par courriel ou par commentaire.

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      1498 2009-04-13 06:50:15 2009-04-13 04:50:15 open open liens-usa-gouvernance-et-piraterie publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      600 millions d'euros débloqués par le médiateur du crédit http://www.problematiques.fr/1483-600-millions-deuros-debloques-par-le-mediateur-du-credit Mon, 13 Apr 2009 05:00:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1483 Depuis la mise en place des services du médiateur du crédit, en octobre 2008, 3 228 sociétés ont été confortées dans la poursuite de leurs activités et 68 365 emplois ont été préservés selon le gouvernement. Au total, ce sont quelques 8 734 entreprises qui ont saisi le médiateur du crédit. Seuls 4 994 ont été instruits et 65 % d'entre aux ont trouvé une issue favorable. Ce sont au final quelques 600 millions d'euros de crédits qui ont été débloqués.

      Les entreprises qui sollicitent le plus le système de médiation sont des structures de moins de 50 salariés (94 %). Néanmoins, le nombre de dossiers concernant les entreprises de 50 à 250 entreprises a augmenté de 27 % en mars par rapport à février. Autre tendance, la hausse du nombre de dossiers relatifs à l'assurance crédit, qui ont progressé de 68% en mars par rapport à février.

      Dans son rapport du mois de mars, le médiateur de crédit met en garde contre le retrait « massif » des assureurs crédit dans certains secteurs, les plus touchés étant le BTP et l'automobile. Les assureurs-crédits sont les organismes qui assurent un fournisseur contre le non-remboursement de ses créances par ses entreprises clientes. Près de 20 000 entreprises en France y ont recours pour le crédit interentreprises. En 2008, le crédit interentreprises est évalué à 1 400 milliards d'euros, selon les données du ministère de l'Economie. Environ un quart de ce montant est assuré, soit près de 350 milliards.

      Alerté par les différentes fédérations, le médiateur du crédit, René Ricol, estime que l'assurance crédit est désormais le « problème numéro un ». Hervé Novelli, le secrétaire d'Etat aux PME, a convoqué les trois principaux assureurs crédit du marché français à Bercy afin qu'ils s'expliquent sur leur politique, et pour vérifier qu'ils ne profitent pas abusivement de la situation.

      Face à l'ampleur du phénomène, le gouvernement a annoncé, le 27 mars 2009, qu'il débloquerait 5 milliards d'euros supplémentaires pour les entreprises ayant perdu la totalité de la couverture « assurance crédit ». Ce fonds de sécurisation du crédit inter-entreprises sera géré par la Caisse centrale de réassurance (CCR). Ce nouveau produit, intitulé Complément d'assurance crédit public +, sera distribué par les assureurs-crédit, aux termes de conventions signées avec la CCR, en vue de couvrir des classes de risques définies par décret, qui ne sont pas actuellement assurables par le marché de façon satisfaisante.

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      1483 2009-04-13 07:00:05 2009-04-13 05:00:05 open open 600-millions-deuros-debloques-par-le-mediateur-du-credit publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Crise: peut-on encore changer d'entreprise ? http://www.problematiques.fr/1484-crise-peut-on-encore-changer-dentreprise Tue, 14 Apr 2009 05:00:12 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1484 Le contexte économiquement tendu paralyse le marché de l'emploi. La remontée spectaculaire du chômage témoigne de ce climat délicat. Toutefois, des possibilités d'évolution professionnelle existent encore, à condition de cadrer son projet.

      Autant générateur de revenus que tremplin pour évoluer professionnellement, le statut d'auto-entrepreneur, lancé en janvier dernier, rencontre un franc succès avec plus de 137.000 déclarations enregistrées, soit le double de l'objectif escompté. Ce plébiscite traduit à la fois la volonté d'accéder à un complément de revenu, mais aussi de s'initier à de nouvelles activités, notamment par passion. Mais, en temps de crise, c'est l'aspect financier qui préoccupe principalement les Français, et plus particulièrement les salariés en poste.

      Un sondage réalisé par l'Observatoire du travail et de l'emploi pour L'Express met en exergue ce sentiment : près de huit salariés interrogés sur dix se déclarent satisfaits de leur travail, mais six sur dix se disent insatisfaits de leur rémunération. « Cela traduit chez les salariés une double angoisse pour l'avenir : celle d'être moins bien payés qu'aujourd'hui et celle de perdre leur emploi, donc leur salaire. Cela les amène d'ailleurs à réfléchir sur leur employabilité », explique au Figaro le DRH du groupe Renault, Gérard Leclercq. La crise provoque donc une prise de conscience sur la mobilité des salariés, le suivi d'une formation et le passage de concours de la fonction publique étant les solutions les plus citées.

      Les salariés semblent donc privilégier les solutions les plus sécurisantes pour leur évolution professionnelle, le contexte étant assez défavorable à tout changement impromptu. Selon l'Agence pour l'emploi des cadres, le nombre de recrutements prévu pour 2009 serait en baisse de 10 à 18 %, compris entre 164.000 et 180.000 embauches. 49% des patrons de TPE et de PME, les principaux employeurs, estiment que la situation de leur entreprise est moins bonne que l'année dernière à la même période, selon une étude TNS Sofres.

      Le recours aux contrats à durée déterminée, gage de sécurité dans un contexte d'incertitude économique marquée, devrait considérablement s'accroître dans les mois à venir. Faute de débouchés, dans le secteur meurtri de la finance, l'université de Paris-Dauphine a préféré geler un de ses masters plutôt que de prendre le risque de former de nouveaux chômeurs. La situation ne prête donc guère à l'optimisme et aux mouvements.

      Affiner son projet en fonction du potentiel

      La mobilité reste toutefois possible, à condition de prendre ses précautions : s'informer de manière fouillée sur l'entreprise visée, en se renseignant sur son état financier et les perspectives de son secteur, et lister les avantages et les inconvénients anticipés du changement. Ces pratiques, qui ne se limitent plus aux investisseurs, permettent de mieux identifier son futur terrain de jeu.

      Par ailleurs, plutôt que de prendre le risque d'une embauche externe, nombre d'entreprises préféreront, en période de crise, capitaliser sur les salariés déjà en poste en favorisant la mobilité interne : de quoi évoluer en limitant les risques. Les cadres sont au premier plan : 43 % des entreprises souhaitent encore embaucher du personnel d'encadrement, dont la part devrait monter jusqu'à 24 % en 2015 selon L'Usine nouvelle. Mais, pour les salariés souhaitant changer radicalement, des secteurs se jouent de la conjoncture actuelle.

      C'est notamment le cas des green tech, les technologies liées à la préservation de l'environnement, la pénurie de professionnels pouvant pénaliser la création de 500.000 emplois liés à l'environnement d'ici à 2020. Tous les indicateurs sont au vert, des plans de relance dopés à l'écologie aux investissements. Les start-up ou les PME, qui ont poussé ce secteur ces dernières années, sont aujourd'hui talonnées par des filiales émanant de géants de l'énergie (EDF Energies nouvelles, Tenesol chez Total...). Autant de facteurs rassurants pour les candidats à la mobilité, à condition de correspondre aux profils pointus recherchés : les ingénieurs dotés de compétences énergétiques et/ou thermiques constituent des éléments de choix pour les firmes du secteur.

      Secteur continuellement pourvoyeur d'emploi, le commerce ne déroge pas à sa réputation en période de crise, même si le vent est plus favorable aux discounters qu'aux hypermarchés. Les chefs de produits et les étudiants fraichement sortis d'écoles de commerce seront les profils les plus convoités, avec l'extension des marques de distributeurs et du parc de magasins des maxidiscompteurs. L'internet n'est pas en reste, le nombre de sites marchands ayant progressé de 40 % ces douze derniers mois.

      A condition de s'informer sur l'état financier des entreprises concernées, de viser les secteurs à fort potentiel et de mûrir son projet, il semble encore possible de bouger en cette période économiquement délicate. Mais minimiser les risques reste encore l'attitude la plus recommandable.

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      1484 2009-04-14 07:00:12 2009-04-14 05:00:12 open open crise-peut-on-encore-changer-dentreprise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Dossier: les banques au coeur de la crise http://www.problematiques.fr/1657-dossier-les-banques-au-coeur-de-la-crise Wed, 15 Apr 2009 05:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1542 ]]> 1657 2009-04-15 07:00:16 2009-04-15 05:00:16 open open dossier-les-banques-au-coeur-de-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last La flexisécurité à la française n'est pas pour demain http://www.problematiques.fr/1489-la-flexisecurite-a-la-francaise-nest-pas-pour-demain Wed, 15 Apr 2009 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1489 La flexisécurité, un savant mélange d'embauche et de licenciement facilités et d'allocations chômage généreuses peine à s'imposer en France, en dépit d'une volonté affichée de la part des partenaires sociaux.

      Ces dernières semaines, le sommet qui concernait le plus les salariés est passé inaperçu. Et pourtant, le G8 réunissant les ministres du Travail concernés et leurs homologues de six pays émergents qui s'est tenu du 29 au 31 mars à Rome, a permis d'élaborer une réflexion commune sur les conséquences de la crise sur l'emploi. Le chômage a touché plus de 200 millions de personnes dans le monde en 2008, selon le Bureau international du Travail. Davantage de flexibilité pour les employeurs, renforcer la formation professionnelle ou faciliter l'aménagement du temps de travail : nombre d'éléments d'une véritable politique de « flexsécurité », ou « flexicurité », un mélange de souplesse pour l'employeur et de protection pour le salarié, ont été examinés lors de la réunion.

      L'émotion et la montée des mouvements violents qui accompagnent les vagues de licenciements massifs - dont la retenue de directeurs constitue la face la plus visible -, mettent en exergue la nécessité d'accompagner de manière plus efficace les salariés licenciés, en leur apportant des garanties dans la suite de leur parcours. Il ne s'agit toutefois pas de transformer les patrons en assistants sociaux : ce problème a priori insoluble trouve pourtant des réponses par la flexsécurité, dont le Danemark s'est fait une spécialité. Un salarié sur trois y change d'employeur chaque année. Ce mouvement n'est pas seulement encouragé par les mouvements patronaux : lorsqu'une occasion se présente, nombre de salariés souhaiteraient pouvoir changer plus facilement d'entreprise. La « rupture à l'amiable », instaurée par l'Accord national interprofessionnel du 14 janvier 2008, en est un exemple.

      La difficile transposition du modèle danois

      Au Danemark, un compromis signé en 1899 établit la liberté du licenciement, à travers un texte au sein duquel employeurs et salariés ont défini leurs droits et obligations. En 1947, un autre accord a acté que la collaboration entre les deux parties améliore la compétitivité et la satisfaction des travailleurs. Cet arsenal a permis d'en arriver à la situation actuelle : l'embauche et le licenciement sont relativement peu réglementés, des accords collectifs prenant le relais du législateur.

      D'autre part, 35 caisses de chômage privées dirigent le système d'assurance chômage, facultatif. Elles sont soumises à un agrément de l'Etat, et proches des syndicats. Les allocations peuvent s'élever jusqu'à 90 % des revenus précédents, un régime généreux et protecteur pour les chômeurs néanmoins soumis à de fortes contraintes. Les allocations sont limitées à quatre ans, et conditionnées à une obligation de recherche active d'emploi et de participation à des programmes. La formation tout au long de la vie constitue un point clef du dispositif.

      En France, la mise en place d'un tel dispositif relève de l'arlésienne. La rupture conventionnelle du contrat de travail, mise en place en janvier 2008, constitue l'élément le plus visible de cette politique. Les conditions du licenciement, avec le respect d'un processus formalisé, constituent néanmoins un point dont la remise en question s'avère difficile : la protection du salarié passe au premier rang par la façon dont s'effectue son départ de l'entreprise.

      Par ailleurs, le remplacement du plan social par le Plan de sauvegarde de l'emploi, en 2002 et en 2005, s'est traduit par un renforcement des objectifs : il s'agit désormais, dans le cadre d'un licenciement économique, d'éviter les licenciements ou d'en réduire le nombre en facilitant le reclassement des salariés. Toutefois, seules les entreprises de 50 salariés ou plus peuvent l'appliquer. Le reclassement, le congé de conversion... sont autant de mesures d'accompagnement qui ne suffisent toutefois pas à rassurer les salariés.

      Plus d'incitations à la mobilité professionnelle, et une communication accrue sur les moyens mis en place en faveur des salariés pourraient amplifier les mesures mises en place en faveur d'une « flexisécurité ». Le difficile démarrage de Pôle emploi, fruit du rapprochement entre l'ANPE et des Assedic, s'ajoute à ces difficultés. Mais, entre un arsenal juridique complexe et la remontée du chômage, l'état d'esprit danois n'est pas prêt de se répandre chez les salariés français...

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      1489 2009-04-15 07:00:59 2009-04-15 05:00:59 open open la-flexisecurite-a-la-francaise-nest-pas-pour-demain publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo 115 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 86.219.241.213 2009-06-28 16:07:50 2009-06-28 14:07:50 1 0 0 116 stassi@problematiques.fr http://www.problematiques.fr 87.89.63.53 2009-06-29 00:05:08 2009-06-28 22:05:08 1 0 0
      Pourquoi les PME passent au vert http://www.problematiques.fr/1492-pourquoi-les-pme-passent-au-vert Thu, 16 Apr 2009 05:00:56 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1492 Compte tenu du poids qu'elles représentent, la diffusion d'une attitude environnementale dans le tissu économique passe forcément par les petites et moyennes entreprises. La règlementation reste un argument majeur pour intégrer des considérations d'ordre environnemental.

      Représentant 60 % de l'emploi salarié, les PME sont un vecteur essentiel pour toute initiative d'ordre économique. Sous l'impulsion de leurs clients, dont une part de grandes entreprises exposées à la pression de l'opinion, et de la réglementation, elles doivent engager des actions afin d'adopter une attitude plus tournée vers l'environnement, en différenciant deux catégories d'entreprises : celles qui devront s'adapter (industries polluantes...) et celles qui profitent de cet engouement pour l'environnement (par le biais de produits spécifiques). « La plupart des PME ne s'engagent dans le développement durable que contraintes et forcées. Elles le font essentiellement pour répondre aux cahiers des charges des donneurs d'ordres, qui ajoutent de plus en plus souvent un critère de responsabilité sociale », explique à La Tribune Patrick Widloecher, conseiller du groupe La Poste.

      Dès 2003, l'Observatoire des PME publiait une étude selon laquelle les patrons de PME intégraient des questions environnementales dans la gestion de leur entreprise pour trois raisons principales : par conviction personnelle, pour s'adapter à la législation en vigueur et pour améliorer l'image de leur entreprise, les gains générés par cette adaptation n'étant alors pas scrutés de près. L'initiative des chefs d'entreprise par intérêt pour l'environnement ne constitue pas une utopie : il s'agit ni plus ni moins de prolonger des comportements éco-responsables largement diffusés dans la société, par les médias et les actions de sensibilisation.

      La réglementation représente donc une incitation majeure pour les petites et moyennes entreprises, la directive Reach sur les substances chimiques, mise en application l'an dernier, ayant provoqué une prise de conscience bien plus large que son seul champ d'action. L'impact de ce chantier, qui a consisté à déclarer ou recenser toutes les substances chimiques produites ou utilisées, en amont ou en aval, apparaît comme non-négligeable. La multiplication des normes et des obligations est un levier d'action majeur. Par ailleurs, les appels d'offres incluent progressivement des aspects environnementaux et sociaux.

      L'image des entreprises est également un facteur déterminant dans cette conversion au développement durable. Dans une économie mondialisée, se différencier par le biais de critères éco-responsables apporte une valeur ajoutée aux produits. Afin de promouvoir à l'échelon de l'Union européenne ces pratiques, les conditions d'éligibilité à l'éco-label européen , qui représente aujourd'hui moins de 1 % des produits vendus sur le marché communautaire, les frais de dossier feront désormais l'objet de rabais pour les PME et les TPE. Ils varient actuellement de 250 à 2.500 euros, tandis que la redevance annuelle sera plafonnée. La procédure reste toujours aussi complexe, ce qui explique, au-delà du coût, la réticence des PME à en faire la demande : il faut d'abord passer par l'organisme national compétent (en France, le groupe Afnor) avant, dans un second temps, de faire l'objet d'un audit et d'évaluations régulières des produits. Une liste de vingt-trois familles de produits éligibles est en vigueur.

      Enfin, les atouts économiques générés par le passage à des modes de production plus respectueux de l'environnement peut notamment se traduire par des économies de matières premières et d'énergie : autant d'éléments essentiels en période de crise, même si le coût des investissements initiaux rebute nombre de chefs d'entreprise au premier abord. Et, aspect plus surprenant, le développement durable peut devenir un élément de motivation pour les salariés, à travers la recherche des comportements les plus responsables. De la réglementation à l'envie de passer au vert, les PME ont aujourd'hui toutes les raisons de passer au vert.

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      1492 2009-04-16 07:00:56 2009-04-16 05:00:56 open open pourquoi-les-pme-passent-au-vert publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: l'actualité des entreprises http://www.problematiques.fr/1521-revue-de-presse-lactualite-des-entreprises Fri, 17 Apr 2009 04:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1521 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      L'Eurozone est avare en signaux positifs laissant espérer une reprise économique : la production en Allemagne est anémique et la disparition de l'inflation ne donne guère de munitions à la BCE. Article de Ralph Atkins du FT.

      Le crédit électoral que Gordon Brown avait retiré du G20 s'estompe rapidement alors que la situation économique britannique se détériore. Article d'Alistair MacDonald du WSJE.

      Moscou met fin à une longue guerre en Tchétchénie, ce qui signe le retour de cette zone dans la Fédération Russie. Article d'Andrew Osborn du WSJE.

      La Deutsche Börse envisage de lancer une plateforme de trading paneuropéenne : un avantage concurrentiel certain, même si les investisseurs ne devraient pas se précipiter. Article de James Wilson et Jeremy Grant du FT.

      Les collaborations entre géants de la pharmacie sont rares : raison de plus pour épongler cette alliance entre GlaxoSmithKline et Pfizer dans le domaine du sida. Un signe de leur besoin de trouver des relais de croissance alors que leurs brevets expirent. Article de Jeanne Whalen et Dana Cimilluca du WSJE.

      En cas de mise en faillite, GM espère pouvoir protéger ses équipementiers en assurant prioritairement leurs paiements. Article de Julie MacIntosh du FT. Bien que désireux d'améliorer ses relations avec l'Iran, Barack Obama ne peut fermer les yeux sur la poursuite d'un programme nucléaire qui inquiète la région. Délicate diplomatie avec cette longue analyse de Daniel Dombey en page 7 du FT. Aux Etats-Unis, les investisseurs espèrent que l'embellie récente sur les actions va se propager aux obligations d'entreprises. Article de Michael Mackenzie et Nicole Bullock en page 27 du FT.

      Dans leur course aux alliances internationales, les grandes entreprises chinoises (à l'instar de Chinalco) jouent-elles une carte commerciale ou politique ? Sans doute un peu les deux, estiment Shai Oster et Rick Carew en pages 14 et 15 du WSJE.

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      1521 2009-04-17 06:00:37 2009-04-17 04:00:37 open open revue-de-presse-lactualite-des-entreprises publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      La Chine joue au yoyo avec les cours du cuivre http://www.problematiques.fr/1507-la-chine-joue-au-yoyo-avec-les-cours-du-cuivre Fri, 17 Apr 2009 05:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1507 Le cuivre, utilisé dans la plupart des industries, est plus que jamais soumis à la politique économique chinoise. Une attention particulière venue d'Asie qui reste fragile.

      Les matières premières n'ont pas dit leur dernier mot. Dans un contexte de hausse de la population et de raréfaction avérée de certaines ressources, telles que le pétrole, les commodités sont plus que jamais d'actualité, la demande des pays émergents progressant à toute vitesse et étant censée prendre le relais de celle des pays occidentaux, davantage dans un processus de contrôle de leur consommation. Pendant que les classiques actions suscitent toujours les inquiétudes des investisseurs, les matières premières présentent un profil plus rassurant, et les récents plans de relance devraient les pousser à la hausse.

      La plupart des indices spécialisés ont progressé de 5 % à 10 % depuis le début de l'année, principalement tirés par le zinc (en hausse de 21,17 %) et par le cuivre (+ 53,26 %). Le métal rouge est symptomatique du poids pris par la Chine dans le domaine des matières premières. Les applications électriques, l'aéronautique, les communications... ont recours à cet excellent conducteur, autant électrique que thermique. Premier consommateur mondial, la Chine a importé 14 % de plus de cuivre qu'à la même période de 2008, le renforcement des réserves s'ajoutant à la classique consommation. Pékin profite de prix attractifs : actuellement au-dessus de 4.500 dollars, le métal s'échange à des cours moitié moindres de ce qu'ils étaient il y a un an, aux alentours des 8.000 dollars !

      En maintenant le doute sur les quantités acquises, Pékin joue avec les nerfs des analystes, qui peinent à établir des prévisions. Ils estiment néanmoins que 1,2 million de tonnes de cuivre pourraient être acquises cette année. Parallèlement à cette importante demande chinoise, les stocks disponibles sur le London Metal Exchange sont en recul. Entre février et mars, cette baisse s'élevait à 10 %. La baisse du dollar a également soutenu les transactions autour du métal. Toutefois, la Chine ne sera pas éternellement sous le joug d'un plan de relance, et ne devrait pas continuellement renouveler ses stocks: les heures de gloire du métal rouge sont comptées.

      La santé de l'économie mondiale s'exprime dans les cours des matières premières, qui revêtent une importance sans précédent depuis plusieurs mois.

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      1507 2009-04-17 07:00:37 2009-04-17 05:00:37 open open la-chine-joue-au-yoyo-avec-les-cours-du-cuivre publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Crise : les banques françaises s’en sortent plutôt bien http://www.problematiques.fr/1511-crise-les-banques-francaises-s%e2%80%99en-sortent-plutot-bien Mon, 20 Apr 2009 05:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1511 Selon Les Echos, les banques françaises limitent la casse en réalisant un résultat net de 1,6 milliards d'euros en 2008. Certes c'est 93 % de moins qu'en 2007, elles avaient alors réalisé un résultat net de 23 milliards d'euros, mais au moins, elles gardent la tête hors de l'eau. Et, en période de crise, ce n'est déjà pas si mal, notamment lorsque l'on regarde les résultats des banques anglaises ou américaines. Cette « relative » bonne santé se confirme en Bourse où les valeurs bancaires françaises sont à l'honneur depuis quelques jours.

      L'évolution du résultat net permet de mesurer le coût de la crise financière pour les banques françaises. Selon la Banque de France, ce coût s'élève à 25 milliards d'euros à ce jour. La majorité de cette somme étant passée en dépréciation d'actifs et provisions diverses. Selon Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, « les banques françaises auraient pu parfaitement continuer à vivre sans apport de l'Etat, elles auraient néanmoins très fortement freiné la distribution du crédit ». Autrement dit, l'Etat n'a pas aidé les banques mais l'économie en leur permettant de continuer à faire du crédit.

      Les grands établissements qui ont bénéficié du plan de soutien de l'Etat se sont d'ailleurs engagés à maintenir une progression de leurs encours de crédit à l'économie française de 3 à 4 % cette année. Pour le moment, les banques de détail restent bien au dessus de ce taux mais la contraction des crédits immobiliers en début d'année devraient rendre la tâche plus difficile.

      Mais une grande question subsiste : les banques françaises seront-elles capables de supporter des dépréciations d'actifs supplémentaires ? Par exemple il resterait encore 31 milliards d'euros d'actifs toxiques chez Natixis, selon l'agence de notation Fitch. La réplique sera certes moins violente mais elle heurtera des banques aux fondations moins solides. Ces dernières doivent donc se réorganiser afin de faire face à cette deuxième onde de choc.

      La banque de financement et d'investissement (BFI) est la première concernée par ces réorganisations. Cela passe notamment par des mouvements de consolidation. Comme les groupes bancaires sont trop imposants pour fusionner entre eux, des consolidations par métier sont donc plus envisageables. Dernier exemple en date : l'union du Crédit Agricole et de la Société Générale pour les métiers de gestion d'actifs.

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      1511 2009-04-20 07:00:17 2009-04-20 05:00:17 open open crise-les-banques-francaises-s%e2%80%99en-sortent-plutot-bien publish 0 0 post 0 creditsimg _edit_lock _edit_last photo
      Un an après, la crise alimentaire n'est toujours pas réglée http://www.problematiques.fr/1496-un-an-apres-la-crise-alimentaire-nest-toujours-pas-reglee Tue, 21 Apr 2009 05:00:18 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1496 Il y a un an, la communauté internationale se mobilisait face à une crise alimentaire poussée par la hausse des cours, l'augmentation des surfaces dédiées aux carburants et l'accroissement de la demande mondiale. Une situation qui a peu changé.

      Des inquiétudes sur les quantités. « Le rythme de croissance de la population mondiale, qui devrait compter 9 milliards de personnes en 2050, combiné à la baisse continue du rendement des terres agricoles, constitue un facteur de hausse durable des cours des céréales », expliquait en février dernier au Figaro Michel Portier, directeur d'Agritel, un cabinet de gestion spécialisé. Selon le ministère américain de l'Agriculture, les surfaces cultivées en maïs, blé et soja pourraient chuter de deux millions d'hectares cette année. Premiers exportateurs mondiaux de denrées agricoles, les Etats-Unis voient leurs surfaces emblavées reculer à la faveur d'une mise en jachère d'une large part des terres cultivables. Les difficultés à obtenir des crédits (les agriculteurs acquièrent les semences initiales), le recul des prix des céréales et l'accroissement des coûts de production peuvent expliquer ces chiffres.

      Une situation toujours préoccupante. Les stocks de blé restent particulièrement bas, une tendance qui devrait se poursuivre à long terme : en Afrique, la dégradation de la qualité de certaines terres, liée pour partie à l'urbanisation galopante, pénalise la production, causant à la fois des déséquilibres internes et externes. Aux Etats-Unis, l'allocation des terres à la production de biocarburants fait toujours débat, même si le sujet prête moins à polémique qu'il y a un an. La Banque Mondiale rappelait alors qu'entre 2004 et 2007, la quasi-totalité de la production d'une autre céréale, le maïs, y a été engloutie par la production d'énergie d'origine végétale.

      Le développement des usages non-alimentaires des céréales se répercute sur les cours: selon l'institut Global Insight, le diester et le bioéthanol représenteront 15% de la demande mondiale de carburant d'ici à 2030. Dans les pays émergents, le danger à long terme provient du manque de moyens pour cultiver de manière à répondre à la hausse effrénée de la demande. Le Fonds international de développement agricole estime que, pour y faire face, 50 % de nourriture supplémentaires dans vingt ans et 100 % de plus dans quatre ans devront être produits, des objectifs qui semblent difficilement atteignables.

      Des perspectives favorables pour 2009. Néanmoins, la situation à court terme prête, sur le plan alimentaire, à l'apaisement : outre-Atlantique, la majorité des entreprises productrices de biocarburants font l'objet de difficultés financières. L'investissement massif dans ce secteur, prématuré, conjugué aux problèmes rencontrés parla filière automobile et la frilosité des investisseurs, a eu raison des projets dans ce domaine. Par ailleurs, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture estime qu'un record de production de céréales devrait être enregistré pour 2009, à 2.200 millions de tonnes, en hausse de 3,5 %. En parallèle, les prix des céréales devraient chuter d'environ 28 % cette année. Toutefois, ceux-ci pourraient, selon la Banque mondiale, remonter dès 2010 (+ 3 %), à la faveur d'une potentielle sortie de crise et des conditions d'octroi de crédits toujours délicates.

      Des tensions toujours présentes. La crise alimentaire constitue toujours une crainte pour les organisations et institutions internationales. Le risque de spoliation des terres par des investisseurs étrangers, soucieux de trouver de nouveaux débouchés, représente une inquiétude majeure dont la population de Madagascar s'est récemment faite l'écho, à la suite d'un accord de cession de terres à une entreprise sud-coréenne. Les conditions climatiques qui rendent la production aléatoire, les mouvements sociaux (en Argentine, troisième exportateur mondial de soja, les fermiers, touchés contre la sécheresse, ont proteste contre une taxe à l'exportation) et le peu d'attrait à cultiver compte tenu de la faiblesse des prix représentent un terreau favorable à la résurgence d'une nouvelle crise alimentaire.

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      1496 2009-04-21 07:00:18 2009-04-21 05:00:18 open open un-an-apres-la-crise-alimentaire-nest-toujours-pas-reglee publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les entreprises face aux séquestrations de patrons http://www.problematiques.fr/1534-les-entreprises-face-aux-sequestrations-de-patrons Wed, 22 Apr 2009 05:00:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1534 Par un effet boule de neige, les séquestrations de dirigeants se multiplient, afin de médiatiser les conflits et de faire pression sur le management des firmes touchées. Une attitude qui n'est pas sans risques.

      Les salariés de Molex, dont l'usine de Villemur-sur-Tarne (Haute-Garonne) pourrait fermer d'ici quelques mois, ont de nouveau attiré l'attention des médias en début de semaine en retenant deux dirigeants durant vingt-six heures. L'entreprise, spécialisée dans les composants électroniques, s'ajoute à une longue liste qui forme un cocktail détonant de menaces sur l'emploi et d'actions d'une importante ampleur : Sony, Caterpillar, 3M, Scapa... Afin de médiatiser leurs combats, certains salariés usent d'une méthode contestable mais comprise, selon un sondage réalisé pour Le Parisien, par 63 % des Français, 45 % estimant que ce moyen d'action est « acceptable ».

      Cette méthode est « très typiquement française et dûe à la nature du dialogue social dans notre pays. On a une culture très revendicatrice qui pousse à ça », indique à Libération Olivier Labarre, directeur d'un cabinet de conseil en management. Sans arriver à en excuser les protagonistes, plusieurs motifs sont régulièrement mis en avant afin d'apporter une tentative d'explication à cette attitude : d'une part, en faisant parler de la situation de l'entreprise, c'est une forme de reconnaissance qui s'instaure : par le biais d'une action forte, on prend à témoin l'opinion de plans de licenciements mal ficelés.

      En cette période de crise, les tensions sont exacerbées par le fait que nombre de salariés ont l'impression de faire les frais de difficultés dont ils ne sont pas à l'origine. D'autre part, c'est une véritable pression psychologique qui s'exerce sur le manager : le plan a-t-il bien été conduit ? Existe-t-il des marges de manœuvre ? Jusqu'à quel point l'image de l'entreprise est-elle écornée ? Enfin, l'espoir d'une négociation encadrée par les pouvoirs publics (dimanche dernier pour Caterpillar) est présent.

      Maîtriser la communication

      Pour l'entreprise qui traverse un conflit social, c'est tout un ensemble de problèmes qui doit être appréhendé dans sa globalité, tant au niveau humain que de l'impact généré par l'acte de séquestration. L'épineuse question de la communication joue désormais un rôle central. Depuis Renault Vilvoorde en 1997 et LU en 2001, où une campagne d'appel au boycott avait été déclenchée, l'explication des licenciements fait office de priorité. Le conflit émanant souvent d'une incompréhension entre l'entreprise et ses salariés, l'objectif est d'éviter toute déformation supplémentaire de l'objet des congédiements.

      Des cabinets spécialisés proposent désormais des solutions clés-en-main, avec mise en place d'une cellule presse, limitation de l'accès aux bâtiments et briefing des porte-paroles. Concernant les personnels séquestrés, des formations sont désormais commercialisées (Vae Solis Corporate joue la carte de la négociation, tandis qu'Horemis insiste sur le traumatisme engendré). La radicalisation des conflits est également une tendance de fond qui commence à être abordée par les cabinets spécialisés.

      Ces pratiques sont encadrées par la loi. Le code pénal dispose que « le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d'arrêter, d'enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle ». Même si elle diffère d'une prise d'otage, qui contient un caractère aggravant, la séquestration est sévèrement punie : la peine de vingt ans peut être abaissée à cinq ans et 75.000 euros d'amende en cas de libération de la victime sans atteinte physique avant le septième jour. L'Etat peut se porter partie civil pour engager des poursuites s'il l'estime nécessaire, avant même qu'une plainte ne soit déposée. Des prolongations sur le terrain judiciaires qui restent toutefois rares.

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      1534 2009-04-22 07:00:05 2009-04-22 05:00:05 open open les-entreprises-face-aux-sequestrations-de-patrons publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 117 http://kingstartups.com/news/revue-de-presse-1/ 213.251.189.204 2009-04-24 15:09:38 2009-04-24 13:09:38 1 pingback 0 0
      Green business: les investissements verts ne connaissent pas la crise http://www.problematiques.fr/1500-green-business-les-investissements-verts-ne-connaissent-pas-la-crise Thu, 23 Apr 2009 05:00:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1500 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Les fonds d'investissements placent leurs pions sur le marché des technologies vertes, les produits financiers dédiés se multiplient, et les start-up saisissent leurs chances.

      Les valeurs tournées vers l'environnement  présentent « l'avantage de présenter une grande visibilité économique. Ces sociétés bénéficient d'une forte récurrence dans leurs business plans avec des contrats de longue durée, ce qu'affectionnent particulièrement les gérants. Par ailleurs, la thématique environnementale séduit les investisseurs et leur donne une bonne image d'eux-mêmes », explique à l'Agefi Jean-François Descaves, président de Financière de Champlain, un établissement tourné vers l'investissement vert et responsable.

      Preuve de leur capacité d'attraction, depuis le début de l'année, les opérations se multiplient : un fonds de pension danois va investir 292 millions d'euros dans Hudson Energy, un fonds spécialisé, tandis qu'en plein marasme financier, SolFocus, une firme californienne basée sur les centrales solaires photovoltaïques, s'est payé le luxe de s'offrir deux levées de fonds, pour un montant total de 67,5 millions de dollars. La France n'est pas en reste : ainsi, proposant un dispositif de suivi du soleil, la société bordelaise ExoSun a levé 4,5 millions d'euros auprès de Crédit Agricole Private Equity. Les chiffres donnent le tournis : l'an dernier, 155 milliardds de dollars ont été investis dans les technologies respectueuses de l'environnement, les « cleantechs ». Les fonds ambitionnent de prendre leur part du gâteau, même si, pour l'heure, leur contribution reste faible : en 2008, ils ont placé 11,74 milliards de dollars dans près de 700 entreprises, selon Thomson-Reuters.

      Afin de permettre à un plus large public d'accéder à ce potentiel, les produits tournés vers les valeurs vertes se multiplient. Financière de Champlain vient de lancer un Fonds commun de placement dans l'innovation dédié à l'environnement et à la santé, avec une importante part de start-up. Toutefois, ce type de placements s'avère risqué, les sociétés investies étant souvent fragiles, et le potentiel gain à long terme.

      Le financement des sociétés du secteur réside quasi-exclusivement des professionnels. Cleantech business angels, un réseau de business angels français spécialisés dans l'énergie et l'environnement, a reçu 150 dossiers en un an, et ambitionne de doubler le nombre de candidatures examinées en 2009. Une étude réalisée par Aélios Finance mettait récemment en exergue cette volonté: 69% des fonds d'investissement français spécialisés dans le capital risque technologique sont prêts à investir dans les cleantechs et l'énergie. Un investisseur plus institutionnel, la Caisse des Dépôts, va pour sa part mobiliser 30 millions d'euros pour financer des plates-formes d'innovation et de recherche entre acteurs privés et publics.

      Mais c'est une entreprise qui présente a priori peu de liens avec ce domaine, Google, dont l'investissement n'est pas le premier métier, qui crée actuellement l'événement. En un an, par le biais de son nouveau fonds Google Venture, 100 milliards de dollars devraient être placées dans les cleantechs. Le renforcement des mesures législatives, encourageant l'utilisation de biens et services verts, stimule les entreprises du secteur.

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      1500 2009-04-23 07:00:42 2009-04-23 05:00:42 open open green-business-les-investissements-verts-ne-connaissent-pas-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Revue de presse: Fiat, parachutes dorés et Islande http://www.problematiques.fr/1658-revue-de-presse-fiat-parachutes-dores-et-islande Fri, 24 Apr 2009 09:00:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1543 Problématiques reprend des extraits de la revue de presse effectuée quotidiennement par Vincent Colot, analyste financier chez Euroconsumers. Il décrypte les titres du Financial Times et du Wall Street Journal Europe.

      Difficile d'être plus clair : Fiat est bien intéressé à prendre part à la consolidation du secteur automobile en cours au niveau mondial. Au-delà de son intérêt pour Chrysler, le groupe italien envisage de prendre une participation dans Opel (filiale de GM). Articles de Daniel Schäfer et John Reed du FT et de Stacy Meichtry, Dana Cimilluca et John D. Stoll du WSJE.

      L'Union Européenne veut fixer des plafonds aux bonus et parachutes dorés du secteur bancaire. L'objectif est de responsabiliser davantage les décideurs du secteur, pointés du doigt pour avoir touché de gros émoluments suite à des prises de risques excessives. Article de Nikki Tait du FT.

      En Islande, les élections devraient ramener la gauche au pouvoir. Une première en plus de 20 ans. Au programme, remise en ordre du pays après l'effondrement de son système financier et débat quant à un ralliement éventuel à l'Union Européenne. Article de Charles Forelle et Joel Sherwood du WSJE.

      Restauration en vue des relations entre la Turquie et l'Arménie. Du moins, les deux pays ont rompu la glace. Intérêt géostratégique de la route de transit du pétrole et du gaz en provenance de la Mer Caspienne. Article de Marc Champion du WSJE.

      Ken Lewis, directeur général de Bank Of America, n'a accepté de reprendre Merrill Lynch que sous la menace des régulateurs fédéraux. Soit il acceptait en minimisant les difficultés de Merrill Lynch, soit il était débarqué. Articles de Greg Farrell du FT et de Liz Rappaport en page 19 du WSJE.

      Quels sont les droits des donateurs aux universités américaines quant à l'utilisation qui est faite de leur argent ? Le débat fait rage au sein d'un petit monde académique pas si tranquille, au point d'être porté devant la justice. Longue analyse de John Hechinger en pages 16 et 17 du WSJE. Aux Etats-Unis, les syndicats ont aidé à l'élection de Barack Obama. Mais qu'obtiendront-ils en retour alors que la récession complique la donne ? Longue analyse de Jonathan Birchall et Tom Braithwaite en page 9 du FT.

      Mener une réunion en ligne en toute simplicité et sécurité ? C'est possible avec les nouveaux outils de web conferencing et de travail collaboratif. Une bonne nouvelle lorsque les budgets sont serrés. En page 12 du FT, Paul Taylor dissèque l'offre existante.

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      1658 2009-04-24 11:00:30 2009-04-24 09:00:30 open open revue-de-presse-fiat-parachutes-dores-et-islande publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo creditsimg
      Relance : l’Etat injecte 1 milliard d’euros via l’impôt sur le revenu http://www.problematiques.fr/1535-relance-l%e2%80%99etat-injecte-1-milliard-d%e2%80%99euros-via-l%e2%80%99impot-sur-le-revenu Fri, 24 Apr 2009 09:20:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1535 C'est ce mardi qu'a débuté la campagne d'impôt sur le revenu au titre des revenus 2008. Et, une fois n'est pas coutume, cette campagne 2008 devrait faire de nombreux heureux. En effet, six millions de foyers vont recevoir un courrier leur annonçant une réduction d'impôt pouvant aller jusqu'à deux tiers.

      Les personnes concernées sont celles qui paient leur impôt au titre de la première tranche (2 millions) et celles qui devraient s'y trouver mais qui ne paient pas d'impôt grâce aux exonérations (2 millions). Enfin, pour éviter tout effet de seuil, les personnes (2 millions) déclarant un revenu imposable supérieur à 11 673 euros pourront également profiter de cette mesure.

      Les contribuables n'ont aucune démarche particulière à effectuer. Selon Les Echos, ceux qui relevaient de la tranche à 5,5 % au titre des revenus 2007 verront, à titre conservatoire leur deuxième tiers ou leurs mensualités suspendus sans formalité, dès le mois de mai. En revanche, le solde, qui est acquitté en septembre, sera calculé sur la base des revenus 2008.

      Pour l'Etat, ce « petit » geste représente un manque à gagner de 1,1 milliards d'euros. Mais du côté du gouvernement, on refuse de voir cela comme une perte : cette réduction d'impôt doit être considérée comme une mesure pour améliorer le pouvoir d'achat.

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      1535 2009-04-24 11:20:22 2009-04-24 09:20:22 open open relance-l%e2%80%99etat-injecte-1-milliard-d%e2%80%99euros-via-l%e2%80%99impot-sur-le-revenu publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock
      Liens: chômage, crise et multinationales http://www.problematiques.fr/1550-liens-chomage-crise-et-multinationales Sun, 26 Apr 2009 09:31:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1550 Chaque dimanche, retrouvez notre sélection de liens, destinée à approfondir des thèmes abordés durant la semaine ou à en découvrir d'autres. Vous pouvez participer à cette rubrique par courriel ou par commentaire. ]]> 1550 2009-04-26 11:31:29 2009-04-26 09:31:29 open open liens-chomage-crise-et-multinationales publish 0 0 post 0 _edit_last _wp_old_slug _edit_lock photo Les collectivités au coeur du plan de relance http://www.problematiques.fr/1527-les-collectivites-au-coeur-du-plan-de-relance Mon, 27 Apr 2009 05:00:49 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1527 Les collectivités dans l'actualité (1). Le remboursement anticipé de la TVA sur les investissements consentis par les collectivités est censé inciter ces dernières à fortement investir, une mesure essentielle du plan de relance.

      D'un montant global de 26 milliards d'euros, le plan de relance, présenté et adopté en décembre et janvier derniers, s'articule essentiellement autour de l'investissement. A différents échelons du processus d'application du plan, les collectivités jouent un rôle primordial, et souhaitent le faire savoir. 10.000 conventions ont été signées entre les collectivités territoriales et l'Etat afin de bénéficier d'un double remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée au titre de leurs investissements. En bénéficiant du Fonds de compensation de la TVA (FCTVA) au titre des investissements de 2007 et de 2008, elles espèrent pouvoir bénéficier de davantage de marges de manœuvre. Le FCTVA compense de manière forfaitaire la TVA acquittée par les collectivités sur leurs dépenses d'investissement, avec un décalage de deux ans. Des dossiers de candidature doivent être déposés.

      En touchant de manière anticipée ce remboursement de la TVA, les collectivités locales sont censées obtenir plus de moyens afin de réaliser des investissements à même, par définition, de soutenir l'économie. Elles se sont engagées à investir 59 % de plus que la moyenne réalisée entre 2004 et 2007, les conventions représentant 22,25 milliards d'euros d'investissements prévisionnels. Cette mesure, partie intégrante du plan de relance, permet de faciliter la prise de décision des élus. Les collectivités représentent plus de 70 % des investissements publics. « On peut estimer à 30 % la majoration de l'investissement local par rapport à ce qui se serait passé sans le plan de relance », a indiqué aux Echos le rapporteur du Budget à l'Assemblée, le député UMP Gilles Carrez. Avec 57.490 collectivités potentiellement concernées, l'enjeu est de taille.

      Des conventions signées avec l'Etat

      Ce dispositif a toutefois pris du temps avant d'être totalement prises en compte par les élus. En février dernier, le président du Conseil général du Haut-Rhin Charles Buttner expliquait que son département n'avait « pas les moyens d'un véritable plan de relance : cela suppose des dépenses nouvelles, or nous n'avons pas gagné au loto ». Le remboursement anticipé de la TVA n'a connu un véritable décollage qu'au début du mois, lors des votes sur les budgets communaux. La complexité du dispositif est aussi à noter dans ce léger retard à l'allumage, depuis rattrapé. Les demandes sont à formuler jusqu'au 15 mai.

      Un exemple marquant se trouve dans l'agglomération de Sedan (Ardennes), où 21 communes avaient déjà signé, au début du mois, des conventions avec l'Etat : les budgets des collectivités concernées se sont envolés, avec des hausses jusqu'à 766 % sous l'effet du remboursement avancé (le village de Williers, 45 habitants) ! Pouvant récupérer par anticipation les 15,48 % de TVA acquittée sur les dépenses d'investissement, les municipalités concernées engagent des politiques de travaux puissantes. Si les conventions ne sont pas appliquées, les remboursements de TVA ne seront pas versés en 2010.

      D'autres mesures, elles aussi incluses dans le plan de relance, permettent de donner un coup d'accélérateur aux dépenses des collectivités : 8 millions d'euros de prêts ont été prévus par la Caisse des Dépôts dans le cadre du financement d'infrastructures par les institutions locales, partenariats public-privé compris. Par ailleurs, le relèvement significatif (de 4.000 à 20.000 euros) du seuil sous lequel aucune procédure formelle n'est obligatoire pour les marchés publics témoigne de cette volonté de faciliter l'action des collectivités.

      Les entreprises jouant un rôle primordial au sein des territoires, après accord de la Commission européenne, les aides maximales allouées par les collectivités ont été relevées pendant deux ans de 200.000 à 500.000 euros. L'extension du contrat de transition professionnelle  à 18 bassins d'emploi et sa prolongation dans les sept bassins qui l'expérimentent depuis trois ans est également un élément à relever.

      Une option n'a cependant pas été prévue par l'Etat : l'épargne, la baisse des droits de mutation (liée aux difficultés du marché de l'immobilier) et la future réforme de la taxe professionnelle, quasiment supprimée, incitant les collectivités à la prudence sur le long terme.

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      1527 2009-04-27 07:00:49 2009-04-27 05:00:49 open open les-collectivites-au-coeur-du-plan-de-relance publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo creditsimg
      Flambée des impôts locaux: les explications http://www.problematiques.fr/1530-flambee-des-impots-locaux-les-explications Tue, 28 Apr 2009 05:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1530 Les collectivités dans l'actualité (2). Le niveau d'imposition pratiqué par les collectivités locales sera en forte augmentation pour cette année. Les conséquences de la crise sont mises en avant par les élus, pris en étau dans une fiscalité complexe.

      C'est une des hausses les plus spectaculaires depuis dix ans qui frappe la cuvée 2009 des impôts locaux. Selon Les Echos, les quarante plus grandes villes de France ont accru en moyenne leur taux d'imposition auprès des ménages de 5,1 %. 13 % des villes avaient choisi d'augmenter leurs impôts (taxe d'habitation et taxe foncière) en 2008, elles devraient être 63 % cette année. Ces chiffres, parfois déroutants par leur complexité, permettent de faire le point sur la fiscalité appliquée par les collectivités, et leurs recettes.

      Les cinq grands impôts locaux voient leur taux fixés au printemps : taxe d'habitation, taxe professionnelle (prochainement refondue et réduite), taxe foncière sur les propriétés bâties, taxe foncière sur les propriétés non-bâties, redevance des mines. Ils sont à la fois perçus par les communes et les départements. Les régions, pour leur part, ne touchent que les impôts relatifs au foncier, la taxe professionnelle et la contribution au développement de l'apprentissage.

      La fiscalité locale rapportera 112 milliards d'euros cette année, dont 70 milliards pour les quatre impôts directs locaux (les communes percevront 70 milliards, les départements 20 millions et les régions 5 millions). Les droits de mutation (lors d'un changement de propriétaire), en repli à cause des difficultés rencontrées par le marché de l'immobilier, devraient s'élever à 10 milliards d'euros. Les dotations de l'Etat et l'emprunt pourraient permettre aux collectivités de récolter 77 milliards, et la taxe intérieure sur les produits pétroliers 10 milliards d'euros en faveur des régions et des départements.

      Des effets de la crise

      « En début de mandat, les exécutifs ont tendance à accroître la pression fiscale, sachant que plus les années passent et plus on s'approche des élections, plus cela devient difficile », rappelle au quotidien économique Olivier Régis, délégué général du Forum pour la gestion des villes. En période électorale, tempérer la pression fiscale est de mise avant de revenir à la charge une fois les échéances passées. En toute logique, les maires se défendent de cette attention électoraliste et avancent quatre raisons principales : la gestion de l'équipe précédente, les dommages collatéraux de la crise, l'insuffisance du soutien de l'Etat, et les investissements réalisés. A Nice, Christian Estrosi pointe du doigt une réduction à néant de la capacité d'investissement et un accroissement exponentiel du personnel. A Argenteuil, comme dans nombre d'autres villes, c'est le recours aux produits financiers dits « toxiques » qui est incriminée. Un des effets de la crise.

      Une autre suite de la crise résulte dans la chute vertigineuse des droits de mutation, étroitement liée à l'évolution du marché de l'immobilier. Dans les Côtes-d'Armor, ceux-ci sont en baisse de 40 % depuis le début de l'année. Les villes les plus exposées au nombre de transactions immobilières sont particulièrement touchées, l'immobilier d'entreprise entrant aussi en ligne de compte. Le maire de Neuilly-sur-Seine explique que la baisse de ces recettes doit s'accompagner d'une gestion plus stricte. Les droits de mutation devraient y passer de 26 millions d'euros en 2006 à 9 millions cette année.

      Le désengagement financier de l'Etat est également mis en avant par les élus afin de justifier les importantes hausses de cette année. Les concours de l'Etat aux collectivités n'augmenteront que de 2 % en 2009. Enfin, les investissements peuvent aussi servir d'explication à cet accroissement. « Les élus locaux participent au premier chef à la relance puisqu'ils réalisent 73 % des investissements civils en France », rappelle à La Tribune le maire PS de Grenoble, Michel Destot.

      Un exemple relevé par Sud Ouest permet néanmoins de relativiser ces facteurs : dans une ville du Périgord, Terrasson, l'accent a été mis sur le développement économique afin d'éviter d'en appeler aux habitants. La taxe professionnelle y est la plus élevée du bassin, mais le maire Pierre Delmon assume parfaitement : « j'ai essayé de créer un espace de vie économique. J'ai toujours dit que quand on crée de l'économie, on crée de l'emploi. Quand on crée de l'emploi, on crée des richesses ». Une attitude qui pourrait toutefois être contrariée par la suppression prochaine de cette taxe, dont la compensation est encore à l'étude.

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      1530 2009-04-28 07:00:31 2009-04-28 05:00:31 open open flambee-des-impots-locaux-les-explications publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock 118 http://www.homme-economique.com/sur-le-net-notre-selection-de-liens 213.186.33.2 2009-04-30 07:06:20 2009-04-30 05:06:20 1 pingback 0 0 119 http://kingstartups.com/news/revue-de-presse-2/ 213.251.189.204 2009-05-01 22:59:45 2009-05-01 20:59:45 1 pingback 0 0
      L'intercommunalité, la clef de la réforme des collectivités ? http://www.problematiques.fr/1499-lintercommunalite-la-clef-de-la-reforme-des-collectivites Wed, 29 Apr 2009 05:00:57 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1499 Les collectivités dans l'actualité (3). Mise en commun de moyens, mise en valeur de territoires, volontarisme: les structures intercommunales semblent remplir tous les critères pour préfigurer les collectivités de demain. Mais elles rencontrent des difficultés liées à leur gouvernance et à la fiscalité.

      Remis en février dernier, le rapport du Comité pour la réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur, fait toujours débat. Avec une campagne médiatique sans précédent, l'Association des régions de France, composée d'une large part d'élus d'opposition, tente de mobiliser la population contre une potentielle rationalisation (de 22 à 15 régions). L'an dernier, le rapport Attali en faveur d'une libération de la croissance préconisait la suppression du département, source de 17 milliards d'euros d'économies potentielles selon Eric Woerth. Peine perdue : Nicolas Sarkozy s'y est opposé. Une dilution de ces derniers en région parisienne reste toutefois d'actualité. Réformer le mille-feuille territorial semble relever de l'impossible.

      Pourtant, remettre à plat cet enchevêtrement semble séduisant : comment maintenir une hétérogénéité des décisions, une fluidité d'application des ordres, des dépenses contrôlées, et une lisibilité autant pour les citoyens que pour les investisseurs avec pas moins de 36.783 communes, 2.601 communautés, 100 départements (bientôt 101, avec Mayotte) et 26 régions ? Les lois de décentralisation, dont les dernières remontent à 2004, ont poursuivi le transfert de compétences et d'agents aux collectivités, ce qui les amène à voir leurs dépenses fortement augmenter : elles s'élèvent actuellement à 200 milliards d'euros (280 milliards pour l'Etat), tandis que le nombre de fonctionnaires territoriaux s'est accru de moitié en dix ans.

      La mise en commun de moyens, expérimentée depuis de nombreuses années par 93 % des villes par le biais de l'intercommunalité, semble rencontrer un certain succès. Il y a dix ans, seule 52,2 % des communes adhéraient à une communauté. Le rapport Balladur propose d'achever cette carte d'ici 2014 en incitant les villes isolées à rejoindre la structure (communauté de communes, d'agglomération...) la plus adaptée à leur population. Ces institutions regroupent principalement des bassins de population allant de 5.000 à 20.000 habitants, la part des petites structures tendant à se réduire. Preuve de cette dynamique, dix communes de Seine-Saint-Denis travaillent actuellement à la construction de la plus grande intercommunalité d'Ile-de-France, qui agira notamment comme un poids politique sur l'Etat. Le logement, les ordures ménagères et l'environnement constituent les compétences les plus déléguées à ces structures.

      Une gouvernance encore en chantier

      Preuve de leur efficacité tant en termes économiques qu'en terme d'image, les communautés, qu'elles soient dites de communes, d'agglomération ou urbaines, ont inspiré le Comité pour la réforme des collectivités locales, qui a proposé une déclinaison spécifique à l'échelle de onze métropoles (Lyon, Lille, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg, Rouen, Rennes et Toulon) de plus de 400.000 habitants. Le but est d'élargir le champ d'action au-delà de la seule ville principale. « Tout en conservant l'échelon de la commune à laquelle nos concitoyens sont particulièrement attachés, communautés urbaines et communautés d'agglomération ont permis d'apporter des solutions à la bonne échelle », reconnaissait en mars dernier Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon.

      Afin de clarifier leur gouvernance, le comité présidé par Edouard Balladur a suggéré que les conseillers intercommunaux soient des conseillers municipaux identifiés comme tels lors des élections municipales. Il s'agit également d'éviter les dérives, comme à Metz où la communauté d'agglomération est dirigée par 48 vice-présidents et 121 conseillers ! Rationalisation administrative ne dit pas forcément rationalisation des effectifs.

      Les structures intercommunales, séduisantes sur le papier, se heurtent donc à des difficultés de gouvernance, et doivent amplifier leur communication pour tenter de se faire une place entre les villes qu’elles regroupent et le département. Faute d’élections directes, elles font encore preuve de méconnaissance auprès de leurs administrés. Quant à leur financement, il est tout aussi complexe, entre dotations et taxation. Mais un nouvel exemple de coopération, le Grand Paris, issu d’un possible rapprochement des départements de Paris, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine, pourrait changer la donne. Ce modèle, s’il parvient à son terme en 2014, consacrerait alors l’émergence de nouvelles structures administratives destinées à mutualiser et rationaliser les moyens. Un échelon supplémentaire dans une organisation difficilement lisible…

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      1499 2009-04-29 07:00:57 2009-04-29 05:00:57 open open lintercommunalite-la-clef-de-la-reforme-des-collectivites publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Face au succès des auto-entrepreneurs, les artisans et les professions libérales s’inquiètent http://www.problematiques.fr/1645-face-au-succes-des-auto-entrepreneurs-les-artisans-et-les-professions-liberales-s%e2%80%99inquietent Wed, 29 Apr 2009 19:55:35 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1645 La Loi de Modernisation de l’Economie (LME) du 4 août 2008 a instauré le statut de l’entrepreneur individuel communément appelé « auto-entrepreneur ». Entré en vigueur le 1er janvier 2009, ce nouveau statut, ouvert aux retraités, aux salariés et aux sans-emplois, permet de débuter rapidement et facilement une activité. En effet, l’auto-entrepreneur bénéficie d’une dispense d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans.

      Il peut exercer son activité commerciale, artisanale ou libérale, soit à titre principal, soit à titre complémentaire. Il bénéficie également d’une exonération de TVA et d’un régime micro-social simplifié. Néanmoins, son chiffre d’affaires ne doit pas dépasser, en 2009, 32 000 euros hors taxe (HT) pour les prestations de services et 80 000 euros HT pour les activités commerciales ou de prestations d’hébergement. Fin mars 2009, le gouvernement annonçait plus de 120 000 inscrits.

      Face à ce succès, les artisans tirent la sonnette d’alarme. L’Union professionnelle des artisans (UPA) constate une diminution du nombre d’entreprises inscrites au Répertoire des Métiers en janvier 2009 par rapport à janvier 2008 ainsi que des diminutions des stages préparatoires à l’installation. Pour les artisans et les professions libérales, le statut d’auto-entrepreneur est source de concurrence inégale. C’est dans les secteurs du bâtiment et de la coiffure que la concurrence est la plus vive. En effet, du fait de la législation, les auto-entrepreneurs ont un coût horaire bien en deçà du prix du marché. L’UPA y voit une forme de « dumping social ».

      L’UPA estime que les auto-entrepreneurs n’ont pas toujours les qualifications professionnelles adaptées. « Avec ce statut, n’importe qui peut, du jour au lendemain, se déclarer profession libérale et vendre un service qui ne sera absolument pas contrôlé. Quel recours aura le consommateur s’il est mécontent du service proposé ? Quelles sont les qualifications de l’auto-entrepreneur ? » explique Olivier Aynaud, secrétaire général de l’Union Nationale des professions libérales (UNAPL), à La Tribune. C’est donc directement la qualité de la prestation rendue envers le client qui peut être sujette à caution avec, à la clé, des risques d’augmentation du nombre de sinistres, et donc des primes d’assurance. L’UPA craint que le statut d’auto-entrepreneur soit source de confusion et d’amalgame dans l’esprit du client, entraînant une dégradation de l’image de l’artisanat à moyen terme.

      Pour François Hurel, le président de l’Union des auto-entrepreneurs (UAE), les auto-entrepreneurs ne font pas d’ombre aux artisans. « Cette idée de concurrence déloyale me semble être une angoisse irrationnelle. En effet, l’auto-entrepreneur est limité à 32 000 euros de chiffre d’affaires par an. Il ne peut pas déduire ses achats de son résultat et ne peut pas non plus récupérer la TVA sur le matériel et les fournitures. Il n’a donc pas les mêmes avantages que les entrepreneurs et les artisans » précise-t-il dans L’Entreprise. De son côté, le gouvernement estime que auto-entrepreneurs et artisans peuvent chacun apporter leur valeur ajoutée sans pour autant se faire concurrence.

      Face aux contestations de l’UPA, de l’Assemblée Permanente des Chambres des métiers (APCM), et de la Confédération de l’Artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé des PME, a annoncé, le 15 avril 2009, la mise en place d’un groupe de travail afin de mesurer l’impact du régime d’auto-entrepreneur sur les métiers de l’artisanat. Ce groupe de travail mixte, composé de représentants de l’Etat et de représentants de l’artisanat débutera ses travaux avant la fin du mois d’avril. Le gouvernement a indiqué qu’il serait prêt à modifier le statut de l’auto-entrepreneur si les conclusions de cette évaluation en indiquaient la nécessité.

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      1645 2009-04-29 21:55:35 2009-04-29 19:55:35 open open face-au-succes-des-auto-entrepreneurs-les-artisans-et-les-professions-liberales-s%e2%80%99inquietent publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Environnement: les collectivités prennent des initatives http://www.problematiques.fr/1537-environnement-quelles-initiatives-pour-les-collectivites Thu, 30 Apr 2009 05:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1537 Les collectivités dans l'actualité (4). Les administrations publiques locales développent leurs actions environnementales, en ne se limitant plus à leurs strictes compétences. L'énergie joue un rôle clef dans cette démarche.

      Propreté, plan d'occupation des sols, éclairage et voirie : la politique de l'environnement passe non seulement par l'Etat mais aussi par les collectivités locales, à qui incombent de nombreuses missions dans ce domaine. Selon l'ex-Institut français de l'environnement (désormais absorbé par le ministère du Développement durable), les administrations publiques locales ont, entre 2002 et 2007, assuré 25 % de la dépense publique totale en faveur de la protection de l'environnement ; les eaux usées, le nettoyage des rues et les déchets sont les postes où les communes, entités les plus nombreuses, sont majoritairement parties prenantes.

      75 % des emballages ménagers et d'entreprise devront être recyclés à l'horizon 2012, et 45 % des ordures ménagères d'ici 2015 : autant de défis qui attendent les collectivités. Signe de l'importance prise par les questions environnementales, un sommet des collectivités locales sur le réchauffement climatique se tiendra, en juin prochain, au Danemark.

      Les intercommunalités permettant de mettre en commun certaines compétences, nombre de communes ont adopté cette forme afin de gérer leur politique de l'environnement, et plus particulièrement la propreté. 80 % d'entre elles ont à charge la collecte et le traitement des ordures ménagères. En matière d'eau/assainissement, de déchets, et de propreté urbaine, la part des communes n'a cessé de reculer entre 2002 et 2005 au profit des groupements et des syndicats d'origine intercommunale.

      L'énergie, pivot des politiques environnementales

      Les lois faisant suite au Grenelle de l'Environnement (Grenelle 1, Grenelle 2) imposent aux intercommunalités et aux communes de plus de 50.000 habitants d'établir un plan climat territorial d'ici 2012, une planification des objectifs essentielle pour toute politique de long terme. Des agendas, sur le même type, ont déjà été adoptées par certaines collectivités. « La force du développement durable, c'est d'être une politique qui repose sur la bonne volonté des élus », rappelle à Acteurs publics Antoine Charlot, responsable au Comité français pour l'environnement et le développement durable.

      Mais, au-delà de ces compétences et de ces obligations, la politique de l'environnement au sein des collectivités passe également par l'adoption de nouveaux comportements en interne ou sur les équipements publics. Les initiatives en matière énergétique se multiplient, à l'image de l'utilisation de tournesol pressé pour certains véhicules de la Communauté de communes du Villeneuvois, dans le Lot-et-Garonne : «  nous avons vu l'intérêt de ce carburant produit localement par des agriculteurs ce qui nous permettait également de soutenir la filière agricole à un moment où dans le département il y avait plus de 16 mille hectares de jachère. Nous avons choisi symboliquement de faire rouler les poids lourds qui collectent les ordures avec un carburant propre », explique à La Dépêche Olivier Dourthe, directeur de cabinet.

      La production d'énergie est aussi une piste explorée par certaines administrations publiques locales, les éoliennes étant les matériels les plus adaptés à cette activité. L'installation de tels dispositifs étant souvent complexes, la gestion par les collectivités permet de faciliter les démarches et de bénéficier de nouvelles recettes. L'électricité produite peut être revendue à EDF à un prix du kilowattheure garanti jusqu'en 2011. La réglementation joue aussi un rôle essentiel dans la prise d'initiative des collectivités en matière d'environnement : depuis janvier 2008, un diagnostic de performance énergétique doit être affiché bâtiments de plus de 1.000 m² occupés par les services d'une collectivité publique. En 2020, selon les objectifs fixés par l'Assemblée nationale, 23 % de l'énergie française devra être d'origine renouvelable. Pour y parvenir, les collectivités devraient être de la partie.

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      1537 2009-04-30 07:00:53 2009-04-30 05:00:53 open open environnement-quelles-initiatives-pour-les-collectivites publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Restauration: à qui va profiter la baisse de la TVA ? http://www.problematiques.fr/1554-restauration-a-qui-va-profiter-la-baisse-de-la-tva Fri, 01 May 2009 05:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1554 Après près de 10 ans de lutte acharnée, la restauration obtient, à compter du 1er juillet 2009, l’application du taux de TVA réduit à 5,5 %. Les professionnels espèrent que cela suffira à relancer un secteur à bout de souffle à cause d’un manque d’investissement et de la crise économique. En 2006, la restauration a réalisé un chiffre d’affaires de près de 31 milliards d’euros, selon l’INSEE.

      En contrepartie de l'application de la TVA réduite (exceptées les ventes de boissons alcoolisées), le patronat de la restauration s'est engagé dans quatre grands domaines : les prix ; l'emploi ; l'attractivité du secteur et l'investissement en faveur de sa modernisation. L'impact réel sur l'addition devrait être de 11,8 %.

      Les professionnels et le gouvernement estiment que 40.000 emplois supplémentaires seront crées en deux ans, dont une moitié en emploi pérenne et l’autre en alternance. Mais il faudra également améliorer la situation des salariés. En effet, les métiers de la restauration peinent à recruter car il souffre d’une mauvaise image : conditions de travail pénibles, horaires difficiles, précarité…

      De son côté, le gouvernement à indiquer qu’il veillerait à ce que les contreparties soient bien respectées en mobilisant les services de la DGCCRF. Et pour cause, Christine Lagarde estime que le coût brut de cette mesure s’élève à trois milliards d’euros pour l’Etat. Il faut néanmoins y ôter 600 millions d’euros puisque les allégements de charges sur l’emploi ayant été consentis auparavant ont été annulés. Le coût net pour l’Etat s’élève donc à 2,4 milliards d’euros. Autant dire que la mesure arrive au pire moment pour le déficit budgétaire estimé à plus de 100 milliards d’euros pour 2009. Mais, pour Christine Lagarde, il s’agit avant tout d’un plan de relance.

      Enfin, la création d'un fonds de modernisation a finalement été décidée. Il sera financé par les entreprises et permettra de réunir jusqu'à 30 millions d'euros par an afin de pouvoir accéder à 1 milliard d'euros de prêts sur trois ans. Une aubaine pour un secteur en manque d’investissement.

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      1554 2009-05-01 07:00:29 2009-05-01 05:00:29 open open restauration-a-qui-va-profiter-la-baisse-de-la-tva publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock 120 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 90.57.152.123 2009-05-02 15:52:09 2009-05-02 13:52:09 1 0 0
      Liens: Continental, agriculture et FMI http://www.problematiques.fr/1565-liens-continental-agriculture-et-fmi Sun, 03 May 2009 08:10:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1565 Chaque semaine, retrouvez une sélection de liens sur Problématiques.fr, afin d'approfondir des thèmes déjà abordés ou d'en découvrir d'autres. Cette séquence se construit avec vous, par commentaire ou par courriel.

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      1565 2009-05-03 10:10:21 2009-05-03 08:10:21 open open liens-continental-agriculture-et-fmi publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Un vent d'optimisme souffle sur les entreprises http://www.problematiques.fr/1546-un-vent-doptimisme-souffle-sur-les-entreprises Mon, 04 May 2009 05:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1546 Des indicateurs qui se redressent, le succès du statut d'auto-entrepreneur et un ensemble de dispositifs adaptés aux attentes des PME apportent une tonalité résolument optimiste sur l'avenir des entreprises.

      Selon les chiffres publiés au début du mois par l'Insee, les dépenses de consommation des ménages se sont accrues de 1,1 % en mars, après avoir reculé de 1,8 % en février. Cette publication, encourageante dans le contexte actuel, n'est qu'une des nouvelles laissant planer un vent d'optimisme dans la sphère entrepreneuriale, un monde gravement affecté par la crise : les défaillances ont progressé de 21 % au cours du premier trimestre, les entreprises de moins de cinq ans représentant plus de la moitié de ces faillites, rapporte le cabinet Altares.

      Mais le recours à un dispositif peu connu, la procédure de sauvegarde, s'amplifie. Depuis sa mise en place en janvier 2006, la loi de sauvegarde permet à toute entreprise rencontrant des difficultés de trésorerie (mais pas en cessation de paiement) d'apurer le passif et de le réorganiser, et ce sous observation. Il reste encore marginal : seuls 691 dispositifs ont été mis en place l'an dernier en 2008.

      Même si la fin de crise se dessine difficilement, l'heure est malgré tout à l'optimisme chez les chefs d'entreprise, de telles procédures permettant de faciliter le maintien des entreprises à flot étant bien accueilli. Le moral des industriels s'est apprécié de trois unités en avril, à 71 points. Il s'agit de la première hausse de cet indice après quinze mois de baisse consécutifs. L'amélioration des perspectives de production est mise en exergue par cet indicateur, qui peut être complété par l'indice des directeurs d'achats, réalisé et publié à l'échelle de la zone euro. En avril, il a atteint son plus haut niveau en l'espace de six mois. Un sondage réalisé, en France, pour l'ordre des experts-comptables fait ressortir pour sa part que 59% des patrons de PME sont optimistes quant aux perspectives de leur société pour l'année à venir, et que 23 % d'entre eux envisagent une hausse de leur chiffre d'affaires sur le prochain trimestre.

      L'auto-entrepreneur tire les chiffres à la hausse

      Les entrepreneurs déjà installés ne sont pas les seuls à croire en une amélioration du climat économique. Le nombre de créations d'entreprise a bondi de 10 % en mars/ Sur les douze derniers mois, 373.234 entreprises ont été crées. La communication, les services et l'enseignement/action sociale sont les secteurs les plus représentés parmi ces lancements. Le statut d'auto-entrepreneur, en vigueur depuis le 1er janvier sous l'impulsion d'Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, explique en partie ces bons chiffres.

      120.000 Français ont, au cours du premier trimestre, crée leur activité. C'est plus du double de l'objectif initialement fixé : le gouvernement table désormais sur 200.000 auto-entrepreneurs d'ici à la fin de l'année. Afin de faciliter les démarches, déjà simplifiées par ce statut, des « solutions bancaires simples, nécessaires à la création et au développement des activités des auto-entrepreneurs » sont désormais proposées par la Banque Postale, avec qui un protocole a été conclu.

      Enfin, des dispositifs tels que « Appui PME », un ensemble d'actions destinées à rapprocher les créateurs et les investisseurs, la réduction fiscale de 1.000 euros en faveur des contribuables aidant un créateur ou un repreneur d'entreprise ou la signature de conventions entre des établissements bancaires et l'Etat pour le financement de 7 milliards d'euros de projets d'exportations pour 2009 incitent également à sortir de la morosité ambiante.

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      1546 2009-05-04 07:00:31 2009-05-04 05:00:31 open open un-vent-doptimisme-souffle-sur-les-entreprises publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock
      Les retraites par capitalisation en pleine débâcle http://www.problematiques.fr/1508-les-retraites-par-capitalisation-en-pleine-debacle Tue, 05 May 2009 05:00:00 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1508 Les fonds de pension chargés de gérer les retraites par capitalisation ont été emportés par la tempête boursière de ces quinze derniers mois. Reposant sur l'activité, les retraites par répartition ne constituent  pas non plus une réponse idéale.

      « Un fonds de pension collectif : c'est la manière dont j'envisage le financement des retraites », expliquait en octobre 2007 Ségolène Royal, alors candidate socialiste pour l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy et François Bayrou s'étaient aussi prononcés en faveur d'un système similaire, adapté pour la France. Ce retour en arrière prend tout son sens aujourd'hui : les futurs retraités peuvent se féliciter qu'aucun programme de ce type n'ait été mis en œuvre ! La crise financière et boursière a eu des dommages collatéraux sur les fonds de pension, dans de nombreux pays : en quinze mois, les fonds américains ont perdu 1.700 milliards de dollars.

      Quatre solutions principales permettent de faire face à la hausse du nombre d'actifs retraités, la hausse de l'espérance de vie et le recul du nombre d'actifs cotisants : accroitre les cotisations (avec les risques que cela engendre sur le coût du travail), baisser le niveau des retraites (ce qui provoquerait une baisse de pouvoir d'achat), repousser l'âge de la retraite (la loi Fillon de 2003 fait progressivement passer la durée de cotisation jusqu'à 42 ans, en 2012, ce qui incite à travailler plus longtemps), ou introduire un système de capitalisation (chaque actif, pendant toute la durée de vie active, se constitue un capital qu'il récupère lorsqu'il part à la retraite, et qui peut être majoré d'intérêts, des « fonds de pension » étant chargés de placer cette épargne sur les marchés financiers et de la gérer).

      Des pertes, quel que soit le risque encouru

      Aux Etats-Unis, où les fonds de pension et les comptes d'épargne retraite ont perdu 20 % de leur valeur sur les quinze derniers mois, on distingue deux systèmes, touchés par la crise financière. Les plans à prestations définies ont pour objectif de protéger l'épargnant contre la volatilité des marchés, mais ils ont perdu en moyenne 16,5 % de leur valeur sur les neuf premiers mois de 2008. Dans ce cas, les entreprises gestionnaires doivent compenser les pertes subies.

      Autre système, les régimes à cotisations définies, dans lesquels l'employeur s'engage à verser des cotisations régulières à un gestionnaire qui les reversera augmentées de leur revenu, ne sont pas en reste. L'employeur n'apportant pas de garantie sur le montant de la rente, toute la responsabilité en revient aux gestionnaires. Ils affichent eux aussi des baisses sensibles de leur valeur, et touchent les 47 millions d'Américains souscripteurs à un tel plan. Ces dernières années, les plans à prestations définies n'ont cessé de perdre du terrain au détriment des régimes à cotisations définies, qui présentent l'avantage de pouvoir bénéficier d'un crédit d'impôt en compensation de ce risque. Leur perte s'élève à 13,5 %.

      Partout sur le globe, les fonds de pension sont à la peine : aux Pays-Bas, le fonds responsable des pensions des fonctionnaires affiche une perte de 10 % depuis le début de la crise. En Pologne, où la souscription à un fonds privé est obligatoire, la perte moyenne s'élève à 14 %. Au Chili, où les reculs sont comparables, les fonds de pension sont totalement privatisés depuis 1981, et affichent, au-delà de la seule crise, des piètres performances : plus de la moitié des retraités n'auraient pas touché de pension, leur durée de cotisation étant trop faible. Le principe d'une pension minimum pour les plus démunis, sur des fonds publics, a été adopté. En Argentine, où les pertes se montent à 45 %, les fonds, partiellement privatisés depuis 1994, sont en phase de nationalisation. Une façon de corriger des problèmes récurrents, parmi lesquels le nombre de cotisants : il est en théorie de 9 millions, mais seuls 3,5 millions participent régulièrement. Le montant total des fonds s'élève à 30 milliards de dollars.

      Toutefois, cette débâcle du système de retraite par capitalisation ne signe pas la « victoire » des retraites par répartition : il dépend de l'activité, et le contribuable est largement mis à contribution (l'an dernier, le déficit de la branche retraite a atteint les 5,7 milliards d'euros).

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      1508 2009-05-05 07:00:00 2009-05-05 05:00:00 open open les-retraites-par-capitalisation-en-pleine-debacle publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock
      Travail: l'open space sur le banc des accusés http://www.problematiques.fr/1547-travail-lopen-space-sur-le-banc-des-accuses Wed, 06 May 2009 05:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1547 La massification des open space, espaces de travail ouverts, rend le mal-être des salariés plus visible, incitant les entreprises à repenser leur politique.

      Il a suffi d'un livre, L'open space m'a tuer, paru en octobre dernier, pour relancer le débat sur le bien-fondé de ces immenses plateaux qui font désormais partie intégrante des entreprises : ils représentent désormais 60 % des bureaux. Mais cette expansion, qui a pris moins de quinze ans, s'est effectuée au détriment du bien-être de nombre de salariés, qui se plaignent en premier lieu du bruit, de la mauvaise ventilation, du stress engendré et de la promiscuité. Un sondage réalisé en 2006 pour l'observatoire de la vie au travail Actineo faisait ressortir que seuls 21 % des salariés se déclarent tout à fait satisfaits de leur cadre de travail. Dans certains secteurs, le bruit est accepté car il fait partie intégrante du travail, mais il peut également devenir un élément perturbateur. Des solutions, comme des baffles acoustiques, existent mais leur coût est assez élevé.

      Le fait de voir et d'être vus de tous est aussi un facteur de mal-être, aggravé par des déplacements incessants. L'emplacement des photocopieurs, des imprimantes et des fontaines dans des espaces centraux, l'orientation des écrans de manière différenciée selon les postes et la mise en place d'éléments (mobilier, parois opaques) intermédiaires permettent d'atténuer ces problèmes, qui ne peuvent totalement être effacés. Une des solutions préconisées est de placer les salariés en duos, parfois encadrés par des cloisons à mi-hauteur. La notion de travail en équipe perd toutefois de son sens dans cette organisation. C'est généralement la nature de la fonction et du travail qui déterminent ces aménagements, parfois nécessaires à une certaine confidentialité.

      Un difficile équilibre entre communication et intimité

      Conserver un aspect de « bulle » tout en facilitant la communication et en optimisant l'espace, tel est le défi auquel sont aujourd'hui confrontés les directeurs de l'immobilier et des ressources humaines. A l'origine, l'open space avait pour objet de servir aux échanges entre collaborateurs, de faire naître une volonté de travail en équipe - une aventure commune - et de pouvoir rendre possible un contrôle visuel de la zone de travail. Mais l'aspect financier a aussi joué un rôle déterminant dans le développement de ce nouveau type d'espaces : supprimer les cloisons et réaménager les bureaux sur des plateaux permet d'obtenir un gain de place de 30 % à 40 % (en termes de mètres carrés). Cette densification permet donc d'obtenir un meilleur rendement de l'espace, et donc de générer des économies. Afin de faire accepter ces changements, un éclairage repensé ou des locaux plus colorés ont notamment pu servir aux entreprises.

      L'ère des plateaux totalement ouverts semble toutefois en passe d'être révolue. Le lien entre conditions de travail et bien-être fait aujourd'hui figure d'acquis, et une forme de prise de conscience s'instaure. Le débat principal porte sur le nombre de salariés pouvant être réunis au même endroit, afin d'éviter d'en parvenir aux extrêmes (des plateaux réunissant une centaine de salariés ou des espaces confinés). Les spécialistes du sujet ne délivrent pas de chiffres précis, mais recommandent au moins des espaces personnels de sept à huit mètres carrés, sur des plateaux regroupant des salariés d'un même service. Afin de pouvoir être flexibles, les espaces doivent proposer des prises électriques et de téléphone en nombre, des équipements qui permettent une personnalisation de l'environnement de travail.

      Les directeurs des ressources humaines « considèrent aujourd'hui que la qualité des espaces de travail est une variable importante. Elle apaise le stress et les tensions liés à la pression des résultats. En période de crise, un effort sur l'aménagement des locaux peut être une sorte de compensation au gel des salaires », explique à Capital la présidente d'Actineo, Odile Duchenne. Même si l'organisation du travail exige une communication parfaite entre les équipes, des travaux peuvent donc être réalisés afin de maintenir un équilibre entre objectifs de l'entreprise et sphère personnelle du salarié. Des chartes de savoir-vivre, ou la réduction du volume des sonneries, font également figure d'éléments a priori évidents... mais dont l'efficacité a été prouvée.

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      1547 2009-05-06 07:00:16 2009-05-06 05:00:16 open open travail-lopen-space-sur-le-banc-des-accuses publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock 121 http://kingstartups.com/news/revue-de-presse-3/ 213.251.189.204 2009-05-08 16:10:33 2009-05-08 14:10:33 1 pingback 0 0
      Green IT: l'informatique au service de l'environnement http://www.problematiques.fr/1525-green-it-linformatique-au-service-de-lenvironnement Thu, 07 May 2009 05:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1525 Les directeurs des systèmes d'information approuvent le développement de stratégies tournées vers l'environnement. L'usage de la télé-conférence et le renouvellement du parc informatique sont les moyens les plus plébiscités pour les mettre en oeuvre.

      22 % des entreprises interrogées (en Europe aux Etats-Unis et en Asie)  par le cabinet Gartner possèdent déjà un budget dédié au green IT, l'informatique qui prend en compte le respect de l'environnement. Cette étude, menée en décembre dernier, met en exergue la sensibilisation croissante des directeurs des systèmes d'information (DSI) aux considérations environnementales. Selon le constructeur informatique Dell, 34 % d'entre eux expliquent avoir une stratégie dans ce domaine. Cet intérêt croissant pour le rapprochement des systèmes d'information et une démarche environnementale est toutefois largement amorcé dans les grandes entreprises, mais les TPE et les PME, faute de pouvoir véritablement investir, restent à la traine.

      La réglementation, la baisse des coûts et l'optimisation de la consommation énergétique représentent les premiers facteurs de motivation dans le cadre de la mise en place d'une stratégie verte : le secteur informatique correspond en tous points aux déclarations des chefs de service ou d'entreprise d'une façon plus globale. La croissance continue du marché de la téléconférence est symptomatique de ce rapprochement entre passage à une démarche environnementale et éléments financiers. « S'agissant précisément de l'économie de gaz à effet de serre, cela n'est pas le moteur principal de nos clients. Plutôt une heureuse conséquence. D'ailleurs, d'un point de vue commercial, l'argument écologique ne joue que si le prestataire se l'applique à lui-même », explique à Cleantech-Republic Antoine Verdet, directeur marketing d'Arkadin, une start-up qui détient 20 % du marché français et qui s'est associée au WWF pour organiser une journée spéciale.

      Favoriser l'usage des télé-conférences, facilité par l'émergence de solutions gratuites (Skype, Windows Live Messenger) ou payantes et plus adaptées aux besoins des professionnels (Orange Business Service, Cisco) n'est qu'un élément d'une véritable stratégie de green IT. Les serveurs, qui ne sont en moyenne utilisés qu'à 20 % de leur capacité, peuvent par exemple être mutualisés, une solution présente depuis de nombreuses années chez les hébergeurs de sites internet. Mais agir sur les matériels les plus répandus au sein des entreprises, les ordinateurs, s'avère plus simple à mettre en œuvre et plus efficace.

      Louer son parc informatique au lieu d'en faire l'acquisition permet de disposer d'un matériel récent, donc bénéficiant des dernières évolutions technologiques, et d'adapter le nombre de postes au personnel en poste. Si posséder le matériel s'avère une solution plus judicieuse pour l'entreprise, faire l'acquisition d'ordinateurs labellisés est une solution qui peut facilement être mise en œuvre. Deux principaux labels sont présents : Eseat et Energy Star. En 2007, l'économie d'énergie liée à l'utilisation de matériels estampillés Eseat  a été estimée à 42 milliards de kWh.

      Bien choisir les PC sur des critères environnementaux s'avère une opération délicate : dans son dernier rapport, Greenpeace a mis au pilori Dell, HP et Lenovo pour leurs résultats en la matière. Or, ils figurent parmi les premiers constructeurs au monde... La consommation électrique des équipements informatiques et télécoms équivaut aujourd'hui à 2 % des émissions mondiales de CO2. L'installation d'une prise de conscience des enjeux représentés par le passage à une attitude verte dans le secteur informatique est donc à saluer. Mais, au-delà de l'aspect règlementaire qui, par définition contraint, examiner le surcoût initial de conversion peut expliquer les difficultés ou réticences de certaines firmes : il s'élève en moyenne à 15 %.

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      1525 2009-05-07 07:00:43 2009-05-07 05:00:43 open open green-it-linformatique-au-service-de-lenvironnement publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 122 frederic@lohier.org http://www.greenit.fr 92.137.85.141 2009-05-15 11:00:25 2009-05-15 09:00:25 1 0 0 123 fbordage@gmail.com http://www.greenit.fr 84.100.165.194 2009-06-29 12:42:45 2009-06-29 10:42:45 1 0 0
      « Les actifs toxiques sont désormais la priorité de l’Europe » http://www.problematiques.fr/1572-%c2%ab-les-actifs-toxiques-sont-desormais-la-priorite-de-l%e2%80%99europe-%c2%bb Fri, 08 May 2009 05:00:39 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1572 Depuis quelques semaines, certains indicateurs semblent repartir à la hausse : indice de confiance, l'immobilier au Etats-Unis, les résultats des banques... Même les bourses s'offrent un rebond salutaire. Pourtant, tous les économistes sont d'accord. Nous ne sortirons pas de la crise tant que sa cause - à savoir les actifs toxiques - ne sera pas traitée. Et sur ce point là, le retard est immense.

      Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, estime que « le traitement des actifs toxiques encore détenus par les banques européennes doit faire l'objet d'une attention particulière et prioritaire pour que les effets des plans de relance mis en oeuvre puissent être véritablement ressentis ». En effet, il explique que « tous les paquets fiscaux, tous les paquets conjoncturels n'auront qu'un impact relatif tant que nous n'arriverons pas à résoudre le problème des actifs toxiques ».

      Néanmoins, l'Europe se veut confiante, estimant que nous vivions les heures les plus sombres de la crise. Bruxelles a prévu une contraction de l'activité économique de la zone euro de 4 % en 2009, alors que la France devrait enregistrer une croissance négative de 3 % sur la même période.

      Pour autant, le chemin risque d'être semé d'embûches. Le président de l'Eurogroupe a indiqué que « le traitement des actifs toxiques était désormais la priorité de l'Union européenne ». Il était temps. On attend désormais les actions.

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      1572 2009-05-08 07:00:39 2009-05-08 05:00:39 open open %c2%ab-les-actifs-toxiques-sont-desormais-la-priorite-de-l%e2%80%99europe-%c2%bb publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: stress-tests, BCE et compensation carbone http://www.problematiques.fr/1581-liens-stress-tests-bce-et-compensation-carbone Sun, 10 May 2009 08:16:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1581 Chaque semaine, retrouvez notre sélection de liens, afin d'approfondir les thèmes abordés sur le site ou élargir la palette des sujets d'actualité. Vous pouvez contribuer à ce panorama par commentaire ou par courriel. Les résultats des stress-tests négociés par les banques ? La BCE continue de chouchouter les banques Castres: 69 euros par mois pour être reclassé en Inde Les tops et les flops des petites entreprises Les entreprises françaises freinent à compenser leur carbone Repéré sur Kingstartups - Et si le business devenait chauvin ?]]> 1581 2009-05-10 10:16:19 2009-05-10 08:16:19 open open liens-stress-tests-bce-et-compensation-carbone publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Mobilité professionnelle en Europe: les raisons d'un blocage http://www.problematiques.fr/1569-mobilite-professionnelle-en-europe-les-raisons-dun-blocage Mon, 11 May 2009 05:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1569 Quasiment inexistante, la mobilité professionnelle au sein de l'Union européenne est découragée par des contraintes d'ordre familial, administratif et financier.

      C'est un vieux serpent de mer qui ressurgit à l'occasion des élections européennes : les salariés sont peu mobiles dans l'Union. Les citoyens européens ont le droit de vivre et de travailler dans n'importe quel État membre (l'ex-cercle des Quinze pouvant imposer des restrictions) : cet immense terrain de jeu, consolidé par la construction européenne et de multiples mesures pour faciliter les flux, reste encore peu utilisé. Le nombre de citoyens qui vivent et travaillent dans l'Union dans un Etat autre que le leur plafonne à 2 %, un chiffre stagnant en dépit des politiques volontaristes menées dans ce domaine.

      La Commission européenne continue néanmoins « de considérer la mobilité des travailleurs comme un élément essentiel de sa stratégie pour la croissance et l'emploi. Trouver du travail à l'étranger et changer de pays reste néanmoins un parcours semé d'embûches », reconnaît Bruxelles. Le facteur le plus cité lors d'échec d'expatriations est la famille, le déménagement dans un pays étranger étant difficile lorsque des enfants entrent en ligne de compte. Selon TNS Sofres, 2 % des entreprises assistent le conjoint pour retrouver un emploi dans le pays d'accueil, une faible proportion qui ralentit les migrations de couples. Cet aspect psychologique et familial, qui inclut notamment le fait d'être éloigné de ses proches et de s'intégrer dans une autre culture, représente un frein contre lequel les entreprises ont du mal à intervenir.

      La complexité des démarches administratives fait également hésiter plus d'un candidat à l'expatriation. Pour une Union censée faciliter le passage d'un Etat à l'autre, le poids des obstacles législatifs et administratifs est un comble ! Les différents mécanismes de protection sociale, complexes et variables selon le statut du salarié, font partie de ces difficultés, auxquelles s'ajoutent les différences dans le droit du travail. Faute d'un Code unique, les multiples règlementations compliquent l'entrée en fonction des travailleurs. La mobilité des comptes et dossiers est essentielle dans le cadre des déplacements. 750 conseillers Eures sont mobilisés par Bruxelles pour répondre aux questions des futurs migrants, accompagnés d'un site internet, mais ce service est encore relativement méconnu.

      Une installation complexe et coûteuse

      Les frais d'installation sont également incriminés pour expliquer la réticence des Européens à travailler dans un Etat différent. 27 % des entreprises françaises financent le déménagement de leurs salariés (TNS Sofres), un chiffre en constante progression depuis quatre ans. La crise économique conduit cependant les firmes à examiner de plus près leurs projets, et se concentrer sur le top management. Les prix élevés des logements conjugués aux nombreuses formalités, et les frais de scolarisation font partie intégrante de ces charges incontournables mais qui rebutent de nombreux aspirants à une carrière à l'étranger. Cet aspect pratique représente donc également un frein majeur à la mobilité professionnelle en Europe.

      La faible proportion de salariés travaillant dans un Etat de l'Union autre que le leur s'explique aussi par l'utilité que l'on peut retirer d'une telle expérience. Si l'international fait office de prestige sur un CV, il ne peut constituer la colonne vertébrale des qualités du candidat : son poste, ses responsabilités et son évolution professionnelle lors de cette phase sont primordiales. Les jeunes diplômés constituent des salariés de choix, plus facilement mobiles et soucieux d'enrichir leur expérience. L'essor des programmes d'échanges universitaires facilite la mobilité, avec des crédits européens harmonisés et des formations diversifiées. Mais la reconnaissance de l'expérience acquise à l'étranger reste l'élément essentiel pour tout pourvoyeur d'emploi.

      A noter que le statut des salariés en poste dans un Etat étranger constitue un vivier d'information essentiel sur les pratiques en matière de mobilité professionnelle: la prédominance des contrats de travail locaux (55 %) témoigne d'une volonté de minimiser les coûts, le personnel étant à égalité avec les employés du pays d'accueil. Des coûts moindres par rapport au détachement (5 %), qui permet au salarié de conserver sa protection sociale et une protection forte. Faciliter la mobilité par l'aspect financier : voilà un axe de réflexion qui mériterait d'être davantage développé...

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      1569 2009-05-11 07:00:38 2009-05-11 05:00:38 open open mobilite-professionnelle-en-europe-les-raisons-dun-blocage publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 124 http://kingstartups.com/news/revue-de-presse-4/ 213.251.189.204 2009-05-15 13:41:23 2009-05-15 11:41:23 1 pingback 0 0
      Promotions permanentes : le réel niveau des prix en question http://www.problematiques.fr/1568-promotions-permanentes-le-reel-niveau-des-prix-en-question Tue, 12 May 2009 05:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1568 La multiplication des périodes de soldes et de promotions fait perdre la notion de prix de référence. Les consommateurs sont de plus en plus méfiants par rapport aux pratiques des distributeurs.

      Le succès mitigé des premiers soldes flottants, instaurés par la Loi de modernisation de l'économie, sonne-t-il le glas des promotions quasi-permanentes ? Les enseignes ont réagi diversement à cette nouvelle opportunité de vente à perte et de création de trafic, la Fédération nationale de l'habillement s'opposant fermement à ce nouvel outil. Il s'agissait pourtant, selon le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel, de « réveiller le commerce, créer les conditions de l'animation commerciale », mais cette nouvelle période de soldes relance le débat sur le réel niveau des prix.

      Les commerçants en font chaque année le constat : le mois précédant les soldes est désastreux pour les ventes, et la période de soldes permet de vendre une large palette sans gagner de l'argent. Le passage de deux à quatre fois par an de ces phases inquiète particulièrement les indépendants, désireux d'attirer de nouveaux clients mais soucieux pour leurs finances : ils ne peuvent se permettre de s'appuyer sur tout un réseau. Les soldes, qui représentaient 5 % des ventes de textile en 1970, en constituent désormais le quart !

      Parallèlement à ce dispositif, l'étalement continu des périodes de promotions et l'extraordinaire galerie marchande ouverte par Internet plongent le consommateur dans un univers de prix bas ou abaissés constant, où la comparaison entre enseignes est facilitée par les nouvelles technologies. Les variations de tarifs, afin de compenser les périodes de « prix chocs », induisent un yo-yo constant sur les étiquettes : le prix de référence devient de facto dévoyé de son sens.

      Le développement massif des dispositifs de fidélisation contribue aussi à cette incertitude généralisée sur les prix standards des produits. En 2004, attaqué de toutes parts par le hard-discount et soucieux de restaurer son image tarifaire, Carrefour, au lieu de promettre un effort sur les prix - ce que les clients ont du mal à assimiler, compte tenu de la concurrence -, a lancé sa carte de fidélité, permettant la réception d'un chèque mensuel à domicile : l'objectif n'est plus d'être le moins cher, mais de promettre une offre de pouvoir d'achat. E.Leclerc l'avait précédé avec son Ticket. Depuis, les distributeurs ont poursuivi ces programmes, mêlant bons d'achat et offres promotionnelles en magasin : ainsi, une large majorité des achats ne s'effectue pas à son prix classique ou catalogue, mais subventionné.

      La méfiance s'installe vis-à-vis des distributeurs

      Ces pratiques sont aujourd'hui remises en question par les consommateurs eux-mêmes, de plus en plus méfiants par rapport au discours des enseignes. Une enquête menée par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) fait ressortir que les consommateurs jugent les prix « injustes ». Pour son directeur Robert Rochefort, qui s'apprête à quitter son poste, « le prix des soldes est de plus en plus envisagé comme le prix juste. Quant au prix catalogue, il n'inspire plus confiance. Les industriels établissent leur rentabilité par rapport au prix d'en dessous, qui devient la référence. Mais ce système de prix ne rassure pas le consommateur. Il est perturbé, alors que le prix est censé être un repère ». Il s'exprimait récemment dans La Croix.

      L'étude du Crédoc met en lumière les réactions des consommateurs vis-à-vis des pratiques des commerçants, et plus particulièrement de la grande distribution. Deux Français sur trois estiment qu'ils réalisent de bonnes affaires dans le cadre des opérations de promotions, mais 72 % d'entre eux se demandent si le prix habituel des produits est juste, puisque les enseignes sont en mesure de l'abaisser à de multiples reprises. Signe de la méfiance des consommateurs envers leurs supermarchés et hypermarchés, plus de 70 % des répondants jugent les marges pratiquées par les distributeurs alimentaires injustes, et 18 % totalement injustes : l'alternance de périodes d'abaissement des prix et de retour aux prix catalogue jette le discrédit sur les enseignes, suspectées à ces moments-là de littéralement s'engraisser sur le dos de leurs clients.

      Derniers chiffres en date sur ce va-et-vient des prix : les prix des marques nationales ont reculé de 0,38 % entre 2008 et 2009, selon l'Observatoire mis en place par le ministère de l'Economie. Pendant ce temps-là, les hard-discounters, qui déclarent pratiquer les prix les plus bas possibles, ont en moyenne accrus leurs tarifs de 13 %, selon l'UFC-Que Choisir. La perception des consommateurs sur ces changements est quasi-nulle. Signe que les prix « de référence » ont du mal à s'imposer comme une norme acceptée de tous, alors que les textes juridiques disposent que le prix doit être déterminé et désigné par les parties...

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      1568 2009-05-12 07:00:04 2009-05-12 05:00:04 open open promotions-permanentes-le-reel-niveau-des-prix-en-question publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Le test de fiabilité des banques américaines est-il fiable ? http://www.problematiques.fr/1643-le-test-de-fiabilite-des-banques-americaines-est-il-fiable Tue, 12 May 2009 19:52:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1643 La semaine dernière étaient publiés en grande pompe les résultats du test de fiabilité des banques américaines. Le résultat n’est pas mirobolant. Au total, les 19 banques ayant subit ce contrôle ont des besoins supplémentaires en fonds propres de près de 75 milliards de dollars. Seulement la moitié des banques testées sont jugées assez solides pour traverser la crise sans apport supplémentaire. Selon le scénario le plus noir, l’ensemble des banques étudiées pourrait faire face à une perte de 599 milliards de dollars d’ici à 2010.

      Mais, sitôt sortis, ces chiffres sont déjà remis en cause. Au centre de la polémique, la méthodologie et les pressions exercées par les banques. Selon la presse américaine, les banques soumises aux tests auraient négocié afin que les autorités revoient à la baisse les montants de capital jugés nécessaires. Ainsi, selon le Wall Street Journal, Bank of America avait initialement besoin de plus de 50 milliards de dollars et non de « seulement » 33,9 milliards.

      Néanmoins, les banques semblent avoir compris le message. Bank of America serait prête à émettre pour 18 milliards de dollars d’actions et à transformer des actions préférentielles détenues par des investisseurs institutionnels en actions ordinaires. Une autre option envisagée par la banque serait de vendre pour 10 milliards de dollars d’actifs. Citigroup n’a pas encore indiqué sa stratégie mais devrait faire de même.

      La situation se complique pour les petites entités comme Regions Financial, Sun Trust ou encore Fifth Third Bancorp. Selon de nombreux analystes, le gouvernement pourrait de nouveaux être amené à intervenir. En revanche, pour les banques jugées plus solides, l’avenir s’annonce plus rose. En effet, ces dernières vont pouvoir bénéficier d’un avantage compétitif. En remboursant plus rapidement le gouvernement, elles pourront bénéficier d’un avantage compétitif.

      Malgré une pertinence relative, le test de solidité des banques américaines a permis de rassurer les marchés financiers. L’Europe a donc décidé de faire de même en soumettant le secteur bancaire du vieux continent à un « test de résistance ». Espérons que l’Union européenne face mieux son travail…

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      1643 2009-05-12 21:52:28 2009-05-12 19:52:28 open open le-test-de-fiabilite-des-banques-americaines-est-il-fiable publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Bourse: un emballement prématuré ? http://www.problematiques.fr/1584-bourse-un-emballement-difficilement-justifie Wed, 13 May 2009 05:00:10 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1584 Le rebond engagé sur de nombreuses places boursières reste fragile: rien n'indique que la sortie de crise est imminente. Passage en revue des menaces qui pèsent sur les marchés.

      L'optimisme des investisseurs est-il trop fort et prématuré ? Nombre d'observateurs mettent en garde face au rebond engagé depuis deux mois sur les marchés. Entre le 9 mars - date où le CAC 40 a atteint un plus-bas depuis l'automne 2007, début de la crise - et le 5 mai dernier, l'indice parisien s'est apprécié de 27,68 %. A Tokyo, c'est une hausse de 27,25 % qui s'est emparée du Nikkei 225, et de 47,55 % pour l'indice MSCI des marchés émergents : quelques signaux positifs ont suffi pour amorcer un retournement de tendance, dont la durabilité est encore en question.

      « Il y a une pression très forte qui s'exerce sur les politiques pour qu'ils viennent au secours des entreprises pour éviter les faillites, qui ont des conséquences graves en terme d'emploi », explique à l'AFP Gunther Capelle-Blancard, professeur à Paris-I. Les secteurs automobiles et bancaires sont les premiers à bénéficier de cet activisme de la part des gouvernants, qui s'est traduit par de multiples mesures depuis le début de la crise jusqu'à sa propagation à l'économie réelle. Les valeurs de ces deux secteurs, malmenées, présentent de forts potentiels de rebond, et font donc l'actualité actuellement. Mais une sortie de crise définitive ne semble toujours pas en vue, comme le rappellent de nombreuses menaces qui pèsent encore sur les marchés.

      Stress tests : remises en question. C'est une double remise en question qui se pose suite à la publication des tests de résistance orchestrés sur les principaux établissements bancaires américains. D'une part, les résultats de plusieurs banques présentent un aspect inquiétant : Bank of America doit lever 34 milliards de dollars de capitaux en plus du prêt de 45 milliards déjà alloué par les autorités, Wells Fargo 15 milliards de dollars, Citigroup 5 milliards, et GMAC (l'ancienne filiale de crédit de General Motors) 11,5 milliards pour ne citer que ces établissements parmi les dix-neuf passés au crible. D'autre part, les résultats de ces tests viennent d'être remis en cause par la presse américaine, qui a indiqué que certaines banques auraient négocié pour que les autorités revoient à la baisse les montants de capital jugés nécessaires.

      → Une brusque remontée du pétrole. En repassant la barre des 60 dollars, le baril de light sweet crude (WTI) touche ce seuil pour la première fois depuis six mois. L'idée d'une reprise rapide de l'économie, propagée par des statistiques encourageantes principalement publiées aux Etats-Unis, pousse les cours du baril à la hausse en dépit de stocks importants. Le tassement du dollar permet par ailleurs aux investisseurs munis d'autres devises de miser sur l'or noir à moindres frais. Si cette envolée se poursuit de manière démesurée, la sortie de crise risque d'être douloureuse pour les pays consommateurs : les 150 dollars atteints l'été dernier restent encore dans les esprits.

      → Le problème quasi-insoluble des actifs toxiques. « Nous devons trouver rapidement une solution pour les actifs toxiques des banques et refinancer les banques si nécessaires », déclarait la semaine dernière le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia. En préconisant davantage d'identification et de transparence, la Commission européenne ne s'est jusque là pas aventurée sur le terrain des remèdes à apporter pour résoudre ce problème. Le Fonds monétaire international estime à 4.000 milliards de dollars le montant des actifs toxiques des banques et des compagnies d'assurances, et doit faire face à des divergences quant à la résolution de ce problème : les Etats-Unis ont crée une structure alliant public et privé tandis que d'autres pays rejettent l'idée de « bad banks » qui jetteraient l'opprobre sur leur système bancaire. C'est en revanche l'option vers laquelle s'oriente l'Allemagne, le ministère des Finances et la cour des comptes examinant un projet de ce type.

      → Des risques-crédit toujours présents. Le mois dernier, l'assureur-crédit Coface a dégradé la note de 47 pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. La solidité des entreprises et le niveau de risque inhérent à chaque pays ont été examinés et ont conduit à ces arbitrages, qui font la part belle au Brésil, un Etat où les marchés connaissent par ailleurs une remontée spectaculaire. L'Inde « reste portée par sa demande interne et est peu touchée par la crise via le canal du commerce international », tandis que la Chine a elle aussi vu sa note maintenue. Elle maintient sa confiance envers les pays émergents, mais Coface incite à la prudence en Europe : les défaillances ont explosé l'an passé de 70 % en Irlande, de 36 % en Italie et de 130 % en Espagne.

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      1584 2009-05-13 07:00:10 2009-05-13 05:00:10 open open bourse-un-emballement-difficilement-justifie publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      La longue marche de l'Europe vers les énergies renouvelables http://www.problematiques.fr/1576-la-longue-marche-de-leurope-vers-les-energies-renouvelables Thu, 14 May 2009 05:00:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1576 Les objectifs ambitieux de la Commission européenne ne seront pas atteints dans les délais prévus. Les différentes politiques menées de manière individuelle par les Etats membres ralentissent l'essor des énergies renouvelables à l'échelle de l'Union.

      En présentant, fin avril, le premier budget incluant des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effets de serre, le Royaume-Uni a notamment cherché à restaurer son blason en matière d'environnement : le renouvelable n'y représente que 2 % de la consommation totale d'énergie. S'il ne respecte pas ses objectifs, le gouvernement pourra être poursuivi en justice, même si aucune sanction n'a été prévue. Une baisse de 34 % des émissions de CO2 est prévue pour 2020, par rapport au niveau de 1990 : les chiffres sont ambitieux et témoignent d'une volonté de rattrapage de la part du gouvernement britannique. L'octroi de 1,4 milliard de livres de subventions pour des projets d'ordre écologique sur la période 2009/2010 est aussi à signaler.

      Cette forte prise d'initiative de la part du Royaume-Uni permet de mettre en exergue les comportements européens en matière de protection de l'environnement. Les actions les plus visibles émanent de la Commission européenne, qui s'était fixé des objectifs ambitieux, à savoir produire, en 2020, 21 % de l'électricité européenne au moyen d'énergies renouvelables, et intégrer 5,75 % de carburants d'origine agricole dans les différents moyens de transports. Mais ces buts ne pourront être atteints à temps. « Ce résultat, que nous avions prévu au fil des années, ne peut pas être attribué à la crise financière. Il s'explique essentiellement par l'absence d'anticipation de certains pays de l'Union pour développer leurs capacités de production d'énergies renouvelables », indiquent les auteurs d'un rapport d'EurObserver, qui juge sévèrement les politiques menées dans ce domaine.

      Des politiques divergentes

      Importations comprises, c'est la Suède qui affiche les meilleurs résultats en matière de présence des énergies renouvelables, avec 50 % de la production et 29,5 % de la consommation totale. Elle a très peu recours aux énergies fossiles, le domaine des transports faisant encore office d'exception. Une politique volontariste a été menée depuis de nombreuses années, l'idée de base étant de se passer totalement de pétrole d'ici quinze ans ! A Stockholm, tous les bus fonctionnent au bioéthanol, une pratique qui, si elle était étendue à tous les véhicules de l'Union sur la base de 10% d'éthanol pour 90% d'essence, ferait considérablement chuter les émissions de gaz à effets de serre.

      En France, les énergies renouvelables contribuent à 13,5 % de la production d'énergie, le nucléaire occupant l'écrasante majorité (85 %). Le saupoudrage de mesures sectorielles s'effectue au détriment d'une politique globale. Certes, l'électricité produite à partir d'éoliennes peut être revendue à EDF, et la majoration du tarif de rachat de l'électricité solaire incitent les entreprises et les particuliers à se pencher sur ces matériels, avec une flopée d'aides, mais ces dispositifs financiers et fiscaux s'effectuent de façon hermétique, l'Etat et les collectivités prenant des initiatives individuelles. Certaines d'entre elles vont même jusqu'à devenir productrices d'électricité ! Selon les projections, la France pourrait disposer d'une puissance de 17.000 mégawatts d'ici 2015 pour l'éolien, contre 3.000 à l'heure actuelle.

      L'Autriche, avec l'hydraulique, et le Portugal sont pour leur part salués pour leur engagement envers les énergies renouvelables. L'Italie, l'Espagne et l'Allemagne sont pour leur part pointés du doigt pour la faiblesse de leurs investissements. En dépit de ces politiques divergentes, l'Europe maintient ces objectifs : une amélioration de 20 % de l'efficacité énergétique, et une baisse de 20 % de ses émissions de gaz à effet de serre en 2020.

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      1576 2009-05-14 07:00:07 2009-05-14 05:00:07 open open la-longue-marche-de-leurope-vers-les-energies-renouvelables publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 125 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 90.57.135.152 2009-05-16 09:00:48 2009-05-16 07:00:48 1 0 0
      Internet: quel modèle économique pour les sites d’info ? http://www.problematiques.fr/1641-internet-quel-modele-economique-pour-les-sites-d%e2%80%99info Thu, 14 May 2009 19:47:56 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1641 De la difficulté de trouver le bon modèle économique pour la presse en ligne.

      En annonçant son intention de faire évoluer le modèle économique des sites internet de ses journaux, le magnat de la presse Rupert Murdoch a apporté une pierre au débat sur la viabilité des sites internet issus des journaux. Alors que le print semble condamné à une remise en question perpétuelle pour conserver et rajeunir son lectorat, l'internet permet de toucher immédiatement une large catégorie de lecteurs, de capitaliser sur des marques fortes, et de proposer de l'actualité en temps réel mais aussi permettre une diffusion plus large des contenus initialement rédigés pour l'édition imprimée.

      Murdoch est confronté au même défi que les autres éditeurs : comment accroitre les revenus sur internet, et rentabiliser de coûteux sites ? Un lecteur sur le net rapporte encore beaucoup moins qu'un lecteur du print, le marché de la publicité fait les frais de la crise, l'offre gratuite présente en ligne est pléthorique. Dans ce contexte, inciter le lecteur à payer par un écran interposé, à l'instar du papier, semble une solution examinée de près par de nombreux patrons de presse. Le site du Wall street journal restera payant (la formule actuelle connaît un franc succès), et d'autres titres pourraient aussi inciter leur lectorat à mettre la main à la poche.

      « Nous sommes au coeur d'un débat décisif sur la valeur des contenus et il est devenu évident que, pour de nombreux journaux, le modèle actuel ne fonctionne pas », s'est justifié le patron du Times et du Sun britanniques. Ces deux derniers titres seraient, à en croire différentes sources, les premiers concernés par ce nouveau modèle, qui entrerait en application d'ici un an. Les contenus issus de l'édition imprimés devraient être les principaux articles retirés de la zone libre d'accès, à l'instar des Echos ou de la Tribune qui restreignent la lecture de leurs éditions du jour.

      Les pure-players tels que Mediapart, Rue89 ou Bakchich font face au même problème. Mediapart a décidé, depuis son lancement en mars 2008 par Edwy Plenel, de s'affranchir de la publicité et de l'actualité pure pour proposer des analyses intégralement payantes, à 9 euros par mois. Les prévisions de souscription, ambitieuses, ont été drastiquement revues à la baisse. Bakchich, fondé par un ancien journaliste du Canard enchainé, fait désormais payer ses « off » et un journal en PDF hebdomadaire, mais traverse des heures difficiles. Quant au pionnier Rue89, lancé il y a deux ans, il tente de compenser la faiblesse de ses revenus publicitaires par des activités externes de créations de sites et de formation. Leur audience, qui peine à dépasser le million de visiteurs mensuels, est un problème face aux annonceurs.

      Dans ce dédale de modèles économiques, une expérience particulièrement observée est celle du Monde : une marque très forte reconnue à l'international, un site internet mêlant actualité chaude à l'accès gratuit et une zone payante reprenant des contenus du print et des dossiers à forte valeur ajoutée. Et il atteint la rentabilité, se payant même le luxe de recruter des abonnés... à l'édition imprimée.

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      1641 2009-05-14 21:47:56 2009-05-14 19:47:56 open open internet-quel-modele-economique-pour-les-sites-d%e2%80%99info publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      La reprise en France, c'est pour bientôt ? http://www.problematiques.fr/1586-la-reprise-en-france-cest-pour-bientot Fri, 15 May 2009 05:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1586 Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, annonçait lundi que les chiffres de l'économie française pourraient être plus inquiétants que prévu pour le premier trimestre.

      L'Insee publie ce vendredi les chiffres définitifs pour le premier trimestre. En attendant, la Banque de France nous donne de quoi espérer. Elle prévoit une atténuation de la récession au deuxième trimestre avec un produit intérieur brut en baisse de « seulement » 0,6 %.

      En revanche, le chiffre du premier trimestre 2009 risque d'être du même ordre que celui des trois derniers mois de 2008 : -1,1 %. Au vu des mauvais chiffres et du discours de Christine Lagarde, certaines économistes craignent un repli plus marqué. L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a progressé à 75 en avril contre 74. Le taux d'utilisation des capacités de production a enregistré cependant un nouveau recul, à 69,1% contre 69,8% en mars et 70,4% en février.

      Le problème vient donc de la demande. Preuve en est, l'automobile, l'un des seuls secteurs où une politique de relance de demande a été faite via la prime à la casse, est orientée à la hausse. Dans les autres activités, les carnets de commandes sont toujours estimés très insuffisants et les stocks de produits finis ont continué de s'alléger tout en restant jugés excédentaires.

      Dans les services, le repli de l'activité a également été plus modéré qu'en mars mais la demande ressort toujours en recul sensible. Résultat, la baisse des prix et des effectifs s'est poursuivie, même pour ce secteur anciennement porteur de croissance. La hausse du chômage devrait porter un coup dur sur la demande des prochains mois. Espérons que le cercle vicieux ne s'auto-entretienne trop longtemps. Pour cela, le gouvernement doit agir plus énergiquement pour stopper la spirale. Voilà la condition nécessaire (mais pas suffisante) pour que la reprise fasse son apparition en France.

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      1586 2009-05-15 07:00:47 2009-05-15 05:00:47 open open la-reprise-en-france-cest-pour-bientot publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Notre sélection de liens hebdomadaire http://www.problematiques.fr/1589-notre-selection-de-liens-hebdomadaire Sun, 17 May 2009 09:40:51 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1589 Chaque semaine, sur le site internet et dans votre newsletter, retrouvez une liste de liens destinée à approfondir des thèmes déjà abordés ou à en découvrir d'autres. Cette séquence se construit avec vous, par commentaire ou par courriel.

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      1589 2009-05-17 11:40:51 2009-05-17 09:40:51 open open notre-selection-de-liens-hebdomadaire publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      La crise accroît les tensions sur les salaires http://www.problematiques.fr/1578-la-crise-accroit-les-tensions-sur-les-salaires Mon, 18 May 2009 05:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1578 Crise oblige, les entreprises revoient leurs politiques salariales. Certaines fonctions sont privilégiées, et l'accroissement des tensions individuelles constitue une menace prise au sérieux par les DRH.

      L'étude de Towers Perrin sur les rémunérations, rendue publique fin mars, a confirmé une réalité que les professionnels des ressources humaines avouaient à demi-mot : la crise a bien eu un impact sur les salaires. Cette enquête, menée sur une soixantaine de grandes entreprises, met en exergue un recul de 0,5 % des prévisions d'augmentation salariale entre novembre 2008 et février 2009. 82 % des entreprises ont entrepris une révision de leur politique salariale depuis la fin de l'année dernière, un chiffre particulièrement élevé qui traduit la corrélation entre contexte économique difficile et ajustement des rémunérations. En Belgique, 46 % des PME expliquent que la crise a eu un impact sur leur politique salariale.

      « De par cette politique, l'employeur reste à la barre de son entreprise. Une bonne politique salariale permet également à l'employeur de rémunérer son personnel en tenant compte de l'évolution du marché, tout en contrôlant ses coûts salariaux », définit Dimitri Morel, consultant chez SD Worx. Dans un univers incertain, le contrôle des coûts semble l'emporter : selon une enquête menée par le cabinet ECA International dans 53 pays, les salaires devraient progresser de 4,7% cette année, contre une hausse de 6,2% l'an passé. L'adaptation des politiques salariales à la crise semble avérée : un quart des entreprises mondiales comptent geler leurs salaires. Pour les candidats à de fortes augmentations, le Venezuela constituera toutefois l'endroit rêvé (+ 24 % en moyenne).

      Les fonctions stratégiques en période de crise sont celles où les hausses de salaires devraient être les plus fortes cette année : ainsi, les métiers de la recherche-développement et des achats. Afin d'anticiper la reprise, les entreprises peuvent capitaliser sur l'innovation, essentielle pour faire la différence dans un contexte durable de mondialisation. Quant aux achats, leur rôle dans la maîtrise des coûts est essentiel. Ces secteurs enregistrent des progressions annuelles de 4 à 4,5 % en moyenne. L'audit et l'industrie pharmaceutique connaissent aussi de belles embellies concernant les rémunérations.

      Le marketing, le commercial, la gestion et les achats sont les services où les cadres sont, eux aussi, les mieux lotis. Signe du rôle clef joué par les personnels d'encadrement, ceux-ci devraient bénéficier en moyenne d'un accroissement de 3,5 % de leur salaire de base cette année, contre 3 % l'an dernier. Cette bonification est à relier avec la généralisation des avantages en nature, éléments de la rémunération : la moitié des cadres possède désormais un véhicule de fonction, selon le cabinet de conseil en RH Mercer. Dans certaines entreprises, les bonus sont aussi utilisés comme de véritables moyens de rétention des talents, annualisés et significatifs. Pour les nouveaux embauchés, mieux vaut qu'ils émanent de Bac + 2 ou 3, moins onéreux que des candidats plus diplômés.

      Vers des tensions sociales ?

      « 2009, année incertaine : bien entendu, la pression ne se relâchera pas sur les DRH, qui plus que jamais seront à la croisée de l'économique et du social, du court et du long terme », explique Romain Bureau, membre du comité exécutif de Mercer : optimiser la gestion des salaires, améliorer les structures de rémunération variable à court et à long terme, et revoir les dispositifs de motivation des commerciaux constituent des outils RH qui peuvent être utilisés dans un contexte économique délicat. Le maniement de ces leviers ne s'effectue pas sans conséquences sociales : la crise exacerbe le climat de concurrence entre salariés, et peut être à l'origine de tensions. Plus de 50 % des salariés interrogés dans dix-sept pays par Stepstone s'attendent à plus de compétition entre collègues.

      Chaque décision concernant le salaire devra donc faire l'objet d'une explication de la part des directeurs administratifs ou des ressources humaines, la rémunération relevant de plus en plus du champ individuel : la contribution personnelle, la présence, la performance... concernent un salarié et non l'ensemble des effectifs de l'entreprise. La notion de compétitivité, jusqu'alors s'appliquant uniquement aux sociétés, en vient donc jusqu'à toucher les salariés eux-mêmes. Entre maîtrise budgétaire et initiatives personnelles, c'est un travail de pédagogie et de suivi plus que jamais personnalisé des individus qui attend les DRH : les entreprises ont besoin d'éléments motivés, mais aussi d'une certaine harmonie entre les salariés.

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      1578 2009-05-18 07:00:20 2009-05-18 05:00:20 open open la-crise-accroit-les-tensions-sur-les-salaires publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Investissement socialement responsable: les critères en question http://www.problematiques.fr/1551-investissement-socialement-responsable-les-criteres-en-question Tue, 19 May 2009 05:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1551 La prise en compte de critères extra-financiers tend à s'imposer. Développement durable, éthique, gouvernance: l'ISR recouvre un large champ d'action.

      La crise, la période idéale pour inaugurer de nouveaux comportements dans la finance ? Dans ce contexte difficile, l'investissement socialement responsable semble en passe de tirer son épingle du jeu. « En 2008, les encours de nos fonds en actions ont chuté de 30 %, mais ceux des fonds ISR de 4 % seulement », témoigne au Figaro Karina Litvack, directrice de l'investissement durable chez F&C, un gestionnaire britannique. L'engouement actuel pour l'environnement, lié à des problématiques éthiques, incite les professionnels à se pencher sur ce segment. Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Seeds Finance, 71 % des investisseurs institutionnels estiment que la crise les incite à renforcer leurs positions sur l'ISR.

      Les professionnels de la gestion d'actifs s'adaptent, comme en témoignent Crédit Agricole Asset Management et Allianz Global Managers, deux sociétés de gestion d'actifs, profitent de ce développement pour réorganiser leurs services dans le but de mieux prendre en compte l'investissement socialement responsable. L'entreprise d'origine allemande collabore régulièrement avec quatre agences de notation extra-financière, chacune spécialisée par acteur, tandis que CAAM a regroupé ses activités liées à l'ISR dans sa filiale spécialisée Ideam. Concernant les critères de sélection, la Financière de Champlain a d'emblée exclu des secteurs entiers tels que l'alcool, le tabac ou la pétrochimie. Chez Allianz, les droits de l'Homme servent notamment de base aux investissements.

      L'investissement socialement responsable, qui consiste à intégrer des critères éthiques, sociaux, de gouvernance et environnementaux dans la gestion de portefeuilles et les placements, connaît un développement sans précédent, même si les difficultés des marchés financiers ont affecté cette activité. Les Principes pour l'Investissement Responsable, adoptés en 2006 par les Nations Unies sur la base de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, rassemblent plus de 200 fonds signataires dans le monde, un chiffre modeste mais qui ne prend pas en compte toutes les initiatives. Des fonds socialement responsables ou de développement durable peuvent faire partie de cette stratégie, qui inclut plus rarement des fonds d'exclusion (certains secteurs sont exclus).

      Signe de la vitalité de ce créneau, la première émission obligataire orientée ISR, réalisée par la région Nord-Pas-de-Calais en début d'année, a remporté un franc succès. « Les investissements ISR sont réalisés essentiellement via des fonds qui investissent dans des entreprises cotées respectueuses de l'environnement et de leurs salariés. Cette émission obligataire est en quelque sorte un nouveau produit du marché ISR », indiquait récemment à l'Agefi Nicolas Vanhille, de chez Dexia. Afin de pouvoir réaliser des investissements massifs, la région s'est tournée vers les obligations, et a opté pour des critères liés au développement durable afin d'être en phase avec son plan d'action dans ce domaine.

      Entre novembre 2007 et novembre 2008, le nombre de fonds ISR a progressé de 23 %. Les critères extra-financiers permettent d'en savoir plus sur les sociétés concernées, une variable essentielle dans le contexte actuel. Le développement de l'ISR reste toutefois relativement timide par rapport à l'enjeu représenté par les notions d'environnement et d'éthique: la variabilité des critères pris en compte selon les sociétés et la faible communication peuvent notamment expliquer ce décalage entre les attentes et les sommes investies.

      Proposer des fonds dédiés à l'investissement socialement responsable ne dédouane toutefois pas les établissements financiers d'améliorer leurs comportements, notamment par le biais d'objectifs de protection de l'environnement.

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      1551 2009-05-19 07:00:37 2009-05-19 05:00:37 open open investissement-socialement-responsable-les-criteres-en-question publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Délocalisations, offshoring: la fin de l'eldorado ? http://www.problematiques.fr/1566-delocalisations-offshoring-la-fin-de-leldorado Wed, 20 May 2009 05:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1566 En se confrontant aux limites posées par la délocalisation de leur production et de leurs services, certaines entreprises rapatrient leurs activités dans leur pays d'origine. La qualité des prestations et les coûts cachés sont notamment à l'origine de ce mouvement.

      « Nous constations des problèmes presque à chaque envoi, dans chaque container en provenance de Chine. Nous étions confrontés, chaque jour davantage, à des problèmes de qualité avec les fabricants chinois. L'exécution des commandes n'était pas toujours respectée, loin s'en faut. Le cahier des charges non plus » : Edmond Kassapian, PDG de Geneviève Lethu, fabricant-distributeur spécialisé dans les arts de la table, tire un bilan amer de son expérience de délocalisation de la production en Chine. Afin de réaliser des économies, la fabrication de la vaisselle et des tissus a été, au fil des années, délocalisée avant de faire le chemin inverse depuis trois ans. 90 % des produits fabriqués et commercialisés par Geneviève Lethu proviennent désormais de France ou d'Europe, un chiffre qui monte à 97 % pour le linge de maison.

      Cette relocalisation, mise en exergue par Le Monde, témoigne des limites de l'offshoring ou des classiques délocalisations, particulièrement développées dans les secteurs de l'informatique, des centres d'appels, et de l'industrie. Le surcoût engendré par un retour ou un maintien des services en France ou en Europe peut dissuader plus d'un chef d'entreprise, mais l'aspect financier n'est qu'une composante de la réflexion globale à effectuer avant d'entreprendre toute opération de délocalisation. Chez Geneviève Lethu, les coûts de production sont de 15 % à 50 % plus élevés qu'en Chine, mais entre les défauts de fabrication, la casse et le pillage intellectuel (modèles, décors), la décision s'est imposée d'elle-même. Et, spécificité propre à ce secteur, le made in France jouit d'une excellente côte de popularité.

      Même s'il évite ces objectifs d'image, le créneau des centres d'appels est également touché par ces problèmes. Une étude du cabinet Gartner réalisée en 2005 indiquait que, sur un délai de trois ans,  60 % des entreprises ayant délocalisé leur centre d'appel s'exposent à une défection de leur prestataire et des coûts qu'ils avaient ignorés ! Les difficultés liées à la qualité de service constituent le premier motif d'interrogation pour les chefs d'entreprise. Le choix des fournisseurs ou des prestataires constitue l'étape-clef dans un processus de délocalisation ou d'externalisation, mais rendre des visites régulières à son sous-traitant peut s'avérer compliqué compte tenu de l'éloignement. Les villes du Maghreb, pour leur proximité géographique et linguistique, sont de fait privilégiées pour les call-centers. Des sociétés comme Webhelp s'en sont fait une spécialité. Chez Capgemini, la décision de délocaliser est désormais conditionnée à la personnalité du client : emplacement, objectifs, besoins.

      La propriété intellectuelle et les coûts, deux variables épineuses

      L'épineuse question de la propriété intellectuelle est aussi à poser. Le dépôt de brevets, coûteux et temporaire, ne suffit pas à enrayer les risques d'une copie des technologies ou de débauche d'un salarié préalablement formé : la clause de non-concurrence, encadrée par la jurisprudence en France, est inexistante dans un grand nombre de pays, et les législations différentes compliquent la nécessité de faire valoir ses droits. Pour de grands projets industriels, des partenariats avec des entreprises locales peuvent être préférés à une externalisation totale, afin de limiter les conséquences d'un transfert de technologie. C'est la solution choisie par Airbus en Chine. Ce scénario permet également d'encadrer l'embauche et la mobilité des salariés. Pour le constructeur aéronautique, un arsenal juridique complet a été instauré à l'occasion du lancement de cette joint-venture, en 2008.

      Les coûts cachés constituent également un élément de remise en question, et pas des moindres. Lorsqu'une entreprise choisit de délocaliser, elle observe en priorité les économies strictement liées à la production, sans pour autant calculer tous les risques inhérents à ce transfert. L'augmentation du niveau de vie dans les pays émergents remet en question l'objectif de bas coûts, couplé aux contextes économiques locaux : en Inde, l'inflation est à 11 %. Les difficultés liées aux demandes particulières ou aux services et produits insatisfaisants.

      En parallèle, nombre de pays industrialisés redeviennent compétitifs : « alors que le coût de production était 31 % supérieur aux Etats-Unis par rapport à la Chine en 2006, la différence n'était plus que de 17 % l'an passé », explique dans Les Echos Michel Ktitareff, correspondant à Palo Alto (Etats-Unis). Les dispositifs d'incitation fiscale sont passés par là. Par ailleurs, les fluctuations monétaires et le renchérissement, l'an dernier, des coûts de transports, liés à l'envolée (depuis oubliée) des prix du pétrole, ont contribué à la remise en question des délocalisations, désormais plus calibrées au sein des entreprises.

      Mais, en dépit ces difficultés, l'offshoring devrait continuer à prendre de l'ampleur jusqu'en 2013, selon Leslie Willcocks, professeur à la London School of Economics : les BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine), même touchés par la crise, recèlent un potentiel encore largement inexploité...

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      1566 2009-05-20 07:00:40 2009-05-20 05:00:40 open open delocalisations-offshoring-la-fin-de-leldorado publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Pour certains, les vacances c’est encore très loin http://www.problematiques.fr/1597-pour-certains-les-vacances-c%e2%80%99est-encore-tres-loin Fri, 22 May 2009 05:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1597 À trois mois des vacances, Voyagermoinscher.com a réalisé une étude avec l’institut OpinionWay pour déterminer les tendances de cet été.

      Une chose est sûre : la crise économique est bien là et les choix des vacances évoluent en conséquence. 60 % des Français déclarent que la crise a affecté leur budget vacances et qu’ils ont dû faire des sacrifices pour en réduire le coût. Plus que jamais, ils vont chercher à voyager moins cher, par tous les moyens.

      Les Français partiront moins en vacances et avec un budget en baisse par rapport à l’an dernier. Ainsi, seuls 62 % des Français contre 73 % en 2008 comptent partir en vacances cet été. Côté budget, 77 % des Français estiment qu’il sera inférieur ou égal à celui de 2009. 1 Français sur 4 partira avec un budget inférieur à 250 € par personne. A cela s’ajoute une plus forte incertitude : 21 % des répondants ne savent pas encore s’ils partiront cet été (contre 14 % seulement l’an dernier à la même époque).

      Une tendance générale qui touche certains encore plus que d’autres, favorisant le développement d’inégalités. 24 % des 18-24 ans ne savent pas s’ils partiront (contre 6 % seulement en 2008) et 39 % partiront avec moins de 250 € de budget. Les femmes seront également moins nombreuses que les hommes à partir (58 % d’intention de départ contre 66 % chez les hommes) et avec un budget plus serré (35 % d’entre elles partiront avec moins de 250 € contre seulement 21 % des hommes).

      Au niveau géographique, l’écart Paris/Province est très significatif, aussi bien pour les intentions de départ (60 % chez les provinciaux contre 73 % pour les Parisiens) que pour le budget prévu (31 % des provinciaux dépenseront moins de 250 €, contre 17 % seulement des Parisiens).

      Pour limiter les dépenses, les vacances se feront plus souvent chez la famille ou les amis : 38 % des Français iront dans leur famille ou chez des amis (contre 28 % seulement en 2008). Autre solution, partir moins longtemps. Ce sera le cas pour 23 % des Français. Mais la solution la plus à la mode est le recours à Internet pour comparer les prix. 60 % des Français pensent qu’ils pourront trouver plus d’opportunités pour voyager moins cher cet été, du fait de la crise et du recours à Internet pour comparer les prix et réserver ses vacances.

      Etude quantitative de l’institut de sondages OpinionWay

      « Les Vacances des Français en 2009 ». Réalisée en ligne, du 9 avril au 14 avril 2009, sur 1082 répondants au global, auprès d’internautes âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population française des internautes (sur des critères de sexe, d’âge, de CSP et de région UDA, source INSEE).
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      1597 2009-05-22 07:00:29 2009-05-22 05:00:29 open open pour-certains-les-vacances-c%e2%80%99est-encore-tres-loin publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: crise, énergie et lait http://www.problematiques.fr/1601-liens-crise-energie-et-lait Sun, 24 May 2009 10:21:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1601 Chaque semaine, retrouvez une sélection de liens afin d'approfondir des thèmes précedemment abordés, ou pour en découvrir d'autres. Cette séquence se construit avec vous, par courriel ou par commentaire.

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      1601 2009-05-24 12:21:25 2009-05-24 10:21:25 open open liens-crise-energie-et-lait publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Le difficile défi de l'emploi des séniors http://www.problematiques.fr/1603-le-difficile-defi-de-lemploi-des-seniors Mon, 25 May 2009 05:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1603 Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4

      Le gouvernement confie aux entreprises le soin de déterminer des objectifs chiffrés en matière d'emploi des salariés âgés. De nombreuses mesures existent, mais leur parcimonie ne permet pas de constituer une véritable politique dans ce domaine.

      En instaurant de nouvelles mesures pour stimuler le taux d'emploi des séniors, le gouvernement espère débloquer une situation peu envieuse au sein de l'Union européenne, et pousser à la baisse le nombre de demandeurs d'emploi. Alors que Pôle emploi s'apprête à recruter pour faire face à la montée du chômage, ce sont les entreprises qui seront mises à contribution avec ce nouveau dispositif publié jeudi dernier au Journal officiel.

      Avant la fin de l'année, les entreprises et les établissements publics comptant au moins cinquante salariés devront être couvertes par un accord d'entreprise, de groupe ou de branche, déterminé pour une durée maximale de trois ans. Cet accord devra comporter un objectif chiffré de recrutement (pour les 50 ans et plus) et de maintien dans l'emploi (pour les 55 ans et plus) des travailleurs âgés. Trois domaines d'action devront par ailleurs être sélectionnés sur une liste qui en compte le double. Faute d'accord, une amende égale à 1 % de la masse salariale sera encourue à compter du 1er janvier 2010.

      Ce texte constitue une première étape vers une politique de l'emploi des séniors basée sur la responsabilité des entreprises : avec la crise, la priorité n'a pas été, faut-il le constater, été donnée aux salariés âgés. Avec le décret rendu public la semaine dernière, ce sont les entreprises qui fixent elles-mêmes les objectifs à atteindre, la pénalité encourue étant de moindre importance pour des grands groupes que des PME. Ce sont donc les petites et moyennes entreprises, principaux employeurs du pays, qui sont les premières mises à contribution avec cette nouvelle mesure.

      Toutefois, faute d'objectifs unifiés, les résultats seront difficiles à quantifier. Le taux d'emploi de la tranche 59-64 ans s'élève à 38,3 % (un chiffre en hausse de neuf points sur sept ans), contre 44,7 % pour la moyenne des vingt-sept pays membres de l'Union européenne. L'Italie peine à faire mieux, mais le Royaume-Uni et surtout la Suède, avec 70 % d'emploi chez les séniors, prouvent que ce problème n'est pas une fatalité. La stratégie de Lisbonne, mise en place en 2000, tablait sur un taux d'emploi des salariés âgés à 50 % à l'horizon 2010 : la moyenne européenne tend à s'en approcher (entre temps, élargissement oblige, le panel de pays a évolué), mais la France reste à la traine.

      Des dispositifs hétéroclites à l'efficacité limitée

      Convaincre les entreprises du potentiel de ces travailleurs constitue l'élément principal du problème, les plans sociaux privilégiant notamment l'ancienneté, et le retour à l'emploi étant particulièrement difficile une fois le cap des 50 ans passé. « Quand l'activité ralentit et que les licenciements se multiplient, mieux vaut réactiver des dispositifs comme les préretraites, car c'est un moyen pour les salariés les plus âgés de traverser la crise sans passer par le chômage », plaide l'économiste Mathieu Plane dans La Croix : en période de crise, adopter des outils souples semble la stratégie la mieux adaptée. Preuve en est le rallongement de l'Allocation équivalent retraite jusqu'à la fin de l'année. Le dispositif, qui consiste à fournir jusqu'à 60 ans, un minimum de ressources aux personnes qui, avant cet âge, totalisent 160 trimestres d'assurance vieillesse, devait être initialement supprimé.

      Le développement des managers dits « de transition », qui accompagnent des chefs d'entreprises armés d'une importante expérience, contribue à mettre au premier plan les atouts que peuvent apporter des salariés âgés au sein d'une entreprise. Dans un contexte économique difficile, un regard sur des situations antérieures peuvent faire office de repères. Des formations spécifiques ont même vu le jour.

      Pour faire remonter rapidement les statistiques, d'autres pistes existent : la création d'entreprises (le statut d'auto-entrepreneurs devrait faciliter les choses), le travail le dimanche (favorisant des emplois à temps partiel, mais difficile à mettre en place, comme le prouvent les débats au Parlement), préférer des dispositifs simples à des contrats spécifiques qui restreignent l'impact de la mesure... Ces idées, récoltées dans plusieurs pays, ne constituent pas des vecteurs assez solides pour pousser significativement les chiffres à la hausse, mais les empêchent de chuter.

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      1603 2009-05-25 07:00:41 2009-05-25 05:00:41 open open le-difficile-defi-de-lemploi-des-seniors publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Comment les transporteurs maritimes traversent la crise http://www.problematiques.fr/1599-comment-les-transporteurs-maritimes-traversent-la-crise Tue, 26 May 2009 05:00:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1599 Les armateurs font face à la contraction des échanges internationaux. Les tribulations des cours du pétrole, les difficultés des établissements financiers et des capacités trop importantes ont affecté les transporteurs.

      Quatre mille navires achetés l'an dernier, seulement huit depuis le début de l'année : la brutale contraction du nombre de navires mis en chantier illustre les difficultés traversées depuis l'automne dernier par les armateurs, subissant la crise économique et la baisse des échanges au niveau mondial (en recul de 9 % en un an). Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le leader du marché du conteneur Maersk s'attend à une chute de 35 % de son bénéfice net en 2009, et les coûts du transport maritime ont baissé en moyenne de 75 %.

      La mise en faillite de Lehman Brothers, en septembre dernier, a amplifié les ennuis auxquels font face les armateurs, qui ont encaissé la flambée des cours du pétrole au cours du premier semestre 2008 avant de dévisser, une chute à laquelle a succédé le ralentissement puis la baisse des échanges internationaux. La crise de confiance provoquée par le naufrage de l'établissement bancaire américain a eu des répercussions sur le financement des commandes, pénalisant les transporteurs ainsi que leurs projets de développement (la mise en chantier de navires de plus en plus grands était de mise jusqu'à l'automne).

      Lorsque les conditions de crédit étaient meilleures, il suffisait parfois aux armateurs de déposer 20 % du prix du navire pour pouvoir en débuter la construction. Mais la baisse historique du Baltic Freight Dry Index, la moyenne des prix pratiqués sur vingt-quatre routes mondiales de transport de vracs secs (ciment, métaux, minerai de fer et céréales) a bouleversé la donne.

      Priorité: la rationalisation de la flotte et des services

      La crise a des « causes d'ordre financier, mais c'est aussi une crise de confiance des agents économiques envers les institutions financières. Nous n'avions pas imaginé qu'elle viendrait par ce biais. Nous avions alerté, dès décembre 2007, d'une crise dans le transport maritime du vrac sec en raison d'une surcapacité structurelle », résume au Journal de la marine marchande le président de Louis Dreyfus Armateurs, Philippe-Louis Dreyfus. La taille de la flotte est donc également en cause dans ces difficultés. Les transporteurs tentent de s'adapter/ CMA-CGM ne renouvellera pas les contrats de location arrivant à terme cette année, et a engagé une politique de rationalisation de ses services sur les marchés les moins prometteurs à l'heure actuelle. Les contrats avec d'autres entreprises sont par ailleurs passés au crible.

      En marquant une pause sur leur équipement, les armateurs espèrent également profiter de la baisse du prix des navires, et renouveler leur flotte à moindre coût, lorsque les échanges repartiront significativement à la hausse. Une lueur d'espoir est déjà perceptible : après avoir chuté de 94% entre mai et décembre 2008, le Baltic Freight Dry Index a rebondi de 200% ! Mercredi dernier, CMA CGM et Maersk ont lancé, après une phase de rapprochement, une ligne commune entre le nord de l'Asie et la mer Noire. CMA CGM fait valoir que les taux de remplissage entre l'Europe et l'Asie oscillent aux alentours de 70 % depuis janvier, une donnée essentielle pour démarrer de nouveaux services.

      La crise a également été l'occasion de faire le point sur les trajets empruntés par les navires et les dessertes : le canal de Suez, pour lequel le coût s'est considérablement accru ces derniers mois (droits de franchissement, assurances face à la montée de la piraterie...), est désormais délaissé au profit du Cap de Bonne Espérance, qui rallonge la durée des trajets d'une semaine, un inconvénient largement compensé par des aspects financiers. Les acteurs de niche pourraient être les premiers à faire les frais de cette phase délicate pour les armateurs, les poids lourds du secteur espérant quant à eux profiter de la manière la plus optimale possible de la reprise des échanges.

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      1599 2009-05-26 07:00:09 2009-05-26 05:00:09 open open comment-les-transporteurs-maritimes-traversent-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 126 benaini@free.fr 82.224.81.204 2010-01-13 11:51:33 2010-01-13 10:51:33 1 0 0
      L'administration tente de se moderniser... en s'inspirant du privé http://www.problematiques.fr/1591-ladministration-tente-de-se-moderniser-en-sinspirant-du-prive Wed, 27 May 2009 05:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1591 En s'inspirant des méthodes du secteur privé, l'administration tend vers davantage de souplesse, d'économies et d'efficacité.

      Inefficace, coûteuse, difficile à réformer : les critiques contre l'administration et les pouvoirs publics sont légion, et pas seulement en France. Jusqu'alors, la solution mise en œuvre par les différents gouvernements a été de s'attaquer aux effectifs, la mesure la plus spectaculaire ayant été annoncé lors de l'entrée en fonction de l'équipe Sarkozy : le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux se poursuit depuis maintenant deux ans, une mesure aux visées principalement économiques. Les salaires et retraites des fonctionnaires représentent 43% des dépenses de l'Etat. Quant à la remontée de l'information et à la prise d'initiative, elles s'avèrent délicates par le nombre d'échelons. Mais, depuis plusieurs années, un vaste mouvement de réforme est enclenché.

      La conduite de la Réforme générale des politiques publiques (RGPP), initiée en 2007, témoigne de ce changement amorcé au sein de l'administration. Selon le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth, sur les 374 mesures de modernisation décidées depuis deux ans, 95 % sont en cours de mises en œuvre : un résultat que n'importe quel chef d'entreprise souhaiterait atteindre dans un délai aussi court ! Un deuxième rapport s'apprête à paraître. « En décembre, nous avions des critères de lancement : y a-t-il un calendrier et des responsables ? Cette fois, nous regardons comment les projets avancent concrètement, en attribuant des feux verts, orange ou rouges », a expliqué le ministre dans le cadre de l'audition de ses collègues. Pas moins de 75 % des décisions correspondent au calendrier initial.

      Nouvelles implantations et services regroupés

      Le regroupement de services et la redéfinition des implantations constituent les principaux éléments de la RGPP. Depuis un an, les Impôts et le Trésor public ne font plus qu'un, au sein de la Direction générale des finances publiques : l'objectif est notamment de faciliter la coopération et le traitement des dossiers. Le contribuable pourra prochainement juger de ce changement en découvrant 150 guichets fiscaux uniques à destination des particuliers. Du côté de la Justice, c'est une nouvelle carte qui est en cours d'application, avec pour point d'orgue la réforme des implantations des tribunaux de grande instance, en 2010. Mais une levée de boucliers de la part d'élus locaux de tous bords a accompagné cette réforme. 385 millions d'euros seront par ailleurs nécessaires seulement pour l'immobilier.

      La mutualisation de services, une solution préférée à l'externalisation (délégation de service public,..) fait son chemin dans l'administration. En Belgique et aux Pays-Bas, à des degrés différents selon les organisations de véritables centres de services partagés ont fait leur apparition, avec des services communs fonctionnant pour le compte de plusieurs administrations. L'informatique, la gestion du personnel et les finances sont les premiers postes qui ont servi de base à ce modèle : les fonctionnaires dédiés à cette tâche ne dépendent plus d'une administration donnée, mais travaillent pour plusieurs services dans leur domaine de compétence respectif. La mise en place de telles structures, même si elle est guidée par des critères économiques, peut contribuer à des objectifs opérationnels : en Belgique, un secrétariat s'occupe simultanément des polices fédérales (l'Etat) et locales.

      Sur le plan du recrutement, l'idée d'une réforme des concours administratifs plane depuis longtemps, avec l'objectif de préférer la notion de compétences à celle de connaissances. Principalement fondés sur la culture générale, ils en viennent même à repousser leur cible : on a vu des doctorants se présenter au concours d'agent d'accueil du Sénat ! Sur ce point, les méthodes du secteur privé sont en vogue : en Australie, la moitié des critères de recrutement et d'avancement des hauts fonctionnaires sont constitués par les qualités en matière de management. En Suède, depuis 1965, une agence est dédiée à la mobilité des fonctionnaires, permettant la construction de carrières. Il s'agit également d'adapter les effectifs à la demande.

      En plaçant l'administré et l'efficience au cœur de leurs préoccupations, les pouvoirs publics s'adaptent et tentent de changer l'image de l'administration, en tendant vers plus de flexibilité.

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      1591 2009-05-27 07:00:47 2009-05-27 05:00:47 open open ladministration-tente-de-se-moderniser-en-sinspirant-du-prive publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      CO2: le grand désaccord mondial http://www.problematiques.fr/1606-co2-le-grand-desaccord-mondial Thu, 28 May 2009 05:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1606 Le Forum des économies majeures, destiné à préparer la conférence de Copenhague prévue sur la fin de l'année, s'est refermé sur de nombreuses positions dissonantes. Seule l'idée d'un fonds mondial fait l'objet d'un consensus.

      C'est sur une image de discorde que s'est refermé le Forum des économies majeures sur le climat, mardi à Paris. Destiné à préparer la conférence de Copenhague, il réunissait dix-sept pays dans l'objectif de confronter et de rapprocher leurs points de vue avant l'événement prévu en décembre prochain. Les Etats-Unis ont expliqué ne pas pouvoir accroitre leur objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre au-delà du chiffre adopté par le Congrès, tandis que la Chine estime « irrationnelle » l'instauration d'une potentielle taxe européenne sur les produits importés exempts de contraintes d'ordre environnemental.

      Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, plaide pour sa part pour un « New Deal » vert et espère apporter un peu d'unité dans cette cacophonie. « Nous devons absolument parvenir à un accord pour réduire les gaz à effet de serre et aider des millions de familles à s'adapter aux changements climatiques tant qu'il en est encore temps. A Copenhague, nous devons ouvrir les portes aux investissements écologiques et jeter les bases d'une économie durable. Et nous devons en même temps porter un coup aux changements climatiques », a-t-il estimé, tel un mot d'ordre général.

      La position des Etats-Unis a particulièrement refroidi nombre de participants du Forum des économies mondiales, les objectifs fixés lors de la précédente conférence de Bali (une réduction de 25 % à 40 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990) étant bien supérieurs aux efforts fournis par la première économie mondiale. Par rapport à 1990, les émissions de CO2 des Etats-Unis ne devraient être en repli que de 4 % à 6 %. L'importance prise par les lobbies industriels dans l'économie, et l'inertie de George W.Bush dans ce domaine pendant huit ans constituent des facteurs à même d'expliquer ces difficultés à davantage s'engager.

      Responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre et de 80 % de la consommation énergétique mondiale, les dix-sept participants au Forum des économies majeures savent que leurs positions représentent l'essentiel de la politique environnementale menée à travers le globe, et que la sensibilité des peuples à l'égard de cette question ne cesse de progresser.

      La Chine, plutôt que de s'avancer de manière ferme sur des objectifs chiffrés, a préféré stigmatiser « la responsabilité historique des pays industrialisés dans l'accumulation du CO2 dans l'atmosphère », se plaçant délibérément en opposition aux pays riches. 20 % des émissions de gaz à effet de serre de l'empire du Milieu sont dûes à la fabrications des produits destinés aux pays développés, a estimé le vice-ministre pour le Développement et la réforme, Xie Zhenhua.

      Seul un point semble faire l'objet d'un véritable consensus : la création, à moyen terme, d'un fonds mondial vert destiné à la lutte contre le réchauffement climatique. Le financement fait déjà l'objet d'un accord : la plupart des Etats devraient contribuer à hauteur de leurs émissions passées et acuelles, et de leur produit intérieur brut. Aucune date n'a cependant été fixée.

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      1606 2009-05-28 07:00:41 2009-05-28 05:00:41 open open co2-le-grand-desaccord-mondial publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Horaires de travail: vers plus de flexibilité http://www.problematiques.fr/1608-horaires-de-travail-vers-plus-de-flexibilite Fri, 29 May 2009 05:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1608 Une majorité de personnes travaille avec des horaires « décalés ».

      Selon une enquête de la Dares (Direction des études des ministères du Travail et de l'Emploi) publiée hier et portant sur des chiffres datant de 2005, près de deux salariés sur trois travaillent avec des horaires « atypiques », que ce soit de nuit, le week-end, à temps partiel ou à des périodes imprévisibles ou décalées. Ainsi, seuls 37 % des salariés, en majorité des hommes, ont des horaires « plus adaptés aux rythmes biologiques et sociaux ».

      Au contraire, 19 % des salariés, souvent dans des métiers de service comme le commerce, l'hôtellerie, la restauration et la santé, travaillent le plus souvent la nuit ou le week-end et cumulent même parfois plusieurs contraintes horaires, comme les semaines irrégulières, l'absence de repos hebdomadaire de 48 heures ou les créneaux fixés par l'entreprise sans possibilité de modification. L'arrivée du travail le dimanche ne va pas venir arranger les choses.

      Dans tous ces cas de figure, les salariés sont davantage exposés, selon l'enquête, à des agressions verbales ou physiques, des pénibilités physiques et peu d'autonomie. Sont-ils mieux payés pour compenser ces difficultés ? Non, au contraire, ils figurent parmi les métiers les plus payés au Smic.

      Enfin, près de 10 % des salariés - surtout des cadres, des professions intermédiaires et des hommes - ont des horaires qui dépassent ceux affichés sur leurs contrats. Et cela ne se traduit pas par des heures supplémentaires. Mais au contraire des autres métiers, les cadres disposent d'un revenu largement supérieur à la moyenne et d'une indépendance dans les décisions.

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      1608 2009-05-29 07:00:02 2009-05-29 05:00:02 open open horaires-de-travail-vers-plus-de-flexibilite publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Etats-Unis: le gouvernement avance à tâtons sur les nationalisations http://www.problematiques.fr/1615-etats-unis-le-gouvernement-avance-a-tatons-sur-les-nationalisations Tue, 02 Jun 2009 05:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1615 L'administration Obama a piloté le dépôt de bilan de General Motors et le plan de relance du constructeur. Les récentes incursions de l'Etat dans l'économie sèment le trouble au sein d'un pays réputé pour figurer parmi les plus libéraux.

      Comme prévu, General Motors (GM) s'est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites américaine, déposant son bilan. Cette procédure, volontairement décidée par l'administration Obama et les dirigeants de l'ex-numéro un mondial des constructeurs automobiles, doit permettre de remettre à flot cet ancien fleuron de l'économie américaine, dépassé par les évolutions sociologiques et exangue financièrement.

      Un « plan viable et réaliste qui donnera à cette entreprise américaine emblématique la chance de se redresser » est mis en place, selon Barack Obama qui affronte ici un nouveau sauvetage économique: après les banques à l'automne dernier, c'est désormais l'industrie automobile qui appelle les autorités à la rescousse. L'Etat entre à hauteur de 60 % dans le capital de GM, va injecter 30 milliards de dollars en supplément des 20 milliards déjà accordés, et va entamer un plan d'action dans une société qui naîtra sur les ruines du constructeur automobile déchu.

      C'est un plan massif de restructuration que s'apprête à engager le gouvernement, en fermant onze usines et en plaçant trois autres ateliers au chômage technique. Le puissant syndicat des travailleurs de l'automobile, l'UAW, a fait de nombreuses concessions sur les salaires et la couverture médicale des retraités, des avantages qui devraient être au moins partiellement récupérés par un fonds chargé de financer la couverture santé des retraités du groupe. Ce fonds détiendra 17,5 % du capital du groupe, qui ne sera pas géré directement par l'Etat au quotidien.

      Le gouvernement « ne souhaite pas détenir des participations au capital de sociétés plus qu'il est nécessaire et cherchera à céder ses intérêts aussitôt que cela sera possible », a expliqué Barack Obama, écartant les accusations d'une trop grande nationalisation: ce rapatriement dans le giron de l'Etat a vocation à être temporaire, l'objectif d'une sortie du redressement judiciaire devant être effectué dans les quatre-vingt-dix jours. Un conseil d'administration privé devra mener à bien la relance de General Motors, l'activité se poursuivant dans des conditions relativement normales malgré ces turbulences judiciaires et économiques.

      Des actions à vocation temporaire

      Cette opération de sauvetage sous la coupe des gouvernements américains et canadiens relance le débat sur l'emprise de l'administration Obama sur l'économie. En février, alors que les autorités étudiaient les cas de Citigroup et de Bank of America, des voix s'étaient élevés sur cette prise en main de grandes entreprises, écartant une tradition de non-intervention de l'Etat pour des actions ponctuelles destinées à sauver des grandes firmes américaines. Le porte-parole de la Maison Blanche avait alors coupé cours à cette polémique en affirmant que « l'Administration continuait à croire fermement qu'un système bancaire privé correspond à la voie à suivre ».La nationalisation des entreprises, à vocation transitoire, ne constitue pas, selon le gouvernement américain, une porte d'entrée vers un modèle socialiste.

      Les actions antérieures semblent toutefois faire preuve d'une certaine durabilité, au vu de certaines entreprises du secteur financier: ainsi, les agences de refinancement de crédits hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac sont sous tutelle depuis septembre, et a mis en place une ligne de crédit de 200 millions de dollars pour maintenir dans le vert ces entités privées essentielles à l'économie.

      Les 45 milliards d'aides allouées à Citigroup devraient prochainement être converties en actions, ce qui permettra au Trésor de détenir 34 % du capital de la banque. L'assureur AIG voit son capital aux mains de l'Etat à hauteur de 79,9 %. Dans le secteur automobile, l'Etat américain a opté pour une prise de participation à minima chez Chrysler, à 8 %, préférant agir en faveur d'une cession à un groupe d'industriels mené par Fiat.

      En injectant des fonds et en entrant au capital d'entreprises majeures de l'économie, l'Administration Obama tente de contenir un naufrage généralisé du système, et de préserver son image en souhaitant agir pour les américains, sans pour autant étouffer le sacro-saint « laisser-faire ». Une posture qui, au vu de l'état de l'économie, semble difficile à tenir.

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      1615 2009-06-02 07:00:37 2009-06-02 05:00:37 open open etats-unis-le-gouvernement-avance-a-tatons-sur-les-nationalisations publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Le financement des PME à l'épreuve de la crise http://www.problematiques.fr/1604-le-financement-des-pme-a-lepreuve-de-la-crise Wed, 03 Jun 2009 05:00:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1604 Les petites et moyennes entreprises sont confrontées à la dégradation du climat économique et financier. Les investisseurs affichent leur frilosité, et les levées de fonds deviennent problématiques.

      80 % des patrons de petites et moyennes entreprises craignent un durcissement de l'accès au crédit, et 48 % d'entre eux restreignent leurs investissements : le gouvernement a beau essayer de restaurer la confiance et les moyens des dirigeants d'entreprises, et en particulier des PME, les craintes quant aux conséquences de la crise sur la possibilité de poursuivre dans des conditions normales une activité restent vives. Le sondage Ifop/KPMG réalisé pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et rendu public le mois dernier est riche en enseignements : 59 % des chefs d'entreprise indiquent avoir déjà rencontré des problèmes pour obtenir un financement.

      Le financement des PME, premiers employeurs du pays en additionnant le nombre de salariés, est en question depuis l'automne dernier et la propagation à l'économie réelle d'une crise de confiance lancinante et des difficultés économiques. Pour éviter au maximum de licencier, nombre d'entrepreneurs renoncent à leurs investissements et engagent des plans d'économies au lieu de chercher à croître. Cela passe par des mesures de gestion courante telles qu'un contrôle plus strict des charges, le remplacement de plusieurs primes par un treizième mois (en annualisant le temps de travail), ou recourir à des contrats aidés plutôt que classiques. Mais la mise en suspens de projets touchant aux entreprises même (fusions, rapprochements, croissance externe...) est plus problématique pour l'expansion de firmes à fort potentiel.

      Bourse, holdings ISF, capital-risque: des leviers en question

      Les péripéties des marchés financiers ont refroidi les investisseurs, avec pour conséquence des marges de manœuvre réduites pour les PME. « Depuis douze à dix-huit mois, il est quasiment impossible de lever des fonds en Bourse. Or, les valeurs moyennes ont choisi la Bourse comme levier de leur croissance », témoigne à l'AFP le président de l'association Middlenext, Guy Mamou-Mani. Le principal grief fait à ces valeurs est de ne pas être assez liquides (échangeables). Le fait de voir les cours particulièrement malmenés ces derniers mois est également un facteur de questionnement : ces turbulences ne reflètent pas forcément de manière exacte l'état financier des entreprises cotées.

      Une mesure plus récente pour faciliter le financement des petites et moyennes entreprises réside aussi dans la loi TEPA (Travail, emploi et pouvoir d'achat), qui permet aux particuliers, sous certaines conditions et à certains plafonds, de défiscaliser une partie de leur impôt de solidarité sur la fortune. De multiples holdings se sont installées sur le créneau. Se faire connaître de ces sociétés constitue une nouvelle préoccupation pour les chefs d'entreprise. Pour cette année, la mesure court jusqu'au 15 juin. Toutefois, ce levier fait également les frais de la crise, avec une collecte attendue moindre qu'en 2008.

      Le capital-risque et le capital-développement, sources majeures du financement des petites et moyennes entreprises, sont eux aussi malmenés par la crise économique et financière. Faute de pouvoir eux-mêmes lever des fonds, les investisseurs ne peuvent agir dans les PME ! Chaque année, sur ces trois dernières années, le capital-investissement a levé en moyenne plus de 10 milliards d'euros, et investi un montant quasi-identique. Le contexte difficile a grippé ces transactions, apportant un coup supplémentaire aux petites et moyennes entreprises.

      A noter que, malgré ces difficultés, un rapport de l'Observatoire des PME d'Oseo rapporte un sentiment d'optimisme chez les dirigeants : « la crise actuelle ne semble pas remettre en cause l'état d'esprit général des dirigeants quand ils se projettent à long terme : près de la moitié d'entre eux restent convaincus qu'il n'existe pas de limite au développement des PME », est-il indiqué.

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      1604 2009-06-03 07:00:33 2009-06-03 05:00:33 open open le-financement-des-pme-a-lepreuve-de-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Green business: la crise affecte le secteur environnemental http://www.problematiques.fr/1582-green-business-la-crise-affecte-le-secteur-environnemental Thu, 04 Jun 2009 05:00:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1582 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Les difficultés de financement affectent les professionnels des énergies renouvelables, et la vente de certificats de compensation carbone. Les gouvernements constituent un moteur essentiel de la sortie de crise.

      En annonçant la suppression de 1.900 postes en Europe, soit 9 % de son effectif mondial, le leader de l'éolien Vestas a rompu avec sa folle croissance ininterrompue depuis une dizaine d'années (pas moins de 10.000 embauches ont notamment été effectuées entre 2005 et 2008). Cette coupe, chez un fabricant d'éoliennes qui plus est rentable, constitue un signal fort à l'attention des investisseurs et des professionnels : la crise financière affecte aussi le secteur des technologies propres, ou cleantechs. « Nous ne croyons plus que la demande sera suffisante à court terme sur les marchés d'Europe du Nord. De plus, certaines banques, qui étaient incontournables sur le marché de l'éolien, n'y sont plus actives. Au cours des six derniers mois, l'industrie de l'éolien a souffert d'une crise du crédit, pas d'une crise de la demande », a expliqué le CEO de Vestas, Ditlev Engel.

      Dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Saint-Alban, l'usine Silpro, censée fabriquer du silicium pour les cellules photovoltaïques (des éléments des panneaux solaires), voit sa construction perturbée par le retrait d'un des actionnaires, et la société installée pour le projet est désormais en fallite. EDF Energies Nouvelles, la filiale d'EDF qui détenait 12,8% du projet, a expliqué ces difficultés par la baisse de la demande de silicium. L'industrie photovoltaïque, désormais première pourvoyeuse de silicium devant l'informatique, fait face à une baisse du prix des installations, et un attentisme de la part des potentiels clients pour de nouveaux panneaux solaires. La pénurie de silicium est donc temporairement résorbée.

      Pour d'autres raisons, plus structurelles, Theolia a également tiré la sonnette d'alarme, en évoquant un risque de faillite. Le producteur français d'électricité éolienne, censé profiter de l'engouement pour les énergies renouvelables, encensé pour sa rapide réussite (l'entreprise a été créée en 1999, introduite en Bourse trois ans plus tard et mis en service sept centrales éoliennes), fait les frais d'une expansion mal contrôlée, à coups d'acquisitions et de créations de filiales étrangères. Aux commandes depuis septembre dernier, le directeur général Marc van't Noordende tente de vendre des actifs pour renflouer les caisses, mais la crise met à mal ce projet essentiel pour la continuité de la société.

      Ces trois exemples mettent en exergue les difficultés traversées par les entreprises évoluant dans le secteur des énergies renouvelables, touché par des problèmes d'origine financière : les clients ont du mal à trouver des financements, les firmes éprouvent des difficultés à lever des fonds pour accompagner leurs projets. Selon les instituts Deloitte & Touch et Cleantech Group, le montant des investissements écologiques dans le monde a reculé de moitié en 2008.

      La compensation carbone, reléguée au second plan

      La sortie de crise pourrait notamment venir des gouvernements : l'observatoire européen des marchés de l'énergie de Capgemini estime à 1.000 milliards d'euros la somme nécessaire au renouvellement et à la modernisation des infrastructures énergétiques européennes. 400 milliards de dollars ont été comptabilisés en faveur de l'économie verte sur les différents plans de relance. L'efficacité énergétique, la recherche et développement, les déchets et l'eau sont les premiers postes concernés dans le cadre de cette stimulation par l'écologie.

      Mais le développement durable passe également par les certificats volontaires de compensation carbone, dont la vente a chuté de 70 % sur les mois de janvier et de février en Grande-Bretagne. Le recul des ventes de ces certificats affecte la mise en œuvre de projets écologiques dans les pays en développement, un nouveau coup porté à la filière et au développement d'initiatives environnementales. Des organisations réalisent des actions de lutte contre les gaz à effet de serre (plantation d'arbres...) afin de permettre, moyennant finances, à des entreprises de compenser leurs émissions. Faute de pouvoir adopter des comportements entièrement respectueux de l'environnement, ces certificats constituent une forme de compensation simple.

      Le tableau n'est toutefois pas complètement noir sur le front du green business : on estime à 20 millions le nombre de personnes qui travailleront dans les énergies renouvelables d'ici à 2030. « La crise climatique affecte notre prospérité potentielle et la vie des gens, maintenant ou dans un avenir lointain », a expliqué Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations-Unies.

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      1582 2009-06-04 07:00:42 2009-06-04 05:00:42 open open green-business-la-crise-affecte-le-secteur-environnemental publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Plan de départs à la retraite chez France télévisions http://www.problematiques.fr/1621-plan-de-departs-a-la-retraite-chez-france-televisions Fri, 05 Jun 2009 07:44:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1621 A la suite de son conseil d'administration, France Télévisions a annoncé la mise en place d'un plan de départs volontaires à la retraite portant sur 900 personnes d'ici 2012.

      Parmi les 8 500 collaborateurs, seul ceux de plus de 60 ans sont concernés. Ce dispositif avait déjà été utilisé en 2007. Ce plan ne concernera que les collaborateurs de plus de 60 ans. L'objectif est de limiter la hausse des charges. Le groupe audiovisuel français espère ainsi redevenir bénéficiaire dès 2011. La chute des recettes depuis l'arrêt de la publicité sur ses chaînes à partir de 20 heures a eu un impact dramatique.

      Ce plan d'affaires illustre le changement de modèle économique de France télévisions. Il prévoit en effet une montée en puissance des ressources publiques pour compenser les pertes de recettes publicitaires. Sur la période 2009-2012, le groupe audiovisuel s'attend à une hausse de ses recettes nettes de 2,1 % en moyenne par an.

      En attendant, France Télévisions peine à changer d'image. Son positionnement ambigu dans la sphère audiovisuelle pénalise ses audiences. Elle devra ainsi se recentrer sur son cœur de métier (émissions pédagogiques variées et de qualité) si elle veut reconquérir des parts de marché. Tenter de vouloir copier TF1 ou M6 n'est donc pas la solution. France Télévisions ne joue pas avec les mêmes armes.

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      1621 2009-06-05 09:44:19 2009-06-05 07:44:19 open open plan-de-departs-a-la-retraite-chez-france-televisions publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: européennes, politique économique et pétrole http://www.problematiques.fr/1623-liens-europeennes-politique-economique-et-petrole Sun, 07 Jun 2009 09:10:39 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1623 Chaque semaine, retrouvez notre sélection de liens, destinée à approfondir des thèmes précédemment abordés, et à en découvrir d'autres. Cette séquence se construit avec vous, par courriel ou par commentaire. ]]> 1623 2009-06-07 11:10:39 2009-06-07 09:10:39 open open liens-europeennes-politique-economique-et-petrole publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last L'implication des salariés s'émousse en période de crise http://www.problematiques.fr/1592-limplication-de-salaries-semousse-en-periode-de-crise Mon, 08 Jun 2009 05:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1592 N'hésitez pas à développer le sentiment d'appartenance à l'entreprise, et capitalisez sur l'humain. Dans un environnement économique en mutation, rassurez vos collaborateurs.

      Le premier Baromètre de l'absentéisme, rendu public au début de l'année par Alma Consulting Group, établit un lien entre la présence des salariés dans l'entreprise et la santé financière de cette dernière. « Les organisations dont la situation économique s'est dégradée au cours des cinq dernières années ont des taux d'absentéisme élevés. Le contexte économique des organisations et le climat social sont des facteurs favorisant les arrêts maladie, directement en lien avec la souffrance au travail», constatent les auteurs de l'étude. En cette période d'incertitude économique, où les plans massifs de licenciements ont défrayé la chronique ces dernières semaines, la mise en lumière de cette relation incite les directeurs des ressources humaines à travailler en étroite collaboration avec les services chargés de la gestion.

      Ces résultats mettent également en exergue la nécessité d'appuyer l'implication et l'engagement des salariés dans un contexte délicat. La mise en place de projets transversaux, la mise en valeur des contrats remportés par l'entreprise et la recherche continue du développement des compétences contribuent à maintenir l'attention des salariés sur leur fonction et leur travail, un important travail de communication étant à effectuer sur l'état financier de l'entreprise. Mener une action sur les compétences apparaît comme primordial pour prouver que l'organisation croit au potentiel de ses salariés, et préparer la reprise. Par ailleurs, même si la crise n'impacte pas directement l'ensemble des entreprises, le climat social délicat et les exemples médiatisés sont connus de tous.

      La nature de la relation entre l'entreprise et ses salariés est un élément essentiel pour la compétitivité des firmes : renvoyer une image positive, humaine et conduire une firme dans un environnement relativement apaisé sont des sérieux atouts dans le contexte actuel ! La dernière campagne du groupe Bouygues, diffusée exclusivement sur les chaînes du groupe TF1, a pour objectif de fédérer les salariés de l'entreprise et de montrer la cohérence d'un conglomérat aux activités relativement éloignées les unes des autres. Une quarantaine de collaborateurs des cinq filiales ont été réunis devant un metteur en scène, avec pour slogan un objectif ambitieux, celui de « construire l'avenir ». Au lieu de faire appel à des comédiens professionnels, place aux salariés, les acteurs du quotidien : l'esprit de groupe et l'implication des collaborateurs sont mis en valeur.

      Des emplois attractifs

      La mise en place d'un véritable « esprit d'entreprise » passe également par une revalorisation des carrières et des emplois. Les cabinets d'audit, soucieux de recruter de jeunes diplômés à fort potentiel, ont été précurseurs, proposant, bien plus qu'un emploi, une entrée au sein d'un univers stimulant et dédié à la réussite professionnelle. PriceWaterHouseCoopers ou Ernest&Young constituent des exemples probants.

      Plus récemment, c'est un secteur au fort taux de turnover, l'hôtellerie-restauration, qui s'est attaqué à son image sur le front de l'emploi. Mc Donald's met en avant les notions d'ascenseur social et de mobilité interne, la majorité des directeurs de restaurant ayant débuté à des postes inférieurs. L'entreprise ne se contente plus de proposer un emploi : pour attirer et fidéliser ses collaborateurs, elle se transforme en un environnement attractif.

      Le renforcement de l'implication des collaborateurs passe également par les comités d'entreprise, les avantages en nature et l'actionnariat salarié. Certes, le temps du paternalisme patronal semble aujourd'hui dépassé, mais assister les salariés et leur proposer d'entrer au capital de leur entreprise sont des éléments plus que jamais d'actualité. Sur 65 grandes entreprises interrogées par le cabinet Hewitt, les trois quarts envisagent, en 2009, de proposer un plan d'achat d'actions de l'entreprise. Malgré la crise, cette formule reste en vogue, ce type d'investisseurs ayant davantage des vues à long terme que purement spéculatives.

      Dans un environnement économique fragilisé, où la santé des entreprises est parfois délicate et où la mondialisation conduit les meilleurs potentiels à lorgner hors des frontières, le renforcement de l'implication des collaborateurs apparaît plus que jamais comme une nécessité.

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      1592 2009-06-08 07:00:02 2009-06-08 05:00:02 open open limplication-de-salaries-semousse-en-periode-de-crise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Crise: les pays industrialisés face au chômage http://www.problematiques.fr/1624-crise-les-pays-industrialises-face-au-chomage Tue, 09 Jun 2009 05:00:57 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1624 La propagation de la crise à l'économie réelle continue d'affecter les différents taux de chômage à travers le globe. Les secteurs secondaires et tertiaires sont les premiers touchés.

      Le puissant rebond des Bourses exprimé, à travers le monde, depuis de nombreuses semaines, prouve que les investisseurs observent un frémissement sur de nombreux indicateurs, des signes d'une potentielle reprise durable de l'activité. Mais une batterie de clignotants reste à observer, signe que la reprise annoncée et espérée sera difficilement atteignable. La remontée du nombre de chômeurs figure au premier rang de ces données.

      « C'est un coup de massue. Nous sommes au pire de la crise, au beau milieu de la tourmente », a déclaré le secrétaire d'État espagnol à la Sécurité sociale, Octavio Granado, faisant face au pire taux de chômage connu dans son pays depuis trente ans et à l'échelle de l'Union européenne: 17,36 %. Décimée par les difficultés de l'immobilier, l'économie espagnole a également souffert d'une désaffection des touristes. Le secteur tertiaire est celui qui y détruit le plus d'emplois. En France, le taux de chômage s'établit pour sa totalité à 9,1 %. « Le nombre de chômeurs a augmenté de 8 % en France depuis le printemps 2007, alors que sa progression atteint sur la même période 25 % dans la zone euro, 100 % aux Etats-Unis et 142 % en Espagne », a toutefois tempéré la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

      Aux Etats-Unis, ce sont les difficultés traversées par le secteur manufacturier qui affectent le taux de chômage. Le nombre de destructions d'emplois ne cesse de ralentir depuis janvier, ce qui ramène cette donnée à des niveaux observés avant la faillite de Lehman Brothers, élément accélérateur de la crise. Le nombre de personnes sans emploi atteint cependant un plus-haut depuis 1983, à 9,4 % en mai. La remontée des taux d'intérêt compromet les perspectives d'éclaircie dans l'immobilier, et ce n'est pas la restructuration de General Motors qui permettra d'engager une véritable embellie outre-Atlantique. Le plan Obama de sauvetage de l'économie table sur un nombre de création d'emplois inférieur aux destructions engagées depuis janvier dernier.

      Depuis le début de la récession en décembre 2007, «les suppressions d'emplois ont continué à être largement répandues, mais le rythme de la baisse des emplois s'est modéré dans le secteur de la construction et dans certains secteurs des services », selon le Département américain du Travail, qui doit faire face à 14,6 millions d'Américains au chômage auxquels il convient d'ajouter 6,6 millions de personnes déclarant vouloir retrouver un emploi mais non comptabilisées dans la population active. L'objectif de l'administration Obama est aujourd'hui d'engager un cercle vertueux à partir de la croissance, une visée qui sera difficile à atteindre dans l'immédiat. La Réserve fédérale mise sur un début de reprise pour la fin de l'année.

      La situation est également morose du côté du Japon, où le taux de chômage n'a jamais été aussi élevé en quatre ans et demi. Le nombre de chômeurs a progressé de 25 % depuis mars 2008, un chiffre qui intervient dans la plus grave récession traversée par l'économie nipponne depuis 1945. Engagé dans un processus de déflation (un recul de l'indice des prix observé sur une période longue), le Japon voit les investissements ralentir, et les dépenses de consommation des ménages diminuer. Au Canada, le taux de chômage grimpe également, preuve de la diffusion des conséquences de la crise à l'ensemble des pays industrialisés.

      Les pays émergents ne sont pas en reste, avec des hausses constatées en Chine, en Inde, en Russie, au Mexique ou en Arabie Saoudite, le Brésil faisant figure d'exception majeure dans ce tableau. La conférence annuelle de l'Organisation internationale du Travail, en cours jusqu'au 19 juin à Genève, doit notamment permettre de mettre en perspective les différents scénarios pour chaque région du globe, 4.000 représentants de gouvernements et d'organisations d'employeurs et de travailleurs étant au rendez-vous.

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      1624 2009-06-09 07:00:57 2009-06-09 05:00:57 open open crise-les-pays-industrialises-face-au-chomage publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Européennes: analyse d'un désintérêt http://www.problematiques.fr/1630-europeennes-analyse-dun-desinteret Wed, 10 Jun 2009 04:50:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1630 François-Xavier Roux-Demare, attaché d'enseignement à l'Université Lyon 3, propose un regard sur le fort taux d'abstention réalisé dimanche dernier lors des élections européennes. Il s'exprime à titre personnel.

      On peut s'étonner du manque d'ampleur du débat de ces élections. On peut même se demander s'il y a véritablement eu une campagne s'agissant de ces élections.

      Sur le peu d'interventions en la matière, j'avoue avoir été très surpris voire choqué par différentes interventions politiques. D'un côté, des politiciens appellent à voter aux élections européennes en se fondant sur le bilan national du parti en place... d'un autre côté, des politiciens demandent de sanctionner par ces élections la politique nationale actuelle. Ce qui me dérange fortement, c'est ce renvoi à la politique nationale ! Le but des élections européennes est de faire passer l'intérêt européen avant l'intérêt national. Il est donc demandé de voter pour des idées - des convictions centrées sur l'évolution européenne. Il n'y a pas lieu de se reporter sur un bilan national dès lors qu'il doit se distinguer du travail européen. Certes, l'année 2008 fut marquée par la Présidence Française de l'Union Européenne, qui peut donc offrir certains points de repères sur une activité européenne.

      En-dehors de cette référence et des interventions européennes, il me semble erroné de fonder son vote européen sur une activité politique purement nationale. Comment alors demander aux citoyens d'opérer cette distinction lorsque les hommes politiques ne la font pas eux même ! On n'assiste donc pas à un véritable débat d'idées européennes...

      De même, le débat est bien souvent faussé. A l'écoute des débats nationaux sur ces élections, on remarque que les indications portées sont bien souvent orientées (en toute logique) mais entrainant parfois sa véritable fausseté. Par exemple, lors des élections sur la Constitution Européenne, la question de l'adhésion de la Turquie avait fait son apparition (et a certainement joué un rôle dans la finalité du vote). Or, ratification ou non de la Constitution Européenne, la question de la Turquie restait inchangée... Ce débat ressurgit, avec d'autres, encore une fois.

      Autre critique, l'éloignement entre le député européen et le citoyen européen. Comme un parlementaire national, il ne faut pas oublier que le parlementaire européen effectue son travail en représentation des citoyens européens. De fait, il se doit de lui rendre des comptes et d'être à son écoute. Or, il semble que tel n'est pas le cas. Pour avoir personnellement contacté des parlementaires européens, l'attention portée à effectuer une réponse reste très incertaine pour ne pas dire inexistante. Après discussion, il ne semble pas que je sois seul malheureux dans ce défaut de prise en compte. Je vous invite donc à prendre contact avec vos parlementaires lorsque la nécessité se rencontre, en espérant que votre demande soit écoutée.

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      1630 2009-06-10 06:50:06 2009-06-10 04:50:06 open open europeennes-analyse-dun-desinteret publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Les banques poursuivent leur marche vers davantage d'automatisation http://www.problematiques.fr/1612-les-banques-poursuivent-leur-marche-vers-davantage-dautomatisation Wed, 10 Jun 2009 05:00:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1612 En installant des appareils plus développés, incluant davantage de services, les banques tentent de faciliter l'acceptation de ces machines par les clients. Les conseillers se recentrent sur des opérations à forte valeur ajoutée.

      Avec une densité d'agences parmi les plus élevées en Europe, la tentation pour les banques de se recentrer sur la relation commerciale à forte valeur ajoutée était grande, et l'innovation ne fait que renforcer cette tendance. Le déploiement des automates au sein des agences vient de franchir un nouveau palier avec l'installation, il y a quelques semaines, d'un guichet drive par BNP Paribas à Marseille : désormais, le client peut accéder à des horaires élargis à une large palette d'opérations bancaires depuis son volant, sans présence humaine. C'est cette plus large disponibilité qui est mise en avant par l'entreprise, avec des horaires élargis tout au long de la semaine et un recentrage des conseillers sur les opérations à forte valeur ajoutée.

      La crise a redéfini les conditions de cette automatisation, avec un durcissement des relations entre clients et salariés des agences. « Les relations entre les clients et nous sont plus tendues qu'elles ne l'étaient auparavant. En octobre-novembre, la priorité a été de rassurer notre clientèle. Ce sont les hommes et les femmes les mieux avertis qui étaient les plus inquiets. Période qui fut délicate et déstabilisante pour nous, car notre métier est de conseiller, pas de rassurer », expliquait récemment au Télégramme Joël Moulin, DRH au Crédit agricole du Morbihan. Un épisode qui a poussé les banques à poursuivre sur leur lancée, en se recentrant sur la relation pour les cas les plus complexes.

      Pour faciliter l'appropriation des automates par leurs clients, les établissements bancaires profitent désormais des dernières innovations technologiques. Au Crédit Mutuel, il est possible, depuis plusieurs mois de mettre à jour un passe de type Navigo dans certaines communes, et dans un grand nombre d'établissements, d'acheter des recharges pour téléphone mobile : la relation n'est plus seulement bancaire, l'agence se concevant désormais comme un véritable centre de services. Aux Etats-Unis, il est également possible de retirer des billets de spectacle, et les automates accueillent des espaces publicitaires (coupons de réduction, spots).

      Les billets remis en circulation

      Mais une nouvelle génération d'appareils risque d'accélérer ce mouvement d'automatisation : le recyclage des billets est désormais possible, avec l'enregistrement des dépôts et la remise en circulation des coupures. En Chine, cette fonction est répandue à la plupart du parc. Fortis Banque a initié la tendance en France en installant une cinquantaine d'appareils depuis plus d'un an, pour un montant oscillant aux environs des 45.000 euros par automate. Une convention spécifique a été négociée avec la Banque de France afin de pouvoir remettre les billets en circulation, une prérogative jusqu'alors réservée à l'institution. Le paiement des factures et le transfert d'argent est d'ores et déjà en préparation chez les constructeurs.

      Le déploiement des automates instaure de fait un important marché, qui s'étend de leur construction à leur maintenance. On estime que le coût de la gestion annuelle d'un automate s'élève entre 8 et 15 % de leur prix d'achat. Les constructeurs intègrent désormais cette dimension de services en proposant de véritables offres incluant la livraison de l'appareil et son maintien en état de fonctionnement. Rien de plus perturbant pour la banque et le client de se retrouver confronté à un appareil défaillant : pertes d'argent et de temps se succèdent, dépossédant d'intérêt le déploiement des machines.

      Il reste encore à rassurer quant à la sécurité des automates : au-delà des « collets marseillais » qui ont permis de récupérer des cartes sur les distributeurs, la confidentialité des données reste sensible. 80% des professionnels des services financiers s'attendent à ce que le nombre de tentatives de fraude à la carte et aux automates augmente en 2009 par rapport à 2008. Cette inquiétude explique notamment les difficultés du paiement sans contact à émerger, une technologie pourtant facilement déclinable grâce aux téléphones mobiles. Des craintes qui, ajoutées aux réticences quant au seul face-à-face avec un automate, freinent encore le déploiement de ces derniers.

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      1612 2009-06-10 07:00:28 2009-06-10 05:00:28 open open les-banques-poursuivent-leur-marche-vers-davantage-dautomatisation publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      La prime à la casse victime de son succès http://www.problematiques.fr/1635-la-prime-a-la-casse-victime-de-son-succes Thu, 11 Jun 2009 05:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1635 Mesure phare du gouvernement pour relancer le secteur automobile, la prime à la casse est victime de son succès.

      Initialement estimé à 220 millions d'euros par Bercy, son coût sera finalement supérieur a annoncé Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'Industrie. En décembre dernier, le gouvernement français avait annoncé un mécanisme de prime à la casse prévoyant le versement de 1 000 euros pour tout achat de véhicule émettant moins de 160 grammes de dioxyde de carbone.

      Le dispositif court jusqu'à fin 2009. Seulement six mois plus tard, l'Etat est déjà engagé à 190 millions d'euros. La prime à la casse, qui a bénéficié en France à 175.000 véhicules, a permis d'éviter un effondrement du marché automobile français, qui n'a reculé que de 1,4% sur les cinq premiers mois de l'année. Le marché européen a pour sa part reculé de 15,9% à fin avril, selon les dernières statistiques officielles.

      « Ça veut dire que la prime à la casse marche, et c'est tant mieux » a tenté de positiver Luc Chatel sur BFM. Toujours est-il qu'à ce rythme la mesure pourrait coûter 380 millions d'euros à la fin de l'année. On est bien loin du budget initialement prévu. L'Etat devra donc prévoir des fonds supplémentaires. Exercice difficile dans une telle période.

      D'autant plus que les constructeurs automobiles font pression pour que la prime à la casse soit prolongée, la crise risquant de se prolonger. Luc Chatel a indiqué qu'il étudierait à l'automne avec les professionnels de l'automobile un dispositif de sortie de la prime à la casse, afin d'éviter un trou d'air début 2010. Voilà qui risque de saler un peu plus l'addition.

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      1635 2009-06-11 07:00:43 2009-06-11 05:00:43 open open la-prime-a-la-casse-victime-de-son-succes publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      La conception des bâtiments, nouvel enjeu environnemental http://www.problematiques.fr/1619-la-conception-des-batiments-nouvel-enjeu-environnemental Fri, 12 Jun 2009 05:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1619 Les gratte-ciel font figure de priorité dans le cadre d'une prise de conscience sur les économies d'énergie et l'impact environnemental représentés par une meilleure conception des bâtiments.

      L'un des principaux symboles américains, l'Empire State Building, s'apprête à passer au vert. Depuis quelques semaines, 6.500 fenêtres sont en cours de remplacement, des travaux complétés par l'installation de nouveaux systèmes d'aération, de chauffage et d'illumination. L'enjeu, pour le bâtiment new-yorkais, est de s'inscrire dans une démarche environnementale et économique en réduisant de 38 % la consommation d'énergie et de 4,4 millions de dollars par an les coûts de fonctionnement. Un système intelligent de gestion de l'énergie sera notamment mis en place.

      Ces travaux, sur un immeuble mythique, s'inscrivent dans une tendance de fond : à l'avenir, le bâtiment sera vert ou ne sera pas. Les gratte-ciel, régulièrement pointés du doigt pour leur gigantisme et les dépenses correspondantes, sont en première ligne. En France, les récents projets pour le quartier d'affaires de La Défense témoignent de cet engouement pour les technologies vertes, mais les professionnels mettent en cause la chaîne de décision antérieure à la réalisation de projets. « Alors que tout se joue au niveau de la conception, la forme du bâtiment, notamment, ayant une forte incidence sur sa performance énergétique, le risque de non-construction incite le promoteur à n'intégrer architectes et ingénieurs que le plus tard possible », déplore dans La Tribune le directeur de la prospective de Lafarge, Constant van Aerschot.

      Pour pallier à ce risque, les promoteurs intègrent de plus en plus à leurs tours une dimension de service, en mêlant davantage les bureaux, les logements et les activités commerciales, en prenant soin d'écarter au maximum l'impact de la circulation automobile. Les parkings sont soit réduits au minimum, ou intègrent de nombreux emplacements pour les vélos et potentiels outils de circulation douce. Au sein de ces tours de nouvelle génération, les déplacements seront concentrés dans un même bâtiment, et les activités seront complémentaires dans la recherche d'une utilisation optimale de l'énergie : la chaleur dégagée par les bureaux pourra notamment servir à chauffer des logements. Certains architectes conçoivent même leurs tours en tenant compte du périmètre environnant : la puissance de la tour (services, attractivité) sert de prétexte aux collectivités et aux promoteurs pour se mettre, eux aussi, au vert.

      Le développement d'un réel intérêt pour une conception respectueuse de l'environnement n'est que très récent, et est encouragé par le renforcement de la réglementation. Les bâtiments conçus pour l'Etat ne montraient pas non plus, jusqu'à peu, une volonté de réaliser des économies d'énergie : ainsi, le site François-Mitterrand/Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France, conçu à la fin des années 1980, s'inscrit à contre-sens de cette politique : les ouvrages sont placés en hauteur, exposés à la chaleur dans quatre immenses tours de verre et nécessitant un coûteux système de refroidissement, tandis que les visiteurs sont confinés en sous-sol. 200 kilomètres de tuyaux et canalisations relient les quatre bâtiments ! Aujourd'hui, les critères HQE (haute qualité environnementale) sont en passe de devenir une norme incontournable.

      Signe de cette évolution, le Grenelle de l'Environnement a pris en compte les enjeux liés à la conception des bâtiments, et les appels d'offres intègrent systématiquement des critères d'ordre écologique. Le travail des architectes ne se cantonne plus à concevoir des bâtiments esthétiques, mais aussi tenant compte du défi représenté par la recherche continue des économies d'énergies.

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      1619 2009-06-12 07:00:15 2009-06-12 05:00:15 open open la-conception-des-batiments-nouvel-enjeu-environnemental publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: déficit, industrie et football http://www.problematiques.fr/1639-liens-deficit-industrie-et-football Sun, 14 Jun 2009 09:50:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1639 Chaque semaine, retrouvez notre sélection de liens destinée à approfondir des thèmes déjà abordés ou à en découvrir d'autres. Cette séquence se construit avec vous, par courriel ou par commentaire. ]]> 1639 2009-06-14 11:50:29 2009-06-14 09:50:29 open open liens-deficit-industrie-et-football publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last La difficile conciliation entre vie privée et professionnelle http://www.problematiques.fr/1613-la-difficile-conciliation-entre-vie-privee-et-professionnelle Mon, 15 Jun 2009 05:00:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1613 Les salariés aspirent à une meilleure distinction entre leur sphère personnelle et leur environnement professionnel, en demandant plus d'avantages de la part de leurs employeurs.

      Lorsque le climat économique sera plus détendu, les jeunes diplômés pourront être plus exigeants envers une de leurs préoccupations majeures: la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. L'avènement des 35 heures, il y a plus de dix ans, a mis en exergue une volonté de mieux différencier les deux phases au cours de la journée, en atténuant les répercussions du travail sur la sphère personnelle. Les aménagements d'horaires et les initiatives prises par les employeurs sont au coeur de cette demande.

      Une étude réalisée par deux chercheuses de l'Ined, l'Institut national d'études démographiques, laisse toutefois apparaître que cette volonté est loin d'être assouvie: 62 % des employeurs estiment qu'il est de leur ressort d'aider les salariés à concilier vie familiale et personnelle, mais 50 % d'entre eux n'ont pris aucune mesure en la matière ! Au-delà de la réponse conventionnelle (accompagner les salariés), ces chiffres rêvèlent la difficulté des chargés du personnel à mettre en application cet objectif. L'enquête, menée sur des entreprises de plus de 20 salariés, établit par ailleurs une corrélation entre la taille de l'organisation et les moyens mis en oeuvre.

      Le baromètre réalisé par l'Observatoire de la parentalité en entreprise propose une liste de mesures mises en place par les entreprises pour répondre à cette attente. 79 % des firmes interrogées mettent en avant la mise en place de mutuelles avantageuses, l'aménagement ponctuel des horaires pour des raisons familiales (à 88 %), et l'instauration de mesures pour éviter les réunions trop matinales ou trop tardives, afin de permettre aux salariés d'assister leurs enfants. A noter par ailleurs que 70 % des entreprises américaines et 67 % des entreprises britanniques proposent des horaires souples sur demande du salarié, contre 36 % en France, selon un sondage réalisé par la Caisse nationale d'allocations familiales.

      Les femmes, au coeur des familles comme mères et souvent dévolues aux tâches ménagères, aspirent à davantage de différenciation entre leur travail et leur présence au domicile. "Pour des femmes managers, réussir aujourd'hui cela signifie être capable, comme les hommes, de tirer un trait sur sa vie privée et d'avoir une disponibilité totale pour son travail", explique à Slate la sociologue Dominique Méda, auteur de nombreux ouvrages sur la place des femmes dans l'emploi. L'épineuse question du congé maternité semble encore constituer, dans certains secteurs, un frein à l'ascension professionnelle des femmes, une réalité qui change progressivement.

      Pour les entrepreneurs, cette distinction entre vie privée et professionnelle relève de l'impossible, sauf s'ils souhaitent activité par le biais du portage salarial, un des moyens qui permettent d'exercer une activité seul mais de manière distinguée de la sphère familiale. "Ce qui est intéressant avec le portage salarial c’est le statut de salarié : je suis en CDI, j’ai la même sécurité, les mêmes droits, et surtout les congés payés ! En plus, quand mes enfants sont malades, je n’ai pas à m’absenter et les chefs d’entreprise ne sont pas toujours cléments envers les jeunes mamans à ce niveau-là", témoigne à Focus carrière une mère d'enfants en bas âge qui exerce par ce dispositif.

      Cette solution, qui reste encore marginale, permet toutefois de mettre en valeur les évolutions de comportements en matière de conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Le récent débat sur la possiblité éventuelle de travailler durant un arrêt-maladie vient de prouver que les Français restent sensible à cette question.

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      1613 2009-06-15 07:00:03 2009-06-15 05:00:03 open open la-difficile-conciliation-entre-vie-privee-et-professionnelle publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Pays émergents: le mobile comme vecteur de bancarisation http://www.problematiques.fr/1607-pays-emergents-le-mobile-comme-vecteur-de-bancarisation Tue, 16 Jun 2009 05:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1607 Faute d'infrastructures physiques suffisantes, les banques se développent dans les pays émergents par le biais de la téléphonie mobile. Le marché est en pleine expansion.

      A défaut d’une marche forcée, ça y ressemble. Après avoir souffert, pendant de nombreuses années, de lacunes dans leur système bancaire, les pays émergents se mettent à la page, et les établissements financiers entament leur expansion par le biais du développement des nouvelles technologies. La diffusion de moyens de transaction électroniques à des Etats moins développés permet un véritable bond dans la façon, pour les banques, d’aborder des populations en passe de moyennisation. Entre 2000 et 2005, le crédit aux ménages a progressé de 22,5 % par an dans les pays émergents asiatiques !

      Faute de relais physiques puissants, les banques disposent désormais d’une parade efficace : les transactions par téléphone mobile, confidentielles dans les marchés matures mais en plein développement dans les pays émergents. Les nouveaux systèmes d’information permettent « d’abaisser les coûts de transaction et de toucher davantage de personnes. Alors que la conquête de clients par la microfinance s'est fait principalement grâce au crédit, la bancarisation d'une nouvelle partie de la population via le mobile banking s'appuie en premier lieu sur les moyens de paiement », explique à La Tribune Thomas Legrand, consultant chez Eurogroup. Les réseaux de téléphone portable peuvent toucher 80 % de la population mondiale : l’opportunité ne pouvait passer inaperçue.

      Alors que le mobile banking est considéré comme secondaire en Europe, il fait figure de priorité dans les pays émergents, comme le prouve l’exemple du Kenya où le taux de bancarisation a doublé en trois ans. Une filiale de Vodafone s’est emparée du marché en proposant un service de prestations bancaires, qui recrute 200.000 nouveaux abonnés par mois. Le fait que l’initiative relève à un opérateur de téléphonie et non à un établissement bancaire ne relève pas du hasard : les contraintes qui pèsent sur les banques sont bien plus fortes que celles imposées au secteur de la téléphonie. La baisse des coûts explique aussi cette implication : une opération mobile reviendrait à 10 % du coût en agence.

      La stratégie d'innovation confortée par un modèle économique solide conforte ce développement des services bancaires sur mobile. Orange a ainsi testé cette nouveauté dans les pays émergents avant de l'importer en Europe, en mettant en place des dispositifs de financement adaptés aux faibles revenus et aux entreprises. Les services bancaires sur mobile devraient représenter un marché de 5 milliards de dollars d'ici 2012, ce qui aiguise les appétits de nombreux acteurs en mal de diversification ou la volonté de groupes bancaires de renforcer leurs positions. La protection des technologies dédiées à ces services représente donc un enjeu majeur pour les entreprises déjà positionnées sur le marché.

      Signe de l'importance prise par le mobile banking, l'association GSM, qui fédère plus de 750 opérateurs dans le monde, a lancé vingt projets en Amérique du Sud, Asie et Afrique pour structurer le développement de la branche et aller plus loin dans la démocratisation du procédé. Au Bénin, 1 % de la population peut accéder aux banques mais 18 % est en possession d'un téléphone portable: la bancarisation des pays émergents passera par le mobile.

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      1607 2009-06-16 07:00:15 2009-06-16 05:00:15 open open pays-emergents-le-mobile-comme-vecteur-de-bancarisation publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Pétrole: les raisons d'une nouvelle flambée http://www.problematiques.fr/1660-petrole-les-raisons-dune-nouvelle-flambee Wed, 17 Jun 2009 05:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1660 Après avoir connu une chute spectaculaire depuis l'automne dernier, les cours du pétrole sont repartis à la hausse de manière effrénée.

      C'est un rebond aussi inattendu que surprenant auquel la communauté internationale assiste, depuis plusieurs semaines, sur le front des cours du pétrole. Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), la demande d'or noir va reculer de 1,8 million de barils par jour cette année, sous la pression des effets de la crise, avant de repartir à la hausse en 2010. Les investisseurs semblent, depuis le plus-bas atteint en décembre à 32,40 dollars le baril de pétrole brut WTI, anticiper la reprise économique en s'intéressant de nouveau aux matières premières. Les courbes donnent le sentiment de véritables « montagnes russes », avec une hausse vertigineuse des cours au premier semestre 2008, suivie d'une décrue aussi rapide puis de la remontée que l'on connaît actuellement.

      « L'envolée des prix du pétrole sur le marché new-yorkais pourrait n'être que la première étape de la flambée du brut qui, selon nous, va accompagner le redressement de l'activité économique », ont expliqué la semaine dernière les analystes de Goldman Sachs, qui tablent sur un prix moyen du baril à 85 dollars cette année, vingt dollars au-dessus de leur précédente estimation. Le relatif rétablissement de l'économie, accompagné de la volonté de l'Opep de limiter les dégâts de la crise, sont à même d'expliquer ce rebond. L'EIA a indiqué que la rente des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait reculer de 45 % cette année. L'année 2009 s'annonce sous de meilleurs auspices, le seuil des 70 dollars ayant été franchi début juin, une première depuis le mois de novembre dernier.

      Les statistiques publiées par BP apportent de l'eau au moulin des membres du cartel pétrolier. Selon la compagnie, qui recoupe ses données avec les chiffres officiels, les réserves prouvées d'or noir ont diminué de 0,2 % l'an dernier, pour la première fois en dix ans. On estime le nombre de barils pouvant être produits à 1.258 milliards, soit l'équivalent de quarante-deux ans de consommation au rythme actuel.

      L'actuelle hausse des cours permet aux compagnies de reprendre les programmes d'exploration-production mis en sommeil fin 2008 : « les prix, tout en se montrant fortement volatils au gré en particulier des fluctuations du dollar, pourraient ainsi s'établir dans une fourchette rationnelle comprise entre 60 et 80 dollars, un niveau suffisant pour développer les bruts marginaux, notamment les sables bitumineux », indique au Journal des Finances Guy Maisonnier, économiste à l'Institut français du pétrole. Dans l'Alberta, la plupart des projets sont au ralenti depuis plusieurs mois, pénalisant l'économie de cette région canadienne.

      A la recherche d'un prix d'équilibre

      Au-delà de l'anticipation d'une potentielle reprise durable de l'économie, les cours sont poussés à la hausse sous le joug de l'affaiblissement du dollar. La remontée de l'euro face à la devise américaine favorise les biens libellés en dollars, parmi lesquels le pétrole : l'augmentation des prix se retrouve compensée par la faiblesse de la monnaie. Par ailleurs, les banques centrales des pays exportateurs de pétrole gèrent différemment leurs réserves de changes depuis quelques années, et ne souhaitent plus détenir uniquement du dollar. A ce mécanisme lié aux monnaies s'ajoute le regain d'intérêt des investisseurs pour les ressources naturelles. 3,1 milliards de dollars ont été injectés sur les matières premières depuis le début du mois d'avril, selon la banque suisse UBS. Dans ce contexte, depuis février, le prix du baril de brut affiche un bond de 110 % !

      La recherche d'un véritable prix d'équilibre peut, enfin, expliquer cette poussée des cours. L'Opep a intérêt à agir en faveur de cette remontée: pour les producteurs, le prix d'équilibre se situerait entre 70 et 90 dollars le baril, dix dollars au-dessus du coût réel de production tel qu'il est estimé par les spécialistes. Le ministre koweïtien du pétrole a d'ores et déjà été clair : le cartel ne modifiera son niveau de production que lorsque la barre des 100 dollars sera (de nouveau) atteinte.

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      1660 2009-06-17 07:00:43 2009-06-17 05:00:43 open open petrole-les-raisons-dune-nouvelle-flambee publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Négociations climatiques de Bonn: les raisons d'un échec http://www.problematiques.fr/1661-negociations-climatiques-de-bonn-les-raisons-dun-echec Thu, 18 Jun 2009 05:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1661 La réunion préparatoire au sommet de Copenhague, qui doit trouver un successeur au protocole de Kyoto, s'est soldée par de profondes divisions entre les Etats.

      « Une des raisons pour prendre plus de temps est que l'administration américaine travaille sur des mesures nationales et qu'il lui est difficile de s'engager sur le plan international avant d'avoir défini un plan national. Or il n'est pas certain qu'il sera trouvé avant la conférence de Copenhague », a expliqué Karl Falkenberg, responsable de la direction générale de l'Environnement à la Commission européenne suite à l'échec des négociations de Bonn. Cette conférence, qui a réuni durant deux semaines 183 pays en vue de préparer le sommet de Copenhague, qui doit en décembre prochain permettre de trouver un successeur au protocole de Kyoto, se solde par un bilan mitigé.

      Six mois avant l'échéance danoise, l'objectif était de dégager des positions communes afin de préparer un événement-clef dont l'objet est d'établir une relation entre les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre, afin de pouvoir instaurer un texte davantage consensuel que le protocole de Kyoto, et qui prend en compte la poussée des pays émergents et l'évolution des comportements au sein des pays industrialisés. L'après-2012 se joue dès aujourd'hui, a rappelé l'ONU, sous l'égide duquel se sont tenues les dernières négociations. L'objectif d'examiner la première version de travail de l'accord climatique censé être débattu à la fin de l'année a été malmené par la résurgence de considérations principalement nationales.

      Un clivage entre pays du Nord et pays du Sud

      Cette « opposition » entre pays du Nord et pays du Sud a été au cœur des discussions, entrainant de facto des difficultés dans l'avancée des négociations. Les bases de travail ont largement été amendées par les Etats participants, rendant délicat l'existence d'un véritable consensus. Le Brésil, l'Inde et la Chine se disent prêts à atténuer de façon importante leurs émissions de gaz à effet de serre si les pays développés entament en premier ce processus. La délégation indienne a notamment abordé la question des moyens qui seront mis en œuvre par ces derniers, en conditionnant ses efforts au soutien des pays en développement. En plein sommet des Bric, les pays émergents s'affirment.

      Les Etats-Unis préféreraient pour leur part engager au préalable un plan national en faveur du climat avant de s'exprimer au niveau international. L'année 2010 étant marquée par des élections, la crainte est de voir ce projet de nouveau reporté. La délégation américaine aura toutefois l'occasion d'exprimer ses intentions lors des prochaines rencontres qui se tiendront au Mexique fin juin, en août également à Bonn, à Bangkok en septembre et à Barcelone en novembre. Le fait que les émissions américaines de gaz à effet de serre aient progressé de 9% entre 1990 et 2007, tout comme pour le Japon, n'est pas non plus innocent à ce scénario. La première économie mondiale prévoit de ramener, à l'horizon 2020, ses émissions au niveau de 1990, soit un recul de 14 % quand la Chine en réclame 40 % : des désaccords majeurs sont réapparus lors des négociations.

      L'enjeu est par ailleurs d'établir une nouvelle classification des pays. Une note interne européenne, dévoilée par Euractiv, proposait au début de l'année quatre critères, à savoir le PIB par habitant, les émissions par unité de PIB, les tendances des émissions entre 1990 et 2005 et les tendances démographiques entre 1990 et 2005. La question de la place occupée par le produit intérieur brut prête encore à débat entre les Etats.

      Pour de nombreux observateurs, ces divisions rendent quasi-impossible un accord à Copenhague. Ils rappellent que l'essentiel du protocole de Kyoto avait été mis en place quatre ans plus tard. Le charisme de leaders qui réussiraient à faire dépasser les considérations nationales serait un atout dans ces négociations, mais hormis les représentants de l'Union européenne et de l'ONU, ils semblent bien absents...

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      1661 2009-06-18 07:00:32 2009-06-18 05:00:32 open open negociations-climatiques-de-bonn-les-raisons-dun-echec publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: paradis fiscaux, micronationales et blogs http://www.problematiques.fr/1669-liens-paradis-fiscaux-micronationales-et-blogs Sun, 21 Jun 2009 10:16:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1669 Chaque semaine, retrouvez une sélection de liens afin d’approfondir des thèmes précedemment abordés, ou pour en découvrir d’autres. Cette séquence se construit avec vous, par courriel ou par commentaire. ]]> 1669 2009-06-21 12:16:15 2009-06-21 10:16:15 open open liens-paradis-fiscaux-micronationales-et-blogs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Crise: vers plus de flexiblité pour éviter les licenciements http://www.problematiques.fr/1663-crise-vers-plus-de-flexiblite-pour-eviter-les-licenciements Mon, 22 Jun 2009 05:00:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1663 Réduction de salaires, prêt de main-d'oeuvre, chômage partiel: les entreprises jouent la carte de la flexibilité pour réduire leur masse salariale et tenter, dans un premier temps, de sauvegarder l'emploi.

      Une requête extrême, symbole des concessions que sont prêtes à demander les entreprises à leurs salariés. En appelant son personnel à travailler gratuitement, la compagnie aérienne British Airways, dont les pertes affichent cette année un niveau record, a franchi un nouveau palier dans la gamme des mesures à disposition des employeurs pour réduire leur masse salariale. Les volontaires, pour l'heure au nombre de 1.000, pourront prendre d'une semaine à un mois de travail non rémunéré ou de congé sans solde, les dirigeants ayant déjà annoncé qu'ils se soumettraient à la mesure en juillet.

      L'objectif affiché de l'entreprise est d'éviter les licenciements, à travers une mesure certes délicate mais qui doit contribuer au maintien de l'emploi. En cette période de crise, les grands groupes sont autant touchés que les petites et moyennes entreprises, même si les conséquences s'avèrent différentes. Selon une consultation réalisée par la Confédération générale des PME début juin, 31 % des chefs d'entreprise interrogés s'attendent à un recul de leur chiffre d'affaires cette année, et 14 % estiment la survie de leur firme menacée. Les tensions sur les ventes s'ajoutent aux problèmes liés au financement et ceux, plus récurrents, de trésorerie.

      Signe des difficultés traversées par les entreprises, un cycle de négociations consacré à « la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l'emploi » a été lancé le 10 juin dernier avec les partenaires sociaux. Deux nouvelles réunions sont prévues, et devraient être basées sur le chômage partiel, le prêt de salariés (la proposition de loi du député UMP des Yvelines Jean-Frédéric Poisson fait toujours débat), la mobilité au sein des groupes et la sécurisation des parcours professionnels. La spécificité des dispositifs dédiés aux jeunes et aux séniors pourra, dans un second temps, être débattue, tout comme la question des chômeurs en fin de droits.

      Un processus de réduction des coûts

      Un certain nombre de chefs d'entreprise et managers ont suivi, dans la gestion des conséquences d'un ralentissement ou d'une baisse d'activité, un processus impactant au premier rang le matériel puis les hommes. Les voyages sont soumis à un contrôle plus strict, la première classe étant délaissée au profit de conditions moins confortables et des visio-conférences. Les prestations externes sont passées au crible, tout comme les flottes d'appareils. Dans un second temps, la réduction des avantages en nature a fait office de priorité, pouvant être doublée de réductions de salaires. Enfin, la possibilité d'un plan de licenciements est examinée. Le recours aux managers de transition s'amplifie.

      « Si les salaires baissent, les prix baisseront. Pour estimer l'effet global sur la croissance, il faudrait savoir à qui appartient le capital. Car la baisse des salaires a un effet sur les revenus des détenteurs de capital. Eux aussi consomment et épargnent », s'interroge dans L'Usine nouvelle l'économiste Etienne Wasmer, qui pointe du doigt une des limites de cette pratique observée à plusieurs reprises depuis plusieurs mois. Le salaire, élément essentiel du contrat de travail, ne peut faire l'objet d'une diminution sans accord du salarié. Si ce dernier accepte, le recul peut aller jusqu'aux seuils plancher constitué par le Smic ou les minima conventionnels. En cas de refus, l'employeur peut engager une procédure de licenciement économique.

      Le recours au chômage partiel constitue également un levier susceptible d'être activé en période de difficultés économiques. Pour le secrétaire général de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, « le chômage partiel comme en Suisse protège beaucoup mieux les travailleurs que n'importe quelle mesure protectionniste Il permet de réduire l'activité tout en gardant les employés ». Il s'exprimait récemment au quotidien helvétique Le Temps. En France, 0,7 % du nombre de personnes en emploi au premier trimestre 2009 étaient au chômage partiel, un chiffre en forte augmentation sur l'année. Le patronat a fait part de sa volonté d'un assouplissement du dispositif : en cette période de crise, la flexibilité semble constituer le maitre-mot.

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      1663 2009-06-22 07:00:55 2009-06-22 05:00:55 open open crise-vers-plus-de-flexiblite-pour-eviter-les-licenciements publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Les défis de la robotique http://www.problematiques.fr/1672-les-defis-de-la-robotique Tue, 23 Jun 2009 05:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1672 Développer la capacité des robots à pouvoir apprendre constitue le principal enjeu des recherches dans ce domaine. Compte-rendu d'une conférence qui s'est tenue au Collège de France.

      Non, les robots ne pourront remplacer l'Homme, mais ils constitueront un moyen puissant pour le seconder. Telle est la conclusion que l'on pourrait retirer d'une table ronde consacrée à la robotique, organisée samedi dernier dans le cadre d'un forum organisé par le mensuel La Recherche. Nous devrions passer de 6 millions de robots, toutes machines confondues, à 18 millions en 2020 : s'interroger sur leur développement s'avère essentiel.

      Pour le directeur du développement technologique de l'Inria, Bernard Espiau, des limites peuvent être posées entre ce que l'on sait faire dans le domaine de la robotique, et ce qui relève encore du potentiel développement voire de l'imagination. A l'heure actuelle, nous sommes en mesure d'embarquer une puissance de calcul plus grande qu'auparavant, conséquence des avancées technologiques.

      Nous pouvons également intégrer un robot dans un système d'information, et dans un environnement spécifique, les capteurs pouvant être reliés entre eux. Cette interaction entre différents appareils permet de développer une véritable complémentarité entre les appareils. Dans le domaine des similitudes avec les comportements humains, nous savons simuler des expressions, et nous assistons à l'émergence de situations qui apparaissent coordonnées.

      Des limites peuvent toutefois être posées. Ainsi, on est en mesure de pouvoir sous-titrer de façon automatique un discours, mais pas de l'interpréter de façon fluide, en particulier lorsque la parole est saccadée ou ne répond pas à des standards (les accents régionaux, par exemple). Par ailleurs, enseigner des petits comportements à des robots s'avère pour l'heure impossible, l'enjeu étant de développer des capacités d'apprentissage à ces machines, qui s'adapteraient au fur et à mesure. Un robot « intelligent » serait capable de pouvoir apprendre, communiquer, comprendre, simuler des émotions : cela relève encore de la science-fiction, mais les recherches progressent rapidement.

      Des questions liées à l'éthique

      Etienne Dombre, directeur de recherches au CNRS, dégage pour sa part deux applications concrètes de ces évolutions : la robotique médicale, et celle destinée à améliorer le quotidien. Dans le domaine de la santé, la rééducation fonctionnelle constitue l'exemple le plus probant de ces innovations, avec l'apparition de prothèses destinées à s'intégrer à notre squelette ou des déambulateurs capables de réorienter un patient. Toutefois, en raison du coût de ces technologies, la recherche et la commercialisation n'ont quasiment pas progressé en trente ans. La robotique d'aide aux médecins représente cependant une voie d'avenir, avec récemment une opération chirurgicale commandée depuis les Etats-Unis avec une patiente à Strasbourg.

      Jean-Christophe Baillie, fondateur et directeur scientifique de Gostai, tient à rappeler que la définition de ce qu'est un robot ne fait pas consensus, avec une division possible entre machines autonomes et machines capables d'apprendre. Les machines apprenantes, comme expliqué par les autres intervenants, n'existant pas à l'heure actuelle. Des questions liées à l'éthique vont émerger, toute technologie pouvant être utilisée pour des usages bons ou mauvais, avec les risques plus ou moins grands de dépendance à la technologie, de déshumanisation, de problèmes concernant la vie privée ou de l'équilibre économique (les machines qui travaillent à la place des Hommes, l'économie s'adaptant avec des destructions et créations d'emplois).

      L'anthropologue Denis Vidal préfère quant à lui engager un questionnement sur la vie avec des robots pouvant exprimer des émotions et capables d'apprendre, ce qui relève pour l'heure de la science-fiction, mettant en garde sur de potentielles dérives.

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      1672 2009-06-23 07:00:41 2009-06-23 05:00:41 open open les-defis-de-la-robotique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Emploi: la grande distribution continue à recruter http://www.problematiques.fr/1633-emploi-la-grande-distribution-continue-a-recruter Wed, 24 Jun 2009 05:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1633 Des emplois non délocalisables, des embauches à tous niveaux de diplôme, une implantation nationale : la grande distribution fait figure de remède anti-crise dans un contexte de forte poussée du chômage.

      « En dépit de la conjoncture économique actuelle difficile, nous sommes fiers d'être en mesure de créer des emplois de qualité pour des milliers d'Américains cette année. Créer des emplois est pour nous une façon d'aider les gens à travers le pays à mieux vivre », a expliqué le vice-président de Wal Mart suite à l'annonce de la création de 22.000 emplois dans les mois à venir, au sein de ses établissements américains.

      Le premier distributeur mondial a enregistré en avril une progression de 5 % de ses ventes américaines, hors carburants et à surfaces de vente constantes, augurant un potentiel rebond de la consommation des ménages. Après avoir engagé un plan d'économies, rognant essentiellement sur des emplois administratifs, le groupe redore son blason à travers la création d'emplois, une nouvelle bienvenue dans la situation actuelle. Un nombre important de magasins sera concerné par des extensions, tandis que d'autres unités devraient ouvrir d'ici la fin de l'année.

      En France, la grande distribution compte plus de 630.000 salariés, parmi lesquels une majorité de femmes et de jeunes de moins de 35 ans. Près de 10.000 embauches sont réalisées chaque année, les enseignes tablant désormais sur l'essor des contrats d'apprentissage et de professionnalisation. La pénurie de main-d'œuvre dans les métiers de bouche (boucherie, boulangerie...) incite les distributeurs à collaborer davantage avec les établissements scolaires. Les enseignes capitalisent par ailleurs sur leur notoriété et leur niveau de développement, un atout face aux commerces de proximité.

      Une évolution de la relation entre salariés et employeurs

      La Loi de modernisation de l'économie, en assouplissant les conditions d'implantation de commerces de moins de 1.000 mètres carrés, devrait notamment permettre un renforcement du maillage du territoire par les maxi-discompteurs (Lidl, Aldi...), des établissements où le personnel est le plus souvent polyvalent. Les titulaires de Bac + 2 sont particulièrement recherchés au sein de la branche : « ils débutent comme vendeurs sur des produits spécifiques. Ils évoluent ensuite comme seconds de rayon puis  managers de rayon, chefs de secteur, directeurs d'hypermarché, voire cadres dirigeants de l'entreprise », explique à Hobsons Edwige Delattre, responsable du recrutement national chez Auchan. Le groupe nordiste, faute de véritables perspectives dans les hypermarchés, table sur le développement de ses supermarchés.

      Ces perspectives de promotion interne rapide tendent toutefois à se raréfier. Carrefour a intégré cette évolution ainsi que les nouvelles attentes des candidats en matière d'articulation entre vie professionnelle et vie privée, et tente aujourd'hui de restaurer son image en tant qu'employeur à travers un nouveau « deal » : l'enseigne est passée d'une logique d'une forte implication personnelle liée à une possibilité d'évolution de carrière rapide à un système où la progression interne plus lente est compensée par un meilleur respect de la vie privée et sociale des salariés. Un changement notamment rendu nécessaire par la faible attractivité du secteur, jugé difficile.

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      1633 2009-06-24 07:00:54 2009-06-24 05:00:54 open open emploi-la-grande-distribution-continue-a-recruter publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Région parisienne: l'éco-mobilité en marche http://www.problematiques.fr/1636-region-parisienne-leco-mobilite-en-marche Thu, 25 Jun 2009 05:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1636 L'optimisation des flux constitue l'élément principal d'une politique de réduction des émissions de CO2 en Ile-de-France, où les transports sont les premiers facteurs de pollution.

      Avec 27,46 % à Paris, la liste Europe écologie, qui a réuni plus de 16 % des voix à l'échelon nationale, a fait figure de surprise inattendue lors des élections européennes, et a davantage séduit les électeurs de la capitale, qui assistent depuis de nombreuses années à la mise en place d'une politique résolument orientée à l'encontre de la circulation automobile individuelle classique. La mise en place d'outils destinés à décourager les automobilistes, l'extension du réseau de couloirs de bus et les Vélib', c'est un arsenal de mesures « vertes » qui a été mis en place depuis 2001.

      Question majeure en Ile-de-France, les transports font donc partie intégrante des politiques de l'environnement menées dans la région: « les transports de personnes et de marchandises sont responsables de 53% des émissions de gaz à effet de serre de Paris et de 29% de celles de la région », selon Florent Barnabé, fondateur du club de réflexion Innov'eco. L'enjeu n'est plus de développer le plus possible l'emprise des réseaux de transports, mais de réfléchir à la façon par laquelle les flux peuvent être optimisés. En proposant différents moyens de contourner Paris, les autorités tentent par exemple de décongestionner la capitale mais aussi d'inciter les Franciliens à utiliser les transports en commun, dont l'utilisation de banlieue à banlieue s'avère souvent délicate.

      Première source de CO2 dans la région, les transports sont amenés à se diversifier, en privilégiant les modes de déplacements « doux » et la combinaison de plusieurs modes: après les expériences mitigées de « parkings relais » près des gares ou aux portes des villes, peu fréquentés en raison de leur coût, l'accent est désormais mis sur la rénovation des pôles d'échanges permettant de passer facilement du train au bus, et inversement. Un schéma directeur des gares routières a été rendu public fin mai par le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), 200 pôles étant concernés. Le renforcement de la qualité de service est au coeur du projet, la performance des réseaux déterminant leur capacité d'attraction.

      Le tramway, qui effectue un retour en force depuis le début des années 1990 après avoir longtemps été délaissé, apparaît également comme un élément majeur des politiques d'éco-mobilité. En province, nombre de collectivités en raffolent, profitant des travaux pour effectuer une rénovation et restructuration des quartiers traversés, tandis qu'en région parisienne, à l'exception notable du tramway des Maréchaux, l'accent a été mis sur la desserte de l'agglomération. Signe du succès de ce mode de transport, le T1, déjà fréquenté par 80.000 voyageurs par jour, va être prolongé, tout comme deux autres lignes. Quatre créations d'itinéraires sont déjà programmés.

      Au-delà du transport de voyageurs, un axe primordial pour favoriser la réduction des émissions de CO2 passe par les marchandises. En faisant acheminer des conteneurs dans Paris par voie ferrée, Monoprix s'est récemment positionné comme un acteur engagé en faveur du développement durable, une image plus que bienvenue. Les réseaux fluviaux font figure de canaux du futur: 5.000 tonnes transportées par bateau équivalent à 250 camions de vingt tonnes sur les routes ! Réduction de la circulation automobile et action écologique: il ne reste plus qu'à démonter les atouts économiques pour qu'un véritable mouvement soit enclenché.

      Les constructeurs commencent à se pencher sur cette demande spécifique à l'agglomération parisienne. Bombardier, sélectionné pour le futur train de banlieue « Francilien », ayant annoncé son intention de développer du matériel adapté, avec « une série de solutions innovantes, durables et de conception experte pour le transport en commun qui simplifient beaucoup les bons choix en matière de mobilité ».

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      1636 2009-06-25 07:00:38 2009-06-25 05:00:38 open open region-parisienne-leco-mobilite-en-marche publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Liens: emprunt, croissance verte et période d'essai http://www.problematiques.fr/1681-liens-emprunt-croissance-verte-et-periode-dessai Sun, 28 Jun 2009 16:41:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1681 Rendez-vous chaque semaine pour découvrir une sélection de liens destinée à approfondir de nombreuses thématiques économiques et sociales. ]]> 1681 2009-06-28 18:41:04 2009-06-28 16:41:04 open open liens-emprunt-croissance-verte-et-periode-dessai publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Grandes écoles: les jeunes diplômés face à la crise http://www.problematiques.fr/1683-grandes-ecoles-les-jeunes-diplomes-face-a-la-crise Mon, 29 Jun 2009 05:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1683 Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4

      Le manque de visibilité des entreprises pénalise l'insertion des jeunes diplômés, une situation confirmée par la Conférence des grandes écoles.

      Un coup d'œil aux entreprises plébiscitées par les diplômés des grandes écoles suffit à s'en convaincre : ils ne cessent de croire au potentiel de leur formation, et se disent attirés par des firmes aussi importantes que BNP Paribas, Apple, EDF, Google ou EADS. Des grands noms qui, pour leur part, recrutent de manière moins effrénée depuis plusieurs mois, ce que confirme notamment le temps moyen de recrutement à la sortie de l'Essec, passé de deux à quatre mois depuis le début de la crise. L'école conseille aujourd'hui de se rabattre sur des firmes moins prestigieuses ou de repousser le passage de leur diplôme pour continuer à bénéficier des conventions de stage.

      La Conférence des grandes écoles confirme cette situation dans son étude sur l'insertion des jeunes diplômés, menée auprès de la promotion 2008. Le taux d'emploi des diplômés d'écoles d'ingénieurs est passé, entre 2007 et 2008, de 94,9 % à 84,6 %, une chute qui concerne pourtant une période où la crise n'était pas à son apogée. Dans les écoles de management, ce taux a évolué de 93,9 % à 82,5 %.

      « En valeur absolue, ces chiffres restent très satisfaisants - même si l'on assiste sans doute à un retournement de tendance, après plusieurs années de progression marquée de l'ensemble des indicateurs », a expliqué le président du groupe HEC Bernard Ramanantsoa, la Conférence des grandes écoles rappelant qu'au bout d'un an, 70 % des diplômés exercent une activité professionnelle, contre 75 % un an auparavant.

      Dans ce contexte, nombreux sont les étudiants à vouloir repousser leurs études, une option que nombre de spécialistes conseillent à condition de bien préparer son projet professionnel : il ne s'agit pas d'accumuler les diplômes, mais de compléter harmonieusement une formation par un cursus pouvant, par la suite, être mis à profit. Le manque de visibilité éprouvé par les entreprises pénalise les projets de recrutement, les timides signes de reprise économique ne pouvant constituer un véritable feu vert pour revenir sur le marché de l'emploi. La multiplication des stages témoigne de ce contexte : au-delà de l'aspect financier, les firmes peuvent ainsi entretenir une forme de « période d'essai » à la prise de risque limitée.

      « Les jeunes diplômés doivent privilégier les missions d'intérim et les CDD. Une façon pour eux de multiplier les expériences et d'avoir un pied dans le monde de l'entreprise. Cela vaut toujours mieux que d'inscrire sur son CV une longue période de recherche d'emploi », indique au Point Olivier Gélis, directeur général du cabinet de recrutement Robert Half International France. A l'Essec, on insiste sur la valeur des diplômes et les acquis, des paramètres exploités par de nombreuses entreprises dans leurs campagnes de recrutement, promettant notamment des carrières internationales... après la crise.

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      1683 2009-06-29 07:00:16 2009-06-29 05:00:16 open open grandes-ecoles-les-jeunes-diplomes-face-a-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock
      Grande consommation: toujours plus de pression sur les prix http://www.problematiques.fr/1677-grande-consommation-toujours-plus-de-pression-sur-les-prix Tue, 30 Jun 2009 05:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1677 Les consommateurs réorientent leurs habitudes sur les prix et la proximité, deux critères complétés par l'essor du commerce électronique.

      La progression continue des ventes engendrées par les marques de distributeurs, qui représentent aujourd'hui 30 % du volume des produits de grande consommation, apparaît comme un des signes forts d'une nouvelle façon de consommer, en plein essor depuis de nombreuses années et dont l'effet est accentué par la crise : les consommateurs souhaitent aujourd'hui dépenser mieux, de façon plus utile, guidés par les aspects économiques, mais également environnementaux.

      L'émergence des nouvelles technologies a permis de reconfigurer en profondeur le lien entre les commerçants et leurs clients, plus avertis à travers les nombreux forums et associations de consommateurs, plus aptes à comparer les prix et les caractéristiques des produits avant d'acheter, et pouvant accéder à une offre mondiale sur internet. Parallèlement à cette révolution numérique, les maxidiscompteurs se sont imposés dans l'alimentaire, et étendent leur emprise à d'autres domaines.

      Priorité au prix. Seules les marques bien installées, dont les marques de distributeurs (MDD) peinent à égaler la qualité, résistent aux évolutions intervenues, depuis plusieurs mois, dans le comportement des ménages. Selon une étude OC&C/LSA, la marge opérationnelle des cinquante géants internationaux de la grande consommation a chuté l'an dernier de 0,7 point, à 17,4 %. Leur chiffre d'affaires moyen a progressé en raison des hausses de prix pratiquées en 2008, mais pas en raison des volumes écoulés (en stagnation ou en recul). Les Cadbury et autres Procter&Gamble doivent donc reconquérir le cœur des ménages à défaut de choyer leur porte-monnaie.

      La pression sur les prix a toutefois tendance à s'accentuer depuis le début de l'année, avec de gros efforts pratiqués sur les promotions, premier moyen de faire redécouvrir une marque par le biais, notamment, de l'achat d'impulsion. Deux stratégies peuvent être, dans ce contexte, être suivies en parallèle : d'une part, la montée en gamme de quelques marques fortes afin de se situer au-dessus de la mêlée, et, d'autre part, l'abaissement de prix de quelques produits « accessibles » au niveau des marques de distributeurs, voire légèrement en-dessous, quitte à rogner sur le marges. Cette option présente toutefois des limites : faute de référencement suffisant, l'éco-pack de Danone à 1 euro n'a pas rencontré son public.

      Plus près, plus pratique. Une autre conséquence - plus inattendue celle-là - des évolutions constatées en matière de consommation réside dans le retour en force des supermarchés, format que l'on disait en bout de course il y a quelques années en raison de niveaux tarifaires plus élevés que la moyenne et de choix restreint. A l'ère de l'hyperconsommation succède une période de retour à des comportements plus raisonnés, axés sur des achats réalisés à proximité du domicile ou du lieu de travail - la hausse des prix de l'essence semble avoir participé à ce phénomène - et en plus petites quantités, quitte à se réapprovisionner plusieurs fois dans la semaine. Les hard-discounters avaient initié la tendance, les distributeurs plus conventionnels leur ont emboité le pas : ainsi, Auchan vient de convertir ces supermarchés Atac en Simply Market, enseigne à mi-chemin entre les maxidiscompteurs et les convenience stores.

      Le e-commerce prend enfin son envol. Lancés trop tôt, lorsque l'accès au haut-débit n'était pas généralisé, les commerces en ligne trouvent enfin leur public, et voient leur attractivité renforcée par la crise : avec moins de frais, ils vont jusqu'à casser les prix sur certains biens technologiques, ou s'adaptent peu à peu aux prix pratiqués en magasin, supprimant ou rognant sur les frais d'envoi. Soucieux de parfaire leurs images prix et qualité, les e-commerçants, après s'être distingués, affichent clairement leur lien avec des groupes bien installés s'ils en ont un : Carrefour prévoit de faire disparaître sa marque Ooshop pour la fondre sous son enseigne, une transformation déjà engagée pour les produits high-tech (Boostore est devenu Carrefour Online).

      Ces évolutions, qui semblent durables, s'inscrivent dans un contexte tendu pour l'emploi : « je ne vois pas comment la demande des ménages, avec la hausse du chômage, pourra se maintenir », indique au Monde Mathilde Lemoine, directrice des études économiques chez HSBC.

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      1677 2009-06-30 07:00:17 2009-06-30 05:00:17 open open grande-consommation-toujours-plus-de-pression-sur-les-prix publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      PME: les enjeux de l'intelligence économique http://www.problematiques.fr/1679-pme-les-enjeux-de-lintelligence-economique Wed, 01 Jul 2009 05:00:13 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1679 Une note des services de renseignement met en exergue les risques liés à la diffusion d'informations par les petites et moyennes entreprises, particulièrement vulnérables.

      Près de 3.000 entreprises françaises auraient été victimes d'espionnage industriel en trois ans ,ou « actes d'ingérence économique », selon une note interne de la Direction centrale du Renseignement intérieur rendue publique par La Tribune. Point saillant de l'article : 71 % de ces firmes emploient moins de 500 salariés, des PME particulièrement exposées. A la différence des grandes entreprises au sein desquelles les problèmes liés à l'intelligence économique font l'objet de moyens dédiés, les petites et moyennes entreprises peinent, pour une large majorité, à protéger les informations stratégiques dont elles disposent.

      « Nous savons bien que notre travail en intéresse certains. Nous n'en faisons pas une obsession mais nous adoptons des comportements pour éviter toute fuite, même si nos travaux sont particulièrement exposés dans les médias. Ce sont des habitudes, des réflexes à prendre. J'évite, par exemple, de parler de process devant des gens », explique à La Dépêche Pierre Dény, président de Boostec, une entreprise spécialisée dans l'optique spatiale. Le chiffre dévoilé par la DCRI recouvre non seulement le pillage d'informations, mais aussi les conséquences de ces comportements, tels qu'une prise de contrôle.

      Pour chaque type d'information, sa diffusion doit, dans le meilleur des cas, faire l'objet d'une évaluation. Doit-on être totalement transparent sur les activités de la société, ou éviter de trop disserter sur les clients et les salariés ? Ce questionnement peut notamment intervenir lors de la préparation d'un salon ou du lancement d'un nouveau site internet. Le réseau mondial constitue en effet une mine d'informations principalement accessibles de manière légale, tandis que les rencontres avec le public peuvent être l'objet de prises de contacts plus ou moins bénéfiques selon l'interlocuteur. L'attitude des visiteurs à un salon peut intriguer : les professionnels en costume qui se photographient devant un véhicule ou un objet sont-ils là pour se montrer ou garder une trace de ces objets ?

      Haro sur les téléphones mobiles

      Les NTIC constituent également des médias à risque pour les entreprises, qui se retrouvent confrontées à une diffusion d'informations volontaire - sur leur propre site internet - ou involontaire (la mise en ligne des résultats d'un appel d'offres, les projets d'implantation de nouvelles unités de production dévoilées par la commune concernée, le profil d'un salarié qui rend compte de manière trop détaillée de son travail). Au sein de l'entreprise, un briefing peut être effectué auprès des salariés afin de les sensibiliser au risque représenté par les nouvelles technologies, qui ne se limitent pas au seul réseau Internet.

      L'exemple le plus marquant des risques liés aux réseaux de communication remonte à l'investiture du président des Etats-Unis Barack Obama, à qui les services de sécurité ont proscrit l'usage du Blackberry. Deux types de risques sont identifiés à propos des téléphones : d'une part, l'envoi de courriels non-cryptés par ondes, et d'autre part le transit de messages par des serveurs centralisés au sein des locaux d'une même société, dont les intentions sont potentiellement à même d'être remis en cause.

      La propagation de virus à grande échelle semble aujourd'hui difficile à appréhender au vu de la complexité des différents systèmes d'exploitation, mais la perte ou le vol des appareils constituent des sources de diffusion d'information non-souhaitées et dont l'avènement a de fortes chances de se réaliser. Une gestion rigoureuse de la flotte de terminaux s'avère donc essentielle, avec la remise d'un appareil aux seuls salariés qui en présentent un réel besoin. Une mesure que le service en charge du budget ne pourra qu'approuver.

      En cette période de crise où chaque opportunité d'acquisition, de reprise ou de rapprochement sera examinée de près, une manière de préparer la reprise, définir une stratégie liée à la protection et à la diffusion des données de l'entreprise semble constituer un investissement judicieux.

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      1679 2009-07-01 07:00:13 2009-07-01 05:00:13 open open pme-les-enjeux-de-lintelligence-economique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Green business: retour en grâce pour les valeurs vertes http://www.problematiques.fr/1673-green-business-retour-en-grace-pour-les-valeurs-vertes Thu, 02 Jul 2009 05:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1673 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. La crise financière a occasionné d'importantes pertes sur le front des valeurs liées à l'environnement. L'effet des différentes initiatives gouvernementales facilite leur remontée.

      Après avoir traversé une période délicate ces derniers mois, les valeurs vertes semblent en passe de revenir sur le devant de la scène, sous l'effet des premiers signes de la reprise économique et de l'avancement des plans de relance. « Ce sont les valeurs vertes qui ont le plus souffert ces derniers mois. Elles ont subi de plein fouet la crise financière et la baisse brutale du prix du pétrole, qui est passé de 140 à 40 dollars », témoignait récemment au Journal des Finances Stéphane Le Gall, gérant chez Federal Finance. Les fonds spécialisés ont subi ces turbulences, et sont en passe de s'imposer aujourd'hui comme des placements d'avenir.

      Les investissements verts compris dans les plans de relance de quinze grands pays représentent plus de 432 milliards de dollars (341 milliards d'euros), dont la moitié devrait être allouée dès cette année selon une étude de la banque HSBC : après les doutes liés à la crise, les actions commencent enfin à porter leurs fruits. Les différentes mesures mises en place depuis plusieurs années entrent également en ligne de compte : le cabinet de conseil Boston Consulting group estime que le Grenelle de l'environnement devrait déboucher, en France, sur 450 milliards d'euros d'activités économiques d'ici à 2020. Par ailleurs, de nouveaux comportements, plus responsables, émergent à la faveur de la crise.

      Faute de voir rapidement les effets de leurs investissements, de nombreux actionnaires se sont détournés, au plus fort de la crise, des valeurs liées à l'environnement. Les technologies exigent des temps de développement particulièrement longs, mais font l'objet d'un soutien fort de la part des différents gouvernements, entre les moyens financiers levés en faveur de la relance et les actions plus classiques tels que les concours, appels d'offres ou mesures fiscales.

      198 milliards de dollars ont été mobilisés par la Chine dans ce domaine, où 34 % des fonds dédiés à la relance sont alloués à l'environnement : les pays émergents, potentiels marchés, s'engagent également dans de domaine. L'impact de la multiplication des normes et règlements influe également sur la tenue des valeurs vertes : pas moins de  250 nouvelles réglementations ou politiques ont vu le jour depuis juillet 2008 à travers le globe.

      Une évolution des comportements

      Des difficultés de financement subsistent toutefois, les grands groupes bénéficiant d'une prime à la notoriété et aux partenariats : « il est clair que des sociétés comme EDF EN et Séchilienne Sidec devraient plutôt mieux tirer leur épingle du jeu du fait de leur surface financière, de leur présence internationale et d'un actionnariat qui peut être bénéfique en termes d'image, surtout pour EDF EN », indique aux Echos Jean-François Granjon, analyste chez Oddo Securities. Séchilienne Sidec maintient son projet d'implantation d'une centrale solaire dans chaque région en trois ans, le spécialiste de l'éolien Vestas poursuit sa progression malgré de récentes coupes sur l'emploi, et Poweo, dont l'objectif est de produire à terme 25 % d'énergie d'origine renouvelable, pourrait bénéficier de la montée de l'autrichien Verbund dans son capital.

      Le passage au vert engagé par les consommateurs devrait également profiter aux firmes du secteur, la crise confortant l'installation de comportements plus responsables et davantage portés sur le « mieux consommer » que l'objectif de consommer toujours plus. Cette philosophie est confirmée par l'enquête Greendex menée dans dix-sept pays : 53 % des consommateurs se disent concernés par l'environnement. Dans le domaine des installations, les nombreux crédits d'impôts et avantages fiscaux liés aux équipements verts permet de concilier finances et environnement, une dualité qui semble essentielle pour réussir cette montée en puissance d'une attitude tournée vers les économies d'énergie et l'environnement.

      L'introduction en Bourse, mi-mai, de CPC Solabios, une PME spécialisée dans l'installation de toits solaires, constitue un exemple probant de ce retour en grâce des valeurs vertes.

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      1673 2009-07-02 07:00:21 2009-07-02 05:00:21 open open green-business-retour-en-grace-pour-les-valeurs-vertes publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 127 devillersroland@gmail.com 91.87.211.216 2009-07-15 10:12:41 2009-07-15 08:12:41 1 0 0
      Liens: pays émergents, taxe carbone et emprunt EDF http://www.problematiques.fr/1700-liens-pays-emergents-taxe-carbone-et-emprunt-edf Sun, 05 Jul 2009 09:26:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1700 Votre rendez-vous hebdomadaire destiné à approfondir différents thèmes d'actualité se poursuit en juillet. Cette séquence se construit avec vous, par courriel ou par commentaire. ]]> 1700 2009-07-05 11:26:20 2009-07-05 09:26:20 open open liens-pays-emergents-taxe-carbone-et-emprunt-edf publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last L'emploi des cadres en berne http://www.problematiques.fr/1698-lemploi-des-cadres-en-berne Mon, 06 Jul 2009 05:00:49 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1698 Les cadres accusent le coup dans un contexte économique difficile. Le nombre d'offres d'emploi à leur destination s'effondre. Les jeunes diplômés figurent parmi les plus touchés.

      Il s'agit ici de la chute la plus brutale jamais enregistrée. En tablant sur une baisse de 27 % des embauches pour cette année, l'Agence nationale pour l'emploi des cadres (Apec) confirme que la détérioration du climat économique s'étend à toutes les catégories de la population, comme lors de la récession qui avait affecté la France entre 1992 et 1993. Aujourd'hui, la baisse du nombre d'embauches prévues atteint le double de cette période ! Le nombre d'offres d'emplois diffusées a pour sa part chuté de 31 % au cours des premiers mois de l'année, par rapport à la même période de 2008.

      Dans ce contexte, les techniques de recherche d'emploi doivent évoluer, les recruteurs devenant plus exigeants sur la qualité des candidatures reçues. « Il vaut mieux cibler les entreprises ou le métier vers lesquels on veut aller. La technique consistant à inonder les entreprises de CV est une stratégie perdante », explique au Monde le président de l'Apec, Eric Verhaeghe. De nombreuses firmes tiennent à jour des CVthèques au sein desquelles les profils les plus pertinents seront classés, une manière de se tenir prêt pour la sortie de crise. Toutefois, nombre de PME, faute de temps ou de moyens, n'entreprennent pas un tel travail de classement.

      Certains secteurs, tels que l'informatique, subissent davantage les conséquences de la crise que les autres. Le reflux du nombre d'offres destinées aux cadres s'élève dans ce domaine à 37,4 % entre janvier et 2009, un retournement de situation brutal puisque la hausse de ce même nombre d'offres était de 31,4 % par an en moyenne depuis 2004. En étendant le champ de vision à toute la branche, près de 5 % des informaticiens sont actuellement à la recherche d'un emploi, sans compter les jeunes fraîchement diplômés et qui peinent à s'insérer dans la vie active. Le nombre de chômeurs dans la profession croit deux fois plus vite que la population totale des demandeurs d'emploi.

      Vers davantage d'expérience

      Les jeunes diplômés (au minimum licenciés et dotés d'un an d'expérience) sont particulièrement touchés. La chute des recrutements les concernant pourrait atteindre 45 % cette année selon l'Apec, qui va lancer un programme spécifique destiné à ces publics pour les accompagner dans leurs démarches. La moitié des entreprises cherchant à recruter un cadre exigent de dix à vingt ans d'expérience, contre seulement 20 % d'entre elles il y a un an: au-delà des diplômes, ce sont avant tout des compétences qui sont recherchées, et une solide connaissance du secteur.

      Dans ce contexte, les cadres deviennent « plus préoccupés par les risques de chômage, tout en étant confiants en leurs capacités à saisir les opportunités professionnelles et en gardant une vision dynamique du marché de l'emploi », constate Gabriel Artero, ancien président de l'Agence pour l'emploi des cadres, dans un entretien accordé au Journal du Net. L'intérim apparaît comme une solution pour le moins pratique en cette période de crise: la variété des missions susceptibles d'être proposées et le nombre de contacts qui peuvent en déboucher constituent des éléments qui rendent attractifs cette forme d'emploi. Une étude réalisée par l'Observatoire du travail temporaire fait ressortir que 61 % des cadres interrogés en ont une vision « positive ».

      Les prévisions établies par la Commission européenne concluant, au moins jusqu'à fin 2010, à un recul du nombre de cadres en poste partant à la retraite, un facteur à prendre en compte avec la détérioration du climat économique, l'emploi des cadres ne risque pas de connaître une embellie de sitôt...

      • Prochaine chronique Ressources humaines le 17 juillet
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      1698 2009-07-06 07:00:49 2009-07-06 05:00:49 open open lemploi-des-cadres-en-berne publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Emballement généralisé autour des matières premières http://www.problematiques.fr/1689-emballement-generalise-autour-des-matieres-premieres Tue, 07 Jul 2009 05:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1689 Des compagnies pétrolières aux exploitants agricoles en passant par les exploitants de mines, tous les acteurs du secteur des matières premières assistent à d'importants mouvements.

      Les matières premières n'ont jamais occupé autant d'importance sur la scène économique mondiale. Les commodities font l'objet d'une forte actualité, entre les soubresauts des cours du pétrole, qui, après avoir joué aux montagnes russes, s'envolent de nouveau ; les matières premières agricoles, où l'offre peine à satisfaire la demande, et le secteur minier, théâtre de fusions et de rapprochements plus ou moins souhaités par les parties.

      Derrière ces mouvements, se recèle la question principale posée aux acteurs économiques mondiaux pour les années à venir : comment gérer l'offre dans un contexte de raréfaction des ressources, d'une demande à la croissance incertaine et des problématiques liées au développement durable ?

      Pétrole : prendre en compte la crise et les pays émergents. Pour l'Agence internationale de l'Energie, anticiper les évolutions de la demande relève presque de l'impossible tant les paramètres sont nombreux. Selon les dernières estimations parues fin juin, la hausse de la demande s'élèverait à 0,6% par an entre 2009 et 2014, contre les 1,6% prévus précédemment. Des chiffres à prendre avec des pincettes : quinze jours auparavant, l'organisation revoyait en légère hausse ses chiffres pour l'année en cours ! L'enjeu est de réussir à croiser différentes variables, au premier rang desquelles les conséquences collatérales de la crise (une consommation plus raisonnée de produits pétroliers) et un début de reprise économique anticipé par les marchés.

      « La profonde récession économique qui s'est répandue dans le monde entier l'année passée a fait de sévères dégâts sur la demande de pétrole, qui devrait se contracter à des taux inconnus depuis le début des années 80 », a expliqué l'Agence internationale, qui constate les changements de comportements des consommateurs, en particulier américains. La spectaculaire augmentation des prix au cours du premier semestre 2008 avait préparé les esprits à une situation au sein de laquelle une hausse de la demande coïncide avec une raréfaction de l'offre, impactant les cours. A cette « mise en garde » a succédé une phase de décrue des cours entre septembre 2008 et février 2009, signe tangible de l'amplification de la crise économique. Ces épisodes semblent avoir marqué les automobilistes, plus regardants sur leur consommation. A noter par ailleurs, les difficultés traversées par les compagnies aériennes.

      Les majors ont entamé un cycle de report de leurs investissements, pénalisant à moyen terme l'offre. Les activités d'exploration-production, lucratives avec un baril à 150 dollars mais exclues à 35 dollars, ont été les premières à faire les frais de la brutale chute des cours, et devraient mettre un certain temps à redémarrer. La stratégie des pays émergents devrait conditionner pour une large partie cette reprise des opérations, entre développement de l'automobile à l'occidentale et nécessité de tirer vers une croissance verte, orientée sur le respect de l'environnement. Les modèles de véhicules à destination de ces Etats, tels que la Logan de Dacia (Renault), ignorent pour l'instant ce défi. Les groupes britannique BP et chinois China National Petroleum Corporation viennent de décrocher d'un important champ pétrolier en Irak : le secteur semble croire à son avenir.

      Y aura-t-il assez de céréales pour nourrir la planète ? « Parce que l'alimentation est un besoin indispensable, le secteur agricole résiste mieux à la crise économique mondiale que les autres secteurs d'activité. Au cours des dix années à venir, les prix moyens des productions végétales devraient connaître une hausse de 10 à 20 % en termes réels par rapport à la décennie précédente », estiment l'OCDE et l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) dans leur dernier rapport sur la situation économique de l'agriculture. Contrairement à une batterie de biens sur lesquels d'importants arbitrages ont pu être effectués par les consommateurs, l'alimentation résiste et fait office de secteur défensif.

      Les produits laitiers souffrent certes d'une désaffection en Europe, mais l'engouement pour les céréales ne se dément pas, la tendance « environnementale et bien-être » accentuant l'intérêt pour les matières premières d'origine agricole. Toutefois, la production ne croît que de 0,6 % par an alors que les besoins sont amenés à doubler, selon la FAO, d'ici à 2050 : les pays émergents calquent progressivement leurs habitudes sur les modes de consommation occidentaux, avec une consommation de viande plus forte : la moitié des céréales produites dans le monde sont dévolues à la nourriture animale. Les investisseurs se renforcent sur ce segment : ainsi, le fondateur de Poweo Charles Beigbeder s'est retiré du marché de l'énergie pour s'orienter vers celui des greniers à blé. Tout un symbole !

      Mines : je t'aime, moi non plus. « Le nerf de la guerre est toujours le même, la diversification des produits et des implantations géographiques, en raison de la rareté de la ressource », indique au Journal des Finances Luc Pez, analyste chez Oddo Securities.

      Après le rapprochement avorté entre Rio Tinto et BHP Biliton, le suisse Xstrata a récemment lorgné sur Anglo American, lequel a refusé avant de se voir signifier une nouvelle proposition : ces deux exemples prouvent que la consolidation du secteur ne se fait pas sans mal. En février dernier, c'est la société d'Etat chinoise Chinalco qui devait acheter, pour 19,3 milliards de dollars, des participations dans neuf actifs parmi les plus profitables de Rio Tinto, dans l'aluminium, le cuivre et le minerai de fer, avant d'assister à la fin de l'accord par le groupe anglo-australien.

      Un groupe étant limité à ses propres mines, il peut soit acquérir un concurrent pour se développer de manière rapide, soit mobiliser de puissantes forces de prospection. Dans le premier cas, l'entreprise peut réaliser des synergies, acquiert une force de frappe importante, mais prend le risque de s'associer à un partenaire qui pourrait le mettre en difficulté. L'opération peut se dérouler à des niveaux de prix dans la moyenne. L'autre option, l'exploitation de nouveaux gisements, permet de garder la main sur les investissements réalisés en interne, mais s'avère coûteuse.

      Ces trois secteurs témoignent de l'emballement généralisé autour des matières premières, qui méritent plus que jamais leur nom...

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      1689 2009-07-07 07:00:43 2009-07-07 05:00:43 open open emballement-generalise-autour-des-matieres-premieres publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Régulation financière: vers un renforcement des autorités nationales http://www.problematiques.fr/1684-regulation-financiere-vers-un-renforcement-des-autorites-nationales Wed, 08 Jul 2009 05:00:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1684 Les institutions internationales dans la crise (1). Problématiques.fr propose, pendant l'été, un passage en revue de l'action des organisations internationales dans le cadre de la crise. Un mécanisme de régulation financière mondiale semble, pour l'heure, hors de portée.

      Lorsque les excès d'une profession sont régulièrement remis en cause, le moyen le plus consensuel de s'attaquer au problème est de mettre sur pied ou de revoir les organismes et les mécanismes de régulation. Une réforme du système nécessaire, mais qui doit s'effectuer avec parcimonie, comme l'a expliqué Barack Obama : « notre conception globale a été de ne pas abandonner complètement les aspects du système qui fonctionnaient mais plutôt de nous concentrer sur ceux qui ne fonctionnaient pas, et d'essayer de combler les lacunes. Nous voulons êtres sûrs de mettre le meilleur schéma de régulation possible en place pour ne pas répéter les erreurs du passé ». Le président américain s'exprimait courant juin sur les réformes qu'il vient d'instituer dans le cadre de la régulation financière.

      L'enjeu est de taille : prouver que les autorités, après avoir été pointées du doigt lors de la faillite de Lehman Brothers, sont à-même de garantir des règles dans le secteur de la finance, et dissiper les tensions nées à l'occasion du remboursement de prêts par plusieurs établissements bancaires, une manœuvre notamment destinée à se décharger d'un certain nombre de contraintes imposées par leur créancier. Les organes de régulation nationaux conservent en effet de nombreuses prérogatives, loin des pouvoirs des trois grandes instances internationales (le Comité de Bâle, le Forum de stabilité financière et le Fonds monétaire international).

      Au plus fort de la crise, l'action de ces trois entités a été remise en cause, tout comme celle des organismes d'Etat. Le Comité de Bâle, crée en 1974, est un forum où treize pays (prochainement vingt) abordent quatre fois par an, sous la houlette des représentants de leurs banques centrales et de leurs autorités prudentielles, des thèmes relatifs à la supervision bancaire. Il se cantonne au renforcement de la fiabilité du système financier, à travers l'établissement de standards minimaux. Pour sa part, le Forum de stabilité financière, institué en 1999 et regroupant 26 pays et différentes organisations internationales se limite à assurer la coopération dans le domaine de la supervision, tandis que le FMI, crée en 1944, agit essentiellement dans le domaine monétaire plus que financier. Ces différents organes d'ampleur mondiale se retrouvent aujourd'hui sur la sellette.

      Des institutions nationales redessinées

      Dans ce contexte, un renforcement des mécanismes propres aux Etats apparaît inéluctable. Les Etats-Unis, comme l'a présenté Barack Obama, et l'Europe viennent de procéder à de nombreuses modifications dans leurs systèmes, en redéfinissant le périmètre de chaque autorité. Outre-Atlantique, c'est le cas de la Securities & Exchange Commission, le gendarme des marchés très critiqué dans chaque camp politique. Il devrait se voir adjoindre un Conseil de surveillance des services financiers dont l'objectif sera de coordonner le travail des régulateurs, et d'une agence de protection financière des consommateurs, qui travaillera principalement sur les prêts, la crise trouvant sa source dans les dérives liées à l'attribution et au fonctionnement de crédits hypothécaires. L'agence de contrôle des caisses d'épargne et de crédit sera pour sa part remplacée par une nouvelle institution.

      En Europe, c'est un accord de principe entre la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne qui, pour l'heure, définit le futur paysage de la régulation et de la supervision financière. Cette mise en commun d'idées était pourtant mal partie, comme l'ont prouvé les déclarations du Premier ministre britannique préalables à cet accord : « nous avons besoin de mécanismes de supervision transfrontalière. Mais, au bout du compte, ce seront les autorités nationales qui auront la responsabilité de banques ou de compagnies d'assurance spécifique », avait-t-il alors indiqué. Bruxelles prévoit notamment la création, en 2010, la création de trois autorités paneuropéennes en charge de la surveillance des banques, des assureurs et des marchés financiers. Les trois pays, qui ont harmonisé leurs positions, espèrent faciliter les négociations. L'installation d'un Comité européen du risque systémique est également prévue.

      Pour l'ancien gouverneur de la Banque de France Jacques de Larosière, la priorité réside dans le renforcement des moyens des organes de contrôle nationaux. De véritables mécanismes de régulation financière à l'échelle du globe semblent donc, pour l'instant, exclus, même si les conséquences de la crise se sont étendues sur toute la planète.

      • Suite de notre série Mercredi prochain: l'OCDE et les paradis fiscaux
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      1684 2009-07-08 07:00:05 2009-07-08 05:00:05 open open regulation-financiere-vers-un-renforcement-des-autorites-nationales publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Déchets: vers davantage de quantités recyclées http://www.problematiques.fr/1703-dechets-vers-davantage-de-quantites-recyclees Thu, 09 Jul 2009 05:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1703 Les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement et Eco-Emballages sont ambitieux. Pas moins de 500.000 tonnes supplémentaires doivent être recyclées d'ici à 2012.

      Avec son nouveau slogan « Mieux trier pour moins payer », le Syndicat mixte de la région d'Avesnes-le-Comte, dans le Nord, s'inscrit dans une tendance nationale amplifiée par les évolutions des comportements initiées depuis plusieurs années: le tri sélectif fait office de priorité par les collectivités, et les consommateurs deviennent davantage regardants sur leur production de déchets. A la faveur de la crise, les produits d'entrée ou de milieu de gamme sont plébiscités... et regorgent de moins d'emballages.

      Le volume de déchets produits en France a reculé de 5 % à 10 % au cours du premier trimestre, une baisse imputable à la qualité même des produits, où le phénomène du sur-emballage a laissé la place à des surfaces minimalistes, en particulier sur certaines références premier prix. Par ailleurs, les campagnes de sensibilisation, parmi lesquelles la dernière en date « Faisons vite, ça déborde ! », menée par l'Ademe, semblent en passe de porter leurs fruits. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie a notamment été submergée par les demandes d'autocollants anti-imprimés publicitaires.

      Le tri sélectif n'en reste pas moins une priorité, l'enjeu environnemental étant couplé à des objectifs d'ordre économique. 87 % des Français estiment que le tri et le recyclage des déchets constituent les principales actions à mener dans le domaine de la protection de l'environnement. Il n'en reste pas moins que l'analyse du contenu de leurs ordures ménagères, réalisé par l'Ademe, recèle d'importantes différences entre les intentions et les pratiques: chaque Français jette sept kilos d'aliments encore emballés et non consommés par an ! D'autres éléments s'avèrent plus positifs: en comparaison par rapport à la précédente étude, menée en 1993, la quantité de papier (journaux, revues) et de déchets retrouvée dans le bac courant (sans tri préalable) a diminué de moitié, signe d'une véritable prise de conscience dans ce domaine.

      Accroître les volumes collectés

      En 2007, 37,77 millions de tonnes de déchets ont été collectés par les collectivités territoriales (communes, délégations de service public, syndicats). 33,5 % ont été recyclés, les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement étant de tendre vers 35 % en 2012 et 45 % de recyclage à l'horizon 2015. Dans ce contexte, la contribution des entreprises va s'accroître de 25 % l'an prochain, à 6,80 euros par habitant en moyenne.

      Afin de favoriser la hausse du nombre d'ordures triées et recyclables, Eco-Emballages poursuit actuellement une réflexion sur la politique à adopter, particulièrement en milieu urbain où le taux de recyclage des déchets est deux fois moindre qu'en zone rurale. Entre un bac unique mais segmenté, et une redevance incitative à la réduction des quantités, le débat est ouvert.

      Cet objectif de 500.000 tonnes supplémentaires recyclées d'ici à 2012 nécessite un accroissement des moyens et des capacités. « Il s'agit d'objectifs ambitieux et nous sommes mobilisés, en étroite collaboration avec l'ensemble des acteurs de la chaîne solidaire du tri en France, pour poursuivre l'action et participer au développement d'une société du recyclage qui lutte contre le gaspillage », a expliqué le directeur général d'Eco-Emballages Eric Brac de la Perrière, précisant que son organisme allait engager un programme de réduction de ses coûts après avoir placé différents fonds dans des paradis fiscaux l'an dernier.

      Selon l'étude internationale Greendex, menée dans dix-sept pays, 55 % des consommateurs se déclarent très concernés par les problèmes liés à l'environnement: raison de plus pour étendre cette réflexion à l'échelon européen puis international !

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      1703 2009-07-09 07:00:53 2009-07-09 05:00:53 open open dechets-vers-davantage-de-quantites-recyclees publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: pétrole, Porsche et immobilier d'entreprise http://www.problematiques.fr/1711-petrole-porsche-et-immobilier-dentreprise Sun, 12 Jul 2009 11:34:11 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1711 Retrouvez notre sélection de liens hebdomadaire, destinée à approfondir différents thèmes d'actualité économique et sociale. ]]> 1711 2009-07-12 13:34:11 2009-07-12 11:34:11 open open petrole-porsche-et-immobilier-dentreprise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last _wp_old_slug Lutte contre les paradis fiscaux: l'OCDE en première ligne http://www.problematiques.fr/1704-lutte-contre-les-paradis-fiscaux-locde-en-premiere-ligne Wed, 15 Jul 2009 05:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1704 Les institutions internationales dans la crise (2). L'organisation de coopération fait preuve d'un puissant activisme en matière de transparence financière.

      « Le message que nous envoyons à la communauté internationale est clair. Les personnes qui utilisent les Caïmans pour frauder le fisc de leur pays d'origine ne seront plus à l'abri chez nous »: le nouveau chef du gouvernement des îles Caïmans, William McKeeva Bush, ne souhaite plus que son pays soit mis à l'index en raison de ses faibles contraintes d'ordre fiscal. Signal fort envoyé aux décideurs, son interview accordée mi-juin au Figaro donne le ton: une dizaine d'accords d'échange d'informations conformes aux standards de l'OCDE ont été conclus, l'objectif étant de le faire avec tous les Etats concernés, et de quitter la liste grise des paradis fiscaux.

      Du côté de la Suisse, réputée pour son puissant secret bancaire, l'échange d'informations tend également à se généraliser, avec pas moins de six accords conclus. Pour pouvoir quitter la liste grise, douze conventions doivent être établies avec des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques. Véritable dogme érigé dans la Confédération helvétique depuis le dix-huitième siècle, le secret bancaire a volé en éclats en février dernier, lorsque la prestigieuse banque UBS a reconnu avoir aidé des contribuables américains à dissimuler des comptes bancaires, et à livrer les informations des clients concernés. Le Luxembourg vient pour sa part de quitter la liste grise de l'OCDE.

      Depuis la tenue du G20 en avril dernier, la lutte contre les paradis fiscaux fait figure de priorité mondiale, même si les Etats y mettent plus ou moins d'entrain en fonction de leur position. Ainsi, le Royaume-Uni est considéré par le Fonds monétaire international comme un paradis fiscal, avec de nombreux territoires aux faibles réglementations en matière financière (Jersey, Guernesey...). Aux Etats-Unis, le Delaware est régulièrement dénoncé pour son cadre particulièrement attractif, un avantage compétitif dont la remise en cause s'avère difficile à justifier en période de crise. Pourtant, si les contrôles ne peuvent être renforcés et un canevas mondial mis en place, de nouvelles crises seront difficiles à éviter.

      De multiples prises d'initiative

      En Europe, la question, peu éludée par la Commission, est prise à coeur par Paris et Berlin, qui s'imposent en chantres de la régulation financière et de la transparence: la France et l'Allemagne viennent de conduire la mise en place d'une série d'engagements entre Etats classés sur liste grise et les autres, avec pour point de départ une conférence réunissant, fin juin, dix-sept pays membres de l'OCDE. La conférence de Berlin a également permis de menacer les pays non-coopératifs à travers une batterie de potentielles sanctions, parmi lesquelles la limitation de la déductibilité des paiements et honoraires réglés à des fournisseurs situés dans des paradis fiscaux. L'OCDE mettra par ailleurs en place une structure spécifique à la rentrée, chargée d'établir un rapport annuel consacré à la transparence.

      Ce n'est pas la première initiative de la part de l'organisation internationale: en 2006, un Forum mondial sur la fiscalité, qui a rassemblé les économies membres de l'OCDE et des Etats non membres, a instauré une évaluation annuelle des politiques de transparence et d'échange de renseignements fiscaux dans plus de 80 pays. A la faveur des derniers événements, elle a remis à plat ses critères sous forme de deux questions, qui font office de référence au niveau mondial: y a -t-il une absence de transparence, et existe-t-il des lois ou pratiques qui empêchent un véritable échange de renseignements à des fins fiscales ?

      Si la politique de signature de conventions bilatérales se poursuit à marche forcée sous l'égide de l'institution, c'est également pour contrer l'émergence de nouvelles zones offshore, en particulier par le biais des marchés financiers. «  Les paradis fiscaux poussent comme des champignons en Europe centrale. En quelques années, on a vu fleurir dans ces pays un nombre incalculable de Bourses au fonctionnement opaque », mettait ainsi récemment en garde dans France-Soir Gunther Capelle-Blancard, professeur de finance à Paris I.

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      1704 2009-07-15 07:00:31 2009-07-15 05:00:31 open open lutte-contre-les-paradis-fiscaux-locde-en-premiere-ligne publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Lobbying actif contre l'expérimentation des méga-camions http://www.problematiques.fr/1712-lobbying-actif-contre-lexperimentation-des-mega-camions Thu, 16 Jul 2009 05:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1712 La Fédération France Nature Environnement et la SNCF figurent parmi les premières organisations à s'opposer à l'entrée en circulation des méga-camions sur le réseau routier.

      En demandant à l'Observatoire Energie Environnement Transports d'examiner et d'apprécier les enjeux des camions de 25,25 mètres de long, dits aussi méga-camions, le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a tenté, la semaine dernière, de temporiser la polémique qui entoure la potentielle arrivée dans l'Hexagone de ces mastodontes des routes. Cet organisme, crée sous l'impulsion du Grenelle de l'Environnement, se voit confier une première mission qui dépasse les strictes considérations écologiques.

      L'annonce, effectuée le 25 mars dernier au syndicat de transporteurs routier TLF, de l'expérimentation des « European Modular System » (EMS), des poids-lourds modulables dont la longueur totale peut atteindre plus de vingt-cinq mètres et le poids soixante tonnes, a été fraîchement accueillie par les associations écologistes, au premier rang desquelles la fédération France Nature Environnement, qui vient d'enfoncer le clou en rendant publics les résultats d'un sondage effectué à sa demande par l'institut CSA. 71 % des Français s'affirmeraient « inquiets des conditions de sécurité routière des méga-camions pour les routes françaises », et 81 % ne seraient « pas favorables à la circulation des méga-camions en France et en Europe ».

      Bien avant la publication de cette enquête, le secrétariat d'Etat aux Transports a pourtant jeté les bases d'une stricte réglementation encadrant l'arrivée en France des méga-camions. Le poids maximal de ces appareils s'élèvera, dans le cadre de l'expérimentation, à 44 tonnes - une masse déjà autorisée de manière dérogatoire dans certaines zones -, un chiffre en-deçà de la charge maximale pouvant être représentée par les EMS. Une commission mixte paritaire doit aujourd'hui approuver la demande d'expérimentation à ces conditions, approuvée par Dominique Bussereau et par le Sénat lors du vote en deuxième lecture du projet de loi d'orientation du Grenelle de l'Environnement.

      Pollution, sécurité et investissements

      La réduction du nombre de semi-remorques constitue l'un des enjeux de l'expérimentation des méga-camions, un argument entendu mais battu en brèche par France Nature Environnement. « Bien sûr, un méga-camion consomme moins, vue l'optimisation du nombre de tonnes transportées par kilomètre. Mais vu que le transport routier deviendra plus rentable, les industriels seront tentés de se détourner du ferroviaire pour privilégier ce nouveau mode de transport », explique à Libération Michel Dubromel, représentant de la fédération.

      L'organisation écologiste met en avant trois arguments majeurs pour s'opposer à l'expérimentation des EMS sur les routes françaises. D'une part, la pollution, point central de l'intervention de France Nature Environnement: cette tentative signifierait l'apport de toujours plus de camions, et donc de nouvelles émissions de gaz à effet de serre, une initiative à contre-courant de l'engagement international pour le climat. D'autre part, un argument plus consensuel, celui de la sécurité: bien que pourvus de plus d'essieux pour un meilleur freinage, leur difficile doublement et leur taille massive sur les routes constituent des points à éclaircir. Enfin, les investissements représentés par l'adaptation du réseau à ces mastodontes s'ancrent dans la même veine: le financement du routier à l'heure de l'urgence écologique.

      La SNCF, dont l'activité Fret est déficitaire depuis de nombreuses années, a fait connaître par la voix de son directeur général Transport et logistique, Pierre Blayau, sa désapprobation vis-à-vis de l'entrée en circulation des méga-camions. « Nous ne sommes pas favorables au renforcement de la capacité compétitive de la route, à travers des outils de traction plus importants », a expliqué le transporteur, pointant du doigt « une discordance avec les objectifs du Grenelle de l'Environnement centrés sur le report modal, outil pour réduire les émissions de C02 et décongestionner les infrastructures ». Avant même les conclusions de l'Observatoire en charge de l'étude, la bataille est déjà commencée.

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      1712 2009-07-16 07:00:02 2009-07-16 05:00:02 open open lobbying-actif-contre-lexperimentation-des-mega-camions publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo photo
      Poussée des inquiétudes sur les salaires http://www.problematiques.fr/1705-poussee-des-inquietudes-sur-les-salaires Fri, 17 Jul 2009 05:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1705 Différents sondages mettent en exergue l'inquiétude croissante qui se développe à propos de l'évolution des salaires et des rémunérations.

      Après avoir rassemblé 126.000 fiches de paie de salariés de 6.000 PME, le cabinet spécialisé Expectra a rendu public la semaine dernière une liste des fonctions dont le salaire moyen est amené à sensiblement croître cette année. Alors que l'on pensait voir toute perspective d'augmentation réduite à néant avec la crise, certains métiers contredisent cette pensée. C'est le cas des infographistes, dont le travail de mise en forme de l'information s'avère particulièrement recherché: les cadres peuvent espérer voir leur salaire augmenter de 7,1 %. Le salaire à l'embauche d'un développeur, dans le secteur informatique, s'envole de 6 %. Les techniciens de maintenance peuvent pour leur part tabler sur une hausse de 5,9 % de leur revenu.

      Ces fonctions tranchent avec les métiers qui avaient été plébiscités l'an dernier, au plus fort de la crise financière et économique. « En 2008, les familles de fonction les mieux loties ont été le marketing, le commercial, les finances et les achats. Car en période de tension économique, ce sont celles qui apportent le plus de contribution au développement des entreprises », expliquait récemment au Figaro Christophe Germain, du cabinet Mercer. Dans la grande consommation, les niveaux de rémunération restent globalement en ligne avec la moyenne, tandis que dans les spécialistes en recherche et développement bénéficient de leur position stratégique, la différenciation par l'innovation devenant un acte de développement majeur des entreprises.

      Ce panorama à la tonalité positive ne doit cependant pas occulter les tensions autour des salaires nées à la faveur de la crise, avec en première ligne les ressentiments exprimés sur certaines fonctions. Ainsi, selon les résultats d'une enquête menée par l'association Ingénieurs et scientifiques de France, un ingénieur sur dix aurait vu ses revenus reculer avec la crise, ce chiffre incluant les situations de chômage partiel et la dépréciation d'actifs. 32 % des ingénieurs seraient aujourd'hui en poste dans une entreprise qui pratique un gèle des salaires ou une politique d'augmentations sélective.

      Le secteur informatique apparaît lui aussi touché par les conséquences de la crise. Un sondage, mené par l'Agence nationale pour l'emploi des cadres, fait ressortir que 60 % des cadres informaticiens estiment que les difficultés économiques actuelles se répercuteront sur leur rémunération, contre une moyenne de 51 % sur l'ensemble des fonctions. « On constate que la surenchère dans la montée des salaires à l'embauche est terminée. Aujourd'hui, les sociétés de services en ingénierie informatique intéressées par un profil joueront davantage sur la part variable du salaire que sur celle du salaire fixe », confirme au Journal du Net Dominique Galet, du cabinet de recrutement Michael Page.

      Cette inquiétude quasi-généralisée sur l'évolution des rémunérations est amplifiée par la médiatisation de cas d'entreprises pratiquant des baisses de salaires ou gelant de manière massive ces derniers, à l'échelle d'un groupe. Elément essentiel du contrat de travail, le salaire ne peut être unilatéralement modifié par l'employeur, le Code du travail encadrant ces pratiques. La totalité des grandes entreprises américaines - un cas qui peut également s'étendre à l'Europe dans des proportions légèrement moindres - incluent dans un grand nombre de contrats des parts variables, véritables marges de manoeuvre légales et sans risque apparent pour l'entreprise.

      Le cas de la compagnie British Airways, qui a incité ses salariés à travailler gratuitement pendant certaines périodes afin de l'aider à traverser un contexte difficile, ne peut que renforcer les craintes existantes.

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      1705 2009-07-17 07:00:08 2009-07-17 05:00:08 open open poussee-des-inquietudes-sur-les-salaires publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      La formation comme rempart à la crise http://www.problematiques.fr/1715-la-formation-comme-rempart-a-la-crise Mon, 20 Jul 2009 05:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1715 L'examen du projet de loi destiné à transposer l'accord interprofessionnel sur la formation s'inscrit dans un contexte propice au développement des compétences des salariés.

      En demandant « solennellement à toutes les entreprises de France de suivre la voie tracée » par Veolia, qui a réalisé la semaine dernière une belle opération de communication en affirmant avoir convaincu 51 grandes entreprises de 24.000 jeunes supplémentaires en formation en alternance, le président de la République Nicolas Sarkozy l'a réaffirmé: c'est par les compétences que l'on sortira le plus rapidement de la crise.

      Cette relance de l'alternance, déjà initiée au cours du précédent semestre avec une batterie de dispositions fiscales, vient conforter les professionnels de la formation dans leurs projets pour 2009. Afin de préparer un retournement de la conjoncture vers un contexte économique plus favorable à la consommation et aux investissements, la formation apparaît comme incontournable. « L'idée qu'il faut profiter des périodes de sous-activité pour former plutôt que licencier se propage. La formation professionnelle a longtemps été assimilée à une dépense plutôt qu'à un investissement. C'est en train de changer », explique aux Echos la secrétaire nationale de la CFDT Annie Thomas.

      Renforcer l'accès à la formation

      La mise en place d'un Fonds d'urgence pour la formation correspond à ce nouvel état d'esprit. Crée en mai dernier et doté de 360 millions d'euros, il a pour objectif de permettre aux chômeurs et salariés les plus affectés par la crise de bénéficier d'une formation. Une batterie de projets est actuellement en cours d'évaluation par le Comité paritaire national pour la formation professionnelle, qui regroupe les partenaires sociaux signataires de l'accord national interprofessionnel (ANI) du 7 janvier sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours professionnels.

      Dans le contexte actuel, le renforcement de l'accès à ces modules fait office de priorité. « Si vous êtes chômeur, vous avez moins d'accès à la formation que si vous avez du travail. Quand vous avez dépassé 45 ans, vous avez encore moins la possibilité de vous former », avait déclaré Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne. Ce point est examiné depuis mercredi dernier par les députés, qui examinent le projet de loi destiné à transposer l'ANI du 7 janvier. Le Congé individuel de formation pourrait notamment être valable pour les sessions organisées en-dehors du temps de travail, le Droit individuel à la formation utilisé par les salariés licenciés, et un bilan d'étape professionnel effectué tous les cinq ans.

      Véritable valeur refuge en période de crise, la formation professionnelle se distingue par les multiples dispositifs qui permettent d'y accéder, et la variété des programmes proposés. Les modules consacrés à l'efficacité personnelle, la communication et le management sont parmi les plus courus à l'heure actuelle, l'objectif étant notamment in fine d'accroitre les gains de productivité et d'améliorer les relations et la diffusion de l'information au sein de l'entreprise. Les publics ayant initialement une formation technique et amenés à évoluer vers des postes d'encadrement figurent parmi les premiers concernés.

      Une nouvelle tendance se dessine actuellement dans le secteur: afin de convaincre les entreprises encore réticentes à investir en temps de crise, des formations à bas prix font leur apparition. Une initiative de plus en parallèle des différentes aides proposées par les collectivités.

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      1715 2009-07-20 07:00:26 2009-07-20 05:00:26 open open la-formation-comme-rempart-a-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 128 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com/ 195.220.8.2 2009-07-20 09:56:36 2009-07-20 07:56:36 1 0 0
      Les fonds de retournement prospèrent dans la crise http://www.problematiques.fr/1714-les-fonds-de-retournement-prosperent-dans-la-crise Tue, 21 Jul 2009 05:00:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1714 La hausse du nombre de faillites favorise l'activité des professionnels du capital-retournement, chargés de redresser et de revendre des entreprises en difficulté.

      Chute brutale du chiffre d'affaires, arrêt du soutien des banques, amplification de difficultés existantes: la crise n'a pas épargné les entreprises, qui doivent affronter un contexte économique et financier difficile depuis plus d'un an. Près de 14.000 jugements ont été prononcés par les tribunaux lors de procédures de liquidation judiciaire ou de redressement au second semestre, les firmes âgées de trois à cinq ans, ou de plus de quinze ans, étant particulièrement touchées.

      Cette accélération du nombre de faillites pourrait se prolonger à la rentrée de septembre, une nouvelle donne favorisant l'activité des fonds de retournement. Ces fonds d'investissement sont spécialisés sur la reprise et le redressement d'entreprises en difficulté dans le but de créer une valeur substantielle et de les revendre. Le créneau, jusqu'alors relativement confidentiel, apparaît au grand jour à la faveur de la crise - les patrons de ces fonds commencent à expliquer leur mode de fonctionnement dans les médias.

      La période actuelle se prête avantageusement à l'exercice du capital-retournement. En effet, nombre d'entreprises sont en passe d'épuiser tous leurs leviers pour rester dans la course économiquement, et le plan de relance annoncé en grande pompe n'exerce qu'un effet minime sur l'activité. L'économie tournant au ralenti en juillet et en août, de nombreuses firmes risquent d'être meurtries au retour de vacances. L'affacturage, qui consiste à sous-traiter le recouvrement de créances, risque ainsi de perdre de son efficacité ces prochaines semaines. Le remboursement d'impôts par l'Etat et les exonérations de charges, à la portée et à la durée limitées, constituent également des bouées de sauvetage difficilement viables dans le temps.

      Recentrage sur les actifs les plus porteurs

      L'espoir d'une sortie de crise passe par des entreprises saines, plaident ces professionnels du redressement d'entreprises. Chaque entité fait l'objet d'une analyse fouillée avant l'intervention des fonds. La valorisation potentielle des actifs de l'entreprise et ses fondamentaux sont passés au crible, tout comme les derniers bilans et les perspectives d'activité. Il ne s'agit pas seulement de relancer une entreprise, encore faut-il pouvoir créer de la valeur et la revendre dans de bonnes conditions.

      Après avoir injecté les ressources financières nécessaires à la pérennisation de l'activité, la mise en place d'un management à-même de prendre les décisions qui s'imposent s'avère la phase la plus délicate du processus: il s'agit de faire accepter les hommes qui devront conduire, sur plusieurs mois, la destinée de l'entreprise, quitte à faire des choix douloureux. Il ne s'agit pas de couper à la hache dans toutes les dépenses, plaident les dirigeants des fonds de retournement, mais de se concentrer sur les actifs au plus fort potentiel et de les développer. Ce processus prend en moyenne près de deux ans.

      Les récents dispositifs fiscaux liés à la R&D représentent, à titre d'exemple, une raison supplémentaire pour les fonds de retournement d'approfondir leur action dans le domaine des firmes innovantes, avec le développement de technologies non-seulement à-même de pousser les ventes à la hausse, mais aussi de rendre l'entreprise plus attrayante lors de sa mise en vente. L'objectif d'un fonds étant de revendre sa participation avec une plus-value substantielle, tous les éléments concourant à la création de valeur à faible coût sont passés au crible.

      Le marché se répartit aujourd'hui entre des fonds axés sur les « mid caps » (entre 250 millions et 1 milliard d'euros de capitalisation boursière), et les entités de capital-retournement spécialisées sur de plus importantes opérations. Des entreprises à la notoriété aussi forte que Léon de Bruxelles, Flo ou Virgin Megastore sont passées ou sont entre les mains de fonds de retournement. Preuve que toutes les firmes, quelque soit leur importance, peuvent éprouver des difficultés. Une aubaine pour le capital-retournement...

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      1714 2009-07-21 07:00:36 2009-07-21 05:00:36 open open les-fonds-de-retournement-prosperent-dans-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock
      Léger rebond pour les introductions en Bourse http://www.problematiques.fr/1721-leger-rebond-pour-les-introductions-en-bourse Wed, 22 Jul 2009 05:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1721 Le recours aux marchés financiers repart timidement à la hausse, sous l'impulsion des pays émergents.

      « Nous continuerons activement à travailler avec les autorités concernées pour étudier et mener à bien la politique par laquelle les entreprises à capitaux étrangers seront autorisées à s'introduire en Bourse dans le pays », a indiqué au début du mois le vice-ministre chinois du Commerce, Chen Jian. Cette déclaration s'inscrit à contre-courant de la politique restrictive menée à l'encontre des investisseurs étrangers par le régime, l'enjeu étant de stabiliser les investissements directs provenant de l'extérieur... et de profiter du rebond des marchés.

      L'initiative de la Chine s'inscrit dans un contexte propice aux introductions en Bourse (IPO) : entre les mois de mai et de juin, les indices S&P 500 et CAC 40 ont progressé en moyenne de 35 %, puis, après un léger passage à vide, repartis à la hausse début juillet. Les bénéfices meilleurs qu'attendus affichés par les banques américaines, la demande en hausse d'acier, métal phare du secteur des semi-conducteurs, le plan de relance chinois qui permet au pays d'afficher une croissance de 7,9 % au second trimestre, et la révision à la hausse des prévisions de croissance par les organismes internationaux y contribuent.

      76 introductions en Bourse se sont déroulées dans le monde au cours du deuxième trimestre, un chiffre en hausse par rapport au début de l'année, selon une étude d'Ernst & Young. Cette progression est toutefois à mettre en parallèle avec la chute accusée en un an : au deuxième trimestre 2008, ce ne sont pas moins de 269 introductions en Bourse qui avaient eu lieu. La Corée du Sud et la Chine figurent parmi les premiers pays où se déroulent ces IPO, une donnée qui confirme le dynamisme des pays émergents en matière financière. Le seul groupe Brésil-Russie-Inde-Chine a levé 67 % du total des introductions du second trimestre, pour une valeur de 6,6 milliards de dollars. Les pays développés n'ont représenté que 30 % des IPO sur cette durée.

      Les entreprises s'introduisent principalement en Bourse sur leur marché d'origine, les échanges internationaux restant grippés par les conséquences de la crise. « Lorsque l'activité reprendra, les premières introductions seront probablement réalisées essentiellement par des sociétés sur leur marché domestique », confirme dans une étude Philippe Kubisa, associé chez Global Capital Markets Group. La Bourse de Shanghai a vu son principal indice croître de 74 % depuis janvier, et celle de Bombay de 50 % : raison de plus pour les firmes des pays émergents de faire appel aux marchés. C'est la Bourse de Varsovie, en Pologne, qui totalise pour sa part le plus grand nombre d'IPO au second trimestre.

      Faute de véritables alternatives à la Bourse pour le financement des entreprises et l'épargne de manière aussi puissante, même si la crise a rebattu les cartes dans le secteur, les marchés financiers semblent avoir encore de beaux jours devant eux, soutenus par les pays émergents.

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      1721 2009-07-22 07:00:38 2009-07-22 05:00:38 open open leger-rebond-pour-les-introductions-en-bourse publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Climat: difficiles négociations avec les pays émergents http://www.problematiques.fr/1716-climat-difficiles-negociations-avec-les-pays-emergents Thu, 23 Jul 2009 05:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1716 En dépit de leur statut de premiers consommateurs mondiaux d'énergie, les pays émergents conditionnent leur action à celle des économies industrialisées.

      Les tensions sur les marchés liés à l'énergie sont en train de progressivement trouver une nouvelle origine. Pour la première fois, en 2008, la consommation énergétique des pays émergents a dépassé celle des pays industrialisés, selon des chiffres publiés par le pétrolier BP. Avec 51,2 % de la consommation mondiale, elle souligne le poids économique et social que revêtent aujourd'hui les BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine) et les autres économies à forte croissance. Ce nouveau statut impose aux pays émergents une attitude engagée et responsable à l'échelle mondiale, avec des positions communes qui commencent seulement à se construire.

      Le récent sommet du G8, qui s'est tenu en Italie, a jeté les bases d'un dialogue international entre des pays industrialisés à la consommation difficilement changeante et des économies en forte croissance qui n'aspirent qu'à se développer avec des modes de vie se rapprochant de l'Occident. Des tensions entre les participants sont apparues au grand jour : « les pays émergents posent deux conditions aux pays industrialisés : s'engager à réduire de 40 % leurs émissions d'ici à 2020 et leur apporter un soutien financier », explique au Monde.fr Damien Demailly, en charge du programme énergie au WWF. Pourquoi ces pays fourniraient-ils des efforts alors que les économies plus industrialisés peinent à vraiment changer ?

      Ce premier coup de force des pays émergents en matière de négociations sur le climat a fait suite au premier sommet des BRIC, qui s'est tenu courant juin en Russie. A vocation économique, cette rencontre a permis d'affirmer le poids représenté par ces Etats. Au premier rang des pollueurs depuis l'an dernier, la Chine a usé de sa position incontournable pour jouer les dilettantes lors du G8 - augmenté également de l'Inde, du Brésil, de l'Afrique du Sud et du Mexique. Pour cause d'émeutes, son président Hu Jintao a rapidement quitté le sommet, laissant peu de place au dialogue. En parallèle, la suprématie du dollar a été remise en cause: les questions monétaires semblent l'emporter sur les négociations climatiques.

      Le G8 au sens strict (États-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie ) a proposé de manière consensuelle de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050, un point de vue difficilement partagé par les représentants des pays émergents présents à l'Aquila. Les pays développés ont même été jusqu'à proposer de diminuer leurs propres émissions de 80 % d'ici à 2050 pour prouver leur engagement... des avances qui sont encore insuffisantes pour nombre de pays du Sud. Ces derniers adoptent eux aussi des mesures d'ordre environnemental, mais attendent davantage d'efforts au Nord pour amplifier les leurs.

      Des initiatives limitées dans l'attente d'une action au Nord

      L'ONU, en exhortant les pays industrialisés à accentuer leur action dans la lutte contre le réchauffement climatique, semble leur donner raison. « Il reste un long, long chemin à accomplir jusqu'aux scénarios ambitieux recommandés par les scientifiques du GIEC si nous voulons éviter les pires impacts du changement climatique. Le niveau des ambitions doit absolument être relevé d'ici Copenhague », indiquait mi-juin son secrétaire exécutif climat Yvo de Boer. La conférence de Copenhague doit déboucher, dès décembre, sur les accords post-Kyoto. Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre doivent être plus ambitieux, selon l'organisation internationale qui peine à croire au succès de Copenhague.

      Des pays, tels le Mexique, tentent au Sud d'impulser la donne pour tenter de concilier croissance et développement durable, un défi également à relever pour les pays industrialisés, dans un contexte économique nettement plus dégradé. Cinq nouveaux décrets instituent désormais des zones protégées, un ouvrage rédigé par 700 scientifiques résume l'état des connaissances actuelles dans le domaine, et un programme spécial est en phase d'instauration: ces mesures doivent permettre de prouver l'engagement du pays en faveur du climat. En Asie, Séoul et Taïwan ont pour leur part annoncé une série de mesures fiscales et financières pour concourir au développement des technologies vertes.

      Ces initiatives ne doivent cependant pas faire oublier que le processus de négociations à l'échelle mondiale reste grippé entre les pays industrialisés et les pays émergents.

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      1716 2009-07-23 07:00:53 2009-07-23 05:00:53 open open climat-difficiles-negociations-avec-les-pays-emergents publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Groupements d'employeurs: le dispositif anti-crise ? http://www.problematiques.fr/1728-groupements-demployeurs-le-dispositif-anti-crise Mon, 27 Jul 2009 05:00:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1728 Afin de faciliter l'embauche de salariés et d'accroître leur attractivité, de nombreuses PME s'associent au sein de groupements d'employeurs.

      Simples associations ou coopératives, les groupements d'employeurs disposent d'une souplesse juridique qui leur permet de s'ériger en statut anti-crise au sein de nombreuses entreprises françaises. Le nombre d'adhérents à l'Union des groupements d'employeurs de France, 10.000 entreprises, suffit à convaincre du succès de la formule, qui fait travailler près de 12.000 salariés selon l'organisation.

      Ce dispositif, jusqu'alors l'apanage des plus petites PME, s'étend aujourd'hui à des firmes de taille plus importante et désireuses d'optimiser le temps libre de leurs salariés - faute de commandes -, en faisant profiter de leurs compétences d'autres entreprises. Au-delà du principe du temps partiel, les aspects juridiques et pratiques sont à-même de séduire des entreprises soucieuses de recruter les meilleurs talents avec un minimum de contraintes. Avec des salaires plus conséquents et la promesse de tâches diversifiées, les PME adhérentes à un groupement d'employeurs peuvent accroitre leur attractivité.

      Le groupement d'employeurs peut recruter un ou plusieurs salariés et le(s) mettre à disposition de ses membres, en fonction de leurs besoins: les nouveaux embauchés relèvent donc de l'association ou de la coopérative et non des entreprises au sein desquelles ils sont amenés à travailler. Le groupement doit, selon le ministère du Travail, axer son recrutement sur des contrats à durée indéterminée, son but étant d'associer des employeurs qui, pris séparément, ne pourraient pas supporter la charge d'un emploi permanent. Les entités adhérentes prennent en charge les frais salariaux en proportion de l'utilisation de la main-d'œuvre.

      Un panache de flexibilité et de sécurité

      Toutefois, ce statut d'association ou de coopérative étant à même de décourager de nombreux candidats potentiels, de nombreux garde-fous ont progressivement été mis en place depuis l'instauration de la formule en 1985. En cas de défaillance de l'un des membres du groupement, ceux-ci sont solidairement responsables à l'égard des dettes contractées. Par ailleurs, le fait même de l'unicité du contrat de travail permet de simplifier les procédures: il ne s'agit en aucun cas d'un cumul d'emplois mais d'une mise à disposition du salarié. Côté employeurs, les entreprises tendent à externaliser le risque représenté par une embauche.

      Signe du succès du dispositif, la proposition de loi pour faciliter le maintien et la création d'emplois, adoptée en première lecture à l'Assemblée le 9 juin dernier, prévoit la possibilité de recourir au prêt de main-d'oeuvre entre entreprises, une disposition directement inspirée du fonctionnement des groupements d'employeurs. Alternative à des licenciements, le prêt n'a pas pour objectif de fournir de nouvelles sources de revenus aux entreprises prêteuses, mais seulement d'alléger la masse salariale à un instant donné. Le pré carré des entreprises de travail temporaire ne semble donc pas menacé.

      Cet instrument s'inscrit également dans les prémisses d'une politique de « flexisécurité », mélange de souplesse pour l'employeur et de protection pour le salarié. Le chômage a touché plus de 200 millions de personnes dans le monde en 2008, selon le Bureau international du Travail. Faciliter l'aménagement du temps de travail, davantage de flexibilité pour les employeurs ou renforcer la formation professionnelle: ces outils de lutte contre le chômage trouvent des réponses dans le système des groupements, néanmoins critiqué par de nombreux syndicats pour sa position entre salariat classique et intérim.

      « En employant un salarié à temps partagé, le chef d'entreprise maîtrise ses dépenses, sans se couper des compétences pour préparer l'avenir », résume à Usinenouvelle.com Michel Barbaise, président d'un groupement d'employeurs.

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      1728 2009-07-27 07:00:03 2009-07-27 05:00:03 open open groupements-demployeurs-le-dispositif-anti-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 129 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com/ 195.220.8.2 2009-07-27 13:46:58 2009-07-27 11:46:58 1 0 0
      Recherche et développement: la nécessité d'une politique ambitieuse http://www.problematiques.fr/1742-recherche-et-developpement-la-necessite-dune-politique-ambitieuse Tue, 28 Jul 2009 05:00:49 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1742 La stratégie nationale de recherche et d'innovation soutenue par Valérie Pécresse constitue une initiative forte mais encore insuffisante pour répondre aux carences de la France en matière d'innovation.

      En présentant, début juillet, les premières conclusions des groupes de travail dédiés à l'élaboration d'une stratégie nationale pour la recherche et l'innovation (SNRI), Valérie Pécresse a sans doute contribué à faire progresser le dossier des moyens mis en œuvre pour stimuler la R&D en France. 600 personnalités, constituées en groupes de travail, ont planché durant huit mois dans le cadre d'un exercice de prospective scientifique inédit.

      Trois axes prioritaires émergent des travaux : santé, bien-être, alimentation et biotechnologies d'une part, urgence environnementale et écotechnologies d'autre part, et enfin information, communication et nanotechnologies. Ces domaines de recherche doivent faire l'objet d'une politique spécifique dans le but de contribuer à leur développement, autant dans les entités de recherche publiques qu'au sein des entreprises.

      Renforcer les moyens dédiés à la recherche fondamentale, améliorer la sécurité et la maîtrise des risques, garantir l'implication des sciences humaines et sociales dans tous les domaines et dans une logique d'interdisciplinarité, renforcer l'écosystème de l'innovation et prendre en compte la dimension internationale de la recherche : les priorités affichées se veulent concrètes et consensuelles. En matière de santé, l'alimentation et l'agriculture font office de priorité, l'évolution du climat, la biodiversité, internet et les nanotechnologies l'étant en matière environnementale, informationnelle et scientifique.

      La place peu enviable de la France

      Cette esquisse d'une véritable politique de l'innovation tombe, pour le gouvernement, à point nommé : alors que les annonces de licenciements se multiplient, la recherche et développement apparaît comme une arme de développement économique, avec des centres dédiés capables d'interagir à l'échelle mondiale. Renforcer l'attractivité de la France en matière de recherche et développement apparaît comme une nécessité : selon une étude récemment publiée, la France n'est que le dixième Etat le plus innovant de l'Union Européenne. Les dépenses internes en R&D par rapport au PIB pointent au septième rang (1,31 % du PIB) dans l'UE, légèrement en-dessus de la moyenne européenne (1,31 %), mais bien en-deçà de celles de la Suède, en tête du classement.

      La faible part consacrée à l'innovation dans le plan de relance constitue également un signal d'alarme du désintérêt porté, ces derniers mois, par l'Etat envers un secteur stratégique en période de crise : à l'aspect économique se cumule celui des connaissances scientifiques, de la renommée du pays dans les divers classements internationaux, et de l'importance du dépôt de brevets. Selon l'OCDE, la part consacrée à la recherche-développement dans le plan de relance français serait 28 fois moindre que celle des Etats-Unis et 22 fois inférieure à celle de l'Allemagne ! La crise a pourtant mis en exergue un besoin fort d'innovation, passant de la nécessité de maintenir des capacités industrielles à la volonté de dénicher les nouvelles firmes internationales et créatrices d'emploi de demain, avec des produits compétitifs.

      La nécessaire restructuration du réseau de pôles de compétitivité doit aussi favoriser l'émergence d'une prise de conscience dans ce domaine. Lancés à la hâte il y a trois ans, ces 71 entités de recherche territoriales alliant universités, laboratoires de recherche et entreprises font l'objet d'une active réflexion au ministère de l'Industrie : dix pôles dédiés aux écotechnologies seront crées, mais douze pôles apparaissent « en sursis » selon l'expression même du Premier ministre François Fillon. Leurs performances font l'objet d'un audit régulier. Une telle illisibilité de l'offre de pôles peut-elle nuire à leur rayonnement ? La question est posée.

      Pour Valérie Pécresse, « toute recherche a bien pour vocation à être valorisée ». Une ambition à laquelle la stratégie nationale de recherche et d'innovation semble une ébauche de réponse aboutie, mais qui passera également par des initiatives fortes, concrètes et lisibles afin de toucher un maximum de décideurs, bien au-delà des communautés scientifiques et politiques.

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      1742 2009-07-28 07:00:49 2009-07-28 05:00:49 open open recherche-et-developpement-la-necessite-dune-politique-ambitieuse publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Le (trop) grand succès de l'auto-entrepreneur http://www.problematiques.fr/1730-le-trop-grand-succes-de-lauto-entrepreneur Wed, 29 Jul 2009 05:00:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1730 Le statut d'entrepreneur simplifié tire à la hausse les créations d'activité. Un succès qui nécessite un renforcement de la réglementation dans certains secteurs.

      Il s'agit sans doute d'une des seules initiatives économiques qui auront réussi en 2009: pas moins de 182.000 inscriptions comme auto-entrepreneurs se sont déroulées au premier semestre : les objectifs initiaux sont d'ores et déjà dépassés. Le caractère innovant de ce statut, simplifiant au maximum les procédures exigées dans le cadre d'une création d'entreprise à titre individuel, explique en grande partie l'engouement qu'il a suscité. Les impôts et cotisations sociales sont basées sur un taux forfaitaire unique, à acquitter uniquement si chiffre d'affaires il y a.

      « Près de la moitié des créateurs d'entreprise sont des auto-entrepreneurs ». Ce nouveau statut « modifie la donne en terme de créations d'entreprises et nous avons observé une explosion du nombre d'inscriptions dès janvier malgré la crise économique », a expliqué le secrétaire d'Etat au Commerce, à l'Artisanat et aux PME Hervé Novelli. L'instigateur de cette nouveauté tant économique que sociale semble conforté dans son intuition initiale, à savoir le goût de l'entrepreneuriat des Français, et la volonté de trouver de nouvelles sources de revenus dans un contexte délicat, voire à se mettre à son compte après un licenciement. Des motifs hétéroclites qui ont trouvé une réponse commune.

      De janvier à mai, le nombre de créations d'entreprises, jusqu'alors en léger déclin, a littéralement explosé, avant de marquer une pause au printemps puis de repartir à la hausse avec l'arrivée de l'été : les auto-entrepreneurs ont majoritairement contribué aux 289.000 créations d'entreprises enregistrées au premier semestre (ou 271.000 en données corrigées des variations saisonnières, selon l'Insee). On en dénombrait 183.000 au cours de la même période de l'année dernière. Les activités commerciales de détail, la construction et la beauté/accueil constituent les secteurs les plus représentés chez les auto-entrepreneurs.

      Les résultats d'un sondage Opinion Way publié mi-juin confirme l'intérêt porté par la population à ce nouvel outil de création d'entreprises. 83 % des Français connaissent ce nouveau statut, signe d'une assimilation rapide du concept dans l'opinion. La facilité accrue au lancement de l'entreprise, les démarches simplifiées et les atouts fiscaux figurent parmi les atouts les mieux retenus par les personnes interrogées. Il reste néanmoins une marge de progression conséquente du nombre d'auto-entrepreneurs : 36 % des Français s'affirment prêts à le devenir, un chiffre qui pourrait progresser à la faveur de la crise. L'idée d'un exercice conjoint de deux activités semble s'imposer dans l'opinion : le vivier des futurs inscrits réside en des salariés soucieux d'arrondir leurs fins de mois.

      Qualification professionnelle et garanties

      Ce succès ne doit cependant pas éclipser la polémique née autour de l'installation d'artisans sous ce nouveau régime peu contraignant financièrement et professionnellement. L'obligation de fournir une attestation de qualification professionnelle figure parmi les premiers ajustements proposés par le gouvernement pour répondre aux inquiétudes exprimées par l'Union professionnelle de l'artisanat (UPA). L'organisation patronale réclame, depuis janvier, des garanties concernant la qualification professionnelle des artisans, ainsi que leur inscription aux organismes consulaires dédiés. Cet appel a été entendu: l'immatriculation au répertoire des métiers, dans ce secteur, va devenir obligatoire.

      Pour la Fédération française du bâtiment, c'est un secteur tout-entier qui doit être exclu du dispositif d'auto-entrepreneuriat. Les craintes se focalisent sur les assurances, essentielles en raison des garanties dommages-ouvrages et des garanties décennales existant dans la branche. La Fédération a notamment mis en avant le cas d'un mur à l'étanchéité défectueuse bâti par un auto-entrepreneur : les clients se retrouvent dans une impasse, le constructeur n'ayant pas souscrit aux assurances correspondantes. 12 % des auto-entrepreneurs évoluent dans ce secteur.

      « Nous souhaitons que la durée du statut d'auto-entrepreneur soit limitée à trois ans. Nous redoutons également des désillusions. Un certain nombre d'auto-entrepreneurs ont choisi des positionnements difficiles », mettait récemment en garde le président de l'UPA Pierre Martin : nombre de désaffections risquent notamment de poser problème au niveau des retraites. Hervé Novelli a déjà prévu sa réponse : une procédure de cessation d'activité informatisée sera accessible dès septembre.

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      1730 2009-07-29 07:00:01 2009-07-29 05:00:01 open open le-trop-grand-succes-de-lauto-entrepreneur publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 130 penseelibre0@gmail.com http://www.penseelibre.info/blog/ 90.45.248.210 2009-08-12 13:11:09 2009-08-12 11:11:09 1 0 0
      Green business: les nouveaux conquérants du véhicule électrique http://www.problematiques.fr/1726-green-business-les-nouveaux-conquerants-du-vehicule-electrique Thu, 30 Jul 2009 05:00:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1726 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. De nouveaux acteurs bousculent les modèles économiques classiques du secteur automobile pour imposer leurs véhicules électriques.

      Jusqu'à 86 % des ventes américaines de véhicules pourraient concerner des modèles électriques, selon une étude de la Berkeley University. Pour arriver à un tel niveau, il ne s'agirait non pas d'agir de manière massive sur les prix ou de prendre des mesures contraignantes envers les acheteurs, mais d'appliquer d'ici 2030 le modèle de la société israélienne Better Place, en pleine expansion.

      Les automobilistes, après avoir fait l'acquisition d'un véhicule adapté, louent une batterie à Better Place, facturée en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Le calcul initial est simple: sans batterie spécifique, la voiture se situe dans une gamme tarifaire aux modèles traditionnels, tandis que le coût de la batterie reste compétitif dans la limite d'un baril de brut à maximum 200 dollars. Les concepteurs du système disposent d'un autre argument, imparable celui-ci: la limitation des rejets polluants pourrait générer l'économie de 210 milliards de dollars de dépenses de santé.

      Le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, confirme son adhésion pour une telle initiative. Il le rappelait récemment au Figaro magazine: « Nous pensons que le consommateur n'acceptera pas de payer plus cher pour le zéro émission », expliquait-t-il. « Tout l'enjeu réside dans le fait que la voiture électrique sans la batterie soit à un tarif comparable à la voiture diesel, et que la location de la batterie et le coût de la charge soient inférieurs au prix de l'essence ». Le constructeur, dont les ventes se sont effondrées sur ces principaux marchés à la faveur de la crise, fait le pari du low-cost et de l'électrique pour redresser la barre.

      Ce constat semble tirer à la hausse l'engouement pour des véhicules davantage respectueux de l'environnement, une tendance déjà initiée par les mécanismes de fiscalité verte appliqués dans de nombreux pays. En France, le bonus écologique instauré par Jean-Louis Borloo a dépassé les espérances, au risque de devenir financièrement désavantageux pour l'Etat ! Un million de Toyota Prius se sont écoulées sur le globe l'an dernier, preuve que l'idée d'allier écologie et économies séduit les consommateurs. Notons qu'il aura néanmoins fallu du temps pour imposer le concept: la première voiture électrique a circulé en 1891.

      Commercialisation: Bolloré et Dassault innovent

      Après les échecs rencontrés auprès du grand public à la fin des années 1990, deux groupes industriels jusqu'alors absents du secteur automobile prennent la relève, Bolloré et Dassault. Le premier, connu pour ses activités liées à la logistique et aux médias, a développé une batterie lithium permettant à un véhicule de rouler 230 kilomètres à une vitesse maximale de 130 km/h. Pas de quoi faire un bolide, mais une voiture adaptée aux exigences du monde urbain. Louée 330 euros par mois dans moins d'un an selon le calendrier prévisionnel, la BlueCar ne sera pas en concurrence directe avec les concessionnaires classiques. Les capacités de production semblent démesurées par rapport au marché actuel: jusque 30.000 véhicules par an pourront être produits en 2012.

      Du côté de Dassault - en pointe dans l'aéronautique - et de son partenaire Heuliez (récemment en dépôt de bilan), associés dans la Société de véhicules électriques, c'est le marché des flottes automobiles professionnelles qui a d'emblée été visé, avec une quarantaine d'exemplaires déjà en circulation dans des entreprises telles que Veolia, La Poste ou EDF. Le dispositif Cleanova, conçu originellement en deux versions (une version tout électrique et une version hybride rechargeable), ne devrait donc pas de suite se retrouver entre les mains du grand public. Les stratégies de commercialisation mises en place par Bolloré et Dassault, contournant la simple vente aux particuliers, seront suivies de près par les acteurs du secteur déjà établis.

      Outre-Atlantique, la jeune société Coda Automotive s'oriente pour sa part vers le grand public, mais à des prix ultra-compétitifs (le premier modèle coûtera l'équivalent de 32.000 euros). La fabrication de la batterie est sous-traitée en Chine par le biais d'une co-entreprise, et les forces commerciales et logistiques s'appuieront sur la maison-mère, le loueur Miles Electric, qui élargit ainsi son champ d'activité.

      Aux Etats-Unis, l'administration s'apprête à débloquer 8 milliards de dollars pour la production de véhicules à technologie avancée et économes en carburant: si l'Etat peut concourir au développement de projets dans le secteur, c'est là aussi un autre modèle économique et d'autres acteurs qui se frottent au prometteur monde du véhicule électrique...

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      1726 2009-07-30 07:00:25 2009-07-30 05:00:25 open open green-business-les-nouveaux-conquerants-du-vehicule-electrique publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Dossier: les collectivités dans l'actualité http://www.problematiques.fr/1737-dossier-les-collectivites-dans-lactualite Mon, 03 Aug 2009 05:00:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1737 La future réforme des collectivités place ces dernières dans l'actualité. Leurs compétences, qui n'ont cessé de s'élargir ces dernières années, leur confèrent un statut de choix au sein de l'administration. ]]> 1737 2009-08-03 07:00:01 2009-08-03 05:00:01 open open dossier-les-collectivites-dans-lactualite publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Rémunération des traders: le difficile encadrement des bonus http://www.problematiques.fr/1764-remuneration-des-traders-le-difficile-encadrement-des-bonus Fri, 07 Aug 2009 14:14:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1764 La provision, par BNP Paribas, d'un milliard d'euros pour les bonus de ses traders intervient dans un contexte d'évolution de la réglementation.

      Il a suffi d'une information dévoilée, en début de semaine, par Libération pour remettre le feu aux poudres. Selon le quotidien - et l'établissement bancaire n'a pas démenti -, près d'un milliard d'euros aurait été prévu par BNP Paribas pour les bonus de ses équipes de traders. La rémunération variable de ces derniers, sujet hautement sensible qui a fait l'objet de nombreuses recommandations et rapports au cours de l'année écoulée, revient sur le devant de la scène.

      Les rémunérations variables des opérateurs de la banque d'investissement ont été provisionnés au prorata de ses gains, a expliqué BNP Paribas qui avait reçu 5,1 milliards d'euros d'aide publique. C'est le rapprochement entre ces deux événements qui est à l'origine de la levée de boucliers survenue en plein cœur de l'été. « Nous avons été l'une des premières banques mondiales à respecter scrupuleusement dès 2008 les recommandations du G20, qui prévoient par exemple l'étalement des bonus sur plusieurs années et leur corrélation aux résultats, non aux revenus », s'est immédiatement défendu, dans La Tribune, le directeur général de la banque Baudouin Prot.

      Les principes adoptés en avril dernier par les membres du G20, auxquels fait écho Baudouin Prot, concernent les rémunérations des traders qui doivent prendre en compte le risque et l'horizon temporel des opérations. Des superviseurs doivent contrôler ces pratiques, tandis que les organes de gouvernance des établissements financiers ont pour rôle de superviser la mise en oeuvre du système de rémunération. Le calcul des bonus doit s'effectuer en « fonction du résultat net après coût du risque et étalement partiel sur plusieurs années du paiement permettant aux risques éventuels de se matérialiser ».

      Si l'on se conforme strictement aux règles édictées par le G20, à l'heure où nous écrivions, les bonus provisionnés par BNP Paribas semblent donc légaux, d'autant plus que le versement de ceux-ci n'est aucunement illégal: la banque a donc les mains relativement libres pour rémunérer ses opérateurs de marché comme elle le souhaite, même si de nombreux principes ont été mis en place depuis plusieurs mois. Le poids politique et de l'opinion n'est pas par ailleurs à négliger dans un contexte où la crise financière est encore présente dans les esprits.

      Un code éthique en France, des pistes dispersées en Europe

      Au-delà des principes mis en place par le G20, un « code éthique » a été mis en place par les banques et les autorités financières en février dernier, dans le même laps de temps que la remise d'un rapport rédigé par la direction du Trésor, l'Autorité des marchés financiers, la Fédération des banques françaises et la Commission bancaire. Les bonus garantis, délivrés dans condition de performance, sont désormais proscrits, et le calcul de ces primes encadré. La Société générale et BNP Paribas ont expliqué avoir appliqué ces principes pour les bonus liés à l'exercice 2008. Leur entrée en vigueur était originellement programmée pour l'an prochain.

      Même si la polémique ne semble pas prête de s'éteindre de suite, les bonus versés en France semblent relativement faibles en comparaison avec ceux octroyés dans d'autres pays. « Les profils exceptionnels, c'est-à-dire supérieurs, voire très supérieurs, au million d'euros, sont très rares en France. A Londres ou New York, pour les excellents opérateurs, les bonus peuvent être deux à trois fois supérieurs au montant versé à Paris », confirme à LCI.fr le cabinet de recrutement Vendôme Associés. L'enjeu, pour les établissements bancaires, est non seulement de rétribuer les performances de leurs traders, mais également de retenir les meilleurs.

      En Europe, une position commune sur cette question n'est pas encore de mise. En Allemagne, une réflexion est en cours sur les faillites, au cours desquelles le gendarme de la Bourse pourrait empêcher les établissements stratégiques de verser des bonus. Aux Pays-Bas, les aides financières de l'État ont été conditionnées au gel de ces pratiques, tandis qu'en Suède, les établissements publics ne peuvent pratiquer de tels versements. Aux Etats-Unis, un projet de loi destiné à encadrer les rémunérations a été voté par la Chambre des Représentants, mais son adoption par le Sénat reste incertaine au vu des événements passés.

      Autant dire que le souhait d'une réglementation internationale exprimé par Christine Lagarde risque de rester vain, les principes édictés par le G20 n'ayant pas encore de contrepartie restrictive...

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      1764 2009-08-07 16:14:09 2009-08-07 14:14:09 open open remuneration-des-traders-le-difficile-encadrement-des-bonus publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Dossier: l'emploi face à la crise http://www.problematiques.fr/1763-dossier-lemploi-face-a-la-crise Mon, 10 Aug 2009 05:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1763 Notre dossier revient sur les événements de ces derniers mois en matière d'emploi . Les stratégies des entreprises en matière de gestion des ressources humaines s'avèrent multiples en cette période de crise. ]]> 1763 2009-08-10 07:00:19 2009-08-10 05:00:19 open open dossier-lemploi-face-a-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Dossier: la lutte contre les paradis fiscaux http://www.problematiques.fr/1739-dossier-la-lutte-contre-les-paradis-fiscaux Mon, 17 Aug 2009 05:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1739 Sous l'impulsion de diverses institutions internationales, la lutte contre les paradis fiscaux tend à s'intensifier. ]]> 1739 2009-08-17 07:00:38 2009-08-17 05:00:38 open open dossier-la-lutte-contre-les-paradis-fiscaux publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Finance: la crise a transformé le marché de l'emploi http://www.problematiques.fr/1750-finance-la-crise-a-transforme-le-marche-de-lemploi Mon, 24 Aug 2009 05:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1750 Les fonctions spécialisées sur la gestion du risque et l'éthique nécessitent des profils expérimentés et pointus. Les formations s'adaptent à cette nouvelle donne.

      Tous les métiers de la finance n'ont pas résisté à la crise de la même façon. Les turbulences traversées par les établissements bancaires et les marchés financiers ont renforcé le besoin de personnels à même de contrôler et de porter un regard distancié sur les opérations effectuées au sein des entreprises, avec la nécessité de créer un lien entre le personnel et les autorités de tutelle. A cet effet, une profession émerge en parallèle des déontologues, celle de responsable conformité.

      Une carte professionnelle est délivrée par l'Autorité des marchés financiers à ces contrôleurs du risque que la crise a propulsé au premier rang des fonctions les plus en vogue au sein des banques. « La crise financière a accru la nécessité de surveiller les activités de manière à diminuer les risques car des erreurs ont été commises et auraient pu être évitées si le contrôle avait été plus important. Mais ce n'est pas la crise qui élabore nos outils, elle détermine des zones qui nécessitent davantage de contrôle », expliquait récemment à L'Agefi Christian Schricke, secrétaire général et responsable de la conformité du Groupe Société générale.

      Cette fonction, qui s'adresse davantage à des professionnels du secteur bancaire et du droit confirmés, est une des rares à être en manque de compétences en finance, du moins pour l'instant. Le volume de recrutement a chuté de 20 % depuis le début de l'année chez Robert Walters, tandis qu'Expectra accusait une baisse de 10 % sur les mois de janvier et février, particulièrement difficiles. Dans ce contexte, seuls les cadres tirent leur épingle du jeu: la banque et l'assurance figurent parmi le peu de secteurs à émettre des offres à leur destination. Le besoin d'hommes expérimentés s'est fait sentir durant la crise.

      Services, formations: des évolutions

      Pourtant, en dépit de ce recentrage sur les profils à haute valeur ajoutée, la finance continue à attirer de nombreux étudiants et jeunes diplômés désireux de s'engager dans une branche réputée pour son prestige, l'étendue de ses missions et la solidité - mise à l'épreuve ces derniers mois - des employeurs. Une enquête TNS Sofres réalisée auprès d'étudiants de 21 écoles de commerce et 30 écoles d'ingénieurs révèle l'attractivité de la banque, première citée parmi les secteurs les plus en vue lors de l'arrivée dans le monde du travail. BNP Paribas et Société générale constituent à cet égard les entreprises les plus spontanément citées.

      Les services liés à l'investissement socialement responsable et à l'environnement sont de potentiels viviers d'emplois, mais l'émergence de structures dédiées reste encore un phénomène marginal. Les salariés dévolus à cette activité exercent principalement dans le domaine de la gestion d'actifs, et doivent donc présenter un profil à la fois financier mais aussi scientifique pour les dossiers les plus pointus. « Nous cherchions deux types de candidats : des personnes ayant un parcours financier en corporate finance et en structuration de dette, et d'autres avec un background industriel, connaissant les secteurs des transports, de l'énergie et de l'environnement », confirme à L'Agefi Alain Rauscher, co-fondateur d'Antin Infrastructures Partners.

      Pour s'adapter à cette nouvelle donne, les formations en finance évoluent. La décision la plus symbolique concerne l'Université Paris-Dauphine, qui a mis entre parenthèses pendant un an son célèbre master Marchés financiers, marchés des matières premières et gestion des risques, le temps de réorganiser ses enseignements et de redémarrer dans un environnement plus favorable. Les transformations opérées par les établissements concernent le renforcement des liens entre la théorie et la pratique, l'internationalisation des diplômes et leur adaptation à l'actualité (éthique, restructurations).

      Signe de ces évolutions du marché du travail en finance, les traders spécialisés sur le crédit, après avoir été emportés par la crise financière, sont de nouveau activement recherchés...

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      1750 2009-08-24 07:00:52 2009-08-24 05:00:52 open open finance-la-crise-a-transforme-le-marche-de-lemploi publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Comment les fonds souverains traversent la crise http://www.problematiques.fr/1733-comment-les-fonds-souverains-traversent-la-crise Tue, 25 Aug 2009 05:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1733 Charte internationale, recentrage géographique et contrôle accru des investissements: les fonds d'Etat tentent de sauver les meubles.

      Fonds d'investissement (1). Avec des moins-values de 45 % enregistrées entre fin 2007 et début 2009, les portefeuilles d'actions aux mains des fonds souverains reflètent les effets de la crise sur les investisseurs d'Etat chargés de sécuriser les ressources à travers des prises de participation diversifiées. En Norvège, le second fonds souverain au monde après celui d'Abu Dhabi, a lui aussi subi les dommages collatéraux de la crise financière et économique: il a enregistré 90 milliards de dollars de pertes en 2008.

      L'ampleur progressivement prise par les pays émergents, l'envolée des matières premières et la recherche continue d'investisseurs capables de soutenir des firmes à long terme ont soutenu la création de fonds; la crise oblige désormais les gérants à se concentrer sur les seules positions les plus rentables et stratégiques, avec un regard continu sur les besoins de leur pays d'origine. Le cas norvégien illustre parfaitement cette situation: l'Etat va y chercher, dans des proportions bien plus importantes que d'habitude, des sources de financement.

      Cette dépendance affirmée de nombreux Etats à leurs fonds souverains exige un renforcement de l'attractivité de ces derniers: rassurer de potentielles cibles s'avère plus que nécessaire pour continuer à investir dans de bonnes conditions en cette période de méfiance à l'égard des opérations financières. « La crise met une pression supplémentaire sur notre groupe qui se trouve appelé à intensifier sa coordination et à renforcer sa coopération. Aujourd'hui, le monde entier est entré dans une nouvelle ère, une ère qui voit les hommes politiques diriger les marchés », expliquait en avril dernier le directeur général du fonds koweïtien, Bader al-Saad.

      Des principes et un recentrage géographique

      Le patron de la Kuwait Investment Authority préside un groupe de vingt-trois fonds crée l'an dernier, et qui a adopté un ensemble de principes - dits de Santiago -, rédigés en collaboration avec le Fonds monétaire international. Cette charte, réaffirmée lors d'une réunion qui s'est tenue au printemps dernier, est censée accroitre la confiance de la communauté internationale envers les fonds d'Etat, avec pour ligne de mire la transparence.

      Se doter de structures de gouvernance transparentes et saines, se conformer à toute réglementation et obligations de communication de l'information financière, réaliser les investissements sur la base de considérations liées au risque et au rendement, et participer au maintien de la stabilité du système financier mondial, tels sont ces principes.

      Pour affronter la crise, les fonds se recentrent également sur leur région initiale. Ainsi, 83 % des capitaux de fonds souverains investis en Asie émanent de fonds asiatiques. Cette propension à effectuer des investissements géographiquement proches permet de mieux contrôler l'utilisation des fonds et de contribuer au développement économique local, deux arguments essentiels pour justifier de telles dépenses auprès de populations soucieuses du devenir de leurs impôts et de leurs retraites (le financement des pensions fait figure de principal débouché du fonds norvégien, par exemple).

      A travers un contrôle accru de leurs investissements, des principes éthiques et de transparence établis et une volonté de développement local, les fonds souverains tentent de sauver les meubles dans une crise qui ne les aura pas épargné.

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      1733 2009-08-25 07:00:54 2009-08-25 05:00:54 open open comment-les-fonds-souverains-traversent-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last
      Les fonds d'investissement confiants pour l'avenir http://www.problematiques.fr/1757-les-fonds-dinvestissement-confiants-pour-lavenir Wed, 26 Aug 2009 05:00:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1757 Les gérants de fonds adoptent une posture résolument optimiste et offensive, déterminés à orienter la sélection de leurs investissements sur des critères socialement responsables.

      Fonds d'investissement (2). La crise serait-elle en train de se terminer pour les fonds d'investissement ? La question se pose après la publication des résultats du baromètre d'Aélios Finance, au début de l'été. Adressé à l'ensemble des fonds français, le sondage fait ressortir que 39 % des fonds de capital-investissement continuent de recevoir un nombre croissant de dossiers par rapport au semestre précédent. Ils ne sont que 29 % à estimer la quantité de dossiers en recul. La qualité des dossiers est jugée bonne par 66 % des fonds, un critère dont l'importance s'est accrue avec la crise.

      En dépit de ces résultats globalement positifs émanant des fonds, « les entrepreneurs souhaitant lever des fonds pour tirer parti des opportunités que génère la crise devront toutefois s'attendre à une concurrence rude et une prudence renforcée des investisseurs », selon la banque d'affaires à l'origine de l'enquête. Même s'ils expriment des doutes quant aux valorisations des entreprises, les gérants de fonds s'affirment prêts à investir, une attitude résolument offensive qui constitue une porte vers la sortie de crise. La reprise semble se préparer dès maintenant.

      Cette posture des fonds d'investissement est une bonne surprise après la tempête qu'ils ont dû traverser ces derniers mois. A titre d'exemple, la valeur du fonds European Fund de l'américain KKR est passée de 5,75 milliards de dollars à 2,9 milliards en l'espace de quatre ans: cette chute, précipitée par l'amplification de la crise financière au dernier trimestre 2008, illustre les conséquences désastreuses de dépréciations d'actifs en chaîne. Les marchés, chahutés, n'ont pas aidé à limiter la casse. Les sociétés spécialisées accusent le coup: les rendements sur un an dans le capital-investissement ont chuté de 27,6 %.

      Les professionnels du private equity (secteur qui concerne les titres financiers de sociétés non-cotés) sont, eux aussi, dans la tourmente. Les rachats d'entreprises par effet de levier (LBO), qui s'étaient multipliés au cours de ces dernières années, sont désormais sur la sellette faute de soutien de la part des banques. Les sociétés chargées du rachat recourent le moins possible à leurs fonds propres et recourent essentiellement à l'emprunt: ce mécanisme qui a permis la reprise d'entreprises aussi connues que Numéricable, Picard, Europcar ou Legrand est aujourd'hui en train de se gripper.

      L'ISR tend à s'imposer

      Dans ce contexte tourmenté, de nombreux fonds tentent de se racheter une conduite et se rapprochant de principes dits socialement responsables. Chez Axa Private Equity, spécialisée dans les LBO, l'analyse de critères environnementaux et sociaux est désormais en passe de devenir systématique: au-delà des potentielles performances d'une société sur le long terme, son impact sur la planète ainsi que l'attention qu'elle porte à ses collaborateurs ou les actions qu'elle mène s'avèrent être des motifs d'investissement aussi forts que les seules considérations financières.

      Entre novembre 2007 et novembre 2008, le nombre de fonds ISR a progressé de 23 %. Les critères extra-financiers permettent d'en savoir plus sur les sociétés concernées, une variable qui devient essentielle. Financière de Champlain, société de gestion d'actifs spécialisée sur ce créneau, a vu ses actifs ne cesser de croître entre 2004 et mi-2007, où ils ont atteint 670 millions d'euros. L'investissement socialement responsable semble donc avoir de beaux jours devant lui.

      Ce renforcement de l'attention portée à l'activité et l'impact des sociétés renforce l'attractivité des fonds d'investissement, pour le co-président de Barclays Private Equity Europe, Gonzague de Blignières. Il expliquait récemment au Journal des Finances que « pour la plupart des entreprises, surtout de taille moyenne, il vaut mieux aujourd'hui avoir un fonds à son capital, capable d'investir, que de se trouver dans l'incapacité de lever des capitaux en Bourse ». Un motif quasi-imparable à l'heure actuelle !

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      1757 2009-08-26 07:00:14 2009-08-26 05:00:14 open open les-fonds-dinvestissement-confiants-pour-lavenir publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Green business: les fonds d'investissement passent au vert http://www.problematiques.fr/1761-green-business-les-fonds-dinvestissement-passent-au-vert Thu, 27 Aug 2009 05:00:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1761 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Un nombre croissant d'entreprises spécialisées dans le domaine de l'environnement font l'objet d'un accompagnement.

      Fonds d'investisssement (3). La création d'une banque constitue, en soi, un événement qui ne passe pas inaperçu alors que la crise ne semble pas être totalement terminée. C'est pourtant le défi que viennent de relever d'anciens cadres dirigeants d'établissements tels qu'UBS ou Morgan Stanley, qui lancent Greentech Capital Advisors, la première banque américaine dédiée à l'investissement dans les cleantech. Alors que le cadre juridique et le marché sont encore naissants, l'environnement et les technologies vertes nécessitent, selon les créateurs, un établissement spécialisé dans ce domaine.

      Ce lancement représente une des actions les plus fortes constatées ces derniers mois en matière d'investissement vert. Selon le programme des Nations Unies pour l'environnement, les investissements dans les énergies propres ont dépassé, en 2008, à ceux des énergies fossiles. 5,1 milliards de dollars ont déjà été investis au premier semestre, un chiffre en recul sur un an compte tenu de la crise, mais qui reste honorable. « Si on entre dans le détail, le green n'a pas encore pénétré tous les secteurs d'activité. Le pétrole reste la source d'énergie majoritaire dans le transport, tandis que les alternatives durables se développent dans le secteur du chauffage », tempère sur le site du Journal du Dimanche le directeur du Comité de liaison énergies renouvelables, Raphaël Claustre.

      Dans ce jeu des prises de participation et de l'extension des activités liées à l'environnement, les fonds d'investissement apparaissent aujourd'hui comme des acteurs incontournables pour faciliter le développement de projets. Réputés frileux, les gérants de fonds considèrent aujourd'hui les critères écologiques - et aussi sociaux - comme des facteurs à part entière, susceptibles d'orienter leur stratégie d'investissement. Les souscriptions à des fonds axés sur le développement responsable et durable ont progressé de 51,3 % en trois ans: l'engouement pour cette thématique ne se dément pas.

      Le rachat de quinze fermes éoliennes à la société australienne Babcock&Brown par Axa Private Equity prouve que ce secteur intéresse de plus en plus les acteurs émanant de la banque et de la finance. Quatre banques s'étaient à l'origine engagées dans ce projet pour un montant total de 220 millions d'euros, et quatorze ensembles sont déjà sortis de terre en l'espace d'un an. Situées dans un rayon de 300 km autour de Paris, ces fermes éoliennes représentent l'occasion pour Axa Private Equity de monter à 100 % dans le capital de Kallista Energies Renouvelables et de Kallista France, deux spécialistes qui seront détenus par un holding dédié à cette thématique.

      Des investisseurs aux reins solides

      Un autre signe de cette dynamique réside dans la poursuite du développement de Demeter Partners, une société de capital-investissement français spécialisée dans les cleantech. Un second fonds commun de placement à risques dédié aux firmes des secteurs des éco-industries et des éco-énergies vient d'être lancé, parrainé par un acteur aussi prestigieux que la Caisse des Dépôts. Les investisseurs, des compagnies d'assurance et des organismes de retraites ou des fonds de pension, constituent une base aux apparences solides pour accompagner les opérations menées dans un secteur où la consolidation est encore peu d'actualité.

      Malgré des perspectives de rendements pas toujours évidentes à appréhender au premier abord, les fonds de capital-investissement semblent en bonne voie pour se convertir à l'investissement socialement responsable (ISR). Les Principes pour l'investissement responsable mis en place par l'ONU en 2006 sont en train de conquérir le monde, paraphés par nombre d'acteurs du monde financier. En France, le fonds Covéa Finance Espace ISR, crée en février dernier, met l'accent sur l'environnement, la santé, le pouvoir d'achat et la création d'emplois. En dépit de la crise, le nombre de fonds ISR s'est apprécié de 23 % en 2008: la finance durable est en passe de représenter l'avenir d'un secteur tourmenté.

      L'appétit des gérants de fonds pour les sociétés spécialisées dans l'environnement, et leur intérêt pour des critères éthiques, reste toutefois contenu par des éléments d'ordre juridique, comme le rappelait à l'hiver dernier au site spécialisé Cleantech Republic l'avocat Frédéric Ichay: « les fonds d'investissements devront considérer le calendrier législatif, réglementaire et fiscal comme une contrainte majeure impactant le délai et le niveau de leur retour sur investissement ». Au-delà de l'importante quantité de capitaux à mobiliser, l'investissement vert nécessite une volonté sans faille et l'attention de solides acteurs.

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      1761 2009-08-27 07:00:22 2009-08-27 05:00:22 open open green-business-les-fonds-dinvestissement-passent-au-vert publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock 131 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com/ 195.220.8.2 2009-08-27 15:05:48 2009-08-27 13:05:48 1 0 0
      Rupture conventionnelle: un cadre juridique encore incertain http://www.problematiques.fr/1755-rupture-conventionnelle-un-cadre-juridique-encore-incertain Mon, 31 Aug 2009 05:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1755 Le succès de la procédure de rupture conventionnelle, en vigueur depuis juillet 2008, soulève de nombreuses questions d'ordre juridique.

      Après avoir mollement progressé au début de l'année, le nombre de demandes homologuées de ruptures conventionnelles a littéralement bondi en juin, avec 17.173 ruptures de contrat à l'amiable acceptées pour ce seul mois. C'est près de 4.300 de plus qu'en mai. Ces chiffres, dévoilés début août par le ministère du Travail, confirment le succès de cette procédure entrée en vigueur en juillet 2008: au total, ce ne sont pas moins de 111.670 dossiers qui ont été acceptés par les directions départementales du Travail depuis l'introduction du dispositif.

      L'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008, complété par l'article 4 de la loi de modernisation du marché du travail (en date du 26 juin 2008) ont introduit une nouvelle catégorie de licenciement: la rupture conventionnelle. Tandis que le licenciement s'avère particulièrement long mais plus avantageux pour le salarié, et que la démission n'ouvre pas droit aux indemnités, ce nouveau cadre juridique de rupture de contrat ouvre la possibilité d'une séparation à l'amiable entre les parties.

      L'employeur et le salarié doivent, pour en bénéficier, se mettre d'accord sur la rupture du contrat. Une demande doit alors être transmise au directeur départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle. Les autorités procèdent alors à une vérification des termes de l'accord. L'indemnité de rupture, exonérée d'impôt sur le revenu et de charges sociales, ne peut être inférieur à celui de l'indemnité légale de licenciement. Dans le cas des salariés protégés (membres du comité d'entreprise, délégués syndicaux...), la procédure à suivre est plus complexe.

      Ces nombreux garde-fous s'avèrent aujourd'hui essentiels pour assurer la bonne marche du dispositif. « La plupart du temps, c'est l'employeur et non le salarié qui propose une rupture conventionnelle. Si le salarié a deux ans d'ancienneté et que ce licenciement est non causé (sans faute de l'employé ni cas de force majeure), ce dernier a droit au minimum à six mois de salaire, c'est ce que prévoit la loi », rappelait récemment au Monde.fr l'avocat au barreau de Paris Xavier-Philippe Gruwez. Ce spécialiste met en garde les salariés quant à la nécessité d'une information complète sur leurs droits, la signature de ce type d'accord n'étant pas exempte de risques. Le caractère relativement récent du dispositif limite la base juridique à disposition des professionnels.

      Risque de dérives

      Faute d'expérience suffisante, des ajouts ponctuels s'avèrent nécessaires pour parfaire ce dispositif innovant en matière de simplicité de la procédure. Ainsi, dans une circulaire en date du 10 juillet, la Direction de la Sécurité Sociale a apporté de multiples précisions quant au régime social appliqué à l'indemnité de rupture. Ces mesures, rendues publiques au début de l'été, s'appliquent pourtant depuis presque un an: le cadre juridique et social de la rupture conventionnelle, même s'il est établi, reste encore mouvant.

      Les barrières mises en place par le législateur pour contenir les risques de dérives semblent toutefois ne pas permettre de dissiper les doutes quant au risque de licenciements déguisés: avec une telle procédure, la rupture du contrat n'est pas seulement portée par l'employeur, comme dans le cadre d'un licenciement, mais également par le salarié. Une répartition des risques... qui n'est pas sans risque.

      Il est difficile, pour le salarié, d'expliquer que son consentement a été vicié: la CFDT et la CGT pointent du doigt des cas délicats chez IBM ou chez Hertz, où un plan de sauvegarde de l'emploi a été validé l'an dernier. De récents arrêts de la Cour de cassation remettent en cause pour leur part les articles tels que « les parties au présent accord amiable renoncent donc expressément à diligenter toutes instances ou actions dont les relations de travail les ayant liées pourraient être l'objet, la cause ou l'occasion ».

      Le cadre juridique de la rupture conventionnelle semble donc amené à s'étoffer dans les prochains mois, à la faveur de nouvelles décisions. Un point fait également débat: celui de l'impact de l'explosion du nombre de ruptures vis-à-vis de l'assurance-chômage. Le débat est déjà ouvert...

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      1755 2009-08-31 07:00:04 2009-08-31 05:00:04 open open rupture-conventionnelle-un-cadre-juridique-encore-incertain publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 132 e.beal@wanadoo.fr 62.23.27.20 2009-09-07 17:17:10 2009-09-07 15:17:10 1 0 0
      Matières premières agricoles: les clés pour investir http://www.problematiques.fr/1767-matieres-premieres-agricoles-les-cles-pour-investir Tue, 01 Sep 2009 05:00:09 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1767 Les spécificités des matières premières agricoles en font un univers particulièrement attractif, mais pas exempt de risques.

      Alors que les marchés actions commencent seulement à redevenir attractifs, l'investissement sur les matières premières a constitué, au plus fort de la crise, une activité « refuge » qui a précipité à la hausse les cours du pétrole, de nombreux métaux, mais aussi des céréales. A l'abri des risques liés à une entreprise en particulier, les matières premières sont consommées partout sur le globe. Les spécificités des matières premières agricoles en font un investissement attractif mais pas sans risque. Décryptage.

      Des niveaux de prix bas.. pour le moment. Les prix des matières premières agricoles sont actuellement « à des niveaux exceptionnellement bas, et leur potentiel de repli est plus faible que celui des autres produits financiers », expliquait au printemps dernier à Money Week Gautier le Molgat, consultant au cabinet spécialisé Agritel. Des récoltes globalement assez bonnes l'an dernier, et un réequilibrage survenu après l'envolée des cours au premier semestre 2008 ont pesé sur les cours. Toutefois, depuis quelques mois, la tendance s'inverse: le retour des spéculateurs et des investisseurs de long terme, et de l'industrie agroalimentaire poussent à la hausse les prix.

      Des capacités de production limitées. Sur une large catégorie de cultures, la conjoncture a peu d'importance: ce sont les conditions climatiques qui guident principalement le niveau des cours, en fonction de l'impact sur le niveau des récoltes. Les capacités en terres fertiles sont limitées à l'échelle de la planète: en dépit de l'amélioration continue des techniques pour protéger les semences, les capacités de production ne sont pas extensibles. La polémique sur les terres dédiées aux biocarburants le prouve: les lieux dévolus aux cultures alimentaires sont soumis à de fortes tensions.

      Un caractère cyclique particulier. Lorsqu'un marché agricole est bien approvisionné, les cours se replient et les producteurs freinent leurs investissements. De ce fait, les outils de production vieillissent et les capacités de production sont réduites, provoquant un recul prévisible de la production à moyen terme. Cette perspective induit celle d'une hausse des cours, incitant les producteurs à moderniser leurs moyens de production: ce réinvestissement est à-même de provoquer un rééquilibrage des prix. Les cours des matières premières agricoles obéissent donc à une logique très particulière.

      Des prix structurellement amenés à s'apprécier. «  Si la crise économique actuelle tempère la consommation, des tendances de fond structurelles vont continuer d'accroître la demande finale pendant encore de nombreuses années », justifiait en janvier dernier au Journal des finances Benjamin Louvet, gérant du fonds Prim'Kappa Agri à l'occasion du lancement de ce dernier. Ce nouveau placement constitue une opportunité pour des investisseurs de long terme désireux de profiter d'une demande destinée à s'accroître, avec une pression sur les prix toujours plus forte. Au-delà des paramètres de court terme (une année 2008 exceptionnelle du point de vue météorologique, avec des risques pour cette année), la progression de la population mondiale et la restriction des terres dédiées peuvent pousser les cours à la hausse.

      Des risques liés au trading. Comme pour tout secteur soumis à des prises de positions, les cours des matières premières agricoles font les frais de la spéculation ou du désintérêt des investisseurs pour ces produits. Les fluctuations du marché dépendent principalement des anticipations des producteurs et de paramètres financiers, mais également d'objectifs dépendant des opérateurs de marché. La volatilité des cours, difficilement contrôlable par les autorités, est un paramètre à prendre en compte par tout investisseur désireux de se lancer sur le marché des matières premières.

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      1767 2009-09-01 07:00:09 2009-09-01 05:00:09 open open matieres-premieres-agricoles-les-cles-pour-investir publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      L'immobilier logistique en petite forme http://www.problematiques.fr/1746-limmobilier-logistique-en-petite-forme Wed, 02 Sep 2009 05:00:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1746 Le secteur de l'immobilier logistique doit faire face aux difficultés économiques et financières.

      Conséquence de la crise, les entrepôts se vident face au ralentissement ou à la baisse de la consommation, selon les différentes tendances observées ces derniers mois. Les difficultés économiques ont pris de court de nombreux promoteurs immobiliers, qui avaient programmé de longue date de nouvelles inaugurations dans le secteur logistique. Depuis le début de l'année, l'offre dans ce domaine est abondante, et la demande en recul (- 26 %).

      Cette situation peu envieuse du marché de l'immobilier logistique incite les professionnels à faire preuve d'imagination. « Avec la crise, nous accentuons nos efforts afin de proposer aux investisseurs et aux utilisateurs des solutions performantes. Pour diminuer les prix de construction, nous avons mis au point un concept, 20 % moins cher à la construction », témoignait récemment au Figaro Michel Hugues, vice PDG de GSE, une société avignonnaise spécialisée dans la construction de locaux. Ce nouveau produit, baptisé Modulog, a pour objectif de s'adapter aux variations de stocks inhérentes au commerce ou à l'industrie, en jouant sur les volumes.

      En conciliant modularité et économies, cette initiative s'inscrit dans la démarche poursuivie par les services logistique des entreprises: optimiser au maximum le parc immobilier. Chez Adyal, société basée sur le management immobilier, les charges sont réduites de manière drastique à travers une renégociation et une mutualisation des contrats, et les prestataires passés au crible. Cette volonté, encore plus forte en période de crise, de réduction des coûts, passe notamment par une pression sur les loyers. Ceux-ci ont en moyenne grimpé de 20 % depuis 2004: cette inflation se retrouve aujourd'hui contrariée.

      Des difficultés pour investir

      La capacité des promoteurs à développer de nouveaux projets est également affectée par la crise. L'immobilier logistique, à l'activité corrélée aux évolutions de la consommation, concilie le court terme (par le biais des loyers) et des investissements à long terme (les bâtiments). « Suite à la crise financière, il y a un manque flagrant de liquidité pour réaliser des opérations nouvelles. La baisse des valeurs locatives à un impact sur la rentabilité des investissements », expliquait récemment à Stratégies Logistique Didier Terrier, directeur chez DTZ France.

      Les actifs immobiliers, principalement concentrés dans le Nord et l'Ile-de-France en raison du positionnement stratégique de ces deux régions, commencent seulement à vieillir: près de 14 millions de mètres carrés d'entrepôts ont moins de dix ans. Ce renouvellement constant dans le domaine de l'immobilier logistique en fait un des secteurs les plus innovants et dynamiques. Les investisseurs, les aménageurs ou encore les commercialisateurs sont autant d'acteurs qui interviennent à différents échelons du processus de construction, du projet à l'occupation des locaux: cette interaction peut toutefois ralentir la mise en oeuvre de certains projets.

      Le secteur de l'immobilier logistique peut toutefois compter sur deux atouts: la perspective de locaux plus performants de manière énergétique et économique, avec des démarches de développement durable, et un portefeuille de clients principalement constitué de grandes entreprises, plus à-même de résister à la crise.

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      1746 2009-09-02 07:00:42 2009-09-02 05:00:42 open open limmobilier-logistique-en-petite-forme publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Eolien offshore: la France passe à l'offensive http://www.problematiques.fr/1749-eolien-offshore-la-france-passe-a-loffensive Thu, 03 Sep 2009 05:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1749 Soucieuses de rattraper leur retard sur nos voisins européens, les autorités s'activent pour développer le plus rapidement possible de fortes capacités de production en matière d'éolien offshore.

      L'inauguration, au début de l'été, de la première des douze éoliennes qui composeront le futur parc offshore allemand Alpha Venture constitue un signal fort des efforts fournis, ces derniers mois, par les acteurs autant privés que publics pour développer les énergies marines. Un consortium de trois énergéticiens a conduit ce projet d'un montant total de 250 millions d'euros, un investissement colossal qui sera compensé par un relèvement du tarif de rachat de l'électricité de 9 à 15 centimes d'euro par kilowattheure.

      A l'heure où les énergies renouvelables deviennent une priorité, l'immense patrimoine maritime de l'Europe fait figure d'eldorado, tant du côté politique où de nouveaux projets peuvent être mis en oeuvre, qu'entrepreneurial: les investissements demandés pour de telles constructions nécessitent de faire appel au privé, que ce soit sous forme de partenariat, de concession ou de coup de pouce comme outre-Rhin. La France souhaite se positionner rapidement sur ce créneau, avec un budget de 100 millions d'euros à destination des énergies renouvelables marines, contre 30 millions d'euros pour la précédente enveloppe.

      Le Grenelle de la Mer a permis de clarifier la position gouvernementale dans ce domaine, avec une feuille de route résolument offensive. Il s'agit, pour Jean-Louis Borloo, de « sanctuariser des zones littorales où pourront être menés dans de bonnes conditions technico-économiques des projets éoliens maritimes. Notre volontarisme est un peu le pendant maritime des schémas de développement régionaux que nous mettons en place sur l'éolien terrestre », expliquait-t-il au printemps lors de l'installation d'instances de concertation dédiées. La mesure la plus forte réside dans l'offre tarifaire fortement incitative d'EDF: le tarif de rachat de l'électricité produite en mer s'élèvera à 130 euros le MW/h, contre 82 euros le MW/h pour l'éolien terrestre.

      L'émergence de nouveaux acteurs est également de nature à favoriser le développement de l'éolien offshore, censé être plus simple à faire accepter à la population que dans les terres. Le groupe allemand WPD planche sur trois projets, dont un en Vendée. Poweo étudierait pour sa part un investissement de 500 millions d'euros dans la baie de Saint-Brieuc, avec un mode de production différent des centrales jusqu'alors développées par l'opérateur alternatif. Un centre d'essai « de rang mondial » sur les énergies marines sera prochainement crée: raison de plus pour ces entreprises de se positionner dès maintenant.

      Des obstacles techniques et juridiques

      Techniquement, les éoliennes ancrées entre 35 et 300 mètres de fond sont reliées par câble aux installations côtières, à même de dispatcher l'énergie produite. Dans le but de réduire les coûts, l'éloignement des pâles n'excède jamais vingt kilomètres, avec la nécessité de bâtir dans des eaux peu profondes. Les matériels semi-submersibles se révèlent encore chers à l'achat, et leur maintenance technique s'avère peu aisée: le développement de parcs éoliens offshore doit par conséquent s'effectuer de manière groupée et en masse. Une concertation a récemment été lancée par le ministère de l'Ecologie en vue de l'inauguration de dix fermes éoliennes sur chaque façade maritime.

      Cet interventionnisme du ministère était réclamé de longue date par nombre de professionnels, soucieux d'évoluer dans un cadre juridique clair et favorable à leur activité. De nombreux déboires à l'étranger ont découragé de nombreuses firmes pourtant prêtes à réaliser de forts investissements. « Nous allons mettre en œuvre une planification stratégique avec une définition du zonage pour l'installation de parcs éoliens. Cette planification sera réalisée par l'Etat, en concertation avec les différents acteurs concernés », indiquait en novembre dernier à Actu-Environnement Philippe Gouverneur, directeur d'Enertag, qui réalise le premier parc français en Seine-Maritime.

      Cette préparation active de la part des autorités laisse toutefois en suspens une inconnue de taille: la capacité des acteurs à entièrement financer leurs projets, les séquelles de la crise restant encore présentes.

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      1749 2009-09-03 07:00:20 2009-09-03 05:00:20 open open eolien-offshore-la-france-passe-a-loffensive publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Grippe A: comment communiquer en interne http://www.problematiques.fr/1792-grippe-a-comment-communiquer-en-interne Mon, 07 Sep 2009 05:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1792 L'information des salariés sur les conséquences d'une pandémie s'avère aujourd'hui essentielle. Plusieurs points sont à prendre en compte.

      Une discrète circulaire, publiée début juillet par la Direction générale du travail et adressée aux préfets et directeurs départementaux, rappelle l'enjeu de l'adaptabilité rapide des entreprises à une pandémie de grippe A. « Il en va de la survie de l'économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l'emploi », explique la division rattachée au ministère du Travail.

      Dans ce contexte, une des questions-clés à prendre en compte par les services RH réside dans la communication, afin d'instaurer des mesures préventives et de faire connaître les mesures qui seraient éventuellement mises en oeuvre.

      Les conséquences « durables » d'une pandémie, au-delà de l'impact sanitaire tant redouté, sont multiples: une désorganisation du système de soins (les hôpitaux et les services d'urgence seront en première ligne), des difficultés pouvant affecter des secteurs d'activité considérés comme vitaux et, par extension, essentiels au fonctionnement de la société, ainsi qu'un bouleversement de la vie économique. Ces enjeux constituent la base de la prévention: la mise en perspective des risques peut permettre une prise de conscience. Selon un sondage TNS Sofres rendu public fin août, 64 % des Français ne se déclarent pas inquiets concernant une possible épidémie.

      La communication au sein des entreprises peut s'orienter sur deux volets principaux: la prévention, d'une part, avec la diffusion du matériel de communication officiel mis à disposition par l'Inpes, ou la réalisation de dispositifs corporate; l'information des salariés sur le plan de continuité de l'activité (les postes prioritaires, le fonctionnement des services à effectifs réduits, les modalités de circulation dans les locaux). Au Royaume-Uni, où l'épidémie est particulièrement active, plus de 70 % des entreprises ont déjà dû faire face à des arrêts de travail dus à la grippe A, avec les conséquences économiques que cela implique.

      Un dispositif de prévention multimédia. Récemment mise en place par le ministère de la Santé et l'Inpes, la nouvelle campagne de prévention renforce le nombre de gestes « barrières » à appliquer pour lutter contre l'épidémie, et propose un slogan – Stop aux virus de la grippe – qui pourra faire l'objet d'une déclinaison au sein des entreprises, avec une version papier et une image à diffuser sur les réseaux électroniques. Ce matériel, siglé du logo de l'Etat, est disponible gratuitement sur le site gouvernemental dédié à la pandémie grippale.

      Encadrer l'information sur la réalité de la grippe. Les spécialistes de la santé s'accordent à rassurer les patients les plus inquiets, et à rappeler l'origine et les conséquences connues du virus. Une bonne information sur la maladie permet de désamorcer les inquiétudes les plus persistantes, et de couper court aux rumeurs. Selon une étude clinique portant sur les 642 premiers cas américains de grippe A (H1N1), 40 % d'entre eux ont entre 10 et 18 ans: les personnes jeunes et à la santé fragile sont les populations les plus concernées. Toutes les tranches d'âge ont néanmoins été touchées. La fièvre, la toux et le mal de gorge sont les symptômes les plus fréquents. La prise de Tamiflu à usage préventif est déconseillée, le traitement n'étant recommandé que dans les deux premiers jours, et l'achat sur internet à proscrire.

      Faire connaître le plan de continuité de l'activité. Les précédentes pandémies mondiales ont déjà été l'occasion, pour de nombreuses grandes entreprises, de préparer un plan de continuité de l'activité et de définir une liste des personnes et des services dont le remplacement et le fonctionnement s'avère prioritaire. Diffuser cet organigramme de crise peut s'avérer un moyen efficace de prouver l'implication de la firme sur ce problème, et d'informer de manière préventive les personnels concernés. Dans l'Education Nationale, les classes seraient fermées si trois cas se déclenchent en moins d'une semaine: la mise en place de tels seuils peut être envisagée, les open spaces constituant des espaces particulièrement exposés.

      Les conséquences juridiques. Certains syndicats se sont déjà déclarés inquiets face aux conséquences sociales de la mise en place du télé-travail ou du fonctionnement des services à horaires étendus. Une communication adéquate sur ce thème peut, dans les cas les plus délicats, être envisagée.

      Toutefois, même si ces recommandations sont en passe d'être appliquées par la plupart des firmes, nombre de PME restent encore insuffisamment préparées. Elles sont en première ligne en termes d'emploi.

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      1792 2009-09-07 07:00:21 2009-09-07 05:00:21 open open grippe-a-comment-communiquer-en-interne publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock 133 r.baudat@b2f-concept.com http://www.selexens.com 79.84.236.15 2010-04-30 13:53:16 2010-04-30 12:53:16 1 0 0 134 vsotkyru@yandex.ru http://www.vsotky.ru/ 94.51.33.66 2010-05-17 10:54:33 2010-05-17 09:54:33 spam 0 0
      Le financement de l'innovation frappé par la crise http://www.problematiques.fr/1769-le-financement-de-linnovation-frappe-par-la-crise Tue, 08 Sep 2009 05:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1769 La stratégie de Lisbonne montre ses limites, et le capital-risque a ralenti le rythme de ses investissements: la crise a aggravé les difficultés de financement des sociétés innovantes.

      Maintenir un certain tissu en matière d'innovation et de recherche-développement au sein de ses frontières, tel est l'objectif du ministre hongrois pour le Développement national et l'économie, Istvan Varga. « Je suis convaincu que cela représente un long chemin. Les investissements privés et publics dans les R&D sont essentiels pour aider l'économie à se stabiliser et à sortir de la crise. Le rôle des investisseurs en capital-risque et en "capital-amorçage" est essentiel dans ce processus », a-t-il récemment expliqué.

      L'enjeu est crucial en période de crise : les troubles financiers et économiques ont pénalisé le financement de l'innovation, comme le souligne le dernier « tableau de bord » réalisé par l'INPI, l'INSEE et Bercy. Au second semestre 2008 - soit au plus fort des difficultés financières -, les effectifs dans le secteur ont perdu 10.800 emplois, tandis que le capital-investissement recule de 20 % par rapport à 2007. Seuls la santé (secteur toujours porteur quelque soit le contexte économique), les logiciels et les cleantechs (les technologies vertes, dont notre chronique Green business se fait l'écho) sont parvenus à engranger des quantités significatives de capitaux. L'environnement affiche la plus forte croissance parmi les secteurs receveurs de capitaux.

      La stratégie de Lisbonne, adoptée en 2000, semble être mise à mal par la crise. Ses résultats, peu reluisants, nécessitent selon de nombreux leaders politiques de s'atteler à une nouvelle vision prospective pour l'Union européenne, avec pour objectif d'entretenir un cercle vertueux pour l'économie. « C'est par l'innovation que l'Europe rattrapera son retard de croissance. L'Europe n'arrive pas à convertir la qualité de sa recherche en croissance », pointait du doigt en décembre dernier Nicolas Sarkozy, qui a mis en avant les initiatives françaises en la matière (crédit d'impôt, réforme du CNRS et développement du plateau de Saclay). 3 % du PIB des pays européens doivent, selon la stratégie de Lisbonne, être consacrés à la recherche d'ici 2010.

      Le capital-risque comme soutien indispensable

      Des pays comme la Suède tentent, à leur manière, d'enrayer les difficultés affectant le domaine de l'innovation en tablant sur le potentiel de produits et de technologies. Championne d'Europe pour les investissements en R&D, la Suède se distingue par un réseau entrepreneurial fort, des taxes abaissées et une législation assouplie. Des initiatives simples qui ont permis à cet Etat de compter des firmes aussi prestigieuses qu'Ericsson dans ses rangs. Le géant du mobile annonce son intention de se développer dans les pays émergents, avec une attention particulière portée aux BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine) : une initiative de plus qui va accroître l'influence du pays dans ce secteur !

      Les aménagements législatifs ne constituent pas toutefois une réponse totalement complète aux problèmes de développement des firmes innovantes. « Avec le dispositif Tepa qui oriente une partie de l'ISF vers l'investissement, la défiscalisation, la France favorise l'investissement dans les entreprises innovantes. Mais cela ne peut suffire et le rôle des sociétés de capital-risque est essentiel, notamment dans cette période de crise », témoigne au Figaro Jean-Pierre Brulard, président du French Tech Tour 2009, un jury d'investisseurs qui s'est réuni début juillet à Paris. Les montants investis ont reculé de 40 % en Europe, 41 % en France et de 50 % aux Etats-Unis au cours du premier trimestre : les entreprises innovantes accusent le coup de la crise, malgré les intentions des investisseurs.

      Dans ce contexte, un acteur français se détache du lot : Oséo. L'établissement public, dont l'un des métiers réside dans l'aide à l'innovation, est au cœur du plan de relance. En décembre 2008, les prêts bancaires pouvant bénéficier de la garantie d'Oséo ont été augmentés de 2 milliards d'euros. Un montant relativement faible au regard de l'enjeu représenté par l'innovation et la création d'entreprise, mais bienvenu en cette période économiquement difficile.

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      1769 2009-09-08 07:00:04 2009-09-08 05:00:04 open open le-financement-de-linnovation-frappe-par-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Kraft-Cadbury: le grand retour des OPA http://www.problematiques.fr/1804-kraft-cadbury-le-grand-retour-des-opa Wed, 09 Sep 2009 05:00:56 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1804 L'OPA hostile de Kraft sur Cadbury signe le retour en force de grandes opérations financières à l'échelle mondiale.

      Qui de Kraft, Hershey ou Nestlé mettra la main sur Cadbury, le numéro deux mondial de la confiserie et du chocolat ? Les spéculations vont bon train depuis quarante-huit heures, et les événements ne cessent de se succéder. Ce feuilleton marque le grand retour des OPA (offres publiques d'achat). Les tergiversations américano-britanniques constituent un nouveau feuilleton qui tient en haleine les marchés financiers... Même Danone, qui avait cédé sa branche biscuits à Kraft en 2007, a vu son titre s'apprécier ce mardi !

      L'américain Kraft Foods a, en début de semaine, fait part de son intérêt pour Cadbury en proposant 10,2 milliards de livres sterling (environ 11,7 milliards d'euros) pour racheter la totalité du capital. La somme représente 13 fois l'excédent brut d'exploitation de Cadbury : à titre d'exemple, dans une période plus favorable, en avril 2008, ce multiple s'élevait à 19,5 dans le cadre de l'offre de Mars sur le spécialiste du chewing-gum Wrigley. En dépit de conditions économiques et financières dégradées, le conseil d'administration de Cadbury a estimé que le prix proposé par Kraft était « fondamentalement sous-évalué ».

      La mise au grand jour des intentions de Kraft et la réponse cinglante de Cadbury ont précipité les offres des autres géants du secteur. Selon le Wall Street Journal, c'est un autre groupe américain, Hershey's, qui pourrait créer la surprise en proposant lui aussi une offre. Le chocolatier souffre cependant d'une taille bien plus modeste que sa potentielle proie. Dans ce contexte, le groupe suisse Nestlé a entrouvert la porte à une possibilité de croissance externe.

      Toutefois, un caractère quasi-monopolistique sur le chocolat pourrait remettre en cause cette hypothèse, comme le confirme au quotidien suisse Le Temps Warren Ackerman, analyste chez Evolution Securities. « C'est la partie faible du portefeuille de marques de Nestlé. Pour des raisons de concurrence, Nestlé ne peut pas acheter les chocolats de Cadbury et aurait besoin d'un partenaire: cela pourrait être l'américain Hershey's », explique-t-il. Une opération d'une telle ampleur sera sans doute soumise aux autorités de la concurrence compétentes. Une variable dont l'importance sera également à prendre en compte dans la suite du dossier.

      Les opérations se multiplient

      Ces rebondissements constituent-t-ils l'amorçage d'un retour en force des OPA et des fusions-acquisitions, selon la forme que prendra l'opération ? « L'optimisme revient un peu dans les milieux d'affaires. Et le dialogue entre entreprises, sur ces questions stratégiques, reprend. Certains se disent qu'il est temps de profiter de valorisations encore attractives en Bourse », indique au Figaro le responsable des activités de banque d'investissement de Calyon, François Kayat. En 2008, le volume des OPA a chuté de 30 % au niveau mondial. Le retentissement médiatique opéré autour de Cadbury permet de mettre en lumière le frémissement de l'activité en cours depuis plusieurs semaines.

      L'éditeur de X-Men et Spiderman Marvel s'est récemment fait enrôler par Disney au prix de 4 milliards de dollars ; tandis que - toujours aux Etats-Unis - le groupe parapétrolier Baker Hugues s'est emparé de son concurrent BJ Service pour 5,5 milliards de dollars. Ces opérations se déroulent donc principalement outre-Atlantique, d'où viennent les signaux les plus forts d'un redémarrage des opérations financières de grande ampleur. En Europe, il faut toutefois compter sur la reprise du groupe d'ingénierie Cegelec par Vinci. A noter que l'ex-propriétaire de Cegelec, le groupe qatari Diar, devrait devenir actionnaire du géant du BTP.

      Par peur de devenir des proies, de nombreux groupes souhaitent se renforcer, si possible à des conditions avantageuses compte tenu de la crise. Des paris individuels qui, agrégés, émettent un signal fort d'activisme dans la sphère financière.

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      1804 2009-09-09 07:00:56 2009-09-09 05:00:56 open open kraft-cadbury-le-grand-retour-des-opa publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock 135 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com/ 195.220.8.2 2009-09-11 10:39:57 2009-09-11 08:39:57 1 0 0
      Le développement contrarié des emplois verts http://www.problematiques.fr/1773-le-developpement-contrarie-des-emplois-verts Thu, 10 Sep 2009 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1773 Le potentiel représenté par les emplois liés à l'environnement se heurte au manque de formations adaptées et aux incertitudes économiques.

      « Je vais mettre en place un plan des métiers du développement durable. Ce sera une de nos priorités de rentrée. Il faut qu'on balaie l'ensemble des champs professionnels pour créer des nouveaux métiers ou ajuster, greffer sur des métiers existants, des formations qui permettent d'aller vers la croissance verte », expliquait fin juillet à Reuters Valérie Létard, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Ecologie. Ce plan contient d'ores et déjà des objectifs chiffrés: selon Jean-Louis Borloo, ce sont 600.000 potentiels emplois verts qui pourront être crées d'ici 2020.

      L'enjeu représenté par les emplois liés à l'environnement est colossal, et pas seulement qu'en France: selon les chiffres avancés par le Bureau international du Travail, 20 millions de personnes évolueront dans le secteur en 2030, soit dix fois plus qu'à l'heure actuelle. Les problématiques de développement durable, de respect de la planète et de prise en compte du réchauffement climatique concernent des domaines aussi vastes que le traitement des déchets ou l'aménagement de quartiers à impact limité.

      Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement établit, dans cette nébuleuse, une distinction entre les emplois verts déjà existants et ceux restant à créer. Plus de 2,3 millions de personnes travaillent dans l'univers de l'approvisionnement énergétique d'origine renouvelable à l'échelle mondiale, l'éolien et le solaire représentant les secteurs les plus pourvoyeurs d'emplois.

      Les postes liés à l'efficacité énergétique, en particulier dans le bâtiment, sont également déjà bien développés: 4 millions d'emplois sont déjà pourvus rien qu'aux Etats-Unis. Par ailleurs, l'industrie du recyclage s'est organisée depuis de nombreuses années, tandis que les transports publics restent incontournables. L'agriculture reste pour sa part le premier employeur au monde, et évolue avec l'émergence des techniques biologiques. En France, les forêts sont supervisées par un office dédié.

      En revanche, une spécialisation poussée peut permettre aux jeunes diplômés de devenir des précurseurs dans leur domaine. Les Nations Unies tablent notamment sur le potentiel de l'acier et de l'aluminium, où les possibilités d'écologisation sont considérées comme « satisfaisantes », les chemins de fer, le réaménagement de bâtiments, le boisement et le reboisement et la gestion durable des forêts. La séquestration du carbone, encore à l'étape de recherche, ou les faibles progrès dans l'univers du ciment incitent toutefois à la prudence, selon l'étude.

      Les formations et les prévisions en question

      Toutefois, en dépit de l'eldorado représenté par les emplois verts, force est de constater que le secteur peine à attirer. Le manque de personnel qualifié apparaît comme criant dans les secteurs de pointe et l’énergie: la pénurie de professionnels pourrait pénaliser la création de 500.000 emplois liés à l’environnement d’ici à 2020. Pour les profils techniques (installateurs, couvreurs, chauffagiste...), les firmes se retrouvent en concurrence avec le BTP, fort de nombreuses grandes entreprises à la notoriété établie et présentes à l'international. Concernant les postes d'encadrement, les petites structures semblent, selon de nombreux professionnels, constituer un frein, même si le secteur tend à se consolider.

      Le manque de formations adaptées est aussi pointé du doigt. « La France est en retard. Si nous voulons bâtir des formations pertinentes, elles doivent être transdisciplinaires, ce qui suppose de bousculer les baronnies », indiquait récemment au Monde Sylvie Faucheux, présidente de l'Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines. Au-delà de la création des diplômes, encore faut-il démarcher des entreprises à même de recruter les étudiants, et d'engager une coopération entre les composantes (sciences, économie...). Une tâche qui s'avère particulièrement complexe. Pourtant, lorsque l'offre est établie et dotée d'une certaine visiblité, les candidatures affluent, preuve de l'intérêt porté au secteur !

      Des doutes se font également sentir sur la pertinence des prévisions quantitatives en terme d'emplois potentiellement naissants. Les statistiques fournies par le ministère de l'Ecologie s'appuient sur un rapport bâti à partir des seuls quinze grands programmes du Grenelle, qui commencent seulement à être mis en application. Des économistes mettent déjà en garde face à la création d'une « bulle verte », comparable à l'explosion annoncée, à la fin des années 1990, de l'internet et des NTIC, avant l'éclatement de la bulle. Les subventions gouvernementales, l'incertitude sur les cours du pétrole et le fait que les collectivités constituent les employeurs les plus concernés dans ce secteur – source d'endettement – sont des facteurs à même de remettre en cause les prévisions.

      Les emplois verts, bien que dédiés à un bel avenir, semblent souffrir du manque de consolidation du secteur et de la faible coopération entre l'ensemble des acteurs concernés.

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      1773 2009-09-10 07:00:59 2009-09-10 05:00:59 open open le-developpement-contrarie-des-emplois-verts publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 136 francoise.a-martin@laposte.net http://responsabilitesocietale-dd.over-blog.com/ 195.220.8.2 2009-09-11 10:27:11 2009-09-11 08:27:11 1 0 0
      La difficile préparation des PME à la grippe A http://www.problematiques.fr/1802-la-difficile-preparation-des-pme-a-la-grippe-a Mon, 14 Sep 2009 05:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1802 En dépit de leur poids économique, les petites et moyennes entreprises apparaissent comme les acteurs économiques les plus mal préparés à une pandémie.

      Comment fonctionner avec 30 % à 40 % de salariés absents ? Cette question est au centre des réflexions au sein de chaque direction des ressources humaines, et davantage pour les PME, dont les effectifs restreints constituent déjà une problématique à part entière.

      « La préparation est beaucoup plus inégale suivant les sociétés. Pourtant, nous essayons de leur faire passer le message comme quoi leur préparation est très importante, car les PME sont essentielles au fonctionnement de l'économie. Si elles venaient à défaillir pendant plusieurs semaines, c'est tout le système qui en pâtirait », expliquait récemment à Challenges Joël Blondel, chef de service à la Direction générale du Travail.

      Si les grandes entreprises ont, dans leur majorité, pris toutes les dispositions qui s'imposent et établi un plan de continuité de l'activité, la mise en oeuvre de telles mesures s'avère plus délicate pour de petites ou moyennes structures. Quelques dirigeants sont aux commandes de l'entreprise, quelques salariés font tourner les affaires: l'absence simultanée de plusieurs salariés peut, pour les plus petites structures, être particulièrement complexe à gérer. Dans ce contexte, prendre les précautions nécessaires s'impose.

      Le ministère du Travail a publié, courant août, un questionnaire à l'usage des chefs d'entreprise et des services RH afin de les aider à élaborer leur plan de continuité de l'activité. Dix questions sont posées, parmi lesquelles l'aide ou le remplacement du chef d'entreprise, l'adaptation des horaires des salariés et le recensement de leurs coordonnées, l'établissement d'une liste des postes prioritaires, la possibilité d'un éventuel changement forcé de fournisseur, et la présence d'un stock de masques et de matériel d'hygiène en quantité suffisante.

      Cette liste, si simpliste soit-elle, constitue un bon moyen pour réactiver les dispositifs prévus en cas de pandémie de grippe aviaire, en 2006/2007, et les remettre au goût du jour. Le développement massif de l'internet à haut débit et des moyens interactifs de communication permet aujourd'hui à chacun de suivre l'activité et l'actualité de son entreprise où qu'il se trouve, un élément d'importance en cas de maintien des salariés à leur domicile. Le télétravail semble s'imposer comme la solution adéquate – quelques lycées ont déjà eu l'occasion de l'expérimenter cette année.

      Un cadre juridique à prendre en compte

      L'accord national interprofessionnel du 19 janvier 2005 définit précisément la forme du télétravail, forme d'organisation par laquelle « un travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l'entreprise, est effectué hors de ces locaux de façon régulière ». En cas de pandémie, l'exercice du travail à distance serait effectué de manière exceptionnelle. A noter que le cadre juridique impose la fourniture, l'installation et la maintenance du matériel au domicile du salarié. Les droits et devoirs des salariés restent identiques à ceux en vigueur dans les locaux de l'entreprise.

      Les dispositions juridiques sont également à prendre en compte dans le cadre de la modification d'éléments essentiels du contrat de travail, qui doit être effectuée avec l'accord du salarié concerné. La question des pouvoirs du chef d'entreprise devrait être surveillée de près par les syndicats et les autorités: la frontière entre mesures pouvant être imposées unilatéralement et changements nécessitant l'agrément des salariés reste ténue. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas indiqué si des assouplissements du Code du Travail sont, ou non, envisageables en cas de diffusion à grande échelle de la pandémie.

      Anticipant la complexité de la situation, deux PME bretonnes, 3D Ouest et Nevisto, viennent de présenter un logiciel de gestion d'une pandémie, se déclinant également sur internet pour les collectivités et les entreprises. La gestion des services à effectifs restreints ou des stocks s'effectue par le biais d'une interface accessible en ligne, un atout en cas d'impossibilité d'accès aux locaux. Pour les entreprises les plus prévoyantes, l'étape suivante est déjà applicable: souscrire une assurance auprès d'une des compagnies de la Lloyds, incluant un alinéa réservé au virus H1N1. Même en période sensible pour la santé, les affaires continuent.

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      1802 2009-09-14 07:00:54 2009-09-14 05:00:54 open open la-difficile-preparation-des-pme-a-la-grippe-a publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Revue de presse: Lehman Brothers, un an après http://www.problematiques.fr/1813-revue-de-presse-lehman-brothers-un-an-apres Mon, 14 Sep 2009 19:04:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1813 Le Financial Times et le Wall Street Journal Europe décryptent l'intervention des Etats un an après la faillite de Lehman Brothers.

      Un an après le début de la crise financière, les experts s'accordent à dire que les interventions étatiques, notamment aux Etats-Unis, ont sauvé un système qui menançait de s'effondrer sur lui-même. Desserrer les freins autour du crédit semble avoir été vital. Article de David Wessel du WSJE. Dossier spécial du FT de 3 pages sur "Un an après le choc Lehman Brothers" (pages 2 à 4).

      Barack Obama entend bien renforcer l'arsenal législatif pour empêcher la répétition d'une crise semblable. Mais quelle sera la position du Congrès ? Article de Tom Braithwaite et Gillian Tett du FT.

      Regain de tensions dans le commerce international entre la Chine et les Etats-Unis : la Chine accuse les Etats-Unis de protectionnisme fiscal sur les pneus chinois et menace de réciprocité sur les véhicules et la volaille américains. Article de Geoff Dyer et Tom Braithwaite du FT.

      L'exploitation du diamant au Zimbabwe est entachée de meurtres et d'entraves aux droits de l'homme, estime une commission des Nations Unies. Article de Sarah Childress et Farai Mutsaka du WSJE.

      Au sortir de la récession mondiale, les pays du sud de l'Europe tentent de repartir dans de bien mauvaises conditions. Un danger pour l'euro et l'Union monétaire européenne ? Développement du cas de l'Espagne. Article de Thomas Catan du WSJE.

      Toujours en Europe, le "credit crunch" frappe toujours les entreprises de taille modeste qui n'ont pas accès au marché obligataire. Article de Patrick Jenkins du FT.

      Les finances publiques britanniques sont dévastées par la crise. Les solutions qui seront avancées par chacun des deux grands partis seront au centre du débat en vue des élections générales de l'an prochain. Les citoyens obtiendront-ils de la transparence sur cet épineux dossier ? Longue analyse de George Parker en page 8 du FT.

      L'ex-patron de Lehman Brothers, Richard Fuld Jr., revient sur la faillite de l'institution : après avoir dans un premier temps rejeté la faute sur les autorités aménricaines, il a ensuite plutôt fait amende honorable. Longue analyse de Susanne Craig et Ianthe Jeanne Dugan en pages 14 et 15 du WSJE.

      Alors que Joseph Stiglitz cherche toujours un meilleur indicateur que le PIB pour refléter la santé économique d'un pays (avec le développement durable en exergue), Clive Crook avertit contre la tentation de minimiser le risque inflationniste à moyen terme. Opinions en page 11 du FT.

      Pour Nobuo Kuroyanagi, patron de la première banque japonaise, MUFG, l'innovation financière est légitime pour autant qu'elle profite à la communauté humaine. Pour lui, le niveau élevé de rentabilité des banques occidentales était le signe d'un dysfonctionnement du système. Interview par Michiyo Nakamoto en page 14 du FT.

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      1813 2009-09-14 21:04:01 2009-09-14 19:04:01 open open revue-de-presse-lehman-brothers-un-an-apres publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les distributeurs misent sur les prix pour se relancer http://www.problematiques.fr/1800-les-distributeurs-misent-sur-les-prix-pour-se-relancer Tue, 15 Sep 2009 05:00:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1800 Les distributeurs intégrés ont dévoilé des résultats médiocres pour le premier semestre. La reconquête des consommateurs passe notamment par les niveaux tarifaires pratiqués.

      Pour les trois grands distributeurs intégrés français, Carrefour, Casino et Auchan, il y a urgence. Les chiffres d'affaires du premier semestre accusent le coup de la crise. Leur principal marché, la France, fait figure de point noir pour les trois groupes, qui tentent d'adapter leur modèle à la nouvelle donne économique mais aussi sociale, en se rapprochant des consommateurs dans tous les sens du terme: proximité et nouveaux services.

      Cette remise en question apparaît nécessaire au vu des derniers résultats publiés. L'ensemble des enseignes de ces trois groupes ont assisté à une stagnation ou à un recul de leur part de marché au cours des six derniers mois. Les activités à l'international et internet permettent de contenir les dégâts. En France, le chiffre d'affaires du groupe Carrefour a plongé de 3,6 % entre le premier semestre 2008 et la même période pour 2009. La chute est plus sévère pour Casino (-5,3 %) et Auchan (-5,6 %).

      Chez Carrefour, les résultats ont notamment été entamés par les efforts fournis dans le cadre de la baisse des prix, un chantier prioritaire pour le récemment nommé Lars Olofsson, directeur général en provenance de Nestlé. L'enjeu est de restaurer l'image prix du distributeur; avec pour signal fort l'opération, actuellement déployée, destinée à fêter les 50 ans de l'enseigne. Du côté de Casino, le mouvement engagé en faveur du commerce de proximité est amené à s'intensifier, avec le nouveau concept de Franprix, et le maxidiscompteur Leader Price. Quant à Auchan, le distributeur nordiste suit le chemin inverse... en souhaitant étendre certains hypermarchés !

      Différentes stratégies pour relancer les ventes

      En dépit de ces multiples stratégies, les groupes semblent s'accorder sur plusieurs moyens de faire face à la crise. Que cela passe par le développement d'enseignes spécifiques, d'efforts sur l'ensemble des gammes ou par les marques de distributeurs, les prix voient leur rôle stratégique renforcé.

      Selon une étude dévoilée par l'Observatoire Cetelem au début de l'année, 82 % des Français sont prêts à effectuer des achats en hard-discount: ces supermarchés sont devenus synonymes de consommation maligne. Dans cette bataille, Casino peut compter sur son enseigne Leader Price, qui a néanmoins souffert ces derniers mois: ses clients sont plus sensibles aux difficultés économiques que la moyenne. Carrefour étend pour sa part la conversion des magasins Ed, aux contre-performances significatives, en Dia, une enseigne espagnole au concept plus affirmé.

      Carrefour a également frappé fort en lançant, il y a quelques mois, Carrefour Discount. Les décevantes ventes des produits N°1 sont progressivement remplacés et complétés par une nouvelle offre d'entrée de gamme, qui a déjà raflé 9 % des volumes à marque Carrefour. Une success story entâchée au début du mois par le rappel d'un lot de steaks hâchés – le premier baptême du feu pour cette marque prometteuse.

      De son côté, Auchan a choisi de concilier proximité et prix à travers Simply Market, qui a pris la succession de la quasi-totalité des supermarchés Atac. Ce nouveau concept associe un puissant maillage du territoire à une offre étoffée, le tout avec une promesse forte en termes de prix. Les supermarchés, longtemps plébiscités pour le choix mais critiqués pour les prix, commencent (enfin) à s'adapter. La généralisation de cette idée à toutes les enseignes n'est toutefois pas de mise: Franprix (groupe Casino) assurera son développement par le choix, mais pas par un renforcement de sa compétitivité prix...

      Au-delà de cette convergence sur les prix, les grands distributeurs souhaitent, en cette rentrée à hauts risques, accentuer leurs efforts d'optimisation du foncier. Certains hypers Géant Casino ont vu leur surface rognée au profit de galeries marchandes gérées par sa filiale Mercialys, avec de nouveaux loyers. Chez Casino, les magasins Leader Price les moins performants seront fermés ou transformés en Franprix. Auchan mise pour sa part sur des extensions ciblées.

      Avec des efforts sur les prix et les coûts contrariés par les difficultés persistantes en termes de consommation, les chantiers ouverts par les distributeurs risquent de s'avérer complexes, et les résultats difficilement perceptibles dans l'immédiat.

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      1800 2009-09-15 07:00:24 2009-09-15 05:00:24 open open les-distributeurs-misent-sur-les-prix-pour-se-relancer publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Transport routier: la sortie de crise en question http://www.problematiques.fr/1770-transport-routier-la-sortie-de-crise-en-question Wed, 16 Sep 2009 05:00:12 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1770 Les professionnels du transport routier de marchandises émettent de nombreuses suggestions pour contrer la crise à laquelle ils sont confrontés.

      Ce ne sont pas moins de 40.000 emplois qui devraient être détruits, en 2009, dans les entreprises du transport routier selon la Fédération nationale du secteur. Les pertes s'élevaient à 8.000 emplois au premier trimestre. Ces chiffres, inquiétants, ne constituent qu'une partie de la crise que traverse, depuis de nombreux mois, le secteur: sur les trois premiers mois de l'année, le nombre de faillites dans le transport routier de marchandises (TRM) a explosé, avec 65 % de défaillances supplémentaires sur un an.

      En 2008, 10.000 emplois ont été perdus et plus de 2.000 entreprises ont mis la clef sous la porte, une tendance qui ne semble pas prête de s'arrêter. « Le secteur affronte à la fois une baisse des volumes d'activité et à une baisse des prix, dans un contexte de concurrence qui risque de s'aggraver », pointait du doigt en avril dernier la Fédération nationale des transports routiers, mettant en avant l'ouverture, depuis le 1er mai, de l'ouverture du cabotage à de nouveaux pays d'Europe centrale et orientale (seuls les titulaires d'une licence communautaire sont habilités à effectuer des transports intérieurs dans les autres Etats membres à titre temporaire).

      Ce contexte d'ouverture du secteur n'est pas le seul facteur mis en cause dans la crise traversée par les transporteurs routiers: les difficultés autour de la consommation ont pénalisé l'activité, avec de nombreuses fermetures d'usines et les réticences des clients à faire appel de façon répétée aux entreprises du secteur. Les soubresauts des cours du pétrole, entrainant ceux du carburant, le manque de trésorerie des entreprises et les difficultés à obtenir des crédits (le secteur est jugé assez instable) ont également contribué à l'aggravation des problèmes.

      Les délais de paiement pénalisent les PME

      La crise traversée par les entreprises du transport routier de marchandises ne se limite pas à la France. En Italie, les tensions se cristallisent sur les délais de paiement, à 100 jours en moyenne. Pour l'Union européenne des transporteurs routiers, « le gouvernement doit imposer des délais à 30 jours parce que les chefs d'entreprise n'ont pas à se substituer aux banquiers ». Cette demande, lancinante, complète une série de propositions adressées cette fois-ci à la Commission européenne, parmi lesquelles l'encouragement des sociétés financières à faciliter l'octroi de crédits, la révision des règles d'insolvabilité, l'arrêt des créations de taxes ou vignettes environnementales, et l'instauration d'incitations fiscales en faveur de l'achat de véhicules plus propres et plus sûrs.

      « La gestion de la crise doit conjuguer concurrence, sécurité routière et la dignité de l'homme, mais en même temps, le TRM doit innover et se préparer à un nouveau cycle », expliquait récemment, selon l'Officiel des transporteurs, le président de l'association italienne Confrasporto, Paolo Uggè. Pour l'organisation spécialisée, la crise doit être l'occasion, pour les transporteurs routiers, de faire valoir leur valeur ajoutée en innovant et en adoptant de nouveaux comportements. Le tissu économique représenté par le secteur, principalement composé d'une myriade de PME, est une chance pour la sortie de crise, font valoir les professionnels du secteur.

      Au-delà des mesures économiques classiques réclamées par la profession, les difficultés du secteur ne se résoudront également, selon de nombreux experts, que par l'accroissement des contrôles à l'échelon européen, afin de lutter contre les pratiques « low-cost » et potentiellement à risque de nombreuses firmes.

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      1770 2009-09-16 07:00:12 2009-09-16 05:00:12 open open transport-routier-la-sortie-de-crise-en-question publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Les entrepreneurs face aux enjeux environnementaux http://www.problematiques.fr/1788-les-entrepreneurs-face-aux-enjeux-environnementaux Thu, 17 Sep 2009 05:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1788 Les contraintes législatives et les avantages économiques constituent les principales motivations pour développer une politique environnementale au sein des entreprises.

      Selon une enquête mondiale réalisée par Experian Business Strategies Ltd., 53 % des dirigeants français affirment qu'ils ne mettraient pas en place de politique environnementale si celle-ci présentait des effets négatifs sur les profits, un chiffre qui s'élève à 43 % au niveau européen. « Ces résultats montrent bien que toute politique de développement durable, pour être intégrée au coeur de la stratégie, doit faire la preuve de son impact sur la performance économique et financière de l'entreprise », expliquait récemment à Newsmanagers Robin Edme, associé au cabinet Grant Thornton Ecodurable.

      D'une manière globale, cette enquête illustre le difficile passage des entreprises à l'instauration profonde de pratiques favorables à l'environnement, une attitude qui doit être diffusée, pour être efficace, à l'ensemble d'un groupe ou d'une entité. Les chefs d'entreprise danois, finlandais et allemands sont les plus favorable à la mise en place de tels comportements, tandis que les managers belges et chinois semblent, en revanche, plus dubitatifs quant aux effets produits par ces comportements.

      Les profils multiples présentés par les firmes peuvent être à l'origine des différences dans la mise en place de pratiques vertueuses pour l'environnement : certaines entreprises sont contraintes de s'approvisionner auprès de fournisseurs dont la chaîne de fabrication et d'approvisionnement est peu tournée vers le climat et le respect de la planète, tandis que d'autres y passent soit par intérêt économique, soit par nécessité en termes d'image. La plupart des PME s'engagent dans le développement durable par contrainte : les cahiers des charges sont de plus en plus exigeants en la matière, et la législation tend continuellement à se renforcer.

      Un concept global

      Pourtant, au-delà de ce passage « forcé » au vert, nombre d'entreprises - en particulier de grands groupes exposés internationalement et médiatiquement - peuvent se retrouver parmi des enjeux stratégiques aujourd'hui essentiels : la satisfaction des consommateurs « verts » permet d'accroitre les parts de marché, la position concurrentielle s'améliore, et les coûts de production, même s'ils peuvent être marqués par des investissements initialement conséquents, sont à-même de diminuer par une attention portée aux quantités utilisées et par des processus moins consommateurs d'énergie.

      Dès 2003, l'Observatoire des PME publiait une étude selon laquelle les patrons de PME intégraient des questions environnementales dans la gestion de leur entreprise pour trois raisons principales : par conviction personnelle, pour s'adapter à la législation en vigueur et pour améliorer l'image de leur entreprise, les gains générés par cette adaptation n'étant alors pas scrutés de près. Il s'agit prolonger des comportements éco-responsables largement diffusés dans la société, par les médias et les actions de sensibilisation.

      Dans ce contexte, la notion de Responsabilité sociale des entreprises, à l'ordre du jour du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, prend tout son sens. Au-delà de l'environnement, des critères sociaux et éthiques sont appréhendés par les entreprises, qui inscrivent ainsi leur processus « vert » dans une démarche globale, à la fois tournée vers le respect de la planète et de l'Homme. Un concept élargi qui peut permettre de débloquer les réticences.

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      1788 2009-09-17 07:00:20 2009-09-17 05:00:20 open open les-entrepreneurs-face-aux-enjeux-environnementaux publish 0 0 post 0 _edit_last photo _edit_lock 137 TTol@gmail.com 90.52.244.172 2009-09-26 16:53:41 2009-09-26 14:53:41 1 0 0
      Grippe A: quel cadre juridique au travail ? http://www.problematiques.fr/1808-grippe-a-quel-cadre-juridique-au-travail Mon, 21 Sep 2009 05:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1808 Le droit du travail doit continuer à s'appliquer en cas de pandémie. Avec des exceptions à la règle encore à l'étude.

      A l'heure où les entreprises élaborent leur plan de continuité d'activité, non obligatoire mais fortement recommandé, de nombreuses questions d'ordre juridique se posent aux directions des ressources humaines et chefs d'entreprise. Une nouvelle organisation, en cas de pandémie, exige des consignes claires et conformes au droit du travail. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas édicté de règles spécifiques à propos de la situation actuelle.

      Le Code du Travail et les conventions collectives fixent un cadre censé s'appliquer à titre courant, et ne tiennent pas forcément compte de situations très exceptionnelles, comme le fait de devoir fonctionner avec des effectifs amputés à hauteur de 30 % ou 40 %. Le travail à distance, l'absentéisme, la suspension de l'activité ou la prise de mesures sanitaires posent des questions dont les réponses sont relativement complexes. Eclairage.

      Absentéisme: a priori, pas de droit de retrait. Les salariés doivent continuer à travailler, sauf contre-indication médicale. La pose contrainte de jours de RTT ou de congés exceptionnels n'est pas admise. Le Secrétariat général à la défense nationale conseille d'élaborer son plan de continuité d'activité sur la base de taux d'absentéisme allant de 25 % à 40 % selon la phase d'intensité de la pandémie.

      Selon une circulaire publiée début juillet par le ministère du Travail, les salariés ne peuvent par ailleurs exercer leur droit de retrait, qui touche une situation particulière et non une « situation générale » de pandémie grippale. Si l’employeur a mis en œuvre les mesures de protection appropriées, qu’il a informé son personnel, en concertation avec les élus, ce droit ne pourra être avancé. Ces mesures « privent d'objet l'exercice d'un droit de retrait qui se fonderait uniquement sur l'exposition au virus ou sur la crainte qu'il génère ». Un salarié peut exercer son droit de retrait que s'il existe un risque grave pour sa santé.

      Télétravail: un cadre juridique précis. L'accord national interprofessionnel du 19 janvier 2005 définit le télétravail comme une forme d'organisation par laquelle « un travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l'entreprise, est effectué hors de ces locaux de façon régulière ». La fourniture, l'installation et la maintenance du matériel au domicile du salarié incombent à l'employeur. En cas de pandémie grippale, cette solution apparaît comme la piste majoritairement privilégiée. Elle exige un avenant au contrat de travail.

      Si un changement d'organisation implique une modification du contrat de travail, l'accord du salarié incriminé est requis. Il n'est pas obligé de l'accepter, même si les circonstances sanitaires constitueront un cadre aux apparences exceptionnelles. En cas de refus de subordination dans des cas définis, des sanctions sont applicables. Il est par ailleurs recommandé de poser des modalités de durée au sein des plans de continuité d'activité.

      Santé: pas de vaccination ni de consultation médicale obligatoire. Même si chacun pourra se faire vacciner, selon les premières déclarations de la ministre de la Santé, aucune obligation n'est d'actualité.  En revanche, l'employeur peut soumettre un salarié à une visite médicale. Des actions de dépistage peuvent par ailleurs être instaurées par la médecine du travail et le CHSCT, sur la base du volontariat. A titre préventif, nombre d'entreprises disposent du gel hydroalcoolique, la mesure la plus simple à mettre en oeuvre.

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      1808 2009-09-21 07:00:04 2009-09-21 05:00:04 open open grippe-a-quel-cadre-juridique-au-travail publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Bourse: un rebond difficilement tenable http://www.problematiques.fr/1822-bourse-un-rebond-difficilement-tenable Tue, 22 Sep 2009 05:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1822 Les économistes, confortés par de nombreuses données macroéconomiques, sont perplexes quant à l'optimisme affiché par les marchés boursiers. La sortie de crise s'annonce particulièrement difficile.

      Une question taraude les actionnaires et investisseurs depuis la rentrée : comment profiter du spectaculaire rebond affiché par le CAC 40 ? Depuis son plancher atteint le 9 mars dernier, l'indice parisien s'est arrogé 55 %. « La reprise est là, mais pour l'instant il s'agit d'un rebond technique qui correspond à une phase intensive de restockage, après le déstockage massif et supérieur à la baisse de la demande. Il faut aussi être conscient du fait que cette reprise est soutenue par les plans de relance », tempère au Journal des Finances le président de la Société française des analystes financiers, Patrick Leguil.

      Selon l'expert, cette embellie serait donc fragile, s'appuyant sur les importants efforts consentis par la plupart des gouvernements des pays industrialisés. La batterie de mesures mises en œuvre, parmi lesquels la prime à la casse, véritable bouffée d'oxygène pour l'industrie automobile, ou le déclenchement d'un millier de projets principalement axés autour des travaux publics ne constituent qu'un soutien à l'économie qui, au-delà de son caractère passager, se cantonne qu'à une poignée de secteurs.

      La reprise économique se traduit par des signes tangibles parmi lesquels une hausse des commandes passées dans l'industrie. En juin, les commandes à l'industrie allemande ont progressé de 3,8 %, avant de connaître une nouvelle poussée de 3,5 % en juillet. Selon les autorités, cet accroissement de la demande devrait favoriser une poursuite de l'embellie au troisième trimestre, compte tenu de la charge de travail. Aux Etats-Unis, l'indice de la progression industrielle a crû de 0,8 % entre juillet et août ; et la croissance chinoise devrait tutoyer la barre des 10 % pour cette année.

      Des signaux positifs qui ne doivent toutefois pas éclipser la possibilité de nouvelles difficultés. « Nous assistons en effet à un rebond technique, mais ce n'est pas une sortie de crise. Nous n'avons pas en Europe de signaux de reprise durable », mettait récemment en garde Mathieu Plane, économiste à l'Office français des conjonctures économiques, dans un entretien accordé à Usinenouvelle.com. Pour corroborer ses doutes, les chiffres ne manquent pas : en juillet, le chômage touchait 9,5 % de la population active dans la zone euro, le plus fort taux depuis dix ans. Quant aux intentions d'investissements dans l'industrie en France, elles sont, selon l'Insee, en chute de 21 % en valeur.

      L'euphorie affichée depuis plusieurs mois sur les marchés boursiers a donc de fortes chances de ne pas durer. Un an après la faillite de Lehman Brothers, la crise initialement financière s'est propagée à l'économie réelle. La principale inquiétude réside aujourd'hui dans la façon dont les Etats vont tenter de réduire l'influence prise, au plus fort de la crise, dans l'économie. La « mise sous perfusion » opérée par le moyen de baisses des taux d'intérêts, plans de relance, garanties aux banques ou, aux Etats-Unis, rachat de titres hypothécaires, n'a pas vocation à durer éternellement.

      Outre-Atlantique, l'épicentre de la crise, l'enjeu est plus important puisqu'il s'agit de déterminer si la situation des ménages est en mesure de s'améliorer de manière significative. Après avoir connu des sommets au début de l'année 2008 à 138 % de leur revenu disponible, l'endettement des ménages devrait progressivement, selon les simulations, retomber à 116 %. Le surendettement, autre fardeau, sera sans doute au cœur des interrogations au cours des mois à venir. Le taux d'épargne est par ailleurs attendu en hausse.

      Dans ce contexte, les actionnaires désireux de profiter de la tendance boursière actuelle doivent non seulement faire vite, mais aussi privilégier des valeurs considérées comme « sûres » ou qui surperforment le CAC 40. La presse patrimoniale s'en donne actuellement à cœur joie. Sur un an, le réassureur Scor et le groupe de luxe et de distribution PPR font figure d'élèves modèles ; sur dix ans, c'est le spécialiste des tubes sans soudure Vallourec qui remporte la palme du meilleur placement (+ 1240 %). Privilégier le court ou le long terme, telle est la question.

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      1822 2009-09-22 07:00:47 2009-09-22 05:00:47 open open bourse-un-rebond-difficilement-tenable publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les fonds souverains préparent la sortie de crise http://www.problematiques.fr/1779-les-fonds-souverains-preparent-la-sortie-de-crise Wed, 23 Sep 2009 05:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1779 Particulièrement frappés par la crise, les fonds souverains réorientent leurs investissements dans l'industrie, et tentent d'améliorer leur respectabilité.

      Selon le cabinet de conseil Monitor Group, le nombre d'opérations effectuées par les fonds souverains au cours du premier trimestre a reculé de moitié, atteignant 6,8 milliards de dollars, le plus bas montant atteint depuis fin 2005. Ces chiffres, si médiocres soient-ils, ne semblent toutefois pas empêcher ces investisseurs d'Etat de préparer la sortie de crise, avec une série d'actions destinée à profiter de cours relativement bas sur certaines valeurs, en vue de leur remontée.

      C'est le cas du fonds norvégien, alimenté par les ressources tirées du commerce du pétrole et du gaz. Sévèrement affecté par la crise, avec une valorisation en chute de 23,3 % l'an dernier, il affiche une hausse de la valeur de son portefeuille de 14,9 % pour le seul deuxième trimestre. Mieux: il affirme détenir 1 % des actions mondiales et 1,7 % en Europe, des chiffres qui expriment la puissance prise par le fonds. « L'économie a montré des signes évidents de stabilisation au deuxième trimestre et l'incertitude concernant le secteur financier a diminué », justifiait récemment son directeur général, mettant également en avant des critères éthiques d'investissement.

      A l'échelle internationale, ce regain de confiance de la part des investisseurs incite les fonds souverains à mutualiser certaines de leurs actions pour maximiser leurs rendements et minimiser les risques, tirant ainsi des leçons de la crise. « En ces temps de crise, une telle coopération leur permet d'acquérir une nouvelle légitimité auprès des marchés où ils n'avaient pas opéré auparavant. Les fonds souverains ont la capacité de stabiliser les entreprises dans lesquelles ils investissent », expliquait courant août à l'agence Reuters Alexander Mirtchev, administrateur du fonds souverain kazakh Samrouk-Maryna.

      Partenariats, recentrage et principes

      Le Fonds stratégique d'investissement, crée par la France, chercherait à investir dans le secteur des biotechnologies en partenariat avec un fonds d'Abu Dhabi. Fonds d'Abu Dhabi particulièrement convoité, puisqu'il pourrait réaliser des opérations dans le tourisme et l'énergie en Malaisie, avec le fonds souverain local. Le caractère solide et établi des États leur confère une légitimité qui, en période de crise, représente un atout non-négligeable. La majorité des fonds sont situés au Moyen-Orient, région qui devient ainsi un des principaux points névralgiques de la finance.

      Les fonds souverains ne sont pas inconnus des spécialistes de la finance. Après le premier choc pétrolier des années 1970, les pays producteurs ont constitué des entités et des fonds de pension destinés à placer cette nouvelle manne de “pétrodollars”. A l’aube des années 2000, c’est la zone asiatique du globe qui a, à son tour, pris part à ce système, croissance économique et flambée des matières premières aidant.

      Pour préparer la sortie de crise, leur stratégie d'investissement a été remise à plat: les investissements dans des banques américaines, réalisés au plus fort de la crise et peu fructueux, sont en passe d'être abandonnés. Echaudés par une baisse impressionnante de la valeur de leurs actifs, ils se recentrent aujourd'hui sur l'industrie, notamment automobile, au potentiel plus prometteur. 7 milliards d'euros ont récemment été injectés dans les constructeurs automobiles Volkswagen et Porsche par la Qatar Investment Authority, sur les traces d'Abu Dhabi ayant acquis 9,1 % du capital de Daimler.

      Au-delà de ce ménage effectué dans leur portefeuille, les fonds d'Etat appliquent progressivement une liste de principes adoptés à l'automne dernier. Après avoir été décriés, les fonds souverains seraient-ils en train d'acquérir leurs lettres de noblesse  ?

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      1779 2009-09-23 07:00:54 2009-09-23 05:00:54 open open les-fonds-souverains-preparent-la-sortie-de-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Climat: vers un échec à Copenhague ? http://www.problematiques.fr/1826-climat-vers-un-echec-a-copenhague Thu, 24 Sep 2009 05:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1826 Les Etats-Unis et la Chine continuent à multiplier les déclarations quant à leurs positions sur le risque climatique. Le sommet organisé par l'ONU risque de ne pas atteindre son objectif.

      « Nous comprenons la gravité de la menace climatique. Nous sommes déterminés à agir. Et nous honorerons nos responsabilités à l'égard des générations futures », déclarait ce mardi le président des Etats-Unis Barack Obama, en ouverture du sommet sur le climat organisé par l'ONU. A l'occasion de la semaine mondiale du climat, Ban Ki-Moon a convié une centaine de chefs d'Etat pour ce qui s'apparente à une réunion préparatoire à la conférence de Copenhague, qui aura pour mission, en décembre prochain, de trouver un successeur au protocole de Kyoto.

      L'enjeu est notamment de faciliter les négociations, qui peinent à avancer. Une synthèse de 200 pages, recensant les diverses positions, a été rédigée par un groupe de travail. A 87 jours de Copenhague, les représentants présents ont tous tenté de faire bonne figure, à travers une batterie de déclarations à l'aspect consensuel. Ainsi, le Japon s'est engagé sur des objectifs chiffrés. « Pour ses objectifs à moyen terme, le Japon s'efforcera de réduire ses émissions de 25% d'ici à 2020 par rapport à leurs niveaux de 1990 », a indiqué le Premier ministre nippon Yukio Hatoyama.

      Pour la Chine, plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, s'engager sur des objectifs chiffrés apparaît comme une avancée majeure : jusqu'alors, la position officielle était de conditionner les engagements à ceux des pays industrialisés. « Accroître la part des énergies non-fossiles dans la consommation du pays à environ 15% d'ici 2020 », telle est la volonté du président chinois Hu Jintao. Il s'agit notamment d'une réponse à Barack Obama, pour qui « les pays à la croissance rapide, qui seront à l'origine de quasiment la totalité de l'augmentation des émissions mondiales de gaz carboniques dans les décennies à venir, doivent également faire leur part du travail. »

      Des divisions lancinantes

      Au-delà de cette bataille de chiffres, l'enjeu du sommet est de provoquer une prise de conscience parmi les chefs d'Etat. Selon l'ONU, le risque d'un échec des négociations à Copenhague reste important, notamment en raison d'un antagonisme marqué entre pays industrialisés et émergents. Même si pour la première fois, en 2008, la consommation énergétique des pays émergents a dépassé celle des pays industrialisés, deux conditions majeures ont été posées par nombre de pays à forte croissance, à savoir s'engager à réduire de 40 % leurs émissions d'ici à 2020 et leur apporter un soutien financier.

      Le sommet actuel n'est pas la première réunion préalable à la conférence de Copenhague. En décembre 2008, à Poznan, en Pologne, les premières discordances s'étaient faites entendre entre les Etats-Unis et la Chine. En mai, le Forum des économies majeures (Paris) sur le climat s'est refermé sur un bilan mitigé sur le plan de l'entente entre Etats. Les Etats-Unis venaient de faire marche arrière, et avaient révisé à la baisse leurs objectifs, tandis que la Chine pointait du doigt « la responsabilité historique des pays industrialisés dans l'accumulation du CO2 dans l'atmosphère ». A Bonn (Allemagne), en juin, même constat : des divisions criantes à quelques mois de Copenhague.

      « La maison brûle, il nous faut un succès à Copenhague » : l'appel de Ban Ki-Moon a, à l'heure actuelle, de grandes chances de rester vain.

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      1826 2009-09-24 07:00:37 2009-09-24 05:00:37 open open climat-vers-un-echec-a-copenhague publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 138 mercurejimbo@wanadoo.fr 90.22.115.156 2009-12-11 18:40:04 2009-12-11 17:40:04 1 0 0
      Les enjeux RH de la rentrée http://www.problematiques.fr/1775-les-enjeux-rh-de-la-rentree Mon, 28 Sep 2009 05:00:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1775 Même si l'économie continue de détruire des emplois, les enjeux en matière de gestion des ressources humaines restent nombreux.

      Selon les données rendues publiques mi-août par l'Insee, malgré la hausse de 0,3 % du PIB au deuxième trimestre, l'économie française a détruit dans le même temps 74.000 emplois. Cette contraction, deux fois moins forte qu'au trimestre précédent, témoigne de la dégradation du climat économique, ainsi que du niveau d'incertitude qui règne parmi les entreprises.

      Les leviers que sont le recours au chômage partiel, encouragé par les partenaires sociaux dans l'accord sur l'emploi conclu le 8 juillet, les contrats aidés et le prêt de main-d'oeuvre commencent timidement à montrer leurs effets. Des résultats plus significatifs en la matière sont attendus après la rentrée, lorsque l'activité ne sera plus pénalisée par la trêve estivale observée dans de nombreuses firmes, en particulier les TPE-PME.

      Ce contexte soulève de nouveaux enjeux en matière de gestion de ressources humaines, avec pour trame la gestion du personnel en période de crise, une population vieillissante, l'évolution des carrières et des rémunérations, et le passage, entamé depuis de nombreuses années, d'une logique de connaissances à celle de compétences. Ces problématiques font figure de clefs pour anticiper la sortie de crise.

      • Les rémunérations

      La fidélisation des salariés les plus âgés passe notamment par une politique de rémunération attractive, mais de multiples pratiques sont remises en question à la faveur de la crise (bonus, golden parachutes, stock-options): il convient donc de repenser les avantages monétaires octroyés aux salariés. Parallèlement à ces difficultés, l'évolution du partage de la valeur ajoutée apparaît défavorable aux salariés, en particulier depuis les années 1980. Le sentiment d'un manque d'équité tend à se renforcer. La résolution de ces deux problèmes appelle notamment des réponses de la part du législateur.

      • Le cumul des heures de DIF

      L'évolution rapide des techniques et des métiers rend cruciale une formation continue tout au long de la vie. La création, en 2004, du Droit individuel à la formation (DIF) devait répondre à cette problématique, mais sa gestion au sein des entreprises, en particulier les plus petites, s'avère délicate. Selon plusieurs experts, nombre de salariés risquent d'attendre le dernier moment pour demander à profiter des 120 heures de formation cumulées depuis l'entrée en vigueur du dispositif. Ce quota, maximal, arrive par conséquent à échéance en 2010. Sachant que vingt heures de DIF coûtent en moyenne 70 euros par an et par salarié dans une PME, de multiples structures risquent d'être prises à la gorge.

      • Le vieillissement de la population

      Alors que, dans les années 1990, le nombre de départs à la retraite plafonnait autour de 400.000 emplois par an, ce chiffre est en passe de s'envoler et devrait atteindre 630.000 départs annuels à horizon 2015. Le défi démographique s'impose aux directeurs des ressources humaines, devant jongler entre des dispositifs à l'efficacité contestée (les pré-retraites) et une législation en évolution (d'ici la fin de l’année, les entreprises et les établissements publics comptant au moins cinquante salariés devront être couvertes par un accord comportant des objectifs chiffrés en matière d'emploi des séniors). Le système d'accès aux pensions de retraites est également soumis à débat.

      • Passer à une logique de compétences

      A long terme, un des enjeux majeurs pour les DRH est de prolonger, à leur manière, le passage d'une logique de connaissances à une logique de compétences. Si cette question n'est pas nouvelle, elle revêt un caractère nouveau dans un contexte d'allongement des études, d'internationalisation du marché du travail, et de multiplicité grandissante des formations. Le concept de la logique de compétences s'avère essentiel en période de crise, car il permet de réguler le marché interne de l'entreprise en regardant, parmi ses collaborateurs, lesquels sont aptes à pouvoir un poste vacant.

      • Gérer une potentielle pandémie

      Elément d'actualité, une potentielle pandémie de grippe A. Les directions des ressources humaines, déjà sollicitées pour élaborer un plan de continuité de l'activité, seront en première ligne pour coordonner l'activité des salariés au sein des locaux de l'entreprise ou à l'extérieur. Des questions d'ordre juridique liées au télétravail ou à l'augmentation de la charge de travail sont déjà posées.

      En accompagnant les collaborateurs et les mutations sociétales, les services RH sont amenés, avec la reprise qui s'annonce, à jouer un rôle grandissant au sein des entreprises.

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      1775 2009-09-28 07:00:36 2009-09-28 05:00:36 open open les-enjeux-rh-de-la-rentree publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Les BRIC atteignent leur apogée http://www.problematiques.fr/1829-les-bric-atteignent-leur-apogee Tue, 29 Sep 2009 05:00:48 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1829 Le groupe de pays émergents, constitué par le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine a fait preuve d'une étonnante santé lors de la crise.

      Efforts accrus sur la régulation du secteur financier, point d'étape sur les plans de relance... Le G20, qui s'est réuni le week-end dernier à Pittsburgh, aux Etats-Unis, a été l'occasion de réunir puissances installées et en devenir. Le sommet a permis de consacrer le rôle joué par les pays émergents, leur poids au sein du Fonds monétaire international étant amené à s'accroitre. 5 % des droits de vote de l'institution seront transférés à d'autres Etats, une réponse à une demande de longue date.

      Cette annonce s'inscrit dans un changement de statut des pays émergents, visible depuis plusieurs années et amplifié par la crise. Leur étonnante capacité de résistance dans un contexte économique mondial bouleversé a permis à de nombreux Etats d'acquérir une légitimité sur la scène internationale. La Chine devrait voir son PIB progresser de 8 % cette année, et l'Inde de 6 %. Le groupe des BRIC – Brésil, Russie, Inde, Chine – théorisé en 2001 par Goldman Sachs semble atteindre son apogée.

      « Le monde a besoin d'une architecture économique et financière juste, équitable et bien gouvernée. Nous ne pouvons pas rater cette occasion de changer les pratiques, les règles et les structures internationales, pour que l'économie mondiale puisse mieux résister aux crises futures », expliquaient début septembre les quatre pays dans un communiqué commun. Leur rapprochement, particulièrement visible depuis le sommet d'Ekaterinbourg de juin, est à même d'appuyer leur influence.

      De récents chiffres les confortent dans leur volonté d'accroître leur poids politique. La Bourse de Moscou a grimpé de 64% depuis mars dernier. Les principaux indices de Bombay (79 %), Shanghaï (40 %) et de Sao Paulo (37 %) le prouvent également: les marchés boursiers affichent des performances exceptionnelles, signe d'un dynamisme sans égal. Le seul groupe Brésil-Russie-Inde-Chine a levé 67 % du total des introductions en Bourse effectuées au second trimestre, pour une valeur de 6,6 milliards de dollars. Les pays développés n’ont représenté que 30 % des introductions sur cette durée.

      Et demain ?

      Dans ce contexte, difficile de ne pas rechercher quels seront les BRIC de demain, ces pays en voie d'industrialisation – et/ou de fort développement –, afin de miser sur leur potentiel dès maintenant. L'Indonésie semble particulièrement bien s'y prêter. Avec une Bourse à l'ascension vertigineuse (+ 80 %) depuis le début de l'année, une croissance économique de 4,2 % au premier semestre, et un plan de relance salué par le FMI, comment ne pas s'y intéresser ? Un point noir toutefois, les exportations, en chute de 20 % au premier trimestre.

      En phase de sortie de crise, les gouvernants se prêtent plus facilement à un mea culpa sur leur politique économique, des déclarations essentielles pour les investisseurs. La Russie affiche ainsi, selon son président Dmitri Medvedev, une « humiliante dépendance aux matières premières ». «  A de rares exceptions près, nos entreprises ne créent pas les biens et la technologie nécessaires à la population », a-t-il récemment déclaré.

      Un point réconfortant toutefois pour le chef d'Etat: la spectaculaire remontée des prix du baril de brut, passés de 33 dollars en décembre dernier aux environs de 66 dollars aujourd'hui. (Encore) une nouvelle positive du point de vue d'un pays qui a littéralement émergé.

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      1829 2009-09-29 07:00:48 2009-09-29 05:00:48 open open les-bric-atteignent-leur-apogee publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Banques: un semestre à hauts risques http://www.problematiques.fr/1791-banques-un-semestre-a-hauts-risques Wed, 30 Sep 2009 05:00:49 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1791 L'étude des résultats semestriels des banques révèle une situation contrastée au sein d'un secteur au coeur de la crise.

      Un an après la faillite de Lehman Brothers, qui signait le début d'une tempête financière sans précédent à l'échelle du globe, les établissements bancaires commencent seulement à se remettre de la crise, mais risquent d'affronter une fin d'année plus tumultueuse que leurs résultats ne le laissent penser. Parmi les principales banques européennes, la plupart affichent un bénéfice net positif, certes plus contrasté qu'auparavant, mais au rendez-vous.

      En France, la Société Générale et la BNP ont profité des turbulences pour remodeler leur périmètre d'activité: la première s'est partiellement désengagée de la gestion d'actifs, le rapprochement avec Crédit Agricole Asset Management étant en cours, tandis que la seconde a intégré une partie des activités de Fortis, l'établissement belgo-néerlandais cédé à la découpe à l'automne dernier. De bonnes performances dans la banque de détail et l'envolée des cours en Bourse ne doivent cependant pas occulter les risques qui pèsent, aujourd'hui encore, sur les banques.

      Des résultats encore fragiles

      Le bénéfice net de la banque franco-belge Dexia a fait les frais de la crise. Il s'est élevé à 283 millions d'euros au quatrième trimestre, contre 532 millions un an auparavant. Ces résultats prouvent le difficile redressement de l'établissement spécialisé dans le financement des collectivités locales, malgré des réductions de coûts. Les provisions qu'ont dû effectuer les banques sont aussi à mentionner, en forte hausse sur un an dans la plupart des établissements. Le coût du risque est également à mentionner.

      Le bilan noir des banques américaines

      Selon la Federal Deposit Insurance Corp, les pertes de l'industrie bancaire américaine se sont élevées à 3,7 milliards de dollars au second trimestre, contre un bénéfice de 7,6 milliards de dollars au premier trimestre. Cette brutale détérioration des résultats des banques n'est qu'un nouvel épisode dans la décadence des établissements bancaires américains, mise au grand jour en 2007 avec l'émergence de la crise des subprimes. Depuis le début de l'année, 81 banques ont été fermées par la structure chargée de superviser les structures à risques du secteur, contre 25 l'an dernier: en dépit de chiffres encourageants sur le front de la croissance, les banques restent encore le point noir de l'économie américaine.

      La montée des risques de crédit

      Si un poste est en hausse constante depuis plus d'un an, il s'agit bien des provisions passées par les banques pour se prémunir face aux défaillances de leurs créanciers. Mises sous pression par le gouvernement et le médiateur du crédit pour qu'elles accentuent leur soutien à l'économie, les banques doivent en parallèle renforcer leur vigilance dans le cadre de la sélection des dossiers. «  Il va leur falloir être plus sélectives dans leurs procédures de crédit, optimiser leur base de clientèle actuelle et renforcer les procédures de recouvrement », expliquent les auteurs d'une étude réalisée par Oliver Wiman. La progression du coût du risque est un élément majeur à prendre en compte.

      Ces nombreux paramètres seront suivis de près par les analystes, la crainte de nouvelles difficultés dans le secteur bancaire n'étant pas fortuite.

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      1791 2009-09-30 07:00:49 2009-09-30 05:00:49 open open banques-un-semestre-a-hauts-risques publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Comment anticiper les conséquences du réchauffement climatique ? http://www.problematiques.fr/1827-comment-anticiper-les-consequences-du-rechauffement-climatique Thu, 01 Oct 2009 05:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1827 Une étude met en exergue l'insuffisante préparation des autorités et des professionnels aux conséquences socio-économiques du réchauffement.

      Publiée la semaine dernière en catimini, « L'évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l'adaptation en France » conduite par l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) permet de concrétiser la vision d'une France affectée par un accroissement des températures de 3°C à 4°C d'ici à la fin du siècle. Phénomène semblant lointain, et difficile à appréhender, le réchauffement climatique devient plus facile à prendre prendre en compte.

      Sans surprise, c'est l'agriculture qui s'en trouvera principalement exposée. Les conditions climatiques de cet été ont donné le ton: selon Météo France, 2009 a été le cinquième été le plus chaud observé depuis 1950. La température moyenne constatée en juin, juillet et août a été 1,3 °C plus élevée que la normale saisonnière. « L'ensilage des maïs a commencé avec deux ou trois semaines d'avance. Nous allons devoir acheter des aliments complémentaires pour le bétail, car les épis sont tout petits avec très peu de grains », témoignait début septembre une agricultrice interrogée par Le Figaro.

      L'étude de l'Onerc et du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement Durable relève les nombreux changements prévus: les récoltes pourraient notamment être affectées par le stress thermique. Tandis que les rendements pourraient s'améliorer dans les régions froides, ils seraient amenés à décroître dans les régions les plus chaudes: une profonde modification géographique des lieux de production serait à prévoir. Les épisodes météorologiques extrêmes sont amenés à se multiplier.

      Les territoires seront donc à prendre en compte de manière localisée, en fonction de trois critères: leur degré d'exposition à l'accroissement des températures, leurs caractéristiques socio-économiques et notamment la présence de populations sensibles (âgées, notamment), ainsi que leur capacité d'adaptation avec le déploiement de mesures spécifiques d'accompagnement. Le réchauffement climatique, bien que lent, est donc analysé comme un phénomène pouvant induire d'importantes modifications des situations actuelles.

      Des mesures sectorielles

      A cet effet, les auteurs de l'étude mettent en exergue la nécessité d'instaurer dès maintenant une politique de prévention, et de planifier les éventuels moyens à mettre en oeuvre à terme. Le degré d'aversion au risque des exploitants agricoles constitue, à ce titre, un indicateur de référence afin d'élaborer ces scénarios. Les chercheurs doivent se rapprocher davantage des professionnels. Les instruments de mesure actuels doivent évoluer dans le but de pouvoir établir des comparaisons au niveau communautaire.

      En termes de santé, les mesures préconisées par les auteurs de l'étude s'appliquent à une population beaucoup plus large. Les coûts intangibles, tels la qualité de vie, doivent notamment être mieux caractérisés. Les bilans épidémiologiques établis lors de situations extrêmes sont à exploiter davantage, l'anticipation étant la clef de voûte des recommandations établies. Le secteur de l'énergie, stratégique, est également concerné: les données observées sur les consommations peuvent servir à anticiper les besoins en climatisation, par exemple. Les effets de la canicule sur les infrastructures sont aussi à prendre en compte, en lien avec les groupes de BTP.

      Dans ce cadre, trois critères d'observation sont à prendre en compte par tous les acteurs concernés: l'échelle géographique, l'échelle temporelle, ainsi que le nombre et la nature des acteurs impliqués. Une grille de lecture indispensable pour anticiper les conséquences du réchauffement climatique, et les moyens à déployer.

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      1827 2009-10-01 07:00:26 2009-10-01 05:00:26 open open comment-anticiper-les-consequences-du-rechauffement-climatique publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 139 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2009-10-02 14:41:59 2009-10-02 12:41:59 1 0 0
      Tepa: les heures supplémentaires frappées par la crise http://www.problematiques.fr/1780-tepa-les-heures-supplementaires-frappees-par-la-crise Mon, 05 Oct 2009 05:00:03 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1780 La défiscalisation des heures supplémentaires, mesure phare de la loi Tepa, apparaît malmenée par les difficultés économiques.

      Plus de deux ans après son adoption, l'emblématique loi Tepa (loi, emploi, pouvoir d'achat) suscite toujours la polémique: son coût est-il justifié par rapport aux résultats qu'elle a procuré ? Une des mesures phares, la défiscalisation des heures supplémentaires, est en question. Et pour cause: la crise a touché le dispositif, le nombre d'heures supplémentaires prises par les salariés français étant en repli de 10 % par rapport à 2008, année où les difficultés économiques faisaient déjà rage.

      Depuis la loi du 21 août 2007, les salariés bénéficient d'exonérations d'impôt sur le revenu pour la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires. Les heures supplémentaires sont effectuées au-delà de la durée légale ou conventionnelle du temps de travail, tandis que les heures complémentaires s'effectuent entre la durée de travail à temps partiel et celle à temps complet: l'objectif de la mesure était donc de concerner un maximum de salariés.

      La rémunération des heures supplémentaires, complémentaires, et des temps de travail excédentaires est concernée par la mesure, tout comme la majoration de salaire correspondante, dans la limite des taux prévus par la convention collective ou l'accord professionnel ou interprofessionnel applicable. Toutefois, au-delà de cette simplicité apparente, les modalités d'application se sont rapidement révélées être plus compliquées que prévu.

      Manque à gagner

      L'actualité récente va à l'encontre de l'esprit de la loi: au deuxième trimestre, 8,8 heures supplémentaires ont été effectuées en moyenne par salarié, contre 9 au trimestre précédent, selon les chiffres de l'Agence centrale des organismes de la Sécurité sociale (Acoss). La plupart des secteurs d'activité ont affiché, sur cette période, un recul du nombre d'heures supplémentaires, l'industrie faisant partie des domaines les plus touchés. Nombre d'entreprises du secteur ont notamment du recourir au chômage partiel, des décisions qui entravent le développement du dispositif.

      Les très petites entreprises (TPE) font figure de point noir en termes d'application de la mesure. Un tiers seulement des entreprises de moins de 10 salariés déclarent des heures supplémentaires. Cette proportion s'élève à 90 % pour les firmes en employant plus de 2.000: le nombre d'entreprises étant resté aux 39 heures est plus important dans les TPE. De ce fait, elles sont « moins touchées par l'infléchissement du nombre total d'heures supplémentaires », explique l'Acoss.

      La défiscalisation des heures supplémentaires a représenté, au premier trimestre, un manque à gagner de cotisations à la Sécurité sociale de 659 millions d'euros, intégralement compensé par l'État. Sous le coup de la baisse du nombre d'heures supplémentaires, cette compensation recule aussi. Des pistes d'éclaircie peuvent toutefois être relevées: les activités informatiques, financières, d'assurance et la santé ont enregistré une forte progression de leur nombre d'heures supplémentaires en un an. Des secteurs qui seront sans doute suivis de près par les acteurs concernés.

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      1780 2009-10-05 07:00:03 2009-10-05 05:00:03 open open tepa-les-heures-supplementaires-frappees-par-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Alerte sur la sécurité alimentaire mondiale http://www.problematiques.fr/1832-alerte-sur-la-securite-alimentaire-mondiale Tue, 06 Oct 2009 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1832 La hausse de la population mondiale induit de nombreux défis en matière d'alimentation à l'échelle du globe.

      Afin de pouvoir nourrir la totalité de la population de la planète, la production agricole devra croître de 70 % d'ici à 2050. 2,3 milliards de personnes en plus sont attendues d'ici à cette échéance, portant la population à 9,7 milliards d'hommes. Ces chiffres, récemment dévoilés par l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), sont la « preuve d'un optimisme prudent sur le potentiel du monde à se nourrir d'ici à 2050 », selon Hafez Ghanem, sous-directeur général. Dans ce contexte, s'assurer du bon déroulement de la situation actuelle s'avère nécessaire pour préparer l'avenir.

      Le paysage alimentaire mondial n'est pas particulièrement réjouissant. Des craintes planent notamment sur l'Asie, dont l'autosuffisance alimentaire est particulièrement incertaine. La « révolution verte », initiée dans les années 1970 pour passer d'une agriculture traditionnelle à des cultures de masse et davantage sécurisées, montre ses dommages collatéraux : pollution des nappes phréatiques, difficultés à trouver de nouvelles terres. L'essor spectaculaire de la production, permis par l'utilisation d'engrais, le développement de l'irrigation, et la culture de variétés à cycle court et à haut rendement a ignoré les principes d'un développement durable.

      Pour suivre la croissance des besoins alimentaires tels que décrits par la FAO, les terres arables devront augmenter de 120 millions d'hectares en l'espace de quarante ans. Le défi s'annonce majeur en termes d'aménagement du territoire : la majorité des terres inexploitées sont soit recouvertes par des forêts, dont l'impact environnemental est particulièrement apprécié dans le contexte actuel, soit éloignées des infrastructures de communication ou alors présentent des caractéristiques particulières.

      Au-delà de la question des terres arables, celle des céréales constitue le second grand problème posé à la communauté internationale en matière de sécurité alimentaire. Les stocks de blé restent particulièrement bas, une tendance qui devrait se poursuivre à long terme : en Afrique, la dégradation de la qualité de certaines terres, liée pour partie à l'urbanisation galopante, pénalise la production, causant à la fois des déséquilibres internes et externes. Il faut toutefois compter en parallèle sur l'émergence de quelques acteurs, parmi lesquels la Russie, qui se hisse désormais au même rang que les Etats-Unis en matière de production de blé.

      Relier l'offre à la demande

      Les prix des matières premières agricoles représentent le troisième défi à l'échelle mondiale. En ligne de mire, la spéculation, pointée du doigt lors de l'éclatement de la crise alimentaire au premier trimestre 2008. Entre 2006 et 2008, le prix des denrées alimentaires s'est envolé de 60 %, pénalisant de nombreuses populations prises en étau entre une agriculture domestique faiblarde et des revenus très modestes. Certes, les années à venir seront marquées par les suites de la crise, qui entraîne un glissement des prix agricoles, mais ceux-ci seront in fine, selon l'OCDE et la FAO, plus élevés qu'actuellement. L'échéance fixée pour cette remontée, 2018, semble encore lointaine.

      Enfin, la sauvegarde du patrimoine génétique alimentaire mondial est en question. Seulement 150 plantes assurent aujourd'hui l'essentiel de l'alimentation, contre 10.000 plantes dans le passé. « Les trois quarts de la diversité génétique des cultures agricoles auraient disparu au cours du dernier siècle », explique la FAO qui met en exergue les risques induits par ces changements de comportements alimentaires. « La désaffection des sources de nourriture traditionnelles au profit de mets commerciaux tout préparés s'accompagne souvent d'une augmentation des désordres alimentaires », indique à Geo Barbara Burlingame, expert auprès de l'Organisation.

      La question de la sécurité alimentaire ne se limite donc pas au seul approvisionnement en denrées, mais également à la diversité des produits proposés à la population. Une équation qui passe non seulement par les agriculteurs à l'échelle locale, mais aussi par les industriels, les Etats et les instances internationales pour mettre en adéquation les besoins et leur satisfaction.

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      1832 2009-10-06 07:00:59 2009-10-06 05:00:59 open open alerte-sur-la-securite-alimentaire-mondiale publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Fusions-acquisitions: les leçons de la crise http://www.problematiques.fr/1777-fusions-acquisitions-les-lecons-de-la-crise Wed, 07 Oct 2009 05:00:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1777 La crise financière et économique a particulièrement affecté le marché des fusions-acquisitions. Bilan de ces turbulences.

      Selon une étude publiée au début de l'été par Mergermarket, les fusions-acquisitions ont reculé de 46 % en valeur et de 52 % en volume au cours du premier semestre, malgré un contexte économique en train de se détendre. L'Europe a particulièrement été affectée, avec une chute de 56 % des transactions en valeur. Ces chiffres témoignent de la détérioration du climat économique, ainsi que des difficultés persistantes des entrepreneurs à pouvoir mener leurs projets.

      Le marché mondial des fusions-acquisitions, même s'il reste marqué par une prédominance des secteurs bancaires et miniers, avec des rapprochements effectués à la suite de la tempête financière et des forts mouvements sur les cours des matières premières, est en passe de se transformer. Les établissements financiers américains ont connu une phase de consolidation après la faillite de Lehman Brothers, et les clauses de protection s'etoffent au sein des contrats. Ces points font partie des événements les plus marquants de la crise en matière de fusions-acquisitions.

      • Un marché meurtri par la crise

      Les opérations de fusions-acquisitions de sociétés ont été frappées par la crise: au cours du premier semestre, elles ont totalisé, selon les calculs de Thomson-Reuters, 751,6 milliards de dollars. Au cours des six premiers mois de 2008, ce montant s'élevait à 1.200 milliards de dollars. Cette chute des transactions n'est pas sans rappeler les difficultés qui avaient surgi après l'éclatement de la bulle internet et NTIC au début des années 2000. Les commissions des banques spécialisées sur ce marché souffrent de cette désaffection.

      • Les grandes entreprises concernées

      Les grandes entreprises n'ont pas été épargnées par la chute des opérations en matière de fusions-acquisitions. Ainsi, des firmes aussi renommées que l'énergéticien EDF ou le brasseur belgo-brésilien ABInBev ont exprimé des difficultés à financer les transactions sur lesquelles elles travaillaient, les contraignant la plupart du temps à reporter leurs projets, voire à les annuler. Tous les secteurs ont été touchés par cette frilosité (dans le domaine du tourisme, des projets contrariés chez TUI).

      • Des transactions rendues nécessaires par le contexte économique

      Les quelques grandes opérations qui se sont déroulées depuis un an ont été rendues nécessaires par le changement brutal des conditions économiques et financières. La banque belgo-néerlandaise Fortis a été découpée en plusieurs ensembles, dont un est revenu, à la rentrée 2008, à BNP Paribas. Barclays et la banque japonaise Nomura ont, pour leur part, repris des activités de Lehman Brothers. A noter également, le renforcement de Wolkswagen par une prise de participation dans Porsche. Dans le secteur automobile, les équipementiers et constructeurs chinois exercent par ailleurs un poids non-négligeable, désireux de s'imposer au niveau international.

      • Des valorisations plus modestes

      Depuis un an, les valorisations des entreprises ont reculé de plus de 30 % en Europe: cette donnée est essentielle pour appréhender les mutations du marché des fusions-acquisitions. Les télécoms et l'énergie affichent une certaine résistance, un îlot en baisse mais moins affecté que les firmes du secteur financier. Les multiples de transactions (ratio valeur d'entreprise sur excédent brut d'exploitation), témoignent de ce recul.

      • Des transactions plus longues et mieux encadrées

      La période allouées aux audits et aux négociations tend à s'allonger à la faveur de la crise, avec un passage au crible des entreprises dont la nécessité est plus que jamais affirmée. Les acquéreurs souhaitent, dans leur grande majorité, un renforcement du cadre juridique des contrats, imposant des clauses de protection particulièrement restrictives. Le rapport de force entre vendeurs et acheteurs s'exprime à travers la forme prise par les contrats.

      Dans ce contexte, seule une catégorie d'investisseurs émerge du lot: les fonds de private equity (prises de participation dans des sociétés non-cotées) font part de capacités financières inégalées. Les récentes opérations ou tentatives (Kraft/Cadbury, Disney/Marvel...) constituent également des signes positifs pour la reprise.

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      1777 2009-10-07 07:00:05 2009-10-07 05:00:05 open open fusions-acquisitions-les-lecons-de-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 140 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2009-10-07 11:03:42 2009-10-07 09:03:42 1 0 0
      Green business: le rôle des fonds renforcé par la crise http://www.problematiques.fr/1799-green-business-le-role-des-fonds-renforce-par-la-crise Thu, 08 Oct 2009 05:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1799 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. En période de crise, les sociétés de capital-risque et les fonds d'investissement viennent à la rescousse du secteur des technologies vertes.

      Plus que jamais, pour assurer leur développement, les firmes spécialisées dans les cleantech (technologies vertes, respectueuses de l'environnement) ont besoin du soutien du capital-investissement. Une aide « d'autant plus important que la crise financière actuelle rend le recours au crédit particulièrement difficile pour les sociétés », précise à Green Univers Philippe Raybaud, avocat associé au cabinet CGR Legal. En croisant les différentes statistiques du programme des Nations Unies pour l'environnement, plus de 17,2 milliards d'euros ont été investis par des fonds d'investissement au cours de l'année 2007.

      Un autre chiffre, émanant cette fois-ci d'une étude réalisée par le cabinet Aelios Finance il y a quelques mois, témoigne de cet engouement des investisseurs pour la branche : 69% des fonds d'investissement français spécialisés dans le capital risque technologique sont prêts à investir dans les cleantechs et l'énergie. Des intentions qui doivent toutefois être nuancées : la majorité des entreprises bénéficiant de ce nouvel actionnariat ont déjà plusieurs années d'activité, et un portefeuille de clients relativement bien étoffé.

      Le développement, depuis trois ans, du dispositif de défiscalisation partielle de l'ISF par le biais d'investissements dans les PME (notamment via des holdings), et  la détérioration du contexte économique ont accentué cette concentration des investissements vers des entreprises de taille certes modeste, mais présentant un bilan solide et des perspectives d'activité bien établies par le biais de produits soit commercialisés, soit de technologies dont l'avancement est démontré. Un certain nombre d'innovations sont assez longues à développer, d'où l'impatience possible de certaines catégories d'investisseurs.

      De lourds investissements, à long terme

      Un court-termisme qui n'est pas forcément le propre des fonds d'investissement, de capital-risque ou de capital-développement, qui misent sur une entreprise pour espérer en tirer des bénéfices à un niveau avancé dans l'expansion de la firme. Leur expertise dans le financement de projets, les liens qu'ils entretiennent avec les établissements bancaires, et le suivi personnalisé des dossiers confèrent aux capital-risqueurs et autres fonds d'investissement des qualités justifiant leur attractivité. Les fonds sortent en moyenne du capital des entreprises au bout de quatre ou cinq ans.

      De récents exemples illustrent le succès remporté par certains fonds en termes d'attractivité. Les 109 millions d'euros collectés l'an dernier par le fonds Capénergie (Crédit agricole) sont progressivement investis - la moitié de la somme aurait déjà été utilisée, selon Les Echos. Plus récemment, le fonds d'investissement spécialisé 123 Venture a également fait parler de lui avec de nouvelles opérations. La société, qui récolte des capitaux par le biais de différents dispositifs, a investi, depuis le début de l'année, plus de 30 millions d'euros dans un secteur porteur, mais pas exempt de risques.

      Afin de faciliter la mise en relation des entreprises et des investisseurs, un nouveau site, basé outre-Atlantique, vient d'être lancé. Sur Cleantech-capital.net, un réseau de 2.000 personnes ou fonds prêts à investir dans le secteur sera mis à disposition de firmes désireuses de dénicher des fonds pour leur développement et de se faire connaître. Une nouvelle plateforme dont les résultats seront scrutés de près.

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      1799 2009-10-08 07:00:40 2009-10-08 05:00:40 open open green-business-le-role-des-fonds-renforce-par-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock
      Stress au travail: Xavier Darcos joue la carte de la réactivité http://www.problematiques.fr/1841-stress-au-travail-xavier-darcos-joue-la-carte-de-la-reactivite Mon, 12 Oct 2009 05:00:45 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1841 Le ministre du Travail et des Relations sociales a annoncé une série de mesures visant à prévenir le stress au travail. La transparence constitue le maître-mot de cette campagne.

      « Un salarié malheureux ne crée pas de valeur. » En expliquant au Journal du Dimanche comment il souhaitait jeter les bases d'un nouveau « contrat social » au sein de France Télécom, Stéphane Richard, nouveau président des opérations France de l'opérateur, s'est d'emblée posé sur le terrain de l'empathie et de la reconquête des salariés d'une entreprise frappée par vingt-quatre suicides en l'espace de dix-huit mois.

      Les événements qui ont affecté l'entreprise de télécommunications ont relancé le débat sur le stress au travail et les conditions d'exercice de l'activité des salariés. Un nouveau suicide chez Renault, constructeur touché par une série de drames il y a deux ans, rappelle les difficultés subsistant dans d'importantes structures de renommée. Dans ce contexte, le gouvernement fait preuve d'un activisme particulièrement fort.

      Le ministre du Travail Xavier Darcos met les entreprises sous pression en imposant aux 2.500 firmes de plus de 1.000 salariés d'engager ou de conclure des négociations sur la prévention du stress au travail, dans la lignée de l'accord national interprofessionnel de 2008. « La lutte contre le stress au travail doit conduire à une plus grande efficacité et une amélioration de la santé et de la sécurité au travail, avec les bénéfices économiques et sociaux qui en découlent pour les entreprises, les travailleurs et la société dans son ensemble », rappelait cet accord qui fait office de référence.

      Le seuil de 1.000 salariés, qui prévaut actuellement, pourra être abaissé, a d'ores et déjà prévenu le ministre. Les petites et moyennes entreprises (TPE-PME) ne sont pas en reste: si, pour l'instant, elles ne sont pas dans l'obligation de démarrer des négociations, elles feront toutefois l'objet d'une sensibilisation par le biais de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail et l'Institut national de la recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail.

      Un tableau ayant pour objectif de contribuer à déceler les risques psychosociaux a été publié sur le site du Ministère. Les bonnes pratiques seront mises en valeur, a assuré Xavier Darcos, prônant la transparence face à des difficultés qui, potentiellement, peuvent être passées sous silence. Un « Plan santé au travail » concernant la période 2010-2014 sera rendu public d'ici à la fin de l'année.

      Signe des inquiétudes prévalant actuellement, le Sénat lance une mission d'enquête sur le stress au travail. Les derniers chiffres communiqués par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles sont alarmants: en termes de pathologies professionnelles, les troubles psychosociaux (anxiété, dépression...) arrivent en tête des consultations, devant des affections liées à l'appareil respiratoire ou à la peau.

      66 % des Français disent ressentir de plus en plus de stress au travail, dont 73 % des 35-49 ans (sondage LH2-L'Express).

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      1841 2009-10-12 07:00:45 2009-10-12 05:00:45 open open stress-au-travail-xavier-darcos-joue-la-carte-de-la-reactivite publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Matières premières: les autorités face à la financiarisation http://www.problematiques.fr/1820-matieres-premieres-les-autorites-face-a-la-financiarisation Tue, 13 Oct 2009 05:00:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1820 La profusion de produits dérivés consacrés aux matières premières alerte les autorités sur l'influence qu'ils exercent sur les cours.

      En se prononçant en faveur d'une régulation renforcée et harmonisée du trading sur les matières premières, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement s'ajoute à une longue liste d'institutions et d'organisations soucieux de limiter les conséquences de la financiarisation de ces marchés. La crise alimentaire, largement médiatisée au cours du premier semestre 2008, et les variations aussi impressionnantes que difficilement prévisibles des cours du pétrole ont marqué les esprits.

      Afin de s'assurer de la justesse des prix, le régulateur sectoriel américain, la Commodities Futures Trading Commission (CFTC), s'est également penchée sur la question et va tenter de déterminer si « les prix facturés au consommateur sont justes et qu'il n'y a pas de manipulation ». La foison de produits dérivés, et en particulier de trackers, ces fonds côtés en Bourse qui répliquent la performance d'un indice.

      L'idée initiale de la CFTC est de limiter les positions prises dans de multiples cas. « Les réformes qui sont discutées sont faites pour réduire les zones d'ombre qui peuvent être sujettes à des abus de marché et de manipulation dans les marchés des matières premières », indique à L'Agefi Socheat Chhay, directeur associé chez ETF Securities.

      La transparence semble donc être l'enjeu prioritaire pour les autorités de régulation, et les marchés pétroliers figureront sans doute parmi les premiers concernés. La CFTC devrait amplifier sa coopération avec la Financial Services Authority britannique, les deux institutions souhaitant concentrer leurs efforts sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), référence sur l'énergie et les métaux, et l’Intercontinental Exchange (ICE), spécialisé dans le développement du trading électronique sur les matières premières.

      Les variations des cours en question

      Début juillet, un trader était soupçonné d'avoir fait perdre 10 millions de dollars à une société de courtage londonienne en clôturant les contrats à terme qu'il avait pris sur le pétrole. Les opérations de trading incriminées, non-autorisées, avaient généré une forte activité, poussant le baril de brent à son plus haut de l'année. Cet événement avait fait suite à la suspension d'un trader de Morgan Stanley, en mai, au sein du même secteur. Des événements qui ont accéléré l'intervention des régulateurs pour tenter d'instituer des plafonds.

      A noter qu'en pleine reprise économique, des prix du pétrole trop hauts pourraient menacer cet élan. Mais l'or noir n'est pas la seule matière première concernée: selon une étude du cabinet britannique Bloomsbury Minerals Economics, récemment citée par Les Echos, les investisseurs financiers ont été responsables de plus de 60 % de l'envolée des cours du cuivre constatée depuis le début de l'année. Une proportion à même de mettre en alerte les autorités quant au rôle joué par la spéculation et les produits dérivés sur les prix.

      Un renforcement de la réglementation semble donc être en bonne voie, comme tentait de l'impulser Nicolas Sarkozy en juillet dernier lors du G8: « le monde ne se remettra pas de ces "yo-yo" qui font passer d'un excès à l'autre. Les Etats doivent essayer de reprendre la main pour remettre de la transparence et de la régulation », avait-t-il alors déclaré. Les spécialistes s'accordent toutefois sur un point: déterminer dans quelle proportion une demande « virtuelle », représentée par les prises de position, peut avoir des conséquences sur des prix réels.

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      1820 2009-10-13 07:00:42 2009-10-13 05:00:42 open open matieres-premieres-les-autorites-face-a-la-financiarisation publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Internet: les réseaux sociaux en quête de rentabilité http://www.problematiques.fr/1816-internet-les-reseaux-sociaux-en-quete-de-rentabilite Wed, 14 Oct 2009 05:00:48 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1816 Les réseaux sociaux sont à la recherche d'un modèle économique pertinent. Les plateformes grand public et professionnelles s'orientent vers des pistes différentes.

      C'est une discrète modification des conditions d'utilisation de Twitter, effectuée mi-septembre, qui entérine le changement de statut d'un des réseaux sociaux les plus en vogue. La plateforme de diffusion de courts messages s'ouvre à la publicité: Twitter espère trouver un modèle économique viable, et adapté à ses besoins croissants. Lancé en 2006, le site naviguait à vue, en repoussant la question de la monétisation de son audience.

      « L'idée d'afficher des bannières publicitaires sur Twitter.com a toujours été très bas sur notre liste de sources intéressantes de revenus », s'est justifié sur son blog Biz Stone, un des fondateurs du réseau social, pour expliquer cette stratégie balbutiante. Face à des coûts croissants, il y avait urgence: l'audience du site est passée de 3 millions de visiteurs uniques en juin 2008 à plus de 44 millions un an plus tard ! Twitter a levé plus de 55 millions de dollars depuis son lancement, et doit aujourd'hui rassurer les investisseurs.

      Une équation qui s'applique également à un de ses principaux concurrents, Facebook, qui avait émis une offre de rachat. Crée à l'origine pour servir d'annuaire aux étudiants de l'université d'Harvard, le réseau social a connu une croissance exponentielle depuis 2004, devenant le site web le plus consulté au monde. De trois fondateurs, Facebook est passée à un effectif de plus de 700 salariés et ouvre des bureaux à l'international.

      Les besoins en personnel et en serveurs explosant, la société, qui a un temps songé à s'introduire en Bourse, a dû s'attaquer plus rapidement que prévu à son modèle économique. Les débuts de la commercialisation d'espaces publicitaires ont été chaotiques: en plus des traditionnels encarts, un système basé sur les informations renseignées par les internautes sur leur profil, Beacon, a été lancé en 2007. Les « amis » et contacts de chaque internaute devaient être prévenus de chaque achat effectué depuis le site, et les utilisateurs soumis à un principe de recommandation personnalisée.

      Face au tollé généré par ce système, le fondateur, Mark Zukerberg, a été contraint de faire marche arrière et de permettre aux utilisateurs de ne pas adhérer à cette fonctionnalité. Aujourd'hui, la firme basée à Pablo Alto mise sur l'innovation pour fidéliser ses internautes, accroître le temps passé sur le réseau, et espérer ainsi renforcer l'exposition aux espaces publicitaires, relativement discrets et en cohérence avec la charte graphique du site.

      En France, le réseau social à vocation professionnelle Viadeo joue sur un modèle hybride pour monétiser son audience. En plus des encarts habituels et des partenariats, un système d'abonnement permet d'enrichir son profil et d'accroître le nombre de ses contacts par le biais de recherches plus poussées. A la différence de Twitter ou de Facebook, Viadeo a choisi, comme Linkedin ou Xing, de se focaliser sur la recherche d'emploi et de contacts professionnels. La qualité de l'audience s'en trouve renforcée.

      L'enjeu est primordial pour les réseaux sociaux: concilier croissance de l'audience, respect de la vie privée et une potentielle rentabilité s'avère indispensable pour continuer à attirer des investisseurs, et espérer ainsi devenir des entreprises au même titre que les autres: pas seulement des vecteurs de communication entre internautes, mais aussi des supports monétisables.

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      1816 2009-10-14 07:00:48 2009-10-14 05:00:48 open open internet-les-reseaux-sociaux-en-quete-de-rentabilite publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 141 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 212.198.105.3 2009-10-14 15:04:40 2009-10-14 13:04:40 1 0 0
      La grande distribution passe à l'énergie solaire http://www.problematiques.fr/1807-la-grande-distribution-passe-a-lenergie-solaire Thu, 15 Oct 2009 05:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1807 D'importantes surfaces disponibles, de nouvelles sources de revenus, une réglementation en mouvement: l'énergie photovoltaïque attire les distributeurs.

      « Là où c’est possible, lors de la construction ou de la rénovation de magasins et de centres de distribution, nous plaçons des panneaux solaires sur le toit »: Luc Rogge, directeur général du maxidiscompteur belge Colruyt, a à lui seul résumé, fin juillet, l'état d'esprit de l'ensemble des professionnels de la grande distribution. Une déclaration d'intention qui dépasse les simples paroles: le distributeur est devenu actionnaire d'une firme spécialisée dans les parcs éoliens, et s'apprête à devenir énergétiquement autonome, à base de sources renouvelables.

      Si l'exemple de Colruyt consiste à pousser la démarche à son maximum, elle n'en est pas moins déclinable à l'échelle d'un secteur disposant d'importantes surfaces immobilières, avec les toitures qui vont en conséquence. Hypermarchés, centres commerciaux, entrepôts: autant de lieux gourmands en énergie, et qui présentent des caractéristiques idéales pour l'installation de panneaux photovoltaïques. Au-delà de l'objectif d'autosuffisance énergétique et de la démarche environnementale, des critères économiques entrent également en compte à travers la revente du surplus d'électricité.

      Casino a récemment crée une filiale dédiée à la gestion des projets et infrastructures photovoltaïques, les enjeux étant multiples pour un groupe implanté sur tout le territoire à travers de multiples surfaces, et des problématiques propres à chaque site. Le distributeur souhaite trouver une nouvelle source de revenus en revendant l'électricité produite en surplus. Chaque kilowattheure photovoltaïque produit est obligatoirement racheté par EDF à un prix compris entre 33 et 60,2 kWh, un prix particulièrement compétitif au vu des tarifs de rachat en vigueur pour les particuliers (de 8 à 15 centimes).

      Autre élément majeur dans les décisions d'investissement, l'évolution de la réglementation. En devançant les objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement et en anticipant les évolutions législatives à venir, les entreprises tentent d'éviter d'éventuelles contraintes qui seraient apparues s'il avait fallu réaliser ces installations précipitamment. Avec des parcs immobiliers disparates, aux spécificités particulières et relativement nombreux, entreprendre conjointement plusieurs projets peut poser divers problèmes. Des écueils que les firmes cherchent à éviter.

      Des bâtiments déjà prêts

      Les exemples ne manquent pas. A Seclin, près de Lille, l'Immobilière Frey a accompagné les besoins de Leclerc, dont les gains d'énergie du nouvel hypermarché peuvent générer jusqu’à 70.000 euros par an sur la facture d’électricité. La foncière, qui a développé une activité spécifique orientée sur les énergies nouvelles, propose un concept de « green center », des centres commerciaux à la consommation en eau et en énergie 70 % inférieure à celle d'infrastructures classiques du même type. Le surcoût de 10 % à 15 % est contrebalancé par les économies réalisées. Deux centres ont déjà vu le jour.

      Chez Auchan, c'est le siège qui donne l'exemple en étant doté d'une petite centrale photovoltaïque, dans le Nord. Les futures implantations intègrent d'office les considérations environnementales, avec une batterie d'équipements verts. Lidl, spécialiste du hard-discount, a procédé à l'installation de 10.000 mètres carrés de membranes photovoltaïques sur sa nouvelle base de Béziers-Ouest, et envisage de faire de même pour ses autres bases européennes. Casino vise pour sa part les 70 MW de panneaux photovoltaïques d'ici à 2012.

      Malgré les coûts supplémentaires représentés par ces installations, les distributeurs semblent prendre conscience de l'enjeu. « A ces niveaux de budget, il ne s'agit pas d'une simple question d'image », explique à LSA le responsable nouvelles solutions énergétiques d'Auchan France, Yvan Poste.

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      1807 2009-10-15 07:00:16 2009-10-15 05:00:16 open open la-grande-distribution-passe-a-lenergie-solaire publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Comment utiliser les technologies Web 2.0 en entreprise ? http://www.problematiques.fr/1838-comment-utiliser-les-technologies-web-20-en-entreprise Mon, 19 Oct 2009 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1838 Les réseaux sociaux et les blogs permettent une forme plus collaborative de communication autant en interne qu'à destination de l'extérieur.

      Les usages du Web en entreprise (1). Viadeo, Linkedin, Facebook, Twitter... les réseaux sociaux ont changé la façon dont les internautes appréhendent les contenus mis en ligne et leur façon de communiquer. A travers des services en ligne simples d'usage et accessibles à tous, la collaboration peut s'engager sur un plan professionnel, et les relations se développer sur le plan personnel. Chacun peut adresser un message à une communauté.

      Ce sont ces fonctions relationnelles que recherchent aujourd'hui les firmes, qui cherchent à en encadrer l'usage personnel et à en étendre l'usage professionnel. La réflexion menée au sein de l'entreprise pour miser, ou non, sur un de ces outils peut être menée à partir d'une batterie d'enjeux: dans quelle mesure cela encourage-t-il et facilite-t-il les échanges, comment modérer ces conversations (blogs, commentaires, tweets), quels sont les objectifs en termes économiques (recrutement de personnel et de nouveaux clients) ?

      On aperçoit déjà, dans cette optique, l'émergence de deux nouvelles professions, à savoir celles de social media manager et de community manager. Les premiers auront pour fonction de gérer les différents comptes de l'entreprise et la réputation en ligne de cette dernière. Ils se situent à mi-chemin entre les départements de la communication et de l'intelligence économique. Les seconds évoluent essentiellement dans la presse, en développant les rapports entre la firme ou le produit dont ils ont la charge et les internautes.

      En interne, l'utilisation des technologies dites Web 2.0 peut être impulsé par les directions des ressources humaines, par exemple à l'occasion d'une refonte de l'intranet ou du site de recrutement. De nombreuses entreprises ont notamment fait appel à leurs collaborateurs pour décrire leur poste et leurs missions sur les supports de communication, et engager un dialogue en ligne avec d'autres utilisateurs, notamment à destination de l'extérieur.

      Le développement d'une culture propre à l'entreprise peut également être effectué par ces nouveaux outils de communication. Il ne s'agit pas de reproduire un journal interne ou une plaquette de présentation et d'ouvrir les billets aux commentaires, mais bien de diffuser des points de vue et les réalisations concrètes de l'entreprise en ayant pour finalité de développer une complicité entre les internautes, DRH, services communication, potentiels candidats et clients.

      Le retour sur investissement de ces outils, difficile à mesurer, est plutôt un enjeu de long terme: maintenir un lien entre toutes les personnes qui gravitent autour de l'entreprise et en son sein. Le management des connaissances et la communication peuvent passer par les réseaux sociaux et les blogs pour fédérer une communauté.

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      1838 2009-10-19 07:00:59 2009-10-19 05:00:59 open open comment-utiliser-les-technologies-web-20-en-entreprise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 142 naima-esi@hotmail.fr 212.217.22.70 2009-11-12 15:24:50 2009-11-12 13:24:50 1 0 0 143 jeremy.allard1@laposte.net http://www.serial-blogueur.com 81.66.101.195 2009-11-24 13:38:10 2009-11-24 12:38:10 1 0 0 144 pcuenot@hotmail.com http://patrickcuenot..wordpress.com 80.214.253.68 2010-04-10 14:04:51 2010-04-10 13:04:51 1 0 0
      Financement des PME: il y a urgence http://www.problematiques.fr/1846-financement-des-pme-il-y-a-urgence Tue, 20 Oct 2009 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1846 68 % des PME expriment un besoin de financement. Le récent plan présenté par Nicolas Sarkozy suffira-t-il pour stopper l'hémorragie ?

      Pour 82 % des patrons de PME, la crise a durci de manière importante les conditions d'accès au crédit des entreprises en France. La principale conclusion de l'enquête rendue publique début octobre par la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et le cabinet KPMG est sans appel: les dirigeants de PME ressentent encore les dommages collatéraux des difficultés économiques nées il y a deux ans.

      68 % des PME expriment toujours un besoin de financement, et 77 % des chefs d'entreprise interrogés font part d'une mesure de durcissement de la part de leur établissement bancaire. Réalisé auprès de plus de 400 dirigeants de firmes de 10 à 500 salariés, le sondage met en exergue les tensions persistantes autour de la situation financière d'entreprises mises en difficulté par des problèmes de trésorerie ou de financement. La proportion de dirigeants évoquant une baisse de leur chiffre d'affaires commence à décroître.

      « Selon moi, le frein principal vient des banques au niveau local, des chefs d'agence qui n'osent pas prêter parce qu'ils ne veulent pas se voir reprocher de prendre des risques. Les principales mesures pour sauver l'économie ont été prises, mais la réalité suit trop lentement. Il faut absolument que les banques assouplissent leurs conditions », a indiqué le président de la CGPME, Jean-François Roubaud.

      Les derniers chiffres publiés par la BCE confirment cette situation: les prêts aux entreprises étaient en recul de 1,6 % en juillet et de 2,9 % en juin. Dans ce contexte, annoncer de nouvelles mesures en faveur des PME devenait incontournable. C'est chose faite depuis le 5 octobre, date à laquelle Nicolas Sarkozy a présenté un nouveau plan d'un montant de deux milliards d'euros et censé répondre aux inquiétudes. L'objectif premier est de renforcer les fonds propres des PME et des entreprises de taille intermédiaire. Ces annonces suivent les mesures mises en place il y a un an et complétées par le plan de relance.

      Le Fonds stratégique d'investissement (FSI), crée en 2008 et contrôlé par la Caisse des dépôts et l'Agence des participations de l'Etat, constitue la pierre angulaire de ce nouveau plan. Il abondera, d'une part, un « fonds de consolidation et de développement des entreprises » les plus frappées par la crise à hauteur de 100 millions d'euros. 300 millions d'euros seront par ailleurs alloués à des fonds de capital-risque régionaux, 300 millions seront mis en place dans le cadre d'obligations convertibles, et une ligne d'investissement direct également dotée de 300 millions d'euros sera mise en place pour les firmes présentant des projets « porteurs de croissance ».

      Cette nouvelle série de mesures sème le doute sur la capacité des acteurs existants de remplir leur mission. Ils sont pourtant légion, répartis entre l'exigence de renforcement des fonds propres, le soutien à la trésorerie et l'arbitrage:

      • Oséo propose des prêts de cinq à sept ans, sans besoin de garantie, dits participatifs. L'établissement public, qui dispose d'un milliard d'euros pour mener à bien cette mission, a vu ses missions renforcées par le plan de relance.

      • Des fonds dédiés, crées dans les filières de l'aéronautique, du bois, des biotechnologies et de l'automobile, prennent des participations minoritaires au capital d'entreprises en difficulté au sein du secteur dont ils ont la compétence.

      • Le Trésor public propose un remboursement avancé des créances de l'Etat (TVA, crédit impôt recherche...) jusqu'à la fin de l'année. 14,8 milliards d'euros ont été mis en oeuvre en 2009.

      • Le médiateur du crédit, dont la fonction est prolongée jusqu'en 2010, a pour mission de résoudre les problèmes de financement ou de trésorerie pouvant exister entre les entreprises et leurs banques. Les directeurs des Banques de France font office de médiateurs départementaux afin d'obtenir un maillage local.

      Une différence d'objectifs

      Les établissements bancaires, pointés du doigt, se disent pourtant prêts à accompagner les entrepreneurs dans leurs projets, et viennent de déployer d'importantes campagnes de communication pour lancer de nouvelles opérations en la matière, et redorer leur blason. Natixis a vu son cours de Bourse s'apprécier de 131 % sur les six derniers mois, BNP Paribas de 43 % et Crédit Agricole S.A. de 40 %: avec de tels chiffres, le lien entre performances boursières et actions commerciales semble tout trouvé.

      « L'entrepreneur réfléchit en termes d'accroissement de son chiffre d'affaires ou de résultat net. Tandis que la banque s'intéresse surtout aux capitaux engagés et à la gestion du cash de son client », analyse le directeur général de KPMG, Jacky Lintignat, pour expliquer les tensions existantes entre firmes et banquiers. Ce ne sont pas moins de 1.000 dossiers par mois qui devraient lui parvenir, estime le médiateur du crédit Gérard Rameix. En un an, 17.000 entreprises ont eu recours aux services de René Ricol puis de l'ancien secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers.

      Une étude menée en 2005 faisait apparaître la place prépondérante occupée par les banques pour les PME européennes: 79 % d'entre elles y ont recours en premier lieu. « L'accès au crédit bancaire est donc une condition essentielle de l’éclosion de ce secteur », écrivait en février 2007, avant l'émergence d'une crise initialement immobilière et financière, l'Organisation de coopération et de développement économiques. Une phrase qui prend, à l'heure de la reprise, plus que jamais son sens.

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      1846 2009-10-20 07:00:59 2009-10-20 05:00:59 open open financement-des-pme-il-y-a-urgence publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 186 camobyrne43@gmail.com http://SiteWeb 72.52.65.4 2010-06-30 11:21:46 2010-06-30 09:21:46 spam 0 0 187 alexis@appleipadreviews.co.uk http://SiteWeb 190.120.238.64 2010-06-30 17:07:03 2010-06-30 15:07:03 spam 0 0 145 EVREINMI@aol.com http://michel.evreinoff.free.fr/index.htm 79.94.46.120 2009-10-20 19:45:28 2009-10-20 17:45:28 1 0 0 188 thunder1988a1@antimir.net http://SiteWeb 96.31.92.173 2010-06-30 19:37:14 2010-06-30 17:37:14 spam 0 0 192 busybox@ureasycar.com http://SiteWeb 64.191.93.6 2010-07-05 19:51:15 2010-07-05 17:51:15 spam 0 0 194 donotreply@wallpaperhungama.in http://SiteWeb 204.45.8.58 2010-07-07 05:08:25 2010-07-07 03:08:25 spam 0 0 196 convertonet@gmail.com http://SiteWeb 84.111.37.26 2010-07-07 15:04:26 2010-07-07 13:04:26 spam 0 0 197 shellesiups@jetfix.ee http://SiteWeb 96.31.92.173 2010-07-07 17:37:42 2010-07-07 15:37:42 spam 0 0 202 wrreet@ya.ru http://SiteWeb 91.207.142.145 2010-07-09 20:51:31 2010-07-09 18:51:31 spam 0 0
      Pétrole: le retour des grandes manœuvres http://www.problematiques.fr/1850-petrole-le-retour-des-grandes-manoeuvres Wed, 21 Oct 2009 05:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1850 L'or noir semble de nouveau poursuivre sa course vers les sommets. Les compagnies pétrolières entendent profiter de ce mouvement haussier et de cet engouement.

      La découverte de plus de 200 gisements de pétrole depuis le début de l'année constitue un revers pour les partisans de la théorie du « peak oil » selon laquelle, à partir d'un point qui aurait été franchi selon plusieurs sources, la production de pétrole commencerait un inexorable déclin. C'est également un des effets collatéraux de la remontée en flèche des cours du baril, qui pousse les compagnies pétrolières à redoubler d'efforts pour tirer parti de cette situation.

      La nouvelle a de quoi étonner. L'or noir semblait condamné à perdre de son éclat, les sommets atteints en juillet 2008 et la crise ayant transformé les comportements des automobilistes, les carburants constituant un des principaux débouchés du pétrole: l'adoption de comportements plus responsables et le renchérissement du coût de l'énergie semblaient avoir changé la donne.

      La reprise économique semble prouver le contraire: partis de 145,45 dollars le 3 juillet 2008, le prix du baril de brut WTI a dégringolé jusqu'à un point bas de 25,33 dollars le 18 décembre 2008, puis a repris son ascension pour atteindre la barre des 80 dollars ce mardi. « Ce niveau est un prix d'équilibre qui satisfait à la fois les pays producteurs, les compagnies pétrolières, tout en étant suffisamment élevé pour éviter qu'il ne soit gaspillé et pour que les réserves durent plus longtemps », explique à La Tribune le président de Bain Company Middle East, Jean-Marie Péan.

      Signe d'un consensus en train de prendre forme, les opérations d'exploration-production ont de nouveau le vent en poupe. Dans l’attente de jours meilleurs, les investissements ont été quasiment gelés, faute de perspectives à court terme : à 40 dollars le baril, la rentabilité de ces projets n’était plus assurée. Des extensions de raffineries prévues aux Etats-Unis ont été suspendues. Cette période semble aujourd'hui résolue, comme le prouvent les opérations de forage en eaux profondes envisagées par le Brésil.

      Ambitions

      Les spectaculaires gisements mis au grand jour par la compagnie nationale brésilienne Petrobras ont poussé les ambitions du pays, qui pourrait faire son entrée dans le cercle des premiers exportateurs de pétrole avec une production attendue de 6 millions de barils par jour dans les années à venir. Longs de 800 kilomètres, les nouveaux gisements se situent à plus de 200 kilomètres de la côte. Le pétrole y est enfoui entre 5.000 et 7.000 mètres sous la terre: un défi technique de taille sera à relever.

      La Chine souhaite aussi prendre part à cet élan. « Les projets dans les sables bitumineux requièrent des investissements de capitaux considérables à long terme, qui sont difficiles à obtenir sur les marchés traditionnels », a indiqué le président d'Athabasca Oil Sands, au Canada, à l'occasion de la signature d'un accord avec PetroChina. La compagnie a payé 1,9 milliard de dollars pour une participation de 60% dans la firme canadienne, signe du caractère stratégique représenté par ces entreprises.

      A l'heure où l'Agence Internationale de l'Energie relève ses prévisions de demande, un problème plane au-dessus des acteurs d'un secteur qui croit en un redémarrage solide de la croissance mondiale: le niveau élevé du chômage... et ses conséquences collatérales sur la consommation.

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      1850 2009-10-21 07:00:40 2009-10-21 05:00:40 open open petrole-le-retour-des-grandes-manoeuvres publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 146 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2009-10-21 10:08:21 2009-10-21 08:08:21 1 0 0
      Agrocarburants: chronique d'une désillusion http://www.problematiques.fr/1853-agrocarburants-chronique-dune-desillusion Thu, 22 Oct 2009 05:00:01 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1853 La filière des agrocarburants est en proie à de nombreux défis.

      La déroute de Green Hunter Energy, le plus gros producteur américain de biodiesel, illustre les difficultés d'une filière qui semblait pourtant, il y a un an de cela, promise à un grand avenir. L'entreprise a enregistré au premier semestre des pertes de 4,3 milliards de dollars, qui s'ajoutent à un passif déjà bien fourni. Le délai négocié auprès de ses créanciers court jusqu'au 15 novembre.

      Cet exemple s'inscrit dans une année noire pour les acteurs des bio ou agrocarburants, qui misaient sur le rapport d'évaluation de l'Ademe, rendu public le 20 octobre, pour prouver au plus grand nombre que leur branche a encore un avenir. Les conclusions de l'étude sont plus mitigées qu'espéré: la filière « ETBE », un mélange d'éthanol avec de l'isobutène (la moitié du bioéthanol français) n'est pas conforme aux exigences de la directive européenne consacrée aux énergies renouvelables.

      Le bilan écologique des agrocarburants semble, selon les auteurs du rapport, bien plus tempéré qu'on ne l'envisageait. La culture du colza, du blé ou de la betterave induit des pollutions liées aux pesticides et aux engrais. Les nappes phréatiques font les frais de pratiques contradictoires avec l'objectif assigné à ces carburants d'un nouveau genre. Quant à leur bilan carbone, tout à fait honorable – de 35% à 80% de CO2 en moins par rapport aux carburants conventionnels -, il ne tient pas compte des conséquences de la déforestation pratiquée dans certaines régions du globe.

      Le dernier rapport annuel de l'Organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation pointe également du doigt les conséquences de l'allocation des cultures aux agrocarburants: selon la FAO, les subventions pratiquées par les pays de l'OCDE à l'égard de la filière doivent être révisées pour protéger la sécurité alimentaire mondiale.

      Au premier semestre 2008, la communauté internationale se mobilisait face à une crise alimentaire poussée par la hausse des cours et l’augmentation des surfaces agricoles dédiées aux carburants. « La quasi-totalité de l’augmentation de la production mondiale de maïs, de 2004 à 2007, a été absorbée par la production de biocarburants aux Etats-Unis », expliquait alors la Banque Mondiale.

      L'Allemagne s'est emparée du sujet dès avril 2008. Renonçant à des projets de développement massif des agrocarburants dits de « première génération » (provenant des cultures agricoles), le pays s'est orienté vers la R&D en vue de l'utilisation de matériaux tels les copeaux de bois, les mauvaises herbes ou la paille.

      L'échec commercial de l'E10, un carburant intégrant 10 % d'éthanol – essentiellement dû à un manque de pompes approvisionnées et de communication – semble aujourd'hui à même de conforter l'Allemagne dans sa décision. Les difficultés techniques en matière d'automobile sont également à prendre en compte.

      Le développement d'une seconde génération d'agrocarburants, tablant sur d'autres matières premières afin d'éviter les conflits liés à l'alimentation, apparaît comme le principal débouché d'une filière dont le potentiel reste bien réel, préoccupation écologique oblige.

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      1853 2009-10-22 07:00:01 2009-10-22 05:00:01 open open agrocarburants-chronique-dune-desillusion publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Salaires: la synthèse des prévisions http://www.problematiques.fr/1855-salaires-la-synthese-des-previsions Mon, 26 Oct 2009 05:00:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1855 Les enquêtes menées par les cabinets spécialisées tablent sur une légère amélioration de la situation salariale en 2010.

      Selon le dernier baromètre HayGroup-Latribune.fr, les budgets destinés aux augmentations des salaires de base pour les cadres devraient s'apprécier de 2,3% en 2010. Une hausse à mettre en regard avec les chiffres des années précédentes, où la barre des 2,9 % était devenue la règle. A l'heure où les prémisses d'une reprise économique commencent à se faire sentir, les DRH semblent hésiter entre prudence et optimisme.

      Cette approche mi-figue mi-raisin constitue le point fort de l'actualité RH en période de crise. Les entreprises cherchent à concilier mesures d'économies et rétention de leurs meilleurs talents: si réduire la voilure peut constituer un impératif, préserver un tissu de compétences et d'experts dans leurs fonctions en est un autre.

      Les données fournies par le cabinet spécialisé Hudson confirment ce double défi: 38% des sociétés anglaises et irlandaises, et 36 % des firmes européennes ont pour priorité de réduire leurs effectifs. Il n'en reste pas moins que 27 % des entreprises européennes se fixent comme second objectif de motiver leurs talents en interne.

      La motivation des talents passe notamment par une politique d'augmentations salariales. Une embellie, limitée, pointe son nez. L'enquête conduite par le cabinet Mercer met en évidence cette situation: entre 21% et 24% des entreprises comptent geler les salaires l'an prochain, contre 30 % en 2009. Toutefois, seul un quart des compagnies comptent dépasser les 3% de hausse. La plus faible progression devrait incomber aux ouvriers; cadres supérieurs et les cadres commerciaux bénéficiant des plus fortes augmentations. 313 firmes ont répondu à ce sondage.

      Les salaires constituent donc un levier phare en matière de ressources humaines en temps de crise. Point sensible par excellence, ils cristallisent les tensions. La médiatisation de cas d’entreprises pratiquant des baisses de salaires ou gelant de manière massive ces derniers amplifie l'inquiétude des salariés, même si quelques cas relèvent de l'extrême. Elément essentiel du contrat de travail, le salaire ne peut être unilatéralement modifié par l’employeur. « Dans nos études, 10 à 15 % des entreprises annoncent vouloir baisser les salaires. Ce chiffre me semble important pour un pays comme la France », indiquait récemment à L'Usine Nouvelle Laurent Termignon, directeur général de Hewitt Associates.

      Secteur par secteur, le pétrole, la chimie et la grande consommation constituent les secteurs où les augmentations devraient figurer parmi les plus élevées l'an prochain. A l'inverse, l'industrie et les services seront moins attractifs.

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      1855 2009-10-26 07:00:23 2009-10-26 05:00:23 open open salaires-la-synthese-des-previsions publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Pourquoi la crise n'est pas finie http://www.problematiques.fr/1843-pourquoi-la-crise-nest-pas-finie-2 Tue, 27 Oct 2009 05:00:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1843 De récentes publications témoignent d'une persistance des symptômes de la crise.

      60 % des Français estiment que « le plus dur reste à venir » concernant la crise économique et sociale qui bouleverse le monde depuis de nombreux mois. Ce sondage réalisé par BVA, dévoilé la semaine dernière, témoigne du pessimisme affiché au sein de la population quant aux perspectives de reprise.

      « Les raisons de vraiment retrouver confiance se font rares pour le moment. S'ils ont relativement moins souffert de la crise que les Britanniques et les Américains, les Français se montrent plus pessimistes pour l'avenir dans les enquêtes d'opinion », explique aux Echos le directeur adjoint de l'institut BVA, Gaël Sliman. La crise, présentée comme moins forte en France qu'en Grande-Bretagne ou en Espagne par exemple, semble néanmoins impacter les ménages de manière conséquente: 30% des sondés font part d'une diminution du revenu de leur foyer depuis un an.

      Les derniers chiffres publiés concernant le surendettement corroborent cette vision. Le nombre de dossiers déposés auprès de la Banque de France entre janvier et septembre s'apprécie de 17% par rapport aux neuf premiers mois de l'année 2008. De nombreux ménages ont massivement eu recours aux crédits renouvelables, ce qui a fait exploser le nombre de prêts consentis parmi les foyers les plus étranglés financièrement. L'endettement moyen a lui aussi rencontré une poussée significative, passant de 35.719 euros à 40.530 euros.

      Dans ce contexte, l'inquiétude grandit quant aux conséquences d'une distribution trop souple des crédits aux ménages. La ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est opposée à la suppression du crédit revolving, relevant le potentiel impact en termes d'emploi, pour se concentrer sur une responsabilisation des acteurs. Les associations de défense des consommateurs restent sur leur garde. Par ailleurs, les impayés augmentent. Le taux d'impayés provisoires a progressé de 15% entre 2008 et 2009 à l'Office public d'HLM de la Ville de Paris.

      La difficile lutte contre le chômage

      Le chômage constitue également un sujet de préoccupation majeur. Selon les prévisions de l'Unedic, l'assurance chômage, le taux de chômage atteindra 9,7% à la fin de cette année, pour grimper à 10 % à la fin de 2010. En Europe, les modèles divergent sur les moyens de favoriser un retour rapide à l'emploi. Au Royaume-Uni, 66% des dépenses publiques allouées à l'emploi concernent des incitations, tandis la France privilégie une politique d'indemnisation (55% de ces dépenses). Les Pays-Bas, la Norvège et le Danemark jouent pour leur part la carte de la consommation, en assurant des revenus de remplacement supérieurs à 70%.

      « Les modèles sociaux gagnants sont ceux qui seront capables de générer une croissance durable, et socialement juste », indique au Monde Bruno Palier, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). En période de crise et de doutes, les gouvernements européens multiplient les pistes, au risque de brouiller leur message.

      La décrue du chômage et la poursuite de la baisse des prix semblent donc constituer des perspectives auxquelles les différents acteurs ne peuvent manifester que de l'impatience.

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      1843 2009-10-27 07:00:06 2009-10-27 05:00:06 open open pourquoi-la-crise-nest-pas-finie-2 publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 147 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2009-10-27 11:08:46 2009-10-27 09:08:46 1 0 0
      Image prix: les secrets des enseignes les plus performantes http://www.problematiques.fr/1857-image-prix-les-secrets-des-enseignes-les-plus-performantes Wed, 28 Oct 2009 05:00:24 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1857 Les distributeurs sont contraints de renforcer leur image au niveau tarifaire auprès des consommateurs. Le règne des promotions permanentes et d'internet a changé la donne.

      Quelles sont les enseignes les plus attractives, selon vous, au niveau tarifaire ? Cdiscount, Brico Dépôt et Décathlon. Ces trois distributeurs – un commerçant en ligne et deux enseignes physiques – jouissent d'une meilleure image prix que leur marché, selon l'étude menée par le cabinet OC&C. La crise a renforcé le besoin, pour les enseignes, de se positionner sur un des deux créneaux extrêmes en matière de consommation: le discount ou le haut de gamme.

      La part des enseignes ayant délibérément joué la carte tarifaire s'accroît: les efforts commencent à être payants auprès des consommateurs. En un an, 75% des cinquante-deux enseignes de la grande distribution ont amélioré leur image prix. Zara, Décathlon, Marionnaud et Leroy Merlin sont perçues comme celles qui ont fait le plus d'efforts dans ce domaine. A l'inverse, La Redoute, Gemo Chaussures et La Halle aux Chaussures sont perçues comme plus chères qu'en 2008.

      En termes d'efforts consentis, Carrefour semble être pour sa part la plus prompte à améliorer rapidement et significativement son image prix. En plus de 350 millions d'euros investis dans les opérations promotionnelles en 2008, l'enseigne a lancé en grande pompe Carrefour Discount, qui promet des produits « de qualité Carrefour » - jouant sur la force de sa marque de distributeur – à un prix plancher. Si les résultats sont au rendez-vous, ce n'est toutefois pas suffisant pour talonner Leclerc. Seuls 23,2% des clients de Carrefour estiment que l'enseigne propose des tarifs attractifs. Un taux qui grimpe à 43,9 % chez son concurrent.

      « Contrairement aux Etats-Unis, l'Europe ne connaîtra pas de phénomène de rupture de consommation, mais un redéploiement rapide et opportuniste des modes de ­consommation » expliquait récemment dans Les Echos le président de AlixPartners, Yahya Daraaoui. Se positionner fortement sur le terrain de l'image prix constitue donc un enjeu majeur pour la grande distribution, les consommateurs n'hésitant plus à répartir leurs achats entre les différents types de formats. Chez U, on insiste notamment sur l'aspect pratique de la gamme Bien Vu: des prix hard-discount en supermarché de proximité.

      Internet a également bouleversé la donne. Les forums, les blogs et la possibilité d'élargir le champ d'action au-delà des frontières a donné aux consommateurs les plus malins de comparer et d'échanger. Par ailleurs, le règne des promotions quasi-permanentes a introduit une perte de repères significative: selon une enquête du Crédoc, 72 % des consommateurs se demandent si le prix habituel des produits est juste, puisque les enseignes sont en mesure de l’abaisser à de multiples reprises. Dans ce contexte, quelques éléments peuvent être mis en œuvre pour appuyer l'image prix:

      • Restreindre la profusion de promotions à de véritables offres: les consommateurs déjouent facilement les lots, observent le prix au kilo... La réduction doit être visible et suffisamment importante, mais limitée dans le temps.
      • Fidéliser les consommateurs à travers des programmes qui proposent de restaurer leur « pouvoir d'achat »: Leclerc fait figure de précurseur avec son Ticket. Carrefour a introduit un système de chèque, rapidement complété par d'autres avantages.
      • Réintroduire la notion de « valeur » des produits en communiquant sur les raisons qui poussent à facturer plus (commerce équitable, qualité supérieure...). Impliquer les collaborateurs dans cette démarche, au plus près des clients.
      • Communiquer sur la durée, et pas de manière éphémère sur l'objectif de baisse des prix. Le prouver par des opérations répétées: de plus en plus de consommateurs tiennent des listings avec les prix, semaine par semaine, de leurs achats !
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      1857 2009-10-28 07:00:24 2009-10-28 05:00:24 open open image-prix-les-secrets-des-enseignes-les-plus-performantes publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 148 vincent.paes@wanadoo.fr 90.61.159.99 2009-10-30 19:52:42 2009-10-30 17:52:42 1 0 0
      Poissons des grands fonds: la grande distribution prise en étau http://www.problematiques.fr/1840-poissons-des-grands-fonds-la-grande-distribution-prise-en-etau Thu, 29 Oct 2009 05:00:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1840 Les ONG mettent la pression sur la grande distribution pour les pousser à retirer de la vente certaines espèces particulièrement menacées.

      En lançant une campagne destinée à inciter les distributeurs à retirer de la vente les espèces des grands fonds que la surpêche menace, l'ONG Greenpeace, conjointement avec d'autres organisations, déplace ses actions sur le terrain de la grande consommation. 70 % des ventes de poissons sont réalisées en grandes et moyennes surfaces, mais, selon les chiffres fournis par l'hebdomadaire professionnel LSA, au maximum 10 % des ventes sont liées à des espèces menacées.

      « Les supermarchés sont des acteurs majeurs qui peuvent changer la donne car une grande majorité des achats de produits de la mer se fait dans ces points de vente », a expliqué le représentant français de Greenpeace lors du lancement de l'opération. Les espèces des grands fonds peinent à se renouveler en raison de deux principaux facteurs, à savoir leur lente reproduction et leur extraordinaire longévité.

      Même si elles refusent de faire les frais d'une campagne particulière, les enseignes se mettent à la page et commencent à prendre des initiatives en faveur d'une protection des espèces les plus menacées. Carrefour a cessé la vente de thons rouges de Méditerranée, d'empereurs et de lingues bleues; tandis qu'Intermarché et Netto ne commercialiseront plus d'empereurs à compter de l'an prochain. La vente de requins est également sur la sellette (Auchan). En quinze ans, la population de requins a reculé de moitié.

      Ces mesures, qui ne sont qu'une partie des actions mises en oeuvre par la grande distribution, n'empêchent toutefois pas un regard distancié sur l'appel lancé par Greenpeace. « Les écologistes refusent de le croire, mais avec les crises successives que notre secteur a traversées et les quotias drastiques imposés par l'Europe, les prises ont énormément diminué », rappelle Fabien Dulon, directeur de l'armement des Mousquetaires, la Scapêche. A noter également que selon l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation, la pêche dans les grands fonds marins ne représente que 0,3 % des captures globales.

      Au plan national, la question des quotas

      « A ce jour, les scientifiques n’ont cartographié qu’une surface équivalente à celle de Paris et considèrent que ces écosystèmes abritent entre 10 et 30 millions d’espèces encore inconnues », indique à Geo Claire Nouvian, fondatrice de Bloom, une association de conservation marine. Il n'en reste pas moins que la préservation des ressources constitue une priorité pour tous les acteurs du secteur, afin de pouvoir maintenir et offrir une large palette d'espèces différentes. Les Assises de la Pêche, lancées début octobre, s'inscrivent dans cette logique.

      Les organisations syndicales, les élus, les représentants de la société civile, de l'administration et des centres d’expertises et les organisations professionnelles sont réunies afin, notamment, de préparer la position de la France en vue la réforme de la politique commune de la pêche prévue pour 2012. La France doit également définir ses positions en matière de quotas.

      Les acteurs jouent gros : la grande distribution, qui commence tout juste à développer des projets significatifs dans le domaine des énergies renouvelables, ne peut laisser passer une occasion de renforcer ses actions – et les retombées que cela impliques – en faveur de l'environnement. Les enjeux en termes d'image sont particulièrement nombreux.

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      1840 2009-10-29 07:00:14 2009-10-29 05:00:14 open open poissons-des-grands-fonds-la-grande-distribution-prise-en-etau publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 149 http://dsamo.wordpress.com/2009/10/29/poissons-des-grands-fonds-la-grande-distribution-prise-en-etau/ 66.135.48.211 2009-10-29 14:08:45 2009-10-29 12:08:45 1 pingback 0 0
      Les défis qui attendent les DRH http://www.problematiques.fr/1861-les-defis-qui-attendent-les-drh Mon, 02 Nov 2009 05:00:29 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1861

      Une enquête met en exergue les tensions qui peuvent être ressenties dans les entreprises.

      L'émotion suscitée par la vague de suicides au sein de France Télécom et d'autres grandes entreprises – leur cas étant plus propice à une médiatisation – a marqué l'actualité sociale de ces dernières semaines. L'obligation faite aux entreprises de plus de 1.000 salariés d'engager ou de conclure des négociations sur la prévention du stress au travail, et les actions de prévention destinées aux PME, ont pour objectif d'apporter une réponse adaptée à la détérioration du climat social dans les entreprises. 40 % des DRH indiquent que depuis un an le niveau de stress a « un peu augmenté » dans leur firme.

      Si, selon l'enquête annuelle menée par la Cegos, 68 % des salariés se déclarent globalement satisfaits de leur travail, de nombreux points plus sensibles sont mis en exergue. Le manque d'effectifs et l'inégale répartition du travail font partie de ces problématiques. Seuls 13 % des salariés sondés estiment qu'au sein de leur service, l'effectif est adapté à la charge de travail. A noter que l'enquête prend en compte aussi bien les petites que les grandes structures, aux moyens différents.

      Le management est remis en cause de façon particulièrement sévère. « Moins d'un salarié sur deux se sent soutenu par son manager », explique le cabinet. La prise en compte des idées et la reconnaissance accordée aux salariés sont toutefois des points sur lesquels un consensus peine à se former. 49 % des DRH sondés estiment que les collaborateurs font confiance à leurs managers, tandis que seuls 33 % des salariés se sentent soutenus par leurs managers. La position délicate du middle management, pris en étau entre un groupe de salariés et les dirigeants de l'entreprise, n'est toutefois pas abordée.

      Les salariés réceptifs au durcissement des conflits

      Les conflits sociaux ayant récemment émaillé l'actualité sont aussi représentés dans l'enquête. Des modes d’expression de plus en plus spectaculaires, apparaissent comme un des éléments les plus frappants de la crise. 66 % des salariés comprennent les actions extrêmes suscitées, un taux qui s'élève à 49 % chez les directeurs des ressources humaines. Même s'ils sont sensibles à la question, 69 % des salariés pensent que ce type d'actions ne se reproduira pas dans leur entreprise. Il ne semble donc pas avoir une banalisation de ce mode de revendications, contrairement aux craintes qui ont pu être exprimées.

      Concernant les salaires, les décisions s'annoncent de plus en plus difficiles à expliquer. La médiatisation de cas d’entreprises pratiquant des baisses de salaires ou gelant de manière massive ces derniers, à l’échelle d’un groupe. La totalité des grandes entreprises américaines incluent dans un grand nombre de contrats des parts variables, véritables marges de manoeuvre légales et sans risque apparent pour l’entreprise. 64 % des salariés craignent un blocage des rémunérations en 2010.

      Les enjeux actuels en matière de ressources humaines ne semblent donc pas seulement guidés par la crise, mais également par des problèmes afférant à l'organisation même du travail.

      Enquête menée entre le 7 et le 18 septembre 2009 auprès d’un échantillon national représentatif de 2 000 salariés, et de 172 DRH et RRH d’entreprises de tous secteurs d’activité.

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      1861 2009-11-02 07:00:29 2009-11-02 05:00:29 open open les-defis-qui-attendent-les-drh publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 150 alex_joubert@hotmail.fr http://lenouvelhebdo.com 212.198.105.3 2009-11-02 10:54:14 2009-11-02 08:54:14 1 0 0
      Bourse: misez sur le potentiel des pays émergents http://www.problematiques.fr/1848-bourse-misez-sur-le-potentiel-des-pays-emergents Tue, 03 Nov 2009 05:00:23 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1848 Les pays émergents constituent les moteurs de la reprise économique.

      Entre 2003 et 2009, les chiffres d'affaires des entreprises cotées en Bourse se sont appréciés en moyenne de 11 % par an dans les pays émergents, tandis que cette hausse se limitait à 5 % dans les économies développées. Ces données constituent l'un des éléments qui justifient l'engouement actuels pour les places boursières des pays à forte croissance, moteurs de la reprise économique mondiale. Le quatuor des BRIC – Brésil, Russie, Inde, Chine – tire notamment les ficelles d'un rebond de l'activité et de la consommation.

      L'Asie, l'Amérique latine, l'Europe de l'Est et le Moyen-Orient sont aujourd'hui aux avant-postes d'une économie dont le salut passera par le développement de pays qui aspirent à prendre une part toujours plus importante dans les échanges internationaux. Les prévisions de croissance des « Bric » contrastent avec la timidité des chiffres que l'on connaît dans les pays occidentaux. La Russie devrait se contenter de 1,5 % de croissance, un chiffre à mettre en regard avec la chute de 7,5 % ressentie en 2009. Pour le Brésil, passage d'un recul de 0,7 % à une hausse de 3,5 %. En Asie, c'est l'envolée: +5,4 % en 2009 et + 6,4 % en 2010... En Chine, l'accroissement de 8,5 % du produit intérieur brut de l'année en cours devrait être suivie par une envolée de 9 % l'an prochain.

      Signe du dynamisme de ces pays, leur stature et leur rôle tend à s'affirmer. Rio de Janeiro accueillera les jeux Olympiques en 2016. Une ligne TGV Rio-Sao Paulo est en projet. Les pays émergents représentent 60 % des achats de produits alimentaires et 70 % des achats de métaux au niveau mondial. Le mouvement d'externalisation des services informatiques vers l'Inde a été amplifié par la crise. Ces pays détiennent les trois quarts des réserves mondiales de devises. Autant d'affirmations qui, si elles méritent d'être tempérées, attirent les regards des investisseurs.

      Une sélection de valeurs peut permettre à l'épargnant français de jouer la carte des économies émergentes sans pour autant s'orienter vers les marchés étrangers:

      • Vallourec, le leader mondial des tubes sans soudure, tire 35 % de son chiffre d'affaires des pays émergents. L'entreprise s'installe auprès de ses clients pour équiper des puits de gaz et de pétrole: cette stratégie la conduit à s'implanter au Brésil, un nouveau défi en complément de l'Angola et de la Russie. La parapétrolière Technip constitue aussi, dans ce domaine, une valeur de choix: 90 % de son chiffre d'affaires provient des économies émergentes !
      • Les besoins des pays émergents en ciment ont de fortes chances d'être comblés par Lafarge, qui a acquis au début 2008 l'égyptien Orascom Cement. Les difficultés rencontrées en Europe sont contre-balancées par le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Asie, trois régions où les performances s'avèrent excellentes. 53 % du chiffre d'affaires émane des pays émergents.
      • Carrefour a pour sa part tenu à démentir les rumeurs persistantes de retrait des pays émergents. Si le distributeur solde son aventure russe, ce n'est pas pour délaisser le Brésil, la Chine ou l'Argentine où il possède de solides positions. Valeur « rassurante » du fait de sa notoriété, Carrefour inaugure deux hypermarchés par mois dans l'Empire du Milieu. 20 % de son chiffre d'affaires est étiqueté « émergent ».
      • Enfin, avec 48 % de commandes en plus enregistrées en l'espace d'un an en Afrique et au Moyen-Orient, Alstom peut se targuer d'avoir trouvé le bon filon. La modernisation métro de Brasilia constitue le prochain gros chantier d'un groupe dont 32 % du chiffre d'affaires est en provenance des pays émergents.
      A noter par ailleurs que soixante-deux nouvelles entreprises chinoises ont fait leur entrée en Bourse entre juillet et septembre: une performance difficilement égalable.

      Part du chiffre d'affaires au titre de l'exercice 2008, à l'exception d'Alstom (exercice au 31 mars) et de Lafarge (premier semestre 2009).

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      1848 2009-11-03 07:00:23 2009-11-03 05:00:23 open open bourse-misez-sur-le-potentiel-des-pays-emergents publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Intelligence économique: les entreprises face aux dangers du net http://www.problematiques.fr/1824-intelligence-economique-les-entreprises-face-aux-dangers-du-net Wed, 04 Nov 2009 05:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1824 Les menaces résidant sur la détention des informations stratégiques au sein des firmes s'amplifient. La vulnérabilité des réseaux et des sites devient un sujet de préoccupation majeur.

      Les usages du Web en entreprise (2). Si Internet a incontestablement modifié la manière de travailler des entreprises, les risques engrangés par l'utilisation de cet outil s'accroissent eux aussi. En mars dernier, des chercheurs canadiens découvraient l'existence d'un réseau de cyber-espionnage, basé en Chine, qui s'était introduit dans les ordinateurs de gouvernements et d'organisations privées dans 103 pays. L'information, qui semble « banale » à l'heure des virus et de la mondialisation, ne l'est pas pour les firmes.

      Des logiciels malveillants avaient permis de collecter une batterie d'informations, dont l'importance peut s'avérer stratégique. Récemment, c'est un autre moyen, plus proche du chantage, qui a été révélé: deux internautes français ont été arrêtés pour avoir intimidé les membres d'un réseau social destiné aux personnalités. Cette forme de racket numérique vise aussi les entreprises, en menaçant de divulguer des secrets industriels ou de détruire des fichiers à distance si une importante somme d'argent n'est pas versée.

      Dans ce contexte, le rôle des directeurs des systèmes d'information évoluent: les DSI ne se limitent plus au seuls machines et réseaux, mais prennent en compte les communications électroniques qui peuvent être tissées avec l'extérieur. «Les maîtres chanteurs sur Internet ne se contentent plus de monnayer des informations confidentielles pillées à distance dans les ordinateurs d'une société (...). Ils menacent aussi de détruire les fichiers stratégiques de leurs proies par un virus inoculé à distance », confirme au Figaro l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.

      Des menaces plus complexes

      Les PME figurent parmi les structures les plus vulnérables. A la différence des plus grandes entreprises pour qui l'intelligence économique fait figure, depuis de nombreuses années, de priorité avec pour mission de protéger l'information stratégique; les plus petites structures ne disposent pas forcément des compétences ou outils adéquats. Parmi les 3.000 firmes qui auraient été victimes d'espionnage industriel au cours des trois dernières années, 71 % emploient moins de 500 salariés.

      Des moyens détournés, plus difficiles à appréhender, menacent également les entreprises dans leur nécessité de protection de leurs données. A travers du code JavaScript, plus de 25.000 sites ont été attaqués jusqu'en 2007 – les derniers chiffres disponibles dans ce cas -, avec l'enregistrement des saisies effectuées par les internautes et le téléchargement de fichiers malveillants. Un danger qui ne concerne pas que les particuliers, l'usage d'internet au bureau étant devenu courant. Et les classiques antivirus ne suffisent souvent pas à assurer une protection optimale...

      Le chiffrement des données sensibles, le recours limité aux réseaux sociaux, l'encadrement de l'utilisation de la messagerie électronique et le contrôle des sites internet propres à l'entreprise sont des mesures qui, même si elles semblent évidentes, s'imposent aujourd'hui pour renforcer le niveau de sécurité de l'information et des communications électroniques.

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      1824 2009-11-04 07:00:02 2009-11-04 05:00:02 open open intelligence-economique-les-entreprises-face-aux-dangers-du-net publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Le solaire entrevoit la sortie de crise http://www.problematiques.fr/1835-le-solaire-entrevoit-la-sortie-de-crise Thu, 05 Nov 2009 05:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1835 Affectés par la crise, les professionnels du solaire tablent sur les effets de la loi Grenelle 2 et sur la reprise pour conforter de nouveaux projets.

      En accusant une perte de près de 700 millions d'euros sur le premier semestre 2009, le producteur allemand de panneaux solaires photovoltaïques Q-Cells témoigne des difficultés qui affectent actuellement la filière. Frappé par la crise, le secteur doit également faire face à un problème de surcapacité : de nombreux acteurs ont massivement misé sur un marché dont la croissance a été pénalisée par un contexte économique défavorable.

      Selon le cabinet américain iSuppli, les nouvelles installations représenteraient légèrement moins de 4 gigawatts pour l'année 2009, tandis que la production de panneaux atteindrait une puissance totale de 7,5 gigawatts : le marché est engorgé. « Pendant douze à dix-huit mois, la situation se révélera difficile pour ceux qui ont réalisé récemment d'importants investissements en capacité de production », expliquait au printemps dernier à L'Usine Nouvelle Marc Vogeleisen, président de la filiale française d'Enerqos, un producteur italien récemment implanté dans l'Hexagone.

      La mise en liquidation judiciaire de Silpro, l'emblématique projet d'usine de fabrication de silicium à usage solaire, a sonné le glas de l'expansion trop rapide de la filière. Lancée en 2006, l'initiative avait pour objectif de profiter de la pénurie de silicium - aujourd'hui largement réglée - en associant un important parterre de partenaires, parmi lesquels une compagnie d'énergie renouvelable hollandaise et EDF Energies Nouvelles. Plombée par 30 millions d'euros de dette, l'usine provençale ne verra pas le jour.

      Grenelle de l'Environnement et reprise économique

      « Malgré la conjoncture, nous sommes dans une dynamique de forte croissance des énergies renouvelables, et même dans une croissance exponentielle pour le solaire. Et cela se traduit par des investissements industriels », tenait à rassurer le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo à la mi-septembre. Il table sur les effets de la loi Grenelle 2 pour accélérer la cadence des commandes. Signe de l'impact attendu à long terme, de nombreuses entreprises défient les difficultés économiques pour tabler dès maintenant sur un rebond du secteur, en visant la France.

      L'allemand E.ON a inauguré au début de l'été sa première ferme solaire (5MW) sur le territoire, à 150 kilomètres de Marseille. Un lancement qui pourrait en préfigurer d'autres : l'objectif de l'énergéticien est de parvenir à terme à 200 mégawatts d'origine solaire. First Solar, une start-up américaine spécialisée dans la fabrication de composants destinés à la production d'énergie solaire, chercherait pour sa part, selon Le Figaro, à s'installer en Savoie ou dans le Rhône, après avoir longtemps lorgné sur les Alpes-de-Haute-Provence. La filiale à 50 % d'EDF spécialisée dans les énergies renouvelables EDF Énergies Nouvelles l'accompagne dans ce projet d'expansion.

      Photovoltech, une filiale commune de GDF Suez et de Total, va pour sa part investir 70 millions d'euros dans une unité de fabrication de plaquettes de silicium basée en Moselle. Selon les derniers chiffres publiés par le cabinet PriceWaterhouseCoopers, de 200 à 300 mégawatts pourraient être installés sur l'ensemble de l'année, avec de belles perspectives en vue à la faveur de la reprise. Pour Total, l'enjeu est de taille : il s'agit de se positionner le plus rapidement possible sur le solaire afin de ne pas reproduire l'attentisme dont l'entreprise avait fait preuve sur l'éolien.

      D'ici à 2011, l'Etat souhaite implanter une centrale solaire par région. L'équivalent d'une ville de 150 000 habitants pourrait être alimenté par chacune de ces installations. De quoi conforter la relance d'un secteur dont la crise a remis en cause nombre de projets pour se concentrer sur les plus importants.

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      1835 2009-11-05 07:00:16 2009-11-05 05:00:16 open open le-solaire-entrevoit-la-sortie-de-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les syndicats débordés sur leur extrême gauche ? http://www.problematiques.fr/1786-les-syndicats-debordes-sur-leur-extreme-gauche Mon, 09 Nov 2009 05:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1786 Les syndicats font face à l'émergence d'actions localisées.

      Ce n'est pas une nouvelle organisation qui joue les troubles-fête depuis quelques mois parmi les syndicats réformistes, mais un parti politique. En mars, le leader de la CFDT François Chérèque pointait du doigt des « militants NPA qui font le tour des entreprises en difficulté : ça fait un peu rapace ». Plus récemment, fin août, la CGT déclinait l'invitation du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), fondé par Olivier Besancenot, de participer à son université d'été au motif de divergences sur leurs prérogatives respectives.

      Depuis de nombreux mois, les syndicats se trouvent pris en étau entre leur volonté d'accompagner, en les encadrant de leurs volontés, de nombreuses réformes, et l'émergence de nombreux conflits sociaux nés à la faveur de la crise. D'un côté, des organisations établies qui défendent un modèle de syndicalisme fort et d'une hiérarchie développée ; de l'autre, une extrême gauche qui durcit son discours sous le joug de porte-paroles médiatiques et avec les perspectives des messages distillés lors des élections. Entre les deux, la fédération Sud (Solidaires) semble trouver sa place en tant que syndicat à vocation contestataire.

      Alain Guinot, secrétaire confédéral de la CGT, justifiait son refus de participer à un événement organisé par le NPA par le fait qu'un pôle de partis, dont Lutte Ouvrière est aussi pris en compte, « prétend donner des leçons aux responsables syndicaux, voire même de se substituer aux syndicats dans leurs responsabilités d'assumer la défense des salariés et la conduite des luttes ». L'attitude « responsable » des syndicats dits réformistes est opposée à celle de partis dont le but serait d'envenimer les conflits pour mieux capter cet électorat. Deux objectifs différents qui ne sont pas seulement rappelés par la CGT. La CGT, mais aussi la CFDT et... FO ont refusé de contribuer à l'université d'été du NPA, le débat consacré à la stratégie des luttes offrant trop de points de divergences vis-à-vis de l'organisation politique.

      Divisions et initiatives locales

      Cette attitude homogène ne se retrouve toutefois pas dans les positions prises vis-à-vis du contexte actuel. La crise financière et économique, qui a priori devait ouvrir un boulevard aux suggestions des syndicats et à la défense des intérêts des salariés, avec pour trame une importante poussée du chômage, est l'occasion de présenter un front syndical divisé et difficilement apte à répondre aux inquiétudes. L'échec de la mobilisation intersyndicale du 13 juin constitue un nouvel objet de querelles entre les organisations, les moyens d'action classiques semblant perdre de leur effet au profit de modes plus médiatiques : quelques secondes au journal télévisé ont davantage d'impact que des milliers de tracts...

      Débordés par des initiatives locales de salariés sur lesquelles ils tentent de reprendre la main, ainsi que par une extrême gauche plus vindicative que jamais - l'échec du NPA aux européennes semble en passe d'être oublié -, les principaux syndicats peinent à fédérer. Le taux de syndicalisation français est le pire en Europe (moins de 10 %), alors qu'il plafonne à 78 % en Suède ! Pour de nombreux spécialistes, la concurrence entre les organisations découragerait les adhésions. En Espagne, où les deux principaux syndicats se sont rapprochés il y a une vingtaine d'années, le taux de syndicalisation a doublé : plus fortes, les organisations deviennent plus attractives.

      Au-delà de ces divisions, les syndicats sont mis au pied du mur par de nouvelles règles qui modifient leur activité. Les syndicats de salariés et organisations patronales vont devoir publier leurs comptes, une évolution vers davantage de transparence. Mais c'est la réforme de la représentativité syndicale, entrée en vigueur en janvier dernier, qui secoue surtout le monde syndical : les seuils d'audience, modifiés, pourraient faire évoluer la situation dans de nombreuses entreprises, voire affecter des fédérations parfois très puissantes.

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      1786 2009-11-09 07:00:20 2009-11-09 05:00:20 open open les-syndicats-debordes-sur-leur-extreme-gauche publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last 151 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2009-11-09 11:29:10 2009-11-09 09:29:10 1 0 0
      L'économie allemande en cinq points http://www.problematiques.fr/1869-leconomie-allemande-en-cinq-points Tue, 10 Nov 2009 05:00:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1869 Un taux de chômage particulièrement bas mais une population qui recule: l'Allemagne affiche des performances économiques contrastées.

      Vingt ans après la chute du Mur, l'économie allemande apparaît comme profondément modifiée. Le moteur européen que le pays forme aujourd'hui avec la France révèle une complémentarité économique surprenante entre les deux puissances. Toutefois, Berlin, épicentre du changement, n'a pas véritablement profité de l'eldorado économique qui lui était promis.

      Une capitale à l'économie chancelante. Avec un taux de chômage proche de 17 % (contre une moyenne de 7,6 % à l'échelle nationale), Berlin présente un bilan peu reluisant. A l'inverse de Paris ou de Londres, elle peine à attirer les sièges des grandes compagnies, qui lui préfèrent la financière Francfort, où siège notamment la Banque centrale européenne. 60 % des emplois industriels de la ville ont été détruits entre 1991 et 2008, de nombreuses usines de l'Est, peu compétitives, ayant dû mettre la clef sous la porte. Le PIB berlinois croît plus lentement que celui du pays. Le nouvel aéroport, dont l'ouverture est programmée pour 2011, aura pour mission de redorer le blason économique de la capitale.

      Un mécanisme de redistribution entre régions. Un dispositif de redistribution Ouest-Est court jusqu'en 2019. Selon les dernières estimations, près de 157 millions d'euros auront été affectés au rééquilibrage économique à l'Est. Depuis la mise en place du système, 94,5 milliards d'euros ont été redistribués aux Lander situés en ex-RDA par le biais d'un impôt de solidarité. Le tourisme et l'industrie électronique progressent. Cela n'empêche pas un déficit démographique qui s'aggrave, pas moins de 250.000 jeunes femmes étant passées à l'Ouest pour chercher du travail. Au total, on estime à 1,8 million le nombre d'habitants perdus à l'Est depuis la réunification.

      Des succès... Avec 39 entreprises dans le classement des 500 premières firmes mondiales, l'Allemagne affiche un bilan assez honorable. Les constructeurs automobiles contribuent fortement à cette performance, notamment avec Wolkswagen. En matière de R&D, Siemens, BASF ou Bayer participent au fait que la moitié des brevets déposés chaque année à l'Office européen des brevets de Munich soient allemands. Même succès en matière de commerce international: la part des exportations dans le PIB allemand est passée de 22,3% en 1993 à 47,3% l'an dernier.

      et des défis à relever. Ce même PIB rencontre actuellement une plongée sans véritable précédent. On estime qu'il pourrait flirter avec la barre des 6% pour 2009, une performance peu reluisante. Facteur aujourd'hui essentiel à l'échelle internationale, le poids de la place financière de Francfort s'est réduit, avec 80.000 emplois dans le secteur contre 135.000 emplois à Paris ou 317.000 à Londres. Les banques allemandes ont particulièrement souffert de la crise. Enfin, le faible taux de natalité allemand précipite la chute du nombre d'habitants outre-Rhin.

      L'Allemagne de l'Est voit la vie en vert. A Bitterfeld (160km de Berlin), en ex-RDA, autrefois réputée pour sa pollution, l'industrie se pare désormais de vert. C'est une « Solar Valley » qui y a vu le jour, avec pur fleuron le leader mondial des panneaux solaires, Q-Cells. Dix ans après sa création, la firme doit certes faire face aux conséquences de la crise et procéder à des licenciements, mais elle témoigne d'une réussite incontestable. La promesse tenue par Helmut Kohl en 1990 de transformer la République démocratique allemande en des « paysages florissants » est en passe de se concrétiser.

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      1869 2009-11-10 07:00:58 2009-11-10 05:00:58 open open leconomie-allemande-en-cinq-points publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Dossier - Finance: stratégies de crise http://www.problematiques.fr/1874-dossier-finance-strategies-de-crise Wed, 11 Nov 2009 05:00:45 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1874 Les pays émergents révèlent tout leur potentiel, les fonds souverains tirent les leçons de leur incursion dans le secteur financier, et l'économie verte fleurit: différentes stratégies sont adoptées par les acteurs économiques en une période qui combine crise et reprise. ]]> 1874 2009-11-11 07:00:45 2009-11-11 05:00:45 open open dossier-finance-strategies-de-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Les prix du pétrole, première menace sur la reprise http://www.problematiques.fr/1875-les-prix-du-petrole-premiere-menace-sur-la-reprise Thu, 12 Nov 2009 05:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1875 De récentes publications relèvent le manque d'investissements et les tensions à venir dans le secteur pétrolier. Les facteurs d'une nouvelle flambée des cours apparaissent.

      La demande d'or noir retrouvera-t-elle son niveau d'avant-crise ? La question posée par l'Organisation internationale des pays exportateurs de pétrole est plus que jamais d'actualité. « Une reprise économique potentiellement faible et des cours plus élevés sont les deux principaux facteurs qui pourraient entraver la demande pétrolière mondiale dans l'année à venir », estime le cartel, qui vient toutefois de relever à la hausse ses prévisions pour l'an prochain. L'Agence internationale de l'énergie table pour sa part sur des prix moyens de 60 dollars en 2010, sur fond de contexte économique hésitant.

      Les deux organisations relèvent les signes de la reprise, mais les mettent en regard de tensions existantes – comportements modifiés, commerce international grippé, émergence des modèles hybrides, pouvoir d'achat restreint. Si les cours étaient amenés à croître, la demande reculerait de plus de 1% au sein de la zone OCDE, a expliqué l'Opep. La demande de ces pays prévue pour 2010 (45,7 millions de barils par jour) est équivalente à son niveau de l'année 1996. La mise en place d'une fiscalité écologique (dont la Contribution climat-énergie, ou taxe carbone, en France) ne contribuera pas à améliorer la situation.

      Malgré ces nombreux paramètres, les prix sont inexorablement amenés à augmenter, estiment de nombreux spécialistes. Au-delà des facteurs invoqués habituellement (réserves amenées à se tarir inexorablement, demande galopante des pays émergents, nationalismes pétroliers), un critère jusqu'alors relativement peu évoqué, l'investissement, revient sur le devant de la scène. Le recul actuel de la demande conduit les majors pétrolières à freiner leurs projets en matière de renouvellement et de rénovation de leurs infrastructures, les taux de non-utilisation étant particulièrement forts. Une attitude qui menace la reprise.

      « La chute des investissements est une mauvaise nouvelle, car lorsque la demande de pétrole va redémarrer avec la reprise économique, faute de production, il risque d'y avoir une très forte montée du prix du baril, qui en retour, fragilisera la reprise », explique au Figaro Fatih Birol, économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie. De nombreuses opérations ont été gelées, autant dans les raffineries qu'en matière d'exploration-production. Les débouchés sont encore pourtant nombreux, comme le prouve la découverte de nouveaux gisements très prometteurs au large du Brésil.

      Aux niveaux actuels, aux alentours de 70 et 80 dollars le baril, un certain équilibre semble s'être formé entre le niveau supportable par les consommateurs et celui acceptable par les compagnies pétrolières pour investir. La brutale envolée des prix au cours du premier semestre 2008 avait mis en exergue la propension des automobilistes à modifier, même à la marge, leur comportement; et la frilosité des majors à poursuivre de coûteux programmes. Une nouvelle hausse qui se déroulerait de manière soudaine constituerait le meilleur moyen de pénaliser davantage la consommation et les échanges internationaux.

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      1875 2009-11-12 07:00:47 2009-11-12 05:00:47 open open les-prix-du-petrole-premiere-menace-sur-la-reprise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Conflits sociaux: vers une banalisation de la violence? http://www.problematiques.fr/1795-conflits-sociaux-vers-une-banalisation-de-la-violence Mon, 16 Nov 2009 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1795 Face à des plans sociaux, de nombreux salariés radicalisent leur action pour médiatiser leur cas et interpeller les pouvoirs publics. Une attitude qui n'est pas nouvelle.

      New Fabris, Nortel, JLG France, Molex, SKF, Legré-Mante : cet été, les théâtres de conflits sociaux n'ont pas manqué. En trame de fond, des plans de licenciement et de restructuration qui pénalisent des usines entières et les bassins d'emploi qui vont avec. Dans la plupart des cas, l'unité de production est le principal employeur de la région ou de l'agglomération, voire le seul. Pour alerter les médias et mettre en valeur des revendications, les conflits sociaux tendent à se radicaliser. Ces derniers mois, la montée des tensions, à la faveur de la crise, a été particulièrement visible, quitte à se banaliser.

      Le 12 juillet, des salariés de l'équipementier automobile New Fabris, à Châtellerault, exigeaient une prime de départ de 30.000 euros en menaçant de faire sauter les locaux. Le 13, c'était au tour de la filiale française de Nortel, située dans les Yvelines, de faire la Une de l'actualité avec des menaces similaires. Mi-août, des bouteilles de gaz étaient disposées devant l'usine du distributeur d'équipements d'accès JLG France, en Lot-et-Garonne. Le tout avec des résultats contrastés, l'intervention du ministre de l'Industrie Christian Estrosi ayant contribué à faire avancer plusieurs dossiers.

      Cette montée en puissance des conflits sociaux, avec des modes d'expression de plus en plus spectaculaires, apparaît comme un des éléments les plus frappants de la crise. Pourtant, de telles méthodes ne sont pas inédites, mais attirent davantage l'attention des médias, contexte économique et social oblige. En 2000, un déversement d'acide sulfurique, stoppé par les bassins de décantation de l'usine, était effectué par des ouvriers de Cellatex, dans les Ardennes : ce conflit, long et particulièrement médiatisé, marque alors les esprits.

      La séquestration, moyen privilégié

      Il ne faudra attendre que deux ans pour assister à l'enchevêtrement de plusieurs techniques d'action au cœur d'un conflit social, à l'usine Daewoo de Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle. L'entreprise sud-coréenne, qui s'est installée en bénéficiant d'aides publiques, est en proie à un dépôt de bilan. Le scandale s'adjoint à la détresse des employés, qui menacent de déverser des produits chimiques, et procèdent à l'occupation de l'usine ainsi qu'à la séquestration des dirigeants. En 2006, on franchit un pas dans la violence avec la prise d'otage, par des salariés, du directeur général de Duralex (Loire) dans l'objectif de débloquer les primes de licenciement.

      En 2008 chez Kléber à Toul - usine depuis fermée, entraînant 826 licenciements-, puis chez Sony en mars  et à d'autres reprises dans l'année, ce sont principalement les séquestrations qui ont servi de moyen de pression. Olivier Labarre, directeur d'un cabinet de conseil en management, expliquait au printemps dernier à Libération cette radicalisation des conflits par « la nature du dialogue social dans notre pays. On a une culture très revendicatrice qui pousse à ça ».

      Pourtant, les auteurs d'une séquestration risquent une peine de vingt ans peut être abaissée à cinq ans et 75.000 euros d'amende en cas de libération de la victime sans atteinte physique avant le septième jour. Des menaces de sanction rappelées par l'Etat.

      Cette radicalisation des conflits sociaux, qui émergent en période de crise, ne semble toutefois pas faire l'objet d'abondantes mesures préventives au sein des entreprises : seules 32 % des firmes ont mis en place un système de conciliation des conflits collectifs.

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      1795 2009-11-16 07:00:59 2009-11-16 05:00:59 open open conflits-sociaux-vers-une-banalisation-de-la-violence publish 0 0 post 0 photo _edit_last _edit_lock 152 richard.paties@laposte.net 212.194.10.122 2009-12-11 19:52:05 2009-12-11 18:52:05 1 0 0
      Sommet de Copenhague: notre supplément http://www.problematiques.fr/1885-sommet-de-copenhague-notre-supplement Tue, 17 Nov 2009 05:00:58 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1885 Ce magazine - une première sur le site - est disponible en version numérique ou téléchargeable en PDF. Bonne lecture ! Cliquez pour agrandir]]> 1885 2009-11-17 07:00:58 2009-11-17 05:00:58 open open sommet-de-copenhague-notre-supplement publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Conjoncture: les apparences sont trompeuses http://www.problematiques.fr/1884-conjoncture-les-apparences-sont-trompeuses Wed, 18 Nov 2009 05:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1884 L'analyse détaillée des dernières publications permet de mettre en exergue de profonds contrastes au sein de la zone euro.

      L'Union européenne est sortie de la récession... mais ce n'est pas pour autant que la crise est terminée. L'analyse des différentes publications macroéconomiques de ces derniers jours révèle de forts contrastes au sein de la zone euro et de l'organisation dans sa totalité; et soulève la nécessité de mettre ces chiffres en regard avec de nombreux autres éléments.

      Dans la zone euro

      Selon la première estimation de l'Office statistique Eurostat rendue publique vendredi dernier, le PIB des pays de la zone euro, qui compte seize membres, s'est apprécié de 0,4 % au troisième trimestre. Il s'agit de la première période positive après quinze mois de récession. Si l'Autriche, l'Italie ou les Pays-Bas sont les premiers bénéficiaires de cet élan, d'autres Etats ne peuvent en dire autant.

      C'est notamment le cas de l'Espagne, toujours affectée par les conséquences de la crise, notamment sur le marché de l'immobilier. Le taux de chômage a poursuivi sa progression, à 17,9 %: ces chiffres particulièrement mauvais laissent penser à de nombreux experts que le pays sera l'un des derniers à sortir de la récession. L'économie s'est contractée de 0,3% au troisième trimestre. La publication de ces données ne constitue donc pas une surprise.

      La déception est en revanche de mise concernant la Grande-Bretagne, dont le produit intérieur brut a reculé de 0,4%. Avec six semestres de récession, il s'agit de la plus longue période de contraction de l'activité économique enregistrée depuis la création de l'indicateur en 1955. Sur l'année fiscale en cours, le déficit public devrait dépasser 12% du PIB. Des emprunts d'un montant total d'environ 192 milliards d'euros pourraient être contractés sur l'exercice budgétaire en cours.

      Hors de la zone euro mais au sein de l'Union européenne, la Hongrie et Chypre font également pâle figure. L'économie hongroise peine à sortir du marasme avec une chute de 1,4% de son PIB au troisième trimestre, aggravant le cas du pays: sur un an, l'économie s'est contrastée de 7,2%. A Chypre, le PIB devrait pour sa part décroître de 0,5% pour l'ensemble de 2009, soit le premier recul en l'espace de trente ans.

      En France

      Dans l'Hexagone, le produit intérieur brut s'est apprécié de 0,3% au troisième trimestre: une performance honorable au vu du contexte actuel mais en deçà des prévisions des experts.

      Les investissements industriels devraient quant à eux reculer de 24% en 2009, tandis que 2010 se présente déjà comme un cru lui aussi médiocre. Entre septembre 2008 et septembre 2009, les commandes de machines se sont effondrés de 48%.

      En dépit des apparences, la crise n'est pas totalement terminée.

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      1884 2009-11-18 07:00:43 2009-11-18 05:00:43 open open conjoncture-les-apparences-sont-trompeuses publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Green business: les milliardaires misent sur les cleantechs http://www.problematiques.fr/1862-green-business-les-milliardaires-misent-sur-les-cleantechs Thu, 19 Nov 2009 06:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1862 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Les récentes intentions d'investissement de George Soros et de Richard Branson renforcent la visibilité des technologies propres.

      En annonçant son souhait d'investir 1 milliard de dollars dans les technologies vertes, sur des critères restreints orientés sur l'environnement, le milliardaire George Soros a apporté, ces dernières semaines, un éclairage aussi inattendu que bienvenu sur les cleantechs et l'ISR. « Le problème du réchauffement de la planète est premièrement un problème politique présentement. La science n'est pas discutable, mais comment atteindrons-nous les objectifs que nous savons tous nécessaires? », a-t-il expliqué. Parallèlement à cette stratégie, il effectuera des dons d'un montant total de 100 millions de dollars à un cabinet de consultants spécialisé.

      Richard Branson, le fondateur de Virgin, est aussi de ces milliardaires qui flairent le bon filon. Après des investissements hasardeux dans le transport aérien, le cola ou les navettes spatiales, le Virgin Green Fund constitue une opportunité de concilier business et respect de la planète. Ce fonds, doté de 400 milliards de dollars et basé conjointement à Londres et San Francisco, se serait fixé pour objectif d'obtenir un retour sur investissement de 30 %. Si l'ISR ne démérite pas par rapport aux placements traditionnels, en attendre de tels rendements semble, au vu du contexte économique actuel, particulièrement ambitieux.

      En France, c'est une famille engagée de longue date dans la grande distribution, les Mulliez, qui sont au coeur de l'actualité. Leur expérience dans le commerce – Auchan, Leroy Merlin, Kiabi... - leur confère une position de choix en matière de choix énergétiques, le parc immobilier (magasins, entrepôts) étant particulièrement développé. « La distribution est un secteur qui consomme beaucoup d'énergie. Il est donc normal que ses principaux représentants regardent de près la façon d'aborder cet aspect via toutes ses composantes environnementales », a indiqué le président de Voltalia, Robert Dardanne, dont les Mulliez entrent au capital (49 %) par le biais d'une holding. Ce producteur de centrales électriques espère beaucoup de cet apport.

      Quant à Bolloré, il développe de nouveau ses activités dans les batteries. Plus d'un milliard d'euros a été investi depuis une quinzaine d'années par le milliardaire pour aboutir à la commercialisation de la BlueCar, un véhicule développé avec Pininfarina. Les premiers exemplaires, prévus pour 2010, pourraient voir le jour plus tard que prévu. Une usine canadienne complètera l'entité d'Ergué-Gabéric (Finistère), le fer de lance du groupe dans les batteries: une manière de se rapprocher des gisements de lithium boliens qu'il convoite, et de s'implanter sur d'autres marchés.

      Soros, Branson, les Mulliez et Bolloré n'ont pas été les seuls à se pencher sur les cleantechs ces dernières semaines: selon les chiffres publiés par le site Green Univers, les investissements sur ce créneau se sont élevés à 897,5 millions de dollars au troisième trimestre, en hausse de 89 % par rapport au second trimestre. Les conséquences de la crise se font encore sentir: le montant est en recul de 14 % sur un an. Les excellentes performances enregistrées au troisième trimestre laissent déjà à penser que l'environnement et les technologies qui y sont liées constitueront un élément fort de la reprise.

      Le réveil du marché des fusions-acquisitions et le rebond des introductions en Bourse permettront au secteur de poursuivre sa consolidation – de nombreuses PME cohabitent tant bien que mal avec une poignée de grandes entreprises – et de dégager de nouvelles possibilités de financement, le capital-investissement ne constituant qu'un moyen parmi les autres. GCL-Poly Energy Holdings , un fabricant chinois de silicium pour cellules solaires, a réussi à engranger 474 millions de dollars en Bourse !

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      1862 2009-11-19 07:00:43 2009-11-19 06:00:43 open open green-business-les-milliardaires-misent-sur-les-cleantechs publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Mobilité: le cœur des cadres en balance http://www.problematiques.fr/1879-mobilite-le-coeur-des-cadres-en-balance Mon, 23 Nov 2009 06:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1879 Les dirigeants se déclarent prêts à relever de nouveaux défis, mais limitent les risques.

      Le marché du travail peine à reprendre des couleurs... mais l'intention est là. Les résultats de la dernière enquête Top Management France/Net Iris le prouvent: 56 % des salariés interrogés indiquent qu'ils comptent rechercher un nouveau poste lorsque la conjoncture économique sera plus favorable. Les sondés restent frileux, en conditionnement leur recherche à l'avènement d'une conjoncture plus adéquate. Une volonté largement ressentie par les cadres dirigeants: 53% d'entre eux s'attendent à des départs à la « fin » de la crise.

      Rares sont les salariés qui ont osé franchir le pas ces derniers mois. Pourtant, de nombreux emplois ne sont pas pourvus, dans les fonctions d'encadrement, par manque de candidats. Les conséquences familiales d'un choix hasardeux sont exacerbées dans l'environnement particulièrement difficile qui prévaut actuellement. « Un grand nombre de nos propositions d’embauches ont été rejetées en toute fin de négociation, Quand certains candidats recevaient leur contrat de travail, ils refusaient au final car ils ne voulaient plus prendre ce risque », expliquait récemment à l'Agefi Hélène Bernicot, responsable des ressources humaines de Crédit Mutuel Arkéa.

      Les résultats de l'étude Mobicadres, qui mesure la mobilité des cadres, témoignent de la prudence actuelle. Réalisée par le conseil en reclassement Oasys, l'enquête révèle que le taux de mobilité s'est établi en 2008 à 24,8%, en baisse de 3,8 points sur un an. La chute est plus marquée chez les juniors et les séniors. Conformément aux résultats d'autres études, la mobilité chez les cadres et décideurs est davantage volontaire que contrainte. La motivation financière s'efface par rapport à des critères liés au sens alloué au travail effectué, tandis que les projets professionnels s'avèrent, selon de nombreux DRH, plus construits.

      60 % des cadres expliquent vouloir changer d'entreprise à moyen terme: les entreprises se retrouvent, sans forcément le savoir, face à un vivier mouvant de talents. Pourtant, les firmes se concentrent principalement sur le recrutement de jeunes diplômés, qu'elles pourront certes former à leurs méthodes et faire évoluer par la suite, et délaissent les décideurs de leurs actions. L'opération « Entretien immédiat » en cours depuis sept ans chez BNP Paribas a pour objectif l'embauche de commerciaux... Des efforts qui sont moins visibles pour de plus hautes fonctions.

      En 2008, selon l'Apec, 8% des cadres ont changé d'entreprise, un chiffre en progression en dépit d'un climat économique dégradé. L'envie de défis reste présente chez les managers, mais le contexte actuel agit comme un frein difficile à contourner.

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      1879 2009-11-23 07:00:54 2009-11-23 06:00:54 open open mobilite-le-coeur-des-cadres-en-balance publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Valeurs moyennes: les mid caps amorcent la sortie de crise http://www.problematiques.fr/1892-valeurs-moyennes-les-mid-caps-face-a-la-crise Tue, 24 Nov 2009 06:00:28 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1892 Les valeurs moyennes représentent un gisement d'opportunités dont quatre gérants ont décrypté les enjeux lors du salon Actionaria, samedi dernier à Paris.

      Notre dossier

      Ne vous fiez pas à leur nom: les valeurs moyennes affichent des performances tout à fait honorables... et qui pourraient vous surprendre. L'engouement actuel pour les small & mid caps, des valeurs cotées dont la capitalisation boursière n'excède pas 1,5 milliard d'euros, le prouve. L'indice Mid & Small Cap 100 s'est apprécié de 35% depuis le mois de janvier, témoignant de la résistance d'entreprises présentant de nombreux avantages pour les investisseurs.

      En dépit d'une notoriété plus ou moins forte selon les firmes, les small & mid caps apparaissent comme un vivier au sein duquel la plupart des secteurs sont représentés, en contournant quelques risques ou désagréments propres aux « grandes » valeurs: les plus importantes et les plus renommées sont les premières visées en Bourse, les exposant à une volatilité potentiellement plus forte. Il est par ailleurs souvent difficile de cerner le périmètre exact de nombreuses entreprises, conséquence d'une information disséminée entre les différentes entités.

      Les raisons du rally

      Vincent Le Sann, responsable du bureau de recherche chez Portzamparc, rappelle que ce compartiment a particulièrement souffert fin 2008. Avec le rebond opéré sur les marchés, des sociétés ont vu leurs cours multipliés par deux sur l'année, comme Bull, Meetic ou Soitec: ces valeurs sont particulièrement attractives. Quelques grosses pondérations ont fortement grimpé, complète Jean-François Descaves, président et directeur de la gestion de Financière de Champlain, mais certaines sont toujours en retard. Les valeurs moyennes ont sous-performé dès la mi-2007: ça ne pouvait amorcer qu'un début de redémarrage.

      François Chaulet, directeur associé de Montségur Finance, explique ce rebond « très violent » par le redémarrage des opérations financières, qui ont connu un trou noir en 2008. Il ne se passe pas une semaine de bourse sans qu'il y ait une, deux ou trois opérations. Dans la période actuelle, il n'y a pas de meilleur signal, selon l'expert, que d'écouter les chefs d'entreprise et leur action. Pour Armand de Coussergues (co-gérant chez Financière de l'Echiquier), il fallait des préalables pour que ce rally se déroule, comme l'ouverture du crédit. L'attractivité des actions est également à prendre en compte, compte tenu des rendements assez élevés qu'elles apportent.

      Les moteurs de la croissance l'an prochain ?

      L'avantage des valeurs moyennes réside, pour Jean-François Descaves, dans la possibilité de trouver ce que l'on veut. Malgré un scepticisme affiché quant à l'idée de croissance économique en 2010, le spécialiste indique que beaucoup de sociétés moyennes pourront connaître des progressions liées à des métiers spécifiques.

      Pour François Chaulet, la phase de rebond qu'on a connu depuis mars, « c'est fini. » Mais les mid caps offrent plus de facilité pour comprendre les métiers. Le côté franco-français de l'activité de ces firmes, qui peut apparaître comme un désavantage, se résorbe: elles sont aujourd'hui capable de profiter des pays à forte croissance.

      Armand de Coussergues estime quant à lui que le rally a sans doute permis de corriger les déficiences du marché. En revanche, toutes les valeurs moyennes n'ont pas rebondi. En 2003, le rebond est venu des valeurs moyennes; en 2009, il y a encore un certain potentiel pour ces valeurs. Le contexte économique pourrait cependant se positionner comme un frein aux performances des entreprises: « en 2010, ça ne va pas être le retour des Trente Glorieuses », affirme-t-il.

      Les choix des experts

      Afin de profiter de l'eldorado offert par les valeurs moyennes, noter l'avis des gérants peut sembler une idée judicieuse. Vincent Le Sann table notamment sur Rue du Commerce, « une marque très connue » dans l'univers internet, mais très faiblement valorisée selon lui. L'entreprise transforme son modèle historique de distributeur pour aller sur des métiers à plus forte valeur ajoutée (une galerie virtuelle, par exemple), plus rentables. Par ailleurs, la monétisation de l'audience est un enjeu majeur: une valeur qui présente du potentiel.

      Jean-François Descaves, dont la société, Financière de Champlain, est spécialisée sur les thématiques liées au développement durable et à la solidarité, recommande Séché Environnement, dont le métier – la valorisation de déchets – est « extrêmement stable ». Dans l'avenir, la transformation des déchets en énergie ou autre débouché est amenée à s'amplifier. Quant au gérant de maisons de retraite Orpéa, affichant depuis plusieurs années des taux de croissance à deux chiffres, il évolue sur un métier amené à se renforcer en raison du vieillissement de la population.

      Armand de Coussergues invite pour sa part à se pencher sur Rockwool, un groupe danois concurrent de Saint-Gobain. Côté à Copenhague, il commercialise des produits d'isolation des bâtiments. Pour faire reculer la consommation d'énergie, il faut mieux isoler: le secteur du BTP n'a pas été épargné par la crise, mais les activités liées à la réduction de la consommation énergétique restent porteuses.

      Opérant sur des niches diverses et souvent porteuses, les valeurs moyennes font figure d'iceberg dans un océan de mauvaises nouvelles économiques.

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      1892 2009-11-24 07:00:28 2009-11-24 06:00:28 open open valeurs-moyennes-les-mid-caps-face-a-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Taxes et bonus: vers davantage de contraintes sur les banques http://www.problematiques.fr/1888-taxes-et-bonus-vers-davantage-de-contraintes-sur-les-banques Wed, 25 Nov 2009 06:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1888 L'idée d'une taxation des banques ressurgit. L'encadrement des rémunérations est par ailleurs amené à s'intensifier.

      Les grandes manoeuvres recommencent dans la finance. Mouvements à la tête des établissements, retour en grâce des LBO: le secteur semble en passe de se remettre de la crise. Ce constat, tiré au plus au niveau, relance l'idée d'une taxation des banques. Pointées du doigt pour leur rôle dans la tourmente économique et sociale de ces derniers mois, elles font aujourd'hui figure de bouc émissaire à tous les échelons.

      Le 24 octobre dernier, le vote avorté d'un amendement instaurant une taxe additionnelle de 10% à l'impôt sur les sociétés pour les établissements financiers relançait la polémique dans l'Hexagone. « L'Etat ayant joué le rôle d'assureur de dernier ressort au cours de la crise bancaire de l'automne 2008, il est normal qu'il reçoive la contrepartie de cette couverture exceptionnelle en faveur de l'intérêt général », expliquait début octobre le député socialiste et président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, Didier Migaud.

      Cette tentative d'imposer les bénéfices des établissements bancaires, actuellement en train de rembourser les prêts octroyés par l'Etat et ainsi en terminer avec sa présence au sein de leur actionnariat, a rencontré un certain succès d'estime, y compris dans la majorité. La mesure a été retoquée, mais d'autres Etats européens sont allés plus loin dans la démarche. C'est notamment le cas de la Belgique, échaudée par la vente et la nationalisation de parts de Fortis, un fleuron en graves difficultés fin 2008. Aides des régions incluses, la Belgique a injecté une somme totale de 20 milliards d'euros dans les banques.

      Le Fonds monétaire international s'est récemment illustré en apportant sa contribution au débat, de manière plutôt inattendue. L'institution a émis le principe d'une taxe, dont les contours devraient être précisés en avril prochain. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne soutiennent le principe d'une police d'assurance dont le montant serait modéré en fonction de la prise de risque que fait peser chaque établissement.

      Des bonus mieux encadrés

      En Grande-Bretagne, le Premier ministre Gordon Brown doit par ailleurs présenter un projet de loi modifiant les conditions de rémunération des opérateurs de marché. Evoquant « une transformation de la façon dont le secteur financier est régulé, où les banques elles-mêmes et non le contribuable payent pour les erreurs des banques », il s'est donné pour objectif de mettre en route les mesures d'ici l'an prochain. L'Autorité des marchés financiers britannique disposera de pouvoirs élargis pour imposer aux banques de renégocier les rémunérations et renforcer le contrôle du versement des bonus.

      Le contexte politique est différent en France, mais l'état d'esprit est identique: juguler les excès de la finance. « Le montant de l’enveloppe consacrée à la rémunération variable ainsi que sa répartition au sein de l’entreprise assujettie doivent être déterminés en tenant compte de l’ensemble des risques, y compris du risque de liquidité inhérent aux activités concernées, ainsi que du capital nécessaire eu égard aux risques encourus », rappelle un arrêté publié au Journal Officiel début novembre. Des principes relatifs aux rémunérations variables des traders avaient déjà été adoptés, au niveau international, par le G20 en avril dernier.

      Les contraintes imposées aux banques ne font, selon les récents événements, que commencer. Une manière de prendre une revanche sur la crise ?

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      1888 2009-11-25 07:00:43 2009-11-25 06:00:43 open open taxes-et-bonus-vers-davantage-de-contraintes-sur-les-banques publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Industrie: concilier productivité et environnement, c'est possible ! http://www.problematiques.fr/1860-industrie-concilier-productivite-et-environnement-cest-possible Thu, 26 Nov 2009 06:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1860 La multiplication des normes et des lois en faveur de l'environnement peut constituer un motif légitime pour inciter les industriels à revoir leurs méthodes de production.

      Le durcissement de la réglementation en matière environnementale contraint les industriels à adapter leurs process de production, mais également à anticiper les évolutions législatives en recherchant les solutions les plus vertes pour tout projet d'achats ou de production. Mises devant le fait accompli, les entreprises ne peuvent plus ignorer cette question et doivent s'adapter à ce nouvel environnement législatif et social.

      Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises s’engagent dans le développement durable par contrainte : les cahiers des charges sont de plus en plus exigeants en la matière, et la législation tend continuellement à se renforcer. Mais ces évolutions peuvent constituer l'occasion de remettre à plat les pratiques en vigueur et de les moderniser. Quand la recherche continuelle des meilleures solutions énergétiques et environnementales s'ajoute à celle de l'efficience, les industriels peuvent se mettre en conformité avec la loi... et devenir plus performants.

      Cette quête de la productivité, de l'ergonomie et de l'efficacité passe notamment par un diagnostic poussé. Au sein du process de production, quelles étapes sont source de pollution et de dépenses, quels éléments sont énergivores ? L'optimisation des process n'est plus seulement une affaire de productivité et de qualité, mais aussi de développement durable au sens écologique, mais aussi in fine humain. L'instauration de la taxe carbone devrait contribuer à mettre en lumière cette réalité, même si l'approche coercitive de l'environnement fait débat.

      Adopter une démarche verte

      Le papetier suédois Korsnäs témoigne des conséquences heureuses que peut générer le souci conjoint de l'environnement et de la production. « La forêt est considérée comme une ressource renouvelable par la Suède et gérée en tant que telle », explique au Figaro son directeur environnement, Bengt Brunberg. En utilisant des machines qui calculent le diamètre et la hauteur de coupe pour chaque arbre, et en mettant en place une politique de gestion, l'entreprise concilie impératifs de production, respect de l'environnement et préparation de l'activité future.

      L'offre s'adapte à cette dynamique: dans l'Eure-et-Loir, Promill Stolz, entreprise spécialisée dans les presses et le broyages, vient de mettre au point une huile d'usinage réalisée de matières végétales. Une différence de taille en comparaison avec les habituels produits issue de l'industrie pétrochimique ! Utilisée en interne, la substance pourrait prochainement être commercialisée.

      En optimisant leurs méthodes, les industriels s'ancrent profondément dans une démarche anti-crise, à la recherche de l'efficacité et de plus faibles impacts environnementaux.

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      1860 2009-11-26 07:00:52 2009-11-26 06:00:52 open open industrie-concilier-productivite-et-environnement-cest-possible publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 153 mercurejimbo@wanadoo.fr 90.22.115.156 2009-12-11 18:42:37 2009-12-11 17:42:37 1 0 0
      Carnet http://www.problematiques.fr/?attachment_id=7 Thu, 26 Nov 2009 14:20:17 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/080524191449-carnet-ligne.jpg 7 2009-11-26 14:20:17 2009-11-26 14:20:17 open open 080524191449-carnet-ligne inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/080524191449-carnet-ligne.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata cropped-080524191449-carnet-ligne1.jpg http://www.problematiques.fr/?attachment_id=9 Thu, 26 Nov 2009 14:25:34 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/cropped-080524191449-carnet-ligne1.jpg 9 2009-11-26 14:25:34 2009-11-26 14:25:34 closed open cropped-080524191449-carnet-ligne1-jpg inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/cropped-080524191449-carnet-ligne1.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata photo http://www.problematiques.fr/?attachment_id=16 Thu, 26 Nov 2009 15:29:09 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/photo.jpeg 16 2009-11-26 16:29:09 2009-11-26 15:29:09 open open photo inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/photo.jpeg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata 600px-Wikipedia-logo.svg http://www.problematiques.fr/21-les-entreprises-face-a-linformation-participative/600px-wikipedia-logo-svg Sat, 28 Nov 2009 14:41:17 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/600px-wikipedia-logo-svg.png 25 2009-11-28 15:41:17 2009-11-28 14:41:17 open open 600px-wikipedia-logo-svg inherit 21 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/600px-wikipedia-logo-svg.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Les entreprises face à l'information participative http://www.problematiques.fr/21-les-entreprises-face-a-linformation-participative Sat, 28 Nov 2009 14:41:42 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=21 Les firmes doivent accroître leurs moyens consacrés à la veille pour surveiller leur réputation sur la Toile. A l’heure où chacun peut s’exprimer sur la toile et avec l’explosion des blogs, messageries instantanées et forums, l'agence Euro RSCG C&O s’est penchée l'an dernier sur l’encyclopédie collaborative la plus emblématique de cette nouvelle tendance, Wikipédia. Apparue début 2001, elle se distingue par son interactivité mais aussi par sa faiblesse criante, à savoir le fait de ne subir aucune vérification a priori. Entre octobre 2006 et avril 2008, l’agence de communication a passé au crible les pages concernant les entreprises du CAC 40 et le référencement de ces dernières.En termes de référencement sur Google France, 39 entreprises du CAC 40 voient la page Wikipédia apparaître sur la première page du moteur de recherche, et douze d’entre elles figurent parmi les trois premiers résultats disponibles pour l’utilisateur. Au-delà de l’importance prise par l’encyclopédie collaborative, les firmes doivent faire face à la concurrence d’une source d’information populaire, sur laquelle l’internaute se rendra volontiers, mais moins fiable que leurs sites institutionnels. Dans ce contexte d’information non-vérifiée et délivrée par tous, certaines firmes ont tenté d’infiltrer ces outils. Ce fût souvent à leurs dépens, comme pour Siemens il y a trois ans. Des collaborateurs avaient essayé d’améliorer l’image de leur PDG. Plus récemment, le distributeur américain Wal-Mart a dû mettre un terme à une expérience se voulant innovante: la firme avait engagé deux personnes chargées de transcrire sur un blog leurs tribulations aux Etats-Unis… et dans les célèbres magasins bleus. Les firmes technologiques tirent pour l’instant leur épingle du jeu. Réputées plus proches du public contribuant à des échanges sur internet, elles incitent ainsi, de temps à autre, quelques blogueurs à tester leurs produits. Mais lorsque le public trouve une faille, difficile de contrôler l’information: sur les forums et les sites spécialisées, l’information se répand comme une trainée de poudre.]]> 21 2009-11-28 15:41:42 2009-11-28 14:41:42 open open les-entreprises-face-a-linformation-participative publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock image_url image_md5 image_size image_tag ]]> image_colors_bg image_colors_fg image_colors_bg image_colors_fg Quels freins au développement du télétravail ? http://www.problematiques.fr/1897-quels-freins-au-developpement-du-teletravail Mon, 30 Nov 2009 06:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1897 A l'heure du haut-débit, le travail à distance peine à s'installer parmi les pratiques des entreprises.

      Remis en lumière par la nécessité, pour les entreprises, d'élaborer un plan de continuité de l'activité dans le cadre de la prévention d'une potentielle pandémie de grippe, le télétravail apparaît comme un moyen potentiellement souple pour maintenir un lien entre les salariés et leur firme. Pourtant, son usage est en-deça de la moyenne des pays de l'OCDE, expliquent les auteurs d'un rapport publié par le Centre d'analyse stratégique.

      Commandé par le secrétariat d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique et rédigé avec l'appui de consultants du cabinet Roland Berger, le document dégage une batterie de constats sur les freins au développement du télétravail et identifie les moyens pour pousser cette forme de collaboration. Même si toutes les fonctions ne peuvent être effectuées à distance, jusqu'à 40% à 50% des emplois pourraient, d'ici une dizaine d'années, basculer sur une délocalisation du poste à domicile.

      Des appréhensions à désamorcer

      De nombreuses craintes, d'ordre juridiques et sociales, retardent le développement du télétravail alors que l'équipement informatique et le nombre de connexions à internet en haut débit n'ont jamais été aussi importants. Si, il y a quelques années, le travail collaboratif était freiné par les lenteurs de connexion ou l'impossiblité d'envoyer instantanément des fichiers volumineux, ces problèmes sont aujourd'hui quasi-inexistants, même si subsistent des questions sur la sécurité des transferts de données.

      Selon l'étude menée par les auteurs du rapport, quelques facteurs ont un impact fort sur l'extension du travail à distance: les coûts de mise en oeuvre à court terme contre les gains à long terme, ainsi que la sécurité et la protection des données figurent parmi les items les plus marquants pour les employeurs. Le risque d'un licenciement déguisé avec transformation d'un contrat salarial en contrat salarial est une crainte particulièrement forte chez les employés, tout comme de potentielles discriminations en matière d'augmentations et d'opportunités de carrière. Les deux parties s'accordent sur la gestion du risque lié aux accidents à domicile, le contrôle du temps de travail et les conditions d'utilisation du matériel.

      Les partenaires sociaux peinent pour leur part à s'entendre sur la question des accidents du travail. La plupart des syndicats penchent en faveur de la présomption d'accident du travail en cas de problème, rapprochant les conditions d'exercice de celles en vigueur dans les locaux de l'entreprise. Une éventualité réfutée par le Medef et d'autres organisations patronales, faisant face à l'éventualité d'intervenir au domicile du salarié.

      Des freins relatifs à la culture et au management

      De nombreux paramètres liés à l'aspect culturel et au management sont aussi à prendre en compte. Près de 65% des Français estiment que l'aspect intrinsèque du travail est « très important ». Les catégories sociales supérieures et les cadres placent de manière particulièrement forte le travail parmi les principales sources de satisfaction dans la vie. Par ailleurs, la flexibilité est moins répandue en France que dans de nombreux autres pays, notamment scandinaves. 36 % des salariés français font part d'une rotation sur les postes, tandis que 50 % travaillent en équipe - un chiffre qui s'élève à 70% au Danemark.

      Selon le rapport, qui s'appuie sur de nombreuses études déjà menées sur le sujet, « les managers français se distinguent par une moindre appropriation des outils numériques et par la difficulté de faire évoluer leurs pratiques d'encadrement », notamment vers des formes plus collaboratives. La facilité avec laquelle les entreprises peuvent désormais entreprendre, par le biais d'internet, des projets partagés entre différents collaborateurs pourrait néanmoins faire évoluer de nombreuses situations. La possibilité de parvenir à une flexibilité plus forte est un critère qui pèse fortement sur les décisions prises par les managers.

      D'une manière plus globale, la méconnaissance du dispositif, une perception encore négative par les dirigeants, des responsabilités juridiques encore floues et les modalités de décompte des heures travaillées figurent parmi les freins les plus forts au développement du télétravail. Des critères à mettre en regard d'un chiffre précieux pour les directeurs des ressources humaines: 44% des salariés considèrent leurs locaux professionnels comme « inadéquats ».

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      1897 2009-11-30 07:00:21 2009-11-30 06:00:21 open open quels-freins-au-developpement-du-teletravail publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 154 vincent.berthelot@conseilwebsocial.com http://www.conseilwebsocial.com 87.91.43.74 2009-12-07 20:09:51 2009-12-07 19:09:51 1 0 0 155 http://blog.opensyd.fr/un-peu-de-lecture-sur-le-teletravail/ 212.227.114.154 2010-01-11 14:03:23 2010-01-11 13:03:23 1 pingback 0 0
      veille http://www.problematiques.fr/?attachment_id=30 Mon, 30 Nov 2009 09:22:30 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/veille.gif 30 2009-11-30 10:22:30 2009-11-30 09:22:30 open open veille inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/11/veille.gif _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Comment les entreprises traquent leurs dépenses http://www.problematiques.fr/1811-comment-les-entreprises-traquent-leurs-depenses Tue, 01 Dec 2009 05:00:45 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1811 La réduction des coûts constitue une priorité pour les entreprises en période de crise. Une recherche qui doit davantage se concentrer sur l'optimisation des ressources que la volonté d'établir des coupes franches.

      Une profession – ou plus exactement une spécialité – a émergé et s'est renforcée au plus fort de la crise: les chasseurs de coûts. Le contexte économique difficile a poussé de nombreuses entreprises à se restructurer ou, plus simplement, à modifier leur fonctionnement interne, avec l'objectif de rationaliser leurs dépenses, de mieux employer leurs ressources, et de contrôler davantage leur budget. Notes de frais, voyages d'affaires, consommables: tout peut passer à la moulinette de ces spécialistes.

      Deux types de professionnels peuvent accompagner les entreprises dans cette démarche, avec des profils adaptés aux PME ou à de grandes entités. Dans le premier cas, faire appel à un consultant semble la démarche la plus adéquate, avec des honoraires inférieurs à ceux pratiqués par de grands cabinets, et la possibilité de faire appel à un spécialiste d'un domaine donné (gestion des salaires, taxes...). Dans le second cas, des cabinets de renommée mondiale tels qu'A.T. Kearney ou Ernest&Young peuvent accompagner les firmes, pratiquant des audits et établissant diverses simulations.

      Attention toutefois aux objectifs de ces accompagnateurs: « notre vocation est de réaliser des économies pour préserver des emplois. Dans certains cas, notre intervention a permis des recrutements », précisait récemment au Figaro Pierre Lasry, fondateur du cabinet LowendalMasaï. L'optimisation des coûts a pour premier objectif, selon lui, d'allouer les sommes économisées au développement de projets et à la consolidation de l'entreprise. Faute d'un service entièrement dédié aux négociations pour leurs achats, ou de connaissance d'astuces juridiques, des PME dépensent plus qu'elles ne pourraient le faire.

      Moins de déplacements, mieux communiquer, jouer sur les aides

      Des PME ou de grandes entreprises qui, même sans aller à l'extrême au niveau de la chasse aux coûts, sont déjà nombreuses à avoir commencé à remettre en question certaines dépenses. Le prestataire informatique IDC, qui a mené l'enquête en février-mars auprès de 400 entreprises, a identifié trois postes frappés par la crise, au premier rang desquels les voyages d'affaires. 70 % des firmes interrogées avaient déjà réduit le nombre de déplacements professionnels, une donnée primordiale lorsque l'on sait qu'il s'agit du second poste de dépenses après le personnel...

      Dans ce domaine, la renégociation des contrats et des partenariats, ainsi que la propension grandissante à opter pour les classes économiques sont les tendances les plus visibles. 49 % de ces dépenses concernent l'aérien: les compagnies low-cost, qui misent depuis longtemps sur ce marché, sont les premières gagnantes de ce passage en revue, et ce en dépit de contraintes plus fortes. Signe des temps qui courent, Air France tente de réagir depuis le printemps avec le déploiement d'une offre « Premium », située à mi-chemin entre la classe éco et la classe affaires. Les modalités de remboursement des frais constituent également un levier de réduction des coûts.

      L'informatique fait également partie des postes les plus touchés par cette chasse au gaspi. Ainsi, selon le sondage d'IDC, 35% des professionnels comptent repousser le renouvellement de leur parc ou tenter de renégocier leurs contrats à la baisse. Dans ce contexte, le marché du conseil IT sauve la mise: les nouvelles techniques de virtualisation des serveurs, ainsi que la nécessité d'améliorer à moindres frais les réseaux de communication deviennent essentielles.

      Concernant les ressources humaines, de multiples moyens peuvent être mises en oeuvre pour participer à l'effort de réduction des coûts... voire à améliorer les pratiques existantes. Ainsi, il peut être utile de regarder de plus près les côtisations liées aux accidents du travail. Pour Pierre Lasry, « le taux étant indexé sur le nombre d'accidents survenus, mieux vaut agir en prévention et prendre des dispositions pour assurer la sécurité des salariés ». Le recours aux contrats aidés peut également représenter une opportunité d'embauche à frais réduits, en jouant sur les nombreuses possibilités d'exonérations.

      Un risque reste toutefois présent dans cette chasse aux coûts: celui d'affecter la productivité. Un critère qui demeure essentiel.

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      1811 2009-12-01 07:00:45 2009-12-01 05:00:45 open open comment-les-entreprises-traquent-leurs-depenses publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 156 khirredine.habib@free.fr 79.94.21.24 2009-12-31 00:37:32 2009-12-30 23:37:32 1 0 0
      safecss http://www.problematiques.fr/44-safecss Wed, 02 Dec 2009 09:08:56 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/2009/12/02/safecss/ 44 2009-12-02 10:08:56 2009-12-02 09:08:56 open open safecss publish 0 0 safecss 0 Focus sur quatre initiatives vertes http://www.problematiques.fr/1894-focus-sur-quatre-initiatives-vertes Thu, 03 Dec 2009 06:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1894 A l'occasion du sommet de Copenhague, Problématiques.fr propose un regard sur quatre initiatives ou débats à vocation environnementale.

      Publiée fin novembre dans la revue Nature Geoscience, une étude met en exergue le nouveau record atteint par les émissions mondiales de gaz à effet de serre au cours de l'année 2008. Selon ses auteurs, seule la moitié du CO2 émanant des activités humaines est absorbée par les océans et les écosystèmes terrestres. Dans ce contexte, au-delà des mesures visant à réduire les émissions, des projets sur le captage et la séquestration des gaz à effet de serre doivent être menés.

      Il n'en reste pas moins que les nombreuses initiatives actuelles – gouvernementales ou individuelles – constituent un signal fort d'une prise de conscience qui se dessine sur le globe. Cet engagement quasi-universel se heurte néanmoins à des accros entre chefs d'Etat sur la scène internationale. Le risque d'échec qui plane sur les négociations climatiques de Copenhague le prouve, avec de profondes divisions entre les pays émergents et industrialisés.

      L'objectif reste toujours fixé, à l'heure actuelle, à un recul des émissions de gaz à effet de serre de 20% en 2020 par rapport à leur niveau de 1990. Un tour d'horizon de quelques idées – plus ou moins concrètes ou réalistes – permet de prendre le pouls d'une société déjà engagée en faveur de l'environnement, avec les moyens de chaque acteur.

      Une taxe au kilomètre. Le gouvernement néerlandais propose de taxer les automobilistes en fonction de la distance parcourue, à travers une imposition pratiquée à hauteur de 3 centimes le kilomètre. Le barême serait modulé en fonction de l'horaire et des caractéristiques techniques du véhicule, et adapté par le biais d'un GPS embarqué. « Des études montrent que le nombre de kilomètres parcourus en voiture seront réduits d’environ 15 % et les embouteillages de moitié, explique le ministère des Transports batave. Le prix au kilomètre aura également un effet favorable sur l’environnement puisque l’émission de CO2 et de particules fines sera réduite de plus de 10 %. »

      Des arbres artificiels. Reconnus pour leurs nombreuses propriétés, les arbres seront peut-être prochainement « conçus » par l'Homme. C'est du moins un projet dévoilé par l'Insitut britannique de mécanique avancée, qui prévoit de développer des machines disposées telles que des arbres et ayant pour fonction de capter le dioxyde de carbone et de le retraiter. 90.000 tonnes de CO2 seraient éliminés chaque année. Les premiers exemplaires pourraient être disposés le long d'importants axes routiers pour maximiser leur impact.

      Contrôler la progression démographique. En expliquant que « les gaz à effet de serre ne s'accumuleraient pas de manière si dangereuse si le nombre des habitants de la planète n'augmentait pas si rapidement », le Fonds des Nations unies pour la population jette un pavé dans la mare. L'étude d'une relation aussi polémique – une première pour une telle institution – a notamment pour objectif de sensibiliser aux enjeux de l'éducation des femmes. Face au réchauffement climatique, favoriser le droit à la santé et l'autonomie, notamment en matière de décisions, s'avère primordial selon l'organisation.

      Vers des exploitations agricoles plus vertes. Responsable de 19% des émissions de gaz à effet de serre, l'agriculture apparaît comme un des plus mauvais élèves en matière environnementale. Un dispositif permettant de dresser un diagnostic est en cours d'expérimentation au sein de 3.000 exploitations. Planète, le nouvel outil, a pour ambition de dresser in fine une liste de solutions possibles pour améliorer l'efficacité énergétique.

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      1894 2009-12-03 07:00:17 2009-12-03 06:00:17 open open focus-sur-quatre-initiatives-vertes publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Presse http://www.problematiques.fr/?attachment_id=91 Thu, 03 Dec 2009 14:39:47 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/presse.jpg 91 2009-12-03 15:39:47 2009-12-03 14:39:47 open open presse inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/presse.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata rss_2 http://www.problematiques.fr/102-les-agregateurs-ou-comment-enrichir-sa-veille-avec-precaution/rss_2 Thu, 03 Dec 2009 20:48:46 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/rss_2.png 104 2009-12-03 21:48:46 2009-12-03 20:48:46 open open rss_2 inherit 102 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/rss_2.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Les agrégateurs, ou comment enrichir sa veille... avec précaution http://www.problematiques.fr/102-les-agregateurs-ou-comment-enrichir-sa-veille-avec-precaution Thu, 03 Dec 2009 21:03:52 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=102 Article source: Agrégateurs de presse: la course aux services Archimag, Octobre 2009 - Christophe Dutheil Synthèse:

      Les professionnels des bases de données font évoluer leur offre face à la profusion d'informations et d'outils disponibles gratuitement sur le Net.

      Au-delà de Netvibes ou de Google News, de nombreux agrégateurs de flux sont spécifiquement destinés à la presse. Des solutions professionnelles permettent de retrouver directement les titres des principaux sites d’information. Des services à forte valeur ajoutée émergent face aux offres gratuites particulièrement répandues mais limitées dès que l’usage s’intensifie ou pour obtenir davantage d’informations sur les sources.

      Dénicher les techniques de veille les plus pertinentes est une fonction essentielle du documentaliste ou du gestionnaire de l’information. Toujours à l’affût de nouveautés et soucieux d’enrichir ses connaissances, il s’informe sur les évolutions de son activité. Dans la presse, la notion de veille est d’autant plus importante qu’elle est à l’origine des contenus produits et publiés.

      Aujourd’hui, chaque internaute peut composer son propre panel de sites, dont il surveillera les mises à jour par le biais des flux et des agrégateurs, ou des plus traditionnelles newsletters. Ces outils de veille, ouverts à tous, ne sont plus suffisants pour tout professionnel dont l’information a des conséquences sur son activité dans l’entreprise. La presse tente certes de développer des services à forte valeur ajoutée (les éditoriaux des Echos tout au long de la journée, l’information financière sur les smartphones avec Wansquare et Le Figaro), mais ces nouveautés ne sauraient compenser le besoin constant de nouvelles réactualisées.

      Une vérification des sources a priori

      Le principal problème des techniques d’agrégation de contenus ou d’abonnement direct à un site/une liste de diffusion réside dans la pertinence des sources à long terme et surtout sur leur fiabilité. A l’heure où chacun peut créer, publier voire vendre des contenus, il s’avère parfois difficile de distinguer un post d’un simple internaute de celui d’un journaliste dont la tâche est notamment de recouper et de vérifier l’information. Des fonctions qui peuvent être effleurées par les internautes, qui disposent par le biais du Net d’une immense "agence de presse" gratuite.

      Dans ce contexte, les entreprises chargées de la veille sont passées “de l’analyse quantitative des contenus à une analyse qualitative“, expliquait récemment à Archimag Nicolas Jaunet, de l’Argus de la Presse. Dow Jones Factiva met aujourd’hui en avant les avantages non-négligeables du recours à un service professionnel: quid des conséquences d’une information erronée sur l’activité de la firme ? Pour mieux contrôler l’information qu’il centralise, Factiva intègre désormais les articles des publications du groupe, parmi lesquelles le prestigieux Wall Street Journal. Lexis Nexis recense pour sa part "plus de 36.000 sources".

      De quoi constituer une base de données où le maître-mot n’est plus seulement l’exhaustivité, mais aussi la qualité.
      Netvibes, Google Reader Yahoo!Actualités, ... Bases de données: Dow Jones Factiva, Lexis Nexis...
      Sélection des sources Effectuée par l'internaute avec d'éventuelles suggestions (annonceurs principalement) Panel de sources sélectionnées par l'éditeur (notamment sur des critères économiques et commerciaux), sans possibilité d'en ajouter Panel de sources sélectionnées par l'éditeur
      Vérification des sources a priori ou a posteriori Consultation des sites par l'utilisateur, +/- averti Signature d'un contrat au préalable. Pas de vérification du flux d'infos: publication automatique (possiblité de retrait d'informations ou d'intervention manuelle) Vérification a priori, mais pas de chaque article. Possibilité d'exceptions
      Exploitation de l'information Non-thématique initialement: classer ses flux et consulter chaque article sur le site source En consultation sur le site ou renvoi vers le site de l'éditeur selon les accords; débouchés payants ou non (LesEchos.fr,...) Directement sur le service, dans une interface dédiée type base documentaire

      Franck Stassi

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      102 2009-12-03 22:03:52 2009-12-03 21:03:52 open open les-agregateurs-ou-comment-enrichir-sa-veille-avec-precaution publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock 2 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/2010/01/02/comment-utiliser-netvibes-en-bibliotheque/ 72.233.96.141 2010-01-02 22:41:01 2010-01-02 21:41:01 1 pingback 0 0
      1146574847vH6WnM http://www.problematiques.fr/?attachment_id=112 Thu, 03 Dec 2009 21:08:48 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/1146574847vh6wnm.jpg 112 2009-12-03 22:08:48 2009-12-03 21:08:48 open open 1146574847vh6wnm inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/1146574847vh6wnm.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata mini-69414-http-world-wide-web-www http://www.problematiques.fr/?attachment_id=114 Thu, 03 Dec 2009 21:10:36 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/mini-69414-http-world-wide-web-www.jpg 114 2009-12-03 22:10:36 2009-12-03 21:10:36 open open mini-69414-http-world-wide-web-www inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/mini-69414-http-world-wide-web-www.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata tableau-googlenews http://www.problematiques.fr/102-les-agregateurs-ou-comment-enrichir-sa-veille-avec-precaution/tableau-googlenews Sat, 05 Dec 2009 11:26:03 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/tableau-googlenews.jpg 118 2009-12-05 12:26:03 2009-12-05 11:26:03 open open tableau-googlenews inherit 102 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/tableau-googlenews.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Recrutement: vers des processus plus simples et plus efficaces http://www.problematiques.fr/1864-recrutement-vers-des-processus-plus-simples-et-plus-efficaces Mon, 07 Dec 2009 06:00:25 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1864 La crise renforce la volonté des entreprises d'assouplir leurs méthodes de recrutement et de tendre vers plus d'efficience, dans un cadre juridique renforcé.

      Si la lutte contre le chômage semble constituer un objectif prioritaire dans le contexte actuel, la qualité des embauches constitue également un critère à ne pas négliger. Dans une période au sein de laquelle les postulants sont nombreux et les prémisses de la reprise commencent à se faire sentir, les entreprises doivent optimiser leurs processus de recrutement pour attirer ou sélectionner au plus vite les candidats qu'elle estime les plus en adéquation avec ses besoins.

      Cet objectif n'est certes pas nouveau – il représente la base du processus de recrutement, qui passe par la définition du profil recherché puis par la mise en oeuvre de moyens destinés à aboutir à une embauche -, mais est réaffirmé par un environnement économique encore difficile et incertain. La refonte du service public de l'emploi et les possibilités offertes par les nouvelles technologies imposent aux DRH d'adapter leur comportement à ces nombreuses évolutions.

      La publication des résultats d'une enquête menée en 2005 par le Centre d'études de l'emploi permet de faire le point sur l'efficacité des processus de recrutement. Six mois après l'embauche, 88 % des recruteurs engageraient la même personne pour l'ensemble des CDI. Par ailleurs, les démarches internes à l'entreprise tendent à être moins balisées pour une batterie de postes: ainsi, deux tiers des recrutements d'ouvriers non-qualifiés se sont déroulés sans descriptif formalisé de la mission. Dans l'enquête, seuls 15 % des recrutements font suite à des procédures formalisées !

      Ces chiffres, obtenus à partir d'une enquête menée il y a quatre ans, sont à mettre en parallèle avec l'actualité: les dernières évolutions ou nouveautés en matière d'emploi et de ressources humaines témoignent d'une volonté de simplification du processus de recrutement et de l'accompagnement de la personne. Par ailleurs, les aspects juridiques tendent à être renforcés au vu d'un environnement juridique en pleine mutation.

      • Pôle emploi dans la tourmente. Né du rapprochement entre les Assedic et l'ANPE, Pôle emploi, nouvelle entité publique crée en 2008, avait fait du guichet unique et de la simplification des démarches son fer de lance. Près de deux ans après son lancement, l'organisme apparaît comme submergé par la montée du chômage. 1.840 personnes ont du être recrutées à la hâte, et 320.000 chômeurs seront orientés vers des cabinets de reclassement privés. Les entreprises doivent aujourd'hui faire face à un organisme qui cherche encore ses marques.
      • Le recrutement par simulation en vogue. Restauration, vente/commerce, logistique... La liste des secteurs au sein desquels le recrutement par simulation ou habiletés s'impose ne cesse de s'allonger. Réservée en priorité aux emplois non ou peu qualifiés, cette méthode table sur les comportements des candidats avant leur diplôme ou leur expérience. McDonald's, Ikea ou PSA ont déjà eu recours, à l'échelon local, à ce moyen pour recruter leurs collaborateurs.
      • Le réseautage facilite la veille des recruteurs. Pour les profils les plus pointus, rien de tel qu'une veille sur les réseaux tels que Linkedin ou Viadeo: le bon vieux principe du réseautage est remis au goût du jour par ces plateformes de mise en relation professionnelle. Un profil bien renseigné constitue le complément idéal d'un CV. La qualité des contacts et leur propension à dispenser des recommandations est aussi un atout pour les candidats, et un gain de temps pour les entreprises. Sans le savoir, vous jouez au chasseur de têtes !
      • Les directeurs juridiques voient leur rôle renforcé. Selon Les Echos, 64 % des directeurs juridiques font partie du comité de direction de leur entreprise, contre 50 % l'an passé. Supervisant l'ensemble des activités de l'entreprise, dont le service RH, ils voient leur rôle renforcé en prévenant et déminant les conflits. Une fonction indispensable en matière de ressources humaines.

      Ces évolutions constituent autant de raisons qui poussent les entreprises à refondre leurs processus de recrutement, avec pour objectifs principaux de tendre vers des délais plus rapides et un cadre juridique plus fort. Prendre le risque d'un départ prématuré ou d'un conflit en pleine période de crise semble particulièrement délicat: l'attention des entreprises s'en trouve renforcée.

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      1864 2009-12-07 07:00:25 2009-12-07 06:00:25 open open recrutement-vers-des-processus-plus-simples-et-plus-efficaces publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 157 syberia838@gmail.com 90.0.236.198 2009-12-07 22:50:57 2009-12-07 21:50:57 1 0 0
      Revue de presse: questions internationales http://www.problematiques.fr/1909-revue-de-presse-questions-internationales Tue, 08 Dec 2009 11:33:35 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1909 Le Financial Times et le Wall Street Journal Europe analysent divers enjeux mondiaux, de la régulation en matière financière au sommet de Copenhague.

      Le gouvernement britannique reconnaît l'importance de l'industrie financière pour l'économie du pays. Cela n'empêche pas le Ministre des Finances, Alistair Darling, de faire monter la pression sur la taxation des bonus. Article de Alistair MacDonald et Laurence Norman du WSJE.

      Le dérapage budgétaire grec suscite la crainte d'une dégradation des obligations d'Etat. A la tête de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet suit le dossier de près. Article de Ralph Atkins, David Oakley et Kerin Hope du FT.

      Le président de L'Oréal, Sir Lindsay Owen-Jones, a-t-il reçu quelque 100 millions d'euros de Liliane Bettencourt, l'héritière du groupe ? Un embrouillamini juridico-affairiste alors que la fille de Mme Bettencourt s'oppose à sa mère devant les tribunaux. Article de Scheherazade Daneshkhu du FT.

      Les Etats-Unis seront-ils plus volontaristes que prévu dans la réduction des gaz à effets de serre ? L'administration Obama a déclaré que ces gaz constituaient un danger pour la santé humaine. Article de Anna Fifield du FT.

      Angela Merkel est embarassée par la demande américaine d'envoyer plus de troupes en Afghanistan. L'opinion publique allemande est opposée à ce mouvement. Article de Marcus Walker du WSJE.

      Qui veut obtenir quoi à Copenhague ? En page 7 du WSJE, Ian Talley propose une carte mondiale avec les revendications de chaque zone : les positions américaine et chinoise seront déterminantes et pourraient primer sur la bonne volonté européenne. Voir aussi l'article de Fiona Harvey et Joshua Chaffin en page 4 du FT.

      Les gros investissements en immobilier hôtelier dans les Caraïbes tournent à la catastrophe financière. Longue analyse de Kris Hudson en pages 16 et 17 du WSJE.

      Gros débat politique en Grande-Bretagne autour de l'élaboration du budget avec les élections législatives en point de mire. Comment réduire les lourds déficits publics ? Longue analyse de George Parker en page 10 du FT.

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      1909 2009-12-08 12:33:35 2009-12-08 11:33:35 open open revue-de-presse-questions-internationales publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      liens http://www.problematiques.fr/?attachment_id=123 Tue, 08 Dec 2009 21:42:56 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/liens.gif 123 2009-12-08 22:42:56 2009-12-08 21:42:56 open open liens inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/liens.gif _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Les centres commerciaux en quête de clients http://www.problematiques.fr/1890-les-centres-commerciaux-en-quete-de-clients Wed, 09 Dec 2009 06:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1890 Fréquentation en berne, consommation chancelante: de mauvais indicateurs incitent les promoteurs à faire preuve d'imagination pour soutenir l'activité.

      C'est dans un climat particulièrement morose que s'est tenu, fin novembre, le Marché international des professionnels de l'implantation commerciale, le rendez-vous phare du secteur. Le nombre de projets, jusqu'alors en hausse de 10 % par an et poussé par l'émergence de nouveaux concepts (family parks, centres thématiques, enseignes d'équipement de la maison renouvelées...), accuse un léger recul sur l'année écoulée.

      Entre octobre 2008 et 2009, la fréquentation des centres commerciaux a reculé de 2,5%. De février à mai, période charnière entre les soldes d'hiver et l'été, les contre-performances se sont enchaînées d'un mois sur l'autre. Le panel de 56 centres commerciaux examiné par leur Conseil national a particulièrement souffert. La chute des activités équipement de la personne, équipement des ménages et culture-cadeaux-loisirs a impacté la fréquentation et le chiffre d'affaires de centres commerciaux jusqu'alors habitués à être de véritables pôles d'attraction générateurs de cash.

      Dans ce contexte particulièrement difficile en matière de consommation, les promoteurs doivent rivaliser d'imagination pour continuer d'exercer une certaine influence sur leur zone de chalandise. L'enjeu est également de travailler sur la commercialisation des centres pour maximiser leur attractivité. Son promoteur Accessite vient ainsi de combler l'espace laissé vacant, depuis 2006, à Domus (Rosny-sous-Bois) par l'installation du distributeur d'électroménager Saturn.

      L'enseigne d'origine allemande a misé sur le gigantisme et les prix pour imposer son concept... et devenir la nouvelle locomotive du premier centre dédié à l'équipement de la maison. Malgré la présence d'Alinea et de Truffaut, Domus n'est jamais vraiment parvenu à trouver son public, et peine à s'imposer en dépit de nombreuses opérations marketing destinées à renforcer son image de spécialiste. C'est pourtant sur ce créneau qu'envisage de poursuivre Accessite, déterminé à doubler, avec l'apport de Saturn, le nombre de visiteurs depuis un an.

      Vers davantage de services

      Implanter des enseignes dotées d'un fort pouvoir d'attractivité (prix, rares implantations...) ne suffit toutefois pas à maintenir ou développer l'activité d'un centre. La fidélisation constitue également un axe stratégique, en mettant en place des programmes dédiés et en entreprenant de ponctuelles opérations de rénovation ou d'aménagement.

      Un cadre commercial irréprochable représente le premier levier de recrutement de consommateurs, avec également, le renforcement des moyens d'accès. A Montpellier, le dernier-né des centres commerciaux, Odysseum, propose l'unique Apple Store français de province... et une station de tramway accolée aux locaux.

      Le développement de services est également envisagé. Longtemps considérés comme impersonnels, les promoteurs tentent aujourd'hui de contrecarrer cette image avec une politique délibérément tournée vers le visiteur. Les nombreux services mis en place à l'ouverture de Val d'Europe, en 2000, sont amenés à se développer avec l'extension du centre. Hammerson propose pour sa part un parking « premium » à O'Parinor (Aulnay-sous-Bois), payant.

      Afin de reconquérir le coeur des consommateurs, les centres commerciaux devront plus que jamais coller aux nouvelles habitudes (Les Quatre Temps sont désormais ouverts, en partie, le dimanche), mais également innover. A l'heure d'internet, l'acte de se déplacer doit être justifié.

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      1890 2009-12-09 07:00:38 2009-12-09 06:00:38 open open les-centres-commerciaux-en-quete-de-clients publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Bâtiments tertiaires: l'enjeu de l'éco-exploitation http://www.problematiques.fr/1867-batiments-tertiaires-lenjeu-de-leco-exploitation Thu, 10 Dec 2009 06:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1867 En termes environnementaux, l'exploitation des bâtiments constitue un enjeu aussi important que leur conception.

      Si les architectes et les promoteurs intègrent la question environnementale depuis de nombreuses années, aucune norme n'était véritablement fixée concernant les objectifs de consommation énergétique. La loi Grenelle 2, émanant de la consultation éponyme, renferme une batterie de chiffres dont l'importance est primordiale pour les professionnels de la construction. L'objectif affiché est ambitieux: la consommation énergétique des bâtiments tertiaires devra reculer de 38 % d'ici à 2020.

      Les promoteurs ont trois ans pour se conformer aux normes Haute qualité environnementale dans le cadre des constructions neuves. Malgré les nombreux efforts consentis dans ce domaine, seules 30 % des surfaces neuves de bureaux construites l'an dernier en Ile-de-France y répondent ! Le surcoût initial engendré par les aménagements nécessaires constitue un frein non-négligeable.

      Les plus faibles factures d'énergie et d'eau doivent compenser le surcoût de la performance énergétique, « mais on manque encore de recul pour apprécier l'ampleur de cette baisse. Elle dépendra des prix de l'énergie, qui sont fluctuants. Et surtout, elle dépendra des utilisateurs », expliquait récemment à Green Univers Jacques-Olivier Darne, expert immobilier chez CB Richard Ellis.

      Le restaurant, point faible en termes de consommation

      Le groupement d'intérêt économique (GIE) « Energie positive », constitué à l'initiative de Bouygues Immobilier et rallié par Philips, Lexmark, Schneider Electric, Siemens, Steelcase ou Sodexo, vient de publier un livre blanc destiné à favoriser une prise de conscience globale parmi les professionnels de l'immobilier de bureaux, aménageurs d'espaces intérieurs compris. L'exploitation des immeubles devient aussi importante que leur conception. Des réglages tels que l'installation de LED ou de dispositifs destinés à jouer avec la luminosité et la chaleur s'avèrent essentiels pour compléter la performance des bâtiments.

      Dans un bâtiment tertiaire, le restaurant fait office d'entité la plus énergivore (23 % de la consommation d'énergie d'un bâtiment basse consommation). La bureautique et l'éclairage sont des postes qui s'avèrent aujourd’hui prioritaires: les constructeurs informatiques se doivent également de faire des efforts. Selon le groupe de travail dédié aux TIC, la rationalisation et l'optimisation de l'utilisation des ordinateurs peut engendrer une chute de 35 % de la consommation.

      A l'initiative de l'ONU, un indicateur destiné à mesurer de façon harmonisée l'impact carbone d'un bâtiment sera présenté au sommet de Copenhague: une manière de favoriser les efforts de l'ensemble des professionnels du secteur.

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      1867 2009-12-10 07:00:38 2009-12-10 06:00:38 open open batiments-tertiaires-lenjeu-de-leco-exploitation publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      arobases en acier http://www.problematiques.fr/?attachment_id=129 Thu, 10 Dec 2009 10:15:54 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/internet.jpg 129 2009-12-10 11:15:54 2009-12-10 10:15:54 open open arobases-en-acier inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/internet.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Emploi: la grande distribution fait valoir ses atouts http://www.problematiques.fr/1904-emploi-la-grande-distribution-fait-valoir-ses-atouts Mon, 14 Dec 2009 06:00:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1904 Une enquête menée par la Fédération du commerce et de la distribution révèle un recentrage des embauches vers les fonctions en magasin.

      Les supermarchés renouvent avec la croissance... et embauchent de nouveau. Les derniers chiffres fournis par la Fédération du commerce et de la distribution confirment le surcroît d'emplois constaté ces derniers mois dans ce format de magasins, tout comme chez les hard-discounters, dont les récentes contre-performances semblent avant tout passagères. Le nombre de postes s'est apprécié de 1,1% chez les premiers et 4,7% parmi les seconds, entre 2007 et 2008.

      Conséquence de deux changements d'enseigne majeurs (Simply Market et Carrefour Market), de nombreuses surfaces ont fait l'objet d'extensions ou de créations, capitalisant sur cette nouvelle identité pour renforcer leur position. Les maxi-discompteurs s'inscrivent dans cette tendance avec un développement soutenu de leur parc, à contre-courant des hypermarchés au sein desquels le nombre d'emplois régresse.

      Dans un contexte d'intensification de la concurrence et de concentration, les fonctions supports souffrent de ce mouvement: les effectifs en entrepôts et parmi les grossistes sont en chute libre (-3,6%) tout comme dans les centrales d'achats et les sièges sociaux (- 5,5%). Les employés de rayon (libre-service) et les magasiniers constituent la majeure part des emplois en grandes et moyennes surfaces (34%), suivis par les hôtesses de caisse: les recrutements sont toujours principalement orientés vers le service en magasin et la vente (15%).

      Cette dynamique s'explique notamment par un taux de turnover plus élevé que dans d'autres secteurs. Un élément néanmoins variable entre les régions, comme l'explique à La Voix du Nord Didier Julien, directeur d'un hypermarché Carrefour dans cette région. «  Chez Carrefour, la moyenne de l'ancienneté est d'une douzaine d'années et le turn over ne dépasse pas les 3% contre plus de 15 % en région parisienne. Quand les gens nous rejoignent, ils ne savent pas en général comment cela va évoluer mais ils affichent très vite une certaine satisfaction », indique-t-il.

      Vers un renforcement de l'encadrement

      Afin de gérer cette dynamique d'expansion et de nouvelles politiques commerciales, les fonctions d'encadrement sont amenées à se renforcer en magasin. Les embauches de managers se développent à marche forcée, avec un accroissement du niveau en vue: les licences professionnelles tendent notamment à progresser dans l'estime des recruteurs. Une association dédiée, Distech, supervise l'offre de formation en partenariat avec de nombreux établissements.

      Les managers de rayon occupent toujours un rôle central, et peuvent évoluer vers des fonctions de direction, en particulier au sein de petites unités dans un premier temps (on assiste au retour des commerces « de quartier » avec des formats du type U Express ou Carrefour City). La grande distribution, au-delà de cet échelon et de formations spécifiques, tend aussi à se rapprocher des grandes écoles.

      Le secteur, qui souffre d'une image relativement négative concernant les conditions de travail, tente de séduire les jeunes diplômés avant même la fin de leur cursus: Carrefour organise notamment le « Positif Game », jeu à destination des écoles de commerce partenaires de l'enseigne. L'objectif premier est de faire découvrir le large panel de fonctions regroupées par les distributeurs, des magasins aux sièges. Auchan propose pour sa part un séminaire sur le management à destination des étudiants de l'Edhec. Le groupe Casino vise quant à lui l'ESC Saint-Etienne, implantation stéphanoise oblige.

      Dans un environnement économique chahuté, les distributeurs mettent également en avant un chiffre dont ils sont particulièrement fiers: on recense 88% de CDI dans la grande distribution alimentaire – moitié moins pour les femmes, toutefois.

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      1904 2009-12-14 07:00:44 2009-12-14 06:00:44 open open emploi-la-grande-distribution-fait-valoir-ses-atouts publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      6442932 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=148 Tue, 15 Dec 2009 22:07:10 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/6442932.jpg 148 2009-12-15 23:07:10 2009-12-15 22:07:10 open open 6442932 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/6442932.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Hard-discount: la revanche des grands distributeurs http://www.problematiques.fr/1896-hard-discount-la-revanche-des-grands-distributeurs Wed, 16 Dec 2009 06:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1896 Les maxidiscompteurs affrontent une offensive sans précédent de la part des super et hypermarchés.

      Les hard-discounters semblaient, avec la crise, promis à un bel avenir. Des consommateurs soucieux de maîtriser leurs dépenses, des professionnels qui ne demandent qu'à écouler leurs stocks, la loi de modernisation de l'économie (LME) qui favorise leur implantation... Et pourtant, leur part de marché est en recul sur un an. Une baisse certes limitée – 14,1% sur les dix premiers mois de l'année, contre 14,3% en 2008 – mais qui en dit long sur le succès de l'offensive menée par les supermarchés et les hypermarchés.

      On frôle même le cannibalisme au sein d'un même groupe, comme le prouve la dégringolade du résultat net d'Ed, en baisse de 50% l'an dernier, enseigne appartenant au groupe Carrefour... qui propose avec succès, depuis mai dernier, une nouvelle gamme de produits premiers prix. L'opération de reconquête des clients lancés par la quasi-totalité des grands distributeurs – parfois au détriment d'autres entités d'un même groupe – constitue, à l'heure actuelle, le principal facteur explicatif de la mauvaise passe traversée par les maxidiscompteurs.

      A la faveur d'un contexte économique délicat, les hypermarchés « se sont repositionnés très fortement sur les petits prix. Ils se sont surtout lancés dans des campagnes de communication très agressives pour convaincre les consommateurs que les meilleurs prix se trouvaient sur leurs rayons », expliquait récemment à La Croix Sébastien Monard, du cabinet Nielsen.

      Soutenus par une volonté des consommateurs de réduire leurs déplacements, les distributeurs mettent non seulement en avant des prix attractifs... mais également la possibilité de faire ses courses sous le même toit. Une tendance dont les supermarchés sont les premiers à profiter.

      Une entrée de gamme renforcée

      Pour pouvoir autant communiquer sur les prix, c'est un véritable plan d'action en quatre volets qu'ont déployé les enseignes: redéployer les produits d'entrée de gamme, développer leurs marques propres, communiquer massivement et profiter du nouveau rapport de force avec les fournisseurs permis par la LME. Carrefour, qui s'est fixé pour objectif de devenir le commerçant préféré des Français, a engagé cette stratégie dès le printemps dernier avec Carrefour Discount, une offre de 400 produits vendus en moyenne 40% moins cher que les classiques produits à sa marque (milieu de gamme). Chez U, la gamme Bien Vu a été repensée pour davantage coller aux attentes des consommateurs.

      S'appuyant certes sur des matières premières moins nobles et de nombreux fabricants situés à l'étranger, les enseignes ont décidé de jouer la carte qualitative pour relancer les premiers prix, et proposer une offre plus compétitive que celle disponible chez les hard-discounters. Aldi ou Lidl, qui vont jusqu'à proposer jusqu'à quatre fois moins de références que dans un supermarché et des marques pour le moins exotiques, doivent faire face à une offensive particulièrement élaborée.

      En termes de communication, les discrets dépliants des maxidiscompteurs ne suffisent plus pour assurer un focus sur le prix. De nombreuses enseignes ont décidé de profiter de leur force de frappe pour s'attirer les faveurs des consommateurs. Intermarché a ainsi englouti pas moins de 102 millions d'euros pour promouvoir sa politique de « discount utile », quand Carrefour doublait ses investissements publicitaires à l'occasion d'un nouveau slogan centré sur le positivisme. Chez Auchan, la mise en valeur du choix « La vie. La vraie » a été écartée au profit d'un positionnement résolument économique (« Vivons moins cher »).

      Dans ce contexte, les hard-discounters allemands Lidl et Aldi commencent à infléchir leur position sur l'entrée de grandes marques dans leurs linéaires. La première enseigne met le turbo pour accueillir un certain nombre de références « incontournables ». Ils misent également sur un renforcement de l'accueil et une adaptation plus rapide de leur offre. Un début de reprise des recettes des supermarchés, en quelque sorte.

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      1896 2009-12-16 07:00:17 2009-12-16 06:00:17 open open hard-discount-la-revanche-des-grands-distributeurs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 185 http://www.goggle.com/?1277849443 89.248.168.40 2010-06-30 02:00:43 2010-06-30 00:00:43 Casino 1277849443... Casino 1277849443...]]> spam trackback 0 0
      web http://www.problematiques.fr/150-le-futur-du-web-en-question/web Wed, 16 Dec 2009 08:58:34 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/sitegratuit-web.jpg 153 2009-12-16 09:58:34 2009-12-16 08:58:34 open open web inherit 150 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/sitegratuit-web.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Le futur du web en question http://www.problematiques.fr/150-le-futur-du-web-en-question Wed, 16 Dec 2009 08:58:46 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=150 Source Aux frontières du digital - Le futur du web en question Cours de David Raichman dispensé à Sciences Po. Synthèse La croissance exponentielle qu'a enregistré l'usage d'internet ces quinze dernières années - et plus particulièrement depuis la démocratisation de l'ADSL - introduit des transformations socio-économiques qui bousculent l'ordre établi (de nouveaux métiers, des professions qui disparaissent, de nouvelles façons de consommer ou de s'informer ...). Les chiffres proposés par David Raichman en introduction de son cours dispensés à l'école de la communication de Sciences Po permettent de saisir l'importance prise par le Web et les nouvelles technologies ces dernières années. En charge de l'expérience utilisateur chez Ogilvy Interactive, il propose à travers son cours un panorama de l'internet à l'heure actuelle et de ses débouchés futurs. L'internaute n'est plus seulement récepteur, mais devient émetteur. Le succès des blogs et des courts messages (Twitter) en témoigne. Cette nouvelle forme d'interaction entre individus s'effectue désormais dans un contexte de mobilité: des usagers du Web,  à titre professionnel ou non, s'échangent en temps réel de l'info in situ. Des contenus désormais référencés par les principaux moteurs de recherche (Google et Bing viennent d'inclure le "temps réel" au sein de leurs résultats de recherche). De nouveaux concepts fleurissent également sur la Toile, parmi lesquels celui de monde virtuel. Si Second Life a impulsé la tendance au travers d'une interface jouable, les acteurs du Net s'en emparent aujourd'hui (Farmville compte 33 millions d'utilisateurs actifs mensuels). Dans le monde réel, les espaces de travail intègrent désormais la dimension collaborative offerte par internet (télétravail, documents partagés, mise à disposition de l'information pour toute l'entreprise).]]> 150 2009-12-16 09:58:46 2009-12-16 08:58:46 open open le-futur-du-web-en-question publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last Green business: les cleantechs soutenues par le grand emprunt http://www.problematiques.fr/1917-green-business-les-cleantechs-soutenues-par-le-grand-emprunt Fri, 18 Dec 2009 06:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1917 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Dans le cadre du grand emprunt, 2 milliards d'euros seront dédiés aux technologies vertes.

      Plus vert sera l'hiver ! Avec 5 milliards d'euros réservés au développement dans le cadre du grand emprunt, dont 2 milliards pour les technologies vertes, le secteur des cleantechs revêt une nouvelle forme de légitimité. Adoubée par l'Etat, l'ensemble de la filière ne devrait toutefois pas en profiter, quelques projets monopolisant les fonds.

      La somme allouée aux énergies renouvelables et décarbonées devrait être découpée en deux grands pôles, le premier consistant en un appui à des projets novateurs de plates-formes technologiques ou de démonstrateurs. L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe) sera chargée de sélectionner les dossiers susceptibles de recevoir une part des subventions. Parallèlement à ce premier lot d'un montant de 1,5 milliard d'euros, la différence sera engagée en faveur de la constitution de « pôles d'excellence » associant entreprises et institutions publiques dédiées à la recherche.

      «Cinq à dix instituts de ce type seront créés, en cohérence avec la logique des pôles de compétitivité », a expliqué Nicolas Sarkozy, l'Ifremer, L'INRA ou le CNRS constituant des exemples d'organismes pouvant potentiellement profiter de cette somme. Le Commissariat à l’énergie atomique, fraîchement renommé CEA² pour « Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives », va notamment orienter ses recherches vers les énergies renouvelables, symbole de la nouvelle ère qui s'ouvre en la matière.

      Cet effort d'origine publique n'est toutefois pas le seul, comme le prouvent de nombreuses expériences menées à travers le monde. Une étude réalisée par HSBC à partir des plans de relance établis par quinze pays évaluait en mars dernier le total des investissements verts à 342 milliards de dollars; une somme légèrement réévaluée à la baisse aujourd'hui mais qui reste conséquente en regard des capitaux précédemment investis. En Grande-Bretagne, les fonds initialement prévus seront complétés par l'autorisation du déploiement de compteurs électriques intelligents.

      Pas de répit non plus dans le privé. Après avoir subi les conséquences de la crise, les transactions dans le domaine des technologies vertes connaissent une remarquable envolée, comme en témoignent les chiffres publiés par Green Univers: le nombre de deals a doublé en France entre le second et le troisième trimestre; leur montant s'est lui aussi apprécié. Les fusions-acquisitions ont toutefois fortement été affectées par la dégradation du contexte économique, une situation qui devrait s'arranger l'an prochain selon les experts.

      « La France est un pays inexistant pour les clean tech.Nous avons près de 10 ans de retard sur l’Allemagne et 4 ans sur la Californie ! », déplorait récemment sur le site spécialisé Novethic David Dornbush, président de l'association Clean Tuesday. La donne commence seulement à changer, mais la mécanique semble enclenchée.

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      1917 2009-12-18 07:00:54 2009-12-18 06:00:54 open open green-business-les-cleantechs-soutenues-par-le-grand-emprunt publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Climat social sensible: la communication des entreprises en question http://www.problematiques.fr/1911-climat-social-sensible-la-communication-des-entreprises-en-question Mon, 21 Dec 2009 06:00:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1911 La mise en exergue de nombreux suicides liés au travail ces dernières semaines oblige les entreprises, par ailleurs bousculées par la crise, à réorienter leur discours et leur action.

      Les PME seront, dans le prochain classement des entreprises « où il fait bon travailler », séparées... mais pour y figurer, il faudra toujours payer. Le palmarès annuel mené par Great Place to Work constitue toujours, en dépit de nombreuses imperfections, le classement de référence en matière d'épanouissement professionnel, et une référence en or pour les firmes y figurant. Un exemple particulièrement fort en matière de marketing RH.

      Les premières éclaircies sur le marché du travail apparaissent seulement, mais les entreprises se positionnent déjà comme des recruteurs en puissance, prêts à s'engager en faveur de leurs collaborateurs et dans diverses actions sociales. La crise a mis en exergue une demande forte de valeurs de la part de l'opinion. Les récentes campagnes institutionnelles de Bouygues (« Donner aux salariés plus qu'un salaire ») ou de Danone le prouvent: les entreprises dépassent le seul cadre de leur activité pour tenter d'introduire du sens dans leur action.

      Ces récentes opérations de communication, plus ou moins doublées de résultats concrets selon les firmes, témoignent d'une volonté et d'une nécessité de réimplantation de l'entreprise comme acteur social. La série de suicides révélée chez France Télécom a marqué les esprits, le travail étant considéré comme un fardeau, et non plus comme un moyen de se réaliser et d'œuvrer en équipe. Les lourds objectifs imposés aux salariés de l'opérateur historique, contraint de passer d'un monopole à un paysage ultra-concurrentiel, ont fait office de déclencheur.

      Mieux prendre en compte les risques psychosociaux

      Cette nécessité de réinscrire l'entreprise dans son environnement émane également de l'action politique. Afin de contrecarrer l'émoi suscité par les événements s'étant déroulés à France Télécom, le ministre du Travail et des Relations sociales Xavier Darcos a annoncé, mi-octobre, une série de mesures visant à prévenir le stress au travail. Les entreprises sont mises au pied du mur: elles seront obligées de négocier sur cette thématique, ou feront l'objet d'une sensibilisation selon leur taille. 66% des Français déclaraient ressentir, à cette période, de plus en plus de stress au travail.

      Le nombre de formations liées à la prévention des risques psychosociaux connaît actuellement une explosion, symbole de l'importance désormais accordée à cet enjeu crucial en matière de politique de ressources humaines. Retenir les meilleurs éléments, gérer les compétences, et définir une organisation plus adéquate du travail ne peut plus se concevoir sans prendre en compte les conséquences psychologiques et sociales qu'elles engendrent.

      « Avant la crise de 2008, notre direction générale se posait déjà la question de mieux concilier la performance économique de l’entreprise avec sa responsabilité humaine », expliquait récemment au site spécialisé Focus RH Annick Verdier, DRH de BNP Paribas Personal. Dans l'oeil du cyclone, les banques ont dû redoubler d'efforts pour gommer une image mise à mal par les difficultés économiques et diverses affaires, et affirmer leur poids en matière d'emploi. Annick Verdier insiste cependant sur la contrepartie de l'implication de l'entreprise: chaque collaborateurs a pour devoir d'« exercer pleinement son métier ».

      Un « contrat » entre employeurs et salariés qui n'est pas une nouveauté en soi, mais dont les contours sont redéfinis à la faveur d'un contexte particulièrement sensible.

      Prochain rendez-vous RH le 5 janvier

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      1911 2009-12-21 07:00:14 2009-12-21 06:00:14 open open climat-social-sensible-la-communication-des-entreprises-en-question publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Recherche et développement: quid des délocalisations ? http://www.problematiques.fr/1915-recherche-et-developpement-quid-des-delocalisations Tue, 22 Dec 2009 06:00:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1915 Les motivations des firmes pour délocaliser leur politique d'innovation ne sont plus seulement d'origine financière. L'Inde mène une offensive particulièrement marquée en matière d'informatique.

      L'Inde, futur champion mondial de la R&D ? Les investissements en recherche et développement sur le sol indien progressent de 23% par an, une performance remarquable dans un contexte de restriction des coûts, crise oblige. Le nombre de centres dédiés à l'innovation a triplé en l'espace de dix ans dans le pays, selon le cabinet de conseil indien Zinnov. Une étude menée par Booz&Co met en exergue le rôle des entreprises spécialisées en technologies de l'information dans ce développement: elles consacrent en moyenne 11,4% de leur chiffre d'affaires à la R&D, talonnant la pharmacie (12%).

      De récents projets confortent le leadership progressivement pris par l'Inde en matière d'innovation dans le secteur IT. Des fonctions liées à l'informatique interne d'Airbus viennent ainsi d'être confiées à Mahindra Satyam, si l'on en croit l'Economic Times of India. La signature du contrat triannuel, d'un montant de 20 millions de dollars, trouve notamment sa source dans la faiblesse du dollar, un élément particulièrement fort dans les décisions des entreprises actuellement. Dans un tout autre secteur, ce sont également les effets de change qui motivent la décision prise par Daimler de transférer la production de la Mercedes Classe C de l'Allemagne aux Etats-Unis.

      Les taux de croissance enregistrés au sein des pays émergents expliquent aussi le basculement des centres de recherche vers l'Inde ou la Chine: ces Etats constituant les marchés de demain, il devient plus cohérent de transférer des étapes de la production près des lieux de vente... avec des coûts de main d'oeuvre bien moindres qu'en Europe ou en Amérique du Nord. En délocalisant en Chine sa R&D, ST Microelectronics comptait ainsi accroître la pénétration de ce marché. Cet exemple tiré de l'industrie des semi-conducteurs reste toutefois à tempérer: en matière d'usinage et de sortie des produits finis, les réacheminer vers leur lieu de vente peut s'avérer plus coûteux, d'où l'émergence d'un phénomène de relocalisation.

      Développement de compétences

      Ces mouvements démontrent les faiblesses du crédit d'impôt recherche, pourtant attractif si l'on en juge les modalités: l'Etat accorde aux entreprises un crédit d'impôt allant de 30% à 50% (la première année) des dépenses de R&D effectuées en France, dans la limite de 100 millions d'euros investis (5% au-delà).

      Un rapport déposé en juillet dernier par le député UMP Gilles Carrez remet en doute les récents efforts consentis en la matière: « le coût du crédit d’impôt est directement lié aux évolutions législatives du dispositif », était-t-il expliqué. Plus surprenant, « c’est le secteur des services qui (...) représente près des deux tiers des créances, en particulier les entreprises de services bancaires et d’assurance ». En clair, le CIR peine à toucher sa cible et à pousser l'innovation dans l'Hexagone.

      Les objectifs financiers, même s'ils demeurent essentiels dans la décision des entreprises à délocaliser leur recherche, ne sont plus primordiaux. La recherche de compétences ou de savoirs-faire spécifiques est également en train de prendre de l'ampleur, développement de ces marchés et élévation du niveau d'éducation obligent. La puissance de China Mobile, premier opérateur mondial en nombre d'abonnés, permet ainsi à IBM d'affirmer son expertise en matière d'analyse du trafic téléphonique. Le niveau d'excellence atteint par les mathématiciens indiens a conduit General Electric a inaugurer, il y a dix ans, un centre basé à Bangalore en charge des algorithmes pour ses produits les plus complexes. Même Tefal s'y est mis concernant la cuisson du riz...

      Dans ce contexte, difficile pour les économies occidentales de retenir leurs firmes. Les gouvernements ne baissent cependant pas les bras, comme le montrent les dernières annonces en France: réorganisation du tissu de pôles de compétitivité, provision de sommes notamment destinées au numérique, soutien aux entreprises de taille intermédiaire. La renaissance d'une véritable politique d'innovation et tournée vers l'industrie ?

      Rendez-vous le 4 janvier. Joyeuses fêtes !]]>
      1915 2009-12-22 07:00:44 2009-12-22 06:00:44 open open recherche-et-developpement-quid-des-delocalisations publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 158 yves.spale@gmail.com 82.251.63.66 2009-12-27 15:31:36 2009-12-27 14:31:36 1 0 0 159 pub.brunet@neuf.fr 93.182.204.239 2009-12-31 13:40:55 2009-12-31 12:40:55 1 0 0
      Crystal_Clear_app_kghostview http://www.problematiques.fr/168-dix-outils-dintelligence-competitive/crystal_clear_app_kghostview Sat, 26 Dec 2009 11:07:25 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/crystal_clear_app_kghostview.png 171 2009-12-26 12:07:25 2009-12-26 11:07:25 open open crystal_clear_app_kghostview inherit 168 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/crystal_clear_app_kghostview.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Dix outils d'intelligence compétitive http://www.problematiques.fr/168-dix-outils-dintelligence-competitive Sat, 26 Dec 2009 11:08:18 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=168 Internet a profondément modifié la façon de travailler dans les entreprises. L'article ici incriminé en est un nouvel exemple. En présentant dix outils destinés à la pratique de l'intelligence compétitive, Jean-Yves Huwart, fondateur du think-tank (club de réflexions) belge Entreprise globale, prouve que le benchmarking et la maîtrise de l'information stratégique ne sont plus seulement l'apanage des spécialistes. Définir les stratégies appropriées pour optimiser ses avantages par rapport à la concurrence, identifier les dernières innovations des autres entreprises présentes sur un segment de marché ou revenir sur leurs orientations passées: les services en ligne sélectionnés par l'auteur permettent de faciliter la recherche d'informations sur d'autres firmes. Ces outils sont d'autant plus accessibles du fait qu'ils sont notamment édités par des acteurs majeurs de l'internet, connus de tous.C'est notamment le cas de Yahoo! Site Explorer, qui génère une liste de liens pointant vers un site web donné, de Google Trends, pour mesurer le volume de trafic pour une URL préalablement déterminée, ou Google Insights for Search, permettant de déterminer les principales tendances en matière de recherche - idéal pour tester la popularité ou les attentes par rapport à un produit ou un marché  ! Microsoft, avec Keyword Forecast Tool, permet pour sa part d'anticiper l'émergence de mots-clés sur la Toile. L'usage de ces services permet notamment, au sein d'une entreprise, de se positionner par rapport à la concurrence:
      • Fournir des outils d'aide à la décision à travers une batterie d'indicateurs
      • Découvrir ou anticiper les tendances prévalant sur internet
      • Comparer l'audience de sites internet (sur la base d'estimations)
      Des outils gratuits... qui pourraient presque remettre en cause le recours à des consultants, même si les services en ligne ne remplacent pas une analyse personnalisée de la situation de la firme.
      L'avis du gestionnaire de contenus - documentaliste: Réaliser une veille concurrentielle s'impose comme une des tâches pouvant prévaloir aux documentalistes au sein des entreprises, notamment parmi les PME. Les services présentés par l'auteur permettent de mener à bien cette tâche à moindres frais, même s'ils ne remplacent pas une revue de presse et de web la plus régulière et la plus approfondie possible (il faut veiller à rester dans les limites de la légalité). S'approprier quelques-uns des dix outils proposés permet de compléter de manière originale et efficace le travail traditionnel du documentaliste ou du veilleur. ]]>
      168 2009-12-26 12:08:18 2009-12-26 11:08:18 open open dix-outils-dintelligence-competitive publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last 184 mumgne@iesbao.com http://uygiwrzkknnu.com/ 213.191.146.122 2010-06-28 01:25:16 2010-06-27 23:25:16 wuremizcluuu, [url=http://bipxtpjdqemt.com/]bipxtpjdqemt[/url], [link=http://zuciofsrqrrc.com/]zuciofsrqrrc[/link], http://rnsenpvyirtm.com/]]> spam 0 0
      LOUPE http://www.problematiques.fr/174-%e2%80%9cl%e2%80%99ignorance-coute-plus-cher-que-l%e2%80%99information%e2%80%9d/loupe Sat, 26 Dec 2009 11:32:00 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/loupe.jpg 175 2009-12-26 12:32:00 2009-12-26 11:32:00 open open loupe inherit 174 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/loupe.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata veille http://www.problematiques.fr/182-comment-choisir-une-solution-de-veille/veille-2 Tue, 29 Dec 2009 18:31:38 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/veille.jpg 183 2009-12-29 19:31:38 2009-12-29 18:31:38 open open veille-2 inherit 182 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/veille.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata veille http://www.problematiques.fr/182-comment-choisir-une-solution-de-veille/veille-3 Tue, 29 Dec 2009 18:39:24 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/veille.gif 185 2009-12-29 19:39:24 2009-12-29 18:39:24 open open veille-3 inherit 182 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2009/12/veille.gif _wp_attached_file _wp_attachment_metadata netvibes_white http://www.problematiques.fr/?attachment_id=194 Sat, 02 Jan 2010 21:38:53 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/netvibes_white.png 194 2010-01-02 22:38:53 2010-01-02 21:38:53 open open netvibes_white inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/netvibes_white.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata L'année de tous les possibles http://www.problematiques.fr/1923-lannee-de-tous-les-possibles Mon, 04 Jan 2010 06:00:39 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1923 Edito. Parler, il y a un an, d'un retour rapide à la croissance était difficilement imaginable... et pourtant. Les dernières prévisions de Goldman Sachs sont pour le moins optimistes: en recul de 0,8% en 2009, l'économie mondiale devrait voir son PIB s'accroître de 4,4% en 2010 et de 4,5% en 2011. Ces chiffres, sont, rappelons-le, le fruit d'un exercice de prospective, lequel n'exclut pas des perspectives plus sombres.

      L'évolution du nombre de chômeurs en témoigne, et ce ne sont pas les failles du Pôle emploi, lequel célèbre sa première année d'existence, qui arrangeront les choses. Quant au déficit des Etats, il demeure pour le moins inquiétant.

      D'autres éléments mobiliseront aussi l'attention. L'urgence écologique, d'abord, avec la nécessité de ne pas reproduire, en décembre prochain à Mexico, le fiasco de la conférence de Copenhague. Le déroulement des négociations préparatoires, suivi de près sur le site, laissait déjà apparaître la fracture entre économies industrialisées et émergentes.

      La place prise par les pays émergents, d'autre part. Entre 1998 et 2008, les pays dits industrialisés ont contribué à 54 % à la consommation mondiale. Sur les dix prochaines années à venir, le rapport de force est amené à s'inverser (pays émergents: 51%, pays développés: 49%).

      Ces chiffres ne constituent qu'un avant-goût de ce qui nous attend cette année en termes d'actualité économique et sociale. Un menu pour le moins riche, dans le prolongement des grandes thématiques de 2009. Preuve de l'importance d'un travail de décryptage de l'actualité, le nombre de lecteurs s'est considérablement accru sur le site (+ 50% sur l'année). L'effort rédactionnel a été développé en parallèle: lancement des chroniques Environnement en janvier dernier, Green business en février et Ressources humaines en mai. Des rendez-vous aujourd'hui plébiscités.

      En 2010, Problématiques.fr continuera à évoluer, toujours fidèle à sa ligne éditoriale mise en place il y a maintenant deux ans: décrypter l'actualité avec recul et profondeur; défricher des tendances fortes de société, porter un regard différent sur le monde qui nous entoure. Dans un monde qui bouge et qui vient de connaître une crise sans précédent, s'informer est plus que jamais essentiel. Raison de plus pour faire découvrir le site à vos proches, accroître sa notoriété... Un développement qui passe aussi par votre implication.

      Meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

      Franck Stassi

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      1923 2010-01-04 07:00:39 2010-01-04 06:00:39 open open lannee-de-tous-les-possibles publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Cinq raisons de recruter malgré la crise http://www.problematiques.fr/1932-cinq-raisons-de-recruter-malgre-la-crise Tue, 05 Jan 2010 06:00:16 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1932 Problématiques.fr lance un recueil des opportunités incitant à l'embauche. Gestion, enseignement, internet: et si 2010 pouvait être l'année de la reprise ?

      A l'heure où le chômage poursuit sa progression – de manière plus modérée, en novembre, toutefois -, de nombreuses initiatives permettent, localement, d'enrayer l'hémorragie. Parallèlement à ces actions, le recrutement évolue, avec l'utilisation croissante des nouvelles technologies. Des secteurs d'activité tiennent aussi tête à la crise. Autant de raisons qui permettent aujourd'hui de proposer cinq raisons de recruter malgré la crise... Une liste à développer avec vos témoignages.

      1. Un enseignement plus performant pour les jeunes diplômés

      Le dernier classement de Shanghai a permis à une poignée d'établissements français de progresser au sein de cette liste de référence. L'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6), Paris-Sud-Orsay (Paris 11), spécialisés dans l'enseignement des sciences et des mathématiques, et l'Ecole normale supérieure de Paris, les trois seuls établissements universitaires français du classement, gagnent en visibilité.

      Les écoles de commerce font également leur révolution. Le CERAM Business School et le Groupe ESC Lille ont fusionné l'été dernier, donnant naissance à Skema, premier établissement français en nombre d'étudiants. A Nantes, Audencia a démarré l'année scolaire avec de nouvelles valeurs, consignées dans une charte totalement refondue et mise en ligne. Objectif: accroître la visibilité de l'établissement et proposer une identité singulière au sein d'un environnement mondialisé.

      2. Des besoins spécifiques pour gérer la crise

      Expérimentés, dotés d'une solide connaissance de leur secteur d'activité et maitrisant les règles de gestion, les managers de transition sont dotés du profil « idéal » en temps de crise. La gestion de l'entreprise est confiée à un expert externe afin de piloter une phase de changement. Mener un projet stratégique, rentabiliser l’outil de production, gérer une forte croissance (ou l'inverse): les occasions sont nombreuses. La fonction enregistre une croissance de 20% par an . L'activité des professionnels du capital-retournement a également progressé avec la crise.

      3. De nouveaux leviers de recrutement

      Difficile, pour tout bon recruteur, de passer à côté des réseaux sociaux. Viadeo ou Linkedin se sont imposés chez les professionnels de l'emploi et des ressources humaines, et parmi les candidats potentiels. En poste ou en recherche d'emploi, il est désormais aisé de se faire coopter par le biais de ces sites internet spécialisés. Ils complètent les classiques job boards (sites de diffusion d'offres d'emploi). Les firmes soignent également leur image employeur par le biais des outils Web 2.0 ou de rencontres au sein d'établissements d'enseignement.

      4. Le développement de la rupture conventionnelle

      La relation employeur-salarié remise à plat ? Pas totalement, mais presque. Introduite par l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008, la possibilité de recourir à une rupture du contrat de travail à l'amiable semble avoir conquis les directions des ressources humaines. Le licenciement s’avère particulièrement long mais plus avantageux pour le salarié, tandis que la démission n’ouvre pas droit aux indemnités: à mi-chemin entre ces deux options, la rupture conventionnelle du contrat de travail a redéfini les contours de la fin de contrat.

      5. Des secteurs en pleine expansion

      600.000 emplois crées en France d'ici à 2020: le secteur de l'environnement, et plus particulièrement des énergies renouvelables, tire son épingle du jeu. Stimulé par le Grenelle, il est amené à se développer dans les années à venir, englobant tous les niveaux de diplôme, de l'installation à la conception. A noter cependant que la pénurie de professionnels pourrait pénaliser la création de 500.000 emplois liés à l’environnement d’ici à 2020. L'offre de formation s'installe lentement, notamment par le biais de l'alternance.

      Les embauches de cadres à la hausse

      Les dernières prévisions de l'Apec tablent sur 82.000 à 101.000 embauches de cadres sur la période fin 2009-début 2010. Le nombre d'offres confiées à l'Agence nationale pour l'emploi des cadres a progressé de 8% entre novembre 2008 et novembre 2009, une hausse timide mais néanmoins encourageante en regard des statistiques particulièrement mauvaises accumulées ces derniers mois. Les secteurs de la santé, du social et de la culture constituent les principaux pourvoyeurs d'emplois, en continuant à émettre des offres. A contrario, le repli continue dans l'informatique et la R&D.

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      1932 2010-01-05 07:00:16 2010-01-05 06:00:16 open open cinq-raisons-de-recruter-malgre-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Les clés pour investir en 2010 http://www.problematiques.fr/1940-les-cles-pour-investir-en-2010 Wed, 06 Jan 2010 06:00:04 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1940 Croissance, chômage, consommation, crédit, valeurs moyennes: tous les éléments à prendre en compte avant d'aborder une nouvelle année boursière.

      Avec un CAC 40 en hausse de 22,32% sur l'année 2009, les investisseurs peuvent souffler. Une performance qui tranche avec le bilan calamiteux de 2008, année particulièrement marquée par la crise avec un indice dévissant de 42,68%. Les douze derniers mois peuvent se diviser en une phase de chute, jusqu'au point bas du 9 mars (clôture à 2.929,19 points) suivie d'une phase de rebond (+ 56%). Les perspectives pour 2010 incitent à la prudence, les éléments micro et macroéconomiques témoignant d'une persistance de certains symptômes de la crise.

      Une petite poussée de croissance ? Qu'elles émanent du gouvernement ou de l'Office français des conjonctures économiques, les prévisions de croissance du PIB pour 2010 sont particulièrement proches. Le premier vise un accroissement de 0,75% pour 2010 (après un recul estimé à 2,25% en 2009), tandis que le second table sur une hausse de 0,8% cette année. Seuls les analystes de BNP Paribas se permettent d'être plus optimistes avec un chiffre pour le moins audacieux de 1,5%. L'établissement bancaire est toutefois en ligne avec les autres entités concernant les prévisions pour l'année écoulée.

      Chômage: toujours plus haut ! 7,4% de la population active en 2008, 9,1% en 2009 et 10,5% pour 2010: les estimations du taux de chômage réalisées par l'OFCE, plus pessimistes que celles du gouvernement, témoignent d'une dégradation du marché de l'emploi particulièrement inquiétante en dépit des nombreuses mesures adoptées ces derniers mois. Même si les chiffres relatifs au mois de novembre font part d'une reprise de l'intérim et d'un ralentissement du nombre de destructions d'emplois, les perspectives sont très moroses. Une situation qui pourrait peser sur la consommation des ménages.

      A la recherche de la consommation perdue. Les ménages seront plus que jamais au centre de l'attention. C'est de leur comportement qu'émanera la majeure partie de la croissance tant attendue. La diminution des primes à la casse automobiles devrait constituer un frein particulièrement fort, tandis que nombreuses sont les inquiétudes prononcées sur la solidité du crédit. Les dernières données communiquées par la Banque de France (3,7% de croissance sur un an) sont positives, la chute des taux favorisant la demande. Le résultat des soldes, qui se sont ouvertes cette semaine, sera scruté de près.

      Doutes sur les capacités financières des entreprises. C'est la dégringolade en termes d'octroi de crédits aux entreprises: la chute de 17,5% constatée entre novembre 2008 et novembre 2009 est de mauvais augure concernant les capacités d'investissement et de financement des firmes. Le recours de grandes entreprises aux marchés obligataires et le ralentissement de l'activité peuvent constituer des éléments explicatifs. La Fédération bancaire française a organisé une série de rencontres entre dirigeants de banques et de PME.

      Cap sur les petites et moyennes valeurs. Leur capitalisation boursière n’excède pas 1,5 milliard d’euros, et pourtant: les small&mid caps constitueront sans doute le compartiment boursier le plus suivi de 2010.L'indice européen des petites et moyennes valeurs s'est adjugé 53,48% sur l'année écoulée, un résultat qui rend le panier étudié particulièrement attractif. Les opportunités permises par la reprise favoriseront le redémarrage du marché des fusions-acquisitions et l'expansion de nombreuses firmes vers les pays émergents.

      Dans ce contexte, Frédéric Buzaré, responsable de la gestion actions chez Dexia Asset Management, estime que « si une grande partie des gains est derrière nous, il est possible d'envisager la poursuite du mouvement haussier en 2010, de 10 à 15% sur l'année ». Dans un entretien accordé au Figaro, il précise toutefois que cette éventualité dépendra notamment de l'action des banques centrales, qui devront parvenir à gérer et expliquer les évolutions prises en matière de politique monétaire.

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      1940 2010-01-06 07:00:04 2010-01-06 06:00:04 open open les-cles-pour-investir-en-2010 publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      “L’ignorance coûte plus cher que l’information” http://www.problematiques.fr/174-%e2%80%9cl%e2%80%99ignorance-coute-plus-cher-que-l%e2%80%99information%e2%80%9d Thu, 07 Jan 2010 06:00:32 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=174 L’ignorance coûte plus cher que l’information“, aurait dit J-F Kennedy, selon Christian Marcon et Nicolas Moinet, auteurs de L’intelligence économique (éd. Dunod). La question est donc ici celle de la veille, qui rentre dans le champ de l’intelligence économique - la maîtrise et la protection utile de l’information utile pour tous les acteurs économiques. La dimension de maîtrise de l’information est ici en jeu. Toutes les entreprises, de la TPE à la firme transnationale, sont concernées. Un projet d’urbanisme peut avoir d’importantes conséquences sur le chiffre d’affaires d’un petit commerce, ou un producteur de denrées alimentaires peut avoir affaire aux services concernés s’il n’a pas suivi les principes édictés à Bruxelles, par exemple. On distingue sept types de veilles permettant de faire face à différentes nouveautés ou menaces: la veille commerciale (suivi des clients, méthodes commerciales, image aupès des clients), la veille technologique (normes, process, avancées technologiques), la veille achat (santé financière des fournisseurs, nouveaux produits), la veille marketing (évolutions des parts de marché, innovations de rupture), la veille concurrentielle (ressources humaines, nouveaux acteurs), et la veille juridique (lois, décrets, réglementation). Cependant, l’entreprise qui fait de la veille se doit d’avoir un objectif et une cible précise, avec du personnel formé et disponible à l’éxécution de cette tâche. Bien que les professionnels de l’intelligence économique recherchent, analysent et diffusent des informations qualifiées de stratégiques, leur code de déontologie, s’il en ont adopté un, leur rappelle que les méthodes qu’ils emploient se doivent de rester légales.]]> 174 2010-01-07 07:00:32 2010-01-07 06:00:32 open open %e2%80%9cl%e2%80%99ignorance-coute-plus-cher-que-l%e2%80%99information%e2%80%9d publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock Introductions en Bourse: prime aux pays émergents http://www.problematiques.fr/1936-introductions-en-bourse-prime-aux-pays-emergents Thu, 07 Jan 2010 06:00:45 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1936 Les pays émergents se sont illustrés l'an dernier en Bourse. Les introductions en Bourse devraient suivre ces bonnes performances.

      En s'arrogeant 73% sur l'année 2009, l'indice MSCI Emerging Markets, établi à partir des capitalisations boursières dans vingt-six pays, donne le ton: les pays émergents peuvent afficher des performances aussi remarquables que les économies développées, d'autant plus qu'ils disposent d'un fort potentiel pour les mois à venir. Au 25 décembre, la Bourse de Shanghai (Chine) affichait un gain de 123% par rapport au 1er janvier 2009, Sao Paolo (Brésil) était en hausse de 80%, tandis que Bombay (Inde) ne déméritait pas avec une hausse de 78%.

      Une étude récemment publiée par le cabinet de conseil Ernest&Young permet de « légitimer » l'importance prise par les économies dites émergentes en indiquant que leurs firmes représentent désormais 30% des 1.000 premières entreprises mondiales, contre 22% en 2007 et seulement 10% en 2000. La décennie qui vient de s'écouler aura donc été, pour ces pays et en particulier le groupe des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), théorisé dès 2001 par Goldman Sachs, dont la croissance n'est plus à démontrer.

      La physiologie des entreprises de ces pays a considérablement changé en l'espace d'une dizaine d'années. Non seulement leur poids s'est accru sur la scène internationale, mais leurs caractéristiques financières se sont également améliorées pour les plus importantes d'entre elles. « Les entreprises des pays émergents ont des marges de rentabilité nettement supérieures à celles des pays développés », explique au Figaro Alexis Karklins Marchay, du département évaluation d’Ernst & Young.

      Ces firmes peuvent se targuer d'évoluer sur des marchés en forte croissance, et de bénéficier de coûts allégés notamment en raison d'une masse salariale moins importante. Le coût de la main-d'oeuvre et le cadre législatif plus allégé dans un grand nombre de secteurs sont également à prendre en compte, même si de nombreuses disparités sont à prendre en compte selon les pays.

      Au plus fort de la crise, entre septembre 2008 et mars 2008, au moment où les indices des économies développées dévissaient d'en moyenne 13%, Shanghai, Bombay et Sao Paulo étaient orientées à la hausse (+30%). Le sondage mené par Ernest&Young auprès des investisseurs institutionnels confirme que ces données positives sont scrutées de près par la communauté financière, 75% des personnes interrogées estiment que les introductions en bourse reprendront d’abord sur le marché chinois, puis en Inde (57%) et au Brésil (57%).

      Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l'Allemagne pourraient patienter jusqu'au second semestre 2011 dans le pire des cas pour enregistrer un rebond significatif du nombre d'appels aux marchés.

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      1936 2010-01-07 07:00:45 2010-01-07 06:00:45 open open introductions-en-bourse-prime-aux-pays-emergents publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      logo-it_400 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=204 Thu, 07 Jan 2010 18:23:21 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/logo-it_400.jpg 204 2010-01-07 19:23:21 2010-01-07 18:23:21 open open logo-it_400 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/logo-it_400.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata logo-it_400 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=205 Thu, 07 Jan 2010 18:23:54 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/logo-it_4001.jpg 205 2010-01-07 19:23:54 2010-01-07 18:23:54 open open logo-it_400-2 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/logo-it_4001.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Stress au travail: vers une prise de conscience collective ? http://www.problematiques.fr/1943-stress-au-travail-vers-une-prise-de-conscience-collective Mon, 11 Jan 2010 06:00:49 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1943 De récents travaux relancent le débat sur les conditions de travail et les risques psychosociaux qu'elles engendrent.

      De 1,9 à 3 milliards d'euros: tel était le coût du stress en France, selon l'Institut national de recherche et de sécurité et Arts et Métiers ParisTech. L'enquête, menée à partir d'études épidémiologiques sur une population active de 27,8 millions de personnes et de données macroéconomiques, inclut, dans cette estimation, les dépenses liées à l'absentéisme, aux décès prématurés et aux cessations d'activité.

      La somme, si conséquente soit-elle, n'est qu'une estimation a minima selon les auteurs, pour qui « les chiffres réels sont vraisemblablement bien supérieurs ». Le fait de délivrer un chiffre du coût engendré par la « situation de travail tendue », seul élément ici pris en compte associant forte pression et absence d'autonomie au travail, apparaît comme un révélateur pour le moins marquant de la situation en cours au sein de nombreuses entreprises, du fait de son caractère tangible.

      L'accroissement de cette somme, de 15% en l'espace de cinq ans, agit comme un marqueur de tensions délivrant de précieux éléments sur la dégradation des conditions de travail telles qu'elles sont généralement perçues. Réponse de l'organisme afin de s'adapter à un environnement donné, le stress a récemment fait l'objet d'un plan national, mis en place par le ministre du Travail Xavier Darcos en réponse aux suicides s'étant notamment déroulés chez France Telecom, suscitant une prise de conscience de la part de la classe politique.

      Plan national, rapport: des initiatives à suivre

      Les entreprises de plus de 1.000 salariés doivent engager des négociations avec les partenaires sociaux sur le stress au travail avant le 1er février 2010, date à laquelle un bilan sera présenté au Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT). Crée en 2008, le COCT a pour objectif de préciser les éléments devant être mesurés pour apprécier le niveau des risques psychosociaux. Des actions « d’information, des outils de diagnostic et des indicateurs d’action » sont par ailleurs prévues pour les petites et moyennes entreprises, à un rythme cette fois-ci indéterminé.

      Un rapport rendu par la commission de réflexion sur les conditions de travail, co-présidée par Jean-François Copé et Pierre Méhaignerie et rendu public mi-décembre, permet notamment de définir les facteurs devant être pris en compte au sein des différents dispositifs mis en place. Travailler mieux passe, selon les auteurs, par quatre objectifs prioritaires: rétablir le dialogue au sein du monde du travail (« réhumaniser » les conditions d'activité, renforcer les Comités d'hygiène et de sécurité), accroître les actions de formation, notamment des managers, promouvoir les comportements vertueux et mieux organiser les services de santé dans les entreprises.

      De nombreux experts mettent également en cause, en termes de conditions de travail, la généralisation des espaces ouverts (open-spaces). 60% des salariés français travaillent aujourd'hui dans de tels bureaux, une proportion qui ne cesse de s'accroître au gré des déménagements et des réimplantations nécessités par les gains de place et la mise en commun des compétences. De douze mètres carrés en moyenne, la taille des espaces de travail par salarié tend à se réduire, jusqu'à quatre dans les cas les plus extrêmes, selon Les Echos.

      Epuisement, peur, souffrance, tensions: les termes les plus cités au sein de ce débat incitent à la plus grande prudence de la part des entreprises. Carrefour vient ainsi d'engager une démarche de prévention des risques psychosociaux, motivée par dix-neuf suicides entre 2007 et 2009. Une situation pour le moins inquiétante qui pourrait jouer sur les conditions d'application du projet de réorganisation en cours dans la firme.

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      1943 2010-01-11 07:00:49 2010-01-11 06:00:49 open open stress-au-travail-vers-une-prise-de-conscience-collective publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Champagne: les bulles touchées par la crise http://www.problematiques.fr/1931-champagne-les-bulles-touchees-par-la-crise Tue, 12 Jan 2010 06:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1931 Les professionnels du champagne tentent de contre-carrer une crise liée à un recul des exportations et des stocks trop importants.

      Jusqu'à moins 25%. Les réductions consenties par certaines maisons de champagne reflètent la crise traversée par un secteur peu habitué à de telles périodes de turbulences. En dépit d'une croissance toujours perceptible sur le long terme, avec 3% de hausse des ventes annuelle moyenne, les expéditions de champagne devraient chuter de 13% entre 2008 et 2009. La France n'est pas non plus épargnée, avec des prix cassés pour stimuler la consommation.

      Les difficultés économiques n'ont pas épargné les ventes du précieux liquide, en recul jusqu'à 60% sur certains marchés étrangers. L'hémorragie est inquiétante: -31% au Royaume-Uni, -37% d'expéditions en Belgique entre janvier et août, -41% aux États-Unis, voire -57% en Italie.

      La nécessité réside aujourd'hui dans l'écoulement des stocks plutôt que sur la création de valeur, et dans l'adaptation de l'offre à la demande avec des produits moins onéreux, quitte à en passer par des sous-marques. La vente de bouteilles à leur prix de revient, constatée dans une poignée de cas extrême, témoigne de la nécessité de liquidités ressentie dans le secteur. La pression sur la trésorerie oblige les maisons de champagne à faire des sacrifices, en s'adaptant à un contexte économique difficile.

      Cette nouvelle posture est particulièrement visible si l'on en juge les références disponibles en rayon. Vranken fournit à Leclerc des bouteilles estampillées Germain, tandis que le fabricant des bouteilles Lanson propose également une marque plus accessible, Marquis de Vauzelle. Des noms moins prestigieux mais une origine qui le reste: les astuces des grands noms du champagne n'ont rien à envier à celles pratiquées dans de nombreux autres secteurs.

      L'aspect industriel et financier reprend le dessus sur le caractère «  haut de gamme » véhiculé par la profession. Taittinger ou Bollinger ont également recours à ce type de pratiques. Boizel Champagne Chanoine pourrait même réaliser 30% de ses ventes annuelles, pour l'année 2009, par ce biais.

      Les rendements comme variable d'ajustement

      Il reste, à l'heure actuelle, « des volumes à écouler alors que la demande dépendra de la vigueur de la reprise. Aujourd'hui, la logique est de baisser les rendements pour mettre sur le marché moins de volumes dans quinze mois », expliquait récemment au Journal des Finances Arnaud Guérin, analyste financier chez Portzamparc. Le Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC), qui rassemble les acteurs de la filière, devrait donc revoir à la baisse les objectifs de rendements par hectare, fixés avant le début des vendanges.

      Il assurait dès juillet dernier, dans un communiqué, s'enquérir de la situation et œuvrer en faveur de solutions pour parer à la crise. « L’interprofession prépare des mesures d’ensemble inscrites dans un cadre pluriannuel destinées à préserver la qualité des vins [...], à réguler le marché des raisins en ajustant le volume disponible en fonction de la demande des consommateurs et du niveau des stocks », indiquait alors le CIVC, comptant également prendre en compte les difficultés de trésorerie.

      Dans l'attente d'un déblocage de la situation, les producteurs tablent sur un rebond des ventes consécutif au déstockage pratiqué, et sur l'eldorado que représentent les pays émergents. La crise actuelle provoque néanmoins une vague de remous chez les vignerons, dont les instances représentatives sont ébranlées.

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      1931 2010-01-12 07:00:37 2010-01-12 06:00:37 open open champagne-les-bulles-touchees-par-la-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Green business: un hiver riche en projets dans l'éolien et le solaire http://www.problematiques.fr/1941-green-business-un-hiver-riche-en-projets-dans-leolien-et-le-solaire Wed, 13 Jan 2010 06:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1941 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. L'éolien et le solaire concentrent la majeure partie des initiatives dans les cleantechs, comme le prouve l'actualité récente. 2010, année des cleantechs ? Les annonces se sont succédées, ces dernières semaines, sur le financement des technologies propres et la création de nouvelles infrastructures destinées à la production d'énergie d'origine renouvelable. Même des marchés fortement affectées par la crise, comme le recyclage dont la chute du prix des matières premières a compromis les perspectives, font de nouveau l'actualité avec une vague de consolidation.

      Eolien: la Chine marque doucement son territoire

      Selon la fédération mondiale de l'éolien, le Global Wind Energy Council, la Chine est devenue, en 2009, le numéro trois mondial derrière l'Allemagne et les Etats-Unis, avec une puissance installée de 12,21 GW contre 25,17 GW outre-Rhin. Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine tire actuellement 70% de sa production d'énergie du charbon, une dépendance qu'elle souhaite réduire mais à pas comptés: en effet, une large partie de l'énergie éolienne n'est pas redirigée vers le réseau électrique. Une situation qui pourrait rapidement évoluer: les opérateurs du réseau électrique seront prochainement obligés, selon l'agence officielle Chine nouvelle, d'acheter aux producteurs d'énergie renouvelable la totalité de l'électricité qu'ils génèrent. L'actualité se déroule également au Canada, où le producteur d'énergie renouvelable Boralex a accueilli le fonds Cube Infrastructure Fund en Europe par le biais d'une augmentation de capital de 33 millions d'euros. Ce nouveau partenariat permettra à la firme d'accélérer ses investissements dans l'éolien, notamment avec l'acquisition de trois parcs en France, dont deux sont encore en construction. Situés en Picardie et en région Centre, ces nouvelles infrastructures ont fait l'objet d'une transaction d'un montant de 115 millions de dollars. A noter par ailleurs le projet de signature, selon Berlin, d'une lettre d'intention par les pays de l'Union européenne riverains de la Mer du Nord et l'Irlande pour la création d'un réseau électrique commun destiné à raccorder les éoliennes offshore.

      Solaire: Google revendeur d'énergie ?

      Avec « 9.212 panneaux solaires produisant 1,6 mégawatt d'électricité, l'installation est à même d'approvisionner 1.000 logements californiens, réduit nos émissions de Co2 et fait sens », ont expliqué la semaine dernière les dirigeants du moteur de recherche Google, dont le dépôt d'une demande d'agrément de revendeur d'énergie à la Commission américaine de réglementation de l'énergie a surpris les experts. La firme californienne souhaite obtenir davantage de marges de manoeuvre dans la gestion de son alimentation énergétique, notamment pour ses data centers, et trouver de nouvelles sources de revenus via sa filiale Google Energy. Il s'agit à l'heure actuelle d'une des principales sources de coûts de l'entreprise. Panasonic, plus connu pour ses téléviseurs que ses activités énergétiques, pousse également ses pions dans le solaire en souhaitant se hisser rang de leader du secteur au Japon d'ici 2013, et d'entrer dans le trio mondial d'ici à 2020. La récente acquisition de Sanyo est à l'origine de ce nouvel objectif, la firme étant en pointe sur certaines technologies photovoltaïques essentielles parmi lesquelles certaines cellules. « Nous sommes une entreprise qui est à même de faire ce que les autres ne peuvent pas: proposer des solutions pour la production, le stockage, la gestion d'énergie dans les immeubles, les maisons, les équipements périphériques et les appareils divers », a détaillé le PDG de Panasonic Fumio Ohtsubo. En Europe, les objectifs sont en revanche plus modestes pour le groupe d'électronique français STMicroElectronics, qui a conclu un accord avec Enel Green Power et Sharp pour la construction d’une usine de panneaux photovoltaïques à Catane, en Italie. L'investissement s'élève à 320 millions d'euros. Une nouvelle preuve de l'intérêt grandissant porté par les entreprises aux énergies renouvelables.]]>
      1941 2010-01-13 07:00:38 2010-01-13 06:00:38 open open green-business-un-hiver-riche-en-projets-dans-leolien-et-le-solaire publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Valorisation des déchets: tout reste à faire http://www.problematiques.fr/1900-valorisation-des-dechets-tout-reste-a-faire Thu, 14 Jan 2010 06:00:34 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1900 Les paramètres économiques freinent l'implication des entreprises dans le retraitement de leurs déchets. Les initiatives sont certes nombreuses, mais demeurent insuffisantes. 200 millions de tonnes de matières premières à vocation industrielle seraient enfouies ou incinérées chaque année. Le chiffre, impressionnant, témoigne de l'effort restant à fournir au sein des entreprises pour aboutir à un processus de valorisation de leurs déchets, en coopération avec des organismes dédiés. Même si de nombreux textes ou directives encadrent déjà le traitement des déchets, l'initiative individuelle reste la clef de voûte en la matière. L'amélioration du tri reste la première étape en vue d'une meilleure valorisation des déchets. La France ne valorise que 54% de ses plastiques, contre 80% dans les pays nordiques. Afin de limiter la production de déchets – ou de mieux l'exploiter – les firmes peuvent engager leurs propres programmes dédiés à l'environnement, parfois sous forme de recherche et développement pour les entités les plus importantes et évoluant dans ce secteur. Chez IBM, un impressionnant dispositif de collecte a été mis en place, permettant de récupérer plus de 42.000 tonnes de produits informatiques en fin de vie à l'échelle mondiale. La multinationale se met par ailleurs au recyclage en transformant d'anciens serveurs en de nouveaux. Le bois constitue un exemple d'implication à tous les niveaux. Chaque année, près de 17 millions de tonnes font office de déchets, un gisement de matières premières pour l'industrie papetière ou dans la menuiserie. Une étude sur la filière a récemment été lancée par la région Ile-de-France, visant à élaborer un plan d'élimination des déchets de chantiers. Qu'il soit traité ou non, le bois peut être affecté à différents emplois, soit par recyclage classique, soit par combustion. La transformation en granulés de chauffage est également en plein développement.

      Conception des produits: intégrer la valorisation en amont

      Plus problématique est, en revanche, le cas des nouveaux produits. Quid du recyclage ou de la valorisation des matériaux composites ou des panneaux solaires ? Une association s'apprête à instaurer un système de reprise des éléments photovoltaïques. L'enjeu, aujourd'hui, est d'associer l'enjeu écologique et la question de la fin de vie des produits dès leur conception, une prise en compte toutefois fortement génératrice de surcoûts. Les plastiques d'origine végétale, plébiscités pour leur caractère « vert », sont tout aussi délicats à traiter que ceux d'origine fossile ! 45% des déchets plastiques français sont encore mis en décharge. En Suisse, où cette pratique est interdite, le même taux avoisine les 100% grâce à un mélange de réglementation, de recyclage et de valorisation. Un frein de taille est à noter toutefois: l'enfouissement d'une tonne de plastiques coûte moitié moins cher que sa valorisation. En matière écologique, les critères économiques restent prédominants: la réduction du coût des technologies constitue sans doute le chantier prioritaire de ces prochaines années afin de démocratiser, également avec un appui réglementaire, la valorisation des déchets.]]>
      1900 2010-01-14 07:00:34 2010-01-14 06:00:34 open open valorisation-des-dechets-tout-reste-a-faire publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Comment choisir une solution de veille ? http://www.problematiques.fr/182-comment-choisir-une-solution-de-veille Thu, 14 Jan 2010 06:00:54 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=182 Je ne reviendrai pas, dans ce billet, sur l'intérêt d'adopter une solution de veille en entreprise - je m'y sus déjà étendu. En revanche, la façon de sélectionner et de mettre en place cette dernière est étroitement liée aux résultats attendus. Un guide pratique, publié au printemps dernier par le Journal du Net, constitue un atout pour les managers de l'information... et rejoint les thématiques abordées cette année en licence professionnelle Ressources documentaires et bases de données.Le tableau reproduit ci-dessous constitue un exemple en matière d'outils professionnels, et permet d'établir un lien avec les notions étudiées dans les différents cours ayant eu lieu lors du premier trimestre ou amenés à se dérouler dans les semaines à venir. Ontologies: en sciences de l'information, elles constituent l'ensemble structuré des termes et concepts représentant le sens d'un champ d'informations. Les concepts sont reliés entre eux de manière sémantique. →Langages documentaires Flash: technologie propriétaire lancée en 1996 par l'éditeur de logiciels américain Adobe pour ajouter des animations et des objets interactifs à une page web. →Technologies web, création de pages web côté client CMS: systèmes de management de contenus destinés à assurer la tenue technique et la mise à jour d'un site internet en séparant ces deux problématiques. Wordpress ou Drupal figurent parmi les plus connus. →Systèmes de gestion de contenus
      L'avis du gestionnaire de contenus-documentaliste Un exposé des critères de choix d'une solution de veille à la fois concis et pertinent, permettant d'établir un lien avec les enseignements dispensés lors de la formation. ]]>
      182 2010-01-14 07:00:54 2010-01-14 06:00:54 open open comment-choisir-une-solution-de-veille publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock
      desk http://www.problematiques.fr/?attachment_id=219 Thu, 14 Jan 2010 22:09:00 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/desk.jpg 219 2010-01-14 23:09:00 2010-01-14 22:09:00 open open desk inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/01/desk.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Temps de travail: la compétitivité de la France en question http://www.problematiques.fr/1947-temps-de-travail-la-competitivite-de-la-france-en-question Mon, 18 Jan 2010 06:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1947 La publication d'une étude sur la réduction du temps de travail permet de replacer les performances de la France dans un contexte européen. Le rôle des différentes politiques est mis en exergue. Depuis soixante ans, la durée annuelle du travail (nombre total d'heures travaillées par un travailleur en une année) n'a cessé de reculer dans les pays développés, cette baisse atteignant 25% sur un panel de dix économies présentant un PIB par habitant parmi les plus élevés. En Europe, avec 1.559 heures travaillées par an et par personne (chiffre atteint avec un taux d'emploi de 63%), la France se classe derrière la Suède, le Royaume-Uni et l'Espagne (1.775 heures, avec un taux d'emploi de 65% en 2007). L'Allemagne et les Pays-Bas sont, de ce point de vue, beaucoup moins compétitifs. Ce dernier pays ressort tout simplement comme le pays, parmi les dix Etats mesurés par l'Insee, où l'on travaille le moins (1.413 heures), aux antipodes de la Corée du Sud (2.165 heures). La notion de taux d'emploi correspond au rapport entre la population ayant un emploi et la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans selon les critères de l'Insee): cette variable revêt donc une certaine importance dans l'analyse de ces statistiques. L'accroissement de la place occupée par l'emploi à temps partiel est notamment à l'origine de la chute du nombre d'heures travaillées. Cette forme de salariat correspond à 17% des postes en France contre 47% aux Pays-Bas. La salarisation atteint certes aujourd'hui un taux proche de 90%, mais au prix d'une explosion de la part des salariés à temps partiel, grimpant de dix points lors de la dernière décennie dans l'Hexagone. La réduction collective du temps de travail, pointée du doigt dès 2002 par l'OCDE, joue également un rôle majeur dans cette tendance. « La France est aujourd'hui l'un des pays de l'OCDE où l'on travaille le moins. Si ce constat n'est pas totalement nouveau, la politique de réduction collective du temps de travail récemment mise en œuvre est encore venue accentuer ce trait. Au sein de la zone OCDE, cette politique ne trouve pas d'équivalent », accusait alors l'Organisation de coopération et de développement économiques, pointant du doigt les conséquences de l'instauration, en 1998 et 2000, des lois Aubry.

      Des effets des lois Aubry et TEPA

      Passée de 45,5 heures en 1950 à 39,2 heures en 1982, principalement sous l'effet de durcissements législatifs, la durée hebdomadaire moyenne du temps de travail a connu une nouvelle chute sous l'effet du passage aux 35 heures. Les effets liés aux jours de réduction du temps de travail octroyés, comptabilisés depuis 1998, ont grévé les performances de la France, même si les conséquences sociales ont permis de contrebalancer cette tendance et d'ouvrir la voie à de nouveaux modes de consommation. Pour l'OCDE, les mesures de réduction collective du temps de travail entreprises il y a une quinzaine d'années au Japon et en Italie n'ont pas eu d'effets aussi retentissants qu'en France, les horaires travaillés par actifs étant relativement conséquents dans le premier cas et les conventions collectives ayant réduit de manière importante l'impact de la loi dans le second. Les gains de productivité ont toutefois permis de modérer la hausse du coût horaire pour les entreprises, estime l'institution. Depuis la loi du 21 août 2007, les salariés bénéficient d'exonérations d'impôt sur le revenu pour la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires. Cette mesure, censée faire office de contrepoids aux 35 heures, a été battue en brèche par la crise économique. On observe toutefois un frémissement du nombre d'heures supplémentaires sur ces derniers mois. La compétitivité de la France en matière de temps de travail apparaît donc comme mitigée, les récentes politiques menées s'employant toutefois à restaurer une forme d'attractivité en la matière.]]>
      1947 2010-01-18 07:00:52 2010-01-18 06:00:52 open open temps-de-travail-la-competitivite-de-la-france-en-question publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Intelligence compétitive: réalisez votre propre veille concurrentielle http://www.problematiques.fr/1924-intelligence-competitive-realisez-votre-propre-veille-concurrentielle Tue, 19 Jan 2010 06:00:12 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1924 Internet a profondément modifié la façon de travailler dans les entreprises. Le benchmarking et la maîtrise de l’information stratégique ne sont plus seulement l’apanage des spécialistes.

      Définir les stratégies appropriées pour optimiser ses avantages par rapport à la concurrence, identifier les dernières innovations des autres entreprises présentes sur un segment de marché ou revenir sur leurs orientations passées: les services en ligne sélectionnés par l’auteur permettent de faciliter la recherche d’informations sur d’autres firmes. Ces outils sont d’autant plus accessibles du fait qu’ils sont notamment édités par des acteurs majeurs de l’internet, connus de tous. C’est notamment le cas de Yahoo! Site Explorer, qui génère une liste de liens pointant vers un site web donné, de Google Trends, pour mesurer le volume de trafic pour une URL préalablement déterminée, ou Google Insights for Search, permettant de déterminer les principales tendances en matière de recherche – idéal pour tester la popularité ou les attentes par rapport à un produit ou un marché  ! Microsoft, avec Keyword Forecast Tool, permet pour sa part d’anticiper l’émergence de mots-clés sur la Toile. L’usage de ces services permet notamment, au sein d’une entreprise, de se positionner par rapport à la concurrence:
      • Fournir des outils d’aide à la décision à travers une batterie d’indicateurs

      • Découvrir ou anticiper les tendances prévalant sur internet

      • Comparer l’audience de sites internet (sur la base d’estimations)
      L'intelligence compétitive a pris, ces dernières années, un nouveau tournant par le biais du développement de nombreux outils accessibles à tous sur internet, réseau qui permet également une circulation des informations inédite. Pour chaque type d’information, sa diffusion peut faire l’objet d’une évaluation. Un questionnement peut notamment intervenir, à ce sujet, à l'occasion du lancement d’un nouveau site internet ou de la préparation d'un événement public. Des outils gratuits qui pourraient presque remettre en cause le recours à des consultants, même s'ils ne permettent pas une analyse personnalisée de la situation de la firme.
      Notre sélection
      Google Trends: suivez la popularité d'un mot-clé ou d'un site internet (for websites) par le nombre de requêtes qu'il enregistre. Développé sur la base des statistiques obtenues par le moteur de recherche, Google Trends permet, sous forme de graphique, de déceler des tendances ou des centres d'intérêts forts. Dans le cadre de la veille concurrentielle au sens pur, il devient aisé de repérer l'origine géographique des recherches effectuées pour un site donné. Wayback Machine: revisitez la Toile ! Avec 150 milliards de pages recensées, Wayback Machine est sans doute l'outil le plus performant pour se rendre compte de la stratégie de communication d'une entreprise, sur internet, au cours des années passées. Malgré une fréquence d'indexation plus ou moins régulière selon l'importance du site, la plateforme permet de retrouver de nombreuses traces laissées sur le net. Un outil à la fois ludique et pratique pour toute recherche sur l'actualité passée d'une firme. Board Tracker: essentiellement basé sur des sites anglophones, ce moteur de recherche de nouvelle génération permet de suivre l'actualité des conversations en cours sur la Toile. Principalement basé sur des forums de consommateurs, il permet notamment de suivre les avis des internautes sur un produit donné (critiques, recommandations...). Cet outil de veille, encore en version bêta, surprend par sa facilité d'utilisation.]]>
      1924 2010-01-19 07:00:12 2010-01-19 06:00:12 open open intelligence-competitive-realisez-votre-propre-veille-concurrentielle publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 160 vincent.paes@wanadoo.fr http://www.economieetsociete.com/ 90.44.109.42 2010-01-19 11:42:48 2010-01-19 10:42:48 1 0 0
      Recrutement: une charte pour limiter le recours aux réseaux sociaux http://www.problematiques.fr/1950-recrutement-une-charte-pour-limiter-le-recours-aux-reseaux-sociaux Wed, 20 Jan 2010 06:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1950 Des professionnels du recrutement prennent des initiatives face à l'essor des plates-formes de socialisation. La signature d'une charte sur l'utilisation des réseaux sociaux, mi-janvier, entre sept organismes liés à la pratique du recrutement constitue un exemple fort d'engagement en matière d'exploitation des nouvelles technologies à des fins professionnelles. A l'heure où 45% des recruteurs déclarent consulter ces sites dans le cadre de leur activité professionnelle (29% sur Facebook et 26% sur LinkedIn aux Etats-Unis), les données communiquées sur la Toile par de potentiels candidats peuvent compromettre l'image véhiculée par ces derniers. L'initiative, prise par l'association A compétence égale, spécialisée dans la lutte contre les pratiques discriminatoires lors de l'embauche, a pour objectif d'introduire une dose d'éthique dans le cadre de l'usage des renseignements fournis sur les différents profils. Les réseaux sociaux professionnels seront ainsi à privilégier, une donnée à mettre en regard de la présence de Viadeo parmi les signataires. LinkedIn figure aussi parmi ce type de plateformes, des initiatives permettant de publier un CV en ligne étant nombreuses. Une clause de la charte semble plus difficile à mettre en application compte tenu du caractère développé de cette pratique: le recours aux moteurs de recherche et aux réseaux sociaux comme outils d’enquête pour recueillir ou s'informer sur d’informations d’ordre personnel, même publiques. Les recruteurs doivent y être sensibilisés et formés, selon la charte. Des sites plus spécialisés, comme 123 people, permettent d'agréger sur une seule page l'ensemble des sources d'information mentionnant le nom d'une personne donnée (profil Facebook, coordonnées et adresse courriel, documents...). Au-delà de la limitation du recours aux réseaux personnels et au démarcharge de profils en ligne, les signataires s'engagent à alerter les utilisateurs de ces plateformes sur la nécessité de vérifier le niveau de confidentialité des informations diffusées, ainsi qu'à rappeler aux gestionnaires de sites et aux hébergeurs leur rôle d'information quant à l'usage de ce type de sites. Le « droit à l'oubli numérique » doit être promu, une notion difficile à mettre en œuvre en raison du caractère mondial du réseau et de certaines plateformes. Ce document met en exergue les dérives liées aux réseaux sociaux, mais permet également de souligner l'importance prise par internet dans le cadre du processus de recrutement. La Toile est désormais incontournable, de nombreuses firmes ayant purement renoncé à la traditionnelle lettre manuscrite pour une gestion numérique, par courriel ou via des applications spécialisées telles que les solutions commercialisées par Taleo (gestion du recrutement et de la sélection de profils). Cette approche reste néanmoins différente de celle entreprise sur les réseaux sociaux, où l'emploi ne constitue pas le fondement de la plateforme... d'où les problèmes qui peuvent survenir.]]> 1950 2010-01-20 07:00:38 2010-01-20 06:00:38 open open recrutement-une-charte-pour-limiter-le-recours-aux-reseaux-sociaux publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Liens: électricité, dette et Haïti http://www.problematiques.fr/1951-liens-electricite-dette-et-haiti Thu, 21 Jan 2010 06:00:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1951 Retrouvez notre sélection hebdomadaire d'articles. Ce qu'il ne fallait pas manquer dans la semaine sur le Net: un panorama qui s'enrichit avec vos commentaires. ]]> 1951 2010-01-21 07:00:44 2010-01-21 06:00:44 open open liens-electricite-dette-et-haiti publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo La productivité du travail à l'épreuve de la récession http://www.problematiques.fr/1952-la-productivite-du-travail-a-lepreuve-de-la-recession Mon, 25 Jan 2010 06:00:21 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1952 La baisse de la demande a provoqué des réactions différentes en Europe et aux Etats-Unis. Les destructions d'emplois enregistrées outre-Atlantique ont permis d'accroître la productivité des firmes. Les Norvégiens, les Luxembourgeois et les Belges peuvent se réjouir. Ils figurent en tête des peuples les plus productifs au monde, selon le Conference Board, un institut économique américain. « On pourrait objecter que le niveau très élevé des salaires en Belgique incite puissamment les entreprises à augmenter la productivité, avec l'automatisation poussée des processus de production ou encore des restructurations », explique au quotidien belge L'Echo l'économiste en chef chez Dexia Jacques de Pover. Les performances des firmes en matière de productivité ont souffert pendant la crise: celle-ci a reculé l'an dernier de 1% aussi bien sur le globe qu'à l'intérieur de la zone euro. En Europe, la France (+0,3 % de productivité horaire du travail en 2009), la Pologne (+ 1,8%) ou l'Espagne (+ 3,8%) affichent des performances honorables sur cette période, tandis que la Grande-Bretagne (-1,9%) et l'Allemagne (-2,8%) sont à la traîne. Les données ont été obtenues par mesure de la productivité en valeur du travail, la production étant mesurée en termes monétaires (la valeur de la production) et non physiques (le nombre de quantités produites, particulièrement variable d'une entreprise à une autre). L'écart de productivité entre la zone euro et les Etats-Unis, qui n'a jamais été aussi important, en témoigne. Face à la baisse des carnets de commandes, les firmes européennes ont préféré opter pour des mesures de chômage partiel, entrainant des baisses de productivité. Des mesures de suppressions de postes et de réduction du nombre d'heures travaillées ont quant à elles été engagées outre-Atlantique, permettant de sauvegarder ce précieux indicateur de compétitivité. Réduire le nombre d'emplois à l'amorce d'une récession permet aux firmes d'accroître leur productivité, avant que la production ne diminue. La sortie de crise devrait permettre aux deux aires d'enregistrer de nouveaux gains de productivité, mais le doute est permis quant aux créations d'emplois tant attendues. La relation entre récession et productivité se vérifie notamment par le biais du taux d’utilisation des capacités de production, affecté par des mesures de restriction telles qu'un arrêt des chaînes de montage. Mesurer l'efficacité du système productif s'avère essentiel dans un contexte de mondialisation de plus en plus affirmé. La productivité d'une entreprise sera d'autant plus grande qu'elle produira une quantité donnée avec moins de facteurs de production – travail et capital. Un élément théorique à mettre en regard d'hypothèses pour le moins pessimistes formulées par de nombreux économistes: un faible usage des capacités de production dû à une demande encore médiocre, et de fortes incertitudes quant à la situation financière des entreprises. Dans ce contexte, la notion de performance revêt une importance particulière.]]> 1952 2010-01-25 07:00:21 2010-01-25 06:00:21 open open la-productivite-du-travail-a-lepreuve-de-la-recession publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo Pétrole: quelles perspectives pour 2010 ? http://www.problematiques.fr/1955-petrole-quelles-perspectives-pour-2010 Tue, 26 Jan 2010 06:00:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1955 Les prix de l'or noir ne devraient pas connaître une aussi forte variation qu'en 2009, estiment les spécialistes. La croissance de la demande émanant des pays émergents est néanmoins à prendre en compte.

      Le jeu de montagnes russes continue. Après une année 2008 à double tranchant, le prix du baril de brut a enregistré une hausse de 78% en 2009, sa plus forte progression depuis dix ans. A la différence de 1999, année marquée par des baisses de production, 2009 aura été marquée par un rebond des marchés financiers et des matières premières, symbole d'une éclaircie sur l'économie mondiale. Signe de cet optimisme, les perspectives concernant la demande mondiale de pétrole ont été revues à la hausse, tandis que la Chine poursuit sa croissance effrénée, qui passe notamment par une hausse de sa production d'or noir. Les prix, qui s'orientent vers une certaine stabilité, ne semblent pas réagir aux conséquences de l'hiver. Les sables bitumineux restent néanmoins le prochain défi des majors. « L'année 2010 sera une année de transition entre les inquiétudes sur la demande qui ont émaillé l'année 2009 et les inquiétudes sur l'offre qui caractérisent 2011 », expliquaient récemment les analystes de Barclays Capital. Panorama des enjeux à venir. Un début d'année relativement calme. Pas de mouvement particuliers à signaler depuis le début de l'année sur le front des cours du pétrole: en dépit de conditions climatiques pour le moins rugueuses, les prix n'ont pas entamé une course à la hausse. « Les stocks restent à des niveaux suffisamment élevés pour répondre à une hausse brutale de la demande hivernale », indique l'Opep dans son dernier rapport. Cette situation d'offre supérieure à la demande pèse sur les cours, qui semblent actuellement plafonner autour de 74 dollars le baril (WTI). Des perspectives pour le moins clémentes. La consommation mondiale de pétrole devrait s'apprécier de 1,7% cette année, selon les derniers chiffres publiés par l'Agence internationale de l'énergie. Cette hausse, qui fait suite à un recul de 1,5% sur l'année 2009. 86,3 millions de barils devraient être consommés par jour en 2010, contre 84,9 millions l'an passé. Cette progression émane uniquement des pays hors-OCDE, l'Inde et la Chine figurant parmi les principaux demandeurs. Les inquiétudes subsistent sur la consommation au sein des pays industrialisés, au premier rang desquels les Etats-Unis. La Chine dépendante des importations. L'empire du Milieu producteur d'or noir ! Selon le très officiel Bureau national des statistiques, la Chine a produit 189,5 millions de tonnes de pétrole brut en 2009, en retrait de 0,4% sur un an. Ce chiffre, légèrement en-deça de celui de ses importations, peine à s'améliorer, augmentant sa dépendance aux importations dans le cadre de sa consommation d'or noir. Celles-ci en représentent désormais 52%. Sa croissance, qui s'est certes tassée l'an dernier mais reste néanmoins particulièrement fulgurante, l'oblige à revoir son modèle d'approvisionnement énergétique, lequel passe notamment par un développement de l'éolien. Les sables bitumineux comme relais de la production. L'Arabie Saoudite reste le principal gisement de pétrole (262 millions de barils estimés), mais le Canada tire également son épingle du jeu en se plaçant en seconde position (175 milliards). Cette situation devrait évoluer dans les prochaines années, les sables bitumineux (mélange de bitume brut dû à des composants tels que le pétrole brut, le sable, l'argile minérale et l'eau) étant convoités par la plupart des compagnies pétrolières. Total prévoit ainsi d'en extraire 250.000 barils par jour d'ici à dix ans, contre 8.000 actuellement. 2010 marquera une étape décisive dans les plans des majors pour traiter les sables bitumineux et obtenir les concessions les plus avantageuses.]]>
      1955 2010-01-26 07:00:33 2010-01-26 06:00:33 open open petrole-quelles-perspectives-pour-2010 publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      1929-2009: une crise quasi-permanente ? http://www.problematiques.fr/1957-1929-2009-une-crise-quasi-permanente Wed, 27 Jan 2010 06:00:38 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1957 Fabienne Bock, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Est Marne-la-Vallée, proposait samedi dernier une conférence sur l'après-crise de 1929. Un constat s'impose: le système se nourrit de crises de manière presque continuelle. L'analyse de l'évolution économique depuis 1929, même accélérée, laisse songeur. Le système semble, in fine, constituer en une répétition de crises prévisibles par quelques événements annonciateurs : l'emballement sur les marchés actions (1929), le choc provoqué par la hausse des cours du pétrole (1973), ou bien encore le prêt massif à des ménages à la solvabilité douteuse (2008). Quelques étapes-clefs de l'histoire économique mondiale permettent de mettre en lumière les derniers événements. Entre 1944 et 1949, une vingtaine d'années après le fameux « jeudi noir » de Wall Street, on assiste, notamment dans le cadre des réponses faites à cette crise, à quatre créations d'ampleur mondiale : l'Organisation des Nations Unies, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque Mondiale et le GATT (General agreement on tariffs and trade), devenu l'OMC (Organisation mondiale du commerce). La signature des accords de Bretton Woods est par ailleurs à souligner. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le 22 juillet 1944, les alliés instaurent un système monétaire dont le pivot est le dollar, lui-même rattaché à l'or (les accords de Bretton Woods). Ce système de changes fixes permet notamment de limiter les tensions. Les autres monnaies ont pour référence le dollar. Le comportement relativement stable du système financier dû à ce système sera toutefois remis en cause en 1971, année à partir de laquelle un univers de monnaies flottantes fut institué, l'administration Nixon détachant le dollar de l'or. Les monnaies s'apprécient les unes par rapport aux autres, un facteur de la spéculation. L'accélération des communications par internet, avec un système de veille sur l'évolution du monnaie, constitue un élément de la fragilité du système. Quatre ans plus tard, le 20 octobre 1948, 23 pays signent un accord fondé sur la liberté des échanges par réduction des restrictions aux échanges, passant notamment par l'abaissement des droits de douane. Selon les promoteurs du GATT, les barrières douanières sont source d'affrontement. Une des causes de la gravité de la crise de 1929 résident dans un protectionnisme considéré comme excessif. En 1995, le GATT s'est mué en Organisation mondiale du commerce, fonctionnant toujours par négociations (les fameux rounds, dont celui de Doha, toujours en cours). Les Trente Glorieuses, période de forte croissance économique entre 1945 et 1974, sans véritables à-coups, avec à la suite une amélioration globale du niveau de vie des populations, est à souligner. Toutefois, les profits des entreprises décollent, au cours de ce laps de temps puis d'une façon davantage exacerbée par la suite, plus vite que les salaires. Les salaires, variables d'ajustement, ont donné lieu à des réactions pour le moins diverses : en Allemagne, une tradition de négociation tend à désamorcer les tensions, contrairement aux origines « révolutionnaires » du capitalisme français. En Grande-Bretagne, dans les années 1980, Margaret Thatcher a littéralement détruit le mouvement de syndicalisme, qui ne s'en est jamais vraiment remis. Une entreprise effectuée dans le cadre d'une désindustrialisation massive outre-Manche. A la fin des années 1950, le charbon est remplacé par le pétrole, alors particulièrement bon marché. Les pays occidentaux passent d'une situation de producteur à celle d'importateur, nouvelle donne dont ils expérimentent les désagréments dès 1973 : trois ans de crise dus à un accroissement du prix de la nouvelle énergie fétiche, des pays exportateurs (regroupés au sein de l'OPEP) s'organisant afin de tirer un meilleur revenu de leurs ressources. Après une phase de croissance nulle entre 1973 et 1975, place à la « croissance molle » : l'inflation pointe son nez, tandis que le chômage se diffuse en masse. Depuis 1973, la France a rarement connu une situation sous la barre des deux millions de chômeurs. Dans les années 1990, des crises sectorielles affectent l'économie mondiale. En 1997/1998, l'Asie et la Russie dépriment. La « nouvelle économie » prend l'eau en 1999/2000. La bulle internet éclate. L'indice Nasdaq, dédié à la cotation des valeurs technologiques outre-Atlantique, chutant de manière drastique en l'espace de quelques semaines. Le 15 septembre 2008, la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, conséquence d'un cercle entamé un an auparavant (fermeture de fonds d'investissement, faillite de la Northern Rock), fait l'effet d'un coup de tonnerre. Nouvelle crise, financière, aux origines américaines. Durant le boom du marché immobilier, dans les années 2000, les vendeurs ne se sont guère souciés de la viabilité des acquéreurs. Il s'agissait alors de continuer à vendre des maisons en pensant qu'un emprunteur pourrait revendre en finançant le coût de son crédit. La titrisation fait des ravages : les créances ont été revendues sous forme de packages dans le monde entier. Les ménages les plus endettés (subprimes) n'ont pu rembourser leur crédit, provoquant une crise aux conséquences également sociales. Quid de la prochaine crise ?]]> 1957 2010-01-27 07:00:38 2010-01-27 06:00:38 open open 1929-2009-une-crise-quasi-permanente publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Liens: crédit aux entreprises, capitalisme et iPad http://www.problematiques.fr/1958-liens-credit-aux-entreprises-capitalisme-et-ipad Thu, 28 Jan 2010 06:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1958 Retrouvez chaque jeudi une sélection de liens destinée à approfondir différents thèmes d'actualité. Ce panorama se construit avec vous: faites partager vos lectures par commentaire, par mail ou sur Twitter. ]]> 1958 2010-01-28 07:00:20 2010-01-28 06:00:20 open open liens-credit-aux-entreprises-capitalisme-et-ipad publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo Sécurité des données: les dangers du cloud computing et du Web 2.0 http://www.problematiques.fr/1912-securite-des-donnees-les-dangers-du-cloud-computing-et-du-web-20 Mon, 01 Feb 2010 06:00:11 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1912 L'hébergement des données par des prestataires externes et le développement des outils de publication représentent de fortes menaces sur la sécurité et les affaires des entreprises.

      Au cours du premier semestre 2009, 110 millions de personnes ont eu affaire à une perte ou à un vol de données numériques. Le chiffre, publié par le cabinet d'audit KPMG, met en exergue les risques encourus par les entreprises, qui tendent de plus en plus à externaliser la sauvegarde de leurs informations (cloud computing). Les utilisateurs ne possèdent plus leurs serveurs, mais accèdent à des services en ligne.

      Cette nouvelle tendance pourrait aggraver la situation de nombreuses firmes, déjà confrontées à des problèmes concernant la protection de leurs données. La soustraction d'un fichier par un salarié du service informatique d'HSBC à Genève, désormais en retrait de l'établissement bancaire, est un nouvel exemple de la faiblesse de n'importe quel système, si sécurisé soit-il. Deux risques majeurs sont identifiés dans le cadre de la sous-traitance de l'hébergement des données: l'accès à des informations confidentielles par un tiers – et leur diffusion -, et leur destruction.

      Des risques également encourus en hébergeant les précieux renseignements en interne. « Préalablement à l'embauche de tout nouveau collaborateur, le passé professionnel de celui-ci est passé au peigne fin. Tous les membres de l'équipe sont formés de façon approfondie », explique Google afin de rassurer les futurs utilisateurs de sa suite bureautique Google Apps, adoptée par un nombre croissant de firmes françaises, parmi lesquelles l'équipementier automobile Valeo (30.000 salariés qui accèdeent désormais à leurs documents en ligne).

      Des risques d'origine humaine

      Il n'en reste pas moins que le système peut connaître quelques faiblesses, la dernière en date remontant à fin septembre. Les courriels de l'université de Brown (Etats-Unis) étaient accessibles par n'importe quel internaute trois jours durant, à partir d'une simple requête effectuée sur le moteur de recherche. La publicité contextuelle placée à côté des courriels, en rapport avec les mots-clés de ces derniers, est également régulièrement remise en cause, bien qu'absente des versions payantes. A ces erreurs techniques s'ajoutent des failles d'origine humaine.

      Même si le piratage – ou hacking – constitue toujours la première source de vol ou de perte de données, l'intégrité des collaborateurs des firmes est aussi en cause. Aux échanges de courriels, première source de fuites (46%) s'ajoute la part croissante prise par les réseaux sociaux et les blogs, sur lesquels l'information peut être mise à jour par n'importe quel salarié en dehors de son lieu de travail, endroit plus propice que le contexte professionnel. Des échanges a priori informels peuvent rapidement basculer vers la divulgation d'informations, parfois sensibles. Les clefs USB, qui ont succédé aux disquettes, représentent également une menace pour la sécurité des entreprises.

      Dans ce contexte, la majorité des grandes firmes – le sujet reste encore insuffisamment pris en compte par les PME, pourtant dotées d'un fort potentiel économique -, soumettent des chartes informatiques à la signature des salariés nouvellement embauchés. La propriété de l'entreprise, l'usage d'internet et la mobilité figurent parmi les éléments récurrents de ces chartes, qui sont un élément pouvant permettre aux entreprises de se retourner en cas de malveillance.

      Entre 2008 et 2009, la soustraction de données en interne a progressé de 94%.

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      1912 2010-02-01 07:00:11 2010-02-01 06:00:11 open open securite-des-donnees-les-dangers-du-cloud-computing-et-du-web-20 publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 161 farhatdadi@yahoo.fr 41.231.163.2 2010-05-06 17:58:45 2010-05-06 16:58:45 1 0 0
      Comment les forestiers ont géré l'après-tempête de 1999 http://www.problematiques.fr/1935-comment-les-forestiers-ont-gere-lapres-tempete-de-1999 Tue, 02 Feb 2010 06:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1935 Dix ans après le terrible épisode climatique qui a traversé la France, le patrimoine forestier reprend vie, lentement mais sûrement, sur des critères écologiques.

      120 millions de mètres cubes de bois à terre, l'équivalent de quatre années de récolte. Des dommages estimés à 100 milliards d'euros. Le bilan, pour la filière forestière, des deux ouragans successifs de 1999 , s'est avéré particulièrement désastreux. Et pourtant, « on finit par dire merci à la tempête », indiquait récemment à Sud Ouest la propriétaire d'un domaine charentais ayant perdu 15.000 arbres tricentenaires suite à l'événement. Les conditions d'exploitation du bois ont changé, la gestion du patrimoine forestier a évolué, les espèces ont également été passées en revue.

      Et pour cause: l'aspect qualitatif a été au cœur de la démarche entreprise par l'Office national des forêts (ONF) et de nombreux propriétaires privés, les objectifs économiques rejoignant les préoccupations d'ordre écologique... une décennie avant l'engouement actuel pour les questions d'ordre environnemental. Le mot d'ordre de la recomposition forestière: la régénération naturelle. Des essences telles que le bouleau sont réapparues, des trouées se sont formées... Des graines ou des glands ont permis de concrétiser cette forme de résilience écologique.

      Régénération naturelle et biodiversité

      Avec des parcelles accueillant de nombreuses espèces, l'exploitation est plus difficile, mais la réaction différente de chaque type d'arbre constitue un rempart face aux aléas climatiques. La stratégie de reconstitution du patrimoine forestier a été formalisée par l'ONF à partir des précédentes expériences, en capitalisant sur un principe de base: les travaux de dégagement devaient favoriser le développement de jeunes peuplements. S'il n'était pas satisfaisant dans un délai de trois à quatre ans, le recours à la plantation a été effectué.

      La planification de l'entretien des domaines forestiers a non seulement permis de remettre à plat les priorités en termes de plantation et d'abattage, mais également favoriser la diversification des espèces. L'hétérogénéité du boisement apparaît en effet comme un des moyens permettant une meilleure résistance au vent, estiment de nombreux experts. Il s'agit aussi de prévenir les risques sanitaires. La régénération naturelle offre des garanties de provenance et d'enracinement, tandis que l'intervention humaine a ici pour objectif de préserver la biodiversité.

      Dans le Rhône, où on estime le reboisement des surfaces dévastées effectué à 95%, une étude approfondie de chaque espèce a été menée afin d'en définir les conditions de replantation. Les feuillus se sont arrogés le long des voiries en raison de leur faible conservation de la neige, tandis que le mélèze a le défaut de perdre ses « aiguilles en hiver tout en ayant une production équivalente à celle du douglas, donc quatre fois supérieure à celle du chêne », selon Gérard Cretet, technicien opérationnel, qui s'exprimait fin décembre dans Le Progrès.

      Dans les Landes, en revanche, la tempête Klaus de janvier 2009 a précipité une mutation des parcelles forestières particulièrement inattendue. Alors que le développement d'un pin nécessite une cinquantaine d'années et que la forêt a particulièrement souffert suite à deux catastrophes climatiques en une décennie, de nombreux sylviculteurs ont décidé de reconvertir leurs parcelles en fermes photovoltaïques, dédiées à la production d'énergie solaire. Un développement encore marginal mais qui n'entrave en rien, explique-t-on à la communauté de communes du Gabardan, l'objectif de replantation de l'intégralité des arbres défrichés d'ici à 2013.

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      1935 2010-02-02 07:00:52 2010-02-02 06:00:52 open open comment-les-forestiers-ont-gere-lapres-tempete-de-1999 publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      linked http://www.problematiques.fr/?attachment_id=228 Tue, 02 Feb 2010 15:41:24 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/linked.jpg 228 2010-02-02 16:41:24 2010-02-02 15:41:24 open open linked inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/linked.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Burnout: les managers face aux risques du surmenage http://www.problematiques.fr/1920-burnout-les-managers-face-aux-risques-du-surmenage Wed, 03 Feb 2010 06:00:34 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1920 L'actualité récente permet de mettre en exergue les risques liés à une trop importante pression engendrée par le travail.

      Une faute « inexcusable ». Le jugement du tribunal de sécurité sociale de Nanterre rendu le 17 décembre suite à la plainte de la veuve d'un salarié de Renault qui s'était suicidé en 2006 établit un lien entre les conditions de travail de ce dernier et le drame en question. « Il travaillait, persuadé qu'il était trop mal organisé pour finir son travail pendant les heures normales alors qu'en réalité, on lui demandait toujours plus », avait expliqué, plusieurs mois avant le jugement, son épouse.

      « Nous ne disposons, pour l’instant, d’aucune mesure spécifique concernant le surmenage de nos salariés », avouait à demi-mot, mi-décembre, un porte-parole de Philips à Liaisons sociales. La déclaration fait suite à la décision d'une cour d'appel néerlandaise rappelant la nécessité pour les employeurs de contrôler l'état de santé de leur personnel, au-delà des seuls critères physiques.

      Au centre de cette autre affaire, un comptable passant de 60 à 80 heures hebdomadaires à son bureau. Son ancien employeur avait argué, en 2001, lors de sa demande d'accessibilité au régime d’indemnisation des maladies professionnelles , que le salarié incriminé était censé connaître ses propres limites du fait de sa formation, et qu'il était autonome dans l'exercice de ses fonctions.

      Ces deux cas, à l'épilogue différent mais aux racines quasi-similaires, illustrent le syndrome du surmenage au travail, également appelé « burnout » (épuisement professionnel). L'environnement professionnel et des paramètres d'ordre individuel influent au sein de la formation d'un stress prolongé notamment lié à l'intensité et à la quantité de travail qui incombe à l'individu concerné. Le psychanalyste américain Herbert Freudenberger, connu pour ses travaux menés à ce sujet dès 1974, mettait en avant la perte de motivation consécutive à une frustration liée à un manque de résultats, ainsi qu'un épuisement émotionnel et mental.

      Un syndrome psychologique

      « S'user, s'épuiser, craquer en raison de demandes excessives, d'énergie, de forces ou de ressources », telle était la première définition du burnout, qui s'est depuis prolongé à la sphère professionnelle. La crise traversée par France Télecom a notamment révélé les conséquences de modes de management axés sur le stress, des pratiques aujourd'hui prises à revers par les récents événements. La détérioration du contexte économique et les mutations qu'ont dû affronter de nombreuses entreprises a enclenché une marche forcée vers le changement, qu'il soit sur l'organisation du travail ou dans la rationalisation des effectifs.

      Le management doit repérer la batterie de signes avant-coureurs manifestés par les salariés concernés. Ces symptômes, physiques mais également psychologiques, doivent interpeller la hiérarchie: une attention délicate à porter et à signaler, mais capitale dans la prévention du surmenage. De l'attitude du salarié sur son lieu de travail à ses propos, une batterie de signaux est à décrypter et prendre en compte. Cette observation s'avère toutefois particulièrement difficile à effectuer.

      Le burnout peut s'interpréter comme un « syndrome psychologique à trois dimensions : un phénomène d’épuisement émotionnel, des attitudes de désengagement (...) et enfin une réduction de l’accomplissement personnel au travail », selon Didier Truchot, professeur de psychologie sociale à l’université de Franche-Comté, dont les travaux sur ce thème sont exposés dans une récente publication de l'établissement. Conséquence d'un stress chronique, le syndrome d'épuisement professionnel peut, estime le chercheur, être atténué par la dimension de socialisation incombant, à l'origine, au travail.

      Un facteur essentiel dans la définition des modes d'organisation et de management... et primordial pour le bon fonctionnement des entreprises: les conséquences peuvent notamment être d'ordre économique, avec des salariés manifestant une volonté de démobilisation.

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      1920 2010-02-03 07:00:34 2010-02-03 06:00:34 open open burnout-les-managers-face-aux-risques-du-surmenage publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: entreprises, emplois verts et Grèce http://www.problematiques.fr/1966-liens-entreprises-emplois-verts-et-grece-2 Thu, 04 Feb 2010 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1966 Retrouvez chaque jeudi une sélection de liens destinée à approfondir les thèmes abordés durant la semaine ou les compléter. Participez à cette revue de presse internet par mail, Twitter ou commentaire. ]]> 1966 2010-02-04 07:00:32 2010-02-04 06:00:32 open open liens-entreprises-emplois-verts-et-grece-2 publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Salaires, désindustrialisation: la crise tend le climat social http://www.problematiques.fr/1964-salaires-desindustrialisation-la-crise-tend-le-climat-social-2 Mon, 08 Feb 2010 06:00:11 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1964 Les inquiétudes liées à l'emploi cristallisent les tensions, également attisés par la polémique sur les hauts salaires.

      La crise perdure... et ses effets néfastes aussi. Le second Baromètre de l'absentéisme, récemment rendu public récemment par le cabinet d'audit Alma Consulting Group, permet de tirer des conclusions similaires à celles de l'an dernier: la démotivation des salariés figure, pour 25% des DRH interrogés, au premier rang de la progression du taux d'absentéisme. 61% des DRH établissent un lien entre crise et absentéisme dans leur entreprise, selon les résultats de l'enquête. A cette démobilisation de nombreux salariés s'ajoute la situation tendue autour des salaires, qui cristallisent les tensions en cette période de sortie de crise. Les émoluments d'Henri Proglio, à la tête d'EDF et de Veolia, ont relancé le débat sur les salaires des hauts dirigeants, et fait ressurgir la question d'une progression des rémunérations. La remontée spectaculaire des prix du pétrole et de nombreuses autres matières premières, couplée à des statistiques décevantes sur le front du chômage, sont autant de facteurs à même d'envenimer la situation. « On ne va pas remettre en cause les salaires ! En France, il y a une productivité, une fiabilité... », tentait pour sa part de tempérer Carlos Ghosn, président de Renault, dans La Voix du Nord la semaine dernière.

      Les difficultés de l'industrie en cause

      Les fermetures d'usines provoquent également l'inquiétude. Si, pour le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, « la France doit redevenir une grande puissance industrielle, relocaliser et non pas délocaliser », les menaces sont néanmoins bien réelles. Thales Avionics qui délocalise partiellement sa production à Singapour, la mise aux enchères des machines de l'équipementier automobile New Fabris ou les nombreux plans de départs volontaires sont autant de récents exemples de dangers qui planent sur l'emploi. Le report de la fermeture de la raffinerie de Dunkerque par Total, qui emploie 370 salariés et 450 sous-traitants, ne semble être qu'un sursis accordé par le groupe pétrolier dans un contexte de surcapacités de production.  Selon l'Agence internationale de l'Energie, les raffineries françaises ne fonctionneraient qu'à 68 % de leurs capacités ! Le renforcement des fonds propres des PME, premiers employeurs en termes d'effectifs, fait par ailleurs figure d'impératif. Le développement d'une « dynamique territoriale » de gestion de l'emploi, destinée à rapprocher besoins et compétences, est au cœur des propositions émanant des Etats généraux de l'industrie, dont les travaux s'achèvent actuellement. La création d'un dispositif d'aide à la relocalisation serait envisagée par le gouvernement. PricewaterhouseCoopers conseille malgré tout d'œuvrer en faveur d'un maintien des avantages concurrentiels au sein des entreprises, les ressources humaines en faisant partie. Le maintien de la motivation des salariés figure au premier rang des objectifs assignés par le cabinet aux dirigeants et managers, en conservant notamment les compétences clefs nécessaires au bon déroulement de l'activité. Un appel à la prudence difficile à entendre dans cette actualité brûlante.]]>
      1964 2010-02-08 07:00:11 2010-02-08 06:00:11 open open salaires-desindustrialisation-la-crise-tend-le-climat-social-2 publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Bourse: pourquoi les pays émergents séduisent les investisseurs http://www.problematiques.fr/1969-bourse-pourquoi-les-pays-emergents-seduisent-les-investisseurs Tue, 09 Feb 2010 06:00:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1969 Les pays émergents ne manquent pas d'atouts pour séduire les investisseurs. Leurs performances sont toutefois à mettre en regard des difficultés traversées par les pays développés.

      « Pour 2010, la croissance des pays émergents devrait dépasser 5% contre 1,7% seulement pour les pays de l'OCDE », estime la société de gestion d'actifs Schroders. Ces deux chiffres suffisent à présenter les principales causes de l'engouement provoqué par les marchés émergents. Par ailleurs, certains gérants de fonds n'hésitent plus à expliquer que les pays émergents sont devenus moins risqués que les pays développés, notamment sur le plan des déficits (l'exemple de la Grèce a refroidi les investisseurs).

      Signe du développement de l'intérêt porté à ces marchés, le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers, a développé un nouveau concept dans la veine des BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine), dont la première mention remonte à 2003 dans un rapport de Goldman Sachs. Selon PwC, le PIB de l'E7, à savoir les sept principaux pays émergents sur le globe (Chine, Inde, Brésil, Russie, Mexique, Indonésie et Turquie), dépassera celui des pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) en 2020.

      Si les émergents ont tiré leur épingle du jeu, c'est notamment par une politique active de soutien à la demande, de puissantes réserves de devises permettant de mettre en œuvre des mesures « anti-crise » que pourrait envier n'importe quel pays développé. Doté de 585 milliards de dollars, le plan de relance mis en place en Chine entre novembre 2008 et mars 2009 continue de produire ses effets, notamment sur le plan de la demande intérieure.

      Les pays industrialisés peinent à sortir de la crise

      Les matières premières constituent également un des éléments du succès rencontré par ces marchés en cette période de sortie de crise. La Chine a représenté près de 40 % de la demande globale au cours du second trimestre 2009. La Russie, qui a établi son budget sur la base d'un baril de brut à 60 dollars, table sur une croissance de 3% en 2010... Prévision qui pourrait être revue à la hausse, le baril se négociant actuellement aux alentours des 75 dollars. La reprise des exportations constitue également un eldorado pour ces pays, la Chine s'étant placée au premier rang des exportateurs l'an dernier.

      Cette forte croissance est toutefois à mettre en regard des perspectives pour les pays dits développés, au sein desquels l'investissement se révèle, notamment en Europe, plus aisé. Les réductions de coûts pratiquées pendant la crise, couplées au rebond des ventes, devraient permettre d'accroître la rentabilité de nombreuses firmes, impulsant une dynamique haussière sur leur cours de Bourse. Les problèmes liés à l'octroi de crédits aux entreprises, principalement aux PME, subsistent cependant, entravant les possibilités de développement des firmes. Les différents taux de chômage suscitent également l'inquiétude.

      Cet environnement favorable aux pays émergents n'est pas exempt de risques, comme le rappelait récemment le directeur général de la société de gestion d'actifs Comgest, Vincent Strauss, à Investir. « Il y a un côté évidence biblique qui incite à être dans ces marchés, c'est pourquoi une bulle financière a de fortes chances de se former », mettait-il en garde.

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      1969 2010-02-09 07:00:30 2010-02-09 06:00:30 open open bourse-pourquoi-les-pays-emergents-seduisent-les-investisseurs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Photovoltaïque: de l'emballement à la consolidation http://www.problematiques.fr/1971-photovoltaique-de-lemballement-a-la-consolidation Wed, 10 Feb 2010 06:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1971 Les nouvelles conditions de rachat de l'électricité produite rebattent les cartes du secteur. Faire en sorte que les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque « s'appliquent après et uniquement après la date de promulgation du décret ». L'amendement déposé par le député UMP Jean Dionis du Séjour n'a pas été adopté mais est révélateur de l'inquiétude suscitée par la baisse du prix de rachat, la revente « garantie » à EdF constituant le principal élément d'attractivité pour cette énergie. Si la France est passée, en 2009, de la douzième à la septième place mondiale en matière de capacités de production d'électricité solaire, à 205 mégawatts, c'est notamment par le biais de la manne financière promise aux nouveaux équipés en panneaux solaires, en particulier sur les bâtiments agricoles, pour lequels des incitations plus fortes étaient en vigueur. Selon le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, le soutien financier à la production d'énergie renouvelable a été multiplié par cinq en 2009, à hauteur de 500 millions d'euros. Les installations solaires intégrées au bâti bénéficient toujours, depuis le 14 janvier, du tarif de rachat « le plus élevé au monde », à 58 centimes par kilowattheure, tandis que les propriétaires de bâtiments existants ont vu leur dîme fondre de 16%, à 50 centimes par kWh. La Commission de régulation de l'énergie avait préconisé en décembre dernier de pratiquer une telle baisse en regard de la chute des prix des panneaux solaires (en recul de 30% à 50% sur un an), mais également afin de limiter la spéculation autour de cette manne financière.

      Vers une croissance "plus saine"

      Suite à l'instauration de ce nouveau barème, le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers table sur une « croissance plus modérée et plus saine qui laissera moins de marge à la spéculation, et favorisera une meilleure répartition des centrales entre les régions ». Le relèvement des tarifs de rachat en 2006 a certes provoqué l'emballement généralisé de la filière (+ 275% de capacités installées en 2007 et + 138% en 2008), mais favorisé l'émergence d'une multitude de petits acteurs, à contre-courant d'une logique de consolidation... et de professionnalisation, le nouvel enjeu du secteur. L'arrivée de grands groupes pourrait permettre à la France de combler le retard industriel pris en matière de fabrication et d'innovation, avec une intégration des différents métiers de la filière. Les incertitudes sur le financement des PME constituent par ailleurs un danger pour les acteurs du photovoltaïque qui, bien que jouissant d'une croissance exponentielle de leur chiffre d'affaires, doivent affronter de lourds investissements et évoluer dans un cadre juridique changeant. Le photovoltaïque représentait en 2008 plus de 19% de la capacité de production électrique installée en Europe, derrière le gaz et l'éolien. En France, les effectifs, actuellement d'environ 4.500 personnes, pourraient grimper à 8.000 emplois d'ici à 2012. L'instauration de tarifs différenciés selon l'ensoleillement des fermes solaires pourrait toutefois appuyer le déséquilibre géographique dans le développement de cette source d'énergie.]]>
      1971 2010-02-10 07:00:08 2010-02-10 06:00:08 open open photovoltaique-de-lemballement-a-la-consolidation publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Lefigarofr-print http://www.problematiques.fr/235-presse-le-web-vu-par-le-print-ou-presque/attachment/0258000001467604 Wed, 10 Feb 2010 19:31:55 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/0258000001467604.jpg 239 2010-02-10 20:31:55 2010-02-10 19:31:55 open open 0258000001467604 inherit 235 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/0258000001467604.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Presse: le web vu par le print... ou presque http://www.problematiques.fr/235-presse-le-web-vu-par-le-print-ou-presque Wed, 10 Feb 2010 20:25:48 +0000 http://carnetdocumentaire.wordpress.com/?p=235 Une batterie de questions permet de mettre en exergue les problèmes posés par la déclinaison des titres de presse sur la Toile. Un carnet de réflexions posté par un professeur de l'Ecole de journalisme de Sciences-Po, désormais reconnue par la profession, me permet d'aborder une question à la fois délicate compte tenu de mon emploi au sein d'une rédaction web partageant la même marque qu'un magazine... mais essentielle pour l'avenir du contexte au sein duquel j'évolue. Si la séparation des rédactions semble, aujourd'hui, un moyen efficace pour dissocier les différents temps et techniques d'écriture, la question de leur collaboration reste néanmoins posée, l'enjeu étant de faciliter les échanges, aussi bien pour le lecteur que pour le journaliste, d'un support à l'autre. "Pouvez-vous imaginer qu’il existe un socle dur où le journalisme imprimé pourra résister sans que le numérique emporte tout ?", s'interrogent Jean-François Fogel, professeur associé, et ses étudiants. La logique de territoires tend à s'effacer, le Web constituant davantage un relais de croissance qu'un rouleau compresseur pour les éditions imprimées. La question a aussi pour but de répondre aux problématiques posées par Eric Scherer, en charge du programme MediaWatch à l'AFP, dans une récente publication.

      Modèle économique

      Les exemples de quotidiens ayant suspendu leur édition print le prouvent: exclusivement numérique, la marque, gage de qualité, perd de sa puissance. Si les sites de presse crées par des journaux - principalement des quotidiens - trustent les premières places en termes d'audience, ce n'est pas seulement pour l'exhaustivité ou la rapidité des contenus mis en ligne, mais également par repérage par rapport à une marque. La question du modèle économique, lancinante, est aussi posée - "Avez-vous des modèles de sites payants qui ont réussi ?". Lemonde.fr vient de fêter le cap des 100.000 abonnés, parmi lesquels 60.000 provenant du print. Les Echos et Le Figaro ont lancé des sites d'information financière à forte valeur ajoutée, mais dont les chiffres n'ont pas été communiqués. La récente zone abonnés de Libération.fr, lancée en septembre dernier, peine à tenir ses objectifs. Le New York Times fera prochainement payer l'accès à son site - modèle innovant - au bout d'un certain nombre d'articles lus. La facturation semble donc être réservée à un public particulièrement restreint, avide d'informations... et prêt à payer. Quant à la dernière question qui retient mon attention - "Ce que l’on produit est-il toujours nécessaire, pour l’audience jeune notamment ?", c'est la notion d'offre qui s'impose. Comment susciter l'envie de consulter le site, de se différencier, d'apporter une valeur ajoutée ? Qu'il soit jeune ou non, le lecteur est en droit d'attendre du Web la même exigence que le print: du contenu adapté aux attentes de sa cible et de son support.]]>
      235 2010-02-10 21:25:48 2010-02-10 20:25:48 open open presse-le-web-vu-par-le-print-ou-presque publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last
      Liens: Toyota, dette et changement climatique http://www.problematiques.fr/1973-liens-toyota-dette-et-changement-climatique Thu, 11 Feb 2010 06:00:55 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1973 Chaque jeudi, Problématiques.fr propose une sélection de liens. Participez à cette revue de presse numérique par commentaire ou sur Twitter. ]]> 1973 2010-02-11 07:00:55 2010-02-11 06:00:55 open open liens-toyota-dette-et-changement-climatique publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Organisation: comment introduire les outils Web 2.0 en entreprise ? http://www.problematiques.fr/1962-organisation-comment-introduire-les-outils-web-20-en-entreprise Mon, 15 Feb 2010 06:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1962 Si les réseaux sociaux peinent à s'imposer dans les firmes, les outils de gestion de projet rencontrent en revanche plus de succès. 12Sprints, la nouvelle plateforme de gestion de projet ou, selon les mots de son éditeur, de « business intelligence », suscite l'intérêt des spécialistes de l'information depuis son lancement en version test, début décembre. Développé par l'éditeur allemand de progiciels SAP, ce nouvel outil exploite les possibilités offertes par internet et les relie à des attentes plus classiques en matière de travail collaboratif. « On rassemble les personnes concernées par un dossier, on leur présente les données correspondantes et l'on choisit les actions à mener avec l'aide d'outils interactifs intégrés », est-il expliqué sur le site, l'objectif étant de développer une nouvelle forme d'organisation, au sein de laquelle l'échange physique découle des échanges numériques. Cette mutation dans les pratiques des entreprises, au sein de laquelle l'ensemble des actions conduisant à la prise de décisions s'effectue en ligne, en agrégeant des ressources dispersées géographiquement, se concrétise par ce type de solutions. Google Wave a également impulsé la tendance dans le grand public : le Net a révolutionné la façon de communiquer, les entreprises pouvant s'engouffrer dans cette brèche pour adapter leur fonctionnement à ce nouveau moyen. L'e-mail constitue sans doute l'outil électronique dont la diffusion a connu la plus rapide et la plus large expansion depuis une dizaine d'années ! Les réseaux sociaux peinent pour leur part à s'imposer comme la nouvelle brique de la révolution numérique des firmes.

      La confidentialité en question

      « Comparé à l'e-mail, utilisé comme outil de travail par 70 à 80% des salariés, un réseau social est, au mieux, utilisé au maximum par 50% des salariés », témoignait récemment dans L'Usine nouvelle Jacques Bughin, du cabinet d'études McKinsey. Twitter, Facebook et consorts présentent l'avantage de permettre une nouvelle forme de conversation avec l'extérieur, plus directe et participative, mais se révèlent profondément inadaptés à la pratique de la communication interne. En cause : leur caractère public et le niveau de confidentialité des données. Difficile de disséminer des informations confidentielles sur la Toile, qui plus est sur un espace à la limite de la sphère personnelle ! Les blogs semblent plus adaptés, pouvant être accessibles à l'intérieur de l'entreprise ou par le biais d'identifiants. De nombreuses entreprises les utilisent aujourd'hui pour faire partager la vie d'un service, un projet impliquant l'ensemble des équipes ou en termes de ressources humaines. Les applications composites, également appelées mash-up, agrégeant du contenu émanant de plusieurs services Web ou des données, semblent également rencontrer un succès grandissant. A l'heure de l'explosion des solutions numériques, quoi de mieux que de les regrouper pour mieux les appréhender ?]]>
      1962 2010-02-15 07:00:41 2010-02-15 06:00:41 open open organisation-comment-introduire-les-outils-web-20-en-entreprise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Veille: vers des agrégateurs plus qualitatifs http://www.problematiques.fr/1902-veille-vers-des-agregateurs-plus-qualitatifs Tue, 16 Feb 2010 06:00:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1902 Les professionnels des bases de données font évoluer leur offre face à la profusion d'informations et d'outils disponibles gratuitement sur le Net.

      Au-delà de Netvibes ou de Google News, de nombreux agrégateurs de flux sont spécifiquement destinés à la presse. Des solutions professionnelles permettent de retrouver directement les titres des principaux sites d’information. Des services à forte valeur ajoutée émergent face aux offres gratuites particulièrement répandues mais limitées dès que l’usage s’intensifie ou pour obtenir davantage d’informations sur les sources.

      Dénicher les techniques de veille les plus pertinentes est une fonction essentielle du documentaliste ou du gestionnaire de l’information. Toujours à l’affût de nouveautés et soucieux d’enrichir ses connaissances, il s’informe sur les évolutions de son activité. Dans la presse, la notion de veille est d’autant plus importante qu’elle est à l’origine des contenus produits et publiés.

      Aujourd’hui, chaque internaute peut composer son propre panel de sites, dont il surveillera les mises à jour par le biais des flux et des agrégateurs, ou des plus traditionnelles newsletters. Ces outils de veille, ouverts à tous, ne sont plus suffisants pour tout professionnel dont l’information a des conséquences sur son activité dans l’entreprise.

      Une vérification des sources a priori

      Le principal problème des techniques d’agrégation de contenus ou d’abonnement direct à un site/une liste de diffusion réside dans la pertinence des sources à long terme et surtout sur leur fiabilité. A l’heure où chacun peut créer, publier voire vendre des contenus, il s’avère parfois difficile de distinguer un post d’un simple internaute de celui d’un journaliste dont la tâche est notamment de recouper et de vérifier l’information. Des fonctions qui peuvent être effleurées par les internautes, qui disposent par le biais du Net d’une immense "agence de presse" gratuite.

      Dans ce contexte, les entreprises chargées de la veille sont passées “de l’analyse quantitative des contenus à une analyse qualitative“, expliquait récemment à Archimag Nicolas Jaunet, de l’Argus de la Presse. Dow Jones Factiva met aujourd’hui en avant les avantages non-négligeables du recours à un service professionnel: quid des conséquences d’une information erronée sur l’activité de la firme ? Pour mieux contrôler l’information qu’il centralise, Dow Jones Factiva intègre désormais les articles des publications du groupe, parmi lesquelles le prestigieux Wall Street Journal.

      De quoi constituer une base de données où le maître-mot n’est plus seulement l’exhaustivité, mais aussi la qualité.

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      1902 2010-02-16 07:00:53 2010-02-16 06:00:53 open open veille-vers-des-agregateurs-plus-qualitatifs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Infobésité: quand trop d'info tue l'info http://www.problematiques.fr/1945-infobesite-quand-trop-dinfo-tue-linfo Wed, 17 Feb 2010 06:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1945 La recherche d'information sur internet ou au sein des bases de données tend à se complexifier au fur et à mesure de l'accroissement des sources disponibles.

      Apparue pour la première fois il y a quatre ans, la notion d’infobésité permet de remonter à une époque où le haut-débit n’était pas généralisé… Autant dire que la situation a empiré depuis ! Comment mettre de l’ordre dans une masse informationnelle qui ne cesse de grandir, à la fois alimentée par des médias professionnels et les internautes (user generated content) ? Le cabinet américain Basex, spécialisé dans l’économie de la connaissance, a mis en place un “calculateur d’infobésité” destiné à évaluer le coût de la sur-information au sein des entreprises.

      Le cabinet de conseil évalue à 900 milliards de dollars le coût généré par la sur-information, ce phénomène engendrant une perte de temps et de productivité des salariés-internautes. La principale solution préconisée réside dans l’amélioration des algorithmes de recherche, même si des travaux sont possibles à ce sujet dans les moteurs internes aux firmes, mais impossible pour les utilisateurs de Google et consorts. Le développement des pratiques collaboratives est également à envisager, les salariés se transmettant les sources d’informations les plus pertinentes. Les bases documentaires internes doivent par ailleurs faire l’objet d’une optimisation régulière.

      Des produits documentaires peuvent remplir, au sein des entreprises, une fonction de veille ou de diffusion sélective de l’information (communiquer régulièrement aux usagers les résultats d’un profil de recherche personnalisé). Le service en charge de la documentation ou de la communication interne peut servir de support à ce nouveau type d’usage des médias, un tri étant effectué parmi une sélection de sources (chaque internaute peut néanmoins se servir d’un agrégateur de type Netvibes ou Google Reader, une solution intéressante pour les PME) vérifiées ou actées comme pertinentes, la profusion de sites, de blogs ou de journaux devenant rapidement difficile à gérer !

      Les communications électroniques ne sont pas épargnées. On estimait en 2006 à 70 % le nombre de courriels relevant du domaine des spams, grappillant de précieuses minutes lors de la consultation de la boite mail. A la recherche du temps perdu, telle pourrait être la nouvelle mission des documentalistes à l’heure du numérique.

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      1945 2010-02-17 07:00:19 2010-02-17 06:00:19 open open infobesite-quand-trop-dinfo-tue-linfo publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Liens: matières premières, finance et auto http://www.problematiques.fr/1975-liens-matieres-premieres-finance-et-auto Thu, 18 Feb 2010 06:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1975 Chaque jeudi, retrouvez notre sélection de liens. Participez à cette veille de l'actualité par commentaire ou sur Twitter.

      A lire aussi

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      1975 2010-02-18 07:00:40 2010-02-18 06:00:40 open open liens-matieres-premieres-finance-et-auto publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Dossier: gérer l'information en entreprise http://www.problematiques.fr/1978-dossier-gerer-linformation-en-entreprise Mon, 22 Feb 2010 06:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1978 C'est un véritable avantage concurrentiel que vous propose de développer Problématiques.fr à travers ce dossier: la gestion de l'information. Comment utiliser à bon escient les outils Web 2.0 ? Quels sont les meilleurs moyens de communiquer entre services ? Par quels moyens renforcer l'efficacité de sa veille ? Prochain rendez-vous le 1er mars]]> 1978 2010-02-22 07:00:37 2010-02-22 06:00:37 open open dossier-gerer-linformation-en-entreprise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last twitter http://www.problematiques.fr/?attachment_id=282 Tue, 23 Feb 2010 09:11:14 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/twitter.png 282 2010-02-23 10:11:14 2010-02-23 09:11:14 open open twitter inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/twitter.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata twitterdoc http://www.problematiques.fr/?attachment_id=287 Tue, 23 Feb 2010 09:26:25 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/twitterdoc.jpg 287 2010-02-23 10:26:25 2010-02-23 09:26:25 open open twitterdoc inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/twitterdoc.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata e-reputation http://www.problematiques.fr/?attachment_id=295 Sun, 28 Feb 2010 21:23:11 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/e-reputation.jpg 295 2010-02-28 22:23:11 2010-02-28 21:23:11 open open e-reputation inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/02/e-reputation.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Que dit-on de vous sur internet ? http://www.problematiques.fr/1985-que-dit-on-de-vous-sur-internet Mon, 01 Mar 2010 05:55:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1985 Il y a deux ans, nous avons identifié une entreprise, puis nous avons effectué une recherche sur Internet. Nous avons obtenu rapidement le nom d’un de ses dirigeants. En approfondissant les recherches et en visitant les réseaux sociaux, nous avons pu identifier sa résidence secondaire, sa femme, ses enfants et le numéro de son compte bancaire ». Les résultats d’une telle expérience, récemment relatés dans La Tribune par Edouard Janson, directeur général de la branche sécurité de Sogeti, font froid dans le dos. Ils sont pourtant révélateurs de la quantité d’informations que nous disséminons chaque jour sur la Toile, un phénomène exacerbé par le développement des réseaux sociaux, Facebook y figurant au premier rang. La vie privée sur internet, après avoir été abordée de nombreuses années sous l’angle du commerce électronique, concerne désormais les comportements de chaque internaute. Un documentaliste netsurfeur ou un internaute lambda peut désormais mener sa propre enquête sur une personne donnée, une pratique en vogue dans les directions des ressources humaines.
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      1985 2010-03-01 06:55:06 2010-03-01 05:55:06 open open que-dit-on-de-vous-sur-internet publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Emploi : la difficile émergence d'une sortie de crise http://www.problematiques.fr/1981-emploi-la-difficile-emergence-dune-sortie-de-crise Mon, 01 Mar 2010 06:00:52 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1981 Les techniciens Bac +2 apparaissent comme les profils les mieux placés pour profiter de la reprise. Les conséquences de la crise sur les recrutements et les salaires sont encore perceptibles. Des tech-ni-ciens ! Les opérations de maintenance, en particulier dans l'industrie, sont toujours d'actualité... d'autant plus que les machines sont appelées à durer. « En attendant d'investir dans de nouveaux équipements, les entreprises se focalisent sur l'optimisation de leurs outils de production », confirme au Figaro Hugues Pariot, directeur général d'Expectra. Ce besoin de main-d'œuvre se traduit également en termes de fiabilité et de sécurité, d'où le nécessaire recours à des profils expérimentés ou issus de filières en phase avec les attentes du marché. Les diplômés de BTS (Bac  + 2) voient ainsi leur cote progresser. Les compétences techniques et les périodes de stage prolongées permettent à ce cursus d'apporter une véritable valeur ajoutée dans une période de vigilance extrême sur l'adéquation entre coût du recrutement et apports du candidat. Les nouvelles recrues doivent être immédiatement opérationnelles, d'où le recours à ce type de filières, dont les licences professionnelles constituent l'émanation la plus développée à Bac + 3. 74% des DUT (diplômes universitaires de technologie) et 30% des titulaires de BTS poursuivent aujourd'hui leurs études.

      L'intérim aux premières loges de la reprise

      Dans un autre domaine, le travail temporaire constitue un baromètre de l'emploi en période de crise. Alors que la reprise économique semble s'amorcer, les entreprises, prises en étau entre une situation financière parfois difficile et la volonté de préparer de nouveaux développements, tablent sur des missions pour remplir certaines tâches. Le recours aux stages s'accentue également dans ce contexte. Selon le cabinet Hays, 64% des entreprises comptent embaucher un intérimaire au cours des mois à venir, renforçant la pertinence de ce moyen. Les sociétés d'intérim ont néanmoins été bousculées par les difficultés économiques de ces derniers mois, les obligeant à s'adapter à cette période de vaches maigres. Au plus fort de la crise, au 1er semestre 2009, les effectifs ont reculé de 35,5% par rapport au 1er semestre 2008. Le cœur de l'activité, la compensation de surcroît d'activité, n'a pas résisté aux restrictions des carnets de commandes, tandis qu'aujourd'hui l'objectif est davantage de se prémunir contre des perspectives économiques et financières incertaines.

      Heures supplémentaires, salaires : restriction de rigueur

      Pour les salariés en poste, difficile de faire valoir les effets censés être procurés par la loi Tepa, prônant la défiscalisation des heures supplémentaires depuis l'été 2007. Entre le quatrième trimestre 2008 et la même période en 2009, le nombre d'heures supplémentaires déclarées est en chute de 5,6%. Conséquence de ces restrictions, le montant des exonérations a reculé, actant le passage d'un volume de 727 millions d'heures supplémentaires en 2008 à 676 millions en 2009. La tension est également de mise sur les salaires. Sur l'année 2009, le salaire de base a progressé de 1,9% (hors inflation), contre 3% de hausse en 2008. Dans l'informatique, on peut ressentir une tendance à la baisse, les profils les plus expérimentés tirant leur épingle du jeu. Certaines fonctions particulièrement demandées mais aux ressources rares soutiennent également à la moyenne du secteur, comme le référencement par exemple. « Le marché s'est fortement contracté même si les évolutions technologiques font que les entreprises recherchent toujours des profils spécialisés », résume au site spécialisé Silicon Alexandre Groux, du cabinet de recrutement Michael Page. Avec 19.500 chômeurs de plus entre décembre et janvier, le véritable redémarrage du marché d'emploi ne semble pas encore d'actualité. La chasse aux opportunités s'installe plus que jamais, en fonction des profils, comme une pratique en vogue.]]>
      1981 2010-03-01 07:00:52 2010-03-01 06:00:52 open open emploi-la-difficile-emergence-dune-sortie-de-crise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Xynthia: après la tempête, les questions http://www.problematiques.fr/1988-xynthia-apres-la-tempete-les-questions Tue, 02 Mar 2010 06:00:19 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1988 Les conséquences de cet événement climatique permettent d'envisager une série de questions de nature économique, englobant aussi bien les politiques à long terme que l'impact de cette tempête sur l'activité. Particuliers, entrepreneurs et collectivités touchés sont engagés dans un processus d'indemnisation dont les contours sont encore à définir.

      Le rétablissement de l'électricité encore incertain

      Sauf nouvel événement climatique, le rétablissement de l'électricité devrait, selon le distributeur d'électricité ERDF, être assuré mercredi soir pour 80% des foyers. De source officielle, 1,3 million de foyers ont été touchés au plus fort des événements. ERDF doit, en vertu de ses prérogatives de service public, réalimenter 90% des clients dans un délai de cinq jours. La question de l'enfouissement du réseau, déjà posée après les tempêtes de 1999 et de 2009, refait surface. 39% seulement du réseau basse et moyenne tension est enfoui, contre une moyenne de 80% en Allemagne.

      Indemnisation : vers des mesures exceptionnelles

      La ministre de l'Economie Christine Lagarde appelait dès dimanche à « les assureurs à une mobilisation exemplaire afin d'accélérer les procédures d'indemnisation et de réparation ». Trois millions d'euros sont d'ores et déjà débloqués dans l'objectif d'aider les victimes à faire face aux dépenses immédiates. Les modalités d'allocation de cette somme devraient rapidement être précisés. De nombreux assureurs ont repoussé le délai légal de cinq jours relatif à la déclaration de sinistre. Les entrepreneurs touchés doivent pour leur part faire jouer leur assurance perte d'exploitation, la publication des arrêtés de catastrophe naturelle permettant de déclencher, selon les contrats, une batterie de clauses. Une baisse ou une cessation d'activité causée par une affectation des moyens de production devra être prouvée, les compagnies d'assurance étant en train de mettre en place des cellules dédiées aux entreprises. Lors de la précédente tempête ayant affecté la France, Klaus, au 30 janvier 2009, 740.000 sinistres avaient été enregistrés pour une somme globale de 1.680 millions d'euros.

      Les autorisations de construction en question

      « A la Tranche, j'ai toujours refusé aux promoteurs le droit de construire sur des zones dangereuses. On a toujours lutté contre l'érosion de la dune, on n'allait pas les laisser construire » se défend, dans une interview accordée à 20Minutes.fr, le maire de la Tranche-sur-Mer, Serge Kubryk. La gestion des constructions en bord de mer est au cœur du bilan de l'après-tempête, aux plans d'occupation des sols s'ajoutant les nombreuses autorisations d'édification toujours plus près des cotes. Les digues ou dunes, selon les villes, n'ont pour la plupart pas résisté, remettant en cause ce système essentiel pour la sécurité des polders, situés sous le niveau de la mer. Certaines communes avaient déjà engagé l'instruction d'un plan de prévention des risques, caractérisé par une typologie des zones constructibles. Cette tempête met par ailleurs en exergue la question de l'indemnisation des risques liés au changement climatique, 770 événements par an en moyenne, sur ces dix dernières années, étant considérés comme des catastrophes naturelles.]]>
      1988 2010-03-02 07:00:19 2010-03-02 06:00:19 open open xynthia-apres-la-tempete-les-questions publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Green business: le financement du photovoltaïque en question http://www.problematiques.fr/1983-green-business-le-financement-du-photovoltaique-en-question Wed, 03 Mar 2010 06:00:35 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1983 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque contraignent les professionnels à rechercher d'autres sources de financement et des débouchés. Quelques mois après l'introduction en Bourse de CPC-Solabios, sa holding, Solabios Holding 2009, a levé trois millions d'euros au terme de l'offre publique s'étant déroulée en novembre-décembre. Profitant de la loi Dutreil, qui permet une réduction d'impôt sur le revenu de 25% du montant des sommes investies dans le capital de petites et moyennes entreprises, la firme s'est lancée dans cette activité de holding qui lui permettra de financer un programme de construction de centrales photovoltaïques dans le Sud, par le biais d'installations sur les toitures, louées à des particuliers. Cette levée de fonds illustre l'intérêt toujours fort pour les cleantechs, et ce en dépit de la récente crise économique. La filière photovoltaïque a néanmoins été l'objet de nombreuses questions ces dernières semaines, les tarifs de rachat de l'électricité par EDF, fixés par le gouvernement, ayant été abaissés. L'objectif était notamment d'enrayer la spéculation autour de cette manne financière... L'afflux de demandes a été contenu en dernière minute. En Allemagne, les tarifs de rachat ont pour leur part davantage reculé que prévu, provoquant le mécontentement des entreprises du secteur. Le dispositif mis en place par Solabios permet, a contrario, aux particuliers de tirer parti plus simplement du développement du photovoltaïque par le biais d'un investissement indirect au capital d'une entreprise en pleine expansion. « Avec la levée de fonds, nous aurons la capacité d'installer 3 à 4 MW. Compte tenu du tarif de rachat d'électricité, nous pensons pouvoir servir un rendement de 7 à 9 % par an », expliquait en novembre dernier au Journal des Finances son président, Frédéric Errera. Face à ce succès, d'autres firmes pourraient suivre cette voie.

      Surfaces cultivables contre panneaux solaires

      Le développement de l'énergie solaire passe également par des contrats directs avec des propriétaires fonciers, parmi lesquels les agriculteurs, possédant souvent de larges terrains pouvant être difficiles à rentabiliser ou susceptibles de générer un complément de revenus. En Languedoc-Roussillon, région la plus ensoleillée et la plus viticole de France, le mouvement est déjà en marche. « La tentation est grande pour les agriculteurs concernés, mais il existe des centaines de projets rien que dans notre département. Notre rôle est d'en avertir les agriculteurs, mais aussi de protéger les terres cultivables », indique au Figaro François Chapelle, directeur de la chambre d'agriculture du Gard. La surface agricole cultivable est déjà passée de 34,4 millions d'hectares en 1950 à 29,3 millions l'an dernier, une évolution principalement due aux mutations sociétales et économiques, mais aussi aux difficultés traversées par les exploitants. Le compromis actuellement de mise consiste à recouvrir les bâtiments et les hangars, une piste entravant toutefois le développement de fermes solaires de haute capacité. Les restrictions récemment engagées sur les tarifs de rachat visaient notamment les bâtiments agricoles, ayant figuré parmi les premiers objets d'investissement. La grille des nouveaux tarifs provoque toujours le mécontentement des acteurs, comme en témoigne au Journal de l'Environnement Jérôme Galban, directeur d'AE 3000 : « la rétroactivité va épurer notre carnet de commandes pour les 6 mois à venir! Cela remet en cause la pérennité de nos entreprises ». Dans ce contexte d'incertitude, marqué par les piètres résultats du fabricant allemand de cellules solaires Q-Cells, un des débouchés pour la filière réside dans l'amélioration du rendement des installations. Un nouveau produit, baptisé Transclinic et commercialisé par Weidmüller, permet ainsi de détecter d'éventuels défauts et de réaliser un travail de prévention. Une future voie de développement pour les industriels du secteur ?]]>
      1983 2010-03-03 07:00:35 2010-03-03 06:00:35 open open green-business-le-financement-du-photovoltaique-en-question publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo 162 info@solabios.com http://www.solabios.com/1.aspx 92.132.189.235 2010-03-04 12:13:08 2010-03-04 11:13:08 1 0 0
      Liens: UE, politique industrielle et finance http://www.problematiques.fr/1990-liens-ue-politique-industrielle-et-finance Thu, 04 Mar 2010 06:00:47 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1990 Consultez chaque jeudi notre sélection de liens, à compléter avec vos suggestions par commentaire ou sur Twitter. ]]> 1990 2010-03-04 07:00:47 2010-03-04 06:00:47 open open liens-ue-politique-industrielle-et-finance publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Les femmes toujours pénalisées dans la vie active http://www.problematiques.fr/1994-les-femmes-toujours-penalisees-dans-la-vie-active Mon, 08 Mar 2010 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1994 En dépit d'un niveau de formation plus élevé, les femmes apparaissent toujours comme les plus mal loties sur le plan de l'emploi et des salaires. 60 % des plaintes déposées depuis cinq ans auprès de la Halde, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité, sont le fait de femmes enceintes. Parmi les cas les plus fréquents, la non-sélection de la candidature ou un licenciement injustifié, comme le rappellent les textes : une femme enceinte n'a pas à informer de sa grossesse au moment de son embauche ou lors de sa période d'essai. Un délai de quinze jours est également prévu pour prévenir l'employeur ou faire annuler le licenciement. Cet exemple illustre les difficultés qu'éprouvent toujours les femmes dans le monde du travail, les inégalités entre sexes étant largement répandues. Selon l'Eurobaromètre de la Commission européenne, 62 % des habitants de l'UE considèrent que ces inégalités sont fréquentes, un chiffre qui monte, selon une autre étude, à 77 % chez les Français. Les salaires sont un des symptômes de ce déséquilibre : « pendant leurs six premières années de vie active, les hommes ont des salaires médians supérieurs de 10 % à ceux des femmes », constatait récemment l'Institut national de la statistique et des études économques (Insee) dans une publication consacrée au début de carrière des femmes et des hommes.

      Une précarité plus forte

      La proportion du nombre de salariés à temps partiel explique notamment ce chiffre : 80 % sont des femmes. La crise a appuyé cette situation, comme le rappelle l'économiste Françoise Milewski dans une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques : « Pour les femmes, le ralentissement du nombre d'emplois s'accompagne aussi et surtout par un ajustement de la durée du travail. Ce développement du sous-emploi est lourd de conséquences car il accroît à la fois le chômage et la précarité ». Les hommes apparaissent comme les plus touchés par la crise, mais acceptent moins de « petits boulots ». La forte proportion des contrats à durée déterminée (23,5 %) parmi ces emplois aggrave la paupérisation des femmes, qui s'en tirent pourtant bien en matière d'études. Car, en dépit de ces difficultés, elles figurent parmi les plus combatives dans l'univers scolaire. L'élévation du niveau d'études leur sourit en premier : tandis qu'en 1984, seulement 19 % des garçons et 20 % des filles engagés dans la vie active depuis moins de six ans étaient titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur, en 2008, ces données s'établissent à respectivement 38 % et 51 %. La proportion de filles sans diplôme continue à reculer depuis de nombreuses années, mais les choix de formation qu'elles effectuent les pénalisent, selon l'Insee, dans leur insertion professionnelle. Leur niveau de diplôme constitue un atout dans cette période d'incertitudes économiques, le taux de chômage des femmes de moins de 25 ans étant désormais inférieur à celui des hommes (23,8 % contre 24 %). Par ailleurs, au deuxième trimestre 2009, parmi les actifs, « 18 % des femmes ayant récemment fini leurs études sont au chômage, contre 22 % des hommes », rappelle l'Insee. Des chiffres encourageants qui ne parviennent pas toutefois à tempérer une réalité : le taux de chômage des femmes (10 % au troisième trimestre) reste plus fort que celui des hommes (9,1 %).]]>
      1994 2010-03-08 07:00:32 2010-03-08 06:00:32 open open les-femmes-toujours-penalisees-dans-la-vie-active publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      drapeau-USA_pics_809 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=303 Mon, 08 Mar 2010 22:10:23 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/drapeau-usa_pics_809.jpg 303 2010-03-08 23:10:23 2010-03-08 22:10:23 open open drapeau-usa_pics_809 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/drapeau-usa_pics_809.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata drapeau-USA_pics_809 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=304 Mon, 08 Mar 2010 22:12:02 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/drapeau-usa_pics_8091.jpg 304 2010-03-08 23:12:02 2010-03-08 22:12:02 open open drapeau-usa_pics_809-2 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/drapeau-usa_pics_8091.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Hypers, prix, promotions: la grande distribution à la croisée des chemins http://www.problematiques.fr/1979-hypers-prix-promotions-la-grande-distribution-a-la-croisee-des-chemins Tue, 09 Mar 2010 06:00:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1979 Comment sortir de la crise par le haut ? Les grands distributeurs tentent de se relancer avec des stratégies contradictoires, axées sur trois piliers forts de leur métier. Un résultat net en baisse de 69,8 % sur un an, un chiffre d'affaires en recul de 1,2 % : pour Carrefour, rien ne va plus. Les derniers résultats du second distributeur mondial (derrière Walmart) montrent les limites de la défaillance du marché historique du groupe, la France. Dans l'Hexagone, les hypermarchés patinent, masquant le dynamisme de certaines enseignes de proximité, dont la physionomie est en profonde mutation. Auchan est également à la peine au niveau du groupe, mais table plus que jamais sur le gigantisme de ses magasins pour séduire... et fait preuve d'audace. Quant à Géant, l'enseigne du groupe Casino, elle poursuit sa chute. Ce bilan mitigé pour la grande distribution traduit la difficulté de ces entreprises à s'adapter, ces dernières années, à des comportements changeants, dont la mutation a été accélérée sous l'effet de la hausse des prix du pétrole en 2008 et, plus récemment, de la crise. Les prix constituent toujours le nerf de la guerre, l'entrée et le haut de gamme ayant pris le pas sur l'offre intermédiaire, malmenée. L'implantation des magasins a vu son rôle renforcé : de la proximité pour les courses quotidiennes, de l'accessibilité pour de plus grands formats. Si un déplacement conséquent est nécessité, l'offre doit être à la hauteur avec une véritable promesse en termes de choix. Les références connaissent également le même mouvement. Ces indispensables transformations commencent à devenir réalité, avec des interprétations différentes selon les enseignes.

      Hypermarchés : deux stratégies opposées

      Pour Carrefour, « réenchanter » l'hypermarché passe par un resserrement de l'offre, un assortiment trop important pénalisant des consommateurs en quête de rapidité et de spécialisation. Quelques magasins parmi les plus grands ont été rabotés, la prochaine étape consistant à délaisser certains rayons non-alimentaires si un spécialiste se situe à proximité... ou, dans le cas contraire, faire office de référence. Des marques pourraient se voir alloués des espaces entiers, tandis qu'un univers festif sera instauré selon la période de l'année. Ces magasins resserrés devraient se situer au centre de l'offre qui sera dévoilée en juin, des tests sur la théâtralisation des prix étant déjà en cours. Auchan, qui a inauguré au cours du précédent trimestre les importants travaux de rénovation/extension de son hypermarché de Vélizy, table pour sa part sur des surfaces toujours plus grandes... pour toujours plus de choix. Une stratégie à contre-courant de celle de Carrefour ! « Nous sommes impressionnés par la réactivité des consommateurs face à l'évolution de notre offre. Plus on l'analyse et plus on a du mal à comprendre que certains se posent la question de la taille des hypermarchés », expliquait dernièrement aux Echos Philippe Baroukh, directeur général d'Auchan Hypermarchés France. Pour la première fois depuis 2000, la chaîne crée un hypermarché (au Kremlin-Bicètre) et s'apprête à lancer une offensive avec de multiples formats, parmi lesquels Priba, une grande surface hard-discount à Mulhouse. L'enseigne réussira-t-elle là où Géant Discount patauge depuis cinq ans ?

      Prix : les limites des marques de distributeurs

      Une étude réalisée par le cabinet Roland Berger, dévoilée début février par l'hebdomadaire spécialisé LSA, met en exergue les limites du recours aux marques de distributeurs (MDD) : celles-ci pourraient atteindre un plafond maximal de 45 % en part de marché valeur, d'ici une dizaine d'années. Cette arme « magique » pour la grande distribution, dont l'exploitation ne cesse de s'intensifier, risque donc de montrer ses limites plus rapidement que prévu... et ne permet pas de s'attaquer à tous les segments de marché possibles, compte tenu des faibles volumes de certaines niches. La rationalisation du parc de MDD est aujourd'hui en cours dans la grande distribution, l'objectif étant d'en faire un véritable choix pour les consommateurs - et non plus par défaut - avec des références plus qualitatives et organisées de manière plus lisible. Le milieu de gamme, cœur de marché historique des MDD, est complété par une offre 1er prix renforcée, comme en témoigne depuis le printemps dernier l'offre proposée par Carrefour (Carrefour Discount), au succès avéré. En s'engageant sur la qualité d'une batterie de produits jusqu'alors relégués en bas des linéaires, l'enseigne leur a redonné un second souffle, essentiel pour lutter face à la montée en puissance des hard-discounters (bien que leurs performances sont ressorties particulièrement contrastées ces derniers mois). Les marges du distributeur semblent toutefois souffrir de cette politique pouvant même empiéter sur la « traditionnelle » marque Carrefour.

      Promotions : vers moins d'à-coups

      Moins de prospectus, plus d'efforts permanents : la politique défendue par U depuis quelques semaines, supports publicitaires aidant, est sensiblement identique à celle mise en place par ses concurrents. Carrefour vient de relancer un système de promotions laissées à l'appréciation du client (les « Promos libres », déjà testées en 2004), et compte en parallèle accentuer ses efforts sur le fond de rayon. E. Leclerc compte faire de même, une « Garantie promo » étant en phase de test chez une poignée d'adhérents... et le système des tickets réduit au profit de prix durablement plus bas. En 2009, pour la première fois en l'espace de dix ans, la pression promotionnelle est ressortie en recul de 0,6 %. « Nous ne voulons pas entrer dans une spirale destructrice de guerre des prix », confiait récemment au Monde Lars Olofsson, PDG du groupe Carrefour. Les multiples contraintes pesant sur l'impression et la distribution de prospectus ont notamment joué un rôle dans ce relâchement du nombre d'opérations, lesquelles sont soutenues de manière quasi-systématique par ce biais... mais ce n'est pas l'objet principal de cette politique, dédiée à lisser les offres sur une période plus longue et s'installer durablement sur le terrain de la compétitivité. Le prochain terrain d'affrontement des grands distributeurs semble, dans cette logique de proximité et de prix toujours plus différenciés selon les formats et les magasins, le drive, à savoir la possibilité de retirer en voiture des produits commandés sur internet. Système U, E. Leclerc et Carrefour sont sur les rangs, Chronodrive (soutenu par Auchan) profitant de son ancienneté (six ans) pour se développer à grands pas. Les supermarchés constituent de nouveau la priorité des enseignes, ce qui n'empêche pas de revenir à un slogan inventé dans les années 1950 aux Etats-Unis : « No parking, no business »...]]>
      1979 2010-03-09 07:00:27 2010-03-09 06:00:27 open open hypers-prix-promotions-la-grande-distribution-a-la-croisee-des-chemins publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 163 eric.colin@larochellelodge.fr 77.200.54.133 2010-04-02 17:04:37 2010-04-02 16:04:37 1 0 0 164 nikita_tlse@hotmail.com 90.11.122.175 2010-04-03 10:27:30 2010-04-03 09:27:30 1 0 0 165 nils.stalbrand@numericable.com 85.168.54.125 2010-04-04 08:02:23 2010-04-04 07:02:23 1 0 0 166 nadette@lavache.com 213.169.171.62 2010-04-04 18:11:35 2010-04-04 17:11:35 1 0 0
      Le sandwich, une valeur sûre attaquée sur son terrain http://www.problematiques.fr/1993-le-sandwich-une-valeur-sure-attaquee-sur-son-terrain Wed, 10 Mar 2010 06:00:43 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1993 Les ventes de sandwich poursuivent leur ascension, qui pourrait toutefois être contrariée par l'émergence de nouvelles références en matière de snacking. Avec une hausse de son chiffre d'affaires de 54,6 % en dix ans, le secteur de la restauration rapide poursuit son ascension effrénée, tirée par la restriction du temps pris pour la pause déjeuner (passé de 1h38 en 1975 à 31 minutes aujourd'hui) et un ajustement continuel de l'offre à la demande (innovations, extension du parc...) Dans cet univers, le marché du sandwich tire son épingle du jeu, enregistrant une hausse en valeur de 8,8 % sur un an. Les prix, mais également l'étendue du nombre de points de vente et l'adaptation aux dernières tendances nutritionnelles par les industriels peuvent expliquer les performances de ce produit. Les inquiétudes sur le pouvoir d'achat et le développement de chaînes spécialisées sur ce créneau, Subway figurant parmi les plus actives dans l'Hexagone, contribuent également à pousser les ventes d'un incontournable de la restauration hors-domicile, le jambon-beurre constituant toujours la référence la plus demandée par les consommateurs. Il représente à lui seul 45 % des ventes du segment. La baisse du panier moyen dans les sandwicheries semble aujourd'hui le principal danger pour les acteurs du secteur, qui tablent néanmoins sur l'élargissement de leur gamme pour pallier à ces potentielles difficultés. « Avec la crise économique, les sandwicheries ont gagné des clients, mais ils sont de plus en plus économes », confirme au Figaro Bernard Boutboul, directeur général du cabinet Gira Conseil. Brioche Dorée, l'enseigne du groupe Le Duff, teste depuis plusieurs mois une formule économique à 4,50 euros, proposant un menu d'entrée de gamme destiné à créer du trafic. Dans cet univers en évolution constante, la grande distribution compte tirer son épingle du jeu. Les récents concepts de supérettes urbaines - Daily Monop', Carrefour City ou Chez Jean (Casino et Relay) - font la part belle aux sandwichs, les marques de distributeur s'arrogeant la majeure partie des références proposées. Destinées à un public aisé, elles tablent sur une offre premium, multipliant les recettes toujours plus originales. Cojean, enseigne lancée en 2001, mise également sur la qualité en jouant sur un registre haut de gamme, à l'instar de Lina's.

      Une hégémonie menacée par les salades et les box

      L'offre de salades menace toutefois l'hégémonie du sandwich, dont la France est le seul pays au monde où il s'en consomme davantage que de hamburgers. Les fast-foods en proposent discrètement depuis de nombreuses années, mais la multiplication des références et des circuits de distribution permettent à ce segment de recruter des consommateurs avides de produits réputés plus équilibrés tout au long de l'année. « Râper soi-même ses carottes, ça peut paraître plus économique. Mais il faut sortir le robot du placard, qui va ensuite occuper la moitié du lave-vaisselle. La contrainte est réelle », explique un fabricant au mensuel Linéaires. Les différentes gammes de pâtes (et, par extension, de produits plus élaborés) en boîte micro-ondable mordent également sur les terres du sandwich. Certes, le produit exige d'être réchauffé - de plus en plus de magasins proposent ce service -, mais il permet une plus grande variété ainsi que la réinstauration d'un plat chaud à la mi-journée, un changement d'habitudes provoqué par cette nouvelle offre. On a recensé 421 nouveautés en matière de snacking en 2009, contre 321 en 2008, et ce n'est sans doute pas terminé : Lustucru ambitionne de devenir le leader des « cups » de pâtes avec ses six Lunch box vendues à moins de 3 euros. Marie développe pour sa part une gamme de plats cuisinés contenant notamment de la semoule et du poulet, des grands classiques. Grand perdant de cette bataille du snacking : le format hot-dog, dont les ventes ont dévissé, en volume, de 51,1% l'an dernier. Quoi qu'il en soit, l'offre d'encas à emporter le midi semble assurément constituer un produit anti-crise.]]>
      1993 2010-03-10 07:00:43 2010-03-10 06:00:43 open open le-sandwich-une-valeur-sure-attaquee-sur-son-terrain publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: spéculation, Heuliez et agriculture http://www.problematiques.fr/1997-liens-speculation-heuliez-et-agriculture Thu, 11 Mar 2010 06:00:12 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1997 Retrouvez chaque jeudi notre sélection de liens destinée à approfondir les thématiques d'actualité de la semaine. Complétez ce panorama par commentaire ou sur Twitter.

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      1997 2010-03-11 07:00:12 2010-03-11 06:00:12 open open liens-speculation-heuliez-et-agriculture publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Vers plus de femmes dans les conseils d'administration http://www.problematiques.fr/1999-vers-plus-de-femmes-dans-les-conseils-dadministration Mon, 15 Mar 2010 06:00:51 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1999 La progression du nombre de femmes au sein des conseils d'administration pourrait être encouragée par un texte législatif. Une idée qui a fait ses preuves. Faudra-t-il en passer par la loi pour féminiser davantage les conseils d'administration ? La proposition déposée conjointement par les députés UMP Marie-Jo Zimmermann et Jean-François Copé permet d'ouvrir le débat. Le texte, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 20 janvier, donne un délai de six ans aux sociétés cotées pour parvenir à l'objectif d'au moins 20 % de femmes dans leurs conseils d'administration et de surveillance. Les entreprises du CAC 40 ne comptent que 10,5 % de femmes dans leurs conseils, un chiffre qui tombe à 8 % si on élargit cette base aux 500 premières sociétés françaises. « La proportion de 40 % est tellement élevée que cela va obliger les sociétés à chercher des profils différents, mais ce serait rendre un mauvais service aux femmes que d'aller recruter de mauvaises candidates. Il faudra aller chercher dans tous les milieux, et pas seulement dans le milieu des entreprises », explique aux Echos Dominique Reiniche, présidente Europe de The Coca-Cola Company et administratrice d'AXA. L'enjeu de l'application d'une telle loi résiderait moins dans l'accroissement du nombre de femmes dans les conseils que dans les conditions d'application du texte et sa réception par les entreprises.

      Des performances éthiques et financières

      Les défenseurs d'un recours au législateur pour féminiser les boards se réfèrent notamment à l'exemple norvégien, pays au sein duquel un quota de 40 % de femmes dans les conseils d'administration des sociétés anonymes cotées en Bourse doit être respecté depuis 2006. L'Espagne se pliera à la même contrainte à compter de 2015. Une progression à laquelle répondent des performances financières : selon Valéry Lucas-Leclin, coresponsable de la recherche ISR à la Société Générale, les firmes dirigées par des femmes superforment en moyenne chaque année leur secteur de 4 % à 5 %. Un exemple et des données chiffrées sources de nouveaux arguments. La mixité au sein des conseils d'administration permettrait également de responsabiliser ces derniers. « Les entreprises dont le C.A. est plus mixte auraient une culture éthique plus développée en ce qu'elles manipulent moins leurs états financiers, fléau mainte fois décrié depuis l'affaire Enron » analysent des chercheurs d'HEC Montreal dans la présentation d'une récente étude menée sur le sujet. Le courage des femmes face à des défis complexes en termes professionnels est également mentionné ! Si ce n'est pas un signe de ces vertus, ça y ressemble : de grands groupes viennent d'officialiser l'arrivée de femmes dans leurs conseils. Vivendi, Vallourec, Sanofi-Aventis, Bouygues et AXA passent notamment à l'action. Cet encouragement au vote d'une loi est toutefois contrecarré par une voix dissonante, celle de Nicolas de Malézieux, gérant chez AMM Finance : « les sociétés ne doivent pas se sentir obligées de féminiser leur comité de direction. Cette mixité doit venir naturellement afin de mettre en lumière leurs compétences, et non pas par la force d'une loi », estime-t-il dans un entretien accordé au Figaro.fr. Un chemin qui semble, à l'heure actuelle, particulièrement long.]]>
      1999 2010-03-15 07:00:51 2010-03-15 06:00:51 open open vers-plus-de-femmes-dans-les-conseils-dadministration publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Quelles perspectives pour la production pétrolière ? http://www.problematiques.fr/1998-quelles-perspectives-pour-la-production-petroliere Tue, 16 Mar 2010 06:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=1998 Les projets se multiplient en matière d'exploration-production. Un volontarisme tempéré par des paramètres d'ordre politiques et sécuritaires. « Les prix du pétrole sont formés sur des marchés internationaux sur lesquels on n'a pas prise, et la seule manière de contrôler le coût du pétrole, c'est de limiter notre consommation d'énergie », explique de manière pragmatique le ministre belge de l'Energie Paul Magnette, évoquant par ailleurs la piste de grands accords à l'échelle internationale pour mieux appréhender les fluctuations du marché. Cette remarque intervient à l'heure de l'offensive de l'Irak dans le grand jeu pétrolier : les exportations quotidiennes de brut y ont atteint 2,069 millions de barils en février, soit leur plus haut niveau depuis 1990. L'intervention américaine, en 2003, avait entravé l'activité des compagnies pétrolières, qui tentent désormais de se positionner en vue de débouchés futurs prometteurs. Les objectifs fixés par Hussein Al-Chahristani, ministre du Pétrole sont ambitieux : atteindre de 10 à 12 millions de barils par jour d'ici à 2020, soit le niveau de production de l'Arabie Saoudite. A noter que l'Irak constitue à l'heure actuelle le seul pays exempt de quotas de production au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Les autres éléments de prospective en notre possession permettent également d'envisager un véritable redémarrage des activités de développement et d'exploration-production des majors, lesquelles avaient dû être interrompues sous le coup de la chute des cours fin 2008. Signe de cet activisme, le vice-Premier ministre russe Igor Setchine a indiqué qu'en janvier, la production de pétrole s'était accrue de 2,8 % en un an dans son pays, second exportateur et importateur d'or noir sur le globe. Un consortium international emmené par BP compte pour sa part défricher le terrain en Azerbaïdjan, où un champ pétrolier d'une capacité estimée à 380 millions de barils de brut a été identifié. De nouvelles infrastructures offshore complèteront les installations en place dans le cadre du champ Azeri-Chirag-Gunashli, qui fait l'objet d'accords depuis 1994.

      L'Afrique entre deux eaux

      Parallèlement à ces projets, le problème persistant de l'instabilité politique et sécuritaire de nombreuses zones de production reste posé, pénalisant la bonne marche des affaires. L'or noir représente 95 % des exportations du Nigéria, frappé par une vague de tensions d'origine religieuse et des attaques contre des oléoducs, un des exemples les plus marquants remontant au mois de février. La vacance du pouvoir a par ailleurs mis en suspens la question d'un relèvement des royalties reversées par les majors au gouvernement, un point d'achoppement entravant des investissements déjà rendus complexes par un environnement mouvementé. « Si la production, qui représente aujourd'hui un tiers du PIB, recommençait à plonger, comme ce fut le cas entre 2005 et début 2009, il faudra s'interroger sur la capacité du gouvernement à financer l'économie », analyse dans le Figaro Jean-Loïc Guieze, économiste senior chez BNP Paribas. Malgré cette situation, l'Afrique suscite toujours les convoitises, comme le prouve l'exemple de l'Est du continent. Si l'Ouganda, la Tanzanie et du Mozambique font figure de priorités pour les compagnies pétrolières, c'est Madagascar qui tire aujourd'hui son épingle du jeu avec d'importantes réserves encore inexploitées, selon des spécialistes du secteur. Des entreprises chinoises, parmi lesquelles CNOOC, une société pétrolière publique, sont sur les rangs. Pendant ce temps, la France est confrontée à un problème de surcapacités en termes de raffinage, la demande de produits pétroliers y reculant...]]>
      1998 2010-03-16 07:00:40 2010-03-16 06:00:40 open open quelles-perspectives-pour-la-production-petroliere publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Régionales : plus vert sera mon programme http://www.problematiques.fr/2002-regionales-plus-vert-sera-mon-programme Wed, 17 Mar 2010 06:00:22 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2002 Rarement l'écologie n'aura occupé autant d'espace dans les programmes politiques. Tour d'horizon des propositions les plus originales ou les plus fortes. Transports, qualité de l'eau et de l'air et développement d'infrastructures à connotation verte ont constitué le cœur des programmes en matière d'écologie pour les élections régionales, dont le second tour se tiendra dimanche. La percée d'Europe Ecologie lors des élections européennes avait notamment mis en exergue le rôle joué par cette thématique dans le choix des électeurs, tout comme le prouvent de nombreuses initiatives (associations, entreprises, collectivités...) dans ce domaine. En Ile-de-France, le développement des transports a tenu lieu d'item le plus visible concernant les propositions environnementales. Valérie Pécresse (UMP, Nouveau centre et alliés) proposait ainsi d'accroître le nombre de bus silencieux et non-polluants, ainsi que d'exploiter les voies navigables pour y faire transiter des marchandises. Dans le cadre des pôles de compétitivité, une réflexion sur la voiture de demain pourrait être menée dans les Yvelines, tandis que des « centres de travail » permettraient de rapprocher vie privée et vie professionnelle. Dans la même région, le président sortant Jean-Paul Huchon (PS) suggérait, dans son programme, d'aménager des « promenades naturelles » en zone urbaine, véritables corridors dédiés à la biodiversité. La sensibilisation et la formation à cette thématique constitue également un des arguments phares du candidat socialiste sur cet enjeu, les agents régionaux et le grand public étant visés par le biais d'actions diverses. Un « plan de mobilisation » climat/énergie intégrant l'ensemble des compétences de la région était également proposé. L'idée d'un « Pass Vert » à 65 euros est lancée chez Europe Ecologie, où Cécile Duflot occupe la tête de liste. Ce forfait unique de transport est censé renforcer l'attractivité du réseau, tout comme la création de 60 lignes de bus rapides. D'une manière plus générale, des contrats éco-quartiers, au nombre de 1.000, sont proposés parallèlement à la création - on ne sait dans quelles conditions - de 100.000 m² de toitures et murs végétalisés. L'instauration d'un service public d'aides vertes, IDF Energies nouvelles, est également sur la table.

      Transfert de compétences et multimodalité

      L'analyse de ces stratégies permet de dégager trois grands pôles de suggestions en matière écologique : les déplacements d'une part, la formation d'autre part, et enfin l'appui sur des institutions existantes ou à créer. Dans d'autres régions, les propositions sont aussi orientées vers l'environnement, les enjeux locaux prévalant là aussi. Rhône-Alpes en constitue un exemple probant, l'objectif d'une éco-région parmi les plus performantes d'Europe étant défendu par le président (PS) sortant, Jean-Jack Queyranne. La région, traversée par un fleuve essentiel au développement économique et terre d'accueil d'un important pôle pétro-chimique, se retrouve confrontée à des défis touchant à la fois la ville et la montagne. Pour le Front de gauche, l'urgence est de « localiser et relocaliser les activités afin de lutter contre l'étalement urbain, les déplacements subis et le transport polluant de marchandises ». 15 éco-stations de montagne et 6 millions d'arbres sont au programme du PS, tandis que le développement des espaces verts dans les zones urbaines et les friches industrielles est de mise à l'UMP. En Bretagne, où la pollution de l'eau et le récent problème des algues vertes constituent des points d'achoppement, « la région accompagnera le dispositif d'Etat de lutte contre les algues vertes et encouragera la recherche sur ce problème », a précisé l'UMP, élevant cette question au niveau de l'Etat. Chemin inverse pour le PS (actuellement à la tête de la région), qui souhaite le transfert des compétences liées à l'eau au Conseil régional. Plus à l'Est, en Alsace, le Mouvement démocrate proposait la création d'une banque d'investissement publique régionale du développement durable, établissement dédié au financement des cleantechs (directement effectué par le Conseil régional en Ile-de-France, pour Jean-Paul Huchon - PS -). L'UMP joue pour sa part la carte de la multimodalité, insistant en faveur de l'organisation à l'échelon régional de l'ensemble des schémas de transport pour mieux concilier train, routes et voies navigables. Ce passage en revue de ces propositions permet de saisir l'importance de l'environnement dans les programmes, et d'envisager les potentielles futures politiques qui seront mises en place à l'échelon régional.]]>
      2002 2010-03-17 07:00:22 2010-03-17 06:00:22 open open regionales-plus-vert-sera-mon-programme publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 167 http://www.oikosblogue.coop/?p=3634 174.37.237.65 2010-03-26 13:07:52 2010-03-26 12:07:52 1 pingback 0 0
      Liens: désindustrialisation, innovation et auto-entrepreneuriat http://www.problematiques.fr/2004-liens-desindustrialisation-innovation-et-auto-entrepreneuriat Thu, 18 Mar 2010 06:00:33 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2004 Retrouvez chaque jeudi notre sélection de liens. Vous pouvez compléter ce panorama par commentaire ou sur Twitter.

      Et aussi

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      2004 2010-03-18 07:00:33 2010-03-18 06:00:33 open open liens-desindustrialisation-innovation-et-auto-entrepreneuriat publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Comment les entreprises s'emparent des réseaux sociaux http://www.problematiques.fr/2006-comment-les-entreprises-semparent-des-reseaux-sociaux Mon, 22 Mar 2010 06:00:36 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2006 Si la présence des firmes sur les réseaux sociaux ne cesse de s'accroître, les usages qu'elles en font sont encore perfectibles. La principale difficulté réside dans l'instauration de véritables conversations. Y compris avec les nouvelles recrues... 79% des entreprises mondiales classées au sein du Fortune Global 500, établi par le magazine américain éponyme, sont présentes sur au moins un réseau social. Twitter et Facebook figurent parmi les plateformes les plus utilisées (par respectivement 65% et 54% des firmes concernées), la publication de vidéos (50% des multinationales incriminées disposent d'un compte YouTube) et les blogs (33%) restant encore peu employés. Les entreprises européennes figurent parmi celles qui sont le plus suivies sur Facebook. Cette étude, menée par le cabinet Burton-Marsteller, met en exergue la propension des entreprises à s'emparer de ces nouveaux moyens de communication, plus souples que les dispositifs traditionnels - affichage, télévision, sites vitrines - dont l'usage tend à être réservé à la communication institutionnelle. Majoritairement gratuits, les réseaux sociaux permettent aux firmes de faire passer leur message à moindre coût, d'affiner leur relation avec les consommateurs, et de procéder à des recrutements plus ciblés par le biais des plateformes dédiées (LinkedIn, Viadeo). La distribution du message, jusqu'alors unidirectionnelle, se mue en une conversation ouverte à tous. « En France, les entreprises utilisent de plus en plus les réseaux sociaux mais beaucoup de leurs comptes Twitter sont limités à une ‘poussée' d'informations alimentées par le site internet de l'entreprise, les annonces des ressources humaines », explique le président de Burton-Marsteller Paris, Philippe Palliart. Si le nombre de messages postés sur ces réseaux tendent à s'accroître, ils sont relativement peu suivis sur Twitter (1.500 followers en moyenne) mais plébiscités sur Facebook (41.000 fans en moyenne !) Les multinationales doivent donc encore optimiser leur présence sur ces deux sites répondant à des objectifs bien distincts (communiquer ou renforcer l'affinité à la marque). Une des tendances émergentes de l'usage des réseaux sociaux tel qu'il en est fait par les entreprises réside notamment dans la chasse de talents, un exercice qui se démocratise par le biais de ces plateformes. Le recrutement des top managers reste certes l'apanage des cabinets spécialisés, mais des profils plus atypiques peuvent se détacher sur la Toile. 75% des membres de Viadeo, une plateforme d'origine française de mise en relation, sont ainsi salariés et disposent d'un CV en ligne largement personnalisable. Le principe de la cooptation permet de faire découvrir à un public de décideurs la page de connaissances ou de collègues auxquels on peut accorder une recommandation. La SNCF se place dans cette optique pour aborder les réseaux sociaux, comme le confiait récemment à L'Usine Nouvelle Martine Sallé, responsable du marketing pour la communication de recrutement des cadres : « nous devons répondre aux questions que les nouvelles générations en quête d'interactivité se posent par rapport à l'entreprise. Nous sommes actuellement en situation de veille par rapport à ce qui se fait et profitons d'une période où nous recrutons moins pour travailler notre marque employeur ». On estime à 4,3 millions le nombre d'inscrits français sur Viadeo et LinkedIn. Cette vision pratique des réseaux sociaux constitue souvent la porte d'entrée des firmes sur ces plateformes, la dimension marketing y étant étroitement associée. Les deux sites proposent notamment des partenariats avec des sites d'information.

      Communiquer en interne... à tâtons

      En interne, la progression de l'usage des réseaux sociaux est plus timide, les applications les plus pertinentes restant à définir. Les blogs peuvent initier une forme de conversation entre services, une équipe proposant de manière écrite et structurée les résultats d'un projet ou des informations pratiques à l'ensemble des collaborateurs. Ces échanges, sous forme de commentaires, peuvent se muer en des wikis privés, outils de diffusion de connaissances modifiables par les lecteurs au sein d'une communauté autorisée. Le partage de documents (Google Docs) tend également à prendre du terrain, l'ensemble des utilisateurs disposant de l'information. La capitalisation de l'information devient un enjeu primordial au sein des firmes, supervisé par les départements en charge de la communication, de la documentation et des systèmes d'information. Quelques grands groupes ont tenté l'expérience d'un réseau social d'entreprise, déclinaison des fonctionnalités offertes par Facebook ou les blogs au sein de leurs murs. Destinés à endiguer la diffusion d'informations par le biais de plateformes publiques et à renforcer la connaissance mutuelle du personnel, ils peinent à s'imposer compte tenu de leur caractère coûteux et relativement contrôlé par les services des ressources humaines, principaux commanditaires de tels outils. Par rapport au Web « classique », l'anonymat n'est plus de mise, les contributions se doivent d'être travaillées et la ligne éditoriale respectée à la lettre de crainte d'impacter la carrière de certains utilisateurs. Il existe toutefois une forme de valorisation de l'individu à faire émerger avec ces plateformes, en mettant en exergue le travail réalisé. La relation entretenue par les firmes à l'égard des réseaux sociaux semble même constituer un enjeu d'avenir en matière de gestion du personnel: selon Telindus, une filiale de l'opérateur belge de télécommunications Belgacom, 40% des 18-24 ans seraient prêts à quitter une entreprise leur interdisant l'accès aux réseaux sociaux de leur choix !]]>
      2006 2010-03-22 07:00:36 2010-03-22 06:00:36 open open comment-les-entreprises-semparent-des-reseaux-sociaux publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 168 helene@beboomer.com http://fr.beboomer.com/ 217.150.110.162 2010-03-22 13:01:30 2010-03-22 12:01:30 1 0 0
      opensocial-logo1 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=311 Mon, 22 Mar 2010 09:07:09 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/opensocial-logo1.jpg 311 2010-03-22 10:07:09 2010-03-22 09:07:09 open open opensocial-logo1 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/opensocial-logo1.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Dossier: les (r)évolutions de la grande distribution http://www.problematiques.fr/2014-dossier-les-revolutions-de-la-grande-distribution Tue, 23 Mar 2010 06:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2014 Les supermarchés font de nouveau office de priorité, les maxidiscompteurs doivent faire face à de nouvelles gammes premier prix: la grande distribution repart à l'offensive. Evolutions naturelles du modèle ou véritable révolution ? ]]> 2014 2010-03-23 07:00:15 2010-03-23 06:00:15 open open dossier-les-revolutions-de-la-grande-distribution publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last Les entreprises face à la corruption http://www.problematiques.fr/2012-les-entreprises-face-a-la-corruption Wed, 24 Mar 2010 06:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2012 Près de 800 sociétés viennent d'être passées au crible en matière de lutte contre la corruption. De nombreux efforts restent à faire, même si certaines voix se font entendre. Passe-droits, avantages obtenus illégalement : les symptômes de la corruption affectent les entreprises mondiales de manière plus répandue qu'on ne le croît. La loyauté des échanges commerciaux et la qualité du développement économique dépendent d'un système où chaque acteur accède en toute transparence, sans monnayer quelle personne ou quelque organisme que ce soit, à ses droits de manière légitime et dans les délais prévus. Il n'en reste pas moins que cette théorie, si parfaite soit-elle, ne trouve pas vraiment d'application concrète. Une étude menée par le cabinet Vigeo permet d'aborder cette question passée sous silence par les firmes. Un panel de 772 sociétés cotées à New York, représentant 20 pays et 28 secteurs, a servi de base à cette société spécialisée dans la notation extra-financière, sert de base à cette enquête. La moyenne générale attribuée à l'ensemble des firmes en matière d'efforts contre la corruption plafonne à 4,7 sur 10, les notes les plus hautes revenant à BHP Biliton (exploitation minière) et Allianz (assurances). Les firmes évoluant dans l'univers des matières premières constituent les plus exposées à des actes de corruption, l'octroi de marchés constituant un élément particulièrement sensible au niveau étatique dans de nombreux pays. Des fonctionnaires isolés qui tentent d'arrondir leurs fins de mois aux véritables actions politiques, nombreux sont les obstacles qui se posent aux entreprises. Le pétrole, le gaz, les métaux ou les mines sont de plus en plus la chasse gardée des Etats, de récents exemples de nationalisations suffisant à s'en convaincre.

      L'informatique et le commerce aussi affectés

      Moins sensible mais amené à être toujours plus exposé en raison de son importance grandissante, le secteur IT fait l'objet d'une attention particulière. Deux branches ont été étudiées par Vigeo : les logiciels et services, d'une part, obtenant une note globale de 45 sur 100 dans les efforts fournis, et les matériels et équipements informatiques d'autre part, doté d'une note de 53 sur 100. Les cadeaux d'affaires figurent parmi les marques les plus visibles de la corruption en matière d'informatique, mais pas seulement. Pour se prémunir contre ce risque, la SSII (société de services en ingénierie informatique) française Steria a mis en place un système d'alerte éthique, permettant notamment à chaque salarié de rapporter des faits de divulgation d'informations confidentielles ou de délits d'intitié. Les pratiques ayant cours dans de nombreux pays sont timidement dénoncées, les entreprises risquant de perdre leurs positions ou des problèmes avec les services fiscaux dans leur pays d'origine. En Russie, Etat classé au 146ème rang du classement dressé par l'ONG Transparency International (sur 180 pays), une voix détonne toutefois, celle du géant du meuble Ikea. L'enseigne y a gelé ses projets de développement compte tenu des difficultés administratives éprouvées, mais elle semble bien seule. Selon le groupe, les comptes de ses établissements auraient été trafiqués faute d'avoir versé des pots-de-vin. 11 magasins y ont été implantés en l'espace de dix ans. L'expansion de ces pratiques masque l'activisme de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) dans ce domaine, une Convention destinée à lutter contre la corruption dans les entreprises transfrontalières ayant été ratifiée en 1999. 38 Etats l'ont aujourd'hui adopté, dont huit pays non-membres de l'institution. Ce document affirme l'interdiction de la corruption d'un fonctionnaire étranger, et ce même si la firme était la mieux positionnée pour décrocher un contrat. Un enjeu de taille : les marchés publics représentent entre 10 % et 15 % de l'activité économique de la majorité des pays de l'OCDE.]]>
      2012 2010-03-24 07:00:41 2010-03-24 06:00:41 open open les-entreprises-face-a-la-corruption publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Salon-du-Livre-2010 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=320 Wed, 24 Mar 2010 14:34:07 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/salon-du-livre-2010.jpg 320 2010-03-24 15:34:07 2010-03-24 14:34:07 open open salon-du-livre-2010 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/03/salon-du-livre-2010.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Dossier: ce qui attend les entreprises de demain http://www.problematiques.fr/2018-dossier-ce-qui-attend-les-entreprises-de-demain Mon, 29 Mar 2010 06:00:13 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2018 Problématiques.fr a identifié, ces dernières semaines, des enjeux essentiels pour les entreprises. Des questions qui ne peuvent plus passer inaperçues au sein des firmes.

      Environnement

      Stress

      Communication interactive

      Prochain rendez-vous avec l'actualité le 5 avril]]>
      2018 2010-03-29 07:00:13 2010-03-29 06:00:13 open open dossier-ce-qui-attend-les-entreprises-de-demain publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Salaires: la crise perdure, la grogne monte http://www.problematiques.fr/2021-salaires-la-crise-perdure-la-grogne-monte Tue, 06 Apr 2010 06:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2021 Faute de pouvoir retrouver une situation financière favorable, de nombreuses firmes rechignent à augmenter les salaires. Les syndicats organisent la contestation. La question d'une réévaluation des salaires, étroitement liée au sujet sensible qu'est le pouvoir d'achat, semble s'éloigner avec la crise. « C'est donc très difficile pour les entreprises et les salariés. Les marges de manoeuvre sont tellement faibles que les progressions de salaires dans beaucoup de secteur sont très faibles, parfois même il n'y a pas de progression », a ainsi expliqué la présidente du Medef Laurence Parisot, insistant sur la durée de ces difficultés (trois ans de crise financière et économique). Le récent accord conclu en Allemagne entre le syndicat de la métallurgie IG Metall et la fédération patronale Gesamtmetall enfonce le clou : cette année, priorité sera donnée à l'emploi, et ce au détriment des salaires, qui ne feront l'objet d'aucune hausse. Seule une prime de 320 euros sera concédée aux salariés du secteur, durement frappé par la crise. L'absence de salaire minimum outre-Rhin, où des salaires à cinq euros de l'heure ont déjà été recensés, agit comme un élément permettant de tirer à la baisse les rémunérations. Même deal chez Wolkswagen : le constructeur automobile n'accordera pas de hausse salariale d'ici à 2014 et exige une hausse de la productivité de 10 % en échange de la garantie de l'emploi pour les 95.000 employés. Les prémisses d'une potentielle reprise économique sont donc à prendre avec des pincettes : même si les carnets de commandes commencent tout juste à se remplir de nouveau, la prudence reste de mise. 30 % des chefs d'entreprise français ne prévoient pas d'augmenter les salaires de leurs employés cette année, selon une étude du cabinet Grant Thorton. Cette proportion est plus modérée que sur l'ensemble de l'Europe (36 %), ou que pour l'Amérique du Nord, où 48 % des dirigeants ne prévoient pas de procéder à un accroissement des salaires. En Irlande, ce taux grimpe à 68 % ! Priorité est donc donnée à l'emploi en vue de préparer la reprise plutôt que des licenciements risquant de grever la compétitivité des firmes. « Les coûts de personnel faisant partie des charges les plus importantes, les dirigeants préfèrent rester attentistes et conserver leurs employés, même sans les augmenter, plutôt que de les licencier », indique Jean-Jacques Pichon, associé du cabinet d'audit et de conseil. De nombreuses entreprises se fixent comme premier objectif d'assainir leur situation financière avant de procéder à une série d'augmentations.

      Le mécontentement s'amplifie

      Cette période de disette a provoqué l'émergence de nombreux conflits sociaux aussi bien dans les PME que dans les grandes entreprises, plus exposées aux revendications compte tenu de leur poids économique. Chez Renault, la direction maintient le chiffre de 1,3 % de hausse pour les ouvriers et les techniciens et une prime exceptionnelle de 500 euros pour l'ensemble des salariés malgré les mouvements de contestation. Danone Produits laitiers, touché le 9 mars par un important mouvement de grève dans ses sites de production et ses bases logistiques, est passée de 1 % à 2 % de hausse en termes de proposition, un effort trop timide pour la CGT qui met en avant le bénéfice de la branche produits frais (173 millions d'euros). Même son de cloche chez Safran, où la CFDT note « le refus des salariés d'une politique salariale inférieure à 2009 dans le même temps où le dividende versé aux actionnaires progresse de 53 % et où la participation baisse de 47 % ». La mise en exergue d'un système à deux vitesses s'est répandue ces derniers mois parmi de nombreuses organisations syndicales. Selon le ministère du Travail, les salaires ont globalement augmenté de 1,9 % sur an. Une légère hausse qui ne parvient pas à calmer les ardeurs... dont l'intensité devrait rester vive jusqu'au véritable redémarrage de l'activité économique.]]>
      2021 2010-04-06 07:00:26 2010-04-06 06:00:26 open open salaires-la-crise-perdure-la-grogne-monte publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Publicité: les marques à l'heure de Facebook http://www.problematiques.fr/2024-publicite-les-marques-a-lheure-de-facebook Wed, 07 Apr 2010 06:00:39 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2024 La puissance du célèbre réseau social induit une nouvelle façon de communiquer pour les entreprises. Les community managers ne s'y trompent pas : les réseaux sociaux, dont ils maîtrisent toutes les subtilités dans le cadre de cette nouvelle profession, constituent un moyen privilégié de relation entre les marques et les consommateurs. Il s'agit « d'un métier qui se développe, dans les agences, chez les annonceurs et dans les grosses entreprises. Aujourd'hui, les marques interagissent directement avec le consommateur, via les réseaux », indique au Figaro Frédéric Colas, de l'agence de marketing interactif FullSIX. Pour la première fois, Facebook a été intégré aux cours dispensés à l'Essec par le biais d'un de ses enseignements dédié à la communication digitale. Cette prise en compte du plus important des réseaux sociaux dans les écoles de commerce ne peut que s'amplifier : comment se passer, en termes de marketing, de 21 millions de visiteurs uniques par mois et de 56,5 % des internautes uniquement pour la France ? La version francophone du site, lancée il y a deux ans, a permis d'accélérer la fréquentation de la plateforme, dont les entreprises peuvent désormais tirer parti de deux manières : au-delà des groupes, qui peuvent être réservés aux salariés par exemple, des pages permettant de devenir « fan » d'une marque ont fait leur apparition. 400 millions de membres à travers le monde utilisent Facebook, sur lequel pullulent les discussions consacrées à une firme donnée. Cette prise d'initiative de la part des internautes a ainsi permis à Coca Cola de déléguer la modération de sa page à deux personnes à l'origine de la page, aujourd'hui la plus populaire parmi les espaces des marques présentes sur le réseau social. Cette relation affective avec une marque renforce la propension d'achat : 61% des membres de ces pages déclarent qu'être fan les conforte dans le fait d'être client de la marque. Le retour sur investissement des campagnes publicitaires peut, par ailleurs, davantage être mesuré par le biais des adhésions qu'elles suscitent.

      Un ciblage optimal

      « Le social media n'est qu'une autre manière de se connecter avec une audience. Nous aurions donc tendance à le voir comme une technique permettant d'arriver à un objectif de coût par contact offrant le meilleur rapport qualité prix » nuance, dans un entretien accordé à Net Eco, le fondateur de l'agence de communication digitale Plan.Net. Facebook, Twitter, MySpace et consorts ne sont que des moyens parmi d'autres de toucher une cible donnée, ils présentent le désavantage de ne pas suffisamment avoir été suivis afin de mesurer leur efficacité. Par ailleurs, des marques bien installées doivent, dans un environnement changeant, s'en tenir à une prise de parole la plus maîtrisée possible. Ce dilemme entre nécessité d'entretenir une communication unidirectionnelle massive (télévision, radio) et un échange direct avec les consommateurs (Web) peut être partiellement résolu à travers une stratégie multi-canaux, renvoyant les récepteurs d'un média à l'autre. Microsoft a récemment agi de cette manière en proposant, en plus des spots publicitaires, un puissant relais internet pour son système d'exploitation Windows 7. D'autres entreprises préfèrent capter l'attention uniquement les réseaux sociaux, pour un ciblage plus optimal, avec des applications notamment destinées à créer du « buzz » (le chocolat Crunch, par exemple). On ne s'adresse pas de la même manière à l'ensemble du grand public et à des consommateurs plus jeunes... dont le pouvoir de persuasion est, sur les médias sociaux, décuplé. En moyenne, un utilisateur de média social dispose de 195 contacts au sein de son réseau !]]>
      2024 2010-04-07 07:00:39 2010-04-07 06:00:39 open open publicite-les-marques-a-lheure-de-facebook publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 169 leprojet13@hotmail.fr 141.6.11.17 2010-04-07 08:25:19 2010-04-07 07:25:19 1 0 0
      L'impact économique d'une taxe carbone en question http://www.problematiques.fr/2026-limpact-economique-dune-taxe-carbone-en-question Thu, 08 Apr 2010 06:00:27 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2026 Après l'abandon du projet de taxe carbone, des questions se posent sur les conséquences économiques qu'elle aurait pu engendrer. Pilier de la politique écologique du gouvernement, la taxe carbone a été sacrifiée sur l'autel des élections régionales mi-mars et repoussée à un hypothétique accord européen sur la question... alors que la Suède, pionnière dès 1991, ainsi que la Finlande, la Norvège, l'Allemagne et la Grande Bretagne ont mis en place un dispositif similaire. Au-delà de l'aspect politique, l'entrée en vigueur de la contribution climat-énergie, initialement prévue pour juillet dernier, aurait eu des conséquences économiques non négligeables. Un impact pris en compte dans la première version du texte, retoquée la veille de son entrée en fonction. Une batterie d'exemptions instituées par la loi « étaient contraires à l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créaient une rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques », avait alors expliqué le Conseil constitutionnel. Pas moins de 93 % des émissions d'origine industrielle, hors carburant, auraient été exonérées de contribution carbone, les 18.000 sites les plus polluants y étant inclus. Toutefois, de nombreuses firmes auraient dû payer le nouvel impôt.

      Un impact positif sur le PIB

      « Nous sommes soulagés, notamment pour toute l'industrie qui n'aurait pas supporté ce nouveau handicap de compétitivité », s'est exclamée Laurence Parisot, présidente du Medef, lors de l'annonce de l'annulation - du moins à l'échelon uniquement français - du projet, le 23 mars dernier. Les entreprises auraient eu à payer un total de 1,9 milliard d'euros, en théorie reversé sous forme de crédit d'impôt. Les producteurs d'engrais et de matières plastiques devaient figurer parmi les plus pénalisés par ce système. La FNSEA avait pour sa part chiffré le coût annuel de la taxe pour l'agriculture française à 160 millions d'euros. La contribution carbone n'est pas le seul exemple des contradictions possibles entre économie et écologie... même si les deux notions peuvent se concilier, la recherche d'une meilleure efficacité énergétique, passant notamment par des solutions moins polluantes, constituant un avantage concurrentiel pour les firmes. Les méthodes de fabrication sont également incriminées. Des chercheurs de l'université de Cambridge estimaient l'an dernier à 0,5 % la progression du produit intérieur brut imputable à la taxe carbone dans les pays qui l'ont mis en place. En Suède, la part de la taxe carbone payée par les entreprises s'élève à 21 %. Une proportion qui grimpera à 60 % d'ici à 2015. Ce qui n'a pas empêché l'envolée de la croissance de 48 % entre 1991 et 2008. Le durcissement de la réglementation en matière environnementale contraint notamment les industriels à adapter leurs process de production, mais également à anticiper les évolutions législatives en recherchant les solutions les plus vertes pour tout projet d'achats ou de production. Cette quête de la productivité, de l'ergonomie et de l'efficacité passe notamment par un diagnostic poussé, les clients devant pour leur part intégrer ces paramètres écologiques dans leurs appels d'offres et cahiers des charges.]]>
      2026 2010-04-08 07:00:27 2010-04-08 06:00:27 open open limpact-economique-dune-taxe-carbone-en-question publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Liens: industrie, LBO et régulation financière http://www.problematiques.fr/2032-liens-industrie-lbo-et-regulation-financiere Fri, 09 Apr 2010 06:00:31 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2032 Retrouvez chaque semaine notre sélection d'articles ou d'éditoriaux: approfondissement des thèmes abordés et focus sur des éléments d'actualité. Complétez ce panorama par commentaire ou sur Twitter.

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      2032 2010-04-09 07:00:31 2010-04-09 06:00:31 open open liens-industrie-lbo-et-regulation-financiere publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      google_editions-300x300 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=326 Sun, 11 Apr 2010 19:46:59 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/04/google_editions-300x300.jpg 326 2010-04-11 20:46:59 2010-04-11 19:46:59 open open google_editions-300x300 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/04/google_editions-300x300.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata L'externalisation de la GRH gagne du terrain http://www.problematiques.fr/2030-lexternalisation-de-la-grh-gagne-du-terrain Mon, 12 Apr 2010 06:00:32 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2030 L'outsourcing concerne aussi les fonctions support, au premier rang desquelles les ressources humaines. La paie, la gestion du personnel ou le recrutement passent aux mains de prestataires externes parfois situés à l'autre bout du monde. Une externalisation de la gestion des ressources humaines ! Le projet du groupe pharmaceutique AstraZeneca de répartir des fonctions telles que le recrutement, l'administration du personnel ou la paie de ce groupe mondial à Grenade (Espagne), Buenos Aires (Argentine), Katowice (Pologne) et Manille (Philippines) met en exergue la fragilité d'une fonction qui semblait jusqu'alors quasi-impossible à délocaliser compte tenu de son caractère essentiel au sein des entreprises. « Sur le marché français, les appels d'offres se sont vraiment accélérés ces derniers mois. Aujourd'hui, un appel d'offres sur deux concerne un projet d'externalisation », confirme à Liaisons sociales magazine Yves Benezech, directeur de l'outsourcing chez HR Access, un éditeur de progiciels et prestataire de services en ressources humaines. Sa société est notamment en concurrence, sur ce créneau, avec des firmes telles que Northgate Arinso ou Cegedim SRH. Si cet exemple constitue un cas extrême de réorganisation d'un département Ressources humaines, il n'en demeure pas moins représentatif d'une tendance de « dégraissage » de la fonction. Selon une étude menée par le cabinet Markess International, 52% des entreprises ont procédé à l'externalisation partielle ou complète de leurs processus ou applications RH sur l'année en cours, un marché en hausse de 10% depuis 2008. Le caractère stratégique des RH nécessite certes une informatisation des procédures, bien avancée dans les firmes, mais se prête-t-il à une gestion à distance par un prestataire externe, sans prise directe avec l'activité de l'entreprise ? La question reste ouverte. Les nombreux plans sociaux et mesures d'économie de ces derniers mois n'ont pas épargné les fonctions support, lesquelles se prêtent à une chasse aux coûts de plus en plus poussée. Les résultats de l'enquête effectuée par Hewitt Associates auprès de directeurs des ressources humaines révèlent un pessimisme largement partagé : 38% des sondés estiment que les conséquences du ralentissement économique et les incertitudes sur la reprise affecteront leurs programmes RH, tandis que 56% pensent qu'ils toucheront les résultats de leur entreprise.

      Un processus amplifié par internet

      Les processus d'externalisation des RH mis en place par les firmes se développent de manière progressive, dans un premier dans un ou plusieurs pays tests (chez AstraZeneca, le Luxembourg, la Belgique et la France font office de zones pilotes) avant un éventuel développement à l'ensemble d'un groupe à l'échelle internationale. Car, compte tenu du coût et des difficultés engendrées par cette mutation avant les retombées économiques qu'elle est censée générer, ce type d'externalisation reste pour le moment l'apanage des entreprises les plus importantes. La démocratisation du cloud computing pourrait néanmoins accélérer le mouvement, les applications en ligne étant de plus en plus nombreuses. Cette tendance ne doit toutefois pas occulter les risques propres à une politique d'outsourcing : la perte de connaissances engendrée au sein de la firme, l'adéquation entre les services rendus et les attentes réelles de l'entreprise, un paramètre essentiel en matière de recrutement. Cependant, l'évolution constante du droit du travail ainsi que la volonté de se concentrer sur les opérations stratégiques constituent des facteurs de poids dans le processus de décision des firmes. La délégation de certaines tâches aux managers, de plus en plus courante, ainsi que l'implémentation, sur les sites internet dédiés au recrutement, de solutions de gestion de talents (qui effectuent un premier tri dans les dossiers soumis par les candidats en fonction des réponses fournies) témoignent également de ces évolutions. Faute de recrutements externes, de nombreuses entreprises se sont concentrées sur la mobilité interne, en tâchant de mieux connaître les compétences de leur personnel. Une bonne manière de préparer la reprise.]]>
      2030 2010-04-12 07:00:32 2010-04-12 06:00:32 open open lexternalisation-de-la-grh-gagne-du-terrain publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 170 rh.chardin@gmail.com http://externalisationrh.blogspot.com 90.80.1.65 2010-04-12 15:20:04 2010-04-12 14:20:04 1 0 0
      Livres: l'attitude de Google en débat http://www.problematiques.fr/2034-livres-lattitude-de-google-en-debat Tue, 13 Apr 2010 06:00:02 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2034 Si le coeur de métier de Google, à savoir la recherche, n'est pas directement visé, les services connexes proposées par la firme californienne le sont en revanche. Plus que l'offre proposée, c'est la méthode employée par le géant de l'internet qui fait débat. Et une de plus ! En assignant fin mars Google en justice, Gallimard s'ajoute à la longue liste des plaignants contre le géant de la recherche Web . Il s'agit donc d'une nouvelle requête, toujours tournée contre son service d'indexation de livres directement numérisés par l'entreprise. Google Books - ou Livres, en français -, c'est son nom, propose d'effectuer des recherches sur l'intégralité du texte de 7 millions de livres. L'ambition affichée est de mettre à disposition l'ensemble de l'information disponible, qu'elle soit nichée sur le Web, au sein d'ouvrages ou sur d'autres supports. Cet objectif, si utopique soit-il, constitue le parchemin de ses fondateurs depuis le lancement de l'entreprise. Aujourd'hui, cette feuille de route n'est nullement remise en cause... mais la méthode employée pour y parvenir fait en revanche polémique. Son programme de numérisation d'ouvrages en constitue la partie la plus visible: au nom de la "libre disponibilité du savoir”, d'importantes quantités de livres, pas forcément tombés dans le domaine public, ont été scannés et mis en ligne de manière unilatérale, contrevenant à une règle pourtant connue de tous: les droits d'auteur. Des accords a posteriori doivent être conclus ou, dans le meilleur des cas, des appels d'offres décrochés auprès de bibliothèques. Un schéma fragile qui ne permet pas la légalité de la totalité des agissements de la firme. En témoigne la sévérité avec laquelle la justice a sanctionné Google: en France, en décembre dernier, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné l'exécution provisoire du jugement relatif au recours déposé par La Martinière: 300.000 euros de dommages et intérêts ainsi qu'une astreinte de 10.000 euros par jour en cas du maintien des extraits littéraires sur son service Google Books au delà des trente jours suivant la décision.

      Un accord signé à Lyon

      Contrefaçon de marques, parasitage, violation du droit d'auteur et de reproduction: les griefs ne manquent pas. De 3.000 à 4.000 livres émanant de l'éditeur, stockés dans des bibliothèques américaines, auraient été mis en ligne sans autorisation. De quoi alimenter la colère de toute une filière: le Syndicat national de l'édition et la très discrète Société des gens de lettres se sont engouffrés dans la bataille...Un contrat signé à Lyon "Il n'est pas question de nous laisser déposséder de notre patrimoine au bénéfice d'un grand opérateur aussi sympathique soit-il, aussi important soit-il, aussi américain soit-il”, expliquait en décembre Nicolas Sarkozy. Sans le nommer, c'est Google qui était bien visé. L'attitude cavalière du moteur de recherche dérange, mais participe à la notoriété de ses services et à sa réputation, à savoir offrir l'accès à un maximum de connaissances. Pour le grand public, la majorité des services sont gratuits et simples d'accès, depuis une même page. Ces polémiques n'ont cependant pas empêché la Bibliothèque nationale de France d'entamer des discussions avec le moteur de recherche, ni la bibliothèque municipale de Lyon de pactiser avec l'ennemi... 500.000 ouvrages de l'institution sont numérisés dans le plus grand secret par l'entreprise américaine. En occupant 90% du marché de la recherche, Google peut se permettre cette posture de conquérant un peu trop zélé. Jusqu'à quand ?]]>
      2034 2010-04-13 07:00:02 2010-04-13 06:00:02 open open livres-lattitude-de-google-en-debat publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Les réseaux sociaux comme menace pour la sécurité des entreprises http://www.problematiques.fr/2036-les-reseaux-sociaux-comme-menace-pour-la-securite-des-entreprises Wed, 14 Apr 2010 06:00:41 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2036 Facebook, Twitter ou Linkedin constituent de nouvelles sources de risques pour les firmes, qui ne peuvent contrôler les données publiées par leurs salariés. Si les terminaux mobiles ont, à leurs débuts, généré des doutes sur la confidentialité des données transportées (les serveurs utilisés pour le BlackBerry sont situés au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, par exemple), ce sont aujourd'hui les réseaux sociaux qui mobilisent les DSI et les services dédiés à l'intelligence économique. L'ampleur du phénomène oblige les firmes à s'y pencher, ne serait-ce qu'en termes marketing : 50 millions de messages sont postés chaque jour sur Twitter et 400 millions d'inscrits sont recensés sur Facebook. De nombreuses entreprises développent aujourd'hui des profils officiels sur ces plateformes, ce qui n'empêche pas les salariés de les utiliser à titre personnel ou pour des communications internes dans de plus rares cas. Ce sont ces usages qui engendrent le plus de risques pour les firmes, qui ne peuvent contrôler les publications, même en mettant en place un dispositif de veille. Parallèlement à la divulgation d'informations, la propagation de messages malveillants est à même d'inquiéter les entités en charge de la sécurité informatique : les virus de demain ne transiteront pas seulement par mail mais également sur ces réseaux.

      L'usurpation d'identité gagne du terrain

      « Les pirates ou utilisateurs malintentionnés ont obtenus souvent les identifiants et mots de passe de leurs victimes parce que leur démarche était crédible, qu'ils avaient acquis une forte notoriété sur les réseaux sociaux en termes de recommandation », explique au Journal du Net Rodolphe Harand, directeur de Lexsi, un cabinet de protection du patrimoine immatériel. Il pointe du doigt les limites du réseautage : des pirates se faisant passer pour de potentiels recruteurs ou clients pullulent sur ces plateformes. L'usurpation d'identité constitue un des fléaux les plus répandus sur ces sites, où l'inscription est non-contrôlée. Selon un sondage mené par l'éditeur de sécurité Sophos, 72% des entreprises du secteur IT (500 firmes ont été interrogées) se déclarent préoccupées par les risques liés aux réseaux sociaux. Facebook suscite l'inquiétude des professionnels du secteur à hauteur de 61%, suivi de MySpace et de Twitter. Le vol d'identifiants et la fuite de données constituent les premiers risques cités, la monétisation des informations récoltées constituant un des débouchés s'offrant aux utilisateurs malveillants. La viabilité des entreprises peut, dans certains cas extrêmes, être atteinte. Une des solutions peut consister en la création d'un réseau social interne, utile aux relations entre salariés mais qui se révèle inefficace en-dehors des murs de l'entreprise.]]>
      2036 2010-04-14 07:00:41 2010-04-14 06:00:41 open open les-reseaux-sociaux-comme-menace-pour-la-securite-des-entreprises publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 171 hoffschir@ekioo.com http://wearesync.net/ 82.226.157.103 2010-04-14 11:23:52 2010-04-14 10:23:52 1 0 0
      Liens: retraites, automobile et ISR http://www.problematiques.fr/2037-liens-retraites-automobile-et-isr Thu, 15 Apr 2010 06:00:15 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2037 Chaque jeudi, Problématiques.fr propose une sélection d'articles destinée à approfondir des thématiques fortes d'actualité. Ce panorama est interactif: participez par commentaire ou sur Twitter

      Et aussi dans l'actualité

      L'article le plus lu cette semaine sur Problématiques.fr

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      2037 2010-04-15 07:00:15 2010-04-15 06:00:15 open open liens-retraites-automobile-et-isr publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo
      Quelle politique pour redresser l'emploi des séniors ? http://www.problematiques.fr/2040-quelle-politique-pour-redresser-lemploi-des-seniors Mon, 19 Apr 2010 06:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2040 Alors que les résultats du dernier plan séniors sont dévoilés, l'étude d'exemples étrangers et la perspective de la réforme des retraites incitent à une politique plus pragmatique, basée sur l'adéquation entre compétences et besoins. 38, 9% en France, 45,6% en moyenne dans l'Union européenne : le taux d'emploi des séniors (de 55 à 64 ans) fait figure de priorité à l'heure où s'ouvre le chantier d'une nouvelle réforme des retraites, qui devrait voir le jour dans les prochains mois. « Le coeur du débat doit être de lier la réforme des retraites avec l'emploi des seniors, sinon il sera difficile d'avancer », estime Martine Durand, économiste à l'OCDE. L'enjeu consiste notamment à concilier intérêt financier pour les salariés comme pour les entreprises, ainsi qu'à trouver un corollaire à l'allongement, programmé, du nombre d'années de cotisation et de l'âge légal de départ à la retraite. Cherchez l'erreur : « Ce taux aurait dû baisser ces dernières années sous l'effet de l'accroissement du nombre de seniors de 60-64 ans. Or, il a augmenté de 37 % en 2003 à 38,9 % en 2009 », indiquait récemment au Monde Serge Volkoff, directeur de recherche au Centre d'études de l'emploi. Afin de conjurer le sort - ou de tenter d'améliorer la situation - la loi de financement de la Sécurité sociale prévoyait dès 2009 un plan d'action dont les premiers résultats commencent à être connus. Les entreprises d'au moins 50 salariés devaient conclure un accord triennal sur l'emploi des séniors jusqu'au 30 janvier, les structures de 50 à 300 salariés étant soit couvertes par un accord de branche ou soit contraintes de parvenir à un accord avant la fin mars. Pénalité encourue : une pénalité équivalente à 1% de leur masse salariale. Depuis septembre, plus de 26.000 plans d'actions ou accords auraient été conclus dans les petites et moyennes entreprises (moins de 500 salariés), tandis que 78 accords de branche auraient été signés dans ce cadre. La plupart des dépôts de dossiers ont eu lieu en janvier ou février. Selon le cabinet BearingPoint, 75% des mesures choisies par les firmes parmi celles proposées par le ministère du Travail concernent la formation et l'aménagement des fins des carrière. Figuraient par ailleurs le recrutement de salariés âgés, l'anticipation de l'évolution des carrières professionnelles, l'amé­lioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilité, l'amé­nagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite ou la transmission des savoirs et des compétences et le développement du tutorat, selon les intitulés officiels.

      Formation et valorisation des compétences

      Toutefois, au-delà de ces accords, l'enjeu consiste à provoquer une prise de conscience durable parmi les chefs d'entreprise. Au-delà de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, c'est la place même des séniors sur les postes de travail qui est en question. La question de la pénibilité reste au cœur du débat - notamment dans des secteurs tels que l'industrie -, tout comme celle des fonctions pouvant être occupées. L'expérience acquise par ces salariés constitue un atout souvent négligé par les entreprises. Les exemples étrangers permettent d'appréhender la situation de manière différente. En Finlande, le taux d'emploi des séniors est passé de 34% à 50% en l'espace de dix ans, preuve qu'un redressement significatif est possible. Un plan gouvernemental a fait office de déclencheur, le taux de chômage peu enviable de 9% étant également en ligne de mire. Au fil des années, les compétences ont été mises en exergue par le biais de campagnes, parmi lesquelles « L'expérience est une richesse nationale ». Par la suite, le droit à la formation a été renforcé, permettant une adaptation aux mutations économiques. Pour rapprocher séniors et employeurs, le Pôle Emploi de Toulouse a mis en place une initiative originale consistant en un « club » de services : outils informatiques et séances de coaching sont déployés spécialement pour cette population particulière. La dispense de recherche d'emploi, qui concerne les chômeurs âgés de plus de 59 ans, étant vouée à une disparition progressive, la mise en place d'actions spécifiques s'impose. Les cadres constituent aujourd'hui le public le plus assidu aux services proposés à Toulouse. Des secteurs en manque de bras, parmi lesquels le télémarketing, s'intéressent par ailleurs à cette main-d'œuvre disponible et soucieuse de se réinsérer professionnellement au plus vite. « L'enjeu était de sortir de l'idée du "petit boulot" pour aller vers un vrai métier, ce qui impliquait de ne pas se concentrer sur une population d'étudiants », explique à L'Express Philippe de Gibon, directeur général de ConversMarketing, basée à Nice. Une politique de contrats plus souples serait engagée. Avec une idée plus profonde : le lien entre salariés et clients, vieillissement de la population oblige...]]>
      2040 2010-04-19 07:00:26 2010-04-19 06:00:26 open open quelle-politique-pour-redresser-lemploi-des-seniors publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 172 verel@noos.fr http://verel.typepad.fr/verel/ 81.64.189.239 2010-04-24 17:08:55 2010-04-24 16:08:55 1 0 0
      Dématérialisation: les risques de fuites de données s'amplifient http://www.problematiques.fr/2042-dematerialisation-les-risques-de-fuites-de-donnees-samplifient Tue, 20 Apr 2010 06:00:42 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2042 La numérisation des documents et l'essor des communications en ligne accroissent le risque de pertes de données pour les entreprises. 1,9 million d'euros par an : le coût provoqué par la perte de données au sein des entreprises françaises semble à première vue particulièrement faible, mais recèle des conséquences importantes pour les firmes concernées. Une étude menée sur 17 entreprises (15 privées et deux publiques), sur un volume allant jusqu'à plus de 57.000 dossiers pour certaines structures, met en exergue les conséquences d'une violation ou destruction d'informations, un enjeu amené à s'amplifier compte tenu de la dématérialisation de plus en plus poussée des documents. Parmi les résultats de cette enquête, menée par Ponemon Institute pour PGP Corporation, figurent les principales causes de la soustraction de données : des attaques malveillantes ou criminelles à hauteur de 35% des cas, la négligence des salariés dans la même proportion, ou une défaillance du système informatique (29%). L'usage d'ordinateurs zombies et de programmes destinés à pénétrer dans un système d'information ainsi que les erreurs causées par des tiers (services d'externalisation des données ou d'infogérance) sont incriminés. Si le fonctionnement des machines est notamment en cause, celui des applications est aussi en question : des logiciels endommagés ou fonctionnant mal peuvent engendrer l'illisibilité des fichiers ou affecter leur intégrité. Au transfert des dossiers dans un environnement numérique correspond donc des risques, d'où l'indispensable travail de sensibilisation et de prévention devant être mené dans les entreprises. 95% des pertes de données ne seraient pas intentionnelles, selon l'éditeur de solutions de sécurité Sophos, qui met notamment en avant l'usage abusif de la messagerie, permettant la diffusion des mots de passe ou de dossiers confidentiels par le biais d'un simple clic. L'usage de sites destinés à héberger des fichiers (Scribd pour les rapports, SlideShare pour les présentations...), s'il est mal effectué, constitue une aubaine pour tout lecteur désireux d'en connaître un peu (trop) sur une entreprise.

      Un danger amplifié par internet

      Au-delà de ces utilisations quotidiennes du Net, auxquelles s'adjoignent également les conversations sur les réseaux sociaux, l'usage de périphériques de stockage amovibles est répréhensible : une batterie de logins et d'authentification par adresse IP pourra être mise en place, mais rien n'empêchera un salarié de stocker des fichiers sur un support transportable, à l'instar d'un disque dur. Du matériel dont la fiabilité peut parfois laisser songeur. « Les mauvais garçons ne sont plus des brutes qui fracassent une vitre d'auto pour la voler. Ils ont appris à en faire le tour discrètement jusqu'à ce qu'ils découvrent une portière non verrouillée », illustrait récemment le PDG de Symantec, Enrique Salem, qui rappelle que son entreprise n'est pas non plus à l'abri ! Trois phases d'incursion dans les systèmes d'information ont été identifiées par l'éditeur du célèbre antivirus Norton : d'une part, l'incursion, d'autre part, la découverte, et enfin la capture et la fuite. L'ère des classiques virus - type I love you - ou chevaux de Troie fait progressivement place à celle d'attaques beaucoup plus ciblées, la soustraction de données débutant par le recueil des informations disséminées sur la Toile. Profils en ligne et autres sites internet sont scrutés afin de recueillir un maximum de renseignements. Dans un second temps, des programmes espions scrutent - l'éditeur a volontairement poussé le scénario jusqu'au bout - les agissements de l'utilisateur-cible, opération précédant le recueil des données concernées... puis leur rapatriement chez le pirate. Le développement de ces risques élargit l'horizon des sociétés spécialisées dans la récupération de données, parmi lesquelles Ontrack Data Recovery. Elle estime à 2,8 millions de dollars par heure le coût d'une perte de données dans le secteur de l'énergie (temps d'immobilisation des ordinateurs compris), ou 1,3 million de dollars dans les technologies de l'information. Un défi majeur pour les prestataires de services tablant sur l'essor du cloud computing, qui risque de se heurter à un manque de confiance majeur. « Ils font tout pour éviter de perdre les données de leurs clients, en appliquant des mesures de sécurité bien supérieures à celles mises en place dans les grands comptes », tempère toutefois dans Industrie & Technologies Gérôme Billois, consultant au cabinet de conseil Solucom.]]>
      2042 2010-04-20 07:00:42 2010-04-20 06:00:42 open open dematerialisation-les-risques-de-fuites-de-donnees-samplifient publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      dematerialisation_factures http://www.problematiques.fr/?attachment_id=338 Tue, 20 Apr 2010 07:49:51 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/04/dematerialisation_factures.jpg 338 2010-04-20 08:49:51 2010-04-20 07:49:51 open open dematerialisation_factures inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/04/dematerialisation_factures.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Financement des cleantechs: le redémarrage http://www.problematiques.fr/2039-financement-des-cleantechs-le-redemarrage Wed, 21 Apr 2010 06:00:17 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2039 Chaque mois, focus sur l'actualité du green business. Les technologies vertes suscitent toujours l'intérêt des investisseurs, comme le prouvent de récentes opérations. Informations à double tranchant pour les cleantechs. Selon les chiffres du cabinet Chausson Finance, les investissements réalisés par les sociétés de capital-risque françaises dans les firmes du secteur ont chuté de 30% entre 2008 et 2009, témoignant des ravages causés par la crise financière. Bien que prometteuse, la filière verte pâtit de temps de développement particulièrement lents et d'une faible consolidation du secteur. Les chiffres sont toutefois nettement différents selon le prisme retenu : d'une manière générale, la croissance des investissements dans les écotechnologies reste forte, avec des montants en hausse de 50% entre le second semestre 2008 et le second semestre 2009. Il s'agit du troisième secteur le plus investi derrière la santé et l'internet/e-commerce. La part des capitaux d'amorçage (le premier apport en capital d'une entreprise) reste toutefois particulièrement faible : 7% des capitaux investis y sont alloués. Les entreprises déjà en place bénéficient donc d'un atout non-négligeable : au second semestre 2009, les réinvestissements au sein de sociétés déjà en portefeuille ont représenté 55% des fonds engagés et 63% des entreprises financées.

      Le véhicule au cœur des levées de fonds

      Parmi les opérations marquantes de ces derniers mois, la start-up américaine Better Place tire son épingle du jeu. Son offre, qui consiste à mettre en place un réseau stations d'échange de batteries pour véhicules électriques, a séduit des grands noms de la finance parmi lesquels Lazard, Morgan Stanley ou HSBC. 350 millions de dollars viennent d'être levés afin de financer de futurs développements. « Better Place est une solution du secteur privé pour les infrastructures destinées aux véhicules électriques qui n'a pas besoin de fonds gouvernementaux pour réussir sans sacrifier les attentes des consommateurs quant a leur mobilité », a expliqué le directeur exécutif de HSBC Holdings Stuart Gulliver. Les premières voitures à batteries échangeables seront en circulation dès l'an prochain en Israël et au Danemark par le biais d'une alliance conclue avec Renault-Nissan. Le groupe Gruau, leader européen de la carrosserie pour véhicules utilitaires légers, va bénéficier d'un apport de 9,7 millions d'euros émanant du Fonds stratégique d'investissement et d'un pool d'investisseurs. Il s'agit notamment de permettre à Gruau de se développer dans les véhicules utilitaires électriques, les entreprises constituant actuellement le public le plus réceptif à ce type d'offre. Dans un secteur différent, en France, le producteur de granulés à bois EO2 a réalisé un tour de table lui permettant de lever 6,6 millions d'euros. Depuis sa création en 2006, l'entreprise s'est principalement focalisée sur la sécurité de ses approvisionnements, l'entrée à son capital de l'Office National des Forêts étant à souligner. Une piste de plus en plus importante en matière de financement des cleantechs réside par ailleurs dans l'investissement en direct de la part d'entreprises.]]>
      2039 2010-04-21 07:00:17 2010-04-21 06:00:17 open open financement-des-cleantechs-le-redemarrage publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 173 blog.friedland@gmail.com http://www.friedland.ccip.fr 217.128.236.119 2010-04-29 14:06:54 2010-04-29 13:06:54 1 0 0
      Liens: un volcan et des avions à réactions http://www.problematiques.fr/2045-liens-un-volcan-et-des-avions-a-reactions Thu, 22 Apr 2010 06:00:05 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2045 Les conséquences économiques de l'interruption partielle du trafic aérien ces derniers jours occupent une large place dans les journaux. De multiples acteurs ont été touchés, tant au niveau du transport de marchandises que de l'annulation de déplacements.

      Egalement dans l'actualité cette semaine

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      2045 2010-04-22 07:00:05 2010-04-22 06:00:05 open open liens-un-volcan-et-des-avions-a-reactions publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 174 dolecologie@laposte.net http://www.dolecologie.com 82.252.133.19 2010-04-22 11:03:31 2010-04-22 10:03:31 1 0 0
      Le stress des dirigeants de PME accentué par la crise http://www.problematiques.fr/2049-le-stress-des-dirigeants-de-pme-accentue-par-la-crise Mon, 26 Apr 2010 06:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2049 Les difficultés économiques actuelles amplifient les facteurs de stress des dirigeants. Les patrons de petites et moyennes entreprises figurent parmi les plus exposés. 51% des dirigeants de PME déclarent se sentir plus stressés en 2010 que l'an dernier. Les résultats d'une étude Grant Thorton/Experian Business Strategies Ltd. menée dans 36 pays le confirment : les patrons de petites et moyennes entreprises confirment subir les conséquences des difficultés économiques et sociales, affectant par conséquent leurs décisions. « Une concurrence de plus en plus agressive, des liquidités en baisse, un manque de visibilité à court et moyen termes sont des facteurs qui ont accru la pression des dirigeants, entraînant souvent un manque d'empathie, des prises de décisions non réfléchies et impulsives », explique un des associés du cabinet d'audit, Jean-Jacques Pichon. Même tendance au niveau mondial : 56% des dirigeants font part d'un accroissement de leur niveau de stress, les chefs d'entreprise chinois, mexicains, grecs et espagnols étant les premiers concernés... aux antipodes des suédois ou des danois. Alors que la Chine a connu une croissance fulgurante ces dernières années mais doit faire face à d'importants bouleversements sociaux (mondialisation, urbanisation), et que la Grèce et l'Espagne traversent une situation financière particulièrement délicate, les chefs d'entreprise, aux avant- postes de l'état de la consommation et rivés sur les indicateurs, sont le reflet de ces difficultés par les craintes qu'ils expriment. Dans une enquête menée par l'Observatoire des PME d'Oseo, en 2006, 57% des dirigeants de PME estimaient que leur état de santé était impacté par l'activité de leur société, un chiffre qui grimpait à 66% dans le BTP et 72% pour le commerce de détail (pour les entreprises employant moins de neuf salariés). Les artisans figurent donc parmi les professionnels les plus exposés au stress, les résultats de leur entreprise impactant dans de nombreux cas directement leur mode de vie, le patrimoine personnel pouvant être mis en jeu. Les turbulences économiques, qui touchent l'activité et les résultats des firmes, sont un nouvel élément qui s'ajoute à la longue liste des facteurs de stress pour les chefs d'entreprise. L'investissement de ces derniers sur leur lieu de travail constitue un des « risques » les plus courants pour les dirigeants : il s'élève en moyenne à 55 heures en moyenne par semaine dans les entreprises de 3 à 9 salariés et 57,5 heures en moyenne par semaine dans les PME de 10 à 249 salariés. La majorité des patrons de PME, en particulier au sein des plus petites structures, déclaraient par ailleurs régulièrement travailler le week-end, allongeant de facto le quota horaire consacré à la sphère professionnelle. 35% des dirigeants se disaient par ailleurs « assez souvent » fatigués. « Le patron de PME est souvent seul à décider, surtout dans les structures de moins de 20 salariés, où il n'y a pas forcément de management intermédiaire », rappelle aux Echos la directrice générale de Mercuri Urval Développement, Nathalie Steinberg. Ce cabinet est spécialisé dans l'accompagnement d'équipes dirigeantes. La structure de gouvernance propre aux grands groupes, propice à la ventilation des fonctions de direction, ne se retrouve pas dans les petites et moyennes entités, pour qui un seul homme ou une poignée d'associés occupent ces postes et possèdent l'entreprise. Leur responsabilité est donc, en plus de la conduite quotidienne de l'activité, d'en assurer le financement et la viabilité sans véritablement pouvoir déléguer certaines tâches.

      De multiples contraintes lors de la création d'une entreprise

      Le passage d'une profession donnée à la direction d'une société constitue par ailleurs un des facteurs de stress les plus forts pour les nouveaux entrepreneurs, qui doivent appréhender un ensemble de contraintes propres à la gestion d'une structure... et relativement éloignés de leur cœur de métier. Le désir d'indépendance - être son propre patron - se heurte au poids de l'entreprise nouvellement créée, qui nécessite une attention de tous les instants : difficultés de financement au démarrage, formalités administratives, location ou acquisition de locaux et de matériel, premières embauches... Des tâches auxquelles il est particulièrement difficile de se préparer. L'externalisation de certaines fonctions support (administration du personnel, comptabilité) est possible, mais le coût peut apparaître comme un frein. Le développement commercial et la production sont, sans surprise, les tâches préférées des dirigeants, la comptabilité et l'informatique étant relégués dans les profondeurs du classement. Toutefois, au-delà de cet élargissement des tâches, la nécessité permanente de porter l'activité de l'entreprise et de faire face à de multiples aléas (économiques, techniques...) sans véritable appui humain ou financier reste le principal déclencheur de stress chez les patrons de PME, qui peinent à dissocier vie privée et vie professionnelle.

      Pour aller plus loin (archives) :

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      2049 2010-04-26 07:00:40 2010-04-26 06:00:40 open open le-stress-des-dirigeants-de-pme-accentue-par-la-crise publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 175 viagra@toto.com http://xbox-mag.net/ 189.14.95.3 2010-05-11 11:58:36 2010-05-11 10:58:36 Viagra !!]]> spam 0 0
      Les trois moteurs qui permettent aux autodidactes d'être plus performants http://www.problematiques.fr/2046-les-trois-moteurs-qui-permettent-aux-autodidactes-detre-plus-performants Tue, 27 Apr 2010 06:00:48 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2046 Opinion. Problématiques.fr propose ci-dessous un regard sur les autodidactes proposé par un de ses lecteurs.
      Leur succès est fondé sur l'intuition, la compréhension des hommes et la volonté de revanche. Quels succès, les autodidactes ! Martin Bouygues, qui prend en main le gigantesque groupe de taille mondiale. Certes, Martin est le fils du patriarche Francis, qui a construit le groupe. Mais Martin, sous les moqueries de quelques esprits forts, l'a ensuite fait évoluer avec succès vers le téléphone mobile puis vise aujourd'hui une place dans le secteur de l'énergie. Mais François Pinault qui construit un empire à partir de rien, et surtout pas de diplôme et se hisse parmi les plus grandes fortunes françaises. A l'étranger, Jeff Taylor, lui aussi sans diplôme, fonde le site Monster.com et le hisse au rang de « cash machine » du web. Mais comment font-ils eux qui n'ont trouvé rien ni personne pour les aider pour remporter tous ces défis ? Ils sont en fait portés part trois moteurs extrêmement puissants. C'est d'abord l'intuition et le pragmatisme. Les autodidactes ne sont pas enfermés dans des règles et des grands concepts appris à l'école. Leur esprit est libre, à l'affût des bonnes idées. Ils s'adaptent ensuite aux conditions du « terrain » pour les réaliser. C'est Xavier Niel, le bac et une maths sup, qui bondit sur les débuts du Minitel et, sans complexe, lance un service de messagerie rose qui sera à la base de sa fortune. C'est lui également qui sera l'initiateur des « box », ces boites qui permettent de traiter les données téléphone, télévision et Internet. De son expérience Minitel, il avait bien senti qu'Internet ne se limiterait pas à quelques « Geeks » et à une utilisation professionnelle. D'où sa proposition d'une offre d'accès à bas prix. Il avait également compris que la télévision ne se limiterait pas à une dizaine de chaînes. Il avait également compris que les utilisateurs souhaiteraient que tout cet appareillage de connectique occupe la taille minimum dans leur salon. Les ingénieurs bardés de diplômes de France Télecom ne se sont pas arrêtés à des détails aussi triviaux. Ils devront ensuite imiter l'autodidacte dont la réussite est fondée sur l'intuition. Aujourd'hui, Xavier Niel possède une fortune estimée à 2,257 milliards d'euros par le magazine Challenges, ce qui le place au 23ème rang français. Cette histoire ressemble à celle de Jean-Claude Bourrelier. Cet ancien apprenti-charcutier est aujourd'hui le riche PDG de la chaîne de magasins de bricolage Bricorama qu'il a créé à partir de rien en 1975. Comment a-t-il trouvé l'idée de se lancer sur ce créneau qui se révèlera très porteur ? « On peut appeler cela du pragmatisme. Disons que j'ai su faire marcher mon imagination et faire confiance à mes qualités naturelles », répond-il lorsqu'il est interrogé par le journal Les Echos. Là encore, le succès est au bout du chemin. Mais une fois l'idée, il faut la réaliser et cela demande de l'énergie et de sérieuses qualités de leader d'hommes. Il en faut car comment s'imposer sans la parure d'un diplôme sinon par ses qualités personnelles ? C'est le cas d'Eric Jacquemet, le patron de TNT Express, filiale française d'un géant de la messagerie américain. Il entre chez Jet services, l'ancêtre de TNT France comme commercial à Bac +2 . Il grimpe les échelons un à un, devient directeur commercial, puis directeur général, en 1999, lorsque Jet services devient filiale de TNT, puis PDG en 2004. Le journal La Tribune note : « Eric, amoureux de la voile, ressemble au skipper d'un navire qui a commencé comme matelot. Lorsqu'il monte sur le pont dans la tempête, les marins sont rassurés. Ils savent qu'il connaît le bateau de la poupe à proue et dans les coins ». Eric Jacquemet entretient cette position de leader en se préoccupant de l'avenir des salariés de l'entreprise. Il insiste essentiellement sur ce que les salariés ne peuvent jamais perdre, même s'ils quittent l'entreprise, ce qui leur permet de rebondir ailleurs : la formation continue. « Ma conviction est qu'apprendre tout au long de la vie est essentiel pour se développer. Et, en ce domaine, je crois en l'implication des managers, ce sont eux qui m'ont formé, ce sont eux qui m'ont fait confiance », indique-t-il à La Tribune. Au final, la bonne ambiance sociale, prouvée par le taux de satisfaction des salariés qui avoisine 90 % permet à l'entreprise de rester l'une des plus performantes de son secteur, avec ce patron le rime va de pair avec efficacité. Le troisième moteur est plus intime, mais certainement le plus puissant. Les autodidactes n'ont rien à perdre et tout à gagner. Ils ont en tout cas une sérieuse revanche à prendre sur la vie. Ce qui les motive pour faire preuve d'audace et de persévérance. « L'un des moteurs de mon ambition a été de ne jamais plus connaître les HLM », confie, aux Echos, Philippe Tourette, quarante et un ans, ancien soudeur et président-fondateur de la jeune société bordelaise Ioltech, l'un des leaders mondiaux dans la commercialisation des produits ophtalmologiques. Autre exemple, Sacha Rosenthal a quitté l'école en quatrième en raison de difficultés familiales sur lesquelles il n'est pas prolixe. Certainement pour compenser ce départ dans la vie bien peu favorable, il s'est jeté à corps perdu dans le bidouillage informatique jusqu'à créer CFI, une entreprise spécialisée dans la maintenance informatique pour les entreprises et les particuliers. Aujourd'hui, CFI réalise un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros avec 110 salariés en 2008. Ainsi, armé de ses rêves et de sa rage de réussite, l'autodidacte est infiniment plus déterminé que les autres patrons sortis de l'enseignement supérieur. Et cette détermination produit une performance supérieure.

      Antoine Ornecy Conseil indépendant en GRH & management

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      2046 2010-04-27 07:00:48 2010-04-27 06:00:48 open open les-trois-moteurs-qui-permettent-aux-autodidactes-detre-plus-performants publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 176 lebrun.nico@gmail.com 217.128.86.240 2010-04-27 11:25:34 2010-04-27 10:25:34 1 0 0
      Comment la presse a appréhendé le lancement des quotidiens gratuits http://www.problematiques.fr/2051-comment-la-presse-a-apprehende-le-lancement-des-quotidiens-gratuits Wed, 28 Apr 2010 06:00:26 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2051 Huit ans après le lancement des éditions françaises de Metro et de 20 Minutes, les moyens mis en œuvre par les acteurs existants apparaissent particulièrement timides. Délicat en raison de la spécificité de cette industrie - amplitude horaire large, coûts fixes importants, subventionnement sous conditions - le secteur de la presse quotidienne n'en demeure pas moins attractif pour le prestige qu'il continue à susciter (notamment parmi les propriétaires de titres), ainsi que par son audience qui reste malgré tout relativement conséquente, ce qui en fait un des premiers supports publicitaires en France. La quotidienneté des parutions permet une réactivité appréciée en termes d'achat d'espace, tandis que chaque titre vise un lectorat particulièrement bien défini. Ce sont ces atouts qui ont contribué au développement de la presse gratuite d'information, dont l'introduction en France, en 2002, a suscité de nombreuses réactions d'hostilité avant de voir certains des acteurs déjà en place prendre leur part du gâteau. Un parallèle peut s'établir avec la question des sites internet d'information sur ce point: comment conquérir de nouveaux lecteurs sans affaiblir son produit phare ?

      Metro ou l'analyse de son lectorat

      Lancé en janvier 1995 en Suède, à Stockholm pour sa première édition, le quotidien gratuit Metro ne devait pas, au stade de son développement, adopter ce modèle économique jusqu'alors réservé à la presse d'annonces. Son contenu éditorial a permis d'amener la question de son coût : il s'agissait, à l'opposé de l'offre existante, de proposer un résumé de l'actualité court et facile d'accès. Des contraintes propres à un public urbain, lequel emprunte massivement les transports en commun pour se rendre au travail... Le lieu de distribution était déterminé, le modèle économique aussi (la publicité, un modèle importé de la radio ou de la télévision): faire payer le titre serait revenu à se priver de la cible recherchée, à savoir celle qui se détourne des quotidiens classiques. Un ciblage très précis de l'audience a donc été engagé. Metro International, holding regroupant l'ensemble des filiales éditrices, fait office de 69 éditions distribuées chaque jour dans 21 pays. 21,4 millions de lecteurs lisent chaque jour le quotidien gratuit. 66% d'entre eux ont entre 18 et 40 ans, un lectorat plus jeune que celui des quotidiens traditionnels. 74% travaillent - source de pouvoir d'achat, essentiel pour les annonceurs -, et 48% étudient à l'université, ce qui en fait le titre comptant le plus de jeunes lecteurs dans le monde. Ces paramètres, essentiels sur le plan publicitaire, permettent une prise en compte de l'enjeu, pour la presse quotidienne d'information, de procéder à un ajustement de son offre afin de séduire des lecteurs qui jusqu'alors lisaient peu ou prou de journaux... et de renforcer sa spécificité. Payer pour avoir accès à un journal doit se justifier, l'information « brute » sans analyses ni commentaires, ayant pour objet de relater les faits passés, étant disponible sans coût pour le lecteur dans les grandes villes. Si les jeunes sont peu réceptifs aux journaux, « c'est d'abord par manque de temps, ensuite parce qu'ils préfèrent dépenser leur argent dans les nouvelles technologies, et enfin, parce qu'ils considèrent que l'information ne se paye pas : elle est déjà abondante, gratuite à la télé, à la radio, ou sur le Net », expliquait en 2006 au Nouvel Observateur Pelle Tornberg, fondateur et président du groupe Kinnevik, leader des médias télévisuels en Suède. Tout comme l'édition d'un site internet, la presse gratuite permet donc de rajeunir et d'élargir le lectorat de la presse ; le risque étant un détournement du support originel, à savoir le quotidien payant. Des expériences de mid-price, proposant un contenu à mi-chemin entre celui des quotidiens gratuits et celui des titres dits « de qualité », ont connu un succès mitigé.

      En France, une réponse tardive

      Impuissants et crédules: les adjectifs ne manquent pas pour qualifier l'attitude de nombreux professionnels de la presse quotidienne lors de l'arrivée en France, début 2002, de Metro et de 20 Minutes (détenu par Schibsted, un groupe norvégien et Ouest-France, par le biais des filiales Spir Communication et SofiOuest). En l'espace de quelques années, ils se sont hissés - 20 Minutes en premier - en tête des journaux les plus lus dans l'Hexagone, quand bien même leur réseau de distribution se limite à une poignée de grandes villes. Comme au sein des pays dans lesquels ils ont essaimé précédemment, les deux titres ont joué les trublions en élargissant certes le bassin de lecteurs de presse quotidienne, mais en favorisant une logique d'exclusivité plus inquiétante pour les entreprises déjà établies: à titre d'exemple, 74% des lecteurs de 20 Minutes, qui en rassemble chaque jour 2.675.000, ne lisent aucun titre de presse quotidienne nationale. A l'instar du problème ici étudié, à savoir l'impact des sites internet d'information et leur modèle économique, se pose donc la question de la stratégie adoptée par les acteurs historique du marché de la PQN. Face à ce risque d'hémorragie, c'est une riposte organisée qui a eu lieu en France: de nombreux titres de presse quotidienne régionale se sont associés pour harmoniser leurs initiatives locales, lancées dans la précipitation: Marseille Plus (La Provence), Lille Plus (La Voix du Nord)... Afin d'offrir une proposition claire aux annonceurs, c'est un véritable réseau qui a été tissé en 2004, permettant l'émergence d'une marque forte tirant sa légitimité d'entreprises référentes sur leur région et en matière de presse écrite. Quelques semaines après le lancement, seuls 2.000 lecteurs avaient officiellement déserté La Provence, un moindre mal en regard des 200.000 lecteurs acquis à la cause de Marseille Plus. En 2006, une tête de pont parisienne, détenue à 70% par Bolloré Médias (Direct 8, Direct Soir) et à 30% par le groupe Le Monde a permis de compléter l'ensemble: Direct matin plus. Cette pièce manquante à l'élaboration d'une offre défensive et de conquête, par la même occasion, de nouveaux lecteurs, a permis de finaliser une proposition commerciale harmonisée. Le contenu proposé et les moyens engagés se différencient cependant des quotidiens payants, les pages locales étant réduites à la portion congrue pour favoriser les pages nationales, sportives et culturelles, déclinables sur plusieurs éditions. Preuve que la bataille n'est pas prête d'être terminée, 20 Minutes vient d'inaugurer son édition niçoise. Metro y est déjà implanté. De nouvelles éditions dont la distribution sera, au fil des semaines, affinée.]]>
      2051 2010-04-28 07:00:26 2010-04-28 06:00:26 open open comment-la-presse-a-apprehende-le-lancement-des-quotidiens-gratuits publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last photo
      Liens: le cauchemar de la zone euro http://www.problematiques.fr/2053-liens-le-cauchemar-de-la-zone-euro Thu, 29 Apr 2010 06:00:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2053 Après la Grèce, l'Espagne et le Portugal viennent de voir leur note dégradée en raison de leur situation financière. Sur les cinq "Piigs" (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne, Italie), trois d'entre eux sont déjà concernés: risque-t-on un effet domino ? Tentatives de réponses dans vos journaux.

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      2053 2010-04-29 07:00:08 2010-04-29 06:00:08 open open liens-le-cauchemar-de-la-zone-euro publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last
      Dossier: cap sur les cleantechs http://www.problematiques.fr/2055-dossier-cap-sur-les-cleantechs Mon, 03 May 2010 06:00:44 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2055 Les technologies vertes sont au cœur de l'actualité, notamment en termes de financement.

      Prochain rendez-vous avec l'actualité le 10 mai

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      2055 2010-05-03 07:00:44 2010-05-03 06:00:44 open open dossier-cap-sur-les-cleantechs publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 177 http://topsy.com/trackback?utm_source=pingback&utm_campaign=L1&url=http://www.problematiques.fr/2055-dossier-cap-sur-les-cleantechs 74.112.128.46 2010-05-04 09:34:29 2010-05-04 08:34:29 spam pingback 0 0
      sans-titre22 http://www.problematiques.fr/?attachment_id=342 Mon, 03 May 2010 14:57:51 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/05/sans-titre22.jpg 342 2010-05-03 15:57:51 2010-05-03 14:57:51 open open sans-titre22 inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/05/sans-titre22.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Quelle prise en compte des risques psychosociaux ? http://www.problematiques.fr/2056-quelle-prise-en-compte-des-risques-psychosociaux Mon, 10 May 2010 06:00:40 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2056 Un accord met en exergue la nécessité de renforcer la prévention du harcèlement et de la violence au travail. Une nouvelle étape dans la lutte contre ces risques. La signature, la semaine dernière, par l'ensemble des syndicats d'un accord consécutif à la négociation sur le harcèlement et la violence au travail fait office d'étape significative dans la reconnaissance des risques psychosociaux. Ce texte incite, selon le ministre du Travail Eric Woerth, « les employeurs, en concertation avec les salariés ou leurs représentants, à identifier et prévenir deux aspects des risques psychosociaux ». Il s'appuie sur un accord-cadre conclu il y a trois ans au niveau européen, et permet de compléter l'accord interprofessionnel de 2008 sur le stress. Le second Plan de santé au travail (2010-2014) devrait prendre en compte le harcèlement et la violence en milieu professionnel, tandis qu'un arrêté ministériel permettra d'étendre les clauses de l'accord nouvellement conclu à l'ensemble des employeurs. L'accent est mis sur la sensibilisation à chaque échelon de l'entreprise, en s'appuyant sur l'article L-1152-1 du Code du Travail. « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel », dispose ce dernier. Ces deux risques s'ajoutent à une longue liste de problèmes, parmi lesquels le stress, récemment mis en exergue dans l'actualité. En février dernier, une liste de firmes plus ou moins bien notées selon l'avancement, de négociations entamées dans les entreprises de plus de 1.000 salariés en octobre 2009, avait brièvement été publiée. La mesure faisait suite à de nombreux suicides chez France Télécom, qui s'est récemment dotée d'une nouvelle gouvernance. Selon une étude menée par l'Institut national de recherche et de sécurité et Arts et Métiers ParisTech en 2007, la seule « situation de travail tendue », alliant forte pression et absence d'autonomie, aurait coûté sur cette période entre 1,7 et 3 milliards d'euros (absentéisme, soins et décès). La prise en compte des risques psychosociaux par les pouvoirs publics, renforcée ces dernières semaines, ne s'effectue réellement que depuis une quinzaine d'années au niveau des instances européennes. La directive 89/391/CEE rappelait, à la fin des années 1980, que le travail doit être adapté à celui qui l'exécute. En 1993, la notion de travail monotone - à éviter - était abordée. En 2000, le harcèlement au travail fût pour sa part considéré comme une discrimination (directive 2000/78/CE). L'accord-cadre de 2007, désormais transposé en France, constitue une étape importante dans l'appréhension du problème. Le stress a pour sa part été abordé dès 2004 dans un accord-cadre le définissant comme « un état accompagné d'affections ou de dysfonctionnements physiques, psychosociaux ou sociaux qui résultent du sentiment individuel d'être incapable de combler un manque vis-à-vis des exigences ou des attentes qui reposent sur soi ».

      Une large batterie de mesures

      La transposition de ces accords dans chaque pays a donné lieu à un ensemble particulièrement varié de mesures, parmi lesquels le recours à la loi ou à des actions de prévention définies avec les partenaires sociaux. La responsabilité des employeurs en la matière est au cœur du texte, grand « oublié » des récentes annonces gouvernementales. En Norvège, les employeurs sont tenus d'évaluer et de réduire les facteurs de violence et de harcèlement. En Autriche, la santé mentale des salariés travaillant sur écran doit pour sa part faire l'objet d'une attention particulière. A l'échelon international, l'Organisation mondiale de la Santé planche sur un Plan d'action proposant l'instauration d'une surveillance de la santé mentale au travail au moyen d'indicateurs permettant une évaluation régulière des mesures engagées. Des instruments de prévention sont également au programme. Au-delà de ces mesures et pistes de réflexion, l'organisation des entreprises est remise en cause, de simples modifications pouvant produire des effets immédiats. « Il est aujourd'hui important de réintégrer l'humain, l'individu. Un homme n'a pas la même force de travail qu'une femme. Un sénior risque de se blesser car ses réflexes s'émoussent et que, par la force de l'habitude, il est moins alerte » estimait récemment Olivier Gignoux, directeur du pôle social d'Alma Consulting Group, dans un entretien accordé à Usinenouvelle.com. La mutation des espaces de travail en lieux ouverts constitue par ailleurs un des facteurs d'inquiétude pour de nombreux spécialistes, qui préconisent notamment la mise en place de solutions destinées à réduire le bruit. Des « bulles » de communication permettent également la tenue de conversations isolées du plateau, accompagnées d'espaces de repos. A l'heure où 98% des chefs d'entreprise considèrent comme « très importante » leur image sociale, les annonces en matière de bien-être et santé au travail pourraient se multiplier. Une manière de se prémunir également face à de potentielles évolutions législatives, sur le modèle d'exemples étrangers renforçant les sanctions. Selon l'Organisation internationale du Travail, 6.300 personnes meurent chaque jour des suites d'un accident ou d'une maladie professionnels, soit plus de 2,3 millions de décès par an.]]>
      2056 2010-05-10 07:00:40 2010-05-10 06:00:40 open open quelle-prise-en-compte-des-risques-psychosociaux publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock photo 178 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2010-05-10 09:00:17 2010-05-10 08:00:17 1 0 0
      BP face aux coûts engendrés par la marée noire http://www.problematiques.fr/2060-bp-face-aux-couts-engendres-par-la-maree-noire Tue, 11 May 2010 06:00:30 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2060 La compagnie pétrolière doit affronter les conséquences économiques causées par le naufrage d'une plateforme offshore et la pollution au large du continent américain. L'évaluation du seul coût du nettoyage des côtes - avant même que le pétrole ait touché ces dernières - était compris fin avril, selon l'agence de notation Fitch Ratings, entre 2,5 et 3 milliards de dollars. Le naufrage d'une plateforme pétrolière le 20 avril dernier au large des côtes du Mexique a obligé BP (British Petroleum), l'exploitant de l'installation offshore, à mettre en place un plan d'action d'une ampleur inédite. La solution censée empêcher l'extension de la nappe, une cloche d'acier et de béton, n'a pas porté ses fruits. Depuis le début de la catastrophe, on estime que 795.000 litres de pétrole sont déversés quotidiennement dans l'océan, amputant de 25 milliards de dollars la valeur du stock de BP. Au-delà des conséquences en matière de production, la compagnie pétrolière devra faire face aux coûts engendrés par le nettoyage des côtes et les potentielles sanctions infligées ultérieurement. « L'assurance devrait probablement couvrir la majorité de ces coûts, limitant les dépenses de trésorerie et la pression potentielle sur la notation de BP », a expliqué Fitch Ratings dans un communiqué rapidement complété par des estimations chiffrées : deux réassureurs évaluent à plus de 1,5 milliard de dollars la somme à la charge des assureurs, la filiale dédiée de BP, Jupiter, étant en première ligne. A l'instar de nombreuses entreprises du secteur, BP dispose de sa propre compagnie d'assurances. Lors de précédents cas de marées noires, essentiellement causés par des navires, les Fipol (Fonds internationaux d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures) ont joué un rôle dans l'allocation des sommes nécessaires. Parmi les exemples les plus récents, en 2006, le naufrage du Prestige au large du Portugal - 77.000 tonnes de pétrole engendrant une pollution évaluée à 1 milliard d'euros - constitue un des cas les plus représentatifs, l'assureur du navire ayant également contribué.

      Au-delà du nettoyage, les indemnisations

      En mars 1989, le naufrage de l'Exxon Valdez au large de l'Alaska (42.000 tonnes de pétrole brut déversées dans l'océan Arctique, 800km de côtes touchées, 250.000 oiseaux marins morts) s'était soldé, pour Exxon, par un montant total de 3,4 milliards de dollars pour le nettoyage des côtes et de la faune, ainsi que pour le dédommagement des pêcheurs. 500 millions de dollars de dommages ont dû être versés, sur décision de justice, aux habitants de la région (5 milliards initialement). L'état de catastrophe naturelle a été décrété en Louisiane, où 6.000 membres de la Garde nationale ont été mobilisés pour participer aux opérations de nettoyage. Un coût supporté par l'Etat fédéral mais qui devrait par la suite incomber à British Petroleum, qui s'est engagé à assumer financièrement cette tâche (25 milliards ont déjà été versés aux Etats concernés). L'Oil Pollution Act, adopté outre-Atlantique en 1990, oblige les compagnies pétrolières à prendre en charge les coûts engendrés par une marée noire. Un projet de loi, déposé par des sénateurs en début de semaine, propose de faire passer de 75 millions à 10 milliards de dollars le plafond des indemnisations relatives aux conséquences économiques de telles catastrophes. « Les Etats-Unis vont donner un tour de vis en matière de sécurité à toute l'industrie pétrolière travaillant offshore. Barack Obama pourrait également reconsidérer son plan de reprise des forages offshore », met en garde Francis Perrin, directeur de la revue Pétrole et gaz arabes, dans un entretien accordé à RFI. Un plan étendant les forages en mer, notamment au large de la Virginie, avait été annoncé le 31 mars dernier mais les autorisations sont désormais conditionnées à l'instauration de nouvelles mesures de sécurité. Depuis 2006, plus de 500 incendies se sont déclarées dans les plateformes du golfe du Mexique. Un des écosystèmes les plus développés est menacé, affectant notamment deux réserves naturelles. Parallèlement à cette situation, la tension exercée sur l'offre et les incertitudes sur les coûts de production poussent depuis plusieurs jours les cours du pétrole à la hausse.]]>
      2060 2010-05-11 07:00:30 2010-05-11 06:00:30 open open bp-face-aux-couts-engendres-par-la-maree-noire publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last _thumbnail_id 179 http://topsy.com/trackback?utm_source=pingback&utm_campaign=L2&url=http://www.problematiques.fr/2060-bp-face-aux-couts-engendres-par-la-maree-noire 74.112.128.46 2010-05-11 15:14:44 2010-05-11 14:14:44 spam pingback 0 0
      3 étapes pour introduire les réseaux sociaux dans votre entreprise http://www.problematiques.fr/2062-3-etapes-pour-introduire-les-reseaux-sociaux-dans-votre-entreprise Wed, 12 May 2010 06:00:50 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2062 Solutions collaboratives ou outils marketing, les réseaux sociaux s'imposent aux entreprises. Leur mise en place nécessite toutefois une importante phase d'appréhension. Même si leur popularité provoque une surcharge pas forcément anticipée - en témoigne la brève coupure de Twitter en début de semaine -, les réseaux sociaux n'en demeurent pas moins un atout pour les entreprises qui en font un usage à bon escient. Qu'ils soient communautaires (Facebook, Twitter, MySpace...), professionnels (Viadeo, Linkedin) ou collaboratifs (places de marchés en ligne, partage de documents et conversation instantanée), ils permettent le développement de nouvelles formes d'organisation du travail et de relation client. Une phase d'identification des besoins et des collaborateurs concernés permet de faciliter l'instauration, en interne, de ces outils.

      1. Dresser un bilan de la situation actuelle

      Et si vos collaborateurs... ou des clients « accros » à un produit, comme ce fût le cas pour Coca-Cola, avaient déjà créés des groupes relatifs aux offres proposées par votre entreprise ? Une simple recherche sur les principaux réseaux devrait suffire à dresser un panorama de la présence de votre marque sur ces sites internet, en distinguant la simple citation (dans un tweet, par exemple) d'une communauté plus structurée, comme un groupe d'individus. Faute de trouver la page officielle de leur marque favorite, de nombreux utilisateurs n'hésitent pas à créer leur propre point de ralliement. L'aspect participatif du site internet de l'entreprise est également à vérifier. En termes de communication interne, l'usage de la messagerie instantanée s'est imposé en l'espace de quelques années, popularisé par Microsoft (Windows Live Messenger) et poussé par Google (GTalk). Toutefois, dans les faits, la mise en place d'un outil spécifique au partage d'informations - une dimension essentielle pour toute firme désireuse de stimuler l'échange entre salariés et dans un souci de veille - risque de sembler infructueuse : la solution collaborative la plus développée est tout simplement le courriel, privilégié par 80% des entreprises selon Markess International. 94% des employés disposeraient aujourd'hui d'une adresse électronique sur leur lieu de travail, mais réservent souvent, de facto, leurs informations pour le seul collaborateur visé et non pour l'ensemble de la structure.

      2. Identifier les usages

      « Les utilisateurs professionnels - et pas seulement les plus jeunes - ont pris des habitudes de communication et de partage d'information sur des outils comme Facebook ou LinkedIn. Ils veulent retrouver des fonctionnalités identiques dans leurs entreprises », expliquait récemment à Usinenouvelle.com le PDG de Jamespot, Alain Garnier. Spécialisée dans les réseaux sociaux d'entreprise, la compagnie a mis en place des solutions professionnelles chez Sun Microsystems ou dans une filiale d'Orange, en agrégeant l'annuaire interne et des outils de micro-blogging ou bien encore un calendrier partagé. Cet éventail de fonctions, destiné à faciliter la connaissance réciproque des salariés et leur échange, présente cependant des limites liées à la supervision : la principale crainte réside dans l'approche du management face à ces outils, vecteurs d'une libre expression accessible à tous au sein de l'entreprise. Côté clients, ces plateformes constituent un moyen privilégié d'interaction entre offreur de services et acquéreur, à la croisée du marketing et du service après-vente (Dell). La recherche d'information constitue, comme sur un moteur de recherche classique, la principale activité sur Twitter, la différence résidant dans l'actualisation permanente par l'ensemble des membres, qui effectuent un partage de connaissances - utiles ou futiles - perpétuel. Durant l'interruption du trafic aérien, la compagnie néerlandaise KLM a ainsi diffusé des informations pratiques et répondu aux utilisateurs en renfort du site internet, plus institutionnel. Le rapprochement vers les clients passe également par une connaissance accrue des attentes, les internautes pouvant être à l'origine de la conversation.

      3. Définir une liste de collaborateurs dédiés

      Service marketing ou communication ? Direction des ressources humaines ou de systèmes d'information ? Difficile de cerner la liste des services ou des salariés habilités à gérer les comptes de l'entreprise - internes ou externes - tant les usages possibles sont nombreux. La dimension transversale induite par les réseaux sociaux induit une collaboration entre ces différentes entités, l'enjeu étant de faciliter l'échange en interne et de contrôler les messages distillés à l'extérieur... tout en prenant le temps d'y répondre, comme sur les pages Twitter d'Yves Saint Laurent ou du distributeur américain BestBuy. Des agences spécialisées en communication interactive peuvent contribuer à la définition de ce périmètre parallèlement à la création de services intranet ou internet. Le middle management peut également constituer un puissant relais de promotion des outils nouvellement mis en place, en affectant les rôles au sein de chaque équipe. Certaines multinationales centralisent en revanche leurs communications électroniques au niveau du siège et de chaque filiale, dans un souci de cohérence. La surveillance des échanges passe aussi bien par un point régulier sur les pratiques de connexion que par une politique plus classique de modération, à l'instar des blogs dont l'utilisation s'est développée dans de nombreuses entreprises. 26 % des entreprises ont déjà adopté les réseaux sociaux à des fins externes ou internes ; pourquoi pas vous ?]]>
      2062 2010-05-12 07:00:50 2010-05-12 06:00:50 open open 3-etapes-pour-introduire-les-reseaux-sociaux-dans-votre-entreprise publish 0 0 post 0 photo _edit_lock _edit_last 180 http://topsy.com/trackback?utm_source=pingback&utm_campaign=L2&url=http://www.problematiques.fr/2062-3-etapes-pour-introduire-les-reseaux-sociaux-dans-votre-entreprise 74.112.128.30 2010-05-12 08:28:10 2010-05-12 07:28:10 spam pingback 0 0
      La marque employeur à l'heure d'internet http://www.problematiques.fr/2064-la-marque-employeur-a-lheure-dinternet Mon, 17 May 2010 06:00:54 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2064 Les entreprises font évoluer leur communication de recrutement. Objectif : favoriser la spontanéité et les réalisations concrètes dans un univers permanent de décryptage du discours et d'échange. Reflet de l'entreprise, en phase avec les attentes d'une génération attentive au discours des marques et prompte à leur décryptage, et mettant en avant des réalisations concrètes... Les évolutions de la communication corporate traduisent les mutations sociétales, dans une ère où les individus n'existent pas à échanger et publier leurs impressions sur le Net. 90% des salariés et 74% des chefs d'entreprise estiment que la « marque employeur » des firmes constitue aujourd'hui un élément essentiel pour séduire les talents et, in fine, les clients. La communication de recrutement, qui se limitait jusqu'à présent à une simple publication d'annonces dans la presse, a vu son rôle amplifié par l'arrivée d'internet, qui a remis les entreprises au centre du jeu : sur la Toile, elles disposent de leur propre espace pour présenter leurs métiers et recueillir les candidatures, plus simples à éplucher par le biais de l'informatisation et de l'automatisation du processus. Selon une enquête réalisée en 2005, les ¾ des chercheurs d'emploi utilisent internet pour trouver leur futur emploi. La même année, une autre enquête a montré que parmi les 1.000 plus grandes entreprises françaises, 61% avaient une rubrique d'emploi sur leur site (elles n'étaient que 26% en 2001). Le délai de recrutement peut diminuer de moitié et générer de substantielles économies. Les spécificités de ce support incluent néanmoins une réorientation de la communication des entreprises vers davantage de spontanéité. « Avec l'explosion des réseaux sociaux, la marque employeur a cessé d'appartenir à l'entreprise. D'où l'intérêt, en interne, d'avoir des postures qui correspondent à l'histoire qu'elle raconte », explique à La Tribune Antoine Jeandet, président de l'agence Hodes 4 People.

      Comment restaurer l'image d'un secteur...

      Avec 35000etreshumains.com, Casino a ainsi l'ambition d'afficher sa « volonté de mettre l'humain au centre de ses projets de relations humaines » et livre clairement son objectif : réduire le taux de turn-over, passé l'an dernier sous la barre des 10%. Le DRH de Casino Supermarchés et de Géant Casino, Jean-Claude Delmas, tient notamment un blog consacré à la politique de recrutement interne. L'exemple de promotion de la « marque employeur » du distributeur stéphanois permet de mettre en exergue les difficultés d'image propres au commerce, susceptible d'accueillir tous types de profils mais dont les conditions de travail sont parfois jugées difficiles. Le secteur de la banque et de la finance, mis à mal par la crise financière, fait pour sa part face à un autre défi, celui d'attirer les jeunes diplômés malgré un contexte règlementaire qui se durcit (rémunérations, bonus...) et dont l'image s'est brusquement détériorée. « L'image du secteur s'est tellement dégradée aux yeux de l'opinion publique que j'envisage parfois de me réorienter vers une autre activité » avouait récemment un informaticien en poste dans la branche à L'Agefi. Dans ce contexte, les entreprises ont opté pour deux stratégies différentes, mais vouées à un même objectif : faire connaître leur nouveau périmètre et les bénéfices apportés par leur action. BNP Paribas a notamment mené campagne sur le thème du soutien aux entrepreneurs, tandis que le Crédit Agricole a procédé au changement de nom de sa banque de financement et d'investissement. Calyon, devenu Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, est désormais clairement rattaché au groupe éponyme et met de côté les déboires américains de la société. Le prestige des fonctions proposées permet néanmoins de relativiser le poids du facteur « marque » dans la décision des candidats à postuler dans les entreprises du secteur. Signe de l'importance prise par leur réputation dans le processus de recrutement, les grandes entreprises n'hésitent plus à créer des services dédiés. L'objectif : s'inscrire dans la durée en racontant une histoire et en valorisant les apports pour le candidat. En relation avec les services RH et gestion du personnel, ces départements doivent notamment susciter le désir pour la firme et convaincre les recrues potentielles dès l'école, où les concours à destination des étudiants se multiplient. La prochaine étape est sans doute celle des serious games, des jeux destinés à l'immersion professionnelle : tous les codes des jeux en réseau y sont repris, mais l'univers proposé est celui de l'entreprise. Un levier de recrutement déjà utilisé par de nombreuses armées.]]>
      2064 2010-05-17 07:00:54 2010-05-17 06:00:54 open open la-marque-employeur-a-lheure-dinternet publish 0 0 post 0 _edit_lock photo _edit_last _thumbnail_id 181 http://21-decembre-2012.net16.net/fin-du-monde/commercer-sur-internet/ 64.191.112.53 2010-05-17 08:54:30 2010-05-17 07:54:30 spam pingback 0 0 182 http://topsy.com/trackback?utm_source=pingback&utm_campaign=L2&url=http://www.problematiques.fr/2064-la-marque-employeur-a-lheure-dinternet 74.112.128.63 2010-05-17 13:54:18 2010-05-17 12:54:18 spam pingback 0 0 183 http://www.free-personal-injury-lawyer.com/pakistanis-arrest-in-chile-a-misunderstanding-parents-say.html 74.117.59.178 2010-05-17 14:25:36 2010-05-17 13:25:36 spam pingback 0 0
      problematiques.dump_.txt http://www.problematiques.fr/?attachment_id=343 Sun, 27 Jun 2010 20:12:24 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/06/problematiques.dump_.txt 343 2010-06-27 22:12:24 2010-06-27 20:12:24 open open problematiques-dump_-txt inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/06/problematiques.dump_.txt _wp_attached_file _oembed_a8e2d2d90419113287b265fc9fd8a81f Problématiques.fr à l’heure d’été http://www.problematiques.fr/2242-problematiques-fr-a-lheure-dete Sun, 27 Jun 2010 20:24:08 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2242 Après une longue interruption causée par un problème technique, Problématiques.fr reprend son décryptage de l'actualité économique et sociale à travers une maquette rénovée et de nouvelles séquences, à découvrir prochainement. Pendant l'été, retrouvez chaque semaine l'approfondissement d'un thème qui a marqué l'année: conjoncture, social, environnement... Et toujours, votre newsletter.]]> 2242 2010-06-27 22:24:08 2010-06-27 20:24:08 open closed problematiques-fr-a-lheure-dete publish 0 0 post 0 _wp_old_slug _edit_last _edit_lock Réseaux sociaux: bienvenue dans l'entreprise collaborative http://www.problematiques.fr/2198-reseaux-sociaux-bienvenue-dans-lentreprise-collaborative Mon, 28 Jun 2010 10:04:53 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2198 Plus besoin d’organiser de longs et coûteux panels pour connaître l’avis de vos clients sur vos produits: ils se chargent eux-mêmes de le donner ! Les réseaux sociaux ont changé la donne en matière de marketing. Toute firme soucieuse d’être à l’écoute des consommateurs scrute désormais leurs profils, posts et tweets sur la Toile. Une nouvelle profession est même apparue, celle de community manager. En matière de travail collaboratif, des plateformes d’échanges transforment la façon de coordonner des compétences. Les documents sont simultanément crées par plusieurs utilisateurs, et modifiés par n’importe quel membre d’un projet. De quoi faciliter le déploiement de projets à moindre coût et avec relativement peu de moyens. Ces services présentent toutefois, dans un monde où la dématérialisation fait office de maître-mot, des risques en matière de sécurité. Un enjeu à prendre en compte pour les directeurs des systèmes informatiques. Ce dossier propose une boîte à outils pour les managers souhaitant faire passer leur service à l’heure du Web 2.0.
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      ]]>
      2198 2010-06-28 12:04:53 2010-06-28 10:04:53 open open reseaux-sociaux-bienvenue-dans-lentreprise-collaborative publish 0 0 post 0 _wp_old_slug _edit_lock _edit_last _thumbnail_id 191 http://%/zzjgooo4 188.168.85.131 2010-07-05 15:48:41 2010-07-05 13:48:41
      Pillspot.org. Canadian Health&Care.Best quality drugs.Special Internet Prices.No prescription online pharmacy. Online Pharmacy. Buy drugs online... Buy:Cozaar.Prozac.Female Pink Viagra.Amoxicillin.Zetia.Wellbutrin SR.Nymphomax.Zocor.Acomplia.Buspar.Advair.Lipitor.Benicar.Lasix.Seroquel.Female Cialis.SleepWell.Ventolin.Lipothin.Aricept....]]> spam trackback 0 0 vfinal - ptrans petit http://www.problematiques.fr/a-propos-2/vfinal-ptrans-petit Mon, 28 Jun 2010 20:00:27 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/06/vfinal-ptrans-petit.png 2221 2010-06-28 22:00:27 2010-06-28 20:00:27 open open vfinal-ptrans-petit inherit 10 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/06/vfinal-ptrans-petit.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Grande consommation: les clefs du redémarrage http://www.problematiques.fr/2222-grande-consommation-les-clefs-du-redemarrage Tue, 29 Jun 2010 05:00:07 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2222 Les consommateurs retrouvent le chemin de rayons délaissés au plus fort de la crise. Décryptage des dernières innovations et des stratégies commerciales mises en place. Des plats cuisinés frais à +14% en volume au premier trimestre et les salades fraîches en progression de 7%... Les dernières performances du rayon traiteur ne sont qu’un aperçu d’une tendance engagée depuis le début de l’année en matière de grande consommation : un redémarrage des ventes ! Sur les trois premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires des hypermarchés et des supermarchés croît de 3,4% en volume et de 4,4% en valeur, selon l’institut Iri. Les achats de produits de grande consommation devraient augmenter de 1% à 2% cette année. Ces chiffres sont d’autant plus surprenants qu’ils interviennent dans un contexte généralisé de ralentissement de la consommation des ménages, comme démontré fin avril par l’Insee : dépenses de consommation des ménages ont reculé de 1,9% au premier trimestre… même si on constate une nette reprise en mars. L’alimentaire serait-il de nouveau devenu prioritaire pour les consommateurs ? Tout porte à le croire, comme en témoignent les ventes des produits à marque de distributeur, principalement développées sur cette branche. En 2009, les ventes des grandes marques ont reculé de 3,9%... et celles des MDD de 3,2%. Les moyennes gammes, délaissées au cœur de la crise au profit des premiers prix et du haut de gamme, reprennent leurs droits. Attention toutefois à la surenchère en la matière, prévient Thierry Desouches, porte-parole de Système U : « Si les marques de distributeurs sont trop présentes, le consommateur y voit une perte de choix, il a l'impression que le distributeur choisit un peu à sa place », expliquait-il récemment dans un entretien accordé à l’AFP. Ces produits ont toutefois été un moyen efficace pour contrer le hard-discount, qui a contre toute attente dévissé ces derniers mois. Le pouvoir d’achat des ménages ne s’est pas amélioré de manière significative au cours du dernier semestre… mais la riposte organisée par la grande distribution a porté ses fruits. Au menu : mise en place de produits premier prix d’attrait et renforcement du cœur de gamme, avec innovations à la clef.

      Nouveauté, proximité et nomadisme

      Les nouveautés ne se sont pas faites attendre : pour convaincre un consommateur désireux de surveiller son budget et attentif au développement durable, les distributeurs ont proposé de nouveaux mécanismes promotionnels (Carrefour et sa « Promo libre ») ou innové en matière de merchandising : ainsi, Auchan a déployé dans la quasi-totalité de ses hypermarchés son rayon self-discount, en rodage depuis 2002. Le concept s’est progressivement affiné pour s’orienter vers les gros volumes et le vrac, point fort de ces zones ressemblant à s’y méprendre aux maxidiscompteurs. Autrefois, on s’approvisionnait en lait auprès de son épicier ; aujourd’hui place au vin, au sucre et à la farine. « L’avantage économique est certain. Pour le consommateur comme le commerçant. Vous optimisez la gestion des stocks et mettez plus de produits au mètre linéaire qu’avec des produits sous blister », indique à l’hebdomadaire spécialisé LSA Thierry Anselin, DG de l’enseigne de bricolage Brico Pro, dont la vente en vrac est la marque de fabrique. Les clients ont davantage l’impression de maîtriser leur consommation, et se servent sous une forme ludique. A noter, par ailleurs, l’attachement porté au commerce de proximité, et plus particulièrement les supermarchés : Carrefour Market a ainsi enregistré de remarquables performances en année 1. Prochaine tendance pour pousser les ventes des produits de grande distribution : le nomadisme. La timbale de légumes Daucy et les pizza-cônes de l’espagnol Conelnn viennent s’engouffrer dans une brèche notamment ouverte par Agis ainsi que Sodeb’o et sa PastaBox aux ventes aussi inattendues que le produit. A tel point que tous les industriels de l’alimentaire veulent s’y engouffrer… Le goût de la consommation semble de nouveau se répandre dans tous les sens du terme.]]>
      2222 2010-06-29 07:00:07 2010-06-29 05:00:07 open open grande-consommation-les-clefs-du-redemarrage publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last _thumbnail_id
      La rigueur, à quel prix? http://www.problematiques.fr/2227-la-rigueur-a-quel-prix Mon, 05 Jul 2010 05:00:51 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2227 Les mesures d'austérité annoncées, censées réduire le déficit public, risquent d'entraver la croissance. La « rilance » ! Ce nouveau terme, dont la ministre de l’Economie Christine Lagarde est à l’origine, est censé représenter le modèle de politique économique qu’entend poursuivre le gouvernement dans les mois à venir : un mélange de rigueur et de relance, à mi-chemin entre économies et poursuite de mesures censées stimuler la croissance. Concrètement, « il faut mener des réformes de fond telles que la réforme des retraites et relancer l'économie en insistant sur l'investissement et l'innovation », a-t-elle expliqué. Afin de soutenir la croissance – l’Insee table sur 1,4% en 2010, après une baisse de 2,5% l’an dernier –, un ambitieux portefeuille de mesures multisectorielles avait été mis en place mi-2009. Un an plus tard, dans le but de ramener le déficit de 7,9% du PIB cette année à 3% en 2013, et en ayant pour objectif d’assainir les comptes, de nombreuses coupes budgétaires seront pratiquées par l’Etat. Economiser 100 milliards d'euros en l’espace de trois ans afin de respecter les engagements pris et les critères de Maastricht s’annonce délicat pour le gouvernement, qui devra veiller à ne pas trop affecter la consommation des ménages. « Le taux de chômage élevé, le retrait progressif des mesures de relance et l’effort de consolidation des finances publiques, imminent en France comme chez ses partenaires commerciaux, vont peser sur la demande », mettait en garde, dans une note publiée le mois dernier, le Fonds monétaire international. L’institution appelle à respecter ce subtil équilibre entre rabot et coups de pouce (dont la prime à la casse, au montant récemment abaissé, constitue l’exemple le plus représentatif en matière de soutien à une filière). Dans la zone euro, l’actuelle faiblesse de la monnaie constitue toutefois un heureux événement en matière de commerce.

      Deux objectifs à mener de front

      Le gouvernement se retrouve pris donc pris en étau entre deux nécessités : soutenir une économie encore fragile et rassurer les marchés ainsi que les autorités européennes en avançant à marche forcée pour maintenir ses objectifs. Les réformes de fond, à l’instar de celle menée sur les retraites, ne produiront pour leur part leurs effets qu’à long terme, mais témoignent d’un activisme bienvenu dans le contexte actuel. Les conséquences des plans drastiques menés au Japon dans les années 1990 ou aux Etats-Unis après la crise de 1929 restent encore dans les esprits, même si le contexte économique a profondément évolué. Emploi et pouvoir d’achat en berne sont à-même de provoquer un ralentissement de la consommation, voire un attentisme quant à d’éventuelles futures baisses de prix de la part des commerçants… d’où l’apparition potentielle d’une véritable spirale déflationniste. Sans aller jusqu’à évoquer un scénario aussi catastrophiste, le gouverneur de la Banque de France explique, dans une interview au Figaro qu'aujourd'hui, « le principal risque pour la croissance, c'est que les ménages, vous, moi, nous ayons peur que pour rétablir l'équilibre, il faille augmenter massivement les impôts». La seule perspective d’un plan de rigueur particulièrement poussé peut engranger une paralysie de la consommation.

      L’exemple grec en ligne de mire

      Parallèlement à ce volet, l’enjeu consiste à maintenir la notation de la France à la note maximale (AAA) afin d’éviter un enchainement tel qu’observé ces dernières semaines en Grèce (dont le déficit public estimé pour 2009 s’élève à 12,7%). En rappelant que « l'assainissement devra s'amorcer en 2011 dans les économies avancées, et plus tôt encore dans les pays actuellement aux prises avec d'importants déficits budgétaires », le G20, dans sa déclaration finale rendue fin juin, se contente d’évoquer brièvement un tel scénario, pourtant redouté par de nombreux Etats, et ce même en-dehors de la zone euro. La France, avec un déficit à 7,9% du PIB, n’est pas si loin du Portugal (9,3%), affecté en mars dernier par une dégradation de la note de sa dette souveraine, laissant également planer des risques pour l’Espagne (11,4%) ou l’Irlande (11,7%) : les « PIGS » plombent l’image de la zone euro. Le plan de sauvetage de la Grèce, à l’austérité si forte qu’elle risque d’entraver de manière durable les capacités de rebond du pays, permet de mettre en exergue la nécessité d’engager les mesures qui s’imposent pour assainir les finances publiques, mais à un prix toujours sujet à débat.]]>
      2227 2010-07-05 07:00:51 2010-07-05 05:00:51 open open la-rigueur-a-quel-prix publish 0 0 post 0 _thumbnail_id _edit_lock _edit_last
      logoété http://www.problematiques.fr/2242-problematiques-fr-a-lheure-dete/logoete Wed, 07 Jul 2010 20:23:00 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/logoété.bmp 2243 2010-07-07 22:23:00 2010-07-07 20:23:00 open open logoete inherit 2242 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/logoété.bmp _wp_attachment_metadata _wp_attached_file economie http://www.problematiques.fr/2227-la-rigueur-a-quel-prix/economie Sun, 11 Jul 2010 16:29:08 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/economie.jpg 2258 2010-07-11 18:29:08 2010-07-11 16:29:08 open open economie inherit 2227 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/economie.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata image-5b13a3b58906cd841bfdf4b90510a653-plage http://www.problematiques.fr/2242-problematiques-fr-a-lheure-dete/image-5b13a3b58906cd841bfdf4b90510a653-plage Sun, 11 Jul 2010 19:34:56 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/image-5b13a3b58906cd841bfdf4b90510a653-plage.jpg 2271 2010-07-11 21:34:56 2010-07-11 19:34:56 open open image-5b13a3b58906cd841bfdf4b90510a653-plage inherit 2242 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/image-5b13a3b58906cd841bfdf4b90510a653-plage.jpg _wp_attachment_metadata _wp_attached_file hyper http://www.problematiques.fr/2222-grande-consommation-les-clefs-du-redemarrage/hyper Sun, 11 Jul 2010 19:38:29 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/06/hyper.jpg 2275 2010-07-11 21:38:29 2010-07-11 19:38:29 open open hyper inherit 2222 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/06/hyper.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Archives http://www.problematiques.fr/archives-2 Sun, 11 Jul 2010 19:50:55 +0000 http://www.problematiques.fr 2277 2010-07-11 21:50:55 2010-07-11 19:50:55 open open archives-2 trash 0 0 page 0 _wp_trash_meta_time _edit_last _edit_lock _wp_trash_meta_status newsletter-problematiques http://www.problematiques.fr/?attachment_id=2282 Sun, 11 Jul 2010 19:56:50 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/newsletter-problematiques.jpg 2282 2010-07-11 21:56:50 2010-07-11 19:56:50 open open newsletter-problematiques inherit 0 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/newsletter-problematiques.jpg _wp_attachment_metadata _wp_attached_file Offres d'emploi http://www.problematiques.fr/offres-demploi Sun, 11 Jul 2010 20:07:49 +0000 http://www.problematiques.fr Consultez l'ensemble des offres d'emploi de notre partenaire JobinTree. ]]> 2283 2010-07-11 22:07:49 2010-07-11 20:07:49 open open offres-demploi trash 0 0 page 0 _wp_trash_meta_status _wp_trash_meta_time _edit_lock _edit_last stress http://www.problematiques.fr/2286-stress-et-risques-psycho-sociaux-quelles-avancees/stress Mon, 12 Jul 2010 21:11:03 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/stress.jpg 2288 2010-07-12 23:11:03 2010-07-12 21:11:03 open open stress inherit 2286 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/stress.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Stress et risques psychosociaux: quelles avancées? http://www.problematiques.fr/2286-stress-et-risques-psycho-sociaux-quelles-avancees Tue, 13 Jul 2010 05:00:59 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2286 Après une année marquée par la mise en exergue du stress au travail - suicides, négociations -, un rapport fait le point sur la situation. Problématiques.fr mène l'enquête sur les avancées réalisées ces dernières semaines. « Un groupe où il fait bon travailler grâce à une nouvelle vision des ressources humaines, un nouveau style de management et des valeurs communes »: la dernière déclaration d'intention de France Telecom, communiqué début juillet afin de présenter le nouveau plan Conquêtes 2015, avait notamment pour objectif d'envoyer des signes forts d'une prise de conscience de la part de la nouvelle direction. Depuis sa nomination à la tête de l'opérateur, Stéphane Richard s'emploie à remédier au malaise social traversé par le groupe, frappé par 17 suicides depuis le début de l'année. Parmi les mesures annoncées, « un investissement physique et dans le capital humain de l'entreprise » est prévu avec l'annonce de 10.000 recrutements, un point-clef pour redonner le moral aux 181.000 salariés de l'ex-monopole des télécommunications. L'enjeu est de taille: France Telecom constitue la figure de proue du syndrome du stress au travail tel que mis en exergue ces derniers mois. La mise en place, par le ministère du Travail en janvier dernier, de négociations au sein des entreprises constituait alors un premier signe d'activisme de la part du gouvernement face à ce fléau. Au-delà de mesures ponctuelles, la mise en œuvre de solutions de plus longue portée semble un passage obligé, le ressenti face aux conditions de travail tendant à se dégrader. « A l'évidence, le mal-être au travail progresse dans notre pays. Il touche tous les secteurs d'activités, les employés comme les cadres, sans oublier les chefs d'entreprises », indiquait récemment Gérard Dériot, sénateur UMP rapporteur de la mission d'information engagée à la Chambre haute sur le mal-être au travail. Diligentée en octobre 2009, elle a mené 36 auditions en pleine affaire France Télécom et parallèlement à un procès relatif à un suicide chez Renault. Parmi les principales propositions, l'élection par les salariés des élus des Comités hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) ainsi que le conditionnement d'une part de la rémunération variable des managers à des indicateurs sociaux et de santé au travail constituent les mesures les plus fortes. L'indemnisation des maladies professionnelles s'étendrait par ailleurs aux stress post-traumatiques, consécutifs à une agression ou à un accident.

      "Taylorisme des services"

      Le rapport, publié la semaine dernière, pointe trois causes profondes aux difficultés éprouvées par les salariés: la « pression » subie par ces derniers, pouvant être rattachée de manière historique aux principes du taylorisme, « l'isolement » plus fort des travailleurs, passant par une individualisation du management, et une « perte de sens » des tâches effectuées, le déficit de reconnaissance étant préjudiciable. En introduction, les auteurs refusent toutefois d'incomber l'ensemble des maux aux chefs de service et dirigeants, pointant également du doigt le comportement des clients. La mécanisation d'un certain nombre de tâches dans les services, à l'instar des chaînes de fabrication dans l'industrie, freine l'épanouissement des salariés et présente des risques psycho-sociaux. Ces travaux permettent également de fournir une base de connaissances pour le lancement du second plan Santé au travail (2010-2014), prenant le relais du PST1 ayant eu cours entre 2005 et 2009. Selon les chiffes fournis par le ministère, 700.000 accidents du travail ont encore lieu chaque année, tandis que les maladies professionnelles ne cessent de s'aggraver. A la montée des risques psycho-sociaux s'adjoint par ailleurs celle des risques chimiques, plus de 13% de la population active étant exposée au moins à un agent cancérogène sur son lieu d'activité. La mise en place de ce plan n'empêche cependant pas le développement d'initiatives locales qui mériteraient d'être généralisées, parmi lesquelles le « Passeport compétences » testé par la Chambre de commerce et d'industrie de Dunkerque. En valorisant les savoirs-faire des salariés, c'est une véritable reconnaissance qui se met en place dans le parcours professionnel de chacun.]]>
      2286 2010-07-13 07:00:59 2010-07-13 05:00:59 open open stress-et-risques-psycho-sociaux-quelles-avancees publish 0 0 post 0 _thumbnail_id _edit_last _edit_lock 203 http://topsy.com/www.problematiques.fr/2286-stress-et-risques-psycho-sociaux-quelles-avancees?utm_source=pingback&utm_campaign=L2 208.74.66.43 2010-07-13 08:23:11 2010-07-13 06:23:11 1 pingback 0 0 204 vetteluvr1973@gmail.com http://forums.corvetteforum.com/members/359631--3-corvettes.html 193.107.160.12 2010-07-17 21:43:12 2010-07-17 19:43:12 spam 0 0 205 hhlowx@zivgua.com http://mhxycpxrpdat.com/ 220.142.9.29 2010-07-22 12:43:15 2010-07-22 10:43:15 klvqlkqskzet, [url=http://vkbfyjztrndd.com/]vkbfyjztrndd[/url], [link=http://uilolxognnxw.com/]uilolxognnxw[/link], http://qmlkuzcfhexj.com/]]> spam 0 0 206 tvguy1987@yahoo.com http://www.apnicommunity.com/members/-tvguy.html 173.244.197.210 2010-07-22 15:22:41 2010-07-22 13:22:41 spam 0 0
      marque-employeur http://www.problematiques.fr/2064-la-marque-employeur-a-lheure-dinternet/marque-employeur Sat, 17 Jul 2010 17:29:01 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/05/marque-employeur.jpg 2304 2010-07-17 19:29:01 2010-07-17 17:29:01 open open marque-employeur inherit 2064 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/05/marque-employeur.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Pétrole http://www.problematiques.fr/2060-bp-face-aux-couts-engendres-par-la-maree-noire/petrole Sat, 17 Jul 2010 17:30:13 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/05/petrole.jpg 2307 2010-07-17 19:30:13 2010-07-17 17:30:13 open open petrole inherit 2060 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/05/petrole.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Newsletter http://www.problematiques.fr/newsletter Sun, 18 Jul 2010 16:20:49 +0000 http://www.problematiques.fr Recevez gratuitement nos synthèses d'actualité par courriel. La newsletter de Problématiques.fr: l'info économique et sociale dans votre boite mail, sur simple inscription.
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      2311 2010-07-18 18:20:49 2010-07-18 16:20:49 open open newsletter publish 0 0 page 0 _edit_last _edit_lock _thumbnail_id
      enveloppe-2 http://www.problematiques.fr/newsletter/enveloppe-2 Sun, 18 Jul 2010 16:23:01 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/enveloppe-2.png 2316 2010-07-18 18:23:01 2010-07-18 16:23:01 open open enveloppe-2 inherit 2311 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/enveloppe-2.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata chine-yuan http://www.problematiques.fr/2328-les-ambitions-de-la-chine-revelatrices-de-la-poussee-des-pays-emergents/chine-yuan Sun, 18 Jul 2010 21:06:57 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/chine-yuan.jpg 2329 2010-07-18 23:06:57 2010-07-18 21:06:57 open open chine-yuan inherit 2328 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/chine-yuan.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Les ambitions de la Chine, révélatrices de la poussée des pays émergents http://www.problematiques.fr/2328-les-ambitions-de-la-chine-revelatrices-de-la-poussee-des-pays-emergents Mon, 19 Jul 2010 05:00:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2328 Introduction en Bourse d’ABC, croissance des villes, expansion économique en Afrique : la Chine illustre le dynamisme économique des pays émergents. A analyser avec précaution. Après la crise, la reprise ? Oui, si l’on en croît les prévisions du FMI, qui mise essentiellement sur les pays émergents : +9,4% de PIB cette année en Inde, +10,5% en Chine… quand les Etats-Unis se contenteront de 3,3% et la France de 1,4%. Cette année, la croissance des pays émergents et en développement devrait s’afficher à 6,9% : un véritable affront fait aux pays avancés. « La consommation va représenter une part croissante de la constitution du PIB pour la Chine, le Brésil et l'Inde dans les prochaines années », explique au Journal des Finances Alain Galène, de la Société Générale. Le marché intérieur permet donc à ces pays de rebondir de manière éclatante après une année 2009 particulièrement difficile. En Pologne, au Brésil ou bien encore en Turquie, la production industrielle a été, certains mois, en recul de plus de 15%. Un véritable choc pour des pays habitués à des périodes fastes depuis de nombreuses années, s’imposant comme de véritables usines mondiales.

      Relance et "bad bank"

      A l’instar des pays développés, des plans de relance ont permis de limiter la casse. D’un montant total de 4.000 milliards de yuans (environ 586 milliards de dollars), les mesures chinoises, qui devraient s’achever à la fin de l’année, ont notamment porté sur les infrastructures, dont les besoins progressent parallèlement au mouvement de migration des campagnes vers les villes. La cité portuaire de Chongqing illustre l’importance de ce moteur économique : un taux de croissance de 14,9% en 2009 (contre 8,7% pour l’ensemble du pays) et un taux d’urbanisation de 50% symbolisent l’essor d’une ville qui compte déjà 32 millions d'habitants – et ce n’est pas fini. Le secteur de la construction tire à lui seul, dans cette zone, l’essentiel de la croissance. Malgré de bonnes performances en cette période de sortie de crise, les pays émergents demeurent fragiles. La solidité de leurs entreprises est régulièrement incriminée, la dépendance à une poignée de clients et une spécialisation trop restreinte freinant leurs capacités de développement. Les banques, soutiens de l’économie confrontées à des problèmes de liquidité, ont fait l’objet d’une attention particulière : une structure de défaisance leur a permis, en Chine, de nettoyer leur bilan. « 3 235,7 milliards de yuans d'actifs pourris ont été sortis des bilans des quatre grandes banques publiques par l'Etat pour les assainir », précise au Monde Xu Bei, économiste chez Natixis. Une « bad bank » leur ouvrant de nouveaux horizons, telle l’introduction en Bourse d’Agricultural Bank of China, qui représente la plus importante opération boursière de l’Histoire. La troisième banque la plus importante du pays, confrontée à des difficultés de solvabilité il y a encore quelques années et au profil particulièrement délicat de sa cible – les habitants des zones rurales -, a réussi à mobiliser les investisseurs malgré une réputation en demi-teinte. Les perspectives chinoises ne s’arrêtent toutefois pas aux seules frontières de l’Empire du Milieu : afin de toujours continuer à prospérer, les autorités tissent depuis plusieurs années de solides relations avec l’Afrique. La Chine, qui n’est plus autosuffisante en pétrole, a jeté son dévolu sur un continent riche en ressources naturelles et en main-d’œuvre. En 2007, les produits énergétiques représentaient 86,7% des importations chinoises émanant d'Afrique. Signe de son implication, elle a par ailleurs procédé à des annulations de dettes. Pour mieux jeter son dévolu sur le continent ?]]>
      2328 2010-07-19 07:00:46 2010-07-19 05:00:46 open open les-ambitions-de-la-chine-revelatrices-de-la-poussee-des-pays-emergents publish 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock _thumbnail_id 208 francoise.a-martin@laposte.net http://controledegestion.over-blog.com 195.220.8.2 2010-07-26 16:20:31 2010-07-26 14:20:31 1 0 0
      salaries-rh-formation http://www.problematiques.fr/2334-europe-flexisecurite-affectee-crise/salaries-rh-formation Sun, 25 Jul 2010 21:52:44 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/salaries-rh-formation.jpg 2335 2010-07-25 23:52:44 2010-07-25 21:52:44 open open salaries-rh-formation inherit 2334 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/salaries-rh-formation.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Europe: la flexisécurité affectée par la crise http://www.problematiques.fr/2334-europe-flexisecurite-affectee-crise Mon, 26 Jul 2010 05:00:46 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2334 Le modèle associant sécurité et flexibilité sur le marché du travail est affecté par la rigueur budgétaire et un contexte économique difficile. La sécurisation des parcours professionnels s'avère par ailleurs particulièrement complexe à développer. Etudié dans le monde entier, le modèle danois de flexisécurité va-t-il perdre de sa superbe ? Depuis le 1er juillet, la durée des indemnités chômage est passée de quatre ans à deux ans pour les salariés, un détricotage en règle de l'aspect « sécuritaire » du système. « L'objectif du modèle danois est de faire intégrer rapidement les gens au marché du travail. Et non de laisser les chômeurs assistés pendant des années. Deux ans c'est déjà long comparé à d'autres pays », a expliqué la ministre du Travail Inger Stoejberg (centre-droit). La rigueur budgétaire a eu raison d'une des plus longues durées d'indemnisations au monde. Afin de résorber le déficit, actuellement de 5,5% du PIB (l'objectif de 3% devant être atteint en 2013, à l'instar de la France). Comme dans l'Hexagone, la mission sera, pour le gouvernement danois, de réaliser d'importantes économies tout en minimalisant l'impact sur la croissance. Un abaissement des salaires ministériels ainsi que des coupes dans les allégements fiscaux et l'aide à la coopération sont au programme. Objectif notamment porté par la stratégie de Lisbonne (adoptée en 2000 par la Commission européenne puis révisée en 2005), la flexisécurité s'avère plus difficilement applicable que prévu. De nombreuses économies européennes tentent tant bien que mal de faciliter les modalités de licenciement et, en compensation, d'accroître les garanties apportées aux travailleurs, sans parvenir à trouver véritablement le juste équilibre. Sont identifiés, au niveau européen, quatre composantes de ce système : une législation forte sur la protection de l’emploi, un dispositif de formation tout au long de la vie, des politiques actives en matière de marché du travail, et enfin la modernisation et amélioration du système de protection sociale. L'appréhension de risques majeurs liés à l'emploi comporte des conséquences économiques et sociales fortes, un élément dont la prise en compte s'avère essentielle en période de crise. Le montant des revenus de compensation distribués par l'assurance-chômage en cas de perte d'emploi pourrait, en cas de fort développement d'un dispositif de flexisécurité, être amené à s'accroître de manière significative. Du côté des entreprises, la faiblesse de la demande peut, dans un certain nombre de secteurs, contraindre à des suppressions de postes et licenciements, et affecte de facto l'aspect « aisé » des procédures d'embauche.

      La crise touche l'ensemble des systèmes

      En France, les accords nationaux interprofessionnels du 11 janvier 2008 et du 8 janvier 2009 ont introduit une batterie de mesures déclinant des éléments forts du modèle de flexisécurité, avec un bilan mitigé à l'heure actuelle. La rupture conventionnelle du contrat de travail, ouvrant la possibilité d'une séparation à l'amiable entre employeurs et salariés, se heurte à un cadre juridique mouvant. Elle concerne avant tout des séniors, limitant son champ d'action. Quant à l'objectif de formation chaque année de 500.000 salariés parmi les moins qualifiés, il demeure encore difficilement atteignable au vu de la complexité des dispositifs en place. Les quatre grands modèles actuels, théorisés par le think-tank européen Bruegel, se retrouvent actuellement confrontés aux effets de la crise. En France, en Allemagne et au Luxembourg, les mécanismes de protection de l'emploi et de lutte contre la pauvreté sont confrontés à des restrictions budgétaire et ralentissent le redémarrage de ces pays – ils ont toutefois contribué à une chute moins forte -. Au Royaume-Uni et en Irlande, le faible niveau de protection sociale touche des salariés en proie à des salaires parmi les plus bas d'Europe. Quant aux systèmes méditerranéens (Italie, Grèce), ils s'avèrent inadaptés au rythme de vieillissement de la population. En Finlande et en Suède, les investissements dans les mécanismes de protection sociale et les facilités octroyées aux employeurs sont remis en cause par la nécessité de réduire les dépenses publiques et une conjoncture morose. La flexisécurité semble actuellement moins reluisante... mais sera probablement de nouveau sous les feux de la rampe sous de meilleurs cieux.]]>
      2334 2010-07-26 07:00:46 2010-07-26 05:00:46 open open europe-flexisecurite-affectee-crise publish 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last _thumbnail_id 207 http://topsy.com/www.problematiques.fr/2334-europe-flexisecurite-affectee-crise?utm_source=pingback&utm_campaign=L2 208.74.66.43 2010-07-26 16:01:56 2010-07-26 14:01:56 1 pingback 0 0
      BTP-ete http://www.problematiques.fr/2347-chaleur-canicule-entreprises-coups-chaud/btp-ete Wed, 28 Jul 2010 21:30:53 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/BTP-ete.jpg 2348 2010-07-28 23:30:53 2010-07-28 21:30:53 open open btp-ete inherit 2347 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/BTP-ete.jpg _wp_attachment_metadata _wp_attached_file burnout-bureau http://www.problematiques.fr/2351-stress-travail-paroxysme/burnout-bureau Wed, 28 Jul 2010 22:02:28 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/08/burnout-bureau.jpg 2354 2010-07-29 00:02:28 2010-07-28 22:02:28 open open burnout-bureau inherit 2351 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/08/burnout-bureau.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata BRIC-paysemergents http://www.problematiques.fr/2358-bourse-investisseurs-empilent-bric/bric-paysemergents Thu, 29 Jul 2010 18:55:38 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/BRIC-paysemergents.jpg 2359 2010-07-29 20:55:38 2010-07-29 18:55:38 open open bric-paysemergents inherit 2358 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/BRIC-paysemergents.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata pdf http://www.problematiques.fr/a-propos-2/pdf Thu, 29 Jul 2010 21:43:10 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2008/01/pdf.png 2366 2010-07-29 23:43:10 2010-07-29 21:43:10 open open pdf inherit 10 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2008/01/pdf.png _wp_attached_file _wp_attachment_metadata CV-Franck-Stassi-072010 http://www.problematiques.fr/a-propos-2/cv-franck-stassi-072010 Thu, 29 Jul 2010 21:44:10 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2008/01/CV-Franck-Stassi-072010.pdf 2367 2010-07-29 23:44:10 2010-07-29 21:44:10 open open cv-franck-stassi-072010 inherit 10 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2008/01/CV-Franck-Stassi-072010.pdf _wp_attached_file _wp_attachment_metadata eolien http://www.problematiques.fr/2387-environnement-annee-pas-toujours-tres-verte/eolien Fri, 30 Jul 2010 21:54:53 +0000 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/eolien.jpg 2388 2010-07-30 23:54:53 2010-07-30 21:54:53 open open eolien inherit 2387 0 attachment 0 http://www.problematiques.fr/wp-content/uploads/2010/07/eolien.jpg _wp_attached_file _wp_attachment_metadata Chaleur, canicule: les entreprises face aux coups de chaud http://www.problematiques.fr/2347-chaleur-canicule-entreprises-coups-chaud Mon, 02 Aug 2010 05:00:20 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2347 Les conditions de travail subissent une nette dégradation en cas de fortes chaleurs. Affectés, les salariés relâchent leur attention et encourent des risques personnels et professionnels. Des mesures de prévention permettent d'anticiper cette situation, complétées au niveau règlementaire. Fatigue, baisse de la vigilance, manque d'hydratation: la chaleur affecte les salariés dans leur activité professionnelle, un problème récurrent faisant l'objet de prises en compte différentes selon le secteur et le lieu d'activité. Dans l'usine Renault de Flins, « cent-cinquante capteurs sont installés. Si quarante-cinq d’entre eux détectent un dépassement du seuil des 25 degrés, les responsables de l’atelier d’assemblage se mettent alors à distribuer des bouteilles d’eau et des boissons aux employés », expliquait récemment à Usinenouvelle.com le constructeur. Les chaines d'assemblage constituent un des points les plus sensibles des sites de production. Le législateur et les autorités ont, depuis quelques années, renforcé les dispositions en la matière. L'instauration, en 2004, d'un Plan national canicule, a accéléré le processus. Cette année, le ministère du Travail insiste ainsi sur les facteurs déclencheurs de coups de chaleur, amplifiant les mesures de prévention existantes.

      Un cadre législatif qui se renforce

      L'évaluation des risques dus aux fortes chaleurs constitue une obligation faisant l'objet de rappels réguliers. A l'article L4121-1 du Code du Travail, qui pose des principes généraux - « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs » - s'adjoint un ensemble de dispositions, parmi lesquelles la mise à disposition d'un local ou des aménagements de chantiers garantissant ces deux éléments. Un décret de décembre 2008 a apporté des précisions à ces dispositions, un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail, y compris ceux liés aux risques thermiques, devant être transcrits au sein d'un document unique d'évaluation des risques, tenu à la disposition des salariés et des acteurs liés au domaine sanitaire dans l'entreprise. Le Code du Travail précise par ailleurs que les postes de travail extérieurs doivent être aménagés de façon à protéger les salariés des conditions atmosphériques, tandis que l'air doit être renouvelé dans les locaux fermés. Des principes « de base » qui structurent le cadre législatif et réglementaire en vigueur. Des abris ou points d'ombre doivent par ailleurs être mis en place pour l'extérieur.

      Le BTP en première ligne

      Le bâtiment figure parmi les secteurs les plus concernés par l'augmentation de la température extérieure, la condition physique des travailleurs étant davantage affaiblie durant les périodes de fortes chaleurs. « Nous travaillons de 6 heures à 14 heures, alors que nos horaires normaux sont 8h-12h et 13h30-17h30. En plus de la chaleur ambiante, nous devons supporter des températures au sol pouvant monter à 140°C-150° lorsque nous faisons des enrobages », témoigne un chef de chantier d'Albi à La Dépêche du Midi. Les organisations professionnelles de la branche sont régulièrement sollicitées pour valoriser les meilleures pratiques. A Montpellier, la Fédération départementale des travaux publics a ainsi obtenu l'autorisation de débuter les opérations dès 6 heures du matin. Sur les chantiers du BTP, au moins trois litres d'eau par salarié doivent être quotidiennement mis à disposition du personnel. L'institut national de recherche et de sécurité diffuse pour sa part une brochure spécifique sur le sujet, incitant à de nombreux aménagements dans l'organisation du travail. Limitation du travail physique, installation de points d'eau, pauses plus fréquentes, renforcement de la surveillance en équipe: des dispositions simples qui permettent d'anticiper les risques éventuels... et de contenir, ainsi, la baisse de la productivité générée par cette chaleur. Un thème auquel les chefs d'entreprise ne devraient pas rester insensibles.]]>
      2347 2010-08-02 07:00:20 2010-08-02 05:00:20 open open chaleur-canicule-entreprises-coups-chaud future 0 0 post 0 _edit_last _thumbnail_id _edit_lock
      Le stress au travail à son paroxysme http://www.problematiques.fr/2351-stress-travail-paroxysme Mon, 09 Aug 2010 05:00:06 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2351 France Telecom, Renault... Nombreuses sont les entreprises ayant été confrontées, ces derniers mois, à des suicides ou des problèmes liés aux risques psychosociaux. La publication du rapport de la mission d’information sénatoriale diligentée sur le sujet pointe du doigt une "taylorisation" des services, le stress ou des difficultés résultant des conditions de travail surgissant dans des secteurs jusqu'alors épargnés. Les entreprises touchées ont par ailleurs fait face à des problématiques de communication en la matière. Pendant ce temps, les dirigeants de PME subissent le contre-coup de la crise. Notre dossier met en exergue ce débat social majeur.

      Les firmes et acteurs sociaux face aux stress

      Du côté des dirigeants

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      2351 2010-08-09 07:00:06 2010-08-09 05:00:06 open open stress-travail-paroxysme future 0 0 post 0 _edit_lock _edit_last _thumbnail_id
      Bourse: les investisseurs empilent les BRIC http://www.problematiques.fr/2358-bourse-investisseurs-empilent-bric Mon, 16 Aug 2010 05:00:14 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2358 Les pays émergents n'ont jamais autant fait parler d'eux. S'ils ont aussi affronté la crise, ils ont profité de la vigueur de leur consommation intérieure et misé sur des plans de relance. De nombreuses entreprises se développent hors de leurs frontières, tandis que les firmes occidentales lorgnent sur de nouveaux marchés.

      Du côté économique

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      2358 2010-08-16 07:00:14 2010-08-16 05:00:14 open open bourse-investisseurs-empilent-bric future 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock _thumbnail_id
      Environnement: une année pas toujours très verte http://www.problematiques.fr/2387-environnement-annee-pas-toujours-tres-verte Mon, 23 Aug 2010 05:00:37 +0000 http://www.problematiques.fr/?p=2387 Problématiques.fr propose une rétrospective de l'année environnementale: quelles origines et conséquences pour les catastrophes ? Comment éviter la formation d'une bulle dans le photovoltaïque ? Quels impacts d'une éventuelle taxe carbone pour les entreprises ? Autant de questions essentielles à l'heure d'une prise de conscience globale sur l'avenir de la planète. ]]> 2387 2010-08-23 07:00:37 2010-08-23 05:00:37 open open environnement-annee-pas-toujours-tres-verte future 0 0 post 0 _edit_last _edit_lock _thumbnail_id