Économie

Données et déclarations: la tension reste de mise sur les marchés pétroliers

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Les stocks américains de pétrole brut ont chuté la semaine dernière, à un niveau que n’avaient pas prévu les analystes. Les stocks de brut ont baissé de 4,6 millions de barils à 302,2 millions. Les économistes attendaient en moyenne un recul des stocks de brut de 1,1 million de barils. Le taux d’utilisation des capacités des raffineries américaines a baissé quant à lui de 1,1 point, à 88,6%. Ces données, publiées chaque mercredi, ont de nouveau interpellé les investisseurs: le prix du baril de brut était à la hausse en cours de séance.

L’inquiétude grandit au fur et à mesure de l’approche de la « driving season », cette période où les déplacements automobiles aux Etats-Unis enregistrent un spectaculaire bond. C’est cette période qui a été choisie comme point de chute par Goldman Sachs – plus précisément le 4 juillet – pour fixer à 150 dollars le prix du baril de brut selon ses prévisions. Les stocks d’essence ont progressé de 1 million de barils, contre une hausse de 1,45 million attendue par les économistes, rappelle l’agence Reuters.

Spéculation: divergences de vue pour BP et l’Opep

Parmi les facteurs souvent cités comme responsables de cette flambée des cours, la spéculation figure en bonne place. L’Opep, préférant se dédouaner sur d’autres moyens, est de ceux qui incriminent les mouvements spéculatifs. « Comme je l’ai dit de nombreuses fois, la principale raison (des prix élevés) est la spéculation et la valeur du dollar. Les prix n’ont rien à voir avec un manque de pétrole. Il a y beaucoup de pétrole sur le marché », a expliqué le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, Abdallah el-Badri, soulevant à nouveau une thèse défendue de longue date par le cartel. Il s »exprimait en marge d’une conférence à Londres, selon Les Echos.

Le directeur exécutif du géant pétrolier BP préfère quant à lui écarter cette thèse. Dans une tribune relayée par le Financial Times, Tony Hayward explique que trois mythes gravitent autour de l’or noir: le fait que l’offre de pétrole serait en voie d’extinction, qu’un basculement rapide de l’économie mondiale vers des consommations moins importantes en énergie fossile, et que la spéculation serait à l’origine de l’envolée des cours.

Selon BP, la production mondiale de pétrole a reculé de 0,2% en 2007, avec pour points principaux un fort recul de la production de l’Opep et une faible croissance de la production d’Etats n’appartenant pas à ce cartel. « La production de l’Opep a baissé de 350.000 barils par jour, du fait de l’impact cumulé des réductions de production mises en place en novembre 2006 et en février 2007 », explique ainsi le groupe pétrolier, lançant un nouveau pavé dans la mare des statistiques à même d’affoler les marchés.

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